SOCIOLOGIE DE LA VILLE

Professeur : M. Berger

Cours 9 – 20.11.13 Hatakeiam

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Plan du cours

1. Introduction à la sociologie urbaine 2. Les échelles de l’urbain

2.1. Quartiers 2.2. Métropoles 2.3. L’urbanisation généralisée

3. Les divisions de l’urbain 4. Les expériences de l’urbain

2.2. Métropoles

2.2. Métropoles

a) Grandes villes ou hyper-grandes villes?

Aux XIXème et XXème siècles, la métropole renvoie à la ville millionnaire (Londres, Paris, NY, Chicago…). Aujourd’hui, ces villes ont une croissance telle que la notion en devient problématique (c’est encore plus le cas des villes du Sud).

La métropole a aussi été définie, dans un premier temps, comme un ensemble bipolaire ville-centre / périphérie (suburbs), organisant les mobilités quotidiennes entre lieux de travail et espace résidentiel.

Aux USA, désigne les villes-centre > 50.000 hab. , autour duquel s’est développée un périphérie (300 metros aux USA). Cette échelle est-elle toujours pertinente aujourd’hui? Par ailleurs, le brouillage urbain/périurbain et périurbain/rural ne change-t-il pas la donne?

b) Une combinaison entre grande taille et fonctions supérieures

La métropole est-elle seulement affaire de taille ou est-ce plutôt une affaire de puissance économique, politique, culturelle, de rayonnement, de densité, etc.? Quelles fonctions abrite une métropole?

D’importantes fonctions industrielles ont été essentielles au développement de métropoles (production, travail, consommation, dvlpmnt urbain). Mais toutes les villes industrielles ne prennent pas la forme de métropole!

La métropole se définit plutôt par son rôle de coordination de la vie industrielle, de vitrine, de lieu d’échange des produits et savoir-faire (bourses). Au-delà du croisement des fonctions classiques qui font la ville (industrielle, marchande, politique, culturelle), le pouvoir métropolitain s’exprime par des fonctions supérieures (commandement économique, finance, technologie)

2.2. Métropoles

c) Capitale… de quoi?

Sur le plan territorial, la métropole est une capitale, un lieu de rayonnement et pole d’attraction, cela à différentes échelles (nationale, régionale). La métropole est une capitale, mais sans la réduire au Gouvernement d’un Etat. Toutes les capitales d’Etats ne sont pas des grandes villes (ex: capitales des Etats fédéraux, comme Washington, Canberra, Brasilia, Bonn, ou même Bruxelles au niveau européen).

Des villes comme Milan ou NY sont des capitales économiques dont l’expansion métropolitaine est relativement déconnectée de leur contexte national/régional, de leur rôle institutionnel officiellement modeste (NY a son propre poids politique à travers la presse, les institutions internationales…).

Grandes villes où va se concentrer une activité à portée symbolique: Paris (art), Milan, Berlin (mode), Los Angeles (cinéma), Nantes (architecture contemporaine), Hambourg (développement durable)

2.2. Métropoles

d) De la grande ville historique au réseau émergent

La France et l’Angleterre ont concentré une grande partie de leur force dans une capitale-métropole prestigieuse.

En Allemagne aux Pays-Bas, en Belgique: répartition plus égale du pouvoir économique et culturel entre les grandes villes d’un réseau à têtes multiples. Ici, la métropole émerge de l’intensification d’un réseau (le Randstad, la vallée de la Ruhr).

2.2. Métropoles

8(Studio Secchi-Vigano

e) Crise de la notion ou crise des métropoles?

Les dynamiques d’urbanisation et de croissance actuelles donne lieu à quelque chose qui ne se donne plus à circonscrire dans la notion de « métropole », pas plus que dans celle de « ville »

« Crise des grandes métropoles »: accomplissement d’un long mouvement de redistribution vers les périphéries. Les villes-centres sont les plus touchées (exode urbain), mais les banlieues également: vieillissement, appauvrissement, ségrégation des anciennes zones commerciales, industrielles, de bureau (voir Fontana à LA: Mike Davis).

Penser et gouverner la métropole penser et gouverner l’urbanisation généralisée…

2.2. Métropoles