Documents relatifs à la decoration picturale des plafonds dans la Couronne d'Aragon (1313-1515)

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Documents relatifs à la décoration picturale des plafonds dans la Couronne d’Aragon (1313-1515)

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Le faible intérêt que la construction et la décoration des charpentes en bois ont suscité dans l’historiographie explique, en bonne mesure, qu’à ce jour on ne dispose d’aucun corpus d’œuvres et de documents pour la Couronne d’Aragon. Toutefois, nous

avons pu constituer un premier recueil de documents en réunissant les informations trouvées dans diverses notices publiées et d’autres inédites. Cette compilation n’est évidemment pas exhaustive, mais elle sufit amplement à démontrer que les sources historiques permettent d’éclairer avec une certaine précision le processus complexe de construction des plafonds1. Bien que les indications ne soient guères explicites en ce qui concerne la question de l’ornementation picturale, il nous a semblé opportun de réunir ici l’ensemble des informations relatives à ce thème que l’on peut extraire de ces différents documents, même quand celles-ci s’avèrent très ponctuelles. Les informations proviennent de comptes de chantier, de registres de paiements contenus dans des comptes de clavaires, de quittances, de notes extraites de registres de comptabilité de l’administration royale, de clauses extraites de contrats privés, etc. En règle générale, les données fournies par ces textes ne sont pas très explicites : elles se

limitent bien souvent aux noms des contractants, aux sommes perçues par les artisans chargés de décorer les plafonds, aux matériaux utilisés, aux parties faisant l’objet de la décoration et, de façon plus sommaire que nous le souhaiterions, à la description des motifs peints. Ce manque de précision ne laisse pas de nous surprendre, surtout si l’on considère la grande variété et la remarquable richesse des décors peints de certains plafonds conservés, tels ceux de la sacristie de la cathédrale de Tarragone, de l’église paroissiale de Vallibona, de la cathédrale de Teruel ou encore des grandes demeures gothiques barcelonaises2.

1 www.ligna.cat

2 Pour la décoration des plafonds en général cf. J. F. Ràfols, Techumbres y artesonados españoles, Barcelona, 1953

(1926) ; M. Maspoch, “La decoració dels teginats”, L’art gòtic a Catalunya. Pintura, I, Barcelona, 2005, p. 72-76 ;

J. Domenge et A. Conejo, “Charpente et décor”, Ph. Bernardi (dir.), Forêts alpines & charpentes de méditerranée, Gap,

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Cette documentation ne comprend aucun contrat notarié antérieur à 15003. On sait pourtant que de tels contrats ont existé, puisque les documents dont nous disposons y font parfois allusion. Ainsi, par exemple, les comptes de clavaire de Barcelone de l’année 1372 mentionnent les conventions passées entre les conseillers de la cité et des peintres en vue d’entreprendre la décoration de plusieurs chambres de l’Hôtel de Ville (Casa de la Ciutat)4. D’autre part, un compte de chantier du Palais Royal Mineur de Barcelone se réfère aux accords conclus en 1376 entre les artisans et le maître d’œuvre royal [doc. 6]. Plus tard, en 1401, les comptes de clavaire de Barcelone mentionnent un acte passé par-devant notaire, dans lequel est établi l’accord pour la décoration des « planchers »5 de bois de l’Hôtel de Ville [doc. 9-11]. De plus, la documentation valencienne du début du XVIe siècle apporte divers exemples de contrats spécialement conclus pour la décoration peinte et la dorure de plafonds [doc. 19, 21]. On y précise l’identité des maîtres ; on y insiste sur la qualité des couleurs ; on y détermine de façon globale le type de décoration – dans ce cas « al romano » – , les conditions économiques du contrat et les parties de la structure qui doivent être décorées, le tout avec une précision de vocabulaire qui dépasse nos capacités interprétatives.

Il convient toutefois de préciser que les références indirectes autant que les contrats et les quittances de Valence mentionnés auparavant laissent penser que ces documents n’étaient pas aussi précis que ceux que nous conservons dès le XIVe siècle pour la peinture, et notamment

2007, p. 232-243. Sur certains ensembles remarquables cf. E. Rabanaque et al., El artesonado de la catedral de Teruel,

Saragossa, 1993 ; J. Fuguet et M. Mirambell, L’església de Sant Miquel de Montblanc i el seu teginat, Valls, 2006 ; Jaume I

(1208-2008). Arquitectura any zero (catalogue de l’exposition), Castelló de la Plana, 2009, p. 43-66 (comprend un

répertoire de “planchers” valenciens d’une grande richesse picturale).

3 En revanche, en ce qui concerne l’ornementation sculptée des plafonds, on conserve le contrat établit le 12

mars 1427 entre les jurés valenciens et les sculpteurs Andreu Sanou et Joan Llobet pour la taille des corbeaux de

la Salle du Conseil de l’Hôtel de Ville de Valence (Casa de la Ciutat, València), publié par Ll. Tramoyeres, “Los

artesonados de la antigua Casa Municipal de Valencia”, Archivo de Arte Valenciano, 1917, p. 31-71 : 45-46.

4 A. Duran i Sanpere, “Els sostres gòtics de la Casa de la Ciutat de Barcelona”, Estudis Universitaris Catalans, XIV

(1929), p. 76-94 (réédité dans Barcelona i la seva història, III, 1975, p. 234).

5 Note de l’éditeur : Le terme catalan de sostre a été traduit tout au long de cette contribution par « plancher »

car les spécialistes s’accordent à utiliser ce terme pour désigner la surface inférieure des charpentes de plancher à

ossature apparente. Le terme de coberte a été traduit par plafond. Les deux mots désignent le même objet ; c’est le

point de vue qui les distingue.

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celle des retables. Tout semble indiquer que les contrats pour la peinture des planchers ixaient de manière basique les conditions économiques et matérielles entre le commanditaire et le maître, ainsi que la nature et la qualité des matériaux, sans s’attarder sur les thèmes ou les motifs iconographiques destinés à recouvrir et embellir les boiseries des plafonds. Au mieux, ils se bornent à indiquer l’aspect général de la décoration – « ab faxes e escudets » [doc. 5] –, les répertoires particuliers de thèmes spéciiques – « cum Salomonis et aliis operibus », dans une maison juive de Palma [doc. 3] –, ou l’héraldique que l’on souhaitait y voir igurer6. La documentation valencienne informe à tout le moins d’un changement de répertoire à l’entame du XVIe siècle, s’agissant de la décoration d’une chambre de la Députation que l’on demande d’orner avec des peintures à la manière italienne [doc. 19]. Paradoxalement, il n’est jamais question d’ornementations zoomorphes ou végétales, de décors grotesques, de scènes de la vie quotidienne, d’icônes religieuses ni de détails érotiques, thèmes qui enrichissent pourtant un grand nombre de planchers heureusement conservés7.

Mais était-il nécessaire d’être aussi précis ? Si les contrats n’en font pas état, c’est probablement parce que les motifs peints devaient appartenir à un répertoire connu et accepté par les clients, que les maîtres pouvaient leur exposer de façon « standardisée » grâce à des cahiers de dessins ou des albums de démonstration. À ce propos, il convient de rappeler qu’en 1504 les peintres chargés d’orner le plafond des archives de l’Hôtel de la Députation (Casa de la Diputació) de Valence ont « donat mostres » de « pintures vulgarment dites del romà » [doc. 19]. S’agissant souvent d’espaces où la décoration se répétait en s’adaptant au caractère modulaire de la structure, il ne faut pas s’étonner si, en 1515 au moment de négocier la réalisation du plafond de la nouvelle étude de cet édiice valencien, les maîtres présentèrent une jaldeta

8 pour illustrer ce qui devait être réalisé [doc. 21]. D’autres fois, le modèle à suivre n’était rien moins qu’un plafond entier réalisé antérieurement par le même peintre ou par un autre professionnel ; on procédait de façon similaire pour commander la structure même d’un plancher. Ainsi, en 1376, le moment

6 Par exemple, le roi Pierre le Cérémonieux mande que les boiseries des arcades du Palais Royal Mineur de

Barcelone soient peintes « a senyal reyal e senyals de Portugal, de Sicília e de Navarra », en référence à ses épouses

Eléonore de Portugal, Eléonore de Sicile et Marie de Navarre [doc. 6].

7 J. Domenge et A. Conejo, “Charpente...”.

8 Il pourrait s’agir d’un caisson ou d’une unité modulaire qui permettait aux commanditaires de l’œuvre de

se faire une idée de l’aspect que presenterait globalment le plancher. Pour une déinition avec des exemples

documentés cf. M. Gómez-Ferrer, Vocabulario de arquitectura valenciana, siglos XV al XVIII, València, 2002, ad vocem.

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venu de peindre une dépendance du Palais Royal Mineur, Pierre le Cérémonieux ordonne-t-il que l’on procède « segons e en aquella forma e de semblant obra que és pintada », autrement dit en imitant une salle du Palais Royal Majeur situé dans la même cité de Barcelone [doc. 6]. Il est vraisemblable que la circulation des artistes dans le royaume, tout au moins dans l’entourage royal9, ainsi que les ordres directement adressés par le monarque ou par les maîtres d’œuvre de ses palais aient favorisé la diffusion des mêmes répertoires, bien au-delà des seules possessions de la monarchie.

Si les documents s’avèrent pauvres en ce qui concerne la description iconographique, ils permettent en revanche d’appréhender l’implication directe des commanditaires dans la décoration des plafonds les plus solennels. Les monarques et, plus particulièrement, le roi Pierre IV (1336-1387) et son ils Martin l’Humain apparaissent régulièrement à l’initiative de projets. On peut ainsi lire cette déclaration de principes dans une lettre du Cérémonieux adressée au mestre racional

10 : « nous aimons mieux que la maison coûte plus et qu’elle soit peinte, plutôt qu’elle soit moins chère et qu’elle soit blanche, car dans ce cas elle ne sera pas aussi belle » [doc. 5]. Pour le souverain il allait de soi que disposer d’un beau plafond peint valait la peine que l’on consente un effort économique supplémentaire. En plus d’indiquer les motifs héraldiques avec lesquels il souhaitait que l’on décore les poutres, le roi se préoccupe également de la bonne conservation de ces pièces : ain que les couleurs ne déteignent pas, il ordonne que l’on procède à leur vernissage [doc. 5-6]11.

9 Comme l’atteste la présence de peintres de la cité comtale, probablement envoyés par le roi, chargés de décorer

ses palais de Tarragone [doc. 2] et de Tortosa [doc. 7-8]. Les maîtres pouvaient se charger de l’ornamentation

picturale de toute la chambre, comme l’illustre le cas d’Antoni Pou, peintre de Barcelone, qui fut envoyé à Tortosa

« per pintar Iª cambra del senyor rey en lo palau de la dita ciutat » (ACA, RP, MR, Reg. 383, f. 102v).

10 Intendant des inances.

11 De fait, il faut rappeler qu’au Moyen Âge, de même qu’on appréciait davantage les plafonds de bois peints

plutôt qu’unis – c’est-à-dire dépourvus de décors – comme l’exprime clairement Pierre le Cérémonieux en 1376,

on préférait l’architecture en pierre quand elle était polychrome. Les propriétaires de châteaux et de maisons

privées s’efforçaient de disposer de chambres et de planchers embellis par des peintures. C’est ce que suggèrent de

nombreux inventaires mobiliers, bien que l’on ne puisse toujours savoir si le document fait référence au plancher,

aux murs ou à tout l’ensemble de la chambre, comme c’est le cas, par exemple, dans l’inventaire du château de

Santa Coloma de Queralt réalisé en 1408. Celui-ci commence précisément avec la « camera majori, ço és, la cambra

pintada » , endroit qu’une publication récente met en relation avec le plafond perdu que J. F. Ràfols a reproduit dans

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Martin l’Humain (1396-1410) semble avoir suivi les traces de son père. On le voit en effet s’occuper personnellement de l’aménagement de ses possessions barcelonaises. Une remarquable série de documents témoigne de son goût prononcé pour les « planchers » mauresques, goût alors prédominant au sein de la noblesse du royaume. Ce n’est pas ici le lieu de s’attarder sur ces documents d’un indéniable intérêt, qui nous décrivent avec force détails le processus d’obtention, de démontage et de transport de « planchers » acquis à Xàtiva pour être remontés dans le Palais Royal Majeur de Barcelone12. Ces sophistiqués plafonds mauresques, que l’on peut identiier avec ceux que l’historiographie nomme mudèjars – un concept qu’il faudrait reconsidérer en relation avec la décoration des plafonds –, devaient apporter une touche d’exotisme bien distincte des structures habituelles comme l’exprime la formule « a usança nostra » employée par le même roi pour décrire la manière dont il souhaitait que l’on couvre les chambres dépouillées de leurs plafonds mauresques. Après avoir été malmenés au cours du transport et des opérations de remontage, il devait être nécessaire de restaurer les « planchers » ain qu’ils brillent à nouveau de toute leur splendeur. C’est pourquoi le roi Martin se préoccupa de faire rechercher un peintre qui les dore à bon prix moyennant un prix fait, ce qui implique que les maîtres devaient prendre en charge l’acquisition des matériaux et les salaires quotidiens [doc. 12]. En revanche, bien auparavant, nous savons que c’est le roi Jacques II qui payait chaque semaine les salaires des peintres du château de Tarragone ainsi que les matériaux dont ils avaient besoin [doc. 1]. Par la suite, aux alentours de 1440, ce sont les jurés valenciens qui rémunéraient quotidiennement les artisans de la Chambre Dorée et achetaient les matériaux nécessaires [doc. 16]. Chacun de ces deux régimes de travail possède ses avantages et ses inconvénients.

Il ne semble pas que Jean Ier (1387-1396) ait procédé autrement. Le livre de comptes du juge de Saragosse de l’année 1387 – en fait un compte de chantiers – contient la relation des

une aquarelle en 1917, cf. J. Fuguet et al., Els Queralt a Santa Coloma. Arquitectura, art i vida, Santa Coloma de Queralt,

2010. D’autres documents attestent de l’habitude de recouvrir la pierre de couleur : dans une charte royale de

1347, Pierre IV ordonne ainsi de faire peindre les voutes de sa chambre du château de Perpignan. Soixante ans

plus tard, le peintre de Cervera Ramon Salat reconnaît avoir reçu une certaine somme pour la peinture d’un arc de

la maison du noble Pere de Queralt, cf. J. M. Madurell, “El pintor Lluís Borrassà. Su vida, su tiempo, sus seguidores

y sus obras”, I-III, Anales y Boletín de los Museos de Arte de Barcelona, 1949-52, doc. 769, 628.

12 A. Ventura, “Enteixinats o cobertes morisques”, Xàtiva, ira d’agost, Xàtiva, 1995, p. 102-103 ; A. M. Adroer,

“Enteixinats de Xàtiva al Palau Major de Barcelona”, Analecta Sacra Tarraconensia, 71 (1998), p. 43-52.

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dépenses occasionnées par les travaux effectués dans l’Aljaféria13. On y trouve, entre autres, divers paiements faits aux peintres chargés d’orner lomeres et chevrons. À la in du volume sont annotées diverses dépenses effectuées pour l’achat de pigments, qui ont pu servir à la confection des peintures pour les planchers comme à celles des décorations murales des chambres palatines [doc. 8]. La même année, le roi précisa les emblèmes héraldiques qu’il souhaitait voir igurer sur toutes les parties rénovées de sa résidence de Saragosse14.

De nombreuses années plus tard, le roi Pierre IV, connétable du Portugal, manifesta un intérêt similaire pour la peinture des chambres du palais royal. En 1464, le monarque octroya une protection particulière aux maîtres « qui œuvraient sans discontinuer à la peinture » de la chambre, de l’antichambre et des autres pièces de l’édiice, en ordonnant aux autorités compétentes de les autoriser à demeurer à Barcelone tout en les exemptant de suivre l’ost royal. Ces peintres bénéicièrent ainsi d’un traitement identique à celui des maîtres (Jaume Huguet et d’autres) chargés de la façon du retable du Connétable dans la chapelle palatine. Il est remarquable d’observer que, dans un contexte de guerre civile, le roi ait ainsi jugé préférable de laisser ces hommes travailler à ses commandes artistiques plutôt que de les envoyer effectuer leur service militaire15.

Nous disposons également d’informations témoignant du goût royal pour les « planchers » peints dans les territoires italiens de la Couronne d’Aragon. C’est ainsi que, établi dans sa cour de Naples, Alphonse le Magnanime (1416-1458) réclama à Saragosse que lui soit dépêchés des fustiers « maures très habiles dans le métier du bois »16 ; lesquels, à la suite du mandat royal,

13 Ancien château édiié par les Sarrasins ensuite converti en palais des rois d’Aragon.

14 « Nuestro senyal real, e el de la cruz de Sant Jordi, e el de la cruz blancha con el campo cárdeno, e aquell de las quatro cabeças de

moro, e el senyal de nuestra muy cara compañera la reyna, e que de otras senyales no curedes ». Document publié par D. Girona,

“Itinerari del rei en Joan I”, Estudis Universitaris Catalans, XIII (1928), p. 111 ; M. Martín-Bueno et al., La heràldica

de Pedro IV y Juan I en el palacio real de la Aljafería, Saragossa, 1996, doc. IV.

15 Le document sur la dispense des peintres des chambres a été publié par S. Sanpere i Miquel, Los Cuatrocentistas

Catalanes, Barcelona, 1906, II, p. 40. Celui qui fait référence à Jaume Huguet et à ses compagnons a été publié par

J. E. Martínez Ferrando, Pere de Portugal, rei dels catalans, Barcelona, 1936, doc. 18. Il convient de remarquer que

l’acte relatif à la décoration des chambres ne fait pas mention de la peinture des plafonds, exception faite de celle

du plancher d’un escalier que le roi ordonne de peindre « d’une tonalité verte, avec des feuillages et des anges vétus de brocart

et portant les armes des souverains du pays », Ibídem, p. 157.

16 « moros molt abtes en lo dit magisteri de llenyam ».

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se transportèrent dans la cité italienne où ils importèrent cette mode mauresque dont le roi Martin avait été le fervent adepte. Pour la peinture et la dorure, Alphonse pouvait les conier à l’expérience d’artistes locaux, comme le démontrent les paiements effectués à Antonello del Perrino pour un plafond de bois du Castel Nuovo17.

Les documents administratifs des plus importantes villes de la Couronne d’Aragon témoignent d’un intérêt pour la construction et la décoration de structures en bois similaire à celui observé dans les chartes et autres écrits royaux. Dès 1372, et surtout à partir de 1401, le Conseil des Cent fait construire et peindre les « planchers » de la quasi-totalité de l’Hôtel de Ville de Barcelone. On a conservé une série de paiements faits aux peintres qui s’avère d’un grand intérêt en raison de la précision et du détail des informations se rapportant aux différentes parties des plafonds destinés à recevoir un décor peint : poutres, planches, chevrons, moulures, lattes et cimals… [doc. 9-11]. Pour l’Hôtel de Ville de Valence, en plus des contrats, délibérations du Conseil et autres quittances, on dispose par bonheur de deux livres d’œuvres concernant exclusivement la façon de deux plafonds pour les salles d’apparat, que l’on souhaitait nobles et belles. Ces documents constituent une source inépuisable de données pour qui veut appréhender les travaux au jour le jour [doc. 13-17].

Comme on l’a vu, les registres de comptabilité nous fournissent essentiellement la liste des peintres et des autres travailleurs œuvrant sur le chantier et nous informent sur leurs salaires. A côté des rémunérations, y sont consignées toutes les dépenses effectuées pour l’achat des matériaux, et tout particulièrement des pigments, nécessaires à la réalisation des peintures. En 1313, pour les travaux du château royal de Tarragone, on acheta de l’adzercó, du blanc, de la toile

d’Alexandrie (Bagadell), du plâtre, de la colle et des œufs pour les besoins des artisans chargés de peindre les planchers, à savoir le sieur Nicolau, son ils Francesc, Bartomeu Colom, Guillem Ramon, Bernat Barata, Armengol des Soler et un certain Joan [doc. 1-2]. Il arrive aussi parfois que l’on apprenne comment on fabriquait les couleurs et les pinceaux, si les « planchers » étaient peints avant ou après la pose, etc.18 Le registre du juge de Saragosse (1387) est plus

17 J. V. García Marsilla, “La cort d’Alfons el Magnànim i l’univers artístic de la primera meitat del quatre-cents”,

Seu Vella. Anuari d’Història i Cultura, 3 (2001), p. 13-53: 35, n. 48 ; C. Minieri Riccio, “Alcuni fatti di Alfonso I di

Aragona”, Archivio Storico per le Provincie Napoletane, VI (1881), p. 460.

18 On trouve des dépenses pratiquement identiques dans les livres d’œuvres des châteaux royaux de Majorque.

Nous ne les avons pas intégrés dans l’appendice, car ils ne concernent pas strictement la décoration des planchers,

cf. M. Durliat, “Le château de Bellver à Majorque”, Études Roussillonnaises, 5 (1956), p. 197-212 ; G. Llompart, La

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laconique. Il parle néanmoins de « vermillon et autres couleurs », évoque certains outils utilisés pour effectuer les différents travaux, mais ne renseigne pas sur l’identité des peintres bien qu’il en indique le nombre. Plus de cent ans après, on retrouve employés pour décorer les chambres municipales à Valence les mêmes pigments et matériaux que ceux utilisés à Tarragone : le jaune, le vermillon, l’ocre, le marcicot, le vert-de-gris, l’azur d’Allemagne et le carmin laque [doc. 13-17]. Toutefois, les livres d’œuvres ne sont pas les seuls documents à faire référence aux couleurs des plafonds. Dans d’autres sources plus détaillées, il est précisé avec quelles couleurs devaient être peintes les différentes parties du plafond. Ainsi, dans la nouvelle étude19 de la

Députation Générale de Valence était-il prévu de dorer les « bourdons », traverses et longerons et de peindre les jaldetes avec des combinaisons d’azur, de cramoisi et d’or mat [doc. 21]. De plus, les clients veillaient souvent à la qualité des matériaux, exigeant que les couleurs soient ines, bonnes et « ardentes » [doc. 19] ain de conférer à l’œuvre la perfection souhaitée [doc. 10].

Les livres d’œuvres valenciens témoignent notamment de l’importance des achats d’or et d’argent [doc. 15]. Mais l’intérêt ici manifesté pour l’abondance des dorures sur les plafonds n’était pas neuf, comme le démontrent d’autres documents réunis dans le présent corpus. Par exemple, en 1401, les conseillers barcelonais manifestent la claire conscience qu’ils ont de la différence de rendu esthétique distinguant un « plancher » doré d’un « plancher » peint ; eux qui « pour la beauté de ladite œuvre, délibérèrent qu’au lieu de la dite peinture y soient posées les susdites feuilles d’or » [doc. 11]. Dans ce sens, les exemples les plus somptueux nous sont donnés par l’Hôtel de Ville de Valence, avec les salles du Conseil ou des Anges (c. 1425) et la Chambre dorée (c. 1442) au nom particulièrement évocateur. Avec l’arrivée de la Renaissance, alors que l’or des retables cède la place aux décors paysagers et architectoniques, le goût pour les plafonds dorés connaît au contraire un regain d’intérêt. C’est ainsi que les maisons de la Députation Générale de Barcelone et de Valence se dotent de « chambres dorées », dont le nom fait sans doute allusion à l’éclat et la richesse de leurs plafonds.

L’attention portée à l’entretien et au maintien en état des plafonds dorés et peints transparaît à la lecture de certains documents. On a déjà vu que, pour préserver ses ornements, le roi

pintura medieval mallorquina. Su entorno cultural y su iconografía, IV, Palma de Mallorca, 1980, p. 37-42 ; J. Sastre, Els

llibres d’obra del Palau reial de l’Almudaina (1309-1314), Palma de Mallorca, 2001 ; J. Sastre, “Els llibres d’obra del

Castell de Bellver (1309-1310)”, Bolletí de la Societat Arqueològica Lul·liana, 63 (2007), p. 165-202.

19 Note de l’éditeur : il s’agit d’une pièce de la Députation Générale.

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Pierre IV ordonna que l’on vernisse les poutres de ses palais [doc. 5-6]. À d’autres occasions, comme par exemple lors de la réfection du plafond de la chambre d’une maison privée, le client négociait avec les fustiers la conservation de la peinture et des dorures ; il était alors prévu que les artisans assument le remboursement les dégâts qu’ils pourraient causer au cours des travaux.

Comme on l’a déjà dit, les informations contenues dans les livres d’œuvres, dans les quittances ou dans les comptes de clavaires ou des maîtres d’œuvre royaux, fournissent les noms des artisans responsables des travaux. Le plus souvent, il s’agit de noms inconnus par ailleurs ; mais il arrive parfois que les maîtres soient connus pour avoir participé à d’autres chantiers de peinture, comme c’est le cas de Jaume Cabrera [doc. 9] et de Guillem Ferrer, qui œuvrèrent à la peinture des planchers de l’Hôtel de Ville de Barcelone. On sait que le premier a accompli une importante carrière de peintre de retables et autres objets de culte20 ; le second est identiié par certains auteurs comme étant l’anonyme Maître de Cinctorres, un des meilleurs peintres de la Couronne d’Aragon actifs aux alentours de 140021.

Les informations historiques relatives à la décoration de la Chambre Dorée de l’Hôtel de Ville de Valence montrent que les peintres percevaient les mêmes salaires que les artisans chargés de construire l’œuvre – fustiers et maîtres charpentiers22

– et que les sculpteurs chargés des sculptures décoratives. De fait, le principal peintre, Berenguer Mateu, est celui qui recevait le plus haut salaire de tous les travailleurs affectés aux travaux de cette chambre au cours de la décennie 1440 [doc. 16]. Dans ce sens, et en dépit du fait que les documents corporatifs nous indiquent l’existence de maîtres plus ou moins spécialisés dans certaines activités picturales

23, il est certain que d’autres manifestèrent une mobilité émancipée des contraintes et

20 J. Gudiol et S. Alcolea, Pintura gótica catalana, Barcelona, 1986, ad vocem.

21 A. José, “Pere Lembrí, pintor de Morella y de Tortosa. 1399-1421”, Una memoria concreta, Pere Lembrí. Pintor

de Morella y Tortosa (1399-1421) (catalogue de l’exposition), Castelló de la Plana, p. 19-129. D’autres auteurs

contestent cette identiication, cf. F. Ruiz, “Els pintors del bisbat de Tortosa”, L’art gòtic a Catalunya. Pintura, II. El

corrent internacional, Barcelona, 2005, p. 170-179.

22 A. Serra a déjà remarqué l’importance des salaires perçus par les fustiers dans le contexte des ofices de la

construction de Valence au Bas Moyen Âge, cf. A. Serra Desilis, “El precio del saber: técnica, conocimiento y

organización de la obra en la Valencia del siglo XV”, S. Cavaciocchi, L’edilizia prima della rivoluzione industriale, secc.

XIII-XVIII (Serie II – Atti delle “Settimane di Studi” e altri Convegni, 36), Le Monnier, 2004, p. 709-721 : 713.

23 Les corporations reconnaissent clairement cette distinction. En 1486, les ordonnances de la confrérie des

peintres de Majorque, sous l’invocation de saint Lluc, établissent ainsi un examen différent pour les « maîtres

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des particularités des techniques picturales. À la lumière des documents du corpus – que nous espérons pouvoir enrichir avec de nouveaux types documentaires ou avec des nouveaux textes susceptibles d’éclairer davantage cette activité – il apparaît que les peintres de plafonds, souvent oubliés par l’historiographie et demeurés à l’ombre des peintres de retables, bénéicièrent d’une reconnaissance professionnelle et sociale qui a été sous-estimée. Avoir sa maison couverte de beaux plafonds comptait au nombre des désirs de ces commanditaires qui souhaitaient également agrémenter leur chapelle privée avec un bon retable ou posséder un beau manuscrit pour leurs prières, et recherchaient avec une même ardeur les meilleurs artisans disponibles. Il apparaît par conséquent que les hiérarchies artistiques traditionnelles ne résistent pas à une lecture objective des documents.

de retables » et pour les « maîtres de tentures », cf. G. Llompart, La pintura..., IV, p. 28. La distinction entre peintres

d’ornements et peintres de igures était également bien établie dans la Valence du XVe siècle, cf. M. Falomir, Arte

en Valencia, 1472-1522, València, p. 186-192.

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Pl. hors-texte III : Animaux et hybrides peints sur les entrevous, Palais archiépiscopal de Narbonne, in du XIIIe s.

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Pl. hors-texte IV : Machine de guerre représentée sur la joue d'un corbeau, Palais archiépiscopal de Narbonne, in du XIIIe s.

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Pl. hors-texte V : Homme guidant un animal (sans doute un éléphant) porteur d'un château, scène guerrière au Palais archiépiscopal de Narbonne, in du XIIIe s.

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Corpus documentaire24

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1313, 29 août - 1314, 25 mai. - Tarragone

extrait De PaieMents De Matériaux, outils et Journées De Portefaix, réalisés au cours De la Décoration Des

Planchers Du château royal De tarraGone.

ACA, RP, Apèndix General G-78, f. 15r-49r. Ed. I. Companys i N. Montardit, El castell del rei en temps de Jaume II. Edició comentada dels llibres de l’obra, 1313-1317, Tarragona, 1995.

||f. 22r Primerament, despeseren los pintors, entre cantes e escudelles e cellons: XX d.Ítem, a II bastays qui scuraren la casa: VI d.Ítem, una liura de aygua cuyta: VIII d.Ítem, costaren dues somades d’aygua: II d. e malla.Ítem, costaren ous: XVIII d.Ítem, costaren dues liures de blanch: XX d.Ítem, costaren dues liures d’arcecó: XVI d.Ítem, costaren dues unçes de bagadell: II s. (...)||f. 22v Primerament, en lenya: IX d. (...)Ítem, costaren

25 dues olles: II d. (...)

Ítem, costà mig quintar de guix: XX d.Ítem, costaren VIII bigues de trer al sol, a hobs d’envernissar: XII d. (...)||f. 23r Ítem, costà mija unça de aur: XVIII d. (...)Ítem, costaren bastays, a hobs de les bigue, a trer e a metre: XVI d. (...)||f. 25v Ítem, despeseren los dits pintors en los dits XIX dies, entre colors, part aquelles qui foren comprades a Barchinona, e aygua cuyt, e ous, e lenya, e bastays a trer e metre la fusta: XXIII s. II d. malla.

24 Les documents ayant déjà fait l’objet d’une publication ont été collationnés directement sur leur original, excepté les numéros 7, 8 et 18.25 II biffé.

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1313, 29 août → 1314, 25 mai. - Tarragone

extrait Des PaieMents faits aux Peintres ParticiPant à la Décoration Du château royal De tarraGone.

ACA, RP, Apèndix General G-78, f. 15r-49r. Ed. I. Companys i N. Montardit, El castell del rei en temps de Jaume II.

Edició – comentada dels llibres del’obra, 1313-1317, Tarragona, 1995

||f. 23v Divendres, que fo VIIIº kalendas marcii anno Domini Mº CCCº XIIIº. Cert és que vengueren los pintós de Barchinona, per obrar lo castell del rey de Tarragona.Primerament, en Nicholau, pintor.Ítem, en Ffrancesch, son ill.Ítem, en Berthomeu Colom.Ítem, en Guillem Ramon.Ítem, en Bernat Barata. (...)||f. 24v Vuy, que és dicmenge, a XVII dies de març, vengueren a compte en Ferrer de Lillet e en Nicholau, pintor, e sos dexebles, qui són V pressones ab ell, que an obrat del disabte que foren en la obra, qui fo a VI dies a la exida de febrer entrò ir, que fo a XVI dies de mars, qui són XIX dies fenés, que pugen XIX dies del dit en Nicholau, a raó de III sous, menys II diners per dia: LIIII s. menys II d.||f. 25r Ítem, leven altres XIX dies que·l dit en Ffrancesch ha obrat; prenia II sous, IIII diners per dia, levà. XLIIII s. IIII d.Ítem, leven altres XIX dies que obrà en Barthomeu Colom, a raó de II sous, I diner per dia: XXXIX s. VII d.Ítem, leven altres XIX dies que obrà Guillem Ramon, a raó de II sous, I diner per dia: XXXIX s. VII d.Ítem, en Bernat Barata obrà altres XIX dies; prenia XII diners per dia, levà: XIX s.Suma que leven les III setmanes de tots V: CXCVI s. IIII d. (...)||f. 27r Ítem, la setmana de Santa Maria de mars, a XXV dies de mars, qui fo lo dilluns de Santa Maria, qui comensà an MCCCXIIII, obrà en Nicholau, pintor, lo dimarts a XXVI dies de mars.Ítem, obrà Francesch el dimarts matex, a XXVI dies de mars.Ítem, obrà en Berthomeu Colom, el dimarts matex, a XXVI dies de mars.||f. 27v Ítem, obrà en Ramon Guillem, el dimarts matex, a XXVI dies de mars.Ítem, obrà en Johan, pintor, en dimarts matex, a XXVI dies de mars.Ítem, obrà n’Armengol des Soler, el dimarts matex, a XXVI dies de mars.Ítem, obra Bernat Barata, el dimarts matex, a XVI dies de mars.

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1322, 24 décembre. - Palma de Majorque

GuilleM corral, Peintre De MaJorque, reconnaît que saMuel Malaquí, Juif, lui a Payé 22 sous et DeMi De

Monnaie [royale De MaJorque], Des 85 qu’il lui Doit Pour PeinDre les boiseries D’une chaMbre et une naia.

ACM, reg. 14778, f. 152v. Ed. G. Llompart, La pintura medieval mallorquina. Su entorno cultural y su iconografía, Palma de Mallorca, IV, 1980, doc. 60

Guillelmus26

Corralis, pictor, civis Maioricarum, coniteor et recognosco vobis, Samueli Malaquí, ilio Abraham Malach, iudeo Maioricarum, quod solvistis mihi viginti duos solidos et dimidium monete et cetera ex illis oc-tuaginta quinque solidis ipsius monete, pro quibus vobis aptare et pingere

27 tenere totam fustam cuiusdam

camere vestre et unam nayam,28

videlicet et dictam nayam et29

viginti unam trabam30

cum suis cabironis et listonis et cum tabulis parietum, cum salomonis et aliis operibus, prout pactum et conventum est inter me et vos.

31 Renunciando et cetera, facio inem et cetera, prout melius et cetera.

32 Preterea, promitto vobis quod dic-

tas omnes trabas fustam,33

cameram et nayam34

pingam ut citius potero35

et aliud36

opus non incipiam donech ipsam perfecero, sub pena quadraginta solidorum dicte monete, de quibus habeat curia domini regis dimidiam, vos alteram dimidiam. Et pena soluta vel non, rata maneat stipulationem. Pena autem comitatur et cetera. Obligo et cetera et notario et cetera

37.

Testes : Bernardus de Salano, Felicius de Gradu et Iohannes Monerii.

26 Au-dessus de Guillelmus, deux traits inclinés indiquent la conirmation données par celui-ci.27 Suit p[...] quandam biffé ; tenere totam fustam cuisdam ajouté en interligne. 28 prout de hiis constat quodam instrumento facto in posse biffé.29 et dictam nayam et ajouté en interligne.30 in biffé31 et cum tabulis parietum, cum salomonis et aliis operibus, prout pactum et conventum est inter me et vos, ajouté alu terme du document, avec un signe de renvoi au texte.32 Item biffé et Preterea ajouté en interligne.33 omnes trabas fustam ajouté en interligne.34 ut dictum est biffé 35 ut citius potero ajouté en interligne.36 Suivent [± 3] lettres biffées.37 Dans la marge de gauche et en tête du texte, l’abréviation ss, équivalent à solvit, indique que les honoraires du notaire ont été payés.

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1356, 20 mai. – Perpignan

le roi Pierre le céréMonieux orDonne l’enVoie De couleurs Pour la Décoration De PlafonDs Du Palais De

l’alJafería, à saraGosse.

ACA, C, Reg. 1153, f. 102r. Ed. M. Martín-Bueno, J. C. Sáenz i A. Monforte, La heráldica de Pedro IV y Juan I en el palacio real de la Aljafería, Saragossa, 1996, doc. 2

Lo rey. Ja sabets com d’aquets dies, nós stants en Barchalona, a vós namam expressament que trametessets totes les colors les quals fossen necessàries a pintar la fusta del palau nostre, lo qual novellament fem fer en l’Agaffaria de Saragossa, lo qual manament no havets complit, segons que per letra de Blasquo, de la cambra nostra, de-putat a fer la dita obra, a vós és cert. Perquè us deïm e expressament manam que, vista la present, trametats los dits colors a Seragossa, e totes altres coses segons que us manam en lo primer manament. E açò no mudets per res, car los mahestres qui deuen fer la dita obra del dit palau vag[u]en per les colors demunt dites. Dat en Perpenyà, sots nostre segell secret, a XX de maig, en l’any de la Nativitat de Nostre Senyor MCCCLVI.

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1376, 28 juillet. - Montsó

Pierre le céréMonieux notifie au Mestre racional, berenGuer De relat, ses instructions concernant la

construction Du Palais De la reine et la Décoration Du PlafonD D’une Pièce Du Palais.

ACA, C, Reg. 1258, f. 96v-97r. Cit. J. M. Madurell, “Las antiguas dependencias del Palacio Real Mayor de Barcelona”, Analecta Sacra Tarraconensia, 14 (1941), p. 129-154 : 143

Lo rey.Vostra letra havem reebuda, a la qual nós responem que és nostra intenció que en tot e per tot degats continuar la obra del palau. E quant a nós e en assignacions e en altres hi darem tot aquell loch e avinantesa que porem, bé és ver que·n ço que·ns tocats que havem fet sobreseure en lo fet d’en Berenguer d’Avella, nós responem que quaix rahó nos ha forçats de fer lo dit sobresehiment, car com sabets mossèn Berenguer d’Avella, qui era pare del dit Berenguer, serví molt a nós, de servey continuat, e érem-li de molt tenguts, e per consegüent som tenguts a aquest qui és son ill, axí per lo servey de son pare com per lo servey que·ns ha fet enguany a la Vilafrancha de Conlent, on personalment se mès. E sabets que ell e los altres qui hi foren estigueren a gran pe-

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rill e·ns salvaren lo loch, però nós farem tractar que de present nos en do una partida bona, e de la altra fer-li’n en remissió, per ço que ho pach pus volenterosament. Quant és del pintar de les bigues, que·ns fets saber que us demanen molt més que no costaren les bigues de la casa de l’altre palau nostre, e axí què volem que·n façats, nós responem que nós amam més que la casa cost que com més, e que sia pintada axí com ja us havem manat, que no que costàs menys e que fos blanca, car no seria tan bella e per pocha cosa no·s deu affollar semblant || obra, perquè nós manam que les dites bigues façats pintar, totes reyals e ab semblants faxes e escudets que són les bigues de la casa de l’altre palau major nostre. E que les façats bé enverniçar, car sinó ho eren a poch temps les tintes perdrien lur color. Dada en Munsó a XXVIII dies de juliol de l’any MCCCLXXVI. Rex Petrus.Dirigitur Berenguer de Relato, magistro racionali.

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Après le 17 juillet 1376. - Tortosa

PaieMent réalisé Par le Maître D’œuVre Des Palais royaux De barcelone, JauMe llanDric, aux Peintres

barcelonais francesc serra et JauMe castellar, Pour leur traVail au PlafonD De la GranDe salle Du Palais

royal Mineur exécuté conforMéMent à certains Pactes et articles.

ACA, AG – 1/25, f. 195r-196r (MR, A-540). Ed. J. M. Madurell, “El pintor Lluís Borrassà. Su vida, su tiempo, sus seguidores y sus obras”, I-III, Anales y Boletín de los Museos de Arte de Barcelona, 1949-52, doc. 31

Compte de pintors.En lo mes de juliol de l’any de la nativitat de Nostre Senyor MCCCLXXVI, fo convengut entre mi, dit Jacme Lendrich, axí com a obrer dessús dit, de la una part, e en Ffrancesc Serra e en Jacme Castellar, pintors, ciuta-dans de Barchinona, de la altre part, ço és, que·ls dits pintors haguessen e fossen tenguts pintar la fusta de III archades de la sala major del palau menor reyal de Barchinona, a senyal reyal e a senyals de Portugal, de Sicília e de Navarra, de les pus ines colors que poguessen atrobar, segons e en aquella forma e de semblant obra que és pintada la casa jusana de menjar del palau major del senyor rey, de Barchinona. E que les dites III cubertas o archades haguessen haver donades e acabades de pintar, complidament, dins cert temps e sots çertes condicions en los capítols d’aquèn fets entre mi e los dits pintors contengudes. E que yo, per salari o preu de cascuna de les dites III cubertas o archades, pintades e acabades, donàs als dits pintors XXV lliures barchinoneses, de les quals los donàs en lo començament del pintar de cascuna d’aquelles la terça part. E com serie feta, l’altra terça part. E com cascuna archada o cuberta serie acabada de pintar, la romanent terça part, segons que de totes les dites coses e altres appar per çerts capítols fets e fermants entre mi e los dits pintors, dels quals fo feta carta pública en poder d’en Jacme Çafont, notari de Barchinona, a XVII dies del dit mes de juliol. E axí yo, per vigor del dit pacte e ovenció, done als dits Ffrancesch Serra e Jacme Castellar, en paga de les dites XXV lliures per la primera cuberta de les dites III cubertas, ço és, per la primera paga, e cobre’n àpocha de quantitat de VIII lliures, VI sòlidos, VIII diners barchinonesos: CLXVI s. VIII.

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Ítem, done al dit Ffrancesc Serra, en nom seu e del dit Jacme Castellar, companyó seu, per la segona paga de les dites XXV lliures de la dita primera archada o cuberta, e cobre’n àpocha de quantitat de VIII lliures, VI sòlidos, III diners barchinonesos: CLXVI s. VIII.||f. 195v Ítem, done als dits Ffrancesch Serra e Jacme Castellar, per la terça e derrera paga de les dites XXV lliures de la prop dita primera archada o cuberta: CLXVI s. VIII.Ítem, done als dits Ffrancesch Serra e Jacme Castellar, per la primera paga de les altres XXV lliures de la segona archada o cuberta dessús dita: CLXVI s. VIII.Ítem, done als dits Ffrancesch Serra e Jacme Castellar per la segona paga de les dites XXV lliures de la dita segona archada o cuberta, e cobre’n àpocha d’aquestes III quantitats prop scrites: CLXVI s. VIII.Ítem, done al dit Ffrancesch Serra, en nom seu e del dit Jacme Castellar, companyó seu, per la terça e derrera paga de les dites XXV lliures de la dita segona archada o cuberta: CLXVI s. VIII.Ítem, done al dit Francesch Serra, en noms dessús dits, per la primera paga de les altres XXV lliures de la terça archada o cuberta de la dita sala major. E jassia que·ls dits pintors haguessen pintada la dita terça archada o cuberta per a la dita sala major, la qual havien promesa pintar, ensemps ab les altres IIes cubertas dessús dites, segons que atràs en l’altra pàgina de la present carta és contengut, emperò, lo senyor rey volch e manà que la dita cuberta fos posada en la segona archada de la sala menor del dit palau, qui és contingua a la dita sala major, e açò per donar major refermació a la segona cuberta de la dita sala major, per ço com se posaven abdues ensemps. E axí yo, en loch de la dita terça cuberta o archada de la dita sala major, done al dit Ffrancesch Serra per la dita primera paga de la dita segona cuberta de la sala menor dessús dita, com sie semblant en totes coses a les altres IIes archades primeres de la dita sala major, la quantitat següent, e cobre’n àpocha d’aquestes IIes quantitats prop scrites: CLXVI s. VIII.Ítem, done al dit Ffrancesch Serra, per la segona paga de les dites XXV lliures de la prop dita cuberta, e cobre’n àpocha: CLXVI s. VIII.||f. 196r Ítem, done al dit en Ffrancesch Serra, per la terça e derrera paga de les dites XXV lliures de la prop dita cuberta. E cobre’n àpocha: CLXVI s. VIII.Ítem, done al dit Ffrancesch Serra, per salari e treballs seus de enverniçar les dites dues archades o cubertas se-gones de les dites sales major e menor del dit palau, les quals lo senyor rey, stant personalment en Barchinona, volch e manà a mi de paraula que aquelles faés enverniçar, per la qual rahó fo convengut entre mi e lo dit Ffrancesch Serra que yo li donàs la quantitat sigüent, e cobre’n àpocha: CXL s.

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1386, 23 août. - Barcelone

PaieMent fait aux Peintres De barcelone Gabriel barata et bernat serra Pour la Peinture Des Planchers

De bois Des nouVelles chaMbres Du château royal De tortosa.

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ACA, MR, Reg. 384, f. 65r. Ed. J. M. Madurell, “El pintor Lluís Borrassà. Su vida, su tiempo, sus seguidores y sus obras”, I-III, Anales y Boletín de los Museos de Arte de Barcelona, 1949-52, doc. 482

Ítem, pos en data, los quals lo senyor rey, ab albaranet seu, segellat ab lo segell del seu anell, scrit en Barchinona a XXIII dies de mes d’agost de l’any MCCCLXXXVI, manà al maestre racional de la sua cort que·ls em reebe en compte. Done, de manament del senyor rey, a·n Gabriel Barata, pintor de Barchelona, per ço, ensemps ab en Bernat Serra, pintor de la dita ciutat, lo dit senyor los tramet a Tortosa per pintar alguna fusta necessària a la obra de la cambra que dit senyor fa fer en lo castell de Tortosa, segons que·n lo dit albaranet se conté, que cobre: X lorins d’or.

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1387, 26 novembre → 31 décembre. - Saragosse

extrait De PaieMents effectués Pour la Décoration Peinte Des PlafonDs De l’alJafería De saraGosse

contenus Dans un liVre De coMPtes Du JuGe.

ACA, MR, Reg. 2631. Ed. E. Sarasa (ed.), Libro-registro del merino de Zaragoza de 1387, Saragossa, 2004

||f. 25v Martes, XXVI de noviembre, obroron VIII maestros, los IIII que empezaron de pintar las lomeras e el sobreciel del dito palacio mayor, e los II que radían las lomeras e el sobrecielo, e los otros II que molían colores, II sueldos cada uno, que monta XVI sueldos.Ítem, III moratiellos que les ayudavan en la dita obra, XII dineros cada uno, que monta III sueldos. (...)Ítem, costoron XII scudalleras de terra pora meter los colores, cada una de su cabo, V sueldos.Ítem, costó una olla pora cozer el agua cueyta, VI dineros. (...)||f. 26r Miércoles, XXVII de noviembre, obroron VIII maestros, los VII que pintavan e radían las lomeras de el solar, e el uno obrava en la chaminera de la sobredita cambra, II sueldos cada uno, que fan XVI sueldos. (...)Ítem, costoron huevos pora las colores, XII dineros. (...)Ítem, II moratiellos que pintavan, XVIII dineros cada uno, que monta III sueldos.Ítem, III moratiellos que molían colores, XII dineros cada uno, que fan III sueldos. (...)Viernes, XXIX de noviembre, obroron IX maestros, el uno que obrava de algenz en la dita chaminera e los VII pintavan en las lomeras e quayrones del dito palacio mayor, e el uno obrava de fusta pora scudos a la sala e a los porches, II sueldos cada uno, que monta XVIII sueldos. (...)||f. 27r Ítem, II moratiellos que pintavan scudetes, XVIII dineros cada uo, que fan III sueldos. (...)Ítem, costó I saco de carbón pora exugar los scudetes, II sueldos.Ítem, costó una carga de lennya pora cozer el aguya cuyta, II sueldos, IIII dineros.Ítem, costoron una libra de agullas de ierro pora pegar los scudos, VIII dineros. (...)||f. 29r Ítem, IIII cazuelos pora meter los colores, VIII dineros. (...)

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||f. 29v Ítem, costoron claus e agullas de ierro porta la taula e los sennyales del senyor rey e de la sennyora reyna que se fazen en el palacio mayor, III libras, que costoron a VII dineros la libra, que monta XXI dineros. (...)Ítem, costó una carga de lennya pora cozer el agua e pora exugar los colores, II sueldos, VIII dineros. (...)||f. 32v Ítem, huna mano de paper pora los senyales, XVI dineros. (...)Ítem, costó una mano de paper pora fazer sennyales en los scudetes, XVI dineros. (...)||f. 33v Ítem, pagué a March de Sancta Creu de en Jayme Dezpuch, mercader de Barçalona, CXXVII suel-dos, X dineros, los quales yo le devía al dit March por razón de vermellón, paper e otras colores que fueron necessarias pora la obra de l’Aljaffaría, segunt paresce por scriptura de la dita botiga e seella con el siello de la rahón de aquella que scriví.Ítem, díe a Johan Sans, factor de la botiga de Espeluch de Lana, CXLVI sueldos, IX dineros, por razón de vermellón e otras colores que yo pris de la dita botiga pora la obra de l’Aljaffaría, e tiene de sennyal e de paga.

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1401, 1er mars. - Barcelone

PaieMent De 16 liVres et 10 sous que le conseil Des cent fait à Pere arcanya qui lui sont Dus Pour la

Peinture Du Plancher De bois De la scribanie ou étuDe De l’hôtel De Ville De barcelone.

AHCB, Consell de Cent, Clavaria XI-25, f. 177v-178r. Ed. A. Duran i Sanpere, “Els sostres gòtics de la Casa de la Ciutat de Barcelona”, Barcelona i la seva història, III, 1975 (1929), p. 232-247 : 238

Ítem, done al dit Pere Arcayne, los quals los honrats consallers volgueren que jo li liuràs en paga prorata de aquella quantitat que li serà deguda per pintar en certa forma convenguda entre los dits consallers, de Ia part, e lo dit Pere, de la altra part, de la qual covinença hi ha carta reebuda per lo dit Bonanat Gili lo derrer jorn de ffebrer del dit any, a ses pròpries messions e despeses, les bigues, taules, cabirons e tota altra fusta de tot lo sostre faedor sobre la casa o Scrivania qui en los dies del kalendar dejús scrit ||f. 178r era feta en la Casa del Concell, baix, prop la entrada de la dita casa, les quals bigues e fusta dessús dita devia haver pintades a XV del mes de març dejús scrit. E per cascuna bigada èntegrament acabada, ultra la fusta dels senyals, cayrers ab topetes que aquesta ciutat havia haver, e per or i, e vermelló, e azur d’Alemanya e per totes altres colors, e per enguixar, e aygua cuyta e totes altres coses necessàries a perfecció de la pintura, sagons serie de la dita carta, devia haver LX sòlidos pagadors a ell en aquesta forma, és assaber: que encontinent e ans que hi començàs li fossen acorregudes e pagades per aquesta ciutat XVI lliures, X sòlidos; e per tot març dejús scrit, XXII lliures; e lo restant com la dita pintura hagués deguda e complida perfecció. E cobre·n albarà dels consallers scrit lo primer jorn de març de l’any MCCCCI, ab àpoca feta en poder del dit notari lo dit jorn: XVI ll. X s.

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1401, 2 mars. - Barcelone

le conseil Des cent Paye à JauMe cabrera 16 liVres et 10 sous qui lui sont Dus Pour coMMencer la Peinture

Du Plancher De bois De la chaMbre Des elections De l’hôtel De Ville.

AHCB, Consell de Cent, Clavaria XI-25, f. 178r-v. Ed. A. Duran i Sanpere, “Els sostres gòtics de la Casa de la Ciutat de Barcelona”, Barcelona i la seva història, III, 1975 (1929), p. 232-247 : 240

Ítem, done a·n Jacme Cabrera, pintor, los quals los honrats consallers volgueren que jo li liuràs en paga pro-rata de major quantitat de moneda que li seria deguda per pintar, en certa forma convenguda entre los dits consallers, de Ia part, e lo dit Jacme, de la altra part, de la qual avinença hi ha carta pública reebuda per lo dit notari lo derrer jorn de ffebré de l’any prop dit, a ses pròpries messions e despeses, la qual obra o pintura devia degudament e complida haver acabada per tot lo mes de maig del dit any, les bigues, taules e los cabirons e tota altra fusta ||f. 178v del sostre sobirà faedor en la Casa qui en los dies del kalendar dejús scrit era feta per ordinació del Concell del Cent jurats, en la Casa del dit Concell, en la qual casa qui·s fabricava entenia lo dit Concell que·s faessen totes eleccions que lo dit Concell hagués a fer, axí de consallers com de altres persones qui fossen eletes per a regiment o administració dels negocis de aquesta ciutat. Axí, emperò, que aquesta ciutat devia donar al dit Jacme la fusta de les roses e altres senyals faedors en les dites bigues e tota altra fusta, e més avant li devia donar, axí per messions o despeses per ell faedores, per or, per azur d’Alamanya e de totes altres coses, e per guix, e aygua cuyt e totes altres coses necessàries a deguda perfecció de la dita obra, sagons serie de la dita carta, les quals coses ell devia haver a son cost, com per sos treballs de la dita pintura VII lliures, XV lliures (sic) barchinoneses, e que de present, ans que començàs la dita pintura, li donàs XVI lliures, X sòlidos ; e per tot lo mes de març dejús scrit, XXII lliures; e lo restant com la dita pintura fos acabada. E cobre·n albarà dels consallers, scrit a II de març de l’any MCCCCI, ab àpoca feta en poder de Bonanat Gili, notari, lo dit jorn: XVI ll. X s.

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1401, 5 octobre. - Barcelone

le conseil Des cent Paie au Peintre berenGuer lloParD 28 liVres et 6 sous Pour la Peinture De quinze

Poutres, De Planches et cheVrons et autres boiseries et Pour l’achat De 1800 feuilles D’or Destinées à orner

le PlafonD Du cloître De l’hôtel De Ville De barcelone.

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AHCB. Consell de Cent, Clavaria XI-26, f. 190v. Ed. A. Duran i Sanpere, “Els sostres gòtics de la Casa de la Ciutat de Barcelona”, Barcelona i la seva història, III, 1975 (1929), p. 232-247 : 243

Ítem, done a·n Berenguer Laupart, pintor, les quals los honrats consellers volgueren que jo li lliuràs, és assaber XIX lliures, X sòlidos a compliment de CXXXV lliures que li pertanyien per pintar XV bigues, taules, cabirons e tota altra fusta que pintà, de la qual és estat cubert lo claustre qui és sobre lo portal major ara novellament fet en la Casa del Consell d’aquesta ciutat, les quals bigues e fusta, per avinença feta entre los dits consellers, havents-ne poder de Consell de C jurats, de una part, e lo dit Berenguer, de la altra part, lo dit Berenguer devia pintar a ses despeses, donant-li la dita ciutat tant solament per sos treballs del dit pint, e d’açò que hi despendria, IX lliures barchinoneses. Ítem, VIII lliures, XVI sòlidos, a compliment de XIX lliures, XVI sous que pagà de sos propris diners per ordinació dels dits consellers per preu de MDCCC panys d’or que comprà e mes per ordinació llur en daurar los bocells dels lasquions, llates e cimals. Ell, segons la dita avinença, no devia daurar ne fer-hi altre sinó tant solament pintar, però los dits consellers, aprés, per bellea de la dita obra, deliberaren que en loch de la dita pintura hi fossen posats los dits panys d’or. E cobre·n albarà dels consellers escrit a V d’oc-tubre de l’any MCCCCI, ab àpocha feta en poder d’en Bonanat Gili, notari, lo prop dit jorn: XXVIII ll. VI s.

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1407, 7 juin. - Valence

le roi Martin l’huMain réPonD à Gabriel GoMbau qu’il lui enVoie 100 florins Pour la rePrise Des traVaux De

la loGe Du Palais royal MaJeur De barcelone ; le Monarque, l’inforMe éGaleMent qu’il lui fait ParVenir Du

Marbre et Du PorPhyre De sicile, et lui DeManDe De trouVer un Peintre Pour Dorer le Plancher Mauresque

D’en bellVís, au Meilleur Prix.

ACA, C, Reg. 2251, f. 42v. Ed. D. Girona i Llagostera, “Epistolari del rey en Marí d’Aragó”, Revista de la Asociación Artística Arqueológica Barcelonesa, Barcelona, 1910, p. 297

Lo rey.Mossèn Gabriel, vostra letra havem reebuda per Miquel, de la nostra cambra, e enteses les coses contengudes en aquella contengudes responem-vos (...) En ço que·ns fets saber que per falta de diners la obra de la lotja no·s continua, vos responem que per lo dit Miquel vos trametrem, Déu volent, çent lorins, perquè us manam que entretant façats continuar al millor que puxats la dita obra, car plaer e servir-nos en farets. Certiicam-vos que mossèn Sanxo Roiç de Lihori nos ha escrit de Sicília, faent-nos saber que·ns tramet algunes pedres, marbres e poris, de què nós li havem dat càrrech, perquè de present que les dites pedres sien aquí arribades, entre vós e en Jacme Sala, al qual nós axí matex n’escrivim e li trametem translat de la letra del dit mossèn Sanxo, dats bon recapte en les dites pedres e tenets [esment] que no se’n trenque peça alguna. E com les hajats

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reebudes, certiicats-nos-en de continent. Axí matex, nos certiicats per quant nos daurarien lo palauet d’en Bellvís, e si trobats algun pintor que·l vulla pendre a estall, inats-ne ab ell al mellor mercat que porets. Dada en València, sots nostre segell secret, a VII dies de juny de l’any MCCCCVII. Rex Martinus.Dirigitur, Gabriel Gombau.

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1425, janvier → juin. - Valence

extrait Du liVre D’œuVre De la salle Du conseil ou Des anGes De l’hôtel De Ville De Valence coMPrenant

Des inforMations relatiVes à l’achat De Matériaux.

AMV, Varia de Sisas, V2-5

||f. 1r Libre e memorial fet per lo honorable mossèn Matheu Lançol, jurat en l’any present, e escrit de mà de mi, Domingo Albert, de totes les messions e despeses per lo dit mossèn Matheu adminestrades, en la cuberta e porche de la sala de la dita çiutat, començant a XXVIIII del mes de jener, any MCCCCXXV, e és axí de reebudes com de dates, segons aval és contengut. (...)||f. 40v Ítem, doní e paguí lo dit dia deu sòlidos, sis diners, per dotze liures de blanquet, les quals comprí d’en Rana, a raó de X diners, mealla la lliura, per ops de pintar los capçals de la fusta del dit porche, que pujaria a la dita quantitat: X s. VI.Ítem, doní e paguí aquell matex dia, per dues lliures de groch comprades del dit en Rana, a rahó de dos sòlidos, quatre diners la lliura, per la dita rahó, que pujaria quatre sòlidos, huyt diners: IIII s. VIII.Ítem, doní e paguí lo dit dia al dit en Rana, per dues lliures de adzercó que de aquell foren comprades, a rahó de hun sòlidos, dos diners la liura, dos sòlidos, quatre diners: II s. IIII.Ítem, doní e paguí lo dit dia al dit en Rana, per dues lliures de vermelló que d’aquell foren comprades, a rahó de quatre sòlidos per lliura, per la dita rahó, huyt sòlidos: VIII s.Ítem, doní e paguí lo dit dia hun sòlidos, deu diners, per mija lliura d’ocre que [de]l dit en Rana fon comprada per la dita rahó, a rahó de tres sòlidos, quatre diners la lliura: I s. X.Ítem, doní e paguí lo dit dia, per una lliura d’almànguena, quatre diners: s. IIII.Ítem, paguí lo dit dia per mija liura de lor de [tina], per obs de pintar la dita fusta, a rahó de quatre sòlidos e mig la lliura, que puja dos sòlidos, tres: II s. III.Ítem, doní e paguí lo dit dia al dit en Rana, per tres onces d’indi bagudell, a rahó de dotze diners la onça, per pintar los capçals de la dita fusta, que puja tres sòlidos: III s.Ítem, doní e paguí lo dit dia al dit en Rana per sis alnes de canemaç que de aquell foren comprades, a raó de hun sòlido, hun diner l’alna, per a obs dels dits capçals, sis sòlidos, huyt diners: VI s. VIII.

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||f. 41r Ítem, doní e paguí lo dit dia per tres onces de carmini de laqua, les quals foren comprades del dit en Rana a rahó de hun sòlido, sis diners la onça, que pujaria quatre sòlidos, sis diners per obs dels dits capçals: IIII s. VI.Ítem, doní e paguí aquell matex dia a·n Johan Stheve, pintor, quatre sòlidos, huyt diners, per huyt lliures d’aygua cuyta que d’aquell fon comprada, a rahó de set diners la

38 lliura, per obs de engrutar los capçals de la fusta del

dit porche: IIII s. VIII. (...)||f. 45r Ítem, comprí lo dit dia dos diners de ous per obs de destemprar les colors necessàries a pintar los capçals de la dita fusta: s. II. (...)||f. 86r Ítem, comprí de casa de n’Alpanyés, una lliura de verniç, tres sòlidos: III s. (...)Ítem, comprí miga lliura de vert aram de casa d’en Ponç Guillem, [hun] sòlido, sis diners: I s. VI.Ítem, comprí una lliura d’adzur d’Alamanya de casa d’en Rana, una onza, tres sòlidos: III s. (...)Ítem, comprí una onza de [maracot] de casa d’en Johan Stheve, deu diners: s. X.Ítem, comprí oli, hun diner: s. I. (...)||f. 96v Ítem, comprí una onza de marcicot de casa d’en Johan Stheve, deu diners: s. X. (...)Ítem, comprí d’en Pere Eximénez una dotzena e miga de trenyelles, dos sòlidos, nou diners: II s. VIIII. (...)Ítem, comprí tres càrregues de calç de n’Anthoni Lópiç de Torrent, a rahó de tres sòlidos, deu diners la càrrega: XI s. VI. (...)

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1425, janvier → juin. - Valence.

extrait Du liVre D’œuVres De la salle Du conseil ou Des anGes De l’hôtel De Ville De Valence coMPrenant

Des inforMations relatiVes au salaire Des Peintres.

AMV, Varia de Sisas, V2-5

||f. 97v PintorsÍtem, Johan Stheve, cinch sòlidos, sis diners: V s. VI.Ítem, Johan Vicent, quatre sòlidos, sis diners: IIII s. VI.Ítem, Pere d’Oscha, quatre sòlidos: IIII s.Ítem, Pere de Caffa, quatre sòlidos, sis diners: IIII s. VI.Ítem, Johan de Caffa, quatre sòlidos, sis diners: IIII s.

38 Onça biffé.

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Ítem, Johan Pérez, quatre sòlidos: IIII s.Ítem, Ffrancesch Pérez, quatre sòlidos: IIII s.Ítem, Berthomeu de Canet, tres sòlidos, sis diners: III s. VI.Ítem, Anthoni Carbonell, tres sòlidos: III s.Ítem, Martí Lópiz, tres sòlidos, sis diners: III s VI.Ítem, Pere Cerdà, quatre sòlidos: IIII s.Ítem, comprí quatre lliures de blanch de casa d’en Rana, a rahó de onze diners la lliura, tres sòlidos, VIII: III s. VIII.Ítem, comprí d’ell mateix una lliura de vermelló, quatre sòlidos, quatre diners: IIII s. IIII.Ítem, comprí miga lliura de vert aram, hun sòlido, quatre: I s. IIII.Ítem, comprí de casa de n’Alpanyés miga de verniç, hun sòlido, sis diners: I s. VI.Ítem, comprí ous per destemprar les colors, hun sòlido: I s.Ítem, loguí un carrató d’en Salvador Vinyals per portar los capçals de la torre dels Serrans a la sala, huyt diners: s. VIII.Ítem, comprí miga dotzena de cantes, a rahó de tres diners la peça, hun sòlido, sis diners: I s. VI.

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1442, 11 avril → 1445, 4 janvier. - Valence

extrait Du liVre D’œuVres Du PlafonD De la chaMbre Dorée De l’hôtel De Ville De la cité De Valence

coMPrenant les achats D’or et arGent.

AMV, Clavaria Comuna, O-104

|| f. 3r Compte retut per l’onorable en Galceran d’Exarch de la obra que precedent ordinació dels hono-rables jurats e Consell és stada feta en la cuberta de la Cambra Daurada qué·s al pujant de la sala, en l’any MCCCCXXXXII.Comptes de or de argentÍtem, paguí a XXVII de jener a·n Luis Queralt, batifulla, per quatre-cents pans d’or, a raó lo centenar de vint-quatre sòlidos, fan: LXXXXVI s.Ítem, paguí al prop dit en Luis Queralt, a VII de ffebrer, per sis-cents pans d’or, a la dita rahó: CXXXXIIII s.Ítem, paguí a XXIIII de ffebrer, al dit en Luis Queralt, per cinch-cents pans d’or, al dit for : CXX s.

39 D’autres peintres sont nommés dans le livre d’œuvres : Berenguer Mateu, Joan Roig, Francesc Polo, Guillem Polo.

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|| f. 3v Ítem, paguí lo prop dit dia, al dit en Luis Queralt, per una molada de pans d’argent, en què hac cent cinquanta pans, a raó la molada de cinch sòlidos, sis diners : V s. VI.Ítem, XXII de ffebrer, paguí al dit en Luis Queralt, per cinch-cents pans d’or, a raó de XXIIII sòlidos lo cent, fan : CXX s.Ítem, paguí a XXVI de ffebrer, al dessús dit en Luis Queralt, batifulla, per una molada d’argent en què hac CL pans, al dit for : V s. VI.Ítem, paguí lo prop dit dia, al dit en Luis Queralt, per D pans d’or, al dit for : CXX s.|| f. 4r Ítem, paguí a VII de març al damunt dit en Luis Queralt, batifulla, per una molada d’argent en què hac CL pans, a la dita raó : V s. VI.Ítem, paguí a VIII de març, al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, al dit for de XXIIII sòlidos lo cent, fan : CXX s.Ítem, paguí a X de març, al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, al prop dit for : CXX s.Ítem, paguí a XXIII de març, al prop dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or al dit for de XXIIII sòlidos lo cent : CXX s.Ítem, paguí lo dessús dit dia, al dit en Luis Queralt, per una molada de argent en què hac CL pans, a raó la dita molada de V sòlidos, VI: V s. VI.|| f. 4v Ítem, paguí al dit en Luis Queralt, a II de abrill, per D pans d’or, al dit for : CXX s.Ítem, paguí lo dit dia al dit en Luis Queralt, per una molada d’argent, en què hac CL pans, a raó de V sòlidos, VI : V s. VI.Ítem, paguí a VI de abrill, al damunt dit en Luis Queralt, per una molada de argent, al dit for : V s. VI.Ítem, paguí al XI de abrill, al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or al dit for de XXIIII sòlidos lo cent: CXX s.Ítem, paguí a XVI de abrill, al dessús dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, a raó de XXIIII sòlidos lo cent, fan : CXX s.|| f. 5r Ítem, paguí a XVIIII de abrill, al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, al dit for : CXX s.Ítem, paguí a XXI de abrill al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, al dit for de XXIIII sòlidos lo cent: CXX s.Ítem, paguí al dit en Luis Queralt lo dit dia, per una molada d’argent en què ha CL pans, a raó la molada de V sòlidos, VI : V s. VI.Ítem, paguí a VII de juny al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans de or al dit for de XXIIII sòlidos lo cent: CXX s.Ítem, paguí a XIII de juny, al dessús dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, a raóe XXIIII sòlidos lo cent, fan : CXX s.|| f. 5v Ítem, paguí a XXVII de juny, al prop dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, a raó de XXIIII sòlidos lo cent : CXX s.Ítem, paguí a V de julioll, al dit en Luis Queralt, per D pans de or, al dit for : CXX s.Ítem, paguí lo dit dia al dit en Luis Queralt, batifulla, per una molada de argent, en què ha CL pans, a raó de V sòlidos, VI la molada : V s. VI.Ítem, paguí a XVI de julioll, al dessús dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, a raó de XXIIII sòlidos lo cent : CXX s.

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Ítem, paguí a XX de julioll, al damunt e prop dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, al prop dit for : CXX s.|| f. 6r Ítem, paguí lo dit dia al dit en Luis Queralt, batifulla, per una molada de argent en què són CL pans, a raó la molada de V sòlidos, VI : V s. VI.Ítem, paguí a XXX de julioll, al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, a raó lo cent de XXIIII s. : CXXs.Ítem, paguí a VIIII de agost, al dit en Luis Queralt, batifulla, per una molada de argent, que és CL pans, a raó de V sòlidos, VI diners : V s. VI.Ítem, paguí a XVI de agost, al damunt dit en Luis Queralt, batifullar, per D pans d’or, a raó de XXIIII sòlidos lo cent : CXX s.Ítem, paguí a XXVII de agost, al dit en Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, al dit for.|| f. 11r Ítem, paguí divendres, [a] XXXI de jener [1444], a·n Berthomeu Carbonell, batifulla, per CC pans d’or, a rahó de XXIIII sòlidos lo cent: XXXXVII s.Ítem, paguí dimecres, a XII de ffebrer, per [ous e cotó, ratllat] sis pans d’argent : s. III.Ítem, paguí dilluns, a XXIIII de ffebrer, a·n Berthomeu Carbonell, batifulla, per D pans d’or, a rahó de XXIIII sòlidos lo cent : CXX s.Ítem, paguí lodit dia, al dit en Berthomeu Carbonell, per una molada d’argent, que són CL pans : V s. VI.|| f. 11v Ítem, paguí dilluns, a XXVII de julioll [1444], a·n Luis Queralt, batifulla, per D pans d’or, a rahó de XXIIII sòlidos lo cent : CXX s.Ítem, paguí dimarts, primer dia de deembre, a·n Luis Queralt, per D pans d’or, per : CXX s.Ítem, paguí dimarts, a XXVIIII de deembre, per XXV pans d’argent : I s.Ítem, paguí a·n Pomar, per XII pans d’argent : s. VI.Ítem, paguí dilluns, a IIII de jener [1445], a·n Luis Queralt, batifulla, per CCCC pans d’or, a raó de XXIIII sòlidos lo cent : LXXXXVI s.Ítem, li paguí més lo dit dia, per tres molades de argent, a rahó de V sòlidos, VI diners la molada : XVI s. VI.

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1442, 11 avril → 1445, 4 janvier. - Valence

extrait Du liVre D’œuVres Du PlafonD De la chaMbre Dorée De l’hôtel De Ville De la cité De Valence

coMPrenant les salaires Des Maîtres.

AMV, Clavaria Comuna, O-104

||f. 126vDissapte, a XIII de abrill.

Ítem, Berenguer Matheu, mestre pintor: V s. VI.Ítem, Johan Pérez, pintor: IIII s.

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Ítem, Berthomeu Pomar: III s. VI.Ítem, Johan Guerola, pintor: III s.Ítem, Miquel d’Alforga: III s.Ítem, Miquel Johan, mestre fuster: V s.Ítem, Berenguer Johan, mestre d’axa: IIII s.Ítem, Johan Colomer, mestre d’axa: IIII s.Ítem, Johan Pastor, mestre d’axa: IIII s.Ítem, Matheu Jop, esmaginayre: IIII s.Ítem, Anthonet Johan, ffadrí d’axa: I s. VI.||f. 127r

Diluns, a XV de abrill.Ítem, Berenguer Matheu, mestre pintor: V s. VI.Ítem, Johan Pérez, pintor: IIII s.Ítem, Berthomeu Pomar, pintor: III s. VI.Ítem, Johan Guerola, pintor: III s.Ítem, Miquel d’Alforga, pintor: III s.Ítem, Miquel Johan, mestre fuster: V s.Ítem, Berenguer Johan, mestre d’axa: IIII s.Ítem, Johan Colomer, mestre d’axa: IIII s.Ítem, Johan Pastor, mestre d’axa: IIII s.Ítem, Matheu Jop, fuster esmaginayre: IIII s.Ítem, Anthonet Johan, ffadrí d’axa: I s. VI. (...)

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1442, 11 avril → 1445, 4 janvier. - Valence

extrait Du liVre D’œuVres Du PlafonD De la chaMbre Dorée De l’hôtel De Ville De la cité De Valence

coMPrenant les achats De Matériaux.

AMV, Clavaria Comuna, O-104

|| f. 42v Ítem, paguí a XXVII de juny, a·n Bernat Ametler, botiguer, per XV lliures de aygua cuyta de Girona, a raó de XII diners la lliura : ll. XV s.Ítem, paguí a·n Johan Vidal, botiguer, per dos lliures de blanch, a raó de VIIII diners la lliura : ll. I s. VI.Ítem, paguí al dit en Johan Vidal, per una onza e miga d’indi bagadel, a raó de XII diners la onça : ll. I s. VI.Ítem, paguí al damunt dit en Johan Ramayo, per una alna de tella gostança: ll. II s. X. (...)Ítem, paguí per una sàrria de carbó, ab lo port : ll. VI s. VIII.

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Ítem, paguí a XXVIII de juny, Álvaro del Toro, per dues aroves de peçes de pregamins, per ops de fer aygua cuyta, ab lo port : ll. III s. III.|| f. 43r Ítem, paguí lo primer dia de julioll, per un foguer : ll. s. VII.Ítem, paguí per dos mànechs per ops dels griolets : ll. s. VI.Ítem, paguí a IIII de julioll, a·n Johan Vidal, per dos onzes de vernell : ll. s. X.Ítem, li paguí més per VI onzes de vert d’aram, a raó de IIII diners la onza : ll. II. s.Ítem, li paguí més per IIII onzes de oli de linós : ll. s. VI.Ítem, paguí a·n Johan Torres, per uns ferres per ops de la caldera; pesaren VIIII lliures, a raó de VIIII diners la lliura : ll. VI s. VIIII.Ítem, paguí a V de julioll, a n’Albert, per una barcella de algeps : ll. s. V.Ítem, paguí per ous : ll. s. III.|| f. 43v Ítem, paguí de VIII de julioll, per cotó e ous : ll. s. VI.Ítem, paguí per fer esmolar les tisores e per canelles de çera : ll. s. IIII. (...)Ítem, paguí a XII de julioll, per dos càrregues de lenya : ll. VI s. (...)|| f. 44r Ítem, paguí a XVIII de julioll, a·n Pere Martí, algepcer, per un cafíç de guiz blanch : ll. XVIII s.Ítem, paguí a XX de julioll, per portar fusta obrada a la basa, per lavar e escaldar, e tornar : ll. I s. VII.Ítem, paguí a n’Anthoni Flor, senyor de la basa, per son loguer de la dita fusta : ll. II s. V.Ítem, paguí a·n Johan de Sogóvia, qui ajudà a lavar e escaldar la dita fusta obrada : ll. III s. VI.Ítem, paguí a XXVI de julioll, a·n Pere Penyafel, per una lliura de boli ermini i : ll. III s.Ítem, paguí per escudelletes de terra, xiques : ll. s. VIIII. (...)|| f. 44v Ítem, paguí a V d’agost, a·n Johan Ramayo, per IIII alnes de burch de cànem, a raó l’alna de XVI diners : ll. V s. IIII. (...)|| f. 45r Ítem, paguí a XXII d’agost, a·n Jacme Folcea, per un sedaç : ll. I s. VI. (...)Ítem, paguí a XXXI d’agost, a·n Lorenç Huguet, per una lliura de borra de grana ina : ll. III s. VIIII.|| f. 45v Ítem, paguí a XXXI d’agost, a·n Ffrancesch Garcia, seller, per VIIII dotzenes de nirvis, a raó la dot-zena de picar de XVIII diners : ll. XIII s. VI. (...)|| f. 46v Ítem, paguí lo dit dia [14-10] a n’Alpanyés, per una lliura de verniç : ll. III s. (...)|| f. 47r Ítem, paguí dijous, a XIIII de noembre, a·n Johan Vidal, botiguer, per una mà de paper de la sort mayor : ll. II s. VI. (...)Ítem, paguí dimecres, a XX de noembre, per ous, il, agulles e carbó : ll. s. VI. (...)|| f. 47v Ítem, paguí dilluns, a II de deembre, a·n Bellido, corder, per dos lliures de cànem, a rahó de VIII diners lla lliura : ll. I s. IIII. (...)|| f. 48r Ítem, paguí lo dit dia, per a casoles e per graveres : ll. s. IIII.Ítem, paguí dilluns, a XXX de deembre a·n Pere Martí, per mig cafís de guix prim, a rahó de III sòlidos la ffanecà. : ll. VIIII s. (...)Ítem, paguí divendres, a III de jener, a·n Vallès, corder, per dos lliures de bri de cànem : ll. I s. VI.|| f. 48v Ítem, paguí lo dia mateix [8-1], per hun librell, olles e caçoles, ab lo port: ll. II s. II. (...)Ítem, paguí lo dia mateix, per una lliura e dos onzes de cerdes a n’Antich, botiguer : ll. III s. VI.Ítem, paguí dilluns, a XIII de jener, a·n Çavall, botiguer, per CCCC tatxes grans, a rahó de X diners lo cent : ll. s. IIII s. (...)|| f. 49r Ítem, paguí dissapte, a XVIII de jener, per ops de canelles de cera : ll. s. VI. (...)

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Ítem, paguí dimarts, a XXI de jener, a·n Ffrancesch Garcia, seller, per miga lliura de nirvis picats : ll. II s. VI.|| f. 49v Ítem, paguí lo dit dia, a·n Johan Carles, per tres dotzenes de nirvis, a rahó de II sous, VIIII diners la dotzena : ll. VIII s. III.Ítem,

40 paguí més a·n Ffrancesch Garcia, seller, per picar les damunt dites tres dotzenes de nirvis, a rahó de

XVIII diners la dotzena : ll. IIII s. VI. (...)Ítem, paguí dissapte, primer dia de ffebrer, a n’Alpanyés, botiguer, per miga lliura de blanch : ll. s. V.Ítem, lo dit dia, per una onça de vermelló mòlt : ll. s. VI.Ítem, paguí lo dia matex per ocre al dit n’Alpanyés : ll. s. II. (...)|| f. 50v Ítem, paguí dissapte, a XXI de març, a·n Johan Vidal, botiguer, per dos onzes de vert d’aram : ll. s. VIII.|| f. 51r Ítem, paguí dissapte, a XI de abrill, per sis onzes de virniç, a rahó de III diners la onza : ll. II s. VI.Ítem, paguí lo dit dia, per una onza de màstech : ll. s. IIII. (...)|| f. 51v Ítem, paguí dimecres, a XXVIIII de abrill, per dos cordes d’espart : ll. s. IIII. (...)Ítem, paguí lo dit dia, per loguer de talles e exàrcia, de tres jorns : ll. IIII s. VI.Ítem, paguí de portar les dites [corrons] e de tornar : ll. s. VIII.Ítem, paguí divendres, a XV de maig per dos cordes redones d’espart : ll. III s. (...)|| f. 52r Ítem, paguí per una trunyella d’espart : ll. s. II.Ítem, paguí per port de una càrrega de serradura : ll. s. IIII.Ítem, paguí dissapte, a XVI de maig a·n Johan Guasch, que tirà arena ab hun rocí : ll. III s. (...)Ítem, paguí lo dita mateix [16-5] a Juceff, moro de Mislata, per dos mília cinch-centes rajoles esmolades, a rahó de L sous lo miller : ll. CXXV s. (...)|| f. 52v Ítem, paguí lo dit dia [18-5] a·n Bernat Almenara, de Albal, per XVI càrregues de calç en què hagué XIIII caissos, III barcelles, a rahó, lo cafís, de V sous lo cafís, abatut dos diners per càrrega, per les pedres : ll. LXVIIII s. (...)|| f. 53r Ítem, paguí divendres, a XXII de maig, per loguer de quatre jorns de hun garbell : ll. s. IIII.Ítem, paguí lo dit dia a·n Jacme Gallèn, per loguer de VI jorns de una corriola e corda : ll. I s. (...)Ítem, paguí [23-5] a·n Vinyals e a·n Nicolau Blasco, per adobar lo bastiment: ll. III s. (...)Ítem, paguí lo dit dia [18-7] per cotó, cogues, per a pincels e il : ll. s. VII. (...)|| f. 53v Ítem, paguí lo dit dia [18-7], per quatre fulles de stany, a n’Alpanyés : ll. s. VIII. (...)Ítem, paguí lo dit dia, per dos canalobres xichs : ll. s. VIII. (...)|| f. 54r Ítem, paguí dilluns, a VIIII de noembre, a la muller d’en Valero, specier, per dos onçes de oli de sisa: ll. II s. (...)Ítem, paguí dimecres, a XVIII de noembre, a·n Perpinyà, per una sponga : ll. s. X. (...)Ítem, paguí dissapte, a XXI de noembre, per una onza de [luqua] de la botiga d’en Carbonell : ll. I s. VI. (...)|| f. 55r Ítem, paguí dijous, a XXXI de deembre, per XII pans d’argent : ll. s. VI.

41 (...)

40 Suit li biffé41 Passage biffé.

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Ítem, paguí a X de març, a·n Manuel Lópiç, pintor, per XV lliures, III quarts d’onza d’adzur i d’Alamanya, a rahó de LIII sòlidos, VIIII diners la lliura. E aví àpoca en poder del discret en Pere Amorós, notari : ll. DCCCVIIII s. VIIII.

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1493, 23 avril. Saragosse

extrait Des articles Du contrat De construction Du PlafonD De la salle neuVe De l’alJafería De saraGosse.

article relatif à la Décoration Picturale Des boiseries.

Archivo Histórico de Protocolos de Zaragoza (ZAHP), Notari Juan Antich Bagés, Protocol 1493, f. 61r-64v. Ed. R. Steven Janke, “El alizer y cubierta de la sala nueva de la Aljafería de Zaragoza, una obra documentada”, Boletín del Museo Arqueológico Nacional, 2 (1984), p. 137-147

Capítoles fechos, concordados y irmados entre el magníico Johan Ruyz, receptor en el nombre receptorio, y Farayx de Galí, moro, maestro mayor de las obras de la Aljafería, Mahoma Palacio, Ybrahem Muferrich, mo-ros, habitantes en Çaragoça, de la obra que stá començada fazer del alizer y cubierta de la sala nueva de l’Alja-fería, que stá començada a fazer, y de lo que se ha de fazer a complimiento d’ella en el dicho alizer y cubierta (...)

Ítem, que toda la fusta de la dicha cubierta tienen de lebantar y quitarla muy en forma pora darla a los pintores, pora pintar y dorar, y desque sea pintada y dorada y acabado todo la tengan, y tienen de tornar adassentar mucho, en forma como pertenece, y que sté muy bien, exceptado que la fusta que fasta oy día que se irman los presentes capítoles stá assentada en el alizel, que toda los pintores la tengan de pintar y dorar donde stá puesta, y que no se haya de baxar ni quitar de allí. Y caso que se quittase de allí, los dichos maestros no sian tonidos quitarla ni menos tornarla, sino que les paguen sus jornales y trabajos, etc. (...)

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1504, 23 novembre. Valence

contrat établit entre les DéPutés De la Généralité De Valence et les Peintres siMó De Gurrea et Garcia

De carcastillo Pour la Peinture Du PlafonD De l’archiVe De la Maison De la DéPutation.

Arxiu del Regne de València (ARV), Generalitat, Protocols (Pere Bataller), Sig. 2720, s/f. Ed. S. Aldana, El palacio de la “Generalitat” de Valencia, 3 vol., València, 1992, di. 11

Documents relatifs à la décoration picturale des plafonds dans la Couronne d’Aragon

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Los honorables mestre Simó de Gurrea e mestre Garcia de Carcastillo, pintors, habitadors de València, consti-tuhits personalment davant los dits senyors deputats, gratis, simul et insolidum, an promès e se són obligats als dits senyors deputats, presents e acceptats, pintar la cuberta de l’archiu novament fet e ampliat [en] la scrivania de la Casa de la Deputació de pintures vulgarment dites del romà, de les quals han donat mostres, les quals són de voluntat de les parts custodides e guardades en poder de mi, Pere Bataller, notari, scrivà del dit General, la qual pintura prometen fer de molt bones e [ardents] colós, a coneguda dels dits senyós deputats, o de la magor part de aquells

42, a totes despeses dels dits pintós, axí de colós com altres, excepto de fer e desfer lo bastiment

per al pintar, per preu43

de sis-cents trenta sous, moneda real de València, pagadós en esta forma, ço és, dotze lliures, dotze sous al principi de la dita obra; e lo restant feta la dita obra, ab aquest emperò pacte e condició, que si en la dita pintura no posaven los dits pintors los colors ines e ardents, a coneguda dels dits senyós de-putats, que los dits senyós deputats, dels dits sis-cents trenta sous del dit preu de les dites pintures compren les colors que ben vist los serà per a repintar, e·ls facen repintar

44 lo que no serà de bones colós, e·ls facen

45 acabar

de les dites bones colós la dita cuberta, ab los botgets de aquella, e [faxos] damunt les inestres e portal del dit archiu, e enquara ab pacte si los dits senyors deputats deliberaren daurar los bordons dels armaris del dit archiu que passen junts ab la dita cuberta, hagen ells a posar l’or e daurar aquells per lo mateix preu, donant-los l’or los dits senyors deputats; e si los dits senyors deputats deliberaran no daurar mas pintar de color o colors los dits bordons, que los dits pintors, per lo mateix preu, agen a pintar aquells e posar-hi a ses despeses les colors. La qual pintura an promès principiar a fer dimarts primer vinent, que·s contarà vint-e-sis del corrent mes de nohembre, e contínuament treballar en aquelles, ab pròpies mans, en per [de parsen] ins ab acabament sia feta (...)

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1507, 29 novembre. Valence

articles Du contrat Pour le DéMontaGe, la réParation et le reMontaGe De Planchers Du Palais que le Duc

De GanDia PossèDe à Valence, établi entre les fustiers Joan Perales et GuilleM Gilabert, D’une Part, et le

rePrésentant De la Duchesse, D’autre Part.

ARV, Protocols, Sig. 4534 (Joan Garcia). Ed. M. Falomir, Arte en Valencia, 1472-1522, València, 1996, doc. 9

(...)Capítols fets e fermats per || e entre lo magníich mossèn Jerònim Cabanyelles, cavaller de l’orde de cavalleria de Santiago de la Spasa, comanador de la comanda de Enguera, en nom de procurador general de la il·lustre

42 Suit pin biffé.43 Suit de trenta lliures biffé.44 Suit en biffé.45 Suit repintar les dites biffé.

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senyora dona Maria Henríquez e de Borja, duquessa de Gandia, relicta de l’il·lustre senyor don Joan de Borja, quòndam, duch de Gandia, en nom de tudriu e curadriu de l’il·lustre senyor don Joan de Borja, duc de Gandia, ill seu en menor edat, constituït, de una part; e los honorables mestre Joan Perales e mestre Guillem Gilabert, fusters, vehins de la dita ciutat de València, de la part altra; en e sobre la concòrdia, pacte e avinença entre les dites parts feta e fermada per causa e raó de certa obra

46 de fusta que los dits mestres han de fer en la casa que

lo dit il·lustre senyor || duch té e posseeix en la dita ciutat de València. Los quals capítols són los següents:Primerament, és stat pactat e concordat entre les dites parts que los dits mestre Joan Perales e mestre Guillem Gilabert, fusters, han a desfer les cubertes de fusta dels dos studis de la dita casa, ço és, del primer de les corones e l’altre de les roses que trau la inestra al pati, de aquesta manera que ells, a totes ses despeses, los desfaran e desclavaran, e posaran la dita fusta en lo loch de la casa que·ls serà mostrat, perquè allí se conserve ins que les tornen a fer.Ítem, són obligats los dits mestres, tota hora que la senyora duquessa manarà tornar a fer los studis en altra part de la dita casa, tornar a fer les dites dues cubertes, a totes ses || despeses, axí de claus com de altres coses necessàries, en la forma que primer staven, puix la senyora duquesa los done les parets fetes.Ítem, són obligats los dits mestres a conservar la dauradura e pintures de les dites cubertes e copades, e si algu-na cosa se guastarà e deslorarà, vinga a càrrech dels dits mestres tornar-ho en la forma que stava, a sa despesa.Ítem, lo dit senyor comanador Cabanyelles, en lo dit nom, és obligat a donar los obrer de vila per a què·ls faça les regates en les parets per a levar les bigues, e tornar-los en la paret com serà mester tornar a fer los dits studis e cubertes.Ítem més, se obliga lo dit senyor || comanador, en lo dit nom, que si en les dites cubertes havia alguna cosa podrida, la qual no pogués tornar a servir, la senyora duquessa los haja a donar la fusta e fer-la pintar, y ells la hagen a obrar de mans.Ítem, que la conexença de aquesta fusta, si és podrida o no és podrida, haja de jutjar mestre Joan Mançano, obrer de vila.Ítem, que la senyora duquessa se obliga a donar als dits mestres, per les damunt dites coses, quaranta ducats d’or, en aquesta manera: ço és, deu ducants com los desfacen, e deu començant-los a fer, e la resta acabant de fer-los.Ítem, és concordat e pactat entre les dites parts que los || dits e presents capítols sien executoris ab submis-sió e renunciació de propri for e altres clàusules, penes, renunciacions e obligacions en semblants contractes apposar acostumades.

46 Suit que biffé.

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1515, 30 janvier. Valence

contrat établi entre les DéPutés De la Généralité De Valence et le Peintre Pere bustaMant Pour la

realisation Des Peintures et Dorures Du PlafonD De la nouVelle étuDe De la Maison De la DéPutation.

ARV, Generalitat, Protocols (Pere Bataller), Sig. 2738. Ed. S. Aldana, El palacio de la “Generalitat” de Valencia,

3 vol., València, 1992, di. 24

Los reverendíssimo, reverent, noble e magníichs frare Bernat Despuig, mestre de la cavalleria e religió de la sacratíssima Verge Maria de Muntesa e del beneÿt Sant Jordi ; don Jofre de Thous, senyor de Borriol; en Francí Dalmau, ciutadà ; mossèn Jofre Cerra, canonge de la Seu de València, subdelegat de l’il·lustríssimo e reverendísimo senyor don Alfonso de Aragó, administrador perpetu dels archebisbat de Çaragosa e València; en Galvany Bou,

47 doncell, subdelegat del magníich mossèn Francès de Penaroga, cavaller, magor de dies, tots

deputats dell General del regne de València per als any Mil Cinch-cents e Quinze, Mil Cinch-cents e Setze e Mil Cinch-cents y deset, consta de lurs oicis ab actes públichs registrats en los prothocolls e registre de provisions del dit General del present any, constituhits personalment en València, en lo archiu de la Casa de la Deputació, de una part, e mestre Pere Gustamant, pintor, habitador de la ciutat de València, de la part altra, gratis an concordat e pactat entre si, per pacte special entre les dites parts fet, per vàlida e solemne stipulació vallat e corroborat, en e sobre lo daurar e dar colós en la cuberta del studi nou de la Casa de la Deputació, vers la plaça, en lo modo e forma següents. Ço és, que lo dit mestre Pere Gustamant daure de or i tots los bordons

48

grossos, axí los que van largués com travessés per la dita cuberta, com los que van per les copades juntes ab la paret a l’entorn de la dita cuberta, e les copades de cascuna galdeta sien collorades de adzur, e los reganyadós o replans de les dites jaldetes sien de carmesí, e axí mateix sien les copades e reganyadós o replans de les copades o garnició de l’entorn de la dita cuberta, e que sobre lo adzur faça mostres de or mat, si e segons que en una jaldeta que a fet de la dita cuberta lo dit mestre Pere Guastamant per mostra és contengut. E que al dit mestre Pere Gustamant li sia donat per lo dit General tot l’or, e les colós de adzur e de carmesí, e tots los aparells que haurà mester, axí per a daurar

49 com dar collós en la dita cuberta, e axí mateix li sien donats per lo dit General

bastiments fets per a fer lo dit lavor. E que feta d’or e de colós la dita cuberta dos mestres del dit oici, migan-çant jurament, indiquen lo que deurà ésser paguat al dit mestre Pere Gustamant per les mans e treballs de daurà e dar de colós la dita cuberta, e lo que aquells jutgaran li sia paguat de béns del dit General, e per quant

50 per a

la dita fahena lo dit mestre Pere a mester dinés, axí per ell com per als qui ab ell treballaran per la dita fahena,

47 Suit fe biffé.48 Suit axí biffé.49 Suit la dita cuberta biffé.50 Suit lo dit biffé.

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an concordat que sien donades de béns del dit General al dit mestre Pere, fent-se la dita cuberta, trenta liures en part de pagua de les dites mans, donant-les-hi de deu en deu liures, a coneguda dels dits senyós deputats (...)

Joan DoMenGe i MesquiDa Jacobo ViDal franquet

Université de Barcelone Université de Barcelone

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