Livre Analyse d'impact reglementaire

31
A I R ANALYSE D’IMPACT RÉGLEMENTAIRE Balises méthodologiques pour mieux évaluer les réglementations Sous la direction de Moktar Lamari , Jessica Bouchard et Éva Anstett

Transcript of Livre Analyse d'impact reglementaire

AIR

ANALYSED’IMPACTRÉGLEMENTAIREBalises méthodologiques pour mieux évaluer les réglementations

Sous la direction de Moktar Lamari, Jessica Bouchard et Éva Anstett

ANALYSED’IMPACTRÉGLEMENTAIRE

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des profes-sionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».

Mem

bre

de

Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : [email protected] Internet : www.puq.ca

Diffusion / Distribution :

Canada Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864

France AFPU-D – Association française des Presses d’université Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77 403 Lagny, France – Tél. : 01 60 07 82 99

Belgique Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119, 1030 Bruxelles, Belgique – Tél. : 02 7366847

Suisse Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.32

AIR

ANALYSED’IMPACTRÉGLEMENTAIREBalises méthodologiques pour mieux évaluer les réglementations

Sous la direction de Moktar Lamari, Jessica Bouchard et Éva Anstett

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :

Analyse d’impact réglementaire (AIR) : balises méthodologiques pour mieux évaluer les réglementations

Comprend des références bibliographiques.

ISBN 978-2-7605-4259-4

1. Règlements (Droit administratif) – Québec (Province). 2. Petites et moyennes entreprises – Droit – Québec (Province). 3. Droit commercial – Québec (Province). 4. Entreprises – Aspect économique – Québec (Province). I. Lamari, Moktar. II. Bouchard, Jessica, 1988- . III. Anstett, Éva.

KEQ800.A77 2015 342.714’066 C2015-940007-4

Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.

Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.

Conception graphique Michèle Blondeau

Image de couverture Dreamstime

Mise en pages Info1000Mots

Dépôtlégal:2etrimestre2015 › Bibliothèque et Archives nationales du Québec › Bibliothèque et Archives Canada

©2015–Pressesdel’UniversitéduQuébec Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés

Imprimé au Canada

Avant-propos

Un peu partout dans les pays occidentaux, on souhaite optimiser les déci-sions publiques en les fondant sur des évaluations et des appréciations basées sur les connaissances et sur les façons de faire mieux avec moins. Tous les instruments d’intervention à l’œuvre dans les politiques publiques sont soumis à des analyses et à des évaluations destinées à démontrer leur efficacité, leur efficience, voire leur viabilité à long terme. Les réglementa-tions n’échappent pas à la règle. Dans les sociétés fondées sur le savoir, on désire ainsi limiter le pouvoir de « commande et de contrôle » qu’induit la réglementation pour le conditionner à des analyses d’impact ex ante. On entend ainsi éclairer la prise de décision et favoriser la transparence quant aux enjeux et aux implications.

L’analyse d’impact réglementaire (AIR) est une investigation empi-rique permettant d’améliorer les connaissances sur les impacts d’une régle-mentation vue comme un instrument d’intervention, afin de résoudre une problématique publique qui justifie une action gouvernementale. L’AIR s’apparente à une recherche évaluative qui se systématise de plus en plus et

Analyse d’impact réglementaireVIII

qui trouve ses outils dans les méthodes de recherche en sciences sociales, en vue d’examiner rigoureusement et avec objectivité les impacts associés aux différentes options et aux divers instruments d’intervention publique, qu’ils soient réglementaires ou non réglementaires.

Il faut dire qu’en raison de l’ampleur des impacts négatifs que peut avoir une réglementation inadéquatement conçue et calibrée, notamment sur les petites et moyennes entreprises (PME) et sur l’économie de manière générale, le recours à l’AIR comme méthode d’évaluation ex ante s’est systématisé dans les pays de l’OCDE durant la dernière décennie. Ce type d’analyse a notamment pour avantage de mettre en lumière les effets réels (coûts et bénéfices) de l’action publique, de favoriser la transparence du processus d’élaboration des normes et d’améliorer la consultation des parties prenantes.

Cela dit, les AIR ne sont pas toujours faciles à mener de façon rigoureuse et objective, en raison d’obstacles conceptuels, empiriques et contextuels divers. Leur fiabilité et leur rigueur reposent de ce fait sur de nombreuses compétences et conditions de succès. Cet ouvrage traite des principaux enjeux et défis liés à la réalisation des AIR, accordant un intérêt particulier aux impacts économiques ressentis, notamment par les PME. On y trouvera des clés de compréhension pour relever les défis analytiques propres à l’AIR selon des balises non contraignantes et des perspectives axées sur l’avance-ment des connaissances, le développement des compétences en matière de conception, de formulation et d’évaluation des impacts de la réglementa-tion. L’ouvrage examine plusieurs facettes liées à la fiabilisation des AIR. Il explore plusieurs critères et conditions de succès : la systématisation, la démonstration de l’efficience, l’exigence en expertise, l’importance de la consultation, la prise en compte des risques, la communication efficace, etc.

En faisant appel à l’expertise de professionnels de l’administration publique et à des chercheurs issus du milieu universitaire, ce livre vise à outiller les analystes chargés des AIR et à leur fournir les balises requises pour optimiser la rigueur et la crédibilité de ces analyses évaluatives.

Moktar Lamari

Directeur du Centre de recherche et d’expertise en évaluation

Professeur en évaluation de programmes au sein

de l’École nationale d’administration publique, Université du Québec

Table des matières

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VIIMoktar Lamari

Liste des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XV

Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XVII

Introduction à l’analyse d’impact réglementaire (AIR) . . . . . . . . . . . . . 1Moktar Lamari

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1. L’analyse d’impact réglementaire : pour une démarche balisée par des étapes analytiques successives et des repères méthodologiques complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Lisette Moreau et Moktar Lamari

1.1 L’analyse d’impact réglementaire (AIR) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131.2 La définition du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151.3 La collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181.4 Les solutions alternatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201.5 Le choix des critères de mesure d’impact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221.6 La mesure d’impact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231.7 L’analyse coûts-bénéfices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251.8 La prise de décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261.9 La communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271.10 Les enjeux de l’utilisation de l’AIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

2. Les analyses d’impact réglementaire et les petites et moyennes entreprises (PME) : un examen conceptuel et empirique . . . . . . . . . . . 35Jean-Claude Cloutier

2.1 L’importance des PME dans l’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372.2 La réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

2.2.1 La réglementation comme remède aux déficiences du marché . . . . . 412.2.2 La fixation des règles du jeu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 462.2.3 L’expansion du corpus réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

2.3 Les effets économiques de la réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 482.3.1 Des avantages non négligeables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 482.3.2 Des coûts et des inconvénients décriés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

2.4 La politique gouvernementale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 572.5 Les perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

Analyse d’impact réglementaireX

3. Analyser les impacts réglementaires : les défis documentaires et les enjeux analytiques . . . . . . . . . . . . . . . 63Nancy Bouchard et Étienne Charbonneau

3.1 La question de départ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 663.1.1 Qu’est-ce que la décision fondée sur la preuve ? . . . . . . . . . . . . . . 663.1.2 Les critères d’une bonne question de départ  . . . . . . . . . . . . . . . . 683.1.3 Les types de questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 703.1.4 L’importance de définir les concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 713.1.5 Les qualités du chercheur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

3.2 La recension des écrits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 753.2.1 Qu’est-ce qu’une recension des écrits ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 753.2.2 Le processus de la recension des écrits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 763.2.3 La sélection des sources : cinq principes de base . . . . . . . . . . . . . . 763.2.4 Les données primaires et secondaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 783.2.5 Les autres types de documentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 793.2.6 Comment trouver la documentation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 793.2.7 Quelques problèmes rencontrés lors de la recension des écrits . . . . . 81

3.3 La collecte de ses propres données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 823.3.1 L’enquête par questionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 833.3.2 L’entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 833.3.3 L’étude de cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 843.3.4 Le groupe de discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

3.4 La recherche de statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 873.4.1 CANSIM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 883.4.2 La banque de données de l’Institut de la statistique

du Québec (ISQ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 913.5 La gestion des sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Conclusion avec des exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

4. La réglementation comme un instrument d’intervention parmi tant d’autres : des balises pour des choix éclairés . . . . . . . . . . . 103Benoît Rigaud

4.1 Choisir l’action ou l’inaction : les conditions de l’intervention publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1074.1.1 Le principe fondateur : le principe de subsidiarité . . . . . . . . . . . . . . 1084.1.2 Les justifications classiques de l’action publique . . . . . . . . . . . . . . 109

4.2 Choisir l’action, certes, mais laquelle exactement ? . . . . . . . . . . . . . . 1134.2.1 Le concept d’instrument de politiques publiques . . . . . . . . . . . . . . 1134.2.2 Quatre types d’instruments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1134.2.3 La combinaison et la complémentarité des instruments . . . . . . . . . . 115

4.3 Les différents types de changements concernant l’instrument réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1164.3.1 Une étape préalable : décrire les conséquences du statu quo . . . . . . . 1164.3.2 Les différents types de changements réglementaires . . . . . . . . . . . 117

XITable des matières

4.4 Les critères de choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1184.4.1 Le bénéfice net . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1184.4.2 L’analyse coût-efficacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1194.4.3 L’analyse multicritère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

4.5 La cohérence de l’action gouvernementale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1204.5.1 L’équité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1204.5.2 La qualité des processus administratifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1204.5.3 L’acceptabilité sociale et politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

5. Quel rendement économique pour une réglementation juridique ? Balises pour une analyse coûts-bénéfices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127Moktar Lamari, Jessica Bouchard et Éva Anstett

5.1 Une vue d’ensemble des méthodes ACB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1315.2 Les données et les investigations préparatoires pour l’ACB . . . . . . . . 135

5.2.1 La problématique et les options d’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . 1355.2.2 Quel horizon temporel ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1375.2.3 Soupeser les coûts et les bénéfices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1375.2.4 La valuation contingente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1405.2.5 Le principe de l’actualisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1415.2.6 Les annuités et les perpétuités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1445.2.7 Actualiser les flux de coûts et bénéfices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145

5.3 Les indicateurs de mesure des impacts économiques . . . . . . . . . . . 1465.3.1 La valeur actualisée nette (VAN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1465.3.2 Le ratio coûts-bénéfices (RCB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1485.3.3 Le taux de rendement interne (TRI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1495.3.4 Le ratio coût-efficacité et le ratio coût-utilité . . . . . . . . . . . . . . . . . 149

5.4 L’analyse de sensibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1505.5 La communication et les recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160

6. La consultation dans le processus de l’analyse d’impact réglementaire : rôle et importance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161Jean-François Savard, Jéthro Kombo Yetilo et Jean-René Prévost

6.1 La consultation dans l’AIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1646.2 Pourquoi consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164

6.2.1 Les motifs et les raisons de la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1656.2.2 Les résultats visés par la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167

6.3 Quand et qui consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1686.3.1 Le moment approprié pour consulter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1686.3.2 Les parties prenantes ou groupes cibles de la consultation . . . . . . . . 169

Analyse d’impact réglementaireXII

6.4 Comment consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1706.4.1 Les types de consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1706.4.2 Les outils de la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1716.4.3 Le plan de consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1726.4.4 Les principes directeurs de la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

6.5 Quels sont les avantages et les limites de la consultation ? . . . . . . . . 1756.5.1 Les avantages de la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1756.5.2 Les limites de la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180

7. Gérer les contingences sans altérer la fiabilité des analyses d’impact réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183Pierre Cliche, avec la collaboration de Jessica Bouchard et Jean-René Prévost

7.1 Les contingences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1867.1.1 Les contingences budgétaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1877.1.2 Les contingences de temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1907.1.3 Les contingences d’information et de données . . . . . . . . . . . . . . . 1927.1.4 Les contingences politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193

7.2 L’efficacité de la réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1947.2.1 L’applicabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1957.2.2 L’équité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1967.2.3 L’efficience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1977.2.4 La neutralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1987.2.5 Le caractère incitatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1987.2.6 La transparence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1997.2.7 L’évaluabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203

8. Les risques et les incertitudes dans l’analyse d’impact réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205Moktar Lamari, Jessica Bouchard et Éva Anstett

8.1 Qu’est-ce que le risque et quel est le comportement du secteur public face à celui-ci ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2088.1.1 Quelques définitions : comprendre le risque et le distinguer

de l’incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2088.1.2 Les attitudes face au risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209

8.2 La prise en compte du risque et de l’incertitude dans l’AIR . . . . . . . . . 2128.2.1 La méthode d’une analyse de risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2138.2.2 L’incertitude intégrée dans l’analyse coûts-bénéfices (ACB) . . . . . . . . 2148.2.3 L’analyse de sensibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2158.2.4 La matrice de risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2178.2.5 La méthode de Monte-Carlo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218

XIIITable des matières

8.3 Les outils d’aide à la décision en situation d’incertitude . . . . . . . . . . . 2228.3.1 L’arbre de décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2228.3.2 Le critère de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2238.3.3 Les critères du maximin et du maximax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2248.3.4 La règle de Hurwicz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2268.3.5 Les méthodes qualitatives en analyse de risque . . . . . . . . . . . . . 227

Conclusion : communiquer les risques et les incertitudes dans son rapport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231

9. Entre une rédaction efficace et une communication persuasive : repères pour mieux faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233Moktar Lamari, Jessica Bouchard et Marcel Proulx

9.1 La communication des politiques publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2359.2 Les enjeux de rédaction et de communication dans l’AIR . . . . . . . . . . 237

9.2.1 Adapter l’écriture à l’analyse de politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2379.2.2 Informer ou convaincre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2389.2.3 Cibler adéquatement ses interlocuteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2409.2.4 S’engager dans la conceptualisation et la résolution du problème . . . . 2419.2.5 Communiquer les buts et les intérêts en cause . . . . . . . . . . . . . . . 2429.2.6 Comparer les différents scénarios selon des critères communs . . . . . 2439.2.7 Structurer son rapport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2449.2.8 Formuler des recommandations applicables . . . . . . . . . . . . . . . . 246

9.3 Les bonnes pratiques dans la communication de l’AIR . . . . . . . . . . . . 2469.3.1 Ajuster la communication par rapport aux groupes cibles

et aux objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2469.3.2 Commencer la rédaction dès le moment de la collecte de données . . . 2499.3.3 Composer avec les contraintes de temps ou de ressources . . . . . . . . 2499.3.4 Varier les sources et les références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249

9.4 Les écueils à éviter dans la rédaction d’une AIR . . . . . . . . . . . . . . . . 2499.4.1 Orienter trop largement son analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2499.4.2 Transmettre une trop grande quantité d’informations . . . . . . . . . . . 2509.4.3 S’appuyer sur une recherche documentaire limitée . . . . . . . . . . . . . 2509.4.4 Ignorer les normes méthodologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2509.4.5 Formuler un argumentaire simpliste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251

9.5 L’orientation de la prise de décision par ses recommandations . . . . . . 251Conclusion  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255

10. L’intelligence économique et stratégique au service des analyses d’impact réglementaire : retour d’expériences dans l’industrie française . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257Nicolas Moinet, avec la collaboration d’Éva Anstett et Jessica Bouchard

10.1 Premier cas : l’interdiction des sacs plastiques non biodégradables en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260

Analyse d’impact réglementaireXIV

10.2 Deuxième cas : l’impact de la réglementation de la filière bois sur la tonnellerie française . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261

10.3 L’organisation cyclique du processus d’IES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26310.4 Le processus itératif de l’IES pour les AIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26610.5 La communication, clé de voûte du processus . . . . . . . . . . . . . . . . . 268Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269

11. La réglementation pour lutter contre les accidents de la route chez les jeunes Québécois : étude d’impact réglementaire . . . . . . . . . . 271Marie-Claude Jean et Moktar Lamari

11.1 La définition du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27411.2 La collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275

11.2.1 La revue de littérature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27511.3 Les collectes de données supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278

11.3.1 Les sondages téléphoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27811.3.2 Le sondage Web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27911.3.3 Les groupes de discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279

11.4 Les différentes solutions présentées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28011.5 La mesure des impacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280

11.5.1 La pertinence de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28011.5.2 La sécurité routière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28111.5.3 La tarification des cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284

11.6 L’analyse coûts-bénéfices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28711.7 La prise de décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29011.8 La communication des résultats de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297Moktar Lamari

Notices biographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 305

Liste des figures

Figure I.1. Cartographie de l’AIR : étapes, sections du guide de référence et compétences mobilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Figure 3.1. Étapes de la décision fondée sur la preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68Figure 3.2. Logique booléenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72Figure 3.3. Fréquence relative des publications scientifiques

dans le monde, selon la langue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73Figure 3.4. Sources de données utilisées lors d’études de cas . . . . . . . . . . . . . 85Figure 3.5. Page d’accueil de CANSIM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88Figure 3.6. Liste de tableaux pour une recherche sur les ventes au détail . . . . . 89Figure 3.7. Sélection de données d’un tableau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90Figure 3.8. Options de téléchargement d’un tableau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90Figure 3.9. Page d’accueil du site Internet de l’ISQ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91Figure 3.10. Coopératives actives par région administrative

et secteur d’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92Figure 3.11. Moteur de recherche d’Industrie Canada pour les statistiques

relatives à l’industrie canadienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92Figure 3.12. Sources de statistiques de l’OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93Figure 3.13. Résultats d’une recherche combinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Figure 3.14. Résultats d’une recherche par thème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Figure 3.15. Page d’accueil du site Internet Données ouvertes . . . . . . . . . . . . . . 95Figure 5.1. Tendance des flux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Figure 8.1. VAN avec impacts intangibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221Figure 8.2. Entrées classées selon leurs effets sur les sorties . . . . . . . . . . . . . 221Figure 8.3. Arbre de décision comme levier pour la sensibilité au risque . . . . . 223Figure 8.4. Cartographie des risques et de leurs impacts . . . . . . . . . . . . . . . . 228Figure 10.1. Cycle de l’intelligence économique et stratégique . . . . . . . . . . . . . . 264Figure 10.2. Processus itératif du cycle de l’IE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266Figure 10.3. Cycle réel de l’intelligence économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267

Liste des tableaux

Tableau 1.1. Visions de la prise de décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30Tableau 2.1. Importance des PME au Québec et ailleurs au Canada en 2012

(à l’exclusion des travailleurs autonomes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Tableau 2.2. Nombre d’entreprises canadiennes selon la taille et le secteur

(décembre 2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Tableau 2.3. Contribution des PME au PIB par industrie (en %, 2008) . . . . . . . . . 40Tableau 2.4. Obstacles externes perçus comme nuisibles à la croissance

selon les propriétaires de PME (Québec, 2011) . . . . . . . . . . . . . . . . 52Tableau 2.5. Coût annuel de la réglementation en 2012, par employé,

selon la taille des entreprises (en $ de 2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Tableau 2.6. Fardeau administratif des entreprises canadiennes

selon la taille (2011) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Tableau 2.7. Incidence moyenne des formalités administratives au Canada

(par entreprise par mois, 2011) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Tableau 4.1. Indicateurs de la gestion axée sur les résultats . . . . . . . . . . . . . . . . 107Tableau 6.1. Pourquoi consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167Tableau 6.2. Quand consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169Tableau 6.3. Qui consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170Tableau 6.4. Comment consulter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172Tableau 6.5. Avantages et limites de la consultation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178Tableau 8.1. Matrice de sensibilité à des états de la nature donnés

(situations) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214Tableau 8.2. Analyse de sensibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216Tableau 8.3. Matrice de risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217Tableau 8.4. Critère de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223Tableau 8.5. Matrice de gains : critère du maximin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224Tableau 8.6. Matrice de gains : critère du maximax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225Tableau 8.7. Matrice des impacts (en unités monétaires) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226Tableau 8.8. Matrice des impacts après calcul du regret . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226Tableau 8.9. Règle de Hurwicz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227Tableau 11.1. Appui aux cours obligatoires, en pourcentage . . . . . . . . . . . . . . . . . 281Tableau 11.2. Perception de l’impact positif des cours

sur la sécurité routière, en pourcentage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282Tableau 11.3. Impact positif des cours suivis avec un professionnel

sur la réduction des accidents, en pourcentage . . . . . . . . . . . . . . . 282Tableau 11.4. Réduction anticipée des accidents à la suite de la mise

en œuvre de la réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283Tableau 11.5. Augmentation anticipée de la conduite sans permis . . . . . . . . . . . . 284Tableau 11.6. Moyenne des coûts pour les cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285Tableau 11.7. Valeurs actualisées nettes, selon des options

et des taux d’actualisation différents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288Tableau 11.8. Taux de rendement interne des scénarios étudiés . . . . . . . . . . . . . . 289

Introduction à l’analyse d’impact réglementaire (AIR)

Moktar Lamari

L e cycle des politiques publiques (émergence, conception, mise en œuvre, etc.) est toujours tributaire de la qualité des analyses et des

évaluations qui ont été menées en tant que préalables à la prise de décision portant sur ces mêmes politiques. Ces analyses et ces évaluations, notam-ment celles qui ont un caractère ex ante (précédant les décisions), aident à mieux comprendre la nature du problème à résoudre et l’ampleur des besoins à satisfaire, tout en apportant une appréciation qui facilite la sélec-tion des instruments et des options qui s’offrent aux décideurs pour mieux agir dans le respect des balises budgétaires, politiques et sociales en vigueur.

Le présent manuel traite de l’analyse des impacts réglementaires. Instrument d’intervention gouvernementale, la réglementation se compose des règles (lois, normes, tarification, etc.) qui ont un caractère impératif et qui doivent s’appliquer, dans le respect des balises normatives régissant leur mise en œuvre (populations ciblées, régions visées, critères, exigences procédurales, contrôle, délais fixés, etc.).

La réglementation fait aussi partie d’une batterie d’instruments d’in-tervention dont disposent les pouvoirs publics pour intervenir en vue de juguler un problème ou d’améliorer des situations jugées imparfaites ou préoccupantes. Selon le contexte, les contraintes, les priorités politiques et la gamme de solutions envisageables, les décisions publiques portant sur la mise en œuvre et le financement d’une intervention doivent se baser sur des données probantes permettant de mesurer le pour et le contre des différentes options envisageables (coûts, avantages, viabilité, acceptabilité, faisabilité, effets, méfaits, etc.).

Les décideurs ont besoin de s’appuyer sur ces appréciations d’effets anticipés des actions qu’ils auront à faire connaître, à justifier, et ils risquent simplement de refuser d’aller de l’avant dans leur choix en l’absence d’une étude préliminaire de l’acceptabilité et de l’applicabilité. Dans ce contexte, l’analyse de politique entre en jeu. Tout en représentant une étape primordiale, elle varie selon la nature de l’action envisagée et la méthode choisie. Une analyse de politique traite principalement de la problématique (émergence, nature, enjeux), de la conception de l’intervention (objectifs,

Analyse d’impact réglementaire4

instruments, cibles, etc.) et de sa portée. Globalement, ces analyses visent à éclairer les responsables politiques dans leur prise de décision sur l’enjeu étudié (Howlett, Ramesh et Perl, 1995, p. 112-113).

Parmi les instruments d’intervention dont disposent les gouvernements pour résoudre un problème public, la réglementation constitue un outil politique basé sur l’autorité (authority-based policy instrument).

Une réglementation est une « prescription formulée par le gouver-nement, qui doit être respectée par les cibles visées, sous peine de sanc-tion dans le cas contraire » (Howlett, Ramesh et Perl, 1995, p. 119). Les pouvoirs publics s’appuient donc sur des mesures législatives pour modérer les compor tements des citoyens et des entreprises, dans la poursuite d’objec-tifs économiques et sociaux. La réglementation prend des formes variées ; il peut s’agir de prohiber une catégorie d’actions, de limiter ou d’assortir de conditions certaines activités. La conception d’une réglementation repose principalement sur les caractéristiques de la problématique à résoudre ainsi que sur la possibilité d’instaurer des balises et des leviers pour changer les comportements et régler la situation problématique. Dans le cas d’un enjeu économique, une mesure législative vise d’abord à remédier aux imperfec-tions du marché, dont les principales ont trait aux externalités (positives et négatives), aux conditions de valorisation du bien public, d’asymétrie d’in-formation, de situation monopolistique, etc. En présence d’un enjeu social, la réglementation vise plutôt à contrôler des problématiques publiques qui peuvent concerner la santé, l’éducation, la pauvreté, l’environnement, la sécurité, etc. (Howlett, Ramesh et Perl, 1995, p. 120).

L’instrument politique que constitue la réglementation présente des avantages. Le premier est que la collecte d’informations nécessaires à l’élaboration de ce type d’intervention se révèle relativement rapide. De plus, cet instrument est peu coûteux en comparaison d’autres mesures, telles que la mise en place de taxes ou de subventions. Autre avantage, la réglementation est très efficace lorsque le comportement visé est considéré comme indésirable de manière consensuelle dans la société. Elle favorise en outre une meilleure coordination et planification des efforts des autorités publiques. Enfin, la réglementation se révèle un outil d’intervention très utile lorsque la problématique traitée est nouvelle et qu’elle demande une action à très court terme. Cependant, la réglementation présente aussi des inconvénients non négligeables ; elle peut notamment entraîner des distor-sions et donner lieu à des inefficacités économiques importantes. De plus, une réglementation inefficace ou calibrée de manière inadéquate a des effets néfastes sur l’économie et les entreprises. Ultimement, elle peut ralentir la croissance économique, la productivité, les progrès technologiques et l’in-novation (Howlett, Ramesh et Perl, 1995, p. 120-121). Pour ces motifs, les

5Introduction à l’analyse d’impact réglementaire (AIR)

pouvoirs publics doivent composer avec des pressions grandissantes pour concevoir une réglementation favorisant le bien-être social et évitant aux marchés de subir des effets indésirables. Ce défi repose sur la nécessité de mettre en place des éléments d’aide à la prise de décision, pour appuyer les gouvernements dans la formulation d’une réglementation efficace et efficiente (OCDE, 2009, p. 3).

Depuis le début des années 1970 et dans un souci d’améliorer la qualité des réglementations, un nombre croissant d’États membres de l’OCDE ont introduit dans leur régime de gouvernance une méthode d’étude des conséquences de leur législation : l’analyse d’impact réglementaire (AIR). L’AIR est essentiellement une méthode d’évaluation pour examiner, géné-ralement de manière ex ante, les effets de l’action publique et communiquer ces informations aux responsables politiques.

L’OCDE définit l’AIR comme étant :

un outil et un mécanisme décisionnel permettant aux décideurs de savoir s’il convient de recourir à la réglementation pour atteindre les objectifs de politique générale et, si oui, de quelle manière y recourir. L’AIR examine systématiquement les effets éventuels des actions des pouvoirs publics, en cherchant à déterminer les coûts et les avantages de celles-ci, leur capacité à permettre la réalisation des objectifs de politique générale et si des options plus intéressantes s’offrent aux pouvoirs publics (OCDE, 2009, p. 12).

Ainsi, l’AIR vise à éclairer la prise de décision, à anticiper les inci-dences réelles de la réglementation, à concilier les objectifs et les intérêts en cause, à calibrer la mesure, et à améliorer la transparence ainsi que la responsabilité des autorités publiques (Kegels et Debeuckelaere, 2000, p. 112). L’AIR représente aussi un mécanisme décisionnel, permettant entre autres de favoriser la consultation délibérative et l’élaboration des cadres normatifs associés à une réglementation. Il faut cependant souligner que l’AIR constitue un intrant, parmi tant d’autres, dans le processus décisionnel et les arbitrages liés aux enjeux politiques et aux rapports de force entre les parties prenantes concernées. Néanmoins, puisqu’elle repose sur une approche empirique, l’AIR renforce indéniablement la qualité et la cohé-rence des réglementations. Pour ces motifs, l’OCDE la considère comme un « outil au service de la cohérence des politiques » (OCDE, 2009, p. 14).

En pratique, l’AIR s’insère de manière généralisée dans les bonnes pratiques de gouvernance, instaurées par des États qui ont cherché à moder-niser leur administration et leur processus de management. Désormais systématiquement adoptée par la plupart des gouvernements, l’AIR constitue le mécanisme le plus répandu pour consolider la prise de décision en matière de réglementation. Évidemment, la conception et les aspects

Analyse d’impact réglementaire6

méthodologiques de cet outil diffèrent d’un contexte à un autre et d’un État à un autre. De plus, les attributs normatifs retenus pour l’AIR peuvent varier fortement au sein d’un même État, en fonction du type de réglementation et de l’enjeu étudié. Comme cette méthode engendre inévitablement des coûts pour l’administration publique, chaque entité détermine les mesures qui doivent faire l’objet d’une AIR (Kegels et Debeuckelaere, 2000).

À cet effet, le gouvernement québécois, conscient des répercussions que peut avoir la réglementation sur les entreprises, travaille depuis plus d’une quinzaine d’années à évaluer et à réduire l’impact de la législation sur le secteur privé. Dans un souci d’assurer le bon fonctionnement de l’économie et de la société, l’État québécois convient que, si la réglemen-tation est nécessaire, elle doit également présenter un dosage approprié. Le gouvernement cherche donc à savoir quand réglementer, de même qu’il s’efforce de cibler les manières les plus efficaces et efficientes de procéder. Ce processus s’amorce en 1996, l’allègement réglementaire étant mis à l’ordre du jour du Sommet sur l’économie et l’emploi. Cette même année, le gouvernement adopte les Règles sur l’allègement des normes de nature législative ou réglementaire, puis, en 2004, la Politique sur l’allègement réglementaire et administratif.

En 2011, le gouvernement du Québec met sur pied un groupe de travail sur la simplification réglementaire et administrative. Ce groupe réunit des représentants de la société civile, notamment de regroupements d’entre-prises, pour qui la réglementation et les formalités demeurent une préoccu-pation centrale, dans un contexte économique de plus en plus concurrentiel. Dans son rapport Simplifier et mieux réglementer, également connu sous le nom de rapport Audet, le groupe de travail recommande « que tout projet de réglementation touchant les entreprises fasse l’objet d’une analyse d’impact de la réglementation » et « qu’au moment de la prépublication, les ministères et organismes rendent systématiquement publiques […] les analyses d’impact réglementaire » (Gouvernement du Québec, 2011, p. 14-15).

Le gouvernement québécois a tenu compte de plusieurs recomman-dations du rapport Audet, dont celle de renouveler sa politique de 2004. Il a donc adopté, au début de l’année 2014, une nouvelle Politique sur l’allè-gement réglementaire et administratif (décret 32-2014) qui vise « à s’assurer que les coûts pour les entreprises liés à l’adoption de normes de nature législative ou réglementaire sont réduits à l’essentiel requis » (Gouvernement du Québec, 2014, p. 2). Cette politique introduit des exigences relatives à l’AIR qui font écho aux recommandations formulées par le Groupe de travail sur la simplification réglementaire et administrative. En effet, en vertu de cette politique, tout projet de normes législatives ou réglementaires ayant un impact sur les entreprises, ou qui concerne les entreprises, doit être

7Introduction à l’analyse d’impact réglementaire (AIR)

accompagné d’une analyse d’impact réglementaire lorsqu’il est soumis au Conseil exécutif. De surcroît, la mesure prévoit une transparence accrue et stipule que « les ministères et organismes doivent publier et rendre acces-sibles sur leur site Internet les AIR de tout projet visé par la Politique » (Gouvernement du Québec, 2014, p. 4).

Une situation similaire prévaut dans plusieurs États en Europe. À titre d’exemple, le Conseil fédéral suisse a adopté en 1999 une norme confé-rant un caractère obligatoire à la réalisation d’AIR, selon les conséquences économiques anticipées de la réglementation. En 2006, cette pratique a été élargie et englobe un plus grand nombre de projets. Selon l’importance économique et réglementaire du projet, des critères sont prévus afin de déterminer si l’AIR est obligatoire, et si elle doit être simple ou approfondie (Confédération suisse, 2013, p. 2).

Au Canada, les élus et les entreprises s’intéressent aussi à l’impact et aux coûts que peuvent avoir les réglementations pour les entreprises, notamment les PME. Comme ces interventions sont synonymes de frais pour l’administration publique, ainsi que de coûts de conformité pour les entreprises, on cherche à éviter la surréglementation et les surcoûts associés. Dans ce cadre, l’AIR s’est aussi systématisée dans les pratiques fédérales et un résumé de l’étude d’impact de la réglementation (REIR) doit être réalisé par les organismes de réglementation canadiens :

[L]orsqu’ils élaborent un projet de règlement, [ces organismes] doivent effectuer des analyses détaillées (en fonction du degré d’impact établi à l’étape de l’énoncé de triage) et mener des consultations poussées. Ils doivent ensuite faire la synthèse de leurs travaux et présenter cette information aux décideurs et au public au moyen d’un REIR, qui est publié dans la partie I de la Gazette du Canada (Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, 2014).

En ce qui concerne la structure d’une AIR, qui peut différer selon l’État et ses auteurs, ses composantes sont les suivantes (Gouvernement du Québec, 2014, p. 5) :

1. Définition du problème ;

2. Collecte des données ;

3. Identification des différentes alternatives ;

4. Définition des critères de choix ;

5. Estimation ex ante des coûts et des bénéfices ;

6. Prise de décision ;

7. Communication.

La figure I.1 expose les étapes d’une AIR et les compétences mobilisées pour sa réalisation, en s’appuyant sur le guide du gouvernement du Québec (2014) en la matière.

Analyse d’impact réglementaire8

Figure I.1.

Cartographie de l’AIR : étapes, sections du guide de référence et compétences mobilisées

› Recenseret mesurerles impactsde projet

› Analyser› Synthétiser› Mettre en contexte› Cibler les meilleures

pratiques

Étape 3 Identifier les différentes alternatives2.3 Analyse des options

non réglementaires

Étape 5 Appécier ex ante les coûts et les bénéfices2.4 Évaluation des impacts2.4.1 Description des secteurs touchés2.4.2 Coûts pour les entreprises2.4.3 Avantages du projet2.4.4 Impacts sur l’emploi

Étape 2 Rassembler les données

› Sélectionnerles variables clés

› Maîtriser les outils de collectede données

› Évaluer l’efficience, l’efficacitéet le rendement

COMMUNICATIONCONSULTATION

ANALYSE

PROBLÈME DÉCISION

Étape 1 Définir le problème2. Sommaire de gestion2.1 Définition du problème2.2 Proposition du projet

Étape 4 Définir les critères de choix2.5 Adaptation des exigences

aux PME2.6 Compétitivité et impacts

sur le commerce

› Formuler les constats majeurs

› Communication publique efficace

› Habileté de rédaction

Étape 7 Communiquer2.7 Mesures d’accompagnement2.8 Conclusion2.9 Personne(s)-ressource(s)3. Publication de l’AIR

Étape 6 Prendre une décision

Comme l’illustre la figure I.1, la réalisation d’une AIR repose sur la définition et la documentation d’un problème, pour ultimement conduire à une décision publique éclairée. Elle débute ainsi par une analyse appro-fondie s’appuyant sur une investigation empirique, puis mène à la consulta-tion des parties prenantes et se termine par la communication des résultats.

Par ailleurs, alors que certains pays bénéficient de nombreuses années d’expérience pratique dans l’élaboration d’AIR, d’autres n’en sont qu’au stade du développement. Pourtant, pour les motifs exposés plus haut, l’AIR est désormais une pratique incontournable pour les administrations publiques. Ce livre se penche donc sur l’évaluation des réglementations afin de mieux anticiper leurs effets positifs, ainsi que leurs méfaits, sur les entreprises et sur le bien-être collectif. Cet ouvrage collectif a pour objectif de servir de guide utilisable par les étudiants, les analystes, les gestionnaires, les parties prenantes du secteur privé et, pourquoi pas, les parlementaires concernés et intéressés par les concepts et par les méthodes requises pour la réalisation de l’AIR. En somme, ce guide consiste en un parcours balisé pour la réalisation de meilleures analyses d’impact réglementaire.

9Introduction à l’analyse d’impact réglementaire (AIR)

Les onze chapitres de cet ouvrage se divisent en trois temps. Dans un premier temps sont introduits les étapes opérationnelles et les enjeux conceptuels sous-jacents à la réalisation des AIR. Dans un deuxième temps, des auteurs examinent les défis de la collecte des données probantes et des méthodes d’analyse et de mesure d’impact. Dans un troisième temps, on s’intéresse aux aspects liés aux dimensions décisionnelles et communica-tionnelles des AIR, avec deux études de cas servant d’exemples permettant de mieux saisir les implications des AIR.

Le premier chapitre traite d’abord des étapes analytiques successives de l’AIR, afin de fournir des repères méthodologiques et des jalons pour cette démarche. Il examine les sept étapes à suivre pour réaliser une AIR et les écueils à éviter pour assurer la rigueur de l’analyse. Le deuxième chapitre se penche sur le cas des PME et plus précisément sur leur vulnérabilité aux réglementations. Il vise à mettre en lumière l’importance d’évaluer et de calibrer ce type d’intervention avant leur adoption. Dans le troisième chapitre, les auteurs s’intéressent aux défis documentaires et aux enjeux analytiques propres à l’AIR, dans le but d’outiller le lecteur dans la réali-sation de recherches documentées de manière rigoureuse, qui permettent de prendre des décisions fondées sur la preuve. Ils présentent plus préci-sément les méthodes reconnues allant de la recension des écrits aux tech-niques d’enquête et de collecte de données. Le chapitre qui suit traite de la réglementation comme d’un instrument d’intervention parmi tant d’autres. Son contenu fournit au lecteur des balises pour des choix éclairés, visant à exposer la nécessité de combiner plusieurs types d’instruments politiques avec le dispositif réglementaire.

Le cinquième chapitre définit les méthodes de mesure de rendement économique des réglementations, plus précisément la technique d’analyse coûts-bénéfices. Cette méthode permet de prendre en compte l’ensemble des coûts et des bénéfices liés à une intervention publique pour la société, puis d’en évaluer le rendement à la lumière de ces indicateurs. Le chapitre suivant traite du rôle et de l’importance de la consultation des parties prenantes dans le processus de l’AIR. Cette étape revêt une importance non négligeable, autant pour la transparence gouvernementale que pour la collecte d’informations stratégiques et l’aide à la décision. Le septième chapitre aborde l’enjeu des contingences propres à l’administration publique pouvant survenir durant la réalisation d’une AIR. Sont exposés des moyens de gérer ces obstacles sans altérer la fiabilité de l’analyse. Le chapitre suivant traite des risques et des incertitudes dans l’AIR. En effet, aux résultats ainsi qu’aux variables clés de l’analyse peuvent être associées des incerti-tudes. Dans ce cadre, l’analyste doit tenir compte de ces risques et incer-titudes et procéder à des analyses supplémentaires pour en présenter les conséquences potentielles.

Analyse d’impact réglementaire10

Par la suite, cet ouvrage aborde les enjeux de rédaction et de communi-cation présents dans la conception de l’AIR. En présentant des repères pour mieux faire, le neuvième chapitre expose les défis des responsables d’AIR qui doivent répondre autant aux questionnements des décideurs qu’à ceux des citoyens et des parties prenantes. Le dixième chapitre traite ensuite de l’intelligence économique et stratégique (IES) au service des AIR et expose ce propos de manière pratique en présentant deux expériences de l’industrie française. Le dernier chapitre, enfin, rapporte une étude de cas, concernant cette fois une réglementation visant à lutter contre les accidents de la route chez les jeunes. Ce cas québécois a été l’objet d’une AIR réalisée pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) par le Centre de recherche et d’expertise en évaluation (CREXE).

En conclusion, ce livre réunit les principaux enseignements en matière d’analyse d’impact réglementaire et ouvre de nouvelles perspectives pour renforcer les AIR et améliorer leur utilisation (conceptuelle, instrumentale et symbolique).

BibliographieCONFÉDÉRATION SUISSE (2013). Analyse d’impact de la réglementation, s. l.,

Confédération suisse, Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche, mars.

GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2011). Simplifier et mieux réglementer. Rapport du Groupe de travail sur la simplification réglementaire et administrative, Québec, Ministère du Conseil exécutif, décembre.

GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2014). Guide d’analyse d’impact règlementaire, Québec, Gouvernement du Québec, juin.

HOWLETT, M., M. RAMESH et A. PERL (1995). Studying Public Policy. Policy Cycles and Policy Subsystems, Toronto, Cambridge University Press.

KEGELS, C. et K. DEBEUCKELAERE (2000). « L’analyse d’impact de la réglementation (AIR) : un outil pour améliorer la prise de décision politique ? », Pyramides, no 2, p. 111-120.

ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES (OCDE) (2009). L’analyse d’impact de la réglementation. Un outil au service de la cohérence des politiques, Publications de l’OCDE, <http://www.oecd-ilibrary.org/governance/l-analyse-d-impact-de-la-reglementation_9789264067127-fr>.

SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR DU CANADA (2014). Guide du processus d’élaboration des règlements fédéraux, <http://www.tbs-sct.gc.ca/rtrap-parfa/gfrpg-gperf/gfrpg-gperftb-fra.asp>.

E n tant qu’instrument d’intervention dont disposent les gouvernements pour résoudre un problème public, la réglementation doit favoriser le

bien-être social, tout en évitant les effets néfastes sur l’économie et les entre-prises. Son ef� cacité est évidemment tributaire de la qualité des analyses et des évaluations qui ont été menées au préalable. Conséquemment, la mise en place d’éléments d’aide à la prise de décision est nécessaire pour appuyer les gouvernements dans la formulation d’une réglementation ef� ciente.

L’analyse d’impact réglementaire (AIR) est une méthode d’évaluation pour examiner les effets anticipés d’une action publique et communiquer ces informations aux responsables politiques.

Cet ouvrage traite des enjeux de l’AIR ainsi que des repères méthodo-logiques et des étapes à suivre pour la réaliser. Il aborde les notions relatives à la documentation et à la formulation de problématiques publiques et expose les méthodes ef� caces en matière de collecte et de traitement des données. Il pré-sente les techniques reconnues pour mesurer le rendement d’une intervention publique, puis les meilleures pratiques visant à éclairer la prise de décision et à communiquer les résultats d’une AIR. En� n, il comporte des études de cas propres à la France et au Québec pour contextualiser ce type d’analyse à l’aide d’exemples pratiques.

Proposant un parcours balisé pour la réalisation de meilleures AIR, il servira de guide aux étudiants, aux analystes, aux gestionnaires, aux parties prenantes du secteur privé et, pourquoi pas, aux parlementaires concernés et intéressés par les concepts et les méthodes de l’AIR.

Moktar Lamari est titulaire d’un doctorat en science politique avec spécialité en management public de l’Université Laval. Il est professeur régulier en évaluation de programmes à l’École nationale d’ad-ministration publique (ENAP) et directeur du Centre de recherche et d’expertise en évaluation (CREXE).

Jessica Bouchard est titulaire d’une maîtrise en affaires publiques de l’Université Laval. Elle est assis-tante de recherche au CREXE de l’ENAP.

Éva Anstett est titulaire d’une maîtrise en évaluation de programmes de l’ENAP. Elle est coordonnatrice du CREXE et chargée de cours à l’ENAP.

Avec la collaboration de Éva Anstett, Jessica Bouchard, Nancy Bouchard, Étienne Charbonneau, Pierre Cliche, Jean-Claude Cloutier, Marie-Claude Jean, Jéthro Kombo Yetilo, Moktar Lamari, Nicolas Moinet, Lisette Moreau, Jean-René Prévost, Marcel Proulx, Benoît Rigaud et Jean-François Savard .

PUQ.CA

ISBN 978-2-7605-4259-4

,!7IC7G0-fecfje!