Gruel K., Leclerc G., Nieto-Pelletier S., avec la collab. de Barrandon J.-N.†, Blet-Lemarquand M....

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247 Résumé La circulation monétaire gauloise montre des répartitions différentes sur les départements de la Sarthe, de la Mayenne et de l’Orne. Certaines séries semblent communes aux territoires des cités des Aulerques Cénomans, Aulerques Diablintes et des Esuviens, d’autres au contraire restent concentrées sur quelques sites très proches. Les récentes découvertes permettent de poser l’éventualité de la coexistence de plusieurs pouvoirs émetteurs sur une même région et d’examiner la notion de frontière mise en évidence par ces répartitions monétaires. Les faciès monétaires de plusieurs sites de sanctuaires (Oisseau, Montchevrel et Aunou) seront plus particulièrement examinés. Les monnaies d’or découvertes sur les sites d’Aunou et de Montchevrel (Orne) présentent des caractéristiques très particulières en termes d’iconographie et de technique de fabrication. Les analyses réalisées sur ces exemplaires ont révélé, pour les deux statères fourrés, la mise en œuvre très probable d’une dorure au mercure. Les résultats obtenus ont en outre permis de poser l’hypothèse, au moins pour cinq monnaies, d’un enrichissement de surface en or volontaire. Abstract Variations in the circulation of Celtic coinage have resulted in different coin distributions in the departments of Sarthe, Mayenne and Orne. Some series seem to be shared across the territories of the Aulerci Cenomani, Aulerci Diablintes and Esuvii, while others are tightly distributed on a few neighbouring sites. Recent discoveries allow the possibility of the coexistence of several issuers of coinage within the same region and also permit the examination of the apparent limits of these coin distributions. The coin series from three sanctuaries (Oisseau, Montchevrel and Aunou) will be studied in more detail. The gold coins discovered at the Aunou and Montchevrel (Orne) sites have very specific characteristics in terms of their iconography and manufacturing technique. Analyses carried out on these coins showed that two of the staters examined had been gilded probably with the use of mercury. The results obtained have also suggested, in the case of at least five coins, that their surface had been deliberately enriched with gold. KATHERINE GRUEL, GUY LECLERC, SYLVIA NIETO-PELLETIER AVEC LA COLLABORATION DE JEAN-NOËL BARRANDON , MARYSE BLET-LEMARQUAND ET BERNARD GRATUZE Katherine Gruel, Directrice de recherche au CNRS, AOROC, UMR 8546, CNRS-ENS Paris, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, [email protected] Guy Leclerc, Société Historique et Archéologique de l’Orne Sylvia Nieto-Pelletier, chargée de recherche au CNRS, IRAMAT, UMR 5060, CNRS-Université d’Orléans. 3D rue de la Férollerie, 45071 Orléans cedex 02. [email protected] Jean-Noël Barrandon , Maryse Blet-Lemarquand, Bernard Gratuze, IRAMAT, UMR 5060, CNRS-Université d’Orléans LES MONNAIES GAULOISES DE L'ORNE, DE LA MAYENNE ET DE LA SARTHE, APPROCHES TYPOLOGIQUE, ANALYTIQUE ET TERRITORIALE L’Âge du fer en Basse-Normandie. Actes du XXXIII e colloque international de l’AFEAF ; Caen, 20 au 24 mai 2009. Barral (P.), Dedet (B.), Delrieu (F.), Giraud (P.), Le Goff (I.), Marion (S.), Villard-Le Tiec (A.) dir.- Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2010, 336 p. (Annales littéraires, n° 883 ; Série « Environnement, sociétés et archéologie », n° 14)

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Résumé

La circulation monétaire gauloise montre des répartitions différentes sur les départements de la Sarthe, de la Mayenne et de l’Orne. Certaines séries semblent communes aux territoires des cités des Aulerques Cénomans, Aulerques Diablintes et des Esuviens, d’autres au contraire restent concentrées sur quelques sites très proches. Les récentes découvertes permettent de poser l’éventualité de la coexistence de plusieurs pouvoirs émetteurs sur une même région et d’examiner la notion de frontière mise en évidence par ces répartitions monétaires. Les faciès monétaires de plusieurs sites de sanctuaires (Oisseau, Montchevrel et Aunou) seront plus particulièrement examinés. Les monnaies d’or découvertes sur les sites d’Aunou et de Montchevrel (Orne) présentent des caractéristiques très particulières en termes d’iconographie et de technique de fabrication. Les analyses réalisées sur ces exemplaires ont révélé, pour les deux statères fourrés, la mise en œuvre très probable d’une dorure au mercure. Les résultats obtenus ont en outre permis de poser l’hypothèse, au moins pour cinq monnaies, d’un enrichissement de surface en or volontaire.

Abstract

Variations in the circulation of Celtic coinage have resulted in different coin distributions in the departments of Sarthe, Mayenne and Orne. Some series seem to be shared across the territories of the Aulerci Cenomani, Aulerci Diablintes and Esuvii, while others are tightly distributed on a few neighbouring sites. Recent discoveries allow the possibility of the coexistence of several issuers of coinage within the same region and also permit the examination of the apparent limits of these coin distributions. The coin series from three sanctuaries (Oisseau, Montchevrel and Aunou) will be studied in more detail. The gold coins discovered at the Aunou and Montchevrel (Orne) sites have very specific characteristics in terms of their iconography and manufacturing technique. Analyses carried out on these coins showed that two of the staters examined had been gilded probably with the use of mercury. The results obtained have also suggested, in the case of at least five coins, that their surface had been deliberately enriched with gold.

Katherine Gruel, Guy leclerc, Sylvia nieto-Pelletieravec la collaboration de Jean-noël barrandon†, MarySe blet-leMarquand et bernard Gratuze

Katherine Gruel, Directrice de recherche au CNRS, AOROC, UMR 8546, CNRS-ENS Paris, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, [email protected] Leclerc, Société Historique et Archéologique de l’OrneSylvia Nieto-Pelletier, chargée de recherche au CNRS, IRAMAT, UMR 5060, CNRS-Université d’Orléans. 3D rue de la Férollerie, 45071 Orléans cedex 02.

[email protected]ël Barrandon†, Maryse Blet-Lemarquand, Bernard Gratuze, IRAMAT, UMR 5060, CNRS-Université d’Orléans

leS MonnaieS GauloiSeS de l'orne, de la Mayenne et de la Sarthe, aPProcheS tyPoloGique, analytique et territoriale

L’Âge du fer en Basse-Normandie.Actes du XXXIIIe colloque international de l’AFEAF ; Caen, 20 au 24 mai 2009.Barral (P.), Dedet (B.), Delrieu (F.), Giraud (P.), Le Goff (I.), Marion (S.), Villard-Le Tiec (A.) dir.-Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2010, 336 p.(Annales littéraires, n° 883 ; Série « Environnement, sociétés et archéologie », n° 14)

Aux marges du Massif Armoricain et du Bassin Parisien, la région comprise entre le Loir, au Sud, et l’Orne, au Nord, la Mayenne, à l’Ouest, et la Sarthe, à l’Est, présente à l’époque gauloise une circulation monétaire cohérente, même si très peu de sites ont fourni plus de trente monnaies (fig. 1a) L’enquête porte donc sur l’Orne, la Sarthe et la Mayenne. Les monnaya-ges gaulois les plus fréquemment représentés peuvent se clas-ser en plusieurs catégories : des statères en or et leurs divisions appartenant au groupe armoricain au cheval androcéphale (non représentés sur la fig. 1b), dont la teneur en or se dégrade sans disparaître, des drachmes à la tête casquée de Pallas et leurs divisions de petits billons, des potins diaboliques de la Loire moyenne et des bronzes carnutes. Enfin, une série moné-taire au revers lisse à la circulation très limitée au sud de l’Orne a été mise en évidence à Aunou et à Montchevrel (fig. 1b).

1. la circulation Monétaire aux MarGeS du MaSSif arMoricain et du baSSin PariSien

Les sites sur lesquels on trouve, à la fois, de l’or, de l’argent, du potin et du bronze sont rares : en général, il s’agit de sanctuai-res ou d’agglomérations. Une des caractéristiques de la région reste l’importance des monnaies en or allié (fig. 2a). Les séries armoricaines (Osismes, Coriosolites, Riedones) apparaissent ponctuellement dans la circulation et plutôt dans les trésors. Les séries à l’hippophore attribuées aux Namnètes se concen-trent le long de la Mayenne, démontrant l’importance du bas-sin de la Loire et de ses affluents (fig. 2b).Les séries au personnage allongé sous le cheval circulent assez largement sur la région. Celles-ci sont relativement bien connues grâce aux travaux de Gérard Aubin et de Claude Lambert. Cependant, leur chronologie relative et leur attribu-tion à un pouvoir émetteur précis restent soumises aux aléas des découvertes en contextes stratigraphiques précis. Ces mon-naies attribuées aux Aulerques se caractérisent au droit par une tête laurée et une mèche de cheveux trilobée sur la joue et au revers par un cheval androcéphale ailé conduit par un aurige et piétinant (?) un personnage allongé. Dans la série 1 au personnage allongé, ailé puis armé, G. Aubin distingue 4 classes entre lesquelles le personnage allongé perd ses ailes au profit d’armes (lance et épée) et sépare en une série 2, les revers sur lesquels le personnage allongé tient des objets oblongs dans ses mains. La répartition géographique des découvertes ne justifie peut-être plus actuellement cette division et on peut aussi les intégrer comme deux classes supplémentaires de la série 1 (Aubin 2001, p. 65-67). Cette série monétaire reste relati-vement bien répartie sur la Sarthe et son attribution à la cité des Aulerques Cénomans reste acceptable (fig. 2c). La dernière série au personnage allongé sous le cheval, non ailé, tient dans sa main droite un vase à anse ou une situle ; elle est connue par des statères en or allié et des statères en argent (Lambert, Riou-freyt 1987, p. 515-519). Le droit est identique à la série 1. Bien que sa répartition soit différente de celle des statères à l’Hip-pocampe sous le cheval, attribués aux Aulerques Diablintes et bien centrés sur la Mayenne (Lambert, Rioufreyt 1987, carte, série A, p. 522), cette série B, considérée actuellement comme diablinte, connaît une diffusion très décentrée sur le nord de la Mayenne et le sud de l’Orne (fig. 2d). Les fouilles d’Aunou, avec 1 statère et un ¼ de statère en or et une monnaie et sa division en argent de cette même série en contexte archéologi-

que, accentuent encore la proportion de cette série B dans la région d’Alençon. Aucune série n’est actuellement connue chez les Esuviens, que l’on situe au Nord de la Sarthe. Les similitudes typologiques et métrologiques laissent supposer une circulation ouverte des monnayages des Aulerques Céno-mans, des Aulerques Diablintes et, pourquoi pas, des Esuviens sur leurs territoires réciproques (fig. 2 c et d). On connaît dans d’autres régions de la Gaule ces créations de fédérations moné-taires entre cités voisines, qui adoptent alors un droit très pro-che, un module, un poids, un aloi comparables et se distin-guent par leur revers uniquement. C’est le cas des deniers du Centre-Est (Colbert de Beaulieu 1973, p. 271-278 ; Gruel 1989, p. 42-43). Les pouvoirs émetteurs autorisent alors le mon-nayage de leurs voisins à circuler sur leur territoire. Nous som-mes ici, dans le Maine de l’époque gauloise, dans une zone riche, dynamisée par l’exploitation du fer, qui justifierait par-faitement ce choix. Si tel est le cas, sans texte et sans inscription conservés, il reste impossible d’identifier plus précisément un pouvoir émetteur.Un second lot monétaire bien représenté sur les sites étudiés (fig. 3, 4, 5), celui des drachmes à tête casquée de Pallas et de leurs divisions, montre la diversité des contacts établis par cette région de passage. Elles ont probablement pour proto-type des drachmes à tête casquée, trouvées en Gaule Belgique (Gruel, Taccoen 1992). Ces petites monnaies constituées d’un alliage d’argent et de cuivre sont habituellement répertoriées sous différentes appellations : quart de statère, quart de dra-chme, petite monnaie d’argent, denier, petit billon ; leur poids varie de 0,65 à 1 gramme. Une demi-unité (obole) plus légère (de 0,4 à 0,6 g) présente un pourcentage élevé de cuivre alors que les pièces les plus lourdes peuvent contenir jusqu’à 90 % d’argent (Gruel, Taccoen 1992). Dans notre région, plusieurs types attribués aux Cénomans ont été répertoriés ; leur point commun est le thème du droit : une tête humaine à droite ou à gauche avec casque à cimier et plumet et visière relevée. Elles sont nombreuses à Allonnes, à Oisseau-le-Petit, à Montchevrel (fig. 1b) et seront à leur tour imitées en Armorique. Elles s’intè-grent dans une circulation de petites unités d’argent plus ou moins alliées qui diffuse sur tout l’Ouest de la Gaule et en Bre-tagne insulaire (Allen 1965).La découverte, lors de prospections clandestines, de monnaies gauloises d’un type inédit et d’un important mobilier laténien a entraîné l’organisation de fouilles en 2001 et 2003 sur le gise-ment du « Pré du Mesnil » à Aunou-sur-Orne, sous la direction de T. Lejars et L. Pernet. Aunou est situé à 1 km au sud-ouest des sources de l’Orne, qu’il domine légèrement, et à une cin-quantaine de mètres de la limite communale, qui sépare à l’ouest, Aunou-sur-Orne de la commune de Sées. Dans la région, peu de sites gaulois étaient connus jusqu’à présent, hormis quelques éperons barrés : Exmes (6 ha), Montmerrei (10 ha, avec des monnaies gauloises) à une dizaine de kilomè-tres vers l’ouest et la Chapelle-près-Sées (2 ha) au sud. À Mont-chevrel (à une dizaine de kilomètres au sud-est) un gisement présente des caractéristiques similaires à celui d’Aunou-sur-Orne mais n’a fait l’objet que de prospections. À ces deux gise-ments récemment découverts, il faut ajouter celui des « Grouas », à Alençon, où furent mis au jour les vestiges d’un établissement romain dont le plan rappelle fortement celui qui se dessine à Aunou-sur-Orne et surtout un riche mobilier comprenant diverses pièces d’armement laténien (Pernet et al. dans ce volume). Il est maintenant possible de dresser et de comparer les faciès monétaires de trois sanctuaires pro-ches, deux dans l’Orne, sur le territoire supposé des Esuviens,

L’Âge du fer en Basse-Normandie

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Katherine Gruel et al. Les monnaies gauloises de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe, approches typologique, analytique et territoriale

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Jublains

Allonnes

Oisseaule-Petit

Arnou-sur-OrneMontchevrel

Marcei

Fig. 1b : Répartition desprincipales séries monétaires

circulant dans cette région.

Fig. 1a. Distribution monétairegauloise entre l’Orne,

la Mayenne et la Sarthe

Loir

Sarthe

May

enne

Orne

Loire

Le MansAllonnes

Oisseau-le-Petit

MontchevrelAunou-sur-Orne

JublainsJuvigné

±UMR8546 CNRS - ENS Paris ; K.G. - E.L.G.

" Revers lisse de l'Orne "

" Diablintes "

" Potin à tête diabolique "

" Tête de Pallas "

" Bronze à l'aigle "

0 4020 Km

0-1112-3738-110

111-152

153-359

0 20 40 Km±

UMR8546 CNRS - ENS ParisK.G. - E.L.G.

Fig. 1, B : répartition des principales

séries monétaires circulant sur cette région.

Fig. 1, A : distribution monétaire gauloise entre l’Orne, la Mayenne et la

Sarthe.

L’Âge du fer en Basse-Normandie

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Or

0 20 40 Km

±UMR8546 CNRS - ENS Paris

K.G. - E.L.G.PotinArgent Bronze

±UMR8546 CNRS - ENS Paris

K.G. - E.L.G.

0 10 20 Km

Serie Namnetesà l'Hippophore

Serie Cenomans aupersonnage allongé

Serie Armoricaine

21

4> 30

1 - 24 - 610

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UMR8546 CNRS - ENS ParisK.G. - E.L.G.

0 30 Km

11,01-2

2,01-66,01-10

±

Fig. 2b : Séries armoricaines circulant entre l’Orne,la Mayenne, la Sarthe et le Loir.

Fig. 2a : Proportion des monnaies en base Or,base Argent, base Bronze et en potin.

Fig. 2c : Circulation des séries monétaires enbase Or attribuées aux Aulerques Cénomans.

Fig. 2d : Circulation des séries monétaires en base Orattribuées aux Aulerques Diablintes.

±UMR8546 CNRS - ENS Paris

K.G. - E.L.G." Diablintes "

0 4020 Km

Série à l’Hippophore

Fig. 2, A : séries armoricaines circulant entre l’Orne, la Mayenne, la Sarthe et le Loir.

Fig. 2, B : proportion des monnaies en base or, base argent, base bronze et en potin.

Fig. 2, C : circulation des séries monétaires en base or attribuées aux Aulerques Cénomans.

Fig. 2, D : circulation des séries monétaires en base or attribuées aux Aulerques Diablintes.

Katherine Gruel et al. Les monnaies gauloises de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe, approches typologique, analytique et territoriale

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Aunou-sur-Orne et Montchevrel et le dernier dans la Sarthe, Oisseau-le-Petit, chez les Aulerques Cénomans (dans ce der-nier cas, seules les monnaies de la fouille du sanctuaire ont été prises en compte). Ces trois faciès présentent d’indéniables similitudes avec une série commune, celle à la tête casquée de Pallas particulièrement bien représentée à Oisseau par des dra-chmes et des petits billons, les séries au personnage allongé sous le cheval avec une sur-représentation de la série B à Aunou et dans les trois cas, un bruit de fond très fort de pièces de l’axe ligérien (potin à tête diabolique, potin à l’aigle, bronze carnute). En dehors des trésors, les statères armoricains brillent par leur absence. En revanche, une série inédite propre aux sources de l’Orne apparaît bien représentée tant à Montchevrel qu’à Aunou, malheureusement hors stratigraphie (fig. 3, 4, 5 et annexe). Suite à nos travaux, ce lot inédit de 10 monnaies sur 16 connues (Delestrée, Wérochowski 2006) a été acquis par le musée de Normandie (Berthelot, Marin 2006). Elles se caracté-risent par un revers lisse (parfois on distingue des motifs très estompés en forme d’« hippocampe ») et se répartissent en deux types principaux en fonction du droit (cf. Catalogue en annexe).Le premier type de droit (type 1) présente une tête laurée à droite. Les cheveux sont disposés en deux rangées de mèches : la première, sous la couronne de laurier, en forme de croissants opposés deux à deux ; la seconde, au-dessus, en forme de S et de croissants. Des cheveux viennent en bordure de la joue (pendentif ?). La bouche, représentée par deux globules, est reliée par un trait à un globule qui semble sortir de celle-ci. La coupe du cou est large et prononcée.Le second type de droit (type 2) montre une tête à droite avec bandeau (?) composé de traits allongés et épais successifs. Les cheveux sont disposés en deux rangées de mèches : une pre-mière en forme de S sous le bandeau ; une seconde, au-dessus, en forme de croissant. La bouche est figurée par deux globules très rapprochés et disposés immédiatement sous la base du nez.Ces monnaies « au revers lisse », de typologie inédite, ont pu être analysées à l’Institut de Recherches sur les Archéomaté-riaux, Centre Ernest-Babelon à Orléans.

2. leS MonnaieS d’or d’aunou-Sur-orne et de Montchevrel : l’aPPort deS analySeS

2.1 Hétérogénéités métalliques et métrologiques

La variété des aspects de surface des 10 monnaies étudiées, conséquence de compositions et d’états de conservation très divers, a rendu complexe l’étude métallique et a nécessité la mise en œuvre de plusieurs méthodes d’analyses. Des métho-des dites globales (activation aux neutrons rapides de cyclo-tron - ANRC) et semi-globale (spectrométrie de masse à plasma induit couplée à l’ablation laser - LA-ICP-MS1) nous ont per-mis de doser, de façon qualitative et quantitative jusqu’à l’échelle de la partie par million (ppm avec 10 ppm = 0,001 %), les éléments majeurs, mineurs et traces constitutifs des alliages monétaires. En outre, pour quatre exemplaires, des profils de concentration ont été réalisés par LA-ICP-MS afin d’observer les variations de concentration de certains éléments depuis la

Fig. 3 : faciès monétaire d’Aunou-sur-Orne.

Fig. 4 : faciès monétaire d'Oisseau-le-Petit.

Fig. 5 : faciès monétaire de Montchevrel.1. Des études antérieures ont montré que les résultats obtenus étaient représenta-tifs de l’ensemble de l’échantillon analysé (Gratuze et al. 2004, p. 163-169).

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"à la jument ailée"

"aux aigrettes"

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Namnètes

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Fig. 6 : composition des monnaies d’or « au revers lisse » d’Aunou-sur-Orne et de Montchevrel (diagramme ternaire).

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Fig. 7 : représentation des poids (g) en fonction des diamètres (mm) des monnaies de la série « au revers lisse » découvertes à Aunou et Montchevrel et des exemplaires inventoriés par L.-P. Delestrée et S. Wérochowski.

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Statères Hémistatère Quarts de statère

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Vénètes

Fig. 8 : comparaison de la composition des monnaies d’or « au revers lisse » d’Aunou-sur-Orne et de Montchevrel avec celle de monnaies d’or armoricaines (diagramme ternaire).- Pour les exemplaires « à la jument ailée », « aux aigrettes », attribués aux Cénomans, aux Namnètes, aux Osismes, aux Redons et aux Vénètes : données extraites de Aubin et Barrandon 1994, p. 141-167.- Pour les exemplaires attribués aux Baiocasses, aux Eburovices et provenant du Calvados : analyses réalisées par J.-N. Barrandon, non publiées.

Katherine Gruel et al. Les monnaies gauloises de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe, approches typologique, analytique et territoriale

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surface de la monnaie jusqu’à une profondeur de l’ordre de 50 micromètres environ. Des méthodes dites de surface (spectro-métrie de fluorescence X - XRF - et spectrométrie de rayons X à sélection d’énergie couplée à un microscope électronique à balayage - EDX-MEB) nous ont permis de déterminer et étu-dier les éléments présents à la surface de chacune des mon-naies sur une profondeur de 1 à 2 micromètres (EDX-MEB) et de 10 à 20 micromètres (XRF).Les résultats d’analyses par LA-ICP-MS et ANRC ont mis en évidence une assez grande hétérogénéité du titre et, plus géné-ralement, des compositions métalliques et peu de corrélations entre le type monétaire et l’alliage utilisé ont pu être observées (fig. 6). Exception faite des deux statères fourrés (n° 1 et n° 4, cf catalogue en annexe), le titre des monnaies varie de 12,3 % à 61,2 %, les teneurs en argent sont comprises entre 33,8 % et 77,4 %, celles en cuivre entre 4,7 % et 31,9 %. De même, le poids des monnaies ainsi que le diamètre des flans sont assez variables, quelle que soit la dénomination considérée (fig. 7).

2.2 Les monnaies d’Aunou-sur-Orne et de Montchevrel et les monnayages armoricains

Afin d’appréhender au mieux ces monnaies particulières et ainsi déterminer si les influences typologiques armoricaines et du « Groupe de Normandie » suggérées par L.-P. Delestrée et S. Wérochowski (Delestrée et Wérochowski 2006, p. 7) trou-vent une concordance métallique, il s’est avéré nécessaire de replacer cette série dans l’étude plus vaste des monnayages de la région. Pour ce faire, nous avons comparé les compositions métalliques des monnaies de l’Orne avec celles issues d’un programme d’analyses portant sur le monnayage de l’or en Armorique mené à l’initiative de G. Aubin et J.-N. Barrandon et qui offre un panorama des alliages à base d’or de cet espace2 (Aubin et Barrandon 1994, Aubin 1999, Aubin et Hiernard 2002, Aubin et al. 2003). Il n’a pas été possible, en revanche, de mettre en parallèle les exemplaires d’Aunou et de Montchevrel avec les monnaies du « Groupe de Normandie », tout particu-lièrement avec la série « au sanglier aurige » attribuée aux Calètes qui offrent, selon L.-P. Delestrée et S. Wérochowski, de nombreuses analogies typologiques avec la série d’Aunou, aucune analyse n’ayant à ce jour été réalisée.Si aucun rapprochement ne peut, pour le moment, être fait avec les séries susceptibles d’avoir typologiquement influé sur

les monnaies d’Aunou et de Montchevrel (notamment l’émis-sion « à l’hippocampe » - ou « cheval marin » - en cimier attri-buée aux Vénètes), l’ensemble des résultats analytiques révèle des similitudes avec des monnayages géographiquement pro-ches des sites d’Aunou et de Montchevrel : il s’agit des exem-plaires attribués aux Eburovices, Baiocasses et provenant du Calvados (fig. 8).Pour trois exemplaires en revanche (exclusion faite du cas par-ticulier des statères fourrés) aucun rapprochement n’a pu être fait. Il s’agit des trois monnaies présentant de fortes teneurs en argent supérieures à 65 % (le statère n° 2 ; l’hémistatère n° 27 et le quart de statère n° 35).La même mise en parallèle a été faite avec les poids et les volu-mes des flans. Dans les deux cas, et à l’exception des statères fourrés, du statère n° 2 et du quart de statère n° 35, les poids et les volumes des flans des monnaies d’Aunou et de Montche-vrel semblent s’accorder avec ce que l’on peut observer pour les statères, hémistatères et quarts de statère attribués aux Ebu-rovices, Baiocasses et provenant du Calvados.Ainsi, pour cinq des dix monnaies étudiées et analysées des rapprochements ont pu être faits avec des monnayages relati-vement proches des sites d’Aunou-sur-Orne et de Montche-vrel. Néanmoins, les tendances dégagées demandent à être confirmées par l’étude et l’analyse d’un plus grand nombre d’exemplaires.

2.3 Des techniques de fabrication monétaire particulières

2.3.1 Un enrichissement de surface en or importantD’une manière générale, on observe à la surface d’un objet composé d’un alliage ternaire or-argent-cuivre un léger enri-chissement relatif naturel en or, engendré par le départ sélectif du cuivre dans les premiers micromètres de la surface de l’échantillon. La comparaison des résultats obtenus par fluorescence X et/ou EDX-MEB à ceux obtenus par LA-ICP-MS a révélé, pour cinq monnaies, des concentrations en or en surface plus de deux fois supérieures à celles mesurées dans la masse (tableau 1). Cet important écart de composition, entre la surface et l’inté-rieur des monnaies, a conduit à s’interroger sur la nature même de l’enrichissement observé : s’agit-il d’un enrichisse-ment naturel ou est-on en présence d’un enrichissement artifi-ciel et volontaire ?L’enrichissement en or à la surface de monnaies ou d’objets peut en effet avoir plusieurs origines (Beck 1991, p. 161-162). Il peut tout d’abord être naturel. Si cette hypothèse n’est bien

Tableau 1 : comparaison des valeurs obtenues pour l’or par Fluorescence X à celles obtenues par LA-ICP-MS (pour les exemplaires n°32 et n°33, valeurs obtenues par EDX-MEX).

2. À l’exception des exemplaires attribués aux Diablintes pour lesquels aucune analyse ne semble, dans l’état actuel des connaissances, avoir été réalisée ou publiée.

N° monnaie Au (%) par Fluorescence X Au (%) par LA-ICP-MSN°5 68,4 34,6

Fort enrichissement de surface

N°28 79,9 28,9N°32 91,0 33,3N°33 82,0 30,7N°35 58,4 17,5N°2 22,9 12,3 Hypothèse d’un

enrichissement disparuN°27 35,0 25,5N°3 69,9 61,2 Pas ou peu d’enrichissement

L’Âge du fer en Basse-Normandie

254

évidemment pas à exclure, elle nous semble néanmoins peu probable pour expliquer de tels écarts de composition entre la surface et la masse de chacun des cinq exemplaires concernés. L’enrichissement peut également provenir de nettoyages à partir de produits acides, éventualité que nous pouvons écar-ter d’après les informations qui nous ont été transmises. Enfin, il peut être artificiel, réalisé soit par cémentation, soit à partir d’une attaque acide. Ce procédé permet de donner à la mon-naie une couleur plus dorée, mais suppose, bien évidemment, que les techniques d’enrichissement étaient connues et prati-quées par les métallurgistes gaulois.Si les procédés de cémentation (pour diminuer ou éliminer la proportion d’argent associée à l’or natif) et de coupellation (pour éliminer le cuivre) sont attestés archéologiquement dès le VIe siècle av. J.-C., ainsi que dans les textes (Cicéron, Brutus, 74-258 et Pline XXXIII, 59 pour la cémentation ; Hérodote, IV, 166 pour la coupellation), l’utilisation d’acide pour dissoudre, au moins en surface, les métaux vils est plus incertaine pour les périodes qui nous intéressent (Halleux 1985, p. 45, 50, 55-57). Pline dans son Histoire naturelle évoque l’utilisation d’acide organique, mais aucune étude n’a mis en évidence, à ce jour, l’utilisation de ce procédé pour la fabrication de mon-naies celtiques (Oddy et Cowell 1993, p. 213). La mise en œuvre du procédé d’enrichissement en or à la sur-face de monnaies a déjà été pressentie pour les périodes anciennes, sans toutefois avoir été démontrée (Oddy et Cowell 1993, p. 213 ; Northover et Anheuser 2000, p. 112). Or, de très récents travaux, portant sur les torques du dépôt de Snettis-ham (Norfolk), ont mis en évidence que la technique était en usage en Bretagne insulaire dans la première moitié du Ier siè-cle av. J.-C.3

Cette découverte, associée aux résultats d’analyses obtenus en surface et dans la masse des monnaies d’Aunou et de Mont-chevrel nous permet raisonnablement de poser l’hypothèse d’un enrichissement artificiel et volontaire pour les exemplai-res n° 5, 28, 32, 33 et 35 (tableau 1), ce que semblent confirmer les profils de concentrations obtenus pour l’exemplaire n° 35 réalisé par LA-ICP-MS (fig. 9) : le signal de l’or diminue pro-gressivement de la surface vers l’intérieur de la monnaie pour se stabiliser à l’intérieur de celle-ci. Inversement, le signal de l’argent, comme celui du cuivre mais dans des proportions beaucoup plus faibles, augmente depuis la surface puis devient constant lorsque l’âme de la monnaie est atteinte. Le procédé mis en œuvre ne pourra cependant être déterminé que par des expériences de recréation associées, dans la mesure du possi-ble, à des études de microstructures de monnaies enrichies. En ce qui concerne le quart de statère n° 3, les différences de valeurs obtenues pour l’or en surface (69,9 %) et dans la masse (61,2 %) corrélées au titre relativement élevé de cet exemplaire pourraient témoigner d’un simple enrichissement naturel (tableau 1).Le cas des monnaies n° 2 et n° 27 est plus complexe : leur titre est très faible, respectivement de 12,3 % et 25,5 %, et si les variations des teneurs en or entre la surface et la masse sont plus élevées que pour l’exemplaire n° 3, l’écart reste bien moin-dre que pour les cinq exemplaires précédemment étudiés (tableau 1).

2.3.2 L’hypothèse d’une dorure au mercureL’analyse des deux exemplaires fourrés provenant d’Aunou-sur-Orne (n° 1 et n° 4) a révélé la présence de mercure en quan-tité suffisamment importante pour poser l’hypothèse d’une dorure au mercure. Les analyses réalisées au MEB, donc à la surface des deux monnaies, ont permis de quantifier une teneur en mercure proche de 9 % pour le statère n° 1 et de 11 % pour le statère n° 4. En outre, la réalisation de profils pour cha-cun des exemplaires concernés a permis d’observer et d’étu-dier les variations de concentration en or, argent, cuivre et mercure depuis la surface de la monnaie jusqu’à une profon-deur d’une cinquantaine de micromètres (fig. 10 et 11)4. L’or, le mercure et l’argent ont des profils corrélés, mais sont différents

3. D. Hook, N. Meeks, S. La Niece, C. cartwrigHt, M. Hockey, F. sHearMaN, « Analytical and technological studies of iron age torcs from Snettisham, Nor-folk ». Conférence donnée lors du 2e congrès international Archaeometallurgy in Europe qui s’est tenu du 17 au 21 juin 2007 à Aquilée en Italie.

4. Pour les figures 10 et 11, les profils obtenus varient d’un endroit à l’autre de la monnaie en fonction de l’épaisseur de la dorure. Les teneurs ne reflètent donc qu’une composition locale et le profil illustre la tendance générale observée sur la pièce.

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Fig. 10 : profils de concentrations obtenus pour l’or, l’argent, le cuivre et le mercure sur le statère n°15.

Fig. 9 : profils de concentrations obtenus pour l’or, l’argent et le cuivre sur le quart de statère n° 35.

Fig. 11 : profils de concentrations obtenus pour l’or, l’argent, le cuivre et le mercure sur le statère n° 4.

Katherine Gruel et al. Les monnaies gauloises de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe, approches typologique, analytique et territoriale

255

de celui du cuivre : le signal obtenu pour l’or, l’argent et le mercure décroît rapidement depuis la surface de la monnaie pour disparaître à l’intérieur de celle-ci. Inversement, le signal du cuivre augmente rapidement une fois les premiers micro-mètres de la surface traversés pour se stabiliser à l’intérieur de la monnaie. L’ensemble de ces éléments va donc dans le sens d’une dorure au mercure sur une âme en cuivre. La date d’apparition de la dorure au mercure n’est pas connue avec précision. Elle est attestée en Grèce dès le Ve siècle av. J.-C., en Europe au Ier siècle av. J.-C. et son usage se développe dans l’Empire romain aux IIe et IIIe siècles ap. J.-C. (Anheuser 1997, p. 58 ; Hautenauve 2005, p. 134). Pline est le premier à décrire le procédé pour dorer le cuivre (XXXIII, 64-65) ou le bronze (XXXIII, 100).Jusqu’à la découverte et l’analyse des monnaies d’Aunou, la technique de la dorure au mercure ne semblait pas attestée, dans l’état actuel des connaissances, en Gaule celtique. Le pro-cédé était néanmoins en usage dans le monde celtique puisque les résultats d’analyse d’un statère attribué aux Vindelici découvert à Manching en 1965 et présentant les traces d’une dorure au mercure sur une âme en bronze ont été publiés dès 1973 (Zwicker 1973). Dans les Iles Britanniques également, cette technique de fabrication a déjà été mise en évidence sur des torques en bronze dorés des dépôts F, G et H de Snettis-ham, datés de la première moitié du Ier siècle av. J.-C. (Northo-ver 1995, p. 304 ; Northover et Anheuser 2000, p. 111 ; Haute-nauve 2005, p. 134) ainsi que sur deux statères épigraphes tardifs conservés au British Museum attribués pour l’un aux Dobunni (BM CM 1919-2-13-257) et pour l’autre aux Coriel-tauvi ou Coritani (BM CM 1919-2-13-548) (Oddy et Cowell 1993, p. 207 et 218). Pour ces deux derniers exemplaires, les analyses de surface par spectrométrie de fluorescence X ont mis en évidence la présence de mercure dans la dorure, mais les données recueillies pour le cœur de chaque monnaie se sont révélées très différentes de ce qui était jusqu’à présent observé. Pour le statère attribué aux Dobunni, analysé par microscopie électronique, la dorure a été réalisée sur un alliage contenant environ 40 % d’or, 55 % de cuivre, 2,5 % de plomb et moins de 1 % d’argent, alors que les résultats d’analyses de la monnaie attribuée aux Corieltauvi (par spectrométrie de fluorescence X) révèlent une âme en argent (Oddy et Cowell 1993, p. 207). Si l’hypothèse d’une dorure au mercure est très probable pour les deux statères d’Aunou, le procédé mis en œuvre reste quant à lui indéterminé (dorure par amalgame ou feuille d’or « col-lée » à l’aide du mercure). Seule l’étude de la microstructure des monnaies permettrait de le caractériser. Quel que soit le procédé mis en œuvre, le mercure, bien que très volatile, ne s’évapore jamais complètement au cours des différents épisodes de chauffe nécessaires à la réalisation de la dorure, si bien qu’il en reste toujours un pourcentage détectable permettant d’iden-tifier cette technique de fabrication5 (Anheuser 1997, p. 58 ;

Hautenauve 2005, p. 134). Enfin, la mise en évidence de mer-cure dans deux statères gaulois, associée aux données recen-sées en Bretagne insulaire pose la question de la diffusion du procédé de la dorure au mercure et de l’approvisionnement en mercure au cours du Second Âge du fer.

La question de la datation des monnaies d’or d’Aunou et de Montchevrel se heurte au caractère clandestin des découvertes et à l’absence de contextes archéologiques pour les exemplai-res de ce type actuellement connus. Le faible titre de la plupart des exemplaires associé à la variété des compositions métalli-ques et à la mise en œuvre, très probable, de la dorure au mer-cure pour deux monnaies confortent l’hypothèse d’une data-tion tardive, du moins dans le courant du Ier siècle av. J.-C., d’autant que la datation des objets et monnaies dorés au mer-cure actuellement connus s’échelonne entre la première moitié du Ier siècle av. J.-C. (dépôt de Snettisham) et la fin du Ier siècle av. J.-C., voire le début du Ier siècle ap. J.-C. (statères des Dobunni et des Corieltauvi). En outre, S. Scheers propose une émission dans la première moitié du Ier siècle av. J.-C. pour les monnaies de type BnF 7897-7898 attribuées aux Eburovices que nous avons pu rapprocher des exemplaires d’Aunou et de Montchevrel en termes de métrologie et de compositions métalliques (Brenot, Scheers 1996, p. 117).Il conviendra néanmoins d’apporter des nuances selon les types inventoriés, les différences de poids, de diamètre et de titre pouvant tout à la fois témoigner d’émissions différentes ou d’une fabrication peu soignée.

L’étude typologique, analytique et territoriale des monnaies émises dans les actuels départements de l’Orne, de la Mayenne et de la Sarthe révèle donc un certain nombre de spécificités en termes de circulation et de fabrication monétaires. La coexis-tence probable de plusieurs autorités émettrices, qui restent à définir, à l’intérieur d’une même région, une aire de diffusion monétaire qui pourrait être commune aux Aulerques Céno-mans et aux Aulerques Diablinthes, ainsi que la présence sur les sites d’Aunou et de Montchevrel d’exemplaires en or de typologie et de composition métallique inédites sont autant de caractéristiques qui demandent à être développées pour cerner au mieux les politiques monétaires mises en œuvre dans cet espace. Dans l’état actuel de la documentation que nous avons tenté de synthétiser ici, on constate d’une part que l’Orne s’in-tègre dans les territoires aulerques par la circulation des statè-res en or allié et les drachmes à la tête de Pallas. Les potins à la tête diabolique renforcent cette attraction vers la Loire et ses affluents tandis que les monnaies armoricaines restent rares en dehors de Oisseau-le-Petit. Les bronzes à revers lisse restent cantonnés aux deux sanctuaires de Montchevrel et d’Aunou sur Orne et leur composition tout comme leur découverte en surface situeraient leur circulation plutôt à La Tène D2b, en attendant des contextes plus précis. Il est difficile aussi de se prononcer sur leur pouvoir émetteur en raison du faible nom-bre d’échantillons connus, cela peut aussi bien être le mon-nayage des ESUVII que des émissions de sanctuaires.

5. Selon K. Anheuser, une dorure sur de l’argent ou du cuivre retient 8 à 25 % du mercure dans l’or, ce qui permet de l’identifier par des méthodes d’analyses non destructives comme la spectrométrie de fluorescence X (Anheuser 1997, p. 58).

L’Âge du fer en Basse-Normandie

256

Fig. 12 : monnaies au revers lisse analysées.

Fig. 13 : principaux statères d’Aunou- sur- Orne (dessins L. Pernet).

Katherine Gruel et al. Les monnaies gauloises de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe, approches typologique, analytique et territoriale

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annexeCertaines pièces ont été identifiées mais n’ont pu être pesées, ce qui explique les quelques poids manquants. Les compositions des pièces analysées ont été intégrées à l’inventaire.

• Inventaire des monnaies d’Aunou-sur-Orne (Orne), « Pré du Mesnil »Fouilles T. Lejars, L. Pernet

1. Série en or à revers lisse inéditeRéf. Delestrée, Wérochowski, 2006.D : tête stylisée à droite avec cheveux bouclés, nez et lèvres marqués et ligne de cou. R : lisse. 1- I-150 (Inv. MN 2006.8.6)/ Statère fourré. Poids : 4,73 g.

Diamètre : 21 mm. [Au : 1,8 % ; Ag : 0,33 % ; Cu : 94,4 %] 2- I-151 (Inv. MN 2006.8.7)/ Statère en or très pâle. Exemplaire

sacrifié sur le bord (marque de mutilation). Poids : 5,37 g. Diamètre : 21 mm. [Au : 12,3 % ; Ag : 70,9 % ; Cu : 16,4 %]

3- I-152 (Inv. MN 2006.8.8)/ Quart de statère. Poids : 2 g. Diamètre : 11 mm. [Au : 61,2 % ; Ag : 33,8 % ; Cu : 4,9 %]

4- I-160 (Inv. MN 2006.8.9)/ Statère fourré. Poids : 3,89 g. Diamètre : 20 mm. [Au : 3,6 % ; Ag : 0,21 % ; Cu : 94,3 %]

5- I-165 (Inv. MN 2006.8.10)/ Statère. Poids : 6,67 g. Diamètre : 22 mm (Delestrée, Wérochowski 2006, fig. 1). [Au :

34,6 % ; Ag : 48,6 % ; Cu : 16,2 %]

2. Série trimétallique. Attribution : Aulerques Diablintes (Type B)Réf. : LT 6493/LT 6502/Lambert et Rioufreyt, 1987.D : tête à droite, cheveux séparés en mèches, nez et lèvres bouletés, pendentif d'oreille, mèche de cheveux sur le front. R : cheval androcéphale à droite, aurige tenant un vexillum dans une main et un torque (ou main stylisée) dans l'autre. Personnage couché sous le cheval. 6- I-146/Statère en or. Poids : 6,80 g. Diamètre : 21 mm. 7- I-147/Statère en argent. Diamètre : 21 mm. 8- I-148/Quart de statère en or. Diamètre : 14 mm. 9- I-149/Quart de statère en argent. Diamètre : 14 mm. 10- 1-155/Statère en bronze. Poids : 4,28 g. Diamètre : 21 mm. 11- I-157/Quart de statère en or. Poids : 1,7 g. Diamètre : 13 mm. 12- Inv. 22/Quart de statère en or. Poids : 1,61 g. Diamètre : 13 mm.

3. Série des deniers d’argent à la tête casquée de Pallas. Attribution : N-O de la Gaule/Aulerques CénomansRéf. : Allen 1965, A3, pl.V/Gruel/Taccoen 1992, L2/BnF 5982-5984.D : tête à droite avec casque à cimier et plumet avec visière relevée. R : cheval non androcéphale à droite avec aurige. Motif trifolié avec trois demi-cercles posés en 2 + 1 sous le cheval. 13- I-153/Exemplaire sacrifié au droit (marque de burin). Poids :

1,05 g. Diamètre : 12 mm 14- I-156/Poids : 1,3 g. Diamètre : 14 mm. 15- Inv 24/Poids : 1,13 g. Diamètre : 13 mm.

Réf. Brenot, Scheers, 1996, Variante de Lyon 929.D. : tête à droite très usée. R. : cheval à droite, au-dessous personnage couché à droite. 16- II-563/Poids : 0,59 g. Diamètre : 13 mm.

Réf. Delestrée, Tache ? 2004-2008, DT 2366 + variantesD : tête à gauche portant un casque à cimier. R : cheval à droite ; au-dessus, cercle perlé surmonté d’un cercle plein ; au-dessous, double cercle incomplet avec ligne de points intercalée. 17- II-508/Poids : 0,64 g. Diamètre : 13 mm. 18- Inv 25/Poids : 0,92 g. Diamètre : 14 mm (tête à droite). 19- Inv 26/Poids : 0,84 g. Diamètre : 12 mm (tête à droite). 20- Inv 27/Poids : 0,73 g. Diamètre : 14 mm (tête à droite).

Droit : tête casquée de Pallas à droite. Revers : non lisible.21- Inv 23/Poids : 1,22 g. Diamètre : 14 mm.

4. Hémistatère en or fourré des BaiocassesRéf. : LT 6949.D : tête à droite, cheveux bouclés. R : cheval non androcéphale à droite, lyre horizontale à droite sous le cheval 22- I-154/(exemplaire cassé).

5. Potin au sanglierRéf. Brenot, Scheers, 1996, p. 118 (Lyon 844).D : tête schématique à gauche, œil, nez et menton marqués par un globule. R : sanglier au dos droit. 23- II-427/Poids : 1,98 g. Diamètre : 15 mm.

6. Potin à l’aigle (Loire Moyenne)Réf. : variante de LT 6140.D : tête à gauche, profil réaliste, nez droit, menton marqué, chevelure en mèches parallèles. R : aigle aux deux ailes éployées, tête inclinée à gauche. 24- II-551/Poids : 4,83 g. Diamètre : 19 mm.

7. Potin « à la tête diabolique » (Loire Moyenne)Réf. Barthélémy, 1995.D : tête diabolique. R : taureau chargeant 25- Inv. 28/Poids : 3,02 g. Diamètre : 18 mm.

• Inventaire des monnaies de Montchevrel (Orne), « Le Moulin à Vent »

1. Série en or à revers lisse Réf. Delestrée, Wérochowski, 2006.D : tête stylisée à droite avec cheveux bouclés, nez et lèvres marqués et ligne de cou. R : lisse. 26- Inv 10/Quart de statère Poids : 1,0 g. ; Diamètre : 13 mm. 27- Inv 62 (Inv. MN 2006.8.2)/ Hémistatère. Poids : 2,93 g.

Diamètre : 17 mm. [Au : 25,5 % ; Ag : 67,5 % ; Cu : 6,8 %] 28- Inv 85 (Inv. MN 2006.8.3)/ Quart de statère. Poids : 1,54 g.

Diamètre : 12 mm. [Au : 28,9 % ; Ag : 38,9 % ; Cu : 31,9 %] 29- Inv 86/Quart de statère. Poids : 1,76 g. Diamètre : 13 mm. 30- Inv 90/Quart de statère. Poids : 1,52 g. Diamètre : 14 mm 31- Inv 95/Quart de statère. Poids : 1,86 g. Diamètre : 13 mm. 32- Inv 96 (Inv. MN 2006.8.4)/ Quart de statère. Poids : 1,74 g.

Diamètre : 13 mm. [Au : 33,3 % ; Ag : 47,3 % ; Cu : 19,1 %] 33- Inv 97 (Inv. MN 2006.8.5)/ Quart de statère. Poids : 1,78 g.

Diamètre : 13 mm. [Au : 30,7 % ; Ag : 46,4 % ; Cu : 22,6 %] 34- Inv 98/Quart de statère Poids : 1,92 g. Diamètre : 14 mm. Au

droit, variante avec tête à gauche. 35- Inv 99 (Inv. MN 2006.8.1)/ Quart de statère. Poids : 0,97 g.

Diamètre : 12 mm. [Au : 17,5 % ; Ag : 77,4 % ; Cu : 4,7 %]

2. Autres monnaies en orStatère à la lyre et à la roue (Normandie).Réf. Delestrée, Tache, 2008, DT S 2253 A D : profil apollinien lauré à droite. R : cheval non androcéphale à droite au-dessus d’une grande roue à 8 rayons ; aurige tenant une lyre posée sur le garrot du cheval. 36- Inv 91/Poids : 6,85 g. Diamètre : 22 mm (monnaie pliée).

Quart de statère en or pâle « aux fragments de cercle » attribué aux Remi.

Réf. LT 8030 D : segments parallèles. R : cheval stylisé. 37- Inv 93/Poids : 1,52 g. Diamètre : 10 mm.

Quart de statère. Imitation de Philippe de Macédoine.Réf. Variante de LT 6411 38- Inv 94/Poids : 2,06 g. Diamètre : 11 mm.

L’Âge du fer en Basse-Normandie

258

3. Série trimétallique. Attribution : Aulerques Diablintes (Type B)Réf : BnF 6488/6503 ; LT 6493/6502 ; Lambert et Rioufreyt, 1987.D : tête à droite, cheveux séparés en mèches, nez et lèvres bouletés, pendentif d'oreille, mèche de cheveux sur le front. R : cheval androcéphale à droite, aurige tenant un vexillum dans une main et un torque (ou main stylisée) dans l'autre. Personnage couché sous le cheval. 39- Inv 2/Quart de statère en or. Diamètre : 13 mm. 40- Inv 3/Denier en argent Diamètre : 15 mm. 41- Inv 26/Statère en billon. Diamètre : 21 mm (droit très abimé). 42- Inv 41/Denier en argent. Diamètre : 13 mm. 43- Inv 42/Denier en argent. Diamètre : 14 mm. 44- Inv 102/Denier d’argent. Poids : 1,01 g. Diamètre : 12 mm

(monnaie cassée). 45- Inv 154/Quart de statère en or. Poids : 1,72 g. Diamètre : 13 mm.

4. Deniers d’argent à la tête casquée de Pallas (N-O de la Gaule/Cénomans)

Réf. LT 5967 ; BnF 5969 ; D.F. Allen, RN, 1965, p. 91, B 4 et 6, pl. 5 ; Gruel et Morin, 1999 N° 967-968,

D : tête à droite avec casque à cimier et à plumet avec la visière relevée. R : cheval libre galopant à droite. L’animal est cantonné de deux motifs à trois branches bouletées aux extrémités (carnyx schématisé ?). 46- Inv 1/Poids : 0,9 g. Diamètre : 12 mm. 47- Inv 7/Poids : 0,8 g. Diamètre : 13 mm. 48- Inv 8/Poids : 0,8 g. Diamètre : 12 mm. 49- Inv 11/(exemplaire plié et cassé). 50- Inv 14/ Diamètre : 13 mm. 51- Inv 32/ Diamètre : 11 mm. 52- Inv 33/ Diamètre : 12 mm. 53- Inv 38/ Diamètre : 12 mm. 54- Inv 49/ Diamètre : 12 mm. 55- Inv 50/Diamètre : 12 mm. 56- Inv 51/(exemplaire cassé). 57- Inv 52/Diamètre : 13 mm. 58- Inv 73/Poids : 0,93 g. Diamètre : 12 mm. 59- Inv 75/ Diamètre : 13 mm. 60- Inv 76/Poids : 0,79 g. Diamètre : 13 mm (exemplaire cassé). 61- Inv 52/ Diamètre : 13 mm. 62- Inv 83/Poids : 0,57 g. Diamètre : 11 mm. 63- Inv 84/Poids : 0,48 g. Diamètre : 10 mm. 64- Inv 116/Diamètre : 12 mm. 65- Inv 127/Poids : 0,37 g. Diamètre : 10 mm. 66- Inv 128/Poids : 0,92 g. Diamètre : 12 mm. 67- Inv 130/Poids : 0,96 g. Diamètre : 12 mm. 68- Inv 142/Poids : 1,08 g. Diamètre : 13 mm. 69- Inv 144/Poids : 0,91 g. Diamètre : 12 mm. 70- Inv 149/Poids : 0,92 g. Diamètre : 11 mm.

Réf. LT 3980 ; BnF 5975/5981. Variante du type aux carnyx avec tête et cheval à gauche.

71- Inv 13/Poids : 1,01 g. Diamètre : 12 mm. 72- Inv 19/Poids : 1,05 g. Diamètre : 13 mm. 73- Inv 21/Poids : 0,94 g. Diamètre : 12 mm. 74- Inv 29/Diamètre : 13 mm. 75- Inv 34/Poids : 1,08 g. Diamètre : 14 mm. 76- Inv 35/Diamètre : 12 mm. 77- Inv 40/Diamètre : 11 mm. 78- Inv 43/Diamètre : 11 mm. 79- Inv 81/Poids : 0,72 g. Diamètre : 12 mm (monnaie sacrifiée au droit). 80- Inv 117/Diamètre : 13 mm. 81- Inv 119/Poids : 0,92 g. Diamètre : 13 mm. 82- Inv 124/Poids : 0,84 g. Diamètre : 12 mm. 83- Inv 132/Poids : 0,87 g. Diamètre : 12 mm. 84- Inv 133/Poids : 0,85 g. Diamètre : 11 mm. 85- Inv 155/Poids : 1,01 g. Diamètre : 12 mm

Réf. Delestrée, Tache ? 2004-2008, DT 2366 + variantes.D : tête à gauche portant un casque à cimier. R : cheval à droite ; au-dessus, cercle perlé surmonté d’un cercle plein ; au-dessous, double cercle incomplet avec ligne de points intercalée. 86- Inv 6/Diamètre : 10 mm. 87- Inv 24/Diamètre : 10 mm. 88- Inv 28/Diamètre : 13 mm. 89- Inv 30/Diamètre : 13 mm. 90- Inv 53/Diamètre : 13 mm (monnaie cassée). 91- Inv 61/Diamètre : 12 mm. 92- Inv 100/Poids : 0, 45 g. Diamètre : 10 mm. 93- Inv 101/Poids :/1,01 g. Diamètre : 14 mm. 94- Inv 107/Poids : 0,74 g. Diamètre : 13 mm. 95- Inv 108/Poids : 0,76 g. Diamètre : 13 mm. 96- Inv 110/(monnaie cassée). 97- Inv 112/(monnaie cassée). 98- Inv 113/Poids : 0,83 g. Diamètre : 13 mm. 99- Inv 114/Poids : 0,54 g. Diamètre : 10 mm. 100- Inv 122/(monnaie cassée). 101- Inv 129/Poids : 0,73 g. Diamètre : 11 mm. 102- Inv 134/Poids : 0,76 g. Diamètre : 12 mm. 103- Inv 138/Diamètre : 13 mm (monnaie cassée). 104- Inv 140/Poids : 0,72 g. Diamètre : 12 mm (exemplaire rogné sur

le pourtour). 105- Inv 145/Diamètre : 10 mm (monnaie cassée, incomplète). 106- Inv 146/Diamètre : 13 mm. 107- Inv 148/Poids : 0,73 g. Diamètre : 12 mm. 108- Inv 151/(monnaie cassée, incomplète). 109- Inv 63/Diamètre : 13 mm (exemplaire cassé).

Réf. : Allen 1965, A3, pl.V/Gruel,Taccoen 1992, L2/BnF 5982-5984.D : tête à droite avec casque à cimier et plumet avec visière relevée. R : cheval non androcéphale à droite avec aurige. Motif avec trois demi-cercles posés en 2 + 1 sous le cheval. 110- Inv 150/Poids : 0,48 g. Diamètre : 10 mm. 111- Inv 152/Poids : 1,30 g. Diamètre : 13 mm. 112- Inv 22/Diamètre : 13 mm.

Réf. Gruel, Taccoen 1992, type E (droit), type L3 (revers). HémistatèreD : tête à droite, sourcil et œil de face très marqués. Chevelure en deux rangées de volutes ; boucle d’oreille en forme de 8. R : cheval à gauche avec volatile sur le dos et lyre oblique à droite sous l’animal. 113- Inv 15/Diamètre : 18 mm.

Exemplaires corrodés, illisibles. 114- Inv 36/Diamètre : 14 mm. 115- Inv 55/Diamètre : 10 mm. 116- Inv 60/Diamètre : 12 mm. 117- Inv 68/Poids : 1,12 g. Diamètre : 13 mm. 118- Inv 69/Poids : 1,01 g. Diamètre : 15 mm. 119- Inv 70/Poids : 0,98 g. Diamètre : 12 mm (exemplaire sacrifié au revers). 120- Inv 71/Poids : 0,45 g. Diamètre : 11 mm. 121- Inv 72/Poids : 0,88 g. Diamètre : 14 mm. 122- Inv 74/Poids : 0,44 g. Diamètre : 10 mm (exemplaire cassé, incomplet). 123- Inv 77/Diamètre :/ mm (monnaie cassée). 124- Inv 78/Poids : 0,85 g. Diamètre : 11 mm. 125- Inv 79/Poids : 1,51 g. Diamètre : 15 mm. 126- Inv 80/Poids : 0,44 g. Diamètre : 11 mm. 127- Inv 82/Diamètre : 15 mm. 128- Inv 89/Poids : 1,03 g. Diamètre : 13 mm. 129- Inv 103/Poids : 0,74 g. Diamètre : 14 mm. 130- Inv 105/Poids : 0,73 g. Diamètre : 12 mm. 131- Inv 123/Poids : 1,02 g. Diamètre : 11 mm (exemplaire sacrifié au revers). 132- Inv 135/Diamètre : 12 mm (monnaie cassée). 133- Inv 143/Poids : 0,93 g. Diamètre : 12 mm. 134- Inv 23/Diamètre : 15 mm

Katherine Gruel et al. Les monnaies gauloises de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe, approches typologique, analytique et territoriale

259

5. Bronzes attribués aux CarnutesBronze à l’aigle. Réf. LT 6117.D : tête stylisée à droite. Cheveux disposés en rangées. R. : aigle aux ailes déployées + rouelle près de la tête. 135- Inv 65/Poids : 3,63g. Diamètre : 18 mm. 136- Inv 5/Poids : 3,1 g. Diamètre : 17 mm.

Potin à l’aigle et au sanglier. Réf : BnF 6169.D : tête à gauche avec cheveux bouclés en mèches. R. : aigle volant à gauche, ailes déployées ; entre les serres, un petit sanglier- enseigne. 137- Inv 17/Diamètre : 21 mm.

Bronze au loup.Réf : LT 6188 ; BnF 6187/6190. D : illisible. R : loup à gauche. 138- Inv 66/Poids : 1,5 g. Diamètre : 17 mm.

Bronze CATAL à l’aigle et à l’amphore.Réf : LT 6329 ; BnF 6326-6330.D : tête casquée à droite. Légende CATAL. R : aigle aux ailes déployées et amphore. 139- Inv 131/Poids : 2,81 g. Diamètre : 16 mm.

6. Bronzes attribués aux LexoviiBronze [CISI] AMBOS CATTOS VER [GOBRETO]. Réf : LT 7159 ; BnF 7159/7165. D : cercle avec croix à l’intérieur, motif ovalaire dans les cantonnements. Légende : [LEXO]VIACOS LIXOVI CIMISSOS. R : aigle aux ailes déployées. Légende : [CISI] AMBOS CATTOS VER [GOBRETO]. 140- Inv 115/Poids : 6,52 g. Diamètre : 21 mm. 141- Inv 25/Diamètre : 20 mm.

Statère. CISIAMBOS Réf : LT 7156 (droit) et LT 7166 (revers). D : tête à gauche. Légende incomplète CISIAMBOS […]. R : volatile avec tête tournée à gauche, ailes semi-déployées. Légende ARCANTODA. MAV […]. 142- Inv 54/Diamètre : 21 mm.

7. Bronzes indéterminés. 143- Inv 37/. Diamètre : 16 mm (bronze très corrodé, illisible). 144- Inv 47/Diamètre : 18 mm (potin). 145- Inv 48/Diamètre : 16,5 mm. 146- Inv 64/Poids : 1,5 g. Diamètre : 1,6 mm (exemplaire très

dégradé). 147- Inv 87/Poids : 5,33 g. Diamètre : 17 mm. 148- Inv 121/Poids : 1,93 g. Diamètre : 16 mm (potin). 149- Inv 156/Poids : 2,52 g. Diamètre : 15 mm. 150- Inv 31/Diamètre : 15 mm. (R. : cheval galopant à droite. Roue à

6 - ou 8 - rayons sous le cheval).

8. Denier d’argent des Santones ?Réf : LT 4525. D : tête casquée à gauche. Légende ARIVOS. R : cheval libre galopant à droite et cantonné d’un cercle perlé et ponctué. Crinière marquée par une ligne de grénetis. Aurige sur le cheval. Légende SAN [TONO]. 151- Inv 27/Diamètre : 15 mm.

9. Potins « à la tête d’indien »Réf : LT 7417 « à la tête d’indien ».D : tête à droite avec 6 mèches de cheveux. R : cheval à gauche cantonné de trois globules (ou besants). 152- Inv 9/Poids : 3,5 g. Diamètre : 17 mm. 153- Inv 104/Poids : 3,42 g. Diamètre : 17 mm (monnaie cassée). 154- Inv 56/Diamètre : 18 mm.

10. Potins « aux chevrons ».Réf. BnF 8661D : Tête stylisée à gauche, nez pointu et œil marqué par un globule. Chevelure figurée par une doublure en arc de cercle. R : Flan partagé en deux : à gauche, trois chevrons ; à droite, esse dressée. 155- Inv 126/Poids : 2,43 g. Diamètre : 16 mm. 156- Inv 139/(monnaie cassée, très incomplète). 157- Inv 12/Diamètre : 17 mm.

11. Potins à la tête diabolique Réf. Barthélémy, 1995. 158- Inv 16/Diamètre : 15 mm. 159- Inv 44/Diamètre : 16 mm 160- Inv 45/Diamètre : 17 mm. 161- Inv 57/Diamètre : 15 mm. 162- Inv 58/Diamètre : 17 mm. 163- Inv 59/Diamètre : 17 mm. 164- Inv 67/Poids : 2,6 g. Diamètre : 16 mm 165- Inv 109/(monnaie cassée, incomplète). 166- Inv 111/Poids : 2,12 g. Diamètre : 15 mm. 167- Inv 120/Poids : 2,03 g. Diamètre : 16 mm. 168- Inv 125/Poids : 1,88 g. Diamètre :/ (monnaie cassée,

incomplète). 169- Inv 141/Diamètre :/ (monnaie cassée). 170- Inv 4/Diamètre : 16 mm 171- Inv 147/Diamètre : 17 mm (monnaie cassée, incomplète).

12. Potins « aux croisettes » Réf : BnF 7936-7938. D : tête stylisée à gauche. Cheveux en chignon géométrique. R : espace compartimenté avec traits parallèles dans un casier + croix dans un autre secteur. 172- Inv 47/Diamètre : 18 mm. 173- Inv 88/Poids : 1,44 g. Diamètre maxi : 11 mm. 174- Inv 106/Poids : 1,47 g. Diamètre maxi : 16 mm. 175- Inv 18/Diamètre : 17 mm.

13. Monnaies républicaines- Denier d’argent « serratus ». D : tête de Junon Sospita, à droite, coiffée de la dépouille de chèvre. S C dans le champ derrière la tête. R : Junon Sospita conduisant un bige à droite. Bateau à tête de dragon sous les chevaux. Légende en exergue L.PROCIL [I F.]. 176- Inv 102/Diamètre : 28 mm. - Denier d’argent. Marc-Antoine.D : navire + légende III VIR R P C. R : aigle entre deux enseignes et légende LEG VI. 177- Inv 103/Diamètre : 18 mm. 178- Inv 104/Diamètre : 17 mm (traces de mutilation au revers/trois

coups de burin). - Denier d’argent. César.D : éléphant à droite écrasant un serpent. Légende CAESAR en exergue. R : instruments pontificaux (cruche, hache, bâton d’augure). 179- Inv 105/Diamètre : 21 mm.

• Inventaire des monnaies gauloises d’Oisseau-le-Petit

Pour les monnaies d’Oisseau, nous ne disposons que d’un inventaire succinct sans les données métrologiques que nous tenons malgré tout à publier en l’état sous cette forme raccourcie.

Fanum des Busses : -1 denier d’argent de la Vallée du Rhône,-6 petites monnaies en argent du N-O de la Gaule (dont une à

l’échassier sur le cheval),- 1 bronze au sanglier de Nîmes,- 1 bronze des Carnutes,

L’Âge du fer en Basse-Normandie

260

- 1 bronze des Lexovii,- 1 bronze indéterminé à la lyre sur la joue,- 4 potins au taureau cornupète.

Temple de La Cordellerie :- 47 statères des Coriosolites,- 5 statères des Riedones,- 1 statère des Vénètes,- 3 statères des Osismi,

- 5 monnaies des Diablintes,- 9 statères et divisions des Cénomans,- 22 deniers d’argent du N-O de la Gaule,- 4 potins des Turones,- 3 statères des Baiocasses,- 1 statère des Carnutes,- 1 bronze des Bituriges Cubi,- 12 monnaies indéterminées.

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