Los fines eran triples / Purposes were threeflod

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Purposes Were Threefold Los fines eran triples LES BUTS ÉTAIENT TRIPLES SENTER CARME NOGUEIRA Citoyenneté PRÉ

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Purposes Were ThreefoldLos fines eran triplesLESBUTS

ÉTAIENTTRIPLES

SENTERCARME NOGUEIRACitoyenneté PRÉ

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«Les buts étaient triples : 1.– Présenter aux utilisateurs les matériels et produits spécialement adaptés aux conditions particulières d’emploi dans les pays de la France d’Outre-Mer et que l’industrie métropolitaine est capable de produire.4 2.– Fournir aux industriels et exportateurs des indications sur les besoins de ces territoires.5 3.– Favoriser les prises de contact entre producteurs et utilisateurs et développer les transactions de la métropole vers l’exterieur.7

[...] nous avons particulièrement remarqué la présentation des bâtiments préfabriqués démontables qui apportent une solution de choix au problème universelle de logement, et plus particulièrement dans les Colonies où le manque de matériaux convenables, les difficultés de transport et l’absence de main-d’œuvre qualifiée rendent encore plus difficile la construction des habitations.8»

Jean Prouvé était un ingénieur français célèbre pour ses créations de meubles et pour ses contributions aux systèmes de construction. En 1931, il a créé Les Ateliers Jean Prouvé pour la construction des travaux en métal. Ils y construisirent les premiers éléments architecturaux préfabriqués. Dans les années soixante, il développe le toit réticulaire et le Tabouret. Il faisait partie de la Résistance française et a été maire de Nancy après la Libération. Pendant cette période, il a fait des logements pour les sans-abris. Il est également l’auteur de la Maison Tropicale [3].

Entre 1949 et 1951, Prouvé reçoit la commande de trois prototypes de maisons préfabriquées pour les pays des colonies françaises d’Afrique de l’Ouest. Ces maisons étaient l’aboutissement de plusieurs années d’expérimentation dans la production de bâtiments préfabriqués. L’une d’elles a été construite à Niamey (Nigeria) et les deux autres, reliées entre elles, ont été construites à Brazzaville (Congo). Cette dernière a servi de bureau d’information d’Aluminium Français et de maison du directeur commercial de la société, Jacques Piget.Bien que l’idée de départ était de les produire en masse, ces maisons n’ont pas été produites au delà de ces prototypes, car elles étaient pas du goût des fonctionnaires français, ni de la population locale. Ils ont également constaté qu’elles étaient plus chères que des structures fabriquées sur place. Les maisons sont retournées en France pour être restaurées en 2000. Deux structures ont été acquises par Eric Touchaleaume. La plus petite d’entre elles a été exposée à l’Université de Yale, au Musée d’Art Contemporain de Los Angeles et enfin au Centre Georges Pompidou à Paris.Le logement Piget a été acquis aux enchères par André Balazs en 2007 «après restauration» et a été exposée à l’extérieur de Tate Modern à Londres en 2008 au cours d’une exposition sur Prouvé. Plus tôt, en 2006, on pouvait la voir aussi au Port des Champs-Elysées à Paris.

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Les industries liées à la construction ont une excellente relation avec les colonies.Une des entreprises qui a travaillée dans ce sens était l’Aluminium Français.Prouvé a établi son usine de Maxéville avec Aluminium Français comme partenaire financier. Le résultat de cette relation commerciale a été la

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Entre 1937 et 1939, la Maison du Peuple a été construite par l’équipe composée de Beaudouin, Lods, Bodianski et Prouvé [2], à la demande du maire socialiste Charles Auffray. Le bâtiment a été conçu pour accueillir différentes fonctions: bureaux, local syndical, marché, salle de conférences, théâtre et cinéma. Ses innovations ont été possibles grâce à l’utilisation de panneaux métalliques préfabriqués favorisant la polyvalence des mécanismes comme le plancher mobile, les murs-rideaux et le toit rétractable. Dans les fondations a été construit un sous-sol, pouvant servir d’abri contre les bombardements.Peu de temps après l’achèvement de l’immeuble, la France est en guerre, il n’a pas été beaucoup utilisé. Son inauguration fut symbolique : la réunion du Conseil de la Fédération Socialiste de la Seine, présidé par Charles Auffray en mai 1940.En 1993, il a été classé comme monument historique. De là commence sa restauration. Malheureusement, le plancher amovible a dû être remplacé par un trottoir en béton. Le marché hebdomadaire se tient toujours au rez-de-chaussée de l’immeuble.

NOTES

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1 Sous le régime colonial, les colonies françaises de l’Afrique furent exploitées pour des produits d’extraction simple comme l’or, l’ivoire, les bois et les fibres textiles. Par la suite, le pétrole et les diamants sont devenus les biens les plus précieux.Paradoxalement l’Afrique doit encore importer la quasi-totalité de ses produits industriels.

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L’Afrique était devenue en quelque sorte le «laboratoire» de la modernité occidentale où s’expérimentaient les prototypes de bâtiments et de solutions urbaines. Elles ont été ensuite ré-importées en France et en Europe après la Seconde Guerre Mondiale. Telle était la vision de l’universalisme de Le Corbusier, entre autres, qui a installé l’Atelier des Bâtisseurs (ATBAT) en Afrique du Nord (principalement au Maroc et en Algérie). Là, il a développé des solutions comme le Nid d’Abeille [6], une typologie d’habitation destinée à transformer la maison musulmane en boîtier d’une grande hauteur. La doctrine du CIAM soutiendra par la suite une vision plus humaniste, privilégiant une vision plus contextuelle.

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Le Nid d’Abeille au cours de son inauguration, et quelques années après.

«Si la construction d’un pont ne doit pas enrichir la conscience de ceux qui y travaillent, que le pont ne soit pas construit, que les citoyens continuent de traverser le fleuve à la nage ou par bac. Le pont ne doit pas être parachuté, il ne doit pas être imposé par un deus ex machina au panorama social, mais il doit au contraire sortir des muscles et du cerveau des citoyens. Et, certes, il faudra peut-être des ingénieurs et des architectes, quelquefois entièrement étrangers, mais les responsables locaux du parti doivent être présents pour que la technique s’infiltre dans le désert cérébral du citoyen, pour que le pont dans ses détails et dans son ensemble soit repris, conçu et assumé.10 Il faut que le citoyen s’approprie le pont. Alors seulement tout est possible.11»

commande de la Maison Tropicale parce que son partenaire voulait exploiter la production de masse. La relation s’est interrompue en 1953 parce que Prouvé n’a pas réussi à créer les conditions nécessaires pour un climat de travail participatif et de recherche, comme il en avait toujours eu l’intention.Le texte de la vidéo est extrait d’un catalogue de la compagnie d’Aluminum.

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Frantz Fanon était un psychiatre, philosophe et révolutionnaire (Martinique, 1925 - Bethesda, États-Unis, 1961). Il a combattu avec les Forces de Libération Française contre l’Allemagne nazie. Plus tard, il a étudié la psychiatrie à Lyon et a travaillé en tant que chef de l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville, en Algérie. Il a soutenu la lutte pour la décolonisation algérienne et a été membre du Front de Libération Nationale. Avec ses écrits théoriques, Fanon est devenu un penseur fondamental dans la pensée postcoloniale, en particulier pour l’attention qu’il a porté au rôle que l’hybridation et la créolisation pourraient jouer dans l’humanisme anti-colonial, et dans la fabrication des pratiques contre-hégémoniques qui établissent des liens entre cultures. Pour ses livres, il a utilisé les résultats de sa pratique psychiatrique où il traite autant les victimes que les tortionnaires de guerre. Donc, dans cette revendication de l’individu colonisé et de sa psychologie, il oppose ses pensées au contrôle d’une masse coloniale indifférenciée.

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Après la défaite des Français en Indochine en 1954, Charles de Gaulle a voulu donner plus d’autonomie aux colonies pour essayer d’arrêter le processus de décolonisation, mais la Guinée est devenue indépendante en 1958. Par la suite, le Maroc, la Tunisie, l’Afrique de l’Ouest et Madagascar ont également accédé à l’indépendance.En 1954, L’Algérie a entamé une guérilla menée par le Front de Libération Nationale. Les combats ont continué jusqu’en 1962, lorsqu’elle a été reconnue comme un Etat souverain.Dans le processus de décolonisation, il y avait une ambivalence entre revendiquer la négritude (comme au Sénégal avec Léopold Sédar Senghor) ou les identités nationales (comme en Guinée, inspiré par les idées sur le nationalisme et le marxisme de Fanon).

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Le texte est une citation de Les Damnés de la Terre de Frantz Fanon [12].Ecrit dans les années 60, publié en 1961 et préfacé par Jean-Paul Sartre, c’est devenu un texte majeur de la gauche latino-américaine pour sa plaidoirie en faveur de la décolonisation et du nationalisme africain. En outre, dans les derniers chapitres, l’auteur raconte les troubles psychiatriques à la fois du colonisé et du colonisateur, à travers lequel peut être entrevu la fonctionnalité du projet politique du colonialisme.

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NOTAS

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«The goals were threefold: 1.– To present users with equipment and products which are specially adapted to the particular conditions of employment in the French Overseas Departments and Territories and that the metropolitan industry is capable of producing.4 2.– To provide manufacturers and exporters information on the needs in these territories.5 3.– To support increased contact between producers and users and develop the outbound transactions of the home country.7 [...] We particularly noticed the presentation dismountable prefabricated buildings that provide a key solution to the universal issue of housing, especially in the Colonies where the lack of suitable materials, transport difficulties and lack of qualified labour make it even more difficult to build houses.8»

Jean Prouvé was a French engineer who was famous for his furniture design and contributions to systems of construction. In 1931, he created the Ateliers Jean Prouvé for the construction of metal work, where they made the first precast architectural elements. In the sixties, he develops the reticular roof and the Tabouret. He took part in the French Resistance and served as the Mayor of Nancy after the Liberation. During this period, he made housing for the homeless. He is also the author of the Maison Tropicale. [3]

Between 1949 and 1951, Prouvé received orders for three prefabricated house prototypes for countries in the French colonies in West Africa. They were the culmination of years of experimentation in the production of prefabricated buildings. One was built in Niamey (Nigeria) and the other two, which were interconnected, were built in Brazzaville (Congo). The latter served as the information office of the French Aluminium company and as the home of the company’s sales manager, Jacques Piget.Although the initial idea was to mass produce them, their production was not finished. These prototypes did not satisfy the French officials or the local population who also discovered that these were more expensive than structures made locally. The houses were returned to France to be restored in 2000. Two structures were acquired by Eric Touchaleaume. The smallest is exhibited at Yale University, at the Museum of Contemporary Art in Los Angeles and also at the Centre Georges Pompidou.Piget’s lodging was acquired at auction by André Balazs in 2007 “following restoration” and was exhibited outside Tate Modern in London in 2008 during an exhibition on Prouvé. Earlier, in 2006, itcould also be seen on the Port of the Champs Elysées in Paris.

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Industries linked to the construction business had excellent relations with the colonies. One of the companies who worked this way was the French Aluminium company.Prouvé had established a factory in Maxéville with French Aluminium as a financial partner. The result of this commercial connection was the order for the Maison Tropicale because this partner wanted to practice mass production. The collaboration ceased in 1953 because Prouvé didn’t

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Between 1937 and 1939, the Maison du Peuple was built by a team comprising Beaudouin, Lods, Bodianski and Prouvé [2], at the request of the Socialist Mayor Charles Auffray. The building was designed to accommodate various functions: offices, premises for the unions, a market, a conference room, a theatre and a cinema. These innovations were made possible by the use of prefabricated metal panels that allowed for flexible mechanisms such as a mobile floor, curtain walls and a retractable roof. In the foundations, they built a basement that could serve as a bomb shelter.Shortly after the completion of the building, France is at war; that is why it has not been used much. The inauguration was a symbolic gesture: the meeting of the Conseil de la Fédération Socialiste de la Seine (council of the Socialist Federation of the Seine), chaired by Charles Auffray, in May 1940. In 1993, it became a listed building and that is when the restoration began. Unfortunately, the movable floor was to be replaced by concrete paving. The weekly market still takes place on the ground floor of the building.

NOTES

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1 Under colonial rule, the French African colonies were exploited for the extraction of gold, ivory, wood and textile fibres. Later on, oil and diamonds became the most valuable assets.Paradoxically Africa still has to import almost all of its industrial products.

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Africa became a sort of “laboratory” of Western modernity. Experiments where carried out on prototypes of buildings and urban planning and then re-imported to France and Europe after the Second World War. This was the vision of universalism imagined by Le Corbusier, among others, who set up the Atelier des Bâtisseurs (ATBAT) group in North Africa (mainly in Morocco and Algeria). There, he worked on proposals such as the Nid d’Abeille (honeycomb) [6], a type of housing that aimed to transform the Muslim home into high-rise housing. Later, the CIAM doctrine supported a more humanistic vision, favouring a more contextual vision.

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The Nid d’Abeille building project during its inauguration and a few years later.

«If the building of a bridge does not enrich the awareness of those who work on it, then that bridge ought not to be built and the citizens can go on swimming across the river or going by boat. The bridge should not be “parachuted down” from above; it should not be imposed by a deus ex machina upon the social scene; on the contrary it should come from the muscles and the brains of the citizens. Certainly, there may well be need of engineers and architects, sometimes completely foreign engineers and architects; but the local party leaders should be always present, so that the new techniques can make their way into the cerebral desert of the citizen, so that the bridge in whole and in part can be taken up and conceived, and the responsibility for it assumed by the citizen10. In this way, and in this way only, everything is possible.11»

encounter the necessary conditions to create a climate of participatory research and work, as he had always intended.The text quoted in the video is an extract from a catalogue published by the Aluminium company.

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The text is a quote from The Wretched of the Earth by Frantz Fanon. [12] It was written in the 60s, published in 1961 with a preface by Jean-Paul Sartre. It became a iconic text for the Latin American left because of the call in favour of decolonization and African nationalism. In addition, in the final chapters, the author recounts the psychiatric disorders of both the colonised and the coloniser which reveals the functionality of the political project of colonialism.

Frantz Fanon was a psychiatrist, philosopher and revolutionary (Martinique, 1925 - Bethesda, USA, 1961). He fought with the French Liberation Forces against Nazi Germany. Later, he studied psychiatry in Lyon and worked as head of the psychiatric hospital in Blida-Joinville, Algeria. He supported the Algerian struggle for decolonization and was a member of the National Liberation Front. Through his theoretical writings, Fanon became a key thinker concerning postcolonialism. He was particularly attentive to the role of hybridization and creolisation could play in anti-colonial humanism, in the fabrication of anti-hegemonic practices that establish links between cultures. In his books, he used the results of his psychiatric practice, during which he was treated both victims and perpetrators of war. As such, by claiming the colonised individual and his psychology, his thinking is the opposite of the controlling notion of an undifferentiated colonial mass.

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After the defeat of the French in Indochina in 1954, Charles de Gaulle wanted to give more autonomy to the colonies to try and stop the process of decolonisation, but Guinea became independent in 1958. Subsequently, Morocco, Tunisia, West Africa and Madagascar also gained independence.Algeria started guerrilla warfare in 1954 which was led by the National Liberation Front. The fighting continued until 1962, when Algeria was recognised as a sovereign state.During the decolonisation process, there was ambivalence between the claim for négritude (as in Senegal, according to Leopold Sedar Senghor) or national identities (as in Guinea, according to nationalist ideas and Fanon’s Marxism).

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NOTAS

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«Los fines eran triples: 1.– Presentar a los usuarios los materiales y productos especialmente adaptados a las condiciones particulares de utilización en los países de la Francia de Ultra-Mar y que la industria metropolitana es capaz de producir.4 2.– Proporcionar a los industriales y exportadores indicaciones sobre las necesidades de estos territorios.5 3.– Favorecer el contacto entre productores y usuarios y desarrollar las transacciones de la Metrópoli hacia el exterior.7

[...] Hemos destacado en particular la presentación de edificios prefabricados desmontables que aportan una solución de calidad al problema universal de la vivienda, y muy particularmente en las Colonias donde la falta de materiales convenientes, las dificultades de transporte y la ausencia de mano de obra cualificada hacen aún más difícil la construcción de viviendas.8»

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Jean Prouvé, fue un ingeniero francés famoso por sus diseños de mobiliario y por sus aportaciones a los sistemas de construcción. En 1931 creó los Les Ateliers Jean Prouvé para la construcción de trabajos en metal, donde construyeron los primeros elementos arquitectónicos prefabricados. En los años sesenta desarrolla el techo reticular y el Tabouret. Formó parte de la resistencia francesa y ocupó el cargo de alcalde de Nancy tras la liberación. Durante ese periodo realizó viviendas para personas sin techo. Fue autor también de las Maison Tropicale[3].

Entre 1949 y 1951 se le encargaron a Prouvé tres prototipos de casas prefabricadas para los países de las colonias francesas de África occidental. Fueron la culminación de varios años de experimentación en la producción de edificios prefabricados. Una fue construida en Niamey, (Nigeria) y las otras dos, conectadas entre sí, fueron edificadas en Brazzaville (República del Congo). Éstas últimas sirvieron como la oficina de información de Aluminium Français y la casa del director comercial de la compañía, Jacques Piget. Aunque la idea original era producirlas en masa, no se llegaron a construir más que estos prototipos ya que no fueron del gusto ni de los burócratas franceses ni de la población local y se constató además que eran más caras que las estructuras realizadas localmente. Las casas volvieron a Francia para ser restauradas en el 2000. Dos de las estructuras fueron adquiridas por Eric Touchaleaume. La más pequeña de ellas se expuso en la Universidad de Yale, en el Museo de Arte Contemporáneo de Los Ángeles y por último en el Centre Georges Pompidou. La vivienda de Piget fue adquirida en una subasta por André Balzas en 2007 y “tras ser restaurada” se expuso en el exterior de la Tate Modern de Londres en 2008 con motivo de una exposición sobre Prouvé. Antes, en el 2006 también se pudo ver el los Champs-Elysees de París.

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Las industrias relacionadas con la construcción tuvieron una gran relación con las colonias. Una de las empresas que trabajaron en esa dirección fue Aluminium Français. Prouvé estableció su fábrica en Maxéville con Aluminium Français como

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[3]

Entre 1937 y 1939 fue construida la Maison du Peuple por un equipo formado por Beaudouin, Lods, Bodianski y Prouvé[2], a petición del alcalde socialista Charles Auffray. El edificio fue concebido para acoger una diversidad de funciones: oficinas, local sindical, mercado, sala de conferencias, teatro y cine. Sus innovaciones se debían al uso de paneles prefabricados metálicos que permitían una gran versatilidad con mecanismos como el suelo móvil, muros cortina y el techo retráctil. En los cimientos se construye un sótano, que podría servir de refugio antiaéreo.Poco después de terminarse el edificio, Francia entra en guerra, por lo que no fue muy usado. Su inauguración fue un gesto simbólico: la reunión el Conseil de la Fédération Socialiste de la Seine presidido por Charles Auffray en Mayo de 1940.En 1993 se convirtió en monumento histórico y está en fase de restauración. Lamentablemente el suelo desmontable ha tenido que ser sustituido por un pavimento de hormigón. En los bajos del edificio se sigue celebrando el mercado semanal.

NOTAS

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1 Durante el régimen colonial se explotaron en las colonias francesas de África los productos de extracción más simple como el oro, el marfil, las maderas y las fibras textiles. Posteriormente el petróleo y los diamantes pasaron a ser los bienes más preciados como materias primas. Paradógicamente África todavía tiene que importar casi todos sus productos industrializados.

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África se convirtió de algún modo en el “laboratorio” de la modernidad occidental donde experimentar con prototipos de edificaciones y soluciones urbanísticas para luego volver a importarlas a Francia y a Europa, después de la Segunda Guerra Mundial. Esta fue la visión del universalismo de, entre otros, Le Corbusier, quien estableció en el norte de África (Marruecos y Argelia principalmente) el Atelier des Bâtisseurs (ATBAT). Allí desarrolló soluciones como Nid d’Abeille[6], una tipología residencial que pretendía transformar la vivienda musulmana en una vivienda en altura. Posteriormente la doctrina del CIAM apoyó una visión más humanista, priorizando una mirada más contextual.

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El Nid d’Abeille en su inauguración y varios años después.

«Si la construcción de un puente no ha de enriquecer la conciencia de los que trabajan allí, vale más que no se construya el puente, que los ciudadanos sigan atravesando el río a nado o en barcazas. El puente no debe caer en paracaídas, no debe ser impuesto por un deus ex machina al panorama social, sino que debe surgir por el contrario de los músculos y del cerebro de los ciudadanos. Y, por supuesto, harán falta ingenieros y arquitectos absolutamente extranjeros, pero los responsables locales del partido deben estar presentes para que la técnica se infiltre en el desierto cerebral del ciudadano, para que el puente, en sus detalles y en su conjunto, sea deseado, concebido y asumido.10 Hace falta que el ciudadano se apropie del puente. Sólo entonces todo es posible.11»

socio financiero. Fue fruto de esta relación comercial donde surgió el encargo de la Maison Tropicale, ya que su socio quería explotar la producción en masa. La relación se rompió en 1953, debido a que Prouvé no encontró las condiciones necesarias para crear una atmósfera de trabajo participativo y de investigación como siempre había pretendido. El texto del vídeo está extraído de un catálogo de la firma de aluminios.

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Frantz Fanon fue un psiquiatra, filósofo y revolucionario (Martinica, 1925 – Bethesda, EEUU, 1961). Luchó con las Fuerzas de Liberación Francesa en contra de la Alemania Nazi. Posteriormente estudió psiquiatría en Lyon y trabajó como Jefe de Servicio en el Hospital Psiquiátrico de Bilda-Joinville, Argelia. Apoyó la lucha argelina de descolonización y fue miembro del Frente de Liberación Nacional. Fue con sus escritos teóricos que Fanon se convirtió en un pensador fundamental del pensamiento postcolonial, sobre todo por su atención al papel que la hibridación y la criollización podrían jugar en el humanismo anticolonial, en la fabricación de prácticas contra hegemónicas que tendiesen puentes de conexión entre culturas. Para sus libros utilizó los resultados de su práctica psiquiátrica, donde trató tanto a víctimas como torturadores de la guerra. Así, en esa reivindicación de la persona individual colonizada y su psicología, contrapuso su pensamiento al del control de la indiferenciada masa colonial.

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Tras la derrota de los franceses en Indochina en 1954, Charles de Gaulle quiso darle más autonomía a las colonias para intentar frenar el proceso de descolonización, pero en 1958 se independizó Guinea. Posteriormente, también se independizaron Marruecos, Túñez, África Occidental y Madagascar. Argelia comenzó una guerrilla en 1954 liderada por el Frente de Liberación Nacional y su lucha se prolongó hasta 1962, cuando fue reconocida como estado soberano. En los procesos de descolonización hubo una ambivalencia entre reivincar la negritud (como en Senegal, siguiendo a Léopold Sedar Senghor) o las identidades nacionales (como en Guinea siguiendo las ideas sobre nacionalismo y marxismo de Fanon).

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El texto es una cita de Les Damnés de la Terre, de Frantz Fanon[12]. Fue escrito en la década de los 60, publicado en 1961 y prologado por Jean Paul Sartre. Se convirtió en un texto canónico de las izquierdas latinoamericanas por su alegato a favor de la descolonización y el nacionalismo africano. Además, en los últimos capítulos, el autor narra las patologías psiquiátricas tanto de los colonizados como de los colonizadores, por las que se puede entrever la funcionalidad del proyecto político del colonialismo.

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NOTAS

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CITOYENNETÉ: LES BUTS ÉTAIENT TRIPLESCarme Nogueira

AVEC LE SOUTIEN DE | WITH THE SUPPORT OF | CON EL APOYO DE

Remerciements | Acknowledgements | AgradecimientosNatalia Angel, Themba Bhebhe, Mohamed Bourrouissa, Erwan Dambrine, Nabila Mokrani, Guillaume Pourcelet, Liénou Teyang, Antoine Vialle.

PROJET | PROJECT | PROYECTO

Documentation | Documentation | DocumentaciónManuel Segade

Interprètes | Spokespersons | IntérpretesCarme NogueiraManuel Segade

Photographie fixe | Still Photography | Fotografía fijaCarme NogueiraJavier Fernández

Caméra | Camera | CámaraJavier Fernández

Postproduction | Post-production | PostproducciónCarme Nogueira

PUBLICATION | PUBLICATION | PUBLICACIÓN

Textes | Texts | TextosAluminium FrançaisFrantz FanonCarme NogueiraManuel Segade

Traduction | Translation | TraducciónYves ChatapCaroline HancockManuel Segade

Conception graphique | Gaphic design | Diseño gráficoferranElOtro Studio

Impression | Printing | ImpresiónCopy Vic

Le projet Citoyenneté a commencé grâce à une bourse d’art et recherche du Centre Culturel Montehermoso en 2011, avec l’aide de laquelle les quatre premiers guides ont été publiées. Dans le cadre de l’exposition La Ville après les applaudissements. Des récits du Sud, organisée par Manuel Segade avec la collaboration de On The Roof au Pavillon Vendôme – Centre d’Art Contemporain de la Ville de Clichy-la-Garenne (Paris), quatre autres guides ont été publiés.

The Citoyenneté project began in 2011 with an Art and Research Fellowship from Montehermoso Cultural Center, with the help of which the first four guides were published. As part of the exhibition La Ville après les applaudissements. Des récits du Sud, curated by Manuel Segade in collaboration with On The Roof at Pavillon Vendôme – Centre d’Art Contemporain of Clichy-la-Garenne (Paris), the following four guides have been published.

El proyecto Citoyenneté surgió en el marco de las becas de Arte e Investigación 2011 del Centro Cultural Montehermoso, con la ayuda de las cuales se publicaron las cuatro primeras guías del proyecto. En el marco de la exposición La Ville après les applaudissements. Des récits du Sud, comisariada por Manuel Segade con la colaboración de On The Roof en Le Pavillon Vendôme – Centre d’art Contemporain de la Ville de Clichy-la-Garenne (París) se han publicado las cuatro guías siguientes.