V. Gasparini, Bibliographical chronicle of 22 titles, in L. Bricault, R. Veymiers (eds.),...

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Bibliotheca Isiaca III sous la direction de Laurent Bricault & Richard Veymiers Ouvrage publié avec le concours de l’équipe ERASME (EA 4601) de l’Université Toulouse - Jean Jaurès, du Département Enseignement-Recherche des Sciences de l’Antiquité et de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège AUSONIUS ÉDITIONS — Bibliotheca Isiaca III — Bordeaux 2014

Transcript of V. Gasparini, Bibliographical chronicle of 22 titles, in L. Bricault, R. Veymiers (eds.),...

Bibliotheca Isiaca

IIIsous la direction de

Laurent Bricault & Richard Veymiers

Ouvrage publié avec le concours de l’équipe ERASME (EA 4601)

de l’Université Toulouse - Jean Jaurès,

du Département Enseignement-Recherche des Sciences de l’Antiquité

et de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège

AUSONIUS ÉDITIONS

— Bibliotheca Isiaca III —Bordeaux 2014

Sommaire

AvAnt-propos ......................................................................................................................... 5

NOVA ISIACA

Laurent Bricault, Une dédicace-double d ’ phèse pour Ptolémée, Arsinoé, Sarapis et sis ................. 7

Dan-Au ustin Deac Rada Var a, siac ults in the Settlements o Apulum (Dacia Apulensis) 11

Alberto Gavini, Isiaca Sardiniae. La di usione dei culti isiaci in Sardinia .................................. 21

Richard . Gordon Valentino Gasparini, Loo ing or sis the Magician ( ḥkȝy.t) in the raeco-Roman orld ...................................................................................................... 39

Emanuele Greco Valentino Gasparini, l santuario di Sibari asa ianca .......................... 55

ichel alaise, Anubis et ermanubis l’époque gréco-romaine ho’s ho ............................... 73

Sander s ens, A e Fragment o an Architectonic athor-Support rom Rome Aeg ptiaca Romana Reconsidered ............................................................................................. 95

ean- ouis Podvin, Ob ets isiaques du h teau-Musée de oulogne-sur-Mer .............................. 117

ean- ouis Podvin, Médaillons d ’applique et moules de terre cuite décor isiaque .......................... 121

SUPPLÉMENTS DOCUMENTAIRES

Laurent Bricault, R S Supplément Compléments aux inscriptions dé publiées dans le R S et ses deux premiers Suppléments .................................................................................. 139Inscriptions nouvelles ................................................................................................... 180INDEX ............................................................................................................................. 197

Richard Ve miers, Ἵλεως τῷ φοροῦντι Sérapis sur les gemmes et les bi ou antiques Supplément Compléments aux documents dé publiés ....................................................................... 209Documents supplémentaires ................................................................................................ 212

able des planches .................................................................................................................. 225

Laurent Bricault, S R S Supplément Compléments et corrections aux séries recensées dans la S R S .............................. 245Nouvelles séries monétaires non recensées dans la S R S ........................................... 258

CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE

notices bibliogrAphiquesSupplément 2005-2008 ................................................................................................. 2852009-2012 ....................................................................................................................... 307

laden omorad, Ancient Eg ptian Arte acts and Divinities in stria and ll ricum A ibliographical Surve ............................................................................................................ 419

bibliogrAphie générAle .................................................................................................... 449

index générAl ....................................................................................................................... 469

Bibliotheca Isiaca, III, 2014, p. 285-306

Chronique bibliographique Supplément 2005-2008

Nicolas AMOROSO NA , aurent BRICAULT B , arie-Christine BUDISCHOVSKY CB , arion CASAUX C

Perikles CHRISTODOULOU PC , Valentino GASPARINI VG , Michel MALAISE , ean- ouis PODVIN P

et Richard VEYMIERS RV

Jaime ALVAR, Romanising Oriental Gods. Myth, Salvation, and Ethics in the Cults of Cybele, Isis and Mithras, RGR , 165, e de-Boston 2008.

En 2001, J. Alvar Ezquerra publiait à Barcelone un ouvrage intitulé Los misterios. Religiones “orientales” en el Imperio Romano, dont R. Gordon avait déjà rédigé la préface. Le présent volume, traduit et édité par le même Gordon – avec ui il fonda en son temps le prometteur Electronic Journal of Mithraic Studies – en o re une version élaborée bien plus qu’une simple traduction actualisée, destinée à faire connaître à un plus large public la ré exion menée depuis de lon ues années par . A. sur certaines des religions à mystères qui connurent un notable succès dans l’Occident romain aux premiers siècles de notre ère1.

Pour l’auteur, durant les trois dernières décennies, entre les études relatives au déclin des cultes réco-romains classiques et celles portant sur l’émergence du christianisme, on aurait trop souvent sous-estimé le r le des religions orientales de la tradition cumontienne, qu’il préfère, l’instar de R. urcan, ualifier plut t de cultes réco-orientaux, un r le u’il se propose donc de réévaluer

et de remettre à la place qui serait la sienne, à la charnière entre cultes polythéistes classiques et monothéisme chrétien. Cette position est courageuse, en ces temps où la thèse de Franz Cumont, développée voici plus d’un siècle, appara t de plus en plus di cilement recevable, tant sur la forme que sur le fond, car tributaire à la fois d’une vision christiano-centrée de l’histoire des reli ions et d’une vision colonialiste de l’Orient – et d’ailleurs uel Orient – ui n’est au ourd’hui plus la n tre2.

Pour ce faire, il a choisi de s’intéresser à trois des cultes les plus importants de cette caté orie , ceux de C bèle et Attis, Isis et Sarapis, enfin ithra, con us comme appartenant à un même ensemble cohérent, nonobstant leurs nombreuses di érences. Une commune sophistication intellectuelle, des mythes fondateurs peu familiers pour ne pas dire étran ers aux sociétés de l’Occident latin, des rituels plus ou moins visibles et parfois étranges, voire un nouveau développement

1/ Cf., déjà, Alvar 1981a et Alvar 1981b.2/ Bonnet et al. 2006 ; Bonnet et al. 2008 ; Bonnet et al. 2009.

relativement contemporain, lors de la période avienne, sont pour l’auteur autant d’éléments qui concourent à en proposer une analyse parallèle, en chapitres successifs, autant ue comparée. Ce choix est lui aussi coura eux et sans doute plus original qu’il n’y paraît, tant les études mithriaques, métroaques et isiaques ont semblé s’éloigner les unes des autres depuis plusieurs années, les principales en u tes se concentrant plut t, et sans doute pas uniquement par facilité comme J. A. le suggère avec malice, sur telle ou telle divinité. Cependant, on peut hésiter suivre l’auteur lors u’il expose dans une courte première partie pourquoi la notion de “mystères”, lien fondamental entre rite et salut, est centrale pour son étude. ’é uation reli ions réco-orientales cultes m stères, nonobstant certaines conver ences lexicales et rituelles, peut apparaître réductrice et inappropriée, voire source de confusion, comme l’auteur le reconnaît lui-m me p. 22, n. 11 . On est alors en droit de se poser la question de la pertinence réelle de la “trinité cultuelle” sélectionnée par l’auteur et de son traitement. Si la dimension comparative ne peut qu’apporter beaucoup à notre questionnement sur les cultes du monde antique, dans le cas présent, elle me semble se heurter très vite une di culté de taille : la re mise en situation des

traces de dévotion, leur contextualisation précise en fonction des milieux d’ori ine et de réception, sociaux et professionnels, ethniques et genrés, conduit à l’impossibilité de traiter la documentation comme un bloc uniforme et lisse, dissolvant le concept de religions orientales, même limitées à trois, dans une multitude de contextes spécifi ues, nuancés, uasiment personnels.

Afin de mieux appréhender la réception, les transformations et les in uences socio-reli ieuses de ces cultes sur la société romaine de l’époque impériale, . A. or anise sa ré exion autour de trois thèmes, con us

comme des s stèmes : les cro ances, les valeurs et les rituels de ces trois cultes, qu’il envisage, dans une cinquième et dernière partie, dans leur rapport au christianisme. L’idée maîtresse veut que ces cultes, une fois adaptés à un s stème reli ieux ui leur est ori inellement étran er mais s’avère potentiellement susceptible de les intégrer à des degrés divers, deviennent des éléments à part entière de l’o re reli ieuse des premiers siècles de notre ère, des religious consumer-goods disponibles sur le marketplace of

Chronique bibliographique – Suppl. 2005-2008 289

l’époque tardive en Égypte. On pourra regretter que les remarques conclusives sur l’interpretatio aegyptiaca contribuant à faire d’Isis-Thermouthis une divinité transnationale (à l’opposé d’Amon ou d’Horus, qui sont demeurés des divinités “transrégionales”) ne soient pas davantage développées. [PC]

Frederick E. Brenk, “‘Isis is a Greek word’. Plutarch’s allegorization of Egyptian religion”, dans F. E. Brenk (éd.), With unperfumed voice. Studies in Plutarch, in Greek literature, religion and philosophy, and in the New Testament background, PAwB, 21, Stuttgart 2007, 334-345.

Ce texte a déjà été publié dans Pérez Jiménez et al. 1999, 227-238. Il s’agit d’une série de réflexions sur l’utilisation par Plutarque de l’allégorie comme clé d’interprétation de la religion égyptienne et comme outil pour une réélaboration du culte d’Isis sur une base philosophique médio-platonicienne. [VG]

F. E. Brenk, “‘Great Royal Spouse who Protects Her Brother Osiris’. Isis in the Isaeum at Pompeii”, dans F. E. Brenk (éd.), With unperfumed voice. Studies in Plutarch, in Greek literature, religion and philosophy, and in the New Testament background, PAwB, 21, Stuttgart 2007, 346-370.

F. B. concentre son propos sur l’appareil décoratif de l’Iseum de Pompéi, dont il propose une séquence de lecture précise, étudiant notamment les références présumées à la tombe d’Osiris de Biggeh et au Serapeum de Memphis. De constantes comparaisons sont faites avec Apulée et l’Iseum Campense, pour lequel l’auteur accepte une chronologie flavienne et qu’il retrouve, à la suite de Lembke 1994b, sur le fameux relief d’Ariccia qui représenterait une scène de l’Inventio Osiridis. Pour le sanctuaire pompéien, l’auteur accepte la chronologie augustéenne de Blanc et al. 2000, contra Gasparini 2011b. Ce texte a été republié deux ans plus tard dans Casadio & Johnston 2009, 217-234 ; cf. infra, 321. [VG]

F. E. Brenk, “The Isis Campensis of Katja Lembke”, dans F. E. Brenk (éd.), With unperfumed voice. Studies in Plutarch, in Greek literature, religion and philosophy, and in the New Testament background, PAwB, 21, Stuttgart 2007, 371-382.

Ce texte a déjà été publié dans Blanc & Buisson 1999, 133-143. La contribution résume certaines des caractéristiques architecturales du sanctuaire isiaque du Champ de Mars, de l’Iseum pompéien et de la domus d’Octavius Quartio, en cherchant de possibles modèles égyptiens entre Biggeh, Memphis et Philae. [VG]

F. E. Brenk, “Osirian Reflections. Second Thoughts on the Isaeum Campense at Rome”, dans F. E. Brenk (éd.), With unperfumed voice. Studies in Plutarch, in Greek literature, religion and philosophy, and in the New Testament background, PAwB, 21, Stuttgart 2007, 383-395.

Ce texte a déjà été publié dans Delfosse 2003, 291-301 ; cf. Bricault 2008a, 143. [VG]

Anne-Laure BRIVES & Christian Chevillot, “Une sépulture privilégiée chez les Pétrucores : un nouveau témoin de la pratique d’un culte oriental en Aquitaine ?”, Aquitania, 22, 2006, 205-222.

À la suite de travaux agricoles, on a retrouvé en juin 1936 un sarcophage gallo-romain en calcaire entre les lieux-dits “Aux Maines” et “Corneguerre” commune de Grand-Brassac et de Montagrier (Dordogne), à 450 m d’une villa romaine. Il recelait un riche mobilier en or étudié dans cet article. Les monnaies en place permettraient de dater la sépulture du premier quart du IIe siècle p.C. La rareté des restes humains ne permet pas de connaître le sexe du mort. La parure est composée de 21 feuilles en or travaillées au repoussé que l’on nous propose d’identifier comme une aigrette en forme d’épis de blé, un cache-bouche, un cache-œil et dix-sept cache-ongles. De rares parallèles sont présentés pour le monde funéraire gallo-romain du Sud-Ouest de la France : aigrette et feuilles d’or de La Besse (St-Léonard-de-Noblat où l’on signale une statue d’Isis-Fortuna sans contexte précis) et surtout ornements en bronze doré figurant des épis de la tombe isiaque de Nîmes (cf. CAG, 30, p. 443, n° 508). Mais la tombe n’a pas donné jour à des documents véritablement isiaques. Une autre piste est celle des coutumes funéraires propres au Proche-Orient (Syrie ou Égypte), ce qui impliquerait la présence d’étrangers dans une région peu accessible. [MCB]

Giuseppina CApriotti Vittozzi, “La statua di Atum da Ercolano e la citta’ di Kher-Aha”, Studi epigrafici e linguistici sul Vicino Orinte antico, 25, 2008, 95-114.

Cet article est une étude de la statue d’Atoum trônant trouvée à Herculanum en 1959 dans la zone de la “Palestre”. Le sommet du crâne est aplani en rond et présente un trou central qui devait permettre d’insérer la couronne, très probablement le pschent qui le caractérise. L’œuvre n’est pas, comme on l’a cru, du règne d’Amenhotep III, car son style s’apparente à celui de la période tardive (fin du IVe siècle a.C.-début du IIIe siècle a.C.). Sur la base est gravée, en deux morceaux, l’inscription “Atoum, maître d’Héliopolis et de Kher-Aha”. Après une étude de ces toponymes dans la géographie mythologique, et le rappel que Kher-Aha était considérée comme la source septentrionale de la crue, à la pointe du Delta, G. C. V. se demande si la présence d’Atoum, seigneur de ce lieu, n’était peut-être pas un moyen d’évoquer, hors d’Égypte, la géographie sainte de la vallée du Nil. L’auteur s’attarde aussi sur le site de la découverte, à Herculanum, dans une zone qui a livré d’autres objets touchant au monde isiaque : deux bases de bronze décorées de motifs égyptiens, un petit bronze d’Isis-Fortuna, un autre d’Harpocrate et une statuette de Bès en même métal. Il est probable que ces objets n’ont pas été découverts in situ, mais ont dégringolé la pente située plus au nord9, depuis une aire encore non fouillée. [MM]

9/ Cf. Gasparini 2006, 123.

Chronique bibliographique – Suppl. 2005-2008 293

fi ure sur une représentation, c’est sur la poitrine et non sous le menton. P

eimo Dolenz, “Tre strutture templari nel centro del Norico”, Quaderni Friulani di Archeologia, 17, 2007, 67-82.

. D. expose les résultats des nouvelles fouilles menées depuis 2004 dans la vallée du Glan, en Nori ue. es p. 74-77 sont consacrées au “tempio di Isis-Noreia a ohenstein . Dans ce sanctuaire, le petit temple tétrastyle à podium consacré à Noreia fut très certainement construit et non restauré à l’époque hadrienne en remplacement d’un édifice plus ancien, sans doute au nom du gouverneur Claudius Paternus Clementianus19. B

a ELSNER, Roman eyes. Visuality and Subjectivity in Art and Text, Princeton 2007.

L’épilogue de ce livre très dense qui rassemble une série de textes publiés par l’auteur au cours des 15 années précédentes est constitué par une contribution ori inale dédiée Isis et aux Métamorphoses d’Apulée

From Diana via Venus to Isis. Vie in the Deit ith Apuleius , 289-302 . e roman est utilisé comme étude de cas pour vérifier l’e cacité du paradi me elsnerien de polarisme dans le monde réco-romain entre une culture visuelle hori ontale ou miméti ue basée sur la relation interpersonnelle é alitaire évo uée par les ima es et une culture visuelle verticale ou reli ieuse basée sur la relation de dépendance des acteurs d’un culte envers la puissance divine incarnée dans les ima es . Grâce à son parcours de transformation d’un homme en âne puis à son retour à une forme humaine grâce à l’intervention providentielle d’Isis dont il devient un adepte , le prota oniste semble résoudre et surmonter ce polarisme : au moment de son initiation la déesse, Lucius est habillé avec douze robes sacrées et hissé sur une plate-forme en face de la statue d’Isis, lui-m me sous la forme d’une statue in vicem simulacri constituto . e dévot est ainsi transformé en image sacrée et approche le divin avec un statut peu près é alitaire. VG

Doris Engster, “Synkretistische Phänomene bei Gottheiten in anti en sterien ulten , dans B. Groneber

. Spiec ermann éd. , Die Welt der Götterbilder, Beihefte zur eitschrift f r die alttestamentliche issenschaft, 376, Berlin-

Ne or 2007, 206-236.

La publication Die Welt der Götterbilder est principalement issue du programme de doctorat Graduierten olle Ima es des dieux – Ima es de Dieu –

Ima es du monde : Pol théisme et monothéisme dans le monde antique” de l’université de Göttingen pendant les années 2005-2007. e volume est divisé en trois sections distinctes, dont chacune contient cinq contributions. ’article de D. E., ui recherche des phénomènes

syncrétistes chez les divinités des cultes à mystères

19/ Cf. Flügel et al. 2005 et Bricault Ve miers 2011, 382 Polleres 2007.

anti ues en particulier le culte de upiter Dolichenus, le mithra sme et les cultes isia ues s’inscrit dans la deuxième section ui porte sur es ima es des dieux en Grèce et dans le monde hellénistique”, mais couvre uniquement l’épo ue romaine, alors ue l’examen des cultes isia ues ne peut pas être complet s’il ne commence pas avec l’épo ue hellénisti ue. D. E. présente sommairement les traits énéraux desdits cultes, les compare d’autres et essaie d’identifier des points de rencontre en exposant des cas, archéologiquement attestés, de contacts entre di érents cultes. Dans ce cadre, elle se réfère aussi aux liens des cultes isia ues et de ithra avec le culte de a na ater, s’appu ant surtout sur le sanctuaire commun d’Isis et de C bèle a ence p. 233 . ’auteur reconna t ue ces exemples sont plut t des exceptions dans un monde o existe une certaine concurrence entre les cultes et une réticence à l’utilisation de symboles liés à d’autres divinités, voire une réelle revendication d’exclusivité. D’après l’auteur, la formation, rare, de liens entre les “cultes à mystères” semble due au souhait d’atténuer l’acceptation et l’attractivité d’un culte p. 231 et 235 . C’est un trait ui cro t durant l’Anti uité tardive avec le phénomène de l’initiation à plusieurs mystères et le développement d’une opposition pa enne ui cherche son identité face au christianisme. al ré d’intéressantes – uoi ue encore asse va ues – conclusions, le su et reste ouvert20. On aurait souhaité une discussion plus critique autour du terme de “syncrétisme” que celle entreprise à la p. 207, ainsi qu’une analyse plus approfondie de la notion de “cultes à mystères”. La bibliographie est d’ailleurs relativement lacunaire. L’auteur aurait ainsi pu utiliser sur Sarapis l’article fondamental de P. Borgeaud et

. Volo hine21 ou, pour évoquer les liens entre Sarapis et ithra, l’exposé très riche de R. urcan22. PC

Serena Ensoli, “Il santuario di Iside e Serapide sull’acropoli di Cirene. I risultati delle ricerche condotte nei primi tre anno di scavo 2000-2002 , dans E. Catani A. Di Vita éd. , Archeologia italiana in Libia: esperienze a confronto. Atti

dell’incontro di studio, Macerata-Fermo, - 0 mar o 00 , acerata 2007, 113-129.

L’auteur présente plusieurs photos rappelant la chronologie des fouilles de 2000 à 2003, en insistant sur les secteurs o des résultats ont été obtenus en 2002 : les structures de la haute épo ue archa ue devant l’escalier du temple fi . 3 la structure archa ue sur la uelle repose l’édifice actuel fi . 6 le devenir de l’escalier d’épo ue classi ue fi . 8 la plate-forme avec traces d’écroulement fi . 9 l’évolution des pièces ui an uaient la plate-

forme au sud fi . 11 et 12 la découverte de cérami ues fi . 4 et 5 et de reliefs fi . 10 . Cette documentation

est replacée dans le cadre défini dans les publications antérieures des huit périodes uatre rec ues et uatre romaines ui caractérisent le site23. Les résultats précédents sont ainsi confirmés. CB

20/ Cf., par exemple, Bricault 2014a.21/ Bor eaud Volo hine 2000.22/ Turcan 1994.23/ Cf. Ensoli 2003 et Ensoli 2004.

Chronique bibliographique – Suppl. 2005-2008 305

fut le siège d’une garnison romaine à partir du règne de Néron. a statuette, non illustrée le dessin de la fi . 1 ne ressemble en rien un Sarapis tr nant , serait dater du IIe ou IIIe siècle p.C. T. T. signale, dans cet article en géorgien, une autre représentation du dieu, en argent cette fois, trouvée Olbia. B

Veit VAelske, Drei Bron estatuetten aus Petra , Boreas, 28-29, 2005-2006, 133-140.

Dans une collection privée de estphalie, on mentionne trois breloques en bronze provenant de Petra, dont deux arpocrate nus de petite dimension, d’exécution é ptienne. Un anneau dorsal permettait de les utiliser en pendentifs ou en éléments de collier. Rien n’est connu des circonstances de leur découverte. Il s’a it de deux t pes di érents : un arpocrate assis, hellénisé, dont la cuisse gauche est pendante, doigt de la main droite à la bouche, le bras gauche portant une corne d’abondance ; un Harpocrate debout à la chevelure bouclée, sans couronne, alors que le bras gauche épouse la forme du corps, que les jambes sont collées et que subsiste le pilier dorsal st le pharaoni ue . e este de l’index la bouche est esquissé ; le sein gauche est curieusement saillant. L’auteur analyse les parallèles en bronze et en verre de ce dernier t pe nombreux dans la one phénico-puni ue, mais connus aussi erculanum et Délos 55. Ce type d’origine pharaonique d’un nourrisson encore inactif correspond à l’épisode du mythe d’Osiris où le petit dieu caché dans le Delta profite de la protection magique de sa mère et en vient à symboliser le triomphe du Bien santé et protection sur le al. CB

Giovanni Vergineo, “L’Egitto a Benevento”, Salternum, 18-19, 2007, 83-93.

Cette contribution dresse un status quaestionis de la présence isiaque à Bénévent, présentant les documents pertinents et les contextualisant en relation aux di érentes h pothèses d’emplacement du ou des sanctuaire s d’Isis, dont elle tente de reconstruire l’histoire et les caractéristiques architecturales. L’auteur partage un certain scepticisme uant l’existence possible d’un lieu de culte antérieur l’épo ue de Domitien, su érée par ller sur la base d’une interprétation d’une statue hellénisti ue comme fi urant Isis Pelagia et d’un taureau comme Apis. Les paragraphes consacrés à l’hostilité présumée d’Auguste et de Tibère envers les cultes isiaques cf. alaise 2011b et l’exaltation des préro atives

militaires d’Isis travers l’é uivalence Isis-Neith-Athéna-inerve lors de l’épo ue avienne n’emportent pas la

conviction. Sur les cultes d’Isis Bénévent, cf. B lo Clausen 2012. Sur la réception du culte d’Isis à l’époque de Domitien, cf. désormais Capriotti Vitto i 2014. VG

Robert Vergnieux, “Granite rose d’Assouan dans Rome”, dans . Gabolde éd. , ommages Jean- laude o on o erts pour son 0e anniversaire, Bd , 143, e Caire 2008, 401-407.

55/ Cf. les exemplaires présentés sur le site artefacts.mom.fr.

R. V. a retrouvé dans la ville moderne de Rome uatre blocs en granit rose d’Assouan, assurément débités d’un obélisque, ce qui n’est guère courant. Plusieurs blocs monolithiques de colonnes furent importés d’Égypte, et notamment des prestigieuses carrières d’Assouan durant le principat. Ces fûts de colonnes furent remployés dans des constructions modernes à partir de la Renaissance, soit en étant le plus souvent réutilisés tels quels, soit en étant débités pour constituer le seuil ou les montants de portes de nouveaux édifices. es blocs présentés ici pourraient provenir de l’obélisque monumental qui se dressait devant l’Iseum Campense. B

Antonio Virgili, Culti misterici ed orientali a Pompei, Rome 2008.

Ce volume, qui se veut pédagogique et didactique, est une catastrophe scientifi ue. ’ouvra e est non seulement obsolète, mais il grouille d’erreurs, de généralisations abusives et de platitudes. Les cultes isiaques sont curieusement absents de la catégorie des cultes m stères et orientaux , ue ce soit dans le premier chapitre, plus énéral p. 23-66 , ou dans le deuxième p. 69-108 , dédié la Campanie et Pompéi, hormis une brève mention à la p. 84, lorsqu’est évoquée la lex parieti faciendo de Pou oles. Du troisième chapitre p. 111-154 , consacré aux cultes et rites de la cité

vésuvienne, on retiendra seulement la description, très traditionnelle, du temple d’Isis de Pompéi p. 121-127 . VG

Jenny Elisabeth WALLENSTEN, “Personal Protection and ailor-made Deities: he Use of Individual Epithets , Kernos,

21, 2008, 81-95.

Cette étude est consacrée à un très petit groupe d’épiclèses ou épithètes ualifiées d’épithètes individuelles” et composées à partir du nom adjectivé d’un individu incorporé dans un nom de divinité. L’auteur choisit l’exemple d’Isis Aphrodite Dikaia honorée par As lépiadès, fils de Di aios dans une dédicace du Sarapieion C de Délos, entre 94 et 91 a.C. RICIS, 202/0350 56. Une deuxième inscription de Di aios, fils de Di aios RICIS, 202/0346 , frère du personna e précédent, pourrait s’adresser à la même divinité. On citera, sur le même modèle, un Héraclès Diomédonteios et une Aphrodite Dexikreontos. Ces dénominations sont propres à une seule famille et à un seul lieu. Elles impli ueraient un lien étroit entre fidèle et divinité. Après avoir étudié le trin me dans son contexte spatial et temporel, il est conclu qu’Isis Aphrodite Bienveillante est celle ui protè e le pr tre Di aios et sa famille en son nom de Dikaia. CB

Robert A. WorthAM, Urban Net or s, Dere ulated Reli ious ar ets, Cultural Continuit and the Di usion of the Isis Cult”, Method & Theory in the Study of Religion, 18.2, 2006, 103-123.

56/ L’inscription est à dater de 94/3 a.C. ; cf. Bricault 1996b, 599.

Bibliotheca Isiaca, III, 2014, p. 307-418

Chroni ue biblio raphi ue 2009-2012

Nicolas AMOROSO NA , udivine BeAurin lbe , aurent bricAult B , arie-Christine budischovsky CB , arion CASAUX C

Perikles christodoulou PC , Gisèle Clerc GC , Valentino GASPARINI VG , Carole GOMEZ CG , ichel MAlAise , ér me Asselis ,

ean- ouis podvin P , aeti ia Puccio P , Arnaud SAURA-ZiegelMeyer AS et Richard veyMiers RV

Juan Manuel AbAscAl, José Miguel NoguerA & María José MADRID, “Nuevas inscripciones romanas de Carthago Nova Carta ena, ispania Citerior , ZPE, 182, 2012, 287-296.

Publication p. 287-289 d’une dédicace incomplète Sérapis, Isis et ercure, ravée sur un fra ment d’autel en marbre rou e local découvert en uillet 2009 dans la calle Balcones Azules située le long du forum, au pied du Cerro del olinete, Cartha ène cf. RICIS Suppl. III, 603/0204 . ’inscription est paléo raphi uement datée de la fin du ier siècle a.C. B

Damien Agut, a au Serapeum : les petites a aires de Ptolémaios , dans A. rdens . F. uac éd. , Ägypten zwischen innerem Zwist und äußerem Druck. Die Zeit Ptolemaios’ VI. bis VIII., nternationales S mposion eidelberg 16 -19.9.2007, Philippi a arbur er altertums undliche Abhand-lun en, 45, iesbaden 2011, 276-287.

’ensemble pap rolo i ue appartenant au katochos1 Ptolémaios, reclus depuis 172 a.C. dans le Sarapieion de emphis, renferme vin t-trois comptes u’il a ma oritairement dressés, ui permettent de retracer ses activités économi ues entre l’an 19 et l’an 27 du rè ne de Ptolémée VI et de s’interro er sur la prati ue, au sein du sanctuaire, de la parathèkè ui, au-del de son simple aspect économi ue, est envisa ée par D. A. d’un point de vue anthropolo i ue.

a parathèkè est une activité de dép t de biens afin de les mettre en sécurité. e sanctuaire confère Ptolémaios la arantie nécessaire cette entreprise, le déposant pouvant tenir les comptes recensant dépôts et échanges de biens, u’ils soient monétarisés ou pas. a parathèkè semble se développer au sein d’un réseau constitué de plusieurs personnes, dont son frère, ui para t lui servir d’intermédiaire commercial dans le monde profane, des umelles placées sous sa protection et d’autres reclus. Il est impossible de déterminer, d’après les comptes, si Ptolémaios en retire un uelcon ue bénéfice usurier, bien

ue cette éventualité reste plausible au vu de ses dépenses dépassant parfois ses revenus. On i nore si cette prati ue est inhérente au statut complexe de katochos, et si elle s’exerce de manière o cielle ou titre privé.

1/ Sur la katochè, cf. artine a a 2011 et e ras 2011, infra, 376 et 369-372.

En 159/8 a.C., les comptes liés la parathèkè disparaissent subitement au profit de ceux liés la fabrication de l’athèra, un t pe de ruau destiné la consommation dans le sanctuaire. On i nore s’il s’a it d’une comptabilité institutionnelle destinée aux autorités du temple, ue Ptolémaios aurait tenue, et pour uoi cette nouvelle prati ue éclipse celle de la parathèkè, ni m me si elles sont liées d’une uelcon ue manière.

es comptes de Ptolémaios sont précieux car ils apportent le témoi na e, rare dans les sources, d’échan es économi ues entre des personna es disposant de peu de mo ens. ais au-del de l’aspect anecdoti ue ue rev tent ces petites a aires, les comptes rensei nent sur la prati ue de la parathèkè par les katochoi du Sarapieion : elle caractérise en partie la katochè, sans toutefois permettre de l’appréhender totalement. D’un point de vue anthropolo i ue, la parathèkè est l’élément structurant d’un réseau social fondé sur la prati ue du don et du contre don a onisti ues : les biens déposés auraient alors une valeur d’échan e, ue les anthropolo ues nomment la monnaie-marchandise. ’émiettement dudit réseau fournirait alors une explication raisonnable au basculement des activités de Ptolémaios.

Envisager la parathèkè anthropolo i uement et économi uement permet de renouveler les pistes de recherche, de combler certaines interrogations et de compenser partiellement l’aspect lacunaire de la documentation pap rolo i ue. CG

Ali Ibrahim AL-ghAbbAn, Béatrice André-SALVINI, Fran oise DEMANDE, Carine juvin & Marianne cotty dir. , Routes d ’Arabie. Archéologie et histoire du royaume d ’Arabie

Saoudite, Paris 2010.

a cité de ar at al-F s’est développée entre la fin du IVe siècle a.C. et le IVe siècle p.C., dans une oasis située sur la route de l’encens, en bordure du Rub al- hali, au nord-est de D erash, en Arabie Saoudite. ’apo ée de la ville se place au IIIe siècle p.C., alors u’elle fait partie du ro aume puissant mais éphémère

de inda. rois temples et un autel ont été us u’ présent mis au our sur le site, fouillé entre 1972 et 2002. Dans l’un de ces temples, situé proximité du palais et peut- tre dédié au dieu al Aḥ ar, on a découvert un ensemble de statuettes en bron e parmi les uelles on remar ue un petit arpocrate ailé h. 12,4 cm ,

Chronique bibliographique 2009-2012 319

l’ori inalité du lieu de culte tithoréen ui ustifie en uel ue sorte sa lon ue évocation. RV

. BoMMAs, he Iseum Campense as a memor site , dans . Bommas, . arrisson P. Ro éd. , Memory and Urban Religion in the Ancient World, ondres-Ne Delhi-Ne or -S dne 2012, 177-212.

es premières pa es sont consacrées une brève anal se de l’introduction des cultes isia ues en éditerranée et, en particulier, en Campanie et Rome. Bien u’il rappelle les témoignages concernant les sanctuaires du Capitole et de la Regio III Rome, l’auteur minimise le témoi na e d’Apulée sur la présence d’une pr trise isia ue au moins partir de S lla p. 181 , et souli ne le r le de l’Iseum Campense dont la construction est remontée 20-10 a.C. comme

principal point de repère isia ue de l’Empire p. 183-186 . De ce sanctuaire, il reconstitue trois grandes périodes d’utilisation, fournit une description h pothéti ue de l’aspect architectural extérieur, et suppose une série d’activités ui devaient avoir lieu en son sein. ’Iseum devait ainsi accueillir des prati ues d’incubatio néanmoins non attestées en éditerranée occidentale , un rand ardin peuplé de crocodiles, d’ibis et de babouins, et une riche collection d’ uvres d’art importées d’ pte,

ui avaient pour vocation de reproduire visuellement le vénérable passé é ptien. a fondation du sanctuaire comme lieu de mémoire peu après la bataille d’Actium semble ustifiée l’auteur parce ue it as onl after 31 BC that E pt became a political and reli ious issue that mattered to all Roman citi ens in e ual measure because it hallmar ed a victor that drasticall chan ed the lives of the Romans for the better p. 200 . Outre cette discutable h pothèse, on trouve l’idée tout aussi ambi u de la transformation d’Isis en une communal oddess p. 177 et public deit p. 181 . Surprenante

est l’erreur de datation relative l’Iseum de Pompéi, dont la reconstruction n’est pas située en 62 p.C. comme elle devrait, mais 31 années avant Actium, en 62 a.C. p. 179 et 180 . VG

Nicola BonAcAsA & Alessia MISTRETTA, “Il tempio di Serapide a Sabratha , Mare internum: archeologia e culture del mediterraneo, 3, 2011, 83-100.

N. B., après avoir souli né le man ue de connaissance sur la phase proto-impériale de l’urbanisation de Sabratha, présente les randes li nes de l’histoire du site, avant de proposer un aper u du culte de Sarapis et de sa di usion sur la c te tripolitaine. Il étudie ensuite les ob ets en relation avec le temple attribué traditionnellement au dieu : une statuette en bron e de upiter-Sarapis- ermès

deux t tes de st le hellénisti ue soi né en marbre trouvées dans le Sérapéum , l’une au calathos tourelé, l’autre brisée au-dessus du front fi . 5 cin statues identi ues acéphales de Sarapis debout provenant d’un atelier local, trouvées hors du temple fi . 6 des monnaies avec le buste du dieu et la représentation d’un temple pentast le. Pour d’autres monuments fi urés isia ues en relation avec le soi disant Iséum fouillé par G. Pesce, cf. Bricault 2001, 81.

A. . traite des fouilles archéolo i ues. Des sonda es récents soulignent la complexité du développement du b ti. En 2004, ils ont permis de révéler l’existence d’un vaste complexe commercial de l’épo ue punico-hellénisti ue ui s’étendait, en partie, sous le Sérapéum de la Regio I, en connexion avec l’accès au port. e temple conna t deux phases principales. e premier état construit en rès date sans doute d’Au uste, dans l’esprit de la rationalisation dé amorcée de cette one du forum : au centre un temple pronaos tétrast le, précédé d’une colonnade, ui profite de l’embellissement énéral de la cité sous les Flaviens. a deuxième phase, ui date des Sévères, voit l’achèvement de la monumentalisation avec la création d’une haute plateforme colonnade ui soutient la cella sur podium. a découverte récente de on e reliefs décorés de dis ues solaires ailés oriente les recherches vers la reconstitution des di érents accès successifs us u’au c ur du sanctuaire fi . 10 . Pour une position prudente sur l’attribution Sarapis de ce sanctuaire isia ue de Sabratha, cf. SNRIS, 230-231.

CB

N. BonAcAsA A. ISTRETTA, “Sabratha sotterranea: ultima richerche al empio di Serapide , dans . B. Cocco, A. Gavini

A. Ibba éd. , L’Africa romana. Trasformazione dei paesaggi del potere nell’A rica settentrionale no alla ne del mondo antico Atti del convegno di studio, Sassari, 16-1 dicembre 010, Rome 2012, 345-364.

Dans le cadre d’une collaboration entre la Missione della Sezione Archeologica del Dipartimento di Beni Culturali dell’Università di Palermo et le Département de l’Anti uité de Sabratha, un pro et de recherche archéolo i ue a été initié en 2003 sur le site du Sérapéum de Sabratha, en

ib e actuelle, avec l’ob ectif de résoudre les problèmes d’interprétation et de compléter les précédentes études. Cet article présente la documentation archéolo i ue relative aux deux phases d’occupation du temple de Sarapis Sabratha au ustéenne et sévérienne , avec une anal se préliminaire des données de fouilles et une présentation des premiers résultats des sondages

ui ont prouvé l’existence d’un édifice monumental punico-hellénisti ue créé des fins commerciales, du IIe siècle a.C. us u’ l’épo ue au ustéenne, lors u’il fut remplacé par le rand Sérapéum. es fouilles archéolo i ues ont été réalisées lors de campa nes s stémati ues annuelles estivales et ne sont pas encore conclues. ’article o re donc l’occasion d’une première ré exion sur les récents sonda es, dans la mesure o la découverte de structures d’épo ue puni ue ouvre de nouvelles interro ations sur ce secteur de l’emporion.

En préalable la présentation des résultats, les auteurs rappellent la longue occupation de cette zone, depuis l’épo ue romaine us u’ l’oblitération et l’exploitation du complexe durant l’Anti uité tardive. En e et, durant le Ve siècle et les premières décennies du VIe siècle, le complexe, ui était l’état de ruines, est en partie refonctionnalisé comme lieu de culte chrétien. Cette interprétation des données matérielles trous de poteau et fosses taillées dans le sol est mise en rapport avec la construction, après 533, de la basili ue ustinienne

Chronique bibliographique 2009-2012 321

Une fi urine fra mentaire montre la partie antérieure d’un arpocrate cheval n 2, fi . 2 , un t pe souvent attesté en terre cuite, ue d’aucuns35 attribuent l’in uence du cavalier thrace ér n. e dieu, coi é de boutons de lotus, porte l’index droit la bouche, tandis

ue sa monture, au pas, lève la patte auche au-dessus d’un pot rond. Un autre exemplaire en plomb a été trouvé en 1993 ebt nis, dans l’enclos des 36.

arpocrate serait peut- tre reconna tre aussi dans une statuette d’enfant accroupi trouvée Ras el-Soda n 3, perdue . Une pla uette, munie d’une bélière,

fi ure un naiskos enguirlandé abritant un taureau Apis, coi é du dis ue solaire n 98, fi . 93 , et une autre, Isis- hermouthis, sous forme d’un cobra couronné du basileion , au-dessus d’une massue hori ontale et entre les piloi étoilés des Dioscures n 100, fi . 95 . RV

u h Bowden, Mystery Cults in the Ancient World, ondres 2010.

Dans le chapitre 8 p. 156-180 de son livre dédié aux cultes m stères du monde anti ue, . B. o re un aper u des ori ines et de la di usion des cultes isia ues dans le monde réco-romain et s’interro e sur leur caractère. Il discute brièvement des Métamorphoses d’Apulée et du De Iside et Osiride de Plutar ue, et fait valoir, primo, ue la description de l’initiation par Apulée a un caractère énéri ue, et secundo, ue les cultes isia ues, mal ré

leur di usion, préservent une identité é ptienne. PC

Irene BrAgAntini, he cult of Isis and ancient E ptomania in Campania , dans D. . Balch A. eissenrieder éd. , Contested Spaces. Houses and Temples in Roman Antiquity and the New Testament, bin en 2012, 21-34.

Cet article est la version anglaise de Bragantini 2006, chroni ué dans Bricault Ve miers 2011, 357-358, o l’auteur développe l’idée selon la uelle, en milieu domesti ue, les représentations liées au culte d’Isis n’ont probablement uère eu de réelle fonction reli ieuse mais ont illustré une culture autre, ce ui a facilité le processus d’auto-identification de l’élite romaine la fin de la Républi ue et au début de l’Empire. B

Frederi Brenk, Great ro al spouse ho protects her brother Osiris’. Isis in the Isaeum at Pompeii , dans G. Casadio

P. A. ohnston éd. , Mystic Cults in Magna Graecia, Austin 2009, 217-234.

Ce texte est identi ue celui publié deux ans plus t t dans Bren 2007b cf. supra, 289. VG

F. Brenk, Ima e and reli ion. A Christian in the emple of Isis at Pompeii , dans A. Cissé Nian C. Osie éd. , Text, mage and hristians in the raeco-Roman orld A Festschri t in

Honor of David Lee Balch, Eu ene 2012, 218-238.

35/ Poulin 1994 iss 1996.36/ On si nalera un autre parallèle conservé ondres dans

le Petrie useum UC71445 , et un troisième passé en vente che Stac ’s, Ne or , le 18 déc. 2007, comme lot 279.

Ce nouvel article consacré par F. B. au temple d’Isis Pompéi adopte une perspective vo euriste très en vo ue depuis uel ues années37. e chapitre 2 du livre publié par D. . Balch en 2008 est d’ailleurs sa source d’inspiration explicite. ’auteur met ici en scène l’h pothéti ue visite uidée du temple e ectuée par un chrétien. Il en donne une brève description énérale, en mettant l’accent sur les éléments les peintures en particulier ui pourraient surprendre et probablement provo uer une réaction né ative che le visiteur virtuel, comme par exemple le r le des serpents p. 232 . On remar uera ue F. B. p. 219 semble accepter la chronolo ie au ustéenne de la structure finale du temple38. VG

David BrentchAloFF, ampes en terre cuite moulées et modelées , dans C. Goudineau D. Brentchalo dir. , Le camp de la otte d ’Agrippa Fré us les ouilles du quartier de

illeneuve (1 -1 1), Paris 2009, 277-284.

D. B. évo ue une t te d’Isis-Séléné de face sur un croissant, le tout sur une anse plasti ue n 80, fi . 7, n 27, et fi . 5, n 19, p. 281 et 283-284 . En fait, il ne s’a it ni d’Isis, ni de Séléné. P

aurent bricAult, Un tr ne pour deux , Mythos, 3 n. s., 2009, 131-142.

es auteurs de textes h mni ues et arétalo i ues de l’épo ue réco-romaine ont souvent puisé che

omère, ésiode ou Pindare le vocabulaire ualifiant les divinités u’ils souhaitaient honorer. C’est par l’échan e d’épiclèses classi ues ui leur étaient propres

u’Isis-au-tr ne et éra sont assimilées dans un h mne du ier siècle a.C. rédi é Narmouthis au Fa oum et dans une arétalo ie versifiée de la déesse é ptienne datant du Ier siècle p.C. découverte sur l’ le d’Andros. P

. bricAult, es reli ions orientales dans les provinces occidentales sous le Principat , dans . e Bohec dir. , Rome et les provinces occidentales de 1 av J - 1 apr J - ., Nantes 2009, 129-153.

a caté orie des reli ions orientales , héritée de l’ uvre de Fran Cumont, s’avère désormais peu pertinente pour traiter de cultes ui n’ont finalement plus vraiment de raison d’ tre étudiés ensemble, l’exclusion des autres cultes du monde réco-romain.

outefois, on ne peut nier ue ces cultes possédaient en commun d’a rmer un haut de ré de cohésion socio-reli ieuse, avec des adeptes conscients de n’ tre pas simplement les dévots traditionnels d’un culte plus ou moins topi ue, ui serait limité une cité ou une

37/ Ainsi Platt 2002, dédié la perception du pro ramme icono raphi ue de la Casa di oreius iburtinus ou D. Octavius

uartio ou Balch 2008, dont le chapitre 2, he Su erin of Isis/Io and Paul’s Portrait of Christ Crucified Gal 3:1 . Frescoes in Pompeian and Roman ouses and in the emple of Isis in Pompeii , 59-83, compare les sou rances d’Isis celles de ésus.

38/ Proposée par Blanc et al. 2000, contra Gasparini 2011b sur ce dernier, cf. infra, 351-352.

326 Bibliotheca Isiaca

Christian CAnnuyer, D’Isis la Théotokos. uel ues ré exions , dans C. Cannu er A. ourovets éd. , Varia Aegyptiaca et Orientalia. Luc Limme in honorem, Acta Orientalia Bel ica, 23, Bruxelles 2010, 1-12.

Dans cette courte étude toute de pertinence, de mesure et d’érudition, C. C. arrive la conclusion u’entre Isis mère de Dieu et arie, la Théotokos Génitrice de Dieu dont la nature fut validée lors du concile d’ phèse de 431, il n’ eut sans doute pas d’emprunt, mais bien plut t interférence et réinvestissement théolo i ue d’un thème pluriséculaire. Ce relatif continuum théolo i ue n’enlève rien l’ori inalité du m stère de l’Incarnation, le uel est spécifi uement chrétien et irréductible tout hérita e pa en. ’auteur re oint aussi les convaincantes conclusions de an ener 1996 pour considérer ue, comme l’expression théotokos, le thème de aria lactans a de fortes chances d’ tre d’ori ine é ptienne et, de ce fait, u’il para t bien di cile de ne pas retrouver un avatar d’Isis lactans. B

ivia CApponi, Serapis, Bou oloi and Christians from adrian to arcus Aurelius , dans . Ri i éd. , Hadrian and

the Christians, illennium studies, 30, Berlin 2010, 121-139.

. C. propose dans cet article une thèse ori inale : le dieu Sarapis aurait été vénéré par les chrétiens d’ pte entre le IIe et IIIe siècle. ’ar umentation appara t toutefois très ambi u uand elle n’est pas erronée. Ainsi, il est bien di cile de s’appu er sur la pseudo-lettre d’ adrien Saturninus S A, Saturninus 8 et la présence d’une copie de la Septante dans la bibliothè ue du Sarapieion d’Alexandrie pour considérer ue, pendant la période romaine et notamment sous adrien, les uifs comme les chrétiens auraient vénéré le dieu alexandrin, d’autant u’ son épo ue, la oraison des communautés chrétiennes reste encore très limitée et leur localisation bien délicate préciser. Dans l’Octavius de Minucius Felix 2.4 , Octavius réprimande Caecilius pour son acte idol tri ue non pas parce u’il représenterait les lo er-class Christians mais parce u’il est pa en. Enfin, la conception selon la uelle le culte d’Isis et Sarapis, avec ses principes de purification, d’abstinence et ses rituels d’initiation, ue l’on retrouve dans bien d’autres cultes m stères, a ouvert la voie d’une inté ration réussie

du christianisme renvoie une vision bien datée des reli ions orientales chères Fran Cumont. a thèse

avancée ne convainc pas. C

Giuseppina CApriotti Vittozzi, Domi iano, Funisulana Vettulla e la statua di Sethi I a Grottaferrata , ENIM, 2, 2009, 59-65.

Dans l’Abba e de Grottaferrata Italie sont visibles des fra ments de reliefs é ptisants et la partie inférieure d’une statue de Séthi Ier. Celle-ci fut apportée l’épo ue romaine et provient du temple de R éliopolis. ’existence d’une villa très importante dans les environs du ch teau de Bor hetto, o la statue a été trouvée, permet l’auteur de proposer l’h pothèse

u’elle était placée. Il est possible d’attribuer cette villa . Funisulanus Vettonianus, important personna e du

temps de Domitien, ui était apparenté Funisulana Vettulla, femme de C. ettius Africanus, préfet d’ pte sous le m me empereur. B

G. CApriotti Vittozzi, ’E itto a Roma tra lusso ed esotismo , dans E. Fontanella éd. , Luxus. Il piacere della vita nella Roma imperiale. Mostra, Torino, Museo delle Antichità,

6 settembre 00 - 1 gennaio 010, Rome 2009, 108-115.

’ima e classi ue d’une pte isolée du reste de la Méditerranée doit être abandonnée, car elle a su échanger avec les autres civilisations, notamment partir du dernier millénaire avant notre ère. es

choses s’accentuent après la con u te d’Alexandre. es Ptolémées recherchent l’alliance de Rome, ui s’in ère pro ressivement dans les a aires du ro aume. ’ pte devient alors un bon exemple de la perméabilité entre les cultures anti ues orfèvrerie, mosa ue, peinture, architecture . Il est, parfois, di cile de di érencier le cultuel du culturel mode é ptisante . G. C. V. insiste sur l’épo ue de Cléop tre, reine s mbole du luxe, sur la tasse Farnèse ou sur la mosa ue de Palestrina. Octave, vain ueur de arc Antoine, combat aussi les dieux ui ont proté é son adversaire, mais ne peut emp cher l’in uence artisti ue de la vallée du Nil Aula Isiaca et p ramide de Cestius, par exemple , si nes d’une é ptomanie anti ue. es thèmes niloti ues, s mboles d’une vie prospère, se développent aussi sous les empereurs. e euve lui-m me fascine par ses ori ines m stérieuses, sa faune sauva e et ses scènes de personna es exoti ues, éroti ues ou rotes ues. Des matériaux précieux arrivent d’ pte via Alexandrie, la porte des pharaons , pour tre travaillés dans les ports

comme Pou oles et A uilée, sous la main d’artisans compétents verres, emmes, ob ets précieux, dont les skyphoi de Stabies . a mosa ue de la basili ue de unius en est l’un des derniers exemples. CB, P

G. CApriotti Vittozzi, ’imperatore Adriano e la reli ione e i ia alla luce delle recenti scoperte , dans G. Gnoli G. Sfameni Gasparro éd. , Potere e religione nel mondo indo-mediterraneo tra ellenismo e tarda-antichit , Rome 2009, 49-74.

Antino s et la découverte de ce ui a été interprété comme l’Antinoeion de la Villa Adriana sont au cœur de cette contribution. ’auteur développe tout d’abord d’intéresantes considérations sur les implications s mboli ues relatives la mort présumée par no ade un suicide rituel du eune proté é d’ adrien. Puis, r ce une anal se icono raphi ue minutieuse de uel ues

découvertes récentes faites près de l’Antinoeion et la comparaison avec d’autres fra ments sculptés trouvés précédemment, elle propose d’attribuer les deux temples du complexe deux formes divines distinctes d’Antino s, adoré d’une part comme Osiris et d’autre part comme enfant solaire divin. VG

G. CApriotti Vittozzi, ’E itto a Caesarea di auretania. ualche nota , RSF, 38.2, 2010, 237-246.

Pour introduire son étude, G. C. V. retrace, la lecture de la documentation numismati ue et archéolo i ue,

328 Bibliotheca Isiaca

p. 14-36 suivie d’un intéressant état de la uestion p. 37-70 avant de se focaliser sur le contexte éo raphi ue et histori ue de la Dacie romaine p. 71-108 . a deuxième partie de l’ouvra e, la plus importante, s’attache aux formes de di usion des cultes orientaux dans la Dacie

romaine p. 109-493 et passe en revue le mithra sme p. 113-180 , les cultes s riens et palm réniens p. 181-

298 , les cultes d’Asie ineure p. 300-368 , les cultes d’ori ine é ptienne p. 369-424 et le culte de Sol Invictus p. 433-46547 , selon une présentation s stémati ue :

les ori ines des cultes, la distribution éo raphi ue des témoignages et leur chronologie, puis une étude sociolo i ue des dévots en fonction de deux t pes de données fondamentales : l’ori ine ethni ue et le statut social soldats, membres de la classe sénatoriale ou de l’aristocratie municipale, esclaves et a ranchis, etc. .

Pour les cultes isia ues, outre une brève s nthèse sur l’aspect m stéri ue et la di usion des cultes dans le monde romain, on trouvera uel ues rapides commentaires sur les membres de la gens isia ue, notamment Isis, Osiris et Sarapis, arpocrate et orus, Anubis, Apis, mais aussi upiter-Ammon. . R. C. G. recense ensuite les témoi na es surtout épi raphi ues

ui documentent la di usion des cultes isia ues en Dacie romaine, en intégrant notamment un diagramme fi . 35 et une carte de la distribution et du nombre

de témoi na es par site fi . 37 . Ces documents permettent de mettre en évidence l’importance de trois sites ma eurs : Sarmi e etusa/Ulpia raiana, Apulum et Potaissa. ’auteur précise ue la di usion des cultes isia ues en Dacie semble tre attestée dès la période

ui suit la con u te romaine sous ra an. Selon lui, la plus ancienne attestation serait une statuette en bronze d’Isis cat. 300 ui présente sur la base l’inscription Isis Patrona CIL III, 1558 et SIRIS, 699 ce texte est exclu du RICIS car considéré comme un faux du XVIIIe siècle .

a plus ancienne attestation datée avec fiabilité est ce our une inscription dédiée Isis par Marcus Statius Priscus, sénateur romain et gouverneur de la Dacie Supérieure, entre 156 et 158 p.C. RICIS, 616/0302 . Puis l’auteur commente rapidement p. 421-422 le r le et la place des femmes dans les cultes d’ori ine orientale48, avant de proposer un essai de s nthèse permettant de confronter, sous di érents an les, les témoi na es isia ues avec d’autres documents relatifs aux cultes d’ori ine orientale : nombre, distribution éo raphi ue fi . 46 et chronolo ie fi . 51 . Cette s nthèse permet

notamment de mettre en exer ue l’importance de l’épo ue sévérienne la uelle peuvent tre associés environ 60 de la documentation recensée.

a troisième partie de l’ouvra e formes d’inté ration et de contr le social et idéolo i ue des cultes orientaux en Dacie romaine , p. 493-571 s’intéresse au x rapport s entre le culte impérial et les cultes dits orientaux, attestés par la documentation épi raphi ue. Sont aussi évo ués d’autres thèmes tels ue le s ncrétisme entre les

47/ ui a fait l’ob et d’une publication séparée cf. Carb Garc a 2010b.

48/ Carb Garc a 2012.

divinités dites orientales et Jupiter Optimus Ma imus, les cultes m stères, les collè es cultuels et les associations ethno-reli ieuses, les r ves et les ordres divins. a

uatrième partie p. 581-638 livre une importante conclusion ui reprend de fa on s nthéti ue les points ma eurs abordés dans cha ue chapitre, suivie d’un résumé rédi é en roumain. Enfin, la cin uième partie complète le premier volume de l’ouvra e en proposant une série d’outils ui en facilite la lecture : index des fi ures, index des abréviations des fonds littéraires et biblio raphi ues, biblio raphie finale.

e second volume, amorcé par une introduction méthodolo i ue suivie d’une présentation des si nes diacriti ues, recense environ 300 inscriptions, dont le classement reprend l’ordre suivi par l’auteur dans le premier volume. Pour cha ue caté orie, les inscriptions sont regroupées par lieu de provenance, selon un ordre alphabéti ue. Pour cha ue inscription, on trouvera les informations suivantes : t pe de monument, lieu de provenance, lieu de conservation, description de l’ob et, traduction de l’inscription, on let biblio raphi ue, commentaires et datation. Pour les cultes isia ues p. 992-1024 , on se réfèrera au tableau de concordance

présenté supra, 174.. R. C. G. livre une impressionnante s nthèse

ui s’appuie sur la documentation épi raphi ue, archéolo i ue et philolo i ue. Bien ue l’on puisse re retter le man ue d’illustrations pour les nombreux sites et ob ets cités illustrations ui sont fondamentales, surtout pour une étude icono raphi ue mais aussi pour un examen archéolo i ue , cette publication constitue un ouvrage de référence et un outil désormais incontournable sur les cultes d’ori ine orientale en Dacie romaine. NA

Giovanni CAsAdio Patricia A. ohnston, Introduction , dans G. Casadio P. A. ohnston éd. , Mystic cults in Magna Graecia, Austin 2009, 1-29.

Dans l’introduction énérale au volume, uel ues pa es 8-10 et 23-24 sont consacrées au processus d’hellénisation du culte d’Isis et aux principales caractéristi ues de sa composante m sti ue ou m stéri ue. es auteurs donnent aussi une courte présentation des trois contributions si nées par F. Bren , P. Caputo et P. A. ohnston spécifi uement dédiées ce su et et ici examinés individuellement cf. supra, 321 et 327, et infra, 359 . VG

Marion CAsAux, “Identité chrétienne, altérité et cultes orientaux’ , dans . Bricault . . Verslu s éd. , Egyptian gods

in the Hellenistic and Roman Mediterranean: Image and reality between local and global, Supplemento a thos, 3, Palerme 2012, 123-138.

Ces dernières années, un riche courant historio raphi ue a remis sur le métier la caté orie des cultes orientaux canonisée par Fran Cumont en 1906 dans Les religions orientales dans le paganisme romain. ’historien bel e avait eu souvent recours aux écrits

chrétiens et ertullien fut une source essentielle dans l’élaboration de la ré exion du savant. . C. propose

Chronique bibliographique 2009-2012 335

orale sur sa chevelure. ’attachement isia ue d’Usia Prima expli ue, pour les auteurs, son choix de fi urer auprès de membres de la gens Rabiria, dont les rapports avec Alexandrie et l’ pte sont bien connus. On i nore toutefois dans uelles conditions Usia Prima ou l’un de ses proches a pu altérer un relief funéraire afin de s’approprier une partie de l’hérita e culturel et mémoriel des Rabirii. B

élène Cuvigny, he Shrine in the praesidium of Dios Eastern Desert of E pt : Gra ti and Oracles in Context ,

Chiron, 40, 2010, 245-299.

’auteur rappelle les di érentes phases de construction de la chapelle du praesidium de Dios, fortin fondé par ra an dans le désert oriental, sur la route de Bérénice fouilles de .-P. Brun et E. Botte : la pièce centrale est meublée d’un podium pour les divinités, d’un autel, d’un balda uin phase 4, postérieure 160, sans doute sous les Sévères on a découvert trois statues brisées dont un Sarapis tr nant associé une t te de Cerbère puis deux bassins, la phase 5 une reconstruction est visible en phase 7, avant l’abandon du fort vers le milieu du IIIe siècle. ais le sanctuaire reste visité par les vo a eurs.

es inscriptions étudiées comportent une dédicace antérieure la phase 4 eus élios é as Sarapis

par un certain . Antonius Celer, architecte de la 1re cohorte des usitaniens n 2 dans un ra ti de la phase 4, un librarius honore le m me dieu associé la

chè locale n 4 on retrouve le sei neur Sarapis dans le ra ti n 6 et peut- tre Isis dans le ra ti n 7. Enfin, les ostraca exhumés du remplissa e du podium phase 7 témoi nent d’une prati ue oraculaire proche de la tradition des astragaloi d’Asie ineure. Pour . C., le dieu principal de la chapelle est eus élios é as Sarapis, en l’honneur du uel avait été élevé le premier temple. Par la suite, son culte subsiste dans la seconde aedes avec une statue du dieu assis, comme l’attestent les deux ra ti et une représentation schémati ue du dieu radié tr nant et accompa né de Cerbère sur une petite stèle en ar ile. On note encore une t te boucles lib ues ui pourrait appartenir une statue d’Isis-

chè. e succès de Sarapis dans les établissements semi-militaires s’expli uerait par son caractère composite correspondant aux attentes de toutes les caté ories sociales, la fois indi ènes et rec ues. On citera, en parallèle, les documents du ons Claudianus, o une carrière était appelée Chresmosarapis l’oracle de Sarapis , et du ons Porph rites, indices du culte dominant du m me dieu dans le désert oriental. Un autre Sarapeum serait identifiable Did moi de petites o randes votives statuettes, terres cuites d’Isis et de Sarapis en témoi nent, ainsi u’une inscription dont il reste l’épithète au datif sin ulier ui faisait probablement référence Sarapis, ainsi ue deux autres inscriptions remerciant Sarapis pour un r ve. Pour . Bricault, cette divinité composite est d’ori ine thébaine, alors ue pour G. allet, c’est une divinité alexandrine, une position renforcée par d’autres ar uments présentés par . C. e r le oraculaire du

dieu est é alement discuté. Pour la tendance de Sarapis remplacer les anciens dieux pharaoni ues, on verra

lbl 2004. CB, P

aria eresa D’Alessio, I culti a Pompei. Divinità, luoghi e requentatori ( secolo a d ), Rome 2009.

Dans le pa sa e actuel des mono raphies consacrées aux cultes prati ués Pompéi entre les périodes archa ue et impériale, ce volume est, avec ceux de Van Andrin a et afor e cf. infra, 368 publiés la m me année, l’un des plus complets et stimulants. e temple d’Isis est évo ué aux p. 67-79 et 119-120. ’auteur o re un résumé précis de ses caractéristi ues architecturales, une brève histoire des fouilles, une anal se approfondie de la chronolo ie des di érentes phases de construction, enfin une ré exion énérale sur le succès du culte d’Isis Pompéi et son impact sur le milieu socio-politi ue local. VG

. . D’Alessio, Re ione I . Circus Flaminius , dans A. Carandini dir. Atlante di Roma antica iogra a e ritratti della città I. Testi e immagini, 493-541 II. Tavole e indici, ilan 2012.

’auteur mentionne l’Iseum Campense I, 517-518 , construit ma nifi uement la demande de Domitien pour remplacer celui ui aurait br lé lors de l’incendie de 80 p.C. et connu par la Forma Urbis, ainsi ue les trouvailles de monuments é ptiens et é ptisants de cette one. es limites sont définies : une one allon ée re oi nait au nord l’A ueduc de la Vier e elle était bordée l’ouest par les Saepta, au sud par les accès méridionaux

au porti ue de éléa re. On distin ue trois ensembles II, 236 . Au centre, une petite place dalles de marbre

et porti ue, bordée par des arcs d’accès l’ouest et l’est arco Cami liano arcus ad Isis et ornée au milieu d’une fontaine et d’une base obélis ue de Pia a Navona . Au sud, s’élève le Sérapéum sur le modèle de celui de emphis , vaste exèdre semi-circulaire avec une vas ue entourée d’un porti ue o s’ouvrent des niches au fond, une abside plus profonde pour le culte divin le rand pied de la Via Pie’ di armo pourrait appartenir la statue de culte du dieu alors ue la statue de la déesse pourrait tre celle de adama ucre ia près de la basili ue S. arco fi . 197 . Au nord, un ardin bordé d’arbres palmiers aboutit un édifice coupe, II, 236 avec pava e en cocciopesto temple d’Isis par un dromos an ué de statues, obélis ues et euripes Au sud du Sérapéum, hors du complexe sacré, un édifice trian ulaire porti ue, dit le Delta, abrite une vas ue monumentale et aurait la fonction d’un Purgatorium comme Pompéi. Une sélection de documents II, 236 évo ue le décor : une statue de faucon décor de la fa ade du temple d’Isis , un sesterce de Vespasien 71 avec la fa ade du premier Iséum, un sesterce de Domitien 94-96 avec la fa ade du deuxième Iséum, la pi ne en bron e de la pia a della Pi na, une colonne avec scène de culte, le sphinx d’Amasis, le pied de Sarapis, l’obélis ue de la Piazza della Minerva, une statue de crocodile en granit rose, un sphinx en ranit rose, une statue de c nocéphale en ranit ris, une statue du Nil, une statue du ibre,

338 Bibliotheca Isiaca

éléments sont é ptiens, mais les traits du visa e ne sont ni de st le é ptien, ni individualisés. Ces réalisations font penser deux statues umelles provenant de la Villa Adriana, et conservées au usée de unich. Se pose la

uestion de savoir si nous sommes en présence d’Osiris l’épo ue impériale, ce dieu est souvent représenté

en pharaon ou Osirantino s Antino s défunt devenu un nouvel Osiris et fi uré comme tel . me si le culte d’Antino s est attesté, il est impossible de trancher.

es statues d’Isis, é alement hiérati ues, livrent des propriétés di érentes sur cha ue p l ne. Au p l ne sud, elle est coi ée du basileion et tient des épis en mains. Du c té ouest, la t te est surmontée d’un haut calathos et elle saisit des roses du c té nord, seule subsiste la moitié inférieure de la déesse. es cheveux de l’épouse d’Osiris sont disposés en boucles sur la t te et se prolongent sur la poitrine et sur le dos en trois masses de lon ues boucles dites lib ues. e corps est caché par une lon ue tuni ue, aux plis archa sants, recouverte d’un v tement manches. Une uatrième statue d’Isis a été découverte, en compa nie d’un sphinx en marbre é ptisant, dans la pièce du c té sud du couloir, l’ouest de l’escalier. Celle-ci est d’un t pe icono raphi ue di érent. a déesse est v tue d’une tuni ue plissée manches courtes, sur la uelle elle porte un manteau fran é retenu par le n ud isia ue entre les seins. a main auche tire une extrémité de l’himation, loin du corps la droite tient une bandelette. es pieds ne sont plus nus, mais chaussés de sandales.

Outre le sphinx, le caractère é ptisant se mar ue aussi par la découverte de uatre faucons avec pschent, oiseau rarissime dans les sanctuaires é ptiens en Grèce. Dans le p l ne est, on trouva une statue masculine acéphale et sans bras, debout contre un tronc d’arbre le manteau fran é porté au-dessus d’une tuni ue invite l’auteur reconna tre un pr tre. Dans la pièce d’o proviennent la statue d’Isis et le sphinx, on mit au our environ 70 lampes d’épo ue romaine. Ces lampes d’une randeur uni ue avaient d servir lors de cérémonies

nocturnes. e dis ue est décoré des bustes de profil de Sarapis et d’Isis se re ardant. Sarapis, coi é selon le Fransentypus, porte le calathos, tandis ue sa compa ne a une chevelure ui tombe librement, sur la uelle sont posées des épis, ou plut t un lotus. Dans la partie supérieure du dis ue se détachent une étoile et un croissant lunaire.

e culte de Sarapis dans le complexe marathonien est confirmé par un fra ment d’inscription votive rec ue cf. supra, 180-181 . On a aussi retrouvé un ex-voto rec

émanant de Pol deu ès, un des trois disciples d’ érode Atticus. Ce dernier hérita de son père d’une colossale fortune u’il emplo a pour faire exécuter de rands travaux dans les villes et les temples. ors de son sé our Rome, il ensei na la rhétori ue aux eunes arc Aurèle

et ucius Verus. Ses revenus provenaient d’une immense propriété dans la plaine de arathon, us u’ la c te on peut en déduire ue le sanctuaire é ptien se trouvait sur ses terres. D’après l’inscription mentionnant Sarapis, I. D. considère le complexe de arathon comme un Sarapieion, o l’on invo uait plus spécialement le Sarapis de Canope, en croire une anecdote de Philostrate VS,

2.554 . Rien n’assure toutefois ue Sarapis était invo ué comme dieu guérisseur et oraculaire, comme dans la Canope é ptienne. e sanctuaire de arathon aurait été élevé par érode Atticus aux alentours de 160 p.C.

Dans l’état actuel des fouilles, il est di cile de se prononcer sur la destination précise de cet édifice exceptionnel.

Maria Paola DEL Moro, e produ ioni a Cirene in et tardoantica. I contenitori de derrate alimentari dal uartiere Centrale , dans . ilanese, P. Ru eri C. Vismara éd. , L’Africa romana. I luoghi e le forme dei mestieri e della produzione nelle province a ricane Atti del convegno di studio, Olbia, 11-14 dicembre 00 , Rome 2010, 667-680.

’existence d’une fabri ue locale de cérami ue C rène est prouvée par la découverte d’un atelier de fabricant de lampes, implanté après le séisme de 262, mais avant celui de 365, comme l’attestent les lampes retrouvées sur la one en avant du sanctuaire d’Isis et de Sarapis. eur anal se permet d’a rmer le caractère local de la production. P

Ernesto DE Miro, a Sicilia e l’E itto nel periodo ellenistico-romano. Sintesi e nuovi dati , Mare internum, 1, 2009, 85-98.

’article débute par un utile résumé de la conver ence politi ue et idéolo i ue, principalement basée sur une série de relations diplomati ues, uridi ues et d nasti ues, a ant existé entre l’ pte et la Sicile, et en particulier entre l’Alexandrie ptoléma ue et la S racuse de iéron II, au cours du IIIe siècle a.C. Ceci se traduit par une forte in uence alexandrine dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de la production artisti ue siciliennes. E. . évo ue les centres de S racuse, A ri ente et il bée, avec une louable attention la culture matérielle et, surtout, la production plasti ue. De l’avis de l’auteur, cette in uence aurait été sensible A ri ente dès le IVe siècle a.C., période la uelle appartient un balsamaire trouvé dans une chapelle au sud du temple de eus p. 88 , ui représente une tête feminine cornue, interprétée par E. Gabrici comme l’ima e d’un sat re féminin et par S. Ensoli Vitto i comme Isis- chè. ’auteur accepte cette dernière et pourtant très douteuse interprétation et, l’appui de celle-ci, réitère son identification un Iseum d’un temple – d’épo ue impériale – fouillé Agrigente56.

e matériel supposé supporter cette h pothèse consiste en un oscillum fictile portant un timbre avec la représentation d’une femme a enouillée, les bras levés pour soutenir un ob et circulaire, ue l’auteur interprète arbitrairement comme Isis-Aphrodite un pendentif-amulette en p te de verre une statuette en os interprétée comme une idole momiforme autour de la uelle s’enroule un serpent un fra ment de timbre avec la représentation présumée d’un dis ue solaire et d’un uraeus une ba ue en on x avec un

56/ Cf., dé , De iro 2003.

Chronique bibliographique 2009-2012 339

sphinx un bracelet en bron e en forme de serpent une t te masculine de marbre rou e. e sanctuaire et son matériel attesteraient la persistance de l’in uence d’un courant artisti ue alexandrin, dont témoi nent é alement trois lampes avec Sarapis tr nant, le buste d’Isis et un croissant lunaire du uartier résidentiel d’A ri ente. ’auteur évo ue enfin d’autres documents prétendument isia ues, expressions d’une forme de s ncrétisme hellénisti ue p. 91 : un pinax s racusain

du II-IIIe siècle p.C. avec représentation d’Isis-Artémis, un bron e hellénisti ue ou romain de eontini fi urant Isis-Fortuna, l’inscription de aormina Isis- estia, enfin une terre cuite de essine avec Isis-C bèle.

Indépendamment de l’utilisation de caté ories historico-reli ieuses dépassées, l’interprétation isia ue de l’ensemble documentaire du présumé Iseum d’épo ue impériale est bien peu convaincante. Elle n’est de toute fa on d’aucune utilité pour saisir la portée de l’in uence alexandrine en Sicile hellénisti ue, ui plus est par le biais d’une supposée médiation nord-africaine. VG

Armand DesbAt u ues SAvAy-GuerrAz dir. , Images d’argile Les vases gallo-romains médaillons d ’applique de la vallée du Rhône, Gollion 2011.

En 2004, le musée allo-romain de Saint-Romain-en-Gal accueillait une exposition intitulée Images d ’argile, images de papier. C’est dans le prolon ement de cette exposition u’a été édité cet ouvra e.

es vases médaillons d’appli ue57 sont connus depuis le XVIIIe siècle dans la ré ion l onnaise, comme en témoi ne le vase trois médaillons publié par Ca lus dans son Recueil d ’Antiquités : l’un des médaillons concerne Sarapis radié et Isis en buste se regardant fi . 1, p. 10 fi . 22, p. 19 fi . 18, p. 60 , selon un t pe

proche de celui connu sur les lampes huile, tandis ue les deux autres fi urent ars et Ilia d’une part, un

combat de ladiateurs d’autre part. Des médaillons bien connus par ailleurs ont aussi été trouvés en Arles Isis et Sarapis en buste se re ardant, fi . 21, p. 19 et on Isis, fi . 20, p. 19 . En revanche, ce n’est pas Isis-Fortuna ue l’on retrouve sur un médaillon l onnais, mais une

déesse panthée dont certains attributs font référence Isis fi . 23, p. 20 . es cortè es isia ues comme ceux d’Oran e et de Vich ne sont ue mentionnés p. 19 .

Une scène éroti ue sin ulière, fi urant un homme barbu a enouillé sur un bateau voile, prenant sa compa ne dans une scène de coitus a tergo fi . 52, p. 28-29 fi . 54, p. 139-142 , porte comme lé ende

, peut- tre une parodie du Navigium Isidis.Si nalons enfin d’autres scènes sur des bateaux

in uence niloti ue et des scènes d’accouplement entre un ne et une femme, ue L’Âne d ’or d’Apulée nous permet de mieux comprendre p. 140-143 .

On sait au ourd’hui ue le lieu de production de ces médaillons d’appli ue n’est ni on, ni Vienne, mais probablement Saint-Péra dans l’Ardèche, près de

57/ Sur les monuments de ce t pe ornés d’ima es isia ues, cf., dans ce volume, l’étude de Podvin, supra, 121-137.

Valence, seul atelier de production de vases médaillons d’appli ue connu ce our. ous ces vases, fermés, sont datables de la période allant du IIe au début du IVe siècle.

on temps considérés, la suite d’A. Alf ldi, comme des cadeaux de Nouvel An, ces vases médaillons ont pu servir pour d’autres f tes ou comme prix l’occasion de concours p. 37 . P

Sophie DescAMps- equiMe dir. , Au royaume d ’Alexandre le Grand. La Macédoine antique. Paris, Musée du Louvre, 13 octobre

011-16 anvier 01 , Paris 2011.

Dans le cadre de cette exposition sur la Macédoine anti ue, plusieurs documents illustrent les dévotions des populations des sites de Dion, hessaloni ue et Philippe. Sept de ces monuments, tous dé connus, sont caractère isia ue. Deux proviennent du sanctuaire

de Dion : le relief inscrit représentant Isis p. 498, n 312 RICIS, 113/0219 et une statuette en marbre d’ arpocrate découverte près de l’escalier d’entrée du temple central p. 499, n 313 , datée du dernier uart du IIe siècle p.C. cin de celui de hessaloni ue : la stèle votive Osiris mystès RICIS, 113/0505 , un relief votif trois oreilles 828 : p. 606, n 379 , la dédicace de vestigia par Caecilia Polla 841 : p. 607, n 380 RICIS, 113/0555 , une t te d’Isis en marbre blanc datée du milieu du IIe siècle p.C. 2490 : p. 608, n 381 et une statue d’ arpocrate, é alement en marbre blanc

844 : p. 609, n 382 . B

Gior os Despinis, heodosia SteFAnidou- iveriou &

Emmanuel VoutirAs éd. , τ λο ος λ τ ν το ρ ιολο ι ο ο ε ο ε λον ς , hessaloni ue 2010.

Dans ce troisième volume du catalo ue énéral des collections statuaires du usée archéolo i ue de

hessaloni ue, on trouve, comme dans les précédents, plusieurs documents a érents aux cultes isia ues. Une t te de Sarapis en marbre du Pentéli ue 6151 : p. 65-66, n 390, fi . 1180-1183 , d’épo ue antonine, autrefois au usée d’Edessa, est surtout importante en raison de sa provenance : bien ue mentionnée comme inconnue, il est précisé ue la t te fut transportée Edessa depuis le villa e de Voreino près d’Aridaia, municipalité d’Almopie . Cette t te nous o re donc le premier témoi na e isia ue de l’ancienne ré ion d’Almopie en

acédoine. Du sanctuaire isia ue de hessaloni ue proviennent une dédicace Dion sos 829 : p. 206-207, n 529, fi . 1640 RICIS 113/0558 , une t te de eune homme en marbre, fra ment probable d’un relief de dimensions importantes 840 : p. 60-61, n 383, fi . 1151-1154 , une statue acéphale d’un personna e masculin portant l’himation 849 : p. 158-159, n 490, fi . 1503-1505 et un fra ment de sarcopha e 852 : p. 316-317, n 630, fi . 1785 . Pour un fra ment de statuette de soldat dédiée upiter-Ammon 869 : p. 175-177, n 505, fi . 1563-1564 RICIS 113/0578 l’inventaire du musée ne mentionne pas de provenance, mais l’ob et était répertorié avec les trouvailles du dit Sarapieion. Pour

. S.- ., le fait u’il s’a isse d’une dédicace Ammon, en latin de surcro t, peut laisser supposer ue cet ob et

358 Bibliotheca Isiaca

Chr stina äuber Fran aver Schütz, he Sanctuar Isis et Serapis in Regio III in Rome: Preliminar Reconstruction and Visuali ation of the ancient andscape usin 3/4D-GIS-

echnolo , dans . Dalla Riva . Di Giuseppe éd. , Meetings between Cultures in the Ancient Mediterranean. Proceedings of the 17th International Congress of Classical Archaeology, Rome,

- 6 September 00 Bollettino di Archeologia on line. Volume Speciale, I , Rome 2010, 82-94.

Dans l’attente de la mono raphie de C. uber intitulée he Eastern Part of the Mons Oppius in Rome: the Sanctuar of Isis et Serapis in Regio III, the emples of Minerva Medica, Fortuna Virgo and Dea Syria, and the Horti of aecenas , cet article o re les premiers résultats d’une étude topo raphi ue précise de la Regio

- sis et Sarapis avec uel ues h pothèses intéressantes sur l’emplacement du sanctuaire isia ue. En tenant scrupuleusement compte de toutes les données issues des découvertes anciennes et récentes ob ets et structures , les auteurs suivent l’idée d’identifier la porticus avec piscina connue par les documents d’archive un secteur du sanctuaire isia ue de la Regio III, mais abandonnent l’h pothèse de ariette de Vos de le considérer comme l’Isium Metellinum, préférant l’h pothèse de Carlo Pavolini85 ui le situe sur le Caelius. es auteurs re ettent par consé uent l’idée d’un sanctuaire fondé par un étellus Q. Caecilius Metellus Pius entre 70 et 63 a.C. selon Coarelli 1982, 53-55 Q. Caecilius Metellus Balearicus la fin du IIe siècle a.C. selon Fontana

ur ia 2010, 21-31 et proposent de le rattacher en se fondant essentiellement sur la datation de la décoration en stuc de certaines structures l’épo ue néronienne ou, au plus tard, la période avienne. VG

ahi AwAss Franc Goddio, Cleopatra, The Search for the Last Queen of Egypt, ashin ton D.C. 2010.

e catalo ue ui a accompa né l’exposition itinérante du National Geographic sur Cléop tre présente surtout un aper u du monde ui a entouré la dernière reine la ide et des fouilles suba uati ues d’Alexandrie, avec une abondante icono raphie. es chapitres 2, 5 et 6, intitulés respectivement Canopus. City Dedicated to Sarapis, Cleopatra. Queen of Beauty and Power et Taposiris. The Search for the Tomb of Cleopatra, o rent plusieurs très belles illustrations pour des documents intéressant le monde isia ue. PC

ar a osé idAlgo DE A VegA, isticismo misterios. Re exiones proposito de la edici n in lesa de un libro reciente , Studia Historica, Historia Antigua, 27, 2009, 207-227.

Ce revie -article d’Alvar 2008, après avoir discuté de la pertinence de la terminolo ie emplo ée dans l’ouvra e, développe d’intéressantes ré exions sur le r le oué par l’initiation dans les cultes m stères et la relation entre m sticisme et pietas personnelle. ’auteur revient notamment p. 217-224 sur la composante m stéri ue de l’ uvre d’Apulée, dé étudiée dans

idal o de la Ve a 2007. VG

85/ Cf. Pavolini 2000 Pavolini 2006 Pavolini 2007.

Oliver oover Rachel BArkAy, “Important Additions to the Corpus of Nabataean Coins since 1990 , dans . uth P. G. van Alfen éd. , Coinage of the Caravan Kingdoms. Studies in Ancient Arabian Monetization, Numismatic Studies, 25, Ne

or 2010, 197-212.

Publication, parmi d’autres monnaies nabatéennes, d’une drachme inédite au nom d’Arétas IV et de la reine Sha ilat Ire, fi urés en bustes accolés au revers. a reine, voilée, porte une stéphanè et un basileion. Pour les auteurs, cet attribut pourrait exprimer l’assimilation de la reine la déesse Allat, elle-m me identifiée Isis. Pour une

discussion sur ce su et, cf. maintenant Ve miers 2014a et Sch ent el 2014. B

O. D. oover, ore Ne Nabatean ead Issues of Aretas IV , INR, 7, 2012, 107-113.

De nouveaux petits plombs nabatéens frappés au nom d’Arétas IV présentent au droit le basileion comme t pe part entière. Ils sont rapprocher des monnaies contemporaines montrant les reines uldu et Sha ilat Ire couronnées du m me attribut. Pour O. ., les deux reines seraient ainsi présentées comme des incarnations de l’épouse divine, al- U a, l’instar des reines la ides assimilées Isis86. B

ar E. oskins AlbAnk, “Image and Cult: the Coinage of Roman Corinth , dans S. j. Friesen, D. N. Scho alter . C. alters éd. , Corinth in Context. Comparative Studies on

Religion and Society, Novum estamentum. Suppl., 134, e de 2010, 151-197.

es t pes en usa e dans le monna a e de la colonie romaine de Corinthe se rapportent de nombreux cultes, compris celui des divinités isia ues87. ’auteur évo ue ainsi brièvement la présence d’Isis la voile, d’Isis au sistre fi . 6.24.B et de Sarapis avec Cerbère, tout en les stigmatisant de “cultes personnels concernés avec la uestion de la mort et de la survie p. 188 .

uant aux ima es de Poséidon fi . 6.24.A et d’Isis la voile ui apparaissent au c ur du port de Cenchrées sur deux frappes antonines, elle leur attribue une valeur essentiellement s mboli ue p. 185 . Selon l’auteur, la puissance émettrice de ces monnaies a d en e et vouloir placer ainsi l’espace portuaire sous la protection de divinités marines de premier plan, dont le culte était prati ué Cenchrées. Notons enfin l’apparition sous Antonin d’un t pe montrant un palmier au centre d’un enclos fi . 6.29 ui pourrait é alement se rattacher aux cultes isia ues p. 188 . RV

. E. oskins AlbAnk, he Cults of Roman Corinth: Public Ritual and Personal Belief , dans A. d. ri a is & C. e. lepenioti éd. , Roman Peloponnese, III. Society, Economy and Culture under the Roman Empire: Continuity and Innovation,

eletimata, 63, Athènes-Paris 2010, 357-374.

86/ Cf. Ve miers 2014a, 229-232.87/ Pour une étude lobale du monna a e isia ue de Corinthe, cf.

Bricault Ve miers 2007.

Chronique bibliographique 2009-2012 359

a colonie romaine de Corinthe présente un pa sa e reli ieux complexe, la fois public et privé, u’il est possible de reconstituer partir de sources de natures variées. ’auteur évo ue brièvement p. 368-369 les cultes isia ues dans ce panorama énéral, en si nalant uel ues témoignages, dont le plus ancien consiste en une base de trépied de la fin de l’épo ue hellénisti ue RICIS, 102/0101 . Certaines a rmations ou propositions n’emportent pas la conviction, résistant mal une anal se précise de la documentation. es uatre temenè isia ues si nalés par Pausanias 2.4.6 dans la montée vers l’Acrocorinthe ne correspondent pas nécessairement autant de sanctuaires. Il s’a it plus vraisemblablement de uatre espaces clairement délimités au sein d’un vaste et uni ue sanctuaire. Si Sarapis est plus rare ue sa parèdre dans le monna a e de la cité, ce n’est pas parce

u’il était davanta e vénéré dans les habitations privées, comme l’atteste, entre autres, la chapelle ui lui était consacrée dans la Stoa Sud du forum, au c ur politi ue de la cité. Deux fra ments88 mis au jour dans la Stoa Sud appartiennent peut- tre une m me inscription relative un thiase, mais rien n’autorise l’associer au culte de

Sarapis. RV

Chr ssoula IoAkeiMidou, “, dans

. Stephanidou- iveriou, P. aranastasi D. Damas os éd. , λ ι ρ ο ι νεωτερι τοι ε τ ν λ τι τ ς

ρω ς λλ ς ρ τι ιε νο ς νε ρ ο ε λον ο 2009, hessaloni ue 2012, 373-383.

Un monument funéraire en forme de naiskos prost le, trouvé An ista près de Serrès, en acédoine, ne conserve de sa décoration centrale une statue du défunt ue les fragments de deux grandes torches avec des serpents entortillés, posées parallèlement aux deux colonnes.

es t tes des torches ressemblent des chapiteaux é ptisants. Un fra ment d’une base en marbre ris trouvé en 1920 dans l’é lise du villa e d’An ista mentionne le pr tre isia ue ucius itonius Suavis RICIS, 113/1006 .

tant donné le s mbolisme chthonien et é ptisant des torches, C. I. pense u’il est probable ue nous a ons ici le monument funéraire de ce pr tre. PC

Patricia A. ohnston, he m ster cults and Ver il’s Geor ics , dans G. Casadio P. A. ohnston éd. , Mystic Cults in Magna Graecia, Austin 2009, 251-273.

’article anal se le r le de certains cultes m stères dans les Géorgiques de Vir ile. Outre C bèle, Dion sos/Bacchus/ iber, les m stères d’ leusis et éraclès,

uel ues pa es sont consacrées Isis et Osiris p. 257-262 et 265-267 . Contrairement l’Énéide, o les références au monde é ptien sont s stémati uement évitées, l’auteur décèle dans les Géorgiques achevées peu après la bataille d’Actium uel ues éléments pro-é ptiens et vraisemblablement isia ues. Vir ile ne mentionne pas explicitement Isis, mais la déesse peut probablement être

88/ ent 1966, n 308 et 369.

identifiée sous la forme d’Io cf. l’allusion son m the, G., 3.146-153 . ’auteur présume ue Vir ile connaissait C. icinius Calvus l’ami de Catulle et le neoteric fellow au uel Vir ile fait allusion dans son uvre , ainsi ue certains sanctuaires isia ues de Campanie, en particulier ceux de Cumes et de Pou oles. VG

Mogens Jørgensen, Catalogue Egypt V, Egyptian Bronzes, Ny Carlsberg Glyptotek, Copenha ue 2009.

Dans ce cin uième volume consacré la publication complète de la collection é ptienne de la N Carlsber Gl ptote de Copenha ue sont présentés, avec de belles illustrations, uatre documents intéressant notre domaine. Une statuette en bron e h. 18 cm d’Anubis cuirassé p. 104-105, n 33 inv. IN 1493 , aux ambes brisées sous la upe lambre uins, de provenance inconnue, ac uise en 1913 de la collection Rustaf aell un arpocrate ailé en bron e h. 13,6 cm , dont l’aile et le bras auche sont perdus, nu et coi é du pschent p. 322-323, n 116 inv. IN 318 , ac uis en pte dans

les années 1890 une anse de récipient en bron e, en forme de ambe animale surmontant ce ui para t tre un buste drapé de Sarapis h. 7,8 cm pour l’ensemble p. 331, n 122.2 inv. IN 1191 , ac uise en pte dans les années 1890 une statuette en bron e d’Isis lactans de facture é ptienne h. 13,3 cm p. 332-333, n 123 inv. IN 638 , très probablement d’épo ue romaine d’après le st le, de provenance inconnue, ac uise de la collection enascé en 1891. B

Madeleine Jost, “Pausanias et le témoignage des monnaies sévériennes en Arcadie , RA, 2010.2, 227-257.

Cette étude concomitante du témoignage de Pausanias et du monna a e en bron e d’épo ue sévérienne fait ressortir des convergences et des écarts si nificatifs, ui nous aident reconstituer le pa sa e reli ieux des cités d’Arcadie la fin du IIe et au début du IIIe siècle p.C. et évaluer la popularité des di érentes divinités. Ce panorama inclut naturellement les divinités isia ues p. 254-255 89. es villes de Phénéos, helphousa et éraia émettent des monnaies l’e ie d’Isis debout fi . 33 ou de Sarapis tr nant fi . 34 , ui ne nous

rensei nent toutefois pas sur la nature du culte, puis ue ces t pes sont énéri ues. En revanche, le Périé ète i nore totalement ces cultes, ce ui conduit l’auteur s’interro er sur les raisons de ce silence. Celui ui entend décrire n’a pas exclu ces cultes de son pro et narratif parce u’ils étaient d’ori ine étran ère. Il les si nale en e et plusieurs reprises au cours de la Périégèse, notamment dans uator e plut t ue on e cités péloponnésiennes, en ustifiant parfois son évocation par une sin ularité locale. Ce sont en e et les choses ori inales ui suscitent la curiosité de Pausanias et ré issent ses choix travers son uvre. RV

89/ Sur le pa sa e cultuel isia ue du Péloponnèse et sa reconstitution méthodi ue partir de sources variées, cf. désormais Ve miers 2014b.

368 Bibliotheca Isiaca

rapport entre les deux déesses est devenu un medium de communication important sous Cléop tre VII, dans la mesure o son identification Isis-Aphrodite exprime sa volonté de lé itimer son r le en tant ue compa ne de arc Antoine. En profitant de l’hellénisation de la fi ure d’Isis, Cléop tre a tenté de faire de cette déesse Isis-Aphrodite une divinité panhelléni ue. al ré

l’échec politi ue et la défaite d’Actium, cette divinité a été vénérée travers l’Empire romain, comme semblent notamment l’illustrer les innombrables statuettes en bron e au t pe d’Isis-Aphrodite. NA

Ivan Adynin E. A. PopovA, An E ptian Pendant from the Settlement Cha a’ North- estern Crimea and the Posthumous Divini ation of Arsinoe II Philadelphos , Vestnik drevne istorii (Journal o Ancient istor ), 2 273 , 2010, 71-85 en russe, rés. an lais .

En 1993, des fouilles menées sur un comptoir rec nommé Cha a, non loin d’Eupatoria, au nord-ouest de la Crimée, ont livré un pendant de verre bleu montrant d’un c té un homme et de l’autre une femme ue les auteurs identifient au couple ro al Ptolémée II et Arsinoé II Philadelphes. Ce document vient s’a outer aux uel ues autres découverts dans le ro aume du Bosphore l’ima e d’Arsinoé II, ma tresse des éléments marins et de la navi ation. e pendant serait dater entre 270 et 246 a.C. B

Er n AFli, Maurizio BuorA & Attilio MAstrocinque, “A Ne Osiriform amp from ata ur e , GRBS, 52, 2012, 421-439.

Cette lampe inédite en bronze conservée dans les réserves du usée de ata depuis 1931 a été trouvée Antioche ou dans ses environs. Elle est momiforme plut t u’osiriforme , et s’apparente d’autres connues

par ailleurs. a présence d’un serpent ui s’enroule autour du corps rappelle celle conservée au Fit illiam Museum de Cambridge et une statuette en bronze découverte Rome, sur le anicule.

Plusieurs inscriptions ma i ues présentes sur la lampe sont étudiées. Elles sont semblables d’autres découvertes sur des pap rus ou des lamelles de plomb des III-IVe siècles, ue les auteurs pensent devoir tre mis en relation avec Osiris, Sarapis ou adès. Ils en concluent u’elles pouvaient tre utilisées dans des prati ues ma i ues, d’autant u’Antioche était alors réputée pour ce t pe de prati ues. P

arie-Odile AForge, La religion privée à Pompéi, tudes Centre ean Bérard, 7, Naples, 2009.

De nombreuses références aux cultes isia ues apparaissent dans ce riche volume, ui recoupe ceux publiés la m me année par D’Alessio cf. supra, 335 et Van Andrin a. Une attention particulière est ici accordée aux chapelles privées installées dans la Casa de li Amorini Dorati, dans les Praedia de Iulia Felix et dans la Casa di oreius iburtinus ou D. Octavius uartio p. 37-42 , o les divinités isia ues semblent vivre en

contact étroit avec les dieux romains traditionnels ,

compris ceux de la triade Capitoline. a m me tendance un bricola e reli ieux se dé a e du tableau VIII p. 82 , ui énumère les roupes de statuettes retrouvés

Pompéi. Cependant, les tableaux et I p. 87-88 , ui montrent la répartition des peintures et des statuettes par fi ure divine, révèlent une place apparemment secondaire pour le cercle isia ue par rapport des divinités prédominantes comme ros, Fortuna, ercule, upiter, iber-Bacchus, ercure, inerve, Vénus et

Vesta. Pour l’auteur, ce seraient surtout les esclaves ui auraient a ché une rande dévotion pour Fortuna,

souvent sous les traits d’Isis-Fortuna113. VG

homas ANDVATTER, he Serapis and Isis Coina e of Ptolem IV , AJ , 24, 2012, 61-90.

Une émission la ide exceptionnelle fi ure au droit les bustes accolés de Sarapis et d’Isis. . . rassemble 159 exemplaires de cette émission u’il classe en neuf roupes se rapportant divers ateliers Alexandrie

Sidon Soloi Ascalon indéterminés . Une étude serrée des coins utilisés et des données livrées par les trésors lui permet de confirmer l’attribution de cette frappe au rè ne de Ptolémée IV, voire de Ptolémée V pour les monnaies issues de l’atelier de Soloi. Pour cet auteur, les frappes de l’atelier d’Ascalon, datées de l’an 3, 4 et 5 d’un souverain ui serait Ptolémée IV, auraient donc débuté dès 219, ce ui n’emporte pas la conviction. Elles peuvent tout aussi bien tre attribuées au rè ne de Ptolémée V, l’instar de celles de Soloi. B

Eva Ange & Veit VAelske, Sacred bulls for the tourists’ – ur Eninnerun an alte Neui eiten im Serapeum von

emphis , Isched, 2012/2, 33-40.

es auteurs rappellent ue le Serapeum de Memphis, désormais accessible au public, porte indûment son nom puis u’il accueillait les dépouilles des Apis morts et non Sarapis, m me si ce nom lui fut donné dès l’Anti uité, comme en témoi ne le récit de Strabon, ui permit

ariette de retrouver le sanctuaire. Ils évo uent ensuite brièvement les di érents t pes de tombes et les pap rus relatant la vie dans cet espace le serment d’Artémisia, les reclus, etc. . P

Eu enio A RoccA & Claudio PARISI PRESICCE éd. , Musei Capitolini. 1. Le sculture del Palazzo Nuovo, ilan 2010, 422-425.

Dans ce riche ouvrage aux collaborateurs multiples, on trouvera une série de colonnes et de sculptures des monuments isia ues de Rome conservés au musée Capitolin : colonnes de l’Iseum Campense n 11-13, p. 62-69 , sphinx, crocodiles, babouins et statues n 1-6, p. 74-87 , éléments décoratifs n 7-8, p. 88-91 . On remar uera l’intéressant cratère en ranit ris fi urant un pharaon é ptisant et un obélis ue n 9, p. 92-97 , ou encore

orus et le c nocéphale p. 98-101 la célèbre statue d’Isis tenant un vase de la main gauche et brandissant le sistre

113/ Comparer Beaurin 2008, ui ne fi ure pas dans la biblio raphie.

398 Bibliotheca Isiaca

un usa e très ciblé. C’est ainsi ue Septime Sévère aurait utilisé l’ima e, dé bien connue des Romains, de iber Pater et d’ ercule, les deux divinités tutélaires de eptis

a na, la patrie du nouvel empereur, pour appu er les combats menés contre Pescennius Niger puis Clodius Albinus lors de la uerre civile ui suivit l’assassinat de Commode. ’auteur re oint A. ichtenber er supra, 372 pour si nifier le peu d’importance accordée Sarapis dans ce pro ramme. Il en va tout autrement avec Caracalla, dont le monna a e fait la part belle 21 des émissions aux dieux uérisseurs Asclépios, Apollon et Sarapis p. 137-152 pour ce dernier . es liens entre l’empereur et le parèdre d’Isis sont rappelés en détails, depuis son avènement us u’ son sé our alexandrin uatre ans plus tard. ’anal se proposée, ui s’appuie sur un corpus numismati ue finement étudié, est des plus intéressantes, m me si elle se prive d’une bonne partie de la biblio raphie récente sur le sujet176. On pourra re retter ue C. R. n’ait pas mis profit sa convaincante démonstration pour faire ressortir davanta e les liens indiscutables entre monna a e impérial et monna a e provincial, notamment dans le cadre des visites spectaculaires rendues par Caracalla certains sanctuaires de dieux uérisseurs. B

Ildefonso David Ruiz ópez, a producci n monetaria en la Mauretania Tingitana a través de su presencia en la Península Ibérica , dans . ilanese, P. Ru eri C. Vismara éd. , L’Africa romana. I luoghi e le forme dei mestieri e della produzione nelle province a ricane Atti del convegno di studio, Olbia, 11-14 dicembre 00 , Rome 2010, 783-796.

Parmi les monnaies émises en in itane et retrouvées en Espa ne, citons Acinipo ála a et Villaricos Almer a une t te voilée d’Isis auche, de Caesarea, portant des si nes néo-puni ues sur le champ et trois épis enlacés au revers. outes deux sont dater c. 100 a.C. P

Enver SAğir, se in Uzunoğlu onca l Ançer, hree Ne Sarcopha i from ios Gemli , Gephyra, 8, 2011,

31-44.

Une fouille de sauveta e récente a mis au our Gemli , l’ancienne ios, en Bith nie, trois sarcopha es inscrits en marbre d’épo ue impériale. ’un d’eux abritait sept s uelettes c té d’une série de petits ob ets, une intaille en cornaline l’e ie des bustes accolés d’Isis et Sarapis fi . 12 , des bi oux en or, des pièces de eu et une tablette de marbre. Une tabula ansata ravée sur l’un des longs côtés du couvercle entoure une inscription de deux li nes nous apprenant u’il fut construit par ar os Ioulios Ailianos Ioulianos pour ladaios, son ami et médecin, et pour Ioulios armodios, son a ranchi. es auteurs supposent raison ue ladaios avait d rester esclave. e st le des lettres permet de la dater de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle p.C. RV

176/ Ni le RICIS, ni la SNRIS, ne semblent ainsi connus de l’auteur des études comme celles de u as e ic 1998 et Grenier 2007, pour ne citer u’elles, ne le sont pas davanta e.

Stavroula SAMArtzidou-Orkopoulou, “, dans

S. Pin iato lou . Stephanidou- iveriou éd. , τ ι τι ς τ ος ι τον τ τριο ντερ λ , hessaloni ue 2011, p. 57-72.

Publication d’une statue de Sarapis trouvée dans un édifice public amphipolitain d’épo ue romaine, ue l’auteur identifie comme un oikos de Sarapis avec un espace pour des repas rituels. Sarapis est tr nant, avec un sceptre de la main auche. Un Cerbère trois t tes di érenciées lion, chien et probablement loup se tient sa droite. a

base de la statue est exceptionnelle, en ce u’elle forme une cavité encadrée par deux sphinx avec un globe au centre et un petit arpocrate c té du sphinx droit. S. S.-O. veut voir dans ce dernier sphinx une e ie du dieu outou, dont la présence Amphipolis est attestée par le fameux relief ui se trouve au ourd’hui au usée des Beaux-Arts de Budapest RICIS, 113/0910 . e lobe ualifie Sarapis comme . En uise de conclusion, S. S.-O. donne un bref aper u des cultes isia ues Amphipolis et expose ses idées sur l’emplacement probable du/des sanctuaires isia ues amphipolitains au fil du temps. Cf. dorénavant, pour les cultes isia ues Amphipolis, Ve miers 2009b, ui donne notamment une interprétation di érente du troisième sanctuaire mentionné par S. S.-O., ui se trouvait hors les murs et aurait réunit un culte commun des divinités é ptiennes et orientales p. 71 . R. V. indi ue raison u’il s’a it en fait d’un sanctuaire métroa ue en plein air p. 490 . PC

a SAndberg, “Isis Capitolina and the pomerium. Notes on the au ural topo raph of the Capitolium , Arctos, 43, 2009, 141-160.

e su et de l’Isis Capitolina est au centre d’un vif débat entre spécialistes. ’auteur apporte sa contribution en revo ant les nombreux indices ui su èrent la présence au Capitolium et Arx non d’une petite chapelle privée ou d’un assembla e limité d’autels dédiés Isis comme l’ont proposé alaise, e boom et Verslu s ,

mais d’un temple monumental comme l’a su éré Coarelli , avec une position extra-pomériale appropriée la nature allo ène du culte. ’auteur hésite toutefois aller au bout de ses propres ar uments. Si l’on accepte

l’h pothèse de ucci d’identifier le monument celui découvert sous l’é lise de Santa aria in Aracoeli, il est nécessaire de conclure ue le temple se tenait sur le Capitole, au sein, plut t ue dans le voisina e immédiat , de l’Arx ui, uste titre, vu ses fonctions militaires, doit être considéré hors du pomerium . VG

Sara SAntoro, Gusto, cultura artistica e produ ione arti ianale in Parma romana , dans D. Vera éd. , Storia di Parma II, Parma romana, Parme 2009, 501-553.

Dans cette présentation de Parme l’épo ue romaine, S. S. évo ue une statuette en bron e d’Isis coi ée du basileion, le nœud sur la poitrine et brandissant le sistre de la droite h. 7,5 cm , découverte la piazzale della Macina et conservée au Musée de Parme p. 508, fi . 275 . Elle mentionne brièvement plusieurs

Chronique bibliographique 2009-2012 399

documents de Veleia et du Palazzo San Vitale, présentés comme analo ues. Ceci ne semble uère pertinent, la statuette illustrée n’étant pas du t pe Isis-Fortuna avec ouvernail et corne d’abondance. Aucun atelier local n’a ant été us u’ici découvert Parme, l’auteur envisa e une production d’Industria. B

Ennio SAnzi, a ia e Culti orientali . Osserva ioni storico-religiose su alcune testimonianze in lingua copta relative ad Iside, Serapide, a li dèi sunnaoi ed alla ma ia , dans . Bricault

R. Ve miers éd. , Bibliotheca Isiaca II, Bordeaux 2011, 225-237.

es sources classi ues ne sont pas les seules fournir des informations sur le culte d’Isis et des divinités de son cercle. E. S. présente un échantillon de textes coptes – et de textes analo ues en latin et en rec – vocation ma i ue et incantatoire, dans les uels sont mentionnés Isis et Sarapis. Après un lon prolo ue, l’auteur fait remar uer ue dans les sources principalement alexandrines, sinon é ptiennes, Isis, accompa née ou non d’Osiris et d’ orus, est plus présente ue Sarapis et arpocrate. Il semblerait ue dans la tradition locale, d’o sont issus ces éléments pa ens, la forme traditionnelle des divinités isia ues soit restée plus ancrée ue leur forme hellénisée ui s’est di usée dans tout le monde réco-romain. ravail purement philolo i ue, dont le propos n’est pas u’isia ue, cette étude présente le grand intérêt de se baser sur des textes coptes, une source extrêmement peu utilisée, et de montrer la survivance de l’ancienne reli ion l’heure des premiers chrétiens, notamment les pouvoirs de certains dieux, comme le caractère oraculaire et thérapeuti ue de Sarapis.

Florence SArAgozA, propos d’un Osiris-Canope inédit du musée d’A uitaine , RLouvre, 3 uin 2010, 30-40.

Un très intéressant Osiris de Canope du usée d’A uitaine, Bordeaux inv. 8781 , appartient l’ancienne collection constituée par le Dr Godard lors de sa mission en pte, sous Napoléon III. Ce vase pansu h. 9,5 cm l. 10,2 cm , en schiste vert, de t pe A, présente un riche décor. e visa e imberbe porte une perru ue en partie arasé, il était surmonté d’une couronne disparue. a panse est ornée de plusieurs colliers dont un pectoral fi urant un Apis dans un naiskos encadré des deux plantes héraldi ues et de deux faucons a rontés avec pschent la fi ure de auche pourrait tre un autre animal . Derrière eux, un

arpocrate nu, doi t la bouche, tient un fouet plut t u’un sceptre. e naiskos est exalté par un scarabée aux

ailes éplo ées reposant sur un dis ue solaire an ué de deux uraei. Sous cha ue aile, un babouin est assis sur un crocodile en dernière position un serpent se dresse et sa t te menace le dos des arpocrate. a base repose sur une uirlande circulaire ui n’est autre u’une couronne de roses et le tout, sur une base rectangulaire, rehaussée d’un lar e panneau dorsal, rectan ulaire lui aussi, décoré d’un taureau droite dans un naos. e socle est très ori inal et repose sur deux pieds bas l’arrière l’avant, dans un environnement a uati ue, l’auteur distin ue

deux eurs de lotus corbeilles avec éléments vé étaux évocation d’une table d’o randes et deux encoches carrées pour l’eau ré énératrice .

D’une part, on note l’importance de la thémati ue ro ale Apis, dualité des fi ures, présence d’ arpocrate, sans oublier la victoire sur les forces du mal et de la complémentarité solaire et osiria ue. D’autre part, il est rappelé ue ce vase osiriforme contient s mboli uement les humeurs vivificatrices du dieu liées au renouveau c cli ue de l’inondation ui fertilise la terre. Une filiation possible avec les vases portés par les dieux des chapelles osiriennes orientales d’épo ue romaine de Dendéra est évo uée. F. S. insiste sur l’évolution des prati ues reli ieuses l’épo ue impériale romaine et s’interro e sur les spécificités de ce t pe d’ob et dans les cultes isia ues. a forme énérale de l’ob et semble associer l’h drie de l’Osiris de Canope une table d’o randes, dont l’eau vivifiante pouvait rev tir un caractère proph lacti ue, conforme l’icono raphie représentée

ui n’est pas seulement funéraire. a datation proposée pour cet unicum est l’épo ue impériale. CB, P

F. SArAgozA, Des rives du Nil aux murs de Pompéi. Avatars icono raphi ues d’un dieu la bipenne , REA, 113, 2011, 69-81.

’auteur anal se en détail les documents liés au dieu d’ori ine thrace ér n trouvés principalement dans le Fa oum, o il appara t souvent avec un compa non la bipenne identifiable cur ue. ors d’ pte, un dieu cheval, tenant une bipenne, la t te nimbée et ceinte

d’une couronne de ra ons, fi ure sur une fres ue d’un lararium de Pompéi, c té d’une Isis-Fortuna, d’un petit

ros diptère et dadophore, et d’une inscription. Cette fi ure a été diversement identifiée comme arpocrate,

unus, espéros, élios, un Apollon oriental, n, et m me d’autres divinités cavalières d’ori ine thrace, phr ienne et l dienne. al ré ce ui est su éré dans le titre de l’article, son attribution cur ue est finalement re etée par l’auteur en raison de l’apparence uvénile du cavalier. ’auteur souli ne toutefois ue d’autres monuments isia ues proviennent de la m me insula, notamment une autre fres ue de laraire avec Isis-Fortuna, ros dadophore et una cheval. Selon elle, on peut établir une relation entre les deux peintures, appartenant des b timents voisins, peut- tre liés aux activités commerciales d’une m me famille, sur les uelles les divinités isia ues exer aient un r le protecteur. VG

F. SArAgozA, a maison double-carré’ de édamoud et les sanctuaires isia ues d’ pte , BIFAO, 112, 2012, 349-370.

es fouilles menées en 1930 par F. Bisson de la Ro ue dans le téménos du temple de ontou édamoud avaient mis au our plusieurs éléments statuaires de rès une statue féminine acéphale parée du n ud isia ue fi . 1 , une t te de Sarapis fi . 2 , dé a és du remblai

des para es d’une maison en bri ues cuites double-carré un buste de Sarapis, acéphale, fut découvert plus l’est fi . 3 . eur nature avait conduit le fouilleur

supposer l’existence proche d’un petit temple isia ue.

Chronique bibliographique 2009-2012 401

et considérés par leurs inventeurs comme portant l’ima e d’Isis, d’ arpocrate ou de Sarapis, parfois uste titre. Ces informations confirment si besoin était la nécessité d’une nouvelle en u te approfondie sur la documentation isia ue de la Breta ne romaine. B

Christian-Geor es Schwentzel, Arétas IV roi des Nabatéens’ d’après les monnaies , Numismatica e antichità classiche, 39, 2010, 233-249.

C.-G. S. revient sur les monnaies d’Arétas IV et de ses épouses uldu et Sha ilat Ire, coi ées du basileion, et considère ue la reine des Nabatéens était sans doute assimilée localement Isis et al-’U a. P

Petar SELEM, adran – I idens o more , Histria Antiqua, 18.2, 2009, 177-183.

P. S. dresse une liste de documents attestant selon lui la popularité des cultes isia ues de part et d’autre de l’Adriati ue noms théophores, inscriptions de Salona et d’Aternum RICIS, 615/0401 et 508/0501 et monuments l’ima e de upiter-Ammon . On hésitera placer sur le m me plan ces di érentes sources, l’anal se de la valeur religieuse des noms théophores demeurant un délicat problème, tandis ue les décors ammoniens des fora sont situer hors du champ isia ue. B

P. SELEM & Inga VilogorAc Brčić, Religionum Orientalium monumenta et inscriptiones Salonitae (ROM S), na ovi i ri e i / Si na et litterae, III, a reb 2012.

Ce recueil des monuments et inscriptions salonitains relatifs aux reli ions orientales intè re comme il se doit n 1-2, p. 11-17, et 1, p. 59-60 les trois inscriptions RICIS, 615/0401- 0403, mais aussi une statue d’Isis au ourd’hui perdue n 3, p. 17-20 , un buste de la déesse et un autre de Sarapis conservés Vienne n 4-5, p. 20-23 , des fi urines é ptiennes Isis lactans, Osiris et

ermès- hot en bron e n 6-22, p. 23-32 , une fi urine en ar ent d’Anubis n 23, p. 33-34 , deux lampes dont une au double arpocrate n 29-30, p. 37-39 et des emmes l’e ie de Sarapis, arpocrate et erm Anubis n 31-

40, p. 39-44 . ous ces documents, illustrés en couleurs lors ue cela fut possible, sont dé connus et si nalés dans l’Atlas, ue les auteurs ne semblent pas avoir pu consulter. Sont en outre recensés et illustrés, en couleurs l encore, un certain nombre de fi urines é ptiennes en fritte émaillée bleue n 24-28, p. 34-36 et d’oushebtis n 42-58, p. 45-58 dont la provenance n’est pas tou ours

assurée, é alement connus de l’Atlas178. On a outera n 59, p. 58-59 une uni ue t te de sphinx en ranit rou e,

alors ue plusieurs auraient été retrouvées Salone, dans ou proximité du palais de Dioclétien. B

Gemma SENA CHIESA éd. , Gemme dei civici musei d ’arte di Verona, Colle ioni e usei Archeolo ici del Veneto, 45, Rome 2009.

178/ Pour une problémati ue semblable sur l’autre rive de l’Adriati ue, cf. Capriotti Vitto i 1999.

Ce catalo ue publie 1025 emmes anti ues et modernes des Civici usei d’Arte di Castelvecchio de Vérone provenant principalement de la collection du comte acopo Verit 1744-1827 . uel ues-unes présentent un

t pe isia ue. Un aspe rou e n 133 daté des ii-iiie siècles p.C. porte une composition uni ue en son enre avec Mars Ultor debout entre Dion sos et le petit arpocrate. Contrairement une calcédoine n 301 ui ne montre pas Sérapis, mais Déméter, d’autres pierres d’épo ue impériale en aspe vert, sardon x et aspe rou e fi urent bien le dieu tr nant avec sceptre et Cerbère n 313 ou en buste de profil vers la auche n 314-316 . uant Isis, elle appara t tr nant, allaitant le petit arpocrate, sur un jaspe sanguin du IIe siècle p.C. n 317 et debout, avec sistre et situle, sur deux jaspes rouges contemporains n 318-319 . Une sarde n 320 datée du Ier ou IIe siècle p.C.

représente Sérapis debout, la dextre levée, entre Isis, avec cornucopia et sceptre court, et Déméter, avec torche et épis. D’autres intailles, dont une taillée dans le st le de l’atelier a uiléen dit d’Isis , sont l’e ie d’ arpocrate en pied n 321-323 ou en buste n 324-326 , la t te coi ée du pschent et non du basileion . Deux emmes de verre n 330-331 datées de la fin du Ier siècle a.C. ou du Ier siècle

p.C., mais probablement pas antérieures au IIe siècle p.C., montrent un buste panthée juvénile doté notamment d’un calathos. a divinité masculine avec hem-hem ui appara t avec Atar atis et Phanébal sur un aspe noir de la deuxième moitié du IIe siècle p.C. n 332 et avec Poséidon et Phanébal sur un héliotrope de la m me épo ue n 333 est une fi ure bien connue des émissions ascalonites u’il faut identifier l’ arpocrate du ont Casion. e calathos ou la coi ure ne sont uère des éléments su samment si nificatifs pour assimiler Isis la Fortuna de uel ues intailles n 400, 402-404 et 406 . En revanche, sur une cornaline du IIe siècle p.C. n 410 , la déesse est bien coi ée du basileion d’Isis. Enfin, une p te de verre moderne n 932 , réalisée partir d’un ori inal anti ue daté du Ier

ou IIe siècle p.C., porte un buste de Sérapis en tout point identi ue celui d’une emme en verre a ant autrefois appartenu la collection ohn Case ui est elle datée de la seconde moitié du Ier siècle a.C. RV

Carla SFAMeni, Isis, C bele and other oriental ods in Rome in ate Anti uit : private contexts and the role of senatorial aristocrac , dans A. astrocin ue C. Giu ré Scibona éd. , Demeter, Isis, Vesta, and Cybele. Studies in Greek and Roman Religion in Honour of Giulia Sfameni Gasparro, Potsdamer Altertums issenschaftliche Beitr e, 36, Stutt art 2012, 119-138.

’auteur anal se une série de contextes privés de Rome o l’on décèle des prati ues cultuelles en rapport avec des divinités orientales , en particulier Isis et C bèle, et démontre ainsi la vitalité du pol théisme dans l’aristocratie sénatoriale des IVe et Ve siècles, au moment m me o se développait le christianisme. C’est au sein de complexes comme la domus de San Martino ai

onti, celle de la villa Grandi ou la basilica Hilariana ue l’identité pol théiste179 de grandes familles romaines, les

179/ Cf. Bricault 2014a.

402 Bibliotheca Isiaca

Aradii et les Symmachi entre autres, s’exprimait en effet de la manière la plus éloquente. [VG, RV]

Celal ŞiMşek, “Sculpture from Laodikeia (Laodicea ad Lycum)”, dans F. D’Andria & I. Romeo (éd.), Roman sculpture in Asia Minor: Proceedings of the International Conference to celebrate the 50th anniversary of the Italian excavations at Hierapolis in Phrygia, held on May 24-26, 2007, in Cavallino (Lecce), Journal of Roman Archaeology. Suppl., 80, Portsmouth 2011, 337-346.

De nombreuses sculptures mises au jour depuis 2002 dans l’ancienne cité phrygienne de Laodicée du Lycos invitent à croire davantage à l’existence d’ateliers locaux et à celle d’une importante école régionale, particulièrement active aux ii et IIIe siècles p.C. L’hypothèse avait déjà été avancée par L. Kahil à propos de la statuaire du Nymphaeum de Caracalla, qui accueillait une sculpture en marbre de la fin du IIe siècle à l’effigie d’une soi-disant prêtresse isiaque180. Parmi ces dernières trouvailles, figure une tête de Sarapis à mèches frontales (fig. 22.9), datée de la fin des Antonins ou du début des Sévères, qu’il est inutile d’attribuer à un original de Bryaxis comme le fait l’auteur. [RV]

Simone SISANI & Valentino GAspArini, “Iside dai mille-e-uno nomi? Una nuova interpretazione di alcune iscrizioni di (presunto) contenuto isiaco”, Epigraphica, 71, 2009, 390-402.

Dans cette étude très fine, les auteurs reviennent sur trois inscriptions considérées jusqu’ici comme isiaques et retenues comme telles dans le RICIS.

P. 394-396, ils suggèrent une nouvelle lecture des deux inscriptions en alphabet latin archaïque, de deux mains différentes, incisées sur le fond extérieur d’une coupe à vernis noir fragmentaire de type Morel 2784 découverte au XIXe siècle dans un petit sanctuaire de montagne situé sur le territoire de Nursia, dans le Samnium. Selon eux, il doit s’agir de deux noms de personne, incisés l’un avant cuisson, l’autre après cuisson (RICIS, 508/0101). Si l’hypothèse est séduisante, on ne peut toutefois exclure deux dédicaces au datif, s’adressant à Isis et à une autre divinité qui pourrait être l’éponyme du site de Nursia. P. 396-399, à partir d’une bonne photographie de la pierre, ils proposent de lire sur la seconde ligne d’un fragment tardo-républicain de Tusculum (RICIS, 503/0501), [---]is ((sestertium) (quinque milia)) +[--- ?] plutôt que Isiis R I (?) comme les précédents éditeurs. On est tenté de les suivre sur ce point. Enfin, p. 399-401, ils reconnaissent dans le nom Is+idi inscrit sur une lagona découverte brisée au pied du pont romain du Rondet, en Germanie Supérieure (RICIS, 609/0201), un anthroponyme construit sur le nom de la déesse plutôt qu’un théonyme, ce qui n’est guère convaincant. [LB]

Labrini Siskou, “The Male Egyptianizing Statues from the Sanctuary of the Egyptian Gods at Marathon”, dans L. Bricault & R. Veymiers (éd.), Bibliotheca Isiaca II, Bordeaux 2011, 79-96.

180/ Kahil 1969, 189-192, n° 1, pl. 61-63. Il s’agit en fait d’une statue d’Isis, dont l’étude a été approfondie par Tran tam Tinh 1980.

Dans le sanctuaire égyptisant d’Hérode Atticus érigé à Marathon, en bordure de mer, ont été exhumées quatre statues masculines complètes et les fragments d’une cinquième. Ces statues, d’époque romaine, en marbre pentélique, d’une hauteur supérieure à la taille humaine, étaient disposées sur un socle rectangulaire contre les faces externes et internes des quatre pylônes à l’égyptienne, servant d’entrées monumentales aux quatre points cardinaux du péribole. À chaque fois, elles formaient une paire avec une statue d’Isis. Toutes ces œuvres obéissaient au canon égyptien, hiératiques, vues de face (avec une légère asymétrie de l’épaule gauche), un pied avancé, les bras allongés le long corps et pourvues d’un pilier dorsal.

Les statues masculines sont vêtues du pagne royal ; leur tête est couverte du némès et le front protégé par un uraeus. Le némès était surmonté d’un calathos, encore présent sur l’une des pièces. Les mains empoignent un objet cylindrique. Les sculptures se différencient peu. Les statues n° 3 et 4 du catalogue montrent davantage de détails et ont dû se trouver ensemble de part et d’autre du pylône ouest. L’identification de ces statues a soulevé bien des controverses. Avec leur attirail royal, elles évoquent les colosses “osiriaques” des temples égyptiens. Il pourrait s’agir d’Osiris figuré sous son aspect royal, plutôt que comme Osiris funéraire, alors momiforme, car l’époque romaine a marqué une aversion pour ce type. On a aussi voulu y reconnaître la représentation d’Antinoüs divinisé assimilé à Osiris. L. S. compare les statues de Marathon avec d’autres sculptures attribuées à Antinoüs. Elle relève l’obstacle que constitue dans les portraits d’Antinoüs la combinaison d’une image réaliste avec une vision idéaliste.

En faveur d’Antinoüs, il est fait appel à une tête égyptisante présentant des similarités avec les statues de Marathon. La pièce provient de la villa d’Hérode Atticus à Eva (Loukou), un site qui contenait aussi un bâtiment identifié à un Antinoeion, un hérôon dédié au favori d’Hadrien, et une statue d’Osiris-Dionysos. L. S. fait aussi état des fouilles récentes qui auraient mis au jour un Antinoeion dans la Villa Adriana. Il ne serait donc pas étonnant qu’Antinoüs trouve sa place dans le sanctuaire de Marathon, même s’il ne lui est pas dédié. Rappelons que deux inscriptions, l’une de l’Iseum Campense de Rome, l’autre de Portus Ostiae (RICIS, 501/0117 et 503/1203), qualifient le favori de l’empereur de sunthronos tôn en Aiguptôi theôn.

D’un point de vue technique, l’usage de la râpe, y compris sur la face, et du foret nous inclinent à y reconnaître les produits d’un atelier attique. Techniques et style invitent à dater ces statues entre 150 et 170. Comme Hérode Atticus quitta Rome pour retourner en Grèce en 146, le sanctuaire aurait été commandé à ce moment, sous l’influence de l’égyptomanie et de son penchant à imiter Hadrien.

L’exposé, bien illustré, est suivi du catalogue, fournis-sant une description détaillée des statues étudiées. [MM]

Ilona SkupińskA-LØVSET, “An Unpublished Marble Head of Serapis from the Oslo University Museum”, Études et Travaux, 25, 2012, 372-378.

Chronique bibliographique 2009-2012 409

ar orie S. VENIT, Referencin Isis in ombs of Graeco-

Roman E pt: radition and Innovation , dans . Bricault . . Verslu s éd. , Isis on the Nile. Egyptian Gods in Hellenistic and

Roman Egypt. Proceedings of the IV th International Conference of sis Studies, Liège, ovember - , 00 M Malaise in honorem,

RGR , 171, e de-Boston 2010, 89-119.

. V. recherche dans la peinture des tombes réco-romaines les éventuelles traces de m stères isia ues en

pte. Après avoir examiné di érents sites, l’auteur s’attarde tout particulièrement sur la tombe von Bissin 1897 A hm m et sur celle de i rane Alexandrie. Au c ur de ses ré exions, la présence d’un homme en v tements réco-romains au sein d’une scène funéraire de st le é ptien, tenant une branche de laurier de la main auche levée et une situle de la droite abaissée. Dans la tombe d’A hm m, elle croit reconna tre d’un c té la félicité de l’initié, de l’autre la déchéance du non-initié s mbolisée par la scène de son éviscération par une divinité zoocéphale199. P

Giovanni Vergineo, “I culti orientali in Campania nelle testimonian e archeolo iche , Salternum, 24-25, 2010, 29-46.

’article s’ouvre par une série de considérations énérales de nature historico-reli ieuse sur la

terminolo ie liée aux cultes ou reli ions orientaux , sotériolo i ues , m sti ues , m stère , ou m me m stériosophi ues . ’auteur va ensuite vite délaisser les

cultes mithria ue et métroa ue pour se concentrer sur les seuls cultes isia ues et o rir ainsi une sorte de s nthèse du volume Egittomania cf. De Caro 2006, o l’auteur avait publié une contribution sur Bénévent, développée dans un article chroni ué supra, 305 . Après un bref aper u de l’introduction des cultes isia ues en Sicile et via Délos en Campanie, vient une description des sites de Pouzzoles, Pompéi, erculanum, Naples, Cumes, Capoue, Carinola,

isène et eano. Sur erculanum, l’auteur ne prend pas en considération la proposition embr onnaire dans De Caro 2006, puis développée dans Gasparini 2010a d’identification de la Palaestra un sanctuaire isia ue. De Pompéi est donnée une description précise de l’Iseum avec uel ues considérations intéressantes d’ordre chronolo i ue contre la datation au ustéenne proposée par Blanc et al. 2000 contra Gasparini 2011b . Douteuses sont les remar ues sur les fruits trouvés dans le focus du temple, supposés tre contenus l’ori ine dans une ciste m sti ue, sur la base notamment de la comparaison avec le bas-relief de l’autel de itus Flavius Antilius et de deux lampes, ui ne représentent toutefois pas une ciste m sti ue, mais un autel. Naples, l’auteur se concentre sur l’icono raphie d’Isis Pelagia, la uelle il rapporte une statue énéralement identifiée hétis sur la proue d’un navire de Lanuvium au ourd’hui au ouvre . Enfin, Pou oles, il accorde une attention particulière aux acons portant un panorama urbain, avec l’indication de

l’Iseum local et le supposé Serapeum. VG

199/ Pour une autre interprétation de cette scène, cf. lot 2012, chroni ué supra, 365.

Miguel John Versluys, a in meanin ith E pt: adrian, Antinous and Rome’s cultural renaissance , dans . Bricault . . Verslu s éd. , Egyptian gods in the Hellenistic

and Roman Mediterranean: Image and reality between local and global, Supplemento a thos, 3, Palerme 2012, 25-39.

. . V. utilise comme point de départ de son étude le beau livre d’A. omi liano intitulé Sagesses barbares200. ’historien italien anal sait la confrontation des Grecs

avec les autres civilisations les Romains, les Celtes, les uifs et les Perses en excluant de son champ d’étude

l’ pte, car selon lui, l’ pte constituait dans le monde hellénisti ue un concept, une idée davanta e

u’une culture : la terre é ptienne had no real culture left. . . V. se penche sur l’existence de ce mirage égyptien

dans l’anal se des cultes isia ues pour comprendre et évaluer la présence des dieux é ptiens dans le monde méditerranéen. Pour illustrer ces propos, l’auteur s’attache au dossier concernant adrien et Antino s et démontre partir de celui-ci, de fa on convaincante,

u’il existerait une bio raphie culturelle de l’ pte. Il invite enfin le lecteur s’interro er sur la si nification

ue nous donnons au ourd’hui encore l’ pte . C

en S. VERSNEL, Pra er for ustice, East and est: ne finds and publications since 1990 , dans R. . Gordon F. . Sim n éd. , Magical Practice in the Latin West: Papers from the International Conference Held at the University of Zaragoza, 0 Sept -1 Oct 00 , RGR , 168, e de-Boston 2010, 275-356.

On distin uera des de iones un roupe intitulé prière pour obtenir ustice ce sont des re u tes adressées une divinité pour punir une personne ui a nui au plai nant en demandant le plus souvent une réparation pour le dommage éprouvé. Ces textes se trouvent dans les sanctuaires. ’auteur reprend les résultats de ses recherches antérieures ui restent valides pour les nouvelles découvertes, ou

éclairent les cas plus obscurs la supplicatio de l’Iseum de Belo RICIS, 602/0101 . Puis, il propose une comparaison avec les textes anal sés dans le m me volume : invocation Attis du sanctuaire d’Isis et de la a na ater ain

inscriptions de la fontaine d’Anna Perenna. al ré certaines analo ies, la prière pour obtenir ustice reste une prière licite o les connotations né atives n’ont pas la première place, car la notion de ustice reste dominante dans l’appel fait aux divinités. CB

Richard VeyMiers, es cultes isia ues Amphipolis. Membra disjecta IIIe s. av. .-C.-IIIe s. apr. .-C. , BCH, 133.1, 2009, 471-520.

Dé notée au XIXe siècle par plusieurs vo a eurs fran ais, la forte présence des cultes isia ues Amphipolis se confirme depuis l’en a ement de l’explo-ration archéolo i ue du site dans la seconde moitié du XXe siècle. Un nombre important de témoi na es, épi raphi ues et icono raphi ues, attestent au ourd’hui leur développement sur près de six siècles, depuis le IIIe siècle a.C. us u’au IIIe siècle p.C., épo ue la uelle

200/ omi liano 1975.