Ambiance de classe

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UNIVERSITE DE CANTHO FACULTE DE PEDAGOGIE DEPARTEMENT DE FRANÇAIS AMBIANCE DE CLASSE ET STRATEGIES D’APPRENTISSAGE DES ETUDIANTS AU COURS DE L’EXPRESSION ORALE Mémoire de licence Didactique du F.L.E Sous la direction de: M. Trn Văn La Etudiante: Nguyn ThHu Tuyn Classe: non bilingue - promotion 29 Code d’étudiant: 7032495 Cantho, 2007

Transcript of Ambiance de classe

UNIVERSITE DE CANTHO

FACULTE DE PEDAGOGIE

DEPARTEMENT DE FRANÇAIS

AMBIANCE DE CLASSE ET STRATEGIES D’APPRENTISSAGE DES ETUDIANTS AU COURS DE

L’EXPRESSION ORALE

Mémoire de licence Didactique du F.L.E

Sous la direction de: M. Trần Văn Lựa Etudiante: Nguyễn Thị Hậu Tuyền

Classe: non bilingue - promotion 29 Code d’étudiant: 7032495

Cantho, 2007

REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à :

– Monsieur Trần Văn Lựa, mon directeur de recherche pour ses conseils

pertinents, son soutien chaleureux et ses encouragements.

– Les membres du jury pour la soutenance de mon mémoire.

– Monsieur Diệp Kiến Vũ et Madame Nguyễn Thị Ngọc Phượng qui ont créé

des conditions favorables à mon travail de recherche.

– Les étudiants de français de deux promotions 30 et 31 du Département de

français pour leur collaboration sincère à la réalisation de mon enquête.

Nguyễn Thị Hậu Tuyền

1

INTRODUCTION

De nos jours, notre société se développe de plus en plus, les besoins de

l’apprentissage des langues deviennent nécessaires pour tout le monde. La langue

nous aide non seulement à trouver facilement un travail mais encore à pouvoir

communiquer dans cette langue. C’est l’objectif qu’on veut atteindre quand on

enseigne des langues selon l’approche communicative. C’est la raison pour laquelle

l’expression orale est considérée comme la compétence prioritaire parmi les quatre

compétences linguistiques. Cependant, ce n’est pas la compétence facile surtout

pour l’apprentissage du français. On pense que dans le cours de l’expression orale,

l’ambiance de classe sera très animée, bruyante, et que les étudiants pourront bien

échanger avec ceux qui parlent français. Mais c’est seulement le souhait parce qu’en

réalité ils ont du mal à s’exprimer quoi qu’ils suivent ce cours pendant toutes les

quatre années à l’université. De plus, par rapport à l’anglais, le français représente

une position simple dans la société vietnamienne et les étudiants de français ont

moins d’occasion de trouver le travail. Alors, les questions préoccupantes se sont

posées:

- Les étudiants aiment-ils suivre ce cours?

- Quelles sont les raisons pour lesquelles les étudiants ont du mal à

s’exprimer?

- Est-ce qu’ils comprennent les énoncés des autres?

Une suite de questions nous a poussé à faire une recherche intitulée:

« Ambiance de classe et stratégies d’apprentissage des étudiants au cours de

l’expression orale »

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Nous espérons que cette recherche pourrait également aider les étudiants et

les professeurs à reconnaître les problèmes existant en classe de langue et à y

remédier.

Pour mener à bien cette recherche, nous allons chercher à répondre à deux

questions suivantes:

1. Pourquoi l’ambiance de classe n’est-elle pas toujours animée dans ce cours?

2. Comment faire pour y remédier?

Notre recherche a pour but de décrire de façon concrète et exacte la

problématique de ce sujet et de trouver des solutions efficaces afin de remédier

l’ambiance de classe et d’aider les étudiants à surmonter les obstacles pendant la

production orale.

Ce mémoire s’organise en trois parties:

La première partie sera consacrée au cadre théorique concernant le sujet de

notre recherche. D’abord, nous présenterons le rôle de l’expression orale. Ensuite,

nous aborderons quelques notions sur la classe, surtout son ambiance. Puis nous

présenterons le rôle de l’enseignant et de l’apprenant. Enfin nous exposerons les

stratégies de l’apprenant.

Nous continuerons notre travail dans la seconde partie avec une analyse des

résultats obtenus de l’enquête. A travers cette analyse, nous espérons pouvoir

trouver les éléments qui influencent l’ambiance de classe de langue et les stratégies

utilisées par les étudiants dans ce contexte.

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Comme méthodologie de recherche, ce travail porte d’abord sur la

problématique. Ensuite, pour vérifier les hypothèses, pour étudier la réalité

d’enseignement et d’apprentissage de l’expression orale, nous avons décidé de

choisir les étudiants de deuxième et troisième année des classes non bilingues

comme public cible pour notre enquête. Le résultat est la base des analyses

statistiques. Ensuite, nous allons analyser ce problème en traitant les théories

concernant ce domaine de recherche.

Après l’analyse du corpus, nous suggérons, dans la troisième partie du

mémoire, quelques propositions pédagogiques selon le point de vue d’un professeur

stagiaire, étudiante en dernière année.

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PREMIERE PARTIE

CADRE THEORIQUE

I. 1- Rôle de l’expression orale :

La communication est le but final qu’on atteint quand on enseigne une

langue. Mais pour pouvoir communiquer, on a besoin d’un moyen pour échanger,

c’est la langue. Elle est considérée comme un moyen, un instrument, un outil de

communication entre les individus d’une même communauté. Pour réaliser cette

fonction, le langage est une mise en fonctionnement de la langue parce que « le

langage sert à communiquer » (S. Moirand, 1987, p.9). Donc, la langue et le

langage a l’action réciproque. La langue s’entraide à la structuration de la pensée du

langage comme a dit B. Grandcolas :

« Le langage est un instrument de structuration de la pensée, et la langue

étrangère peut contribuer à cette structuration : apprendre à trouver les idées

essentielles, donner les techniques de lecture silencieuse individuelle, développer

les capacités d’inférence, et ceci même au niveau de la communication » (B.

Grandcolas, 1979, p.311)

Pour le réaliser et pour aider les apprenants à le maîtriser, la langue doit

impérativement être reliée à une situation de communication signifiante et à travers

cette situation, ils peuvent comprendre et utiliser la langue afin de s’exprimer. A cet

égard, E. Roulet a souligné :

« Pour pouvoir communiquer de manière satisfaisante dans une communauté

linguistique, il ne suffit pas de connaître une langue pure, homogène, monolithique,

il faut être capable au moins de comprendre et si possible même d’utiliser, les

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différentes variétés de langue en usage dans la communauté en question ». (E.

Roulet, 1973, p.23)

Mais apprendre la langue étrangère n’est pas facile, cela demande à

l’apprenant de choisir les connaissances utiles et les enregistrer dans sa mémoire. A

cette idée, P. Bogaards a remarqué :

« Apprendre une langue étrangère, c’est stocker des informations dans la

mémoire sémantique ; dans ce stockage interviennent deux phénomènes : d’une

part, la création de relation entre des concepts (déjà existants ou nouvellement

crées) et des éléments de la langue à apprendre ; d’autre part, la mise en place de

séances de nœuds en vue de la création d’automatismes » (P. Bogaards, 1988, p.30)

C’est pourquoi, l’enseignement communicatif des langues cherche à

développer toutes les aptitudes et leur utilisation de manière naturellement intégrée,

surtout la compétence de communication comme ce qu’a mentionné Tran Van Lua :

« … toutes les activités en classe de langue convergent vers un seul but :

développer les quatre compétences spécifiques et corrélatives de communication »

(Tran Van Lua, 2005, p.137)

En réalité, lorsqu’on apprend une langue, écouter et comprendre ne sont pas

suffisants mais on peut aussi produire des phrases correctes. C’est une preuve

d’évaluer la capacité d’acquisition de l’apprenant surtout dans l’oral.

Les activités de l’expression orale visent donc à donner la confiance aux

apprenants et à leur faire acquérir la volonté et la capacité d’utiliser la langue cible

non seulement correctement mais de façon appropriée et efficace en vue de la

communication.

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En comparant le rôle d’expression orale et celui d’expression écrite, l’oral est

placé au premier rang. En effet, l’apprenant de langue ressemble à un enfant de

l’âge de trois ans, il entraîne l’oral avant d’écrire des phrases. A ce propos, C.

Lavenne (1976) a estimé qu’on commence par des graphies simples correspondant

pratiquement à l’oral et petit à petit on travaille des graphies complexes. On doit

produire des phrases correctes, c’est l’écrit. Autrement dit, l’expression écrite était

repoussée dans un second moment de l’apprentissage et quand il est enfin abordé, le

principe de sa progression est fondé sur la graphie.

En conclusion, à travers les idées ci-dessus, nous trouvons le rôle important

et nécessaire de l’expression orale dans l’enseignement / apprentissage du français.

Cela est exprimé par Do Kim Thanh :

« On ne peut pas ne pas communiquer, cela est indispensable pour une

classe de langue » (Do Kim Thanh, 2005, p.71)

Grâce à l’expression orale, nous pouvons contrôler la capacité d’acquisition

de langue de l’apprenant parce que pour pouvoir parler, il a non seulement les

connaissances générales d’un sujet mais il utilise aussi le vocabulaire et les modèles

de phrase appris.

I. 2- Ambiance de la classe :

I.2.1. Notion de la classe :

Pour que l'acquisition de l'apprenant soit efficace, il est nécessaire d'avoir un

milieu scolaire où il y a des moyens matériels utilisés à l'enseignement et à

l'apprentissage, c'est la classe. Elle est un lieu équipé d'un certain matériel où se

trouvent des apprenants et un enseignant pendant la durée d'un cours. Elle est

considérée comme « une petite société où sont représentées toutes les

caractéristiques interactionnelles sociales » (Tran Van Lua, 2005, p.66). Ce n'est

pas une société réelle où normalement on discute comme on le ferait au café du coin

ou on convient sur le coût d’un article au marché mais c’est un lieu où a lieu le

processus de l’enseignement / l’apprentissage, ou plutôt de transmission du savoir

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sous forme de théorie et pratique. A cet égard, nous voulons citer l’idée qu’a

souligné Tran Van Lua :

« la classe est un lieu voué à l'apprentissage, un espace de production et

d'échanges interactionnels spécifiques, dans lequel domine le cadre institutionnel,

on peut donner donc des composants principales au cours de l'apprentissage. Le

but est de transmettre une langue en assurant le processus acquisitionnel » (Tran

Van Lua, 2005, p.77).

C’est pourquoi, la classe joue un rôle important pour l'acquisition d'une

langue étrangère.

I.2.2. Ambiance de la classe :

Dans la classe, chaque cours est un processus de travail, « une bataille » où

les apprenants travaillent activement pour acquérir les connaissances humaines et

pour accomplir leur tâche. Alors, une ambiance qui règne dans la classe est d'une

grande importance. D'après Lê Phước Lộc, l'ambiance de la classe a deux

significations :

- L’ambiance physique compose de la température, de la lumière, du son, et

des odeurs dans la classe. Le manque de lumière ou le bruit extérieur fait

l’apprenant ne pas concentrer sur la leçon. Pour ces raisons, il n’a pas envie

d’apprendre quoi que l’enseignant ait une bonne méthode d’enseignement.

Cela provoque des difficultés pour son acquisition et influence la qualité de

l’enseignement / apprentissage.

- L'ambiance psychologique est la relation entre l'enseignant et l'apprenant,

l'attention et l'autonomie d'apprentissage de l'apprenant. (Lê Phước Lộc,

2000, p.175).

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Alors le comportement de l’enseignant ainsi que ses attitudes et sa

motivation peuvent avoir une influence considérable sur ce qui se passe dans

la classe. Si l’enseignant est sincère, chaleureux et prêt à aider les apprenants,

ceux-ci ne seront pas inquiets pour commencer la nouvelle leçon et vice-

versa. C’est seulement dans une telle atmosphère chaleureuse et pleine de

confiance que les étudiants peuvent être satisfaisants et exploiter, de façon

optimale, leurs facultés d’apprentissage.

Selon des psychologues, « l'ambiance psychologique est un phénomène des états

psychologiques relativement stables qui sont caractérisés par la collectivité. Elle

influence très fort les relations psychologiques et l'efficacité des activités de la

collectivité » (Phạm Thị Năm, Đặng Mai Khanh, Phan Thị Mai, Đỗ Văn Đoạt,

2005, p.3). Cette ambiance est représentée par :

+ Les relations entre des individus dans un groupe.

+ Les attitudes des individus pour le travail commun, pour les amis et pour

leur animateur.

Le Nouveau Petit Robert définit l'attitude étant comme « une disposition, un

état d’esprit à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose, un ensemble de jugements

et de tendances qui pousse à un comportement » (Le Nouveau Petit Robert, 1994,

p.152). Donc, « l'acceptation inconditionnelle » de tous les participants sont le

préalable indispensable à un travail de groupe centré sur les participants. Chacun

trouve que il est nécessaire de se coopérer ensemble dans l’accomplissement de

tâches communes, avoir la synergie et accepter l’autre. Cette attitude dépend du

caractère et du style de l'animateur.

C'est pourquoi, G. Leperlier estime que « l'animateur est celui qui insuffle ou

communique la vie à son groupe » (G. Leperlier, 1992, p.20). L’animateur a une

grande influence sur les membres de groupe, c'est de leur faciliter la communication

et l'expression aussi bien de leurs sentiments que leurs idées. C'est à lui de « créer

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un climat psychologique de sécurité dans lequel on voit peu à peu croître la liberté

d'expression et diminuer les défenses. Dans un tel climat, chacun des participants

exprime généralement les réactions qu'il éprouve à égard des autres ou l'égard de

lui-même. Une atmosphère de confiance réciproque se crée à partir de cette liberté

que l'on s'accorde mutuellement d'exprimer ses sentiments réels, positifs ou

négatifs. Chacun des membres du groupe s'achemine vers une acceptation plus

grande de son être total – affectif, intellectuel, physique – tel qu'il est, y compris ses

potentialité » (C. Rogers, 1973, p.7).

+ La satisfaction du travail dont les membres sont responsables. Pour eux, le

travail confié est convenable avec leur capacité, ils se sentent contents et satisfaits.

C'est une motivation pour bien réaliser leur tâche.

En conclusion, l'ambiance de la classe influence beaucoup sur les membres

d'une classe, sur l'acquisition des apprenants dans les activités d'enseignement /

apprentissage. Une attitude de coopération active entre l'apprenant et l'enseignant

est une condition nécessaire pour une bonne ambiance.

I.3- Rôle de l’enseignant :

A l’heure actuelle, l’innovation du contenu et de la méthode de

l’enseignement et de l’apprentissage devient un besoin impérieux. Pour répondre à

cette demande, il y a beaucoup de manuels rédigés selon l’approche communicative.

C’est une nouvelle approche la plus appliquée en vue d’aider l’apprenant à acquérir

plus efficacement les connaissances et à pouvoir communiquer.

Nous savons bien que l’enseignement n’est pas une profession simple. On

exige beaucoup des enseignants c’est parce qu’ils font partie d’une communauté

d’érudits. Pour enseigner, il faut posséder des connaissances dans plusieurs

domaines : il faut avoir des connaissances dans les diverses disciplines enseignées

et des connaissances générales.

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De plus, l’enseignement suit le sens de l’approche communicative, l’enseignant ne

doit pas toujours lire la leçon pour que l’apprenant la note ou tout fasse. C’est

pourquoi, l’enseignant a les rôles suivants:

- L’enseignant est guide. Quand l’apprenant a des difficultés, des problèmes

ou il ne comprend pas la leçon, l’enseignant doit le guider dans sa

construction de nouvelles connaissances tant à partir de l’information

recueillie que de l’expérience vécue. Il a besoin de fournir des informations

nécessaires concernant la leçon en posant des questions pour suggérer et pour

l’aider à découvrir les choses nouvelles. En outre, l’enseignant peut mettre en

œuvre l’explication afin d’éclaircir le sens d’un énoncé et d’encourager

l’apprenant à parler, à maîtriser la situation et à être sûr de lui-même. Si

l’apprenant veut être debout sur le sommet de la montagne, l’enseignant

devra expliquer comment escalader une montagne.

- L’enseignant est animateur. Si l’enseignant a le souci de favoriser un réseau

de communication avec des interactions d’ordre horizontal, il est donc

indispensable qu’il dispose la classe en demi-cercle, en cercle ou en U. Alors

son choix des activités a besoin d’être convenable avec l’intérêt de

l’apprenant et d’avoir la signification. Ce travail demande à l’enseignant de

bien préparer à l’avance. De plus, il organise souvent la classe selon les petits

groupes pour inciter le dynamisme de l’apprenant. Donc, il gère les

rencontres au sein de la communauté d’apprenants. L’interaction de groupe

provoque ainsi le conflit socio-cognitif et permet une entraide mutuelle.

L’apprenant ne se trouve donc pas isolé dans le parcours de formation. C’est

pourquoi, nous pouvons conclure que la motivation des apprenants, la

volonté de prendre la parole dépend essentiellement de la capacité d’animer

la classe de l’enseignant.

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- L’enseignant est évaluateur. L’enseignant a également pour rôle de

contrôler les connaissances de l’apprenant et de juger de la validité de ses

acquis. L’évaluation est représentée par :

La correction des erreurs que l’apprenant commet lorsqu’il

produit des énoncés.

L’appréciation porte soit sur la forme linguistique, soit sur le

contenu des productions langagières.

En résumé, le rôle de l’enseignant est très varié. Selon la situation, son rôle

change. Alors l’attitude de l’enseignant doit modifier. S’il est chaleureux, agréable

et a de l’humour, cela aide l’apprenant à la bonne psychologie pour l’acquisition.

I.4 – Apprenant :

I.4.1. Rôle de l'apprenant :

En classe de langue, l'enseignant a des grandes responsabilités dans la

planification de ses activités de classe et dans le rôle de soutien qu'il joue auprès des

apprenants. L’apprenant a aussi des responsabilités fort importantes. Selon

l'approche communicative, l'apprenant est placé au centre des activités

d'enseignement / apprentissage de la langue étrangère. Il est considéré comme

l’acteur principal de son apprentissage. Alors, il doit représenter l’activité, le

dynamisme et la créativité.

Tout d’abord, l’apprenant doit être mis en situation de création de

communication. Cette nécessité s’ajoute comme corollaire. Elle fournit à

l’apprenant un maximum d’informations linguistiques toujours en situation. Dans

ces conditions, c’est bien l’apprenant qui est le moteur de son propre apprentissage,

l’enseignant n’étant là que pour lui fournir les données nécessaires à sa progression.

De plus, les connaissances acquises sont non seulement celles que le professeur

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fournit en classe mais encore celles que l’apprenant cherche. Hors de cours,

l’apprenant a besoin de chercher des sources différentes comme lire le journal,

connecter le site Internet,…pour apprendre davantage et pour compenser ses

lacunes. De plus, quand il rencontre un problème par exemple l’incompréhension, il

utilise les stratégies d’apprentissage différentes, par exemple il a besoin de l’aide de

l’enseignant ou des autres, pour résoudre ce problème. En plus, en classe, il doit être

actif et avoir confiance en lui-même. A cet égard, nous aimons aborder l’idée d’E.

Murphy-Lejeune et G. Zarate :

« L’aisance ou la confiance en soi se définit tout d’abord comme un attribut

linguistique qui se conjugue à la capacité à résoudre les problèmes et sentiments

négatifs qui peuvent accompagner l’insertion, l’aptitude à l’autonomie matérielle et

affective qui consiste à accepter l’incertitude et à dominer ses peurs, l’aisance

communicative qui met en scène un être tourné vers l’extérieur capable de

communiquer avec facilité, la sociabilité ou l’aptitude à ouvrir son monde

personnel et à établir des contacts même éphémères avec légèreté » (E. Murphy-

Lejeune et G. Zarate, 2003, p.44)

Il fait attention à ce que le professeur enseigne et il est volontaire de prendre

la parole quand le professeur pose une question. En outre, afin d’obtenir un bon

résultat, l’apprenant a l’auto-apprentissage chez lui et l’échange avec ses amis sous

forme de petits groupes.

C’est pourquoi, l’apprenant a conscience de son apprentissage, non

seulement il apprend pour obtenir un diplôme mais encore il acquiert les nouvelles

connaissances utiles.

I.4.2. Stratégies d'apprentissage :

Le Nouveau Petit Robert définit une stratégie comme « un ensemble

d'actions coordonnées, de manœuvres en vue d'une victoire » (1994, p.2149).

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Employer une stratégie, c'est « agir pour atteindre un but déterminé » (P.

Bogaards, 1988, p.89) mais cela rend un individu difficile quand il utilise une

stratégie pour la finalité.

En classe de langue, les apprenants appliquent les stratégies jugées les plus

efficaces comme faire des gestes, des mimiques, demander à répéter,…pour

pratiquer la langue.

A propos des stratégies, nous voulons mentionner ce que M. Pendanx a

citées :

I.4.2.1. Stratégies sociales :

Les stratégies sociales conduisent l’apprenant à tirer parti de son

environnement pour pratiquer la langue en dehors de la classe. Alors il utilise les

ressources de son environnement :

• Contacts personnels avec des locuteurs de cette langue : groupes,

touristes,…

• Correspondance écrite, électronique, conversation téléphonique.

• Echanges scolaires.

• Médias : presse écrite, radio, télévision, réseaux internet.

• Bibliothèque.

• ……… (M. Pendanx, 1998, p.25)

Parmi ces stratégies, la première et la quatrième sont celles que les étudiants

emploient souvent. Ce sont des occasions pour pratiquer la langue étrangère. De

plus, la connaissance générale est limitée pour eux. C’est pourquoi, à travers ces

ressources, ils n’entraînent pas seulement leur langue mais encore ils ont davantage

les connaissances culturelles.

I.4.2.2. Stratégies de communication :

Quand un individu est confronté à un problème, il utilise de diverses

manières pour pallier les lacunes de la compétence langagière et pour éviter de se

laisser arrêter.

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Ces stratégies sont distinguées trois catégories :

* Stratégies de formulation (ou compensatoires) :

Ces stratégies visent la réussite de la communication pour compenser des

moyens limités ou pour éviter le risque d’erreurs :

• Emprunts de mots à la langue maternelle.

• Traductions littérales.

• Mots inventés ou création de néologisme.

• Emploi de mots vides (« truc »).

• Emploi d’hyperonymes (« animal » pour « vache »)

• Paraphrases et circonlocutions (d’une manière fréquente » plutôt que

« fréquemment » ; « objet pour ouvrir les bouteilles » pour

« décapsuleur »).

• Recours systématique à certaines tournures ou structures plutôt qu’à

d’autres : dire systématiquement « je dois aller » (formulation que

l’on a apprise et dont on est sûr) au lieu du subjonctif « il faut que

j’aille ».

• Communication non verbale : gestes, dessins.

* Stratégies de sollicitation :

Les stratégies de sollicitation font appel à une aide extérieure :

• Annonce de son identité étrangère.

• Demande d’aide à l’interlocuteur ou à une tierce personne.

• Vérification que l’on a été compris ou que l’on a compris.

• Recours à des sources d’information (dictionnaire).

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* Stratégies d’éludage :

D’après M. Pendanx, les stratégies d’éludage sont moins formelles,

concernent le contenu de l’échange et tendent à contourner les risques inhérents à la

communication, quitte à les réduire au point d’y renoncer :

• Modification : renoncer à nuancer sa pensée en ayant recours à des

formules ou des expressions dont on est sûr.

• Evitement : changer de sujet, passer la parole à quelqu’un d’autre ou,

lorsque l’on est à l’étranger, préférer se déplacer pour faire une

démarche alors que l’on pourrait par exemple téléphoner.

• Abandon de la relation de communication : on renonce, on se tait.

Pour les étudiants non bilingues, l’expression orale et la compréhension

orale sont les compétences difficiles pour eux. Ils ont mal à comprendre des

énoncés des autres et à produire oralement des phrases. Cela part des éléments

comme le manque de certaines connaissances lexicales, morphologiques,… De

plus, ils n’ont pas d’habitude à s’exprimer devant la classe. Or, afin de dépasser ces

difficultés, ils utilisent des stratégies de communication comme les stratégies de

formulation, les stratégies de sollicitation, la stratégie d’évitement,… Ce sont les

moyens qui aident les étudiants à ne pas interrompre un échange.

I.4.2.3. Stratégies d’apprentissage :

Pour l’apprenant, mettre en œuvres des stratégies est indispensable dans son

apprentissage. C'est pourquoi, les stratégies d'apprentissage sont considérées comme

les outils utilisés par les apprenants dans l’espoir d’améliorer leur apprentissage et

le résultat à travers son enseignant ou ses amis. M. Pendanx a proposé les types de

stratégies d'apprentissage d'une langue comme suit:

• La pratique systématique : recours à certaines types d'exercices ou

d'activités répétitives et / ou autocorrectives.

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• Les stratégies de sollicitation : demande d'information ou de confirmation à

l'enseignant, ou vérification de la compréhension et de la correction des

productions.

Les stratégies de sollicitation ont une fonction dans la communication et dans

l'apprentissage.

• Les stratégies mémorielles : moyen et tactiques diverses pour favoriser la

mémorisation (supports visuels ou auditifs, trucs mnémotechniques,

associations)

• L'inférence : le fait d'élaborer et de vérifier des hypothèses sur les situations

de communications ou sur les sens et les formes linguistiques, à partir du

déjà connu et d'indices communicatifs et langagiers, linguistiques et extra-

linguistiques.

• La simplification de l'input (entrée des données) : simplification d'une règle

pour mieux l'intégrer, ou simple compréhension globale.

(M. Pendanx, 1998, p.28)

En conclusion, l'utilisation de ces stratégies est inconsciente et automatique,

ou consciente et délibérée mais « rien ne permet d'affirmer pour autant que les

stratégies peuvent et doivent toutes devenir conscientes, ce serait nier la part non

consciente de l'apprentissage » (M. Pendanx, 1998, p.30). Pour chaque apprenant,

des stratégies diversifiées, des conduites individualisées tiennent à ses

caractéristiques personnelles, à ses expériences antérieures d'apprentissage à ses

attitudes, motivations, représentations et à son style d'apprentissage.

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DEUXIEME PARTIE

ANALYSE DU CORPUS

II.1- Description du public et présentation du corpus II. 1.1- Description du public

Le public que nous avons choisis pour notre corpus, ce sont des étudiants de

français non bilingues en deuxième et troisième année, avec une formation intensive

de quatre ans, amenés, à la fin de leurs études, à être enseignants de français dans

les lycées. A noter que, dès leur entrée à l’université, ces étudiants ont plus de trois

ans ou sept ans d’études du français au collège puis au lycée. Pour pouvoir suivre

les études universitaires, ils ont un niveau de français intermédiaire. Cela est

déterminé par le concours d’entrée. En outre, dans le cours d’expression orale, ils

ont environ six heures par semaine pour pratiquer cette compétence. Avec ce niveau

et avec leur volume d’heures de cours de l’expression orale, ils pourraient bien

exprimer le français et qu’ils représentaient leur dynamisme, leur image devant la

classe. Néanmoins, beaucoup d’étudiants ont encore en réalité la passivité et des

difficultés en expression orale.

II.1. 2- Présentation du corpus

Dans cette partie, nous étudions les problèmes qui influencent l’ambiance de

la classe dans le cours d’expression orale afin de trouver la réponse.

Pour ces raisons, nous avons réalisé une enquête auprès des étudiants des

classes non bilingues du Département de français et nous leur avons distribué le

questionnaire. Ce questionnaire compose de 20 questions en français et en

vietnamien en vue d’assurer la compréhension totale par les enquêtés pour ces

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questions. Ces questions comprennent les questions fermées, les questions ouvertes,

à choix multiples et aussi les questions mélangées de ces trois types de question.

Elles se manifestent certaines idées implicites auxquelles nous voulons viser comme

la motivation en expression orale, l’état d’ambiance de classe, des éléments

thématiques, la situation d’apprentissage, les stratégies de communication,... A

travers des opinions des étudiants, nous pouvons relever les éléments qui

influencent l’ambiance de leur classe.

En lisant ces questions ils y ont répondu par l’écrit, soit en français, soit en

vietnamien. Dans leurs réponses, nous ne leur avons pas demandé d’écrire leur nom

sur le questionnaire pour que les enquêtés expriment facilement leur idée et pour

éviter les problèmes psychologiques. Ensuite, nous notons le nombre de répondeurs

et donnons les taux de pourcentage correspondant. Et nous avons traduit leurs

réponses en français quand c’est nécessaire.

II.2 - Résultat de recherche

II.2.1 - Motivation pour l'apprentissage de l'expression orale :

Lors qu'on apprend une langue étrangère ou n'importe quelle discipline, la

première condition qu'on doit avoir est la motivation d'apprentissage. C’est une

demande indispensable pour l'apprenant parce que la motivation est considérée

comme « un ensemble de désirs et de volonté qui pousse une personne à accomplir

une tâche ou à viser un objectif correspondant à un besoin » (R. Legendre, 1993,

p.881). Elle constitue un facteur capital dans tout apprentissage.

Afin de connaître les motivations liées à chaque individu face à la langue

étrangère, plus concrètement, face au cours d'expression orale, nous avons posé aux

étudiants la question « Est-ce que vous aimez suivre le cours d'expression orale ? »

(question no 1)

Le résultat obtenu est les chiffres suivants :

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Oui : 92,3 %

Non : 7,7 %

Selon les chiffres recueillis, parmi les 26 étudiants, il y a 92,3 % des

étudiants ont répondu qu'ils aiment suivre ce cours. C’est un grand nombre. Ce

pourcentage a montré que l'étudiant a toujours envie d'apprendre ce cours. C'est un

des éléments important parce que « Parler, c'est dire quelque chose à quelqu'un

sous l'impulsion d'un sentiment et, plus souvent encore, d'une situation. Le langage

est d'autre part intentionnel: il faut aussi avoir envie de parler. On parle quand on

a quelque chose à dire, qu'on a quelqu'un à qui le dire et qu'on a envie de le dire »

(NgôKimThảo

http://www.ctu.edu.vn/coursewares/supham/ppgd-phap/chapitre1.htm#III-1)

Parler doit partir du sentiment « avoir envie de parler » ou du « goût

d'apprendre ». A cet égard, nous voulons citer l’idée que J. Dewey a mentionnée :

« la plus importante attitude qui peut être formée est celle du goût

d'apprendre » (cité par Lam Tri Tu Uyen, 2006, p.10).

Ce sentiment est représenté par la passion, par le désir.

En réalité, le cours d'expression orale n'est pas facile. Il demande beaucoup à

l'étudiant. Avoir beaucoup de vocabulaire n'est pas encore suffisant mais l'étudiant

doit les utiliser pour faire les phrases correctes, les énoncés appropriés à chaque

situation de communication. C'est pourquoi, cela provoque les difficultés, les

obstacles dans sa production. Mais grâce à la motivation, l'étudiant s'efforce de

mieux apprendre. C'est cette chose qui aide l'étudiant à surmonter les difficultés, les

obstacles pour acquérir volontairement et efficacement non seulement dans ce cours

d'expression orale mais encore dans d'autres cours.

Pour expliquer pourquoi les étudiants aiment suivre ce cours, ils ont donné

beaucoup de raisons variées :

20

– Je veux communiquer en français et c'est une occasion pour pratiquer le

français.

– Pour favoriser naturellement la communication.

– Je peux enchaîner mon savoir-faire dans le cours d'EO.

– Je peux parler beaucoup.

– Pour développer la capacité orale.

– Si on apprend bien ce cours, on peut être en contact facilement avec des

français.

– L'étudiant peut appliquer les compétences apprises.

– Je peux parler français et discuter avec mon professeur et avec mes amis.

– Aider l'étudiant à parler bien français et à avoir confiance devant le public.

– Améliorer et développer la capacité orale.

– Je peux parler français en communiquant avec mes amis et avec mon professeur.

De plus mon professeur corrigera mes erreurs.

A travers ce cours, beaucoup d'étudiants espèrent qu'ils peuvent

communiquer aux autres en français. C'est le désir que la plupart d'étudiants

attendent et c'est aussi le but final qu'on atteint actuellement- le but de

communication- quand on enseigne la langue étrangère. Apprendre le cours

d'expression orale, « c'est une occasion pour pratiquer le français » comme a dit un

étudiant. En effet, lorsque l'étudiant suit ce cours, il peut souvent parler français et a

l'occasion de discuter avec son professeur ou avec ses amis. C’est pour cette raison

que l'heure d'expression orale est plus nombreuse que celle d'autres cours (6 heures

de cours par semaine). Avec le nombre d'heures, l'étudiant a le temps de parler et

petit à petit il peut bien parler français. Cela l'aide à améliorer et développer la

capacité orale.

De plus, si l'étudiant fait des erreurs (de prononciation, de grammaire,…) en

parlant français, c'est normal. Ces erreurs sont corrigées par le professeur en vue de

les limiter.

21

A côté de la pratique en français, le cours d'expression orale apporte aussi à

l'étudiant la confiance quand il est devant le public. C'est la chose que beaucoup

d'étudiants manquent encore. Cet élément psychologique influence beaucoup

l'étudiant. Mais grâce à ce cours, l'étudiant pratique l'habitude de parler devant la

classe. Il ne sera plus timide en exposant son idée. Voilà la raison pour laquelle

l’étudiant aime ce cours.

Contrairement aux raisons ci-dessus, seulement 7,7 % des étudiants ont

déclaré qu'ils n'aiment pas le cours d'expression orale. Ces raisons expliquent

pourquoi ils n'ont pas le plaisir d’apprendre l’expression orale :

– J'ai très peur en parlant français bien que l'EO soit ma discipline de spécialité

pour moi, je crains que la chose que je dis soit peut-être fausse ou sort du sujet.

– Dans ce cours, les étudiants n'ont pas les connaissances concernant des sujets

donnés.

Les raisons données sont celles que nous trouvons souvent chez des étudiants

vietnamiens. Ils ne sont pas sûrs de leur capacité. En outre, pour eux, une chose

importante est le manque de confiance en parlant. Ils craignent que leurs réponses

soient fausses ou manque les connaissances concernant ce qu'ils disent. A cause de

la timidité, la peur, ils ont du mal à parler.

En résumé, selon les chiffres statistiques présentés au-dessus, nous

constatons que la plupart des étudiants ont la motivation pour l'apprentissage de

l'expression orale. C'est pourquoi, la motivation est très indispensable pour chaque

individu. Et cela influence directement ou indirectement le résultat d'apprentissage

des étudiants.

II.2.2- Etat d’ambiance :

22

Il est incontestable de dire que le milieu scolaire joue un rôle important dans

l’apprentissage des étudiants. Par conséquent, nous avons posé une question pour

laisser les étudiants auto-évaluer l’ambiance de leur classe :

« D’après vous, dans ce cours, comment est l’ambiance de votre classe ? »

Sur cette question, nous avons eu les chiffres suivants :

très animée : 0 %

peu animée : 88,5 %

silencieuse : 3,8 %

très silencieuse : 0 %

d’autres idées : 7,7 %

Une grande quantité d’étudiants (88,5 %) ont dit que l’ambiance de leur

classe est peu animée pour plusieurs causes.

Les causes qu’ils ont abordées sont la passivité, la timidité et le manque

de confiance. Voici ce qu’ils expriment :

– L'effectif de classe est peu et les étudiants sont souvent passifs.

– Mes amis sont passifs et parfois je ne sais pas dire quelque chose dans ce cours.

– Beaucoup sont timides et le professeur ne crée pas l'aisance.

Dans le cours d’expression orale, l’étudiant doit beaucoup travailler. Il doit

être actif et donner son idée sur un problème posé mais il n’est pas facile d’exprimer

son image, son idée devant la classe. Alors nous nous demandons : « Pourquoi

l’étudiant a-t-il ces difficultés ? ». Tout d’abord, pour beaucoup d’étudiants

vietnamiens, ils n’ont pas l’habitude de parler devant le public. Alors quand on leur

pose une question ou un problème, ils se sentent embarrassés en donnant leur

réponse ou ils s’habituent à rester silencieux. En effet, ils ne sont pas sûrs de ce

qu’ils pensent, des savoirs qu’ils sont acquis. C’est pourquoi, ils n’ont pas confiance

en eux-mêmes et ils parlent très peu pour éviter les critiques des autres comme ce

qu’a dit un étudiant :

23

« Mes amis ont peur de parler parce qu'ils pensent leurs choses qu'ils disent

peuvent sortir du sujet ou qu'ils n'ont pas d'informations ou de vocabulaire. Donc,

ils ne participent pas activement à ce cours. »

Ces difficultés psychologiques entravent la production orale des étudiants,

plus important, elles influencent leur acquisition quoi que leur professeur les

favorisent souvent à exprimer oralement. A cet égard, un étudiant a déclaré : « Bien

que mon professeur suscite et encourage les étudiants de parler, la plupart

d'étudiants ne veulent pas exprimer leur avis ».

En parlant d’une langue étrangère, il faut accepter de commettre des erreurs

pour réussir un apprentissage. C’est la chose que chaque individu rencontre

lorsqu’il apprend la langue étrangère. Mais pour eux, ils ont mal à continuer à parler

parce que « mon professeur corrige mes erreurs en parlant. Cela me rend difficile

pour continuer ». A travers ce fait, ils craignent que leurs amis découvrent leurs

points faibles ou qu’ils fassent rire les autres par une prononciation incorrecte ou

une intonation ridicule. Cela leur fait perdre la face devant leurs amis. Cela explique

pourquoi ils n’osent pas « ouvrir la bouche ». C’est pourquoi, garder le silence est

nécessaire pour eux et ils sont rarement volontaires de prendre la parole.

Pour exprimer la valeur du silence, les Vietnamiens ont les proverbes

suivants :

« Le silence est d’or »

« Celui qui sait rester silencieux à temps est intelligent »

Le silence est une chose précieuse et il est considéré comme l’or ou l’argent.

Si quelqu’un garde le silence à un bon moment, il est intelligent. Par conséquent,

rester silencieux pourra éviter de faire des erreurs, et plus loin, de défendre la face.

C’est la raison pour laquelle l’enseignant a du mal à les faire parler. Concernant

cette idée, nous aimons citer le jugement du professeur américain sur la réticence de

ses étudiants vietnamiens dans le journal paru le 12 décembre 1997:

24

« En Occident, nous avons du mal à garder le silence en classe tandis qu’ici

(au Vietnam) nous avons du mal à les faire parler » (cité par Lê Viết Dũng, 2002, p.

103)

D’ailleurs, étant en contact avec une langue étrangère, les apprenants doivent

aussi apprendre le vocabulaire de cette langue pour pouvoir comprendre des idées

des autres et pour exprimer ce qu’il veut dire. A ce propos, M-C. Tréville a

souligné :

« Apprendre une langue, c’est essentiellement apprendre le vocabulaire de

cette langue » (M-C. Tréville, 1996, p.9)

Afin de noter des mots nouveaux dans la tête, leur apprentissage ne dure pas

seulement pendant un jour mais encore pendant tout au long du processus

d’apprentissage. C’est pourquoi, l’expérience d’apprendre n’est pas suffisante, les

apprenants doivent posséder encore de bonnes méthodes pour les mémoriser et pour

les réutiliser. Cela explique pourquoi les étudiants n’ont pas beaucoup de

vocabulaire pour parler. C’est aussi une des causes qui fait l’ambiance de classe peu

animée. Considérons les idées suivantes :

– Je trouve que nous ne participons pas souvent dans les sujets que notre

professeur nous donne parce que nous n'avons pas beaucoup de vocabulaire.

– Les sujets nous demandent de connaître les connaissances sociales mais nous

n'avons pas beaucoup de vocabulaire.

– Nous n'avons pas beaucoup de vocabulaire et nous ne savons pas comment nous

exprimons notre idée.

En réalité, quand nous observons une classe, nous avons trouvé que lorsque

le professeur pose quelques questions concernant le sujet « Voyage », beaucoup

d’étudiants manquent le lexique pour exposer leur point de vue. Alors, pour

répondre aux questions, ils pensent ce qu’ils disent en vietnamien. Puis ils utilisent

25

le dictionnaire en vue de trouver le mot qu’ils veulent dire en français. En outre, ils

demandent au voisin comment dire leur idée, leurs mots. A cause de cela, la

capacité de compréhension orale est très limitée. Ils risquent de ne pas comprendre

la parole des autres ou doivent avoir le temps pour réfléchir. Un étudiant a déclaré :

« Compréhension orale est très faible alors quand mes amis parlent, ma

réaction est très lente. »

En outre, il y a une autre raison, c’est l’effectif de classe. Nous savons que le

nombre d’étudiants en français n’est pas grand. Alors, beaucoup d’étudiants n’ont

envie d’apprendre quand leurs amis sont absents. Voici leurs idées qu’ils ont citées :

– L'effectif de classe est peu et les étudiants sont souvent passifs.

– Certains étudiants sont souvent absents.

A travers des chiffres enquêtés, personne n’affirme que l’ambiance soit très

animée. C’est leur évaluation de l’ambiance de leur classe. Ce résultat s’accorde

avec la réalité de classe que nous avons observée.

II.2.3 - Eléments thématiques :

Afin de faciliter l’apprentissage, on met les apprenants dans les situations de

communication pour lui permettre de pratiquer la langue et d’acquérir efficacement

la compétence communicative. Mais la plupart des étudiants sont généralement

compromis par beaucoup d’aspects comme psychologique, lexical, grammatical,.....

C’est un grand obstacle pour lequel ils doivent faire beaucoup d’efforts pour le

surmonter et pour réaliser leur but.

Comprenant très bien les problèmes que rencontrent les étudiants, les

professeurs leur préviennent souvent des sujets de conversation. C’est l’élément

que 53,8 % des étudiants ont exprimé et c’est aussi la réalité que nous avons vue.

Cela favorise bien aux étudiants. Ils auront le temps de bien préparer le contenu

26

avant de s’exprimer en classe et leur exposé est parfois préparé à la maison. De

cette façon, d’une part, l’influence de la psychologie sur la prise de la parole est

limitée, d’autre part, le professeur les fait quelquefois rapporter la parole des autres

pour remplacer la leur. Cela permettra également aux étudiants de diminuer les

erreurs et des risques de « perdre la face » et de parler plus facilement.

En revanche, 42,3 % des étudiants enquêtés ont répondu que leur professeur

ne leur prévient pas souvent des sujets. Bien que cela leur rende difficile, ils ont

l’habitude de produire des expressions spontanées au lieu des expressions préparées.

Par conséquent, ils développent le dynamisme et de l’activité.

Avant que l’enseignant prévienne à ses apprenants les sujets, il doit choisir

les sujets qu’ils connaissent beaucoup et qu’ils aiment comme la famille, le sport,

les animaux, … pour attirer leur intérêt. De toute évidence, les thèmes de discussion

sont considérés comme des prétextes pour parler. Malgré cela, il ne faut pas donner

aux apprenants n’importe quel thème. L’enseignant doit choisir les thèmes

appropriés à l’objectif de communication. Pour éclaircir notre idée, nous citons le

propos de Tran Van Lua :

« Si le thème de l’échange peut être compris comme un prétexte pour parler,

il n’est pas vrai que l’enseignant puisse entamer une conversation sur n’importe

quel thème : un thème bien choisi peut éveiller l’intérêt chez les étudiants pour qui

débuter une échange n’est pas une chose facile. Au contraire, il y a des sujets

impliquants, embarrassants pour certain public ou dans certaines circonstances et

ceux qui ne conviennent qu’à un certain type d’interlocuteur ou à un moment donné

et non à un autre. » (Tran Van Lua, 2005, p.249)

Concernant cette idée, pour la question :

« Selon vous, ces sujets données sont :

a. proches de la vie quotidienne

b. peu proches de la vie quotidienne

27

D’autres idées :…………………. »

84,6 % des étudiants ont déclaré que les sujets donnés sont proches de la vie

quotidienne. C’est pourquoi, la communication en classe sera plus naturelle et assez

proche d’une communication réelle. Elle permet aux étudiants d’agir, de s’exprimer

volontairement mais en guise de communiquer en langue maternelle, ils

communiquent en langue étrangère. D’ailleurs, les sujets de conversation sont un

des éléments qui rapportent l’enthousiasme à parler aux étudiants mais à la fois des

causes entravent leur capacité à s’exprimer oralement. Donc, quand les sujets sont

peu proches de la vie et n’attirent pas leur intérêt, ils ne peuvent pas parler

beaucoup. Mais à côté de leurs inconvénients, ces sujets les aident à étudier les mots

nouveaux ou les nouvelles connaissances.

Les sujets donnés sont proches de la vie quotidienne, c’est nécessaire mais

l’étudiant les comprend bien aussi. En conséquence, dans notre enquête, nous avons

posé la question :

« Est-ce que vous comprenez bien ces sujets ? »

Voici le résultat que nous avons recueilli :

Oui : 69,2 %

Non : 30,8 %

69,2 % des étudiants les comprennent bien. Cela signifie qu’ils savent ce

qu’ils ont besoin de faire devant les consignes des sujets en basant sur les mots

importants. De plus, la compréhension aide l’étudiant à éviter de sortir du sujet et ils

suivront vraiment le chemin qu’on a choisi.

Au contraire, pour ceux qui y répondent négativement, 30,8 % des étudiants

ont avoué qu’ils ne comprennent pas bien les sujets donnés. De là, nous avons

continué de leur demander de citer les raisons pour lesquelles ils ont répondu.

28

Alors, beaucoup d’étudiants ont pensé qu’ils n’ont pas beaucoup de vocabulaire sur

ces sujets. Il semble que cet élément provoque souvent le plus grand obstacle pour

eux. C’est la raison pour laquelle ils ne peuvent pas exposer suffisamment leurs

opinions et leur intention de parler restant dans leur tête. Ne pas bien comprendre

implique qu’ils ne feront pas vraiment la consigne du sujet, plus gravement, qu’ils

ne peuvent pas accomplir leur tâche confiée. La compréhension dépend non

seulement de la connaissance du vocabulaire mais encore de plusieurs facteurs : la

connaissance du sujet, la connaissance de la grammaire. Pour eux, ils trouvent que

les sujets sont difficiles, c’est-à-dire ils manquent des connaissances

socioculturelles concernant les sujets donnés. Sans lesquelles, ils comprennent mal

ou ne comprennent pas ce que le professeur a donné. D’ailleurs, à leur âge, avec peu

d’expérience de la vie, leurs connaissances sont encore très limitées. C’est la raison

pour laquelle, avant de commencer, le professeur a généralement tendance de poser

quelques questions suggérées pour aider les étudiants à comprendre et à avoir

quelque chose à dire.

En outre, le choix du sujet de discussion a bien une influence pour l’étudiant.

Il y a des sujets intéressants mais à la fois bloquant l’étudiant. Afin de connaître la

réaction des étudiants devant un sujet désintéressant, nous leur avons demandé :

« Si votre professeur vous donne les sujets que vous n’aimez pas, que faites-

vous ? » (question no 6)

Voici les solutions qu’ils ont données :

– Je m'efforce de chercher à comprendre les sujets mais le résultat n'est pas bon.

De plus, quand le prof exploite beaucoup, je ne sais pas comment parler

– J'en parle un peu mais je ne serai pas volontaire pour donner mes idées.

– Je m'efforce de réaliser.

– Je ne dis rien

– J' écoute les idées de mes amis mais je ne participe pas

– Je participe inactivement pour le manque enthousiaste.

29

– Je m'efforce de dire les phrases courtes pour accomplir ma tâche et pour éviter

de discuter.

– Selon moi, je lui demande de nous guider et de bien expliquer.

– Je réalise sa demande mais je lui donnerai mon avis la fin du cours.

– Je cherche à comprendre en échangeant mes ides avec mes amis.

– Je lis les documents concernant et je tire les idées nécessaires pour parler.

– Demander au professeur de suggérer quelques idées de ces sujets.

– Bien que je n'aime pas, il me faut faire parce que c'est la tâche que le professeur

confie à l'étudiant.

A travers ces façons, nous constatons que la plupart des étudiants

obéissent à la demande du professeur. Alors, ils s’efforcent de réaliser la tâche

confiée quoi qu’ils ne l’aiment pas. Ce n’est pas étonnant dans la société

vietnamienne parce que l’enseignant est celui qui incarne la sagesse et qui

représente les valeurs de l’ordre moral. Il est naturel que les apprenants lui doivent

du respect et obéissent à sa parole. Par conséquent, le professeur a beau donner les

sujets qui n’intéressent pas les étudiants, il leur faut les réaliser pour plaire à leur

professeur. Mais ils ne le réalisent pas silencieusement, ils demandent son aide

comme l’explication, le guide en vue d’éclaircir l’idée des thèmes ou lui demandent

de donner le temps pour préparer. A côté de cela, ils échangent aussi leurs idées

avec leurs amis et cherchent les documents concernant pour lire.

En revanche, certains étudiants ne font rien ou ne font pas activement leur

tâche. C’est pourquoi, ils gardent le silence pour écouter les opinions des autres, ils

ne sont pas agréables et volontaires d’exprimer leur opinion ou parlent très peu.

Alors nous pouvons conclure que les sujets donnés influencent beaucoup

non seulement les étudiants mais aussi l’ambiance de classe. Les sujets choisis

devraient donc représenter la communication mais ils devraient être appropriés aux

besoins des étudiants.

30

II.2.4 - Situation d’apprentissage :

A l’heure actuelle, quand la compétence de communication est

populairement appliquée, la compétence orale dont l’expression orale est prioritaire.

Mais cette compétence n’est pas facile pour les étudiants surtout ceux des classes

non bilingues. Nous savons qu’au lycée, la plupart de leur temps en classe est

consacrée à l’apprentissage de la grammaire et la compréhension écrite. C’est

pourquoi, la pratique de la compréhension orale et l’expression orale est très rare

pour eux. Pour cette raison, les étudiants des classes non bilingues ont beaucoup de

difficultés dès leur rentrée à l’université surtout la compréhension de la parole des

autres. Pour évaluer leur niveau de compréhension, nous avons posé la question :

« En classe, est-ce que vos camarades comprennent ce que vous dites »

(question no 7)

A cette question, nous avons obtenu le résultat suivant :

Oui : 80,8 %

Non : 19,2 %

La plupart des étudiants (80,8 %) ont déclaré que leurs camarades

comprennent ce qu’ils disent. La compréhension représente la première période de

l’apprentissage d’une langue. Alors, quand ils trouvent que leurs amis savent ce

qu’ils veulent exprimer, ils ont confiance en eux-mêmes pour pouvoir continuer à

engager la conversation.

Mais 19,2 % des étudiants ont donné la réponse opposée et pour connaître

leurs raisons, nous leur avons demandé :

« Pourquoi ne comprennent-ils pas ? »

(question no 8)

31

De nombreux étudiants parmi eux (80 %) pensent que la prononciation

n’est pas claire. Bien qu’ils soient en même classe et qu’ils aient le même niveau,

ils n’ont pas tous le même style cognitif. Ainsi, certains d’étudiants ont besoin d’un

long moment pour préparer dans la langue avant de se sentir prêts à parler alors que

d’autres éprouvent le besoin de répéter tout de suite tout ce qu’ils entendent. En

conséquence, il y a de meilleurs étudiants et vice-versa. Pour les étudiants faibles,

quand ils expriment une idée, les autres ont du mal à la comprendre parce qu’ils

font souvent des erreurs phonétiques ou qu’il y a des hésitations comme hum,

euh,… sans pouvoir continuer leur parole. C’est pourquoi, une mauvaise

prononciation rend l’intercompréhension difficile, voire impossible, ce qui entraîne

parfois des blocages, des échecs de communication.

Outre la raison ci-dessus, leur vocabulaire utilisé est nouveau pour leurs

camarades et leur voix est parfois très basse. Cela leur fait ne pas comprendre ce

qu’ils veulent aborder. Bien que des autres écoutent leur avis, ils ne comprennent

pas bien. Alors, ils se sentent ennuyeux et ils ne veulent pas continuer d’écouter.

Devant le sentiment représenté par leurs camarades, nous leur avons posé la

question : « Comment est votre réaction ? » (question no 9)

Nous avons obtenu ces réponses :

– Je suis en colère mais je dois comment faire pour les aider à comprendre

comme faire des gestes.

– Je ne peux pas continuer à parler.

– J'explique en faisant des gestes, des mimiques ou en donnant les mots

synonymes.

– Je dis lentement.

– Je donne un exemple pour illustrer.

– Je me sens très triste mais je m’efforce d’expliquer.

– Je vais répéter ce que j'ai déjà dit en utilisant les autres vocabulaires.

32

– J’explique en français mais s'ils ne comprennent pas encore, je parle en

vietnamien.

– Je répète à haute voix ou dis d’autre façon.

– Je prononcerai clairement, parlerai plus fort et explique en faisant des gestes,

des mimiques ou en donnant les mots équivalents.

– Je pose la question mes amis pour trouver ce qu'ils ne comprennent pas.

Quand ils trouvent une telle circonstance, ils savent qu’ils ont beaucoup

de difficultés et manquent la confiance pour continuer. Alors, leur réaction comme

la tristesse ou la colère n’est pas surprise. A côté de la réaction sentimentale, ils ont

d’autres réactions différentes comme faire des gestes, des mimiques, utiliser les

autres mots,…pour aider les amis à comprendre leur idée.

II.2.5 - Stratégies utilisées pour communiquer :

Notre intention n’est pas analyser toutes les stratégies des étudiants dans

l’apprentissage d’une langue étrangère. Dans cette partie, nous n’abordons que

quelques stratégies de communication qu’ils utilisent souvent.

II.2.5.1 - Stratégie de compensation :

Face à une activité communicative difficile, l’apprenant emploie

plusieurs moyens pour pallier les lacunes de la compétence linguistique. Concernant

cette idée, nous avons demandé aux étudiants :

« Quand vous dites ce que vous voulez même si vous ne connaissez pas

tous les mots, qu’est-ce que vous faites ? » (question no 10)

33

61,5 % des étudiants enquêtés ont choisi la façon d’expliquer. Faute de

vocabulaire qui provoque des difficultés pour exprimer leur idée, alors, devant un

mot inconnu, il vaut mieux d’expliquer afin d’aider les autres à comprendre ce

qu’ils veulent dire. Ce n’est pas facile. Dans ce cas-là, ils utilisent les connaissances

et les expériences acquises et disent comment pour faire comprendre, par exemple

donner un mot synonyme ou antonyme, une définition, description,…. Mais

l’explication peut perdre beaucoup de temps, ils doivent réfléchir ce qu’ils feront et

ils doivent faire un tour pour avancer le point final. Par conséquent, il leur faut de

s’efforcer de se dérouiller pour atteindre le but de communication.

A côté de l’explication, d’autres étudiants (30,8 %) emploient

l’expression non verbale. Autrement dit, ils font des gestes, des mimiques pour

illustrer leur idée et les autres peuvent imaginer le sens qu’ils expriment à travers

ces façons d’exprimer. Cette stratégie instaure le rire des étudiants et attire aussi

leur attention sur leur propre langage corporel. Sur cette idée, nous voulons citer ce

qu’a souligné Birdwhistel :

« Les gestes fonctionnent comme des marqueurs, c’est-à-dire des

éléments de sens qui entretiennent des relations avec la parole,

comparable à celles d’un accompagnement musical avec le texte d’un

chant »

(cité par Y. Winkin, La nouvelle communication, éd. du Seuil,1981)

Mais ce type d’expression n’est pas toujours utile pour l’apprenant,

parfois il rend les malentendus plus graves et tenaces parce qu’en réalité, les

étudiants en français viennent des provinces différentes, alors ils ont des gestes, des

mimiques différents en parlant. C’est pourquoi, leurs amis ou leur professeur

risquent de ne pas comprendre leur intention. Cela provoque les malentendus. A cet

égard, nous aimons aborder l’idée que Brunet a estimé :

34

« Le langage gestuel veut varier considérablement selon les couches

socioprofessionnelles, les régions et surtout les nations. Aussi bien croit-

on connaître une langue étrangère, une certaine part du message risque

d’être incomprise en raison même de ces différences nationales de

comportement physique. Cette méconnaissance du langage des gestes

révélateurs d’un groupe ethnique peut engendrer et alimenter des

malentendus tenaces, sources de stéréotypes sociales et préjugés

xénophobes » (J.-P Brunet, 1985, p.543)

3,8 % des étudiants ont dit qu’ils unissent l’explication aux gestes, aux

mimiques. De cette façon, les interlocuteurs comprennent bien ce qu’ils disent.

3,8 % des étudiants ont choisi la façon de traduction littérale pour dire le

mot inconnu. Ils pensent ce qu’ils parlent en langue maternelle dans la tête et

ensuite ils utilisent le dictionnaire pour le traduire en français. Mais parfois cela ne

les aide rien, ils n’arrivent pas à trouver l’équivalent en français malgré leurs efforts

.

Au cours d’échanges conversationnels, l’attitude des interlocuteurs

n’influence pas moins la production orale du locuteur. Cette attitude est représentée

par l’attention. C’est la raison pour laquelle nous avons posé la question :

« Est-ce que vous faites attention à écouter ce que vos camarades

disent ? » (question no 10)

Tous les étudiants ont répondu affirmativement pour les raisons

suivantes :

– Pour apprendre le vocabulaire et évaluer mon niveau d'écoute et d'oral.

– Pour pouvoir donner mes idées et discuter ce dont je ne suis pas d'accord.

35

– Mon prof peut demander à l'étudiant de ce que vous avez déjà dit. De plus quand

je n'écoute pas bien, je poserai la question pour pouvoir comprendre.

– Il faut écouter ce que mes camarades disent pour pouvoir bien participer .

– Pour pouvoir bien comprendre ce que mes camarades disent.

– Ecouter ce que mes camarades disent est de les respecter et de pratiquer ma

capacité d'écoute et de compréhension .

– Pour évaluer le niveau de compréhension de mes amis et parfois ils posent la

question en parlant. C'est pourquoi, je fais attention à écouter ce qu'ils donnent.

– Ecouter et noter ce que mes amis ont déjà dit visent au but de discussion.

– Quand j'écoute et comprend ce qu'on dit, je me sens très gai.

– Pour apprendre les mots nouveaux, de bonnes idées.

– Quand je fais attention, je peux comprendre les idées que mes amis veulent dire

et je peux apprendre leur façon de parler.

– Pour acquérir la connaissance.

– Pour compenser les idées de mes amis.

L’attention apporte beaucoup d’avantages pour les étudiants. Tout

d’abord, ils peuvent apprendre les mots nouveaux, de bonnes idées, la façon

d’exprimer de leurs amis pour compenser leur connaissance. De plus, afin de

discuter avec les autres, ils ont besoin d’écouter leur parole pour savoir ce qu’ils

disent. Ecouter les aide à comprendre et à donner leur opinion si c’est nécessaire.

C’est aussi une bonne occasion pour contrôler la capacité de la compréhension

orale. En outre, l’attention représente l’attitude du respect. En effet, ils doivent

orienter leurs yeux vers le locuteur et garder le silence pour écouter. D’ailleurs,

quand quelqu’un pose une question sur un problème, ils savent ce qu’ils doivent

faire. Cela les aide à défendre leur face et celle des autres.

Quand l’apprenant ne comprend pas ou cherche une information, il

emprunte souvent la voie de question. A la question 12 : « Est-ce que vous posez

souvent des questions à vos amis ou à votre professeur sur ces sujets ? ». Nous

avons reçu les chiffres suivants :

36

Oui : 42,3 %

Non : 53,9 %

Pas de réponse : 3,8 %

A travers ces chiffres, nous constatons que beaucoup d’étudiants (53,9%)

n’ont pas l’habitude à poser la question aux autres. Avant de poser une question, les

étudiants ont besoin de préparer ce qu’ils ne connaissent pas ou qu’ils ne

comprennent pas. De plus, ils savent de quoi l’autre parle. Alors il leur faut écouter

pour poser la question. C’est pourquoi, les questions représentent le niveau de

compréhension orale et le besoin d’échanges d’information des étudiants. C’est la

raison pour laquelle ils ne veulent pas produire les questions. C’est la cause qui

explique l’ambiance peu animée de la classe .

Inversement, 42,3 % des étudiants ont la réponse affirmative. Selon

nous, quand ils rencontrent des difficultés, poser la question est une façon pour

éclaircir l’idée qu’ils veulent savoir ou qu’ils ne comprennent pas et pour faire

suggérer. Grâce à la question, ils peuvent avoir davantage des informations

thématiques nécessaires pour la production orale.

Poser la question est aussi une des formes de prendre la parole. Alors,

nous leur avons demandé : « Vous prenez souvent la parole dans ce cours ? »

(question no 13)

65,4 % des étudiants ont répondu qu’ils prennent souvent la parole dans

le cours d’expression orale pour les raisons suivantes :

– Bien parler français et c'est l'occasion pour que mon professeur peut corriger

mes fautes.

– Je veux pratiquer en français.

37

– Si le prof comprend la psychologie de l'étudiant, celui-ci n'est pas peureux, la

plupart prennent activement la parole.

– Pour bien comprendre la leçon.

– Je l'aime. Si je parle bien, je peux facilement communiquer avec des Français.

– Pour que ce cours soit plus animé.

D’après eux, grâce à la prise de parole, ils peuvent bien parler français et

bien comprendre la leçon. Mais lorsqu’ils donnent la parole, ils peuvent faire des

erreurs phonétiques, grammaticales,… Alors le professeur corrige les leur. C’est

pourquoi, ils peuvent éviter les erreurs commises.

Au contraire, 34,6 % des étudiants ont déclaré qu’ils ne prennent pas

souvent la parole pour les raisons suivantes :

– Je ne sais pas comment faire pour exprimer mes idées. Donc, j'ai mal à parler.

De plus, je n'ai pas suffisamment le vocabulaire.

– Je trouve que mon vocabulaire est peu, ma prononciation n'est pas claire, alors

je ne participe pas bien que je veille bien dire.

– Je ne prends que la parole quand je suis sûr(e) de ce que je connais.

– Je ne peux pas faire des phrases que je réfléchis à cause de la manque de

vocabulaire.

– Je suis très timide quand je suis devant la classe et je n'ai pas beaucoup de

vocabulaire pour parler.

– Je crains que ce que je veux dire ne soit pas vrai. C’est pourquoi, je n'ose pas

dire.

A cause des difficultés linguistiques, ils n’ont pas confiance en eux-

mêmes. Ils doutent toujours leur capacité de la production orale. Ils ont toujours

peur de ce qu’ils pensent et qu’ils disent. Ce facteur psychologique leur rend

difficile. Alors, face à ces difficultés, de nombreux étudiants ont essayé de refuser

de prendre la parole dans le but de garder la face. Ce refus ont pour but d’éviter de

38

continuer des échanges qui risquent de provoquer des obstacles au dire. En ce cas,

refuser de prendre la parole ne signifie pas tout à fait qu’ils ne veulent pas participer

à des échanges conversationnels mais la raison essentielle est de ne pas savoir

exprimer leurs idées ou de manquer le vocabulaire. Alors, refuser de prendre la

parole est une bonne résolution pour eux.

Parfois la parole coupée limite aussi l’habitude de prendre la parole.

Concernant cette idée, nous leur avons demandé : « Est-ce que votre parole est

souvent coupée par un (e) camarade ? » (question no 14)

Voici le résultat que nous avons recueilli :

Oui : 7,7 %

Non : 92,3 %

A travers ces chiffres, nous trouvons que la plupart des étudiants ne sont

pas intervenus en parlant. C’est la preuve qui nous permet de conclure que plusieurs

étudiants n’osent pas couper la parole de leurs camarades. Ils préfèrent laisser

passer leur tour de parole que de le reprendre. De plus, étant en même classe, les

étudiants comprennent bien la psychologie de leurs amis. S’ils interviennent

pendant que le locuteur parle, c’est impoli. En plus, leurs amis manquent

d’enthousiasme pour continuer. C’est pourquoi, ils ne compensent que l’idée à la

fin de la parole.

II.2.5.2 - Demande d’éclaircissement :

Quand les étudiants rencontrent un problème, la stratégie la plus efficace

est de demander à un autre étudiant ou à l’enseignant de l’aider. Pour connaître les

façons de demande des étudiants, nous leur avons posé la question : « Quand vous

ne comprenez pas ce que votre professeur ou vos camarades (a) ont dit, que faites-

vous ? » (question no 10)

39

La non-compréhension est un état fréquent. Ce problème contient pour

plusieurs éléments comme le rythme du discours, la prononciation, l’utilisation des

mots nouveaux, le bruit extérieur,… En conséquence, pour résoudre ce problème,

plus de moitié des étudiants enquêtés ont révélé qu’ils demandent à leur professeur

ou à leurs camarades de répéter ou d’expliquer ce qu’il (s) a (ont) dit. En réalité,

quand nous avons mal entendu ou nous voulons préciser la partie, nous l’exprimons

souvent par des expressions telles que « Je n’ai rien compris », « Qu’est-ce que tu

dis ? », « Parle (z) plus fort », « Répéte (z), s’il te (vous) plaît » ou « Qu’est-ce que

ça veut dire « … » ?». C’est pourquoi, ces expressions sont considérées comme des

outils nécessaires aux échanges conversationnels. Mais nous trouvons que les

étudiants les mettent en œuvre très peu quand ils ont des difficultés de

compréhension. C’est la réalité que nous observons.

Une autre solution des étudiants (23,1%) est de demander de parler

moins vite. Ils pensent que la vitesse du discours est rapide pour eux. C’est la raison

compréhensible. Nous savons que les étudiants non-bilingues ont moins d’occasion

de pratiquer la langue étrangère dès le lycée. C’est pourquoi, pour pouvoir bien

comprendre, ils doivent solliciter de parler plus lentement.

En outre, 11,5 % des étudiants ont choisi toutes les deux façons ci-

dessus. Ce mélange les aide facilement à surmonter des difficultés au lieu de choisir

une seule façon.

7,7 % des étudiants ont d’autres façons : demande de répéter moins vite,

hochement de la tête. Ils ont non seulement des sollicitations directes mais encore

indirectes. C’est l’hochement de la tête. Cela signifie qu’ils n’ont pas compris.

Alors ils voudraient que le locuteur fasse quelque chose pour les aider. Au cas où il

trouve ce signe, il est obligé d’expliquer ou répéter sans demande directe.

40

En conclusion, les stratégies que les étudiants utilisent sont assez

populaires et sont souvent enseignées dans toutes les classes. Ce sont les solutions,

les moyens qui permettent aux étudiants de dépasser les obstacles qu’ils rencontrent

et de devenir maître de la communication. C’est-à-dire que ce sont des voies les

plus directes qui prennent le moins de temps et qui réussissent le plus souvent.

Cependant, l’expérience montre que pour aboutir à une réelle efficacité dans leur

usage, les stratégies exigent une pratique continue et répétée, dans le cadre de

conversations nombreuses. En effet, les étudiants résistent souvent à demander des

précisions sur les choses qu’ils ne comprennent, ou à répéter plusieurs fois au cours

d’un échange. Pourtant, dès qu’ils parviennent à surmonter cette résistance, les

conversations se font plus facilement.

II.2.6- Correction des erreurs :

Quand nous apprenons, faire des erreurs est la chose la plus naturelle,

surtout dans l’apprentissage de la langue étrangère. En général, on considère

l’erreur comme quelque chose de mauvais. Mais dans une classe de langue, les

erreurs ne sont pas parfaitement inutiles. Elles peuvent avoir un effet très positif :

elle nous font apprendre. Bien sûr, nous devons nous efforcer de parler ou d’écrire

le plus correctement possible. En réalité, lorsque les étudiants produisent des

phrases, ils commettent souvent les erreurs. Alors la correction des erreurs devient

nécessaire. En conséquence, nous leur avons posé la question :

« Est-ce que vous voudriez que votre professeur corrige vos erreurs ? »

(question no 17)

Tous les étudiants enquêtés (100 %) sont d’accord avec cet avis.

Nous savons bien que la correction des erreurs aide les étudiants à

pouvoir limiter les erreurs commises. De plus, lorsque le professeur corrige les

leurs, les autres apprennent les nouvelles choses à travers ce travail. Mais ce n’est

pas un travail simple. En général, en écoutant les énoncés des étudiants, le

41

professeur fait son travail : prendre de note au cours des échanges conversationnels.

Il n’écrit pas seulement les énoncés qui contiennent des erreurs mais aussi les bons

énoncés. Ce travail base généralement sur les éléments lexicaux, grammaticaux et

phonétiques. En réalité, quand nous avons observé une classe, nous avons trouvé

que le professeur donne ses remarques à la fin de l’échange entre les étudiants. En

premier lieu, il cite leurs points forts comme avoir de bonnes idées, bien préparer,…

En deuxième lieu, les points faibles des étudiants concernent l’utilisation les

pronoms « vous » et « tu » en parlant, les fautes de prononciation et de

grammaire,… Ce type de travail ne coupe pas la continuité des échanges et ne

provoque pas des problèmes psychologiques chez les étudiants. En particulier, le

professeur ne cite pas le nom des étudiants commettant des erreurs. C’est à chacun

des étudiants de le connaître. De cette façon, ils se sentent contents et satisfaits

surtout des étudiants faibles. C’est pourquoi, ils continuent de s’efforcer pour

pouvoir atteindre la réussite de communication. Cela instaurera une ambiance

propice à une communication plus ou moins spontanée et authentique.

II.2.7 - Activités de classe :

Pour que les étudiants aient une part plus active dans la classe et que la

communication ne soit pas verticale (enseignant – apprenant), l’enseignant a

souvent les formes différentes de l’organisation de travail en classe. Concernant ce

problème, nous avons posé la question : « Dans ce cours, vous travaillent souvent :

a. en groupe.

b. en simulation.

c. individuellement. » (question no 18)

46,2 % des étudiants ont déclaré qu’ils travaillent souvent en groupe.

C’est la manière que le professeur applique souvent pour décentraliser le discours et

pour laisser les étudiants libres de converser avec leurs pairs en l’absence d’autorité

magistrale dans le souci de varier les formes d’interaction en langue étrangère et

42

d’accroître les occasions de participation individuelle. Elle vise à simuler le

« discours naturel » des situations non scolaires, par opposition au « discours

didactique » que mène la plupart du temps l’enseignant avec chaque étudiant ou la

classe dans son entier. Par conséquent, le travail en groupe permettra aux étudiants

de parler facilement. Quand ils se trouvent en petits groupes, ils sont moins timides.

Cela signifie qu’ils n’ont pas peur de s’exprimer oralement devant la classe et que

leurs erreurs commises sont diminuées. Mais pour le réaliser, les membres de

groupe devraient se respecter et se coopérer ensemble en vue d’un échange

d’informations et de donner les opinions communes du groupe. De plus, à travers

des activités de l’équipe, ils trouveront la motivation et la satisfaction.

Contrairement au travail en groupe, 30,8 % des étudiants ont relevé qu’ils

travaillent souvent individuellement. De cette façon, ils se dérouillent pour

surmonter les difficultés au cours d’échange langagier. Ils ne partagent pas le travail

avec les autres et ils doivent montrer leur dynamisme, leur motivation devant ceux-

là. Alors le résultat obtenu n’est que leur effort sans celui des membres du groupe.

Pourtant, la simulation est la forme rare pour les étudiants (7,7 %) parce

qu’elle est considérée une approche assez récente. C’est pourquoi, ils travaillent très

peu avec ce type d’activité.

En outre, certains étudiants ont dit que dans le cours d’expression orale,

ils ne travaillent pas selon une seule façon d’organisation unique. Les façons citées

ci-dessus sont souvent mélangées.

A la question 19 : « Aimez-vous avoir des jeux de rôle ? ». Nous avons

reçu le résultat suivant :

Oui : 88,5 %

Non : 11,5 %

43

A travers ces chiffres, la plupart des étudiants (88,5 %) veulent avoir ces

activités pour les raisons suivantes :

– Le jeu de rôle nous aide à parler avec confiance. Il nous place une situation de

communication concrète. Il est très utile pour nous quand nous communiquons

concrètement avec les étrangers.

– J’aime jouer le rôle. Donc, il faut appliquer ces activités. Cela fait

l’apprentissage plus intéressant.

– Cela me fait de concentrer mon esprit et de représenter la capacité de mon

compréhension de sujet.

– Quand nous jouons le rôle, nous apprenons la façon d’exprimer la parole, la

langue du personnage. C’est aussi la façon de développer la capacité de

communication dans les domaines différents.

– Je me sens joyeux (euse), moins ennuyeux (euse).

– L’ambiance de la classe sera animée et je ne me sens pas ennuyeux dans ce

cours.

– La mise en scène des personnages donne la nouveauté, la facilité dans la façon

de parler.

– Parce que selon le contexte, je peux utiliser des gestes, des mimiques pour bien

finir mon rôle.

– Faire l’ambiance de classe plus animée.

– Quand nous participons à notre rôle, nous pouvons représenter notre capacité

dans les situations différentes.

– Les jeux de rôle sont très intéressants et cela me fait plaisir.

– D’abord je suis gai (e) et ensuite ils m’aident à représenter ma façon de parler

– Ils sont utiles pour le travail plus tard et pratiquer le français.

– Ils nous aident à pratiquer l’oral dans la communication.

– Nous pratiquons la capacité de communication en français pour pouvoir

communiquer naturellement avec les autres.

– Nous aider à avoir confiance et à avoir la façon de parler naturellement.

44

– Grâce aux jeux de rôle, je peux étudier le français.

Nous avons bien vu que ce sont les activités qui les intéressent. Donc, ils

veulent s’engager dans les situations de communication qui répondent à leur attente

et leur désir. C’est l’occasion de pratiquer le français. Néanmoins, ces activités

doivent être convenables avec leur position en classe. Par contre, elles demandent

aux apprenants de se situer dans une situation imaginaire, pour y jouer leur propre

rôle ou celui d’un personnage. Grâce aux activités de jeux de rôle, ils ont l’occasion

de s’entraîner à utiliser de façon correcte et appropriée à toute une gamme de

fonctions, de notions et de structures dans des contextes variés. Le but final du jeu

de rôle, comme de toutes les activités d’expression orale d’ailleurs, est de faire en

sorte que les étudiants s’y projettent avec le plus possible d’autonomie expressive et

créative, et d’une manière qui peut et doit être agréable. Cela suppose, comme

toujours, une atmosphère coopérative dans la salle de classe grâce à laquelle les

étudiants n’ont pas peur de « se jeter à l’eau », et où le masque du jeu de rôle leur

permet, en particulier aux timides, d’être moins perturbés par la tension

qu’engendrent les activités centrées sur le « je ».

A l’inverse, 11,5 % des étudiants ont la réponse négative. Pour expliquer

leur opinion, ils ont donné les raisons suivantes :

– Je n’aime pas jouer le rôle.

– Il n’y a que quelques personnes qui jouent le rôle, je me sens très lourd (e)

quand je parle.

Pour eux, cette activité ne les intéresse pas. Dans le processus de cours,

beaucoup d’étudiants participent aux mêmes rôles et ces rôles répètent beaucoup de

fois. Cela leur provoque l’ennui.

Avec des avantages et des inconvénients des jeux de rôle, nous leur

avons posé l’hypothèse : « Si votre professeur vous donne ces activités, est-ce que

45

vous y participeront volontairement ? » pour connaître leur niveau de participation.

(question no 20)

Voici le résultat que nous avons obtenu :

Oui : 80,8 %

Non : 15,4 %

Pas de réponse : 3,8 %

80,8 % des étudiants ont dit qu’ils y participeront volontairement pour

les raisons suivantes :

– Parce qu’ils sont très utiles pour nous dans l’activité de communication.

– C’est mon goût.

– Je peux dire ce que je veux, si c’est concernant le sujet.

– Je peux apprendre davantage le vocabulaire, la façon d’exprimer à travers le

personnage.

– Quand je y participe, je trouve que la classe est animée et joyeuse.

– Grâce aux activités, je peux apprendre bien la littérature.

– Innover le style et créer l’intérêt dans le cours d’apprentissage.

– Quand je participe volontairement, je peux choisir le rôle convenable avec ma

voix et avec mon niveau.

– Participer volontairement nous aidera à bien avoir confiance en parlant.

– Parce que j’aime l’aisance, le jeu m’aiderai à facilement réfléchir.

– J’aime cette chose, elle m’aide à activer dans l’apprentissage du français.

– Créer l’animation dans la classe. En outre, créer les intérêts dans le dialogue.

– J’aime ces activités.

Quand on participe à un travail, on pense souvent aux avantages dont on

bénéficiera. En conséquence, les étudiants n’y participent que volontairement quand

ils les trouvent. Mais il importe que ces activités doivent être convenables avec leur

46

goût. Cela leur fait facilement mettre en scène. De plus, ils peuvent apprendre la

façon d’exprimer et les mots nouveaux grâce à ces activités. En plus, lorsqu’ils sont

volontaires, ils peuvent choisir le rôle qu’ils aiment et il est convenable avec leur

capacité d’exprimer. Alors ils ont confiance en eux-mêmes en exprimant leur rôle.

Cela les aidera à être à l’aise et à être actifs dans leur apprentissage. C’est pourquoi,

les activités de jeu de rôle attirent bien l’intérêt et l’attention des étudiants et créent

une atmosphère plus animée dans la classe. En outre, elles peuvent aussi aider les

étudiants à bien étudier une autre matière.

Inversement, pour les étudiants répondant négativement (15,4 %), ils ont

donné les raisons suivantes :

– Je n’ai pas confiance pour avoir volontairement des activités.

– Je n’ai pas encore l’habitude de faire ce type d’activités, donc peut-être je

crains de ne pas le réaliser naturellement.

Jouer le rôle leur demande de représenter leur façon d’exprimer, ils

doivent mettre en scène et faire les comportements, l’attitude comme ils parlent

avec une personne dans la vie réelle. C’est pourquoi, ils manquent la confiance. De

plus, ils seront très forcés en parlant puisqu’ils ne s’habituent pas à faire ce type

d’activités.

En résumé, chaque activité est utile et nécessaire pour la classe. Elle aide

les étudiants à pouvoir bien acquérir les connaissances et à créer le dynamisme, la

confiance devant le public. C’est aussi un des facteurs qui influence l’ambiance de

classe.

47

TROISIEME PARTIE

PROPOSITIONS DIDACTIQUES

A travers l’analyse du corpus, il nous semble indispensable d’émettre

quelques propositions didactiques.

Pour créer une bonne ambiance où les étudiants se sentent à l’aise, il faut que

l’enseignant soit chaleureux, sensible, tolérant, patient et flexible, qu’il inspire la

confiance, son respect et celui des autres et un sentiment d’acceptation, qu’il ait une

bonne manière et soit une source de stabilité. A côté de cela, il devrait appliquer de

bonnes méthodes d’enseignement pour inciter le dynamisme, la créativité des

étudiants.

48

Il est incontestable que le milieu scolaire a une influence assez importante

pour l’atmosphère de classe. Nous souhaiterons qu’il y ait une salle réservée à

l’apprentissage de la langue étrangère. Cette salle sera décorée par les affiches

rédigées en français et sera mise des équipements matériels (ordinateur, cassette,

projecteur,…) en vue de servir l’enseignement / apprentissage plus efficacement.

Une telle ambiance physique encouragera les étudiants à utiliser plus spontanément

le français dans les interactions normales de la classe et dans les activités

d’apprentissage.

Pendant le cours, l’enseignant devrait utiliser le français au maximum, le

plus possible, dans ses relations avec les étudiants afin de leur démontrer l’efficacité

de la langue étrangère comme un moyen de communication. Dans le cas où ils ont

mal compris, ils mettent en oeuvre les stratégies de communication (demande

d’expliquer, répéter,…) pour les aider à surmonter cette difficulté. A travers ces

stratégies, l’enseignant peut aussi les apprendre et les utiliser pour son

enseignement. Cela aide les étudiant à mieux acquérir les connaissances.

La production orale spontanée est une compétence difficile pour les

étudiants. En conséquence, l’enseignant pourrait prévenir le sujet qu’il donnera.

Cela permet aux étudiant d’avoir le temps pour bien préparer et pour limiter des

erreurs. De plus, il devrait traiter soigneusement les sujets que les étudiants

connaissent bien et qu’ils aiment: la famille, les sports,… Afin de déterminer les

sujets qui l’intéressent, l’enseignant peut faire de petites enquêtes.

Nous savons que les activités de classe sont celles qui sont marquées par la

créativité et donnent une grande part d’initiative à l’apprenant. Alors l’enseignant

aurait besoin de choisir et d’organiser les diverses activités convenables avec les

attentes des étudiants. Pour qu’ils aient l’enthousiasme dans leur apprentissage,

l’enseignant devrait avoir des jeux dans son cours. Cela instaure le rire, la

plaisanterie, l’aisance pour les étudiants.

49

Quand ils font des erreurs, il est nécessaire qu’une personne les corrige.

Alors la correction de l’enseignant les aide à éviter des erreurs commises mais à la

fois provoque des obstacles dans leur psychologie. Par conséquent, pour savoir

comment envisager la correction, il faut tenir compte du but de activité. De fait, il

semble raisonnable de corriger les erreurs dans les activités de pratique linguistique

dirigées, axées sur la précision de la forme. En revanche, s’il s’agit de l’expression

orale libre ou spontanée, dans le cadre d’un travail par paires ou par groupes, il faut

se contenter des notes pour y remédier ultérieurement. Dans le cas d’une interaction

spontanée enseignant-étudiant, l’enseignant peut, au lieu de signaler les erreurs,

indiquer le problème de communication en demandant un éclaircissement, une

confirmation, une paraphrase,… La conduite à tenir dépend aussi du type de

l’erreur. Si celle-ci qui perturbe la compréhension au point d’interrompre la

communication ou d’entraîner un malentendu, elle doit être corrigée sur le champ.

Quand elle est moins grave, l’examen peut en être différé.

Les étudiants doivent avoir une attitude d’apprentissage active et doivent

aussi trouver la nécessité de l’apprentissage de la langue étrangère. Pour améliorer

la compétence orale, outre la pratique en classe, il leur faut écouter souvent les

documents sonores chez eux. De plus, ils pourraient davantage pratiquer en formant

de petits groupes en vue de développer la capacité communicative.

50

CONCLUSION

L’ambiance de classe a non seulement une grande influence pour l’acquisition de

l’étudiant mais encore pour la réussite de l’enseignement. Ainsi l’analyse du corpus

nous a amené aux conclusions suivantes:

L’insuffisance lexicale est un grand obstacle pour les étudiants. Ils veulent

s’exprimer mais ils n’ont pas assez le vocabulaire. C’est la cause qui provoque

l’incompréhension de certains étudiants. De plus, ils ne savent pas exprimer leur

idée. C’est pourquoi, ils ont utilisé quelques stratégies pour surmonter ces

difficultés mais le niveau de mise en oeuvre de ces stratégies est très limité en classe

de langue.

Les difficultés plus fréquentes des étudiants concernent le problème

psychologique. Ils n’ont pas confiance pour produire oralement devant la classe. Ils

51

craignent toujours que ce qu’ils disent soit faux ou sort du sujet. En plus, beaucoup

d’étudiants sont passifs et ils ne veulent pas donner leur idée quoi que l’enseignant

les encouragent et les favorisent toujours à parler.

Les étudiants n’ont pas d’habitude de poser des questions ou prendre la

parole en classe. D’ailleurs, la plupart des étudiants n’osent pas couper la parole de

leurs amis. Ils savent que ceux-ci ont du mal à continuer.

Une ambiance favorable, c’est l’ambiance où les étudiants auront

l’enthousiasme pour apprendre. Ils s’efforcent d’utiliser des stratégies différentes

afin de communiquer en langue étrangère et d’acquérir facilement les nouvelles

connaissances.

Les résultats obtenus de l’enquête nous permettent de trouver l’état de

l’ambiance de classe et les difficultés, les désirs de leurs étudiants. Cela nous

demande d’avoir les méthodes d’enseignement appropriées dans l’avenir.

A travers cette recherche, nous espérons d’obtenir les conditions et

l’occasion de continuer ce travail dans une recherche ultérieure.

52

PERSPECTIVE DE RECHERCHE

Notre objectif de recherche consiste à étudier des éléments qui influencent

l’ambiance de la classe dans le cours d’expression orale. Dans le cadre d’un

mémoire de licence et en raison de la limite de temps, nous n’avons pas pu réaliser

notre étude sur les niveaux d’étudiants différents. Notre public est les étudiants des

classes non bilingues de deuxième et troisième année de l’université de Cantho.

Alors, élargir le public en classe bilingue sera l’objectif de nos études dans l’avenir.

Dans ce cas-là, nous pourrons trouver d’autres problèmes et faire l’observation plus

large. Depuis lors, nous pouvons donner les propositions didactiques correspondant

aux étudiants de niveaux différents. Dans une perspective de recherche scientifique

plus approfondie, nous préférons étudier plus profondément cette question de

recherche, par exemple l’habitude de poser la question. Nous trouvons que tout cela

sera nécessaire pour aller plus loin.

Nous espérons que ce travail obtiendra des fruits nécessaires et utiles. Il

contribuera à améliorer peu à peu l’ambiance de classe non seulement dans ce cours

d’expression orale mais encore dans d’autres cours.

53

BIBLIOGRAPHIE Bogaards P. (1988) Aptitude et affectivité dans l’apprentissage des langues étrangères, coll. LAL, CREDIF, Hatier/ Didier, Paris. Brunet J.-P (1985) Le langage des gestes, dans La revue Canadienne des langues vivantes, no 41. Do Kim Thanh (2005) Contraction des habitudes de prise de parole des étudiants : l’intérêt à la prise de parole et le désengagement de prise de parole, Acte du séminaire, Hanoï.

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Lâm Tri Tú Uyên (2006) Motivation d’apprentissage des étudiants de classes bilingues du Département de français, Mémoire de licence, Université de Cântho. Lavenne C. (1976) Passage à l’écrit. Orthographe et expression. Livret du prof de C’est le printemps, Paris, CLE International. Legendre R. (1993) Dictionnaire actuel de l’éducation. 2ème édition, Montréal : Guérin, ou Paris : Eska Le Nouveau Petit Robert (1994) Paris.

54

Leperlier G. (1992) La communication pédagogique, Ed. Privat. Lê Phước Lộc (2004) Lí luận dạy học, Đại học Cần Thơ. Lê Viết Dũng (2002) Du comportement dans la communication en langue maternelle au comportement dans l’apprentissage d’une langue étrangère : le cas vietnamien, Acte du séminaire, Vientianne et Phnom Penh Moirand S. (1982) Enseigner à communiquer en langue étrangère, Hachette, Paris. Murphy-Lejeune E. et Zarate G. (2003) L’acteur social pluriculturel : évolution politique, positions didactiques dans Vers une compétence plurilingue, Le français dans le monde numéro spécial, juillet 2003. Pendanx M. (1998) Les activités d’apprentissage en classe de langue, Coll. Auto-Formation, Hachette FLE. Phạm Thị Năm, Đặng Mai Khanh, Phan Thị Mai, Đỗ Văn Đoạt (2005) Tâm lý học xã hội và giao tiếp sư phạm, Đại học Cần Thơ. Rogers C. (1973) Les groupes de rencontres, Dunod-Bordas, Paris. Roulet E. (1973) Pour un meilleure connaissance des français à enseigner, dans Le français dans le monde, no 100.

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SITE D’INTERNET

Ngô Kim Thảo http://www.ctu.edu.vn/coursewares/supham/ppgd-phap/chapitre1.htm#III-1)

55

ANNEXES

I- QUESTIONNAIRE EN FRANÇAIS

QUESTIONNAIRE

1. Est – ce que vous aimez suivre le cours d’EO ?

a. Oui b. Non

Pourquoi ? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 2. D’après vous, dans ce cours, l’ambiance de votre classe est :

a. très animée b. peu animée c. silencieuse d. très silencieuse

D’autres idées : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

56

Expliquez votre choix : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 3. Votre professeur vous en prévient souvent des sujets qu’il donnera? a. Oui b. Non 4. Selon vous, ces sujets donnés sont : a. proches de la vie quotidienne b. peu proches de la vie quotidienne D’autres idées : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 5. Est-ce que vous comprenez bien ces sujets ? a. Oui b. Non Sinon, dites pourquoi ? a’. Ils sont difficiles pour vous b’.Vous n’avez pas beaucoup de vocabulaire de ces sujets D’autres idées : .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 6. Si votre professeur vous donne ces sujets que vous n’aimez pas, que faites –vous ? .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 7. En classe, est-ce que vos camarades comprennent ce que vous dites ? a. Oui b Non 8. Sinon, pourquoi ne comprennent-ils pas ? Parce que :

a. votre vocabulaire utilisé est nouveau pour eux b. votre prononciation n’est pas claire c. votre voix est très basse

57

D’autres idées : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 9. Comment est votre réaction ? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 10. Quand vous dites ce que vous voulez même si vous ne connaissez pas tous les mots, qu’est-ce que vous faites ? a. Vous expliquez b. Vous faites des gestes, des mimiques D’autres façons : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 11. Est-ce que vous faites attention à écouter ce que vos camarades dites ? a. Oui b. Non Expliquez votre choix : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 12. Est-ce que vous posez souvent des questions à vos amis ou à votre professeur sur ces sujets ? a. Oui b. Non 13. Vous prenez souvent la parole dans ce cours ? a. Oui b. Non Expliquez votre idée : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 14. Est-ce que votre parole est souvent coupée par un(e) camarade en parlant ? a. Oui b. Non

58

15. Comment est votre réaction ? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 16.Quand vous ne comprenez pas ce que votre professeur ou vos camarades (a) ont dit, que faites -vous ? a. Vous lui/ leur demandez de répéter ou d’expliquer b. Vous lui/ leur demandez de parler moins vite c. Vous ne dites rien D’autres façons : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 17. Est-ce que vous voudriez que votre professeur corrige les erreurs? a. Oui b. Non 18. Dans ce cours, vous travaillez souvent : a. en groupe b. en simulation c. individuellement 19. Aimez-vous avoir des jeux de rôle ? a. Oui b. Non Pourquoi ? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 20. Si votre professeur vous donne ces activités, est-ce que vous y participerez volontairement ? a. Oui b. Non Expliquez votre choix : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Merci de votre collaboration !

59

II- QUESTIONNAIRE EN VIETNAMIEN

BẢNG ĐIỀU TRA 1. Có phải bạn thích học giờ môn nói không?) a. Có b. Không Tại sao ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 2. Theo bạn, trong giờ này, không khí của lớp bạn như thế nào ? a. rất sôi động b. ít sôi động c. im lặng d. rất im lặng Ý kiến khác: .............................................................................................................................................................................................................................................................................. Hãy giải thích sự lựa ch ọn của bạn: .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

60

3. Thầy (cô) giáo của bạn có thường báo trước những chủ đề mà họ sẽ cho không? a. Có b. Không 4. Theo bạn, những chủ đề này thì: a. gần gũi với cuộc sống b. ít gần gũi với cuộc sống Ý kiến khác: .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 5. Bạn có hiểu rõ những chủ đề này không? a. Có b. Không Nếu không, bạn hãy nói tại sao? a’. Những chủ đề này khó đối với bạn b’. Bạn không có nhiều từ vựng về các chủ đề này Ý kiến khác: .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 6. N ếu giáo viên cho bạn những chủ đề mà bạn không thích thì bạn làm sao? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 7. Ở lớp, các bạn của bạn có hiểu điều mà bạn nói không? a. Có b. Không 8. Nếu không thì tại sao họ không hiểu? Bởi vì: a. Từ vựng mà bạn sử dụng thì mới đối với họ b. Phát âm của bạn thì không rõ c. Giọng của bạn nhỏ Ý kiến khác: .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 9. Phản ứng của bạn như thế nào khi họ không hiểu?

61

.......................................................................................................................................

.......................................................................................................................................

....................................................................................................................................... 10. Khi bạn muốn nói điều bạn muốn ngay cả khi bạn không biết tất cả các từ thì bạn sẽ làm gì? a. Bạn giải thích b. Bạn làm các cử chỉ, điệu bộ, nét mặt Cách khác: .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 11. Bạn có chú ý lắng nghe điều mà các bạn của bạn nói không? a. Có b. Không Hãy giải thích sự lựa chọn của bạn: ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 12. Bạn có thường đặt những câu hỏi cho các bạn của bạn hay cho giáo viên về những chủ đề này không? a. Có b. Không 13. Bạn có thường phát biểu trong giờ này không? a. Có b. Không Hãy giải thích ý kiến của bạn: ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 14. Bạn của bạn có thường ngắt lời của bạn không? a. Có b. Không 15. Như thế thì phản ứng của bạn như thế nào? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 16. Khi bạn không hiểu điều mà giáo viên hay các bạn của bạn nói thì bạn sẽ làm sao?

62

a. Bạn yêu cầu họ lặp lại hoặc giải thích b. Bạn yêu cầu họ nói chậm lại c. Bạn không nói gì Cách khác: .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 17. Bạn có muốn giáo viên sửa những lỗi của bạn không? a. Có b. Không 18. Trong giờ này, các bạn thường làm việc: a. theo nhóm b. phân công đóng vai c. cá nhân 19. Bạn có thích những hoạt động đóng vai không? a. Có b. Không Tại sao? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 20. Nếu giáo viên cho bạn những hoạt động này thì bạn sẽ tham gia một cách tự nguyện không? a. Có b. Không Hãy giải thích sự lựa chọn của bạn: .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Xin cảm ơn sự cộng tác của bạn!

63

III- TABLEAU STATISTIQUE DE L’ ENQUETE (TOTAL : 26)

Questions Réponses

Nombres de

réponses

obtenues

Pourcentage Annotations

a 24 92,3 % 1

b 2 7,7 %

Les raisons sont mentionnées

plus tard

b 23 88,5 %

c 1 3,8 % 2

D’autres

idées 2 7,7 %

Les raisons sont mentionnées

plus tard

a 14 53,8 %

b 11 42,4 % 3

a et b 1 3,8 %

a 22 84,6 %

b 2 7,7 % 4

D’autres

idées 2 7,7 %

64

a 18 69,2 % 5

b 8 30,8 %

6

a 21 80,8 % 7

b 5 19,2 %

b 4 80 % 8

a, b et c 1 20%

9

a 16 61,5 % 10

b 8 30,8 %

a et b 1 3,85 %

D’autres

idées 1 3,85 %

- Traduction littérale pour dire

le mot inconnu.

11 a 26 100 % Les raisons sont mentionnées

plus tard

a 11 42,3 % 12

b 14 53,9 % 1 personne ne répond pas

a 17 65,4 % 13

b 9 34,6 %

Les raisons sont mentionnées

plus tard

a 24 92,3 % 14

b 2 7,7 %

15

a 15 57,7 %

b 6 23,1 %

a et b 3 11,5 % 16

D’autres

façons 2 7,7 %

- Demande de répéter moins

vite.

- Hochement de la tête.

17 a 26 100 %

18 a 12 46,2 %

65

b 2 7,7 %

c 8 38,8 %

a et b 1 3,85 %

a, b et c 1 3,85 %

a et c 2 7,7 %

a 23 88,5 % 19

b 3 11,5 %

Les raisons sont mentionnées

plus tard

20 a 21 80,8 % - 1 personne ne répond pas.

b 4 15,4 % Les raisons sont mentionnées

plus tard

IV- LES QUESTIONS OUVERTES ET SEMI-OUVERTES

Question 1 : Est – ce que vous aimez suivre le cours d’EO ?

(voici des raisons pour la réponse « oui »)

- Je veux communiquer en français et c'est une occasion pour pratiquer le

français.

- Pour favoriser naturellement la communication.

- Je peux enchaîner mon savoir-faire dans le cours d'EO.

- Je peux parler beaucoup.

- Pour développer la capacité orale.

- Si on apprend bien ce cours, on peut être en contact facilement avec des

français.

- L'étudiant peut appliquer les compétences apprises.

- Je peux parler français et discuter avec mon prof et avec mes amis.

- Aider l'étudiant à parler bien français et à avoir confiance devant le public.

- Améliorer et développer la capacité orale.

- Je peux parler français en communiquant avec mes amis et avec mon

professeur. De plus mon professeur corrigera mes erreurs.

*(voici des raisons pour la réponse « non »)

66

- J'ai très peur en parlant français bien que l'EO soit ma discipline de spécialité

pour moi, je crains que la chose que je dis est peut-être faux ou sort du sujet.

- Dans ce cours, les étudiants n'ont pas les connaissances concernant des sujets

donnés.

Question 2 :

• l'ambiance de classe est peu animée parce que :

- Mes amis ont peur de parler parce qu'ils pensent leurs choses qu'ils disent

peuvent sortir du sujet ou qu'ils n'ont pas d'informations ou de vocabulaire.

Donc, ils ne participent pas activement à ce cours.

- Il n'y a que l'échange entre professeur et étudiant.

- L'effectif de classe est peu et les étudiants sont souvent passifs.

- Compréhension orale est très faible alors quand mes amis parlent, ma

réaction est très lente.

- Bien que mon prof suscite et encourage 'étudiant de parler, la plupart

d'étudiants ne veulent pas exprimer leur avis.

- Il y a un peu d'étudiants qui participent.

- Je trouve que nous ne participons pas souvent dans les sujets que notre prof

nous donne parce que nous n'avons pas beaucoup de vocabulaire.

- Certains étudiants sont souvent absents.

- Mes amis sont passifs et parfois je ne sais pas dire quelque chose dans ce

cours.

- Les sujets nous demandent de connaître les connaissances sociales mais nous

n'avons pas beaucoup de vocabulaire.

- Beaucoup sont timides et le prof ne crée pas l'aisance.

- J'ai mal à choisir le vocabulaire convenable avec les sujets donnés pour

parler.

- Mon professeur corrige mes erreurs en parlant. Cela me rend difficile pour

continuer.

- Nous n'avons pas beaucoup de vocabulaire et nous ne savons pas comment

nous exprimons notre idée.

67

- Beaucoup ont les difficultés pour parler.

• l'ambiance de classe est silencieuse parce que :

le cours est ennuyant et terne.

d'autres idées :

l'ambiance de classe est animée à la fois silencieuse selon des sujets donnés.

Questions 6 : Si votre professeur vous donne ces sujets que vous n’aimez pas, que

faites – vous ?

- Je m'efforce de chercher à comprendre les sujets mais le résultat n'est pas

bon. De plus, quand le professeur exploite beaucoup, je ne sais pas comment

parler

- J'en parle un peu mais je ne serai pas volontaire pour donner mes idées.

- Je m'efforce de réaliser.

- Je ne dis rien

- J'écoute les idées de mes amis mais je ne participe pas

- Je participe inactivement pour le manque enthousiaste.

- Je m'efforce de dire les phrases courtes pour accomplir ma tâche et pour

éviter de discuter.

- Selon moi, je lui demande de nous guider et de bien expliquer.

- Je réalise sa demande mais je lui donnerai mon avis la fin du cours.

- Je cherche à comprendre en échangeant mes ides avec mes amis.

- Je lis les documents concernant et je tire les idées nécessaires pour parler.

- Demander au prof de suggérer quelques idées de ces sujets.

- Bien que je n'aime pas, il me faut faire parce que c 'est la tâche que le prof

confie à l'étudiant.

Question 9 : Comment est votre réaction ?

- Je suis en colère mais je dois comment faire pour les aider à comprendre

comme faire des gestes.

- Je ne peux pas continuer à parler.

68

- J'explique en faisant des gestes, des mimiques ou en donnant les mots

synonymes.

- Je dis lentement.

- Je donne un exemple pour illustrer.

- Je me sens très triste mais je m'efforce d 'expliquer.

- Je vais répéter ce que j'ai déjà dit en utilisant les autres vocabulaires.

- J’explique en français mais s'ils ne comprennent pas encore, je parle en

vietnamien.

- Je répète à haute voix ou dis d 'autre façon.

- Je prononcerai clairement, parlerai plus fort et explique en faisant des gestes,

des mimiques ou en donnant les mots équivalents.

- Je pose la question mes amis pour trouver ce qu'ils ne comprennent pas.

Question 11 : Est-ce que vous faites attention à écouter ce que vos camarades dites ?

- Pour apprendre le vocabulaire et évaluer mon niveau d'écoute et d'oral.

- Pour pouvoir donner mes idées et discuter ce dont je ne suis pas d'accord.

- Mon prof peut demander à l'étudiant de ce que vous avez déjà dit. De plus

quand je n'écoute pas bien, je poserai la question pour pouvoir comprendre.

- Il faut écouter ce que mes camarades disent pour pouvoir bien participer.

- Pour pouvoir bien comprendre ce que mes camarades disent.

- Ecouter ce que mes camarades disent est de les respecter et de pratiquer ma

capacité d'écoute et de compréhension.

- Pour évaluer le niveau de compréhension de mes amis et parfois ils posent la

question en parlant. C'est pourquoi, je fais attention à écouter ce qu 'ils

donnent.

- Ecouter et noter ce que mes amis ont déjà dit visent au but de discussion.

- Quand j'écoute et comprend ce qu'on dit, je me sens très gai.

- Pour apprendre les mots nouveaux, de bonnes idées.

- Quand je fais attention, je peux comprendre les idées que mes amis veulent

dire et je peux apprendre leur façon de parler.

69

- Pour acquérir la connaissance.

- Pour compléter les idées de mes amis.

Question 13 : Vous prenez souvent la parole dans ce cours ?

(voici des raisons pour la réponse « oui »)

- Bien parler français et c'est l'occasion pour que mon prof peut corriger mes

fautes.

- Je veux pratiquer en français.

- Si le prof comprend la psychologie de l'étudiant, il n'est pas peureux, la

plupart prennent activement la parole.

- Pour bien comprendre la leçon.

- Je l'aime. Si je parle bien, je peux facilement communiquer avec des

Français.

- Pour que ce cours soit plus animé.

*(voici des raisons pour la réponse « non »)

- Je ne sais pas comment faire pour exprimer mes idées. Donc, j'ai mal à

parler. De plus, je n'ai pas suffisamment le vocabulaire.

- Je trouve que mon vocabulaire est peu, ma prononciation n'est pas claire,

alors je ne participe pas bien que je veille bien dire.

- Je ne prends que la parole quand je suis sûr(e) de ce que je connais.

- Je ne peux pas faire des phrases que je réfléchis à cause de la manque de

vocabulaire.

- Je suis très timide quand je suis devant la classe et je n'ai pas beaucoup de

vocabulaire pour parler.

- Je crains que ce que je veux dire ne soit pas vrai. C’est pourquoi, je n'ose pas

dire.

Question 15 : Comment est votre réaction ?

70

*(voici des raisons pour la réponse « non »)

- Je suis très gai(e).

- J'ai bien confiance pour parler quand je sais que je ne fais pas les erreurs.

- Je m'efforce d'écouter ce que mes amis disent pour discuter avec eux.

- Je crains que mes amis ne comprennent pas le vocabulaire que je dis.

- Je suis très surpris (e) et je fais attention à écouter leur idée.

- Mes amis donnent souvent des remarques après ma prise de parole.

- Je couperai leur parole.

- Je ne suis pas content (e) mais je garderai le calme et je leur demanderai de

ce qu’ils veulent compenser.

- Quand mes idées sortent du sujet ou ne sont pas vraies ou mes amis donnent

d’autres idées, mes idées sont discontinues et j’ai du mal à parler.

Question 19 : Aimez-vous avoir des jeux de rôle ?

*(voici des raisons pour la réponse « oui »)

– Le jeu de rôle nous aide à parler avec confiance. Il nous place une situation

de communication concrète. Il est très utile pour nous quand nous

communiqueons concrètement avec les étrangers.

– J’aime jouer le rôle. Donc, il faut appliquer ces activités. Cela fait

l’apprentissage plus intéressant.

– Cela me fait de concentrer mon esprit et de représenter la capacité de mon

compréhension de sujet.

– Quand nous joueons le rôle, nous approns la façon d’exprimer la parole, la

langue du personnage. C’est aussi la façon de développer la capacité de

communication dans les domaines différents.

– Je me sens joyeux (euse), moins ennuyeux (euse).

– L’ambiance de la classe sera animée et je ne me sens pas ennuyeux dans ce

cours.

71

– La mise en scène des personnages donne la nouveauté, la facilité dans la

façon de parler.

– Parce que selon le contexte, je peux utiliser des gestes, des mimiques pour

bien finir mon rôle.

– Faire l’ambiance de classe plus animée.

– Quand nous participons à notre rôle, nous pouvons représenter notre capacité

dans les situations différentes.

– Les jeux de rôle sont très intéressants et cela me fait plaisir.

– D’abord je suis gai (e) et ensuite ils m’aident à représenter ma façon de

parler

– Ils sont utiles pour le travail plus tard et pratiquer le français.

– Ils nous aident à pratiquer l’oral dans la communication.

– Nous pratiquons la capacité de communication en français pour pouvoir

communiquer naturellement avc les autres.

– Nous aider à avoir confiance et à avoir la façon de aprler naturellement.

– Grâce aux jeux de rôle, je peux étudier le français.

*(voici des raisons pour la réponse « non »)

– Je n’aime pas jouer le rôle.

– Il n’y a que quelques personnes qui jouent le rôle, je me sens très lourd

(e) quand je parle.

Question 20 : Si votre professeur vous donne ces activités, est-ce que vous y

participerez volontairement ?

*(voici des raisons pour la réponse « oui »)

– Parce qu’ils sont très utiles pour nous dans l’activité de communication.

– C’est mon goût.

– Je peux dire ce que je veux, si c’est concernant le sujet.

– Je peux apprendre davantage le vocabulaire, la façon d’exprimer à travers

le personnage.

– Quand je y participe, je trouve que la classe est animée et joyeuse.

– Grâce aux activités, je peux apprendre bien la littérature.

72

– Innover le style et créer l’intérêt dans le cours d’apprentissage.

– Quand je participe vonlontairement, je peux choisir le rôle convenable

avec ma voix et avec mon niveau.

– Praticiper volontairement nous aidera à bien avoir confiance en parlant.

– Parce que j’aime l’aisance, le jeu m’aiderai à facilement réfléchir.

– J’aime cette chose, elle m’aide à activer dans l’apprentissage du français.

– Créer l’animation dans la classe. En outre, créer les intérês dans le

dialogue.

– J’aime ces activités.

*(voici des raisons pour la réponse « non »)

– Je n’ai pas confiance pour avoir volontairement des activités.

– Je n’ai pas encore l’habitude de faire ce type d’activités, donc peut-être je

crains de ne pas le réaliser naturellement.

73

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENT……………….………………………………………………………………………………………………………………...1

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………………………...2

PREMIERE PARTIE……………………………………………………………………………………………………………………….….....5

CADRE THEORIQUE …………………………………………………………………………………………………………………….…… 5

I.1 Rôle de l’expression orale ……………………………………………………………………….…………………………………….…5

I.2 Ambiance de la classe ………………………………………………………………………………………………………………………7

I.2.1 Notion de la classe …………………………………………………………………………………………………………………………7

I.2.2 Ambiance de la classe …………………………………………………………………………………………………………………...8

I.3 Rôle de l’enseignant ……………………………………………………………………….………………………………………………10

I.4 Rôle de l’apprenant ……………………………………………………………………………………………………………………..….12

I.4.1 Rôle de l’apprenant ……………………………………………………………………………………………………………………..12

I.4.2 Stratégies d’apprentissage …………………………………………………………………………………………………………13

I.4.2.1 Stratégies sociales……………………………………………………………………………………………………………………...14

I.4.2.2 Stratégies de communications………………………………………………………………………………………………….14

I.4.2.3 Stratégies d’apprentissages………………………………………………………………………………………………………16

DEUXIEME PARTIE ……………………………………………………………………………………..……….. …………………………18

ANALYSE DU CORPUS …………………………………………………………………………………………………………………….18

II.1 Description et présentation du corpus ……………………………………………………………………………………...18

II.1.1 Description du public ………………………………………………………………………….……………………………………18

II.1.2 Présentation du corpus ……………………………………………………………………….…………………………………....18

II.2 Résultat de recherche …………………………………………………………………………………………………………………..19

II.2.1 Motivation pour l’apprentissage de l’expression orale ………………………………………………………...19

II.2.2 Etat d’ambiance ……………………………………………………………………………..…………………………………………..23

II.2.3 Eléments thématiques ………………………………………………………………………………………………...……………...26

II.2.4 Situation d’apprentissage…………………………………………………………………………………………………………..31

II.2.5 Stratégies utilisées pour communiquer …………………………………………………………………………………...33

II.2.5.1 Stratégies de compensation…………………………………………………………………………………….………………34

II.2.5.2 Demande d’éclaircissement …………..….……………………………………………………………………………………40

II.2.6 Correction des erreurs …………………………………………………………………………………………………………...…..41

74

II.2.7 Activités de classe …………………………………………………………...………………………………………………………….42

TROISIEME PARTIE ………………………………………………………………………………………………………………………...49

PROPOSITIONS DIDACTIQUES…………………………………………………………………………………………………….49

CONCLUSION ……………………………………………………………………………………………………………………………………52

PRESPECTIVES DE RECHERCHE………………………………………………………………………………………………...54

BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………………………………………………………….55

ANNEXES …………………………………………………………………………………………………………………………………………….57

TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………………………………………………………...75

75