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Cours de construction métallique I III. Eléments fléchis en construction métallique (flexion...
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1
Cours de construction métallique I
III. Eléments fléchis en construction
métallique (flexion simple)
Enseignant : Ramzi ZAKHAMA
Cours : Sami MONTASSAR
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis, 2011-2012
3
IPE
ou
IPN
HEA , HEB ou HEM Tube
rectangulaire
U Cornière
Principaux types de profilés laminés utilisés en
flexion
4
La résistance : sécurité structurale.
La rigidité : elle est directement liée à l’inertie du profilé.
Le déversement : les profilés laminés en I sont particulièrement
sensibles à leur rapport Iz/Iy. (Pour une même résistance en section, un
profilé IPE présente une moins bonne résistance au déversement
qu’un profilé HEA, HEB ou HEM).
Le poids (par mètre) : a une influence sur le prix de l’élément, ainsi
qu’éventuellement sur son principe de montage.
La hauteur du profilé : peut être déterminante lorsqu’il s’agit de
limiter son encombrement.
Critères de choix du type de profilé laminé
6
Les planchers et les couvertures des bâtiments métalliques peuvent
être réalisés en :
• plaques ondulées fibres-ciment (généralement pour les
constructions de bas de gamme : hangars agricoles, dépôts …).
• bacs acier nervurés en acier galvanisé (éventuellement en
aluminium).
• platelage sur poutrelles (acier : tôle métallique, béton, mixte
acier-béton, bois …).
Planchers et couvertures
• panneaux sandwich.
7
Plaques ondulées fibres-ciment
Avantages :
- bonne résistance au vieillissement (insensibilité à l’humidité),
- incombustibilité,
- grande stabilité dimensionnelle (dilatation et flèches minimes),
- coût modique.
Généralement pour les constructions de bas de gamme: hangars
agricoles, dépôts …
Exigences et inconvénients :
- une pente minimale de toiture de 9%.
- l’adjonction de cordons d’étanchéité pour pente inférieure à 16%.
- une entraxe des pannes faible de 1,00 m à 1,38 m maximum
(exception : maxi-plaques qui vont à 2,25m).
- aspect architectural médiocre.
- poids propre élevé (18 daN/m2).
- résistance aux chocs limitée (risque de rupture brutale).
Plaques ondulées
fibres-ciment
Longueur nominale
des plaques (m)
Nombre
d’appuis
Portée des plaques
(entraxe pannes)
Surcharge
admissible
(daN/m2)
Formats courants 1,52
2,50
1,25
2
3
2
1,38
1,18
1,11
308
425
480
Format spécial 2,50 2 2,25 308 8
11
Grandes dimensions (largeur 1 m, longueur jusqu’à 12 m).
Les bacs de faible longueur portent sur 2 pannes → calculé en
isostatique. Les bacs de grande longueur portent sur 3 ou 4 pannes →
en continuité → flèches réduites.
Fabrication : tôle laminée à chaud ou à froid et galvanisée →
plaque profilée à froid
La portée des bacs (qui détermine l’entraxe des pannes) est déterminée en
fonction :
- des charges appliquées : climatiques, de montage, isolation,
étanchéité …
- des profils des bacs (répertoriés dans les catalogues des fabricants
correspondant à divers moments d’inertie variables en fonction de l’épaisseur
de la tôle, du pas des nervures et de la hauteur des ondes).
12
Les bacs sont dimensionnés :
- pour présenter une flèche relative admissible [f/L] inférieure à
1/200,
- Pour supporter une charge minimale de 100 daN/m2
correspondant au poids de deux hommes et de leurs matériels.
Les bacs peuvent être posés tels quels, en couverture sèche (si la pente
est supérieure à 5%) ou bien recevoir une étanchéité (généralement
multicouche).
Les pentes, les modes de fixation et les recouvrements sont
réglementés (fixation par boulons-crochets ou vis auto-taraudeuses).
Principaux avantages : grande rapidité de pose et faible poids (environ
10 daN/m2 ).
13
Profil Critère
flèche
Ep
(mm).
Poids
(kg/m2)
Nbre
appuis
Portée (m) pour une charge (daN/m2) de
100 115 125 150 175 200 250
Plein
1/200
0,75 6,74 2
3
2,45
2,95
2,35
2,80
2,30
2,70
2,15
2,50
2,05
2,35
1,95
2,20
1,80
1,95
1,00 8,99 2
3
2,70
3,25
2,60
3,10
2,55
3,00
2,40
2,80
2,25
2,70
2,15
2,50
2,00
2,25
1/300
0,75 6,74 2
3
2,15
2,60
2,05
2,45
2,00
2,35
1,85
2,20
1,70
2,05
1,65
1,95
1,50
1,80
1,00 8,99 2
3
2,35
2,95
2,25
2,80
2,20
2,70
2,05
2,50
1,95
2,30
1,85
2,20
1,70
2,00
Bacs nervurés en acier galvanisé
16
Platelage en tôles métalliques
Les tôles métalliques constituant le platelage du plancher d’un
ouvrage en construction métallique sont posées et soudées sur les
semelles des poutrelles.
t H H
H H
f
Qn
L
17
Le platelage travaille simultanément à la flexion et à la traction.
Le choix de l’épaisseur du platelage est fonction de la flèche relative
admissible [f/L] = 1/150 – 1/200 et des charges nominales Qn 40
kN/m2 .
Ces valeurs peuvent être adoptées :
t = 6 – 8 mm pour Qn 10 kN/m2
t = 8 – 10 mm pour 10 < Qn 20 kN/m2
t = 10 – 12 mm pour 20 < Qn 30 kN/m2
t = 12 – 14 mm pour 30 < Qn 40 kN/m2
18
2
4
1.
..72
1
.15
.4
nQ
L
fE
L
f
tL
La travée du platelage peut être ensuite estimée par :
La force de poussée latérale H (par unité de longueur) est approchée
par :
2
22
1..
4..
E
L
ftCH p
= 4/3 pour les charges permanentes défavorables
= 1 pour les charges permanentes favorables
= 3/2 pour une seule charge variable
= 17/12 pour deux charges variables différentes appliquées simultanément
= 4/3 pour trois charges variables différentes appliquées simultanément
19
La gorge utile a (l’épaisseur du cordon de soudure d’attache
platelage/membrure) peut être enfin calculée selon l’EC 3 par la
formule suivante (le calcul des assemblages soudés fera l’objet d’un
chapitre dans le cadre de ce cours) :
uMWW
f
Hla
2... .
longueur de unité 1
Nuance d’acier MW W MW.W
fy (MPa) fu (MPa)
235
275
355
360
430
510
1,25
1,30
1,35
0,80
0,85
0,90
1,00
1,10
1,20
20
Poutre principale
Po
utrelle d
e
platelage
Poteau
150
1
t/m 2
S.235
platelage
2
L
f
Qn
Application (Calcul d’un platelage en tôles d’acier d’un plancher)
Application III-1
24
Déversement latéral des éléments fléchis
Le phénomène du déversement se manifeste lorsqu’un élément
fléchi selon son axe fort n’est pas tenu latéralement. La partie
comprimée de sa section peut alors éventuellement se dérober.
Un tel phénomène peut être assimilé au flambement de la partie
comprimée de la section entre deux points d’appui latéraux. Extrémité
encastrée
Position
sans charge
Position après
déversement
sous charge
Charge fixe
appliquée
verticalement
Déversement latéral des éléments fléchis
26
Soit une poutre en I parfaitement élastique et initialement rectiligne,
chargée par des moments d'extrémité égaux et opposés selon son axe
de forte inertie (dans le plan de l'âme).
La poutre n'est pas maintenue latéralement sur sa longueur sauf à
chaque extrémité où la flèche latérale et la rotation de torsion des
sections sont empêchées, mais où leur rotation est libre à la fois dans le
plan et hors du plan.
27
Déversement et déformations résultantes (seule une moitié de la
poutre est représentée, les déformations maximales se situant à mi-
travée).
Position non
déversée Translation Rotation
Position
déversée
v
29
Selon l’EC3, on utilise la procédure suivante pour vérifier (dans le
cas général) le déversement des éléments fléchis :
1) Calcul du moment critique de déversement (dépendant des
propriétés de section transversale brute et prenant en compte les conditions de
chargement, la distribution réelle des moments et les maintiens latéraux) :
jgjgz
t
z
w
w
zcr
zCzCzCzCIE
IGLk
I
I
k
k
Lk
IECM
......
....
..
...
322
322
22
2
2
1
• Le facteur k concerne la rotation
d’extrémité dans le plan de chargement. Il
est analogue au rapport longueur de
flambement sur longueur réelle d’un
élément comprimé.
30
• kw concerne le gauchissement d’extrémité. Sauf dispositions
particulières prises pour empêcher tout mouvement aux extrémités, on
prendra kw = 1.
• Pour le cas d’une poutre bi-encastrée, le gauchissement est en partie
empêché par la plaque de tête. On pourrait prendre kw = 0,7.
• Une meilleure solution serait d’empêcher le déversement en plaçant
des raidisseurs sur l’âme du poteau. on pourrait admettre dans ce cas
kw = 0,5.
12
EG
31
y
Asj
sag
I
Azyzzz
zzz
d5,0 22
Coordonnée suivant z du point
d’application de la charge
Coordonnée du centre
de cisaillement
Distance entre le point d’application
de la charge et le centre de cisaillement
32
• Dans l’évaluation de zj :
- z est négatif pour la semelle comprimée;
- zj est positif lorsque la semelle ayant la valeur la plus élevée
de Iz est comprimée au point de moment le plus élevé.
- zj = 0 pour tout profil à semelles égales y compris les profils
en U ou en Z. • Pour les charges descendantes, zg est négatif pour les charges
appliquées au dessus du centre de cisaillement.
• Dans le cas général, zg est négatif pour les charges agissant en
direction du centre de cisaillement depuis leur point d’application.
• Si la charge est empêchée de se déplacer latéralement avec la poutre,
alors zg = 0.
33
• It est le moment d’inertie de torsion
• Iz est le moment d’inertie de flexion suivant l’axe de faible inertie
• L est la longueur de la poutre entre points latéralement maintenus
• Iw est le moment d’inertie de gauchissement.
• C1, C2 et C3 sont donnés par les tableaux suivants :
35
Cas de charges transversales
Mcr doit être calculé avec les caractéristiques de la section brute. Pour
les sections de classe 4, le calcul de Mcr sera fait en considérant que la
constante de torsion uniforme It est nulle.
37
Comparaison du moment critique élastique d'un profil en caisson
(qui possède une rigidité de flexion et de torsion élevée) avec des profils
ouverts de diverses formes.
Rapport de Mcr à Mcr
pour profil en caisson
1,0
0,1
0,01
0,001
Rapport de longueur à la hauteur
0 10 20 30 40 50 60 70
38
2) Calcul du paramètre d’élancement réduit
cr
yyplwLT
M
fW .. ,
4 classe deest sectionla si
3 classe deest sectionla si
2et 1 classe deest sectionla si 1
,
,
,
,
ypl
yeff
ypl
yel
w
W
W
W
W
tdéversemendu comptetenir de nécessaire pasest n'il
4,0si LT
39
3) 4,0si LT
22,015,0 LTLTLTLT
Courbe de déversement a b c d
Facteur d’imperfection LT 0,21 0,34 0,49 0,76
Sections transversales Limites Courbe de déversement
Sections en I laminées h/b 2 a
h/b > 2 b
Sections en I soudées h/b 2 c
h/b > 2 d
Autres sections - d
40
Le moment de flexion maximal MEd,y doit être inférieur au moment
ultime de déversement :
1,, ...
M
yyplwLTyEd
fWM
Il n’est pas nécessaire de vérifier la résistance au déversement d’une
poutre si sa semelle comprimée est tenue latéralement sur toute sa
longueur (c’est par exemple le cas des solives d’un plancher solidarisés à la dalle
béton ou au platelage en tôles d’acier).
M1 coefficient partiel de sécurité de résistance des éléments aux
instabilités =1,1
1 mais 1
22
LT
LTLTLT
LT
Le coefficient de réduction à appliquer à la capacité plastique ou élastique de la
section (1)
42
Poutres en I à section transversale constante mono-
symétrique et à semelles inégales :
2..1. syffw hII
ftfc
fcf
II
I
Moment d’inertie de flexion de la semelle comprimée
suivant l’axe de faible inertie de la section
Moment d’inertie de flexion de la semelle tendue
suivant l’axe de faible inertie de la section
hs = h – tf : distance entre les centres de
cisaillement des semelles.
Calcul de Mcr – Quelques cas particuliers :
Les approximations suivantes peuvent être utilisées pour calculer zj :
2
.1.2.8,0 alors 50 Lorsque - sfjf
hβz,β
2
.1.2 alors 50 Lorsque - sfjf
hβz,β
43
Poutres en I à section transversale constante et
doublement symétrique :
- Sections transversales doublement symétriques zj = 0.
gg
z
t
z
w
w
zcr zCzC
IE
IGLk
I
I
k
k
Lk
IECM ..
..
.....
.
... 2
222
22
2
2
1
33 ...23
1wft tdtbI - Moment d’inertie de torsion
2
2
fzw
thII- Moment d’inertie de gauchissement
44
- Dans le cas de chargement par moments d’extrémité (C2 = 0)
ou de charges transversales appliquées au centre de
cisaillement (zg = 0) :
z
t
z
w
w
zcr
IE
IGLk
I
I
k
k
Lk
IECM
..
.....
.
...
2
22
2
2
1
- Lorsque de plus k = kw = 1 (pas d’encastrement aux extrémités) :
z
t
z
wzcr
IE
IGL
I
I
L
IECM
..
...
...
2
2
2
2
1
45
Pour tout profil simple en I ou H à semelles égales soumis à un
moment uniforme et comportant des maintiens d'extrémité simples on
a l’expression simplifiée suivante :
25.02
20
11
f
z
zLT
th
iL
iL
5.0
1w
LTLT
5.0
1
yf
E
46
Application III-2
On considère une poutre constituée d’un IPE220 d’une portée de 5 m
sur appuis simples, soumise à une charge uniformément répartie.
Calculer le moment critique de déversement élastique pour les trois
positions d’application de la charge suivantes :
- sous l’aile inférieure,
- au centre de cisaillement,
- sur l’aile supérieure.
Applications (Déversement)
47
Application III-3
On considère une poutre constituée d’un IPE220 d’une portée de 5 m
assemblée aux extrémités à deux poteaux. Elle est soumise à une charge
uniformément répartie appliquée au centre de cisaillement.
Calculer le moment critique de déversement élastique en fonction des
conditions d’appui suivantes :
- liaison poutre-poteau articulée (attache par cornières),
- liaison poutre-poteau semi-rigide (attache par plaque frontale
boulonnée),
- liaison poutre-poteau rigide (attache soudée).
48
Application III-4
On considère une poutre constituée d’un IPE220 d’une portée de 5 m.
Elle est soumise à une charge uniformément répartie appliquée au
centre de cisaillement.
Calculer le moment critique de déversement élastique pour les deux cas
suivants :
- avec un appui latéral intermédiaire à mi-portée,
- sans appui latéral intermédiaire.
49
Application III-5
On considère une poutre simple constituée d’un HEA240 d’une portée
de 6 m en acier S235. Elle est sollicitée à l’une de ces extrémités par un
moment de flexion selon l’axe de forte inertie.
Calculer le moment ultime de déversement de cette poutre.
50
Q = 400 kN
g (kN/m)
6 m
S.235
HEA 400
Application III-6
Une poutre HEA400 de 6 m de portée, encastrée à ses deux extrémités
en regard de la torsion et de la flexion, supporte son poids propre g et
en son centre de gravité un palan.
Calculer le moment ultime de déversement de cette poutre.
51
0,, /3/ MvyRdplRdcEd AfVVV
Aire de
cisaillement
Av
M0 coefficient partiel
de sécurité de
matériau
=1,0 si l’acier utilisé
est agrée
=1,1 sinon
Effort tranchant
53
la résistance des sections au moment fléchissant n’est pas affectée
par la présence de l’effort tranchant si
RdplEd VV ,2
1
Dans le cas contraire, il y a une réduction qu’il faut prendre en compte.
Le risque de déversement est négligeable et n’a pas à être pris en
compte lorsque
,40 LT
4 cas peuvent être rencontrés
Moment fléchissant
54
RdcEd MM ,
Pour les sections de classe 1 ou 2 :
Mc,Rd=Mpl,Rd=Wpl.fy/M0 : Moment résistant plastique
Pour les sections de classe 3 :
Mc,Rd=Mel,Rd=Wel.fy/M0 : Moment résistant élastique
Pour les sections de classe 4 :
Mc,Rd=Weff.fy/M1 : Moment résistant au voilement local
4,0
2
1
cas 1,er
LT
RdplEd VV
4,0
2
1
cas 2,ème
LT
RdplEd VV
RdvEd MM ,
55
Mv,Rd est le moment résistant plastique réduit du fait de l’effort
tranchant, déterminé en utilisant une limite d’élasticité réduite pour
l’aire de cisaillement seule
yred ff 1
2
,
12
Rdpl
Ed
V
V
- Pour les sections transversales en I à semelles égales et fléchies
suivant l’axe de forte inertie
0
2
,4 M
y
w
vplRdv
f
t
AwM
56
4,0
2
1
cas 3,ème
LT
RdplEd VV
RdbEd MM ,
1
,,
M
yyplwLTRdb
fWM
4,0
2
1
cas 4,ème
LT
RdplEd VV
RdvRdbEd MMM ,, ;min
57
Type de structure Valeur limite
toitures en général f < l/200
planchers en général f < l/250
planchers supportant des poteaux f < l/400
poteaux de portiques en général < l/300
poteaux de portiques avec pont roulant < l/500
Valeurs usuelles de flèches limites (calcul à
l’E.L.S.)
58
Poutre principale
Poutrelle de
platelage
Poteau
1 m
12 m
6 m
Po
utre
secon
daire
Application III-7
Applications (Calcul d’une poutre laminée)
59
500
1
300
1
300
1
10
t/m 2
S.235
principale poutre
secondaire poutre
platelage de poutrelle
platelage
2
L
f
L
f
L
f
mmt
Qn
61
b) Détail
a) Système statique c) Chargement
Données
IPE500 en acier S.235
Charges permanentes : g = 3 kN/m
Charges variables : p = 5 kN/m
Charge concentrée à mi-travée : P = 140 kN
Flèche relative admissible : 1/200
Travail à faire
1) Déterminer les sollicitations maximales à l’ELU.
2) Déterminer la classe de la section
3) Vérifier la résistance de la poutre (effort tranchant – interaction effort tranchant et moment
fléchissant – moment fléchissant)
4) Vérifier la condition de flèche
5) Vérifier la poutre au déversement
Application III-9
62
Application III-10 :
On considère une poutre courte de longueur 1,4 m tenue latéralement
soumise à un effort concentré de 1050 kN. Elle est constituée d’un IPE
400 en acier S275.
Vérifier cette poutre.
0,7 m 0,7 m
1050 kN
63
Application III-11 :
On considère une poutre principale, supportant deux poutres
secondaires, constituée d’un IPE600 en acier S275. Les points de
connexion poutre principale – poutre secondaire sont considérés
comme des maintiens latéraux.
Vérifier cette poutre.
3,2 m 2,5 m
382,4 kN 193,7 kN
5,1 m
Maintien latéral
64
G
As
Ai
tfs
tfi
d
0
s
i
vs
vi
h
Axe neutre
élastique
Dimensionnement des poutres reconstituées
soudées (P.R.S.)
65
Les poutres reconstituées soudées sont généralement des poutres
élancées utilisées comme poutres de grandes portées en bâtiment ou
poutres de ponts.
Une portée et des conditions
de charge bien définies Un moment donné
Section optimale
Poids minimal et modules de résistance maximaux
66
Section totale : wis tdAA .
Position de l’axe neutre élastique (équilibre des moments
statiques par rapport à cet axe neutre) :
w
fiifiiiw
fssfsss t
tvtvAt
tvtvA .
22..
22.
22
tfi et tfs << vs, vi et h
wi
iiws
ss tv
vAtv
vA .2
..2
.22
or h = vi + vs la position de G et de l’axe neutre élastique :
2
.. w
istd
Ah
v
67
Moment d’inertie (par rapport à l’axe neutre élastique) :
12222
322222dttAtA
td
vdtt
vAt
vA
I
wfiifssfiiw
fiii
fsss
tfi et tfs << h d h
i
wsi
w Aht
hvAht
hI23
2
Section des semelles : As et Ai sont minimales lorsque les
contraintes admissibles sur les fibres extrêmes auront atteint les limites
admissibles.
isis
iiss
M
Ivvh
M
Iv
M
Iv
.
. ; .
68
is
ss
is
hv
h
M
I
.
- En utilisant l’expression de l’inertie, on trouve :
s
iw
ss
i
sw
ii
th
h
MA
th
h
MA
2.6
.
.
2.6
.
.
- Le premier terme représente la section que devrait avoir chaque
membrure, si l’âme était infiniment mince. Chacune serait en effet
soumise à l’effort normal M/h.
- Le second terme représente la collaboration de l’âme à la résistance
de la section à la flexion.
69
Cas particulier : section symétrique à semelles égales
isis AA et
3
.2.2et
6w
y
w
yis
h.t
h.f
MΩ
h.t-
h.f
MAA
Section de l’âme : l’effort tranchant doit rester inférieur à l’effort
tranchant résistant
y
Mv
M
vyR
f
VA
AfVV 0
0
.3.
.3
.
- Connaissant les élancements admissibles courants des poutres :
15
1
25
1
L
h
on détermine h en fonction de la portée l l’épaisseur de l’âme tw peut
être calculée par : h
At vw
70
Vérification de la flèche : elle s’effectue à l’E.L.S. (tous les calculs
précédents de dimensionnement et de résistance ont été conduits à
l’E.L.U).
Autres vérifications à faire :
Vérification de l’interaction entre l’effort tranchant et le
moment fléchissant.
Vérification de la stabilité de la poutre au déversement.
Vérification du voilement local et détermination des
raidisseurs d’âme.
on peut aussi utiliser les formules empiriques suivantes :
Lh
dth
mmt
p
wp
w
.10
1
8
1 avec
.006,0ou 1000
.37
71
Données :
P.R.S de 50m de portée, isostatique, en acier S.355,
recevant une surcharge de 50 kN/m.
L’épaisseur de l’âme est prise égale à tw = 2 cm pour
éviter la corrosion.
Application III-12
Applications (Prédimensionnement et calcul d’une PRS)
Le risque de voilement d’âme (qui est un risque d’instabilité
géométrique) est provoqué par l’effort tranchant VEd.
Dans le cas d’une âme de poutre munie de raidisseurs transversaux,
l’effort tranchant développe :
- des contraintes de cisaillement
et
- des contraintes normales de traction et de compression orientées à 45° lorsque l’effort
tranchant sollicitant est inférieur à l’effort tranchant critique.
72
Voilement d’âme par cisaillement
73
Le voilement apparaît lorsque la contrainte de cisaillement (et par
conséquent la contrainte principale de compression induite) dépasse un
certain seuil cr donné par (dans le cas d’un panneau articulé sur son
contour) :
2
2
2
.1.12
.
d
tEk w
cr
- pour les âmes avec raidisseurs transversaux au droit des appuis mais sans aucun
raidisseur transversal intermédiaire : k = 5,34;
- Pour les âmes comportant des raidisseurs transversaux intermédiaires :
1si 4
34,5
1si 34,5
4
2
2
d
a
d
ak
d
a
d
ak
74
ww
t
d On définit : l’élancement de l’âme
kw
w..4,37
l’élancement réduit de l’âme
Le risque de voilement par cisaillement est négligeable si :
69w pour des âmes sans raidisseurs
Vérification selon l’EC3
30 kw pour des âmes avec raidisseurs
transversaux intermédiaires
Dans les cas contraires, la résistance de l’âme au voilement doit être
vérifiée.
75
Les profilés laminés du type HEA, HEB, IPE ne présentent pas de
risque de voilement d’âme par cisaillement. Le phénomène est surtout
critique pour les profilés reconstitués soudés dont les âmes sont en
général très élancées.
L’EC3 propose deux méthodes de vérification de voilement sous
cisaillement :
La méthode post-critique simple qui peut s’appliquer dans presque tous
les cas aux âmes de poutre à section en double té avec ou sans raidisseurs
intermédiaires mais à condition qu’il y ait des raidisseurs transversaux au droit
des appuis. Elle est particulièrement recommandée lorsque le rapport a/d > 3
; dans le cas contraire, elle est conservative.
La méthode du champ diagonal de traction qui s’applique aux panneaux
courants des âmes ayant des raidisseurs intermédiaires et vérifiant 1 a/d 3.
76
Méthode post-critique simple
1, /.. MbawRdbaEd tdVV Résistance post-critique
simple au cisaillement
w
ywbaw
ywwbaw
ywbaw
f
f
f
.3
.9,0 alors 2,1si
38,0.625,01 alors 2,10,8si
3 alors 8,0si
Limite élastique de l’âme
77
Méthode du champ diagonal de traction
1
,sin....9,0..
M
bbwbbwRdbbEd
tgtdVV
Résistance au voilement par
cisaillement
Résistance initiale au
voilement par cisaillement
Résistance dite du champ diagonal de
traction développée à l’intérieur d’une
bande inclinée de largeur g de l’âme
78
Détermination de bb :
3
1 alors 25,1si
38,0.8,01 alors 25,10,8si
3 alors 8,0si
2
yw
w
bbw
ywwbbw
ywbbw
f
f
f
Détermination de bb :
222 3 bbywbb f
2sin..5,1 bb
On a /2 où = arctan(d/a). Il est recommandé de prendre
= /1,5.
79
La largeur g du champ diagonal de traction est donnée par :
sin.cos. tc ssadg
Longueurs d’ancrage du champ
diagonal de traction le long de la
semelle comprimée
Longueurs d’ancrage du champ diagonal
de traction le long de la semelle tendue
sc et st sont calculés à partir de la formule suivante :
ast
Ms
bbw
RkNf mais
.sin
2 ,
Moment de résistance plastique réduit de la semelle
Pour calculer MNf,Rk, on commence par considérer que l’effort axial
NEd et le moment fléchissant MEd sont repris uniquement par les
semelles
80
Soit Nf,Ed l’effort longitudinal résultant dans la semelle. Par exemple
pour une section soumise à un effort axial de compression et un
moment fléchissant positif, on a :
f
EdEdEdf
f
EdEdEdf
td
MNN
td
MNN
2e) inférieur(semelle
2)supérieure (semelle
,
,
Après on calcule MNf,Rk :
2
,
,2
, 1.4
..
Rdf
EdfyfRkNf
N
NftbM
4 classe de sections lespour ..
3ou 2 1, classe de sections lespour ..
1,
0,
M
yfeffRdf
M
yfRdf
ftbN
ftbN
81
Vérification des raidisseurs transversaux
Il faut d’abord s’assurer que le raidisseur transversal intermédiaire
dispose de l’inertie suffisante Is en vérifiant :
3
2
33
..75,0 alors 2d
asi
..5,1 alors 2
dasi
ws
ws
tdI
a
tdI
Ensuite, on vérifie la résistance du raidisseur au flambement (voir
chapitre éléments comprimés) en retenant comme effort de
compression NS dans le raidisseur l’effort donné par la formule :
0 mais ..
1 S
M
bbwEdS N
tdVN
82
Q= 1585 kN
g = 3 kN/m
7200 7200
7200 900
7200 900
600
900
50
12
Q
PRS en acier S.355. L’âme de la poutre est munie de trois raidisseurs
transversaux (deux au droit des appuis et un intermédiaire à mi-travée).
Dimensions géométriques en mm.
Charges permanentes : g = 3 kN/m.
Charge (variable) concentrée à mi-travée : Q = 1585 kN.
1) Déterminer les sollicitations
maximales à l’ELU.
2) Déterminer la classe de la section
3) Montrer qu’il est nécessaire de
vérifier la résistance de l’âme au
voilement.
4) Vérifier la résistance de l’âme au
voilement en justifiant l’utilisation de
la méthode post-critique simple.
Application III-13
Applications (Résistance de l’âme au voilement)