Étude et interprétation des dépôts fauniques sous pavement identifiés au Puig de Sant Andreu...

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137 DU MATÉRIEL AU SPIRITUEL. RÉALITÉS ARCHÉOLOGIQUES ET HISTORIQUES DES « DÉPÔTS » DE LA PRÉHISTOIRE À NOS JOURS XXIX e rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes Sous la direction de S. Bonnardin, C. Hamon, M. Lauwers et B. Quilliec Éditions APDCA, Antibes, 2009 Résumé Les caractéristiques techniques et formelles des nombreux dépôts fauniques identifiés dans un grand ensemble édilitaire de l’oppidum ibérique du Puig de Sant Andreu per- mettent de les interpréter comme des offrandes liées à la fondation ou au réaména- gement de cet ensemble architectural. Ce phénomène n’est pas isolé et, à partir des donnés archéologiques actuelles, paraît commun à certains groupes ibères du nord-est de la péninsule Ibérique. Abstract Numerous faunal remains have been identified in a large group of buildings located in the Iberian oppidum of Puig de Sant Andreu. The formal and technical characteristics of these suggest that they are remains of offerings presented on the occasion of the foun- dation or the transformation of the buildings. According to the current archeological data, this was not an isolated practice. Rather, it appears to be common among certain Iberian groups located in the North-East of the Iberian Peninsula. Étude et interprétation des dépôts fauniques sous pavement identifiés au Puig de Sant Andreu (Ullastret, Catalogne) Ferran CODINA*, Aurora MARTIN*, Jordi NADAL**, Gabriel DE PRADO*, Sílvia VALENZUELA** * Museu d’Arqueologia de Catalunya-Ullastret, Afores s/n, Puig de Sant Andreu, E-17114 Ullastret. ** Universitat de Barcelona, Departament de Prehistòria, Història antiga i Arqueología, c/ Montale- gre 6, E-08001 Barcelona. L’hypothèse sur la répartition géographique des dépôts a été proposée grâce aux informations inédites communiquées personnellement par David Asensio, Carme Cubero, Jaume Noguera et Ariadna Nieto pour les sites de Vilars d’Arbeca, Estinclells, l’Esquerda, ainsi que les zones de l’Èbre et le bassin Llobregat-Cardener. Les auteurs de l’article assument la responsabilité de l’utilisation de cette information et veulent exprimer leur remerciement à ces chercheurs.

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Du matériel au spirituel. réalités archéologiques et historiques Des « Dépôts » De la préhistoire à nos jours

XXIXe rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’AntibesSous la direction de S. Bonnardin, C. Hamon, M. Lauwers et B. QuilliecÉditions APDCA, Antibes, 2009

RésuméLes caractéristiques techniques et formelles des nombreux dépôts fauniques identifiés dans un grand ensemble édilitaire de l’oppidum ibérique du Puig de Sant Andreu per-mettent de les interpréter comme des offrandes liées à la fondation ou au réaména-gement de cet ensemble architectural. Ce phénomène n’est pas isolé et, à partir des donnés archéologiques actuelles, paraît commun à certains groupes ibères du nord-est de la péninsule Ibérique.

AbstractNumerous faunal remains have been identified in a large group of buildings located in the Iberian oppidum of Puig de Sant Andreu. The formal and technical characteristics of these suggest that they are remains of offerings presented on the occasion of the foun-dation or the transformation of the buildings. According to the current archeological data, this was not an isolated practice. Rather, it appears to be common among certain Iberian groups located in the North-East of the Iberian Peninsula.

Étude et interprétation des dépôts fauniques sous pavement identifiés au Puig de Sant Andreu (Ullastret, Catalogne)Ferran Codina*, Aurora Martin*, Jordi nadal**, Gabriel de Prado*, Sílvia Valenzuela**

* Museu d’Arqueologia de Catalunya-Ullastret, Afores s/n, Puig de Sant Andreu, E-17114 Ullastret. ** Universitat de Barcelona, Departament de Prehistòria, Història antiga i Arqueología, c/ Montale-gre 6, E-08001 Barcelona.L’hypothèse sur la répartition géographique des dépôts a été proposée grâce aux informations inédites communiquées personnellement par David Asensio, Carme Cubero, Jaume Noguera et Ariadna Nieto pour les sites de Vilars d’Arbeca, Estinclells, l’Esquerda, ainsi que les zones de l’Èbre et le bassin Llobregat-Cardener. Les auteurs de l’article assument la responsabilité de l’utilisation de cette information et veulent exprimer leur remerciement à ces chercheurs.

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Le site

L’oppidum du Puig de Sant Andreu d’Ullastret (Catalogne) est le plus grand du nord-est de la péninsule Ibérique et l’un des plus importants de la culture ibère. Avec le village de l’Illa d’en Reixac – distant de 400 m –, il constitue la capitale de la tribu ibère des Indigets. Les deux sites, qui anciennement étaient entourés d’étangs et de marais, se trouvent à proximité de la zone côtière sur laquelle furent fondées les colonies grecques d’Emporion et de Rhode (fig. 1).

Les fouilles archéologiques réalisées au Puig de Sant Andreu depuis 1947 ont permis de documenter la présence occasionnelle de l’homme pendant le Néolithique final – Chalcolithique. Les premiers établissements importants du Puig de Sant Andreu ainsi que ceux de l’Illa d’en Reixac datent de la fin du viie siècle av. J.-C. Les deux sites furent abandonnés dans le contexte de la répression du consul Caton (195 av. J.-C.).

Le Puig de Sant Andreu se distingue par des constructions de type commu-nautaire telles que l’exceptionnelle fortification (construite à la fin du vie siècle av. J.-C.), des temples situés sur la colline et des systèmes d’approvisionnement et d’évacuation des eaux. Diverses édifications de type aristocratique, dotées d’une cour centrale, ont aussi été documentées. Les offrandes présentées ici proviennent d’une de ces constructions, dénommée zone 14 (Codina et al., 2008 ; Martin et al., 2004) (fig. 2).

C-Codina 01

50 km0

N

Rhode

Emporion

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Mer Méditerra

née

Fig. 1. Localisation du site du Puig de Sant Andreu (Ullastret).

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Caractéristiques techniques des dépôts fauniques du Puig de Sant Andreu

La fouille archéologique de la zone 14 a mis à jour de nombreux pave-ments bien conservés. Dans certaines couches de préparation de ces pave-ments (au-dessous), on a retrouvé un total de 73 dépôts fauniques1 disposés avec soin (fig. 3). Ces ensembles fauniques partagent des traits communs qui les distinguent des dépotoirs à déchets de consommation (voir aussi Auxiette et Ruby, ce volume). En premier lieu, ils se retrouvent toujours à l’intérieur des pièces, près des portes ou des murs, parfois dans une petite fosse arrondie bien délimitée (fig. 4). En deuxième lieu, on note que les os sont toujours entiers (fragmentation exclusivement post-dépositionnelle) et partiellement en connexion anatomique (tête, autopodes). De même, la distribution ana-tomique suit des modèles clairs et reproduits (Miró, Molist, 1990 ; Valenzuela, 2008). Généralement, les os appartiennent à un seul individu, bien que l’on puisse trouver plusieurs individus dans quelques cas. Enfin, seuls des moutons et des chèvres sont présents dans ce type de dépôts. L’ensemble de ces caracté-ristiques nous engage à interpréter ces ensembles comme des dépôts rituels (de type offrande) et non comme des déchets de consommation ou d’artisanat.

1. 49 fosses ont été étudiées, et 34 fosses de plus sont en cours d’étude.

zone 14

zone

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e 2

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Fig. 2. Vue aérienne générale du site et détail de la zone 14 (cliché: F. Didierjean).

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Fig. 3. Plans de la zone 14 avec la distribution des dépôts fauniques (points noirs). 1. Dépôts fondationnels (ive s. av. J.-C.) ; 2. Dépôts postérieurs à la fondation (ive–iiie s. av. J.-C.).

Étude et interPrÉtation deS dÉPôtS FauniqueS SouS PaveMent identiFiÉS au PuiG de Sant andreu

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Les résultats préliminaires montrent qu’au Puig de Sant Andreu, les ovi-caprins sont sacrifiés majoritairement dans leur première année2 (fig. 5). La plupart des dépôts correspond au type A de la classification de Miró et Molist (1990) : toutes les parties anatomiques sont présentes et partiellement en connexion. Une absence générale de côtes et de vertèbres est attestée, ce qui, avec la présence occasionnelle de stries sur le squelette axial, suggère une consommation partielle ou, tout au moins, une manipulation de l’animal avant sa déposition (éviscération, décharnement partiel).

Dépôts sous pavement dans le nord-est de la péninsule Ibérique

Plusieurs sites ibériques du nord-est péninsulaire enregistrent des dépôts fauniques qui partagent les caractéristiques préalablement décrites, parfois

2. Actuellement, nous ne sommes pas en mesure de pouvoir interpréter cette donnée exclusive-ment en relation à la consommation de la viande, d’autres hypothèses ne pouvant être exclues.

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Âge des animaux sacrifiés (en mois)

Fig. 4. Détails des diverses modalités de dépôts (a : dans la couche de préparation du pavement ; b : ensemble déposé sur un ancien pavement avant de le couvrir avec la couche de préparation d’un nouveau pavement ; c : dépôt placé à l’intérieur d’une fosse).

Fig. 5. Représentation graphique de l’âge des animaux identifiés dans les dépôts de la zone 14.

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présents en grand nombre : 51 à Alorda Park3 (Sanmartí, Santacana, 1992 ; Valenzuela, 2008), 27 à Penya del Moro (Barberà, 2000 ; Casellas, 1995), 1 à Olius4, 1 à Olèrdola (Valenzuela, sous presse), 1 à Puig Castellar (Nadal, Estrada, 2003), 16 à Turó de Ca n’Oliver (Albizuri, 1990 ; Casellas, 1995), 1 à Burriac (Belarte, Sanmartí, 1997), 1 à Turó del Montgrós (Belarte, Sanmartí, 1997), 6 à Illa d’en Reixac (Agustí, Casellas, 1999 ; Martin et al., 1997) et 1 à Mas Castellar de Pontós (Colominas, 2006) (fig. 6). La fourchette chronologique s’étend du vie siècle au iie siècle av. J.-C.

Tous ces sites sont des villages permanents qui témoignent de la stratifica-tion sociale et de la complexité urbanistique propre à la culture ibérique. La dispersion géographique des sites indique que le phénomène des offrandes d’ovi-caprins sous pavement est commun à quelques groupes ethniques côtiers

3. Dans le cas d’Alorda Park, quatre chiens et quatre porcs ont été retrouvés dans des fosses sous pavement.4. Communication orale de David Asensio.

C-Codina 06

50 km0

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BARCELONA

1. Puig de Sant Andreu (Ullastret) 2. Illa d'en Reixac (Ullastret) 3. Pontós 4. Burriac 5. Puig Castellar

10. Alorda Park 11. Olius12. Estinclells 13. Moli d'Espigol

14. Vilars d'Arbeca 15. Gebut 16. Castellet de Banyoles 17. Castellot de la Roca Roja

6. Turó de Ca n'Oliver 7. Penya del Moro 8. Turó de Montgrós 9. Olèrdola

Fig. 6. Localisation des sites ibériques où des dépôts d’ovi-caprins sont retrouvés (points ronds) et ceux où l’absence de ce type de dépôt est attestée (carrés).

Étude et interPrÉtation deS dÉPôtS FauniqueS SouS PaveMent identiFiÉS au PuiG de Sant andreu

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(Laietans, Cossetans, Indigets), et aussi aux Lacetans et Ausetans, qui se trouvent respectivement dans l’axe du fleuve Llobregat et du Ter, et sont par conséquent connectés avec les groupes côtiers (fig. 6).

À ce stade de la recherche, on peut distinguer deux zones en ce qui concerne les dépôts d’ovi-caprins sous pavement. D’une part, la plaine occi-dentale de Catalogne et le bas Èbre, où l’on constate – jusqu’à présent – une totale absence de dépôts d’ovin-caprins dans tous les sites (et notamment ceux dont on connaît une grande partie de l’urbanisme). D’autre part, les popula-tions côtières et celles des systèmes fluviaux Llobregat – Ter, où l’on trouve des dépôts même sur des fouilles très limitées en extension (fig. 6).

Discussion des résultats et signification des dépôts

La localisation des dépôts à l’intérieur des bâtiments, toujours dans la cou-che de préparation d’un pavement, ainsi que la manipulation standardisée des ossements suggèrent qu’ils font partie d’un rituel de fondation ou d’aména-gement des bâtiments. Au cours de ce rituel, une partie de l’animal (géné-ralement un mouton ou une chèvre) est consommée ou, au moins, séparée du reste du corps, et une autre est déposée avec soin : soit on dépose la tête et les autopodes, soit l’animal sans la tête, soit l’animal entier à l’exception d’un tronçon de vertèbres et de côtes. La fragmentation du squelette axial rend difficile de préciser quel est le morceau prélevé, mais tout indique que cette pratique est effectivement réalisée.

La distribution géographique de ces dépôts coïncide avec celle des groupes pour lesquels l’existence d’une agriculture intensive a été proposée sur la base de la quantité et de la capacité des silos dans son territoire (Asensio et al., 2007). Cela permet de proposer que le rituel des dépôts d’ovi-caprins sous pavement est le reflet d’une idéologie ou de pratiques culturelles communes à un ensem-ble de groupes ibériques.

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