SITAN lllll 2019 - UNICEF

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SITAN ||||| 2019 DES ENFANTS ET DES FEMMES EN CÔTE D’IVOIRE ANALYSE DE LA SITUATION 149 Les régions du Nord-Ouest (14,9 %), de l’Ouest (14,1 %) et du Nord (11,2 %) sont celles qui affichent les taux d’union avant l’âge de 15 ans les plus élevés. La proportion des femmes de 20-49 ans mariées ou en union avant l’âge de 18 ans dépasse les 35 % dans six régions sur onze et avoisine les 50 % dans le Nord (52,1 %) et le Nord-Ouest (48 %). Même si elles sont moins marquées que pour les MGF/E, les disparités en fonction des origines ethniques sont également importantes en matière de mariage précoce : le risque pour une fille d’être mariée avant l’âge de 15 ans est le plus élevé (environ une fille sur dix) lorsque le chef de ménage est d’origine Mandé du Sud, Gur, non ivoirienne ou Krou et le plus faible lorsque le chef de ménage est Akan (4,4 %). S’agissant du mariage avant 18 ans, il est le plus répandu chez les Gur, les autres ivoiriens, les non-Ivoiriens et les Mandé du Sud et le moins pratiqué chez les Akan et les Krou. Proportion des femmes de 20-49 ans mariées ou en union avant l’âge de 15 et 18 ans selon le groupe ethnique du chef de ménage (%) Source : MICS-5. 3.2.1.2 Analyse causale • Mesures prises contre les violences et pratiques néfastes Depuis plusieurs années, plusieurs ministères ont pris, avec l’appui des PTF et des ONG, des initiatives pour lutter contre la violence et les pratiques néfastes affectant les enfants : - le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) a : (i) développé et mis en œuvre la Politique nationale de protection de l’enfant dotée d’un plan d’action et la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (SNLVBG) ; (ii) mis en place un système de gestion des informations sur les VBG (GBVIMS), une ligne d’appels gratuite (116 « Allô, enfants en détresse ») pour faciliter la dénonciation des cas de violence et l’orientation des victimes vers les structures de prise en charge et un Observatoire national de l’équité et du genre (ONEG) ; (iii) créé dans plusieurs régions, avec l’appui des PTF, des plateformes de coordination des acteurs locaux travaillant sur les questions des VBG, de la protection et des orphelins et enfants vulnérables (OEV) ; (iv) adopté des procédures opérationnelles standards (POS) et organisé des sessions de formation pour la prise en charge des victimes de violences et de pratiques néfastes à l’attention des acteurs de la protection ; (v) conduit à travers tout le pays, y compris les écoles, des campagnes de sensibilisation auprès de la population contre la violence et les pratiques néfastes (campagnes « Tolérance zéro aux MGF », campagnes d’éradication des VBG mettant particulièrement l’accent sur la lutte contre les mariages précoces) mobilisant les ONG locales, les leaders communautaires et religieux et des femmes ; (vi) facilité la reconversion de plus d’une centaine d’exciseuses grâce au financement d’activités génératrices de revenus (AGR) ; et (vii) adopté, en 2015, un Programme d’animation communautaire en protection de l’enfance visant à renforcer les capacités des familles et des communautés à assurer leur devoir de protection des enfants ; - le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a : (i) créé un groupe de travail sur la protection de l’enfant en milieu scolaire ainsi que divers comités régionaux et locaux de veille et de protection, au niveau des DREN et des établissements 447 ; (ii) élaboré un code de conduite pour les personnels des structures publiques et privées placées sous sa tutelle et destiné à lutter contre les VBG et à promouvoir des relations respectueuses entre les élèves et le personnel éducatif en précisant les sanctions encourues en cas de non-respect; (iii) mis en place un comité de pilotage du processus « École, amie des enfants, amie des filles »; (iv) mené des campagnes officielles de prévention et de sensibilisation aux VBG en milieu scolaire ; (v) élaboré, en partenariat avec l’UNESCO, un manuel de formation à l’éducation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté ; (vi) repris, en vue de la généraliser, l’initiative lancée par l’UNICEF et Search For Common Ground des clubs des messagers de paix dans les écoles; (vii) créé 517 clubs de mères d’élèves filles (CMEF) au sein des écoles afin de permettre aux participantes d’aborder notamment les questions de violence et d’abus en milieu scolaire; (viii) lancé, avec l’appui de l’UNICEF l’initiative « Enseignantes protectrices des filles » qui permet de désigner et de former une enseignante par école qui

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LesrégionsduNord-Ouest(14,9%),del’Ouest(14,1%)etduNord(11,2%)sontcellesquiaffichentlestauxd’unionavantl’âgede15anslesplusélevés.Laproportiondesfemmesde20-49ansmariéesouenunionavantl’âgede18ansdépasseles35%danssixrégionssuronzeetavoisineles50%dansleNord(52,1%)etleNord-Ouest(48%).

MêmesiellessontmoinsmarquéesquepourlesMGF/E,lesdisparitésenfonctiondesoriginesethniquessontégalementimportantesenmatièredemariageprécoce:lerisquepourunefilled’êtremariéeavantl’âgede15ansestleplusélevé(environunefillesurdix)lorsquelechefdeménageestd’origineMandéduSud,Gur,nonivoirienneouKrouetleplusfaiblelorsquelechefdeménageestAkan(4,4%).S’agissantdumariageavant18ans,ilestleplusrépanduchezlesGur,lesautresivoiriens,lesnon-IvoiriensetlesMandéduSudetlemoinspratiquéchezlesAkanetlesKrou.

Proportion des femmes de 20-49 ans mariées ou en union avant l’âge de 15 et 18 ans selon le groupe ethnique du chef de ménage (%)

source : MiCs-5.

3.2.1.2 Analyse causale

•MesuresprisescontrelesviolencesetpratiquesnéfastesDepuisplusieursannées,plusieursministèresontpris,avecl’appuidesPTFetdesONG,desinitiativespourluttercontrelaviolenceetlespratiquesnéfastesaffectantlesenfants:

- leministèredelaFemme,delaFamilleetdel’Enfant(MFFE)a:(i)développéetmisenœuvrelaPolitiquenationaledeprotectiondel’enfantdotéed’unpland’actionetlaStratégienationaledeluttecontrelesviolencesbaséessurlegenre(SNLVBG);(ii)misenplaceunsystèmedegestiondesinformationssurlesVBG(GBVIMS),uneligned’appelsgratuite(116«Allô,enfantsendétresse»)pourfaciliterladénonciationdescasdeviolenceetl’orientationdesvictimesverslesstructuresdepriseenchargeetunObservatoirenationaldel’équitéetdugenre(ONEG);(iii)créédansplusieursrégions,avecl’appuidesPTF,desplateformesdecoordinationdesacteurslocauxtravaillantsurlesquestionsdesVBG,delaprotectionetdesorphelinsetenfantsvulnérables(OEV);(iv)adoptédesprocéduresopérationnellesstandards(POS)etorganisédessessionsdeformationpourlapriseenchargedesvictimesdeviolencesetdepratiquesnéfastesàl’attentiondesacteursdelaprotection;(v)conduitàtraverstoutlepays,ycomprislesécoles,descampagnesdesensibilisationauprèsdelapopulationcontrelaviolenceetlespratiquesnéfastes(campagnes«TolérancezéroauxMGF»,campagnesd’éradicationdesVBGmettantparticulièrementl’accentsurlaluttecontrelesmariagesprécoces)mobilisantlesONGlocales,lesleaderscommunautairesetreligieuxetdesfemmes;(vi)facilitélareconversiondeplusd’unecentained’exciseusesgrâceaufinancementd’activitésgénératricesderevenus(AGR);et(vii)adopté,en2015,unProgrammed’animationcommunautaireenprotectiondel’enfancevisantàrenforcerlescapacitésdesfamillesetdescommunautésàassurerleurdevoirdeprotectiondesenfants;

- leministèredel’Éducationnationale,del’EnseignementtechniqueetdelaFormationprofessionnellea:(i)crééungroupedetravailsurlaprotectiondel’enfantenmilieuscolaireainsiquediverscomitésrégionauxetlocauxdeveilleetdeprotection,auniveaudesDRENetdesétablissements447;(ii)élaboréuncodedeconduitepourlespersonnelsdesstructurespubliquesetprivéesplacéessoussatutelleetdestinéàluttercontrelesVBGetàpromouvoirdesrelationsrespectueusesentrelesélèvesetlepersonneléducatifenprécisantlessanctionsencouruesencasdenon-respect;(iii)misenplaceuncomitédepilotageduprocessus«École,amiedesenfants,amiedesfilles»;(iv)menédescampagnesofficiellesdepréventionetdesensibilisationauxVBGenmilieuscolaire;(v)élaboré,enpartenariatavecl’UNESCO,unmanueldeformationàl’éducationauxdroitsdel’Hommeetàlacitoyenneté;(vi)repris,envuedelagénéraliser,l’initiativelancéeparl’UNICEFetSearchForCommonGrounddesclubsdesmessagersdepaixdanslesécoles;(vii)créé517clubsdemèresd’élèvesfilles(CMEF)auseindesécolesafindepermettreauxparticipantesd’abordernotammentlesquestionsdeviolenceetd’abusenmilieuscolaire; (viii) lancé,avec l’appuide l’UNICEFl’initiative «Enseignantesprotectricesdesfilles»quipermetdedésigneretdeformeruneenseignanteparécolequi

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150 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

puisseservirderéférentetd’appuiauxélèvesvictimesdeVBG;et(ix)intégrédansleSIGElesuividescasdeviolencesetdepratiquesnéfastesenmilieuscolaire;

- leministèredelaJusticeetdesDroitsdel’Hommea:(i)organisédesprocèsàl’encontred’exciseusesetdeparentsayantfaitexciser leurfille448; (ii)déployéavec l’appuidesPTFsixcliniquesjuridiquesafind’améliorerl’accèsauxdroitsetàlajusticeetd’accompagnerlesvictimesdeviolencesetd’exploitation449;(iii)dispensé,parlavoied’unecirculairepriseen2014,lesvictimesdeviolenceetdeVBGdel’obligationdeproduireuncertificatmédicalpourpouvoirporterplainte;(iv)adoptélaloidu13juin2018créantdesmesuresextrajudiciairesetjudiciairesprotégeantnotammentlesvictimes;(v)faitadopterunnouveauCodedeprocédurepénale(loidu27décembre2018)renforçantlesdispositionsprotectricesapplicablesauxvictimesmineures(voirlasection«Enfantsencontactaveclaloi»);(vi)faitadopterunnouveauCodepénal(loidu10juillet2019);et(vii)présentéunprojetdeloisurlemariagealignantl’âgelégaldumariagedesgarçonssurceluidesfilles(18ans)etsupprimanttoutepossibilitédemariagedèsl’âgede16ans,mêmeencasd’accorddesparents450;

- leministèredelaDéfenseaadoptéuncodedeconduiteenmatièredeviolencessexuellesintégrédanslecodededéontologiedumilitaire,etlescommandantssurleterrainontprisl’engagementdepréveniretdedénoncer les vbg commises par leurs éléments.

Enl’absenced’enquêtesnationalespériodiquesetd’étudeslongitudinalessurlesujetetcomptetenuducaractèrefragmentairedesinformationscollectéesparlessystèmesstatistiquesderoutineenmatièredeprotection,ilesttrèsdifficiled’apprécierl’impactdecesinitiatives.MêmesilaMICS-5etdesdonnéesanecdotiquessuggèrentcertainsprogrèsenmatièredeMGF/Eetdemariagesprécoces451, les observations de terrain pointent la persistance de nombreusesbarrièresàsurmonterpourréduiredefaçondurableleniveaudeviolencesetdepratiquesnéfastesdontsontvictimeslesenfantsenCôted’Ivoire.

•Barrièresliéesàl’offreetàlaqualitédesservicesdepréventionetderéponse

•Dispositifscommunautairesetsectoriels

IlexisteenCôted’Ivoireunsystèmedejusticetraditionnelleetdesmécanismesendogènesdeprotectiondel’enfant,maiscesderniersnesontpastoujoursconformesàlalégislationnationaleetinternationaleenvigueurdanscedomaine.Certainescommunautésdisposentd’unComitédeprotectiondel’enfant(CPE)misenplacegrâceàunprogrammeouunpartenaireextérieur.Cependant,lesmembresdesCPEmanquentsouventdeformationsurlesquestionsdeprotectionetontpeudemoyensetd’outilsàleurdispositionpourremplirleursmissions.Deplus,lesmécanismesderéférenceetcontre-référenceentrelescomitésetlesautresservicesdepréventionetderéponsesrestentfaiblesdufaitd’unmanquedemoyensdecommunicationetdetransport.

Parailleurs,letauxdecouverturedesdispositifssectorielsdepréventionetdesignalementestsouventtrèslimité: alorsqu’ilavaitétéenvisagédecréerunclubdemèresd’élèvesfilles(CMEF)danschacunedes14000écolesprimaires,onencomptaitmoinsde500en2017(soitàpeine3,6%desécolesprimaires).Deplus,lesCMEFn’ontpourbudgetopérationnelquelesrevenustirésdesAGRqu’ilsontpudévelopper.L’initiative«Enseignanteprotectricedesfilles»neconcernaiten2017que350écoles(2,5%dutotaldesécolesprimaires)etlenombred’enseignantes–malgréleseffortsréaliséscesdernièresannées–resteencorefaible(32,1%desenseignantsauprimaireet13,5%deceuxdusecondaire).La lignetéléphonique116«Allô,enfantsendétresse»reçoitprincipalementdesdemandesd’informationetsertrarementàdénoncerlesactesdeviolenceetlespratiquesnéfastes.Deplus,leservicequigèrecettelignedisposedemoyensfinanciersethumainslimitéspourtraiterouréférerlescaspourlesquelssonaideestsollicitée.

•Centressociaux

LenombredeservicessociauxduMFFE(47complexessocio-éducatifs452)etduMEPS(97centressociaux)aaugmenté,mais il resteencore insuffisantpar rapportauxbesoinsdesfemmesetdesenfants lesplusvulnérables.Parailleurs,cescentressontsouventmalrépartisgéographiquement:eneffet,ilsseconcentrentdans lespartiesSudetCentredupays,avecparfoisplusieursstructuressurunmêmeterritoireetdetrèsfortesdisparitésauniveaudunombretotaldepersonnescouvertesparcentre453. de plus, un quart des 52 plateformesdédiéesauxVBGduMFFEsetrouventdansledistrictd’Abidjan.Enfin, lemandatdescentressociauxestsouventinadaptéetlesmoyensdesservicesinsuffisants;plusieursplateformesdédiéesauxVBGne sont pas opérationnelles et la plupart ont des moyens trop limités pour mener des activités de prévention des violences454.

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•Police–Justice

en dépit de la création de «genderdesks» dans les commissariats et les brigades de gendarmerie, la police et lagendarmerierestentinsuffisammentforméesàlapriseenchargedescasdeviolences–notammentceuxliésauxviolencessexuellesetconjugales–etdepratiquesnéfastes455. de plus, les moyens disponibles pour la priseenchargejuridiqueetjudiciairedesvictimessontinsuffisantsetencoretropconcentréssurAbidjan,cequicontribueàperpétuerl’impunité,enparticulierdansleszonesrurales.Lessixcliniquesjuridiquesouvertesdepuis2013ontpermisd’améliorerlasituation,maisleurfonctionnementdépenddusoutienfinancierexclusifdesPTFetiln’estpascertainquelegouvernementpuissepérennisercedispositif.

par ailleurs, la police et la gendarmerie ne disposent pas des moyens matériels et budgétaires nécessaires pour établirlavéracitédesviolencessubies(expertisepsychologique,déplacementetexamensurlascènedecrime,enquêtes,confrontation,miseenplacedemesuresappropriéesdesécuritéetdeconfidentialité).Jusqu’àl’entréeenvigueurdelaloidu13juin2018,victimes456,témoinsetdénonciateursnebénéficiaientd’aucunsystèmedeprotection.Lesvictimesquiosaientporterplainteetlesactivistesquidénonçaientlescasdeviolencesetd’abus,enparticulierlesMGF/Eetlesmariagesprécoces,faisaientainsifréquemmentl’objetdemenacesetd’actesd’intimidation.Laloidu13juin2018devraitnormalementchangerlasituation,maisilresteàvoircommentelleseraconcrètementappliquée.Enfin,lesprocèsetlescondamnationsrestentraresenmatièredeMGF/E457 ou de mariages précoces458.Laquasi-totalitédesmariagesprécocessontdesmariagescoutumierset/oureligieuxquiontlieusansqu’unofficierd’étatcivilaitlapossibilitédevérifierl’âgedesparticipants.

•Barrièresducôtédelademande

•Connaissanceslimitéesenmatièrededroitsdesenfantsetappropriationinsuffisantedesmesuresdeprévention, de signalement et de répression des violences et abus contre les enfants

LedroitdesenfantsàêtreprotégédelaviolenceetdespratiquesnéfastesMGF/Erestemalconnu:uneenquêtediagnostiquedesmariagesd’enfantsprécocesetforcésdanslescommunesdeTreichville,AdjaméetAboboamontréquepeudepersonnessaventquelaloiinterditetpunitlesmariagesprécocesetforcés459.Àl’école,lecodedeconduiteédictéparleMENETFPen2014estpeudiffuséetmalconnuetlaplupartdesélèvesn’ontainsipasconsciencedufaitqu’unenseignantn’apasàfaireusagedelaviolenceàleurégard460.Selonl’enquêteréaliséeen2015par leMENETet l’UNICEFdans51écolesprimaireset31écolessecondaires,unemajoritéd’élèves(62%)préfèrentnepasdénoncernimêmeparlerdesmaltraitancesoudesVBGqu’ilssubissent,et43%neconsidèrentpaslesviolencessexuellescommisesparlesenseignantscommedesviolationsinacceptablesdeleurs droits461.Demême,leniveaud’appropriationdel’obligationdesignalementencasdesuspiciondeviolenceset/oupratiquesnéfastescontreunenfantrestefaiblechezlesagentsdesservicesencontactaveclesmineurs462.

•Coûtsdesdémarchesetdesprocédures

de plus, en dépit de la circulaire prise par le ministère de la Justice, la police judiciaire et la gendarmerie continuent d’exiger,auniveaulocal,uncertificatmédicalavanttoutdépôtdeplainte.Orcecertificat,dontlecoûtvarieentre30000et50000FCFAresteimpossibleàproduirepourlamajoritédesvictimes.Deplus,l’instructionetlesprocéduressontsouventexcessivementlongues463etlesvictimes,leursparentsouleurstuteursn’ontgénéralementpaslesmoyensdesupporterlesfraisdejusticerestantàleurchargeoud’interrompreleursactivitéspoursuivrel’avancéedesprocédures.

•Pauvretéetvulnérabilitédesfamilles

Laprincipaleraisondelapersistancedelapratiquedesmariagesprécocesestlapauvretédesfamilles:commel’amontréel’étudediagnostiquedesmariagesd’enfantsprécocesetforcésdanstroiscommunesd’Abidjan,dans58%descas,c’estl’incapacitédesparentsàfairefaceauxchargesfamilialesetauxfraisdescolaritéquiexpliqueleurchoixdemarierdefaçonprécoceleurfilleetdesedéchargerainsidesonavenirsurlefuturépoux464.

•Prisedeconscienceinsuffisantequantauxconséquencesdesviolencesetabus

LaMICS-5amisenévidencelefaitqu’unepartieimportantedelapopulationn’apasconsciencedesconséquencesnéfastesdeschâtimentscorporelssurlebien-êtreetledéveloppementdel’enfant465:30,1%desrépondants,dontuneproportionplusimportantedefemmes(33,5%)qued’hommes(26,9%)pensentainsiqu’unenfantabesoind’êtrephysiquementpunipourêtrebienéduqué.Lesrépondantsdesménageslespluspauvres(36,1%)etceuxquin’ontpasreçud’instruction(32,5%)croientdavantageauxvertuséducativesdesméthodesdedisciplineviolentequeceuxdesménageslesplusriches(28,9%)etceuxquiontterminél’écolesecondaire(24,6%).Iln’yapasvraimentd’écartentrelesrépondantsruraux(30,4%)eturbains(29,8%),maisdesdisparitésimportantesentrelesrégions:laproportionderépondantsconsidérantqueleschâtimentscorporelscontribuentàl’éducationd’unenfantestmaximaledansleCentre-Ouest(38,6%)etleNord(36,5%)etlaplusfaibledansleNord-Est(20,9%).

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152 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

•Certainesnormessocialesfacilitentlesviolencesetlesabuscontrelesenfants

Lesnormessocialesliantl’honneurdelafamilleaucontrôledelasexualitédelajeunefilleetàl’absencederelationssexuellesoudenaissanceshorsmariagefavorisentlaperpétuationdepratiquesnéfastescommelesMGF/Eetlesmariagesprécoces466.

Lesdonnéesanecdotiquesmontrentquedansdenombreusescommunautés, lapratiquedesMGF/Erestedéfendue,nonseulementparlesmatrones-exciseusesquiseconsidèrentcommelesgardiennesd’unetraditionancestrale et tirent en partie leurs moyens de subsistance et leur prestige dans la société de la perpétuation de cette pratique467,maisaussiparlesparents,enparticulierlesmères,quilaconçoiventcommeunriteinitiatiqueobligatoiredansleurcommunautéet/ouuneobligationdetypereligieuxdontlatransgressionexposeraitlajeunefille,lamèreetsafamilleàunrisquedestigmatisation,derejetetdepertedestatutsocial.Eneffet,danslescommunautéstraditionnelles,lajeunefillenonexciséeestsouventconsidéréecommeirrespectueuse,dévergondéeetimpossibleàmarier468.

Ilest,parailleurs,difficiledeprotégerlesenfantsdeschâtimentscorporelslorsquelaviolenceresteperçuecommeunmoyenlégitimededisciplineetderèglementdesconflits:selonlaMICS-5,52,8%desfemmeset29,5%deshommesâgésde15à49anspensentqu’ilestjustifiéqu’unmaribattesafemmepouraumoinsunedessixraisonssuivantes(sortirsansl’eninformer,négligerlesenfants,sedisputeraveclui,refuserd’avoirdesrapportssexuelsaveclui,brûler lanourritureet letromper).Uneenquêtedebasesur laprotectiondel’enfantdansledépartementdeSanPedroetlacommuned’Aboboamontréqu’unemajoritéde«caregivers»etd’adolescentss’attendentàceque,dansleurcommunauté,onfrappeetoninsulteunenfantlorsqu’ildésobéit469.Selonl’enquêteexploratoiresurlesVBGenmilieuscolaire,denombreuxenseignantsdoutentdelapossibilitéd’enseignerenl’absencedechâtimentscorporels,enparticulieravecdeseffectifsparclasseaussinombreux470.

Enfin,lesnormessocialespatriarcalesetlesrésistancessocioculturellesàl’égalitédegenreetàladénonciationpubliquedesviolationssubiesparlesenfantsencouragentlapratiquedesarrangementsàl’amiableparl’entremisederesponsablesreligieuxoucommunautairesetperpétuentuneculturedel’impunité.

•Reproductionintergénérationnelledesviolencesetdesabus

Commelemontre l’étudesur laviolenceenmilieuurbain, lesenfantstendentàreproduire lesméthodesdedisciplineviolentequ’ilssubissentetontfacilementrecoursàlaviolencelorsquesurgitundifférendavecundeleurspairsoumêmeunadulte471.Demême,lerisqued’êtreexciséeestprèsde30foissupérieurlorsquelamèreadéjàétéexcisée–letauxdeprévalencedesMGF/Eestde21,6%chezlesfillesâgéesde0-14ansdontlamèreaétéexcisée–quelorsqu’ellenel’apasété(tauxdeprévalencede0,8%).

3.2.2 travail, exploitation et enfants en mobilité

3.2.2.1 indicateurs clés

•Travaildesenfants

Leconceptde«travaildesenfants»regroupel’ensembledesactivitésquipriventlesenfantsdeleurenfance,deleurpotentieletdeleurdignité,etnuisentàleurscolarité,àleursantéetàleurdéveloppementphysiqueetmental472.Ilpeuts’agird’activitéséconomiquesoudetâchesdomestiques,peuoupasrémunérées,accompliesàpleintempsoupendantunnombred’heurestropélevépourl’âgedel’enfant.Letravaildesenfantscomprendégalementdestâchesaccompliesdansdesconditionsdangereusesetdesactivitésquiportentatteinteàladignitédel’enfantetàsonestimedesoi,commelaservitudeoulaprostitution.

Proportion d’enfants astreints au travail par tranche d’âge (%)

source : MiCs-5.

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Lasourced’informationlaplusrécenteetlapluscomplètesurl’incidencedutravaildesenfantsenCôted’IvoireestlaMICS-5.Seloncetteenquête,31,3%des5-17ans,soit2,3millions,sontensituationdetravaildesenfants473. Lestranchesd’âgelesplusàrisquesont,parordredécroissant,les15-17ans(41,1%),les12-14ans(40,5%)etles5-11ans(24,9%).Iln’existepasdevariationimportantebaséesurlegenre,letauxd’incidencechezlesgarçons(31,6%)etchezlesfilles(30,9%)étanttrèsproche.

enfants de 5-17 ans astreints au travail en fonction du genre et de caractéristiques socio-économiques (%)

source : MiCs-5.

Defaçongénérale, letauxdeprévalencedutravaildesenfantsestfortementcorrélé(négativement)avec leniveauderichesseduménagedel’enfantetleniveaud’instructiondelamère:ilestainsiprèsdecinqfoisplusélevéchezlesenfantsdesménageslespluspauvres(Q1:46,7%)quechezceuxdesménageslesplusriches(Q5:10,1%)etvariedusimpleautripleselonquelamèreestsansinstruction(34,7%)ouaaumoinsreçuuneéducationsecondaire(12,5%).Ilexisteunécartdeplusde20pointsentreletauxdeprévalencedutravaildesenfantsenmilieurural(41,3%)etceluiobservéenmilieuurbain(19%)ainsiquedefortesdisparitésentrelesrégions,avecdestauxmaximumsdansleNord-Ouest(50,7%),leNord(48,4%),leNord-Est(45,2%)etl’Ouest(43,3%)etuntauxminimalàAbidjan(15,9%).Comptetenudelaplusfaibledensitédepopulationdanslapartienorddupays,ilconvienttoutefoisd’observerqueprèsde62%desenfantsastreintsàuntravailviventdanslesrégionsduSud,duCentreetdel’Ouestdupays.

enfants de 5-17 ans astreints au travail Prévalence du travail des enfants par en fonction du lieu de résidence (%) zone géographique (%)

source : MiCs-5.

Enprenantencomptel’intensitédutravaileffectuéetendistinguantlesenfantsimpliquésdansdesactivitéséconomiquesdeceuxastreintsàdestâchesménagères,ilapparaîtque18,5%des5-17anssontimpliquésdansdesactivitéséconomiqueset9%dansdestâchesménagèrespourunnombretotald’heureségalousupérieurauseuilspécifiqueàchaqueâge.Lorsqu’ils’agitd’uneactivitééconomique,lerisqued’êtreimpliquédansletravaildesenfantspourunnombred’heuresexcessifestplusélevéchezlesgarçons(20,3%)quechezlesfilles(16,7%).Lorsqu’ils’agitdetâchesménagères,cerisqueestdeuxfoisplusélevépourlesfilles(12,1%)quepourlesgarçons(6%).

•Secteurs,branchesd’activitésetstatut

LaMICS-5nefournitpasdedonnéessur lestatutdesenfantsensituationdetravailnisur lessecteursetbranchesd’activitésconcernés.Bienqu’àladifférencedelaMICS,ellesneprennentpasencomptelestâchesménagèresdansletravaildesenfantsetnes’intéressentqu’auxenfantséconomiquementactifsdemoinsde14ansetàceuxde15-17anseffectuantuntravaildangereux,lesdernièresenquêtesnationalesréaliséessurlesujetfournissentdesélémentséclairants.

~816.355

~1,3 million

nord- est

Centre- est

sudsud-ouest

ouest Centre-ouest

nord-ouest

nord

Centre-nord

Centre

45,2 %150.522

30,6 %409.34430 %

226.216

43,3 %337.352

24 %189.092

33,1 %166.504

32,4 %142.749

48,4 %296.094

50,7 %203.535

250.577

Abidjan

29 %56.317

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154 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

L’enquêtenationalesurlasituationdel’emploietletravaildesenfants(ENSETE)2013-2014aainsimontréqueprèsdelamoitiédesenfantsimpliquésdansuneactivitééconomiquesetrouventdanslesecteuragricole(49,1%) contreuntiers(38,5%)dansceluidesserviceset12,4%danslesecteurindustriel.Lamajoritédesgarçons(57,3%) travaillentdanslesecteuragricoletandisquelesfillessontdavantageprésentesdanslesecteurdesservices(48,1%).Selonl’enquêtesurlespiresformesdutravaildesenfants(EPFTE2011),ilexistedefortesdisparitésentrelemilieururaldominéparletravailagricoleetlemilieuurbainoùlessecteursducommerceetdutravaildomestiqueemploientlamajoritédesenfants474.Ladésagrégationdesdonnéesdel’enquêteEPFTE2011partyped’activitésrévèlequelesenfantsimpliquésdansdesactivitéséconomiquesdusecteuragricoleseconsacrentmajoritairement(57,5%)àlaculturedescéréalesetauxautrescultures,contre17,1%àcelleducacao,7%àcelledeslégumes,6,2%àcelledesfruits,noixetplantespourboissonouépice,5,8%àl’élevage,3,5%àlaculturedel’hévéaet1,7%àcelleducafé475. les données des systèmes de suivi et de remédiation du travail desenfants476etdespreuvesanecdotiquesplusrécentesconfirmentcesdonnéeset,sansfournird’élémentschiffrés,dressentunelisteencorepluslongued’activitéséconomiquesimpliquantdesenfants477.

enfants de 5-17 ans impliqués dans une activité économique en fonction du secteur d’activité et du genre (%)

Source:ENSETE2013-2014

Selonl’enquêteENSETE2013-2014,prèsde65%desenfants impliquésdansuneactivitééconomique–etparmieux,plusde70%desfilles–travaillentcommeaidesfamiliauxcontre15%(25%desgarçons)commeapprentisetprèsde9%commesalariés.L’aidefamilialepeutprendredesformesdiversesselonlesfamillesetlesrégions,maiselleestsouventvécuecommeunmoyendesocialisationetl’occasiond’unetransmissionintergénérationnelledesavoir-faire478.

Lalégislationivoiriennedistingueletravaildesenfantsdu«travailsocialisant»quicomprendtoutetâchenonrémunéréeréaliséeparunenfantdontl’âgeestcomprisentre13et16ans,souslasupervisiondureprésentantlégalàdesfinsd’éducationetd’insertionsociale,etquin’estpassusceptibledeporterpréjudiceàsasanté,sondéveloppementphysique,mental,moralousocial,sonassiduitéscolaireousaformationprofessionnelleetsonrepos hebdomadaire479.

Toutefois,comptetenudelaforteprévalencedesméthodesdedisciplineviolente,deschâtimentscorporelsetdesnégligencesauseindesfamilles(voirplushaut),letravailcommeaidefamilialneprotègepasnécessairementl’enfantcontrelesmauvaistraitementsetlesviolencesnicontrelerisqued’uneduréedutravailexcessivepoursonbien-êtreetsondéveloppement480.Parailleurs,bienquel’enquêteENSETE2013-2014nedistinguepaslesdeuxcatégories,lesenfantsquitravaillentcommeaidefamilial,nonpassouslasupervisiondeleursparents,maispourdesmembresdelafamilleélargiechezquiilsontétéconfiés(pratiquetraditionnelleduconfiageoudufostering),peuventêtredavantageexposésàdesrisquesdetravailtropintensifoueffectuédansdesconditionsdangereuses481.

répartition des enfants astreints à un travail selon le genre, l’âge et le statut dans l’emploi (%)

Source:ENSETE2013-2014.

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•Travaildesenfantsetfréquentationscolaire

Lefaitpourunenfantdetravaillern’estpasnécessairementsynonymedenon-scolarisationetd’abandonscolaire,maislaMICS-5confirmequelerisquepourunenfantd’êtreastreintàuntravailaugmenteencasdenon-scolarisation:en2016,39,9%desenfantsâgésde5-17ansquin’étaientpasscolarisésétaientensituationdetravaildesenfantscontre27,1%desenfantsscolarisésdumêmeâge.

Deplus,ilsemblequ’unepartieimportantedesenfantsastreintsàuntravailn’ontjamaisétéscolarisés.LaMICS-5nefournitpasd’élémentsprécissurcepoint,maislesdonnéesduSystèmed’observationetdesuividutravaildesenfantsenCôted’Ivoire(SOSTECI)avaitmontré,en2016,qu’environ30%desenfantsastreintsàuntravaildans11localitésdespréfecturesdeSanPedroetSoubrésituéesenzonecacaoyèren’avaientjamaisfréquentél’école482.Enfin,dansleszonesrurales,l’absentéismedesenfantsscolarisésastreintsdefaçonpériodiqueàuntravail(lorsdesrécoltessaisonnièresouenréponseàdeschocséconomiquesdiversouàunedemandesoudainedetravaildesenfants,notammentsuiteàl’ouverturedesitesminiersartisanaux483)affectegravementlaqualitédesapprentissagesetrenforcelerisqued’échecscolaireetd’abandon484.

•Travaildangereuxdesenfants

Ausensdel’article3delaConventiondel’OITn°182,sontconsidéréscommeuntravaildangereuxlestravauxqui,parleurnatureoulesconditionsdanslesquellesilss’exercent,sontsusceptiblesdenuireàlasanté,àlasécuritéouàlamoralitédel’enfant485.LaMICS-5montreque21,5%desenfantsâgésde5-17ans,soit68,7%dutotaldesenfantsastreintsàuntravail,effectuentuntravaildangereux.

Latranched’âgelaplusàrisqueestcelledes15-17ans(34,6%sontastreintsàuntravaildangereux),suiviedecellesdes12-14ans(29,2%)etdes5-11ans(14,7%).Lerisqued’êtreastreintàuntravaildangereuxestplusélevéchezlesgarçons(23,9%)quechezlesfilles(19,1%),concernedavantagelesenfantsdesménageslespluspauvres(Q1:36,7%;Q2:29,3%)etmoyens(Q3:21,6%)queceuxdesménagesriches(Q4:12,9%) ettrèsriches(Q5:4,1%)etdiminuelorsqueleniveaud’éducationdelamèreaugmente(sans instruction:23,9%;secondaireetplus:6%).Ilexisteunécartdeplusde20pointsentreletauxdeprévalencedutravaildangereuxchezlesenfantsdemilieurural(30,7%)eturbain(10,2%)etsixrégionsaffichentuntauxsupérieuràlamoyennenationale,lemaximumétantobservédansleNord-Est(40,3%),leNord(35,6%),leNord-Ouest(33,1%)etl’Ouest(30,3%).

Proportion d’enfants astreints à un travail dangereux par tranche d’âge (%)

source : MiCs-5.

enfants de 5-17 ans impliqués dans le travail dangereux des enfants en fonction du genre, du lieu de résidence et de caractéristiques socio-économiques (%)

source : MiCs-5.

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156 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Demanièreplusspécifique,despreuvesanecdotiquesmontrentquedenombreuxenfantsutilisentdesoutilsdangereux,portentdeschargeslourdes,sontexposéssansaucuneprotectionàdesproduitsdangereux,commelespesticidesetlesengrais,àdesbruitsintensesoudesvibrations,àdesémanationsdegaz,àlachaleurouàl’humiditéextrêmeettravaillentparfoisdansdesconditionsd’insalubritéextrême,notammentenparticipantdirectementàlacollectedesordures486.

L’enquêteENSETE2013-2014,quineprendencomptequelesactivitéséconomiques,amontréquelessecteurslesplusconcernésparletravaildangereuxdesenfantssontletertiaire,oùprèsdelamoitiédesenfantstravaillentdansdesconditionsdangereuses(47,5%)etlesecteurprimaire(36%).Selonl’enquêteportantsurlespiresformesdetravaildesenfantspartyped’activité(EPFTE2011),touslesenfantsquiexercentuneactivitééconomiquedanslesmines,plusdestroisquartsdeceuxquisontastreintsàuntravaildanslestransportsetplusdelamoitiédeceuxquisontdanslecommercetravaillentdansdesconditionsdangereuses.Laproportionestmoindredanslesecteuragricole(27,5%)etdansceluidutravaildomestique(23%).Toutefois,enmilieuurbain,onconstateque36,2%desenfantset41,5%desfillesimpliquésdansdesactivitéséconomiquescommedomestiques,67,8%desgarçonstravaillantdanslecommerceet43,8%desfillestravaillantdansdesactivitéséconomiquesliéesàl’agriculture(agriculturepériurbaine)lefontdansdesconditionsdangereuses487.

répartition des enfants impliqués dans des activités économiques et effectuant un travail dangereux en fonction du type d’activité, du lieu de résidence et du genre (%)

Source:EPFTE2011.

•Travailforcédesenfants

LesConventionsn°29etn°105del’OITdéfinissentletravailforcécomme«touttravailouserviceexigéd’unindividusouslamenaced’unepeinequelconqueetpour lequel ledit individunes’estpasoffertdesonpleingré».Danslecasdesenfants,l’absencedeconsentementetlamenacesurl’enfants’apprécientauregarddespressionsexercéessursesparents.Cesdernierspeuventêtreeux-mêmesastreintsautravailforcéoubienavoirétécontraints,enraisond’unendettementoudufaitderapportsdedomination,deplacerl’enfantchezunetiercepersonnequil’exploite,sanspouvoircontrôlersesconditionsdevieetdetravail.

Ladernièreenquêtenationaletraitantdecesujet(EPFTE2011)avaitestiméqueprèsde1,3%des5-17ans,soitprèsde100000enfants,étaientvictimesdetravailforcéenCôted’Ivoire.Seloncetteenquête,prèsdesdeuxtiersdesenfantsastreintsautravailforcéétaientdesfilles(68,8%488),unemajoritéd’entreeux(68,2%)vivaitenmilieuurbain,54,2%étaientâgésde5à13anset44%étaientdanslesecteurdutravaildomestiquecontre22,3%danslesecteuragricoleet14,5%dansceluiducommerce.Bienqu’ilnefournisseaucunélémentchiffré,lerapportde2018duDépartementd’ÉtataméricainsurlespiresformesdetravaildesenfantsconfirmelerecoursautravailforcédesenfantsenCôted’Ivoiredanslessecteursd’activitédutravaildomestique,delaventedanslarue,ducommerceetdel’agriculture(ycomprispourlaproductiondecacao,decafé,d’ananas,decoton,decaoutchouc).Ilindique,parailleurs,quedesenfantssontégalementvictimesdetravailforcédanslesactivitéséconomiquesliéesautransport,àlarestauration,ausecteurminier,àlamenuiserie,àlaconstruction,auxtraficsillégauxcommelecommercedeladrogue,àlamendicitéforcéeetàl’exploitationsexuelleàdesfinscommerciales489.

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•Mendicitéforcée

Uneétudeparueen2019surlesécolescoraniquesnonintégréesausystèmeéducatifformelamontréqu’unedesformesdutravailforcé,àsavoirlapratiquedelamendicitéforcée,étaittrèsrépandueparmilesélèvestalibésgarçons,aussiappelésgaribous490.Bienqu’ellen’aitpaspuquantifier lenombredevictimes491 ni déterminer avec précision leur nationalité492,cetteétudeadécritcommentcertains«maîtrescoraniques»détournentlatraditionnelledemanded’aumônepourobliger lestalibésgarçons–souventsous lamenacedeviolencespsychiquesetphysiques–àleurramenerentre10et500FCFAparjouràdesfinsd’enrichissementpersonnel.Cetteformed’exploitationdesenfants,quis’observeprincipalementenmilieuurbain,serépandd’autantplusfacilementquel’Étatn’exercepasdecontrôlesurcesenseignantsetquelesparents,enconfiantleursenfantsàces«maîtrescoraniques»,sedéchargentsouventsureuxdeleursresponsabilitésenmatièredepriseenchargeetd’éducationdesenfants.Lorsqu’unenfantvictimedemendicitéforcéeparvientàéchapperàl’emprisedesonmaître,iln’asouventpasd’autrealternativequedevivredanslarue,cequileplacedansunesituationde vulnérabilité encore plus grande493.

•Exploitationsexuelledesenfantsàdesfinscommerciales

L’exploitationsexuelledesenfantsàdesfinscommerciales(ESEC)sedéfinitcomme«toutesformesdemaltraitancesexuellecommisesparunadulteetaccompagnéesd’unerémunérationenespècesouennatureverséeàl’enfantouàunetiercepersonne».Elleconstitueunedespiresformesdetravaildesenfantsainsiqu’uneformemoderned’esclavage.Elleexposelesenfantsàdesrisquesaccrusd’IST,notammentleVIH/sida,degrossessesprécocesetnondésiréesetdeviolencespréjudiciablesàleurdéveloppementpsychiqueetleuréquilibreémotionnel.Lesenfantsvictimesd’ESECsontaussifréquemmentrejetésparleurcommunautéettraitéscommedescriminels,cequirenforceleurvulnérabilitéetaccentueleurexclusionsociale.

Ilexistetrèspeudedonnéesconcernantl’exploitationsexuelledesenfantsauniveaunational494etpeud’enquêtesontétéréaliséessurlesujet.Bienqueleuréchantillonsoitdetailleréduite,quelquesétudespermettenttoutefoisd’appréhenderl’ampleurduphénomène.L’enquêtemenéeen2016danslecadreduRapportdelaphase1depérennisationetd’extensionduSOSTECIaainsimontréque5,6%desenfantsastreintsàuntravaildangereuxdans le secteur du commerce étaient engagés dans des activités de prostitution495.

Uneenquête,réaliséeen2016parSOSViolencessexuellesetECPAT(EndChildProstitutionandTrafficking)surlabased’entretiensavec251enfantsvictimes,amontréquelesenfantsdesdeuxsexespouvaientfairel’objetd’exploitationsexuelleetquelesenfantsâgésd’environ16anssontceuxquicourentleplusderisqued’êtresexuellementexploités496.53%desvictimesd’ESECinterrogéesdanslecadredecetteétudeétaientscolariséeset21,5%travaillaientdanslesecteurinformel.Prèsde48%desfillesinterrogéesétaientanalphabètescontremoinsde10%pourlesgarçons.L’étudemontrequelaprincipaleformed’exploitationsexuelleestlaprostitution(99%desvictimes),maisque16%desvictimesavaientétéplusspécifiquementexploitéesdanslecadred’uneprostitutionliéeauvoyageetautourisme.53%desvictimesinterrogéesvivaientavecd’autrespersonnesqueleurs parents biologiques et 70 % avaient utilisé les tiC pour entrer en contact avec des abuseurs. 90 % des victimesinterrogéesétaientdenationalitéivoirienne,maisdesétudesantérieuresavaienttrouvéuntauxunpeumoinsélevédenationauxparmilesvictimes,autourde80%497. les victimes de nationalité étrangère venaient principalementduNigeriaetduBurkinaFasoet,dansunemoindremesure,duMali,duGhanaetduTogo498.

•Enfantsenmobilité

Lesmouvementsd’enfantshorsdeleurlieudeviehabituelenlienavecunplacement(confiage),lascolarisation,lamiseenapprentissage,larecherchedetravailoulamigrationinterneoutransfrontalièresontdesphénomènestrèsrépandusenCôted’Ivoirecommedansl’ensembledelasous-régionquineposentpas,entantquetels,deproblèmes de protection.

SelonlaMICS-5,20,2%desenfantsviventsansaucundeleursparentsbiologiquesetcetteproportionatteint28,5%chezles10-14anset42,8%chezles15-17ans.Entremai2017etseptembre2019,141mineursmigrants,nonaccompagnésetséparés(dontlamoitiésontdesfilles)ontreçuuneassistancedanslecadredel’initiativeconjointe ue-oiM pour la protection et la réintégration des migrants499.

Leslogiquesquisous-tendentlamobilitédesenfantsrenvoientàdessituationsetàdespratiquespersonnelles,familiales,communautairesetlocalestrèsdiversesquivontdelacirculationdesenfantsauseind’unemêmefamilledansl’espoirqu’ilsaientunavenirmeilleuràlamiseenœuvredestratégiesdesurvieouencoreàdesparcoursd’apprentissagequasiinitiatiquesdevantpermettreauxjeunesd’entrerdanslavieadulte500.

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158 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Perspective en entonnoir des groupes d’enfants vulnérables concernés par la mobilité

Source:Projetrégionalcommund’étudesurlesmobilitésdesenfantsetdesjeunesenAfriquedel’OuestetduCentre.

Silamobilitéconstitueuneopportunitépourdenombreuxjeunes,ellepeutêtreégalementforcée(enfantsréfugiés,déplacés,chassésdechezeux)etaccroîtrefortementlesrisqueschezlesenfantsvulnérables(enfantsisolés,étrangers,orphelins,enfantspauvres,enfantsdeparentseux-mêmesenmobilité)dedéscolarisation,d’accèslimitéauxsoins,demaltraitance,d’exploitation,voiredetraite501.

IlexistepeudedonnéessurlatraitedesenfantsenCôted’Ivoire502.L’enquêteEPFTEde2011avaitestimélenombred’enfantsvictimesàplusieursdizainesdemilliers503etmisenlumièreplusieursfaitssaillants,dont(i)uneconcentrationdesvictimesdelatraitedansletravaildomestique(40%dutotalcontre20%danslecommerceet17%dansl’agriculture),(ii)unesurreprésentationdesfilles(74%dutotaldesvictimes)et(iii)uneprédominancedelatraiteinterne(89,1%desvictimesavaientlanationalitéivoirienne)504. Au cours des trois dernières années, prèsde187présuméstrafiquantsd’enfantsontétéinterpelésparlapoliceettransférésdevantlestribunaux.Despreuvesanecdotiquessuggèrentaussiquedesréseauxdetraiteacheminentdesenfantsversl’étrangerenvuedeleurexploitation,leplussouventsouslaformedetravailforcé,danslespaysd’AfriqueduNord505 ainsi qu’enEurope,enArabiesaouditeetauLiban506.Enfin,ilapparaîtquelaCôted’IvoiresertaussidepaysdetransitauxtrafiquantsnigériansquiacheminentdesfillesenvuedeleurexploitationsexuelleenAsie,danslesÉmiratsarabesunisetenAfriqueduNord507.

3.2.2.2 Analyse causale

•Mesuresprisescontrel’exploitationdesenfants

Enmatièredeluttecontre letravail, l’exploitationet latraitedesenfants, laCôted’Ivoiredisposed’uncadrejuridiquerobustefondésurlaloidu12janvier1995portantCodedutravail,lesconventionsOITn°138et182ratifiéesen2002,unarrêtéde2005dressantlalistedestravauxdangereuxinterditsauxenfantsdemoinsde18ans,laloide2010portantinterdictiondelatraiteetdespiresformesdutravaildesenfantsetleprotocolefacultatifàlaConventionrelativeauxdroitsdel’enfantconcernantlavented’enfants,laprostitutiondesenfantsetlapornographiemettantenscènedesenfantsratifiéen2011.

Aucoursdesdernièresannées,legouvernementamultipliélesinitiativesrenforçantlecadrelégaletréglementairedans ce domaine508.

Surlabasedececadre,laCôted’Ivoireadéveloppéplusieurspolitiquesetstratégiesnationalessectoriellesquicontribuentàlaluttecontreletravaildesenfants(Stratégienationaledelaprotectiondel’enfant,Politiquenationaledel’emploi,Programmepayspourletravaildécent,Stratégienationaledeprotectionsociale,Programmenationalderationalisationdel’orpaillage)etadoptédesplansspécifiquescommelesdeuxplansd’actionnationaux2012-2014et2015-2017deluttecontrelespiresformesdetravaildesenfants,lePland’actionnational2016-2020deluttecontrelatraite,dotéd’unbudgetdeplusde8milliardsdeFCFA(environ13millionsd’USD)etlePland’actionnational2019-2021deluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants.LePlan2019-2021estdotéd’unbudgetprévisionnelde76milliardsdeFCFA(environ130millionsd’USD),soitseptfoislemontantdépensédanslecadreduPland’action2015-2017509.

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Afinderenforcerlessynergiesentrelesinterventionsdel’ÉtatetcellesdesPTF,delasociétécivileetdusecteurprivé(enparticuliercellesdelafilièrecacao-café,voirencadréci-dessous),laCôted’Ivoiredisposededeuxcadresnationauxdecoordination:

- leComiténationaldesurveillancedesactionsdeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(CNS)aétécrééen2011etréunit,souslaprésidencedelaPremièredamedeCôted’Ivoire,desONGnationalesetinternationales,desreprésentantsdesindustrielsducaféetducacao,desreprésentantssyndicauxetdecoopératives ainsi que les agences du système des nations unies. le Cns suit la mise en œuvre des projets etprogrammesdansledomainedelatraiteetdel’exploitationdesenfants,initiedesactionsdepréventionetdepriseenchargedesvictimesetfaitdespropositionspourl’abolitiondutravaildesenfantsetlaréinsertionsocialeetprofessionnelledesenfantstravailleurs;

- leComitéinterministérieldeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(CIM)regroupedepuis2011,souslacoprésidenceduministreduTravailetdelaProtectionsocialeetdelaministredelaFemme,delaFamilleetdel’Enfant,13ministèrestechniques.Ilestchargédedéfiniretdeveilleràl’applicationdesorientationsdugouvernementetdevaliderlesdifférentsprogrammesetprojetsexécutésparlespartenaires.

IlexisteégalementdesgroupesdecoordinationsectorielsouintersectorielscommeleGroupedecoordinationdesactionsdeluttecontreletravaildesenfantsdanslacacaoculture(CLCCG),laPlateformedepartenariatpublic-privé(PPPP)dusecteurcafé-cacaoenCôted’IvoireetleCadreintégrédecoordinationdessystèmespublicetprivédecoordinationdutravaildesenfants(CCSCTE).

L’engagement du secteur privé en matière de lutte contre le travail des enfants dans la filière cacao

Lesprincipauxacteursdel’industrieducacaoetduchocolatontsigné,en2001,leprotocoleHarkin-Engel qui vise à éliminer les pires formes de travail des enfants et le recours au travail forcé des adultes dans les plantations de cacao en Afrique de l’Ouest. Ce protocole prévoit la mise en place d’un système de suivi et de remédiation du travail des enfants et le développement d’un mécanisme de certification garantissant l’absence de main-d’œuvre infantile dans la chaîne d’approvisionnement. Les objectifs du protocole n’ont cependant pas pu être atteints dans les délaisprévus(originellement2005puis2008etmaintenant2020).Sur la base de ce protocole et sous l’influence des principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme510, les principaux acteurs de l’industrie du cacao et du chocolatonttoutefoisprisdesinitiativesimportantes:•création,en2002,delaFondationInternationalCocoaInitiative(ICI)quifinancedepuis2007,

en Côte d’ivoire, des recherches, des échanges d’information, la mise en place de systèmes desuivietderemédiationdutravaildesenfants(SSRTE)ainsiquedesactionsenmatièred’éducation et de développement communautaire dans les zones cacaoyères511 ; l’iCi a aussi noué un partenariat avec UTZ, l’un des plus importants programmes de certification de durabilité pour le café, le cacao et le thé ;•miseenplace,àpartirde2011,deprogrammesdecacaodurableparlesgrandesentreprises

du secteur, avec des actions pour prévenir la présence du travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnementetlacréationdeSSRTE(casduPlanCacaodeNestlélancéen2012,enpartenariat avec la Fair Labor Association et l’iCi512);•adoptionen2014parlaWorldCocoaFoundationdela«CocoaAction»,unestratégied’action

volontaire en matière de cacao durable en Côte d’ivoire et au Ghana. La CocoaAction fixe un cadre commun aux neuf plus grandes entreprises mondiales du secteur du cacao et du chocolat513 pour leurs interventions dans les communautés cacaoyères. Ce cadre commun prévoit des mesures pour accroître la productivité et l’autonomisation des communautés grâce à la diffusion de bonnes pratiques agricoles, la réhabilitation et la replantation des plantations, la fourniture d’engrais et des investissements dans le domaine de l’éducation, de l’autonomisationdesfemmesetdelaluttecontreletravaildesenfants(préventionetmiseenplacedeSSRTE).

Au cours des dernières années, le gouvernement et ses partenaires ont multiplié les interventions, que ce soit en matièredeprévention,deprotection,depriseenchargeouderépressiondutravail,delatraiteetdel’exploitationdesenfants.Grâceàl’engagementpersonneldelaPremièredame,cesquestionsont,parailleurs,faitl’objetd’unsuiviauplushautsommetdel’État.

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160 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

•Barrièresrestantàsurmonter

Mêmes’ilrestedifficiledemesurerl’impactdeseffortsdéployéspourluttercontreletravaildesenfants,lesmesuresprisesaucoursdeladernièredécennieparlesdifférentsacteursconcernésvonttoutesdanslabonnedirection.Denombreusesbarrièresrestenttoutefoisàsurmonteravantd’espérerpouvoiratteindrelacible8.7desObjectifsdedéveloppementdurablequiprévoit,demettrefin,d’ici2030,àlatraiteetd’éliminerlespiresformesdetravaildesenfants,ycomprislerecrutementetl’utilisationd’enfants-soldats,etmettreunterme,d’ici2025,àtouteslesformesdetravaildesenfants.Cesbarrièressontprésentéesdansl’annexe2.

3.2.3 enfants privés d’environnement familial et autres enfants vulnérables

Touslesenfantsontbesoind’uncadreprotecteur,maiscertains,commelesenfantsenmobilité, lesenfantsorphelinsetvulnérablesetlesenfantsvivantensituationderueoudehandicapsontplusparticulièrementexposésauxrisquesdeviolationsdeleursdroitsetdoiventpouvoirbénéficierdemesuresdeprotectionspécifiques.

3.2.3.1 Circulation et placement des enfants en dehors de la sphère parentale

EnCôted’Ivoire,unenfantsurcinqnevitpasavecsesparentsbiologiques.C’estlecasde6,3%desenfantsdemoinsde5ans,19,6%desenfantsâgésde5à9ans,28,5%deceuxâgésde10à14anset42,8%des15-17ans(MICS-5).Commel’ontmontrélesrésultatsdel’EDS-III,lagrandemajoritédesenfantsquiviventendehorsdelasphèreparentalenesontpasorphelins:en2011-2012,33,4%desménagesivoiriensaccueillaientdesorphelinsoudesenfantsvivantsansleursparents,maisseuls2,2%desménagesaccueillaientdesenfantsayantperduleursdeuxparents.LaMICS-5montrequelapratiquedelacirculationdesenfantsendehorsdelasphèreparentaleconcerneunpeupluslesfilles(22,1%d’entreellesviventsansaucundeleursdeuxparents)quelesgarçons(18,4%),estplusfréquentedansleCentre(Centre-Nord:27,6%;Centre:25,1%)etleNord-Est(23,7%)dupaysquedansleNord(Nord:15,9%;Nord-Ouest:14,1%)etaugmenteavecleniveauderichessedesménages(Q1:13,6%;Q5:25%).

Leplacementdesenfantsendehorsdelasphèreparentaleestunepratiquetraditionnellecourantedansdenombreuxpaysd’Afriquedel’Ouest514.Enthéorie,elledoitpermettreà l’enfantdebénéficierdemeilleuresconditionsdevieetd’opportunitésplusgrandesquecellesqu’ilauraiteuesenrestantvivreavecsesparents,notammententermesdescolarisationoud’apprentissaged’unmétier.Enpratiquecependant,commecetypedeplacementsedécidedansuncadretotalementinformeletnefaitl’objetd’aucuncontrôlenidesuividelapartdesservicessociaux,ilestfréquentqu’ilsoitdétournédesafinalité,tantparlesparentsqueparlesfamillesd’accueil515,exposantalorsl’enfantàdesrisquesimportantsd’exploitationetd’abus516.

3.2.3.2 Orphelins, enfants abandonnés et enfants séparés/non accompagnés

Lesenfantsprivésdetouteformedeprotectionparentalecomprennentlesorphelinsdesdeuxparents,lesenfantsabandonnésparleursparentsetlesenfantsséparésetnonaccompagnésdeleurfamilledufaitdeconflitsetdecatastrophes naturelles.

SelonlaMICS-5,environ1milliond’enfants(8,6%des0-17ans)ontperduaumoinsundeleursparentsavantd’atteindrel’âgede18ansetplusde125000enfants(1%des0-17ans)sontorphelinsdesdeuxparents.

Enl’absencedesystèmedecollectesystématiquedesdonnéessurlesujetetd’enquêterécente,lenombred’enfantsabandonnéschaqueannéeenCôted’Ivoiren’estpasconnu.Lesraisonsconduisantàl’abandondesenfantssontmultiplesetpeuventsecombiner:certainsenfantssontabandonnéscarilsnesontpasdésirés(casdesenfantsissusd’unviolnotamment);d’autresparcequeleursparentsn’ontpluslesmoyensdelesprendreencharge;d’autresenfinparcequ’ilssontconsidéréscommemauditsousorciers517 en raison du décès de leur mèreàleurnaissanceoudecroyancesdiversesausujetdeleurhandicap(enfantsserpents518),deleurparticularitéphysiqueoupsychique(casdesenfantsvivantavecl’albinisme519etcasdesenfantsautistes520).

En2011-2012,l’EDS-IIIavaitmisenévidencelehautniveaudeprivationssubiesparlesorphelinsdesdeuxparents–etnotammentlesorphelines–enmatièred’éducation:seuls46,7%desorphelinsdesdeuxparentsâgésde10-14ansétaientalorsscolarisés,contre70,8%desenfantsdumêmeâgeayantleursdeuxparentsencoreenvieetvivantavecaumoinsl’und’entreeux.Lasituationdesorphelinesdecettetranched’âgeétaitencorepluspréoccupantepuisqueseules33,9%d’entreellesétaientscolariséescontre66,6%desgarçons.Grâceauxmesures

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prisespouraccroîtrel’enrôlementauprimaireetausecondaire1ercycle,leniveaudeprivationdesenfantsorphelinsdesdeuxparentsenmatièred’éducationa,depuis,sensiblementdiminué:selonlaMICS-5,en2016,73,1%desorphelinsdesdeuxparentsâgésde10-14ansétaient,eneffet,scolarisésetl’écartentreletauxdescolarisationdesorphelinsetdesnon-orphelins(77,5%)avaitétéramenéde24àmoinsde5pointsdepourcentage521.

Lagrandemajoritédesenfantsdontlesdeuxparentssontdécédéssontrecueillispardesmembresdeleurfamilleélargieouparleurcommunauté.Or,ladécisiondeplacerunorphelindansunefamilleestprisediscrétionnairementsansquelesservicessociauxn’aientpumenerd’enquêtesocialepréalablesurlafamilled’accueilchoisieniformercettedernièreàremplircorrectementsesobligationsenmatièredeprotection.

en contradiction avec les lignes directrices internationales en matière de protection de remplacement522,lesenfantsabandonnésetlesorphelinsquinesontpasprisenchargeparleurfamilleélargieouleurcommunautésontplacésdefaçonquasisystématiquedansdescentresrésidentiels523oùilsgrandissentàl’écart,privésdesliensaffectifsetdesstimulationsquepeutoffrirunebonnefamilled’accueil.Comptetenuducoûtetdesobstaclesdiversàsurmonterpoureffectuerunedéclarationdenaissance(voirplushaut),nombredecesenfantsrestentsansétatciviletsontexposésàdesrisquesdenégligence,demaltraitanceetd’apatridie.

Ilexistequatrepouponnièresd’Étatpourlesenfantsdemoinsde5ans(situéesàDabou,Adjamé,YopougonetBouaké),deuxorphelinatspublicspourles5-15ans(unàGrand-BassampourlesfillesetunautreàBingervillepourlesgarçons),uncentredetransitpourlesenfantsvictimesàSoubréetplusieursdizainesdestructuresprivéesdisséminéesàtraverstoutleterritoire.Conformémentàl’arrêtédu18avril2008duministèredelaFamille,cesstructuresdevraientavoirreçuunagrémentpréalableavantd’accueillirdesenfants.Enpratiquetoutefois,toutesnesontpasrépertoriéesparlesservicessociaux,lescontrôlesrestentrares,etlesnormesetstandardsapplicablesauxétablissementsdeprotectionélaborésen2015nesonttoujourspasofficiellemententrésenvigueur.Sidesstructuresdites«sauvages»ontbienétéfermées,d’autressonttoujoursenactivité.Parailleurs,undocument-cadrefixantlesnormesetstandardsàrespecterenmatièredefamilled’accueilaétévalidéen2015.Toutefois,ledécretd’applicationn’atoujourspasétésigné,laformationdefamillesd’accueilagrééesetleplacementdesenfantsdanscesfamillesn’ontdébutéqu’en2019etdesincertitudesdemeurentquantaufinancementdecenouveautypededispositif.Enfin,ilapparaîtquelesorphelinatsserventàhébergerungrandnombred’enfantssouffrantdehandicapssévères,pourlesquelsilsnesontpastoujoursadaptés.

3.2.3.3 Orphelins et enfants vulnérables du fait du ViH

Lenombred’enfantsorphelinsetvulnérablesdufaitduVIHétaitestiméen2016à476391.Malgréunreculdutauxdeprévalenceauseindelapopulation524,lenombrededécèsattribuablesausidaetceluidesenfantsinfectésparleVIHresteimportant.Selonlesestimationslesplusrécentes,24000mortsétaientattribuablesausidaen2017et45000enfantsetadolescents(0-19ans),parmilesquels21000garçonset24000filles,vivaientavecleVIHenCôted’Ivoireen2018525.

Ilexistetrèspeud’étudessurlesconditionsdeviedesOEVdufaitduVIHnid’enquêteoudedonnéesrécentespermettantdemesurerleniveaudeprivationdesdroitsauquelcesenfantssontconfrontés526. les situations vécuesparlesOEVdufaitduVIHdiffèrentselonqu’ilssont:affectésetinfectés,infectéssansavoiraccèsauxtraitementsARV,infectésmaissoustraitementARV527,affectéscarorphelinsdesdeuxparents,affectésdufaitdelaperted’unparentoudelaprésencedansleurfoyerd’unepersonneséropositiveoud’unorphelinduVIH.Laplupartdecesenfantsontcependantencommund’êtreparticulièrementvulnérablesenraisondesconséquencesmatérielles,affectives,psychologiquesetsociales(discrimination,rejet,exclusion)duVIH/sidasureux-mêmesetleurfamille,procheetélargie528.

FaceàlamultiplicitédesvulnérabilitésquiaffectentlesOEV,legouvernementaélaboré,depuis2003,aveclesoutiendesPTF(notammentlePland’urgenceduprésidentdesÉtats-Unisd’AmériquepourlaluttecontreleVIH/sidaouPEPFAR),unProgrammenationaldepriseenchargedesorphelinsetautresenfantsvulnérablesdufaitduVIH/sida(PNOEV).PlacésouslatutelleduministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant,lePNOEVdisposedeplateformesdecollaboration(PFC)dans62centressociauxquisontchargéesdecoordonnerlesinterventionsmisesenœuvreparlesONGpartenairesdanslesdomainesdelanutrition,delasanté,del’éducation,durenforcementéconomique,dulogement,del’appuipsychosocialetdelaprotection529.LePNOEVapermisd’améliorerl’accèsdesOEVàdessoins,desconseilsetdesinterventionsdesoutien,limitantainsileurvulnérabilité.Toutefois,lacouvertureenPFCrestelimitéeetmalrépartiegéographiquement(peudeplateformesdanslapartienorddupays).Deplus,elleestappeléeàdiminuerdufaitdelaréduction,enseptembre2019,de40%desfinancements

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162 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

octroyésparlePEPFAR.Deplus,lePNOEVétantunprogramme«thématique»restéessentiellementdansunelogiquedeprojet,laquestiondelapérennitédesesinterventions(financementdel’État,ressourceshumainesforméesennombresuffisantauniveaudescentressociaux,descollectivitéslocalesetdesONG)resteposée.

3.2.3.4 Enfants en situation de rue

Iln’existepasdestatistiquesnationalesrécentesconcernantlenombre,l’âgeetleprofildesenfantsensituationderue.Seréférantàquelquesétudesponctuelles530,legouvernementestimequ’ilsseraientenviron15000etvivraientprincipalementàAbidjanetdanssixvillesdel’intérieur531.Cesenfantsnesontpasnécessairementdesorphelins,maisplutôtdesenfantsenrupturesociofamilialequiontpuêtreabandonnésparleursparentsouleurtuteurouontfuileurfoyeràcausedelapauvretéetdesmaltraitancesetviolencessubies.Unefoisdanslarue,cesenfantstententdesurvivreenmendiantouenexerçantdespetitsmétiers.Ilssontparticulièrementvulnérablesauxpiresformesdutravaildesenfants,ycomprislamendicitéforcée,l’exploitationsexuelleetlatraite.Certainssont,parailleurs,récupéréspardesgroupesviolents(lesgangsditsdes«microbes»)quiterrorisentlapopulationdecertainescommunesd’Abidjan(Abobo,Attécoubé,AdjaméetYopougon)532.

Desmesuresdeprévention,deretraitdelarue,deréunificationfamilialeetderéinsertionsociale(notammentvialarescolarisation)sontmisesenœuvreparlesservicessociauxdanslecadreduProgrammepourlaprotectiondesenfantsetadolescentsvulnérablesainsiqueparlesONGintervenantdanslecadreduréseau«EnfantsdelaRue».Enl’absenced’enquêteetdedonnéesprobantescollectéesdemanièresystématique,ilesttoutefoisdifficiledemesurerl’impactdecesmesuressurlalonguedurée.Desobservationsdeterrainetdesdonnéesanecdotiquesindiquenttoutefoisquelenombred’interventionsetlesmoyenshumainsetfinanciersquiysontconsacrésrestenttrèsinférieursauxbesoins.Ilapparaîtnotammentqu’iln’yapassuffisammentdecentresdetransitpourassurerlarééducationetlaréinsertionsocialedecesenfantsdansdebonnesconditions533. par ailleurs, lescréditsallouésà l’actionsocialepourprévenir lessituationsderupturesociofamilialerestentnotoirementinsuffisants.Pourplusdedétailssur l’actionsocialeenCôted’Ivoire,voir lechapitre«Chaqueenfantadeschanceséquitablesdanslavie».

En2016,legouvernementacréépardécretunComitémultisectorieldeluttecontrelephénomènedesenfantsensituation de rupture sociale534.En2017,plusieursopérationsdepoliceontétéconduitesàl’encontredesgroupesdejeunesviolentsàAbidjan.Toutefois,leComitémultisectorieln’esttoujourspasopérationneletiln’existepasdestratégiecohérentefondéesurdesdonnéesprobantespermettantdetraiterdelaquestiondesenfantsvivantensituationderuedanssacomplexité.

3.2.3.5 Enfants en situation de handicap

Selonlesestimationslesplusrécentes,laCôted’Ivoirecompteunpeuplusde50000enfantsetadolescentsdemoins de 20 ans en situation de handicap535.Aucoursdesdernièresannées,laCôted’IvoirearatifiélaConventionsur les droits des personnes en situation de handicap en 2014, élaboré une politique nationale et un plan stratégique nationalenfaveurdespersonneshandicapéesetprisdenombreusesmesurespour(i) favoriser ladétectionprécoce536etlascolarisation,(ii)renforcerlescapacitésdesdeuxétablissementsd’accueilgérésparl’État537,(iii)améliorerlapriseenchargeparlescomplexessocio-éducatifsduMFFE538et(iv)luttercontrelesdiscriminationsetlesatteintesauxdroits,avecnotammentlamiseenplaced’unnumérovert(n142)permettantdelesdénoncer.

Toutefois,lesdécretsd’applicationdelaloid’orientationdu10novembre1998consacrantl’égalitédeschancesetdetraitementdesenfantsensituationdehandicapdanstouslessecteursd’activitén’ontpasencoreétépris.Lesenfantssouffrantdehandicapssévèrescontinuentd’êtrevictimesd’abandonsfréquentsdelapartdeleursparents539. Enoutre,lesstructurespourlapriseenchargedesenfantsensituationdehandicaprestentpeunombreusesettrèsinégalementrépartiessurleterritoire.Laproportiond’enfantsvivantavecunhandicapetsetrouvantendehorsdusystème scolaire reste élevée540dufaitdupeudeclasseséquipéesetd’enseignantsformésetdumanqued’écolesspécialiséesdanslapriseenchargedesdéficientsintellectuels.L’accèsdesenfantsensituationdehandicapàdesexamensmédicaux,àdessoinsàdomicileetàdumatérieladaptéest,parailleurs,limitéenraisondumanquedepersonnelforméainsiqueducoûtetdel’absencededispositifd’aidemisenplaceparl’État541.

Ilfautaussinoterqueplusde80%desenfantsdanslespouponnièressontenfaitdesenfantssouffrantdelourdshandicapsquisontabandonnésparleursparents.Pourplusdedétailssurlaquestiondel’inclusionsocialeetscolairedesenfantsensituationdehandicap,voirleschapitres«Chaqueenfantapprend»et«Chaqueenfantadeschanceséquitablesdanslavie».

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3.2.4 enfants en contact et en conflit avec la loi

Lesenfantsconfrontésausystèmejudiciaireentantquevictimes,témoins,auteursd’infractionsouàl’occasiondelitigesfamiliaux(divorces,héritages,etc.)sontexposésàdesrisquesimportantsdeviolationsdeleursdroits.Lesprocéduresjudiciairespeuventnotammentêtreunesourcedenouveauxtraumatismespourlesvictimesetdemenacesgravesentermesdesécuritépourlesenfantstémoins.Quantauxenfantsauteursd’infractions,ilssontparticulièrementexposésàdesrisquesd’abusémotionnelsetphysiques,voiredetorture,enparticuliers’ilssontplacésendétentionavecdesadultes.

Aucoursdesdernièresannées,laCôted’Ivoireaprisplusieursmesuresimportantesafindemieuxprendreencomptelesbesoinsspécifiquesdesmineursencontactetenconflitaveclaloietassurerunmeilleurrespectdeleursdroits.Lamiseenœuvredecesinitiativesrestetoutefoisundéfi,enparticulierpourlesenfantsenconflitaveclaloiplacésendétention.

3.2.4.1 Enfants en contact avec la loi

Jusqu’àl’entréeenvigueurdelaloidu13juin2018,iln’existaitpas,enCôted’Ivoire,desystèmedeprotectionpour lesvictimeset lestémoins,qu’ilssoientmajeursoumineurs.Aucoursdelaprocédure, lesmineursquiosaientporterplainteoutémoignernepouvaientainsibénéficierdemesuresdestinéesàpréserverleursécuritéetleurbien-êtrephysiqueoupsychologiqueetadaptéesàleurâge.Faceauxmenacesetàl’absencedesoutieneffectifdelapartdel’institutionpolicièreetjudiciaire,leretraitdeplainteauprofitd’unrèglementàl’amiable,lanon-collaborationoulerevirementdestémoinsétaientainsifréquents.

LenouveauCodedeprocédurepénalissudelaloidu27décembre2018renforceetpréciselesdispositionsspécifiquesapplicablesauxvictimesettémoinsmineurs,parmilesquelles:(i)l’obligationfaiteauxofficiersdelapolicejudiciaireetauxmagistratsd’entendrelesmineurstémoinsouvictimesâgésdemoinsde16ansenprésenced’unreprésentantlégaloud’unéducateurdelaprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(art.786); (ii) l’interdictiond’entendreunmineurcommetémoinouàtitredesimplesrenseignements lorsquesesparentssontlesauteursoulescomplicesdel’infraction(art.786);(iii)l’obligationdedésignerd’officeunavocataucasoùlapartiecivilemineuren’enauraitpas(art.786);et(iv)lapossibilitédonnéeauprocureurdelaRépublique,aucasoùlemineuraétévictimedeviolencessexuellesconstitutivesd’uneinfraction,dedemanderaujugedestutellesdedésigneruntuteuradhocafinqu’ilveilleauxintérêtsdel’enfantdanslecadredelaprocédureetseconstituepartiecivileensonnom(art.785).Enoutre,afindepermettreàlavictimededénonceretd’obteniruneréparationpourdesfaitscommispendantsonenfance,l’article784dunouveauCodepénalprévoitquedespoursuitespeuventêtreengagéesdanslesdeuxansquisuiventsonaccessionàlamajorité,indépendammentdudélaideprescriptiondedixansenmatièredecrime.

les avancées en matière de respect des droits et de la protection des mineurs victimes et témoins sont réelles etlesrésultatsobservésdanslesneuftribunauxdotésdeServicesdeprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(SPJEJ)depuis2016semblentprometteurs542.Cependant,ilresteàvoircommentcesnouvellesdispositionsserontmisesenœuvresurleterrainàl’échellenationale.Lesincertitudesconcernent,enparticulier: (i)leniveaudemaîtrisedesprocéduresspécifiquesauxmineursparlesofficiersdepolicejudiciaire;(ii)lesressourceshumaines,logistiquesetfinancièresdontdisposerontlesSPJEJpouraccompagnerlesmineursdanslecadredesprocédures;et(iii)ladisponibilitéetlacapacitédesservicesdepoliceetdejusticeàfaireusagedesmesuresdeprotectionextrajudiciairesetjudiciairesaubénéficedesvictimeset témoins mineurs.

3.2.4.2 Enfants en conflit avec la loi

LaCôted’Ivoiredisposedepuislongtempsd’uncadrelégaletinstitutionnelspécifiqueenmatièredejusticedesmineurs.Conformémentauxdispositionsdel’article113dunouveauCodepénal543 qui reprend, sur ce point,l’essentieldesdispositionsdel’article116del’ancienCode,laresponsabilitépénaledumineurvarieenfonctiondesonâge.Dedroit,lesenfantsâgésdemoinsde10ansaumomentdelacommissiondesfaitsbénéficientdel’irresponsabilitépénaleetceuxn’ayantpasatteintl’âgede13ansdel’excuseabsolutoiredeminorité.Deleurcôté,lesmineursâgésde16à18ansreconnuscoupablespeuventbénéficierdel’excuseatténuantedeminoritéquiexclutlespeinesprivativesdelibertéenmatièrecontraventionnelleetréduitdemoitié le quantum de la peine encourue en matière de crime et délit.

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164 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Enoutre,leCodedeprocédurepénaleprévoitdesgarantiesprocéduralesspécifiquespourlesmineursenconflitaveclaloiainsiquelapossibilitédeprendreàleurégarddesmesuresdeprotection,d’assistance,d’observation,d’éducationetderééducationadaptées.Enfin,lesmineursbénéficientd’unprivilègedejuridiction,nepouvantêtrejugés,encasdedélit,queparlejugedesenfantsetletribunalpourenfants,et,encasdecrime,parletribunal criminel pour mineurs.

Aucoursdesdernièresannées,legouvernementa,avecl’appuidesPTF,dontl’UNICEFetl’Agencefrançaisededéveloppement,prisplusieursinitiativesafinderenforcerlecadrelégal,institutionneletprogrammatiquedelajusticedesmineurs.Ilanotamment:(i)crééen2012unsystèmeintégrédecollectedesdonnéessurlesenfantsencontactaveclaloi;(ii)élaboréen2015unePolitiquenationaledelaprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(PNPJEJ)privilégiantl’approcheréparatriceetlesmesureséducatives;et(iii)déployéprogressivementlesservicesdeprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunessedanslestribunauxdepremièreinstanceetformélesofficiersdepolicejudiciaire(OPJ),lesjuges,leséducateursetlesgardespénitentiairesenmatièredejusticedesmineursetdeprotectiondel’enfance.Enoutre,plusieurscentresd’observationdesmineurs(COM)ontétéréhabilitésetuncentrederéhabilitationaétéouvertàDabouen2016.Enfin,larévisionduCodedeprocédurepénale(art.787à848)apermisdepréciseretderenforcerlesdroitsdesmineursauxdifférentesphasesdelaprocédure,deconsacrerlerôledesservicesdeprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(SPJEJ),d’encouragerlamédiationpénale,defavoriserlesalternativesàl’incarcérationetderemplacerlacourd’assisesdesmineursparuntribunalcriminelcomprenantdeuxassesseursnommésenraisondel’intérêtqu’ilsportentauxquestionsdel’enfance(art.817à820).Denombreuxdéfisrestenttoutefoisàreleveretsontdétaillésdansl’annexe3.

3.2.5 environnement favorable et déterminants structurels

3.2.5.1 Cadre juridique et politique

LaCôted’Ivoiredisposed’uncadrejuridiquesolidepourlaprotectiondesenfants.Ellearatifiélaquasi-totalitédesconventionsinternationalesdanscedomaine,notammentlaConventioninternationaledesdroitsdel’enfantetlaCharteafricainedesdroitsetdubien-êtredel’enfant;elleasignéplusieursaccordsrégionauxetbilatérauxaveclesÉtatsvoisinsportantsurlaluttecontrelatraite,letravailetl’exploitationdesenfants.Auniveaunational,laCôted’Ivoireaadoptédesdispositionsconstitutionnellesainsiquedestextes législatifsetréglementairesprotecteursetélaborédespolitiquesetstratégiesambitieusespourrenforcer laprotectiondesenfants(voirencadrésci-dessous).

Instruments internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire en matière de protection de l’enfant

•Conventionrelativeauxdroitsdel’enfanten1991.•Conventionsurl’éliminationdetouteslesformesdediscriminationàl’égarddesfemmesen1995.•Conventioninternationalesurleconsentementaumariage,l’âgeminimumdumariageet

l’enregistrement des mariages en 1995.•Conventionn°138del’OITconcernantl’âgeminimumd’admissionàl’emploien2002.•Conventionn°182del’OITsurlespiresformesdetravaildesenfantsetl’actionimmédiateenvuedeleuréliminationen2002.•Charteafricainedesdroitsetdubien-êtredel’enfanten2007.•Charteafricainedelajeunesseen2009.•ProtocoleadditionnelàlaConventiondesNationsUniescontrelacriminalitéorganisée,visantàréprimeretàpunirlatraitedespersonnes,enparticulierdesfemmesetdesenfants,en2011.•ProtocolefacultatifàlaConventionrelativeauxdroitsdel’enfantconcernantlavented’enfants,laprostitutiondesenfantsetlapornographiemettantenscènedesenfantsen2011.•ProtocolefacultatifàlaConventionrelativeauxdroitsdel’enfantconcernantl’implicationd’enfantsdanslesconflitsarmésen2012.•ConventionrelativeaustatutdesapatridesetConventionsurlaréductiondescasd’apatridieen2013.•Conventionrelativeauxdroitsdespersonneshandicapéesen2014.•ConventiondeLaHayesurlaprotectiondesenfantsetlacoopérationenmatièred’adoptioninternationaleen2015.•Protocolede2014relatifàlaConventioninternationalesurletravailforcéen2019(pourune

entrée en vigueur le 1ernovembre2020).

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Constitution du 8 novembre 2016

a) Interditl’esclavage,latraitedesêtreshumains,letravailforcé,latorturephysiqueoumorale,les traitements inhumains, cruels, dégradants et humiliants, les violences physiques, les mutilations génitales féminines ainsi que toutes les autres formes d’avilissement de l’être humain.

b)Rendobligatoirel’écolepourlesenfantsdesdeuxsexesdanslesconditionsdéterminéesparlaloi(art.10).

c) Interditetpunitletravaildesenfants(art.16).d)Disposequel’États’engageàprendrelesmesuresnécessairespourprévenirlavulnérabilité

des enfants, des femmes, des mères, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap en leur garantissant l’accès aux services de santé, à l’éducation, à l’emploi, à la culture,auxsportsetauxloisirs(art.32).

e)Disposequel’Étatetlescollectivitéspubliquesprotègentlajeunessecontretouteslesformesd’exploitation et d’abandon et créent les conditions favorables à l’éducation civique et morale de la jeunesse, à sa participation au développement social, économique, culturel, sportif et politiquedupaysetàsoninsertiondanslavieactive(art.34).

Instruments régionaux ratifiés par la Côte d’Ivoire en matière de protection de l’enfant

•AccordsbilatérauxdansledomainedelaluttecontrelatraiteetletravaildesenfantsavecleMali(2000),leBurkinaFaso(2013)etleGhana(2016).•AccordmultilatéraldecoopérationenmatièredeluttecontrelatraitedesenfantsenAfriquedel’Ouestavechuitautrespaysdelasous-région(2005).

Lois et textes réglementaires en matière de protection de l’enfant

•Article113duCodepénal(art.116del’anciencode):i)lesfaitscommisparunmineurde10ansnesontpassusceptiblesdequalificationetdepoursuitespénales;ii)lesmineursâgésde10à13ansnepeuventfairel’objetquedemesuresdeprotection,d’assistance,desurveillanceetd’éducationprévuesparlaloi;iii)l’excuseabsolutoiredeminoritéestreconnuededroitauxmineursde13ans;iv)l’excuseatténuanteouabsolutoiredeminoritéestreconnue,sousconditions, aux mineurs de 16-18 ans.•Arrêtéinterdisantlespunitionsphysiquesethumiliantesdanslesétablissementsscolaires(2009).•Décretfixantlesmodalitésd’applicationdelaloiinterdisantlatraiteetlespiresformesdetravaildesenfants(2014).•Loisportantsurlestatutdepupilledelanation(2014)etpupilledel’État(2015).•Loirelativeàlaluttecontrelatraitedespersonnes(2016).•Arrêtésfixantlalistedestravauxdangereuxetdestravauxlégersautorisésauxenfantsâgésde13à16ans(2017).•Loiinstituantuneprocédurespécialededéclarationdenaissance,derétablissementd’identitéetdetranscriptiond’actedenaissance(2018).•Loirelativeàlaréformedel’étatcivil(2018).•Loirelativeàlaprotectiondestémoins,victimes,dénonciateurs,expertsetautrespersonnesconcernées(2018).•NouveauCodedeprocédurepénale,entréenvigueurle27décembre2018,instaurant,entreautres,desmesuresdeprotectionenfaveurdesmineursvictimesd’infraction(art.783-786)etdesmineursenconflitaveclaloi(art.787-848).•NouveauCodepénal(10juillet2019)qui:i)introduitunedéfinitionduviolcouvranttouteformed’agressionsexuelle,ycomprislorsqu’ellealieuenl’absencederésistancedelavictime;ii)criminaliselaviolencedomestiqueetleviolconjugal(art.403);iii)érigeendélitlesinfractionssexuellestellesquel’inceste(art.410),lapédophilie(art.414)etleharcèlementsexuel(art.418),lesmariagesprécoces(art.439),letravaildangereuxdesenfants(art.433)etlanon-dénonciationdesactesdemaltraitancecommiscontreunmineuroutoutepersonneenétatdefaiblesse(art.305).

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166 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Politiques et stratégies en matière de protection de l’enfant

•LaPolitiquenationaledeprotectiondel’enfant(PNPE2014)viseàluttercontrelesviolences,les abus et l’exploitation dont sont victimes les enfants. Elle s’articule autour de quatre axes stratégiques:prévention,assistanceauxvictimes,luttecontrel’impunitéetrenforcementdusystème.Elleaétécomplétéeparunpland’action(PA-PNPE2014-2018).

•LaStratégienationaledeluttecontrelesviolencesbaséessurlegenre(SNLVBG2014)décritles interventions à mettre en œuvre en matière de prévention, de lutte contre l’impunité, de prise en charge multisectorielle et de collecte et analyse des données.

•Ledocument-cadre«Protégerlesenfantsàl’école»,adoptéen2013parleMENETFP,portesurle renforcement du système de protection de l’enfant en milieu scolaire.

•LeProgrammenationald’animationcommunautaireenprotectiondel’enfant(PACPE2015)vise à renforcer les pratiques et les mécanismes communautaires favorables à la protection etaudéveloppementdel’enfantgrâceà:i)lamiseenplacedecadresd’échangesetdeconcertationsurlaprotectiondel’enfant(forumdel’enfant)dans1500localités;ii)lacréationde mécanismes communautaires renforcés pour la veille, la détection, la médiation et la référence;etiii)lasensibilisationdelapopulationauxrisquesauxquelsfontfacelesenfantsetàlameilleurefaçondesignaleretréférerlescasd’enfantsvulnérablesouvictimes.

•LaPolitiquenationaledeprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(PNPJEJ2015)fixeuncadrepourunenouvelleapprochedanslafaçondefournirdesservicesauxenfantsvictimes, témoins, en danger et en conflit avec la loi.

Cependant,plusieursinsuffisancesapparaissent.CertainespourraientêtresurmontéesprochainementgrâceauxprojetsdeloirécemmentprésentésparlegouvernementouauxdécisionsduministèredelaJustice:

- le projet de loi en matière de mariage, présenté en mars 2019, prévoit de supprimer toute discrimination baséesurlegenreencequiconcernel’âgeminimalpourpouvoirsemarier(laloide1964fixecetâgeà21anspourlesgarçonset18anspourlesfilles)etécartetoutepossibilitédedérogeràl’âgelégal(laloide1964autoriselemariagedesfillesdèsl’âgede16anssousréserved’uneautorisationparentale);

- Le6février2019,leministèredelaJusticeaprisunarrêtérendantobligatoirel’avismotivéduministèreenchargedel’enfant(MFFE)pourtoutedemanded’adoptioninternationale,ycomprisintrafamiliale.Leprojetdeloirelatifàl’adoption,adoptéenConseildesministresle26juin2019,viseàmettreenplace–conformémentàlaConventiondeLaHayede1993ratifiéeparlaCôted’Ivoireen2014–uncadrejuridiquespécifiqueàl’adoptionnationaleetinternationalecomprenantdesmécanismesdecontrôledestinésàgarantir l’intérêtde l’enfantadoptéetàéviterquecederniernesoitvictimedetraiteoud’exploitationsexuellesouslecouvertdel’adoption;

- leprojetdeloisurlaminoritéprévoitderamenerl’âgedelamajoritécivileà18ansetdesubstituerlanotiond’autoritéparentaleàlapuissancepaternelle.Ildistinguelescaspourlesquelsunemesuredeprotectionpeutêtresollicitéeouprisedeceuxdanslesquelsunemesured’assistanceéducativeestindiquée,préciselesmesuresdeprotectionetd’assistancepouvantêtreprisesparlejugedestutelles,soulignel’importancedemaintenirlemineurdanssonmilieuhabitueldevielorsquedetellesmesuresdoiventêtreprisesetrendobligatoirelaprésenced’undéfenseurpourassisterlemineurdevantlejugedestutelles.Enfin,leprojetdeloiprévoitdenouvellesmodalitésenmatièredeconciliationpréalable;

- leprojetdeloisurlafiliationconsacreledroitdetoutenfantàêtrereconnuetàvoirsafiliationétablieàl’égarddesesparents,quelquesoitlestatutdecesderniers(mariésounon),sansavoiràobteniraupréalableleconsentementdel’épouselégale,ycomprislorsquel’enfantestnéd’uninceste.Ilsimplifieaussilaprocéduredereconnaissancedel’enfantnéhorsmariageetsupprimelesdispositionsfixantledélaid’unanreconnuàl’enfantàcompterdesamajoritépourexercerl’actionenrecherchedepaternité;

- leCodedelanationalitéde1961,amendéen1972,n’esttoujourspasconformeauxdeuxconventionsinternationalesconcernantl’apatridieratifiéesen2013,maisleministredelaJusticeadonnécommeinstruction,parvoiedecirculaire,endatedu4octobre2019,defaireprimerledroitinternationalsurledroitinterneenconsidéranttoutenfanttrouvédeparentsinconnussurleterritoirecommeréputénéenCôted’Ivoireetenluidélivrantuncertificatdenationalité544.

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Enrevanche,certainesinsuffisancesducadrejuridiqueetpolitiquenesonttoujourspasprisesencompte:

- laCôted’Ivoiren’apasencoreratifié laConventionn°189del’OITsur lestravailleusesettravailleursdomestiquesde2011,nileprotocolefacultatifàlaConventionrelativeauxdroitsdel’enfantétablissantuneprocéduredeprésentationdecommunications;

- laCôted’Ivoiren’atoujourspasratifiélaConventioninternationalesurlaprotectiondesdroitsdetouslestravailleursmigrantsetdesmembresdeleursfamillesde1990;

- laCôted’Ivoirenedisposepas:i) deloinidecoderelatifàlaprotectiondel’enfance,ii) deloispécifiquesurlaluttecontrelesviolencesbaséessurlegenre,iii)d’uncadrejuridiqueglobalconsacrantledroitdesenfantsàêtreentendus,sansdiscriminationbaséesurleurâge,leurhandicapoutoutautrefondement,danslecadredesprocéduresjudiciairesetadministratives,etàcequeleuropinionsoitpriseencompte,

iv)deloiinterdisantlerecours,entoutescirconstances,auxchâtimentscorporels,mêmelégers,etauxpunitionshumiliantes;

- lapolitiquenationaledeprotectiondel’enfantneprendpasencompte,defaçonspécifique,lesbesoinsdesenfantsensituationdehandicapenmatièred’assistancemédicale, juridiqueetpsychologiqueetd’hébergementadapté.Parailleurs,lapolitiqueetlepland’actionenfaveurdespersonnesensituationdehandicapn’ontpasétéactualisésdepuis2016;

- laPolitiquenationaledeprotection judiciairedel’enfanceetde la jeunesse(PNPJEJ2015)etsonpland’actionbudgétisé,développéen2017,n’ontpasencoreétéofficiellementadoptés;

- leprojetdeloide2014reconnaissantauxtravailleursdomestiques–notammentauxenfants–unniveaudeprotectionminimalecontrelesrisquesd’exploitationetdetraiten’atoujourspasétéadopté;

- laCôted’Ivoiren’apasencoresignéd’accorddecoopérationaveclaGuinéeetleNigerpourluttercontrelatraitetransfrontalièreetletravaildesenfants;

- ledroitcoutumiercontinued’êtreappliqué,mêmelorsqu’ilestcontraireàlaCIDE545.

3.2.5.2 Contrainte budgétaire

Lesdonnéesbudgétairesconcernantlaprotectiondel’enfantrestentparcellaires,maisilapparaîtquelemontantdesdépensespubliquesconsacréesàcesecteursesitueàunniveauparticulièrementfaible.Uneétude,réalisée en 2016 sur la base des dépenses observées en 2014, a montré que le montant des crédits alloués nes’élevaitqu’à0,33%dubudgetdel’État,horsservicedeladette546(environ10milliardsdeFCFA,soit17millionsd’USD547).Seloncettemêmeétude,lapartdesdépensesdepréventionnereprésenteque29%dutotaldesdépensesdeprotection,etsil’onretirelescréditsallouésàl’éducationdesdépensesdeprévention,une part beaucoup plus réduite du total.

Parailleurs, lescréditspublicsenmatièredeprotectionserventprincipalementàfinancerdesdépensesdefonctionnementcommelessalairesetlesopérationsdebasesibienquelesservicesdepremièrelignecommelescentressociauxnedisposentpasdemoyensmatériels,logistiquesetfinanciersnécessairespourmenerdesactionsdeprévention,assurerlagestiondescasouprendreenchargedesvictimes(déplacements,hébergement,etc.).

Iln’existepasd’enquêterécentepermettantdedéterminerleniveaudedépendancedusecteurauxfinancementsextérieurs,maislesdonnéesfourniesparl’étudeMokorosuggèrentqu’ilsesitueàenviron25%,avecprèsde2,23milliardsdeFCFA,soitenviron3,8millionsdedollars,dépensésen2014parlesagencesetlesONGinternationalesenmatièredeprotectiondel’enfant548.

3.2.5.3 Planification stratégique et gestion du secteur

Ilexisteungrandnombredepolitiquesetdeplansd’action,maispasdevisionetdestratégieglobalepourlesecteurdelaprotectiondel’enfant.Celas’expliqueàlafoisparlafaiblessedelacoordinationinterministérielleet l’absencedestratégiecommuneaugouvernement,auxPTF,auxONGetauxacteursdusecteurprivéopérant dans le secteur.

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168 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

•Faiblessedelacoordinationinterministérielle

Jusqu’àprésent,lacoordinationinterministérielleenmatièredeprotectiondel’enfantrestefaible.Certes,desliensfortsontétéétablisentreleministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant(MFFE),leministèredel’Éducationnationale,del’EnseignementtechniqueetdelaFormationprofessionnelle(MENETFP),leministèredelaJusticeetdesDroitsdel’Homme(MJDH)etleministèredelaPromotiondelajeunesseetdel’Emploidesjeunes(MPJEJ),permettantledéveloppementdepolitiquesdeprotectiondel’enfantspécifiquesdanslesystèmeéducatifetceluidelaprotectionjudiciaireainsiquel’adoptiond’unestratégienationaledeprotectiondesjeunesdanslecadredelaPolitiquenationaledelajeunesse(2016-2020).Enoutre,leMEPSpartagedésormaisavecleMFFElesdonnéesconcernantlaprotectiondel’enfantqu’ilcollectedanslescentressociauxplacéssoussatutelleetcoprésideavecleMFFEleComitéinterministérieldeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(CIM).

Cependant,iln’existetoujourspasdevisionetdestratégiecommuneauMFFEetauMEPSpourassurerauxenfantsuneprotectionholistique.Deplus, leprocessusdedéveloppementdesdocumentsdeprotectionparlesautresministèresconcernés(ministèredel’AdministrationduterritoireetdelaDécentralisation,ministèredelaSantéetdel’Hygiènepublique)estàl’arrêtetlaPolitiquenationaledeprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesseetsonpland’actionbudgétisén’onttoujourspasétéofficiellementadoptésparlegouvernement.

Lafaiblessedelacoordinationinterministérielledanscesecteurestliée,enpartie,àlacapacitélimitéeduMFFEàjouersonrôledechefdefilesectorieldufaitde:(i)lafaiblessedesonsystèmed’informationquinecouvreencorequ’unepartiedesproblématiquesdelaprotectiondel’enfance; (ii)sacapacité limitéeà influencer leprocessusbudgétaire;(iii)sesfaiblessesstructurellesenmatièredeplaidoyer;et(iv)deschangementsfréquentsintervenus au niveau de ses structures et de son personnel, en particulier au sein de la direction de la protection del’enfant.En2019,leMFFEacrééungroupeinterministérielenmatièredeprotectiondel’enfance,maiscegroupenes’esttoujourspasréuni.

Laquasi-absencedecoordinationinterministérielleenmatièredeprotectiondel’enfantcontribueàlafaiblessedelaplanificationnationalequi,àsontour,expliquel’absencedestratégiecommuneauxdifférentespartiesprenantesdusecteur,lafragmentationdesinterventionsetlemanqued’efficacitédusystèmeactuel.

•Coordinationinsuffisanteentrelegouvernement,lesPTF,lesONGetlesecteurprivé

Auniveaunational,lacoordinationdesinterventionsspécifiquesmisesenœuvreparleMFFEetlesdifférentespartiesprenantesvarieselonlesthématiquesetlesprojetsfinancésparlesbailleurs.Elleestrelativementfaibleenmatièredeluttecontrelesviolencesetlespratiquesnéfastes,maisplusfortepourl’appuiauxenfantsorphelinsetvulnérablesdufaitduVIH(danslecadreduPlannationaldesOEV)etdynamiqueenmatièredeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(grâceauleadershipduComiténationaldesurveillancedesactionsdeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants[CNS]présidéparlaPremièredamedeCôted’Ivoire),bienqu’ellen’aitpasencoredébouchésurunevéritablecoordinationdesinterventionssurleterrain.

Lafragmentationdelacoordinationenfonctiondesdifférentesproblématiquesdeprotectionadeuxconséquencesnégatives :

- (i)surleterrain,elleconduitàdesduplicationsdestructures,àunemauvaiseallocationdesressources.Ontrouveainsi,danscertainsterritoires,troistypesdeplateformesenmatièredeprotection(unecompétentepour l’ensembledesquestions,unespécialiséesur laproblématiqueOEVetuneautredédiéeauxVBG)etdeuxsystèmesdesuivietderemédiationdutravaildesenfants(SOSTECI,SSRTE)dontlespérimètresd’interventionsechevauchentfréquemmentalorsquedenombreuxterritoiresnebénéficientd’aucunestructuredecoordinationpourlesinterventionsdeprotection;

- ii)elleretardel’émergenced’unestratégiesectorielleglobalereposantsurdesmécanismesrobustesdecoordinationetpermettantdetraiteràl’échellenationaleetavecdesmoyensadaptésl’ensembledesquestionsdeprotectionquiseposentaujourd’hui.

•Absencededécentralisationdelagestiondesservicesetdesressources

Laresponsabilitédelagestiondesservicesetdesressourcesenmatièredeprotectiondel’enfantn’esttoujourspasdécentralisée.LesdirectionsrégionalesduMFFEetduMEPS,lesservicessociauxetlesservicesjudiciairesdépendentainsitotalementdesdotationsbudgétairesdeleursministèresrespectifs.Orcesdernièresrestentàunniveauinsuffisantpourleurpermettredemeneràbienlesmissionsquisontlesleurs,quecesoitentermesdecollecteetd’analysedesdonnées,deplanificationoudemiseenœuvredesinterventions.Onconstate,par

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ailleurs,auniveaudescentressociauxunmanqueimportantdepersonnelqualifié,avec14centresnefonctionnantqu’avecunseulagent(alorsquelanormeestdeneufagentsparcentre)etunmanquedemotivationdenombreuxagents,enparticulierdesassistantssociauxquisonttrèspeurémunérés.

•Faiblessedusystèmenationald’information

Enmatièredeprotectiondel’enfant,plusieurssystèmesd’informationparcellairesontétécréésenfonctiondesthématiques,desministèresetdesbailleursimpliqués.Lesprincipauxsont:(i)lesystèmedegestiondesinformationssurlaVBG(GBVIMS)duMFFE,développéavecl’appuidel’UNFPA;(ii)lesystèmed’informationsurlesOEVmisenplacedanslecadreduPNOEVparleCDC/PEPFAR;(iii)leSIGEduMENETFPquirecueillelesdonnéestransmisesparlesdirectionsrégionalesdel’Éducationnationaleenmatièredeviolencesetdepratiquesnéfastesdontsontvictimeslesenfantsscolarisés;et(iv)leSOSTECIpourletravaildesenfantsdéveloppéavecl’appuidel’UNICEFetdel’OIT.

Toutefois,cessystèmessontencoreenphasedemontéeenpuissanceetnefournissentquedesdonnéespartiellescollectéesselondesméthodesetnormesnonstandardiséessibienqu’iln’existepasencoredesystèmed’informationnationalpermettantdesuivre l’ensembledescasdeprotection,d’identifieravecprécision leslacunesenmatièredepriseencharge,derenforcerlaplanificationdesinterventions,desuivrelestendancessurlalonguedurée,d’identifierlesbesoinsémergentsetdedévelopperunplaidoyeretundossierd’investissementenfaveurdelaprotectiondel’enfant.

Depuis2018,leMFFEetleMEPSalimententleSystèmeintégrédeprotectiondel’enfant(SIPE),appuyéparl’UNICEF,quidevrait,àterme,permettredecomblercettelacune.Pourl’instantcependant,leSIPEnecouvreencoreque50%desservicesdel’Étatetnefournitquedesdonnéesparcellaires.

3.3 analyse des rôles et des capacités des porteurs d’obligations

niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Communauté internationale

partenaires techniques etfinanciersetONGinternationales

plaidoyer dans le cadre desagendasmondiaux(ODD,programmesectoriel,etc.),mobilisationdesfonds,assistance technique, renforcementdescapacités,fournituredeservices

•UngroupeinformeldesPTFconcernésparlaprotectiondel’enfanceaétécrééen2017parl’UNICEF.IlréunitlesagencesclésdesNationsUnies,leCDC/PEPFARetlesONGinternationales qui travaillent sur les questions deVBG,deprotectiondel’enfanceetdesOEV

•LacoordinationdesinterventionsspécifiquesmisesenœuvreparleMFFEetlesPTFpour lutter contre la violence et les pratiques traditionnellesnéfastesrestefaible

•Lacoordinationdesinterventionspourluttercontreletravaildesenfantsetl’exploitationestrelativementforte.Elles’effectuevialeComiténational de surveillance des actions de lutte contrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(CNS)quiréunit,souslaprésidencedelaPremièredamedeCôted’Ivoire,desONGnationales et internationales, des représentants desindustrielsducaféetducacao,desreprésentantssyndicauxetdecoopérativesainsi que les agences du système des nations unies

•LacoordinationentreleBureaunationaldel’étatciviletlesbailleurspourfaireprogresserl’enregistrementdesnaissancessefaitdemanièreadhoc,maisresteinsuffisante

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170 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

état central MinistèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant;ministèredel’EmploietdelaProtectionsociale;cabinet de la première dame;ministèredelaJustice et des droits del’Homme;ministèredel’Administrationdu territoire et de laDécentralisation;ministère de l’Éducationnationale,del’Enseignementtechnique et delaFormationprofessionnelle;ministère de la santé et del’Hygiènepublique

développement des politiques, suivi et évaluation de la mise en œuvre, régulation du secteur,planificationstratégique, organisation decampagnesàdestinationdupublic;négociationd’unbudget, allocation des fondsetredevabilité;coordinationdusecteur;développement des compétences techniques

•Ilexisteungrandnombredepolitiquesetdeplansd’actionainsiqu’unComitéinterministérieldeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(CIM)coprésidéparleMEPSetleMFFE,maispasdevéritablevisionglobalepourle secteur de la protection

•LeMFFEarécemmentprisundécretpourcréer un groupe interministériel en matière de protectiondel’enfance,maiscegroupe nes’esttoujourspasréuni

•L’efficacitédesinterventionsduMFFEetduMEPSestréduitedufaitdesressourceslimitéesdontdisposentlesservicessociauxdepremièreligne,delafaiblessedusystèmedecollecte des données et de rapportage et de l’absencedestratégieenmatièredegestiondes ressources humaines pour améliorer la formationetl’efficacitédesagentsenmatièredeprotectiondel’enfanceetd’actionsociale

•LeministèredelaJusticeetlaDirectiondelaprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(DPJEJ)nesonttoujourspasenmesured’assurerlaséparationdesmineursetdesmajeursdansleslieuxdedétentionnil’accèsdetouslesenfantsàl’aidejuridique.Deplus,lesalternativesàl’incarcérationpourlesmineursrestentencoreinsuffisantes

•LeleadershipduBureaunationalchargédeconduirelaréformedel’étatcivilauseinduministèredel’Administrationduterritoireet delaDécentralisationestlimitéparlefait qu’iln’exercepasd’autoritésurlesofficiers del’étatcivil

Autorités locales

directions régionales duMFFEetduMEPS;plateformesetservicessociauxauniveaudépartemental;orphelinats et autres centresrésidentiels;services judiciaires et tribunaux;servicesd’étatcivildanslescommunes et les sous-préfectures;hôpitauxetcentres de santé

supervision, coordination, collecte de données, plaidoyer sur les questions de protection desenfants,miseenœuvre des politiques et stratégiesdel’Étatsurleterrain;gestiondetoutesles autres compétences décentralisées

•Laresponsabilitédelagestiondesservicesetdes ressources en matière de protection de l’enfancen’esttoujourspasdécentralisée

•LesdirectionsrégionalesduMFFEetduMEPSetlesservicessociauxnedisposentpas des ressources humaines et des moyens techniquesetfinanciersrequispourcompléterlafournituredeservicesenmatièredeprotection, collecter les données, analyser les tendancesetplanifierlesinterventions

•Lescentressociauxetlesservicesjudiciairesn’ontpasdelignebudgétairepourmenerdesactions de prévention, mettre en œuvre des interventionsetprendreenchargelesvictimes;dufaitdelacomplexitéadministrative,letauxd’exécutiondeleurbudgetresteinsuffisant;la distribution des services sur le territoire ne correspondpasauxbesoinsdelapopulation;lepersonnelqualifién’estpasrépartidefaçonrationnelleetéquitable;enfonctiondelamotivation et des compétences du personnel, laqualitédesprestationsoffertesenmatièred’actionsocialeetdeprotectiondel’enfancevarieénormémentd’unserviceàl’autre

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niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Société civile ong locales et internationales;organisations confessionnelles

Mobilisation de ressources, plaidoyer et mobilisation des communautés;fourniturede services de protection, y compris des structures d’hébergementetdes établissements résidentiels

•LesONGfournissentdesservicesessentielsenmatièredeprotectiondel’enfant,quecesoitpourlagestiondescas,lamiseàdispositiondestructuresd’hébergement,laformation,lasensibilisationoulamiseenœuvre de programmes de prévention. leur capacitéd’interventionrestecependantlimitéeenraisondecontraintesfinancièresimportantesetdelanécessitéd’obtenirl’accréditationdugouvernement

Secteur privé industrie du cacao, industrie minière, secteurinformeldutravail domestique

initiatives pour le cacao durable et partenariat public-privépourl’intérêtgénéral

•Aucoursdesvingtdernièresannées, l’industrieducacaoaétéactivedanslaluttecontreletravaildesenfants,maislesinterventionssontrestéesàpetiteéchelleetn’ontpasétéenmesuredechangerfondamentalementlasituation

•Lacontributiondusecteurminieretdusecteurinformelàlaprotectiondel’enfantresteencorefaible,voireinexistante

Communautés organisations communautaires, leaders communautaires, groupesdefemmes,organisations locales de jeunesse, associations localesdefemmes

sensibilisation et plaidoyer sur les questions de protectiondel’enfance;identificationdesquestions et des cas de protectiondel’enfance;référencementdescaslesplusdifficiles

•L’engagementdescommunautésenfaveurdelaprotectiondel’enfancerestelimité.LeMFFEmetenœuvredepuis2017,aveclesoutiendesPTFetdesONG,unprogrammede sensibilisation communautaire en matière deprotectiondel’enfance.Toutefois,ceprogramme ne concerne encore que 500 villagesetn’atoujourspasétéportéàl’échelle

•LesministèresdelaSantéetdel’Administrationduterritoireontcréé un mécanisme communautaire qui doit permettred’accroîtrelenombrede naissances enregistrées dans les délais. Jusqu’àprésenttoutefois,cemécanisme n’apasétéportéàl’échelle

Familles Père,mère,beaux-parents, grands-parents, oncles,tantes,frèresetsœurs

Assurer une protection adaptéedesenfants

•Laplupartdesfamillesconnaissentmallesquestionsliéesàlaprotectiondel’enfanceetcette situation est aggravée par des normes socialesetsexospécifiquesnégatives

•Laviolencephysiqueestconsidéréecommeunmoyennormald’éduquerlesenfantsetletravaildesenfantsestgénéralementconsidérécommeunbonmoyend’éduquerlesenfantsetd’aiderlesfamillesàaméliorerleursituationfinancière

•L’importancedel’enregistrementdesnaissancesresteencoreinsuffisammentperçue

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172 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

3.4 recommandations clés

i. Poursuivrelerenforcementdusystèmenationalchargédelaprotectiondesenfantsetdubien-êtredesfemmesetdesfamillesenveillantàl’adapteraucontextedelaCôted’Ivoire.

ii. Veilleràcequeleslois,lesrèglementsetlespolitiquesadoptésenfaveurdelaprotectiondel’enfantsoienteffectivementmisenœuvresur l’ensembleduterritoire,notammentgrâceàdesallocationsbudgétaires adéquates.

iii. Clarifierlesrôlesetrenforcerlescapacitésdesstructuresetdesacteursenchargedelaprotectiondel’enfantafind’accroîtrel’efficacitédelapréventionetdelaréponseauxviolences,abusetexploitationdesenfants.

iv. Développerunprogrammeenvuederenforcerleseffectifsetlescapacitésdesagentsdesservicessociaux.

v. Engageruneréflexionenprofondeursurlafaçond’influencerlesnormessocialesquiconstituentungoulotd’étranglementimportantpourchacunedesthématiquesdelaprotectiondel’enfant.

vi. Renforcerlesystèmedecollectededonnéesderoutineafinquelesdifférentespartiesprenantespuissentprendre des décisions sur la base de données probantes.

vii. UtiliserlesdonnéesprobantescollectéeslorsdeprojetsetpilotesdestinésàprotégerlesenfantsdesVAEpourconcevoirdesprogrammesetdesinterventionsàl’échellepermettantderenforcerdurablementle système de protection.

viii. Investirmassivementdanslesservicessociauxetjudiciairesafinqu’ilsaientlescapacitésfinancières,matériellesethumainesdemenerdesactionsdepréventionetderépondreefficacementauxbesoinsdeprotectiondesenfants.

ix. Veilleràcequelesnouveauxmécanismesmisenplacepourfaciliterl’enregistrementdesnaissancessoientportésàl’échelle.

4. chaque enfant vit dans un environnement sain et propreL’accèsàdesservicesd’eaupotableetd’assainissementgérésentoutesécuritéetàdebonnespratiquesd’hygiène(EAH)estundroithumainfondamentalquijoueunrôleessentieldanslasurviedel’enfantetdelamère549.Eneffet,lesmaladieshydriquesetlesinfectionsdiarrhéiques,quisontprovoquéesparl’ingestionoulecontactavecdeseauxcontaminéespardesfèceshumainesouanimalessontl’unedescausesprincipalesdelamortalitédesenfantsdemoinsde5ans.EnCôted’Ivoire,plusde7000enfantsdemoinsde5ansmeurentainsichaqueannéedesmaladiesdiarrhéiques.Deplus,lefaibleniveaud’accèsàdesservicesEAHexpliquelesmauvaisesconditionsd’hygiènedanslesquellessedéroulentdenombreuxaccouchementsetlenombreélevédedécèsmaternelsliésauxinfections550.

Lemanqued’accèsdesenfantsàuneeaudeboissondebonnequalité,àunassainissementaméliorénonpartagé551etàl’hygièneaffecteégalementl’étatnutritionneletledéveloppement.

Enfin,l’absenced’accèsàdel’eaupotable,àunassainissementamélioréetàl’hygièneimpactenégativementlesdroitsdesenfants,notammentceuxdesfillesetdesenfantsvivantavecunhandicap,àrecevoiruneéducationdequalitéetàréaliserleurpleinpotentiel:eneffet,auxcôtésdesfemmes,cesonteneffetleplussouventlesfillesquisontchargéesd’assurerlescorvéesd’eau,cequiréduitletempsqu’ellespeuventconsacreràl’étudeetauloisir;deplus,l’absencedetoilettesséparéesenfonctiondugenreàl’écoleaccroîtlesrisquesd’agressionssexuellesetl’absentéismedesfilleslorsdespériodesdemenstruation;enfin,l’absenced’infrastructuresanitaireadaptéeauxbesoinsdesenfantsvivantavecunhandicapcontribueàleurnon-scolarisation552.

Aucoursde lapériode1990-2015, l’accèsde lapopulation ivoirienneà l’eaupotable,à l’assainissementetà l’hygièneaprogresséàunrythmeinsuffisant.Selon leProgrammecommunOMS/UNICEFdesuividel’approvisionnementeneau,de l’assainissementetde l’hygiène(JointMonitoringProgrammeouJMP), lesprogrèsréaliséspouratteindrelacibledel’Objectif7dumillénairepourledéveloppement(OMD)ontainsiétélimitéspourl’eauetfaiblespourl’assainissement553.

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Depuisplusieursannéescependant,deseffortsimportantsontétéentreprisetdesinvestissementsréalisésafind’accroîtrel’utilisationparlapopulationdesserviceseneaupotable,enassainissementetenhygiène(EAH),notammentavecl’adoptionetlamiseenœuvreduProgrammed’urgencederéhabilitationpost-crise(PUR),duProgrammeprésidentield’urgence(PPU),duProjetderenaissancedesinfrastructuresdeCôted’Ivoire(PRICI),duProgrammed’hydrauliqueetd’assainissementpourlemillénaire(PHAM)etduProgrammed’appuiàl’accélérationdel’accèsdurableàl’eau,àl’hygièneetàl’assainissement(PADEHA).Cettedynamiquedoittoutefoissepoursuivreets’accélérerafind’atteindrelesciblesdel’Objectifdedéveloppementdurable6,quiviseàgarantir,d’ici2030,l’accèsdetousàdesservicesd’alimentationeneauetd’assainissementetd’hygiènegérésdefaçondurable,nonseulementauniveaudesménages,maisaussidanslesécoles,lesétablissementsdesanté,leslieuxpublics,etc.554

eau, assainissement, Hygiène – Cibles des odd priorisées par la Côte d’Ivoire

ODD6:Garantirl’accèsdetousàl’eauetàl’assainissementetassurerunegestiondurabledesressources en eau.

Cible6.1:D’icià2030,assurerl’accèsuniverseletéquitableàl’eaupotable,àuncoûtabordable.•Indicateur6.1.1:Proportiondelapopulationutilisantdesservicesd’alimentationeneaupotable

gérés en toute sécurité.Cible6.2:D’icià2030,assurerl’accèsdetous,dansdesconditionséquitables,àdesservicesd’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable.•Indicateurs6.2.1:Proportiondelapopulationutilisantdesservicesd’assainissementgérésen

toute sécurité, notamment des équipements pour se laver les mains avec de l’eau et du savon.•Indicateuradditionnelproposédanslastratégienationaledel’assainissementruralactuellementenphasefinaledevalidation:Proportiondelapopulationquipratiqueladéfécation à l’air libre.

Cible6.a:D’icià2030,développerlacoopérationinternationaleetl’appuiaurenforcementdescapacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte, la désalinisation et l’utilisation rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation.•Indicateur6.a.1:Montantdel’aidepubliqueaudéveloppementconsacréeàl’eauetà

l’assainissement dans un plan de dépenses coordonné par les pouvoirs publics.

Afindesuivrelesprogrèsréaliséspouratteindrelesciblesdel’ODD6,leProgrammecommunOMS/UNICEFdesuividel’approvisionnementeneauetdel’assainissement(JMP)adéveloppédenouveauxindicateursetdenouvelleséchellesd’évaluationquimettentdavantageenexerguelesaspectsdequalitéetdedurabilitédesservices.L’analyseconcernantl’accèsdesménagesetdesétablissementsdesantéauxservicesEAHs’appuie,pourl’essentiel,surlesdonnéeslesplusrécentespubliéesparleJMPainsiquesurlesrésultatsdelaMICS-5etdel’EDS-III,quisontprésentés,danslamesuredupossible,entenantcomptedesnouveauxindicateursduJMP.OutrelesdonnéesduJMP,l’analysedel’accèsauxservicesEAHrepose,pourlesécoles,surlesdonnéeslesplusrécentescollectéesparleSystèmed’informationetdegestiondel’éducation(SIGE)et,pourlesétablissementsdesanté,surcellesdel’enquêteSARA555.

4.1 indicateurs clésLacible6.1desObjectifsdudéveloppementdurable(ODD)viseà«assurer,d’ici2030,l’accèsuniverseletéquitableàl’eaupotable,àuncoûtabordablepourtous».Poursuivrelamiseenœuvredelacible6.1,leJMPadéveloppéunenouvelleéchelledeservicesquidistingue:1)lesservicesgérésentoutesécuritéquifournissentuneeaudeboissonprovenantd’unesourceaméliorée,disponiblesurplaceàtoutmomentetexemptedecontaminationenmatièrefécaleetenproduitschimiquesd’intérêtprioritaire;2)lesservicesélémentairesfournissantuneeaudeboissonprovenantd’unesourceamélioréepourlesquelsletempsdecollectealler-retour,ycomprisletempspassédanslafiled’attente,estinférieuràtrenteminutes;3)lesserviceslimitésfournissantuneeaudeboissonprovenantd’unesourceamélioréepourlesquelsletempsdecollecteestsupérieuràtrenteminutesaller-retour,incluant lafiled’attente;4) lesservicesnonaméliorésfournissantuneeauprovenantdepuitscreusésoudesourcesnonprotégées;et5)l’absencedeservicelorsquel’eaudeboissonestcollectéedirectementd’uncoursd’eau,d’unbarrage,d’unlac,d’unétang,d’unruisseau,d’unconduitoud’uncanald’irrigation556.

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174 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

échelle JMP du service d’approvisionnement en eau de boisson

géré en toute sécurité

Sources améliorées, dans le logement, la cour, disponible à tout moment et sans contamination

élémentaireSources améliorées,

àmoinsde30minutesaller-retour

limitéSources améliorées,

àplusde30minutesaller-retour

non amélioré Sources non protégées contre la contamination

sans service Eau de surface

Source:JMP(2017).

4.1.1 accès à des services d’eau de boisson

4.1.1.1 Accès à des services d’eau de boisson au niveau des ménages

Encequiconcernel’accèsdesménagesàdesservicesd’eaudeboisson, lesdonnéeslesplusrécentesduJMPetcellesdelaMICS-5concordentglobalement,mêmes’ilexistedesdivergencesauniveaudestendancesobservées depuis 2012. Au niveau national, la MiCs et le JMp estiment que plus de 70 % des ménages utilisent unserviced’approvisionnementeneauaumoinsélémentaireetenviron80%unserviced’approvisionnementen eau au moins limité557.L’EDS-IIIn’ayantpasmesuréletempsmisparlesménagespouraccéderàunesourced’eaupotableaméliorée,iln’estpaspossibled’utiliserlesdonnéesdelaMICSpourmesurerlesprogrèsréalisésentre2012et2016entermesd’accèsàdesservicesaumoinsélémentaires.

Selonl’estimationduJMP,laproportiondesménagesayantaccèsàunserviceaumoinsélémentaireestrestéepratiquementinchangée,passantde72,33%en2012à72,87%en2017.Laproportiondesménagesutilisantdes services au moins limités a augmenté de 2 points de pourcentage entre 2012 et 2016, mais est restée stable selonleJMP.LaMICSnefournitpasd’informationsurlaproportiondesménagesutilisantdesservicesd’eaudeboisson gérés en toute sécurité, mais le JMp indique que celle-ci a augmenté de 0,8 point de pourcentage entre 2012(35,77%)et2017(36,55%)tandisquel’utilisationdeservicelimitéétaitenlégerrecul(6,31%en2017contre7,11%en2012).Lesinégalitésd’accèsrestenttrèsmarquéesentrelesménagesurbainsetlesménagesruraux.Enmilieurural, letauxd’utilisationenservicesd’approvisionnementaumoinsélémentairesoulimitésn’estqued’environ68%contreenviron90%enmilieuurbain.Cetécartd’environ22pointsdepourcentagereste inchangé depuis 2012.

utilisation de l’eau de boisson selon utilisation de l’eau de boisson selon le type de service d’approvisionnement le type de service d’approvisionnement (% des ménages) (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5. source : JMp 2019.

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SelonlaMICS-5, l’accèsàdesservicesd’approvisionnementeneaudeboissonaumoinsélémentairesoulimitésaprogresséenmilieururalde1,5pointentre2012et2016.LatendanceestconfirméeparleJMP,maisavecungainmoinsimportant(0,5point)entre2012et2017.

utilisation de l’eau de boisson selon le type utilisation de l’eau de boisson selon le type de service d’approvisionnement en eau en de service d’approvisionnement en eau en zones rurale et urbaine (% des ménages) zones rurale et urbaine (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5 source : JMp 2019.

en milieu urbain, pour la période 2012-2016, la MiCs a mis en évidence une augmentation de 2 points depourcentagedu tauxd’utilisationdesservicesd’approvisionnementeneaudeboissonaumoinsélémentairesoulimités.SelonlesestimationsduJMP,letauxd’utilisationdesserviceseneaupotableaumoinsélémentairesoulimitésatoutefoisreculéen2017,d’oùunebaissedutauxd’utilisationd’unpointentre 2012 et 2017.

Encequiconcernel’accèsàdesservicesgérésentoutesécuritéetdesservicesélémentaires,l’estimationduJMPmontrequ’entre2012et2017,ilyaeuunetrèslégèreaugmentationenmilieurural(17,71%desménagesavaientaccèsen2017àdesservicesgérésentoutesécuritéet40,13%àdesservicesélémentairescontrerespectivement17,18%et40%en2012),maisunreculd’ampleuréquivalenteenmilieuurbain(en2017,55,15% desménagesavaientaccèsàdesservicesgérésentoutesécuritéet32,56%àdesservicesélémentairescontrerespectivement55,77%et32,85%desménagesen2012).

Auniveaunational,unpeuplusd’unménagesurdixutiliseunserviced’approvisionnementeneaunonamélioré.SelonlaMICS-5,cetteproportionestenrecul,étantpasséede15,9%en2012à12,9%en2016,avecunediminutiondeprèsde4pointsdepourcentageenmilieurural(20%en2016contre23,7%en2012)etdeplusd’unpointenmilieuurbain(5,2%en2016contre6,4%en2012).Toutefois,lesestimationsduJMPindiquentunetendancelégèrementàlahaussepourl’utilisationdesservicesnonaméliorésentre2012et2017,quecesoitenmilieuurbain(7,24%en2017contre6,94%en2012)ouenmilieurural(23%en2017contre22,4%en2012).

Laproportiondesménagesquiconsommentdel’eaudesurfacesesitueautourde5%auniveaunationalet10%enmilieurural.Lestendancesàl’œuvreenmilieururaletenmilieuurbaindiffèrentcependantentreles résultats de la MiCs et les estimations du JMp. en milieu rural, la MiCs-5 indique que la consommation d’eaudesurfaceestpasséede8,8%en2012à11,2%en2016alorsqueleJMPestimequ’unetrèslégèrediminutionaeu lieuentre2012(9,32%)et2017(9,17%).Enmilieuurbain, laproportiondesménagesconsommantdel’eaudesurfacen’estquede0,1%selonlesrésultatsdelaMICS-5alorsqu’ellesesitueà2,25%selonlesestimationsduJMP,enhaussede0,7pointparrapportà2012.

Commedanslaplupartdespaysdumonde,leniveauderichesseinfluencefortementletypedeserviced’approvisionnementeneaudeboissonauquellesménagesontaccès.Laproportiondesménageslespluspauvresutilisantunserviced’approvisionnementeneaudeboissonaumoinsélémentaireoulimitén’étaitquede54,8%en2016selonlaMICS-5etde62,3%en2017selonleJMP.Demême,18,7%desménageslespluspauvresselonlaMICS-5ou11,3%d’entreeuxselonleJMPconsommaientdel’eaudesurfacecontremoinsde4%desménagesduquintileintermédiaire(Q3).

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176 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

utilisation de l’eau de boisson par type de utilisation de l’eau de boisson par type de service d’approvisionnement en eau en fonction service d’approvisionnement en eau en fonction du niveau de richesse (% des ménages) du niveau de richesse en 2017 (% des ménages)

source : MiCs-5. source : JMp 2019.

Lesdisparitésrégionalesenmatièred’accèsauxservicesd’approvisionnementeneaurestentimportantes558. SelonlaMICS-5,letauxd’accèsàunserviced’approvisionnementeneauaumoinsélémentaireoulimitéestsupérieurà90%dansledistrictd’Abidjan(99,1%)etlesrégionsduCentre-Nord(92,5%)etduCentre(91,6%),maisinférieuràlamoyennenationale(80,7%)dansleCentre-Ouest(58,7%),leSud-Ouest(63,1%),l’Ouest(74,2%),leSud(75,5%)etleCentre-Est(78,9%).Parailleurs,laproportiondeménagesn’ayantaccèsàaucunserviced’approvisionnementeneauestélevéedansleNord-Est(14,8%desménages)etleCentre-Ouest(14,2% desménages)et,dansunemoindremesure,dansleCentre-Est(8,8%)etl’Ouest(8,2%).

utilisation de l’eau de boisson par type de service d’approvisionnement en eau en fonction du lieu de résidence (% des ménages)

source : MiCs-5

•Accèsàuneeaudequalité

Lacontaminationdel’eaupardesexcretaaccroîtfortementlerisquedecontracterdesmaladieshydriquesetdesinfectionsdiarrhéiques,enparticulierpourlesenfants.Lapollutiondel’eaudeboissonpard’autrestypesde matières résiduelles, comme les plastiques, les déchets ménagers, les rejets industriels, les pesticides quisontutilisésdemanièremassivedansl’agricultureetnotammentpourlacultureducacao,oulesproduitschimiques utilisés par les orpailleurs559,peutégalementêtreà l’originedemaladiesgravesetavoirdesconséquencesàlongtermesurledéveloppementphysiqueetcognitifdesenfants.Siuneétuderécente560 a misenévidenceleniveauélevédepollutiondelalaguneÉbriéparleseauxusées,lesdéchetsménagers561 et lesplastiquesdel’eau,iln’existepas,pourlemomentdedonnéespermettantd’évaluer,àl’échellenationale,leniveaudecontaminationdel’eaupotableparlesdifférentspolluantsorganiquesetchimiques.L’analysequisuitseconcentredoncsurlerisquedecontaminationdel’eaudeboissonparlesmatièresfécalespourlequellaMICSfournitdesdonnéesrécentes.

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Proportion des ménages avec e. coli dans l’eau Proportion des ménages avec e. coli dans l’eau de boisson du ménage et dans la source d’eau de boisson du ménage et dans la source d’eau de boisson en fonction du niveau de richesse (%) de boisson en fonction du lieu de résidence (%)

source : MiCs-5.

SelonlaMICS-5,leniveaudecontaminationdel’eauconsomméepardesmatièresfécalesesttrèsélevé:auniveaunational,53,6%desménagespuisentdel’eaucontaminéeà lasource.Lacontaminationà lasourceestélevéepourlesménageslespluspauvres(79,9%),lesménagesruraux(94,2%).Ilexistedesdisparitésrégionalesentermesdecontamination,maislaproportiondesménagesconsommantdel’eaucontaminéeàlasourceestsupérieureà75%dansl’ensembledesrégions,àl’exceptiondudistrictd’Abidjan(48,1%),avecdestauxsupérieursà90%dansleCentre-Ouest(96,5%),l’Ouest(96,2%),leNord-Ouest(92,6%)etNord-Est (90,3%).ElleestenrevanchebeaucoupplusfaibleàAbidjan(48,1%).Lerisquedecontaminationestparticulièrementélevélorsquel’eauestcollectéeàdesbornes-fontaines(45,5%descas)oudesPMH(53,3%descas)562. bien quemoindre,lerisquedecontaminationparl’e. coliaffecteégalementlesménagesconsommantdel’eaudesourceamélioréeacheminéepar leréseaudecanalisationdirectementdansle logement(15,2%)oudanslequartier,lacour,oulaparcelle(21,4%).Danscecascependant,leniveaudecontaminationdel’eauestinférieurà11CFU/100mL(risquefaible)dansplusde95%descas.

Lacontaminationdel’eaualieuégalementlorsdustockageavantconsommation;autotal,78,5%desménages,parmilesquels71,8%desménagesrurauxet32,4%desménagesurbains,consommentdel’eaudeboissoncontaminéeparl’escherichia coli(e. coli).Lesménageslesplussusceptiblesd’avoirdel’e. colidansl’eaudeboissonstockéeauniveauduménagesontlesménageslespluspauvres(Q1:98,4%),pauvres(Q2:96,4%)etàrevenuintermédiaire(Q3:90,3%),ainsiqueceuxvivantdanslesrégionsduCentre-Ouest(83,4%),duSud-Ouest(70,5%),duNord-Est(69,3%),del’Ouest(66,8%)etduNord-Est(66%).ElleestenrevanchebeaucoupplusfaibleàAbidjan(18%).Enoutre,letauxdeconcentrationene. colidansl’eauconsomméeesttrèsélevé(tauxsupérieurà100CFU/100mL)pour46,7%desménages,etélevé(tauxcomprisentre11et100CFU/100mL) pour16,6%d’entreeux.

Leschiffresalarmantsconcernantleniveaudecontaminationdel’eaupardesmatièresfécalesont,depuisleurpublication,étéinitialementcontestésauniveaunational,maislesestimationsplusrécentesduJMPconfirmentl’ampleurdesdéfisàrelever:en2017,àpeineuntiersdesménagesconsommaientdel’eaunoncontaminéeetcetteproportionestenreculdepuis2000,tantenmilieuurbain(64%en2017contre66%en2000)qu’enmilieurural(26%en2017contre27%en2000).

4.1.1.2 Accès à des services d’eau de boisson dans les établissements scolaires

dans les établissements scolaires, les données collectées par le sige et reprises par le JMp563 décrivent une situationparticulièrementpréoccupante.LeSIGEnecontientencorequ’unnombrerestreintd’indicateursquinefournissentdesinformationsquesurlaproportiondesécolesetdesélèvesayantaccèsàunpointd’eauenfonctionduniveauscolaire,dutypeetdelalocalisationdel’établissement.LesdonnéesduSIGEnepermettentdoncpasd’apprécierlaqualité,ladisponibilitéetl’accessibilitéauxservicesEAHenmilieuscolaire,notammentpourlesenfantsvivantavecunhandicap,maislesobservationsdeterrainetlesdonnéesanecdotiquesindiquentdenombreusesinsuffisancesàceniveau.

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178 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Selonlesdernièresstatistiquesdisponibles,42,3%desécolespréscolaires,58,6%desécolesprimaireset10,2% desétablissementsdusecondairegénéralnedisposentpasdepointd’eau564. la situation est particulièrement critiquedanslesécolesprimairescommunautairesqui,à92,5%,ensontdépourvues,maiselleestaussitrèsinsatisfaisantedanslesécolesprimairespubliques:62,1%n’ontpasdepointd’eaucontre26,3%desécolesprimaires privées.

Enmilieurural,prèsdedeuxécolessurtroisn’ontpasdepointd’eau(71,1%)contreunesurtroisenmilieuurbain(37,6%).Sienmoyenne,62,1%desécolesprimairespubliquesnedisposentpasd’unpointd’eau,cetauxestsupérieurà75%danslesrégionsdeTchologo(75,8%),Marahoué(76,8%),Béré(82,6%)etBafing(85,6%).

Pourcentage d’écoles n’ayant pas de point d’eau en fonction de la localisation et du niveau scolaire (2018-2019)

source : sige 2018-2019

4.1.1.3 Accès à des services d’eau de boisson dans les établissements de santé

Pourlesétablissementsdesanté,l’enquêteSARAetleJMPfournissentdesdonnéespermettantd’apprécierladisponibilitéetl’accessibilitédesservicesd’accèsàl’eau,maispaslaqualiténilacontinuitédeceservice.Selon l’enquêteSARA,enmoyenne,76%desétablissementsdesantédisposentd’unesourced’eauaméliorée, parmi lesquels 100 % des centres hospitaliers universitaires et des polycliniques, 98 % des centres hospitaliersrégionauxetdescliniquesprivéeset74%desautresétablissementsdesanté.L’enquêteSARAamontréqu’ilexistaitpeud’écartentrelesrégions,maisquedanstroisd’entreelles–leHambol(42%),leBounkani-Gontougo(58%)etlaMarahoué(59%)–,laproportiond’établissementsdesantéayantunesourced’eauamélioréerestaitencorefaible.

LesdonnéescollectéesparleJMPnepermettentpasd’apprécierl’évolutiondesdisparitésrégionales.Ellesfournissent,enrevanche,desinformationscomplémentairessurl’accessibilitéetladisponibilitédesservicesd’approvisionnementeneauquipermettentdemieuxcernerl’ampleurdesdéfisàrelever.

selon le JMp565,auniveaunational,85,7%desétablissementsdesanté,dont94,8%deshôpitaux,80,6% desétablissementsdesanténonhospitaliers,89,3%desétablissementsdesantépublicset71,2%desétablissementsdesantéprivés,ontaccèsàunesourced’eauaméliorée.Toutefois,desproblèmesimportantsdemeurententermesd’accessibilitéetdedisponibilité,notammentdanslesétablissementsdesantéprivés.Eneffet,ontrouveunesourced’eauamélioréedansl’enceintedel’établissementdans89,6% deshôpitaux,73,8%desétablissementsdesantéurbains,67,3%desétablissementsdesantérurauxet78,5%desétablissementsdesantépublicscontreseulement42,3%descentresdesantéprivés.Enoutre,laproportiondesétablissementsdesantédisposantd’unserviceélémentaired’approvisionnementen eau566n’estquede57,1%auniveaunational,avecunécartdetauxdeprèsde20pointsentrelemilieurural(44,9%)etlemilieuurbain(64,3%)etdeprèsde25pointsentrelesétablissementspublics(61,7%)etlesétablissementsprivés(38,5%).

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Pourcentage des établissements de santé ayant un accès à une source d’eau améliorée selon la localisation et le type d’établissement

source : JMp 2019.

4.1.2 accès à l’assainissement

4.1.2.1 Accès des ménages à l’assainissement

Depuisl’adoptiondesODD,laproblématiquedel’assainissementenglobenonseulementlatraditionnellequestiondel’utilisationparlespopulationsd’ouvragesd’assainissementpermettantunconfinementhygiéniquedeseauxuséesetdesexcreta,maisaussicelledel’accèsuniverselauxservicesassurantlacollecte,l’évacuationetletraitementdeseffluentsentoutesécurité.

Danscetteoptique,leJMPadéveloppéunenouvelleéchellepourmesurerlesprogrèsréalisésdansl’atteintedela cible 6.2 des odd567.Cetteéchellecomprendcinqniveaux:1)lesservicesgérésentoutesécurité(évacuationsursite,vidangésettraitéseteauxuséestraitées);2)lesservicesélémentaires,quisedéfinissentparl’utilisationd’installationsd’assainissementamélioréesnonpartagéesparplusieursfamilles;3)lesserviceslimitéspourlesquelslesinstallationsd’assainissementamélioréessontpartagéespardeuxouplusieursfamilles;4)lesservicesnonamélioréscommel’utilisationdelatrinesàfossesansdalleouplateforme,delatrinessuspenduesetdelatrinesàseau;5)etl’absencedeservicequicorrespondàlapratiquedeladéfécationàl’airlibre568.

Jusqu’àprésentcependant,leJMPetlaMICSnefournissentpasdedonnéesconcernantlesmodesd’évacuation,destockageetdetraitementhorssitesdesexcreta.C’estpourquoi l’analysedesprogrèsréalisésenmatièred’accèsdesménagesà l’assainissementnepourras’appuyerquesur lesdonnéesexistantespour lesquatrepremiersniveauxdeservicesdelanouvelleéchelle(élémentaires,limités,nonaméliorésetabsencedeserviced’assainissement).Commepourl’accèsàl’eaudeboisson,l’analysedel’accèsàl’assainissementreposeàlafoissurlesdonnéesdel’EDSetdelaMICS,ainsiquesurcellesfourniespar leJMP.Auniveaunational, lesrésultatsdelaMICS-5etlesestimationsduJMPindiquent(i)qu’environ32%desménagesutilisentdesservicesd’assainissementaumoinsélémentaireset22%desservicesd’assainissementlimités,etque(ii)seulunménageruralsursixetmoinsd’unménageurbainsurdeuxutilisentunserviced’assainissementaumoinsélémentaire.

utilisation d’installations sanitaires par utilisation d’installations sanitaires par type de service (% de ménages) type de service (% de ménages)

source : eds-iii, MiCs-5. source : JMp 2019.

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180 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Lacomparaisondesdonnéesdel’EDS-IIIetdelaMICS-5suggèrequedesprogrèsdegrandeampleuronteulieuenmatièred’accèsauxservicesélémentairesentre2012et2016,quecesoitenmilieurural(+9,2points)ouenmilieuurbain(+17,1points).Commeletauxd’utilisationdesservicesaumoinsélémentairesretenuparleJMPpourl’année2012estsupérieurde10pointsauxrésultatsdel’EDS-IIIpourdesraisonsliéesauxmodèlesstatistiquesutilisés,lesestimationsduJMPnefontpasétatd’unprogrèsaussiimportant,maisconfirmentmalgrétoutlabonneévolutiondel’indicateur,tantenmilieurural(+4points)qu’enmilieuurbain(+2,4points).

utilisation d’installations sanitaires en utilisation d’installations sanitaires en zones rurale et urbaine par type de service zones rurale et urbaine par type de service (% des ménages) (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5. source : JMp 2019.

L’utilisationdeservicesd’assainissementaumoinsélémentairesestfortementcorréléeavecleniveauderichesseduménageetn’estvraimentcourantequedanslesménageslesplusriches.Plusde70%desménageslesplusrichesontaccèsàcetypedeservice(70,9%selonleJMP,83,7%selonlaMICS-5)contreenviron5%desménages les plus pauvres, 12 % des ménages pauvres, environ 20 % des ménages du quintile intermédiaire et environ un tiers des ménages riches.

LeJMPnefournitpasdedonnéessurlesdisparitésrégionales,maislaMICS-5montrequ’ellessontimportantes,avecuntauxmaximald’utilisationdesservicesd’assainissementaumoinsélémentairesàAbidjan(60,6%)etdansleSud(34,3%)etuntauxminimaldansleNord-Ouest(11,8%)etleNord(12,2%).

utilisation des services d’assainissement en utilisation des services d’assainissement en fonction du niveau de richesse (% des ménages) fonction du niveau de richesse (% des ménages)

source : MiCs-5. source : JMp 2019.

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utilisation des services d’assainissement en fonction du lieu de résidence (% des ménages)

Encequiconcernelesservicesd’assainissementnonaméliorés,laMICS-5indiquequeleurutilisationestenaugmentationauniveaunational,étantpasséede20,3%en2012à25,6%en2016,avecunehausseplusmarquéeenmilieurural(21,8%en2012contre30,3%en2016)qu’enmilieuurbain(18,4%en2012contre20,4% en2016).Toutefois,lesestimationsduJMPenregistrentplutôtunequasi-stabilitépourl’utilisationdecetypedeservicepour2017enmilieurural(autourde24%),etunebaissededeuxpointsenmilieuurbain(16%).Enrevanche,lesrésultatsdelaMICSetlesestimationsduJMPconcordentpourmontrerqu’auniveaunational,lesménagesayantleplusrecoursauxservicesd’assainissementnonaméliorésnesontpaslesménageslespluspauvres(environ25%),maisceuxduquintileintermédiaire(38%selonlaMICS-5;32,6%selonleJMP)etlesménagespauvres(36,9%selonlaMICS;27,1%selonleJMP).SelonlaMICS-5,lesrégionsoùl’utilisationdeservicesd’assainissementaméliorésestlaplusfortesontleNord-Ouest(43,7%),l’Ouest(42,3%),leCentre(40,2%),ainsiqueleCentre-Nord(36%)etleCentre-Est(35,6%).

Auniveaunational, laproportiondesménagesn’utilisantaucunserviced’assainissementestendiminution.Toutefois, lesrésultatsde laMICS-5et lesestimationsduJMPindiquentqu’environunquartdesménagescontinuentdepratiquerladéfécationàl’airlibre(DAL),exposantlesenfantsaurisquedecontaminationpardesparasites,telsquelesversintestinaux.

Enmilieurural,laproportiondesménagespratiquantlaDALaconnuunreculspectaculaireselonlaMICS(39%en2016contre55,9%en2012),maislesprogrèssontpluslimitésselonl’estimationduJMP,avecunreculdeseulementquatrepointsentre2012et2017.Enmilieuurbain,lapratiquedelaDALadiminuéde3pointsentre2012(5,6%)et2016(2,6%)selonlaMICS,maisaugmentédeprèsd’unpointpouratteindre8,1%en2017selon le JMp.

Defaçongénérale,laMICScommeleJMPmontrentquelapratiquedelaDALestfortementcorréléeavecleniveauderichesseduménage:environ60%desménageslespluspauvreslapratiquentcontremoinsde3% des ménages riches et moins de 1 % des ménages les plus riches. selon le JMp, la pratique de la dAl dans les ménagespauvres(45,3%)etduquintileintermédiaire(28,1%)estdavantagerépanduequeneledonnentàpenserlesrésultatsdelaMICS-5(Q2:34,5%;Q3:10,5%).

Enfin,selonlaMICS-5,lesdisparitésrégionalesrestentencoretrèsprononcées:laDALestainsipratiquéeparunménagesurdeuxdanslarégionduNordetunménagesurtroisdanslesrégionsduCentre-Ouest(35,6%),duNord-Est(35,4%),duNord-Ouest(35,3%)etduCentre(30,3%).Àl’inverse,laproportiondesménagesn’utilisantaucunserviced’assainissementestinférieureà20%danslesrégionsduSud(18,9%),duSud-Ouest(13,5%),duCentre-Est(13,4%)etàAbidjan(1,3%).

Encequiconcernelemoded’évacuationdesexcretadesenfantsenbasâge,lesseulesdonnéesdisponiblessontfourniesparl’EDS-IIIetlaMICS-5.Entre2012et2016,laproportiondesménagesévacuantlesmatièresfécalesdesenfantsdemoinsde2ansdemanièrehygiéniqueestpasséed’environ40-45%569à54,4%.L’écartentrelesménagesurbains(76,4%)etruraux(39,7%)restetoutefoistrèsimportant.Silaproportionaugmenteavecleniveaud’instructiondelamère(aucuneinstruction:50,1%;éducationsecondaireetplus:67,7%),elleestsurtoutfortementcorréléeavecleniveauderichesseduménage:ilexisteainsiunécartde50pointsdepourcentageentrelaproportiondesménageslespluspauvresquiévacuentlesfècesdesenfantsdemoinsde2ansdemanièrehygiénique(Q1:

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25,3%)etcelledesménageslesplusriches(Q5:77,5%).LaMICSmontrequ’ilexistepeudevariationsconcernantcettepratiqueenfonctiondesrégions,maisquetroisd’entreellesaffichentcependantdesrésultatsatypiques:leNord-EstetleNord,oùseulsrespectivement28%et40%desménagesévacuentlesmatièresfécalesdesenfantsdemoinsde2ansdemanièrehygiéniqueetledistrictd’Abidjanoùcetteproportionatteint75,7%.

Proportion d’enfants de moins de 2 ans dont les selles sont évacuées de manière hygiénique en fonction du niveau de richesse et du lieu de résidence (%)

source : MiCs-5.

4.1.2.2 Accès à l’assainissement dans les établissements scolaires

LeSIGEnecollectepourl’instantquedesdonnéessurlaproportiond’écolesetd’élèvesdisposantdelatrinesfonctionnelles.Iln’estdoncpaspossibled’apprécierletyped’infrastructuresd’assainissementdisponibles(toilettesdifférenciéesselonlesexeoupas),leuraccessibilité(notammentpourlesenfantsvivantavecunhandicap)oulaqualitéduservicefourni(élémentaire,limitéounonamélioré).Desdonnéesanecdotiquesindiquenttoutefoisquelasituationrestetrèsinsatisfaisantedanslaplupartdesétablissementspréscolairesetprimairespourchacunde ces indicateurs570.

Selonlesdernièresstatistiquesscolairesdisponiblespourl’année2018-2019,36,1%desécolespréscolaires,52,7%desécolesprimaireset8,8%desétablissementsdusecondairegénéralsontdépourvusd’installationsd’assainissementfonctionnelles.

Commepour l’accèsà l’eau, lasituationestpluspréoccupantedans lesécolescommunautaires(92,6%nedisposentpasdetoilettesfonctionnelles)etcellessituéesenmilieurural(63,4%).Enmoyenne,56,4%desécolesprimairespubliquessontdépourvuesd’installationsd’assainissementetleproblèmeestencorepluscriantdanslesrégionsdelaMarahoué(77,9%),duBéré(73,1%),duHaut-Sassandra(70,5%)etduWorodougou(70%).

Pourcentage d’établissements scolaires n’ayant Pourcentage d’écoles primaires publiques aucune installation d’assainissement en fonction n’ayant aucune installation d’assainissement du niveau scolaire et de la localisation

source : sige 2018-2019.

4.1.2.3 Accès à l’assainissement dans les établissements de santé

LeJMPnefournitpasencorededonnéesconcernantlaprésence,ladisponibilité,l’accessibilitéetlaqualitédesservicesd’assainissementdanslesétablissementsdesanté.Lesseulesdonnéesnationalesdisponiblesproviennentdel’enquêteSARAqui,en2016,amontréqueprèsd’unquart(23%)desétablissementsdesanténedisposaientpasd’uneinstallationd’assainissementamélioré.Ilexiste,parailleurs,unécartimportantentrelesétablissementsurbainsoùlesinstallationsd’assainissementamélioréessontdisponiblesdans89%desétablissementsetlesétablissementsrurauxoùellesnesontprésentesquedans69%descas.Lestauxd’accèsàl’assainissementsont

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assezprochesousupérieursàlamoyennenationale(77%)danslaplupartdesrégions,maisquatred’entreellesaffichentdestauxsensiblementinférieurs:Lôh-Djiboua(50%),Marahoué(61%),Agnéby-Tiassa-Mé(65%)etGôh(67%).Enoutre,l’enquêteSARAnecontientpasd’informationsurl’étatdesinstallationsd’assainissementobservédanslesétablissementsdesanté.Or,selonuneenquêteréaliséeen2016dans109établissementssanitairesdesrégionsduCavally,duGuémonetduTonkpi,si66%descentresdesantédisposaientdelatrinesaméliorées,seuls41,3%d’entreeuxavaientdeslatrinesamélioréesfonctionnelles571.

Proportion des établissements de santé disposant d’une installation d’assainissement améliorée (%)

source : sArA 2017.

4.1.3 accès à l’hygiène

4.1.3.1 Accès des ménages à l’hygiène

Danslecadredusuividesprogrèsverslaréalisationdelacible6.2desODDenmatièred’hygiène,leJMPadéveloppéuneéchelleconcernantleservicedulavagedesmainsquidistingue:1)l’installationélémentairequicorrespondàuneinstallationdelavagedesmainsavecdusavonetdel’eaudanslefoyer;2)l’installationlimitéequicorrespondàuneinstallationdelavagedesmainssanseauousanssavon;et3)l’absenced’installation.

utilisation d’un service de lavage des mains (% des ménages)

source : JMp 2019.

selon les dernières données rendues publiques par le JMp, en 2017, moins de 20 % des ménages avaient une installationélémentairepourleservicedelavagedesmains(avecdel’eauetdusavon),environ33%desménagesavaientuneinstallationlimitée(sanssavonousanseau)etenviron47%nedisposaientd’aucuneinstallation.Lasituationapparaîtparticulièrementpréoccupanteenmilieururaloù,en2017,àpeineunménagesurdixutilisaitunserviceélémentairedelavagedesmains,contreunpeumoinsd’untiersdesménagesenmilieuurbain.LesestimationsduJMPmontrentégalementqu’aucunprogrèsn’aétéréaliséentre2012et2017.

L’analysedesavancéesetdesobstaclesenmatièred’accèsàl’hygiènenepeuttoutefoisreposeruniquementsurlesdonnéesduJMP.Eneffet,cesdernièresnefournissentpasd’informationsurl’évolutionduniveaud’accèsenmilieu rural et urbain sur la longue durée et ne sont pas ventilées par quintile de richesse ou par région. en dépit dufaitqu’ellesnes’intègrentqu’imparfaitementdanslanouvelleéchelledéveloppéeparleJMP,lesdonnéesdel’EDS-IIIetdelaMICS-5,quisontbeaucouppluscomplètesquecellesduJMP,serontdoncprivilégiéesdanslereste de cette analyse.

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ÀladifférenceduJMP, lacomparaisondesdonnéesdel’EDS-IIIetdelaMICS-5faitapparaîtredesprogrèsimportantsréalisésentre2012et2016enmatièred’accèsàl’hygiène.

SelonlaMICS-5,laproportiondeménagesdisposantd’uneinstallationpourlelavagedesmains572 dans un lieu spécifiqueaprogresséde52%en2012à58,6%en2016.Mêmesilaproportiondeménagesrurauxdisposantd’unestationdelavagedesmainsresteinférieured’environ15pointsdepourcentageàcelledesménagesurbains,desprogrèsimportantsontétéréaliséstantenmilieurural(50,1%en2016contre43,6%en2012)qu’enmilieuurbain(67,6%en2016contre61,1%en2012).

accès à une installation pour le lavage des mains dans un lieu spécifique (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5.

Lapossessiond’uneinstallationpourlelavagedesmainsdansunlieuspécifiqueestfortementinfluencéeparleniveau de richesse, avec un écart de près de 25 points de pourcentage entre les ménages les plus pauvres et les plus riches.Entre2012et2016,l’accèsàuneinstallationpourlelavagedesmainsaaugmentédanstouslesménages,avecuneprogressionmaximaledeplusde9pointsdanslesménagesappartenantauquintileintermédiaire(Q3): 54,4%d’entreeuxavaientuneinstallationpourlelavagedesmainsen2016contre45%en2012.

accès à une installation pour le lavage des mains dans un lieu spécifique en fonction du niveau de richesse (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5

Lesdisparitésrégionalesrestentimportantes,maissontenrecul:en2012,moinsd’untiersdesménagesavaientuneinstallationdansunlieuspécifiquepourlelavagedesmainsdanslesrégionsduNord(17,2%),duCentre-Est(29,8%),duCentre-Nord(37,5%)etduNord-Ouest(38,5%);en2016,danspratiquementchaquerégion,aumoinsunménagesurdeuxdisposaitd’uneinstallationdelavagedesmainsdansunlieuspécifique,avecunminimumà46,6%danslecentre-EstetunmaximumàAbidjan(77,6%).

accès à une installation dans un lieu spécifique pour le lavage des mains en fonction du lieu de résidence (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5.

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Laproportiondeménagesayantunlieuspécifiquepourlelavagedesmainsetdisposantd’eau,desavonoud’unautreproduitnettoyanta,quantàelle,trèsfortementprogressépuisqu’elleestpasséede25,6%en2012à41%en2016.Laprogressionaétéimportantetantenmilieurural(27%en2016contre12,9%en2012)qu’enmilieuurbain(55,4%en2016contre36,2%en2012).

accès à une installation pour le lavage des mains dans un lieu spécifique avec de l’eau et du savon ou un autre produit nettoyant (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5.

Toutefois,l’accèsàl’hygiènerestetrèsfaible,enparticulierdanslesménagesappartenantauxtroispremiersquintiles de richesse : seuls 17,5 % des ménages les plus pauvres et environ un quart des ménages pauvres et intermédiairesdisposentd’uneinstallationpourlelavagedesmainsavecdel’eauetdusavonouunautreproduitnettoyant,contreprèsdelamoitiédesménagesrichesetlesdeuxtiersdesménageslesplusriches.

accès à une installation pour le lavage des mains dans un lieu spécifique avec de l’eau et du savon ou un autre produit nettoyant en fonction du niveau de richesse (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5.

Lesdisparitésrégionalessontaussitrèsprononcées.Pourdesraisonsquirestentàdéterminer,dansleCentre-Ouest(11,4%)etl’Ouest(13,6%),àpeineundixièmedesménagesquiontuneinstallationpourlelavagedesmainsontdel’eauetdusavonouunautreproduitnettoyant.Cetteproportionmonteàprèsd’untiersdanslesménagesduSud-Ouest(31%),àenvironlamoitiédesménagesdanslesrégionsduSud(47%),duCentre-Est(46,6%),duNord-Est(49,6%),duNord-Ouest(49,6%)etduNord(54,3%)etauxdeuxtiersàAbidjan(65,8%), danslarégionCentre(70,3%)etcelleduCentre-Nord(69,7%).

accès à une installation pour le lavage des mains dans un lieu spécifique avec de l’eau et du savon ou un autre produit nettoyant en fonction du lieu de résidence (% des ménages)

source : eds-iii, MiCs-5.

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CommelenoteledernierrapportduJMP,l’accèsdesménagesàunservicedelavagedesmainspeutégalementsefairegrâceàundispositifmobile573.Cependant,commelesoulignelerapportduJMPen2019,l’eauetlesavonsontplusrarementprésentsauniveaud’undispositifmobilequed’uneinstallationdansunlieuspécifique:seule34%delapopulationdisposantd’uneinstallationmobileutilisedel’eauetdusavonpourselaverlesmainscontre79%delapopulationayantuneinstallationdelavagedesmainsdansunlieuspécifique574.

4.1.3.2 Accès à l’hygiène dans les établissements scolaires

SelonlesdonnéesduSIGE2016-2017reprisesparleJMP,laproportiond’établissementsscolairesdisposantd’undispositifdelavagedesmainsn’estquede34,6%.Cetteproportionestde58%danslepréscolaireetde31%dansleprimaire.Auniveaunational,laproportiond’établissementsdisposantd’installationsdelavagedesmainsfonctionnelles(c’est-à-direavecdel’eau)n’estquede29,7%(54%danslepréscolaireet26%dansleprimaire). Iln’existeencoreaucunedonnéerelativeà laprésencedesavonoud’unautreproduitnettoyantdanslesétablissementsscolairesouàladistanceséparantledispositifdelavagedesmainsdesinstallationsd’assainissement.

LesdonnéesduSIGEpour2018-2019,quinefournissentdesinformationsquesurlaprésencedelave-mainsauprimaireetausecondairegénéral,sontparticulièrementpréoccupantes:80,3%desécolesprimaireset42%desétablissementsdusecondairegénéralnedisposentpasdelave-mains;cepourcentagemonteà87,1%danslesécolesprimairesrurales(69,2%danslesécolesurbaines),à83,7%danslesécolesprimairespubliquesetà97,3%danslesécolesprimairescommunautaires.Laproportiond’écolesprimairespubliquesayantunlave-mainsn’estquede3,2%danslarégiondeLaMéetde3,7%danscelledeGbôklé.

Pourcentage d’établissements scolaires du primaire et du secondaire général ne disposant d’aucune installation pour le lavage des mains

source : sige 2018-2019.

4.1.3.3 Accès à l’hygiène dans les établissements de santé

SelonlesdonnéesduJMP,97,7%desétablissementsdesantéontuneinstallationdelavagedesmainsauxpointsdesoinsouà5mètresdestoiletteset77,4%desétablissementsontuneinstallationdelavagedesmainsavecdel’eauetdusavonouunesolutionhydroalcoolique.Cetauxvariepeuenfonctiondelalocalisation(rural: 77,6%;urbain:77,4%)oudutyped’établissement(hôpital:87,5%;non-hôpital:71,8%),maisilestplusfaibledanslescentresprivés(61,5%)quedanslescentrespublics(81,3%).LeJMPnefournitpasd’informationsur lesdisparitésrégionalesexistantentrelesétablissementsdesantéenmatièred’accèsàl’hygiène.Selonl’enquêteSARA,quiavaitévaluéà85%laproportiondesétablissementsdesantédisposantd’eauetdesavonoud’unesolutionhydroalcoolique,laplupartdesrégionsontuntauxprocheousupérieuràlamoyennenationale,àl’exceptiondecellesduBoukani-Gontougo(55%),duGôh(59%),duWorodougou-Béré(66%),duLôh-Djiboua(73%)etduGbôklé-Nawa-SanPedro(77%)oùl’accèsàl’hygièneestbeaucouppluslimité.

Pourcentage d’établissements de santé ayant une installation de lavage des mains avec de l’eau, du savon ou une solution hydroalcoolique

source : JMp 2018.

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4.2 analyse causale

4.2.1 Barrières à l’accès universel et équitable à l’eau potable des ménages

LaCôted’Ivoireafficheuntauxd’accèsàdesservicesd’eaupotableaumoinsélémentairesdeplusde70%,soitplusde10pointsau-dessusdelamoyenneconstatéedanslespaysd’Afriquesubsaharienne(61%selonleJMPen2017).Toutefois,cesperformancesrestentinférieuresàcellesdepaysdelasous-régionayantunrevenupartêteinférieurcommeleSénégalouéquivalentcommeleGhana(tauxd’accèssupérieurà80%danscesdeuxpaysselonleJMP)575.Cettesituations’expliqueàlafoisparundéficitenmatièred’offreetdesobstaclespersistantsauniveaudelademande.Parailleurs,desdéfisimportantsrestentàsurmonterpouraméliorer laqualitédel’eauconsommée:selonleJMP,celle-cin’apratiquementpasprogresséentre2000et2017etseuls45%desménages(26%desménagesruraux)consommentdel’eaunoncontaminéecontre55%desménagesghanéens(45%desménagesruraux).

4.2.1.1 Barrières du côté de l’offre

Lesbarrièresducôtédel’offresesituentàplusieursniveaux.

•Enmilieuurbain

SelonlesdernièresestimationsduJMP,laproportiondesménagesutilisantunesourced’eaupotableamélioréeestélevée(88%en2017),maiselleestenreculdepuis2000(91%).Deplus,laproportiondesménagesurbainsayantaccèsàdel’eaupotablegrâceàunréseaudecanalisationestenbaissede10points,étantpasséede72%en2000à62%en2017etcelledesménagesurbainsayantaccèsàuneeaupotableimmédiatementdisponibleadiminuéde57%en2000à55%en2017.Cesévolutionss’expliquentparlaforteexplosiondémographiquequ’ontconnue,aucoursdesdernièresdécennies,Abidjanetlaplupartdesautresvillesdupays576etl’installationfréquentedesnouveauxhabitantsdansdesquartiersnonraccordésauxréseauxpublicsd’eaupotable(RéPEP)etnedisposantpasdebornes-fontainesennombresuffisant.

Cettesituationestégalementdueaumanqued’investissementsréalisésaucoursdesdernièresdécenniespourcapterdenouvellesressources,entreteniretdévelopperlescapacitésdeproduction,destockageetdedistributionexistantesetcréerdenouveauxréseaux.Dansdenombreuxquartiers,lesfuitesduesàlavétustédesinfrastructuresetlegrandnombredebranchementsillégaux577 occasionnent des baisses importantes de pression et des ruptures de service pendant plusieurs mois578.

Lesinitiativesprisesparleshabitantspourpallierlesdysfonctionnementsduréseaucontribuentsouventàaggraverlasituation:eneffet,ceuxquienontlesmoyensinstallentdessurpresseurs,grâceauxquelsilspeuventaccroîtrelapressiondel’eaudansleurlogement,maisaudétrimentdesabonnésquinepeuventenfaireautant;d’autresvontjusqu’àcasserlescanalisationsduréseau–oùl’eaucirculeencoresanspouvoirêtreacheminéejusqu’auxabonnés – avec pour conséquences des ruptures de service prolongées dans les autres parties de la ville et un risqueélevédecontaminationdelaressourcepardesmatièresfécalesoudesproduitspolluants579.

Enfin,alorsquelaCôted’Ivoiredisposederessourceseneauabondantes580, des changements dans la pluviométrie constatéedepuis2015combinésauxbesoinsd’eautoujourscroissantsdesménages,dusecteuragricoleetdesindustriesontcréédessituationsdestresshydriquedansplusieursvillesdupays.LecasdeBouaké,ladeuxièmevilledupays,dontleshabitantsontsubiunegravepénuried’eauen2018aprèsl’assèchementdulacdebarragedelaLoka,aparticulièrementmarquélesesprits,maisd’autresvillesdunordetducentredupayssubissentégalementdésormais,ellesaussi,desinterruptionsprolongéesduserviced’approvisionnementeneaupotablependantlasaisonsèche.Lesforagesentreprisenurgenceautourdeplusieurslocalitésetladistributiond’eaupotablepardesciternesdelaSociétéprivéededistributiond’eaudeCôted’Ivoire(SODECI)oudel’Officenationaldel’eaupotable(ONEP)permettentderavitaillertemporairementlapopulation,maisdesinvestissementsconséquentssontnécessairespourpouvoirs’adapterauxnouvellescontraintesclimatiquesetdémographiquesenmilieuurbain.

Conscientdecesdéfis,legouvernementamultiplié,avecl’appuidespartenairestechniquesetfinanciers,lesprojetsdestinésàaccroîtrelescapacitésdeproductionetdedistributiond’eaupotable:desdizainesdechâteauxd’eauontainsiétéconstruitsousontencoursdeconstructionetd’importantstravauxd’adductiond’eauontétéréaliséscommeceuxpermettantd’alimenterAbidjanetlesvillesenvironnantesàpartirdelanappephréatiquedeBonoua.Desoncôté,laSODECI,quiestchargéeparl’Étativoiriendeproduire,detransporteretdecommercialiserl’eaupotableauprèsdespopulationsurbaines,arénovéetétendusesréseauxàAbidjanetdansl’intérieurdupaysetrenforcésescapacitésenmatièrededétectionetderéparationdesfuitesetdeluttecontrelafraude.

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entre 2015 et 2017, la production totale de la sodeCIaainsiprogresséde227,4à251millionsdem3d’eauavecuneaugmentationdunombred’abonnésde388467en2014à937183en2016et1,028millionen2017581 et une haussedurendementduréseaude60%en2015à66%fin2017582.En2017,laSODECIasignéavecl’ONEPuncontratquinquennalportantsurlaréalisationdetravauxderénovationetd’extensionduréseau,enparticulierdanscertainsquartiersprécairesdescommunesdeCocodyetd’AboboàAbidjan,ainsiqu’àl’intérieurdupays583. En2017,legouvernementa,parailleurs,lancéleProgrammeEaupourTous(PEPT)quiprévoit,entreautres,laréalisationdetravauxd’adductiond’eaupotableàtraverstoutlepays.

Compte tenu des perspectives de croissance de la population urbaine, qui devrait représenter 60 % du total en 2030584,lapoursuiteetl’intensificationdeseffortsenvuedecapterdenouvellesressourceseneau585etd’améliorerl’offreenmilieuurbain586, en particulier dans les quartiers précaires et périurbains, apparaissent indispensables pour espérer atteindre la cible 6.1 des odd.

•Enmilieurural

Lescontraintespesantsurl’offredeservicesd’approvisionnementeneaupotablerestentfortes:entre2000et2017,laproportiondesménagesayantaccèsàdesservicesd’eauaumoinsélémentairesaprogresséde56% à58%etcelledesménagesayantrecoursàdeseauxdesurfaceadiminuéde10%à9%.Cependant, lepourcentage des ménages utilisant des services non améliorés a augmenté de 2 points, passant de 21 % en 2000à23%en2017,etceluidesménagesayantaccèsàl’eaupotableparunréseaudecanalisationareculéde5points,de25%en2000à20%en2017.

L’importancedelacontrainteenmatièred’offreenmilieururalsereflèteégalementauniveaudelaproportionencoreélevéedesménagesduquintileleplusricheutilisantdessourcesd’eaunonaméliorées(14,83%en2015selonleJMP)etdel’eaudesurface(6,43%).

Lesbarrièresaudéveloppementdel’offredeservicesd’eaupotableenmilieururaltiennentaumanquederessourceeneaudisponibledanslenorddupayspendantlasaisonsèchedufaitduclimatsahélienquiyprédomine587, mais aussietsurtoutenraisondelafaiblessehistoriquedesinvestissementsréalisésjusqu’icidanscesous-secteur.Enapplicationdesprincipesarrêtéspar leProgrammenationald’hydrauliquehumaine(PNHH)audébutdesannées1970,l’accèsàdesservicesd’approvisionnementeneaupotableaméliorésenmilieururalestassuré:

- pardesforageséquipésdepompesàmotricitéhumaine(PMH)(hydrauliquevillageoiseouHV588)dansleslocalitésetlescentresdepeuplementde1000habitants;

- pardessystèmesdemini-AEP(adductioneneaupotable)dansleslocalitésélectrifiées589de1000à4000habitants(hydrauliquevillageoiseamélioréeouHVA590).

Or,selonl’Officenationaldel’eaupotable(ONEP),en2016,seuls77%des29438localitéséligiblesàl’hydrauliquevillageoise(HV)disposentdepointsd’eauetàpeine14%des2164localitéséligiblesàl’hydrauliquevillageoiseavancée(HVA)bénéficientdesystèmesdemini-AEP591.

Enoutre,lorsquelesinfrastructuresd’hydrauliqueruraleexistent,letauxdenon-fonctionnementduserviceestélevé:selonl’ONEP,en2016,16%desinfrastructuresdeHVAavaientbesoind’êtreréhabilitéesetplusde39% desPMHétaientenpanne592.LaqualitédesouvragesdeHVAvarie,eneffet,fortementselonleslocalitésetungrandnombredePMH,installéessouventilyaplusdequaranteans,setrouventdansuntrèsmauvaisétat,fauted’entretienetdemaintenancerégulière.

Cettesituations’expliquepar:(i)ladifficultédeseprocurerdespiècesdétachéesendehorsdesgrandesvillesen l’absenced’unréseaunationaldedistributiondepiècesderechangedesPMH; (ii) lenombreinsuffisantd’artisansréparateurs(381en2016selonl’ONEP593)etlemanquedejeunesvillageoisformésauxgestessimplesde dépannage594;(iii)lafaibleimplicationdelapopulationlocaledansl’entretienetlagestiondespointsd’eaudansdenombreuxvillages;et(iv)lesdifficultésdefonctionnementrencontréesparlescomitésdegestiondespointsd’eau(CGPE)dansleslocalitésoùilssontopérationnels.

LessystèmesderecouvrementdescoûtsmisenplaceparlesCGPE(ventedirected’eauaupointdecollecteoupaiementd’unecotisationmensuelle)nepermettentgénéralementpasdecouvrirlescoûtsopérationnelsnidedisposerd’unetrésoreriepermettantd’acheterlespiècesderechangenécessairesetdefinancerl’interventionrapided’unartisanréparateur.Àcesdifficultéss’ajoutent(i)l’insuffisanteprofessionnalisationdesmembresdesCGPE,(ii)unmanquedestabilitédanslacompositiondescomitéset(iii)uneassociationinsuffisantedesfemmesdanslesprisesdedécisionetlagestiondesCGPEalorsmêmequecesdernièressontlespremièresintéresséesaubonfonctionnementdesstructureshydrauliquesvillageoisespuisqu’enmilieurural,ellesassurentlacollected’eaudansprèsde80%descas(MICS-5).

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Personne qui va habituellement chercher de l’eau en milieux rural et urbain (%)

source : MiCs-5

Faceàcettesituation,legouvernementaannoncéqu’ilallait,danslecadreduProgrammesocialdugouvernement,remplacergratuitement,d’icià2020,21000PMH.Ilaégalementprésentéunpland’investissementd’unmontantde283milliardsdeFCFA(environ480millionsd’USD)destinéàassurer,d’ici2030, l’approvisionnementeneaupotablede100%delapopulationruraleet l’équipementdel’ensembledeslocalitésdemoinsde4000habitantsensystèmed’hydrauliqueruraladéquat.Enfin, iladéveloppéunestratégienationaledegestionetdemaintenancedesinfrastructuresd’eaupotableenmilieururalbaséesurlaprofessionnalisationdesservicesdel’eauetlacouverturedeschargesd’exploitationdesouvragesd’hydrauliqueruraleparlescontributionsdesusagers.Toutefois,cettestratégien’apasencoreétéofficiellementadoptée.

Laréussitedecesinitiativesdépendra:(i)del’adoptiondéfinitivedesdocumentsdestratégieenmatièredegestionetdemaintenancedel’hydrauliquerurale;(ii)delamiseàdispositiondesmoyensnécessairespourremettreàniveautouteslesinstallationsd’hydrauliqueactuellementdéfaillantesetassurerleurmaintenance,enveillantàimpliquerlesecteurprivé;(iii)delacapacitéàassurerlaformationetlerecyclagedesagentsdusecteuretàprofessionnaliserlagestiondetouslessystèmesd’hydrauliqueruraleenexploitationsurleterritoire;(iv)delamiseenplaced’unréseaunationaldedistributiondepiècesderechangedesPMHàunprixdeventeabordable;(v)del’adoptiond’unrégimespéciald’importationdespiècesdétachées;et(vi)dudéveloppementd’unsystèmed’informationfournissantdesdonnéesactualiséessurl’étatdesinfrastructuresafindefaciliterlaplanificationdesfutursinvestissementsetéviterlesduplications595.

4.2.1.2 Barrières du côté de la demande

•Enmilieuurbain

Lecoûtnereprésentegénéralementpasunobstaclemajeuràl’utilisationd’unserviced’approvisionnementeneaupotable(réseauSODECIoubornes-fontaines)aumoinsélémentaire,saufpourlesménageslespluspauvres.SelonleJMP,en2015,18%desménageslespluspauvresutilisaientdessourcesd’eaunonaméliorées(dont1%del’eaudesurface),contre7%desménagespauvreset3,2%desménagesduquintileintermédiaire.

Cettesituationest liéeaufaitque lesménages lespluspauvreshabitentdansdesquartiersprécairesoupériurbains,malraccordésauréseaupublicd’eaupotableetsubissantdefréquentesinterruptionsduserviced’approvisionnement.N’ayantpas lesmoyensdepayerpour leraccordementde leurhabitationnid’acheterrégulièrementdel’eauauprèsdesbornes-fontainesoudesrevendeursambulants,ilsréduisentaumaximumleurniveaudeconsommationetsetournentfréquemmentversdessourcesd’eaunonamélioréescommelespuitstraditionnels596. une étude conduite en 2018 a ainsi montré que 66 % des ménages des quartiers périurbains du districtd’Abidjan,quisontcomposésenmoyennedesixindividus,ontuneconsommationtrèsinférieure(entre100et200litresd’eauparjour)àcellepréconiséeparl’OMS(environ300litresparjour).Deplus,seloncettemêmeétude,20%desménagesdecesquartiersontencorerecoursàdessourcesd’eaunonaméliorées(10%utilisentexclusivementl’eauissuedespuitstraditionnelsetl’eaudesurface),cechoixétantmotivédans40%descaspardesconsidérationsdecoûts597.

Afindesurmontercesbarrières,legouvernementfinancedepuisplusieursannées,avecl’appuidespartenairestechniquesetfinanciers,desprojetsdebranchementssociauxauréseaudelaSODECIdanslesquartiersprécaires

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etpériurbains:pouruncoûtprèsde20foisinférieurautarifnormal(10000FCFAcontre180000FCFA),plusde150000ménagesontainsiétéraccordésauréseaudelaSODECIàtraverstoutleterritoireentre2015et2017598. En2017,legouvernementalancéleProgrammeEaupourtous(PEPT)quiprévoit,entreautres,laréalisationde450000branchementssociauxsupplémentairesentre2018et2020etlaréductionducoûtdubranchementà70000FCFA,aveclapossibilitéd’unpréfinancementetd’unremboursementéchelonnésur10ans,aufuretàmesureduprépaiementdesconsommationsd’eau599.

Cesinitiativessontpositivesmaisnécessitenttoutefois,pouravoirunimpactmaximal:

- de surmonter les obstacles posés par le caractère souvent illicite des constructions dans lesquelles résident leshabitantsdesquartiersprécairesetdeszonespériurbaines;

- de réaliser les raccordements en utilisant des techniques et des équipements qui tiennent compte des caractéristiques des quartiers précaires et périurbains, certains se trouvant sur des terrains inondables, d’autressurdeszonespolluées;

- derenforcerleniveaudeconnaissancesdespopulationséligiblesauxprogrammesderaccordementssociaux.L’étuderéaliséeparl’UNICEFen2018a,eneffet,montréque67%deshabitantsdesquartiersprécairesetpériurbainsd’Abidjannesaventpasqu’ilexistedésormaisdesprogrammesdebranchementssubventionnésauréseaupublicd’eaupotable600.

•Enmilieurural

Lademandeenservicesd’approvisionnementeneaupotableestcontrainteparplusieursfacteurs,quivarientselon les communautés, mais qui incluent :

- lecoûtd’investissementpoursedoterdePMH(de20000à30000FCFAparhabitant)et,plusencore,pourinstallerunsystèmeHVA(entre30000et40000FCFAparhabitant)601;

- leprixdeventedel’eaupotable,quivarieconsidérablementenzonesruralesenfonctiondescoûtsdemaintenanceetquipeuts’avérerprohibitifpourlesménageslespluspauvres.SelonlesdonnéesduJMP,enmilieurural,en2015, lesménageslespluspauvresutilisaientdeuxfoisplusd’eauissuedesourcesnonaméliorées(27,8%)etd’eaudesurface(13,7%)quelesménageslesplusriches(sourcesd’eaunonaméliorées:14,83%;eaudesurface:6,43%).L’effetdissuasifdestarifspratiquésparcertainscomitésdegestionestd’autantplusimportantquelefonctionnementdesCGPEmanquesouventdetransparence–cequicréeunclimatdedéfianceetalimentedessoupçonsdepratiquescommercialesabusives–etquedenombreuxménagesconsidèrent,àlasuitedespromessesélectoralesdeshommespolitiquesnationauxetlocaux,quel’eaudevraitleurêtrefourniegratuitement602;

- letempsmispourpouvoircollecter l’eaupotabledufaitdunombreinsuffisantdePMHparrapportà lapopulation603;

-desconflitspouvantsurgirdansleslonguesfilesd’attenteentrelesfemmesvenuescollecterl’eauàlapompe,notamment lorsqu’ellessont issuesdecommunautésdifférentesetqu’unedescommunautésconsidèrequ’elleestpropriétairedelasource,leforageayantétéréalisésursonterritoire604;

- l’éloignementdesforagesparrapportaux lieuxd’habitation,cequiconduitdenombreusesfemmesàcontinuerdecollecterdel’eauauniveaudesourcesnonaméliorées.SelonlaMICS-5,16,7%desménagesrurauxmettentaumoins30minutesaller-retourpouratteindreunesourced’eauaméliorée.Cettesituationestliéeaumanqued’infrastructuresd’hydrauliquesrurales,maisaussiaufaitque,dansdenombreuxcas,lapopulationlocale,etnotammentlesfemmes,n’apasétéassociéeauchoixdessitesdeforage605;

-certainspréjugésdéfavorablesàl’égarddel’eaudesforagesquiauraitungoûttropsalé606.

4.2.1.3 Barrières du côté de la qualité

Laqualitédel’eaupotableconstitueunenjeumajeur.Or,commeindiquéplushaut,lesrésultatsdelaMICS-5etlesestimationsduJMPmontrentunniveauélevédecontaminationdel’eaudeboissonpardesmatièresfécales.

Plusieursfacteursconcourentàcettesituation:

- laproportionencoreélevéedeménagesconsommantdel’eauàpartirdesourcesnonaméliorées(19,3%), enparticulierenmilieurural (31,5%):selonlaMICS-5, l’eauconsomméeàpartirdesourcesd’eaunonamélioréesestcontaminéepardel’e. colidans95,4%descas;

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- l’étatdevétustédenombreuxpointsd’eau(PMHetforages),cequiaugmentelerisquedecontaminationpar infiltrationdeseauxsouilléeset lerecoursàdemauvaisespratiquesdepuisagede l’eau:selon laMICS-5,l’eaudessourcesamélioréesestcontaminéeparl’e. colidansprèsd’uncassurdeux(44,1%selonlaMICS-5),avecunrisquedecontaminationtrèsélevé(>100CFU/100mL)dansprèsd’uncassurquatre(23,1%);

- letauxdepratiquedeladéfécationàl’airlibreencoreélevé(21,8%selonlaMICS-5;25,7%selonleJMP),enparticulierenmilieurural(39%selonlaMICS-5;43,6%selonleJMP);

- ladistanceentrelepointd’eauetlamaison,l’utilisationderécipientsnoncouverts,lespratiquesnonappropriéesdestockageetlerecoursencoretroprareàdesméthodesdetraitementdel’eau607.

LesrésultatsdelaMICS-5montrenteneffet(i)quelerisquedeboireuneeaucontaminéeaugmentesensiblemententrelemomentoùl’eauestcollectée(53,6%desménagescollectentdel’eauavecdel’e. coli)etceluioùelleestconsommée(78,5%desménagesconsommentdel’eauavecdel’e. coli)et(ii)quelerisquedeconsommeruneeauayantuntauxdeconcentrationene. colitrèsélevé(>100CFU/mL)ouélevé(11-100CFU/100mL)estde64%lorsquel’eauaétéconservéeauniveaudesménages,contre41%lorsquel’eauvientd’êtrecollectéeàlasource(41%).

LaMICSnefournitpasd’informationprécisesur letypederécipientqu’utilisent lesménagespourcollecteretconserver l’eauàdomicilenisur letempsdeconservationavantconsommation.Desétudesàpluspetiteéchelleindiquentquelamajoritédesménagesstockentl’eaudansdesfûts608,conserventl’eaudansunendroitclos,àl’abridescontaminationsextérieures609etpouruneduréeinférieureà48heures610. il semble donc que la contaminationdel’eauconservéesoitliéeaumanqued’hygièneobservéauniveaudesménages(voirplushautlasectionrelativeàl’accèsdesménagesàl’hygiène).

répartition des ménages selon le risque de contamination fécale tel qu’estimé par les niveaux de risques d’e. coli dans l’eau de boisson à la source et au niveau des ménages (%)

source : MiCs-5

Lerisquedeconsommeruneeaucontaminéeestd’autantplusélevéqueraressontlesménagesquiutilisentdesméthodesappropriéespourletraitementdel’eau.L’EDS-IIIavaittrouvéque,quellequesoitlasourcedeprovenance,seuls6,9%desménages,parmilesquels8,1%enzoneurbaineet6%enzonerurale,utilisaientuneméthodeappropriéedetraitementdel’eau.LaMICS-5nefournitd’informationsquesurlesménagesutilisantdessourcesd’eaunonaméliorées,maisellemontrequetrèspeudeprogrèsontétéréalisésdepuis2012.Eneffet,seuls8,9%desménagesutilisantdessourcesd’eaunonamélioréesontrecoursàdesméthodesdetraitementapproprié,avecunécartimportantentrelesmilieuxurbain(16,8%)etrural(7,6%).Leniveaud’instructionduchefdeménageauneinfluencemodéréesurlaprobabilitédetraiterl’eauàdomiciledemanièreappropriée(aucuneinstruction:8,2%;secondaireet+:13,7%).Enrevanche,laprobabilitéd’utiliseruntraitementappropriéesttrèsfortementcorréléeavecleniveauderichessedesménages(Q1:3,8%;Q5:49,1%).Desécartsexistententrelesrégions,maisaucuned’entreellesn’adetauxdetraitementsupérieurà18%(Centre-Nord:17,7%;Sud:13,8%;Sud-Ouest:11,8%).

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192 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Pourcentage des ménages qui traitent l’eau de source non améliorée de manière appropriée en fonction du niveau de richesse et du lieu de résidence (%)

source : MiCs-5.

Cetteabsencedeprogrèsenmatièredetraitementdel’eauestliéeàunmanquepersistantdeconnaissances,auseind’unepartiede lapopulation,quantauxrisquesencourusencasdeconsommationd’uneeausale,mal conservée et contaminée611.ElletientaussiauretardprisdanslamiseenœuvreduProgrammed’appuiàl’accélérationdel’accèsdurableàl’eau,àl’hygièneetàl’assainissement(PADEHA).Eneffet,silemécanismeincitatifdeparticipationdusecteurprivéetdelacommunautéaufinancementdelapromotiondel’hygièneetdutraitementdel’eauàdomicileestdésormaisenplaceetdeuxpotentielsfabricantsdeproduitschlorésontétéidentifiés,unmarchénationaldeproduitsdetraitementdel’eauàdomicilen’atoujourspasétécréé612.

4.2.2 Barrières à l’accès universel et équitable à des services d’assainissement adéquats

SelonleJMP,letauxd’accèsdesménagesàdesservicesd’assainissementaumoinsélémentaires(améliorés,nonpartagés)estpasséde21%en2000à32%en2017,soituneprogressionunpeuplusrapidequecelleobservée,enmoyenne,enAfriquesubsaharienne(31%en2017contre23%en2000)613.Toutefois,mêmesileniveaud’accèsdesménagesivoiriensàunassainissementaumoinsélémentaireesttrèssupérieuràceluidesménagesd’unpayscomparableentermesdePIBparhabitantcommeleGhana(18%en2017contre9%en2000),ilsesitueàunniveaulégèrementinférieuràlamoyennedespayslesmoinsdéveloppés(34%)ettrèsendeçàduniveauobservéauSénégal(51%en2017,dont21%avecunaccèsàdesservicesgérésentoutesécurité)dontlePIBparhabitantestpourtantinférieurdeprèsde40%614. de plus, si la proportion des ménages ivoirienspratiquantladéfécationàl’airlibreestenreculauniveaunational(26%en2017contre36%en2000)grâceauxprogrèsréalisésenmilieurural(44%en2017contre60%en2000),ellerestedeuxfoisplusélevéequ’auSénégal(14%auniveaunational,24%enmilieurural),untiersau-dessusduniveauduGhana(18%auniveaunational,31%enmilieurural)etsupérieuredesixpointsàlamoyennedel’Afriquesubsaharienne(20%auniveaunational,dont29%enmilieurural).

Cesperformancesrelativementdécevantess’expliquentpar: (i)uneoffredeproduitsetdeservicespour leconfinementetlagestiondesbouesdevidangeencoretroplimitée,dequalitévariableetsouventpeuadaptéeauxbesoinsdesdifférentescatégoriesdeménages,enparticulierenmilieurural;(ii)lemanquepersistantdeprisedeconscienceconcernantlesdangerspourlasantédelapoursuitedeladéfécationàl’airlibreetdel’utilisationd’ouvragesd’assainissementnonamélioré;et(iii)lecoûtdesinfrastructuresetlecaractèrenonprioritairedesdépensesd’assainissementdanslebudgetdenombreuxménages.

4.2.2.1 Barrières du côté de l’offre et de la qualité

•Enmilieuurbain

L’offredeproduitsetdeservicespour leconfinementdesexcretaestrelativement importante,diversifiéeetadaptéeauxcontraintesdiversesdelamajoritédesménages.SelonlesdernièresdonnéesduJMP,lapartdesménagesayantaccèsàdessystèmesd’assainissementaumoinslimités(améliorénonpartagéetpartagé)aprogresséde7pointsdepourcentageentre2000(69%)et2017(76%),grâceàlahaussedutauxd’équipementdesménagesentoilettesnonpartagées(46%desménagesen2017contre39%en2000).LaMICS-5etleJMPnefournissentpasdedonnéesconcernantletypedetoilettesutiliséparlapopulationn’ayantrecoursqu’àdesservicesaumoinsélémentaires(améliorésnonpartagés),maisselonleJMP,l’augmentationdelaproportiondesménagesayantaccèsàunsystèmed’assainissementaumoinslimitérésulte,pourl’essentiel,del’équipementcroissantdesménagesenfossesseptiques.Si lepourcentagedesménagesutilisantdeslatrinesaméliorées(généralementàfosseavecdalle)estpasséde36%en2000à37%en2017,laproportiondesménagesayantunefosseseptiqueaprogresséde9points,de18%en2000à27%en2017.

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Danslesquartiersprécairesetpériurbains,lescontraintesd’offreetdequalitéseposentcependantavecdavantaged’acuité.Uneétudea,eneffet,montréquesidanscesquartiers,55%desménagesutilisentdestoilettesaméliorées,dansplusd’uncassurtrois(28%),cestoilettessont insalubres615enraisondumanqued’accèsàunréseaud’approvisionnementeneau,dumanqued’entretienoudelamauvaisequalitédesinfrastructuresd’assainissement.Enoutre,l’installationd’unouvraged’assainissementamélioréestparfoisdifficileàréaliser,carlessolssontinondablesetlesfossesétanchesrisquentdedéborderencasdepluie.Oriln’existepas,pourl’heure,surlemarchédesolutionstechniquesinnovantesquipermettraientauxménagesdecesquartiersdesedoterd’unestructured’assainissementamélioréeàunprixabordable.

Enmilieuurbain,leproblèmemajeursesitueauniveaudel’offredeservicespourl’évacuationetletraitementdesbouesdevidange.L’assainissementparréseauestenreculpuisqueseuls12%desménagesurbainsyavaientaccèsen2017contre15%en2000.Cettesituations’expliqueparlefaitquel’assainissementparréseaun’estdisponiblequ’àAbidjanoù,suiteauxinondationsetàl’épidémiedecholérade1969,unpremierPlandirecteurd’assainissementavaitétéadoptédanslesannées1970.En2017,lesystèmed’assainissementcollectif,géréàAbidjan par la sodeCi616,comprenaitplusde2000kilomètresderéseauenterrépourleseauxusées(environ1500km)etleseauxpluviales(724km),unsystèmedecanauxetdecaniveauxàcielouvert,49stationsdepompage,unestationderetraitement,unestationd’épuration,quatrestationsdedessablageetdedégrillage,troispostesdedépotage,onzebassinsd’orageetcinqdéversoirsd’orage617.

Enraisondupeud’investissementsréaliséspendantdesdécennies,leréseaurestetoutefoissous-dimensionnéparrapportauxbesoinsd’unecapitaledontlenombred’habitantsatriplédepuis1975.Deplus,ilestpeuperformantparmanquedecuragerégulier,dufaitdel’usuredesinstallations,del’interruptionduserviced’approvisionnementeneaudanscertainsquartiers,dufaiblenombreetduvieillissementdeshydrocureurs,del’indisponibilitédesstationsdepompage,del’occupationdesservitudesduréseaupardesconstructionsanarchiques(lesregardsseretrouventinclusdansleslogements)etdel’utilisationduréseaucommedépotoiràordures618.

Depuis2016,laSODECIaréalisédestravauxd’entretiendescollecteurssecondairesettertiairesdégradés,entamélaréhabilitationdesconduitesd’eauxusées,renforcésonparcd’hydrocureursetaméliorélefonctionnementdesesstationsdepompage,cequiapermisd’accroîtrelaqualitéduservice.Enparallèle,denouveauxraccordementsontétéeffectués,cequiapratiquementpermisdemultiplierpardeuxlenombred’abonnésentre2015(256118)et2017(473347)619.

Comptetenudel’urgenceàmoderniseretàétendreleréseaudegestiondeseauxuséesetpluviales–urgenceencorerappeléeparlavingtainedemortscauséesparlesgravesinondationssurvenuesàAbidjanen2018–,legouvernementaprésentéunnouveauSchémadirecteurd’assainissementetdedrainagepourlavilled’Abidjan(SDAD)quiprévoitdestravauxderéhabilitationetd’extensionduréseaudevantpermettre,d’ici2030,defairepasser letauxderaccordementd’environ100000foyers(environ2millionsdepersonnes)de25à75%620. L’engagementprisparlesbailleurs,enjuin2019,definancer,àhauteurde738milliardsdeFCFA(environ1,24milliardd’USD),lamiseenœuvreduSDADpourraitpermettreuneaméliorationsensibledelagestiondesbouesdevidangedanslacapitale,avecpeut-êtrel’atteintedelacible6.2desODDen2030621.

L’offredeservicesdevidangemanuelleoumécaniqueestabondanteetrelativementpeuonéreuse622, mais elleestproposéepardesopérateurs informels,souventpeuformés,maléquipésetnerespectantpas lesréglementationsminimalesenmatièred’assainissementautonome.Enoutre,l’offredeservicesenmatièredetraitementetderéutilisationdesbouescollectéesestquasiinexistante.Iln’existepasd’enquêtesurlagestiondesbouesdevidangeenmilieuurbainàl’échellenationale,maiscellemenéedanslesquartiersprécairesetpériurbainsd’Abidjanamontréquelesfossesseptiquesysontvidangéespardesopérateursdefaçonmécaniquedans58%descasetdefaçonmanuelledans42%descas.Lerecoursàlavidangemanuelle,effectuéeleplussouventpardesopérateursinformels,estdangereuxpourl’agentexposéauxeffluentstoxiquesetunesourcedenuisancepourleménageetlequartier(odeur,etc.).

Elleestcependantplusefficacequelavidangemécanique,car lespompeshydrocureursutiliséespar lesopérateursdescamionsvidangeursnesontsouventpasassezpuissantespourpouvoirvidangercomplètementlesfosses623.Deplus,certainstypesdetoilettesn’ontpasétéconçuspourpouvoirêtrevidangésmécaniquementetdenombreuxquartiersrestentinaccessiblesauxcamionsvidangeurs.Quelquesoitlemodedevidangeutilisé,ilapparaîtqu’enl’absencedesitedetraitement,lesbouesdevidangecollectéessontsoitenfouiesdanslesol,soitdéverséesdefaçonsauvage,avecdesrisquesimportantsdecontaminationdesnappesphréatiques,descoursd’eauetdessols,notammentencasdefortespluiesoud’inondations624.

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194 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

•Enmilieurural

L’offredeservicesesttrèsinsuffisante,tantauniveauduconfinementhygiéniquequedelagestiondesbouesdevidange.SelonleJMP,laproportiondesménagesrurauxutilisantdesservicesaumoinsélémentaires(amélioréspartagésetnonpartagés)acertesprogresséde18%en2000à32%en2017grâceàlaprogressionde6pointsdupourcentagedeménagesutilisantunefosseseptique(8%en2017)etde8pointsdeceluidesménagesutilisantdeslatrinesaméliorées(24%en2017).Toutefois,prèsdesdeuxtiersdesménagescontinuentd’utiliserdessystèmesnonamélioréset44%pratiquenttoujoursladéfécationàl’airlibre.

L’undesprincipauxgoulotsd’étranglementestlemanqued’artisans(maçons,puisatiers,mouleurs,ferrailleurs)possédant lacapacitérequiseou leprofilpourréaliserdans lesvillagesdesouvragesdurables(toilettesetsuperstructure),bienconçusetadaptésauxbesoinsspécifiquesdesménagesruraux.Unesecondebarrièreestliéeàladispersiondeshabitatsetàl’absencederéseaudevente,dedistributionetderéparationdesproduitsetéquipementsd’assainissementsituéàunedistanceraisonnabledesvillages.Lesménagesrurauxquisouhaitents’équiperouchangerunepiècedéfectueusedoiventainsiserendredansleschefs-lieuxdépartementauxourégionauxpuisacheminerdeséquipementsjusqu’auvillage,cequioccasionnedesfraisdifficilementsupportablespour lamajoritéd’entreeux.Enoutre,commelesacteurs locauxdusecteurdubâtiment,notamment lesfabricantsdebétonoudeplastique,restentàl’écartdumarchédel’assainissementenmilieurural,iln’yapasd’investissementdanslarecherche-développementoulaproductionsurunmodesemi-industrieldeproduitsetd’équipementsd’assainissementcertifiés,adaptésauxréalitésdumonderuraletproposésàuntarifattractif.

Iln’existepasd’enquêterécenteconcernantlesmodesdegestiondesbouesdevidangeenmilieurural,maisl’enquêteCAPréaliséeen2015danscinqrégionscouvertesparlePADEHAetlesobservationsréaliséesdanslecadredesprojetsAssainissementtotalpilotéparlacommunauté(ATPC)indiquentquel’évacuationdesbouesestprincipalementassuréepardesopérateursinformels,quelesvidangessontsouventréaliséesavecretarddufaitdel’éloignementdesvidangeursquinesontsouventimplantésquedansleschefs-lieuxdesdépartementset que le déversement sauvage reste la règle625.

DanslecadreduprogrammePHAM626etdesactivitésduPADEHApour l’Assainissementtotalpilotépar lacommunauté(ATPC),legouvernementetl’UNICEFontentreprisdesactionsvisantàfaireémergerunmarchélocaldel’assainissementenmilieurural(SanMark).Despetitsfabricants(maçons,puisatiers,ferronniers)etdesfournisseursdusecteurprivédel’assainissement(détaillants,quincaillers)ontainsibénéficiédeformationsetd’unencadrementafinqu’ilss’organisentetproposentdessolutionspourlaconstructiondeslatrinesamélioréesavecunegestiondesbouesmieuxadaptéeauxbesoinsdescommunautésayantmisfinàlapratiquedeladéfécationàl’airlibre(statutFindeladéfécationàl’airlibreouFDAL)627.

Lepremierbilantirédecesprogrammesmontrequ’ilestpossibledestimulerlademanded’ouvragesd’assainissementamélioréenmilieururalenstructurantetprofessionnalisant l’offreetenutilisant lestechniquesdumarketingetde laventedirecte.Toutefois,des incertitudesdemeurentquantà lapossibilitédeporterà l’échellecesprojetspilotescomptetenu(i)dumanquedequalitédesservicesfournisdansdenombreuxvillages(durabilité,réactivité),(ii)dufaibleintérêtmanifestéparlesopérateursprivésdetaillemoyennepourlemarchépotentieldel’assainissementenmilieururalet(iii)desdifficultéspourpérenniserlemarchéaprèslafindesprogrammesd’appui(risquederetourauxpratiquesdeDAL,manquedetrésoreriepouraméliorerl’accessibilitéfinancière,fragilitédesinstitutionsdemicrocréditsopérantdanslesecteur,accèslimitédesacteursdusecteuraucréditpouraméliorerleuréquipement,nécessitépourlespetitsfabricantsetlesrevendeursdediversifierleuroffreafindenepasdépendreexclusivementdesdépensesoccasionnellesdesménagesenouvragesd’assainissement).

4.2.2.2 Barrières du côté de la demande

Ducôtédelademande,lesbarrièresàl’utilisationdeservicesd’assainissementaumoinslimitéssontliées(i)aumanquedeprisedeconsciencedesdangerspourlasantédelapratiquedelaDALetdel’utilisationd’installationsnonamélioréeset(ii)aucoûtdesinfrastructures,notammentauregardducaractèresouventnonprioritairedesdépensesd’assainissementpourlesménages.

•ManquedeprisedeconsciencedesménagesIln’existepasd’étudesrécentespermettantdemesurerleniveaudeprisedeconsciencedesménagesquantauxdangersliésaumanqued’assainissement.Laproportionencoretrèsélevéedeménagesrurauxrichesettrèsrichespratiquant encore la dAl et utilisant des installations non améliorées628ainsiquelesobservationseffectuéeslorsdel’enquêteCAP629etdesactivitésdesensibilisationconduitesdanslecadredel’Assainissementtotalpilotéparla

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communauté(ATPC)indiquentcependantqu’ilestencorelimitéenmilieurural.Aucoursdesdernièresannées,lesactionsdesensibilisationetdemobilisationàbasecommunautairemenéesdanslecadreduPHAMouduPADEHAenfaveurdel’ATPContconduitàlafindelapratiquedelaDALdansprèsde2500villages630.Coupléesàdesactionsdemarketingdel’assainissement,cesactionsontcontribuéàmodifierlesnormessocialesentourantlesquestionsd’assainissementetaugmentélenombredepersonnesutilisantdestoilettesamélioréesdeprèsd’unmilliondepersonnes.Encequiconcernelagestiondesbouesdevidange,desactionsmenéesdanslecadredel’ATPContégalementamélioré,danscertainsvillages,lacollecteetlaréutilisationdesbouescommefertilisantsorganiques631.

SelonlescalculsduJMP,pourréduirelaproportiondesménagespratiquantlaDALàmoinsde1%en2030,ilconviendraitd’accélérerpartroislerythmedediminutionobservéentre2000et2017(0,6%)632. il apparaît donc indispensabledepoursuivreetd’amplifierlesactivitésd’ATPCafindefairebaisserplusrapidementlapratiquedelaDAL,d’accélérerl’équipementdesménagesenstructuresd’assainissementamélioréesetd’obtenirunemeilleuregestiondesbouesdevidange.Laprioritédoitêtreaccordéeaumilieurural,maislesquartierspériurbains,où10%desménagespratiquentlaDAL633,devraientaussipouvoirbénéficierdecesactions.

Pouratteindrecetobjectifambitieux,desinvestissementsd’unmontantestiméà11millionsdedollarsaméricainsparanpourraientêtrenécessaires634.Ils’agiraaussidesurmontercertainsdesproblèmesidentifiéslorsdel’évaluation,en2018,desprogrammesPHAMetPADEHA,afindeprévenirleretouràlapratiquedelaDALdanslescommunautésayantobtenulestatutFDAL.Cesproblèmesonttraitnotammentà:(i)unemauvaiseconceptiondeslatrinesetunefaibledurabilité,avecpourconséquencesdefortesnuisances(notammententermesd’odeursetdesvidangesdifficilesàréaliser);(ii)l’absencedestructuresd’assainissementamélioréesdansleslieuxpublics,lesplantationsetleschamps,cequiincitelespopulationsdesvillagesdéclarésFDALàreprendrelapratiquedelaDALouàutiliserdesstructuresnonaméliorées;(iii)l’essoufflementdelamobilisationcommunautaireetlemanqued’implicationetdesuiviauniveaudesautoritéslocales(absencedebudgetdescomitésdépartementauxdesuividel’ATPC);(iv)l’insuffisantevalorisationdessous-produitsdel’assainissementenmilieurural(engrais,biogaz);(v)latropfaibleimplicationdesagentsdesantédanslapromotiondel’assainissementetdel’hygiène;et(vi)lesgoulotsd’étranglementenmatièred’offreetdequalitédesbiensetdesservicesd’assainissementmentionnésplushaut635.

•CoûtdesinfrastructuresCommelemontrentlesestimationsduJMP,lecoûtdesinfrastructuresconstitueégalementunfreinàlademanded’assainissementamélioré,enparticulierenmilieurural.Eneffet,selonlesestimationsduJMP,en2015,seuls5% desménagesrurauxtrèspauvresetpauvresavaientaccèsàunserviced’assainissementaumoinsélémentairecontre près de 12 % des ménages du quintile intermédiaire, 16 % des ménages riches et 27 % des ménages les plusriches.Enoutre,moinsde15%desménagestrèspauvresutilisaientunserviced’assainissementaumoinslimitécontre41%desménageslesplusriches.Enmilieuurbain, leproblèmeducoûtnereprésentepasunobstacleaussiimportantàl’accèsàl’assainissement,saufpourlesménageslespluspauvres:selonleJMP,en2015,moinsde18%desménagesurbainslespluspauvresutilisaientdesservicesd’assainissementaumoinsélémentaires.Toutefois,plusde50%d’entreeuxavaientdéjàaccèsàdesservicesaumoinslimités,soit9pointsdeplusquelesménagesrurauxlesplusriches.

Lesétudesdisponiblesnefournissentpasd’informationsurlemontantquechaquecatégoriedeménagesseraitprêteàdépenserpouracquérirunsystèmedetoilettesamélioré,maislesobservationsfaitesdanslecadredelamiseenœuvredesprogrammesPHAMetPADEHAsuggèrentqu’unemajoritédeménagesestdisposéeàaccroître leursdépensesd’assainissementafind’améliorer leurs latrines.Toutefois, leprixd’acquisitiond’unelatrinemoderneoulatrine«Choco»(entre12000et92620FCFA)apparaîtexcessifàdenombreuxménages,enparticulierenmilieurural.Quantauxproduitsproposéssurlemarchélocalàdesprixpluscompétitifs,ilsnesontpasassezattrayantsetvecteursdedistinctionsocialepourdéclencherunedécisiond’achat,dansuncontexteoùlesdépensesd’assainissementsontrarementconsidéréescommeprioritairesetlesménages,confrontésàlavolatilitédescoursdesproduitsagricoles,disposentd’unecapacitéd’épargnelimitée636.

Enréalité,beaucoupdeménagesattendent,avantdes’équiper,quel’Étatouunpartenaireleurfournisse,gratuitementouàunprixréduit,destoilettesclésenmainou,àdéfaut,lesmatériauxdeconstruction.Or,parlepassé,lesexpériencesdedonsdelatrinesn’ontpasétécouronnéesdesuccès.Eneffet,fauted’uneappropriationsuffisanteauniveaudesménages,lesinfrastructuresontsouventétémalentretenuesetontfiniparêtreabandonnées.Deplus,ledondelatrinesapourinconvénientd’empêcherl’émergenced’unmarchélocaldel’assainissement.Afindesurmonterlesobstaclesliésaucoût,ilconviendraitplutôtdemettreenplacedesfinancementsincitatifsaméliorantlacapacitédepaiementdesménagesetdecréerdesmécanismespermettantderegrouperlesdemandesauniveauduvillageafind’inciterlesfournisseursàrépondreenplusgrandnombreetobtenirainsidemeilleursprix.L’octroidesubventionsdirectesauxménagesserait,danscecadre,réservé,auxpluspauvresetauxplusvulnérablesd’entreeux637.

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196 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Iln’existepasd’étudepermettantd’évaluer l’impactducoûtde l’évacuationdesbouesdevidangesur lademanded’assainissement.Enmilieuurbain, l’étudeconduitedanslemilieupériurbaind’Abidjann’apasmisenévidenced’obstacleimportantàceniveau638.Toutefois,lecoûtconstituebienunobstaclepourl’accèsàunsystèmed’assainissementparréseaucollectif.Afindelesurmonter,legouvernementafinancé,surlemodèledesraccordementssociauxauréseaud’eaupotable,leraccordementsociald’environ20000personnesauréseaupublicd’eauxuséesdelaSODECIen2017639etcettepolitiquederaccordementsubventionnédevraits’étendredanslesannéesàveniraveclamiseenplacedunouveauSDAD.

Enmilieurural,lademandeenfaveurdel’utilisationdeservicesprofessionnelsdevidangemécaniqueseheurteauproblèmedescoûtsdetransport,notammentenraisondeladispersiondeshabitats.Lamiseenplacedesitesdevalorisationdesproduits issusdel’assainissement(engrais,biogaz)pourraitpermettrederéduirececoût.Selonlesétudesmenéesauniveauinternational, iln’esttoutefoispaspossibled’envisagerdefinancerl’ensembledesactivitésdegestiondesbouesdevidangeparlaseulevalorisationdeseffluents.L’interventiondirectedespouvoirspublicsapparaîtnécessaireàceniveau,àlafoispourréglementerlagestiondesbouesetfinancerdessitesdevalorisation640.

4.2.3 Barrières à l’accès universel et équitable à des services d’hygiène adéquats

Lesprogrèsenmatièred’hygiènecontinuentd’êtrefreinéspar:(i)unaccèslimitédesménagesàdesserviceseneauetenassainissementainsiqu’àdesproduitsetdesservicesd’hygiène,enparticulierenmilieurural;(ii)lecoûttropélevédeséquipementsetdesproduits;etsurtout(iii)lefaibleniveaudeconnaissanced’unepartiedelapopulationquantàl’importancedesmesuresd’hygiènepourlasanté,notammentcelledel’enfant.

- Lesobstaclesenmatièred’offresontliésauxdifficultésrencontréesparlesménagesrurauxpouravoiraccèsàdesserviceseneauetenassainissementaumoinsélémentaires(voirplushaut)etàl’absencedeproduitnettoyant(savonouautres)pourlelavagedesmainsdanslestroisquartsdesménagesrurauxetprèsdelamoitiédesménagesurbains(MICS-5)641.Lorsqu’uneinstallationpourlelavagedesmainsexiste,lefaitqu’ellesoitsouventéloignéedelastructured’assainissementcontribueégalementàenlimiterl’usage642.Enfin,bienquelegouvernementetlesPTFaientapprochéplusieursfabricantsdusecteuretqu’unmécanismeincitatifdeparticipationdusecteurprivéaufinancementdelapromotiondel’hygièneexiste,unmarchélocaldesproduitsd’hygiènerépondantauxbesoinsdespopulationsetassurantlemarketingdel’hygiène,notammentenmilieurural,n’atoujourspasémergé.

- Ducôtédelademande,lescoûtsliésàl’accèsàl’eau,àl’assainissementetàl’achatdeproduitsetd’articlesd’hygièneontpourconséquencedepriverdudroitàl’hygiènelapartielapluspauvreetlaplusvulnérabledelapopulation,notammentenmilieurural.SelonlaMICS-5,ilexisteainsiunécartdeplusde1à4entrelaproportiondesménageslespluspauvresayantaccèsàuneinstallationpourlelavagedesmainsdansunlieuspécifiqueavecdel’eauetdusavonouunautreproduitnettoyant(17,5%)etcelledesplusriches(75,5%).Iln’yapaseud’étuderécentepermettantdemesurerl’influenceducoûtdesproduitsetdesarticlesd’hygiènesurlespratiquesdesménagesdanscedomaine.Toutefois,dansunpaysoù46,3%delapopulationvitendessousduseuilnationaldepauvreté(737FCFAdedépensesparjour)et10%endessousduseuilnationaldepauvretéextrême(335FCFAparjour),ilestévidentquelesménagespauvresettrèspauvresachètentrarementdusavon(sonprixvarieentre225et900FCFA643enfonctiondutypeetdugrammage)oud’autresarticlesd’hygiène644.

- Lesdonnéesrecueilliesdanslecadred’enquêtesconduitesauprèsdepopulationspériurbainesetruralesdressent un tableau contrasté concernant le niveau de connaissance et le respect des moments clés du lavagedesmains.Laquasi-totalitédelapopulation(97%)vivantdanslesquartiersprécairesetpériphériquesd’Abidjanest,semble-t-il,conscientedel’importancedeselaverlesmainsavecdusavonavantdemanger.en revanche, les autres moments clés du lavage des mains sont moins bien connus : 40 % seulement savent qu’ilestnécessairedeselaverlesmainsavecdusavonaprèsêtrealléàlaselle,23%avantdefairelacuisine,9,5%aprèsavoirnettoyéunenfantet6,6%avantd’allaiterunenfant645.Enmilieurural,l’enquêteconduitedanscinqrégionsduPADEHAamontréquelamajoritédelapopulationconnaissaitlesgestesd’hygièneàobserverauxdifférentsmomentsclés,maisqu’elleréservaitl’usagedusavonàlalessiveetaubain646. Eneffet,lelienentrelelavagedesmainsausavonauxmomentsclésetlapréventiondelatransmissiondesmaladiesresteencoresouventmalconnuetl’utilisationdusavonsembledavantageconçuecommeunmoyend’apparaîtrepropreetrespectableauxyeuxdesautresmembresdelacommunautéquecommeunemesured’hygiène647.

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Undesgoulotsd’étranglementpersistantspourlechangementdecomportementenmatièred’hygièneestliéaufaibleniveaud’implicationdupersonneldesanté(infirmières,sages-femmes,agentsdesantécommunautaire)danslesactivitésdepromotiondel’hygiène.Cettesituations’expliqueparunmanquedeformationinitialeetcontinuedanscedomaineetparl’absencedecontratdeperformancesintégrantdesindicateursrelatifsàl’hygiène.Afindepouvoirréaliserdesprogrèsplusrapidesdanslesannéesàvenir,ilapparaîtainsiurgentd’adopterofficiellementetdemettreenœuvrelecode(déjàélaboréetvalidéauniveautechnique)etlastratégiedepromotiondel’hygiène(développéeavecl’aidedel’UNICEF)etd’intégrerdanslescurriculadeformationdupersonneldesantéetlecadredeperformanceinitiéparlaDirectiongénéraledelasanté(DGS),lesquestionsd’hygiène,notammentpourtoutcequiconcernel’hygiènecommunautaire648.

4.2.4 Barrières à l’accès à des services eah dans les écoles et les établissements de santé

Iln’existepasencored’étudesausujetdesbarrièresàsurmonterenmatièred’accèsauxservicesEAHdanslesécolesetlesétablissementsdesanté.DanslecadredelamiseenœuvredesprogrammesPHAMetPADEHAdanslesécolesetlescentresdesanté,plusieursproblèmesonttoutefoisétéidentifiés,parmilesquels649:(i)l’absence,auniveaunational,d’unestratégie,demécanismesdegestionetdenormestechniquespourfaireprogresserl’accèsàl’EAHdanslesécolesetlesétablissementsdesanté,notammentenmilieurural;(ii)lamauvaisequalitéet/oulecaractèreinadaptédesinfrastructuresréalisées,enparticulierdanslesétablissementsdesanté,enraisondunon-respectducahierdeschargesetd’unmanquedesuividestravaux;(iii)ladifficultéd’accéderàdesservicesd’assainissementetd’hygiènelorsqu’aucunserviced’approvisionnementeneaupotablen’estdisponiblesurplace;(iv)lemanqued’entretienetl’utilisationinappropriéedesouvragesd’assainissementdansdenombreuxétablissementsscolaires;(v)ledéfilogistiqueetlesurcoûtquereprésentel’acheminementdesmatériauxdeconstructiondanslesétablissementssituésdansdesvillagesreculésetdifficilesd’accès;(vi)l’insuffisanteintégrationdesindicateursEAHdanslanotationdesperformancesdesdirecteursd’écoleetleurnon-priseencomptedansl’évaluationdesperformancesdesdirecteursrégionauxetdépartementauxdelasanté;(vii) lemanquedecompétencesetdemoyensauniveaudescomitésdegestiondesétablissementsscolaires(COGES)pourassurerlamaintenancedefaçonautonome;et(viii)auniveaudesétablissementsdesanté,l’insuffisanteimplicationdelacommunauté,ladéfaillancedanslagestiondesinstallationsEAHetl’absencedecomitédegestionfonctionnel650.

4.3 déterminants structurels et environnement favorable

4.3.1 contrainte budgétaire

Selonuneétudemenéeausujetde lastratégiedemobilisationdesressourcesnationalesdel’EAHenCôted’Ivoire,lesinvestissementsàréaliserd’ici2030danslesecteursontimportants:ilss’élèventà310millionsdedollarsparanpouravoirdesservicesélémentairesetà1,518milliarddedollarsparanpouravoir,conformémentauxcibles6.1et6.2desODD,desservicesEAHgérésentoutesécurité651.

sous-secteur investissements annuels pour des services gérés en

toute sécurité(millions d’usd)

investissements annuels pour des services élémentaires

(millions d’usd)

investissements annuels prévus

par le Pnd (millions d’usd)

estimation de l’écart annuel

(millions d’usd)

Eau urbain 516 53 286(>75%pourl’eauenmilieuurbain)

0

Eau rural 328 44 0

Total 844 97 286

Assainissement urbain 425 129 63(5%pourl’assainissementen

milieurural)

70

Assainissement rural 199 35 31

Total 625 164 63 101

Hygiène 49 49 3 46

Total 1518 310 352 147

Défécation à l’air libre en milieu rural

11 non localisé

Source:UNICEF(2018),Définitionetstratégiedemobilisationderessourcesnationalesd’EAH2017.

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198 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

or, comme le montre le tableau, si les investissements annuels prévus par le plan national de développement sontsupérieursàceuxnécessairespouravoirdesservicesélémentairespourl’approvisionnementeneaupotable,ycomprisenmilieurural,ilexistedesbesoinsd’investissementannuelsimportantsnoncouvertsparlePNDde147millionsdedollarspouravoirdesservicesd’assainissement(101millionsdedollars)etd’hygiène(46millionsdedollars)élémentaires.Parailleurs,lamiseenplacedeservicesd’EAHgérésentoutesécuriténécessiteraitdesinvestissementsd’unmontantplusdequatrefoissupérieur(844millionsd’USD)àceuxenvisagésparl’actuelPNDetdetrouverdesstratégiesetdesmécanismesdefinancementpermettant de combler un gapdefinancementde1,166milliarddedollarsparan.

Aucoursdesdernièresannées,lescréditsbudgétairesallouésparl’ÉtatausecteurEAHontconnudefortesvariations:aprèsavoiratteintunmaximumen2014(146,6milliardsdeFCFA,soit3,3%dutotaldubudgetdel’État),ilsontsubiunedécruebrutalejusqu’en2017(80milliardsdeFCFA,soit1,2%dubudgetdel’État)suiteàlafindeplusieursprogrammes,avantd’augmenterdenouveauàpartirde2018etdes’éleverà106,4milliardsdeFCFA(177millionsdedollars).Cemontantnereprésentetoutefoisque1,6%dubudgettotaldel’Étatetunniveaudedépensesdel’Étatpartêted’habitantdeseulement6dollars,àcompareravecles71dollars par habitant investis dans le secteur par le gouvernement du sénégal652.

Selon l’étuderéaliséesur lastratégiedemobilisationdesressourcesnationalesde l’EAH, ledéficitenbesoinsdefinancementpourdesservicesélémentairesenEAHpourraitêtre largementcomblési lescréditsallouésausecteurpassaientde1,6%à6à7%dubudgetdel’État–soituneaugmentationdeplusde200milliardsdeFCFA–grâceàl’augmentationdestaxescollectéesparleFondsnationaldel’eau(FNE),leFondsdedéveloppementdel’eau(FDE)etleFondsnationaldel’assainissementetdudrainage(FNDA).Cetteaugmentationdestarifsdel’eauetdel’assainissementdevraittoutefoisn’intervenirqu’enmilieuurbainetseulementàpartird’uncertainseuildeconsommationafindenepaspénaliserlesménagesles plus pauvres653.Auniveaudel’État,ilpourrait,parailleurs,êtreenvisagédeconsacrer10%duFondsd’investissementenmilieurural(FMIR)654ausecteurEAH,cequipermettraitd’accroîtrede112milliardsdeFCFAenvironlacontributiondel’ÉtataufinancementdusecteuretderéorienterverslesecteurEAHunepartiedes3,4milliardsdeFCFAdetaxescollectéesparleFondsd’entretienroutier.L’atteintedesciblesdesODDnécessiteratoutefoisd’allerau-delàdesressourcesmobilisablesauniveaudel’État.

Depuis2012,lemontantdel’aidepubliqueaudéveloppement,quecesoitsousformedeprêtsoudedons,aétémultipliépar4pours’éleveren2017àplusde1000milliardsdeFCFA(1,7milliardd’USD),dontprèsde45%dedons.Lacontributiondesbailleursàl’investissementdanslesecteurEAHs’élevaiten2018à45,951milliardsdeFCFA(78millionsd’USD)655.Plusieursdécisionsrécentes,commel’engagementprisen juin2019par laBanquemondiale, laBanque islamiquededéveloppement (BID), laBanqueafricainededéveloppement (BAD), laBanqueouest-africainededéveloppement (BOAD)et l’Agencefrançaisededéveloppement (AFD)definancer,àhauteurde738milliardsdeFCFA(1,24milliardd’USD), leSDADàAbidjan,témoignentdel’intérêtmanifestéparlesbailleurspourlesecteur.

Ilconvienttoutefoisd’observerquelesprojetsfinancésparlesbailleursontjusqu’icieutendanceàsecalersurlesinvestissementsdel’Étatetàprivilégierlemilieuurbainet,dansunemoindremesure,lepériurbain(USAID,FondationGates,AFD)avecleprogrammeEaupourtous(PEPT),audétrimentdumilieurural.Lesannoncesrécentesdugouvernementconcernantuninvestissementd’unmontantde283milliardsdeFCFA(environ480millionsd’USD)afind’assurer,d’ici2030,l’approvisionnementeneaupotabledelatotalitédelapopulationruraleetleremplacementde21000PMHd’ici2020danslecadreduprogrammesocialdugouvernement2019-2020pourraienttoutefoisconduirelesbailleursàs’investirdavantagedanslemilieurural.

Au-delàdelamobilisationdescontributionsdesbailleurs,d’autresstratégiesetmécanismesdefinancementdusecteurdevrontêtreenvisagésafind’atteindrelesODD.Ilspourraientprendrelaforme:(i)d’uneaugmentationdescontributionsausecteurEAHdesgroupeséconomiquescommeleConseilcafé-cacao,laChambredecommerce,laConfédérationgénéraledesentreprisesdeCôted’Ivoireoulesopérateursdusecteurminier;(ii)del’adoptiondemesuresincitativesenfaveurdesentreprisesdusecteurdisposéesàinvestir(facilitésdegaranties,prêtsdetrésorerieàtauxbonifié);ou(iii)lacréationdefondsd’investissementssurlemodèledesdeuxsukuksdéjàcréésenCôted’Ivoire656.

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4.3.2 Planification stratégique et gestion du secteur

Historiquement,lesecteurdel’EAHasouffertd’unegestionéclatéeentretroisministèresdifférentsaux

compétences très étendues657 et de multiples directions658 et organismes publics659 travaillant, le plus souvent,

ensilo.Cemanquedeleadershipministérieletdecoordinationinstitutionnelleintersectorielleaconduità

uneplanificationdéficienteetàuneutilisationsous-optimaledesressourcesdisponibles.

Cettemauvaisegestiondusecteuraétéaggravéepar:(i)defréquentschangementsauniveaudespostes

dedirectionentraînantdespertesdemémoireinstitutionnelleetunmanquedesuivietd’évaluationdansla

miseenœuvredesinterventions;(ii)l’absencededocumentsd’orientationsectoriellepourlestroissecteurs,

decode,denormesetdesystèmenationald’informationenmatièred’eauetd’assainissement660, avec

pourconséquencesunpilotageàvuedusecteur,essentiellementenréponseauxprojetsproposésparles

bailleursdefonds,etunemauvaisepriseencomptedesbesoinsdespopulationsruralesetdesquestions

dedurabilité;etiii)lafaiblessedesressourceshumaines,notammentauniveaudécentralisé.

Faceàcettesituation,legouvernementarécemmentmultipliélesinitiatives:en2016,leGroupesectoriel

del’eau,del’assainissementetdel’hygiène(GS-EAH)aétémisenplaceavecpourmissionderenforcer

lacoordinationetlesuividesactionsetprogrammes.UneDirectiondel’assainissementrural(DAR)aété

créée,notammentafindedéfinirunestratégiedanscedomaine.Uncadredeperformanceaétéélaboré

parlaDirectiongénéraledelasanté(DGS)pourlesuividesindicateursdesantéetd’hygièneauniveaudes

directionsrégionalesdelasanté(DRS)etdesdistrictssanitaires(DS).En2018,legouvernementaplacé

lessous-secteursde l’eauetde l’assainissementsous latutellededeuxministèresdepleinexercice, le

ministèredel’Hydraulique(MH)etleministèredel’AssainissementetdelaSalubrité(MAS).Enfin,plusieurs

documentsstratégiquesetprogrammatiquesimportantsontétédéveloppésousontencoursd’élaboration

commelastratégiepourlapromotiondel’hygiène,lemanueldeprocéduresdel’ATPC,lemanueldesuivietd’évaluationde l’eaupotable, lapolitiquesectoriellede l’eaupotable, lastratégiedemaintenanceet

d’entretiendesouvrageshydrauliques,lastratégienationaledel’assainissement,lecodedel’assainissement.

Toutefois,lacoordinationsectoriellen’estpaseffectivecarleGS-EAHn’esttoujourspasfonctionnel661. en

outre,aucundesdocumentsdepolitiquesectoriellen’aencoreétévalidésurleplaninstitutionnelàl’exception

delastratégienationalepourlapromotiondel’hygiène.

Unautredéfienmatièredegestiondusecteursesitueauniveaudécentralisé.Depuisl’adoptiondeslois

dedécentralisationde1985et2003,laresponsabilitédelagestiondesservicesd’eauetd’assainissement

a,eneffet,étéofficiellementtransféréeauxcollectivitésterritoriales.Toutefois,letransfertderessources

n’apassuiviceluidescompétencesetlescollectivitésterritorialesnedisposentnidesmoyensfinanciers

ni des ressources humaines nécessaires pour remplir cette mission. il est ainsi rare que les collectivités

localess’impliquentdansl’opérationnalisationdesactivitésdusecteur,commel’ATPCoulapromotionde

l’hydrauliquerurale.Ellespeuventtoutefoisêtreassociéesàdesprojetsdanscertainesrégions,enfonction

deschoixretenusparlespartenairespourlamiseenœuvreetlesuivi.

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200 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Communauté internationale

partenaires techniques etfinanciersetONGinternationales

plaidoyer dans le cadre desagendasmondiaux(ODD,programmesectoriel,etc.),mobilisationdesfonds,assistance technique, renforcementdescapacités,fournituredeservices

•Insuffisantecoordinationdespartenairestechniquesetfinanciersdusecteur

•Faiblealignementdesprogrammesetinterventionssurlesengagementsmondiauxetles priorités nationales

•Assistancetechniqueetfinancièremalrépartied’unpointdevuegéographiqueetthématiqueauregarddesbesoinsidentifiésparcertainespolitiques et stratégies sectorielles

état central Ministères compétents pour le secteur

développement des politiques, assurance qualité, suivi et évaluation de la mise en œuvre, régulation du secteur,planificationstratégique, organisation decampagnesàdestinationdupublic;négociationd’unbudget, allocation des fondsetredevabilité;coordinationdusecteur;développement des compétences techniques

•Plusieursdocumentsmajeursdepolitiqueprogrammatiqueetdestratégiesn’ontpasencore été élaborés

•Processusd’adoptionetdevalidationofficielledes documents de politiques et de stratégies sectorielles très longs et incertains

•Maîtriseencorepartielledesprocessusdeplanificationetdebudgétisation

•Allocationbudgétaireenfaveurdusecteurtroplimitée et répartition inéquitable des ressources intrasecteur

•Tauxd’exécutiondubudgetallouéausecteurencoretropfaible

•Coordinationintrasectorielleinsuffisante

•Absencedemécanismedesuivi-évaluationdesperformancesdusecteur

•AbsencedemécanismederenforcementdescapacitéspourlesnouveauxdéveloppementsdusecteurEAH

Services déconcentrés de l’état/du ou des ministères du secteur

directions régionales, départementales, de district, centre communal,préfetsetsous-préfets,chefsdevillage

supervision, coordination, collecte de données, plaidoyer, recrutement et gestion dupersonnel,fourniturede services, mise en œuvre des politiques et stratégies

•Absencedestructuredécentraliséedanscertaines régions avec plusieurs cas de carence par sous-secteur

•Manquederessourceshumainesetmatériellesau niveau déconcentré

•Décentralisationinsuffisantedanslamiseenœuvre des programmes et projets

•Absencedeprotocolepourlesuivietlecontrôledelamiseenœuvredespolitiquesetstratégies

•Absencedeprotocolederedevabilité

Autorités locales

Autorités régionales et municipales

Exercicedescompétencestransféréesdanschaquesecteur;coordination des activités avec celles des services del’État

•Méconnaissancedescompétencestransféréespar le niveau central

•Coordinationinsuffisanteauniveaulocaldufaitde la segmentation des ministères en charge du secteur

4.4 analyse des rôles et des capacités des porteurs d’obligations

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niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Société civile ong locales, organisations confessionnelles,membres de la diaspora

plaidoyer, mobilisation des ressources, promotion des droits, notammentdeceuxdes plus vulnérables, fournituredeservices,renforcementdescapacités des acteurs du secteur

•Absencedepromotiondesdroitsenmatièred’accèsauxservicesEAH

•ManquedeconnaissancedestechnologiesinnovantesassurantunaccèsdurableauxservicesEAH

•Absencedeplateformededialogueformaliséeentre les ministères sectoriels et la société civile

Secteur privé entreprises privées du secteur, entreprises privées hors secteur,fondationsprivées,fédérationsd’organisationspatronales, chambres de commerce et d’industrie,conseilcafé-cacao,etc.

Fournituredeservicesdans le cadre de partenariats public-privé, production et distribution de produits et services d’assainissementetd’hygiène(traitementdel’eau,savon,latrinesaccessibles par les plus pauvres,forages,etc.)dans une logique de marché, contributions aufinancementdesinterventionsEAH,contributionàlacréationde demande en services EAHdanslecadredeleurs politiques rse, soutien du plaidoyer enfaveurdemesuresfiscalesetdefacilitationspour les entreprises qui puissent encourager les investissements privés

•Investissementsinsuffisantsdansl’extensiondelacouvertureenservicesEAH

•Manqued’innovationetdeprisederisquesdans les nouvelles technologies et les nouveauxmarchésEAH(marchésdel’assainissementetpromotiondeproduitsdetraitementdel’eau)

•Peud’initiativespouraméliorerladurabilitédesinfrastructures

•Faibleprésencedesinstitutionsdemicrofinanceen milieu rural

•Fortedépendancedusecteurprivéàl’égarddesressourcespubliquestantfinancièresqu’organisationnelles

•Existenced’obstaclesàlacontributiondusecteurprivéausecteurEAH(taxesàl’importation,obligationd’enregistrement,absenced’avantagesfiscauxpourencouragerlaRSE/lesinvestissementssociaux,etc.)

•Méconnaissancedupotentieldemarchépouvantêtreexploitédanslessous-secteursassainissement et hygiène

Communautés organisations communautaires, leaders communautaires, groupesdefemmes,organisations locales de jeunesse, associations locales defemmes

Renforcementdelasensibilisation, plaidoyer, appuiàlamiseenœuvre des initiatives et programmes, mobilisation des ressources, suivi et contrôle

•Absencedeculturedelaredevabilité

•Faibleengagementetrespectinsuffisantdesobligations en matière de gestion des points d’eau,del’assainissementdanslesécoleseten milieu rural

Parents, famille

Père,mère,beaux-parents, grands-parents, oncles, tantes,frèresetsœurs

Contribution directe ou indirecte au respect dudroitdesenfants.Plaidoyeretcontrôledes services en charge d’assurerlerespectdesdroitsdesenfants

•Méconnaissancedesdroitsdesenfantsenmatièred’EAH

•Faibleconnaissancedesbénéficesapportésparl’adoptiondespratiquesclésenEAH

•FaibleconnaissancedestechniquesappropriéespourlespratiquesclésenEAH

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202 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

4.5 recommandations clési. RendreplusrobusteetopérationnellegroupesectorielEAHentantquemécanismedecoordination

interministériellepourlesecteurEAH,placéauniveaudelaPrimature.

ii. Élargirlanotiondel’«EAHdanslesinstitutions»(écolesetétablissementsdesoins)auxautreslieuxpublicsetadopterleslois,règlements,normesetstandardsafindetenircomptedecetteévolutionetpréciserlesrôlesdechaqueentité/ministèreconcerné.

iii. Compléterlesdocumentsstratégiquesetprogrammatiquesdusecteurafind’accélérerl’atteintedesciblesdesODDetdesobjectifsnationauxretenuspour2030,etdiffuserlargementcesdocumentsafind’harmoniserlesapprochesetd’assurerunecomplémentaritéentrelesdifférentesinterventions.

iv. Élaboreretmettreenœuvreunestratégiedemobilisationdesfondsenfaveurdusecteurbaséesurdes évidences, permettant de prioriser les besoins des groupes vulnérables et marginalisés.

v. Définirunestratégiederenforcementdescapacitéstechniquesdesacteursdusecteuràtous lesniveauxetdanstouslesdomainesetpréparerunpland’actionàcourt,moyenetlongterme.Veilleràcequecettestratégieprenneencomptelanécessitéderenforcerlescapacitésenplanification,budgetprogrammeetexécutiondubudget.

vi. Mettreenplacedesmécanismesde suivi et évaluationdes sous-secteurs«eaupotable»et «assainissement»quipuissentsoutenirlaplanification,laprisededécisionetlamiseenœuvredesdifférentsprogrammessectoriels.Veilleràincluredanscesmécanismeslesuividelasituationenmilieupériurbainafind’informeretd’adapterfacilementlaplanificationpourceszonesenmutationrapide.

vii. Définirunestratégiedepartenariataveclesecteurprivéafind’assurerunéquilibregagnant-gagnantentrel’offreetlademande.

viii. Valideretmettreenœuvresurl’ensembleduterritoirelastratégienationaledegestionetdemaintenancedespointsd’eauafindegarantirunaccèsdurableauxservicesd’eaupotable.

ix. Élargir les interventionsenmatièred’assainissementà lasalubrité,à lagestiondesdéchetsetà lapromotiondelafindeladéfécationàl’airlibredanstoutespaceouvert.

x. Introduirerapidementdesinnovationstechnologiquespouranticiperets’adapterauxconséquencesduchangementclimatiquesurlesplusvulnérablesetcontribueràlanécessitédepréserverlesressourcesen eau.

5. chaque enfant a des chances équitables dans la viePourquetouslesenfantsetlesadolescentspuissentaccéderauxdroitsquileursontreconnusetréalisentleurpleinpotentiel,ilestessentielqu’ilsbénéficientdechanceséquitablesdanslavie662. or, en pratique, nombre d’entreeuxn’ontpasaccèsouontunaccèslimitéàleursdroitsdufait(i)delapauvretéetdesprivationsquiaffectentleménagedanslequelilsvivent,(ii)desdiscriminationsdontilssontvictimesoudeleursituationdedésaffiliationsocialeet(iii)del’absencedepolitiquesoudeleurfinancementetdemesuresadéquatesenfaveurdeleurinsertionsociale.Cesdifficultéssontaggravéesparlacapacitélimitéedesenfantsetdesadolescentsàparticiper,defaçonsubstantielle,auxdécisionsquilesconcernentenraison(i)d’unmanquedeconnaissance,(ii)dedifficultésd’accèsà l’informationpourfairedeschoixéclairésetdesplaidoyersefficaceset(iii)de laréticencedesporteursd’obligationsàlesconsulteretàlesassocieraudéveloppementetausuivi-évaluationdeleurs politiques, stratégies, programmes et projets.

Lesdéfisliésaumanqued’inclusionsocialeetdeparticipationactivedesjeunesconcernentl’ensembledesÉtatsdumondeet lesprogrèsàréaliserencesdomainesfigurentà l’Agenda2030pour ledéveloppementdurable.Cesdéfisseposent,toutefois,à laCôted’Ivoireavecuneurgenceparticulièrecar lesmoinsde18ansreprésentent48,3%delapopulationtotaleen2019663,plusdelamoitiéd’entreeuxviventendessousduseuil national de pauvreté664,prèsdesdeuxtierssubissentaumoinstroisprivationssurlesseptdimensionsdubien-êtrespécifiquesàchaqueâge665,moinsdelamoitiédesenfantsensituationdehandicapsontscolarisésauprimaire,etplusieurscentainesdemilliersd’adolescentssortentdusystèmescolairechaqueannéesansformationouavecunniveaud’employabilitétrèsfaible.Desurcroît,lesraresdonnéesetindicateursdisponiblesdansledomainedelaparticipationsuggèrentquelesenfantsetlesadolescentsparticipentpeuauxdécisionsquilesaffectent,quecesoitdanslasphèrefamiliale,auniveaulocaloubienencoreàl’échellenationale.

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Inclusion sociale et participation – Cibles des odd adaptées par la Côte d’Ivoire

ODD1:Éliminerlapauvretésoustoutessesformesetpartoutdanslemonde.

Cible1.2:D’icià2030,réduiredemoitiéaumoinslaproportiondeshommes,femmesetenfantsde tous âges vivant dans la pauvreté dans toutes ses dimensions selon les définitions nationales.• Indicateur1.2.1:Proportiondelapopulationvivantau-dessousduseuilnationaldepauvreté,

par sexe et par âge.• Indicateur1.2.2:Proportiond’hommes,defemmesetd’enfantsdetousâgesvivantdansune

situation de pauvreté sous toutes ses formes, telles que définies par chaque pays.

Cible1.4:D’icià2030,veilleràcequetousleshommesetlesfemmes,enparticulierlespauvreset les personnes vulnérables, aient les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès aux services de base, à la propriété foncière, au contrôle des terres et à d’autres formes de propriété, à l’héritage, aux ressources naturelles, à des nouvelles technologies et aux services financiers adéquats, y compris la microfinance.• Indicateur1.4.1:Proportiondelapopulationvivantdansdesménagesayantaccèsaux

services de base.• Indicateur1.4.2:Proportiondelapopulationadultetotalequidisposedelasécuritédesdroits

fonciers et de documents légalement authentifiés et qui considère que ses droits sur la terre sontsûrs,parsexeetpartyped’occupation.

ODD10:Réduirelesinégalitésdanslespaysetd’unpaysàl’autre.

Cible10.1:D’icià2030,assurerprogressivementetdurablementunecroissancedesrevenusdes40%delapopulationlespluspauvresàunrythmeplusrapidequelerevenumoyennational.• Indicateur10.1.1:Tauxdecroissancedesdépensesdesménagesoudurevenuparhabitantpourles40%delapopulationlespluspauvresetpourl’ensembledelapopulation.

Cible10.2:D’icià2030,autonomisertouteslespersonnesetfavoriserleurintégrationsociale,économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur origine, de leur religion ou de leur statut économique ou autre.• Indicateur10.2.1:Proportiondepersonnesvivantavecunrevenuplusde50%inférieurau

revenu moyen, par âge, sexe et handicap.

Aucoursdesdernièresannées,laCôted’Ivoireaaccrul’offreenservicessociauxdebase,adoptéunesériedestratégiesambitieusesenmatièredeprotectionsociale,d’insertionprofessionnelleetd’autonomisationdesjeunesetrenforcésoncadrejuridiqueenmatièredeluttecontrelesinégalitésdegenreetlesdiscriminations.Desprogrèsdoiventencoreêtreréaliséspourrenforceretcomplétercesstratégies,maisleprincipaldéfisesituedésormaisauniveaudelamiseenœuvre.Unefortemobilisationdesservicesdel’État,descollectivitésterritoriales,dusecteurprivéetdelajeunesse,unengagementbudgétaireconséquent,unrenforcementdusuivi-évaluationetunchangementdanslespratiquesetlesmentalitésdesdécideurssont,eneffet,nécessairespourqueceseffortsconduisenteffectivementàunrenforcementetàl’extensiondel’inclusionsocialeainsiqu’àlaco-constructionaveclesjeunesdesolutionsinnovantesnelaissantpersonnedecôté.

5.1 inclusion sociale

Lesinégalités,qu’ellessoientliéesàlapauvretémonétaireouàlapauvretémultidimensionnelle,constituentdesobstaclesmajeursàlaréalisationdesdroitsdesenfantsetdesadolescents.Lerisqued’exclusionsocialeestparticulièrementélevépourcertainescatégoriesd’enfantsetd’adolescentsdufaitdelapersistanced’inégalitésdegenre,dediscriminationsliéesauhandicap,àl’apparencephysique,àl’origineetàl’orientationsexuelleouencoredeleursituationdedésaffiliationsociale,n’étantniàl’école,nienemploi,nienformation666.

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204 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

5.1.1 indicateurs clés

5.1.1.1 Pauvreté monétaire

L’Enquêtesurleniveaudeviedesménages(ENV)de2015nefournitpasdedonnéessurlapauvretémonétairedesmoinsde18ans,maisellemontrequecelle-ciaffecteparticulièrementlesmoinsde25ans.Eneffet,cesderniersreprésententenviron60%dutotaldelapopulation,maisplusdesdeuxtiersdespersonnesvivantsousleseuilnationaldepauvreté(737FCFAdedépensesparjour)667.

Au niveau national, 51,4 % des moins de 25 ans vivent en dessous du seuil national de pauvreté contre respectivement 46,3%delapopulationengénéral.Leniveaudepauvretédesmoinsde25ansvariefortementenfonctiondulieuderésidence,avecuntauxmaximalde62,6%enmilieurural(56,8%pourl’ensembledelapopulationrurale)contre48,6%enmilieuurbainhorsAbidjan(44%del’ensembledelapopulationurbainehorsAbidjan)et26,4% danslacapitale(22,7%pourl’ensembledelapopulation)668.

Proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté (%)

source : n-ModA 2018.

L’ENV2015nefournitpasdedonnéessur l’évolutiondel’incidence,delasévéritéetde laprofondeurdelapauvretédesmoinsde25anssurlalonguedurée.Ellenepermetpasnonplusd’apprécierleniveaudepauvretédesjeunesenfonctiondelarégionderésidenceoudugenre.Lesseulesdonnéesdisponiblesconcernentleniveaudepauvretédelapopulationprisedanssonensemble.Ellesmontrentqu’aprèsavoirfortementprogresséaucoursdeladécennieprécédente,letauxdepauvreté(seuilnational)areculédeprèsde2,5pointsentre2008et2015,toutenrestant8pointsau-dessusdesonniveaude2002.Sil’incidence,laprofondeuretlasévéritédelapauvretémonétairerestentplusélevéesenmilieururalqu’enmilieuurbain,letauxdepauvretéareculéenmilieururalentre2008et2015tandisqu’ilacontinuéd’augmenterenmilieuurbain669.

taux de pauvreté monétaire (% de la population en dessous du seuil national)

source : env 2015.

Selonl’ENV2015,lesrégionsoùl’incidencedelapauvretéestlaplusélevéesontsituéesdansleNord-OuestetleNordetcellesconcentrantleplusgrandnombredepauvrescomprennentledistrictautonomed’Abidjan(9,3% dutotal),leHaut-Sassandra(7,5%),leGbêkê(5,3%)etleTonkpi(5,7%).

Enmoyenne,lapauvretétoucheaussibienlesménagesdirigéspardeshommes(46,4%)queceuxdirigéspardesfemmes(45,9%),maisauniveaunational,laproportiondefemmespauvres(47,4%)estsupérieureàcelle

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deshommes(45,5%)etàAbidjan,lesménagesdirigésparlesfemmessontpluspauvres(28,4%)queceuxdirigéspardeshommes(21,1%).

cartographie de la pauvreté des ménages et ménages extrêmement pauvres

Haut-sassandra

Agnéby-tiassa

indénié-djuablin

sud-Comoé

béré

tchologo

Bafing

bagoué

Abidjan

la Mé

Folon

Gbôklé

Gôh

Lôh-Djiboua

Moronou

nawa

poro

san-pédro

Bounkani

Cavally

gontougo

guémon

Gbêkê

Marahoué

Worodougou

Hambol

Kabadougou

%ménagespauvres %ménagesextrêmementpauvres

4,9

5,5

4,6

5,2

2,1

7,5

8,1

Iffou

7,4

8,3

8

6,3

6,5

8

7,8

8,79,7

10,2

8,8

Yamoussoukro

9,3bélier

N’Zi

11,111

grands-ponts

8,8

9,2

9,5

11,3

12,7

14,9

14,8

12,6

17,621,5

17,2

Tonkpi

13,1

bélier

source : env 2015.

Selonl’ENV2015,10%desIvoiriensviventendessousduseuilnationald’extrêmepauvreté(335FCFAdedépensesparjour),parmilesquels5,2%deceuxvivantenmilieuurbainet14,7%deceuxhabitantenzonerurale.L’enquêtenefournitpasd’informationsurletauxd’extrêmepauvretédesmoinsde25ans.Comptetenudestendancesobservéesauniveauinternational,ilesttoutefoisprobablequecetauxsesitueàunniveausupérieuràceluidelapopulationprisedanssonensemble670.

5.1.1.2 Pauvreté multidimensionnelle

L’analysedesprivationsmultiplesselonlemodèleN-MODApermetdemieuxcernerl’ampleurdesinégalitésquiaffectentlesenfantsetlesadolescentsenmatièred’accèsàleursdroitsfondamentaux671. Au niveau national, laquasi-totalité(96,7%)desenfantsâgésdemoinsde18anssubissentaumoinsuneprivationsur lesseptdimensionsdubien-êtrespécifiquesàchaqueâge,plusde8enfantssur10(84,7%)aumoinsdeuxprivations,prèsdesdeuxtiers(64,7%)aumoinstroisprivationsetplusd’untiers(38,6%)aumoinsquatreprivations.Ilapparaît,enoutre,quedanssixdesonzegrandesrégions(Nord:46,7%;Sud-Ouest:45,9%;Centre-Ouest:45%;Nord-Ouest:44,6%;Nord-Est:43,9%;Ouest:43,5%),leniveaudesévéritédelapauvretédansaumoinstroisdimensionsestsupérieurà43%contre36,5%auniveaunationalet18,6%àAbidjan.

incidence de la pauvreté multidimensionnelle chez les enfants de 0-17 ans en fonction du nombre de privations subies (%)

source : n-ModA 2018.

L’analyseduniveaudeprivationsenfonctiondel’âgemontrequelesenfantsâgésdemoinsde5anssontceuxquisouffrentleplusdeprivationsmultiples:eneffet,74,4%d’entreeuxsubissentaumoinstroisprivationscontre59%des5-14anset61%des15-17ans.Parailleurs,laproportiondesenfantsdemoinsde5ansnesubissantaucuneprivationaétédiviséepartroisentre2012(12%)et2016(4,1%)672.

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206 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

Onconstatedesécartsimportantsentrelesrégionspuisqueprèsd’unenfantdemoinsde5anssurdeuxestprivédansaumoinstroisdimensionsdubien-êtreàAbidjancontreplusdedeuxenfantssurtroisdanslesautresgrandesrégions,sixd’entreellesayantuntauxdeprivationssupérieurà80%.

Proportion d’enfants de 0-4 ans privés dans au moins trois dimensions du bien-être en fonction du lieu de résidence (%)

source : n-ModA 2018.

Pourcettetranched’âge,lesprivationslesplusfréquentesconcernentl’assainissement(74%),lelogement(70,6%), laprotectioncontrelaviolenceetlasanté(67,3%)avecunniveaudechevauchemententrelesdimensionsSanté,LogementetAssainissementde43,8%,cequimontrel’urgenced’agirpouraméliorerlesconditionsdelogementetd’assainissementdefaçonàréduirelamortalitéetlamorbiditédesenfantsenbasâge.

chevauchement pour la combinaison des dimensions logement, santé et assainissement chez les enfants de 0 à 4 ans

source : n-ModA 2018.

Deleurcôté,59%desenfantsâgésde5à14anssubissentaumoinstroisprivationsdanslesseptdimensionsdubien-être,maiscetteproportionvariefortementenfonctiondulieuderésidenceavecuntauxminimalàAbidjan(32%)etuntauxsupérieurà70%danscinqdesonzegrandesrégions,avecunmaximumdansleNord(75%).

Lerisquedesubirdesprivationsestplusélevéde3pointsdepourcentagelorsqueleménageestdirigéparunefemmequelorsqu’ilestdirigéparunhomme;ilaugmenteaveclenombred’enfantsdansleménage(55,1% desenfantsdesménagesde1-3enfantssubissentaumoinstroisprivationscontre62%desenfantsdesménagesayantaumoinsquatreenfants)etestinversementcorréléavecleniveaud’instructiondelamère(aucuneinstruction:64,5%;secondaireetplus:28,2%).Lesprivationslespluscourantespourles5-14ansconcernentl’assainissement(69,9%),lelogement(66,7%)etlaprotectioncontrelesviolences(63,4%)avecunchevauchementdecestroisdimensionsde35,62%.

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distribution des privations par dimension chez les enfants de 5 à 14 ans (%)

chevauchement pour la combinaison des dimensions logement, Protection contre la violence et assainissement chez les enfants de 5 à 14 ans

Enfin,lesadolescentsâgésde15-17anssont61%àsubiraumoinstroisprivations.Letauxdepauvreté(privationdansaumoinstroisdimensions)estplusélevélorsquelechefdeménageestunhomme(63,7%)quelorsqu’ilestunefemme(55,7%)etestcorrélénégativementavecleniveaud’éducationdelamère.Danssixrégions,laproportiondesadolescentssubissantaumoinstroisprivationsestsupérieureà70%,avecunmaximumdansleNord-Ouest(77,9%)etunminimumàAbidjan(48,18%).Pourcettetranched’âge, lesprivations lesplusimportantesconcernentl’éducation(79,1%),laprotectioncontrelaviolence(63,7%),l’assainissement(62,4%)etlelogement(58,1%),avecuntauxdechevauchementde37,2%entrelesdimensionsÉducation,Logementet Assainissement.

distribution des privations par dimension chez les 15-17 ans (%)

source : n-ModA 2018.

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208 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

chevauchement pour la combinaison des dimensions logement, éducation et assainissement chez les enfants de 15 à 17 ans

source : n-ModA 2018.

Bienquel’analyseN-MODAnefournissepasd’élémentsprécissurcepoint,tout indiquequ’ilexisteunchevauchementélevéentrepauvretémonétaireetpauvretémultidimensionnelledesenfantsetdesadolescents.Onconstateainsiqu’enmilieuurbain, leniveaudeprivation,tousâgesconfondus,estfortementcorréléauniveauderichesseduménagedanslequelvit l’enfant:71,5%desenfantsdesménageslespluspauvressubissentainsiaumoinstroisprivationscontre43,6%desenfantsdesménagesduquintilemoyenet15,9%desenfantsvivantdanslesménageslesplusriches.Enmilieurural,leniveauderichesseduménageauneinfluencemoindresurlaproportiondesenfantsetadolescentssubissantaumoinstroisprivationsenraisondumanqued’offredeservicesdebase:94,1%desenfantsdesménagesrurauxlespluspauvressubissentainsiaumoinstroisprivationscontre87,5%desenfantsdesménagesrurauxduquintileintermédiaireet46,8%desenfantsdesménagesrurauxlesplusriches.

Proportion d’enfants de 0-17 ans privés dans au moins trois dimensions du bien-être en fonction du niveau de richesse du ménage (%)

source: n-ModA 2018.

Enanalysantl’influenceduniveauderichessesurletypedeprivationpartranched’âge,onconstatequel’écartentreleniveaudeprivationsubiparlesenfantsdemoinsde5ansdesménageslespluspauvresetceuxdesplusrichesestassezlimitépourlesdimensionsProtectioncontrelaviolenceetSanté.Enrevanche,lesenfantsdemoinsde5ansdesménageslespluspauvrescourentdeuxfoisplusderisquedesubirdesprivationsquelesenfantsdesménageslesplusrichesdanslesdimensionsLogementetNutritionetquatrefoisplusdanslesdimensions eau, Assainissement et enregistrement des naissances.

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distribution des privations selon la dimension et le quintile de bien-être chez les enfants de 0-4 ans (%)

source : n-ModA 2018.

S’agissantdes5-14ans,ilapparaîtqueleniveauderichesseduménagedanslequelvitl’enfantauneinfluencemodéréesurleniveaudeprivationdanslesdimensionsProtectioncontrelaviolenceetSantéetfortesurleniveaude privation dans les dimensions logement, Assainissement et eau.

distribution des privations selon la dimension et le quintile de bien-être chez les enfants de 5-14 ans (%)

source : n-ModA 2018.

Enfin,chezlesadolescentsde15-17ans,l’écartentreleniveaudeprivationsubiparlesenfantsdesménageslespluspauvresetceuxdesménageslesplusrichesestlimitéenmatièred’éducationetdeprotectioncontrelaviolence,maissignificatifpour lesdimensionsLogement,AssainissementetEauettrèsprononcépour ladimensionInformation(écartde1à6).

distribution des privations selon la dimension et le quintile de bien-être chez les enfants de 15-17 ans (%)

source : n-ModA 2018.

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210 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

5.1.1.3 Enfants et adolescents à risque d’exclusion sociale

•Inégalitésdegenre

L’égalitédeschancesdontdevraientbénéficiertouslesenfantsetlesadolescentsdeCôted’Ivoirepourréaliserleurpleinpotentieletavoirunevieépanouissantecontinued’êtrecompromisepar lapersistanced’inégalitésdegenre.Selonl’analyseN-MODA,l’influencedugenresurl’égalitéd’accèsaudroitsemanifesteàpartirdelacinquièmeannéedel’enfant.Lesgarçonsâgésde5à14anssubissentunniveaudeprivationunpeuplusélevéquelesfilles(+2pointsdepourcentage)danslesdimensionsProtectioncontrelaviolence,EauetSanté.Deleurcôté,lesfillesdecettetranched’âgesouffrentdavantagedeprivationsdansladimensionÉducation(+6points)quelesgarçons.Chezlesenfantsâgésde15-17ans,lesécartsdeprivationliésaugenresontencoreplusmarqués,audétrimentdesgarçonsdanslesdimensionsAssainissement(+9pointsdepourcentage),Eau(+6points),Logement(+6points)etÉducation(+2,8points)etaudétrimentdesfillesdanslesdimensionsProtectioncontrelaviolence(+4,3points),Santé(+4,7points)et,defaçonspectaculaire,enmatièred’accèsàl’information(+17,9points).

LesdonnéesderoutineduMENETFPetlesrésultatsdelaMICS-5concernantl’alphabétisationconfirmentlapersistanced’inégalitésdegenreaudétrimentdesfillesdansundomaineaussiimportantpourledéveloppementdel’enfantquel’accèsàl’éducationetàlaconnaissance:alorsquelaparitéestdésormaisatteinteauniveaudel’enseignementprimaire,ellen’esttoujourspaseffectiveausecondaire,quecesoitentermesdeparticipation(l’indicedeparitéentrelessexes–IPS–pourletauxbrutdescolarisationestde0,89au1er cycle et de 0,79 pour le 2ecycle)et,plusencore,entermesd’achèvement(IPS:0,87pourle1er cycle et 0,8 pour le 2ecycle)673. en outre,ilexisteunécartdeplusde15pointsentreletauxd’alphabétisationdesjeunesfemmesâgéesde15-24ans(47,2%)etceluideshommesdelamêmetranched’âge(63,8%).

•Enfantsensituationdehandicap

Selonledernierrecensementdelapopulationréaliséen2014,laCôted’Ivoirecompteunpeuplusde50000enfantsetadolescentsdemoinsde20ansensituationdehandicap.Lespratiquesdiscriminatoiresdontsontvictimescesenfants,notammentpouraccéderàl’ensembledesservicessociauxdebaseetobtenirlerespectdeleursdroitsfondamentaux,restentassezmalconnuesdufaitdupeud’enquêtesrécentesmenéessurlesujet.L’enquêteréaliséeen2017parleMENETFP,l’ENSEAetl’UNICEFpermettoutefoisdeprendrelamesuredesrisquesd’exclusionauxquelscesenfantssontconfrontésenmatièred’éducation674.

Seloncetteétude,48187enfantsdemoinsde19ansviventensituationdehandicap,parmilesquels42,7%defilleset51%deruraux,etlaproportiondesenfantsvivantavecunhandicapendehorsdusystèmescolaires’élèveà78,6%auniveaudupréscolaire,42,17%auprimaire,60,39%ausecondairegénéral1ercycleet76,53% au secondaire général 2ecycle.Lesfillesetlesgarçonsvivantavecunhandicapontpratiquementlesmêmeschancesd’entreràl’écoleprimaire.Enrevanche,letauxd’achèvementdesfillesscolariséesàceniveau(39%)estplusfaiblede20pointsqueceluidesgarçons(59%)675.

L’étudemontreégalementquelerisqued’exclusionscolairevariefortementenfonctiondutypedehandicapdel’enfant:prèsde80%desenfantsayantunhandicapauniveaudesdeuxmembressupérieursouétantmuets,lesdeuxtiersdesenfantsayantunhandicappsychique(66,78%)ousouffrantdesurdité(61,56%)etenvironlamoitiédesenfantsnepouvantseservirdeleursdeuxmembresinférieurs(57,23%),ayantunhandicapauniveaud’unmembresupérieur(51,3%)ouétantnon-voyants(41,41%)nesontainsijamaisscolarisés.Enoutre,chezceuxquisontscolarisés,lerisqued’abandonestparticulièrementélevéparmilesnon-voyants(42,41%)676.

LesstatistiquesderoutineduMENETFPindiquentqu’entre2014-2015et2018-2019,lenombred’enfantsvivantavecunhandicapetscolarisésaprogresséde31%auprimaireetde120%ausecondairegénéral.Lenombred’enfantsvivantavecunhandicapquisontscolarisésrestecependanttropfaible,notammentsil’onseréfèreauxrésultatspréliminairesdel’enquêteUNICEFsurlasituationdesenfantsetdesadolescentshorsdusystèmescolairevivantavecunhandicapquiestimaiten2017lenombred’enfantshandicapésnonscolarisésà48000,parmilesquels20000enfantsâgésde6à11ans677.

•Enfantsatteintsd’albinisme

Ilexistetrèspeudedonnéesstatistiquessurlenombred’enfantsatteintsd’albinismenid’étuderécentesurlesdiscriminationsquecesenfantssubissentdanslesdifférentessphèresdelaviesocialeetpourl’accèsauxservicessociauxdebase.L’albinismeconcernerait6235personnesdanstoutlepays,dont53%d’hommes(RGPH2014)etaumoins1145enfantsetadolescentsâgésde3à18ans(MENETFP-UNICEF-ENSEA2017).Lesenfantsetlesadolescentsatteintsd’albinismesontconfrontésàdesproblèmesdevisionetdelésionscutanéesfréquentesen

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raisondeleurdéficitenmélanine,cequiaccroîtleursrisquesdecécitéetd’abandonscolaire678.Selonlesinformationsqualitatives collectées par des journalistes et des ong, ils sont aussi victimes de préjugés et des croyances collectivesquilestiennentfréquemmentàl’écartdurestedelasociété.Généralementconsidérésavecsuspicionouhostilité,unquartdes3-18ansatteintsd’albinismenesontainsijamaisscolarisés679. des données anecdotiques indiquent,enoutre,qu’ilssontfréquemmentexclusdumarchédutravailetpeuventmêmefairel’objetd’attaquesetdetentativesd’assassinatsmotivéespardescroyancesmystiquesoulerejetdeleurdifférencephysique680.

•Enfantsensituationd’apatridie

En2012,lesautoritésivoiriennesetleHCRontavancélechiffrede700000personnesenrisqued’apatridiesurleterritoireivoirien,parmilesquelles300000enfants,maisceschiffresontcependantdepuisétécontestés.Lesrésultatsdelacartographiedespersonnesapatridesetàrisqued’apatridielancéeenaoût2018parlegouvernementavecl’appuiduHCRdevraientfournirprochainementdesdonnéesactualiséesetprobantessurlesujet.

Iln’existepasd’étudepermettantd’évalueravecprécisionlesconséquencespour lesenfantsdelasituationd’apatridieentermesd’accèsauxdroitsfondamentauxetauxservicesdebaseenCôted’Ivoire.Lesrésultatsdesenquêtesmenéesauniveauinternationalmontrentqu’ellessontgénéralementimportantes,tantsurleplandel’accèsauxdroitsqu’encequiconcerneledéveloppementpsychologiqueetlebien-êtredel’enfant.EnCôted’Ivoire,lestémoignagesrecueillisparleHCRdanslecadred’unrapportsurl’apatridiedanslemondeontmisenlumièredesrisquesélevésd’exclusionsocialecumulative(non-scolarisation,abandonscolaire,absenced’emploi),deviolenceetd’exploitationdufaitdel’absencededocumentd’identité681.

•Adolescent(e)shomosexuel(le)s,bisexuel(le)s,transgenresetintersexué(e)s

Ilexistepeudedonnéessurlasituationdesadolescent(e)slesbiennes,gays,bisexuels,transgenresetintersexes(LGBTI).LeCodepénalivoiriennecriminalisepasl’homosexualitéentantquetelleetplusieursONGdedéfensedesdroitsdesLGBTIsontactivesdanslepays,enparticulierenmilieuurbain.Cependant,deuxhommesaccusésd’homosexualitéontétéarrêtésetpoursuivisdevantlestribunauxen2016682 et les données anecdotiques et une étuderéaliséeparmileshommesayantdesrelationssexuellesavecdeshommes(HSH)683montrentqu’ungrandnombredeLGBTIsubissentdesdiscriminationsdelapartdeleurentourage,nebénéficientpasdecampagned’informationadaptéeenmatièredepréventionduVIHetdesISTetn’ontgénéralementpasd’autrechoix(endehorsdequelquesraresendroitsspécifiques)quededissimuler leurorientationsexuelles’ilsveulentéviterd’avoiràsubirdesinjures,deshumiliations,lerejetdeleurfamille,lapertedeleurréseaudesoutien,voiredesagressions physiques684.

les discriminations et la non-inclusion des adolescents et des jeunes lgbti dans les politiques publiques ont des conséquences graves sur leur santé et celle de leurs proches, car elles les dissuadent de se rendre dans lesstructuressanitairesalorsqueletauxdeprévalenceduVIHchezlesHSHétaitestimé,en2016,à11,6%avecuntauxmaximaldeplusde29%àAbidjan685.Enoutre,ellescréentcheznombred’entreeuxdesbarrièresémotionnellesetpsychologiquesnéfastespourleurdéveloppementetleuréquilibresurlelongterme.

•Jeunesdéscolariséssansemploi

Lesadolescentsquinesontniscolarisés,nienemploi,nienformation(NEETselonl’acronymeanglais686)nefontpasl’objetd’enquêterégulièreetleursituationfaceaurisqued’exclusionsocialeresteassezmalconnue.LesdonnéeslesplusrécentessurlesujetproviennentdesenquêtesENSETEde2013etENSESIde2016,corrigéessurlabasedesrésultatsduRGPHde2014,etportentsurdestranchesd’âgeenglobantlesadolescentsetlesjeunesadultes.Cesdonnéesmontrentque(i)plusd’untiersdes14-24ans(35,1%)etdes15-29ans(35,7%)sont des neet687,(ii)lesfillesde15-29anscourentdavantagederisqued’êtredesNEET(36,2%)quelesgarçonsdumêmeâge(33,1%)et(iii)prèsd’unjeune(15-29ans)surdeuxestunNEETenmilieurural(44,6%)contreenvironunjeunesurcinq(18%)enmilieuurbain688.

LesraresstatistiquesdisponiblesetpreuvesanecdotiquessuggèrentquelesNEETneformentpasungroupehomogèneetnecourentpastouslemêmerisqued’exclusion:lamajoritédesNEETgarçonsontpuaumoinsaccéderà l’enseignementsecondairetandisquelesfillesontrarementdépasséleniveauduprimaire.Aprèscinqàsixannéesdetransitionentrel’écoleetl’emploi–voirepluspourlesfillesetlesjeunesurbains–,certainsfinissentpars’insérersocialementenoccupantdesemploisprécaires,peuqualifiés,souventinformelsetàtempspartiel subi689.D’autres,enrevanche,aprèsavoirconnuplusieurséchecsdansleurrecherched’emploietdesrefusdansleurdemanded’aideaudémarraged’uneAGRoud’uneformationrenoncentàtrouveruntravailetseretrouventprogressivementensituationderupturesociale.C’estnotammentlecasdesNEETâgésdeplusde24ansetdesNEETnésàl’étranger690.

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212 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

•LesOEVdufaitduVIH/sidaetlesjeunesdespopulationsclésvulnérablesauVIH

LeProgrammenationald’appuiauxorphelinsetenfantsvulnérables(OEV)dufaitduVIH(PNOEV)estimelenombred’OEVenCôted’Ivoireà270000.Iln’existepasd’étudessurlesconditionsdeviedesOEVdufaitduVIHnid’enquêteoudedonnéesrécentespermettantdemesurerleniveaudeprivationsdesdroitsauxquelscesenfantssontconfrontés.LasituationdesOEVdufaitduVIHdiffèreselonqu’ilssontaffectésetinfectés,infectéssansavoiraccèsauxtraitementsantirétroviraux,infectésmaissoustraitementARV,affectéscarorphelinsdesdeuxparents,affectésdufaitdelaperted’unparentoudelaprésencedansleurfoyerd’unepersonneséropositiveoud’unorphelinduVIH.Laplupartonttoutefoisencommund’êtrevulnérablesenraisondesconséquencesmatérielles,affectivesetpsychologiquesduVIH/sidasureux-mêmesetleursfamillesetdesubirdesformesdediscrimination,derejetoud’exclusionenraisondespréjugésnégatifspersistantsauseindelapopulation.

LesdonnéesfourniesparlaMICS-5neconcernentquelesenfantsetlesjeunesinfectés,maisellesillustrentlerisqued’exclusionauquelsontconfrontés lesOEV:eneffet,seuls66,7%deshommeset64,7%desfemmesâgésde15à49anspensentqu’unenfantvivantavecleVIHdoitpouvoiralleràl’écoleavecdesenfantsséronégatifsetseuls15,7%deshommeset7%desfemmesexprimentdesattitudesbienveillantesenverslesPVVIHengénéral691.Plusrécemment,uneévaluationderéférenceaconfirmél’ampleurdespréjugés,despratiquesdiscriminatoiresetdesviolencesauxquelssontconfrontéslesjeunesetlesadultesvivantavecleVIH(PVVIH)etlespersonnesappartenantauxpopulationsclésparticulièrementvulnérablesauVIH692.Lesformesd’exclusionsocialequ’ilssubissententraînentdesviolationsfréquentesdeleursdroits,quecesoitpouravoiraccèsauxservicesdesantépréventifsetcuratifsoupourobtenirlaprotectiondesforcesdel’ordre693.

5.1.2 analyse causale

L’améliorationdel’accèsauxservicessociauxdebaseetlamiseenplacedesystèmesetdemesuresdeprotectionsocialefigurentaurangdesobjectifsdel’agenda2030etsontaucœurdel’engagementprisauniveauinternationaldenelaisserpersonnedecôté694.Elleconstitueégalementuneprioritédugouvernement,reflétéeàlafoisdanslePND2016-2020, laStratégienationaledeprotectionsociale(SNPS2016-2020), laPolitiquenationaledelajeunesse(2016-2020)etleProgrammesocialdugouvernement2019-2020(axe1:fournirauxpopulationsdesservicesdesantédeproximitéetaméliorerlaprotectionsociale).

Les quatre axes de la stratégie nationale de protection sociale (2016-2020)

• Augmentationduniveaudeviedespopulationslespluspauvres.• Améliorationdel’accèsauxservicessociauxdebaseetdel’investissementdanslecapital

humain.• Accompagnementdesgroupesvulnérablesdanslapréventionetlaréponseauxrisques

d’abus, violence, exploitation, discrimination et exclusion.• Atteinteprogressivedeniveauxplusélevésdeprotectionsociale.

Pourtant, lesbarrièresàsurmonterpourrenforcer l’inclusionsocialedesenfantsetdesadolescentsenCôted’Ivoirerestentnombreuses.Ellestiennent,pourl’essentiel,auniveauinsuffisantetàlaqualitétroplimitéedesdépensespro-pauvres,ainsiqu’à lapartencoretrèsréduitede lapopulationcouvertepardesdispositifsdeprotection sociale en construction.

5.1.2.1 Un niveau encore limité de dépenses pro-pauvres

Desinvestissementsimportantsontétéréalisésaucoursdesdernièresannéespouraméliorerl’offreetsoutenirlademandeenservicessociauxdebase,etréduireainsil’écartd’accèsentrelesenfantsetlesadolescents.Parmicesefforts,onpeutnotammentciterlapolitiquedelagratuitécibléedessoinsdesantémiseenœuvredepuis2012auprofitdesfemmesenceintesetdesenfantsdemoinsde5ans,laréalisationderaccordementssociauxauxservicesd’eauetd’assainissementenmilieuurbainouencorelesmesuresprisespourassurerlagratuitédel’enseignementobligatoirepourles6-16ans(constructionetéquipementdenouvellesécolesetsallesdeclasse,recrutementdenouveauxenseignants,achatdekitsscolaires,créationdecantinesscolaires)etrenforcerl’autonomisationdesfemmesetdesadolescentes695.

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Entre2014et2018cependant, lapartdanslebudgetdel’Étatdesdépensescorrespondantauxmesuresdeluttecontrelapauvretéapeuprogressé,oscillantentre32et33,9%dutotal.Deplus,àl’exceptiondusecteurdel’éducation,quicontribuepourplusdelamoitiéautotaldesdépensespro-pauvres,lemontantdesdépensesconsacréesauxautressecteurssociauxcléspourlesenfantscommelasanté(5%dutotaldesdépensesdel’État),l’eauetl’assainissement(2%dubudgetdel’État)etlaprotectionsociale(1%dubudgetdel’État)estrestéassezfaibleetendeçàdesciblesarrêtéessurleplaninternational696.

répartition des dépenses pro-pauvres par secteur selon la loi de finances provisoire 2018 (%)

Source:RapportannueldeperformanceduPND2016-2020.

5.1.2.2 Des dispositifs de protection sociale encore en construction

Jusqu’en2017-2018,lapartdelapopulationivoiriennecouverteparlesmécanismesdeprotectionsocialeprévuspar le snps était particulièrement limitée697.En2016,lemontantdesprestationsverséesenfaveurdespersonnesensituationd’extrêmepauvretéetdesvictimesdeguerresetdecatastrophesétaitinférieuràunmilliarddeFCFA,soitunpeumoinsde1,4milliondedollarsaméricains.Deplus,alorsquelecoûtconstitueleprincipalobstacleàlaconsultationmédicaledesménagespauvres(56,2%)etnonpauvres(39,9%),avecunimpactnégatifdirectsurlasantédesenfantsdeplusde5ansetdesadolescentsetquelabaissederevenurésultantdelamaladieoudelamortestlepremierfacteurdevulnérabilitédesménagesruraux698, seule 0,9 % de la population ivoirienne699 étaitcouverteen2015parlesystèmed’assurancemaladie700.Enfin,lesdifférentsdispositifsd’aideàl’emploidesjeunesétaientpeuefficaces,malcoordonnésetoffraientpeudeservicesadaptésauxbesoinsdesjeuneslesplusvulnérablesouàrisqued’exclusionsociale(absencedeformationsqualifiantescourtesnotamment).

Depuisdeuxanscependant, lapartdesdépensesenfaveurdes indigentsetdesvictimesdeguerreetdecatastrophesafortementprogressépouratteindre12,6milliardsdeFCFAen2018,soit31,5%dutotaldesdépensesdesaffairessociales701.Cesdépensescorrespondentàlamiseenplace,aveclesoutiendelaBanquemondiale,d’unprogrammepilotedefiletssociauxproductifsdansdouzerégionsducentre,dunordetdel’ouestdupaysvisantàsortir650000personnesdel’extrêmepauvretéd’ici2020parlebiais(i)detransfertsmonétaires(144000FCFAparan,soitenviron240USD), (ii)d’activitésgénératricesderevenuset (iii)d’infrastructuressocialesd’appoint.En2018,50000ménages,soitprèsde400000personnes,dontplusde100000enfants,ontpubénéficierdeceprogramme702.En2019,leprogrammeaétéélargiàdenouvellesrégionsavecpourobjectifdeporterlenombredeménagesbénéficiairesà100000,voire125000.

Enoutre,desprogrèsontétéréalisésdanslamiseenœuvredelaloidu24mars2014portantcréationd’unecouverturemaladieuniverselle(CMU).Cedispositifprévoituntauxdepriseenchargede70%,lamiseenplaced’unrégimecontributiffinancéparlescotisationsforfaitairesdesassurésd’unmontantde1000FCFAparmoisetparpersonneetd’unrégimenoncontributif,dénommérégimed’assistancemédicale(RAM)pourlespersonneslespluspauvres.Fin2018,1186038personnes,dont114847étudiants,avaientétéenrôléesàlaCMU.LaphasedegénéralisationdelaCMUacommencéen2019avecdescampagnesd’informationendirectiondestravailleursdusecteurinformeletdesindigentsetenaoût2019,lenombretotald’enrôléss’élevaità1,7million.L’objectifestd’enrôler4millionsdepersonnesd’iciàlafin2019(1,7millionfinaoût2019)etjusqu’à40%delapopulationd’ici2025703.

Afinderéduirelaproportiondejeunesnonscolarisésetsansemploiniformation(NEET),conformémentàlacible 8.6 des odd704,legouvernementaengagéuneréformedel’enseignementtechniqueetdelaformationprofessionnellevisantnotammentàaméliorersonefficacitéexterne(tauxd’insertionhuitmoisaprèsl’obtention

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214 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

dudiplôme:14,43%en2017705)grâceàunemeilleureadéquationdesformationsaveclesbesoinsdusecteurprivé706etàoffrirdesformationsdecourteduréeàviséed’insertionauxjeuneslesplusvulnérablesouayantdesbesoinsspécifiques.IlaparailleursélaboréuneStratégienationalepourl’insertionetl’emploidesjeunes707 (SNIEJ)qui,sousl’égideduministèredelaPromotiondelajeunesseetdel’Emploidesjeunes(MPJEJ),regroupeetétendlebénéficedeplusieursprogrammes708menésjusqu’alorsàunepluspetiteéchelleetcréeunguichetuniquepourl’emploidesjeunes.

Lepland’actiondelaSNIEJ,dénommé«GarantieJeunes»,cibleenprioritéles650000jeunesensituationdeprécaritéetéloignésdel’emploicommelesprimo-demandeurs,lesjeunesdéscolarisés,lesimmigrantsrefoulés.Ilprévoit(i)d’accompagnerlesjeunesdansleuremploi(entretien,diagnostic,informationetorientationparl’AgenceEmploiJeunes–AEJ),(ii)deleurproposerdesformationscomplémentairesqualifiantes(FCQ)tenantcomptedesbesoinsdumarchédutravailetd’unappuipourleurintégrationdansl’entreprise(versementd’uneprimedestagede45000FCFAparmoispourlesprimo-demandeursdiplômés,priseenchargedesfraisd’enrôlementàlaCMUlapremièreannée,miseenplaced’unfondsdegarantieencasd’accidentdutravailpendantlestage,suiviaprèsl’embauche),(iii)defairebénéficierprèsde200000jeunesdeprogrammesdetravauxàhauteintensitédemain-d’œuvre(THIMO),(iv)demettreplusde120000autresjeunesenapprentissageet(v)d’accompagnerplusde275000jeunesdanslecadrededifférentsprogrammesd’aideàlacréationd’activitésgénératricesderevenusouassimilées(développementdescompétences,coaching,allégementsfiscauxetgarantiesdefinancementetd’appuiàl’installationattribuéesparunfondsdotéd’unbudgetde10milliardsdeFCFA,soitenviron17millionsd’USD)709.

Fin2018,7000jeunes,dont400ayantdesbesoinsspécifiques,avaientbénéficiédeformationsqualifiantesdecourteduréeàviséed’insertionet28774autresdeprogrammesdetravauxàhauteintensitédemain-d’œuvre(THIMO).Enoutre,13588jeunesavaienteffectuéunstagedequalificationet6528unstagedevalidationdediplôme.Enfin,12906jeunesavaientbénéficiéd’uneaideàlacréationdemicro-etpetitesentreprises(MPE),soit60%deplusqueprévuinitialement,et21856avaientreçuuneaideàl’installationdeprojetsd’AGR.

Àl’attentiondesjeuneslesplusvulnérablesetlesplusàrisquedemarginalisationsociale,legouvernementacréé,danslecadredelapolitiquenationaledelajeunesse,unServiceciviqued’actionpourledéveloppement(SCAD).LeSCAD,quibénéficiedel’appuidesPTF,dontl’UNICEF,etestmisenœuvreavecdesONGpartenaires,offreauxstagiaireslapossibilitédeseréinsérersocialementensuivantpendantneufmoisdesformationsaucivismeetàunmétier,avecunencadrementstrictassurépardesgendarmesvolontairesformésàl’approchesociale.PendantleurformationauCentreciviqued’actionpourledéveloppement(CCAD),lesstagiairesduSCADperçoiventuneboursetrimestrielle;etgrâceàunpartenariatconcluaveclaChambrenationaledesmétiers,ilsontlapossibilitéd’effectuer,autermedeleurformation,unstageprofessionnelafindefaciliterleurréinsertion710. Jusqu’ici,784jeunesontpubénéficierduSCAD711.

Mêmesionpeutdéjàs’interrogersurl’impactqu’aurontlesfiletssociauxproductifssurleniveaudeviedespluspauvres,comptetenudesmontantsrelativementmodestesdestransfertsmonétairesenvisagés,ilestencoretroptôtpourdresserunbilandecesdifférentsdispositifs.

Pourqueleurmontéeenpuissancesetraduiseeffectivementparunrenforcementde l’inclusionsociale, ilapparaîtd’oresetdéjàquetroisdéfismajeursdevrontêtrerelevés.Lepremieratraitaumanqued’informationetauscepticismedesménagesquantàl’existenceetl’utilitédecesdispositifsetàlatropgrandecomplexitédesdossiersàremplirpourpouvoirbénéficierdecertainesaides.Ledeuxièmeestliéàlafaiblessedesservicesenchargedeladétectiondesplusvulnérablesoudespersonnesàrisqued’exclusionetdel’accompagnementetdusuividesbénéficiairesdesmesuresdeprotectionsociale.Letroisièmeestliéàladurabilitédecesinterventions,lamajoritéd’entreellesétantfinancéesparlesPTFetlescréditsbudgétairesallouésàlajeunesserestantàunniveauparticulièrementfaible(0,4%dutotaldubudgetdel’Étaten2018).

•Barrièresducôtédelademande

les observations de terrain et des données anecdotiques suggèrent que la population et les jeunes en particulier manquentd’informationconcernantlesdispositifsdeprotectionsocialeetsontengénéralpeuintéressésparlesujet.Celatient,enpartie,aufaitquecesdispositifssontrécents,certainsvenantàpeinedeterminerlesphasespilotes,etn’ontconcernéjusqu’iciqu’unnombrelimitéderégionsetdebénéficiaires.Celas’expliqueaussiparlefaitquelesjeunessemontrentsouventtrèssceptiquesfaceauxannoncesdel’Étatdansledomainedel’actionsociale.Comptetenudesnombreusespromessesnontenuesetdel’absencefréquentederéponsesdesservicesauxdemandesadresséesparlepassé,beaucoupconsidèrent,eneffet,queseuleslespersonnestravaillantdanslesecteurformel,cellesengagéesaucôtédupartiaupouvoiretcellesayantdesrelationsavecdesresponsablespolitiqueslocauxounationauxpeuventréellementenbénéficier.

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Cescepticismemêlédedécouragementestparticulièrementfortchezlesjeuneslesplusàrisqued’exclusionetpeutconstituerunfreinimportantpoursolliciterdesservicescommel’AgenceEmploiJeunes(AEJ)ouleSCADous’enrôleràlaCMU.Àcesobstacless’ajouteaussiparfoislatropgrandecomplexitétechniquedesdossiersàremplirpourpouvoirbénéficierdecertainsdispositifs.C’estlecasnotammentdesinscriptionsàl’AEJquidoiventsefaireviaInternetetnécessitentunemaîtriseminimaledel’écritetdesdemandesdefinancementd’AGRauprèsdel’AEJquiimpliquentdesavoirprésenterunprévisionnelfinancierdel’activitéenvisagée,cequepeudejeunes,mêmeparmilesdiplômés,sontencapacitédefaire.Danscecontexte,lamiseenplacedecampagnesd’informationetdeplansdecommunicationadaptésauxreprésentationsetauxbesoinsdesménagesetdesjeunesvulnérables,l’utilisationdeformulairesdedemandesimplifiésetl’adoptiondeprocéduresplustransparentespour le traitement et le suivi des dossiers apparaissent particulièrement urgentes712.

•Barrièresducôtédel’offreetdelaqualité

Pourpouvoirrenforcerdurablementl’inclusionsocialedesenfantsetdesjeunes,unebonnearticulationentrelesdispositifsdeprotectionsocialeetl’offreetlaqualitédeservicesenmatièredesanté,d’insertionprofessionnelleetdeprotectionestindispensable.Or,plusieursdéfisrestentàreleveràceniveau.

Selonlesestimationsduministèredel’EmploietdelaProtectionsociale(MEPS)établiessurlabasedupanierdesoinsCMUetdestarifsfixéspourlesactesdesantépararrêtéinterministérieldu4janvier2019713, le système de santéetlaCaissenationaled’assurancemaladie(CNAM)devraientêtreencapacitédefairefaceàl’augmentationdunombred’enrôlésà laCMUtantquecelui-cinedépassepas les8millionsd’adhérents.Afind’éviterquelagénéralisationdelaCMUn’entraîneunehaussetroprapidedelademandeensoinsetenmédicamentsàlaquellelesystèmesanitairenepourraitpasrépondre–cequipourraitdécrédibiliserl’ensembleduprocessus–, legouvernementaengagéd’importantsinvestissements(120milliardsdeFCFAen2019,soitenviron200millionsd’USD)pour laréhabilitationet laconstructiondecentresdesantéetd’hôpitauxetconcluaveclaNouvellepharmacie de la santé publique714unaccordportantsurl’approvisionnementdespharmaciesprivéesenunpanierdemédicamentsgénériquesàdestarifsfixéspararrêtésduministèredelaSantéquisoientabordablespourlapopulationetsoutenablespourlesfinancesdelaCNAM715.Malgrécesefforts,desrisquesd’inadéquationdel’offredesoinsdesantédemeurentenraisondesincertitudesconcernantlavitessed’enrôlementdestravailleursdusecteurinformeletdesindigentsetlamiseenplaced’unfinancementetdemodalitésdepaiementadéquatsfavorisantl’adhésiondesprestatairesdesoinsaunouveaudispositif.

Iln’existepasencored’évaluationconcernantlefonctionnementdesAEJ,maisdespreuvesanecdotiquessuggèrentquelaqualitédesservicesoffertsresteinsuffisante,notammentauniveaudel’aideàlarecherched’emploi,delamiseencontactaveclesemployeursetdusuividesdossiersdedemandedefinancement.Ilexiste20AEJdansleschefs-lieuxderégionsetilestprévuquechacunedes201communesdisposeàtermed’unguichetemploireliéàuneAEJ.Pourlemomenttoutefois,seules45communesensontdotéesetlesagentsdesAEJetdesguichetsemploismanquentdemoyensdetransportetdefinancementpouralleràlarencontredesjeunes,notammentceuxquiviventenmilieurural,sibienqu’unepartieimportantedelapopulationn’a,defait,pasaccèsàcetypededispositif.Enfin,bienqu’unedesbarrièresàl’accèsdesjeunesenrisqued’exclusionàcetypededispositifsoitlemanquedecompétencestechniquespourremplircertainsformulaires,lesAEJnedisposenttoujourspasdebudgetpourorganiserdesformationsd’aideàlarecherched’emploioudefinancementsàl’attentiondespublicslesplusvulnérables.

Encequiconcerneleservicecivique,ilestànoterqueleSCADnedisposequedetroiscentresd’accueilfonctionnels(àAbidjan,BouakéetSassandra)auxcapacitésd’accueillimitées.Lenombredejeunesfillesbénéficiairesdecedispositifresteparailleurstrèsfaiblepourdesraisonsquitiennentàl’absencedecentredédiéetaufaitqu’ellesdoiventsouvents’occuperd’enfantsenbasâgeetnepeuventprendrepartauxformationsproposées.L’ouvertured’uncentred’accueildesjeunesfillesàBouaképermettraitd’accroîtrel’intérêtdesjeunesfillespourcedispositif.

Lerôlequelescentressociauxsontcensésjouerdanslerenforcementdelacohésionsocialeestparticulièrementimportant,ycomprisdanslamiseenœuvredesfiletssociauxproductifsetdesinterventionsd’actionsocialeenfaveurdelapopulationlaplusdéfavorisée.Enpratiquetoutefois,enraisondeleurfaiblenombreetdeleurmauvaiserépartitiongéographique,deleurmanquedepersonnelqualifiéetdelafaiblessedeleurbudget,leurcontributionàladétectionet lapriseenchargedesenfantsetdesjeunesàrisqued’exclusion,notammentàtraversl’accompagnementetlesuividesjeunesbénéficiairesdesdispositifsdeprotection,resteinsuffisante.

Alorsqu’enthéorie,laCôted’Ivoiredevraitdisposerd’uncentresocialdanschacunedes509sous-préfectures,iln’enexisteactuellementque144concentrés,pourl’essentiel,danslespartiessudetcentredupays.Comptetenudel’étenduedesterritoiresàcouvrir,del’éloignementdenombreuxvillagesetcampementsetdel’absencedemoyensdelocomotionoudebudgetpourfinancerledéplacementdesagentsàl’intérieur,unepartieimportantedelapopulationn’aainsi,defait,pasaccèsauxservicesd’actionsociale.Deplus,dufaitdel’absencedenormesencedomaine, le

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nombred’habitantscouvertsvariefortementd’uncentreàl’autre,ycomprisdanslespartiesdupayslesmieuxdotées: c’estainsiquel’oncompteàAbidjanuncentresocialpourplusd’unmilliond’habitantsdanslacommuned’Abobocontre un pour environ 100 000 habitants dans la commune de treichville716.Enfin,touslescentresnerelevantpasdumêmeministère–97sontdescentresduMEPSet47dépendentduMEEF–,ilarrivequedeuxcentrescoexistentsurunmêmeterritoireetdéveloppent,sanssecoordonner,desactivitésquisouventsechevauchent.

les problèmes de couverture territoriale limitée ou inégale et de mauvaise allocation des ressources sont aggravéspar lafaiblessedescréditsallouéspour lefonctionnement(manquedematérieldebureau,vétustédeslocaux,absencedelignedecréditpourlecarburantetdevéhiculesdeservicesennombresuffisant)etlenombreinsuffisantdepersonnelsqualifiésdisponibles:alorsquechaquecentredevraita minima disposer de neufagentspourpouvoirremplirl’ensembledestâchesassignées,14centressociauxnedisposentqued’unseulagent.Deplus,nombred’agentsnedisposentpasdescompétencesadaptéespourlapriseenchargedesenfantsayantdesbesoinsspécifiquesoul’accompagnementsocialdesjeunesversl’emploi.Onobserveenfin,chezcertainstravailleurssociaux,unepertedemotivationdufaitd’unefortedévalorisationdeleurtravail,dufaibleniveaudeleurrémunération(notammentpourlesassistantssociaux),delanon-reconnaissancedesrisquesqu’ilsprennent–notammententermesd’expositionàlaviolence–etdupeud’opportunitésquileurestoffertentermesdemobilitéetdedéveloppementdecarrière.Enfin,ilapparaîtquelescentressociauxopèrentsansfeuillederoutenilignedirectrice,etmènentpourl’essentieldesactivitésdeprotectionfamilialeetd’animationsocialecentréessurlesenfantsdemoinsde5ansaudétrimentdesautresclassesd’âgeetdesautresactionssociales qui théoriquement leur incombent717.Uneréformeinstitutionnelleetopérationnelledescentressociauxestactuellementencourssousl’égideduMEPSetenpartenariataveclesautresministèressociauxafinderenforcerleurscapacitésàrépondreauxbesoinsdesménagesetdesenfantslesplusvulnérables.

5.1.2.3 Absence de stratégie nationale globale de lutte contre toutes les formes de discriminations

LaCôted’Ivoiredisposed’uncadrejuridiquerobusteenmatièredeluttecontrelesdiscriminationsdegenre.Ellearatifiélaplupartdesconventionsinternationalesetrégionalesdepromotiondel’égalitédessexes,notammenten1995, laConventionrelativeà l’éliminationdetoutes lesformesdediscriminationsà l’égarddesfemmes(CEDEF).Elleaégalementadoptéplusieurstextesdeloietmesuresvisantàpromouvoirl’égalitédessexes718, notamment en milieu scolaire, mis en place une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genreetcrééunObservatoirenationaldel’équitéetdugenre(ONEG).

Malgrécesefforts,laCôted’Ivoirenesesitueencorequ’au155erangsur189del’indicededéveloppementdugenre(IDG).Cemauvaisclassements’expliqueparlafaibleautonomiefinancièredesfemmesquitravaillentmajoritairementdanslesecteur informel719et laforcedespréjugés,desnormessocialescoutumièresetdescroyancesfaisantobstacleàlaréalisationd’uneégalitéeffectivedanslesrapportssociaux:lepaysnecomptequehuitfemmessurles8000chefsdevillages;lesfemmesnedirigentque20%desentreprisesdusecteurformeletn’occupentencoreque22,4%desemploisdecadredanslafonctionpublique,11,4%dessiègesàl’Assembléenationaleet17,7%despostesaugouvernement720.

Enmatièredeluttecontrelesdiscriminationssubiesparlespersonnesensituationdehandicap,laCôted’Ivoiredisposeégalementd’uncadrelégalsolideaveclaloid’orientationdelapolitiquepourlespersonnesensituationdehandicapdu10novembre1998,laratificationen2014delaConventioninternationalesurlesdroitsdespersonneshandicapéesetlesarticles32et33delaConstitutionconsacrantl’obligationpourl’Étatdeprotégeretdegarantirl’accèsauxdroitsdespersonnesensituationdehandicap.Plusieursmesuresontparailleursétéprisesaucoursdesdernièresannéesafindescolariserdavantaged’enfantsensituationdehandicapaveclesautresélèves721,renforcerlescapacitésdesdeuxétablissementsd’accueilgérésparl’État722ainsiquel’encadrementdescentresmédico-psychopédagogiques,soutenirl’insertionprofessionnelledespersonnesensituationdehandicapdanslesecteurprivé(article12dunouveauCodedutravailadoptéen2015,décretdu9mai2018précisantlesobligationsdesemployeursàleurégard)oulafonctionpublique(1000recrutementsdérogatoiresauxrèglesdelafonctionpublique)etfaciliterl’accèsauxbâtimentspublics.

Endépitdecesinitiatives,lesdiscriminationssubiesparlesenfantsetlesjeunesensituationdehandicaprestentimportantes.Eneffet,laloid’orientationdu10novembre1998consacrantl’égalitédeschancesetdetraitementdesenfantsensituationdehandicapdanstouslessecteursd’activitén’estquepartiellementappliquée,lesdécretsd’applicationn’ayanttoujourspasétépris.Enoutre,cettelois’appuiesurunedéfinitionduhandicapcentréesurlasantéetlesdéficiencesdespersonnesensituationdehandicapquidevraitêtreactualiséeafindeprendreencomptelanouvelledéfinitionarrêtéeen2015parl’OMSquiinsistesurl’importancedesinterventionsdestinéesàleverlesobstaclesenvironnementauxetsociauxauxquelsellessontconfrontées.

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Lesstructurespour lapriseenchargedesenfantsensituationdehandicaprestentpeunombreusesettrèsinégalementrépartiessur leterritoire.L’éducation inclusiveesttoujoursaustadedel’expérimentationet lesécolesspécialiséesdanslapriseenchargedesdéficientsintellectuelssontrares.Enfin,iln’existetoujourspasdeprocédureétabliedereconnaissanceduhandicapetl’accèsàdesexamensmédicaux,àdessoinsàdomicile,àdumatérieladaptérestelimité,enraisondumanquedepersonnelformé,ducoûtdesexamensetdel’absenceoudel’attributionaléatoired’aidesdelapartdel’État.

Parailleurs,lesautresformesdediscriminationssubiesparlesenfantsetlesadolescentsdeCôted’Ivoirerestentjusqu’icipeuoumalprisesencompte.

• LaCôted’Ivoirecélèbredepuis2015laJournéeinternationaledesensibilisationàl’albinisme,maislesbarrièresàl’inclusionsocialedesenfantsatteintsd’albinismedemeurentenl’absence(i)d’actiondesensibilisationpourfaireévoluerlesmentalitésetobtenirdeschangementsdecomportementsenverslespersonnesensituationd’albinisme,(ii)dedispositifsd’aidepermettantauxpersonnesatteintesd’albinismedefairefaceauxproblèmesdesantéetauxhandicapsauxquelsellessontconfrontéeset(iii)demesuresfavorisantleurscolarisationetleurinsertionprofessionnelledanslessecteursprivéetpublic.

• LaCôted’Ivoirearatifié,en2013,laConventionde1954relativeaustatutdesapatridesetcellede1961surlaréductiondescasd’apatridie.En2017,elleaadoptélepland’actiondeBanjulvisantàéradiquerl’apatridiedanslespaysdelaCEDEAOd’ici2024etdéveloppéunpland’actionnationalàceteffet.Toutefois,leCodedelanationaliténepermettoujourspasd’accorderautomatiquementlanationalitéivoirienneauxenfantsnéssur le territoire ivoirien de parents inconnus723ouàceuxqui,néssurleterritoireivoirien,nepeuventacquérirlanationalitédeleursparents,cesderniersétanteux-mêmesapatrides724.Pourcesenfants,laloineprévoiteneffetl’acquisitionautomatiquedelanationalitéivoiriennequ’encasd’adoptionlégaleentrepriseparuncitoyenivoirien.Enpratique,leHCRetlescliniquesjuridiquesinterviennentfréquemmentafind’obtenir,parlebiaisd’unjugementsupplétif,l’enregistrementdelanaissancedecesenfantsmenacésd’apatridie.Toutefois,denombreuxenfantsrestentsansdocumentsd’identiténinationalitéreconnue,cequilesrendparticulièrementvulnérablesàtoutessortesdeviolationsdeleursdroitsaveclerisqued’unetransmissionintergénérationnelledustatutd’apatride.

Aucoursdesmoisàvenir,lasituationpourraittoutefoisévoluerfavorablementpourlesenfantsnésdeparentsinconnus.Eneffet,aucoursdel’année2018,onzeenfantstrouvéssesontvusreconnaîtrelanationalitéivoiriennesuiteàtroisimportantesdécisionsdejusticeetlegouvernement,enconsultationavecleHCR,estengagédansuneréflexionafindefaireévoluerleCodedelanationalitésurlesujet.Parailleurs,le4octobre2019,leministredelaJusticeaprisunecirculairedemandantdeconsidérertoutenfanttrouvésurleterritoireivoiriendeparentsinconnuscommeréputénéenCôted’Ivoireetdeluidélivreruncertificatdenationalité.

• S’agissantdesdiscriminationsàl’encontredesadolescentsetdesjeunesLGBTI,ilestànoterquelenouveauCodepénal,entréenvigueurle19juillet2019,nefaitplusdel’homosexualitéunecirconstanceaggravanteencasd’outragepublicàlapudeur725.Toutefois,lesjeunesLGBTI,enparticulierceuxissusdesmilieuxrurauxetdesquartierspériurbains,continuentd’êtreauquotidienlacibledepréjugésetdecroyanceshostilesquilesexposentàdesrisquesimportantsauniveaudeleursécuritéphysiqueetdeleurbien-êtrepsychique.Encasd’agression,cesjeunesnepeuventgénéralementpascomptersurlaprotectiondesforcesdepoliceetleur agresseur est rarement condamné.

• Enfin,encequiconcernelapriseenchargemédicaleetladéfensedesdroitsdesOEVdufaitduVIH/sidaenmatièred’éducationetdeprotection, laCôted’Ivoireamisenplaceunprogrammenationald’appui(PNOEV)en2013quibénéficied’unfinancementde15millionsd’USDparandelapartduPland’urgenceduprésidentdesÉtats-Unisd’AmériquepourlaluttecontreleVIH/sida(PEPFAR).Denombreuxprogrèsrestenttoutefoisàréaliserpourrenforcerl’inclusionsocialedecesenfantsetplusgénéralementdesjeunesvivantavecleVIH/sidaetappartenantauxpopulationsclésparticulièrementvulnérablesauVIH726. une évaluation deréférence727menéeen2018surfinancementduFondsmondial,del’ONUSIDAetd’AllianceCôted’Ivoireamisenévidencel’ampleurdesobstaclesàsurmonter,notammentpourlesfemmesetlesfilles,enmatièred’accèsauxservicesdepréventionetdepriseenchargeduVIH/sidaetdelatuberculose.Lesbarrièresonttraitnotammentàlapersistancedepréjugésetdepratiquesdiscriminatoires,voireviolentes,auseindesfamilles,del’école,dumilieumédical,desresponsablesreligieux,desforcesdepoliceetdupersonneldesanté.Elless’expliquentparlemanquedeformationdespersonnelsdesantéetdespoliciersenmatièredepriseenchargeadaptéedecespopulations,lepeudeconnaissanceetd’outilsjuridiquesdontdisposentcespopulationspourdéfendreleursdroitset lemaintiendedispositionslégislativesdiscriminatoires,commecelleprévoyantdessanctionspénalesàl’encontredespersonnestransmettantlevirus,celleautorisantde

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divulguer lestatutsérologiqued’unepersonneàuntierspourdesraisonsautresquemédicalesetcellerendantobligatoireleconsentementparentalavanttoutdépistaged’unmineur.

Faceauxinsuffisancesetaucaractèredisparatedesactionsetstratégiesmenéesàl’encontredesinégalitésdegenreetdesdiscriminations,ilapparaîtdésormaisnécessaire,pourrenforcerlesactionspharesdel’inclusionsocialeetatteindrelacible10.3desODD728,quelaCôted’Ivoiresedote,commelerecommandeleComitéinternationaldesdroitsdel’enfant(20.3)729,d’unestratégienationaleglobaledeluttecontretouteslesformesdediscriminationsdontsontvictimeslesenfantsetlesadultes.

5.1.3 déterminants structurels et environnement favorable

5.1.3.1 Contrainte budgétaire

Depuis2018,lesdépensespro-pauvrestendentàaugmenter:ellesreprésentaient,en2018,35,1%dubudgetdel’État,soit9,9%duPIBcontre8,8%en2017et9,3%en2016730.Laloidefinancespour2019etleprojetdebudgetpour2020ontprévud’accélérerlahaussedesdépensespro-pauvresenportantlapartdubudgetdel’Étatconsacréeàl’enseignementà24%en2019et24,3%en2020etcelleconsacréeàlasantéde5,1%en2018à6%en2019et6,8%en2020.

Part relative des dépenses pro-pauvres dans le budget de l’etat (%)

Cettehaussedesdépensesdevraitpermettred’améliorerl’accèsàl’éducationdesenfantsetdesadolescentslesplusvulnérablesetfaciliterlamontéeenpuissancedelaCMU.Pouravoirunimpactmaximalsurlaréductiondesécartsentrelesenfants,ilestessentielcependantqu’ellescontribuentnonseulementàaccroîtrel’accès,maisaussilaqualitédesservicesofferts731.

Auseindesdépensespro-pauvres,lescréditsallouésàlaprotectionsocialeengénéraletàl’actionsocialeenparticulier–unsecteurquibénéficieplusdirectementauxenfantsetadolescentspauvres,vulnérablesouàrisquedemarginalisation–sesituentàunniveauinsuffisantauregarddel’urgencequ’ilyadeconstruiredenouveauxcentressociaux,d’accroîtreleurbudgetdefonctionnementetderecruterdenouveauxagents,enparticulierdansuncontextedecroissancedémographiquetoujoursélevée.Entre2016et2018,lapartdesdépensesdeprotectionsocialedanslebudgetdel’Étatadiminuéde1,13%à0,78%732eten2018,lapartdesdépensesd’actionsocialene représentait que 1 % du total des dépenses pro-pauvres.

Pourlapériode2019-2022,legouvernementaprévud’augmenterlesdépensesdeprotectionsociale,maisleurpartdanslesdépensestotalesdel’Étatnedevraitpasdépasser1,2%.Pourlapériode2018-2020,leministèredel’EmploietdelaProtectionsociale(MEPS)aélaboréunpland’actiondelaSNPS,avecunbesoindefinancementsurlesannées2018-2020estiméà3,14milliardsdeFCFA(environ5millionsdedollars).Jusqu’icicependant,cepland’actionn’estquetrèspartiellementmisenœuvre,fauted’unengagementfinancierdel’État.Danslebudget2019,ilestprévuderéaliser130millionsdeFCFAd’investissementsafindecréeretréhabiliterdenouveauxcentressociaux.Enl’absencedeprogrammeprécis,cesdépensesn’onttoutefoistoujourspasétéengagées.

UnautrefacteurdefragilitédusecteurdelaprotectionsocialerésultedesagrandedépendanceauxfinancementsextérieursapportésprincipalementparlaBanquemondialeetlesautresPTF.Lesfiletssociauxproductifssontainsifinancésàhauteurde150millionsd’USDparlaBanquemondialepourlapériode2016-2022,lacontributiondelapartienationaledépassantàpeineles2millionsd’USDparan733.

Defaçongénérale,ilmanqueàlaCôted’Ivoire(i)unevisionglobalesurlesdépensesquel’Étatengageenmatièredeprotectionsocialeafindemieuxenapprécierl’évolutionetl’efficacité,et(ii)unestratégiebudgétairepermettantd’assurerlasoutenabilitédesdépensesetlapérennitédesfinancementsenfaveurdessecteurs.Selonl’étudemenéesurl’espacebudgétaired’unpland’investissementdansl’adolescence,comptetenuduniveauélevédesacroissanceéconomique(7,4%en2018)etencorelimitédesapressionfiscale(16,2%duPIBen2018),laCôte

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d’Ivoiredisposedesmargesdemanœuvrebudgétairesnécessairespouraccroîtredemanièreplussubstantielleleniveaudesesdépensesenmatièred’actionsocialeetdeprotectionsociale.

Lefinancementdesdépensesenfaveurdel’inclusionsocialepourraitsefaireaumoyend’uneaugmentationdesrecettesfiscalesetparafiscales,permettantainsiàlaCôted’Ivoired’atteindrelanormefixéeparl’UEMOAencedomaine(20%duPIB).D’autresoptionsdefinancementsontcependantenvisageablescommelerecoursàdessourcesdefinancementextérieur,larationalisationdesdépensesdesantéetd’éducationetlaréaffectationdescréditsaufinancementdesdépensessociales,oulamiseenœuvredemécanismesdefinancementsinnovantscommel’extensiondespartenariatspublic-privéauxsecteursdel’éducationetdelasantéoulamobilisationdel’épargnedescommunautésivoiriennesrésidantàl’étranger734.

5.1.3.2 Planification stratégique et gestion du secteur

plusieurs ministères interviennentdanslesecteurdelaprotectionsociale.Lestroisprincipauxsontleministèredel’EmploietdelaProtectionsociale(MEPS),leministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant(MFFE)et leministèredelaSolidarité,de laCohésionsocialeetdelaLuttecontre lapauvreté(MSCSLP).Toutefois,d’autresministèresjouentunrôleimportantdanscedomaine,commeleministèredel’Éducationnationale,del’EnseignementtechniqueetdelaFormationprofessionnelle(MENETFP),celuidelaPromotiondelajeunesseetdel’EmploidesJeunes(MPJEJ)ouencoreleministèredelaSantéetdel’Hygiènepublique(MSHP).

SelonlaStratégienationaledeprotectionsociale(SNPS),laPrimatureassure,avecl’appuitechniqueduMEPS,lacoordinationdusecteur.Enpratiquecependant,lacoordinationinterministériellerestefaible,tantauniveaucentralquedéconcentré,avecunemiseenœuvredesinterventionssouventdispersée,defréquentschevauchementset un manque de cohérence globale des actions menées dans le cadre de la snps. Ce manque de coordination estaggravéparleschangementsrépétésdetutellesurlesservicesetdispositifsconsécutifsàlamodificationdes périmètres ministériels lors des derniers remaniements735.

LeGroupeinter-bailleurspourlaprotectionsociale,quirassembleprincipalementlaBanquemondiale,l’UNICEF,l’Unioneuropéenneet leBureauinternationaldutravail,neseréunitpasdefaçonrégulièredepuisplusieursannéeset ledialoguesectorielentre lespartenairestechniquesetfinanciers(PTF)sefaituniquementpar lebiaisderéunionsadhocportantsurdesprojetsd’intérêtcommun.Parailleurs,iln’existepasdecadreunifiédecoordinationpermettantauxdifférentsministèressociaux,auxPTFetauxONGd’échangersurl’étatdusecteuretd’arrêterdesprioritésd’action.Decefait,denombreuxprogrammesetactivitéssontdéveloppésàl’initiativedesPTFetdesONGsansquelesautoritésnationaleset localesn’aientété informéeset impliquéesdanslaplanification,cequicréeunrisquededispersionetaboutitparfoisàunmanquedecohérenceetd’efficacitédansles interventions736.L’absencedesrevuessectoriellesconjointesconstitue,enoutre,unobstacleàlamobilisationdesfinancementsextérieursenfaveurdurenforcementdelaprotectionsociale.

depuis quelques années, les partenariats avec les acteurs du secteur privé se développent dans le domaine delaprotectionsociale.Ils’agit,pourl’essentiel,deprogrammesdestinésàrenforcerl’accèsàl’éducationetàfavoriserledéveloppementcommunautairedansleszonescacaoyères.CesprogrammessontfinancésetmisenœuvredanslecadredelaPlateformedepartenariatpublic-privé(PPPP)dusecteurcafé-cacaoetfinancésparlaFondationInternationalCocoaInitiative(ICI737),desentreprisespartenairedelaCocoa Actionetdesfondationsprivées intervenant dans le programme treCC738. on peut également citer le partenariat lancé en 2017 entre lesecteurprivéetl’Agencenationaled’appuiaudéveloppementrural(ANADER)quiviseàprévenirlerecoursautravaildesenfantsgrâceàdestransfertsmonétairesetunappuiauxAGRaubénéficedesménageslesplusdéfavorisésvivantdanslarégiondeSanPedro.Endehorsdeszonescacaoyèrescependant,cetypedepartenariatresterarealorsmêmequ’ilexistedespotentialitésimportantesàdévelopperàtraverstoutlepays.

LesobstaclesmajeursaudéveloppementdelaprotectionsocialeenCôted’Ivoireonttrait(i)aumanquededonnéessur lesdisparitésexistantauseindesménages(notammentpourapprécier leniveaudepauvretémonétairedesenfants,etplusgénéralementlesvulnérabilitésspécifiquesdechacundesmembresduménage)et(ii)àladifficultédecollecterdesinformationspermettantd’évaluerl’efficiencedesprojetsexistants739etd’anticiperlesbesoinsémergents.BienquedanslecadredelamiseenœuvredelaSNPS,leMEPSassurelesuivid’unevingtained’indicateurstransmisparlesdifférentsministèresconcernés,ilnedisposepas,eneffet,enl’absenced’outilsdecollecteetdegestiondesdonnées,desinformationsactualiséesencontinunécessairesàl’analysedesbesoinsetàlaplanificationdesinterventionsauxdifférentséchelons(national,régional,communal)740.

Desprogrèsimportantspourraienttoutefoisavoir lieurapidementdanscedomaineavecl’approbationparlegouvernementdel’arrêtécréantunregistresocialunique(RSU)741.LeRSU,quiaétéinitiéàpartirdudispositifpilotedesfiletssociauxproductif,vaeneffetpermettredemieuxconnaîtrelesbénéficiairesdesaidesetdesprestations

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220 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

socialesetvaservirdebasedanslesprochainesannées,pourleciblageetlacoordination,àl’ensembledespolitiquesetdesmesuresprisesenfaveurdesménagespauvresetvulnérables.Pourqu’ilpuisses’imposerrapidementcommel’outilderéférencepourlamiseenœuvredelastratégienationaledeprotectionsociale,ilesttoutefoisessentielqueleRSUfassel’objetd’actualisationetd’auditsréguliersdestinésàtestersafiabilité.Comptetenudelafragmentationactuelledusecteur,ilestaussiindispensablequeleRSUsoitplacésouslatutelled’unministèrefort,disposantdel’autoritéetdesressourcesnécessairesàsondéveloppement.LadécisionrécentepriseparleConseildesministresdeplacerleRSUauseinduministèreenchargedelaLuttecontrelapauvreté(MSCSLP)vadanscesens.D’autresmesuressontattenduespourassureruneopérationnalisationcohérenteduRSUàtouslesniveaux.

LamontéeenpuissancedelaSNPSpasseégalementparunrenforcementdesdirectionsrégionalesdelaprotectionsociale(DRPS)etdescentressociauxetuneplusgrandedécentralisationdessecourssociaux.Alorsquel’échelonrégionalestleniveaupertinentpourpouvoirévaluerlesbesoinsetplanifierdesinterventions,lesDRPSontdesattributionsmaldéfiniesetnedisposentpasdefeuillederoutedansdesdomainesaussiimportantsquel’accompagnementde la mise en place de la CMu dans les régions742.Parailleurs,ellesmanquentdemoyensfinanciers,matérielsethumains(faibledotationbudgétaire,absencedemoyensdelocomotionetdelignedecréditpourlecarburant,locauxvétustes,matérieldebureauinsuffisant,assistantssociauxtroppeunombreux)pourmeneràbienleursmissions,quecesoitentermesdecollectededonnées,deplanificationoudecoordinationdesinterventionsaveclesautresdirections régionales des ministères impliqués dans la mise en œuvre de la snps en région743.

Laloidedécentralisationdu7juillet2003athéoriquementtransféréauxcollectivitéslocaleslaresponsabilitédel’actionsociale.Enpratiquecependant,lescompétencesdescollectivitéslocalesrestentflouesdanscedomaine.Lescommunesinterviennentprincipalementpourapporterdessecoursexceptionnelsauxfamillessurlabasededotationsreçuesparl’Étatqu’ellespeuventéventuellementcompléter.Parailleurs,iln’existepasdeconventionsentrel’Étatetlescollectivitéslocalespermettantdedévelopperdesactionscomplémentairesoudeconfieràuneentitédécentraliséeunemissiondel’Étatenmatièred’actionoudeprotection sociale.

5.1.4 analyse des rôles et des capacités des porteurs d’obligations

niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Communauté internationale

partenaires techniques etfinanciersetONGinternationales

plaidoyer dans le cadre desagendasmondiaux(ODD,programmesectoriel,etc.),mobilisationdesfonds,assistancetechnique,renforcementdescapacités,fourniturede services

•Coordinationdesinterventionslimitée

•Synergiesréduitesentrelesinterventions

•ConcurrencepourlesFondsODD

état central Ministèredel’Emploietde la protection sociale (MEPS),ministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant(MFFE),ministèrede la solidarité, de la Cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté (MSCSLP),ministèredel’Éducationnationale,del’Enseignementtechnique et delaFormationprofessionnelle(MENETFP),ministèrede la promotion de la jeunesseetdel’Emploidesjeunes(MPJEJ),ministère de la santé et del’Hygiènepublique(MSHP),Secrétariatd’ÉtatauServicecivique

développement des politiques, suivi et évaluation de la mise en œuvre, régulation du secteur,planificationstratégique, organisation decampagnesàdestinationdupublic;négociationd’unbudget, allocation des fondsetredevabilité;coordinationdusecteur;développement des compétences techniques

•Fragmentationdesinterventionsentrelesdifférentsministèresetstructuresétatiques

•LeadershipinsuffisantduMEPSchargéparlastratégie nationale de protection sociale de la coordination sectorielle

•Capacitéencoretroplimitéeàcommuniqueravec les ayants droit au sujet des instrumentsdeprotectionsocialeexistants

•Priseencompteinsuffisantedesjeuneslesplusdéfavorisésparlesdispositifsd’insertion(l’AEJestprincipalementfocaliséesurlesjeunesdiplômés)

•Faibleredevabilitéencequiconcernel’utilisationdesfondspublicsetprivésreçus

•Réticence,notammentduMSHPetduMENETFP,àorganiserl’évaluationdesinstrumentsdeprotectionsocialedéjàexistants

•Faibleconnaissancedubudgetprogrammeetcapacitéslimitéesàdévelopperetàassurerlesuividesprojetsd’investissementspublics(PIP)

•Cadrederapportageetdemonitorageverticalethorizontalréduit,voireabsent(MEPS,MSCSLP)

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niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Services déconcentrés de l’état/du ou des ministères du secteur

directions régionales, départementales, de district, centre communal,préfetsetsous-préfets,chefsdevillage

supervision, coordination, collecte de données, plaidoyer, recrutement et gestion du personnel, fournituredeservices,mise en œuvre des politiques et stratégies en matière de protection sociale

•Faibleprésencesurleterrainetcapacitéstrès réduites au niveau des régions et des districts

•Serviceslimitésouinexistants

•Danslesrégions,couverturelimitéeenservicessociauxquinetientpascomptedes besoins réels et du niveau de privation existant

•Personnellimitéennombreetsouventmalpayé

Autorités locales

Autorités régionales et municipales

Exercicedescompétencestransféréesdanschaquesecteur;coordinationdesactivités avec celles des servicesdel’État

•Faibleconnaissanceenmatièredeprotectionsociale

•Compétencesinsuffisantesenmatièredebudget programme et de gestion basée sur les résultats

•Capacitésdecoordinationintersectorielletrèslimitées

•Dépendancequasitotaleparrapportauxfinancementsdubudgetcentral

Société civile ong locales, organisations confessionnelles,membres de la diaspora

plaidoyer, mobilisation des ressources, promotion des droits, notamment de ceuxdesplusvulnérables,fournituredeservices,renforcementdescapacités des acteurs du secteur

•Coordinationdesinterventionsinsuffisante

•Capacitésetressourcespourfaireleplaidoyerenfaveurdesplusvulnérablestroplimitées

•Faibleconnaissanceenmatièredeprotectionsociale

Secteur privé entreprises privées du secteur, entreprises privées hors secteur,fondationsprivées,fédérationsd’organisationspatronales, chambres de commerceetd’industrie,conseilcafé-cacao,etc.

Mobilisation des ressources,fournituredeservicesliésàlaprotectionsociale

Contribution des plateformes(chambresde commerce/chambre de concertation public-privé)enmatièredesensibilisation du secteur privé sur les questionsliéesàlaRSEetd’établissementdepolitiques nationales favorablesauxinvestissements des acteurs privés dans le secteur social

•Faibleconnaissanceenmatièredeprotectionsociale

•Recherchedegainsàcourtterme

•Coordinationinsuffisanteaveclacommunauté, mais aussi avec les autorités

•Leschambresdesmétiersnesontpassuffisammentinforméesdesdispositifsexistantspourfaciliterl’insertionprofessionnelledesjeunes

•Danslaplusgrandepartiedessecteursd’activités,laRSEestpeudéveloppée,enparticuliersurlesquestionsd’inclusionsociale, en raison notamment du manque de mesuresincitatives(avantagefiscalouautre)enfaveurdesinvestissementsdesacteursprivés dans le domaine

Communautés organisations communautaires, leaders communautaires, groupesdefemmes,organisations locales de jeunesse, associations localesdefemmes

Renforcementdelasensibilisation, plaidoyer, appuiàlamiseenœuvre des initiatives et programmes, mobilisation des ressources, suivi et contrôle

•Affaiblissementdesmécanismestraditionnelsdeprotectionsociale:transfertsmonétairesdel’étranger,familleélargie,tontine, etc.

•Faibleconnaissanceenmatièredeprotectionsociale

•Pesanteurssocialesetculturelles

•Capacitésdesuivietdecontrôlelimitées

Parents, famille

Père,mère,beaux-parents, grands-parents, oncles,tantes,frèresetsœurs

Contribution directe ou indirecte au respect dudroitdesenfants.Plaidoyeretcontrôledes services en charge d’assurerlerespectdesdroitsdesenfants

•Faibleconnaissancedesdroitsetdesmécanismesdeprotectionsocialeàleurdisposition

•Passivitéetfatalisme

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222 iv.LARÉALISATIONDESDROITSDESENFANTS

5.1.5 recommandations clés

i. Renforcerlescapacitésdessystèmesdecollecteafindedisposerdedavantagededonnéesrelativesàlapauvretémonétaireetnonmonétairedesenfantsetauxdisparitésexistantauseinmêmedesménages,conformémentauxrecommandationsdurapportintérimairesurlamiseenœuvreduprincipedirecteurdel’Agenda2030«nelaisserpersonnepourcompte»744.

ii. Renforcerlescapacitésd’analyse,auniveaucentraletdécentralisé,ycomprispériurbain,afindepouvoirdéterminerplusfinement lescausesprofondesdelapauvreté,desvulnérabilitésetdiscriminationsaffectantlesenfants.

iii.Renforcerlescapacitésdesministèressociauxàassurerlesuividelamiseenœuvreeffectivedelacouverturemaladieuniverselle(CMU),enparticulierpourcequiconcernel’accèsetlaqualitédessoinsetdesservicesinclusdanslepanierCMUoffertsauxpopulationslesplusdéfavorisées.

iv.Renforcer lescapacitésdesministèressociauxenmatièred’évaluationdeprojetsexistantsetdeplanificationafinqu’ilspuissentdavantageanticiperlesbesoinsémergentsetinfluencerlapréparationetlamiseenœuvredesprogrammesd’investissementspublics(PIP).

v. AppuyerlesministèressociauxpourledéveloppementdelaStratégienationaledeprotectionsocialepost-2020etdesonpland’actionbudgétisé.

vi.Appuyerladécentralisationbudgétaireetlatraçabilitédesdépensesdanslessecteurssociaux,ycomprisjusqu’au«dernierkilomètre».

vii.Réaliserunplaidoyerenfaveurdel’adoptiond’unestratégienationaledeluttecontrel’ensembledesdiscriminationsdontpeuventêtrevictimeslesenfants.

viii.Favoriser lespartenariatspublic/privéet lacollaborationduministèreenchargede laFormationprofessionnelleaveclaChambredesmétiersetlesPME-PMIafindefavoriserl’insertiondesjeunes,enparticulierlesplusdéfavorisés.

ix.Renforcer lescapacitésopérationnelleset institutionnellesduSecrétariatd’ÉtatauServiceciviqueetdesautoritéslocalesafinqu’ilspuissentcontribuer,demanièreefficace,àlaréinsertionsocialeetprofessionnelledesjeuneslesplusmarginalisés,ycomprisceuxensituationdehandicap.

5.2 le droit à la participation

Laparticipationjoueunrôlefondamentaldansledéveloppementdel’enfantetdelasociététoutentière:auniveauindividuel,ellefavorisel’estimedesoi,l’acquisitiondecapacitéscognitivesetdecompétencessocialesetlerespectdesautres;auniveaucollectif,ellerenforcel’autonomie,larésilienceetlacapacitédesjeunesàluttercontrelessituationsd’injusticeetàsemobiliserpourl’atteintedesObjectifsdudéveloppementdurable745.

Ledroitàlaparticipationestl’undesprincipesdirecteursdelaConventioninternationaledesdroitsdel’enfant(CIDE)etgarantit,àcetitre,l’exerciceeffectifdetouslesautresdroits746.Ilestreconnuàl’article12.1747 de la Conventionquiconsacreledroitd’êtreentenduetd’avoirsonopinionpriseenconsidérationainsiqu’auxarticles13.1748 et 15.1749relatifs,respectivement,àlalibertéd’expressionetd’informationetàcelled’associationetderéunionpacifique,sanslesquelleslaparticipationnesauraitêtreeffectiveetsignificative.

En2016,leComitéinternationaldesdroitsdel’enfantaprécisélesmodalitésdemiseenœuvredudroitàlaparticipationendemandantnotammentauxÉtatspartiesàlaCIDE:(i)d’adopterdespolitiquesvisantàaccroîtrelespossibilitésdeparticipationactivedesadolescentsàlaviepolitique;(ii)depermettreauxadolescentsdeplaiderenfaveurdelaréalisationdeleursdroitsetdedemanderdescomptesauxporteursd’obligation;et(iii)d’associerlesadolescents,ycomprisvialesoutilsnumériques,àl’élaboration,àlamiseenœuvreetausuividetoutes les lois et politiques et de tous les services et programmes pertinents ayant une incidence sur leur vie, tantdanslecadrescolairequ’auniveaudelacollectivitéetauxéchelonslocaux,nationauxetinternationaux750.

En2018, leSecrétairegénéraldesNationsUniesadéveloppéunestratégie«Jeunesse2030»quiviseexplicitementà renforcer laparticipationdes jeunes751.L’UNICEFetsespartenairescontribuentàcettestratégiedanslecadredunouveaupartenariat«Générationsanslimites»auseinduquellerenforcementdel’autonomisationdesjeunes,notammentcelledesfilles,constitueunepriorité.

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Commedanslaplupartdespays,laréalisationdudroitàlaparticipationdesenfantsetdesjeunesconstitueundéfienCôted’Ivoire.Jusqu’àl’adoptiondelaPolitiquenationaledelajeunesse(PNJ2016-2020),lesinitiativesdanscedomainen’ont,eneffet,touchéqu’unnombrelimitédejeunesetsesontconcentréessurlaformationàl’éthiquecitoyenne752,lajeunesserestantpeuassociéeàladéfinitionetàlamiseenœuvredespolitiquesetdes programmes la concernant.

Génération sans limites

Faireensorteque,d’ici2030,touslesjeunesâgésde10à24anssoientàl’écoleouenformationouaientunemploigrâceà:• unaccèsrenforcéàl’éducationsecondaire;• descompétencesd’apprentissage,unemeilleureemployabilitéetuntravaildécent;• uneautonomisationaccruedesjeunes,enparticulierdesfilles.

Depuis2016,legouvernementmultiplielesinitiativesenfaveurdelaparticipationdesjeunescommel’illustrentl’adoptiond’uneStratégienationaled’autonomisationdelajeunesse(SNAJ)etd’uneStratégienationaleduservicecivique(SNSC),lacréationd’uncomiténationaldesuivietd’évaluationdelaPNJ,lelancementparleministèredelaPromotiondelajeunesseetdel’Emploidesjeunesetl’UNICEFdelaplateformeU-Report,ouencorelatenue,enjanvier2019,desÉtatsgénérauxdelajeunesse.

Ilestdifficiled’apprécierl’impactdecesmesuresenraisondeleurcaractèrerécent,dunombrelimitédedonnéesquantitativesetqualitativesdisponiblesetdel’absenced’indicateursbiendéfinispourmesurerlestendancesàl’œuvredansundomaineimpliquantdesdimensionsdelaviesocialeaussidiverses.L’analysequisuitreposedoncsurunnombrelimitédedonnéesquantitativesetd’indicateursindirectscollectésdanslecadredelaMICS-5,desréponsesauxsondagesorganisésparU-Report,despreuvesanecdotiquesetdesraresenquêtesqualitativesmenées par des ong locales.

U-report en Côte d’Ivoire

U-Report est une plateforme numérique gratuite et anonyme de mobilisation sociale pour les jeunes disponible par SMS, Facebook, WhatsApp et Twitter. Développée par l’UNiCEF, elle a pour but d’informer les jeunes, de les inciter à débattre et à faire entendre leur voix sur les problèmes et les sujets qui les concernent au quotidien et de leur permettre de s’organiser et de lancer facilement des initiatives en faveur de changements positifs dans leurs communautés.U-ReportaétélancéenCôted’Ivoireenjanvier2017.Enoctobre2019,oncomptaitplusd’unmilliond’U-Reportersparmilesquels39%defilles,27%demoinsde20anset55%demoinsde25ans.

5.2.1 indicateurs clés

•Ledroitd’êtreentenduetledroitd’expression

Iln’existepasd’étudepermettantd’évaluerlamiseenœuvredudroitdesenfantsetdesjeunesàêtreentendusetàvoirleursopinionsprisesencompteauseindelafamille,del’école,descentresdesantéoudevantlestribunaux.

Les cinq domaines d’action prioritaire de la stratégie « Jeunesse 2030 »

• Engagement,participation,sensibilisation:faireentendrelavoixdesjeunespourunmondepacifique, juste et viable.

• Éducationetsanté:faciliterl’accèsdesjeunesàunenseignementetàdesservicesdesantédequalité.

• Émancipationéconomiquedesjeunesettravaildécent:améliorerl’accèsdesjeunesautravaildécent et à l’emploi productif.

• Lesjeunesetlesdroitsdel’Homme:protégeretpromouvoirlesdroitsdesjeunesetencourager leur engagement civique et politique.

• Consolidationdelapaixetrenforcementdelarésilience:aiderlesjeunesàs’impliquerauservice de la paix et de la sécurité et de l’action humanitaire.

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Defaçongénérale,ilapparaîtquelalégislationivoirienneestfavorableaurespectdelalibertéd’opiniondesmineurs753.L’entréeenvigueur,le27décembre2018,dunouveauCodedeprocédurepénalearenforcélesgarantiesdontbénéficientlesenfantsencontactouenconflitaveclaloipourfaireentendreleurpointdevue,tout au long de la procédure judiciaire754.

Toutefois,selonunpremiersondageorganiséviaU-Reportle22septembre2017,61%des18461répondantsontindiquéqueleuropinionn’estgénéralementpaspriseencompte,cechiffres’élevantà65%chezlesmoinsde15ans,55%chezles15-19anset64%chezles20-24ansetlesfemmescontre59%chezleshommes,avecdefortesdisparitésenfonctiondulieuderésidence,letauxleplusbassetrouvantdanslesdistrictsdeWoroba(48%)etZanzan(49%)etleplusélevédansceluid’Abidjan(71%)755.

Enréalité,ilsemblequel’effectivitédudroitàêtreentenduvariefortementenfonctiondutypedeporteursd’obligationsaveclequellesenfantsetlesjeunesinteragissent.Encequiconcernelalibertéd’expressiondanslafamille,laMICS-5nefournitquedesdonnéespourlesfemmes,maiscelles-cimontrentqueplusdestroisquartsd’entreelles(81%)sepensentlibresd’exprimerleurspréoccupationsdanscecadre,parmilesquelles68,6%desjeunesfemmesde15-19anset78,3%des20-24ans.Demême,selonunsondageU-Reporteffectuéle21mars2019,62%des13416répondants(dont63%des15-19anset57%des20-24ans)considèrentqueleurvoixestpriseencompteauseindeleurcommunauté756.CeschiffresconcordentaveclesrésultatsdelaMICS-5 selonlesquels56,9%deshommeset72,4%desfemmesâgésde15-49ansconsidèrentqu’ilssesententrespectésetqueleuropinionl’estégalementparaumoinscinqgroupesouautoritésdeleurcommunauté,parmilesquelsleursparents,lespersonnesâgées,leurspairs,lesenfants,leurgroupereligieux,leurgroupeethnique,d’autresgroupesreligieux,lesleaderscommunautairesoulesautoritéslocales.

ÀladifférencedusondageU-Reportcependant,laMICS-5metenévidencel’existenced’unécartdeplusde15pointsentreleniveauderespectressentiparlesfemmes(72,4%)etleshommes(56,9%),cetécartétantencoreplusmarqué(17points)chezles15-19ans(hommes:47,5%;femmes:64,6%),pourdesraisonsquimériteraientd’êtreanalyséesenprofondeur,maisquitiennentpeut-êtreauxattentesdifférentesqu’ontleshommesetlesfemmesenmatièrederespectdelapartdesautresetàlaplusgrandeautocensuredesfemmesdansl’expressiondeleursopinions.Eneffet,selonlaMICS-5,àpeine10,3%desfemmesde15-19anset12% decellesâgéesde20-24anssepensentlibresd’exprimerleurspréoccupationsauseindeleurcommunauté.

Pourcentage d’hommes et de femmes qui se sentent respectés par différents groupes ou autorités

source : MiCs-5.

les résultats de la MiCs-5 et des sondages u-report convergent, en revanche, pour mettre en évidence la difficultérencontréeparlesenfantsetlesjeunespourêtreentendusparlesautoritéslocales:66%des8640répondantsausondageU-Reportdu28juillet2019considèrentainsiquel’avisdesjeunesn’estpasprisencompte par les décideurs au niveau des villes. Cet avis est partagé par 62 % des 15-19 ans, 61 % des 20-24 ans, 68%deshommes,63%desfemmeset71%desAbidjanais757.CeschiffressontàrapprocherdesrésultatsdelaMICS-5selonlesquelsseuls38,9%deshommeset54,7%desfemmesâgésde15à19anset41,7%deshommeset57,5%desfemmesâgésde20à24anssesententrespectésparlesautoritéslocalesetàpeineplusdelamoitiédes15-49ansfontconfianceauxéluslocaux.

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•Lalibertéd’associationetl’engagementdesjeunes

Selon lerecensementeffectuéen2016, laCôted’Ivoirecomptait132organisationsde jeunesse758 et huit fédérationsnationalesdemouvementsetassociationsde jeunessereconnusetagrééspar leministèreenchargedelaJeunesse,parmilesquelleslaFédérationivoiriennedescoutisme(FIS),laFédérationivoiriennedescoutismeféminin (FISF), laFédérationnationaledesunionsde jeunessecommunaledeCôted’Ivoire(FENUJECI),laFédérationnationaledesassociationsetmouvementsd’éducationpermanentedeCôted’Ivoire(FENAMEPCI), laFédérationdesmouvementsetassociationsde jeunesseetd’enfancedeCôted’Ivoire(FEMAJECI),laFédérationnationaledesorganisationsprofessionnellesdelajeunesseruraledeCôted’Ivoire(FENOPJERCI),laFédérationdesjeunesentrepreneursdeCôted’Ivoire(FEJECI)etlaFédérationLéo-LagrangeSolidaritéCôted’Ivoire.Jusqu’en2017etlacréationduConseilnationaldelajeunessedeCôted’Ivoire(CNJ-CI),cesdifférentesorganisationsexerçaientleursactivitésdemanièreisolée,sansvéritableconcertationnicoordination des activités.

SelonlesondageU-Reportdu2novembre2018réaliséauprèsde10377répondants,seuls35%desmoinsde14 ans, 42 % des 15-19 ans et 46 % des 20-24 ans ont déclaré avoir un engagement civique, avec un écart de 11pointsentreleniveaud’engagementdesfemmes(39%defemmes,tousâgesconfondus,ontrépondufairedubénévolat)etceluideshommes(50%)759.LesdonnéesdelaMICS-5concernantl’engagementsocialciviqueetpolitiquedesjeunessonttrèsparcellaires,maisellesmontrentquelamobilisationdesjeunesrestefaible,enparticulierpourlesfilles,quecesoitpourapporterdeschangementsdansleurcommunautéoupourparticiperauvotelorsdesélections.Sienvironunquartdesgarçonsetdesfillesâgésde15-19ans,28,6%desfemmesde20-24anset42,7%deshommesdumêmeâgeontdéclaréavoirdéjàassistéàuneréunioncommunautaire,moinsd’unjeunehommesurcinq(10,6%des15-19anset18,4%des20-24ans)etmoinsd’unefillesur15(3,8% des15-19anset6,6%des20-24ans)sesontdéjàmobiliséspourporterunproblèmedanslacommunauté.Laproportiondesjeunesvotanttoujoursauxélectionsestaussitrèsfaiblechezlesjeuneshommesde20-24ans(17,7%)etplusencorechezlesjeunesfemmesdecettetranched’âge(8,7%).

Pourcentage de la population ayant un engagement social, économique et civique/politique

source : MiCs-5.

5.2.2 analyse causale

CommelerappelleleComitéinternationaldesdroitsdel’enfantdanssesobservations,l’accèsdesenfantsetdesadolescentsàl’informationsousuneformeadaptéeàleurâgeetàleurscapacitésestunpréalableàlaréalisationdeleurdroitàêtreentendusurtouteslesquestionsquilesconcernent760.Parailleurs,ledroitàlaparticipationnepeutêtreeffectifquesi la jeunesse,danssadiversité,estenmesured’interagiraveclesdécideursetdeco-construireaveceuxdessolutionsauxproblèmesdupays.Orsurcesdifférentspoints,plusieursgoulotsd’étranglementdemeurent.

•Ledroitàl’information

Lerespectdudroitàl’informationdépendd’unemultitudedepartiesprenantes,parmilesquelles,lesparents,lescommunautés,lesenseignants,lesmédiasetlesprestatairesdeservices.Iln’existepasd’étudeconcernantlamiseenœuvredecedroitenCôted’Ivoire,maisdesindicateursindirectssuggèrentquedesprogrèsimportantsrestentencoreàréaliser.

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Lesparentsontlaresponsabilitépremièred’informerlesenfantsetlesadolescentsdesdroitsetdevoirsquisontlesleursetdeleurtransmettrelescompétencesdevieleurpermettantdefairedeschoixéclairésetd’êtreautonomestoutaulongdeleurvie.Enpratiquecependant,laplupartdesenfantsn’ontpascetteopportunité.Celas’expliqueparlefaibleniveauscolairedenombreuxparents761,l’impactnégatifdelapauvreté762 et de l’éclatementdescellulesfamilialessurlescompétencesparentalesetl’influencedesnormessocialesquilimitentlacommunicationparents-enfantsetledéveloppementdel’espritcritique763.

Lesystèmeéducatifjoueunrôleessentieldansl’acquisitiondessavoirsetdescompétencespermettantauxenfantsetaux jeunesdeparticiperdemanièreeffectiveauxdécisionsqui lesconcernent.Depuis1991,lesélèvesontledroitd’éliredesdéléguéschargésdelesreprésenteretdeparticiperauxconseilsd’établissement,cequi leurpermet,souventpour lapremièrefois,d’avoiruneexpériencedirected’unengagementauservicedelacollectivité.Depuis2012,l’éducationauxdroitsdel’Hommeetàlacitoyenneté(EDHC)faitpartieintégrantedesprogrammesdispensésàl’écoleprimaireetausecondairepremiercycle764, etplusieursinitiativesontétéprisesparleministèredel’Éducationnationalepourrenforcerlesconnaissancesetlescompétencesdesenfantsetdesjeunesenmatièrederèglementpacifiquedesconflits765 ou de santé sexuelledelareproduction766.

Comme le montrent certains indicateurs indirects767cependant,lesenfantséprouventsouventdesdifficultéspourassimilercesconnaissancesetintégrercescompétencesdansleurviecourantedufaitdesmauvaisesconditionsd’apprentissage(classessurchargées,manquedemanuelsetdesupportspédagogiquesadaptés),ducaractèresouvent tropthéoriquede l’enseignementdispenséetde la réticencedesenseignantsàabordercertainssujetssensibles,commeceuxrelatifsà lapréventionduVIHetdes ISTetaurecoursà lacontraception.Deplus, lenombred’établissementsscolairesdisposantdeclubsthématiquesresteencore très limité768etleurexistenceestsouventmalconnuedesélèves769. par ailleurs, les compétences nécessairesàlaréalisationd’unplaidoyerauprèsdesautoritésouàlabudgétisationparticipative–endépitdeleurimportancepourlerenforcementdel’autonomisationetlaparticipationdesjeunes–sontrarementenseignées770.Enfin,detrèsnombreuxenfantssetrouventendehorsdusystèmescolaireetnebénéficientdonc pas de ces enseignements771.

Au-delàdurôlefondamentaljouéparlesystèmeéducatif,laréalisationdudroitdesenfantsetdesjeunesàl’informationpasseégalement,commelesoulignel’article17.1delaCIDE772,parunlibreaccèsauxinformationsnationalesetinternationales,transmisesparlesmédiastraditionnelsetlesmédiasnumériques.IlexisteenCôted’Ivoiredenombreuxprogrammesdédiésàlajeunessesurlesradiosnationalesetcommunautairesetleurnombreestappeléàs’accroîtreégalementàlatélévisionaveclacréationdenouvelleschaînestantpubliquesqueprivées.SelonlaMICS-5,lestroisquartsdesjeunesâgésde15-19ansetde20-24anssontexposésàaumoinsunmédiademassetraditionnel(journal,radio,télévision)unefoisparsemaine.Alorsqu’enmatièred’expositionauxmédiastraditionnels,l’écartentreleshommesetlesfemmesestde8pointsaudétrimentdecesdernièreschezles15-49ans,onneconstatepasd’écartbasésurlegenrechezlesjeunesâgésde15-19ansetunécartlimité(3points)chezceuxâgésde20-24ans.

Pourcentage de la population des 15-49 ans qui n’est exposé à aucun média traditionnel (journal,radio, tv) au moins une fois par semaine

source : MiCs-5.

S’agissantdel’expositiondesjeunesauxmédiastraditionnels,laMICS-5nefournitpasdedonnéesdésagrégéesenfonctiondulieuderésidenceetduniveausocio-économique.Comptetenudel’ampleurdesécartsobservéspourles15-49ans,toutporteàcroirecependantquedefortesdisparitésexistent,avecuntauxd’expositionbeaucoupplusfaiblechezlesjeunesruraux,ceuxissusdesménagespauvresettrèspauvresetceuxvivantdanslesrégionsduNord,del’OuestetduCentre-Ouest773.

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Àtraverslemonde,lesmédiasnumériques,quecesoitInternetoulesréseauxsociaux,jouentunrôlegrandissantdansl’accèsdesenfantsetdesjeunesauxinformationsconcernantleursdroitsetlescompétencesdeviecourante.EnCôted’Ivoirecependant,laMICS-5amontréqu’àpeineuncinquièmedesjeunesutilisentdemanièrerégulièreunordinateur,avecunécartd’environ10pointsaudétrimentdesfilles.Enoutre,moinsd’untiersdesgarçonsetmoinsd’unquartdesfillesâgésde15-24ansutilisentInternetdemanièrerégulière.

Pourcentage de la population ayant utilisé Pourcentage de la population ayant utilisé un ordinateur une fois par semaine durant internet une fois par semaine durant le mois le mois précédent en fonction de l’âge précédent en fonction de l’âge

source : MiCs-5.

Iln’existepasd’enquêterécenteconcernantletauxdepénétrationdestechnologiesmobileschezlesadolescentsetlesjeunesnid’étudesurlesusagesnumériquesspécifiquesàcettepartiedelapopulation.Toutefois,ilestprobablequedepuisladernièreenquêteMICS,laproportiondejeunesayantaccèsàl’informationviaInternetetlesréseauxsociauxaitprogressé.Eneffet,latéléphoniemobileestenpleineexpansionetfacilitegrandementl’accèsauxmédiasnumériques.Selonlesstatistiquesdel’Unioninternationaledestélécommunications(UIT),letauxdepénétrationdelatéléphoniemobileauseindelapopulation(nombred’abonnésàunréseaupour100habitants)dépassaitainsiles134%774 en 2018. pour autant, les preuves anecdotiques suggèrent que la majorité desadolescentsetdesjeunes,enparticulierlespluspauvresd’entreeux,ceuxquiviventenmilieururaletceuxquisetrouventhorsdusystèmescolaire,ontencoreunaccèstrèslimité,voirenul,auxtechnologiesnumériquesetauxinformationstransmisesparcetypedemédia.

Aucuneétudenepermetd’évaluerlafaçonaveclaquellelesdifférentsprestatairesdeservicess’acquittentdeleursobligationsenmatièred’informationdesenfantsetdesjeunes.Lesobservationsdeterrainsuggèrentcependantqu’ilsnesontpasencoresystématiquementinformésdeleursdroits,del’étatd’avancementdesprocéduresquilesconcernentetdesvoiesderecoursdisponiblesàl’encontredesdécisionsquilesaffectent.Celas’expliqueàlafoisparunmanquedeconnaissancedupersonneldecesservicesenmatièrededroitsdesenfantsetparl’impossibilitépourlaplupartdesjeunesd’accéderàuneassistancejuridiqueindépendantelorsqu’ilssontencontactouenconflitaveclaloi775.

•Laparticipationcitoyenne

Aucoursdesdernièresannées,legouvernementamultipliélesinitiativesdestinéesàrenforcerl’engagementcitoyendesjeunesdefaçonàpouvoiratteindrelacible4.7desODD776 : en concertation avec des organisations dejeunes,ilanotammentdéveloppé,danslecadredelaPolitiquenationaledelaJeunesse(2016-2020),deuxstratégiesambitieusesenfaveurdel’autonomisation(laStratégienationaled’autonomisationdesjeunes–SNAJ)etdel’engagementcitoyen(laStratégienationaleduservicecivique–SNSC).

LeministèreenchargedelaJeunesseaainsicréé(i)unConseilnationaldesjeunesdeCôted’Ivoire(CNJ-CI777)destinéàservirdeplateformedecoordinationetd’interphaseentre legouvernementet lesorganisationsdejeunesse,et(ii)unOfficeduserviceciviquenational(OSCN)disposantdetroiscentresfonctionnelsdanslepays778. Enoutre,ilaadoptédesmesuresvisantàfaciliteretàencouragerl’engagementdesjeunescommelacréationd’unprogrammenationaldevolontariat(PNV-CI)avecuncorpsnationaldevolontaires(CNV-CI)etdubénévolatcommunautaire(CNBC-CI),etd’unregistrenationaldesorganisationsdejeunesseaccessibledirectementsurinternet779.Enfin,legouvernementaorganisé,du9au11janvier2019,lesÉtatsgénérauxdelajeunesseaucoursdesquelsilainformélesjeunesdesdernièresmesuresprisesenfaveurdeleuraccèsàl’emploietàlaformationetmenédesconcertationsausujetdesmesuresàprendrepouraméliorerleuravenir.

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Ilestencoretroptôtpourévaluer l’impactdecesdifférentes initiatives,mais ilsemblequetroisobstaclesimportantsrestentàsurmonterpourpouvoirrenforcerdurablementl’engagementdesjeunesenCôted’Ivoire.

Lepremierestliéaumanquepersistantdeconnaissancedesjeunesquantauxopportunitésexistantesenmatièredeparticipation.UnsondageU-Reportréaliséle2novembre2018aainsimontréquelanon-participationàdesactionsdebénévolats’expliquedans69%descasparlefaitquelerépondantnesaitpascommentfairepours’engager780.Demême,unsondageU-Reportréaliséle21mars2019amontréque57%des13146répondants,parmilesquels66%des15-19anset61%des20-24ans,nesavaientpascommentfairepourprendreactionenfaveurd’unchangementpositifdansleurcommunauté781.

Leseconddéfiatraitaumanquedeconfiancedelajeunessedanslavolontéréelledesdécideurspolitiquesdelalaisseragircommeuneforcedepropositionetdel’associereffectivementàlaco-créationdessolutionsauxproblèmes du pays782.

EnCôted’Ivoire, l’appelà lamobilisationasouventservià instrumentaliser la jeunesseàdesfinspolitiques,notammentpendantlapériodedelaguerrecivileoùlesjeunesétaientrecrutésdanslesmilicesetlesforcesarméesdesdifférentscamps.Alorsquelaréconciliationnationaleresteinachevée,denombreuxjeunesrestentméfiantsfaceàtoutcequipourraits’apparenteràdel’embrigadementetdelarécupérationpoliticienne783. par ailleurs,lespromessesd’associerlajeunesseàlagestiondupaysn’ontjusqu’icidébouchéquesuruneparticipationsymboliqueavecdesjeunesreprésentésdanslesinstances,maistenusàl’écartdesréflexionsetduprocessusdécisionnel(casdescomitésdegestiondesétablissementsscolairesouCOGESoùsiègent lesdéléguésdeclasse)oubienconsultésdefaçonpurementformellecommepourratifierdesdécisionsprisesailleurs,commedanslecasduParlementdesenfantsdeCôted’Ivoire(PECI).

Bienqu’institutionnalisédepuis2013,lePECIn’aainsipratiquementaucuneinfluencesurledébatpublic784. Cettesituations’expliquepar le faitque : (i)seulspeuventprendrepartauvoteetêtreélusauPECI lesenfantsscolarisés,cequiexclutlesjeunesdéscolarisésetceuxquisontenapprentissage;(ii)lesjeuneséluss’impliquentpeudans lestravauxde l’institution; (iii) lesadultesrestentassezpeudisposésàprendreencomptel’opiniondesjeuneslorsqu’ilssontmineurs;et(iv)lePECIaétéplacésouslatutelleduministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant(MFFE)alorsqu’ilauraitgagnéenautonomieeteninfluenceenétantrattachéauConseiléconomique,social,environnementaletculturel(CESEC)auquel,conformémentàl’article163delaConstitution,touslesprojetsdeloideprogrammeàcaractèreéconomique,social,environnementalet culturel sont soumis pour avis785.

Letroisièmedéfiestliéàl’absencedecadrejuridiqueprécisobligeantlesautorités,tantnationalesquelocales,àassociersystématiquementlajeunesseàl’élaborationdespolitiquesetdesdécisionsquilaconcernent.Auniveaucentral, lacapacitédepropositionsetd’influenceduCNJ-CIsur laconceptiondespolitiquesetdesprogrammesarrêtésparlegouvernementresteencoretrèslimitéeetsaconsultationfacultative.Auniveaulocal,laconduited’expériencespilotespourrenforcerlescapacitésdesenfantsetdesjeunesenmatièredeplaidoyeretdebudgétisationparticipative(budgetcitoyen)danscinqvillesdupaysamisenévidencel’intérêtpourleséluslocaux,unefoislesréticencesinitialessurmontées,d’échangerdirectementaveclesjeunessurlagestiondeleur collectivité786.Toutefois,l’associationdesjeunesàlagestiondescollectivitéslocalesn’enestencorequ’austadeexpérimentalet,danslapratique,lescollectivitéslocalescontinuentdeteniràl’écartlesorganisationsdejeunes de la gestion de la vie publique et des décisions qui les concernent.

5.2.3 Planification stratégique et gestion du secteur

Ilestdifficiled’évaluerlemontantdescréditsallouésparlegouvernementaurenforcementde la participation desjeunes,carlesinterventionsenfaveurd’unmeilleurrespectdudroitdesenfantsàêtreentenduetàêtreinforméimpliquentdetrèsnombreuxministères,parmilesquelsceuxenchargedelajeunesseetduserviceciviqueainsiqueceuxcompétentsenmatièred’éducation,desanté,dejustice,decommunication,desécurité,deprotectionsociale,defamilleetd’enfance.

Sil’onneprendencomptequelesdépensesaffectéesspécifiquementaurenforcementdelaparticipationdesjeunesparleministèredelaPromotiondelajeunesseetdel’Emploidesjeunes(MPJEJ)etleSecrétariatd’Étatchargéduservicecivique,ilapparaîtquecelles-cirestentàunniveautrèsmodeste,notammentauregarddelatranched’âgetrèslargeretenuepourdéfinirlajeunesse(les15-35ans,soitenviron35%delapopulationtotale).Bienqu’ilaitdoubléentre2018et2019dufaitdelamontéeenpuissancedel’Officeduserviceciviquenational(OSCN),lemontantdescréditsallouésauSecrétariatd’Étatchargéduserviceciviquenes’élèveencorequ’à

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1,2milliarddeFCFA(environ2millionsd’USD).LescréditsduMPJEJsontrestésstablesentre2018et2019,autourde25milliardsdeFCFA(environ42millionsd’USD),maisilssontprincipalementaffectésaurenforcementdescompétencesdes jeunesenrecherched’unemploi, lapartdesdépensesaffectéesà lapromotiondescompétencesdevieetauCNJ-CIreprésentantàpeine1%dutotal787.

LapromotiondelaparticipationdesjeunesfaitpartiedelaPolitiquenationaledelajeunesse(PNJ)adoptéepourlapériode2016-2020.L’orientationetlesdécisionsenmatièredePNJrelèventduConseildesministres,maislacoordinationestassuréeparleministredelaPromotiondelajeunesseetdel’Emploidesjeunes(MPJEJ).ComptetenudelamultiplicitédesacteursimpliquésdanslamiseenœuvredelaPNJetdelafortedépendancedusecteurauxfinancementsdesPTF,laPNJaprévulamiseenplaced’un«ComitéJeunesse»enchargedelaconcertation,dusuivietde l’évaluationdelaPNJréunissant,autourduMPJEJ, lesministèrestechniquescompétents,lesPTF,lesONG,lescollectivitésterritoriales,lesOSCetlesreprésentantsdesorganisationsdelajeunesse.Depuis2016toutefois,cecomiténes’estjamaisréunietiln’existe,enpratique,aucunecoordinationdes interventions en matière de participation, que ce soit au niveau interministériel, entre le gouvernement et les différentsacteursdusecteurouentrelesPTFeux-mêmes.

LepilotagedesdifférentsaspectsdelaPNJliésàlaparticipationestrendud’autantplusdifficilequesuiteauremaniementministérielintervenuen2018,leMPJEJn’estplusdirectementenchargedesaspects«servicecivique»et«volontariat»delaPNJquirelèventdésormaisd’unsecrétariatdédiéauxmoyenslimités.Parailleurs,iln’existepasencoredevéritablesindicateursdesuivipermettantd’évaluerlesprogrèsréalisésdanslamiseenœuvredesaspects«participation»delaPNJ.Enfin,lesmoyensdontdisposentlaDirectiondelavieassociativeetdel’autonomisationdesjeunesetlesdirectionsrégionalesduMPJEJpourassurerlacollecteetfairel’analysedesdonnéesrestenttrèslimités,tantsurleplanhumainquematérieletfinancier.

5.2.4 analyse des rôles et des capacités des porteurs d’obligations

niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Communauté internationale

partenaires techniques et financiersetONGinternationales

plaidoyer dans le cadre des agendasmondiaux(ODD,programmesectoriel,etc.),mobilisationdesfonds,assistance technique, renforcementdescapacités,fournituredeservices

•IntérêtcroissantmaisencoreinsuffisantdesPTFpourlesprojetsvisantàrenforcerlaparticipation des jeunes

•Absencedemécanismedeconcertationet manque total de coordination dans les interventionsauseindumêmeministère

•Absencedevéritablestratégiepermettantd’associerlesjeunesàladéfinition,ausuivietàl’évaluationdesprogrammesquilesconcernent

état central Ministère de la promotion de la jeunesse et de l’Emploidesjeunes(MPJEJ),MENETFP,Officeduservicecivique national (OSCN)

développement des politiques, suivi et évaluation de la mise en œuvre, régulation du secteur, planificationstratégique,organisation de campagnes àdestinationdupublic;négociationd’unbudget,allocationdesfondsetredevabilité;coordinationdusecteur;développementdescompétences techniques

•Lemécanismedeconcertation«Comitéjeunesse»quiréunit,autourduMPJEJ,lesministèrestechniquescompétents,lesPTF,les ong, les collectivités territoriales, les osC et les représentants des organisations de la jeunesse,etestchargéd’assurerlesuivietl’évaluationdelaPNJn’estpasopérationnel

•Lesmécanismescensésassurerlaparticipationdesenfantsetdesjeunesàl’élaboration,àla mise en œuvre et au suivi des politiques et des programmes du gouvernement sont peuefficaces(PECI)oun’ontencorequ’uneinfluencetrèslimitée(CNJ-CI)

•LEMPJEJdisposed’unbudgetlimitéetdecapacitésinsuffisantespourpouvoirmobiliserdesfondsetassurerlaparticipationdesjeunesàladéfinition,lamiseenœuvreetlesuividesprogrammes qui les concernent

•Lescapacitésdel’OSCNpourdéveloppersavision et sa stratégie restent limitées et la coordination de ses activités avec celles du Cns (Conseilnationaldesécurité)etlesprogrammesduMFFEn’esttoujourspaseffective

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niveau acteurs principaux rôles Principales carences (gaps)

Services déconcentrés de l’état/du ou des ministères du secteur

directions régionales, départementales, de district, du MpJeJ, ministère des sports et des loisirs

Préfectures

supervision, coordination, collecte de données, plaidoyer, recrutement et gestion du personnel, fournituredeservices,miseen œuvre des politiques et stratégies

•Coordinationinsuffisantedesprincipauxacteursau niveau régional

•Manquedemoyensfinanciersdesdirectionsrégionales du MpJeJ

•CapacitélimitéedesdirectionsrégionalesduMpJeJ en matière de mobilisation des jeunes pour leur participation dans les instances de décisions locales

Autorités locales

Autorités régionales et municipales

Exercicedescompétencestransféréesdanschaquesecteur;coordinationdesactivités avec celles des servicesdel’État

•Existenced’unecertaineréticencechezlesresponsablesmunicipauxaudéveloppementde la participation des jeunes, notamment dans le cadre de la mise en place du budget participatif

•Absencedemécanismeinstitutionnelassurantuneparticipationeffectiveetsignificativedesjeunes

Société civile ong locales, fédérationd’associationsde jeunesse, associations de jeunesse

Conseil national de lajeunessedeCôted’Ivoire(CNJ-CI)

plaidoyer, mobilisation des ressources, promotion des droits, notamment de ceuxdesplusvulnérables,fournituredeservices,renforcementdescapacitésdes acteurs du secteur

•Expertiselimitéepourdéfendrelesdroitsdesenfants,desadolescentsetdesjeunesetassurer leur participation dans les domaines qui les concernent

•Faibleconnaissancedescanauxdeplaidoyeretde recours disponibles

•Manquedemoyenfinancierpourlafourniturede services

•Fortedépendanceàl’égarddesbailleurs,ycomprisauniveaudeladéfinitiondeleurstratégie

•InfluenceduCNJ-CIencorelimitéeetautoritéparfoiscontestéesurleplanlocal

•Coordinationdesassociationsdejeunesencoreinsuffisantepourpouvoirinfluencerefficacementlesmécanismesdeprisededécision

Secteur privé entreprises privées,fondationsprivées,fédérationsd’organisationspatronales, chambres de commerce et d’industrie,conseilcafé-cacao,etc.

Mobilisation de ressources, fournituredeservicesdans le cadre de partenariats public-privé (ex.:télécommunications),plaidoyer

Contribution dans le cadre desactivitésRSEauxactivitésenfaveurdesjeunes(soutienmouvementU-Report)

•Absencedecoordinationentrel’Étatetlesacteurs du secteur privé concernant les initiatives prises par les entreprises privées dans le cadre de leurs politiques de rse

Communautés organisations locales de jeunesse

Renforcementdelasensibilisation, plaidoyer, appuiàlamiseenœuvredesinitiatives et programmes, mobilisation des ressources, suivietcontrôle

•Connaissanceslimitéesdesorganisationsdejeunessesurlesdroitsdesenfantsetl’importanced’associerlesjeunesàlaprisededécision au niveau local

•Manqued’expertisepourmobiliserlesressourcesenfaveurdelaparticipationdesjeunes

•Manquedetransparencedansleurfonctionnementetdecoordinationentrelesdifférentesorganisations

Parents, famille Père,mère,beaux-parents, grands-parents, oncles, tantes,frèresetsœurs

Contribution directe ou indirecte au respect du droit desenfants.Plaidoyeretcontrôledesservicesencharged’assurerlerespectdesdroitsdesenfants

•Manquedeconnaissanceconcernantlesdroitsdesenfantsetl’importanced’associerlesenfantsetlesadolescentsauxdécisionsquilesconcernent

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5.2.5 recommandations clés

i. À touslesniveaux,assurerlaparticipationàlaprisedesdécisionsdetouslesadolescentsetdesjeunes,enparticuliercelledesfilles,desrurauxetpériurbains,deceuxensituationdehandicap,etdeceuxissusdes ménages les plus pauvres ou vulnérables.

ii. Institutionnaliserlaparticipationdesenfants,desadolescentsetdesjeunesdanslesinstancesdedécisionau niveau central et décentralisé :a. au niveau central : (i) réformerleParlementdesenfantsdeCôted’Ivoire(PECI)enveillantàrenforcersalégitimité,àprécisersonlienavecleCNJ-CIetàaccroîtresoninfluencesurlesdécisionsconcernantlesenfantsetlesadolescents(consultationsplusfréquentes,participationfacilitée),

(ii)créeruncomitéconsultatifdesjeunesenchargedel’orientationetdusuividelaPolitiquenationaledelajeunesse;

b. auniveaudécentralisé:définirlesmodalitésdeparticipationdesjeunesauxprocessusdécisionnelsdesconseilsrégionauxetmunicipauxetveilleràleurmiseenœuvresurtoutel’étendueduterritoirenational.

iii. introduire un cadre de redevabilité au niveau central et périphérique pour mesurer la participation des jeunes et son impact sur les décisions qui les concernent.

iv.Renforcerlescapacitésdesinstitutionscentralesetpériphériques,notammentleMPJEJ,afinqu’ellespuissent davantage accompagner la participation des jeunes.

v. Renforcerlescapacitésdesadolescentsetdesjeunesafinqu’ilspuissentparticiperefficacementauxprisesdedécisionsàtouslesniveaux(droitsdesenfants,fonctionnementdesinstitutions,techniquesdeplaidoyers,budgetparticipatif,etc.).

vi.Renforcerlesplateformesd’engagementdesenfants,desadolescentsetdesjeunes–quecesoitenligne(notammentU-Report)ouhorslignedanslescommunautés;veilleràlamiseenplacedesystèmesinteractifsdequestions/réponsesetderétro-informationàl’intentiondesparticipantsàcesplateformes.

vii.Explorerlapossibilitédenouerdespartenariatspublic-privéafind’encouragerlesjeunesàs’exprimer,entirantpartidel’intérêtquepeutreprésenterpourlesentreprises–notammentcellesdelacommunication– la multiplication des opportunités de participation.

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1. Questions de recherche1.1 chaque enfant survit et s’épanouit

1.1.1 le droit à la santé

• Identifier lesfacteurspouvantaccélérerunemiseàl’échellerapideetdurabledelacouverturemaladieuniverselle pour un accès équitable des populations vulnérables.

• Conduireuneétudepermettantd’évaluerlacontributiondesinterventionsciblantlesprincipalescausesdedécèsmaternels,néonatalsetinfantilesàlaréductiondesdécèsdanslesstructuressanitaires.

• Conduireuneévaluationafind’apprécier lacontributiondesagentsdesantécommunautaires(ASC)àl’améliorationdel’offredeservicesdesantédansleszonesdéfavorisées.

1.1.2 le droit à la santé des adolescents

• Réaliserdesenquêtessurl’étatdesantédesadolescent(e)s.

• Conduireunerechercheopérationnellesurlesfacteursfacilitantetlimitant:

- l’accèsdesadolescent(e)sàuneinformationdequalitéenmatièrederisquessanitaires;

- l’accèsdesadolescent(e)sàdesservicesetauxsoinsdesantéadaptés.

• Réaliseruneévaluationdesprogrammesd’éducationensantédanslesétablissementssecondaires.

• Réaliseruneétudesur lerôlequepeuvent jouer lesNTICdansl’améliorationdesconnaissanceset leschangementsd’attitudesenmatièredesantédesadolescent(e)s.

1.1.3 le droit à la nutrition

• Élaborerundossierd’investissementmultisectorielennutrition.

• Réaliseruneétudeafindefairelesuividesinvestissementsannuelsennutrition.

• Réaliseruneévaluationdespratiquesd’ANJEdanslacommunautéselonlesmilieuxurbain,périurbainetrural.

• Réaliseruneétudesurlesgoulotsd’étranglementconcernantleschangementsdecomportementetleschangementssociauxenfaveurdepratiquesoptimalesennutritionselondeszonesspécifiques.

• Conduireuneévaluationdesstratégiescommunautairesdenutrition (plateformesmultisectoriellescommunautairesdenutritionetdedéveloppementdelapetiteenfance–FRANC,santécommunautaire,productiondefarinesinfantilesàhautevaleurnutritionnellepardescoopérativesagricolesféminines).

• Conduireuneétudesurladéterminationdescompositionsdesalimentsdecomplémentenrichisselonladisponibilité alimentaire locale.

1.2 chaque enfant apprend

• Faireuneanalysedesdépensesd’investissementsengagéesdanslesecteuréducatifparl’État,lescollectivitésterritorialesetlesecteurprivé,enprenantsoindelesrelierauxoutcomesdusecteurdel’éducation.

• Faireuneenquêtesurlatraçabilitédesdépensespubliquesdansl’éducation(PETS).

• Faireuneétudesurlafaisabilitédeladécentralisationdanslesecteurdel’éducation(auxniveauxpréscolaire,primaireetsecondaire)etseseffetssurlascolarisationetlesacquisdesenfants,notammentceuxquiviventdanslesrégionslesplusdéfavorisées.

• Réaliserdesétudesetdesrecherchessurl’impactdesnormessocialessurlascolarisationdesenfants,enparticuliercelledesfillesetdesenfantsensituationdehandicap.

• Réaliserdesétudessurlademandesocialeenéducationetl’engagementdusecteurprivédanslesecteuréducatif.

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1.3 chaque enfant a une identité juridique et est protégé contre la violence et l’exploitation

• Menerdesanalysesbudgétairesapprofondiesconcernantlesmoyensbudgétairesallouésauxdifférentesstructuresenchargedelaprotectiondel’enfance.

• Réaliserunenouvellecartographiedescentresrésidentielsainsiqu’uneévaluationdescentresauregarddesnormesetstandardsnationaux.

• Conduireuneétudesurlesdroitsdesenfantstravaillantdanslesmines.

• Réaliseruneenquêtedebasesurlaprotectionetlebien-êtredel’enfantàOdienné.

• FaireuneenquêtedebasesurletravaildesenfantsàSoubré.

• Suivreunecohorted’enfantsetdévelopperdenouvellesméthodologiespourcollecterdesdonnéessurlaprévalencedutravaildesenfantsdansdifférentssecteursetl’impactdecetravailsurledéveloppementetlebien-êtredesenfants.

• Réaliseruneétudesurl’utilisationd’Internetparlesenfantsetlesjeunesetleurprotectionenligne,ycomprisfaceauxrisquesposésparlessitespédopornographiques.

1.4 chaque enfant vit dans un environnement sain et propre

• Réaliseruneétudesurlarentabilitéfinancièredumarchédesproduitsd’assainissementetd’hygiènedestinésauxgroupesvulnérablesafindedévelopperunestratégiegagnant-gagnantaveclesecteurprivé.

• Conduireuneétudepermettantdepréciserlesliensexistantsentrelesmauvaisesconditionsd’hygiène,lamortalité néonatale et la mortalité maternelle.

• Identifierlesattitudesetlespratiquesquiaccroissentlesrisquesd’unecontaminationdel’eaupendantletransport entre le point de puisage et le lieu de consommation.

1.5 chaque enfant a des chances équitables dans la vie

1.5.1 inclusion sociale

• Réaliseruneanalysedesbénéficiairesdesdépensessocialesenfonctiondeleurniveauderevenu(quintilederichesse).

• Réaliserdesétudesconjointesaveclesinstitutionsfinancièresinternationales(IFI)etlesagencesduSystèmedesNationsUniesportantsurlesrevuesdedépensesdanslessecteurssociaux,ycomprisceluidelaprotectionsociale,etlatraçabilitédesdépensesdescomptestrésorairesauniveaudesprestatairesdeservicessociaux,quitiennentcompteduprocessusdedécentralisation,ycomprisfinancière.

• RéaliseruneenquêtesurlesNEETafindemieuxconnaîtreleurparcoursetlesobstaclesauxquelsilssontconfrontéspours’insérersurlemarchédutravailetdanslasociétéengénéral.

• Identifierlesprincipauxdéterminantsdetouteslesformesdepauvretéaffectantlesenfants.

• Conduireuneévaluationdel’ensembledespolitiquessocialesetdesdifférentsprogrammesetinstrumentsdeprotectionsociale(filetssociaux,cantinesscolaires,politiquedegratuitécibléedanslasanté,AgenceEmploiJeunes,CMUaprès2021).

• Analyserl’impactquepourraitavoirlagénéralisationd’unsystèmederetraitesurleniveaudepauvretédesenfants.

• Réaliseruneétudesur lesopportunitésd’insertionprofessionnelle(formation,stage,secteursporteurs)existantpourlesadolescentsetlesjeuneslesplusàrisqued’exclusion,notammentceuxensituationdehandicap.

1.5.2 le droit à la participation

• Réaliseruneenquêtedeperceptiondel’engagementdesadolescentsetdesjeunes,auprèsdelajeunesse,des adultes et des autorités nationales et décentralisées.

• Identifierlesdéterminantsdelaparticipationdesadolescentsetdesjeunes,lesmécanismesexistantsetlescanauxdeparticipationpréférés,etlesbarrièresàsurmonterpourlafaireprogresser.

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2. Barrières spécifiques à la lutte contre le travail des enfants•Auniveauducadrejuridique,desaccords-cadresbilatérauxetdespartenariats

LaCôted’Ivoiren’apasencoreratifié laConventionn°189del’OITsur letravaildécentdestravailleusesettravailleursdomestiques,niadoptélapropositiondeloidéposéeen2014etdestinéeàreconnaîtreauxtravailleursdomestiques,notammentauxenfants,unniveaudeprotectionminimalecontrelesrisquesd’exploitationetdetraite788.

LaCôted’Ivoiren’apassignéd’accorddecoopérationaveclaGuinéeetleNigercontrelatraitetransfrontalièredesenfants.Parailleurs,leComitédesuivipourlamiseenœuvredesaccordsdecoopérationdéjàsignésenmatièredeluttecontrelatraitetransfrontalièredesenfantsn’estpasenplace789.

L’interdictionposéepar leCodedutravaild’employerdesenfantsdemoinsde16ansnes’appliquequ’auxentreprisesdusecteurformelalorsquelamajoritédesmineursensituationdetravaildesenfantsévoluentdanslesecteurinformel.

Enfin, lesaccords-cadresdepartenariatspublic-privépourluttercontreletravaildesenfantsrestentraresendehors du secteur du cacao.

•Auniveaudel’offreetdelaqualitédesservicesdepréventionetderéponse

Couverturelimitéedesdispositifsdeprotectionsociale

Lesmesuresprisespourprévenir letravaildesenfantsenréduisant lavulnérabilitédesménagesauxchocséconomiques(filetssociauxproductifsetcouverturemaladieuniverselle)sontencoreenphasedemontéeenpuissanceetnecouvrentqu’unefractiondelapopulation790. pour plus de détails sur ces questions, voir le chapitre «Chaqueenfantadeschanceséquitablesdanslavie».

Dispositifscommunautairesetsectoriels

Lacontributiondescomitésdeprotectiondel’enfant(CPE)auniveaudesvillagesenmatièredepréventionetdedétectiondescasdetravail,d’exploitationetdemobilitédesenfantsestencoretroplimitée.Eneffet,touteslescommunautésnedisposentpasencoredeCPEopérationnelnidepland’actioncommunautaireintégrantlesquestionsdeprotectiondel’enfance.Parailleurs,lesmembresdesCPEnesontpastoujourssuffisammentbienforméssurlesquestionsdetravail,d’exploitationetdetraitedesenfantsetd’accompagnementprotecteurdesenfantsconcernésparlamobilitépourpouvoirjouerunrôleefficaceenmatièrededétection,deréductiondesvulnérabilités,desuivietderéférenceverslesautresservicesdepréventionetderéponse.

Lessystèmesdesuivietderemédiationdutravaildesenfantsmisenplaceparlesacteurspublicsetprivésrestentconfrontésàdenombreuxdéfis:lesSSRTEdesentreprisesducacaonecouvrentqu’unepartiedelazonecacaoyèreet,mêmedansleszonescouvertes,ilsnepermettentpasdesuivrel’ensembledescommunautésetdesfamillesdeproducteurs;leSOSTECIdelaDirectiondelaluttecontreletravaildesenfants(DLTE)duministèredel’EmploietdelaProtectionsociale(MEPS)n’estpartiellementopérationnelquedanshuitdépartementssur108,toussituésdanslesud-ouestdupays;lesSSRTEontdumalàmobiliserlescommunautésdefaçondurableetàconcevoirdesmesuresadaptéesaucasparticulierdechaqueenfant791. les ssrte et le sosteCi ont aussi desdifficultésàmettreenplaceuntrackingactifdescasidentifiéssibienqu’ilsmanquentdedonnéespourapprécierl’impactsurlalongueduréedesmesuresmisesenœuvreenmatièredepréventionouderemédiation792.

Mêmesiladétectiondescasdetravaildesenfantsnesauraitreposersurlesseulesinspectionsdutravailetdelasanté et de la sécurité au travail793etqu’uneapprocheentermesdedétectionetderemédiationestplusefficacepouridentifierlescasdetravaildesenfantsqu’unedémarchepurementrépressive794,lescontrôlesmenéssurleterrainparcesinspectionsrestentnotoirementinsuffisantsetlessanctionsinexistantes795.Cettesituations’expliqueparlenombreinsuffisantd’inspecteurs796etlepeud’équipementsetdemoyenslogistiquesetfinanciers797 dont ilsdisposentpourmeneràbienleursmissions.Elletientégalementaumanquedeformationdesinspecteurs,notammentencequiconcernel’identificationdesenfantsàrisque,lesquestionsdesantéetdesécuritédesenfantsautravailetlesuivi-évaluation.Enfin,elletientaufaitquelesinspectionsontlieuquasiexclusivementdanslessecteursoùl’incidencedutravaildesenfantsestlaplusfaible(secteurformeletnonagricole).

CentressociauxetONG

LacapacitédesservicessociauxetdesONGàprendreenchargelesvictimesdetraiteetd’exploitationdemanièreholistique(aidepsychosociale,médicale,alimentaire,hygiénique, juridiqueetéducativeetappuià laréintégrationdanslesfamillesetlescommunautés)resteinsuffisanteauregarddesbesoinsdufaitd’unmanque

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destructuresd’accueil (famillesd’accueilforméesetagréées)etdemoyenshumains(travailleurssociauxetpersonneld’encadrement)etfinanciers(absencedelignebudgétairepermettantauxcentressociauxdeprendredirectementenchargelesvictimes).

Iln’existepas,quecesoitauniveaudesservicessociauxoudesONG,devéritablesdispositifsdedétectionetd’accompagnementdesenfantsconcernésparlamobilitéquipuissentrépondreauxbesoinsspécifiquesdecesjeunesetréduireleurvulnérabilitéfaceaurisquemultiformedeviolationsdesdroitsauxquelsilspeuventêtreexposés798.

police-Justice

Lenombred’interventionsmenéesparlesforcesdesécuritépourluttercontrelesréseauxdetraiteetl’exploitationdesenfantsresteencoreinsuffisant.L’unitédelasous-directiondelapolicecriminellechargéedelaluttecontrelatraiteetladélinquancejuvénilenedispose,eneffet,nidesmoyensenhommesnidesressourcesmatériellestechniquesetfinancières799pourmeneràbiendesenquêtesetintervenirsurl’ensembleduterritoire.Lacapacitéde laBrigademondaineàenquêteretàréprimer lescasd’exploitationsexuelledesenfantsresteégalementlimitée,avecmoinsdedixenquêteslancéessurcemotifen2017800.

Ilapparaît,parailleurs,quedenombreuxpoliciersrefusentdeconsidérerqu’ilyaexploitationcommercialed’unenfantlorsquel’enfantalui-mêmedémarchél’adulte.Ilssontsouventconfortésdanscetteattitudeenraisondelavolontéfréquentechezlesenfantsensituationd’exploitationsexuelledeseprésentercommedesjeunesengagésdansdesstratégiesdesurvieplutôtquecommedesvictimes.Laformationdesforcesdesécuritéauxfrontièrespourlamiseenœuvredesaccordsbilatérauxdeluttecontrelatraiteresteégalementinsuffisante.

Àcesfaiblessess’ajoutent lemanquedecoordinationdesdifférents intervenantset leurconcentrationsurAbidjan801,l’OuestetleSud-Ouestdupays(danslazonecacaoyère),audétrimentenparticulierduNord,oùlaproportiondemineursastreintsautravaildesenfants,leplussouventdansdesconditionsdangereuses(commedansl’orpaillageclandestin),estpourtantparticulièrementélevée.Deplus,onconstateque,mêmedanslazonecacaoyère,certaineszonesduterritoirecommelescampementsinformelsoudesplantationsoccupéesillégalementnefontl’objetd’aucunsuividelapartdesdifférentsacteursconcernésOr,desdonnéesanecdotiquesindiquentquelaplupartdesmineursprésentsdansceszonessontsouventdesenfantsenmobilité,nonscolarisés(qu’ilsviventounonavec leursparents,qu’ilssoientnésoupasenCôted’Ivoire),cequi lesrendparticulièrementvulnérablesauxpiresformesdetravaildesenfants802.

Accèslimitéàuneidentitéjuridique

Enfin,ilapparaîtclairementquelaluttecontreletravail, l’exploitationetlatraitedesenfantsestentravéeparlefaitqu’ilestsouventdifficiled’établiraveccertitudel’âgedesvictimeset,parconséquent,lesdispositionslégislativesetrèglementairess’appliquantspécifiquementàleursituation.SelonlaMICS-5,28%desnaissancesnesont,eneffet,pasenregistréeset40%desenfantsdemoinsde5ansn’ontpasdecertificatdenaissance.Deplus,desdonnéesanecdotiquessuggèrentqu’ungrandnombred’enfantssontdéclaréstardivementàl’étatcivil,enrajeunissantleurâgedequelquesannées(phénomènedes«re-nés»)afinqu’ilspuissentcontinuerd’êtrescolarisés,mêmeaprèsavoiratteintlalimited’âgeautoriséeencasderedoublement.

Lesprincipauxobstaclesàlaluttecontreletravail,l’exploitationetlatraitedesenfantssesituentcependantducôtédelademande.

•Auniveaudelademande

Lademandedetravaildesenfants,ycomprisdanssespiresformes,demeureeneffettrèsfortepourdesraisonscomplexesquitiennent(i)àlapauvretéetàlagrandevulnérabilitédesménagesauxchocsdetoutessortes,(ii)auxdifficultésd’accèsàuneéducationdequalité,(iii)àlastructuredel’économie,auxtechnologiesenusageetàl’organisationdesdifférentssecteurs,(iv)àunmanquedeconnaissancessurlesdangersdutravaildesenfantset(v)auxnormessociales.

pauvreté et vulnérabilité

CommelesoulignelerapportduProgrammeconjointduBIT,del’UNICEFetdelaBanquemondiale,lapauvretéaccroîtlerisquepourunménaged’êtrecontraintd’envoyersesenfantstravaillerafindepouvoirsatisfairesesbesoinsdebase.Elleestaussil’unedesraisonsprincipalespourlesquellesdenombreuxadolescentsdécidentd’abandonnerl’écoleetderechercheruntravail803.Au-delàdelapauvreté,lademandedetravaildesenfantsreflèteaussilafaiblecapacitédesménagesàfairefaceauxchocsnégatifssurleursrevenus.Celatientgénéralementàl’absencedesocledeprotectionsociale804etàunediversificationinsuffisantedessourcesderevenus.

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EnCôted’Ivoire,46,3%delapopulationtotaleet56,8%delapopulationruralevitendessousduseuilnationaldepauvreté(269075FCFAdedépensesparan805)etlamajoritédelapopulationestparticulièrementvulnérableencasdedécès,demaladied’unmembredelafamille806oudefortevariationdescoursdesproductionsdestinéesà l’exportation,commelecacao807.Jusqu’en2019,moinsde1%delapopulation ivoiriennedisposaitd’unecouverturemaladie(ENV2015)etseuls50000ménagesavaientpubénéficierduprogrammedefiletssociauxproductifsquivisentàluttercontrelapauvretéparlebiaisdetransfertsmonétaires,d’aidesàlacréationd’activitésgénératricesderevenusetdelaréalisationd’infrastructuressociales.Pourplusdedétailssurlapauvretéetlaprotectionsocialedesménages,voirlechapitre«Chaqueenfantadeschanceséquitablesdanslavie».

Accèslimitéàuneéducationdequalitéetauxautresservicessociauxdebase

Commel’ontmontrél’analysedéveloppéeparleProgrammeconjointduBIT,del’UNICEFetdelaBanquemondialesur lescausesdutravaildesenfantsetdesdonnéesanecdotiques808, l’unedesfaçonslesplusefficacesderéduirel’incidencedutravaildesenfantsestd’accroîtrel’offreéducative809etdemettreenplacedesdispositifsincitatifsenfaveurdelademanded’éducation,enparticulierpourlesménageslespluspauvres(subventions,aidesennuméraireouennature)810.

Selonplusieursétudes,ilapparaîtégalementessentielquelecoûtd’opportunitédutempsconsacréauxétudessoitmaintenuauniveauleplusbaspossiblegrâceà(i)lafournitured’unenseignementdequalitélimitantlesrisquesd’abandonetfaisantapparaîtrelascolarisationcommeunvéritableinvestissementauxyeuxdesménages,(ii)desservicesdebasedisponiblesàunprixabordabledesortequel’enfantnesoitpascontraintdetravaillerpourpermettreauménagedanslequelilvitd’yavoiraccès(parexempleenallantcollecterdel’eauouenutilisantsarémunérationpouracheterdel’eauauprèsd’uncommerçant)811et(iii)àuntauxd’accèsélevéàl’enseignementsecondaireouàuncentredeformationprofessionnelleetunetransitionrapideentrel’écoleetlemarchédutravaildébouchant sur un emploi décent812.

Or,si,aucoursdesdernièresannées,desprogrèsimportantsontétéréalisésenCôted’Ivoireenmatièredescolarisationdesenfants813,desbarrièresimportantesdemeurent,quecesoitauniveaudel’offreetdelademanded’éducationoudelaqualitédel’enseignement814.Parailleurs,denombreuxservicesdebaserestentinaccessiblesàunepartieimportantedelapopulation815,cequiaunimpactnégatifsurl’apprentissage816etcontribueàaccroîtreleniveaudeprévalencedutravaildesenfants817.Enfin,latransitionentrelaformationetl’accèsàunemploiestgénéralementdifficileetnedébouchequerarementsurunemploidécentdanslesecteurformel818. pour plus de détailssurledroitàl’éducation,àlasanté,àl’eau,l’hygièneetl’assainissementetl’insertionprofessionnelledesjeuneslesplusvulnérables,voirleschapitres«Chaqueenfantapprend»,«Chaqueenfantsurvitets’épanouit», «Chaqueenfantvitdansunenvironnementsainetpropre»et«Chaqueenfantadeschanceséquitablesdanslavie».

Poidsdusecteurinformeletrecoursmassifàl’emploipeuqualifié

Lastructuredel’économie,lestechnologiesenusageetlesmodesd’organisationconstituentunautreobstacleàlaréductiondelademandedetravaildesenfants.Selonl’ENSESI2016,93,9%desemploisenCôted’Ivoiresetrouventdanslesecteurinformeletseuls0,5%desjeunesâgésde14-24anset4,2%deceuxâgésde25-35ansoccupentunemploidanslesecteurformel819.Orunehypertrophiedusecteurinformels’accompagnegénéralementd’unfaiblenombred’emploisdécents,dunon-respectdudroitdutravailetd’unefortedemandeenmain-d’œuvreinfantile,notammentàdesfinsd’exploitation.L’économieivoiriennerepose,parailleurs,surdessecteursproductifsquiutilisentdestechnologiesobsolètesetontmassivementrecoursàdesemploispeuqualifiés,en particulier dans les secteurs primaire820 et tertiaire. Comme le souligne le rapport du programme conjoint du BIT,del’UNICEFetdelaBanquemondialesurletravaildesenfants,letauxdeprévalencedutravaildesenfantsestgénéralementplusélevédansleséconomiesayantrecoursàdesmodesdeproductionpeuinnovants821. Enfin,desdonnéesémergentesindiquentquel’organisationdestravailleursindépendantsencoopérativespermetderéduired’untierslerecoursàlamain-d’œuvreinfantiledanslesecteuragricole822.Or,enCôted’Ivoire,seuls30%à40%desagriculteursdusecteurducacaosontorganisésencoopérativesetunepartieimportantedes2500à3000coopérativesexistantesnesont,enréalité,pasfonctionnelles823.

Appropriationinsuffisantedesmesuresdeprévention,designalementetderépressiondel’exploitationdesenfants

Lademandedetravaildesenfantss’expliqueégalement,bienquedansunemoindremesure,parunmanquedeconnaissancechezlesadolescents,lesparents,lestuteurs,lesemployeurs,lesorganisationssyndicalesetlescommunautésconcernant(i)lesconséquencesdutravailsurledéveloppementetbien-êtredel’enfantsurlelong terme824,(ii)lesseuilsd’intensitéetlesniveauxdedangerositédestâchesàrespecterenfonctiondel’âgeen application de la réglementation en vigueur825,(iii)lerôlequechaqueacteurdevraitjouerpourluttercontreletravail,l’exploitationetlatraitedesenfants,et(iv)lesrisquespourunenfantensituationdetravaild’êtrevictimed’exploitation,voiredetraite.

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Certainesnormessocialesfacilitentl’exploitationdesenfants

Lademandedetravaildesenfantsestaussimaintenueàunniveauélevédufaitde l’influencedecertainesnormessociales.Alorsqu’ils’agitgénéralementd’unpuissantfacteurdissuasifaurecoursautravaildesenfants,iln’existepasenCôted’Ivoiredestigmatisationoud’opprobresociale liéeà l’utilisationd’unemain-d’œuvreinfantile.Aucontraire,letravaildesenfantsesttraditionnellementperçu,enparticulierenmilieurural,commeunmoyendesocialiserl’enfantdanslacommunautéetluidonnerl’occasiondedévelopperdescapacitésetdedevenirautonomedefaçonprécoceafindepouvoirfairefaceàtoutesituation,aidersesparentsetfonderunefamille826.Parailleurs,lephénomènecourantdelamobilitédesenfantsetdesadolescents,liéeàlacirculationdesmineursauseindesfamilles827ouàlamigrationfréquentedesjeunesd’unerégionàl’autreoud’unpaysàl’autre,àlarecherched’untravailoud’uneexpérienceluipermettantdefairefortuneouplussimplementd’entrerdansl’âgeadulte,contribueàbanaliseretàjustifierlerecoursautravaildesenfants,voireleurexploitation828.

Convention internationale des droits de l’enfant

Article 37LesÉtatspartiesveillentàceque:Nulenfantnesoitsoumisàlatortureniàdespeinesoutraitements cruels, inhumains ou dégradants. Ni la peine capitale ni l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération ne doivent être prononcés pour les infractions commises par des personnesâgéesdemoinsdedix-huitans;Nulenfantnesoitprivédelibertédefaçonillégaleouarbitraire. L’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant doit être en conformité avec la loi, n’être qu’une mesure de dernier ressort, et être d’une durée aussi brève que possible ; Tout enfantprivédelibertésoittraitéavechumanitéetaveclerespectdûàladignitédelapersonnehumaine, et d’une manière tenant compte des besoins des personnes de son âge. En particulier, tout enfant privé de liberté sera séparé des adultes, à moins que l’on estime préférable de ne pas le faire dans l’intérêt supérieur de l’enfant, et il a le droit de rester en contact avec sa famille par la correspondance et par les visites, sauf circonstances exceptionnelles ; Les enfants privés de liberté aient le droit d’avoir rapidement accès à l’assistance juridique ou à toute autre assistance appropriée, ainsi que le droit de contester la légalité de leur privation de liberté devant un tribunal ou une autre autorité compétente, indépendante et impartiale, et à ce qu’une décision rapide soit prise en la matière.

Article401. Les états parties reconnaissent à tout enfant suspecté, accusé ou convaincu d’infraction à

la loi pénale le droit à un traitement qui soit de nature à favoriser son sens de la dignité et de la valeur personnelle, qui renforce son respect pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales d’autrui, et qui tienne compte de son âge ainsi que de la nécessité de faciliter sa réintégration dans la société et de lui faire assumer un rôle constructif au sein de celle-ci.

2. À cette fin, et compte tenu des dispositions pertinentes des instruments internationaux, les Étatspartiesveillentenparticulier:Àcequ’aucunenfantnesoitsuspecté,accuséouconvaincud’infraction à la loi pénale en raison d’actions ou d’omissions qui n’étaient pas interdites par le droit national ou international au moment où elles ont été commises ; À ce que tout enfant suspectéouaccuséd’infractionàlaloipénaleaitaumoinsledroitauxgarantiessuivantes:Être présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie ; Être informé dans le plus court délai et directement des accusations portées contre lui, ou, le cas échéant, par l’intermédiaire de ses parents ou représentants légaux, et bénéficier d’une assistance juridique ou de toute autre assistance appropriée pour la préparation et la présentation de sa défense ; Que sa cause soit entendue sans retard par une autorité ou une instance judiciaire compétentes, indépendantes et impartiales, selon une procédure équitable aux termes de la loi, en présence de son conseil juridique ou autre et, à moins que cela ne soit jugé contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant en raison notamment de son âge ou de sa situation, en présence de ses parents ou représentants légaux ; Ne pas être contraint de témoigner ou de s’avouer coupable ; interroger ou faire interroger les témoins à charge, et obtenir la comparution et l’interrogatoire des témoins à décharge dans des conditions d’égalité ; S’il est reconnu avoir enfreint la loi pénale, faire appel de cette décision et de toute mesure arrêtée en conséquence devant une autorité ou une instance judiciaire supérieure compétentes, indépendantes et impartiales, conformément à la loi ; Se faire assister gratuitement d’un interprète s’il ne comprend ou ne parle pas la langue utilisée ; Que sa vie privée soit pleinement respectée à tous les stades de la procédure.

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3. les défis spécifiques à la prise en charge des enfants en conflit avec la loi•Obstaclesjuridiques

L’âgeminimumdelaresponsabilitépénalerestefixéà10ans,soitdeuxansdemoinsquel’âgeminimumrecommandéparleComitédesdroitsdel’enfant829.Fauted’avoirratifiéleprotocolefacultatifserapportantàlaConvention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 18 décembre 2002,laCôted’Ivoiren’atoujourspasmisenplace,àl’échelonnational,demécanismeindépendantetefficacedesupervisiondeslieuxetcentresdedétention.Ledécretdu14mai1969portantréglementationdesétablissementspénitentiairesetfixantlesmodalitésd’exécutiondespeinesprivativesdelibertén’atoujourspasétémodifiéafindetenircompteduprincipedel’intérêtsupérieurdel’enfantetd’encouragerl’adoptiondemesuresalternativesàl’internementdesfemmesenceintesetdesmèresdejeunesenfants.Surleplanprogrammatique,laPNPJEJetlepland’actionchiffrén’ontpasétéofficiellementadoptésetlesactionsdepréventionendirectiondesmineursenrisqued’entrerenconflitaveclaloirestenttroppeunombreuses830.Enfin,malgrélesavancéesapportéesparlenouveauCodedeprocédurepénale,denombreuxobstaclesrestentàsurmonterauxdifférentesphasesdelaprocédurejudiciairepourassurerlerespectdesdroitsdesenfantsenconflitaveclaloi,telsquedéfinisauxarticles37et40delaConventioninternationaledesdroitsdel’enfant.

•Barrièresauniveaudelaphasepolicière

En2013,lerapportanalytiquedel’étatdeslieuxdelajusticepourmineursenCôted’Ivoire831 avait mis en évidence lafréquencedesviolencesetdesmauvaistraitementssubisparlesenfantslorsdesarrestationsainsiqueladuréeexcessivedesgardesàvue,lesdétentionsdansdescellulesdélabréesetinsalubres,nonséparéesdesadultes,desrepasfournisenquantitéinsuffisanteetunmanqued’assistancejuridique,médicaleetpsychoaffective.Cesdonnéesn’ontpasétéactualiséesdepuis,maisuneétuderéaliséeen2016parl’Observatoireivoiriendesdroitsdel’Homme(OIDH)832amontrécomment,malgrécertainsprogrès,lesdroitsdespersonnesengardeàvue,adultesetmineursconfondus,étaientencorefréquemmentbafouéslorsdelaphasepolicièredelaprocédurepénale833.Parailleurs,bienquelaprésenced’unavocatsoitprévuedèslagardeàvue,enpratique,lesmineursenconflitaveclaloiontrarementaccèsàl’assistancejudiciaireauxdifférentsstadesdelaprocédure,enraisondumanquederessourcesfinancièresdesparentsettuteursquiseraientprêtsàengagerunavocat,del’absenced’unelignedecréditpourrémunérer lesavocatscommisd’officeetdupeud’avocatsdisponiblesdansdenombreuses parties du territoire834.

DesONGintervenantdansledomainedelajusticedesmineursontnotammentfaitétatdelapersistancedeproblèmesauniveaudesconditionsdegardeàvuedesmineursàlaBrigadedeprotectiondesmineurs(BPM)d’Abidjan.EnapplicationdelacirculairepriseparleministèredelaJusticele26septembre2017enréponseauxproblèmesposésparlesgangsdejeunesdits«microbes»,lesenfantsappréhendésparlaBPMsont,eneffet,systématiquementtransférésàlaDirectiondelapolicecriminelle(DPC),où,fautedelieudedétentiondistinctdeceluidesadultes,ilssontexposésàdesrisquesdeviolencesetpeuventtombersousl’influencenéfastedecriminels adultes endurcis835.

En2013,lerapportsurl’étatdeslieuxdelajusticepourmineursavaitmontréqueladuréedelagardeàvuedesmineursétaitsupérieureà72heuresdans61%descasalorsmêmequeladuréemaximaleautoriséeparl’ancienCodedeprocédurepénaleétaitde48heuresrenouvelablesunefois,suravisduprocureurdelaRépublique.

3. Les états parties s’efforcent de promouvoir l’adoption de lois, de procédures, la mise en place d’autoritésetd’institutionsspécialementconçuespourlesenfantssuspectés,accusésouconvaincusd’infractionàlaloipénale,etenparticulier:D’établirunâgeminimumau-dessousduquel les enfants seront présumés n’avoir pas la capacité d’enfreindre la loi pénale ; De prendre des mesures, chaque fois que cela est possible et souhaitable, pour traiter ces enfants sans recourir à la procédure judiciaire, étant cependant entendu que les droits de l’Homme et les garanties légales doivent être pleinement respectés.

4. Toute une gamme de dispositions, relatives notamment aux soins, à l’orientation et à la supervision, aux conseils, à la probation, au placement familial, aux programmes d’éducation générale et professionnelle et aux solutions autres qu’institutionnelles seront prévues en vue d’assurer aux enfants un traitement conforme à leur bien-être et proportionné à leur situation et à l’infraction.

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Bienqu’iln’existepasd’étuderécentesurlesujet,desdonnéesanecdotiquessuggèrentquelasituationresteproblématique836.Eneffet,comptetenudel’absencederegistrenationald’étatciviletdunombred’enfantsnonenregistrés,del’étatderupturesocio-familialedanslequelsetrouventdenombreuxmineursappréhendésetdumanquedemoyensdelapoliceetdelagendarmerie(notammentencarburantetenmatérielroulant),ilestsouventdifficiledecontacterlesparentsoututeursdel’enfant,d’établirsonâgeencasd’absencededocumentd’étatciviletdevérifierlavéracitédesdéclarationsdanslesdélaisdelagardeàvue.

Jusqu’àrécemment,lesmineursengardeàvueétaientsoumisaurégimededroitcommun,maislenouveauCodedeprocédurepénaleinstitueuneprocéduredistinctedecelledesadultes,avecdesgarde-foussusceptiblesdemettrefinàcertainsdesabusconstatés.

Toutd’abord,lenouveauCodedeprocédurepénaleinterditexpressémentleplacementengardeàvuedesmineursâgésdemoinsde13ansetconditionneceluidesmineursd’aumoins13ansàl’accordpréalableduprocureurdelaRépublique(art.790).Enmatièrededélit,laduréedelagardeàvued’unmineurestdésormaislimitéeà24heureset,enmatièrecriminelle,saprolongationau-delàde24heuresn’estpossiblequ’aprèsautorisationduprocureurdelaRépubliqueetlaréalisationd’unexamenmédical(art.791).Lorsqu’ungardéàvuenepeutétablirsaminorité,l’officierdepolicejudiciaireesttenuderequérirunmédecinafindedéterminersonâgephysiologique(art.792).Siunemesuredegardeàvueestappliquéeàunmineur,lestitulairesdel’autoritéparentaledoiventenêtreimmédiatementinformés.Tenantcomptedesdifficultésrencontréesparlesmineurspourobtenirl’assistanced’unavocat,lenouveauCodedeprocédurepénaleprévoitqu’àdéfaut,ilpuisseêtreassistéparunparentouunéducateurdelaprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(art.790).Enfin,encasd’inobservationdesdispositionsdesarticles790et791,leprocureurdelaRépubliqueouleprocureurgénéralpeuventd’office,ouàlademandedetoutepersonne,fairecesserlamesuredegardeàvue.

Lacréationd’unrégimedegardeàvuespécifiqueauxmineursconstitueuneavancéeréelle.Toutefois, lesprogrèsenmatièrederéalisationdesdroitsdesenfantsenconflitaveclaloiaucoursdelaphasepolicièrerestentconditionnésà:(i)labonneconnaissanceetl’applicationeffectivedecesnouvellesdispositionsparlesofficiersdepolice judiciaire(OPJ); (ii) lavolontéet lacapacitédesprocureursdelaRépubliqueàsuivre leurmiseenœuvreetàsanctionnerrapidementtoutabus;(iii)lacapacitédeséducateursdesSPJEJ,jusqu’iciabsentsdanslaphasepolicière,àserendresurleslieuxdelagardeàvueetàapporteruneassistanceefficaceàl’enfant;(iv)lasensibilitéaccruedesservicesdepoliceetdegendarmerieauxquestionsdeprotectiondesmineursetauxquestionsdegenre;(v)lamiseàdispositiondanslescommissariatsetlesbrigadesdegendarmeriedesmoyensnécessairespourrapidementinformerlesparents,procéderauxvérificationsrequisesetrequérirunmédecinenvuededéterminerl’âgephysiologique;et(vi)l’allocationdecréditssuffisantspourassurerlaconstruction,larénovationetlamaintenancedecellulesdesûretésensiblesaugenreetréservéesauxmineurs.

•Barrièresauniveaudesphasesdepoursuiteetd’instruction

Danslesaffairesdedélinquancejuvénile,lesprocureursdelaRépubliqueonttendanceàsaisirsystématiquementlejugedesenfants,cequiconduitàuneinflationdesdécisionsdepoursuiteetsoumetinutilementdenombreuxmineursàdesprocédures longuesetéprouvantes.Cettesituations’expliquepar l’absencejusqu’àunedaterécente, dans le droit ivoirien, de dispositions permettant au procureur de la république de prendre des mesures extrajudiciairesainsiqueparl’échecfréquentdestentativesdemédiationetdeconciliation837.

LenouveauCodedeprocédurepénalecomporteplusieursinnovationspositivesenlamatière:eneffet,iloffrelapossibilitéauprocureurdelaRépublique,aprèsconsultationdelavictimeetsousréservequel’auteurreconnaissesaresponsabilité,dedéciderd’unclassementdel’affairesouslaconditionquelemineurs’acquittedecertainesobligations dans un délai prescrit838;illuipermetégalementdeconfieràunéducateurdelaprotectionjudiciairedel’enfancelesuividecesobligations(art.788).Toutefois,lamiseenœuvreeffectivedesmesuresextrajudiciairesparlesprocureursdelaRépubliquereste,àcejour,malconnue.

Àceniveaudelaprocédure,unautreobstacleaurespectdesdroitsdesmineursconcernelafréquenceetladuréedesmesuresprivativesdelibertédécidéesparlesjugesdesenfantsetlesconditionsdedétentionsauxquelleslesenfantssontsoumis.

Alorsqueladétentionpréventivedoit,endroit,demeurerunemesureexceptionnelle,lesjugespourenfantsyontfréquemmentrecours.En2017,surles534mineursincarcérés,337setrouvaientainsiendétentionpréventivedansl’attentedeleurjugement;l’ancienCodedeprocédurepénalelimitaitladuréedeladétentionpréventiveàsixmoisenmatièrecorrectionnelleetà18moisenmatièrecriminelle.Enpratiquetoutefois, laduréedeladétention est souvent plus longue839dufait(i)dupeudediligencedanslaconduitedesenquêtes,(ii)del’absence d’avocatquipuissefaireaccélérerlaprocédureetapporteruneassistancejudiciaireafind’obtenirunedécisionde

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remiseenliberté,(iii)dumanquedemoyensdontdisposentlesSPJEJpourréaliserrapidementl’enquêtesocialedemandéeparlejugedesenfants,(iv)desdifficultésrencontréespourretrouverleparentouletuteurdumineuralorsquel’accorddecesdernierspourreprendrel’enfantsousleurresponsabilitéestindispensableàlaremiseenlibertédumineuret(v)dumanquedecentresd’hébergementprovisoirepourmineurs(CHPM)etdecentresde rééducation840etderéinsertion(CRM)841.

Depuis2017,grâceauxformationsorganiséespar laDirectiondelaprotectionjudiciairedel’enfanceetdelajeunesse(DPJEJ),laproportiondemineursplacéssousmandatdedépôtoud’ordonnancedegardeprovisoireadiminué842 et plusieurs dispositions du nouveau Code de procédure pénale devraient encore améliorer la situation àceniveau.Eneffet, ladétentionpréventivenepeutplusêtreordonnéequesi l’inculpéencourtunepeineprivativedelibertéd’aumoinsdeuxans,contresixmoisauparavant;enmatièrecriminelle,laduréedeladétentionpréventiveestramenéede16à8mois,etlapossibilitédeprolongercetteduréelimitéeà8moissupplémentaires(art.167);seulslesmineursâgésdeplusde13anspeuventdésormaisfairel’objetd’unplacementendétentionpréventivedansunemaisond’arrêtetdecorrection(MAC);lemineurquicomparaitdevantlejugedesenfantsdoitêtreassistéd’unavocatouàdéfautdesonreprésentantlégaloud’unéducateurduSPJEJ(art.808);enfin,lejugepourenfantdésireuxdeprendreuneordonnancededétentionpréventivedoit,aupréalable,examinerlesmesuresalternativesproposéesparleserviceéducatifdesSPJEJauprèsdutribunaletexpliquerenquoiiln’estpaspossibledeprendreuneautredécisionquel’incarcération(art.809).

Ilestencoretroptôtpourmesurerl’impactdecesnouvellesdispositionssurletauxdedétentionpréventivedesmineurs et la durée de leur détention843,maislesrésultatsobservésdanslesneuftribunauxoùontétécréés,àpartirdefévrier2016,desSPJEJsemblenttrèsprometteurs844. la réalisation des progrès attendus va dépendre, engrandepartie,deladéterminationduministèredelaJusticeàassurerl’applicationdesnouvellesdispositionsetàsanctionnerlapersistancedesmauvaisespratiques.Àceniveau,lesuivipourraitêtrefacilitéparlacréationd’unregistre actualisé des détentions préventives distinct de celui des condamnés qui serait soumis mensuellement àlaDPJEJetauxprocureursconcernés845.L’impactdesnouvellesdispositionsdépendraaussidel’existenced’alternativescrédiblesàl’incarcération,delacapacité(ressourceshumainesetmoyensfinanciers)desSPJEJàréaliser,dansdesdélaisraisonnables,lesenquêtessocialesetdurenforcementdesliensentreleministèredelaJusticeetceuxenchargedesaffairessocialesafinquelesservicessociauxfacilitentlarecherchedesparentsettuteursdesenfantsenconflitaveclaloi.

Parallèlementauxrécentesavancéesjuridiques,deseffortsontétéentreprispourréhabiliterleslieuxdedétentionlesplusvétustesetaméliorerl’accèsàl’eaupotableetlasalubrité.AuseindelaMaisond’arrêtetdecorrectiond’Abidjan(MACA),lesfemmesenceintesetcellesayantdesenfantsenbasâgedisposentd’unquartierréservé846. Lesmineursplacéssousordonnancedegardeprovisoiresontdétenusdanslescentresd’observationdesmineurs(COM)oùilsbénéficient,àprésent,d’unencadrementdelapartd’éducateursetdel’assistancedecertainesONG.Toutefois,iln’existetoujourspasdeCOMspécifiquespourlesfillesplacéessousordonnancedegardeprovisoire847:enpratique,cesdernièresdoiventserendredanslesCOMenjournéepourpouvoirbénéficierd’unencadrementsocio-éducatifetrevenirlesoiràlaMACAoùellessontgardéesdansunespacedistinctsouslasurveillanced’agentspénitentiairesféminins.

Lasituationresteparticulièrementcritiquepourlesenfantsplacéssousmandatdedépôt:ceux-cisont,eneffet,détenusdansdesmaisonsd’arrêtetdecorrection(MAC)surpeuplées,oùlescellulesprévuespouraccueillirlesmineurs848 sont en trop petit nombre et souvent dépourvues de matériel de couchage849. de plus, la séparation desmineursdesadultesn’estpaseffectiveàlaMACAetn’estpastotaledanslesautresMAC.Lefaitpourlesmineursdepartagerlamêmecourdepromenadequelesadulteslesexposeàdesrisquesimportantsdeviolencesphysiques,émotionnellesetsexuelles.Fautedebudgetsuffisant,lesmineursdétenusàlaMACAnereçoiventqu’un,voiredeuxrepasparjour;ilsontaussitrèspeud’accèsauxsoinsdesantéphysiqueetpsychiqueenraisondumanquedepersonnelqualifié(uneinfirmièrepour2000détenus,absencedepsychologueetdepédiatre)etd’undéficitchroniquedemédicamentsetlesbesoinsspécifiquesdesfemmesetdesfillesdétenuesenmatièred’hygiènesontrarementprisencompte.Enfin,lesmineurssousmandatdedépôtnebénéficientpasd’activitéssocio-éducativesetreçoiventrarementlavisitedeleursparentsenraisondesnombreuxobstaclesadministratifsàsurmonter.Or,certainsmineurssetrouventendétentionprovisoiredansuntelenvironnementdepuis2011,leuraffairen’ayanttoujourspasétéjugée.

Sansattendrel’ouvertureprévuepour2021duCOMenconstructionàBingerville,ilapparaîturgentd’étudierlapossibilitédetransférerlesmineursdétenusdanslesMACverslesCOMetceuxendétentionprovisoiredanslesCOMversdescentreshabilitésdesorganisationsdelasociétécivile(leCentreAbel,leCentreAmigo,leCentreZagal,leCentrederéhabilitationErbAloïs).

Annexes

Enl’absenced’avocatsennombresuffisantdansdenombreuxterritoiresetde lapriseenchargepar l’Étatdeshonorairesdesavocatscommisd’office(alorsmêmequel’article281duCodedeprocédurepénalerendobligatoirelaprésenced’unconseilenmatièrecriminelle),laplupartdesmineurscomparaissentdevantlejugedesenfantsoulesformationsdejugementssansbénéficierd’uneassistancejudiciaireindépendanteetavecundossierincomplet(absencedecertainsdocumentsadministratifsetdurapportdupsychologuequin’apuêtreétabli,fautedefinancement).

Lesmineursquifontl’objetd’unecondamnationàunepeinedeprisonsontincarcérésdanslesMACdansdesconditionsquiviolent,surdenombreuxaspects,lesdroitsfondamentauxreconnusauxarticles37et40delaCIDE.Parailleurs,lesservicesdeprotectionjudiciairepourmineursenmilieucarcéral(SPJMC),prévusparlaPNPJEJafindecréerlesconditionsdutravailsocio-éducatifauquotidienetdepréparerlaréinsertiondumineurdans la société, ne sont toujours pas en place.

Lorsquelejugeprononcedesmesureséducativesdeplacement,leurmiseenœuvres’avèreparticulièrementcomplexe,comptetenudupeudecentresderééducationetdeformationprofessionnellehabilitésexistantdanslepays(leCentrederééducationdeDabouquin’estencorequepartiellementopérationneletquelquescentresprivés850).Enfin,laréinsertiondesenfantsresteundéficomptetenudelaréticencedesemployeursàembaucherles jeunes passés par ces centres.

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1 groupe des nations unies pour le dévelop-pementdurable(2019),Leavenoonebehind,Interimdraft,March.

2 la méthodologie retenue pour conduire cette analyse de la situation des enfants etdes femmes en Côte d’Ivoire est conformeaux lignes directrices publiées par l’UNICEFen 2012. dans la mesure du possible, elle tient compte des lignes directrices relatives aux nouvelles générations deSitAn renduespubliques par l’UNICEF courant 2019 alorsque ce rapport était en cours de rédaction. le Bureau-Paysn’ayantpaspumenerd’étudespréalablessurcessujets, iln’a toutefoispasétépossibled’incluredanscetteanalyse lesrésultatsconcernant : i) l’évaluationdespro-duits,desmarchésetdeschaînesd’approvi-sionnement pour les enfants; ii) la capacitédes secteurs publics et privés à se procureret à fournir des biens, des produits et desservices; iii) la contribution des partenariatsactuels et potentiels pour la réalisation des droits des enfants; et iv) l’impact du chan-gementclimatiqueetde l’urbanisationsur laréalisationdesdroitsdesenfants.

3 selon le dernier recensement, 5,491 millions denon-IvoiriensvivaientenCôted’Ivoireen2014, soit près de 24 % du total de la popu-lation.

4Guengant,J.-P.(2018),Commentbénéficierdudividendedémographique?Replacerlapo-pulation au centre des trajectoires de dévelop-pementde laCôted’Ivoire, Institutd’étudesdu développement économique et social – université paris 1 panthéon-sorbonne, coll. «MonographiesSud-Nord»,n°8,p.27.

5 LaMICS-5 a estimé le tauxdeprévalencecontraceptivemoderneà14,3%en2016.Se-lon le dernier rapport sur la situation sanitaire (RASS 2017), ce taux aurait toutefois forte-ment progressé depuis pour atteindre 20 % en 2017.

6 Le taux de dépendance correspond aunombre de personnes dépendantes par rap-portàceluidespersonnesenâgedetravailler(15-64ans).

7Outreunebaisserapidedelafécondité,lesautresconditionspourpouvoirbénéficierd’undividende démographique sont : un niveau élevé de capital humain, une épargne impor-tante et des investissements bien choisis, la capacitédecréerdenombreuxemploisrému-nérateurs, notamment pour les jeunes, et une bonne gouvernance. pour plus de détails sur lesconditionspourquelaCôted’Ivoirepuissebénéficierdudividendedémographique,voirguengant, J.-p., op. cit.

8 50,3%en2014 selon le recensement na-tional.

9LasecondevilledupaysBouakécomptait,en2014,àpeineplusde530000habitantsetlesdix autresvilles lespluspeupléesmoinsde 250 000 habitants chacune.

10 nations unies, division de la population des NationsUnies,Départementdesaffaireséco-nomiques et sociales, projection de la popula-tion urbaine – révision 2018, consultable sur https://population.un.org/wup/Country-pro files

11GroupedelaBanquemondiale(2019),Quela route soit bonne : améliorer la mobilité ur-baineàAbidjan.

12Selonl’Enquêtesurleniveaudeviedesmé-nages en Côte d’Ivoire (2015), la proportionde la population urbaine vivant sous le seuil de pauvreté national est passée de 24,5 % en 2002à29,5%en2008et35,9%en2015.

13Fall,M.,Coulibaly,S.(eds.)(2016),L’Urba-nisationdiversifiée:lecasdelaCôted’Ivoire. Directions du développement. Washington,dC : banque mondiale.

14 Selon l’Indice Ibrahim de la gouvernanceafricaine(IIAG),laCôted’Ivoireestpasséedela 44eplaceen2012àla22e place en 2018. la Côted’Ivoirearéalisélaplusforteprogressiondeladécennieetestleseulpaysdel’Indiceàavoiraméliorésaperformancedanschacunedes 14 sous-catégories et quatre catégories del’IIAG.Classementconsultablesurhttp://s.mo.ibrahim.foundation/u/2018/10/28183512/IIAG-2018-Gouvernance-Globale.pdf

15 La Côte d’Ivoire a sensiblement amélioréson classement dans l’indice de perceptionde la corruption (IPC), passant de la 130e placesur174paysclassésen2012àla105e place sur 180 pays classés en 2018, avec un scorede35en2018contre29en2012.Clas-sementdel’ONGTransparencyInternational,consultable sur https://www.transparency.org/cpi2018

16 Groupe de la Banque mondiale (2019),Au pays du cacao : Comment transfor-mer la Côte d’Ivoire. Consultable sur http://documents.worldbank.org/curated/en / 277191561741906355 /pd f /Cote - d I voire-Economic-Update.pdf

17 ibid., p. 12.

18 Secrétariat d’État auprès du Premier mi-nistre chargé du Budget et du Portefeuillede l’État (2019), document de programma-tion budgétaire et économique pluriannuelle 2020-2022(DPBEP)–Récapitulatifetprojec-tionsdesdépensesbudgétairesdel’Étatparfonction 2016-2022. Consultable sur http://budget.gouv.ci/uploads/docs/DPBEP1.pdf

19 L’indice de développement humain (IDH)de laCôte d’Ivoire a progressé de 0,454 en2010à0,516en2018.PNUD(2019),rapport sur le développement humain. Consultable sur http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr_2019_overview_-_french.pdf

20 Groupe de la Banque mondiale (2019),Insights from Disaggregating the Hu-man Capital index. Consultable en an-glais sur http://pubdocs.worldbank.org/en/514331571771382419/Public-Human-Ca pital-Index-Insights-2019-10.pdf

21 Ministère du plan et du développement (2015),Enquêtesurleniveaudeviedesmé-nagesenCôted’Ivoire.

22 La Côte d’Ivoire compte 234 collectivitésterritoriales, dont 201 communes, 31 ré-gions et deux districts autonomes (créationde quatre communes supplémentaires en 2018). Les régimes des ressources des col-lectivités territoriales sont régis par la loi du 7 juillet2003portanttransfertetrépartitiondescompétencesde l’Étatauxcollectivitésterri-toriales, la loi du26décembre2003portant

régimefinancierfiscaletdomanialdescollec-tivitésterritoriales, ledécretdu2mars1983fixant le régime des taxes rémunératoireset redevances des communes et de la ville d’Abidjan,etlesdeuxloisdefinancesportantbudgetdel’Étatpourlagestion2004et2009.RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),Évaluation delagestiondesfinancespubliques, rapport PEFA2017delaCôted’Ivoire,pp.54-55.

23 Article 174 de la Constitution du 8 novembre 2016:«Touttransfertdecompétencesentrel’Étatetlescollectivitésterritorialess’accom-pagne de l’attribution de ressources équiva-lentes à celles qui étaient consacrées à leurexercice».

24UNICEF,ARDCI(2019),présentation sur le financementdessecteurssociauxparcollec-tivité territoriale cible.

25CIMA,UNISDR(2018),Profilde risquedecatastropheenCôted’Ivoire. Consultable sur https://www.unisdr.org/files/63282_report civfinalfrcompressed.pdf

26 En 1973 déjà, l’érosion côtière a entraînéla disparition de l’ancienne ville coloniale degrand-lahou. groupe de la banque mondiale (2018),pour que demain ne meure jamais – la Côted’Ivoirefaceauchangementclimatique. Consultable sur http://documents.worldbank.org /curated /en /470341530853819903 /p d f / 12 7 97 9 - RE V I S ED -WP - FRENCH -P167083-PUBLIC.pdf

27 CiMA, unisdr, op. cit.

28 groupe de la banque mondiale, op. cit.

29LaCôted’IvoireparticipeauProgrammedegestiondulittoralouest-africain(WACA)des-tiné à améliorer la résilience du littoral faceauxchangementsclimatiques.

30 La Côte d’Ivoire a signé, le 16 novembre2017, à Bonn, en Allemagne, le Cadre d’ac-tion commune avec vingt-quatre entreprises del’industrieducacaoenvuedepromouvoirles actions visant à éliminer la déforestationimputableàlacacaoculture.Leplandemiseen œuvre des activités du Cadre d’actioncommune de l’Initiative Cacao et Forêt estconsultable sur https://www.idhsustaina bletrade.com/uploaded/2018/06/CFI_CDI_FR_070818_printversion_2.pdf

31 Malgré les progrès réalisés, en 2015, 25,6 % de la population vivait sous le seuil national d’extrême pauvreté et 46,3% sous le seuilnational de pauvreté. Ministère du plan et du Développement(2015),EnquêtesurleniveaudeviedesménagesenCôted’Ivoire.

32En2015,l’indicedeGINIétaitde0,405.Lapauvreté affecte particulièrement les popu-lations vivant enmilieu rural (56,8%) et quidépendent de l’agriculture pour assurer leursubsistance. elle est aussi très marquée dans lesrégionsdunorddupays,maisplusfaibledanscellesdel’estetdusud-ouest.

33 en 2018, environ 800 militants et prison-nierspartisansde l’ancienprésidentLaurentgbagbo ont été amnistiés par la président Ouattara. Toutefois, de nombreux segmentsdelapopulationconsidèrentquelajusticen’apas été impartiale dans l’établissement desresponsabilités pour les violences survenues lors de la crise post-électorale de 2011-2012, quelepouvoircontinuedefavoriserlescom-

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munautés ayant soutenu la rébellion et que le processus de réconciliation nationale n’apas abouti sur une refonte sincère du pactenational.

34UNICEF(2019),Analyse de la cohésion so-cialeenCôted’Ivoire.

35SelonleRGPH2014,plusd’unquartdelapopulationdeCôted’Ivoireestdenationalitéétrangère.

36Selon lesdonnéesduconsulatduBurkinaFasoàAbidjan, laCôted’Ivoireaccueillesursonterritoireplusdedeuxmillionsderessor-tissantsburkinabè.

37Seulunattentatterroristed’envergureaétéàdéplorer,le13mars2016,àGrand-Bassam,faisant19mortsetunetrentainedeblessés.plusieurs attentats auraient cependant été déjoués depuis par les services de renseigne-mentsetlegouvernementarenforcé,depuis2019,lasécuritésurlafrontièrenorddupays(opération«frontièreétanche»).Pourplusdedétails sur cette question, voir notamment la série d’articles du journal le Monde inti-tulée « LeNord ivoirien en alerte », publiéeen novembre 2019 et consultable sur https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/13/suivez-notre-miniserie- le-nord-ivoirien-en-alerte_6018979_3212.html

38 Parmi les facteurs de risques présentsen Côte d’Ivoire comme dans les pays déjàaffectés par des mouvements djihadistes,on trouve la présence de communautés mu-sulmanes se sentant marginalisées par le pouvoir central, la présence d’une jeunessedésœuvrée et des conflits entre éleveurs etagriculteurs exacerbés par des épisodes desécheresse de plus en plus intenses et fré-quents. Châtelot, C., « Le Nord ivoirien enalerte»,le Monde,13novembre2019.

39 En Côte d’Ivoire, la religion n’est pas unesourcedeconflitentantquetelle.Toutefois,sous l’effetde lamontéede l’idéologiesala-fistequichercheàdéstabiliserl’islamconfré-rique et des attaques perpétrées par les mouvements djihadistes, de fortes tensions ethno-religieuses pourraient se développer. Pourplusdedétails,voirUNICEF,op. cit.

40 Outre les fractures déjà mentionnées, laCôted’Ivoireconnaîtdepuisdesannéesdesmouvements de grèves importants dans la fonction publique. Par ailleurs, du fait desconditions insatisfaisantes dans lesquelless’esteffectuéleprocessusdedémobilisation,désarmementetréintégrationdesdifférentesfactions armées après la fin de la guerre ci-vile, des mutineries de 2017, de l’existencede caches d’armes dans leNord, l’Ouest etleCentre,etduretardprisdanslaréformedusecteur de la sécurité, des inquiétudes de-meurentquantàl’attitudedecertainsrespon-sables militaires en cas de contestation des résultatsélectoraux.

41 les violences intercommunautaires surve-nuesàBéoumi,unevillede60000habitants,situéeà60kmaunorddeBouaké,les15-16mai 2019, ont mis en évidence la volatilité de la situation. Une dispute banale entre deuxchauffeursissuspourl’undelacommunautéBaouléetpourl’autredelacommunautéMa-linkéa,eneffet, suffiàdéclencherdes inci-dentsparticulièrementgraves,faisantunedi-zainedemortsetprèsd’unecentainedebles-sés. pour plus de détails sur cet incident, voir lereportageréaliséenjuin2019parRFIdanscette ville, consultable sur http://www.rfi.fr/afrique/20190603-reportage-cote-ivoire-te moignages-evenements-beoumi

42 pour plus de détails sur la dynamique po-litique et les scénarios pour 2020-2021, voir UNICEF,op. cit.

43LaCôted’Ivoirearatifiéen1995 la Conven-tionsurl’éliminationdetouteslesformesdediscriminationàl’égarddesfemmes(CEDEF)etsonprotocole facultatif;elleaadhéréà laPlateforme d’action de Beijing de 1995 et àlaDéclaration solennelledes chefsd’État etdegouvernementafricainssurl’égalitéentrehommes et femmes en Afrique de juillet2004.

44 la Constitution adoptée le 8 novembre 2016 interdittoutediscriminationfondéesurlesexe(article4)etprévoitquel’Étatœuvreàlapa-ritéhommes-femmessurlemarchédel’em-ploi et encourage la promotionde la femmeauxresponsabilitésdanslesinstitutionsetlesadministrations publiques et au niveau des entreprises(article37).Desloisontétéadop-tées et de nombreuses initiatives lancées pouraméliorerl’accèsauxsoinsdesantéma-ternelle,accroîtrelaparticipationdesfillesausystèmeéducatif, luttercontre lesviolencesbasées sur le genre, y compris les pratiques néfastes comme lesMGF/Eet lesmariagesprécoces, faciliter l’accès des femmes auxcertificats fonciers, etc.Pour plusdedétailssurlesdifférentesmesures,voirleschapitres«Chaqueenfantauneidentitéjuridiqueetestprotégécontrelesviolencesetl’exploitation»et«Chaqueenfantàdeschanceséquitablesdanslavie».

45L’indiced’inégalitédegenreestunindicateurcomposite des inégalités entre les hommes et les femmes dans trois dimensions : santé procréative, autonomisation et marché dutravail.PNUD(2019),rapport sur le déve-loppement humain. Consultable sur http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr_2019_over view_-_french.pdf

46 institut national de la statistique – répu-bliquedeCôted’Ivoire(2016),Enquêtenatio-nalesur lasituationde l’emploiet lesecteurinformel (ENSESI). Consultable sur https://www.ilo.org /surveydata / index.php/cata log/1556/sampling

47MinistèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant, Union européenne, ONU Femmes(2019), Analyse sur l’égalité homme-femmeen Côte d’Ivoire. Consultable sur https://eeas.europa.eu/delegations/c%C3%B4te-di vo i re / 6 3705 /ana l yse - sur - l%C3%A9ga l i t % C 3 % A 9 - h o m m e - f e m m e - e n -c%C3%B4te-divoire_fr

48GroupedelaBanqueafricainededévelop-pement(2015),ProfilGenrePays:RépubliquedelaCôted’Ivoire.

49 en 2014 a été adopté un schéma directeur de la réforme des finances publiques (SDR-FP), assorti d’un plan d’action. Le schémadirecteur s’articule autourdesept axesstra-tégiques:Fiscalitéetgestiondesrecettesdel’État; Rénovation de la planification, la pro-grammation, la budgétisation et le pilotage de l’exécutiondesdépensesdel’État;Organisa-tionet systèmesd’informationfinancièredelachaînede ladépense;Passationdesmar-chés publics; Comptabilité publique et ges-tion de la trésorerie; Dispositifs de contrôleetd’audit interneetexterne;Efficacitéde ladécentralisationauplanfinancier.

50 Au cours des dernières années, le déficitbudgétaire a dépassé la norme de l’Unionéconomique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3%du PIB (3,9%du PIB en2016,4,2%en2017),maisdevraitsesituerautour de 3% du PIB en 2019 et 2020. En2018, le niveau de la dette publique se situait àunniveautrèsinférieur(42,3%duPIB)àlanormefixéeauseindelazoneUEMOA(70% du PIB). Ministère de l’Économie et des Fi-nances(2018),rapport sur la dette publique,

avril; consultable sur https://finances.gouv.ci/images/PDF/Rapport_Dette-31_03_2018.pdf.RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),Éva-luationde lagestiondesfinancespubliques, Rapport PEFA 2017 de la Côte d’Ivoire, p.27;voiraussiFondsmonétaire internatio-nal (2019), « Les services du FMI achèventunemissionenCôted’Ivoire»,Communiquéde presse n° 19/361, 1er octobre ; consul-table sur https://www.imf.org/fr/News/Articles/2019/10/01/pr19361-cote-divoire-imf-staff-team-completes-mission-to-cote-divoire

51 Ministère du plan et du développement (2019), Rapport annuel de performances dupnd 2016-2020,pp.12-13.

52 groupe de la banque mondiale, op. cit., pp.23-24.Secrétariatd’ÉtatauprèsduPremierministre chargé du Budget et du Portefeuillede l’État (2019), document de programma-tion budgétaire et économique pluriannuelle 2020-2022 (DPBEP)–Récapitulatifetprojec-tions desdépensesbudgétaires de l’État parfonction 2016-2022 ; consultable sur : http:// budget.gouv.ci/uploads/docs/DPBEP1.pdf

53 Secrétariat d’État auprès du Premier mi-nistrechargéduBudgetetduPortefeuilledel’État,op. cit.

54Entre2011et2018, lapartdel’investisse-mentpublicdanslePIBestpasséede3%à7 %. Ministère du plan et du développement, Présentationsurlecontextegénéraldedéve-loppementdelaCôted’Ivoire.

55 selon les projections du dpbep, le niveau deressourcesextérieuresdevraitaugmenterde 1319,9 milliards de FCFA (2,25 milliardsd’USD) à 1716,8 milliards de FCFA (2,93milliardsd’USD)poursesituerà1492,2mil-liardsdeFCFA(2,54milliardsd’USD)en2021et 1643,5 milliards de FCFA (2,8 milliardsd’USD)en2022.

56 Cette rationalisation des dépenses pourrait notamment concerner la fonction enseigne-mentquiabsorbeprèsd’unquartdutotaldesdépenses hors dette.

57 selon les projections du dpbep, la pression fiscaledevraitaugmenter,passantde16,2%duPIBen2018à17,1%en2022,maisres-terinférieureàlaciblede20%duPIBétablieauseinde l’Unionéconomiqueetmonétaireouest-africaine(UEMOA).

58UNICEF(2018),Étudesur l’espacebudgé-tairepour lapréparationd’unpland’investis-sementdansl’adolescenceenCôted’Ivoire.

59 Ministère du plan et du développement (2019),Rapportvolontaired’examennationaldelamiseenœuvredesobjectifsdedévelop-pementdurableenCôted’Ivoire. Consultable sur https://sustainabledevelopment.un.org/content/documents/23327COTE_dIVOIRE_Draft_Rapport_VNR_CIV.pdf

60Banqueafricainededéveloppement(2018),Côte d’Ivoire – Document de stratégie pays(DSP 2018-2022) combiné à la revue dela performance du portefeuille pays 2018, p. 22. Consultable sur https://www.afdb.org / fi leadmin/uploads/afdb/Documents/project-and-operations/Cote_d_ivoire_-_CSP_2018-2022_and_CPPR_2018.pdf

61Pourplusdedétailssurlesecteurinformel,voir institut national de la statistique – répu-blique de Côte d’Ivoire, op. cit. Consultable sur https://www.agenceemploijeunes.ci/site/themes/themeforest/assets/files/RAP PORT_FINAL_ENSESI_2016.pdf

62 groupe de la banque mondiale, Agence française de développement, Abdul LatifJameelPovertyActionLabetInnovationsfor

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Poverty Action (2019), Faciliter la promotiondel’emploienCôted’Ivoire:Versl’opération-nalisationd’unnouvelagendade l’emploi in-tégréetfondésurdesdonnéesrigoureuses. Consultable sur https://www.poverty-action.org/sites/default/files/publications/Faciliter-la-promotion-de-l-emploi-en-Cote-d-ivoire.pdf. Concertations organisées en 2019 aveclesecteurprivéparleBureaudel’UNICEF.

63 Ministère du plan et du développement (2016),plan national de développement 2016-2020, pp. 87-89.

64 de nombreuses mesures ont ainsi été prises pour améliorer le climat des affaires, parmilesquelles : i) l’adoption de nouveaux codes(codeminieretcodedel’électricitéen2014,codedesinvestissementsen2018)attractifset conformes aux standards internationaux;ii)l’opérationnalisationduguichetuniquedesinvestissements;iii)laréductiondesdélaisetla simplification des formalités pour la créa-tiond’entreprisesetlepaiementdesimpôts;et iv) la création d’un tribunal de commerceet d’unComité national de pilotagedes par-tenariats publics-privés. Banque africaine dedéveloppement (2018), Côte d’Ivoire – Do-cument de stratégie pays (DSP 2018-2022)combinéàlarevuedelaperformancedupor-tefeuille pays 2018; consultable sur https://www.afdb.org/fr/documents/document/cote- divoire -country-strategy-paper-csp-2018 -2022-combined-with-2018-country-portfolio-performance-review-103962.Àlafindel’an-née 2018, 48 conventions de ppp avaient été signées, dont 23 dans le secteur des trans-portset12dansceluidel’énergie.MinistèreduPlanetduDéveloppement(2019),rapport annueldeperformancesduPND2016-2020, p.35.

65 La loin°2010-272du30septembre2010a interdit la traiteet lespires formesde tra-vail des enfants en Côte d’Ivoire; le décret n° 2014-290 du 21 mai 2014 a modifié lesmodalités de mise en œuvre de la loi de 2010 dansunsensplusprotecteur.En2017,deuxarrêtésontfixélalistedestravauxdangereuxpourlesenfantsetcelledestravauxlégersau-toriséspourlesenfantsâgésde13à16ans.

66Décretn°2013-416portantréglementationde la commercialisation des substituts du lait maternel.

67Décretn°2018-512du30mai2018rendantobligatoirel’enrichissementduseleniode,delafarineenferetacidefoliqueetdel’huileenvitamine A.

68 pour plus de détails sur ce point, voir le site du Comité de concertation État/secteur privé, consultable sur https://www.ccesp.ci/actualites/4eme-edition-de-la-journee-natio nale-du-partenariat- le -gouvernement-reaf firme-son-soutien-au-secteur-prive-dans-la-creation-massive-demplois

69 Ilexisteégalementdesgroupesdecoordi-nation sectoriels ou intersectoriels comme le groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacao-culture(CLCCG), laPlateformedepartenariatpublic-privé(PPPP)dusecteurcafé-cacaoenCôted’Ivoireoulecadreintégrédecoordina-tion des systèmes public et privé de coordina-tiondutravaildesenfants(CCSCTE).Pourplusdedétailssurlerôledusecteurprivédanslaluttecontreletravaildesenfants,enparticulierdanslafilièrecacao,voirlechapitre«Chaqueenfantaune identité juridiqueetestprotégécontrelesviolencesetl’exploitation».

70 parmi ces entreprises, on peut citer no-tamment celles opérant dans les secteurs de l’agro-industrie(SIFCAGroup,SCBetlesprin-cipales multinationales du cacao et du chocolat

comme barry Callebaut, blommer Chocolate Company, Cargill Cocoa and Chocolate, Fer-rero, The Hershey Company, Mars Incorpo-rated, Mondelëz, Nestlé, Olam Cocoa), des services(MTN,Orange,MOOV,Bollorégroup; Prosuma group; Eranove group avec ses fi-lialesSODECI,CIEetCIPREl), de la banque(SGCI)etdesmines(Endeavour,PerseusMi-ning,TongonSA,RANGOLD,CNR,etc.).

71 pour plus de détails sur ce point, voir la loi n°2016-410du15 juin2016 relative à la ré-pressiondes fraudesetdes falsificationsenmatière de vente des biens ou services.

72Pourplusd’informationssurcepoint,voirlechapitre«Chaqueenfantvitdansunenviron-nementsainetpropre».

73Un projet de décret destiné à encadrer etstimuler les activités de rse des entreprises privées moyennes et grandes (plus de 200employéset plus de5milliardsdeFCFAdebénéfices)estencoursdepréparationàl’ini-tiative du ministère du plan et du développe-ment.

74 Le gouvernement a conduit un exercicede priorisation des odd et retenu 40 cibles jugées prioritaires pour les plans nationauxet les politiques sectorielles. pour plus de détails sur ce point, voir ministère du plan et duDéveloppement(2019),rapport volontaire d’examen national de lamise enœuvre desobjectifsdedéveloppementdurableenCôted’Ivoire, pp. 20-21. le rapport est consultable sur https://sustainabledevelopment.un.org/content/documents/23327COTE_dIVOIRE_Draft_Rapport_VNR_CIV.pdf

75L’OMD4visaitàréduiredesdeuxtiersleni-veaudemortalitéinfantileenregistréen1990(153,6décèspour1000naissancesvivantes);lesciblesdel’OMD5étaientlaréductiondestrois quarts du taux demortalitématernelleobservé en 1990 (745 décès pour 100000naissancesvivantes)et l’accèsuniverselà lamédecine procréative.

76 En matière de santé, les principaux do-cuments de stratégie sont le plan national de développement sanitaire 2016-2020, le plan stratégique national 2016-2020 de lutte contre le sida, la politique nationale et le plan national stratégique de santé des adolescents etdesjeunes(2016-2020),lePlanstratégiquede santé communautaire 2017-2020 et le plan de développement des ressources humaines pour la santé 2018-2022.

77 la loi du 24 mars 2014 a prévu la création d’unrégimed’assurancesantéoffrantuntauxde prise en charge de 70 %. baptisé couver-turemaladieuniverselle (CMU),cedispositifse compose d’un régime contributif financépar les cotisations forfaitaires des assurésd’unmontantde1000FCFAparmoisetparpersonneetd’un régimenoncontributif,dé-nommérégimed’assistancemédicale(RAM)et assurant la couverture des frais de santédes personnes les plus pauvres. le gouverne-mentprévoitd’enrôler40%delapopulationàlaCMUd’ici2025.Pourplusdedétailssurcesujet,voir lechapitre«Chaqueenfantadeschanceséquitablesdanslavie».

78 Il s’agit notamment des opérations de ré-habilitation et de construction de nouveauxétablissements de santé de premier contact, de la création de services spécialisés en san-té adolescents-jeunes et des interventions visant à surmonter les obstacles sociocultu-rels à l’utilisation des services de santé re-productiveetsexuelle,desservicesdesanténéonatale, infantileet infanto-juvénileetdesservices de prévention et de prise en charge duVIH/sida.

79 les agents de santé communautaires inté-grésausystèmedesantén’ontreçuunefor-mationspécialiséequ’en2018et ladécisionde généraliser la CMu ne date que de 2019.

80UNICEF,OMS,Banquemondiale,UN-DESAPopulationDivision(2018),levels and trends in child mortality report 2018 estimates deve-lopedbytheUNInter-agencyGroupforChildMortality estimation, consultable sur https://childmortality.org/reports

81UNICEF(2017),rapport sur la situation des enfantsdanslemonde:Lesenfantsdansunmonde numérique.

82 Groupe inter-organisations pour l’estima-tionde lamortalité infantile (IGME),basededonnées mondiales, consultable sur https://childmortality.org/

83 OMS, Global Health Observatory data re-pository.

84Ministère de la Santé et de l’Hygiène pu-blique(2018),rapport annuel sur la situation sanitaire 2017.

85MCEE2019;etUNICEF(2014),Analyse de lasituationdel’enfantenCôted’Ivoire.

86TheLancetNutritionSeries,2013,voirno-tamment : Bhutta, Z.A.,et al. (2013), « Evi-dence-Based Interventions for Improvementof Maternal and Child Nutrition: What CanBe Done and atWhat Cost? », the lancet, vol.382,n°9890,pp.452-477.

87 UNICEF/OMS (2015), Countdown to 2030,Côted’IvoireHeathData2015Profile, données 2014, consultable sur http://count down2030.org /documents/2015Repor t /Cote_dIvoire_2015.pdf

88Ministère de la Santé et de l’Hygiène pu-blique,OMS,UNICEF,FNUAP(2018),Évalua-tionrapidedesbesoinsensoinsobstétricauxet néonatals d’urgence dans les structuresde référence et les centres urbains de Côted’Ivoire.

89GbêkêdansleCentre-Nord(66%),leGôhdansleCentre-Ouest(51%)etlePoro-Tcho-logo-BagouédansleNord(50%).

90 Cavally, Guémon dans l’Ouest,MarahouédansleCentre-Ouest(moinsde1%)etAgné-by-TiassaetMédansleSud(2,3%).

91Ministère de la Santé et de l’Hygiène pu-blique,OMS,UNICEF,FNUAP,op. cit.

92 OMS, Groupe d’étude sur lesmutilationsgénitales féminines et le devenir obstétrical(2006),Mutilationsgénitalesfémininesetde-venir obstétrical : étude prospective concer-tée dans six pays africains, consultable sur https://www.who.int /reproductivehealth/ publications/fgm/fgm-obstetric-study-fr.pdf

93 la prise en charge intégrée des maladies del’enfance(PCIME)viseàréduirelamorta-lité, lamorbiditéet leniveaud’invaliditéetàpromouvoir la croissance et le développement des enfants demoins de cinq ans à traversdes interventions préventives et curatives misesenœuvreparlesfamilles,lescommu-nautés et les centres de santé. Cette stratégie vise également à renforcer les capacités degestiondescasdupersonneldesanté,àmo-derniserlessystèmesdesantéetàaméliorerlespratiquesdesfamillesetdescommunau-tés en matière de santé.

94EnCôted’Ivoire,lamajoritédesfillesentrentdanslaviesexuelleactiveàunâgeprécoce:selonlaMICS-5,18,9%desfillesde15-24ansonteudesrapportssexuelsavantl’âgede15ans et cette proportion dépasse les 25 % dans leNord-Ouest (29,4%)et l’Ouest (28,8%). Deplus,56,7%des jeunes femmesde15-19 ans affirment avoir déjà eu des rapports

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sexuels,contre39,5%des jeuneshommesdumêmeâge.

95 sur les déterminants des grossesses pré-coces, voir notamment l’étude duministèrede l’Éducation nationale :MENETFP (2016),Les grossesses en milieu scolaire en Côted’Ivoire.

96Commel’amontrélaMICS-5,lorsquel’in-tervalle entre les naissances est inférieur àdeuxans, le tauxdemortaliténéonataleestplusdedeuxfoissupérieuràceluiobservésilanaissancealieuaumoinsdeuxansaprèslaprécédente.

97 Performance Monitoring and Accounta-bility 2020 (2018), Enquête PMA2020 surl’avortementenCôted’Ivoire,Résultatsclés, juillet-août 2018, consultable sur https://www.pma2020.org /s i tes /defaul t / f i les /Cote%20d%e2%80%99ivoire_AbortionMo-dule_Brief_FR_012019.pdf

98 LaMICS a estimé le TPCM à 14,3% en2016, mais le dernier rapport sur la situation sanitaire(RASS2017)indiquequ’ilaprogres-sé pour atteindre 20 % en 2017, suite à lahaussede33%dunombred’utilisatricesdesméthodes modernes entre 2016 et 2017.

99Ministère de la Santé et de l’Hygiène pu-blique(2016),Évaluation de la disponibilité et de la capacité opérationnelle des services de santé(SARA).

100 Inghels, M., Coffie, P.A, Larmarange, J.(2017),«Recoursauxsoinsdesantéglobaleet de santé sexuelle reproductive chez lesétudiants de l’université Houphouët Boigny, Abidjan,Côted’Ivoire»,Revued’épidémiologieet de santé publique,vol.65,n°5;consultablesur https://www.researchgate.net/profile/Maxime_Inghels/publication/319934482_ Recours_aux_soins_de_sante_globale_et_de_sante_sexuelle_et_reproductive_chez_les_etudiants_de_ l%27univers i te_Hou phouet-boigny_Abidjan_Cote_d%27ivoire/links/5ae629d0a6fdcc3bea977acc/Recours-aux-soins-de -sante -globale -et-de -sante -sexuelle-et-reproductive-chez-les-etudiants-de-luniversite-Houphouet-Boigny-Abidjan-Cote-dIvoire.pdf

101MENETFP(2016),op. cit.

102Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique,UNICEF (2017),besoins, attitudes et préférencesdesmèresadolescentes.

103 donahue, C., robinson, J., granato, s.A., Tirera, F., Billy, D.A., Koné, A., Pfeiffer, J.(2019), « Adolescent access to and utiliza-tionofhealthservicesintworegionsofCôted’Ivoire: A qualitative study »,global public Health,vol.14,n°9,pp.1302-1315.

104 USAID, Breakthrough Action (2018), en-quête sur les déterminants des comporte-mentsliésaupaludismeenCôted’Ivoire.

105Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique,UNICEF (2017),besoins, attitudes et préférencesdesmèresadolescentes.

106Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),rapport annuel sur la situation sanitaire 2015.

107Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),op. cit.

108USAID,BreakthroughAction(2018),op. cit.

109Selonl’EDS-III,dans64,1%descas,c’estprincipalement le mari/conjoint qui prend les décisionsconcernantlasantédelafemme.

110 voir sur ce point : ministère de la santé et del’Hygiènepublique,UNICEF,ICASA(2017),Recherchesurlamiseenœuvredel’approchecentréesurlafamilleparl’identificationdecas

cliniques de mères séropositives –DAFDé-pistageapprochefamille, p. 49.

111 Ehui, P.J., Kané, N.S. (2018), « Une ana-lyse de la réinterprétation des rapports socio- -économiquesentrematronesetfemmesen-ceintesenmilieururalDan»,RevueAfricained’Anthropologie, Nyansa-Pô, n° 27, consul-table sur http://revues-ufhb-ci.org/fichiers/FICHIR_ARTICLE_2394.pdf

112Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique,UNICEF,ICASA(2017),op. cit., pp. 68, 75.SelonlaMICS-5,11,8%desfemmesde15-49 ans qui ont eu une naissance vivante danslesdeuxannéesprécédantl’enquête–et17,4 % en milieu rural – ont été assistées par une accoucheuse traditionnelle.

113 selon cette étude, les rumeurs concernant la vaccination ne compteraient que pour 0,5 % des cas de non-vaccination ou de vaccination incomplète. Toutefois, l’enquête sur l’équitédansl’accèsauxsoinsdesantéamontréquecertainescroyancescommelefaitquelavac-cination prolongerait la durée de la grossesse ou rendrait stérile semblent répandues au sein de plusieurs communautés. UNICEF/DCPEV(2015), Obstacles à la couverture vaccinaleuniverselle des enfants de moins de 5 ans, p. 40.

114UNICEF/DCPEV(2015),op. cit.

115Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique (2016),Enquêtedeprévalenceparasi-tairedupaludismeetdel’anémie(EPPA-CI).

116 Selon l’enquêteSARA, l’albendazoleétaitdisponible dans 85 % des établissements de santéoffrantdesservicesdesoinspréventifsetcuratifspourl’enfant.Orcesservicessontdisponibles dans 96 % des établissements de santé. par ailleurs, 90 % des établissements desantéoffrentdessoinsprénatals.

117USAID,BreakthroughAction(2018),op. cit.

118 Les taux de disponibilité les plus bas setrouventdansleGôh(69%)leHaut-Sassandra(72%)etleGbôklé-Nawa-SanPedro(72%), etlestauxlesplusélevésàAbidjanetdansleBounkani-Gontougo(80%).

119USAID,BreakthroughAction(2018),op. cit.

120 PNLS/ENDA (2017), Évaluation de la prévalence du VIH et de la syphilis chez lesfemmes enceintes dans les sites PTME enCôted’Ivoire.

121Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),rapport annuel du programme national de lutte contre le sida,p.32.

122L’enquêtePNLSEndaSantéde2017l’aes-timéà2%;leRASSl’asituéà3,7%en2017.

123Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique (2016), plan stratégique national de luttecontreleVIHetlesIST2016-2020(Don-néesSpectrum).

124PACCI-TME(2018),estimation du tMe du VIHenCôted’Ivoireen2017.

125 unAids, TrendofnewHIVinfections2018, consultablesurhttps://aidsinfo.unaids.org

126 Base de données mondiale de l’UNICEFsur le VIH/sida, mise à jour en juillet 2019,consultable sur https://data.unicef.org/ resources/dataset/hiv-aids-statistical-tables/

127 La stratégie 3x90 promue par l’ONUSI-DA consiste à dépister aumoins 90% desfemmesenceintes,àmettresoustraitementARVaumoins90%des femmesdépistéesinfectéesets’assurerque90%desfemmessous traitement Arv ont une charge virale du-rablement supprimée, ce qui rendrait le risque de tMe pratiquement nul.

128Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique (2019), Draft avancé de la revue àmi-parcours du psn 2016-2020.

129Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),rapport annuel du programme national de lutte contre le sida,p.34.

130Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique,UNICEF,ICASA(2017),op. cit.

131 ibid.

132 les décès néonatals surviennent, dans 75 % des cas, au cours de la première semaine de la vie. OMS (2018), nouveau-nés : réduire la mortalité, consultable sur https://www.who.int / fr/news-room/fact-sheets/detail /newborns-reducing-mortality

133Surl’ensembledes150829complicationsattendues au niveau national, 10 410 ont été enregistrées dans les structures sonu. Mi-nistèrede laSantéetde l’Hygiènepublique,OMS,UNICEF,FNUAP(2018),Évaluation ra-pidedesbesoinsensoinsobstétricauxetnéo-natalsd’urgencedanslesstructuresderéfé-renceetlescentresurbainsdeCôted’Ivoire.

134 ibid.

135 Les soins obstétricaux et néonatals d’ur-gence de base (SONUB) font référence à lacapacitédefournirlesseptservicessuivants: l’administration parentérale d’antibiotiques,l’administrationparentéraled’ocytocine, l’ad-ministration parentérale d’anticonvulsivants,l’accouchement assisté par voix basse, l’ex-traction manuelle du placenta, l’enlèvementmanuel des produits retenus, la réanimation néonatale.

136OMS (2017),stratégie de coopération de l’OMSaveclaCôted’Ivoire2016-2020,p.32.

137 Selon les normes établies par l’OMS, letauxd’accouchementparcésariennedoitêtrecompris entre 5 et 15 % du total des nais-sancesetletauxdelétalitéliéeauxcomplica-tions obstétricales ne doit pas dépasser 1 %.

138Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique,OMS,UNICEF,FNUAP(2018),op. cit.

139 ibid.

140 Les services SONU complets (SONUC)comprennent, en plus des services sonub, latransfusionsanguineetlescésariennes.

141 La MICS-5 ne fournit pas d’informationconcernant les différences d’accès auxsoins postnatals en fonction du sexe du nouveau-né.

142Lesvisitesd’examensdesantépostnatalspeuvent avoir lieu dans les établissements de santéouàdomicile.

143Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),op. cit., p. 94.

144SelonlaMICS-5,71,3%desménagesuti-lisent des combustibles solides pour cuisiner, principalement du bois (56,3%) et du char-bondebois(13,4%).Cetteproportionatteint 95,8%enmilieururaletchezlesménageslespluspauvres,tandisqu’elleestde44,1%enmilieuurbain,de12,9%àAbidjanetde14,1% chezlesménageslesplusriches.

145En2015,17%desenfantsâgésde12-23mois ayant commencé leur série vaccinale aveclapremièredosedevaccinn’avaientpasreçulatroisièmedose.

146UNICEF/DCPEV(2015),op. cit., p. 28.

147 ibid.,p.35.

148 Certaines communautés considèrent que les amulettes ou les bains mystiques pro-tègentdéjàlesenfantsetqu’iln’estnullementnécessaire de les faire vacciner. D’autres

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communautés considèrent certains enfantscomme des génies protecteurs qui ne doivent enaucuncasêtrevaccinésdepeurqu’ilsnetombent malades. UNICEF/DCPEV (2015),op. cit., pp. 40, 44 et 49.

149 les mères des communautés Mossi ou Sénoufo ne peuvent faire vacciner leurs en-fantsqu’aprèsenavoir reçu l’autorisationdeleurmari.UNICEF/DCPEV(2015),op. cit., pp. 40 et 48.

150 Certaines communautés considèrent que les vaccins rendent les filles stériles ouencore qu’ils amènent la maladie dans leurfoyer.UNICEF/DCPEV(2015),op. cit., pp. 40 et46.VoiraussiUNICEF,IGDP(2017),Études socio-anthropologiques sur des thématiques spécifiques aux droits des enfants dans lecadre de la préparation du programme 2017-2021, pp. 10 et 20.

151 le 18 septembre 2019, le décret 2019-756 du président de la république a rendu la vac-cination obligatoire et gratuite pour les cibles duPEV.Pourlesenfantsde0-11mois:levac-cinBCG,levaccinantipoliomyélitiqueoral;levaccin antipoliomyélitique inactivé, le vaccin pentavalent combiné contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite viraleB etles infectionsàHaemophilus influenzae type b;levaccincontrelesméningitesàpneumo-coque, le vaccin contre les diarrhées à rota-virus, le vaccin combiné contre la rougeole et larubéole,levaccincontrelafièvrejauneetlevaccincontrelesméningitesàméningocoqueA.Pourlesfemmesenceintes:levaccinan-titétanique.

152Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),op. cit., pp. 74-75.

153 Estimations OMS-UNICEF, consultablessur http://apps.who.int/immunization_moni toring/globalsummary/estimates?c=CIV

154 seuls 42 % du personnel des établisse-ments offrant des services préventifs etcuratifs de l’enfant sont formés à laPCIME.Les taux sont inférieurs à 42 % dans neufrégions sanitaires sur 20, avec des taux depersonnel formé extrêmement faibles dansleHaut-Sassandra (8%), leN’Zi-Iffou (9%)etlaMarahoué(20%).LesdirectivesPCIMEne sont disponibles que dans 42 % des éta-blissements.

155 Selon l’enquêteSARA, l’amoxicillineétaitdisponibledans93%desétablissementsof-frantdesservicesdesoinspréventifsetcura-tifspourl’enfant.96%desétablissementsdesantéoffrentdetelsservicesenCôted’Ivoire.

156 Pour cet indicateur, laMICS-5 ne fournitpasdedonnéesdésagrégéesenfonctiondescaractéristiques socio-économiques, du ni-veaud’éducationetdesrégionsderésidence.

157SelonlaMICS-5,laproportiond’enfantsdemoinsde6moisexclusivementallaitésn’estquede23,5%.

158En2016,21,6%desenfantsdemoinsde5anssouffraientdemalnutritionchroniqueet 6%demalnutritionaiguë(MICS-5).

159 selon la MiCs-5, 78,5 % des ménages consommentdel’eaudeboissoncontaminéepar des e. Coli, seuls 41 % des ménages dis-posentd’unendroitprécispourlelavagedesmainsavecde l’eauetdusavonouunautreproduitdenettoyage,etseuls31,5%desmé-nagesontaccèsàdesinstallationssanitairesaméliorées non partagées.

160 Estimations de l’OMS et de l’UNICEF,consultables sur http://apps.who.int/immu nization_monitoring/globalsummary/esti mates?c=CIV

161SelonlaMICS-5,37,5%desmèresetdesgardiennes considèrent qu’un enfant devraitêtre amenédansunétablissementde santéencasdediarrhée,contre13,8%encasdedifficultésrespiratoires.

162Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),op. cit.

163Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),op. cit., p. 96.

164LePartenariatRBMestlaplateformemon-diale de coordination des actions de lutte contre le paludisme. il regroupe plus de 500 partenaires engagés dans la lutte pour mettre finaupaludisme,parmilesquelsdespaysim-paludés, leurs partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé,des organisations non gouvernementales et communautaires, des fondations et des ins-titutions du monde universitaire et de la re-cherche.Pourplusd’informations,voirlesitehttps://endmalaria.org/fr

165 le pourcentage de ménages disposant d’aumoinsunemoustiquairepourdeuxper-sonnes qui ont passé la nuit sous une MildA estpasséde31,2%en2012à46,9%auni-veaunationaletde34,3%à51,1%enmilieurural.

166USAID,BreakthroughAction(2018),op. cit.

167 dans certaines communautés, le palu-disme résulterait d’une consommation ex-cessived’huile,del’expositiondel’enfantàlapluie, à la saleté et au soleil. UNICEF, IGDP(2017),op. cit., p. 18.

168 Recommandations de l’OMS concernantletraitementdupaludisme,misesàjourle14février 2018, consultables sur https://www.who.int/malaria/areas/treatment/drug_effica cy/fr

169USAID,BreakthroughAction(2018),op. cit.

170 En 2017, plus de 95% des femmes en-ceintesquionteuaccèsàuneCPNontfaituntestVIHouontété informéesde leurstatutsérologiquepar rapportauVIH/sidaet95% des femmes enceintes dépistées commeséropositives ont été mises sous traitement ARV.Basededonnéesmondialedel’UNICEFsur le VIH/sida, mise à jour en juillet 2019,consultable sur https://data.unicef.org/ resources/dataset/hiv-aids-statistical-tables;MinistèredelaSantéetdel’Hygiènepublique(2018),rapport annuel sur la situation sani-taire 2017, p. 115.

171Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),op.cit.

172 Base de données mondiale de l’UNICEFsurleVIH/sida,op. cit.

173 ibid.

174Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),rapport annuel du programme national de lutte contre le sida.

175 Base de données mondiale de l’UNICEFsurleVIH/sida,op. cit.

176 la non-prise en charge par la ptMe ré-sulte généralement du fait que la mère n’apaseffectuédeCPN,n’apasbénéficiéd’untestduVIH,n’apasbénéficiéd’undeuxièmetestpours’assurerdurésultatdupremier,n’apas été mise sous traitement ou a choisi de ne pas le prendre ou l’a abandonné au boutd’un certain temps pour des raisons finan-cières,enraisondelapeurd’êtredécouverteetrejetéeparsoncompagnon,safamille,oufautedesoutienpsychologiqueetdesuivipardes agents communautaires spécialement formés. Pour plus de détails concernant laptMe, voir la section qui lui est consacrée plus haut dans ce chapitre.

177 base de données mondiale de l’UNICEFsurleVIH/sida,op. cit.

178Cetteproportionn’étaitquede27%contre18 % en 2015. base de données mondiale de l’UNICEFsurleVIH/sida,op. cit.

179 en 2017, les Arv pédiatriques étaient dis-ponibles dans 65 % des centres de santé. Après avoir fortement augmenté en 2016,lenombredestructuresoffrantunepriseenchargeARVabaisséde989en2017à957en2018.Danslemêmetemps,lafileactiveARVenfantsestpasséede9154en2016à10997enfantsen2018.Draftavancédurapportderevueàmi-parcoursduPlanstratégiquenatio-nal(PSN)2016-2020.

180Desrupturesdestockensiropdenévira-pineetencotrimoxazoleontéténotammentrapportées en 2016-2017 au niveau de plu-sieurs districts sanitaires. Ministère de la san-téetde l’Hygiènepublique,UNICEF, ICASA(2017),op. cit., pp. 64-65.

181LeProgrammenationald’appuiauxorphe-lins et enfants vulnérables (OEV) du fait duVIH (PN-OEV) estime le nombre d’OEV enCôted’Ivoireà270000.

182 Après le 11emoisde l’enfant, lesvaccinshors PEV (typhoïde, grippe, hépatite A) nesontpasgratuits.Toutefois,ilssontfortementconseillés aux enfants vivant avec le VIH etcertains prestataires de santé les font pas-ser pour des vaccins obligatoires, ce qui peut dissuader les mères qui ne peuvent les payer de se rendre au centre de santé et accroît les risques d’abandon du traitement. MinistèredelaSantéetdel’Hygiènepublique,UNICEF,ICASA(2017),op. cit.,pp.36et50.

183Selonun indiced’accèsetdequalitédessoinsdesanté, laCôted’Ivoireseclasseau187e rang mondial sur 195 pays étudiés. gbd 2015 Healthcare Access and Quality Colla-borators (2017), « Healthcare Access andQualityIndexbasedonmortalityfromcausesamenable to personal health care in 195 countries and territories, 1990–2015: a novel analysis from the Global Burden of DiseaseStudy2015»,the lancet,vol.390,n°10091, pp.231-266,consultableenanglaissurhttps://doi.org/10.1016/s0140-6736(17)30818-8

184RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),Évalua-tiondessystèmesdefinancementdelasantéenCôted’Ivoire.

185Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),Évaluation de la disponibilité et de la capacité opérationnelle des services de santé(SARA).

186LebudgetduMSHPestpasséde106mil-liards deFCFAen2011 à 345,2milliards deFCFAen2018.

187 la quasi-totalité de la dépense publique enfaveurde lasantéestengagéepar lemi-nistèreenchargedelaSanté.D’autresminis-tères, comme celui de l’Intérieur, de la Dé-fenseetde laProtectionsociale,consacrentégalement des ressources au secteur mais pour unmontant nettement inférieur (moinsde5%dutotal).RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),op. cit., p. 60.

188Lescréditsallouésà lasantédesadoles-cents et des jeunes scolarisés n’ont jamaisdépassé 1 % du budget total du ministère de la santé.

189 64 % de l’ensemble des dépenses auniveaudeshôpitaux,45%detoutes lesdé-penses au niveau des soins de santé primaires et 97 % des dépenses de médicaments étaientainsipayéespar lesménages;Répu-bliquedeCôted’Ivoire(2019),Évaluation des systèmesdefinancementdelasantéenCôted’Ivoire, p. 68.

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190 en 2015, moins de 1 % de la population était couverte par le système d’assurancemaladie constitué par la Caisse nationale de prévoyance sociale (IPS-CNPS), la Caissegénéralederetraitedesagentsdel’État(IPS-CGRAE),desassurancesprivéesetdesmu-tuelles sociales.

191En2015,17%delapopulations’estenli-sée davantage dans la pauvreté en raison des dépenses directes de santé. 74 % des risques de dépenses de santé catastrophiques sont liésàl’achatdemédicaments.RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),op. cit., p. 69.

192UNICEF (2017), investir dans la santé pri-maireetreleverlesdéfisdusecteurdelasan-tépourrenforcerl’économieenCôted’Ivoire.

193Lesmaladieslesplusdépendantesdesfi-nancementsdesdonateurssontleVIH(81% detouteslesdépensesencourues), latuber-culose (73%), tandis que 50%du finance-ment des vaccins dépend également de ces financements. Seuls 6% des financementsexternessontconsacrésaurenforcementdessystèmesnonspécifiquesàunemaladie.Ré-publique de Côte d’Ivoire (2019), Évaluation dessystèmesdefinancementdelasantéenCôted’Ivoire, p. 66.

194 La part des financements externes dansles dépenses totales de santé est passée de15%en2012à8,7%en2013puis26% en 2015. Suite à la réduction de 50% desfinancements du Fonds mondial entre 2015et2016,cettepartaétéramenéeà15%en2016.RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),op. cit., p. 65.

195 Silverman, R. (2018), Projected HealthFinancing Transitions: Timeline and Magni-tude – Working Paper 488, Center for Glo-bal development. Consultable en anglais sur https://www.cgdev.org/publication/projected -heal th - f inanc ing - transi t ions - timeline-and-magnitude.

196 Suite à la réduction des financementsGAVI, le gouvernement a déjà commencé àprendreàsachargeunepart croissantedesdépenses consacrées à la vaccination. Sacontributionestainsipasséede23%en2013à47%en2018dutotaldesdépensesdansce domaine, soit 4 % du total du budget de lasanté.UNICEF(2019),Évaluation des sys-tèmes de financement de la santé en Côted’Ivoire, L’analyse approfondie de l’immuni-sation, p. 27.

197 République de Côte d’Ivoire (2019), dia-loguenationalsurlefinancementdelasanté, 15-18 avril 2019, note de synthèse.

198UNICEF(2018),Étudesurl’espacebudgé-taired’unpland’investissementdansl’adoles-cenceenCôted’Ivoire.

199LeMFMestunpartenariatdotéd’unmé-canismedefinancementcatalytique(lefondsfiduciaire)quipermetderéunir,auseind’uneplateformenationale, l’ensembledespartiesprenantesausecteurdelasanté(PTF,sociétécivile,secteurprivé)afindedéfinirconjointe-ment les priorités en matière de santé mater-nelle,néonatale,infantileetdesadolescents,de préparer un dossier d’investissement, demobiliser lesfondsnécessaires,decoordon-nerl’assistancetechniqueetd’assurerlesuivietl’évaluationdesamiseenœuvre.PourplusdedétailssurlefonctionnementduMFM,voirle site https://www.globalfinancingfacility.org/sites/gff_new/files/FAQs_FR_Web.pdf

200 Ces sept priorités sont : mobiliser les com-munautés;accroître/déployerdemanièreeffi-ciente les ressources humaines du secteur de la santé;mobiliser le secteur privé; garantirla qualité des soins de santé primaires; ga-

rantir des médicaments de qualité àuncoûtabordable; améliorer la qualité des donnéespour laprisededécision;augmenteretutili-ser les ressources pour la santé de manière efficiente.

201LaPlateformenationaledecoordinationdufinancementde la santé (PNCFS) rassembleautour des représentants du gouvernement, des membres du secteur privé, de la société civileetdespartenaires techniquesetfinan-ciers.LaPNCFSapourmandatdefaciliterladéfinitionconjointedeprioritésnationalesenmatièredesanté,deveilleràl’alignementdesfinancements sur ces priorités, demobiliserdesressourcessupplémentairesetd’assurerle suivi et la mise en œuvre des stratégies de santédéfiniesparlePlannationaldedévelop-pement(PND)etlePlannationaldedévelop-pement sanitaire.

202LeCIPcomprendlesprincipauxministèresconcernés par les questions de santé, notam-mentleMSHP,leministèreduPlanetduDé-veloppement, le ministère de l’Économie etdesFinances,leministèredel’Environnement,celuienchargedel’Assainissement,del’Agri-culture,leMENETFP,leMFFEetleMEPS.

203 en matière de nutrition, la coordination se fait à travers la plateforme de coordinationmultisectorielle des interventions de nutrition – leConseil national pour la nutrition (CNN),rebaptisé récemment Conseil national pour la nutrition, l’alimentation et le développementde la petite enfance (CONNAPE) – placéesous l’égide de la Primature; enmatière desanté communautaire, la coordination est or-ganiséeàtraversleComiténationaldecoordi-nation de la santé communautaire, également placésousl’égidedelaPrimature; lacoordi-nationenmatièredeVIH/sidaestconfiéeauConseilnationaldeluttecontrelesida(CNLS)présidé par le président de la république et dont le secrétariat est assuré par leMSHP;depuis 2018, la direction générale de la santé organisedesréunionsmensuellesspécifiquessurleVIH/sidaaveclesPTF,lesONGetlesdi-rections régionales compétentes. la politique nationale de santé des adolescents et des jeunes a prévu, en 2016, la création, au niveau national, d’uncomitédepilotage réunissant,souslaprésidenceduMSHP,l’ensembledesacteurs concernés et, au niveau des régions etdesdistrictssanitaires,desplateformesdecollaborationplacéessous l’autoritédespré-fets. Jusqu’ici cependant, le comité nationalne fonctionne pas et les comités régionauxde lutte contre le sida ne sont pas tous opéra-tionnels. en 2018, une taskforce thématique aétémiseenplace,maisellenes’estréuniequ’une seule fois; faute d’interactions avecleGSS,lesous-secteurnebénéficiepasdessynergies entre les différentes interventionssectorielles.

204 C’est le cas notamment duministère del’Intérieur,cequiexpliqueque lespréfetsetsous-préfets jouent un rôle encore limité enmatière de coordination des interventions de santéauniveaudécentraliséetqueleschefsde village soient peu mobilisés en matière de coordination des activités de santé commu-nautaire en dépit des responsabilités que leur confie le Plan stratégique de santé commu-nautaire 2017-2021 dans ce domaine.

205Lepaysaadoptélastratégie3x90promueparl’ONUSIDA(aumoins90%desfemmesenceintes dépistées connaissent leur statut sérologique; au moins 90 % des femmesenceintesinfectéesàmettresoustraitementARV;s’assurerque90%des femmessoustraitement Arv ont une charge virale durable-mentsupprimée),maislesPTFsontfocaliséssur ledeuxième«90» (lamisesous traite-ment et la rétentiondanslessoins).

206 La stratégie nationale de financement basée sur la performance, que soutient labanque mondiale pour améliorer qualitative-ment et quantitativement l’offre de servicesetdesoinsdesanté,encourageparexempleles centres de santé à proposer demanièrequasi systématique des dépistages du VIH/sida alors que le PEPFAR privilégie une ap-proche ciblée, ne proposant le dépistage qu’auxpopulationsclésvulnérables.

207 les outils de rapportage utilisés par les AsC ne permettent pas de rapporter de ma-nière précise les interventions en matière de VIH,carellessontgénéralementconfonduesavec les autres interventions de promotion de la santé.

208 LaNPSPest chargéed’assurer sur toutel’étendueduterritoirenationalladisponibilitédes médicaments essentiels et des intrants stratégiques dans les établissements sani-taires de premier contact et les autres établis-sements sanitaires associés au service public de la santé. La NPSP veille également à cequelespopulationsaientaccèsàdesmédica-ments essentiels et des intrants stratégiques de bonne qualité.

209 Ministère de la Santé et de l’Hygiènepublique (2019), Dossier d’investissement2020-2023, p. 15.

210UNICEF (2017), investir dans la santé pri-maireetreleverlesdéfisdusecteurdelasan-tépourrenforcerl’économieenCôted’Ivoire, p. 20.

211 Pour plus d’informations sur les actes,le panier de soins et la tarification CMU,voir la présentation réalisée par la CnAM le 13 juin 2019, consultable sur http://www.gouv.ci/doc/presse/1560485295ACtes-et- TARIFICAT ION -DE - LA - COUVERTURE- MALADIE-UNIVERSELLE-CMU-.pdf

212 En 2017, on comptait un infirmier pour2385habitants,unesage-femmepour1333femmes en âge de procréer et un médecinpour7390habitantscontreuninfirmierpour4020habitants,unesage-femmepour1773femmes en âge de procréer et un médecinpour9899habitantsen2013.

213LesnormesOMSsontd’uninfirmierpour5000habitants,unesage-femmepour3000femmes en âge de procréer et un médecinpour 10 000 habitants.

214Ilestencoretroptôtpourévaluerl’impactde la mise en place des AsC, mais il apparaît queleursinterventionsenmatièredeVIHnesontpaspleinementeffectivessurleterrain.Ceci pourrait s’expliquer par la difficulté demettre en œuvre certaines interventions, que cesoitenmatièredeprévention–dufaitd’unmanquedeformation–ouderétentiondanslessoins (craintederévéler l’identitédecer-tains patients infectés en cas de recherchedesperdusdevue).

215 En ce qui concerne les infirmiers et lessages-femmes, la normeOMSétait respec-tée en 2017 dans plus de 90 % des districts sanitaires, Guitry (0,6), Yopougon-Est (0,6)etGagnoa (0,6) ayant les ratios lesplusbasen matière d’infirmiers, et Gagnoa (0,8) etMankono(0,9)enmatièredesages-femmes.MinistèredelaSantéetdel’Hygiènepublique(2018),rapport annuel sur la situation sani-taire(RASS) 2017.

216Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2017),Étude sur la charge de travail et la détermination des normes de dotation du personneldesantéenCôted’Ivoire.

217 Les seuls ASC présents en zone urbainesont financés actuellement par les fonds duPEPFAR, dans le cadre de la lutte contre leVIH/sida.

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218Entre2015et2022, leMSHPaprévudedoubler les effectifs du personnel médical(médecins:+74%;infirmiers:+92%;sages-femmes:+156%;aides-soignants:+102%)etderecruterles2400premiersagentsd’hy-giène.MSHP(2017),op. cit.

219 Ce comité se réunit toutes les semaines et rassemble les ministères de la santé et de l’Intérieuretl’ensembledesPTF.

220Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),plan national de développement sanitaire 2016-2020.

221 dans le rapport annuel sur la situation sa-nitaire(RASS),lestroisseulestranchesd’âgeconsidérées sont les moins de 5 ans, les moins de 15 ans et les plus de 15 ans.

222 les données transmises par le sige ne tiennent compte que du niveau scolaire des victimes et non de leur âge; les tranchesd’âge duSIGE sont lesmoins de 5 ans, les5-9ans,les10-14ansetles15-18ans;cellesdu gbviMs sont les moins de 5 ans, les 5-9 ans, les 10-12 ans et les 15-17 ans.

223Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique (2019), pnssu : bilan annuel 2018-2019.

224 Selon les estimations de l’OMS etl’UNICEF,letauxdecouverturevaccinaledesenfantsâgésde12-23moisétaiten2018de81% pour le PCV-13-3 et de 82% pour lePenta 3. Estimations OMS-UNICEF, consul-tablessur:http://apps.who.int/immunization_ monitoring/globalsummary/estimates?c=CIV

225SelonlaMICS-5,71,3%desménagesuti-lisent des combustibles solides pour cuisiner, principalement du bois (56,3%) et du char-bondebois(13,4%).Cetteproportionatteint 95,8%enmilieururaletchezlesménageslespluspauvres,tandisqu’elleestde44,1%enmilieuurbain,de12,9%àAbidjanetde14,1% chezlesménageslesplusriches.

226 Outre le VIH, les principales infectionssexuellement transmissibles sont la syphi-lis, la gonorrhée, la chlamydiose, la tricho-monase, l’hépatiteB, le virus de l’herpèsetle papillomavirus humain (VPH). L’herpèset la syphilis multiplient au moins par trois le risque de contracter le VIH; l’infection aupapillomavirushumain(VPH)accroîtlerisquededévelopperuncancerducoldel’utérus;lagonorrhée et la chlamydiose sont des causes majeuresd’inflammationpelvienneetdesté-rilité; enfin, la transmission d’une IST de lamèreàl’enfantpeutentraînerunemortinais-sance,undécèsnéonatal,unfaiblepoidsàlanaissance, une septicémie, une pneumonie, une conjonctivite du nouveau-né ou des mal-formationscongénitales.Pourplusdedétails,voir lesitede l’OMSconsultablesurhttps://www.who.int / fr/news-room/fact-sheets/ detail/sexually-transmitted-infections-(stis)

227Labasededonnéesmondialedel’UNICEFsur le VIH/sida est consultable sur https://data.unicef.org/topic/adolescents/hiv-aids

228Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),rapport annuel du programme national de lutte contre le sida 2017.

229Pour la tranched’âge15-19ans, l’EDS-IIIne fournit pasdedonnées ventiléespar lieuderésidence,niveauderichesseoud’éduca-tion.Pourlesfemmesde15-49ans,ilapparaîtque le risque de contracter une ist augmente avec leniveaude richesseetd’éducation; ilest le plus élevé dans la région du Centre-Nord (12,2 %). Pour les hommes de 15-49ans,lerisqueestleplusélevéparmiceuxquiont un niveau d’instruction primaire, qui ap-partiennent au premier quintile de richesse ou quirésidentdanslarégiondel’Ouest(11,1%).

230Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique (2019), bilan global des sssu-sAJ 2019.

231 selon les données de la MiCs-5, 18,9 % des jeunes femmes et 11 % des jeuneshommes de 15-24 ans ont eu des rapports sexuelsavantl’âgede15ans.

232 Selon l’EDS-III, 4,7 % des filles âgéesde 15-19 ans avaient subi des violences sexuelles au cours des douze mois précé-dant l’enquête. Pour plus de détails sur lesviolences sexuelles subies par les enfants,voirlechapitre«Chaqueenfantauneidentitéjuridique et est protégé contre la violence et l’exploitation».

233 Estimations OMS-UNICEF, consultablessur http://apps.who.int/immunization_moni toring/globalsummary/estimates?c=CIV

234 le plan pluriannuel complet du pev 2016-2020prévoyaitl’introductionduHPVen2017avecpourobjectifd’avoiruntauxdecouver-tureenHPVde85%d’ici 2020.L’introduc-tion du HPV dans le PEV doit être portée àl’échelleennovembre2019.

235Unprojetpilotepour laPrEPet l’autotestciblant les adolescents et les jeunes et les populations clés doit débuter en novembre 2019.

236 En matière d’utilisation du préservatif, laMICS-5 ne fournit pas de taux désagrégéspour les 15-19 ans.

237 Au primaire, Le MENETFP organise descours sur la sexualité à partir du CM1 etdans le cadre des « Campagnes zéro gros-sesseà l’école», ilmet à ladispositiondesenseignants une fiche pédagogique intitulée «Leçonsdeviesurlesgrossessesprécoceset la communication parents-enfants sur lasanté sexuelle de la reproduction chez lesjeunes (SSRJ) ». Au niveau secondaire, lesquestions liées à la sexualité sont abordéesdans le cadre des cours de sciences de la vie etde la terre (SVT)ainsiquedans lescourssurl’éducationauxdroitsdel’Hommeetàlacitoyenneté(EDHC)etceuxsurles«Leçonsdevie»dispensésrespectivementdela6eàla3e et de la 6eàlaTerminale.

238MENETFP(2016),les grossesses en milieu scolaireenCôted’Ivoire, pp. 126-127 et 145.

239 rAss 2017.

240 À peine 6 % des adolescents et des jeunes seraient couverts par une assurance médi-cale.MinistèredelaSantéetdel’Hygiènepu-blique(2016),politique nationale de santé des adolescents et des jeunes 2016-2020.

241 donahue, C., robinson, J., granato, s.A., Tirera, F., Billy, D.A., Koné, A., Pfeiffer, J.(2019), « Adolescent access to and utiliza-tionofhealthservicesintworegionsofCôted’Ivoire: A qualitative study »,global public Health,vol.14,n°9,pp.1302-1315.

242Groupeinter-agencespourl’estimationdelamortalitématernelle(MMEIG).

243Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2017),rapport national sur la surveil-lancedesdécèsmaternelsetriposteenCôted’Ivoire.

244Le tauxdenatalitéchez lesadolescentescorrespond au nombre de naissances pour 1000femmesâgéesde15à19ans.

245 Selon la MICS-5, les taux de mortaliténéonatale (34 décès pour 1000 naissancesvivantes) et de mortalité infantile (109) desenfantsdontlamèreamoinsde20anssontsupérieurs de 4 et 16 points respectivement àceuxdesenfantsdontlamèreestâgéede20 à 34 ans (taux de mortalité néonatale :

30;tauxdemortalitéinfantile:87pour1000naissances vivantes). Pour plus de détails,voirOMS(2018),Lagrossessechezlesado-lescentes. Consultable sur https://www.who.int /fr/news-room/fact-sheets/detail/adoles cent-pregnancy

246 Depuis 2014, le ministère de l’Éducationnationale(MEN)metenœuvreun«Planaccé-léréderéductiondesgrossessesàl’école»eta adopté un code de bonne conduite qui punit sévèrement les enseignants impliqués dans des grossesses précoces. des centres de prévention des grossesses, des clubs santé animés par les élèves et des clubs de mères d’élèvesfilles (CMEF)oùpeuventêtreabor-dées les questions de grossesses scolaires et de mariages précoces ont, par ailleurs, été créésdansdenombreuxétablissements.

247 Au primaire, le nombre de grossesses re-censées par les dren a été divisé par plus de5entre2014-2015(672cas)et2018-2019(127cas).Ministèredel’Éducationnationale,del’EnseignementtechniqueetdelaForma-tionprofessionnelle (2019),statistiques sco-laires de poche 2018-2019.

248 Au secondaire général, le nombre de gros-sesses a augmenté de 5 % entre 2014-2015 (4250cas)et2018-2019(4475cas).MENET-FP(2019),op. cit.

249 En Côte d’Ivoire, la majorité des fillesentrent dans la vie sexuelle active à un âgeprécoce:selon laMICS-5,18,9%desfillesde 15-24 ans ont eu des rapports sexuelsavantl’âgede15ansetcetteproportiondé-passeles25%dansleNord-Ouest(29,4%) et l’Ouest (28,8 %). De plus, 56,7 % desjeunes femmesde15-19ansaffirmentavoirdéjàeudesrapportssexuels,contre39,5%desjeuneshommesdumêmeâge.

250 selon la MiCs-5, au niveau national, 7,7 % des jeunes filles sont mariées ou en unionavant l’âge de 15 ans et 32,1% avant l’âgede 18 ans. si en milieu urbain, le mariage ou l’union avant l’âge de 15 ans et 18 ansconcerne respectivement 4,9 % et 21,9 % des jeunes filles, en milieu rural, 11% desfilles sont mariées avant leurs 15 ans et43,5% avant l’âge de 18 ans. En dépit descampagnes de sensibilisation menées par le gouvernement et les ong pour y mettre un terme, la pratique des mariages précoces per-dure,car:i)lapauvretépoussedenombreuxparentsàmarierleurfilledemanièreprécoceafinquesonmarisubvienneàsesbesoinsetqu’ils n’aient plus à la prendreen charge; ii)unepartiedelapopulationyrestefavorable,yvoyantunmoyendepréserverl’honneurdelafamille,d’éviterlesrelationssexuelleshorsmariages et de prévenir le risque pour la jeune fillededevenirmèrecélibataire;iii)lesprocèsintentés contre les parents qui marient leurs enfantsmineursrestentrares.

251 Selon les données préliminaires de l’en-quêteVACS2018,19,2%desadolescenteset des jeunes filles (13-24 ans) ont subi desviolencessexuellespendant l’enfancecontre11,4%desgarçonsdumêmeâge.

252 65 % des élèves du primaire et du secon-daire et 79 % des élèves ayant eu une gros-sesse en milieu scolaire considèrent que les courssontinsuffisants,etmoinsde20%desélèves du primaire et du secondaire savent qu’ilestfauxd’affirmerqu’unefemmeaplusde chance de tomber enceinte si elle a des rapports sexuels deux semaines avant ouaprèslesrègles.MENETFP(2016),les gros-sesses en milieu scolaire en Côte d’Ivoire, pp. 107-111.

253 75 % des élèves et écolières interrogées dans lecadred’uneétudesurlesgrossesses

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262 RÉFÉRENCES

scolaires ne connaissaient pas l’existencedans leur établissement de clubs santé et des cellules de lutte contre les grossesses. MENETFP(2016),op. cit., p. 149.

254 Selon l’étude duMENETFP sur les gros-sesses en milieu scolaire, seule la moitié des élèvesduprimaireetdusecondaireetàpeine40 % des élèves ayant eu une grossesse en milieuscolaireparlentdesexualité avec leurmère et les questions de contraception sont très rarement abordées. MENETFP (2016),op. cit., pp. 101-106.

255Nepouvantcomptersurl’aiderégulièredeleurs parents, les jeunes filles sont souventà la recherche de partenaires qui puissent,même de façon temporaire, les prendre enchargeoulesaideràfairefaceàleursbesoins.en multipliant ainsi les rencontres, ces jeunes filless’exposentàdesrisquesélevésd’unionetdegrossessesprécoces.MENETFP(2016),op. cit.

256Unejeunefillequitombeenceinteaucoursde sa scolarité est chassée de la maison dans uncassurquatre.MENETFP(2016),op. cit., pp.139-146.

257Lorsqu’unejeunefillescolariséetombeen-ceinte, les parents interrompent le paiement de la scolarité, dans un cas sur quatre au pri-maire et dans un cas sur trois au secondaire. MENETFP(2016),op. cit.,pp.139-146.

258 une grossesse en milieu scolaire en-traîneunmariage forcédans4,5%descasau primaire et 1,5 % des cas au secondaire. MENETFP(2016),op. cit.,pp.139-146.

259 le Code pénal ivoirien entré en vigueur le 10juillet2019,ensonarticle425,punitl’avor-tementd’unàcinqansd’emprisonnementetd’uneamendede150000FCFAà1500000FCFA.

260 PerformanceMonitoring and Accountabi-lity2020(2018),EnquêtePMA2020surl’avor-tement enCôte d’Ivoire, Résultats clés, juil-let-août 2018, consultable sur https://www.pma2020.org/sites/default /files/Cote%20d%e2%80%99ivoire_ Abor t ionModule_Brief_FR_012019.pdf

261 les complications durant la grossesse et l’accouchement sont la deuxième cause dedécès chez les filles âgées de 15 à 19 ansdans le monde. OMS (2014), Adolescent pregnancy,FactSheetn°364,updatedSep-tember 2014.

262Selonl’enquêteSARA,85%decellesof-frantdessoinspréventifsetcuratifspourl’en-fantdisposaientdecomprimésdefer,d’acidefoliqueetd’albendazole.

263 OMS (2019), la santé mentale des ado-lescents, consultable sur https://www.who.int /fr/news-room/fact-sheets/detail/adoles cent-mental-health

264 Les plateformes VBG disposent de mé-canismes de référence et contre-référenceassociant : i) lescentressociauxquisontenchargedelasensibilisation,del’accueil,delapriseenchargepsychosociale,duréférence-mentauxstructurespourunepriseenchargeholistique, de la documentation et de la ges-tiondesinformationsrelativesauxVBG;ii)lesONGquiassurentl’identification,l’accueil, laprise en charge temporaire ou intermédiaire et le référencement; iii) les structures desanté assurant la prise en chargemédicale;iv) lesstructuresassurant lapriseenchargejuridique et judiciaire (police, gendarmerie,service de protection de l’enfance et de lajeunesse, etc.); et v) les structures commu-nautaires qui jouent le rôle d’alerte et de si-gnalement des cas.

265Ils’agitduCentred’aideauxenfantsavectroubles envahissants du développement (autisme notamment), du Service d’hygiènementale et psychiatrie sociale spécialisé dans lapriseenchargeàtitreexternedesadoles-cents atteints de pathologies mentales ou présentant des troubles psychologiques et duCentredeguidanceinfantileenchargedelapriseenchargedeshandicapsmentaux,ycompris les troubles envahissants du dévelop-pementdel’enfant.

266 pour plus de détails sur le travail dange-reuxdesenfants,voirladéfinitiondonnéepar l’OrganisationinternationaleduTravail,consul-tablesurhttps://www.ilo.org/ipec/facts/lang- -fr/index.htm

267Selon l’arrêtén°2017-016MPES/CABdu2 juin 2017, les travaux légers autorisés auxenfantsdontl’âgeestcomprisentre13et16anscomprennent:i)lestravauxeffectuéspardesenfantsdans le cadrede leur apprentis-sage dans les domiciles, les établissements d’enseignement général, les écoles profes-sionnelles ou techniques ou toute autre insti-tutiondeformationprofessionnelleagréée;etii)lestravauxeffectuéspardesenfantsdansdes entreprises, lorsque ce travail est accom-pli dans le cadre d’un enseignement, d’uneformationprofessionnelleoud’unprogrammed’orientationdestinéàfaciliterlechoixd’uneprofessionoud’untypedeformationprofes-sionnelle.

268 en 2014, le 4e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH2014) avaitestimé que 2,067millions d’enfants en âged’être scolarisés se trouvaient endehorsdusystème scolaire, parmi lesquels 1,265 million d’enfantsâgésde6à11anset0,756milliond’enfantsâgésde12à15ans.

269 Understanding Children’s Work (UCW)Programme (2017),understanding trends in Child Labour, a joint ILO-UNICEF-TheWorldBankreport.

270Danslazonecacaoyère,lesparentscroientsouvent que le port précoce de charges lourdes permet aux enfants de développerleur forcemusculaire et ignorent les consé-quences néfastes de tels travaux sur la co-lonne vertébrale de l’enfant. Nestlé CocoaPlan (2017), lutter contre le travail des en-fants, p. 16, consultable sur https://www.nestlecocoaplanreport.com/sites/default /files/2017-10/NestleCocoaPlanReport2017_FR_0.pdf

271 Diboh, E., Yao, K.M., Tako, N.A., Bakou,N.F.,Assi,B.(2013),«AlcoolisationchezlesjeunesélèvesenCôted’Ivoire:préférenceetconsommationeffective»,european scienti-ficJournal,vol.9,n°30.

272Planstratégiquede luttecontre la toxico-manieetl’alcool2016-2018.

273« Consommer de la drogue dans les rues d’Abidjan–CharlesenCôted’Ivoire»,22août2016, vidéo consultable sur https://www. youtube.com/watch?v=1b9YhepIA24

274Uneévaluationrapideconduiteen2003parleCILADavec l’appuide l’ONUDCenmilieuscolaire et universitaire a montré que 52,8 % des personnes interrogées étaient au courant de la présence de drogue en milieu scolaire et universitaire et 14,8 % savaient où s’enprocurer.

275 selon cette étude, un tiers des personnes qui fréquentent les lieux de consommationde drogue dits fumoirs ont entre 16 et 25ans.Médecins duMonde, Fondsmondial –AllianceCôted’Ivoire (2014),santé des per-sonnesusagèresdedrogueàAbidjanenCôted’Ivoire, p. 22; consultable sur https:// plate

forme-elsa.org/wp-content/uploads/2017/06/MDM_Rappor t _Sante_UD_Abidjan_VF -Ligth-1.pdf

276 selon cette étude conduite par Mme di-diata traoré, 20 % des consommateurs de droguessontdesjeunesâgésde13à17ans.ONUDC,CEDEAO (2018),société civile : un partenaire de choix dans le plaidoyer contreles substances illicites, pp. 18-22, consul-table sur https://www.unodc.org/documents/westandcentralafrica//ecowasgrants/bulletin -ONUDC-CEDEAO-numero4-dec18.pdf

277 Bulletin d’information du projet ONUDC/CEDEAO contre le trafic de drogue (2018),Sociétécivile:unpartenairedechoixdansleplaidoyer contre les substances illicites, sep-tembre, n° 4, consultable sur https://www.unodc.org/documents/westandcentralafrica//ecowasgrants/bulletin-onudC-CedeAo- numero4-dec18.pdf

278 Bulletin d’information du projet ONUDC/CEDEAO contre le trafic de drogue (2018),op. cit.

279 IndigoCôte d’Ivoire et Interpeace (2015),Obstacles à la cohésion sociale et dyna-miques de violence impliquant les jeunes dansl’espaceurbain;Interpeace,IndigoCôted’Ivoire(2017),ExisterparleGbonhi.

280Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),plan national de développement sanitaire 2016-2020, pp. 19-20.

281 En 2015, les services de santé aux ado-lescentsetauxjeunesnedisposaientquede165 médecins, 46 chirurgiens-dentistes, 158 infirmiers et 31 sages-femmes pour plus de5millions d’élèves et d’étudiants.Ministèrede laSantéet de l’Hygiènepublique (2016),politique nationale de santé des adolescents et des jeunes 2016-2020, p. 9.

282 unesCo, Participationàl’éducationenCôted’Ivoire, consultable sur http://uis.unesco. org/fr/country/ci

283 Note circulaire n° 2169 duministre de laSantéetdel’Hygiènepubliqueendatedu19mars 2019.

284 Les données fournies par le PNSSU-SAJduMSHPetcellesde laDirectionde lamu-tualitéetdesœuvressocialesduMENETFP(DMOS)diffèrentainsifréquemment.

285 Information-Éducation-Communication/Communication pour le changement de com-portement.

286 The Lancet (2013), Maternal and Child Nutrition.ExecutiveSummaryofTheLancetMaternal and Child nutrition series., pp. 1-12.

287Environ18000enfantsdemoinsde5ansdécèdent en raison du retard de croissance intra-utérin et d’un allaitement maternelsous-optimal,prèsde16000dufaitduretarddecroissanceetprèsde11000àcausedelamalnutritionaiguë.

288 Groupe de la Banque mondiale (2018),Nutrition : Vue d’ensemble, consultable sur https://www.banquemondiale.org/fr/topic/nutrition/overview

289 La FAOdéfinit les systèmes alimentairescomme les éléments et activités impliqués danslaproduction,latransformation,ladistri-bution, la préparation et la consommation des aliments ainsi que les résultats de ces activi-tés, notamment au niveau de la nutrition et de la santé. organisation des nations unies pour l’alimentationetl’agriculture(2002),Agricultu-re,alimentationetnutritionenAfrique:unou-vragederéférenceàl’usagedesprofesseursd’agriculture,consultablesurhttp://www.fao.org/3/w0078f/w0078f04.htm#bm04

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290OMS(2017),Cibles mondiales de nutrition 2025,Noted’orientationsurleretarddecrois-sance, consultable sur https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/255724/WHO_NMH_NHD_14.3_fre.pdf

291MICS-5–Tauxdemortaliténéonataleen2016 : 37‰ pour les garçons contre 29‰pourlesfilles;tauxdemortalitéinfanto-juvé-nileen2016:105‰pourlesgarçonscontre87‰pourlesfilles.

292 Bork, K.A., Diallo, A. (2017), « Boys AreMoreStuntedthanGirlsfromEarlyInfancyto3YearsofAgeinRuralSenegal».the Journal ofNutrition,vol.147,n°5,pp.940-947.

293Surcettequestion,voirnotamment:Wal-dron, I. (1998),Sexdifferences in infant andearly childhood mortality: major causes ofdeath and possible biological causes, in too Young to Die: Genes or Gender? New York:UnitedNations,DepartmentofEconomicandSocialAffairs,PopulationDivision,pp.64–83;Green,M.S.(1992),«Themalepredominanceintheincidenceofinfectiousdiseasesinchild-ren:apostulatedexplanationfordisparitiesinthe literature », int J epidemiol, vol. 21, pp. 381-389 ;Svedberg,P. (1990),«Undernutri-tion insub-SaharanAfrica: is thereagenderbias?»,J dev stud,vol.26,n°3,pp.469-486; Wamani, H., Astrom, A.N., Peterson, S.,Tumwin,J.K.,Tylleskar,T.(2017),«Boysaremorestuntedthangirlsinsub-SaharanAfrica:Ameta-analysisof16demographicandhealthsurveys»,bMC pediatrics, vol. 7, p. 17.

294Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2018),rapport annuel sur la situation sanitaire(RASS)2017.

295 Martorell, R., Zongrone, A. (2012), « In-tergenerational influences on child growthandundernutrition»,paediatric and perinatal epidemiology,vol.26,n°1,pp.302-314.

296 les complications durant la grossesse et l’accouchement sont la deuxième cause dedécès chez les filles âgées de 15 à 19 ansdans le monde. OMS (2014), Adolescent pregnancy,FactSheetn°364,updatedSep-tember 2014.

297 Development Initiatives (2018). rapport sur la nutrition mondiale 2018 : sensibiliser pourstimulerl’actionenmatièredenutrition, p. 136; consultable sur https://globalnutri-tionreport.org/documents/426/gnr_2018_FR_Web_res_V12_1_3kxgC2V.pdf

298Dean,S.V.,Lassi,Z.S.,Imam,A.M.,Bhut-ta,Z.A(2014),«Preconceptioncare:nutritio-nal risks and interventions », reproductive Health, vol. 11, consultable sur https://repro ductive-health-journal.biomedcentral.com/ articles/10.1186/1742-4755-11-S3-S3

299OMS (2017),Obésité de l’enfant, faits etchiffres, consultable sur https://www.who.int/end-childhood-obesity/facts/fr

300 Société canadienne de pédiatrie (2007), «Lesbesoinsenferdesbébésetdesenfants», Paediatrics & Child Health, vol. 12, n° 4, pp. 335-336, consultable sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/pMC2528672

301Alorsque l’EPPA-CIn’aretenuqu’unseulseuilpourmesurerl’anémiechezlesenfantsdemoinsde5ans(niveaud’hémoglobinepardécilitredesang inférieurà8,0g/dL), l’EDS-IIIenautilisétrois:unniveaud’hémoglobinepardécilitredesanginférieurde7g/dLcorres-pondantàl’anémiesévère;unniveaucomprisentre 7 et 9 g/dL pour l’anémiemodérée etentre10et10,9g/dLpourl’anémielégère.

302Stevens,G.A.,Bennett,J.E.,Hennocq,Q.,et al.(2015),«TrendsandmortalityeffectsofvitaminAdeficiencyinchildrenin138low-in-

come and middle-income countries between 1991 and 2013: a pooled analysis of popu-lation-based surveys », Lancet Glob Health, vol.3,n°9,pp.e528-36,consultablesurhttps://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26275329

303 République de Côte d’Ivoire (2015), poli-tique nationale de nutrition, consultable sur http: //www.nutrition.gouv.ci / fichier/doc/ Politique_Nationale_Nutrition_15_08_16.pdf

304Lacarenceenvitamineestdéfinieparuneconcentration sérique en protéine liant le réti-nol(retinol-binding protein,RBP)inférieureà0,7 μmol/l.

305 Rohner, F., Northrop-Clewes, C.,Tschannen,A.,Bosso,P.,Kouassi-Gohou,V.,Erhardt, J.G., Bui, M., Zimmermann, M.B.,Mascie-Taylor, C.G. (2014), « Prevalenceand public health relevance ofmicronutrientdeficienciesandundernutrition inpre-schoolchildren and women of reproductive age inCôted’Ivoire,WestAfrica»,PublicHealthNu-trition,vol.17,n°9,pp.2016-2028.

306 UNICEF, iode, consultable sur https://www.unicef.org/french/nutrition/23964_ iodine.html

307 Development Initiatives (2018). rapport sur la nutrition mondiale 2018 : sensibiliser pour stimuler l’action en matière de nutri-tion., pp. 54-56, consultable sur https://www.unicef.org/madagascar/communiqu% C3%A9s-de-presse/publication-du-rapport -sur-la-nutrition-mondiale-2018

308UNICEF(2019),UNICEF’s2020–2030Glo-balStrategyforMaternalandChildNutrition, p. 55.

309 Voir notamment The 2013 Lancet Serieson Maternal and Child nutrition, consultable en anglais sur https://www.thelancet.com/pb/assets/raw/lancet/stories/series/nutrition -eng.pdf

310 le score de consommation alimentaire (SCA) est un indicateur qui reflète la quanti-té (kcal) et laqualité (nutriments-importancenutritionnelle)del’alimentationdesménages.voir la présentation sur les indicateurs de la sécurité alimentaire, pAM, bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest (2014), consul-table sur http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/food-security-capacity-building/docs/Nutrition/SahelWorkshop/2.2.WFP_ Int%C3%A9grationIndicateursFSetNut.pdf

311UnedeslimitesdecetteenquêteSAVAestqu’elle a été réalisée en juillet-août, c’est-à-direlorsdupicdelapériodedesoudureoùlesménages ruraux sont confrontés à l’épuise-mentde leursstocksalimentairesetdoiventse procurer les aliments sur les marchés. Mi-nistèredel’AgricultureetduDéveloppementdurable,INS,PAM,FAO,CILSS(2018),suivi de la saison agricole et de la vulnérabilité ali-mentaire,août,pp.7-8.

312 Conformément aux standards établis enmatière d’alimentation du nourrisson et dujeune enfant (ANJE), pour les enfants allai-tésde6-8mois, leRAMAsecomposed’aumoinsdeuxrepaspar jourcontenantdesali-mentssolidesousemi-solidesprovenantd’aumoins quatre groupes d’aliments. LeRAMAdes enfants allaités de 9-23mois comprendau moins trois repas par jour contenant des alimentssolidesousemi-solides.Lesenfantsde6-23moisnonallaitésontunRAMAs’ilsre-çoiventaumoinsquatrerepasparjourconte-nant des aliments solides ou semi-solides provenant d’au moins quatre groupes d’ali-mentsets’ilsreçoiventd’autrestypesdelaitou des produits laitiers au moins deux foispar jour. OMS, UNICEF (2009), indicateurs pour évaluer les pratiques d’alimentation du

nourrissonetdujeuneenfant, pp. 5-9, consul-table sur https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44144/9789242596663_fre. pdf;jsessionid=DE6F876E6256B514599575 D95356B0BA?sequence=1

313 Nordhagen, S., Pries, A.M., Dissieka, R.(2019),«CommercialSnackFoodandBeve-rage Consumption prevalence among Child-ren6-59MonthsinWestAfrica»,nutrients, vol.11,n°11,p.2715,consultablesurhttps://www.mdpi.com/2072-6643/11/11/2715

314 UNICEF (2013),Améliorer la nutrition de l’enfant.

315Laquestiondesmaladiesaffectantlesen-fantsdemoinsde5ansestabordéeendétaildans la section de ce chapitre consacrée au droitàlasanté.

316 Fahim, S.M., Das, S., Sanin, K.I., et al. (2018),«Associationof fecalmarkersofen-vironmentalentericdysfunctionwithzincandironstatusamongchildrenatfirst twoyearsof life inBangladesh »,American Journal ofTropicalMedicineandHygiene,vol.99,n°2,pp. 489-494, consultable sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6090336

317Prendergast,A.J.,Humphrey,J.H.,Muta-sa,K.,et al.(2015),«Assessmentofenviron-mentalentericdysfunctionintheSHINETrial:MethodsandChallenges»,ClinicalInfectiousdiseases,vol.61,n°7,pp.S726–732.

318 Lin, A., Arnold, B.F., Afreen, S., et al. (2013),«Householdenvironmentalconditionsare associated with enteropathy and impaired growthinruralBangladesh»,American Jour-nalofTropicalMedicineandHygiene, vol. 89, n°1,pp.130-137.

319 une étude longitudinale menée dans huit paysàfaiblerevenuetàrevenuintermédiairea notamment révélé une association entre un nombre plus élevé d’infections chroniquesentériquesetdesscorescognitifsplusfaiblesàl’âgede2ans,indépendammentdeladiar-rhée.MAL-EDNetwork Investigators (2018),« early childhood cognitive development is affected by interactions among illness, diet,enteropathogens and the home environment: findingsfromtheMAL-EDbirthcohortstudy», BMJGlobalHealth,vol.3,n°4,p.e000752.

320Carlson,A.,xia,K.,Azcárate-Peril,M.,et al.(2017),«Infantgutmicrobiomeassociatedwith cognitive development », biological psychiatry,vol.83,n°2,pp.148-159;Davis,C.D. (2016), « The gut microbiome and itsroleinobesity»,nutrition today,vol.51,n°4, pp. 167-174.

321En2017,67,3%de lapopulation vivait àmoinsde5kmd’unEScontre44%en2012.Toutefois,danslesrégionssanitairesduNord-ouest et du Centre-nord, plus de 20 % de la populationsetrouvaitencoreàplusde15kmd’unES.

322Cettesituations’expliqueparplusieursfac-teurscommelerecoursauxtradipraticiens,laméconnaissance des symptômes, unemau-vaiseévaluationdelagravitédel’infectionetles difficultés d’accès et les coûts annexesliésà lavenueaucentredesanté.Le retardpris dans la prise en charge des infectionscontribue souvent à en aggraver la sévérité,réduitdurablementl’appétitdel’enfantetaf-faiblit sacapacitéàabsorber lesnutriments,ce qui accroît fortement les risques demal-nutrition.

323Sclama,G. (2018),What is the impactofmalnutrition in all its forms on the develop-ment of the child? ; Victora, C.G., Bahl, R.,barros, A.J., et al.,LancetBreastfeedingSe-riesGroup(2016),«Breastfeedinginthe21st

century:epidemiology,mechanisms,andlife-

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longeffect»,the lancet,vol.387,n°10017,pp. 475-490.

324 UNICEF, IGDP (2017), Études socio- -anthropologiques sur des thématiques spé-cifiquesauxdroitsdesenfantsdanslecadrede la préparation du programme 2017-2021, p. 16-21.

325 République de Côte d’Ivoire (2015),Ana-lyse de la situation nutritionnelle en Côted’Ivoire,p.37.

326Britto,P.R.,UNICEF(2017),early Moments MatterforeveryChild, consultable en anglais sur https://www.unicef.org/media/files/UNICEF_Early_Moments_Matter_for_Eve -ry _Child_report.pdf ; Maalouf-Manasseh,Z., Oot, L, Sethuraman, K. (2016), giving Children the Best Start in Life: Integratingnutrition and early Childhood development Programming within the First 1,000 Days, Technical Brief: Food and Nutrition Tech-nical Assistance III Project, USAID, FAN-TA, FHI360, consultable sur https://pdfs. semanticscholar.org/7f33/01507c5f7f34d9 ad89f3a5486983a86ea41a.pdf

327 Ce taux tient compte des structurespréscolaires duministère de l’Éducation na-tionale, de l’Enseignement technique et delaFormationprofessionnelle (MENETFP),duministèrede l’Emploietde laProtectionso-ciale(MEPS)etduministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant(MFFE).

328L’initiativePowerofNutritionestunparte-nariat public-privé lancé en 2015 par le dépar-tementdudéveloppementinternational(DFID)duRoyaume-Uni, laFondationdu fondsd’in-vestissementpour l’enfance(CIFF)et laFon-dationUBSOptimus.Elleviseàmobiliserdesfondsafindepermettrelamiseenœuvredeprogrammesdenutritionàl’échelle.LesitedePowerofNutritionestconsultableenanglaissurhttps://www.powerofnutrition.org/

329 les régions sélectionnées sont considé-réescommedeszonesàforteprévalenceetà prévalence intermédiaire de malnutrition.elles comprennent le poro, le tchologo, la ba-goué, leBounkani, leGontougo, leKabadou-dou, le Folon, leBafing, LeWorodougou, leBéré,leHaut-Sassandra,laMarahoué,l’Iffouet le bélier.

330 Groupemondial d’experts sur l’agricultu-re et les systèmes alimentaires au service de la nutrition (2016), Food systems anddiets : Facing the challengeof the 21st Cen-tury ; Groupe d’experts de haut niveau surla sécurité alimentaire et la nutrition (2017),nutrition et systèmes alimentaires, Comité de la sécurité alimentaire mondiale, Rome;UNICEF,GAIN(2019),Foodsystemsforchild-ren and adolescents. Working together tosecure nutritious diets, consultable en anglais sur https://www.unicef.org/nutrition/files/ UNICEF_GAIN_Food_Systems_Children_Adolescents.pdf

331UNICEF(2019),rapport sur la situation des enfantsdanslemonde:Enfants,nourritureetnutrition,consultablesurhttps://www.unicef.org/media/62526/file/La-situation-des-en -fants-dans-le-monde-2019.pdf

332Décretn°2013-416portantréglementationde la commercialisation des substituts du lait maternel.

333Décretn°2018-512du30mai2018rendantobligatoirel’enrichissementduseleniode,delafarineenferetacidefoliqueetdel’huileenvitamine A.

334 Fewtrell, L., et al. (2005). «Water, sani-tation, and hygiene interventions to reduce diarrhoea in less developed countries: a sys-

tematic review and meta-analysis ». lancet InfectionDiseases,vol.5,n°1,pp.42-52.

335 le résultat stratégique 6 du plan national multisectorieldenutrition(2016-2020)viseàaméliorer l’hygièneet l’accèsà l’eaupotableet aux systèmes d’assainissement dans leszonesàforteprévalencedelamalnutrition.

336SelonlaMICS-5,seuls16,5%desenfantsdemoinsde5ansayantladiarrhéeontreçudesselsderéhydratationorale(SRO)etmoinsde6%unecombinaisondeSROetdezinc;seuls 30,5 % des enfants avec des symp-tômesd’IRAontététraitésavecdesantibio-tiqueset18,1%deceuxayantdelafièvreontreçuunantipaludéen.

337Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),Évaluation de la disponibilité et de la capacité opérationnelle des services de santé(SARA).

338 L’initiative des hôpitaux amis des bébéslancéeparl’OMSetl’UNICEF,miseenplaceenCôte d’Ivoire depuis 1994, pour promou-voirl’allaitementetl’alimentationoptimaledunourrissonetdesamèredoitêtreprogressi-vement élargie à l’ensemble des structuressanitairesenchargedelamèreetdel’enfantdans le cadre de l’Initiative Structures sani-tairesamiesdesbébés(ISSAB).

339Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),op. cit.

340 ibid.

341 ibid.

342 Ministère de la Santé et de l’Hygiènepublique (2018), Enquête de couverturepost-campagne de la supplémentation en vitamine A couplée au déparasitage et au dépistage de lamalnutrition des enfants de6-59 mois.

343 le projet strategic purchasing and Align-ment of Resources & Knowledge in HealthProject(SPARK)bénéficiedufinancementdumécanisme de financementmondial (GlobalFinancingFacility,GFF)

34421%delapopulationnedisposepasd’in-frastructuresanitairedepremiercontactet44% d’hôpital général dans leur localité de rési-dence.MinistèredelaSantéetdel’Hygiènepublique (2016), plan stratégique de santé communautaire(2017-2021),p.32.

345 pour plus de détails sur la CMu, voir le chapitre«Chaqueenfantadeschanceséqui-tablesdanslavie».

346 On parle d’insécurité alimentaire lorsqueles personnes n’ont pas un accès physique,social et économique à une nourriture suffi-sante, saine et nutritive leur permettant de satisfaireleursbesoinsénergétiquesetleurspréférencesalimentairespourmeneruneviesaine et active. les quatre piliers de la sécu-rité alimentaire sont la disponibilité, l’accès,l’utilisationet lastabilité.Ladimensionnutri-tionnelle faitpartie intégranteduconceptdesécuritéalimentaire.PAM,FAO(2010),L’Étatde l’insécurité alimentaire dans le monde, consultable sur http://www.fao.org/3/a-i1683f.pdf

347Ministèredel’AgricultureetduDéveloppe-mentdurable,INS,PAM,FAO,CILSS(2018),suivi de la saison agricole et de la vulnérabilité alimentaire.

348Enutilisant l’échelledemesurede l’insé-curité alimentaire basée sur les expériences(FIES),quipermetdemieuxcernerl’insécuritéalimentairevécueparlapopulation,l’enquêtea, par ailleurs, montré qu’en 2018, 59,3 % de la population rurale a été touchée par l’insécurité alimentaire (41%soussa forme

modérée et 17,8 % sous sa forme sévère).Cechiffre indiquequ’en2018,prèsde60% des habitants des zones rurales ont vécudansunménageoùaumoinsunepersonneaétécontrainte,àunmomentdel’année,deréduire la qualité de son régime alimentaire et avait au moins une probabilité de 50 % d’avoirréduitlaquantitédenourriturequ’elleconsomme. en 2018, 17,6 % des habitants deszonesruralesontvécudansdesménagesoùilsontdûréduirelaquantitédenourritureconsommée et ont eu une probabilité de 50 % d’avoirpassélajournéeentièresansmanger,faute d’argent ou d’autres ressources pourobtenirdelanourriture.Ministèredel’Agricul-ture et du développement durable, ins, pAM, FAO,CILSS(2018),op. cit., p. 40.

349 Le taux d’insécurité alimentaire des mé-nages dont les revenus dépendent des cultures de rente est de 10,1 %. en moyenne, les ménages tirent leurs revenus de la pro-ductiondeculturesde renteà61,6%etdeculturesvivrièresà20,0%.

350 Cette catégorie comprend les ménages vi-vantavecunefemmeenceinte(insécuritéali-mentaire:10,7%),unepersonnevivantavecun handicap (14,2 %), un orphelin de père/mèreâgédemoinsde4ans(12,8%)etunepersonnechroniquementmalade(13,6%).

351L’insécuritéalimentairechroniquecaracté-rise les individus et les groupes qui se trouvent dansuneincapacitépermanentedesatisfaireles besoins alimentaires minimums. Ces indi-vidus et ces groupes ne peuvent produire ou acheter les denrées dont ils ont besoin, ni en quantiténienqualitésuffisante.Ministèredel’Agriculture et du Développement durable,INS,PAM,FAO,CILSS(2018),op. cit., p. 25.

352Ministèredel’AgricultureetduDéveloppe-mentdurable,INS,PAM,FAO,CILSS(2018),op. cit., p. 74.

353SelonlaFAO,surlapériode2016-2018,lasuffisancedesapportsénergétiquesalimen-taires moyens – définie comme le rapportentre l’approvisionnement alimentaire entermesdecalorieset l’exigenceénergétiquealimentairemoyenne–s’estélevée,enCôted’Ivoire,à123%.Pourplusdedétails,voirlesite de la FAO consultable sur http://www.fao.org/faostat/fr/#country/107

354Lerésultatstratégique5duPNMNviseàrenforcerlarésiliencedesménagesfaceauxcrises alimentaires et nutritionnelles, notam-mentparlebiaisdeprogrammesd’assistanceetd’interventionsenfaveurdel’autonomisa-tiondesfemmes.

355 Ministère du plan et du développement (2019),Rapportvolontaired’examennationaldelamiseenœuvredesobjectifsdedévelop-pementdurableenCôted’Ivoire,p.38.

356Lerésultatstratégique3duPNMNviseàaccroître la disponibilité et l’accès à des ali-mentsnutritifsetdiversifiéspourlaconsom-mation.

357 Ministère du plan et du développement (2019),op. cit.,p.34.

358 La Côte d’Ivoire fait partie des six paysbénéficiaires du projet « AutonomisationdesfemmesetdividendedémographiqueauSahel»ouprojetSWEDD.InitiativerégionalequicouvreleBurkinaFaso, leMali, laMauri-tanie,leNiger,leTchadetlaCôted’Ivoire,leprojetSWEDDbénéficiedufinancementdelaBanquemondiale.Gouvernementde laCôted’Ivoire(2019),programme social du gouver-nement 2019-2020, Accélération de la mise en œuvre du plan national de développement 2016-2020.

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359 la proportion d’écolespréscolairesetpri-maires disposant de cantines fonctionnellesreste particulièrement faible (13 % dans lepréscolaire, 33% dans le primaire), et dansles établissements qui disposent de cantines, laDirectiondescantinesscolairesne fournitde repas (payants à 25 FCFA) que pendant18jourssurles120quecomptel’annéesco-laire. Ministère de l’Éducation nationale, del’EnseignementtechniqueetdelaFormationprofessionnelle (2019),statistiques scolaires de poche 2018-2019; Gouvernement de laCôted’Ivoire,OCDE(2018),suivi de la mise enœuvredesréformesversl’émergencedelaCôted’Ivoire,Rapportd’avancementn°3,p. 54.

360 La FAOdéfinit les systèmes alimentairescomme les éléments et activités impliqués danslaproduction,latransformation,ladistri-bution, la préparation et la consommation des aliments ainsi que les résultats de ces activi-tés, notamment au niveau de la nutrition et de la santé. organisation des nations unies pour l’alimentationetl’agriculture(2002),Agricultu-re,alimentationetnutritionenAfrique:unou-vragederéférenceàl’usagedesprofesseursd’agriculture,consultablesurhttp://www.fao.org/3/w0078f/w0078f04.htm#bm04

361 outre la primature et les ministères de l’AgricultureetduDéveloppementruraletdelaSantéetde l’Hygiènepublique, lesminis-tèresfinançantdesinterventionsspécifiquesou sensibles à la nutrition comprennent leministère des ressources animales et ha-lieutiques, le ministère de la promotion de la riziculture,leministèredel’Hydraulique,lemi-nistèredel’AssainissementetdelaSalubrité,leministèredel’Équipementetdel’Entretienroutier,leministèredel’Éducation,del’Ensei-gnement technique et de la Formation pro-fessionnelle, leministère de l’Enseignementsupérieuretde laRecherchescientifique, leministèreduCommerce,de l’ArtisanatetdelaPromotiondesPME,leministèredel’Indus-trieetdesMinesetleministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant.

362 Le CONNAPE est la plateforme de coor-dination multisectorielle placée au niveau de la primature. il a remplacé le Conseil national pourlanutritionmisenplaceen2014suiteàl’adhésiondelaCôted’IvoireaumouvementScalingUpNutrition(SUN).

363 En2003, àMaputo, les chefsd’État afri-cainsontprisl’engagementdeconsacrer10% dubudgetdel’Étatàl’agriculture.

364 À ces dépenses, il conviendrait d’ajouterunepartiedescréditsallouésaufinancementdesactivitéstransversalesetderenforcementdusystèmedesantéfinancéespar leminis-tère(environ90%dutotaldesdépenses)età la santé reproductive, maternelle et néo-natale (environ 1%du total) qui bénéficientégalement au secteur de la nutrition. dans sa présentationactuelle,lebudgetduMSHPnepermetpascependantdechiffrerlemontantde l’ensemble des dépenses sensibles à lanutrition.RépubliquedeCôted’Ivoire(2019),Analyse de la cartographie des ressources dans lesecteurde lasantéenCôted’Ivoire, pp. 19-20.

365 Lamiseenplaced’uneplateformenatio-naled’informationpourlanutrition(NIPN)estfinancée à hauteur de 2 millions d’USD parl’Union européenne. Le développement dela NIPN bénéficie également du soutien duDFID,delaFondationBill-&-Melinda-Gatesetdel’UNICEF.

366 Le C2D est un dispositif permettant deconvertir la dette remboursée en subventions pourdesprojetsaubénéficedespopulations,

choisis d’un commun accord entre la Côted’IvoireetlaFrance.DeuxC2Dsontencoursd’exécutionpour lapériode2012-2020,pourunmontantglobalde1151milliardsdeFCFA(environ1,92milliardd’USD).

367L’initiativePowerofNutritionestunparte-nariat public-privé lancé en 2015 par le dépar-tementdudéveloppementinternational(DFID)duRoyaume-Uni, laFondationdu fondsd’in-vestissementpour l’enfance(CIFF)et laFon-dation UBSOptimus. Il vise àmobiliser desfondsafindepermettrelamiseenœuvredeprogrammesdenutritionàl’échelle.LesitedePowerofNutritionestconsultable,enanglais,surhttps://www.powerofnutrition.org

368 les régions sélectionnées sont considé-réescommedeszonesàforteprévalenceetà prévalence intermédiaire de malnutrition.elles comprennent le poro, le tchologo, la ba-goué, leBounkani, leGontougo, leKabadou-dou, le Folon, leBafing, LeWorodougou, leBéré,leHaut-Sassandra,laMarahoué,l’Iffouet le bélier.

369 Les plateformes demobilisation commu-nautaireFRANCserontmisesenplaceavecl’appuidesunitéslocalesdegestionduprojetetdotéesd’uncomitédepilotageplacésouslasupervisiondirectedeschefsetdesleadersdes villages ciblés. leurs membres seront chargés de conduire des activités telles que desvisitesàdomicile,ledépistageactifdelamalnutrition, le suivi de la croissance et des démonstrations culinaires participatives. ils auront la responsabilité d’organiser des réu-nions sur des thèmes tels que la gestion des grossesses,l’alimentationdunourrissonetdujeune enfant, l’hygiène et l’assainissement,la diversification de la production vivrière etladiversitéde l’alimentation, laconservationdes aliments, la planification familiale, la sti-mulation cognitive, l’éducation parentale etla gestion des maladies et de la malnutrition.

370 présidé par le premier ministre, le comité décisionnel comprend le ministre chargé du plan et du développement, le ministre char-gé des Affaires sociales, le ministre chargéde l’Économie et des Finances, le ministrechargédel’Hydraulique,leministreenchargedel’Éducationnationale,leministreenchargedu Commerce, le ministre en charge de la Recherchescientifique,leministreenchargedes ressources animales et halieutiques, le ministre en charge de la santé, le ministre en chargedel’Agriculture,leministreenchargedel’Industrie,leministreenchargedelaFa-mille,delaFemmeetdel’Enfantetleministredu budget.

371 Article 28 de la Convention internationale desdroitsdel’enfant:1.LesÉtatspartiesre-connaissentledroitdel’enfantàl’éducation,et en particulier, en vue d’assurer l’exercicede ce droit progressivement et sur la base de l’égalitédeschances:ilsrendentl’enseigne-mentprimaireobligatoireetgratuitpourtous;ils encouragent l’organisation de différentesformesd’enseignement secondaire, tant gé-néralqueprofessionnel,lesrendentouvertesetaccessiblesàtoutenfant,etprennentdesmesuresappropriées,tellesquel’instaurationde la gratuité de l’enseignement et l’offred’une aide financière en cas de besoin; ilsassurentà tous l’accèsà l’enseignementsu-périeur,enfonctiondescapacitésdechacun,par tous lesmoyens appropriés; ils rendentouvertes et accessibles à tout enfant l’infor-mationetl’orientationscolairesetprofession-nelles;ilsprennentdesmesurespourencou-ragerlarégularitédelafréquentationscolaireetlaréductiondestauxd’abandonscolaire.

372Entre2008et2014,letauxbrutdescolari-sation(TBS)auprimaireestpasséde76,2%

à95,4%,parmilesquels98,2%pourlesgar-çonset92,4%pourlesfilles.

373 Ministère du plan et du développement (2016),plan national de développement 2016-2020, tome 1, p. 74.

374 Ce taux tient compte des structurespréscolaires du MENETFP, du ministère del’EmploietdelaProtectionsociale(MEPS)etduministèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant(MFFE).

375MENETFP(2018),Rapportdeperformancedusecteuréducation/formation, 2017.

376 ibid.

377 MENET, UNICEF (2015), Étude nationale surlasituationdesenfantsetadolescentsendehors de l’école enCôte d’Ivoire (ENSEA), pp.88et93.

378 la comparaison des données de la MiCs-5 avec celles de l’EDS-III montre que le tauxd’analphabétisme a diminué pour les jeunesfemmesde15-24 ansde56,1%en2012 à52,8 % en 2016. en revanche, la propor-tion des garçons analphabètes de la mêmetranched’âgeaaugmentéde33,4%à36,2% au cours de cette période.

379 Groupe de la Banque mondiale (2017),Ledéfidescompétences :Pourquoi laCôted’Ivoire doit réformer son système éducatif, p.30.

380 InterPeace, Indigo Côte d’Ivoire (2019),EnfantstalibésetécolescoraniquesenCôted’Ivoire:Enjeuxetperspectives.

381MENETFP(2019),statistiques scolaires de poche 2018-2019.

382MENETFP(2018),op. cit.

383GouvernementdelaCôted’Ivoire,UNESCO, UNICEF(2016),Rapportd’étatsurlesystèmeéducatifnational(RESEN).

384GroupedelaBanquemondiale(2017),op. cit.,pp.39-40.

385AFD(2018),LescollègesdeproximitéenCôted’Ivoireauprismedel’approcheparlescapabilités, papier de recherche 2018-80, consultablesurhttps://www.reseau-far.com/les-colleges-de-proximite-en-cote-divoire-au-prisme-de-lapproche-par-les-capabilites

386MENETFP(2018),op. cit.

387 les cotisations demandées par les comi-tés de gestion des établissements scolaires (COGES), qui peuvent être particulièrementélevées dans certaines localités, sont très mal vécues par les ménages qui y voient une re-miseencauseduprincipedegratuitédel’édu-cationpour lesenfantsde6-16 ans.ENSEA (2019),Étude traC sur les déterminants de la scolarisationdelafilleenCôted’Ivoire.

388 en 2017-2018, le programme alimentaire mondial(PAM)aassuréladistributionderepasgratuits dans environ 5 % des écoles pendant 117 jours. Gouvernement de Côte d’Ivoire,OCDE(2018),suivi de la mise en œuvre des réformesversl’émergencedelaCôted’Ivoire, Rapportd’avancementn°3,p.54.

389 Gouvernement de Côte d’Ivoire, OCDE(2018),op. cit., p. 54.

390 Lesmontantsdes subventions sontfixésà120000FCFAparélèveetparandansle1er cyclede l’éducationsecondaireetà140000FCFAdansle2e cycle.

391Ladéclarationdenaissanceestofficielle-ment gratuite si elle est faite dans un délaide trois mois après la naissance. pour obte-nir l’acte de naissance, les parents doivents’acquitterde500FCFAdedroitsde timbreet de 300 FCFA de frais administratifs aux-

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quels s’ajoutent des « faux frais » annexes,ainsi que les frais de transport des agentsbénévolesdessous-préfectures : lecoût to-talvarieainsientre2000FCFAet7000FCFAselon les régions. lorsque la déclaration a lieu au-delà des trois mois, l’enregistrement sefait au moyen d’un jugement supplétif d’unmontantde15000FCFAparenfant(horsfraisannexes).

392Onobservedefortesconcentrationsd’en-fants scolarisés sans extrait de naissancedansleCentre-Ouest(Haut-Sassandra:11%du total des enfants inscrits sans certificat;Marahoué :6,5%), l’Ouest (Tonkpi :6,5%;Guémon:5,2%),leSud-Ouest(Nawa:7%)et leSuddupays(Lôh-Djiboua:5,9%;Abi-djan:4,8%).

393UNICEF(2017),Étude sur la situation des enfantsetdesadolescentshorsdusystèmescolaire vivant avec un handicap en Côted’Ivoire.

394Ilexistedeuxétablissementspublicspourenfants en situation de handicap, l’INIPA(Institut national ivoirien pour la promotiondesaveugles)etl’ECIS(Écoleivoiriennepourles sourds), ainsi quedesstructuresprivéesprenant en charge l’éducation des enfantssouffrant de déficiences intellectuelles etpsychiques. Toutefois, les capacités d’ac-cueildecesdifférentscentres restent insuf-fisantes au regard des besoins. Par ailleurs,l’intégration dans les classes classiques desenfants souffrant de déficiences psychiqueset intellectuellessembledifficileàréaliseretd’autres options devraient être envisagées.BICE, Order of Preachers, FMSI, DDE-CI(2018),rapport de suivi conjoint au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies :Examenpériodiqueuniversel(EPU)delaCôted’Ivoire, p. 10.

395 MENETFP, UNICEF (2016), plan straté-giqued’accélérationde l’éducationdesfilles2016-2018.

396InterPeace,IndigoCôted’Ivoire(2019),op. cit.

397 selon la MiCs-5, en milieu rural, 50 % des 12-18anset57,2%desfillesdecettetranched’âgenesontpasscolarisés.

398ENSEA(2019), op. cit.

399Arrêtén°0031/MENETFP/DELCdu5mars2019 portant report de scolarité dans le sys-tèmeéducatifivoirien.

400 selon les données du pAseC 2014, la proportionselon lesrégionsdesfillesetdesgarçonsau-dessusduseuilsuffisantdecom-pétences en mathématiques en début de sco-laritéest lasuivante.Abidjan–Filles:45%, garçons:58,1%;Est–Filles:39,1%,garçons: 51,5%; Centre – Filles : 23,1%, garçons :41,3%;Sud–Filles:20,1%,garçons:26%; Ouest – Filles : 28,3%, garçons : 34,5%; Nord–Filles:9,6%,garçons:33%.Enfinde scolarité, la proportion des filles et desgarçonsau-dessusduseuilsuffisantdecom-pétencesenmathématiquess’élèveselonlesrégionsà:31,1%pourlesfillescontre50,7% pour lesgarçonsàAbidjan;34,4%pour lesfillescontre43,8%pourlesgarçonsdanslarégionEst;24,8%pour lesfilleset30,7%pourlesgarçonsdanslarégionCentre;19,2% pourlesfilleset30%pourlesgarçonsdansleSud;13,3%pourlesfilleset17,6%pourlesgarçonsdansl’Ouest;7,6%pourlesfilleset11,9%pourlesgarçonsdansleNord.

401 direction de la veille et du suivi des pro-grammesduMENETFP(DVSP),2017.

402MENETFP (2019),résultats préliminaires de l’évaluation des apprentissages de base

en lecture (EGRA) et en mathématiques(EGMA) dans les classes deCP2etCE1enCôted’Ivoire.

403 Dans 13 DREN/DDEN sur 41, le taux deréussiterestetoutefoisinférieurà50%,avecunminimumde28,14%dansIaDDENd’IssiadansleHaut-Sassandra.

404 Keeves, J.P. (1995). TheWorldofSchoolLearning : Selected Key Findings from 35YearsofIEAResearch.TheHague:IEA.

405MENETFP(2018),Rapportdeperformancedusecteuréducation-formation2017.

406 Lee, J., Rhee, D.E., Rudolf, R. (2019), « teacher gender, student gender, and pri-mary School Achievement: Evidence fromTen Francophone African Countries », the JournalofDevelopmentStudies,vol.55,n°4,pp. 661-679.

407 Lancée avec l’appui de l’UNICEF, l’initia-tive « Enseignantes protectrices des filles »permetdedésigneretde formeruneensei-gnanteparécoleafinqu’elleservederéférentet d’appui aux élèves victimes de violencessexuelles.

408 Montant des crédits inscrits dans la loi de financesinitialepour2019.

409 La déclaration d’Incheon adoptée en2015 recommande que les pouvoirs publics consacrent de 4 à 6% de leur produit inté-rieurbrut (PIB)et/ouaumoins15%à20%du montant total de leurs dépenses publiques à l’éducation, enmettant l’accent sur l’édu-cation de base. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000245656_fre

410 données du groupe mondial, consultables sur : https://donnees.banquemondiale.org/in-dicateur/SE.xPD.PRIM.PC.ZS?locations=CI ; https://donnees.banquemondiale.org/indica-tor/SE.xPD.SECO.PC.ZS?locations=CI

411 en 2012, les dépenses courantes représen-taient91%du total desdépensesd’éduca-tionetdeformation.UNICEF(2014),Analyse delasituationdel’enfantenCôted’Ivoire.

412 les comités de gestion des établissements scolaires(COGES)ontétécréésen1995.En2012, leur mission, leur fonctionnement etleursattributionsontétéredéfinisetlaDirec-tiondel’animation,delapromotionetdusuivides comités de gestion des établissements scolaires(DAPS-COGES)aétécrééeauseinduMENETFP.

413OCDE(2018),op. cit., p. 52.

414MENETFP(2018),Rapportdeperformancedusecteuréducation-formation2017.

415 MENETFP (2017), plan sectoriel éduca-tion-formation.

416GroupedelaBanquemondiale(2017),op. cit.,p.33.

417Cemécanismeprésentetoutefoislerisquedecréeruneffetd’évictionaudétrimentdesautrestitresdedettepubliqueetd’êtrepluscoûteux qu’un emprunt classique. UNICEF(2018),Étudesurl’espacebudgétairepourlapréparation d’un plan d’investissement dansl’adolescenceenCôted’Ivoire,p.139.

418 en partant du double postulat que 60 % des citoyens ivoiriens résidant à l’étranger – soit744 000 personnes – souscriraient, pour un montantmoyende 1million de FCFA à uneémissiond’obligations lesciblant,cetteopé-ration permettrait de dégager 744 milliards de FCFA de ressources supplémentaires.UNICEF(2018),op. cit.,p.143.

419GroupedelaBanquemondiale(2017),op. cit.

420LeGroupetechniquedesONGpourl’édu-cation (GTOE), qui fédère les ONG pourl’éducation,et le réseau ivoirienpour lapro-motiondel’éducationpourtous(RIP-EPT)quirassemblelessyndicatsd’enseignantset lesassociations de parents.

421 Universalia (2018), Évaluation sommative del’appuiduGPEàl’éducationauniveaudespays,RapportfinalV3,pp.23-24.Consultablesur https://www.globalpartnership.org/sites/default /files/cote_divoire_gpe-evaluation- final_report_.pdf

422 selon le resen 2016, en 2014, le degré d’aléadans l’allocationdesenseignantsétaitde 55 % dans les structures préscolaires et de 43%dansleprimaire.

423 Les parents participent financièrementaufonctionnementdesCOGESàhauteurde50000FCFAparandanslesecondaireetde2000FCFAparandansleprimaire.Toutefois,dans le primaire, ce montant peut varier en fonctiondesétablissements.

424 Jusqu’au vote de la loi du 19 novembre2018, les règles régissant l’état civil étaientfixéesparlaloidu7octobre1964,modifiéeparcellesdu2août1983etdu14décembre1999.

425Article41de la loin°2018-862du19no-vembre 2018.

426UNICEF(2014),LasituationdesenfantsenCôted’Ivoire.

427Annuairestatistiquedel’étatcivil2018.

428Ministèred’État,Ministèredel’IntérieuretdelaSécurité(2017),Évaluation complémen-taire du système d’enregistrement des faitsd’état civil et de production des statistiquesvitalesdelaCôted’Ivoire.

429Selonlerapportdel’UNICEFsurl’étatdeslieuxde laprotectionde remplacementparuen2014,seuls18%desenfantsnondéclarésetprisenchargedanslecadred’unemesurede protection de remplacement avaient pu ob-tenir un jugement supplétif régularisant leurétat civil.

430Afind’encourager lascolarisationdesen-fants,leMENETFPnedemandepasd’extraitde naissance pour l’inscription au primaire,mais l’exigeauCM2afinque l’enfantpuissepasser l’examend’entréeen6e. en début de CM2,denombreuxparentsadressentautri-bunalcompétentunerequêtepourl’établisse-mentd’unjugementsupplétifenattribuantàl’enfantunâgelargementinférieuràsonâgeréel(phénomènedes«Re-Nés»).Cettepra-tique permet ensuite de contourner les limites d’âgeauniveaudel’écoleprimaire.Lesdon-nées du sige pour 2018-2019 montrent que lenombred’enfantsscolarisésauprimaireetn’ayantpasdecertificatdenaissancediminueainsi de 60 % entre le CM1 et le CM2.

431 Ministère de la Justice et des droits de l’Homme,circulairen°007/MJDH/CAB,4oc-tobre 2019.

432LaMICS-4indiquaitque71%desenfantsâgésde2-14ansavaientétévictimesdechâ-timents physiques et 21 % avaient subi des châtiments physiques sévères. Toutefois, laMiCs 2006 ne prenait en compte que les en-fantsâgésde2à14ansalorsquelaMICS-5inclutdanssonenquête lesenfantsâgésde1à2ans,cequiatendanceàréduireméca-niquement l’incidence du recours aux mé-thodesdedisciplineviolente,car lesenfantsdecettetranched’âgeysontproportionnelle-mentmoinsexposésquelesautres.

433IndigoCôted’Ivoire,Interpeace(2015),op. cit. ; Interpeace, IndigoCôted’Ivoire (2017),ExisterparleGbonhi.

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434 selon les statistiques de l’Union interna-tionaledestélécommunications(UIT),letauxde pénétration de la téléphonie mobile au sein de lapopulation (nombred’abonnésàun ré-seau pour 100 habitants) dépassait ainsi les134%en2018.Pourautant,lesdonnéesdela MiCs-5 et des preuves anecdotiques sug-gèrent que la majorité des adolescents et des jeunes,enparticulierlespluspauvresd’entreeux,ceuxquiviventenmilieururaletceuxquise trouvent hors du système scolaire, ont en-coreunaccèstrèslimité,voirenul,auxtech-nologies numériques. selon la MiCs-5, seuls 9,6%desfillesâgéesde15-19anset23,7% desgarçonsdumêmeâgeavaientutilisé In-ternet une fois par semaine durant le moisprécédantl’enquête.

435Pourplusd’informationssurlecyberharcè-lement,voirlafichesurlesujetconsultablesurhttps://www.unicef.org/fr/mettre-fin-violence/parler-harcelement-votre-enfant et le rapportenanglaisconsultablesurhttps://www.unicef.org/endviolence/endviolenceonline

436 les détails du sondage sont disponibles surlesitedeU-ReportCôted’Ivoire,consul-table sur https://cotedivoire.ureport.in/v2/opinion/3425

437Aulendemainduconflitquiaexacerbélesvio-lencessexuelles,l’EDS-IIIestimaitque4,7% des femmes de 15-19 ans avaient subi desactesdeviolencesexuelleaucoursdesdouzemoisprécédant l’enquête,etque5,9%des15-17 ans avaient subi des actes de violence physique et sexuelle au cours de la mêmepériode.

438ONUCI,HCDH(2016),rapport sur les viols etleurrépressionenCôted’Ivoire.

439MENET,UNICEF(2015),op. cit.

440 dans les écoles étudiées, 12 % des élèves avaient été harcelés sexuellement et 16 %avaient subi un viol ou un attouchement sexuelparunenseignant.Parailleurs,7,1%desélèvess’étaientvuproposerunerelationsexuelle par un enseignant en contrepartied’avantagesdivers.MENET,UNICEF (2015),op. cit.

441MENETFP(2018),Rapportdeperformancedusecteuréducation-formation2017.

442 selon le système intégré de protection de l’enfance(SIPE),23casdeMGF/Eontétéprisen chargepar les services sociauxen2018.En2016et2017,aucuncasn’avaitétérecen-séparleSystèmedegestiondesinformationssurlaVBG(GBVIMS)duMFFE.

443 Base de donnéesmondiale de l’UNICEF,consultable sur https://data.unicef.org/ resources/fgm-country-profiles

444 UNICEF, CPC Learning Network (2019),Mesurer la protection de l’enfant et lesnormes sociales au niveau local en Côted’Ivoire:Uneenquêtebaséesurlapopulationdans le département de san pedro et la com-muned’Abobo.

445LeSIPEarecensé,en2018,38mariagesprécoces,dont10avant l’âgede15ans.LegbviMs avait comptabilisé, en 2017, 79 ma-riagesprécoces,dontquatreavantl’âgede15ans et, en 2016, 55 mariages, dont sept avant l’âgede15ans.

446Oncomptedixplateformes«protection»généralistes,52plateformesdédiéesspécifi-quementauxVBGet74auxOEV.

447 Arrêté n° 0112/MENET/CAB du 24 dé-cembre 2014.

448 la Constitution du 8 novembre 2016 inter-dit en son article 5 l’esclavage, la traite des

êtreshumains,letravailforcé,latorturephy-sique ou morale, les traitements inhumains, cruels, dégradants et humiliants, les violences physiques,lesmutilationsgénitalesfémininesainsiquetoutesautresformesd’avilissementdel’êtrehumain.Laloidu23décembre1998prévoit une peine d’emprisonnement de 1 à5 ans ainsi qu’une amende pouvant s’éleverjusqu’à 2 millions de FCFA à l’encontre detoute personne qui commet une MGF/E etdesparentsdelavictimejusqu’auquatrièmedegréquiontcommanditélaMGF/Eouqui,lasachant imminente,n’ont rien faitpour l’em-pêcher;sil’auteurestmembreducorpsmé-dical ou paramédical, la peine encourue est doubléeetils’exposeégalementàuneinter-diction d’exercer sa profession pendant cinqannées. si la victime meurt des suites de son opération,lapeineestportéedecinqàvingtans d’emprisonnement. Le premier procèspourexcisionaeulieuenjuillet2012etletri-bunaldeKatiolaacondamnéneufexciseusesàdesamendesde50000FCFAetàunepeined’un an de prison avec sursis seulement enraison de leur âge (45 à 91 ans). En 2013,quatrepersonnesontétécondamnéesàuneamendede30000FCFAetsixmoisdeprisonfermepouravoirfaitexciserunefillette.

449Lescliniquesontétédéployéesàpartirde2013danslecadreduProjetd’appuiàl’amé-lioration de l’accès aux droits et à la justicepourtous(PALAJ).Cescliniquesfournissentdesservicesjuridiquesgratuitsàceuxquilessollicitent, notamment par des consultations juridiques à caractère confidentiel, l’orienta-tionjuridique/judiciaireetl’éducationjuridiquedes communautés et des acteurs de dévelop-pement local.

450Laloide1964fixeactuellementl’âgemi-nimal dumariage à 21 ans pour les garçonset18anspourlesfilles.Encasd’autorisationparentale,unejeunefillepeuttoutefoissema-rierdèsl’âgede16ans.

451 Lamédiation desmembres de la famille,des imams et de la police permettrait ain-si de prévenir de plus en plus de mariages précoces et forcés. Entretien téléphoniqueavecMmeDiabatéF.,secrétairegénéraledel’Association des femmes juristes de Côted’Ivoire (AFJCI) et directrice du PALAJ, 31mai 2018, cité par le Commissariat général auxréfugiésetauxapatrides(2018),COIFo-cus, Côte d’Ivoire, Le mariage forcé, p. 19, consultablesurhttps://www.ecoi.net/en/file/local/1455605/4792_1546055352_coi-focus-Côte-d’Ivoire-le-mariage-forcé.pdf

452Chaquecomplexesocio-éducatifduMFFEcomprend un centre social employant des tra-vailleurs sociaux qualifiés, un service d’édu-cation spécialisée (pour les enfants vivantavecunhandicap,ceuxquisontendifficultésociale ou en conflit avec leurmilieu) et unservicepréscolairedelapetiteenfance.

453 À Abidjan, on compte un centre social pour plusd’unmilliond’habitantsdanslacommuned’Abobo contre unpour environ100000ha-bitants dans la commune de Treichville; So-cieux+(2019),Rapportdediagnosticdel’ac-tionsocialeenCôted’Ivoire, p. 25.

454Commissariatgénéralauxréfugiésetauxapatrides(2018),op. cit.

455 Westerveld, R., Ross, F.J., Parkes, J.,Heslop, J., Unterhalter, E. (2017), lutter contre les violences basées sur le genre en milieuscolaireenCôted’Ivoire,étudeexplo-ratoire,UCLInstitutionofEducation.

456Lorsqu’unmineurestvictimedeviolencesou de pratiques néfastes, il ne peut porterplainte mais seulementdénoncerlesfaits.

457 Comité des droits de l’enfant, observa-tions finales concernant le second rapportpériodique de la Ci,31mai2019.

458 le premier procès pour mariage des en-fants a eu lieu à Bouaké en 2014. Un pèrequi souhaitaitmarier sa fille de 11 ans à unhomme de 27 ans a été condamné à un andeprisonfermeet360000FCFAd’amende,maislemariprévun’apasétéinquiétéparlajustice. depuis lors, le nombre de procès en-gagés pour mariage précoce reste incertain.

459 Association internationale de lutte contre lesviolences(AILV),Associationpourlapro-tectiondesdroitsde l’enfant (APDE) (2016),Étude diagnostique des mariages d’enfantsprécoces et forcés dans trois communesd’Abidjan(Treichville,Adjamé,Abobo).

460 Westerveld, R., Ross, F.J., Parkes, J.,Heslop,J.,Unterhalter,E.(2017),op. cit.

461UNICEF,MENET(2015),op. cit.

462Selonl’enquêteduMENETetdel’UNICEFmenéedans51écolesprimaireset31écolessecondaires, lorsqu’un enseignant constatequ’un élève est victime de violences phy-siquesdanslasphèrefamiliale,ilchoisitdenepasintervenirdans80%descasaumotifquelesparentsontledroitd’éduquerleursenfantscomme ils l’entendent. Demême, lorsqu’ilsapprennent qu’un de leurs collèges se rendcoupable de violence physique à l’encontred’un élève, seuls 16%des enseignants en-gagentundialogueavecl’auteurprésumédesviolences etmoins de 10% alertent l’admi-nistration. Enfin, lorsqu’un élève les informequ’ilasubidesviolencessexuellesdelapartd’unautreenseignant,dansprèsde60%descas,ilsnedonnentpassuite;dans38%descas, ils prennent contact avec l’enseignantconcerné;etdansmoinsde3%descas,ilssaisissent l’administration. UNICEF, MENET(2015),op. cit.

463ONUCI,HCDH(2016),op. cit.

464 Selon cette étude, les autres motifs demariagesprécocessont,dans23%descasla prévention des rapports sexuels et gros-sesses hors mariage, dans 10 % des cas la religion et les coutumes, et dans 9 % des cas la nécessité de respecter la parole donnée ou des’acquitterd’unedettecontractée.CGRA,2018, op. cit., p. 10.

465 Pour plus d’informations sur ce point :Jones,H.,Pell.K.,Entraver l’apprentissage :preuves longitudinales multinationales sur les châtiments corporels dans les écoles, inno-centiResearchBrief,consultablesurhttps://www.unicef-irc.org/publications/pdf/IRB%202016-6F.pdf

466CGRA(2018),op. cit., p. 18.

467 Sylvie Braibant (2016), S’appuyer sur lesmatrones, le combat singulier de Martha dio-mandécontre l’excision, tv5Monde, consul-table sur https://information.tv5monde.com/terriennes/s-appuyer-sur- les-matrones- le - combat-singul ier- de -mar tha - diomande -contre-l-excision-86135

468Selonl’EDS-III,19,4%desfemmeset16,1% deshommesde15-49anspensentquel’exci-sionestuneobligationreligieuse:c’estlecasnotammentd’untiersdesfemmes(33,36%) et un quart des hommes (26,4%) d’originemandé, d’environ une femmeGur (25%) etd’autrenationalité(26,3%)surquatreetd’unhommed’autrenationalitésurtrois(30,4%).la croyance erronée selon laquelle la religion exigedeperpétuerlapratiquedesMGF/Eestpartagéepar31,1%desmusulmaneset29,7% desmusulmans,15,1%desfemmeset10,5% deshommesanimisteset12,1%desfemmeset4,3%deshommescatholiques.

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469 UNICEF, CPC Learning Network (2019),op. cit.

470 Westerveld, R., Ross, F.J., Parkes, J.,Heslop,J.,Unterhalter,E.(2017),op. cit.

471IndigoCôted’Ivoire,Interpeace(2015),op. cit.

472Pourplusdedétailssurladéfinitiondutra-vail desenfants, voir le sitede l’OITconsul-tablesurhttps://www.ilo.org/ipec/facts/lang--fr/index.htm

473Ausensde l’indicateurMICS8.2, lesen-fants impliqués dans le travail des enfantssont définis comme les enfants impliquésdans des activités économiques au-dessus desseuilsd’âgespécifiques, lesenfants im-pliquésdanslestâchesménagèresau-dessusdes seuils d’âge spécifiques, et les enfantsimpliquésdanslestravauxdangereux.

474 En milieu rural, près des deux tiers des5-17ans (70,9%) travaillentdans le secteuragricole, contre un peu moins de 20 % dans celui du travail domestique (18,4%), 7,9%dans le commerce, 1 % dans les mines et 0,4 % dans les transports. en milieu urbain, untiersdesenfants(33,1%)travaillentdanslecommerce,unpeumoinsd’untiersd’entreeux accomplissent des tâches domestiques(30,9%),unquart travailledans l’agriculture(26,4%),3,3%danslestransportset1,1%danslesmines.Ministèred’État,ministèredel’Emploi,desAffairessocialesetdelaForma-tion professionnelle, OIT, INS (2012), Étude des phénomènes de la traite et du travail des enfantsdanslessecteursdel’agriculture,desmines, du transport, du commerce et du do-mestique.

475 ibid.,p.63.

476 selon le système de suivi et de remédia-tion mis en place dans le cadre du plan Cacao Nestlé, en février 2017, 19,3% des 40000enfantssuivisdanslazonecacaoyèreétaienten situation de travail des enfants. Ce tauxétaitsupérieurpourlesenfantsâgésdeplusde12ansavecunmaximumchezceuxâgésde 16 ans (33,3%) et 17 ans (36%).Nest-léCocoaPlan (2017),lutter contre le travail des enfants, consultable sur https://www.nestlecocoaplanreport.com/sites/default /files/2017-10/NestleCocoaPlanReport2017_FR_0.pdf

477 selon le rapport 2017 du département d’État des États-Unis sur les pires formesde travail des enfants, les enfants sont pré-sents dans la production de céréales, de cacao, d’ananas, de café, d’huile de palme,d’anacarde,demiel,decaoutchouc,danslesactivités liées à la pêche, l’élevage et l’aba-tage du bétail, la production de charbon de bois, les mines, l’orpaillage artisanal, le tra-vail domestique, la construction, le secteur du transport, du commerce et la vente dans la rue.USDepartment of Labor’sBureau ofInternational Labor Affairs (2018), Findingson the Worst Forms of Child Labor, Côted’Ivoire ; Zoumana, F. (2018), Enquête/Côted’Ivoire/Travail des enfants : Comment lesmineurs sont exploités par les adultes, lessecteurs d’activités concernés, Woroba.net,consultable sur http://woroba-ci.com/cote-divoire -travail -des-enfants-comment- les-mineurs-sont-exploites-par-les-adultes-les- secteurs-dactivites-concernes ; Goh, D.(2016), « L’exploitation artisanale de l’or encôted’Ivoire:lapersistanced’uneactivitéillé-gale»,EuropeanScientificJournal,vol.12,n°3,pp.18-36,consultablesurhttp://eujournal.org/index.php/esj/article/view/6949/6665

478 Selon le rapport du Système d’observa-tionetdesuividutravaildesenfantsenCôted’Ivoire (SOSTECI), ceux qui emploient les

enfantsdemoinsde16ansmettentsouvent en avant, comme premièremotivation, l’op-portunité donnée à un jeuned’apprendreunmétier. Comité national de surveillance des ac-tionsdeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants,Comité interministérieldeluttecontrelatraite,l’exploitationetletra-vaildesenfants(2016), rapport de la phase 1 depérennisationetd’extensionduSOSTECI, p.36.

479 Selon la législation ivoirienne, les tâchesqui se limitent à aider les parents à la mai-son,dansl’entreprisefamilialesouscertainesconditions,àgagnerunpeud’argentdepocheen dehors des heures de cours ou pendant les vacances scolaires ne sont pas considérées entantquetellescommedestâchesrelevantdu travail des enfants. Arrêté n° 2017-016Mpes/CAb du 2 juin 2017 déterminant la liste destravauxlégersautorisésauxenfantsdontl’âgeestcomprisentre13et16ans.

480ZoumanaF.(2018),op. cit.

481PilonM. (2005),Confiageetscolarisationen Afrique de l’Ouest : éclairages à partirdes sources de données démographiques, Congrèsdel’UIESP,séancen°751,pp.10-13.Consultable sur https://core.ac.uk/download/pdf/39843217.pdf

482 Comité national de surveillance des actions deluttecontrelatraite,l’exploitationetletra-vail des enfants, Comité interministériel deluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(2016),op. cit.

483Goh,D.(2016),op. cit.

484Kouadio,A.O.,Azoh,F.J.,Bonnel,M.L.,et al.(2018),LescollègesdeproximitéenCôted’Ivoireauprismedel’approcheparlescapa-bilités, Papiers deRechercheAFD, n° 2018-80,p.29;Goh,D.(2016),op. cit.,p.32.

485 pour plus de détails sur le travail dange-reuxdesenfants,voirladéfinitiondonnéepar l’OrganisationinternationaleduTravail,consul- tablesurhttps://www.ilo.org/ipec/facts/lang--fr/index.htm

486 Zoumana, F. (2018),op. cit. ; USDepart-mentofLabor’sBureauofInternationalLaborAffairs(2018),op. cit.

487Ministèred’État,ministèredel’Emploi,desAffaires sociales et de la Formation profes-sionnelle,OIT,INS(2012),op. cit.

488Selonl’EPFTE2011,94%dutotaldesvic-timesdetravail forcédans lesecteurdutra-vaildomestiquesontdesfilles,contre73,7%danslesecteurducommerceet33%danslesecteur agricole.

489USDepartmentofLabor’sBureauofInter-nationalLaborAffairs(2018),op. cit.

490 La pratique de la mendicité forcée neconcerne pas les filles talibés qui sont plusfréquemment exploitées par leur précepteurcomme vendeuses sur le marché. interpeace, IndigoCôted’Ivoire(2019),op. cit., pp. 15-16.

491Lesautoritésivoiriennesavancentlechiffredeplusde2000enfantstalibésd’origineivoi-rienne, burkinabè, malienne, nigérienne etsénégalaise astreints à la mendicité forcéepar leur maître coranique dans le nord et le Centre de la Côte d’Ivoire. US DepartmentofState(2018),TraffickinginPersonsReport2018, p. 154.

492Lesenfantstalibéssontprincipalementdenationalité ivoirienne, malienne, nigérienne et burkinabè.Denombreuxmaîtres coraniquessonteneffetoriginairesdespayslimitrophesetattirentàeuxdesenfantsvenantsouventdesmêmes pays qu’eux. InterPeace, IndigoCôted’Ivoire(2019),Enfantstalibésetécoles

coraniquesenCôted’Ivoire:Enjeuxetpers-pectives, p. 14.

493InterPeace,IndigoCôted’Ivoire(2019),op. cit., p. 92.

494LeSystèmeintégrédeprotectiondel’en-fantindiqueseulementqu’en2018,19jeunesfillesvictimesd’exploitationsexuelleontétéprisesenchargeparlesservicessociaux,par-milesquelles9étaientâgéesde10à14ans.Aucun cas de prostitution forcée n’a été si-gnalé en 2018. pour 2016 et 2017, le système de gestion des informations sur la violencebaséesurlegenre(GBVIMS)duministèredelaFemme,delaProtectiondel’enfantetdelaSolidarité(MFPES)n’avaitégalementrecenséaucuncasd’exploitationsexuellenideprosti-tutionforcée.

495 Comité national de surveillance des actions deluttecontrelatraite,l’exploitationetletra-vail des enfants, Comité interministériel deluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(2016),op. cit.

496 SOS Violences sexuelles, ECPAT (2016),Analyse situationnelle de l’exploitationsexuelledesenfantsàdesfinscommercialesen Côte d’Ivoire, basée sur des entretiens avec251enfantsvictimesd’ESEC.

497 Ministère de la santé et de la lutte contre lesida,AllianceCôted’Ivoire(2015),Analyse situationnelle des facteurs de vulnérabilitésocio-économiquesdesjeunesfillesvictimesd’exploitation sexuelle face au VIH/sida, deleuraccèsauxservicesdesantédelarepro-ductionet auplanning familial dans le cadredelamiseenœuvreduProgrammeduFondsmondialVIHvoletcommunautaire;TerredesHommes Italia et CommunautéAbel (2014),Mineures et prostitution; facteurs détermi-nantsdelaprostitutiondesfillesmineures,uncas : ville de grand-bassam.

498 SOS Violences sexuelles, ECPAT (2018),Exploitation sexuelle des enfants en Côted’Ivoire, rapport complémentaire au deu-xième rapportpériodiquede laCôted’Ivoiresur la mise en œuvre de la Cide, p. 10.

499 organisation internationale pour les mi-grations,Unioneuropéenne (2019), résultatsmensuels mai 2017-sept. 2019, initiative conjointe ue-oiM – sahel, lac tchad et libye.

500 Projet régional commun d’étude sur lesmobilitésdesenfantsetdesjeunesenAfriquedel’OuestetduCentre(2009-2010),consul-tablesurhttps://fr.slideshare.net/Tdhinfancia/quelle-protection-pour-les-enfants-concercs-par-la-mobilit-en-afrique-de-louest-2011

501 Projet régional commun d’étude surles mobilités des enfants et des jeunes enAfriquedel’Ouestetducentre(2009-2010),op. cit.,p.31.

502Latraitedesenfantssedéfinitcomme:i)lerecrutement,letransport,l’achat,lavente,l’hébergement ou l’accueil d’un enfant; ii)par lamenace de recours ou le recours à laforceouàd’autresformesdecontrainte,parenlèvement, fraude, tromperie, abus d’au-torité ou d’une situation de vulnérabilité oupar l’offre ou l’acceptation de paiements oud’avantages pour obtenir le consentementd’une personne; iii) aux fins d’exploitation.Les formes d’exploitation incluent, sans s’ylimiter,l’exploitationdelaprostitutiond’autruioud’autresformesd’exploitationsexuelle,letravailforcé,l’esclavageoudespratiquesana-logues comme la servitude ou le prélèvement d’organes;ProtocoleadditionnelàlaConven-tion des nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir,réprimer et punir la traite des personnes, en particulierdesfemmesetdesenfants(2000),

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consultable sur https://treaties.un.org/doc/source/docs/A_RES_55_25-F.pdf

503 en ne prenant en compte que les victimes impliquées dans des activités économiques sur le territoire ivoirien et en retenant une dé-finitionrestrictivedelatraite(enfantsâgésde5à17ansquinefréquententpasl’école,quine vivent avec aucun de leurs parents biolo-giques, qui ont changé de département ou de paysetquieffectuentdestravauxdangereux),l’enquêteEPFTE2011avaitestimélenombred’enfantsvictimesdetraiteàplusde77000.Ministère d’État, ministère de l’Emploi, desAffaires sociales et de la Formation profes-sionnelle,OIT,INS(2012),op. cit., p. 45.

504 Parmi les enfants victimes de nationalitéétrangère,prèsde30%étaientoriginairesdeGuinée,pourplusd’unquartduBurkinaFaso,pour un quart du ghana et un peu moins de 15 % du sénégal. selon le rapport du dépar-tement américain du travail de 2018 concer-nant la traite des personnes, de nombreuxtrafiquants du Nigeria, du Bénin, du Togo etdu Ghana recrutent des enfants, notammentdansleurspaysrespectifs,etlesamènentenCôte d’Ivoire en vue de les exploiter commedomestiques, dans la prostitution ou le travail dansdesminesd’or.USDepartmentofLabor(2018),Traffickinginpersons, p. 154.

505USDepartmentofLabor’sBureauofInter-nationalLaborAffairs(2018),FindingsontheWorstFormsofChildLabor,Côted’Ivoire.

506USDepartmentofLabor(2018),Traffickingin persons, p. 154.

507 ibid.

508SignatureavecleBurkinaFasod’unaccordbilatéral dans le domaine de la traite et du travaildesenfantsen2013;undécretprisen2014modifielesmodalitésdemiseenœuvrede la loi de 2010 portant interdiction des pires formes de travail des enfants (PFTE); adop-tion en 2014 d’une loimodifiant le Code dutourismeetinterdisanttouteexploitationdesêtres humains; adoption en 2015 d’une loimodifiantleCodedutravaildansunsensplusprotecteurpourlesmineurspuisqu’ilfixeà16ans,contre14ansauparavant, l’âgeminimalpour être employé dans une entreprise et à14 ans, sauf dérogation spéciale, l’âgemini-malpourêtreapprenti;adoptionen2015dela loi modifiant la loi du 7 septembre 1995relativeàl’enseignementrendantl’écoleobli-gatoirepourtouslesenfantsjusqu’àl’âgede16ansassortied’unPlansectorieléducation/formation2016-2025;adoptiondelaloidu8novembre 2016 portant Constitution de la ré-publiqueetinterdisantlatraite,letravailforcé(art.5)etletravaildesenfants(art.16);adop-tion en 2016 de la loi sur la lutte contre la traite des personnes qui interdit la traite des adultes etdesenfantsàdesfinssexuellesetaggravelespeinesencouruesparlesauteurs(entre20et30ansdeprisonetuneamendeencasdetraite d’un enfant); signature avec le Ghanad’un accord bilatéral dans le domaine de latraiteetdutravaildesenfantsen2016;révi-sion duCode de la fonctionmilitaire interdi-santlerecrutementdansl’arméedesenfantsavant l’âge de 18 ans; deux arrêtés pris en2017fixent la listedes travauxdangereuxetcelledestravauxlégersautorisésauxenfantsâgés de 13 à 16 ans; intégration de la cible8.7desObjectifsdedéveloppementdurable(ODD)danssonPlannationaldedéveloppe-ment2016-2020etadhésionàl’Alliance8.7;ratificationduprotocolecontreletraficillicitede migrants par terre, air et mer, additionnel à laConvention desNationsUnies contre lacriminalitétransnationaleorganiséeen2017;adoption,enseptembre2019,d’une circulaire

qui précise les amendes et peines d’empri-sonnement encourues par les parents qui ne scolarisentpas leursenfantsâgésde6à16ans;ratificationen2019duprotocolede2014relatif à la Convention n° 29 de l’OIT sur letravail forcé (entréeenvigueurennovembre2020)quiobligelesÉtatsàmettreenœuvredesplansd’actionnationauxcomportantdesmesuresdeprévention,d’assistance,deréa-daptation et d’indemnisation des victimes,indépendamment de leur présence ou de leur statut juridique sur le territoire.

509 selon le budget prévisionnel, la contribu-tionauPland’actiondesprogrammessociauxdu gouvernement s’élèvera à 25,1 milliardsdeFCFA.LeCIMcontribueraàhauteurde22milliardsetleCNSàhauteurde3,6milliards.9,8milliardsserontapportésparlesPTF,prèsde7milliardsparleConseilducafé-cacao,5milliards par l’industrie du cacao et du cho-colat et 100 millions par les ong nationales. République de Côte d’Ivoire (2019), Cadre stratégiqueduPland’actionnationaldeluttecontre la traite, l’exploitationet le travaildesenfants2019-2021.

510Lesprincipesdirecteursde l’ONUontétéavalisés par consensus par le Conseil des droitsdel’Hommedel’ONUen2011etrepré-sententl’ensembledesprincipesderéférenceonusiens sur les entreprises et les droits de l’Homme. Consultables sur https://www. business-humanrights.org/en/node/86615

511Des informationsdétailléessur lesactionsdel’ICIetlesrésultatsobtenusenCôted’IvoireetauGhanasontdisponiblessurlesitedel’or-ganisation, consultable sur https://cocoainitia-tive.org/fr/notre-travail/nos-resultats

512NestléCocoaPlan(2017),op. cit.

513BarryCallebaut,Blommer,Cargill,Ferrero,The Hershey Company, Mars Incorporated,MondelëzInternational,NestléetOlam.

514Pilon,M.(2005),op. cit.,p.10-13.Consul-table sur https://core.ac.uk/download/pdf/39843217.pdf,p.3.

515 Certains parents placent leurs enfantsavant tout pour ne plus avoir à les prendreencharge;quantauxfamillesd’accueil,ellessont nombreuses à voir dans le confiage unmoyen de se procurer à moindre coût unemain-d’œuvre docile pour effectuer destâchesdomestiquesainsiquediverstravaux.

516Selonl’EDS-III,4,3%desenfantsâgésde12-14 ans ne vivant pas avec leurs deux pa-rents effectuent un travail domestique pouruneduréeégaleousupérieureà28heuresparsemaine,contre2,6%desenfantsquiviventavecleursdeuxparents.Pourplusdedétails,voirlasectionconcernantletravail,l’exploita-tionetlatraitedesenfants.

517 UNICEF (2010), Les enfants accusés desorcellerie : Étude anthropologique des pra-tiques contemporaines relatives aux enfantsenAfrique.

518Agence ivoiriennedepresse(2014),dans le supplice des handicapés de songon, ces rejetéssociauxtraitésd’enfantsserpents, 14 février, consultable sur http://news.abidjan.net/h/488003.html

519 les préjugés et les discriminations su-bies par les enfants vivant avec l’albinismesont abordés plus en détail dans le chapitre « Chaque enfant a des chances équitablesdanslavie».

520AgenceFrancePresse(2018),Côted’Ivoire : triste sort des enfants autistes, maléfiques, Handicapinternational,4mai,consultablesurhttps:// informations.handicap.fr/a-enfants- autistes-afrique-cote-ivoire-10817.php

521 la MiCs-5 suggère que des progrès impor-tants ont également été réalisés au niveau de lascolarisationdesorphelines(65,5%étaientscolariséesen2016)etdecelledesorphelinsvivantenzoneurbaine(76,4%).Cesrésultatsonttoutefoisétécalculéssurunnombrelimitédecas(25-49)nonpondérésetdevrontêtreconfirméspard’autresenquêtesultérieures.

522 point 21 : « le placement en institution de-vraitêtrelimitéauxcasoùcettesolutionestparticulièrement appropriée, nécessaire et constructivepourl’enfantconcernéetrépondàsonintérêtsupérieur.»Lignesdirectricesre-lativesà laprotectionderemplacementpourlesenfants(2010),op. cit.

523 selon les dernières données de routine disponibles, en 2017, 1407 enfants étaientplacés en institution. les données de routine ne distinguent pas cependant les orphelins et enfantsfaisantl’objetd’unemesuredeplace-mentsur la longueduréedesenfantsplacéseninstitutionsuiteàlamesuredeprotectionàtitretemporaire.

524Selonlesdernièresestimationsdel’OMS,letauxdeprévalenceduVIHchezlesadultesâgésde15à49ansestpasséde5,1%en2005 à 3,6%en 2010 et à 2,8%en 2017.Base de données mondiales de l’OMS,consultable sur http://apps.who.int/gho/data/node.main.618?lang=en

525 Base de données mondiale de l’UNICEFsurleVIH/sida,miseàjourjuillet2019,consul-table sur https://data.unicef.org/resources/ dataset/hiv-aids-statistical-tables

526 L’enquête VACS 2018, dont les résultatssont encore en cours de validation, devrait fournir prochainement des informations surle sujet.

527 en 2018, 40 % des 0-15 ans dépistés sé-ropositifs ont reçu un traitement ARV. Basededonnéesmondialedel’UNICEFsurleVIH/sida, op. cit.

528 selon la MiCs-5, seuls 66,7 % des hommes et 64,7 % des femmes pensentqu’un enfant vivant avec le VIH doit pouvoirallerà l’écoleavecdesenfantsséronégatifs.par ailleurs, seuls 15,7 % des hommes et 7 % desfemmesde15-49ansexprimentdesat-titudes bienveillantes sur quatre indicateurs (êtredisposéàprendresoind’unmembredela famille porteur du virus du sida dans sonpropre ménage, acheter des légumes à unmarchandouun vendeur séropositif, penserqu’uneenseignanteséropositivequin’estpasmalade doit être autorisée à enseigner, nesouhaiterait pasqu’ongarde secret le statutd’unmembredelafamilleinfectéparleVIH).

529 Ministère de la Famille, de la Femme etdesAffairessociales (2010),Cartographie et analysedusystèmedeprotectiondel’enfantenCôted’Ivoire.

530Marguerat,Y.(2003),À la découverte des enfants de la rue d’Abidjan : des visages etdes chiffres pour les comprendre, consul-table sur http://horizon.documentation.ird.fr/exl -doc/pleins_textes/pleins_textes_7/ divers2/010032403.pdf

531Comitédesdroitsde l’enfant(2018),Exa-men des rapports soumis par les États parties enapplicationdel’article44delaConvention, Côted’Ivoire,CRC/C/CIV/2.

532 Interpeace, Indigo Côte d’Ivoire (2017),ExisterparleGbonhi.

533 Forum desONG et associations d’aide àl’enfance(2018),rapport complémentaire sur la mise en œuvre de la Convention des na-tionsUniesrelativeauxdroitsdel’enfantparlaRépubliquedeCôted’Ivoire,p.39.

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534Décretn°2016-1103du7décembre2016portant création du Comité multisectoriel de lutte contre le phénomène des enfants enrupture sociale.

535RGPH2014etMENETFP,UNICEF,ENSEA(2017),Étudenationalesurlesenfantsde3-18ans en situation de handicap hors du système scolaireenCôted’Ivoire.

536Unprojetdedétectionà lanaissancedesenfants atteints de surdité a été lancé danslesCHU.

537Cesdeuxcentressontl’INIPA(Institutna-tionalivoirienpourlapromotiondesaveugles)etl’ECIS(Écoleivoiriennepourlessourds).

538 Les 47 complexes socio-éducatifs duMFFEprennentencharge lesenfantshandi-capésetceluideBouakéamisenplaceuneécolepourlesenfantssourdsdotéed’éduca-teurs spécialisés.

53980%desenfantsrecueillisdans lespou-ponnièressouffrentdehandicapslourds.

540 En2017, la proportiondesenfants vivantavec un handicap en dehors du système sco-laires’élevaità78,6%auniveauduprésco-laire,42,17%auprimaire,60,39%ausecon-dairepremiercycleet76,53%ausecondairegénéraldeuxièmecycle.

541 Forum desONG et associations d’aide àl’enfance(2018),op. cit., p. 26.

542Depuis2016,neuftribunaux(Abidjan-Pla-teau, Abidjan-Yopougon,Man, Bouaké, Bon-doukou,Korhogo,Guiglo,OdiennéetSoubré)ont été dotés de SPJEJ grâce à l’appui del’UNICEF et de l’AFD.Alors que l’action so-cialedestribunauxétait jusqu’alors réservéeauxenfantsenconflit avec la loi, la créationdes SPJEJ a permis de l’étendre de façonmassiveauxenfantsencontactaveclaloi.

543Laloin°2019-574portantCodepénalestentrée en vigueur le 10 juillet 2019.

544 Ministère de la Justice et des droits de l’Homme,circulairen°007/MJDH/CAB,4oc-tobre 2019.

545 dans de nombreuses communautés, la coutume autorise encore les mariages pré-coces et exclut généralement la fille et lafemmedudroitàl’héritagefoncier;Ministèrede la Femme, de la Famille et de l’Enfant,Union européenne, ONU Femmes (2019),L’égalitéhomme-femmeenCôted’Ivoire. par ailleurs, les enfants des femmes qui se re-marientaveclefrèredeleurmaridéfunt(casde lévirat)ouqui sontcontraintesd’épouserlemarid’unesœurdécédée(casdesororat)sontexposésau risquedespoliationde leurhéritage par le nouveau compagnon de leur mère ; Afrotribune (2017),lévirat : les réali-tés d’une coutume de mariage décriée enAfrique, consultable sur https://afrotribune.com/levirat-realites-dune-coutume-de-veu-vage-decriee-afrique. Enfin, en cas de refusd’unemèredesesoumettreauléviratouausororat, cette dernière et ses enfants s’ex-posentauxviolencesdelabelle-famille,àl’os-tracismedelacommunautéetàdesrisquesde perte définitive de droits sur l’héritagepaterneletdevulnérabilitéaccrue;Kouadio,t., Côted’Ivoire,Lelévirat:«Lesveuvesfontpartie de l’héritage », gAMs, consultable sur https://federationgams.org/2013/03/26/le-levirat-les-veuves-font-partie-de-lheritage-cote-divoire

546 Mokoro (2016), Cote d’Ivoire FinancialBenchmarkforChildProtection, p. 28.

547 en 2014, le montant total des dépenses du budgetdel’Étathorsservicedeladettes’éle-vaità3076milliardsdeFCFA,soitenviron5,2milliardsd’USD.MinistèrechargéduBudget

(2014), Exécution du budget 2014, consul-table sur http://budget.gouv.ci/uploads/docs/ccm-execution-budget-a-fin-decembre-2014.pdf

548Mokoro(2016),op. cit., p. 28.

549 Par sa résolution du 28 juillet 2010, l’As-semblée générale des nations unies a recon-nuqueledroitàl’eaupotableetàl’assainisse-mentconstitueundroit fondamental,essen-tielàlapleinejouissancedelavieetàl’exer-cicede tous lesdroitsde l’Homme.Assem-blée générale des nations unies, résolution 64/192àla108e séance plénière, le 28 juillet 2010, consultable sur https://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/64/49(vol.III)(Supp)&Lang=F

550 en 2015, le rapport de mortalité mater-nelle était de 645 décès pour 100 000 nais-sances vivantes et 10 % des décès étaient attribuables à des infections. Pour plus dedétails,voirlechapitre«Chaqueenfantsurvitets’épanouit».

551LaMICS-5nefournitpasd’élémentssurcepoint,maisl’EDS-IIIavaitmontréquelerisquepour un enfant demoins de5 ans d’avoir ladiarrhée est plus élevé lorsqu’il utilise destoilettes améliorées partagées (19,2 % avaienteu ladiarrhéeaucoursdesdeuxse-mainesprécédant l’enquête)oudestoilettesnonaméliorées(18%)plutôtquedestoilettesaméliorées(15,8%).

552UNICEF/OMS(2018),eau potable, assainis-sement et hygiène en milieu scolaire : rapport surlasituationderéférenceauniveaumondialen 2018, consultable sur https://washdata.org/report/jmp-2018-wash-in-schools-fr

553L’unedesciblesdel’OMD7visaitàréduirede moitié la part de la population dépourvue d’unaccèsdurableàl’eaupotableetauxser-vices d’assainissement de base entre 1990et 2015. selon le bilan réalisé par le JMp, entre 1990 et 2015, la part de la population ivoirienneayantobtenuunaccèsàunesourced’eauamélioréen’aaugmentéquede34%etcelleayantobtenuunaccèsàuneinstallationd’assainissementaméliorén’aprogresséquede 14 %. UNICEF/OMS (2015), progrès en matière d’assainissement et d’eau potable : mise à jour 2015 et évaluation des OMD, consultablesurhttps://washdata.org/file/137/download

554Lacible6.1desODDviseà«assurer,d’ici2030,l’accèsuniverseletéquitableàl’eaupo-table,àuncoûtabordablepourtous»;lacible6.2desODDviseàassurer,d’ici2030, l’ac-cès de tous, dans des conditions équitables, àdesservicesd’assainissementetd’hygièneadéquatsetàmettrefinàladéfécationàl’airlibre,enveillanttoutparticulièrementauxbe-soinsdesfemmesetdesjeunesfillesetdespersonnes en situation vulnérable.

555Ministèrede laSantéetde l’Hygiènepu-blique(2016),Évaluation de la disponibilité et de la capacité opérationnelle des services de santé(SARA).

556Pourplusd’informationssurl’échelleJMP,voirUNICEF/OMS(2017),progrès en matière d’eau,d’assainissementetd’hygiène, consul-table sur https://www.who.int/water_sanita tion_health/publications/JMp-2017-report- final-highlights-fr.pdf

557LaMICSnefournissantpasd’informationsur la proportion des services gérés en toute sécurité, ilest fait référence ici auxservicesd’approvisionnement au moins élémentairesou limités qui, conformément à la nouvelleéchelleduJMP,combinent l’accèsàunser-vicegéréentoutesécurité,àunserviceélé-mentaireetàunservicelimité.Pourplusd’in-

formations sur l’échelle JMP, voir UNICEF/OMS(2017),op. cit.

558 Le JMP ne fournit pas d’informationconcernant les disparités d’accès aux diffé-rentsservicesenfonctiondesrégions.

559 En 2017, à Bianouan, dans le sud-est dupays,laSODECIadûsuspendrelesactivitésdesonusinedetraitementdel’eausuiteàlapollution de la rivière la bia par des orpailleurs clandestins.Pourplusdedétails,voirFrance24(2017),Ruéeversl’orenCôted’Ivoire:desvillageois privés d’eau potable accusent lesorpailleurs, consultable sur https://observers. france24.com/fr/20170307-ruee-vers-or-civ-villageois-prives-eau-potable-accusent- orpailleurs-ghana

560Tia,L. (2017),«Gestiondesmatières ré-siduelles et pollution lagunaire à Abidjan :responsabilités,stratégiesetperspectives»,EuropeanScientificJournal,vol.13,n°2.

561Seules50à70%desorduresménagèresseraient prises en charge par le système de collecte dans le district d’Abidjan; G. Touré(2006),Lapolitiquedel’environnementdanslescapitalesafricaines:lecasdelavilled’Abi-djan en Côte d’Ivoire, Paris : Ed. Publibook.Danslesquartierspériurbainsd’Abidjan,uneenquêteamontréqueplusde55%desmé-nages ne disposent pas de points de collecte d’orduresménagères. Les points de dépôtsdes ordures sont principalement des terrains non bâtis et des coffres à ordures. UNICEF(2018), Analyse situationnelle de l’accès àl’eau,àl’hygièneetàl’assainissement(EHA)dans le milieu périurbain du district autonome d’Abidjan,Côted’Ivoire, p. 51.

562 Le niveau de contamination est toutefoisfaibleoumoyen(inférieurà11CFU/100mL)dans 80 % des cas.

563 les dernières données rendues publiques par le JMP couvrent l’année scolaire 2016-2017. Faute d’information concernant laqualitéet la disponibilitédu serviced’appro-visionnement en eau, le JMp considère par principe que le service dans les écoles est soit limité,soitinexistant.Pourplusdedétails,voirUNICEF/OMS(2018),op. cit., p. 68.

564MENETFP(2019),statistiques scolaires de poche 2018-2019.

565 données 2017 collectées par le pMA2020.

566 selon la nouvelle échelle développée par leJMPconcernantlesservicesEAHdanslesétablissementsdesanté,unserviced’appro-visionnement en eau est considéré comme élémentaire si la source d’eau est amélio-rée, disponible à la demande et située dansl’enceinte de l’établissement. Pour plus dedétails, voir OMS/UNICEF (2019), WASH inhealthcarefacilities:GlobalbaselineReport2019.

567Lacible6.2desODDviseàassurer,d’icià2030, l’accèsdetous,dansdesconditionséquitables, à des services d’assainissementetd’hygièneadéquatsetmettrefinàladéfé-cationàl’airlibre,enveillanttoutparticulière-mentauxbesoinsdesfemmesetdesjeunesfillesetdespersonnesensituationvulnérable.

568Pourplusd’informationssurl’échelleJMP,voirUNICEF/OMS(2017),progrès en matière d’eau,d’assainissementetd’hygiène, consul-table sur https://www.who.int/water_sanita tion_health/publications/JMp-2017-report -final-highlights-fr.pdf

569L’EDS-IIIavaitcalculéletauxd’évacuationhygiéniquedesmatièresfécalespourlesen-fantsdemoinsde5ansetnonpourceuxdemoins de 2 ans. Elle avait toutefois montréquecetauxétaitde40,7%pourlesenfants

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de moins de 6 mois, de 44,7 % pour les en-fants âgés de 6-11mois et de 44,9%pourceuxâgésde12-23mois.

570SavetheChildren(2017),Côted’Ivoire,Gir-lsaredroppingoutofschoolbecauseofalackof toilets. les vidéos des interviews dans le lycée sont consultables sur https://resource-centre.savethechildren.net/library/girls-are-dropping-out-school-because-lack-toilets

571GouvernementdelaCôted’Ivoire,UNICEF(2016), Évaluation Eau, Hygiène & Assainis-sement dans les établissements sanitaires enCôted’Ivoire–Casde109établissementssanitaires des régions du Cavally, du guémon etduTonkpi.

572SelonlanouvelleéchelleduJMP,ilexistetroisniveauxenmatièredeservicedelavagedesmains:1)uneinstallationélémentairequise définit comme une installation de lavagedesmainsavecde l’eauetdusavondans lefoyer;2)uneinstallationlimitée, l’installationde lavage des mains n’ayant pas d’eau oupas de savon; 3) l’absence d’installation delavage des mains. Pour plus d’informationssur l’échelle JMP, voirUNICEF/OMS (2017),op. cit. Toutefois, les données fournies par l’EDS-IIIetlaMICS-5nepermettentpasd’ap-précier la disponibilité des services de lavage desmainsenfonctiondecetteéchelle.

573Entre37% (MICS-5)et39% (JMP)desménagesutilisentundispositifmobilepourlelavage des mains.

574 OMS/UNICEF (2019), progress on household drinkingwater, sanitation and hy-giene 2000-2017: Special focus on inequali-ties,p.39.

575 ibid. selon la banque mondiale, le pib par habitantdelaCôted’Ivoires’élevaiten2017à1 662,44 usd/hab. contre 1 641,49 usd/hab. pour leGhana et 1033,07USD/hab. pour lesénégal.

576 selon le recensement général de la popu-lationet de l’habitat (RGPH)de2014, la po-pulationd’Abidjanestpasséedemoinsd’unmilliond’habitantsen1975àplusde4,5mil-lionsen2014;aucoursdelamêmepériode,lapopulation urbaine est passée de 2,1 millions à près de 11,5millions et représente désor-mais plus de la moitié de la population totale du pays.

577 en 2015, la sodeCi, qui gère le réseau de distribution d’eau potable à Abidjan et dansplusieursvillesdel’intérieurdupays,estimaitqueprèsde40%de l’eaumiseendistribu-tionn’étaitpasfacturéeenraisondespertesphysiques et des fraudes diverses. Selon laSODECI, en 2015, près de 30000ménagesavaientaccèsàsonréseaud’eaupotabledemanièrefrauduleuse.

578Selonuneétuded’Afrobaromètre,en2017,30%desménagesurbainsavaientfaitl’expé-riencedumanqued’eaupotablepourdesbe-soinsdomestiques.Koné,J.,Yéo,P.A.,Koné,Y.N.; Afrobaromètre (2018), L’eau est unepréoccupationmajeureenCôted’Ivoire, dé-pêchen°218,consultablesurhttps://afroba-rometer.org/sites/default/files/publications/ dispatches/ab_r7_dispatchno218_penurie_eau_en_cote_divoire.pdf

579Diabagate,A.,Konan,G.H.,Koffi,A.(2016),«Stratégiesd’approvisionnementeneaupo-table dans l’agglomération d’Abidjan (Côted’Ivoire)»,geo-eco-trop,vol.4,pp.345-360,Stratégies,p.356-358;voirégalement«Pé-nurie et approvisionnement en eau potable : le calvaire des populations est loin de prendre fin»,Abidjan.net, 15 mars 2017, consultable sur http://news.abidjan.net/h/611445.html

580LaCôted’Ivoiredisposed’unvolumed’eau

mobilisable d’environ 77milliards demètrescubes par an, dont 39 milliards de mètrescubes d’eau de surface et 38 milliards demètrescubesparand’eausouterraine.

581 À Abidjan, la production est passée de 150,2 millions de m3en2015à164,6millionsde m3en2017.Àl’intérieur,laproductionestpassée de 74,2 millions de m3en2015à85,6millions de m3en2017.SODECI(2018),p.32.

582 SODECI (2017), Stratégie d’améliorationdurendementde réseaud’eaupotablede laDirectionrégionaled’AbidjanSud, consultable surhttps://afwa-hq.org/index.php/fr/rapports/download /154 -session -1/383 -strategie -d-amelioration-du-rendement-de-reseau-d -eau-potable -de - la -direction- regionale - abidjan-sud-sodeci-cote-d-ivoire

583 SODECI (2018), rapport de développe-ment durable, p. 34, consultable sur http://sodeci.ci

584 nations unies, dAes, division de la popu-lation, World Urbanization Prospects, 2018,Profil Côte d’Ivoire, consultable en anglais sur https://population.un.org/wup/Country- Profiles

585Afind’améliorerl’approvisionnementd’Abi-djan, le gouvernement envisage la réalisation d’importantstravauxd’adductiond’eauàpar-tirdufleuveMéetdelalaguneAghien.Encequi concerne l’approvisionnement de la villedeBouaké, legouvernementaannoncéquedes travaux seront réalisés afin d’acheminerl’eaudisponibleauniveaudelavilledeBéou-mijusqu’àBouaké.

586 Le gouvernement et la Côte d’Ivoire ontlancéàcettefinleProjetderenforcementdel’alimentationeneaupotableenmilieuurbain(PREMU).

587 République de Côte d’Ivoire, UNICEF(2015), Enquête qualitative – ConnaissancesAttitudes Pratiques – relative aux pratiquesd’hygiène, assainissement et eau en Côted’Ivoire,programmePADEHA, p. 120.

588L’hydrauliquevillageoiseprévoit laréalisa-tiond’unforageéquipédePMHdans les lo-calitésde100à600habitants,unforagecom-plémentairedevantêtreréalisépartranchede400 habitants supplémentaires.

589 selon les dernières estimations de la Banquemondiale,en2017,seule36,6%delapopulationruraleavaitaccèsàl’électricité.

590 les systèmes de mini-Aep comprennent des forages, un réservoir surélevé, un sys-tème de chloration, un réseau de distribu-tion via des bornes-fontaines publiques, etprévoient, dans certains cas, la possibilité de branchements individuels.

591RépubliquedeCôted’Ivoire,Officenationalde l’eaupotable(2016),EaupotableenCôted’Ivoire,Lesous-secteurdel’hydrauliqueru-rale, présenté par berte ibrahiman, directeur général de l’ONEP, 14 décembre, consul-tablesurhttps://rwsnforum7.files.wordpress.com/2016/11/presentation-du-secteur-hr- rwsn_finale_28-11-2016-11.pdf

592RépubliquedeCôted’Ivoire,Officenatio-naldel’eaupotable(2016),op. cit.

593 ibid.

594 République de Côte d’Ivoire, UNICEF(2015),op. cit. p. 124.

595 UNICEF (2018), Analyse situationnelle de l’accèsà l’eau,à l’hygièneetà l’assainis-sement (EHA) dans le milieu périurbain dudistrict autonome d’Abidjan, Côte d’Ivoire, p. 39; Royaume des Pays-Bas, UNICEF(2018),Rapportdelarevueàmi-parcoursdupacte de durabilité, pp. 6-7.

596 Diabagate, A., Konan, G.H., Koffi, A.(2016),op. cit., pp. 356-357.Selon l’analysesituationnelle menée dans le milieu périurbain d’Abidjan,leprixdesrevendeursd’eauprivésvariede25à250FCFApour25litres.Gouver-nement de la Côte d’Ivoire, UNICEF (2018),Analyse situationnelle de l’accès à l’eau, àl’hygièneetàl’assainissement(EHA)danslemilieupériurbaindudistrictautonomed’Abi-djan,Côted’Ivoire, p. 64.

597UNICEF(2018),op. cit.,pp.9-10et33.

598 À travers tout le territoire, la sodeCi a ré-alisé40882branchementssociauxen2015,63416 en 2016 et 53291 en 2017. SODECI(2018),op. cit.,p.36.

599SODECI(2018),op. cit.,p.37.

600 UNICEF (2018), op. cit., p. 40; Kam, O.(2010), problématique de la gestion des in-frastructures d’hydraulique dans les projetsd’approvisionnement du milieu rural en eaupotable, p. 7.

601UNICEF (2018),Définitionet stratégie demobilisationdesressourcesnationalesd’EAH2017, p. 25.

602 ibid.,p.32

603 Il n’y a parfois qu’une seule PMH pour1500 habitants alors qu’il devrait y en avoirtrois ou quatre selon les normes en vigueur en matièred’hydrauliquerurale.Kam,O.(2010),op. cit., p. 11.

604Kam,O.(2010),op. cit., p. 12.

605 ibid., pp. 6 et 9.

606 République de Côte d’Ivoire, UNICEF(2015), Enquête qualitative – ConnaissancesAttitudes Pratiques – relative aux pratiquesd’hygiène, assainissement et eau en Côted’IvoireprogrammePADEHA, p. 120.

607Ilexisteplusieursméthodesdetraitementappropriées de l’eau comme l’ébullition,l’ajout de chlore, l’utilisation d’un linge pourpasser l’eau, lefiltrageet ladésinfectionso-laire.

608 L’enquête menée auprès des ménagespériurbains amontré que 63% d’entre euxstockentl’eaudansdesfûts,23%dansdesseauxet11%dansdescuvettesetquedansprès de 80 % des cas, les récipients de stoc-kagesontcouverts.UNICEF(2018),Analyse situationnelle de l’accès à l’eau, à l’hygièneetàl’assainissement(EHA)danslemilieupé-riurbaindudistrictautonomed’Abidjan,Côted’Ivoire,pp.38-39.

609 République de Côte d’Ivoire, UNICEF(2015), Enquête qualitative – ConnaissancesAttitudes Pratiques – relative aux pratiquesd’hygiène, assainissement et eau en Côted’Ivoire, programme PADEHA, p. 118. les régions couvertes par le PADEHA en 2015étaient Agnéby-tiassa, sud-Comoé, gontou-go,BounkanietKabadougou.

610 UNICEF (2018), Analyse situationnelle de l’accèsà l’eau,à l’hygièneetà l’assainis-sement (EHA) dans le milieu périurbain dudistrict autonome d’Abidjan, Côte d’Ivoire, pp.38-39.

611 Il n’existepasd’enquêtenationale récentesur le sujet, mais des entretiens conduits au-près des ménages périurbains d’Abidjan ontmontré que 30% desménages ne savaientpasquel’eausouilléepouvaitêtreunvecteurdemaladie et 40% d’entre eux ne faisaientpaslelienentrelerisquedetransmissiond’unemaladie et une eau contaminée et mal conser-vée.UNICEF(2018),Analyse situationnelle de l’accèsàl’eau,àl’hygièneetàl’assainissement(EHA)danslemilieupériurbaindudistrictauto-nomed’Abidjan,Côted’Ivoire, p. 11.

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272 RÉFÉRENCES

612 royaume des pays-bas, unICEF (2018),Rapportdelarevueàmi-parcoursdupactededurabilité, pp. 10-11.

613 Il n’existe pas de données concernant laproportion des ménages ivoiriens ayant accès àunserviced’assainissementgéréen toutesécurité(évacuationsursite,vidangésettrai-tés,eauxuséestraitées).

614 UNICEF/OMS (2019), op. cit. selon la Banque mondiale, le PIB/hab. de la Côted’Ivoire s’élevait en 2017 à 1662,44 USD/hab. contre 1641,49 usd/hab. pour le ghana et1033,07USD/hab.pourleSénégal.

615 UNICEF (2018),Analyse situationnelle de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainisse-ment (EHA)dans lemilieupériurbaindudis-trictautonomed’Abidjan, p. 45.

616 La Société de distribution d’eau de Côted’Ivoire(SODECI)disposedeladélégationdeservicepublicpourlagestiondel’assainisse-mentetdeseauxpluvialesdelavilled’Abidjandepuis 1999.

617SODECI(2017),Améliorationd’unserviced’assainissement, cas de la ville d’Abidjan, consultable sur http://www.afwa-hq.org/ index.php/fr/documents/cst /accra- juillet- 2017/photos-accra/send/169-5-13-02/403-amelioration-d-un-service-d-assainissement-cas-de-la-ville-d-abidjan-presentation

618 ibid.

619 sodeCi, rapport de développement du-rable 2016 et 2018.

620 Actualisation du Schéma directeur d’as-sainissementetdedrainagedudistrictd’Abi-djan,consultablesurhttps://finances.gouv.ci/ publications?download=424:actualisation-du -schema-directeur-d-assainissement-et-de -drainage-du-district-d-abidjan-mission-d- etablissement-du-schema-directeur

621 Les principaux bailleurs pour le finance-mentduSDADd’AbidjansontlaBanquemon-diale, la banque islamique de développement (BID), laBanqueafricainededéveloppement(BAD),laBanqueouest-africainededévelop-pement(BOAD)etl’Agencefrançaisepourledéveloppement(AFD).

622 les données concernant les autres villes ne sont pas disponibles, mais à Abidjan, lecoût d’une vidangemanuelle ou mécaniquepeutvarierdemoinsde10000FCFAàplusde20000 FCFA selon les communes. UNICEF(2018), Analyse situationnelle de l’accès àl’eau,àl’hygièneetàl’assainissement(EHA)dans le milieu périurbain du district autonome d’Abidjan, p. 45.

623 GRET, AFD (2014), L’assainissementdans les villes du sud : un business comme les autres?, consultable sur https://www.gret .o rg / w p - content /up loads / d C _12 _ int%C3%A9gral.pdf

624Selon l’enquêtemenéedans lemilieupé-riurbaind’Abidjan,seules6%desbouescol-lectées sont déversées dans les endroits pré-vusàceteffetparlesmairies.Dans77%descas,lesménagesnesaventpasoùl’opérateurdéverse les boues. UNICEF (2018),Analyse situationnelle de l’accès à l’eau, à l’hygièneetàl’assainissement(EHA)danslemilieupé-riurbaindudistrictautonomed’Abidjan, p. 45.

625UNICEF(2015),Enquête–ConnaissancesAttitudes Pratiques – qualitative relative auxpratiquesd’hygiène,assainissementeteauenCôte d’Ivoire, programme PADEHA, p. 120;Ministère de la Construction, du logement, del’Assainissementetdel’Urbanisme(2018),Élaboration du document de la stratégie na-tionale depromotionde l’assainissement enmilieu rural de la Ci – rapport de Mission 1 Étatdeslieuxet revue diagnostique, p. 72.

626 le programme d’hydraulique et d’assai-nissementpour lemillénaire (PHAM)couvreles régions de Nawa, Gbôklé, San Pedro,Cavally,Guémon, Tonkpi,Haut-Sassandra etMarahoué.

627 Ministère de la Construction, du loge-ment,del’Assainissementetdel’Urbanisme(2018),op. cit., p. 85.

628 selon le JMp, en 2015, en milieu rural, 41,21%desménagesricheset30,24%desménages les plus riches pratiquaient encore la dAl. en outre, 26,62 % des ménages riches et 28,15 % des ménages très riches utilisaient desservicesd’assainissementnonaméliorés.

629 UNICEF (2015), Enquête qualitative –Connaissances Attitudes pratiques – relative aux pratiques d’hygiène, assainissement eteau en Côte d’Ivoire, programme PADEHA, pp. 119-122.

630 823 villagesont étédéclarésFDALentre2012et2017,suiteauxactivitésd’ATPCme-néesdanslecadreduPHAMet1569villagesdéclarésFDALentre2013etmars2018grâceaux activités d’ATPC du PAHEDA.MinistèredelaConstruction,duLogement,del’Assai-nissementetde l’Urbanisme(2018),op. cit., pp.12-13.

631Fin2017,oncomptait462198utilisateursde toilettes améliorées dans les communau-tésFDALappuyéespar lePHAMet480306dans les communautés FDAL du PADEHA.Ministère de la Construction, du logement, del’Assainissementetdel’Urbanisme(2018),op. cit.,pp.58,63et47.

632 UNICEF/OMS (2019), progress on household drinkingwater, sanitation and hy-giene 2000-2017: Special focus on inequali-ties, p. 21.

633UNICEF (2018),Analyse situationnelle de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainisse-ment (EHA)dans lemilieupériurbaindudis-trictautonomed’Abidjan,Côted’Ivoire, p. 10.

634UNICEF (2018),Définitionet stratégiedemobilisationdesressourcesnationalesd’EAH2017,p.30.

635 Ministère de la Construction, du loge-ment,del’Assainissementetdel’Urbanisme(2018),op. cit., pp. 45-46 et 72.

636 ibid., pp. 66 et 69.

637 UNICEF (2018), Consultation de l’indus-triedel’assainissementduWCAR,13-15no-vembre 2018, Abuja.

638Lecoûtd’unevidangemanuelleouméca-niquepeutvarierdemoinsde10000FCFAàplus de 20000 FCFA selon les communes.UNICEF(2018),Analysesituationnelledel’ac-cèsà l’eau,à l’hygièneetà l’assainissement(EHA)danslemilieupériurbaindudistrictau-tonomed’Abidjan, p. 45.

639SODECI(2018),op. cit.,p.38.

640GRET,AFD(2014),L’assainissementdansles villes du sud : un business comme les autres?

641 dans le cadre du bilan de la mise en œuvre de la composante hygiène du programme PHAM, il a été clairement démontré qu’enprésenced’eauet de latrinesmodernes, lesvillageoispratiquentlelavagedesmains(avecousanssavon).MinistèredelaConstruction,duLogement,del’Assainissementetdel’Ur-banisme(2018),op. cit., p. 66.

642LaMICSetl’étudeCAPsurlesecteurEAHne fournissent pas d’informations précisesconcernant la distance à parcourir entre lastructure d’assainissement et l’installationde lavagedesmains. Ilest toutefoisévident

qu’enmilieurural,comptetenudutauxencoreélevé de dAl, cette distance est importante.

643DifférentstypesdesavonsontvendusenCôted’Ivoire.Pourplusdedétails,voirlesitehttp://www.abidjansolution.biz/differents-types-de-savon-vendus-en-cote-d-ivoire644Enmilieurural, l’achatdeserviettehygié-nique pour l’hygiènemenstruelle est rare etlaplupartdesjeunesfillesetdesfemmesuti-lisentdespetitsmorceauxdetissuslavableset réutilisables.645UNICEF (2018),Analyse situationnelle de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainisse-ment (EHA)dans lemilieupériurbaindudis-trictautonomed’Abidjan,Côted’Ivoire, p. 49.646Lespopulationsdeconfessionmusulmanepratiquentfréquemmentlelavagedesmainsàl’eausimplelorsdesablutions,notammentàl’occasiondescinqprières.647UNICEF(2015),Enquête–ConnaissancesAttitudes pratiques – qualitative relative aux pratiques d’hygiène, assainissement eteau en Côte d’Ivoire, programme PADEHA, pp. 118-119.648 Royaume des Pays-Bas, UNICEF (2018),Rapportdelarevueàmi-parcoursdupactededurabilité, p. 62.649DanslecadreduprogrammePHAM(2012-2017), 224 cabines de latrines VIP (pour lesélèvesetlesenseignantsetdifférentesselonlegenre)ontétéconstruitesdans28écolesprimaires et 26 cabines de latrines dans 13centres de santé. Entre 2013 etmars 2018,leprogrammePADEHAapermisi)deréhabi-liter les latrines dans 110 écoles et 20 centres desantéetdespointsd’eaudans92écoleset 17 centres de santé et ii) d’organiser desséances de sensibilisation sur les comporte-ments d’hygiène améliorés au bénéfice de480306personnes.MinistèredelaConstruc-tion,duLogement,del’Assainissementetdel’Urbanisme(2018),op. cit., pp. 60-61, 66 et 73;RoyaumedesPays-Bas,UNICEF(2018),Rapportdelarevueàmi-parcoursdupactededurabilité, pp. 12-14.650 Ministère de la Construction, du loge-ment,del’Assainissementetdel’Urbanisme(2018),op. cit., p. 85.651UNICEF (2018),Définition et stratégie demobilisationdesressourcesnationalesd’EAH2017, p. 7.652 oMs, un-water global analysis and assess-ment of sanitation and drinking-waterglaas2019 report,p.32;consultableenanglaissurhttps://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/326444/9789241516297-eng.pdf653UNICEF (2018),Définitionet stratégiedemobilisationdesressourcesnationalesd’EAH2017,p.43.654 Le FMIR est géré par le Conseil du café-cacao et permet de financer la réalisa-tion d’infrastructures dans les domaines del’entretiendespistesdedessertesagricoles,del’éducation,delasanté,del’électrificationsolairerurale,delasécuritéetdel’hydrauliquevillageoise.655Ministère de l’Économie et des Finances(2018), Plateforme informatisée de gestiondesfinancementspublicsextérieurs.656UNICEF (2018),Définitionet stratégiedemobilisationdesressourcesnationalesd’EAH2017,p.39.657 Le ministère des Infrastructures compé-tent,entreautres,pourl’eaupotable;leminis-tèredelaConstruction,duLogement,del’As-sainissement et de l’Urbanisme, en chargenotammentdel’assainissement;leministèredelaSantéetdel’Hygiène publique.

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658 direction générale des infrastructures del’hydrauliquehumaine,Directiongénéraledela construction, de l’assainissement, de lamaintenanceetdel’architecture(DG-CAMA),Directionde l’hygiènepublique,de l’environ-nementetdelasanté(DHPES),Directiondelamédecinehospitalière(DMH),Directiongé-néraledelasalubritéurbaine(DGSU).

659 Office national de l’eau potable (ONEP);Office national de l’assainissement et dudrainage (ONAD); Institutnationald’hygiènepublique(INHP).

660 Même s’ils ne sont pas toujours rensei-gnés, des indicateurs en matière d’hygiènesont inclus dans le système d’informationsanitaire.

661L’arrêtéinterministérielportantcréationduGS-EAH et précisant sa composition et sonmodedefonctionnementestactuellementencours de révision.

662 Les textes internationaux reconnaissantdes droits aux enfants comprennent notam-ment, outre la Convention internationale des droitsde l’enfantsetses troisprotocoles fa-cultatifs,huitautresconventions–laConven-tion internationalesur l’éliminationdetouteslesformesdediscriminationraciale(1965),lePacte international relatif aux droits civils etpolitiques(1966),lePacteinternationalrelatifauxdroitséconomiques,sociauxetculturels(1966), la Convention sur l’élimination detouteslesformesdediscriminationà l’égarddes femmes (1979), la Convention contre latorture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984), la Conven-tion internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membresdeleurfamille(1990),laConventioninternationale pour la protection de toutes lespersonnescontrelesdisparitionsforcées(2006) et la Convention relative aux droitsdespersonneshandicapées(2006)–etleursprotocoles facultatifs relatifs aux droits hu-mains. Plus d’informations sont disponiblessur https://www.ohchr.org/FR/Professional Interest/Pages/CoreInstruments.aspx

663Projections2014-2034sur labaseduRe-censementgénéraldelapopulationetdel’ha-bitat(RGPH)de2014.

664 Ministère du plan et du développement (2015),Enquêtesurleniveaudeviedesmé-nagesenCôted’Ivoire.

665 Ministère du plan et du développement (2018),Analyse des privations multiples des enfantsenCôted’Ivoire.

666 on désigne communément cette catégorie socialede jeunesenutilisant l’acronymean-glaisNEET(not in education or employment or training).

667 Ministère du plan et du développement (2015),op. cit.,p.32.

668 ibid.

669En2015,laprofondeurdelapauvretéétaitde 11,2 % en milieu urbain et de 21,5 % en milieu rural et la sévérité de 5 % en milieu urbainet11%enmilieu rural.Laprofondeurde la pauvreté était de 11,2 % en milieu urbain contre 21,5 % en milieu rural. Ministère du plan etduDéveloppement(2015),op. cit., p. 21.

670 Voir notamment sur le sujet : UNICEF,Groupe Banque mondiale (2016), Éliminer l’extrême pauvreté : une analyse axée surles enfants, EndingExtremePoverty : a Fo-cus on Children, consultable en anglais sur https://www.unicef.org/publications/files/ Ending_Extreme_Poverty_A_Focus_on_Children_Oct_2016.pdf

671 pour plusd’informationsconcernantlamé-thodologieetlesindicateursrelatifsauxseptdimensionsdubien-êtrespécifiquesàchaqueâge,voirministèreduPlanetduDéveloppe-ment(2018),op. cit., pp. 4-9.

672 ibid., p. 16.

673MENETFP(2019),statistiques scolaires de poche 2018-2019.

674 En 2017, on dénombrait en Côte d’Ivoire48187enfantsdemoinsde19ansensitua-tion de handicap, parmi lesquels 42,7 % de filleset51%deruraux.MENETFP,UNICEF,ENSEA(2017),Étudenationalesurlesenfantsde3-18ansensituationdehandicaphorsdusystèmescolaireenCôted’Ivoire.

675 L’étude ne fournit pas de données sur letauxd’achèvementenfonctiondugenredansle secondaire. ibid.,pp.73-74.

676 ibid.,pp.43-44.

677 ibid.

678Selonl’enquêteMENETFP,UNICEF,ENSEAde2017,prèsde20%desenfantsetdesado-lescentsde3-18ansatteintsd’albinismeaban-donnent leur scolarité en cours de route, ce qui constitue le troisième tauxd’abandon le plusélevé par catégorie de handicap. ibid.,p.43.

679 ibid.

680 Konaté, M., Kouadio, F.(2018),Comment vit-on au quotidien quand on est albinos en Côte d’Ivoire?, RTI, 3mars, consultable surhttps://www.rti.ci/infos_societe_7949_dans-l-incursion-de-la-vie-des-albinos.html ; Jour-nal de la RTI (2018), Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, consultable sur https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=kqxyTsiw6wk;ONGBien-êtredesAlbinosenCôted’Ivoire,consultablesurhttp://ongbedacotedivoire.org

681 UNHCR (2015), i am here, i belong : the urgent need to end Childhood state-lessness, consultable en anglais sur https://w w w.unh c r.o rg / i b e l o n g / w p - c o ntent /uploads/2015-10-statelessreport_eng15-web.pdf ; voirégalementAdjami,M. (2016),L’apatridieet lanationalitéenCôted’Ivoire :UneétudepourlecompteduHCR, consultable sur https://data2.unhcr.org/en/documents/ download/53436

682 L’article 360 du Code pénal prévoit uneamende de 50000 à 300000 FCFA et unepeined’emprisonnementdesixmoisàdeuxans pour quiconque commettrait un acte im-pudique ou contre-nature avec un individu du même sexe. En théorie, seuls les actescommis en public sont concernés, mais en novembre 2016, deux hommes ont étécondamnésà18moisdeprison,avantd’êtrerelâchésauboutdetroismois,pouravoireudes relations dans un cadre purement privé.

68360%desHSHayantparticipéàl’étudeontdéclarén’avoirjamaisbénéficiéd’activitésdepréventionsurleVIH.MinistèredelaSantéetde l’Hygiènepublique (2018),Enquêtesur leVIHet les facteursderisquesassociéschezleshommesayantdesrapportssexuelsavecleshommesàSanPedro.

684ImmigrationandRefugeeBoardofCanada(2014),Côted’Ivoire : informationsur le trai-tementréservéauxminoritéssexuellesparlasociétéetlesautorités,ycomprislaloi;pro-tectionofferte par l’État et servicesde sou-tien (2006-février 2014), 27 février; US De-partmentofState (2019),Country report on HumanRightsPractices2018–Côted’Ivoire, consultable sur https://www.ecoi.net/en/ document/2004148.html

685 en moyenne, le tauxdeprévalenceduVIHchezlesHSHestestiméà11,57%,avecunmaximumde29,34%àAbidjanetdestauxde10%àYamoussoukro,4,67%àGagnoa,4,55%àAgboville et 3,46%àBouaké. Lamoyenned’âgedesenquêtésétaitde24ans,parmi lesquels près de 60 % se disaient bi-sexuels, plusde38%homosexuelset 2%hétérosexuels. Ministère de la Santé et del’Hygiènepublique(2016),enda santé. Étude biologique et comportementale des ist, du VIH et du sida chez les hommes ayant desrapportssexuelsavecdeshommesdesvillesd’Abidjan, Agboville, Bouaké, Gagnoa et Ya-moussoukro.

686 not in education, in employment or trai-ning(NEET).687 Institut national de la statistique (2016),Enquêtenationalesurlasituationdel’emploietlesecteurinformel(ENSESI), p. 68. Consul-table sur https://www.agenceemploijeunes.ci /site/ themes/themeforest /assets/ files/RAPPORT_FINAL_ENSESI_2016.pdf

688OCDE(2017),Examendubien-êtreetdespolitiques de la jeunesse en Côte d’Ivoire, p.35.

689GouvernementdelaCôted’Ivoire,UNES-CO,UNICEF(2016),Rapportd’étatsurlesys-tèmeéducatifnational, p. 147.

690OCDE(2017),op. cit.,p.36.691QuatreindicateurssontutilisésparlaMICS-5pourmesurerledegrédebienveillance:êtredisposéàprendresoind’unmembredelafa-mille porteur du virus du sida dans son propre ménage,acheterdeslégumesàunmarchandouunvendeurséropositif,penserqu’uneen-seignante séropositive qui n’est pas maladedoitêtreautoriséeàenseigner,nesouhaiteraitpasqu’ongardesecretlestatutd’unmembredelafamilleinfectéparleVIH.

692 Selon l’ONUSIDA, les cinq principauxgroupes de population clés particulièrement vulnérables au VIH sont les hommes gayset les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les profession-nelsdusexe, lespersonnestransgenres, lesconsommateurs de drogues injectables et les détenus ainsi que les personnes incarcérées. pour plus de détails, voir https://www.unaids.org/fr/topic/key-populations

693 Le Fonds mondial (2018), Évaluation de référence Côte d’Ivoire : Déployer à grandeéchelle des programmes visant à réduirelesobstacles liésauxdroitshumainsquien-traventl’accèsauxservicesdeluttecontreleVIHetlatuberculose.

694 UNSDG (2019), leaving no one behind, Interimdraft,March,p.33;consultableenan-glais sur https://undg.org/document/leaving-no-one-behind-a-unsdg-operational-guide-for-un-country-teams-interim-draft

695 pour plus de détails sur les progrès réalisés dansl’offredeserviceenmatièred’éducation,de santé-nutrition et d’eau-assainissement- hygiène, voir les chapitres « Chaque enfantapprend », « Chaque enfant survit et s’épa-nouit»et«Chaqueenfantvitdansunenvi-ronnementsainetpropre».

696En2001,leschefsd’Étatafricainssesontengagésàconsacrer15%dubudgetnationalausecteurde lasanté;en2015,àNgor, lesministresafricainsenchargede l’assainisse-mentetdel’hygièneontprisl’engagementdeporter les lignes budgétaires dédiées à l’hy-gièneetàl’assainissementà0,5%duPIB,auminimum,d’ici2020.

697 selon le social protection inter-Agency Cooperation Board (SPIAC-B), la protectionsociale se définit comme l’ensemble des

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politiquesetdesprogrammesvisantàpréve-nirouàprotégertouteslespersonnescontrelapauvreté, la vulnérabilitéet l’exclusionso-ciale tout au long du cycle de vie, avec une attentionparticulière auxpersonnes lesplusvulnérables. Plus d’informations sont dis-ponibles en anglais sur le site https://www.ilo.org/newyork/at-the-un/social-protection- inter-agency-cooperation-board/ lang- -en/ index.htm

698Ministère de l’Agriculture et du Dévelop-pementdurable,INS,PAM,FAO,CILSS(août2018),suivi de la saison agricole et de la vul-nérabilité alimentaire.

699 Ministère du plan et du développement (2015),Enquêtesurleniveaudeviedesmé-nagesenCôted’Ivoire,p.36.

700 Le système d’assurance maladie ivoiriencomprend l’Institutiondeprévoyancesociale– Caisse nationale de prévoyance sociale (IPS-CNPS), l’Institution de prévoyance so-ciale – Caisse générale de retraite des agents de l’État (IPS-CGRAE), des assurances pri-vées et des mutuelles sociales.

701UNICEF(2018),Étudesurl’espacebudgé-taired’unpland’investissementdansl’adoles-cenceenCôted’Ivoire.

702 Ministère du plan et du développement (2019), Rapport annuel de performance dupnd 2016-2020,pp.92-93.

703 ibid.

704Cible8.6desODD :d’ici à2020, réduireconsidérablement la proportion de jeunes non scolarisésetsansemploiniformation.

705 Ministère du plan et du développement (2019),op. cit., p. 78.

706Laréformedel’enseignementtechniqueetprofessionnelaétélancéeennovembre2016.Laréformeportenotammentsurlerenforce-mentdesliensaveclesecteurprivé(créationde 13 branches professionnelles, mise enplaced’uncomitéparitairepublic-privéetdecommissions professionnelles consultatives,révisiondescurriculadeformation)etlacréa-tiondepasserellesentre l’enseignementgé-néraletprofessionnel.

707Conformémentà ladéfinition retenueparla Charte africaine de la jeunesse africaineadoptée en 2006, la politique nationale de la jeunesse considère comme jeune toute personne âgée de 15 à 35 ans. La Charteafricaine de la jeunesse est consultable surhttps://www.un.org/fr/africa/osaa/pdf/au/ african_youth_charter_2006f.pdf

708Gouvernementde laCôted’Ivoire (2016),la politique nationale de la jeunesse et les stratégies 2016-2020, pp. 109-110.

709 ibid.

710 Agence française de développement(2019),Côted’Ivoire:àl’écoledeladeuxièmechance. Consultable sur https://www.afd.fr/fr/cote-divoire-lecole-de-la-deuxieme-chance

711 Au 1er octobre 2019, 784 jeunes avaient bé-néficiéduSCAD,dont228danslecadred’unfinancementdel’AFDet556,dont118filles,grâceaufinancementdel’UNICEF.

712 Sur lemanquede transparencedans l’at-tributiondesaidesd’urgencepar lescentressociaux, voir Socieux+ (2019), rapport de diagnosticdel’actionsocialeenCôted’Ivoire, p. 14.

713Arrêtéinterministérieln°003/MSHP/MEPSdu 4 janvier 2019 fixant les tarifs des actesde santé applicables aux assurés de la cou-verture maladie universelle dans les établis-sements sanitaires publics et privés investis d’unemission de service public.

714 la nouvelle pharmacie de la santé est en charge d’assurer la disponibilité et l’accessi-bilité des médicaments essentiels et des in-trantsstratégiquesdesantéenCôted’Ivoire.

715 Pour plus d’informations sur les actes,le panier de soins et la tarification CMU,voir la présentation réalisée par la CnAM le 13 juin 2019, consultable sur http://www.gouv.ci/doc/presse/1560485295ACtes-et- TARIFICAT ION -DE - LA - COUVERTURE- MALADIE-UNIVERSELLE-CMU-.pdf

716Socieux+(2019),op. cit., p. 25.

717 ibid., p. 27.

718Laloide1998,modifiéeen2004et2013,disposeque leshommeset les femmesontundroitd’accèségalàlaterre.Laloide2013relative au mariage consacre le principe de la gestionconjointeduménageparlesépouxetl’abandonde lanotiondechefde famille; lanouvelle Constitution, promulguée en 2016, renforce lesdroitspolitiquesdes femmesetassure lapromotionde laparitédans l’accèsaux responsabilités dans les administrationspubliques et privées.

719 En milieu rural, le revenu moyen d’unefemmeayantunemploin’estquede37485FCFAcontre127435FCFApourunhomme.Deplus,seules8%desfemmescontre22% des hommes détiennent un titre foncier ouune attestation de vente.

720MinistèredelaFamille,delaFemmeetdel’Enfant,UE,ONUFemmes (2019), L’égalitéhomme-femmeenCôted’Ivoire.

721Uneexpérienced’écoleinclusiveaétéme-néeàYopougon1entre2013et2017.

722Cesdeuxcentressontl’INIPA(Institutna-tionalivoirienpourlapromotiondesaveugles)etl’ECIS(Écoleivoiriennepourlessourds).

723 L’article 2 de la Convention de 1961 surla réduction des cas d’apatridie stipule que« l’enfant trouvé sur le territoire de l’Étatcontractant est, jusqu’à preuvedu contraire,réputé né sur le territoire de parents possé-dantlanationalitédecetÉtat».

724 L’article 2 de la Convention de 1961 surla réduction des cas d’apatridie stipule que «toutÉtatcontractantaccordesanationalitéàl’individunésursonterritoireetquiautrementseraitapatride».

725Voirl’article416dunouveauCodepénalquireprendl’article360del’ancienCodepénal.

726 Selon l’ONUSIDA, les cinq principauxgroupes de population clés particulièrement vulnérables au VIH sont les hommes gayset les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les profession-nelsdusexe, lespersonnestransgenres, lesconsommateurs de drogues injectables et les détenus ainsi que les personnes incarcérées. pour plus de détails, voir https://www.unaids.org/fr/topic/key-populations

727 Le Fonds mondial (2018), Évaluation de référence Côte d’Ivoire : déployer à grandeéchelle des programmes visant à réduirelesobstacles liésauxdroitshumainsquien-traventl’accèsauxservicesdeluttecontreleVIHetlatuberculose.

728Cible10.3desODD:assurerl’égalitédeschances et réduire l’inégalité des résultats,notamment en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant l’adoptiondelois,politiquesetmesuresadé-quates en la matière.

729 Committee on the Rights of the Child(2019), Concluding observations on the se-condperiodic reportofCôted’Ivoire, 12 juil-let, CrC/C/Civ/Co/2, consultable en anglais

sur https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/15/treatybodyexternal/Download.aspx?symbol-no=CRC%2fC%2fCIV%2fCO%2f2&Lang=fr

730 Ministère du plan et du développement (2019),Rapportannueldeperformance2018du pnd 2016-2020,pp.13-14.

731 pour plus de détails sur ce point, voir les chapitres « Chaque enfant apprend » et «Chaqueenfantsurvitets’épanouit».

732 Secrétariat d’État auprès du Premier mi-nistrechargéduBudgetetduPortefeuilledel’État(2019),op. cit.

733 Le montant des crédits affectés dans lebudget de l’État au financement des filetssociauxproductifss’élevaità12,6milliardsdeFCFA,soitenviron2,1millionsd’USD.

734UNICEF(2018),Étudesurl’espacebudgé-taired’unpland’investissementdansl’adoles-cenceenCôted’Ivoire.

735MEPS(2019),Atelier de présentation et de plaidoyerpourlefinancementdupland’action2018-2020 de la stratégie nationale de protec-tionsociale(SNPS).

736 Leministèrede l’Intérieurenvisaged’im-poser aux ONG une procédure d’agrémentavec un cahier des charges et l’organisationdes missions contrôles afin de s’assurer durespect des normes et standards de qualité et du bon ciblage de zones d’intervention,conformément aux priorités arrêtées par legouvernement.

737Pourplusdedétailssurl’actiondelaFon-dation iCi et la Cocoa Action, voir le chapitre «Chaqueenfantauneidentitéjuridiqueetestprotégécontrelaviolenceetl’exploitation».

738 Le programme Transformer l’éducationdans les communautés du cacao (TRECC)estgérépar laFondationJacobs,etconjoin-tementdirigéparlaFondationJacobs,laFon-dationBernardvanLeeretlaFondationUBSOptimus.Davantaged’informationssontdis-ponibles sur le site du programme treCC : https://treccprogram.org

739L’impactdelamiseenœuvredelagratuitéciblée dans le domaine de la santé et celui du projetpiloteconcernantlesfiletssociauxpro-ductifs n’ont ainsi, jusqu’ici, fait l’objet d’au-cune évaluation.

740MEPS(2019),op. cit.

741Socieux+(2019),op. cit., p. 22.

742Surcepoint,l’adoptionparleMEPSle18avril 2019 d’un arrêté fixant les attributionset les fonctionsdesDRPSdevraitpermettred’améliorerleursituation.

743MEPS(2019),op. cit.

744 UNSDG (2019), leave no one behind, Interim draft, March ; consultable en an-glais sur https://undg.org/wp-content/uploads/2019/04/Interim-Draft-Operational-Guide-on-LNOB-for-UNCTs.pdf

745 UNICEF, Save the Children (2012),every child’srighttobeheard.AresourceguideontheUNCommitteeontheRightsoftheChild;consultableenanglaissurhttps://www.unicef.org/french/adolescence/files/Every_Childs_Right_to_be_Heard.pdf. UNDP, RestlessDevelopment, UN Inter-Agency Network onYouthDevelopment(2017),guiding principles forsupportingyoungpeopleascriticalagentsofchangeinthe2030agenda;consultableenanglais sur https://www.youth4peace.info/system/files/2017-11/2017.07.26%20-%20guiding%20principles%20-%20youth%20Engagement%20in%202030%20Agenda %20implementation%20-%20iAnyd%20Final.pdf

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746 les autres principes directeurs de la Conventionsontlanon-discrimination(art.2), l’intérêt supérieur de l’enfant (art. 30) et ledroitàlasurvieetaudéveloppement(art.6).

747 Article 12.1 de la Cide : « les États par-tiesgarantissentàl’enfantquiestcapabledediscernement le droit d’exprimer librementson opinion sur toute question l’intéressant,les opinions de l’enfant étant dûment prisesenconsidérationeuégardàsonâgeetàsondegrédematurité.»

748Article13.1delaCIDE:«L’enfantadroità la liberté d’expression. Ce droit comprendla liberté de rechercher, de recevoir et de ré-pandredesinformationsetdesidéesdetouteespèce, sans considération de frontières,sous une forme orale, écrite, imprimée ouartistique,oupar tout autremoyenduchoixdel’enfant.»

749 Article 15.1 de la Cide : « les États par-ties reconnaissent les droits de l’enfant à lalibertéd’associationetàlalibertéderéunionpacifique.»

750Comitédesdroitsde l’enfant (2016),ob-servation générale n°20 sur la mise en œuvre desdroitsdel’enfantpendantl’adolescence, CrC/C/gC/20, consultable sur https://tbin-ternet.ohchr.org/_layouts/15/treatybodyex-ternal/Download.aspx?symbolno=CRC/C/GC/20&Lang=fr

751 Organisation des Nations Unies (2018),stratégie des nations unies pour la jeunesse, consultable sur https://www.un.org/youthen voy/wp-content/uploads/2014/09/un-youth-Strategy_French.pdf

752 le service civique a été instauré en 1961. une politique nationale du service civique, de l’éducationciviqueetdelacultureciviqueaétéadoptéeen1997.Toutefois,cetypedeserviceciviqueadûêtrearrêtéenraisondeplusieursdysfonctionnements. Plusieurs programmesen faveur de l’emploi des jeunes, comme lepeJedeC, comportent également une com-posante«participationciviqueetcitoyenne». pour plus de détails sur ce point, voir oCde (2017),Examendubien-êtreetdespolitiquesdelajeunesseenCôted’Ivoire, p. 57.

753L’article11.2delaloidu7septembre1995reconnaît la liberté d’expression aux élèvesetauxétudiantsencequiconcerne lespro-blèmes politiques, économiques, sociaux etculturels.L’article6delaloidu7octobre1964relative à l’adoption prévoit ainsi que l’adop-tiond’unmineurdeplusde16ansnepeutsefairesanssonconsentementpersonnel.

754 pour plus de détails sur ce point, voir le cha-pitre«Chaqueenfantauneidentitéjuridiqueetestprotégécontrelaviolenceetl’exploita-tion».

755 les détails du sondage sont disponibles sur lesitedeU-ReportCôted’Ivoire,consultablesur https://cotedivoire.ureport.in/poll/2279

756 les détails du sondage sont disponibles sur lesitedeU-ReportCôted’Ivoire,consultablesurhttps://cotedivoire.ureport.in/poll/3318

757 les détails du sondage sont disponibles sur lesitedeU-ReportCôted’Ivoire,consultablesurhttps://cotedivoire.ureport.in/poll/3468

758Plusdedétailssurl’étatdumouvementas-sociatifdejeunesseen2016sontdisponiblessur http://www.jeunesse.gouv.ci/web/docs/associations.pdf

759 les détails du sondage sont disponibles sur lesitedeU-ReportCôted’Ivoire,consultablesurhttps://cotedivoire.ureport.in/poll/3066

760Comitédesdroitsde l’enfant (2009),ob-servationgénéralen°12,Ledroitde l’enfant

d’être entendu, CrC/C/gC/12, consultable sur http://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/Advanceversions/CrC-C-gC-12_fr.pdf

761 En 2012, le taux d’alphabétisation chezles15-49ansn’étaitquede37,7%chezlesfemmesetde60,8%chezleshommes(EDS2011-2012).

76246,3%desménagesviventendessousduseuilnationaldepauvreté(ENV2015).

763SelonlaMICS-5,86,5%desenfantsâgésde1à14anssubissentdesméthodesdedis-cipline violente de la part de leurs parents. il existepeudedonnéessurlacommunicationparents-enfants,mais une étudemenée parleministère de l’Éducation nationale sur lesgrossesses scolaires a montré que seule la moitié des élèves du primaire et du secon-daireetàpeine40%desélèvesayanteuunegrossesseenmilieuscolaireparlentdesexua-litéavecleurmère.MENET(2016),les gros-sesses en milieu scolaire en Côte d’Ivoire, pp. 101-106.

764 pour plus de détails sur ce point, voir mi-nistèreduPlanetduDéveloppement(2019),Rapport volontaire d’examen national de lamise enœuvre des objectifs de développe-mentdurableenCôted’Ivoire, pp. 59-61.

765Outre les cours d’éducation aux droits del’Hommeetàlacitoyenneté(EDHC),leminis-tère de l’Éducation nationale favorise égale-mentlacréationdeclubsmessagersdelapaix.

766Lesquestionsliéesàlasexualitésontabor-dées de la 6eàla3e dans le cadre des cours de sciencesdelavieetdelaterre(SVT)etd’édu-cationauxdroitsdel’Hommeetàlacitoyen-neté (EDHC) et de la 6e à la Terminale dansle cadre des « Leçons de vie ». La créationdeclubsSanté-Hygièneetdeclubsdemèresd’élèvesfilles(CMEF)permetégalementauxenfantsetauxadolescentesd’exprimerleurspréoccupations et d’accéder à des informa-tions et des conseils sur le sujet.

767 selon la MiCs-5, seuls 67,9 % des jeunes filles et 73,3%des jeunes hommes de 15-24anssaventqu’unepersonnequiparaîtenbonnesantépeutavoirleVIHetseules77,9% desjeunesfemmesde15-24anssaventquele VIH peut être transmis à leur enfant pen-dant leur grossesse, durant l’accouchementou l’allaitement.Demême,selon laMICS-5,53,9%desfilleset21,6%desgarçonsâgésde15-19anset54,2%desfilleset26,4%des garçons de 20-24 ans pensent qu’il estjustifié qu’un mari batte sa femme pour aumoinsunedessixraisonssuivantes,àsavoirsortirsansl’eninformer,négligerlesenfants,se disputer avec lui, refuser d’avoir des rap-portssexuelsaveclui,brûlerlanourriture,etle tromper.

768 seules 5 % des écoles primaires disposent de clubs scolaires et 20 % des établissements secondairesd’unclub«messagersdelapaix». Ministère du plan et du développement (2019),op. cit., p. 61.

769 Selon l’étude du MENET sur les gros-sesses en milieu scolaire, 75 % des élèves et écolièresneconnaissentpasl’existencedansleur établissement des clubs santé et des cel-lules de lutte contre les grossesses. Menet (2016),op. cit., p. 149.

770 selon le sondage u-report réalisé le 10 jan-vier2019, seuls30%des9672 répondantsontdéjàentenduparlerdubudgetparticipatif,parmi lesquels35%des15-19anset27% des 20-24 ans. les détails de ce sondage sontdisponiblessurlesitedeU-ReportCôted’Ivoire, consultable sur https://cotedivoire.ureport.in/poll/3184

771 À leurattention,unprogrammedeforma-tion aux compétencesdevie courante aétédéveloppé et mis en place en 2018, avec le soutien de l’UNICEF, du Fonds des NationsUniespourlapaixetdel’Unioneuropéenne.entre 2018 et septembre 2019, 4 185 jeunes, dont lamoitiédefilles,originairesdudistrictd’Abidjan et des régions du Gbôklé, de SanPedro,deNawa,duGbêkê,duPoro,duGon-tougo,duBounkani,deBagoué,duTchologoetduTonkpiontbénéficiédeceprogramme.

772 Article 17.1 de la Cide : « les États par-tiesreconnaissentl’importancedelafonctionremplie par les médias et veillent à ce quel’enfant ait accèsàune informationet àdesmatériels provenant de sources nationales et internationalesdiverses,notammentceuxquivisentàpromouvoirsonbien-êtresocial,spirituel et moral ainsi que sa santé physique etmentale.»

773 Selon laMICS-5, enmilieu rural, 37,4%deshommeset51,4%desfemmesnesontexposésàaucunmédiademasse(journal,TV,radio) au cours de la semaine contre 8,4% deshommeset12%desfemmesenmilieuurbain. 57,8 % des femmes dans la régionNord,50,6%danscellede l’Ouest,48,4%danscelleduNord-Estet45,3%danscelleduNord-Ouestnesontexposéesàaucundestrois médias dans la semaine, contre 6,6 % des femmesàAbidjan.Letauxdenon-exposition auxmédias demasse varie aussi fortementen fonction des régions pour les hommes,avecunmaximumde42,9%dansleCentre-Ouest,35,1%dansleNord-Ouestet34,8% dans l’Ouest et un minimum de 5,6 % à Abidjan. Enfin, le taux de non-expositionaux médias de masse est de 69,8 % pourles femmesetde54,4%pour leshommesdes ménages les plus pauvres et de 56,5 % desfemmeset35,3%deshommesdesmé-nagespauvres,contre5,4%pourlesfemmeset les hommes des ménages les plus riches.

774 ICTDevelopment Index2017,consultableen anglais sur https://www.itu.int/net4/ITU-D/idi/2017/index.html#idi2017economy card-tab&CIV ; Données Banque mondiale,consultable sur https://donnees.banquemon diale.org/ indicator/ IT.CEL.SETS.P2?loca -tions=CI

775 pour plus de détails, voir le chapitre «Chaqueenfantauneidentitéjuridiqueetestprotégécontrelaviolenceetl’exploitation».

776 Cible 4-7 des ODD : d’ici à 2030, faireen sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notammentparl’éducationenfaveurdudéve-loppement et de modes de vie durables, des droits de l’Homme, de l’égalité des sexes,de la promotion d’une culture de paix et denon-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle etde la contribution de la culture au développe-ment durable.

777 le CnJ-Ci est dirigé par un président élu pour un mandat de trois ans non renouvelable. le Conseil est représenté sur le terrain par des conseilsetdesdéléguésrégionauxetdépar-tementaux.PouruneprésentationduCNJ-CI,voirl’entretiendonnéàlaRTIparleprésidentdu CNJ-CI le 11 février 2018 et consultablesur https://www.rti.ci/info/Interviews/21439/ edima-neguessan -president-du - conseil - national-des-jeunes-de-cote-deivoire-la-jeu nesse-ivoirienne-doit-changer-de-mentalite

778 depuis le remaniement ministériel de juillet 2018,l’OSCNaétéplacésouslatutelleduSe-crétariatd’Étatauservice civique.

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276 RÉFÉRENCES

779314organisationsdejeunessesontenregis-trées sur ce portail qui est accessible sur le site https://www.associations.jeunesse.gouv.ci

780 les détails de ce sondage sont dispo-nibles sur le site deU-Report Côte d’Ivoire,consultable sur https://cotedivoire.ureport.in/poll/3066

781 les détails de ce sondage sont dispo-nibles sur le site deU-Report Côte d’Ivoire,consultable sur https://cotedivoire.ureport.in/poll/3318

782 selon la théorie de la participation propo-séeparRogerHart,ils’agiraitd’atteindrelesdeux derniers niveaux sur l’échelle de parti-cipation des jeunes qui en compte huit. pour plusdedétailssurlesujet,voirHart,R.(1997),The Theory and Practice of Involving YoungCitizens in Community Development andenvironmental Care; UNICEF (2019), guide pour le plaidoyer des jeunes, consultable sur https://www.unicef.org/cotedivoire/rap ports/le-guide-pour-le-plaidoyer-des-jeunes-g%C3%A9n%C3%A9ration-sans-limites

783 CNDHCI (2018), Consultation des jeunes sur la gouvernance et les droits de l’Homme, «Lebruitassourdissantdusilencedesjeunes».

784 Forum desONG et associations d’aide àl’enfance(2018),rapport complémentaire sur la mise en œuvre de la Convention des na-tionsUniesrelativeauxdroitsdel’enfantparlaRépubliquedeCôted’Ivoire, p. 17.

785 Constitution du 8 novembre 2016 – titre xIdelaConstitution–Article163:leConseiléconomique, social, environnemental et culturel donne son avis sur les projets de lois, d’ordonnancesoudedécretsainsiquesurlespropositions de loi qui lui sont soumis. les projetsdeloideprogrammeàcaractèreéco-nomique, social, environnemental et culturel lui sont soumis pour avis. le président de la république peut consulter le Conseil écono-mique, social, environnemental et culturel sur tout problème à caractère économique, so-cial, environnemental et culturel.

786Unprojetpiloteaétémenéaubénéficedesenfantsetdes jeunesen2018par leForumdes ONG et associations d’aide à l’enfanceavec l’appui de l’UNICEF dans les villes deBouna, Zouan-Hounien, Béoumi, Odiennéet Adiaké. Un projet financé par l’Union eu-ropéenne et destiné à appuyer la mise enplace de budgets participatifs au profit del’ensembledelapopulationestactuellementencoursdansdixcommunes(Daloa,Yamous-soukro,Duekoue,Bondoukou,Man,Korhogo,Divo,Gagnoa, FerkessédougouetAbengou-rou) grâce au financement de l’Union euro-péenne. pour plus de détails, voir le site du projet:https://www.budgetparticipatif.ci

787 Loi de finances portant budget de l’Étatpourl’année2019,consultablesurhttp://dgbf.gouv.ci/wp-content/uploads/2018/12/01-loi-DE-FINANCES-2019.pdf

788 RFI (2014), Côte d’Ivoire : vers un statutpour les travailleurs domestiques?, 11 no-vembre2014,consultablesurhttp://www.rfi.fr/afrique/20141010-cote-ivoire-vers-statut-le-travail-domestique

789 US State Department of Labor (2018), op. cit.

790En2018, leprogrammedesfiletssociauxproductifsn’apubénéficierqu’à50000mé-nages.En2019, leprogrammeaétéélargiàde nouvelles régions avec pour objectif deporter le nombre de ménages bénéficiairesà100000,voire125000.Fin2018,1186038personnes, dont 114 847 étudiants, avaient été enrôlées à la CMU. La phase de géné-ralisation de la CMu a commencé en 2019,

avecpourobjectifd’enrôler4millionsdeper-sonnesd’iciàlafin2019et40%delapopu-lationd’ici2025.

791 le rapport sur le plan Cacao du groupe nestlé note ainsi que les mesures de remé-diation consistant à scolariser un enfant ouà fournir des équipements afin de réduirele temps consacré par l’enfant à des tâchesménagères ou générer un revenu addition-nelpour leménageou lacommunautén’ontd’impact durable que si les classes ne sontpas surchargées et si les équipements sont solidesetfacilesàréparer.NestléCocoaPlan(2017),op. cit.

792 International Cocoa Initiative (ICI) (2017),Examendel’efficacitédessystèmesdesuividutravaildesenfantsdanslesecteurdespe-titsexploitantsagricolesenAfriquesubsaha-rienne,p.36.

793 ibid., p. 21.

794 ibid., p. 8.

795 selon le dernier rapport du département dutravaildesÉtats-Unissurlespiresformesdu travail des enfants, le nombre d’inspec-tions réalisées est passé de 739 en 2016 à969en2017.Toutefois,aucunedecesinspec-tionsn’apermisdeconstaterdeviolationdelalégislationrelativeautravaildesenfants.USDepartmentofLabor’sBureauofInternationalLabor Affairs (2018), Findings on theWorstFormsofChildLabor,Côted’Ivoire.

796 La Côte d’Ivoire ne dispose que de 259inspecteurs du travail, soit moins de la moi-tié de l’effectif qu’elle devrait avoir (569) enapplicationduratiominimalfixéparl’OIT(uninspecteur pour 15000 travailleurs). US De-partment of Labor’s Bureau of InternationalLaborAffairs(2018),op. cit.

797Lebudgetdel’inspectiondutravailapro-gresséde300842dollarsen2016à329600dollars en 2017. US Department of Labor’sBureau of International Labor Affairs (2018),op. cit.

798 Pour plus de détails sur les dispositifsd’accompagnement protecteurs des enfantsconcernés par la mobilité, voir projet régio-nal commun d’étude sur les mobilités desenfantset des jeunesenAfriquede l’OuestetduCentre(2009-2010),op. cit., pp. 51-52.

799En2016et2017,lebudgetdel’unitédelapolice criminelle en charge de la lutte contre latraites’élevaitàenviron4500USD.USDe-partmentofState(2018), op. cit.

800USDepartmentofLabor’sBureauofInter-nationalLaborAffairs(2018),op. cit.

801 la sous-direction de la police criminelle chargée de la lutte contre la traite et la dé-linquance juvénile et la brigade mondaine ne sontprésentesqu’àAbidjan.

802 UNICEF (2018), Le droit de l’enfant dansles zones cacaoyères deCôte d’Ivoire : rap-port de synthèse.

803 selon les données du ssrte du plan Ca-caoNestlé,95%desenfantsensituationdetravail interrogés ont déclaré travailler avant tout pour aider financièrement leur famille.NestléCocoaPlan(2017),op. cit., p. 16.

804 Comme lemontre le rapport de l’OIT de2018,l’efficacitédesdispositifsdeprotectionsociale sur le niveau de travail des enfantsvarie en fonction des caractéristiques desprogrammes mis en œuvre. Des transfertsmonétairesouuneaideàl’accèsaumicrocré-dit mal ciblés peuvent stimuler la demande detravaildesenfantss’ilsconduisentàdéve-lopperuneexploitationfamilialeayantbesoinderecouriràdelamain-d’œuvreinfantile.La

mise en œuvred’unprogrammedetransfertsmonétaires conditionnels ne contribuera àretirer l’enfant du marché du travail que s’ilcompense effectivement le revenu tiré dutravaildel’enfant.Lamiseenœuvred’unpro-gramme de travaux publics ne réduira l’inci-dencedutravaildesenfantsques’iloffredesopportunités d’emplois durables et prévoitdes dispositifs d’aide pour assurer la gardedesenfants.Dans le cas contraire, le risqueexistequ’ilaboutisseplutôtàunehaussedelademandedutravaildesenfants.InternationalLabourOffice(2018),op. cit.

805 Pour plus d’informations sur la pauvretéet la vulnérabilité des ménages vivant dans la zone cacaoyère, voir le rapport de synthèsede l’UNICEFde2018sur ledroit de l’enfantdans les zones cacaoyères deCôte d’Ivoire,p. 15.

806L’enquêtesurlesuividelasaisonagricoleet la vulnérabilité alimentaire, réalisée en 2018, a montré que le principal type de choc auquel sont confrontés les ménages rurauxest labaissederevenuconsécutiveà lama-ladieouaudécèsd’undesesmembres.Mi-nistèredel’AgricultureetduDéveloppementrural(2018),suivi de la saison agricole et de la vulnérabilité alimentaire.

807Entre2016et2018,alorsquelescoûtsdeproductionaugmentaient, leprixde la tonnedecacaoadiminuéde30%.UNICEF(2018),op. cit.

808 Understanding Children’s Work (UCW)Programme (2017),understanding trends in Child Labour, a joint ILO-UNICEF-TheWorldBankreport.

809 selon les données du ssrte du plan Ca-caodugroupeNestlé,laproportiond’enfantsensituationdetravails’élèveà24,7%dansles communautés cacaoyères ne disposant pasd’écolecontre19,6%danscellesquiendisposent.NestléCocoaPlan(2017),op. cit.

810 Banquemondiale (2012),DoSchool Fee-ding Programs Help Children? From evi-dence to policy, A note series on learning what works, from the Human DevelopmentNetwork, janvier, consultable sur http://site-resources.worldbank.org/INTHDOFFICE/ Re-sources/SchoolFeedE2P.pdf ; Hoop, J. (de),Rosati, F.C. (2014),Cash transfers andChildlabour,UCWWorkingPaper,Rome.

811Rosati,F.C.,Lyon,S.,Guarcello,G.(2014),Child labour and Access to basic services : evidence fromfive countries,UCWWorkingpaper series, rome.

812Burke,K.,Beegle,K.(2004),«WhyChild-renAren’tAttendingSchool:TheCaseofNor-thwesternTanzania»,JournalofAfricanEco-nomies, vol. 13,n°2,pp.333-355 ;Vuri,D.(2008),Theeffectofavailabilityanddistancetoschoolonchildren’stimeallocationinGha-na and guatemala,UnderstandingChildren’swork Project (UCW), Working Paper Series(Rome) ; Rosati, F.C., Tzannatos, Z. (2006), «ChildLabourinVietnam»,PacificEconomicreview,vol.11,n°1,pp.1-31.

813Entre2014-2015et2018-2019,letauxnetdescolarisation(TBS)auprimaireaaugmentéde87,8%à91,3%etlestauxbrutsdesco-larisationsontpassésde53,8%à70,52% pour le secondaire 1er cycle et de 28,1% à35,78%pour le secondaire 2e cycle. en re-vanche, les progrès au niveau de la scolarisa-tiondans l’enseignementpréscolaire restentparticulièrement faibles, le TBS étant passéde7,4%à9,4%entre2014-2015et2018-2019. Selon laMICS-5, 41,5% des enfantsenâged’alleràl’écolesecondaire(12-18ans)–parmilesquels34%degarçonset49,1%

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defilles–nesontpasscolarisés.C’estlecasde61,7%desenfantsâgésde12-18ansetde 70,4%des filles de cette tranche d’âgevenant des ménages les plus pauvres. pour plusdedétailssurledroitàl’éducation,voirlechapitre«Chaqueenfantapprend».

814Lesprincipalesbarrièresà lascolarisationsont : i) du côté de l’offre, le nombre insuf-fisant de structures d’enseignement présco-laires et secondaires, notamment en milieu rural,etl’éloignementdel’établissementsco-laireparrapportaulieud’habitation(8%desélèves du primaire doivent parcourir au moins troiskilomètrespouratteindre leurécole); ii)ducôtédelaqualité,desclassessurchargées(enmoyenne, leratioélèvesparmaîtredansle primaire public s’élève à 43), unmanquede matériel pédagogique et l’absentéismedesenseignants; iii)ducôtéde lademande,des frais annexes importants, l’absence decantine dans la plupart des établissements et le nombre limité de bourses accordées aux élèves des ménages les plus pauvres.L’étude sur les enfants talibés et les écolescoraniques en Côte d’Ivoire a égalementmontréquel’absenced’écoledansplusieurszonesdupaysexpliquelerecoursparcertainsparentsàdesmaîtrescoraniquesquinesontpascontrôlésparleMENETFPetcontribuentàlamendicitéforcéedenombreuxgarçonsta-libés.InterPeace,IndigoCôted’Ivoire(2019),EnfantstalibésetécolescoraniquesenCôted’Ivoire:Enjeuxetperspectives.

815SelonlaMICS-5,31,5%desfoyersrurauxutilisentdessourcesd’eaunonamélioréeset61,9%n’ontpasaccèsàl’électricité.

816 Un enfant qui ne peut avoir accès à dessoinsdesantédequalitépouruncoûtabor-dablerisqued’êtreabsentdel’écolependantunelonguepériodeencasdemaladie;unen-fantvivantdansunménagen’ayantpasaccèsà l’électricité ne pourra pas étudier après latombée de la nuit.

817 selon les données du ssrte du plan Ca-caodugroupeNestlé,laproportiond’enfantsen situation de travail s’élève à 24 % dansles communautés cacaoyères ne disposant pasd’unaccèsàl’eaupotablecontre18,9%dans celles qui en disposent. la proportion detravaildesenfantsestde22,3%danslescommunautésn’ayantpasaccèsàl’électricitécontre 19 % dans celles qui y ont accès. nestlé CocoaPlan(2017),op. cit.

818Selonl’enquêteENSETE2013-2014,moinsd’unjeuneâgéde25-35anssurcinqaunem-ploidanslesecteurformel,environ80%despersonnes en emploi interrogées affirmentexercer un emploi qui ne correspond pas àleurformation,etprèsde54%affirmentquela formation qu’elles ont suivie n’a pas étéutilepourl’accèsàleurpremieremploi.Selonl’Enquêtenationalesurlasituationdel’emploietlesecteurinformel(ENSESI2016),plusdelamoitié des travailleurs ayant effectué desétudes supérieures occupent un emploi dans lesecteurformel,contre16,6%pourceuxquiont achevé les études secondaires.

819Enquêtenationalesurlasituationdel’em-ploietlesecteurinformel(ENSESI)2016.

820 selon le rapport du plan Cacao de nestlé, onassisteraitmêmeactuellement àunede-mande croissante de travail des enfants deplusenplus jeunesdans la zone cacaoyère,du faitde l’exode ruraldesadolescentsplusâgésetdesjeunesadultes.NestléCocoaPlan(2017),op. cit., p. 16.

821UnderstandingChildren’sWork(UCW)Pro-gramme(2017),op. cit.

822InternationalLabourOffice(2018),ending Child Labour by 2025, A review of policiesand programmes ; Understanding Children’sWork Project (UCW) (2016), Farm Coopera-tives, household vulnerability and agricultural child labour in rwanda,PolicyAppraisal,UCWWorkingPaper,Rome.

823 UNICEF (2018), Le droit de l’enfant dansles zones cacaoyères deCôte d’Ivoire : rap-port de synthèse, p. 15.

824 le rapport du plan Cacao du groupe nest-lénoteainsiquedans lazonecacaoyère, lesparents croient souvent qu’en portant descharges lourdes, leurs enfants pourront dé-velopperleurforcemusculaireetignorentlesconséquences néfastes que de tels travauxpeuventavoirsurlacolonnevertébraledel’en-fant.NestléCocoaPlan(2017),op. cit., p. 16.

825 En Côte d’Ivoire, trop peu d’employeursetdemaîtresartisansontreçuuneformationsur les questions de sécurité et de santé au travail. Plan d’action national de lutte contrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants2019-2021.

826Buono,C.,Babo,A.(2013),«Travaildesen-fantsdanslesexploitationsdecacaoenCôted’Ivoire.Pouruneréconciliationentrenormeslocales et normes internationales autour du «bic»,dubalaietdelamachette».Mondes en développement,vol.163,n°3,pp.69-84;Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et letravaildesenfants,Comitéinterministérieldeluttecontrelatraite,l’exploitationetletravaildesenfants(2016),op. cit.,p.36.

827 Selon laMICS-5, 20,2%des enfants nevivent avec aucun de leurs parents biolo-giques.Cetteproportionatteint28,5%chezles10-14anset42,8%chezles15-17ans.

828 voir notamment le cas du travail des « pe-titesnièces»astreintesà11heuresdetravailpar jour comme domestiques. Jacquemin, M. (2002),«Travaildomestiqueettravaildesen-fants,lecasd’Abidjan»,tiers Monde,vol.43,n°170,pp.307-326.

829Comitédesdroitsde l’enfant (2007),ob-servationgénéralen°10(2007),Lesdroitsdel’enfant dans le systèmede justicepourmi-neurs, CrC/C/gC/10, 25 avril, consultable sur https://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/GC10_fr.doc

830 Forum desONG et associations d’aide àl’enfance(2018),rapport complémentaire sur la mise en œuvre de la Convention des na-tionsUniesrelativeauxdroitsdel’enfantparlaRépubliquedeCôted’Ivoire,p.37.

831 Ministère de la Justice et des droits de l’Homme(2013),Rapportanalytiquedel’étatdes lieux de la justice desmineurs en Côted’Ivoire.

832 observatoire ivoirien des droits de l’Homme, Osiwa, Apcof (2016), Étude sur lesconditionsd’arrestation,degardeàvueetdedétentionpréventiveenCôted’Ivoire, 30avril-30juin2016.

833 Seuls 15% des gardés à vue interrogésdans le cadre de l’enquête de l’OIDH affir-mentavoirétéinformésdeleursdroitsetdela possibilité d’être assistés par un avocat.L’enquête indique que la pratique des trai-tements cruels inhumains et dégradants en garde à vue est en recul – 4% des gardésà vue affirment en avoir subi –,mais que lerecours à la violence afind’obtenir du gardéàvuedesaveuxetuntémoignagecontrelui-mêmefréquent:73%desgardésàvueen-quêtésaffirmentenavoirétévictimeset57% des procureurs confirment l’existence de

telles pratiques. dans près de 22 % des cas étudiés, laduréede lagardeàvueaexcédé48 heures. Les auteurs de l’étude ont, parailleurs, montré que la plupart des cellules de la police judiciaire sont dans un état avancé dedélabrementetd’insalubrité.Observatoireivoiriendesdroitsdel’Homme,Osiwa,Apcof(2016),op. cit.,pp.20-27et39-40.

834 Forum desONG et associations d’aide àl’enfance(2018),op. cit.

835BICE,Order of Preachers, FMSI,DDE-CI(2018),rapport de suivi conjoint au Conseil des droits de l’Homme des Nations UniesExamenpériodiqueuniversel(EPU)delaCôted’Ivoire.

836 BICE, DDE-CI (2017), suivi de la mise en œuvre des recommandations des deuxexperts indépendantsduConseil desdroitsde l’Homme, des organes de traités et del’ONUCI.

837 ibid., p. 6.

838 le procureur de la république peut no-tamment prescrire au mineur de s’abstenirde fréquenter certains lieux ou certainespersonnes, de suivre une scolarité ou un ap-prentissage professionnel, de procéder à laréparationdudommagecauséàlavictimeetdeparticiperàunetentativederéconciliationaveclavictime(art.788).

839BICE,Order ofPreachers, FMSI,DDE-CI(2018),op. cit.,p.3.

840 le centre de rééducation de dabou, près d’Abidjan, ne peut accueillir qu’une soixan-taine de mineurs.

841BICE,DDE-CI(2017),op. cit., p. 6. plusieurs ong disposent de centres qui pourraient hé-bergerprovisoirementdesenfantsendéten-tionpréventive.Toutefois,cescentresnesontpasutilisésàceteffetcarl’ÉtatresteréticentàsignerdesconventionsaveclesONGdansce domaine.

842 Laproportiondesenfantsenconflit aveclaloiplacéssousmandatdedépôtouordon-nancedegardeprovisoiredansl’ensembledestribunauxdupaysest ainsi passéede83% en2016à60%en2018.

843 les nouvelles dispositions ne sont deve-nues effectives que depuis la rentrée judi-ciaired’octobre2019.

844Laproportiond’enfantsplacéssousman-datdedépôtouordonnancedegardeprovi-soiredanslesneuftribunauxdotésdeSPJEJestpasséede100%en2014à49%en2018.

845 BICE,Order ofPreachers, FMSI,DDE-CI(2018),op. cit.,p.3

846 CNDHCI(2018),rapport de visite des mai-sonsd’arrêtetdecorrectiondeCôted’Ivoire, p. 9.

847Selonlesdonnéesderoutine,en2017,34fillesétaientendétentioncontre485garçons.

848OncompteàlaMACA6700détenuspour1500 places et plus de 1400 détenus à laMAC de Man pour 400 places.

849BICE,Order ofPreachers, FMSI,DDE-CI(2018),op. cit., p. 5.

850 Les centres de rééducation et de forma-tionprofessionnelleprivéssesituentpour laplupart à Abidjan comme le Centre Abel, leCentreAmigo, leCentreZagal, leCentrederéhabilitationErbAloïs,leCentreAkwaba,etleCentreDonBosco.Ontrouvetoutefoisuncentre à Korhogo, géré par l’ANAED. Deuxcentres sont actuellement en construction à l’initiative de la Fondation de la Premièredame,l’unàBouaké,l’autreàFerké.

CréditsTexte : David Mugnier Coordination : Serghei Buruiana, Sophie LeonardProduction (édition, mise en page, impression) : Julie Pudlowski ConsultingPhotographie : UNICEF/ Dejongh ; UNICEF/ Diarassouba

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www.plan.gouv.ciand www.unicef.org

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