Détection laparoscopique des ganglions sentinelles dans le cancer localisé de la prostate :...

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Progrès en urologie (2012) 22, 30—37 ARTICLE ORIGINAL Détection laparoscopique des ganglions sentinelles dans le cancer localisé de la prostate : résultats obtenus chez 70 premiers patients Laparoscopic sentinel lymph node (SLN) dissection for clinically localized prostate carcinoma: Results obtained in the first 70 patients T. Rousseau a,, J. Lacoste a , A. Pallardy b , L. Campion c , B. Bridji b , A. Mouaden b , A. Testard b , G. Aillet d , G. Le Coguic a , E. Potiron a , C. Curtet e , F. Kraeber-Bodéré b,e , C. Rousseau b,e a Clinique urologique Nantes-Atlantis, avenue J-Cartier, 44800 Saint-Herblain, France b Médecine nucléaire, ICO site René-Gauducheau, boulevard Monod, 44805 Saint-Herblain cedex, France c Statistiques, ICO site René-Gauducheau, boulevard Monod, 44805 Saint-Herblain cedex, France d Anatomopathologie, institut d’histopathologie, 55, rue Amiral-du-Chaffault, BP 50424, 44104 Nantes cedex 4, France e CRCNA Inserm U892, institut de recherche thérapeutique de l’université de Nantes, 8, quai de Moncousu, BP 70721, 44007 Nantes cedex 1, France Rec ¸u le 21 mars 2011 ; accepté le 29 mai 2011 Disponible sur Internet le 23 juillet 2011 MOTS CLÉS Cancer de prostate ; Chirurgie laparoscopique ; Ganglion sentinelle ; Curage ganglionnaire pelvien étendu Résumé Objectifs. L’atteinte ganglionnaire métastatique est un facteur pronostique important dans le cancer de la prostate (PC). Le but de cette étude prospective était d’évaluer la pertinence de la technique du ganglion sentinelle par voie laparoscopique dans la stadification locorégionale chez les patients avec PC cliniquement localisé. Patients et méthodes. Une injection par voie transrectale échoguidée de 0,3 mL/100 MBq de 99m Tc-sulfure de rhénium colloïdal dans chaque lobe prostatique a été réalisée la veille de l’intervention. La radiodétection peropératoire était réalisée avec une sonde laparoscopique (Clerad ® Gamma Sup) suivie d’un curage extensif. Les comptages des GS étaient réalisés in vivo et confirmés ex vivo. L’analyse anatomopathologique était réalisée par hématoxyline-phloxine- safran et suivie d’un immunomarquage si GS indemnes. Niveau de preuve : 3. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Rousseau). 1166-7087/$ see front matter © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.purol.2011.05.006

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RTICLE ORIGINAL

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aparoscopic sentinel lymph node (SLN) dissection for clinically localizedrostate carcinoma: Results obtained in the first 70 patients

T. Rousseaua,∗, J. Lacostea, A. Pallardyb,L. Campionc, B. Bridji b, A. Mouadenb, A. Testardb,G. Ailletd, G. Le Coguica, E. Potirona, C. Curtete,F. Kraeber-Bodéréb,e, C. Rousseaub,e

a Clinique urologique Nantes-Atlantis, avenue J-Cartier, 44800 Saint-Herblain, Franceb Médecine nucléaire, ICO site René-Gauducheau, boulevard Monod, 44805 Saint-Herblaincedex, Francec Statistiques, ICO site René-Gauducheau, boulevard Monod,44805 Saint-Herblain cedex, Franced Anatomopathologie, institut d’histopathologie, 55, rue Amiral-du-Chaffault, BP 50424,44104 Nantes cedex 4, Francee CRCNA Inserm U892, institut de recherche thérapeutique de l’université de Nantes,8, quai de Moncousu, BP 70721, 44007 Nantes cedex 1, France

Recu le 21 mars 2011 ; accepté le 29 mai 2011Disponible sur Internet le 23 juillet 2011

MOTS CLÉSCancer de prostate ;Chirurgielaparoscopique ;Ganglion sentinelle ;Curage ganglionnaire

RésuméObjectifs. — L’atteinte ganglionnaire métastatique est un facteur pronostique important dansle cancer de la prostate (PC). Le but de cette étude prospective était d’évaluer la pertinence dela technique du ganglion sentinelle par voie laparoscopique dans la stadification locorégionalechez les patients avec PC cliniquement localisé.Patients et méthodes. — Une injection par voie transrectale échoguidée de 0,3 mL/100 MBq de99m

pelvien étendu Tc-sulfure de rhénium colloïdal dans chaque lobe prostatique a été réalisée la veille del’intervention. La radiodétection peropératoire était réalisée avec une sonde laparoscopique(Clerad® Gamma Sup) suivie d’un curage extensif. Les comptages des GS étaient réalisés in vivoet confirmés ex vivo. L’analyse anatomopathologique était réalisée par hématoxyline-phloxine-safran et suivie d’un immunomarquage si GS indemnes.

� Niveau de preuve : 3.∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (T. Rousseau).

1166-7087/$ — see front matter © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.oi:10.1016/j.purol.2011.05.006

Détection cœlioscopique des ganglions sentinelles et cancer de la prostate 31

Résultats. — Soixante-dix patients ayant d’un cancer de la prostate à risque intermédiaire ouélevé de métastases ganglionnaires ont été inclus. Le taux de détection peropératoire était de68/70 (97,0 %). Quatorze patients avaient des métastases ganglionnaires, six uniquement dansles GS. Le taux de faux-négatifs était de 2/14 (14,0 %). La région iliaque interne était le premiersite métastatique (40,9 %). Une atteinte sentinelle métastatique de la région iliaque communeau-delà du croisement urétéral était présente dans 18,2 %. Un curage limité ou standard auraitignoré respectivement 72,7 % et 59,0 % des métastases ganglionnaires.Conclusion. — La voie laparoscopique était adaptée à un large repérage des GS et un curageciblé de ces ganglions limitait significativement le risque chirurgical du curage étendu tout enmaintenant la précision de l’information.© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDSProstate cancer;Laparoscopic surgery;Sentinel lymph node;Extended pelviclymph nodedissection

SummaryObjectives. — The lymph node metastasis is an important prognostic factor in prostatic cancer.The aim of this prospective study was to evaluate the relevance of the sentinel lymph nodebiopsy by laparoscopy in staging locoregional patients with clinically localized PC.Patients and methods. — A transrectal ultrasound-guided injection by 0.3 mL/100MBq 99mTc-sulfur rhenium colloid in each prostatic lobe was performed the day before surgery. Thedetection was realized intraoperatively with a laparoscopic probe (Clerad® Gamma Sup) follo-wed by extensive dissection. Counts of SLN were performed in vivo and confirmed ex vivo. Thehistological analysis was performed by hematoxyline-phloxine-safran staining and followed byimmunochemistry if SLN is free.Results. — Seventy patients with carcinoma of the prostate at intermediate or high risk of lymphnode metastases were included. The intraoperative detection rate was 68/70 (97%). Fourteenpatients had lymph node metastases, six only in SLN. The false negative rate was 2/14 (14%).The internal iliac region was the first metastatic site (40.9%). A metastatic sentinel node incommon iliac region beyond the ureteral junction was present in 18.2%. A non-negligible sentinelmetastatic region was the common iliac area (18.2%). Limited or standard lymph node dissectionwould have ignored respectively 72.7% and 59% of lymph node metastases.Conclusion. — The laparoscopy is adapted to a broad identification of SLN and targeted dissec-tion of these lymph nodes significantly limited the risk of surgical extended dissection whilemaintaining the accuracy of the information.

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Ecisotopique du GS associée à un curage ganglionnaire exten-

© 2011 Elsevier Masson SAS.

IntroductionLe pronostic du cancer de la prostate est directement lié auvolume tumoral et au statut histologique ganglionnaire. Uneassociation forte entre le statut ganglionnaire et les méta-stases à distance dans le cancer de la prostate a été miseen évidence [1]. Ainsi, la fiabilité de la stadification gan-glionnaire est importante pour le pronostic et le traitement[2].

Malgré les avancées des techniques d’imagerie, la lym-phadénectomie pelvienne étendue semble être la méthodela plus fiable pour la stadification ganglionnaire du cancerprostatique à risque intermédiaire ou élevé de métastases[3,4]. Néanmoins, son caractère « étendu » est au cœur dudébat en urologie actuellement. Il est maintenant admisqu’un curage limité à la seule fosse obturatrice est nette-ment insuffisant mais le curage standard (fosse obturatriceet chaîne iliaque externe) reste un choix souvent préféré aucurage étendu pour des raisons de durée d’intervention etde morbidité [5].

Dans cette problématique, la technique du ganglionsentinelle (GS) qui pose comme hypothèse que le statut

anatomopathologique du GS reflète le statut anatomopatho-logique des autres ganglions régionaux semble avoir toute saplace. Si l’on s’appuie sur les avancées de cette technique

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ans le cancer du sein, les principaux critères de succès dea technique sont le taux de détection, le taux de faux-égatifs (FN) et le nombre de GS prélevés. Le taux de FNt la faisabilité de la technique ne peuvent être évaluésu’avec la réalisation concomitante d’une détection du GSt d’un curage pelvien étendu complémentaire, puisque lesN correspondent à un envahissement des ganglions nonentinelles alors que le GS est indemne d’envahissementétastatique [6].L’objectif de cette étude prospective était d’évaluer par

oie laparoscopique, la validité et les performances de laechnique isotopique du GS chez des patients porteurs d’unancer localisé de prostate, candidats à un traitement localuratif (prostatectomie ou radiothérapie).

atients et méthodes

ntre juin 2008 et mars 2010, 70 patients ayant d’un can-er prostatique cliniquement localisé ont eu une détection

if [4] par voie laparoscopique. Les patients ont recu unenformation sur l’étude et ont donné leur consentement.es critères d’inclusion étaient un diagnostic de cancer

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rostatique infiltrant chez des patients avec une probabi-ité de survie supérieure à dix ans, avec un bilan d’extensionormal (scanner ou IRM abdomino-pelvienne et scintigraphiesseuse) et un risque intermédiaire ou élevé de méta-tases ganglionnaires selon D’Amico [7]. Seuls les patientsndemnes de chirurgie pelvienne antérieure, d’une résec-ion prostatique ou d’une cure de hernie inguinale maisussi sans blocage hormonal préalable et sans antécédente prostatite récente, ont été inclus.

ymphoscintigraphie

es patients ont recu, le jour précédent la chirurgie, aprèsnesthésie locale par gel de Xylocaïne®, deux injectionse 100 MBq chacune de 99mTc Nanocis (sulfure de rhénium)ans un volume de 0,3 mL dans chaque lobe prostatique,ous repérage échographique endorectal, le patient étantositionné en décubitus latéral. La pureté radiochimique duadiopharmaceutique était supérieure à 95 %. Une antibio-rophylaxie de 48 heures et un lavement évacuateur étaientéalisés la veille de l’injection isotopique chez tous lesatients.

Une acquisition tomoscintigraphique TEMP/TDM cen-rée sur la région abdomino-pelvienne était réalisée deuxeures après l’injection isotopique, avec une caméraybride (SymbiaT2-Siemens). Cette dernière comporte uneDM spiralée multicoupes avec les caractéristiques sui-antes :130 kV, adaptation du nombre de mAs en fonctione la morphologie du patient (care dose 4D), coupes de

mm d’épaisseur. L’acquisition TEMP comportait 64 imagese 30 secondes chacune avec une matrice 256 × 256.

echnique chirurgicale

es patients ont été pris en charge selon la même manièrear deux chirurgiens urologues, réalisant par voie laparosco-ique la technique du GS associée systématiquement à unurage ganglionnaire pelvien étendu.

Le patient en décubitus dorsal a été placé en position deredelenbourg. Quatre trocarts ont été mis en place aprèsnsufflation de la cavité abdominale : un trocart de 10 mm

mbilical pour l’optique, un trocart de 10 mm à gauche, unutre de 5 mm à droite et un dernier trocart de 12 mm sus-ubien à environ 3 cm au-dessus du pubis pour la mise enlace de la sonde de détection.

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tage et sondes gamma adaptables (Clerad® Gamma Sup).

La sonde utilisée était la sonde Gamma Sup cœliosco-ique (Clerad®). Il s’agit d’une sonde de 10 mm de diamètre,ouvant être utilisée avec des trocarts de 12 mm, dotée d’unristal scintillant de type iodure de césium activé au thal-ium (Fig. 1). Le module électronique affichait la moyenneu comptage sur cinq, dix ou 15 secondes, en coups parecondes (CPS).

Les principaux temps chirurgicaux ont été :repérage des lames ganglionnaires, y compris au-delà desuretères (lames iliaques communes), jusqu’à la bifurca-tion aortique ;repérage des bruits de fond, avec relevé systématique del’activité émise au niveau de plusieurs régions de bruit defond (dôme vésical, péritoine, psoas, lobes prostatiquesdroit et gauche) ;comptage et repérage des GS au niveau des différenteschaînes ganglionnaires pelviennes, iliaques et éventuelle-ment en pré-sacré/promontoire de manière méthodiqueen maintenant le détecteur de la sonde au contact deslames ganglionnaires et des GS pendant cinq secondes ;comptage in vivo après exérèse afin de vérifier quel’exérèse des GS a été complète ;réalisation d’un curage pelvien extensif bilatéral intéres-sant toutes les chaînes ganglionnaires pelviennes (fossesobturatrices, aires ganglionnaires iliaques externes etiliaques internes, y compris au-delà des uretères auniveau des lames iliaques communes, jusqu’à la bifur-cation aortique). Ce curage considéré comme curage deréférence a permis de déterminer le taux de FN.

Une prostatectomie radicale a été réalisée ensuite enonction des cas, lors du même temps opératoire.

Outre le comptage in vivo durant le geste opératoire, unomptage ex vivo sur une table à distance du patient a étééalisé immédiatement après exérèse du/des GS.

istologie

es GS ont été mesurés macroscopiquement et inclus enotalité dans de la paraffine. Des coupes macroscopique-ent sériées de 3 mm d’épaisseur, avec l’application d’une

oloration standard par hématoxyline-phloxine-safran (HSP)

taient réalisées systématiquement. Des coupes microsco-iques sériées (six niveaux de coupes de 150 �m), étaientéalisées lorsque les coupes macroscopiquement sériées neévélaient pas de métastase. Ces coupes ont été étudiées

de la prostate 33

Tableau 1 Caractéristiques des patients.

Caractéristiques n = 70

Âge médian en années [intervalle] 66 [49—78]

Type de chirurgieGS + curage extensif 33 (47 %)GS + curage

extensif + prostatectomie37 (53 %)

Stade tumoralT1 27 (38,6 %)T2-T3 43 (61,4 %)

PSA initial (ng/mL) médian,[intervalle]

9,5 [6—130]

≤ 10 4210—20 1720—50 750—100 3> 100 1

Score de Gleason biopsique3 + 3 203 + 4 304 + 3 144 + 4 6

Score de Gleason postopératoire(37 patients)

3 + 3 33 + 4 324 + 3 74 + 4 34 + 5 2

Stade histo-pathologique(37 patients)

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Détection cœlioscopique des ganglions sentinelles et cancer

par coloration standard HPS et par immuno-histochimiepar l’anticorps anti-KL1 à la recherche d’éventuelles micro-métastases.

Analyse statistique

Les paramètres quantitatifs ont été comparés entre lesgroupes en utilisant le test paramétrique Anova ou letest t de Student. Des tests non paramétriques (Kruskal-Wallis ou de Mann-Whitney) ont été utilisés pour les petitséchantillons. Les paramètres qualitatifs ont été comparésavec le test de Chi2 de Pearson ou le test exact de Fisheren cas de petit effectif. La corrélation entre variablesquantitatives a été calculée grâce au test de corréla-tion de Spearman. Tous les calculs ont été effectués avecle logiciel Stata (Special Edition 10.1 — StataCorp, CollegeStation, Texas). Tous les tests ont été effectués en formu-lation bilatérale avec une limite de significativité fixée à5 %.

Résultats

Soixante-dix patients ont été inclus, âge médian de 66 ans[49—78 ans] : 37 ont eu la technique du GS associée à uncurage ganglionnaire étendu et d’une prostatectomie radi-cale laparoscopique dans le même temps opératoire et33 de la technique du GS associée à un curage ganglion-naire étendu seul. Cinquante-cinq patients (78,6 %) avaientun risque intermédiaire de métastases ganglionnaires selonla classification de D’Amico et 15 (21,4 %) un risque élevé.La valeur médiane du PSA au moment du diagnostic étaitde 9,5 ng/mL [6—130]. Chez les 37 patients ayant eu uneprostatectomie, l’analyse histologique de la pièce de pros-tatectomie a mis en évidence un changement du score deGleason à la hausse chez 23 patients (62,0 %). Les caracté-ristiques de la population étudiée sont résumées dans leTableau 1.

Détection lymphoscintigraphique

L’activité injectée de Nanocis® technétié a été en moyennede 219,5 ± 34,2 MBq. L’injection intra-prostatique sous cou-vert d’une antibiothérapie prophylactique, a été bientolérée pour l’ensemble des patients, sans effet indési-rable attendu ou inattendu (allergie, sepsis). La cotationde la douleur sur l’échelle visuelle analogique (de 0 à10) a été en moyenne de 3. Il n’a pas été néces-saire de mettre en place une éventuelle anesthésie aumasque.

L’identification tomoscintigraphique d’un ou plusieursGS a été possible chez 66 des 70 patients (94,2 %) avec undrainage ganglionnaire bilatéral chez 49 patients et uni-latéral chez 17. Quatre échecs ont été observés dans lapremière moitié de la série ; pour trois d’entre eux, ladétection opératoire a été satisfaisante. Le nombre totalde GS « tomoscintigraphiques » a été de 354 (5,2 ± 2,6 en

moyenne par patient). Les GS étaient détectés dans lesrégions iliaques communes dans 30,7 % des cas, iliaquesexternes dans 28,8 %, iliaque interne dans 16,6 % et de lafosse obturatrice dans 21,5 %. Pour la zone du promontoire

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étection peropératoire

a détection peropératoire a été réalisée en moyenne9 ± 1,8 h après l’injection du radiopharmaceutique et il

été possible de détecter un ou plusieurs GS chez 68 des0 patients (97,0 %). Pour un des deux patients ayantrésenté un échec de détection peropératoire, la tomoscin-igraphie ne mettait également pas en évidence de GS. Un

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igure 2. Distribution des ganglions sentinelles métastatiques parégion.

ombre total de 381 GS a été prélevé, soit un nombre moyene 5,4 ± 3,4 GS par patient. Il n’a pas été mis en évidence deifférence significative du nombre de GS détecté en fonctionu stade tumoral pT2, pT3a et pT3b. La répartition des GSrélevés est décrite dans le Tableau 2. Il a été défini uneone 1 regroupant les GS de la fosse obturatrice et de l’aireliaque interne et une zone 2 regroupant les GS des autresires (iliaque commune et iliaque externe). La lymphoscin-igraphie a détecté en moyenne 1,93 ± 1,48 GS dans la zone

et 3,13 ± 2,05 dans la zone 2 (p < 10−3). De facon inverse,a sonde a détecté en moyenne 3,2 ± 2,6 GS dans la zone 1 et,3 ± 2,4 dans la zone 2 (p = 0,04). Le curage ganglionnairetendu systématique a permis de prélever un nombre totale 1483 ganglions non sentinelles, soit un nombre médian de0 ganglions/patient [8—40].

Dans cette étude, nous avons décrit une plaie d’uneetite branche veineuse iliaque interne clipée durant leeste opératoire, ainsi que deux lymphocèles postopé-atoires d’évolution spontanément favorable. S’agissant’événements attendus dans le cadre du curage gan-lionnaire pelvien étendu, ces complications ne pouvaientependant pas être spécifiquement considérées comme desomplications propres à la technique du GS. Aucune conver-ion chirurgicale n’a été nécessaire.

nalyse anatomopathologique

our tous types de ganglions (GS et non GS), l’examennatomopathologique a mis en évidence un envahissementanglionnaire (macro-métastases et micro-métastases) chez4 patients (20 %). À noter que pour ces 14 patients, auoins un GS avait été détecté en peropératoire. Le nombre

otal de GS métastatiques a été de 22. Les caractéris-iques des 14 patients avec envahissement ganglionnaireGS et non GS) sont consignées dans le Tableau 3. Deuxatients sans envahissement des GS présentaient des méta-tases ganglionnaires non sentinelles. Le taux de FN aonc été de 14 % (2/14). Ces patients avaient un risque’envahissement médian de 5,65 % (1,9—19,7) selon leomogram pré-thérapeutique de Kattan [9]. La réparti-ion topographique des ganglions métastatiques sentinellesst visualisée sur la Fig. 2. Si l’on comparait la réparti-ion des GS radiodétectés à celle des GS métastatiques,

n remarquait que la FO, qui était le premier site deétection chirurgicale, ne venait qu’en seconde positiones sites métastatiques. En revanche, l’aire iliaque interne,

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econd site de détection chirurgicale, était le premier enocalisations métastatiques. L’aire de l’iliaque communeestait stable en représentativité tant en détection chirurgi-ale qu’en site métastatique avec respectivement 17,5 % et8,2 %. Un curage limité à la fosse obturatrice aurait ignoré2,7 % des métastases ganglionnaires. Un curage ganglion-aire standard (fosse obturatrice et région iliaque externe)urait ignoré 59 % des métastases ganglionnaires.

iscussion

notre connaissance, cette étude prospective est la pre-ière en nombre de patient rapportant une expérience deétection de GS dans le cancer de la prostate en laparosco-ie systématiquement associée à un curage pelvien étenduoujours selon le même mode opératoire [10—14]. Deuxésultats majeurs peuvent être soulignés :

une atteinte sentinelle métastatique non négligeable dela région iliaque commune existe et relance le débat àpropos des curages limités ou standards dans la prise encharge des cancers de la prostate [15] ;l’association systématique à la technique du GSd’un curage ganglionnaire pelvien étendu permetd’appréhender la performance diagnostique de la tech-nique par le taux de FN qui est un critère déterminant dusuccès de la technique.

Dans les recommandations 2010 en onco-urologie [16],l est préconisé pour les tumeurs prostatiques de risquentermédiaire selon D’Amico et al. [7] traitées par prosta-ectomie radicale d’y associer un curage étendu concernantu minimum la fosse obturatrice, les territoires iliaquesnternes et externes. Le risque métastatique ganglionnairest estimé pour ces patients à 10 à 25 %. Pour les tumeurs deisque élevé, quand la prostatectomie radicale est indiquée,e même type de curage est préconisé. Si la technique duS est placée dans la perspective de ces recommandations,n a remarqué que la répartition des GS métastatiques,n termes de fréquence, allait à l’encontre des techniquese curages standards et limités. Dans notre étude, sures 14 patients métastatiques, 72,7 % des GS métastatiquesont situées en dehors de l’aire du curage limité (FO) et9,0 % en dehors de l’aire limitée à la fosse obturatrice etliaque externe. La littérature a décrit entre 53,3 % et 84,5 %e ganglions métastatiques supplémentaires par rapport àn curage limité et entre 24,4 et 63,3 % par rapport à unurage standard [11,17,18]. Dans la plus grande série de laittérature, le premier site en fréquence des ganglions méta-tatiques (sentinelles et non sentinelles) est situé le longe l’artère iliaque interne [20], de facon isolée pour 23,7 %es patients, ou en association avec d’autres régions pour1,9 % [19]. Dans notre série, le premier site des ganglionsétastatiques (sentinelles et non sentinelles) a été égale-ent la région iliaque interne (40,9 %). Quatre publications

nt permis de réaliser un comparatif des sites ganglion-aires métastatiques mis en évidence par la technique duS sous cœlioscopie : la distribution des GS métastatiques

ccupait un relativement vaste territoire anatomique,t l’ensemble des régions iliaques internes, externes etbturatrices, représentaient plus de 90 % des sites métasta-iques [13,20,21]. Les autres régions (iliaques communes,

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ré-sacrée et para-rectales), représentaient moins de 10 %es sites métastatiques. En revanche, l’originalité de notretude s’est située dans un pourcentage plus important deS positif dans la région iliaque commune (18,2 %) queans les autres études (en moyenne 0,4 %). Cela était bienorrélé au fait que la distribution des GS détectés eneropératoire mettait en évidence aussi une forte repré-entation de l’aire iliaque commune (17,5 %) par rapportux données de la littérature. Comme il a été préconiséar les partisans du curage étendu [4], quand est réa-isé un prélèvement d’un nombre élevé de ganglions, ilst observé un taux d’envahissement tumoral croissant.ette forte représentativité des GS métastatiques de l’aire

liaque commune est soulignée parmi les patients à risquentermédiaire de D’Amico. Cela a permis de s’interrogerur la pertinence de ne pas réaliser une détection sen-inelle jusqu’à cette aire bien que son abord chirurgicaloit réputé difficile. Récemment, Vermeeren et al. aroposé de s’aider d’une �-caméra portable peropéra-oire pour les ganglions sentinelles de localisation difficilepara-aortique) repoussant encore les limites du curagextensif [22].

D’une manière générale, un faible taux de FN de 0 à 5,3 % été signalé pour la technique du GS dans le cancer de larostate [19,23,24]. Aucune recommandation sur le taux deN acceptable n’a été publiée dans le cancer de la pros-ate, un taux de FN inférieur ou égal à 16 %, a été décritans une série de 140 patients dans le GS du cancer duénis [25]. Nous avons obtenu un taux de FN de 14 % (2/14),upérieur aux résultats publiés, mais le nombre de patientsyant un envahissement ganglionnaire restait limité à 14 cas.e plus, un des deux patients FN avait un antécédent deolectomie gauche avec lors de la chirurgie, de nombreusesdhérences. Ces adhérences ont peut être altéré le drainageymphatique du radiopharmaceutique. Suite à deux échecse détection chez des patients aux antécédents de chirurgieelvienne autre qu’une résection de prostate dans leur pre-ière étude en 2004 [20], l’équipe de Brenot-Rossi et al.

choisi d’exclure tous patients avec de tels antécédents14,21]. Si nous avions exclu le patient avec l’antécédente colectomie, le taux de FN aurait été de 7,1 % (1/14)e l’ordre de ceux décrits dans la littérature. Certainestudes incluant des patients spécifiquement à risque inter-édiaire ou à haut risque ont observé un taux de FN entre

et 2,1 % [11,26], mais les curages ganglionnaires étaientariables dans leur étendue. Un envahissement tumoral blo-uant le flux lymphatique peut entraîner des FN. Ainsi, unaux de FN pouvant aller jusqu’à 14 % a été rapporté chezes patients avec score de Gleason supérieur à 8 [23]. Laechnique du GS devant se substituer à terme, chez un cer-ain nombre de patients, au curage étendu en apportanta même qualité d’information sur l’extension ganglion-aire de la maladie, il est indispensable de connaître seserformances diagnostiques par rapport à la technique deéférence. Pour cette raison, un couplage rigoureux deseux méthodes est nécessaire dans une première phase. Uneois la validation de la technique réalisée, il pourrait êtreroposé, d’une part, pour les patients à risque intermédiairee D’Amico une détection GS sans curage extensif associé,

’autre part, pour les patients à risque élevé de métastasesanglionnaires une aide au curage extensif par la techniqueu GS.

T. Rousseau et al.

Récemment, Van der Poel et al. ont proposé la combinai-on d’une détection peropératoire isotopique/fluorescencees GS de la prostate chez 11 patients pour optimiser laissection des GS, dans une procédure qui rappelle laéthodologie de double détection (Bleu Patent et isoto-ique) de référence dans le cancer du sein [27].

onclusion

ette étude a mis en évidence que la voie laparoscopiquetait adaptée à un large repérage des GS chez les patientsrésentant un cancer de prostate localisé et qu’un curageiblé de ces GS limitait significativement le risque chirur-ical du curage étendu tout en maintenant la précision de’information. La place de cette technique reste cependant

définir dans la prise en charge du patient. Des étudesomplémentaires plus larges et associées à un curagetendu, afin d’avoir accès à l’ensemble des paramètresualifiant la technique, sont nécessaires.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

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