Recueil et analyse des données sur le français dans les systèmes éducatifs (pays de la...

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En partenariat avec la D6l6gation g6n6rale i la langue frangaise et aux langues de France et le Secr6tariat i la politique linguistique du Gouvernement du Qu6bec RGENCE lJtlIUERS!TR!RE Dr LR fflRncoPHotlt€ ORGANISATIOT rNrERNArroNA.= ,, \.) [o froncophonie

Transcript of Recueil et analyse des données sur le français dans les systèmes éducatifs (pays de la...

En partenariat avec la D6l6gation g6n6rale i la langue frangaise et aux langues de Franceet le Secr6tariat i la politique linguistique du Gouvernement du Qu6bec

RGENCElJtlIUERS!TR!REDr LR fflRncoPHotlt€

ORGANISATIOTrNrERNArroNA.= ,, \.)

[o froncophonie

Tahle des mafllres r

Tahle des maliEres

Avant-propos du SerrEtolre gfirEral de la Fruncophonle

30lscours d'ouverture

Monsieur Cl6ment Duhaime

Administrateur de l'organisation internationale de la Francophonie . .

Monsieur Bernard Cerquiglini

Recteur de l'Agence universitaire de la Francophonie

Table ronde : Les enleux de l'observutlon

Madame Dolores Alvarez

Directrice a.i. de la Promotion et de l'Enseignement des langues, Union latine " " " "13

Monsieur Guy Dumas

Sous-Ministre associ6, Responsable de l'application de la politique linguistique

Secr6tariat ir la pol1ique linguistique du Gouvernement du Qu6bec (Qu6bec),Canada . " " " '17

Monsieur Jean-Marie Klinkenberg

Professeur ir l'Universit6 de Lidge'

Pr6sident du Conseil de la langue franqaise et de la politique linguistique,

Communaut6 frangaise de Belgique

Monsieur Frangois Grin

Directeur

Observatoire Economie-Langues- Formation

Ecole de traduction et d'interpr6tation

Universit6 de Gendve

Monsieur Ren6 Leduc

Conseiller du Secr6taire g6n6ral de la Francophonie .

Monsieur )Gvier North

D6legue general

D6l@tion generale d la langue frangaise et aux langues de France

.il

.27

.31

I azz

I Table des maillres

SgnthEses des Ateliers

SgnlhEse de I'Atelier N" I : IlEfinitions, concepts opEraloires

r Pr6sent6e par Monsieur Pierre MartinezProfesseur SDL, Universit6 PARIS Vlll Saint-DenisCoordonnateur du R6seau" Dynamique des langues et francophonie "AgenceuniversitairedelaFrancophonie(AUF) ........41

SgnthEse de !'Atelier N" 2 : fluels conlenus rechercher P

r Pr6sent6e par Monsieur Pierre DumontProfesseur des Universit6s, Directeur de I'lnstitut Sup6rieur d'Etudes Francophones (ISED,

Universit6desAntillesetdelaGuyane ........47

SgnlhEse de I'Alelier N" 3 : [uelles mEthodes pour quels terrains P

r Pr6sent6e par Monsieur Bruno MaurerUniversit6Montpellierlll .... ....53

SgnlhEse de I'Atelier N' H : Hecueil de donnEes : sourEes fiables et pertinence des qrilles d'analgse

r Present6e par Madame Josiane Gonthier,Chargee de mission, Observatoire de la langue frangaise,Organisation internationaledelaFrancophonie .... ....59

SgnthEse de I'Alelier N' 5 : Les sourEps d'informalions dEmographiques

r Pr6sent6e par Monsieur Marc Pilon

rRD (UR105)

Coordonnateur du R6seau .Dynamiques d6mographiques et soci6t6s",AgenceuniversitairedelaFrancophonie .......63

SgnlhEse de I'Alelier N" E : PrEsenlalion, modElisation et publication des donnEes recueillies

r Pr6sent6e par Madame Katia HaddadProfesseure titulaire de la Chaire Senghor de la FrancophonieUniversit6StJoseph deBeyrouth, Liban .......67

SgnlhEse des dEhats . . .Eg

SgnthEse des dEbats

SgnthEsedu5Eminaire.. ..79

I PierreMaftinez, Lesapportsscientifiquesdusdminaire ........83r Claude Truchot, Synfhdse generale . . . . .Blr AlexandreWolff,Conclusions .........91

1

1

3g

7l

428 I

[alendrler des iravaux et llste des parllclpunis ' ' ' ' 'l0l

fliscoursde clftutz . - ---r Discours de Monsieur Marc Cheymol,

Directeur du programme " Langue franqaise, diversit6 culturelle et linguis{i1'e ''Agence universitaire de la Francophonie, AUF ' ' ' ' ' '

I Discours de Monsieur Samir Marzouki,

Conseiller de l'Administrateur,

Responsable de l'Observatoire de la langue franqaise, OIF

[alendier des lravaux

Lisie des participants

Titre de t'intervention : L'information d$molinguistique et les definitions

statstrques de " francophone " au Canada.

.t03

.l0q

Eonirlbutlons Ecrltres .re5

Aielier I : 0Efinitions, concepts opEratoires .l?7

r Thierry Bulot, Maitre de conf6rences, Directeur de recherches,

Universit6 europ6enne de Bretagne, PREFics (EA32O7/UMR 8143)' Rennes, France'

Titre de l,intervention : Proposition pour une analyse gtottonomique de la complexit€

des situations sociolrnguistiques francophones' .129

r Robert Chaudenson, Professeur, lnstitut d'6tudes cr6oles et francophones,

Universit6 de Provence, Aix-en-Provence, France'

Titre de rinterventbn : obseruer ou agir ? Des reponses diffarentes", .' . . .

r Moussa Daff, Professeur,

Facult6 des lettres et sciences humaines, Universit6 Cheikh Anta Diop, Dakar, S6n6gal.

Titre de l,intervention : Commentaires argument1s sur la grilte d'observation des sttuations

de francophonie etabor1e sous la direction de Robert chaudenson .147

Didier de Robillard, Professeur de linguistique'

Universit6 Frangois Rabelais de Tours, France.

Trtre de I'intervention : Vers une tinguistique francophone de l'dre de la mondialisation :

diversaliste, alt1ritaire, historicisde, constructiviste ? ' '

r R6jean Lachapelle, Directeur de la Division des 6tudes d6molinguistiques - Statistique, Canada.

Alelier ? : Quels contenus rpcherrher ?

.163

.t7g

I Franck Buge, Directeur des 6tudes de W5 Monde

et Daniel Nobi, Directeur des 6tudes de RFl.

Tttre de l'intervention: Les 6tudes de TVS Monde et de RFt en Afrique ' ' ' ' ' '181

135

'153

| ,rze

! Table des malllres

r Rainer Enrique Hamel,Universidad Autonoma Metropolitana, Mexico, Mexique.Titre de I'intervention :Les langues des scr'ences et de l'enseignement sup5rieur :etat actuelet perspectives d'avenir. . . . .193

r GueorguiJetchev,Universit6 de Sofia Saint Cl6ment d'Ohrid, Bulgarie.Titre de l'intervention : Recueilet analyse des donnees sur/e franqais dans /es sysfdmes5ducatifs (pays de la francophonie d'appel en Europe). . . , . . . .205

I Abou Napon, Professeur de sociolinguistique,Universit6 de Ouagadougou, Burkina Faso.Titre de l'intervention : La probl5matique du d6nombremenf des locuteursfrancophones dans /es pays. . . .215

r Nguy6n Vdn Dung, Professeur,Ecole sup6rieure de langues etrangeres, Universit6 nationale de Hanoi, Vietnam.Titre de l'intervention : Des enseignes a Hanoiet a Hochiminh-Ville :nouveau contenu pour l'observation du frangais au Vietnam. 221

Atelier 3 : fluelles mEthodes pour quels terrains 7 . .?17

r Farid Benramdane, Professeur, Universit6 de Mostaganem,Chef de projet de recherche CRASC, Alg6rie.Titre de l'intervention : Francophonie et toponymie : une observation geolinguistique.Terrains, mdthodes et perspectives.

r Katia Haddad, Titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie,Universit6 Saint-Joseph de Beyrouth, Liban.Titredel'intervention:L'observationdufrangais:ddmarcheetenjeux. .......259

r Rodrigue Landry Directeur g6n6ral de l'lnstitut canadien de recherchesur les minorit6s linguistiques,et Kenneth DeveauUniversite de Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada,Titre de l'intervention : Socialisation ethnolangagiere et developpement psycholangagier :une mdthodologie d'enqu1te et de modelisation

r Fabienne Leconte, Maitre de conferenceEA LIDIFRA, Universit6 de Rouen, France.Titre de I'intervention : A propos des enqultes effectudes auprds d'6tdvesen milieu scolaire : intdrdts et limites. . . .279

r Pierre Martinez, Directeur de I'UFR sciences du langage,Universit6 de Paris 8, France,Coordonnateur du R6seau . Dynamique des langues et francophonie ,, AUF.Titre de l'intervention : Approches quantitatives ou qualitatives ? Le cas d'une enqu)teuniversitaire recente en Afrique de /'Est.

Atelier U : Hecueil des donnEes : sourEps fiables et pertinence des grilles d'analgse . . . .Aqq

r Bruno Maurer et Alain Domergue,Universit6 Montpellier lll, France.Titre de l'intervention : Comparer les slfuatlons de francophonie du point de vuedes repr4sentations du frangais ef des langues partenaires. . . .30.1

430 I

I

291

r Auguste Moussirou tvtqryarn, rc;Universit6 de Ubreville, GdslTtre de l'interuention : Fantldes situations /rngulstlques cb fW@n?Essai de lecture de la gille " IAFDEF 2(X)l . fu

r Sylvie Wharton, Maitre de conf6rences en Scismfut-rlgl3IUFM de La R6union, LCF- UMR 8143, Universit6cbtaErin h.Titre de t'intervention : Pour un recueil de donn4es qd ifieltqpb'entre les langues en Pr6sence.

Atelier N' 5 : Les sourtes d'informalions dEmographiques

Arnaud Carpooran, Professeur,

Universit6 de Maurice.

Titre de t'intervention : Le frangais A Maurice face d quelques ambiguitds demolinguisDques. - -

I Frangois Heran, Directeur de l'lnstitut national d'6tudes demographiques (INED), France.

Titre de I'intervention : Les langues de gendration en g1neration : une methode d'enqudte

de la statistique publique en France. .341

r Mamadou KaniKonat6,Centre d'appui d la recherche et ir la formation (CARED, Bamako, Mali

et Richard Marcoux, Universit6 Laval, Qu6bec, Canada.

Titre de t'intervention: Les sources de donnees demolinguistiques en Afrique francophone . . . .351

AtelierN'E:PrEsentation, modElisalionelpublicaliondesdonnEesrecueillies ......1Eq

r Louis-Jean Calvet, Professeur, lnstitut de la Francophonie,

Universit6 de Provence, Aix-en-Provence, France.

Titre de l'intervention : Le poids des langues : vers un o index des langues du monde "et tes lventuelles applications rdgionales de ce proiet' ' ' ' ' ' ' '371

r Marie-Franqoise Durand, Responsable de l'Atelier de cartographie

de I'lnstitut d'6tudes politiques de Paris (Sciences Po), France

Titre de l'intervention : Petite annonce : " enseignants-chercheurs de gaographie et

relations internationales cherchent donndes et indicateurs pour reprdsenter les dynamiques

tinguistiques au sein des processus de mondialisation ". ' ' ' '

Jacques Leclerc, Professeur, membre associ6 du Tr6sor de la langue franqaise

au Qu6bec [[LFQ)", Universit6 Laval, Qu6bec, Canada.

Titre de l'intervention : La protection iuridique du franqais dans le monde. . . . '399

Salikoko Mufw6n6, Professeur, D6partement de linguistique'

Universit6 de Chicago, Etats-Unis d'Am6rique'

Titre de I'intervention : Les 1cologies de I'usage du frangais dans le monde global contemporain. ' ' ' .417

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Ateller ? : Quels rontenus rechercher P I

Eueorgui JetchevljniversilE de Sofia 5t. EEment d'0mBulgarie

hcueil et analgse des donnEes sur le franpis dans les sgstEmes Educatlls(paUs de !a Francophonie d'appel en Europel

LAroEF comme outil de descripiion des situations linquisliques dans les paqs de la kanrophonie

Jl eux ouvrages qui se compldtent presentent la version de la Grille LAFDEF utilis6e par le r6seau ObservationlJ du franqais et des langues nationales de I'AUF pour la recherche en r6seau men6e en 2003-2004 et dont les'6sultats on 6t6 pr6sent6s au Sommet de Ouagadougou en 2OO4 : Chaudenson et Rakotomalala 2004 etBakotomalala2005. Le premier de ces deux ouvrages, connu aussi comme le . Livre vert " d cause de la couleurJe sa couverture, donne le mode d'emploi de la grille (pp.13-20) et fournit les grilles de tous les Etats etgouvernements membres ou observateurs d la date de la publication (au nombre de 56) plus, en annexe, la grille

Je l'Alg6rie. Les grilles sont compl6t6es par des loupes pour trois pays de I'Europe centrale et orientale et par

Jeux graphiques r6capitulatifs : un pour les 51 grilles sauf celles des pays d'Europe centrale et orientale (PECO)

et un autre pour les 1O grilles PECO oi la base de calcul a ete diff-(6rente (multiplication par 10 des valeurs de statuset de corpus).

Les diff6rentes versions de la grille LAFDEF refldtent l'6volution de la place qu'occupe le franqais dans le monded'aujourd'hui. Cette dernidre version de la grille ne met plus le frangais au centre de l'analyse des situationslinguistiques mais l'envisage dans la perspective de la diversit6 linguistique, par rapport aux autres languespr6sentes d ses c0t6s dans chaque pays ou r6gion.

Dans le . Livre vert " est pr6sent6 le mode d'emploi de la grille. Dans Rakotomalala 2005, des applications du moded'emploi sont propos6es. Plusieurs modes de lecture de la grille sont d6finis et illustres par des exemples provenant

de diff6rentes zones geographiques de la Francophonie : lecture verticale (le status n S " et le corpus.C"coffiIreindicateursdelasituationlinguistique),lecturehorizontale(lestotaux"S"et"C"commeindicateursde la hi6rarchie des langues), lecture transversale qui sert d 6tudier, de maniere compar6e, des domaines pluslarges par un recoupement de plusieurs rubriques de la grille.

Nous adoptons les abr6viations suivantes pour les dix rubriques de la grille :

" 31 , status : officialite

" 52 " status : usages institutionnels

" 33 " status : 6ducation

" 34 " status : moyens de communication de masse

" 35 " status : possibilit6s 6conomiques et repr6sentations sociales

" C1 , corpus : acquisition

I zos

I Ateller ? : Quels contenus rechercher P

" c2 " corpus : apprentissage

" C3 " corpus : v6hicularisation/vernacularisation

" C4 " corpus : comp6tence linguistique

" C5 " corpus : production langagiere

Les deux domaines qui illustrent la lecture transversale dans Rakotomalala 2005 sont " l'officialit6 , (qui recoupeles rubriques * S1 " A" 54 " du status;$2.2.1)et " l'6ducat;6n " (quirecoupelarubrique" 33 " dustatusaveclesrubriques " C1, d " C4 " du corpus ; 52.2.2).

En 2004, dix pays de la r6gion Europe centrale et orientale ont et6 inclus dans l'enqu6te. Dans les futuresobservations, il faudra y rajouter encore deux pays issus de l'ex-Yougoslavie (la Croatie et la Serbie) et trois payrs

issus de l'ex-Union sovi6tique : l'Ukraine, la G6orgie et l'Arm6nie.

Depuis 2004 deux autres pays de la region (la Grece et Chypre) sont entr6s a l'OlF, mds ces derniers n'ont jam*appaftenu au groupe des PECO, parce qu'ils n'etaient pas dans I'ancien bloc sovi6tique. Cependantgeographiquement, ils pourraient constituer avec cinq des PECO (Albanie, Bulgarie, ex-Rep. yougoslave deMac6doine, Moldova, Roumanie) un nouveau pOle dans la Francophonie : " Europe du Sud-Est ". Ce nouveau @regrouperait ainsi quatre pays membres de I'UE (Grdce, Chypre, Bulgarie et Roumanie) et trois pays qui aspir€nld l'adh6sion d l'Union (Albanie, ex-R6p. yougoslave de Mac6doine, Moldova). Les pays de ce p6le sont tous desmembres d part entiere except6 Chypre qui est membre associe avec la perspective de devenir membre a staMplein au prochain Sommet de la Francophonie.

ll faut prendre en compte aussi l'adh6sion de l'Autriche a I'OIF avec un statut d'observateur et envisager que oenouveau membre constitue un p6le " Europe Centrale > avec les cinq PECO restants (Slov6nie, R6publiqrtchdque, Slovaquie, Pologne et Lituanie) qui 6taient d6jd dans l'OlE avant l'Autriche, avec ce meme stdld'observateurs.

Les loupes comme outil compl6mentaire de la grille seraient utiles pour les pays de ces deux pOles centre- et est-europ6ens ind6pendamment de la diff6rence de statut des pays qui les composent, car le franqais y est partollangue 6trangere.

En plus de l'appareil descriptif et analytique utilis6dans le " Livre vert " (grille, commentaires et deuxgraphiques accompagnant la grille/loupe),

Rakotomalala (2005:.110) propose la creation degraphiques suppl6mentaires pour 6lucider despoints probl6matiques ou specifiques de telle ou telle

situation linguistique. Ainsi l'auteure propose et

analyse un graphique qui compare la rubrique . C2

" (apprentissage) avec la rubrique . S5 ,>

(repr6sentations) dans deux des PECO : la Moldavie(avec des valeurs 10 pour . C2 " et 7 pour " $$ ,) etla Pologne (0,8 pour ,, Q) ,, et B pour " $g "). Cesvaleurs sont obtenues sur une 6chelle de 20.

Moldavie Pologne

fig. 1

ur la figure 1 on peut voir que les valeurs des repr6sentations ne sont pas proportionnelles au taux d'apprentiss4rdans les deux pays. L adh6sion d l'UE joue apparemment en faveur des repr6sentions du frangais en Pologne, caelle augmente les chances des Polonais de se rendre en France pour 6tudier ou travailler, ce qui n'est pas u!perspective ressentie comme realiste par la plupart des Moldaves.

Rakotomalala propose aussi un graphique suppl6mentaire (repr6sentation en barres)sur l'6ducation qui s'avdre r,ilbpour 6lucider les situations dans les pays d'Afrique en rendant compte des ecarts entre n 33 , (6ducation) et " Cl-(acquisition) d'une part et entre " Qp " (apprentissage) et " C4 " (competence) d'autre part. Ces graphiques donnertune vision d'ensemble du domaine de l'6ducation (" 53 ", " C1 ,,, ,, Qf ", " C4 ") avec la possibilit6 de compdplusieurs pays entre eux. Des comparaisons peuvent se faire ainsi a l'6chelle d'une zone g6ographique, de plush.c

206 |

Ateller ? : puels conlenus rechercher p I

langues vernaculaires, de plusieurs langues co-officielles (par exemple, frangais au Mali, portugais en Guin6e Bissauet anglais d la Dominique), entre systemes 6ducatifs africains (par exemple, Sen6gal, C6te d,lvoire, Burkina Faso).Ces analyses transversales servent de comparaisons entre Etats ou de comparaLons entre langues.

fommenlaires sur les sourEes de donnEes dans le domaine de I'Education

En ce qui concerne l'6ducation, trois aspects sont pris en compte s6par6ment dans la grille : o dans . 52 ,, lesdispositions officielles du systeme 6ducatif o dans u C2,,,la part de la population soumise d ce systeme o dans "C3 " les r6sultats de cette exposition au systeme en termes de comp6tence linguistique. pour la rubrique n C2,(apprentissage), quand la langue est enseign6e comme langue 6trangere, on prend en compte le volume horaireannuelqui lui est consacre : si ce volume est d'une heure par jour sur toute la scolarit6 (2OO heures par an ou 1000 heures sur 5 ans) le calcul se fait sur la base 20 (enseignement tres intensif pour lequel Maurice est cite enexemple), si le volume est inferieur d ce chiffre, le calcul se fait sur la base de 10 seulement. ll est a noter tout desuite que les sections bilingues dans les systemes educatifs des PECO atteignent un volume horaire qui est biensup6rieur au seuil ainsi defini pour un apprentissage de type intensif. ll faut bien sOr 6valuer la part de ces sectionsdans l'ensemble des classes d'enseignement g6n6ral, en sachant que leur implantation varie consid6rablementd'un pays d l'autre.

En ce qui concerne la rubrique u Q{ ,, (comp6tence), le mode d'emploi de la grille pr6conise que l,on 6value lepourcentage de locuteurs de la langue en question dans la population totale en calculant separ6ment ceux qui enont une maitrise excellente ou bonne (en leur attribuant un coefficient 20) et ceux qui en ont une connaissancemoyenne ou partielle (et qui ne b6n6ficient que d'un coefficient 10). Pour les pECo oar se mettent en place de plusen plus les 6valuations du type DELF-DALF calibr6s maintenant sur les niveaux du cadre europ6en commun der6ference (CECR) pour les langues, il nous parait imporlant de prendre en consideration les resultats de ces6preuves au niveau national. lmplant6s dans des etablissements nationaux, les r6sultats des centres de passationdu DELF scolaire nous semblent 6tre un indice fiable pour l'attribution du coefficient de comp6tence aux apprenantsissus des sections bilingues. on pourrait admettre que le DELF de niveau Bl correspond a une competencemoyenne et que le niveau 82 correspond d une bonne competence. Dans ce cas pourquoi ne pas affiner lecoefficient selon les 6 niveaux du Cadre commun : par exemple, coefficient 5 pour les niveaux A1 et 42, 10 pourle B'1 , 15 pour le 82 et 20 pour les niveaux C1 et C2 du CECR.

ll est raisonnable que le chercheur se serve d'abord des donn6es officielles du pays observ6 dans la mesure o[relles sont disponibles. ll pounait aussi recueillir ses propres donn6es, surtout quand les donn6es publi6es par lesinstitutions nationales lui apparaissent comme impr6cises ou peu exhaustives. ll nous semble important de confierl'enquote d un chercheur local tout en prenant le soin de le former d la m6thodologie de la grille d,observation etd'analyse' Lid6al serait peut-Otre de monter des collaborations entre des chercheurs locaux et des coop6rantsfrancophones (Franqais, Belges, Suisses, Canadiens, volontaires francophones de l,olF) pr6sents dans le pays ouayant effectu6 des s6jours prolong6s dans celui-ci. ces personnes ont souvent l'avantage de connaitre plusieurscontextes educatifs et prennent facilement du recul par rapporl d la situation concrdte quiiait l,objet d,observation.

Quand le frangais est langue 6trangere, comme c'est le cas dans les dix pECo, la prise en compte des autreslangues 6trangdres nous parait indispensable. A ce niveau, on constate une certaine incoherence dans le choix deslangues quiont 6t6 retenues pour la grille. La situation se complique par la pr6sence inegale de langues minoritaireseVou r6gionales dans les diff6rents pays de la zone.

La Pologne est le seul pays pour lequel, a c6t6 du frangais, figurent I'anglais et l,allemand, les deux langues6trangdres les plus enseign6es dans ce pays. La raison en est piobablement l'absence de langues minoritaires dpoids d6mographique important. ce m6me choix n'a pourtant pas 6t6 fait pour la Republique tchdque oi le franqaisse retrouve seul d c6t6 du tcheque, langue officielle de cet Etat a for( taux d'unilinguisme. pour la Bulgarie lesautres langues 6trangdres ne figurent pas comme colonnes de la grille et ont 6t6 laisJ6es pour les commentaires.

Des langues r6gionales et minoritaires sont incluses dans les grilles sur la situation linguistique de huit pays de lar6gion sur dix : pour l'Albanie c'est le grec, pour l'ex-R6p. yougoslave de Mac6doine litbanais, pour la Roumaniele hongrois et le romani, pour la Bulgarie le turc et le romani, pour la slovaquie le hongrois, pour la slov6nie l,italienet le hongrois, pour la Lituanie et la Moldova le russe.

I zoz

r Aleller ? : [uels conlenus recherrher P

En ce qui concerne la Bulgarie, les donn6es sur les langues dans le systeme educatif, se trouvent dans Educat*rtin the Republic of Bulgaria, une publication annuelle du National Statistical lnstitute dont on dispose depuis I'ann6scolaire 1999-2000. Ces donn6es sont etablies suivant les principes de classification internationale en educatin(CITE 97 ou ISCED 97) congue par I'Unesco pour constituer ( un instrument de classement permettant dbrrassembler, de compiler et de mettre en forme les statistiques 6ducatives tant dans les diff6rents pays que strbplan international "1. CITE permet la comparaison des statistiques et des indicateurs 6ducatifs entre pays grAceldes definitions universelles et accept6es au plan international. LUnesco a cr66 la premidre CITE au cours ddann6es 1970. l-actuelle version, appelee CITE 97, classe les programmes 6ducatifs en fonction de leur conterlselon deux axes : le niveau d'6ducation et le domaine d'6tude. Les donn6es de l'lnstitut national depubli6es dans Education in the Republic of Bulgaria permettent au gouvernement bulgare de r6pondrequestionnaires d'Eurostat et de I'OCDE.

Dans Evaluations nog8 (2007) un bilan sur dix annees a 6t6 dress6 de la cooperation frangaise avec les dixmembres de l'Union europ6enne selon cinq axes : appui aux sections bilingues des lyc6es ; d la formationdes enseignants ; aux 6tablissements de I'AEFE (r6seau des 6tablissements frangais a I'etranger) ;

d6paftements d'6tudes franqaises (DEF) et aux filieres universitaires francophones (FUD ; d l'enseignemefllfrangais aux fonctionnaires en charge des dossiers europ6ens (Plan pluriannuel). Cette publication contientdonn6es r6centes et assez compldtes sur le r6seau des sections bilingues des lycees dans les dix pays ayantl'objet de cette analyse.

Les sections bilingues sont implant6es dans des lyc6es d'enseignement g6n6ral. La forte demande appelleproc6dure de s6lection. l-accds se fait par un concours tres s6lectif : dans le moddle bulgare, par desen math6matiques et en langue maternelle. Par leur mode de recrutement, ces sections s'affirment comrnefilidres d'excellence.

Le DELF scolaire, mis en place depuis 2006-2007 dans quatre centres de passation des 6preuves duinternational d'6tudes p6dagogiques (CIEP) permet d'avoir une 6valuation des competences en frangaiscadre europ6en commun de r6f6rence, ce qui conforte la lisibilite et l'attractivite de I'enseignement bilingue.des pays ont 6labor6 une certification binationale : Matubac en Pologne.

En Bulgarie I'existence des sections bilingues remonte aux ann6es 1950 (Ganeva 2008, Willaume 2OO8).autres pays leur cr6ation date des dernieres ann6es de la decennie 19BO ou du d6but des ann6es '1ggO

1987, Roumanie, Tch6quie, Slovaquie'1990, Pologne 1991). Ces sections, ainsi que les 6tablissements qiabritent, constituent des p6les d'excellence trds appreci6s des familles. Les sections bilingues constituent lede I'enseignement du frangais en Bulgarie et en Roumanie : ces deux pays regroupent 70 % desd enseignement bilingue (Evaluations n"98:71). l-enseignement est dispens6 en deux langues : langueet premiere langue 6trangdre (une deuxieme langue 6trangdre 6tant apprise dans ces mOmespas selon le modele de l'enseignement bilingue). Lenseignement de certaines disciplines non linguistiquesdans la langue 6trangdre permet d'augmenter le temps d'exposition d la langue sans alourdir leshebdomadaires. Une ann6e avec un enseignement intensif du franqais permet aux 6ldves d'acqu6rir unfrangais suffisant pour entamer un cursus dans les DNL. ll s'agit d'un moddle bilingue tardif (il n'est introdtll'Age de 13-14 ans) et partiel (certaines disciplines seulement sont enseign6es en frangais). La DNL, quand Ides sciences humaines (histoire, geographie, philosophie) approfondit les questions qui ont uneeuropeenne ou quijustifient un croisement des regards.

Les professeurs de DNL sont eux-m6mes issus des sections bilingues (Ganeva 2OOB) et ont une double(franqais-histoire, frangais-biologie, etc.) ou double comp6tence linguistique et pedagogique (professeursCe sont souvent des enseignants nationaux que leur carridre a conduits a r6sider dans un paysl'6poque communiste les gouvernements envoyaient des coop6rants au Maghreb et en Afrique. Leurs6t6 scolaris6s dans des lyc6es frangais d l'6tranger.

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1 Citation provenant du site de l'lnstitut de statistique de l'UNESCO http://www.uis.unesco.org/.

Aleller ? : Quels conlenus recherrher P I

En Bulgarie, on peut admettre qu'en quarante ans, le systdme 6ducatif a form6 un grand nombre de francophonesayant b6n6fici6 d'un volume horaire important. Avec 650 heures dans la classe d'apprentissage intensif(officiellement dernidre classe du college mais rattach6e comme classe suppl6mentaire au d6but du lyc6e pour les6leves ayant choisi une section bilingue) et 200 d 250 heures annuelles pendant les quatre ann6es du lyc6e, lesapprenants des sections bilingues arrivent a 1500 heures de cours defrangais langue 6trangere (FLE) en fin descolarite.

Le DELF scolaire calibr6 sur le Cadre europ6en commun de r6f6rence pour les langues (CECR) permet de mesurerles niveaux de comp6tence : les 6ldves des sections bilingues ont r6alis6 en 2006 el2OOT un score trds 6lev6(plus de B0 % de r6ussite) aux 6preuves des niveaux 81 et 82 selon le Cadre.

Pour les pays de la Francophonie d'appel il est important que dans le graphique soit inclus au moins l'anglais vuqu'ilest pratiquement partout la premiere langue 6trangdre et que sa presence dans l'environnement linguistiquede ces pays est sup6rieure d celle du frangais. Selon les pays, en plus de l'anglais, d'autres langues 6trangeresdevraient figurer dans la grille. Pour la Bulgarie ces langues pourraient 6tre I'anglais, le russe et I'allemand.

Quand il s'agit d'analyser des donn6es quantitatives et qualitatives du domaine de l'6ducation, il faudrait tenircompte du mode d'apprentissage du frangais langue 6trangdre. Dans les pays d'Europe centrale et orientale, quiont introduit, selon la politique europ6enne de promotion du plurilinguisme, une deuxidme langue 6trangereobligatoire dans le parcours scolaire des 6ldves, le franqais peut 6tre enseign6 comme premidre ou deuxidmelangue 6trangdre (LEl ou LE2) avec des volumes horaires et des objectifs d atteindre diff6rents.

En Bulgarie, par exemple, les statistiques officielles ne distinguent pas entre apprenants d'une langue comme LEiet comme LE2. l- lnstitut national de statistique (Education in the Republic of Bulgaria 2006)fournit un chiffre globalqui regroupe ensemble ces deux cat6gories d'apprenants du frangais. Toutes les tentatives pour avoir accds d dessous-cat6gories plus fines ont abouti a un 6chec. Uattache de coop6ration 6ducative auprds du Centre culturel etde coop6ration/lnstitut frangais de Sofia a mis en place, depuis 2006, un systdme qui recueille les donn6es enenvoyant un courrier et en t6l6phonant d ceux qui ne r6pondent pas au courrier. ll arrive ainsi d avoir les effectifsdes eleves dans les sections bilingues 6tablissement par 6tablissement (Verger 2006). Ainsi en 2006-2007 lenombre de sections bilingues r6pertori6es 6tait de 418 reparlies dans 54 lyc6es. Le site du Ministere frangais desaffaires 6trangeres et europ6ennes a d6velopp6 un repertoire des sections bilingues francophones en Europe(wwl,v.diplomatie.gouv.fr). Dans le volet Bulgarie on trouve une liste de 55 lyc6es. Le nombre de classes par lyc6evarie entre 23 eI34 (lycee Lamartine de Sofia) mais, en moyenne, il y en a entre 10 et 15 par lycee.

Lenqu6te t6l6phonique effectu6e par le CCC/lnstitut frangais de Sofia est co0teuse en termes de moyens et detemps, mais elle est la seule qui permette, d l'heure actuelle, d'avoir des chiffres pr6cis et fiables en ce qui concernel'enseignement bilingue d I'echelle nationale. Elle a ses limites, car elle ne concerne que les lyc6es. Et m6me autyc6e, elle ne peut evidemment pas 6tre etendue dr tous les etablissements : on ne l'a falt qu'avec les 6tablissementsqui proposent des sections bilingues (les lyc6es d'enseignement g6n6ral et les quelques lyc6es professionnelsayant ouvert des sections bilingues dans les dernidres ann6es). Pour l'enseignement du frangais dans les6tablissements scolaires qui n'ouvrent pas de sections bilingues, on se contente des chiffres fournis par I'lnstitutnational de statistique qui ne distinguent pas entre le FLE comme LE1 ou comme LE2.

ll est bien sOr important de tenir compte des situations actuelles mais aussi des 6volutions historiques, destendances d la hausse ou d la baisse pour I'apprentissage du franqais langue 6trangdre par rapport aux autreslangues 6trangdres. llfaut prendre en compte les donnees chiffr6es et les modes d'apprentissage du frangais dansle cadre de structures extrascolaires. Une forme qui s'est d6velopp6e dans les pays membres de l'UE estI'enseignement du frangais aux fonctionnaires en charge des dossiers europ6ens (De F6ral et Jetchev 2OOB). CePlan d'action pour le frangais en preparation de l'elargissement de l'lJnion europAenne, appel6 Plan pluriannuel, a6t6 lanc6 en janvier 2OO2 par quatre partenaires (trois Etats et gouvernements membres de I'UE et de laFrancophonie, c'est d dire la France, la Communaut6 frangaise Wallonie Bruxelles et le Grand-Duch6 deLuxembourg, et l'Agence intergouvernementale de la Francophonie fusionn6e depuis dans l'OlF, qui est son maitred'oeuvre).

I zoe

r Aleller ? : puels conlenus rechercher ?

D'ailleurs, le mode d'emploi de la grille LAFDEF pr6voit une vision historique pour I'ensemble descomposent la population du pays observ6. ll faut 6tendre I'analyse au-deldr des seules populations

la totalite des locuteurs qui ont pu connaitre des systdmes diff6rents d des 6poques differentesRakotomalala 2OO4:1 8).

En Bulgarie, la population scolaire diminue : elle repr6sentait un peu moins de 900 OOO eldves en2OO6/N|925 000 en 2005/2OOO et 1 O3O 000 en 2001/2OO2. On compte 125 o/o d'apprenants de langues

un quart des 6leves apprennent deux langues 6trangdres. Au primaire 82 o/o prennent l'anglais (180 OCX)

11 % le russe, 4,3 % l'allemand , 2,4 % le franqais (5 300 eleves) et 0,1 % l'espagnol. Mais au college le

monte d7 Yo, car la classe de 8", derniere classe du college, peut 6tre organis6e comme section bilingue,qui attire les eleves vers des langues autres que l'anglais. Ce pourcentage monte encore d 8,4 Yo 6apprenants) au lyc6e d'enseignement g6n6ral. Globalement, on constate tout de m6me que l'anglais a

au d6triment des quatre autres langues en 2006/2007.

ll est 6vident que I'on ne peut pas analyser la situation linguistique dans les systdmes 6ducatifs des PECO ide chiffres globaux. ll faut absolument tenir compte des niveaux d'apprentissage.

Voici les taux des apprenants de chacune des 5 langues les plus enseign6es en Bulgarie par rapport au

d'apprenants de langues 6trangdres :

TOUS NIVEAUX CONFONDUS

Anglais 55,11 55,10 57,94

18,38 17.76 17,90

Allemand 16,34 tc,zz 14,70

Franqais 10,46 7,05 6,81

1.711,6.11,55

4,354,41

Espagnol

Anglais 45,44

LYCEES ENSEIGNEMENT GENERAL

Aa to

16,12 14,93 15,20

Allemand 22,13 22,53 21 ,73

Franqais 10,51 8,51

Espagnol 3,96 4,62

PR!MAIRE

Anglais 81 ,81

4,99 11,80 10,80

Allemand

Frangais 2,85 2,42

2'o 1

Espagnol 0,66 0,.14 0,11

Aleller ? : Quels conlenus r:cherther P I

Sur les figures 2a-2c on voit que la situation de l'anglais n'est pas la m6me aux diff6rents niveaux : si I'anglais

avoisine ou m6me d6passe les 4/5e.o des apprenants de langues 6trangdres au primaire, il n'en atteint pas la

moiti6 aux lyc6e d'enseignement g6n6ral dont un grand nombre abrite des sections bilingues en franqais, allemand,

russe, espagnol, italien, etc. llfaut 6viter de fonder nos analyses des donn6es sur les systdmes 6ducatifs des lLtats

observ6s uniquement sur des chiffres o tous niveaux confondus ".

prtlre pansversale des grilles pour les pa1s d'Errupe cenhale el oriedale. Quelques sugpslions de modificalions.

Voici les valeurs attribu6es au status et au corpus pour les dix pays de la r6gion :

r@@

-III-III-III-III-III-III-TII-III-III-III

crr/-IIIIIIIIIIIII

l,lous utilisons les formes courtes officielles des noms de pays (en frangais) par ordre alphab6tique tels qu'ils sont

donn6s dans l'lSO 3166-1 et les codets alpha-2 correspondants de l'lSO 3166-1.2

MK MD

I err

2 htF://www.iso.orffso/frlcountry-codeViso-31 66-code-lists

r Aleller ? : Quels conlenus rechercher P

A part la Moldova et la Roumanie (pays de langue romane), l'ex-R6p. yougoslave de Mac6doine et l'Albanie s!retrouvent avec des montants importants du Corpus. Cette position nous parait sur6valu6e par rappotl d un pays

comme la Bulgarie. Nous avons essay6 de comparer les rubriques qui constituent les valeurs de S et de C poules dix pays en question pour voir d'ou viennent les 6carts entre ces pays.

Pour les PECO, aucun point n'a 6te attribu6 aux rubriques S1 tr S43. La valeur du status pour les pays appartenart

d la " Francophonie d'appel europ6enne " vient donc exclusivement de la dernidre rubrique " 55 " (possibilit6s

economiques et repr6sen-tations sociales). Par ailleurs, un point a 6t6 enlev6 de la valeur du total " S " pour les

pays dont les chefs d'Etat et de gouvernement ne s'expriment pas en franqais dans les forums internationaux. Mab

contrairement d nos attentes, nous constatons qu'1 point a ete rajoute d la valeur du status pour la Roumanie el

la Moldova, ce quifait que l'6cart avec la Bulgarie ou la Slovaquie est de deux points et non de 1 point, alors que

pour I'Albanie il reste de 1 point seulement.

r8

ilr4

0,1

-1

LT

-1

AL BG

q2

0,5

2,5/80

3,1

7

3

2

o,7

8il1N

-1 1czi

-1 +1 -1 +1 -1 -1

MK MD PL RO SK SI

c2

c4

Total

Total pond6r6

2,5

1,5

4/80

5

2,7/80

3,3

0,2

0,1

0,3/60

0,5

4

2,4

6,4/80

8

0,8

o,4

12/80

1,5

10/80

12,5

0,3

o,2

0,5/80

0,6

1,5/80

2,1

1

0,5

S4

Discours officiels

Pour ce qui est du corpus, les dix pays n'obtiennent jamais de points aux rubriques " C1 ", " C3 , et " C5 ", car

le frangais n'y est pas langue acquise mais apprise dans les systdmes d'6ducation. ll reste donc d comparer les

valeurs attribu6es e . C2 " (apprentissage) et a . C4 " (comp6tence).

r10

5

15/80

18,7

En outre, il nous parait envisageable d'attribuer un minirnum de points a la rubrique " C5 " pour ceftains de ces

pays vu que, dans les sections bilingues et filieres universitaires francophones, un choix d6libere a ete fait de

s'exprimer en frangais (ou en anglais, allemand, etc.) pour des disciplines non linguistiques oi, dans le cas g6n6ral,

c'est la langue nationale qui sert de m6dium d'enseignement. Selon le mode d'emploi de la grille il s'agit dans

cette rubrique d' " evaluer la part de production langagidre quotidienne (orale) de chaque langue hors de tout

contexte officielqui impose un choix linguistique " et de " tenir compte de toutes les situations et styles de

communication ou /e locuteur fait un choix de langue ".

L attribution de 4 points dans " C2 " pour l'ex-Rep. yougoslave de Mac6doine nous parait exag6r6e, car le systdme

de classes bilingues existe bien sur tout le territoire de l'ex-R6p. yougoslave de Mac6doinea, mais elles ne sont que

7 (contre 4'18 en Bulgarie)et ce systdme ne concerneque 452 6leves (contre 10 000 en Bulgarie).

ll conviendrait de revoir le poids attribue d la rubrique " C4 , (comp6tence) dans la formation du total Corpus. Une

parlie de l'information prise en compte dans les loupes devrait deja 6tre consid6r6e dans la valeur du corpus au

niveau de la grille. Dans le cas des sections bilingues, la valeur de la rubrique " C4 " (competence), selon le mode

Sauf pour la Mac6doine qui obtient 0,1 point pour la rubrique " 54 " (moyens de communication)http ://www.ambafrance-mk.org

34

212 I

Ateller ? : Puels conlenus rerhercher P I

de calculadopte, est tributaire des effectifs pris en compte de manidre ind6pendante dans lavaleur de la rubrique,, C2 " (apprentissage). Le niveau de comp6tence linguistique 6leve qui peut Otre atteint dans les sections bilingues(qui sont des filidres d'excellence) compte parfois plus que des effectifs importants d'apprenants soumis d un

enseignement extensif qui peuvent 6tre concentr6s dans des zones rurales et p6ripheriques ou dans des6tablissements moins prestigieux. Les locuteurs formes dans les sections bilingues maitrisent mieux la langue et

se retrouvent ensuite d des postes cl6s dans l'administration municipale, r6gionale, centrale, comme fonctionnaires

en charge des dossiers europ6ens et internationaux dans les ministeres et les agences d'Etat. lls sont en mesure

de garantir une meilleure visibilit6 de la francophonie au niveau national et sur le plan international.

Finalement, il serait peut-6tre raisonnable de pr6voir la possibilit6 d'attribuer des points dans n Q$ " (production

langagiere) pour les pays oir les sections bilingues et les filidres universitaires francophones sont bien implant6es,

car il s'agit d'un choix de langue au niveau des 6tablissements de l'Education nationale. La langue 6trangere, qui

y est utilis6e comme m6dium d'apprentissage, est diff6rente de la langue de scolarisation dans le pays en question,

diff6rente aussi de la langue d'enseignement dans les autres 6tablissements.

Bilan des propositions de modification pour les rubriques du domaine de I'Educalion

Pour les pays de la " Francophonie d'appel , en Europe, oir le frangais est langue 6trangdre, ilfaut eviter de fondernos analyses des donn6es sur les systdmes 6ducatifs uniquement sur des chiffres globaux, tous niveaux

confondus. Non seulement dans les loupes oir le chercheur est libre d'inclure des descriptions plus d6taillees et

des donn6es articul6es selon diverses rubriques, mais aussi dans les grilles (et pas seulement au niveau descommentaires qui les accompagnent), il est important de consid6rer les effectifs par niveau d'6ducation et par

mode d'apprentissage. Ces analyses plus fines devraient se refl6ter, ne serait-ce que d'une manidre minimale, sur

la valeur du total (et du total pond6r6) du corpus et du status, dans le graphique r6capitulatif et sur la taille de labarre correspondante sur les graphiques accompagnant une lecture transversale de la grille.

Nous avons propos6 les modifications suivantes dans le mode de calcul des valeurs pour la grille afin de re6quilibrer

les repr6sentations chiffr6es et graphiques des pays concern6s : Dans la rubrique " $J " (6ducation) il conviendrait

d'attribuer des points aux pays dont les systdmes 6ducatifs permettent l'utilisation de la langue frangaise (mais aussi

des autres langues 6trangdres les plus enseign6es) comme m6dium d'enseignement (sections bilingues dans le

secondaire, filieres francophones universitaires). Eventuellement, attribuer aussi un minimum de points dans larubrique " 34 , (moyens de communication), comme cela a 6te fait pour l'ex-Rep. yougoslave de Mac6doine, ld

oir I'accds aux chaines W et stations radios francophones est garanti au niveau national.

Ces quelques modifications permettront de ne pas fonder l'6valuation du status, comme qa a 6t6le cas pour les

pays de la " Francophonie d'appel , en Europe, entidrement sur la valeur de la rubrique " 55 " de la grille, c'est-d-dire exclusivement sur les repr6sentations qu'ont les citoyens sur les langues retenues dans la grille.

ll est n6cessaire aussi d'6lucider le m6canisme d'enldvemenVrajout d'un point au total du status pour la langue

utilisee par les responsables politiques dans leurs interventions dans les forums internationaux.

Du cOte du corpus, dans la rubrique " C2 " (apprentissage), il est important de distinguer, par l'attribution de points

suppl6mentaires, les pays oir les sections bilingues ont pris de I'ampleur dans le reseau des 6tablissementsnationaux (par exemple la Roumanie et la Bulgarie) et dans " C4 " (comp6tence), de refleter les r6sultats de cesapprentissages intensifs selon les niveaux du Cadre commun europ6en ld oi des 6valuations au niveau national

ont 6t6 mises en place (cas du DELF scolaire).

On pourrait consid6rer aussi la possibilit6 de valoriser au niveau de la grille, et pas seulement de la loupe, la

production langagiere en langue 6trangere (rubrique " C5 ") dans les cas oir le systdme educatif a fait le choixd'utiliser une langue autre que la langue de scolarisation, comme m6dium d'enseignement de disciplines non

linguistiques

I zr=

I Aleller ? : fluels csntenus recher:her P

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2t4 I