A Belgrade, le défi sous les bombes

67
Chancelier et chef de parti a Coup d’Etat au Niger Le président nigérien a été abattu par sa garde personnelle, vendredi 9 avril. Le premier ministre a dissous l’Assem- blée nationale et suspendu l’activité des partis politiques. p. 29 a Coca n’aura pas Orangina Le Conseil d’Etat a rejeté, vendredi 9 avril, le recours présenté par Coca- Cola après l’interdiction qui lui a été faite par le gouvernement français d’acquérir Orangina. p. 16 a Murdoch bloqué à Manchester Le gouvernement britannique a mis son veto, vendredi 9 avril, au rachat du club de football de Manchester United par BSkyB, le bouquet satellitaire du magnat américano-australien. p. 22 a Sons soufis Le Festival de l’imaginaire consacre deux soirées, à Aubervilliers, au qawwali, chant et force spirituelle du Pendjab. p. 26 a La CNIL, les maires et la vie privée La Commission nationale de l’informa- tique et des libertés s’apprête à rendre un avis interdisant aux maires d’utiliser le fichier d’état civil pour envoyer des messages « personnels » à leurs admi- nistrés. p. 8 a Mini-monospaces Les monospaces compacts sont le nou- vel eldorado des constructeurs. Après le Scénic de Renault et le Multipla de Fiat, Opel lance le Zafira. p. 23 a La BCE fait oublier la guerre à la Bourse La baisse des taux décidée par la Banque centrale européenne a plus dopé les marchés que la crise dans les Balkans ne les a inquiétés. p. 17 à 19 a La fin d’Ubu noir Il y a vingt ans, les troupes tanza- niennes poussaient le tyran ougandais Idi Amin Dada à la fuite. Son règne a fait plus de 100 000 morts. p. 12 a Au « Grand Jury » Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sera l’invité du « Grand Ju- ry RTL- Le Monde-LCI », dimanche 11 avril à 18 h 30. 55 e ANNÉE – N o 16861 – 7,50 F -1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche, 25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ; Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ; Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ; Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $. RADIO VIDEO DVD PIERRE SLED Il est passé de Canal Plus à France Télévision. Portrait du sémillant animateur de « Stade 2 ». Page 6 KOSOVO La chronique de Daniel Schneidermann, le programme des émissions sur les chaînes françaises et étrangères, les débats de la semaine, et un documentaire exceptionnel : « Yougoslavie, suicide d’une nation européenne » Pages 2, 3 et 33 L’AMI AMÉRICAIN Wim Wenders a parfaitement su traduire l’univers insolite de Patricia Highsmith. Un film d’errance et un thriller. Page 9 Le nouveau visage de France-Culture Avec Laure Adler aux commandes, la radio engage sa révolution de velours. Pages 4-5 International ............. 2 France .......................... 7 Société ......................... 9 Horizons ...................... 10 Entreprises ................. 16 Placements ................. 17 Carnet .......................... 20 Abonnements ............ 20 Aujourd’hui ................ 21 Météorologie............. 24 Jeux ............................... 24 Culture......................... 25 Guide culturel............ 27 Radio-Télévision....... 28 Le foot hors jeu en Seine-Saint-Denis a LES AUTORITÉS du foot- ball ont décidé, vendredi 9 avril, de maintenir le gel des compétitions organisées en Seine- Saint-Denis, confirmant ainsi une mesure prise après de multiples in- cidents, notamment entre les clubs de Clichy-sous-Bois et de Mont- fermeil. La dégradation du climat sur et autour des terrains ne date pas d’hier, mais le phénomène concerne désormais les équipes de jeunes. L’US Montfermeil, implan- tée dans la cité des Bosquets, ne cache pas les difficultés auxquelles elle doit faire face mais refuse d’être désignée comme seul fau- teur de troubles et insiste sur le rôle social des clubs dans les ban- lieues. Lire page 21 LE MONDE TÉLÉVISION a Les télévisions à l’heure de la guerre a France-Culture : le style Laure Adler 680 000 Algériens de France sont appelés aux urnes du 10 au 15 avril ENVIRON 680 000 Algériens vi- vant en France sont appelés aux urnes, du samedi10 au jeudi 15 avril, pour participer au premier tour de l’élection présidentielle al- gérienne. Durant six jours, de 8 heures à 22 heures, ils pourront voter dans 109 bureaux répartis sur l’ensemble du territoire. La campagne électorale s’est dérou- lée sans passion. Hormis les Algé- riens qui ont décidé de ne pas aller voter – soit, disent-ils, parce que le scrutin est « truqué », soit parce que « ça ne changera rien » –, la plupart de ceux qui iront aux urnes semblent devoir partager leurs suffrages entre trois candi- dats : Abdelaziz Bouteflika, Ho- cine Aït-Ahmed et Ahmed Taleb Ibrahimi. A Marseille et dans la ré- gion parisienne, des Algériens ra- content leurs espoirs, leur lassi- tude et leur scepticisme. Lire page 9 LE CHANCELIER ALLEMAND sera désigné, lundi 12 avril, pré- sident du Parti social-démocrate (SPD). Il succédera ainsi à Oskar Lafontaine, qui a démissionné, à la mi-mars, à la fois du gouverne- ment et de la direction d’un parti indiscipliné. Six mois après son élection triomphale et en dépit de débuts difficiles, Gerhard Schrö- der achève ainsi sa conquête du pouvoir en Allemagne. Lire page 6 GERHARD SCHRÖDER Le mystérieux voyage du ministre yougoslave de la défense OÙ S’EST RENDU Pavle Bulatovic ? Du- rant quelques jours, malgré la guerre, le mi- nistre yougoslave de la défense a « disparu ». Lundi 5 avril, il s’est présenté de façon inat- tendue au poste-frontière de Kalotina, entre la Serbie et la Bulgarie. Il a dû y attendre plu- sieurs heures, a raconté le journal bulgare Troud. Puis, a précisé le ministère bulgare de l’intérieur, M. Bulatovic « a été escorté, dans l’intérêt de sa sécurité, par la police bulgare à l’aéroport de Sofia ». Depuis, personne ne semble savoir où il s’est rendu. Toujours selon le quotidien Troud, Pavle Bulatovic aurait pris un avion pour Athènes, mais sans préciser si la capitale grecque était ou non sa destination finale. Le journal pré- cise qu’il était accompagné de sa fille et du chef d’une entreprise de vente d’armes. Mais, à Athènes, les autorités ont démenti la pré- sence du ministre dans le pays. Dans la fou- lée, elles ont aussi démenti que la famille de Slobodan Milosevic s’était refugiée en Grèce pour échapper à la guerre, comme l’avait dé- claré le chef de la diplomatie britannique, Ro- bin Cook, affirmant que le président yougo- slave possédait des propriétés dans le pays « villas à Athènes, à Corfou et en Crète (...), un yacht luxueux ». « En Grèce, n’importe quel citoyen étranger qui respecte la loi peut vivre et être actif », a simplement commenté un porte-parole du gouvernement grec. En mars 1995, M. Milosevic avait effectué une croi- sière en mer Egée et rencontré le président croate Franjo Tudjman dans la station bal- néaire de Vougliameni, près d’Athènes. Reste à savoir où est allé son ministre de la défense. Etait-il à la recherche d’armements, ce qu’accréditerait le voisinage d’un mar- chand d’armes ? Pavle Bulatovic, qui fait l’ob- jet d’une enquête à la demande du Tribunal pénal international de La Haye pour son im- plication dans la déportation de Musulmans du Monténégro en 1992, s’est sans doute ren- du dans un pays ami. Comme la Grèce, la Russie est une destination « sûre ». Proche de l’ex-ministre russe de la défense, Pavel Gratchev, avec lequel il avait signé à Moscou en mars 1995 un accord de coopération mili- taire, le ministre yougoslave a de nombreuses connaissances dans l’armée russe. Tout en jouant avec les nerfs ocidentaux et après avoir entretenu un certain flou, les au- torités russes affirment qu’elles respecteront l’embargo sur les armes décrété contre Bel- grade, malgré le vote, à une écrasante majo- rité, par les députés de la Douma d’une réso- lution demandant que le gouvernement « prenne les mesures nécessaires » pour livrer des armes à la Yougoslavie. Mais la Russie a vraisemblablment longtemps violé, en secret, l’embargo frappant la Serbie, notamment sur le pétrole via le Danube. Après avoir récem- ment demandé à Moscou, selon un député russe qui s’est rendu à Belgrade, de le fournir en pétrole pour les « récoltes de printemps », Slobodan Milosevic a peut-être envoyé son ministre à l’étranger régler d’autres « ques- tions agricoles ». Pavle Bulatovic semble en tout cas rentré au pays : samedi matin, on l’apercevait sur des images de la télévision serbe montrant une réunion du gouvernement fédéral, datée du vendredi 9 avril. Jean-Baptiste Naudet POINT DE VUE L’OTAN en l’air, l’Europe au pied du mur par Alain Joxe L A guerre en cours a ré- duit la diplomatie au degré zéro et entraîné la criminalisation du ré- gime de Belgrade. Le gouvernement yougoslave, durement touché, a commencé à chercher la négociation et peut- être à se diviser. A la manière de Saddam Hussein, Slobodan Milo- sevic oscille entre plusieurs tac- tiques pour renouer la négocia- tion. Toutes sont repoussées : s’y opposent l’accumulation des té- moignages et des preuves de mas- sacres et d’exactions recueillis par les organisations non gouverne- mentales (ONG). Tous ces faits portent à la connaissance du monde entier la nature corrompue de cet appareil militaire, connu depuis la guerre de Bosnie. Les Etats-Unis et de nombreuses ONG préparent activement une mise en accusation, pour crimes contre l’humanité devant le Tribu- nal pénal international, des diri- geants civils, militaires et paramili- taires de Belgrade. La Serbie perd d’ailleurs ses al- liances : les liens particuliers de la famille de Milosevic avec la mafia russe sont apparus au grand jour et laissent à penser que le premier ministre Primakov, en lutte contre les mafias de l’« entourage prési- dentiel », s’opposera en fait au frère slave brun-rouge orthodoxe qui sévit dans les Balkans et qui s’est allié avec les démolisseurs de l’Etat russe. Milosevic semble depuis quel- que temps vivre dans une bulle de mensonges et de manipulations qui l’empêche de percevoir la réa- lité extérieure. La croyance patho- logique à l’efficacité du mensonge à long terme trouve ses racines dans une culture stalino-goebbel- sienne de la coalition nationaliste au pouvoir à Belgrade. Lire la suite page 15 et d’autres points de vue page 14 Alain Joxe est directeur d’études à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences so- ciales). b Moscou : la guerre exacerbe la crise politique p. 2 b Genève : l’ONU tente de reprendre sa place p. 3 b Kosovo : paroles de soldats de l’UCK p. 4 b Albanie : l’espoir du retour des Kosovars p. 4 b Turquie : la fausse quiétude des exilés p. 4 b Macédoine : le HCR et le sort des réfugiés p. 5 b France : la campagne européenne suspendue p. 7 b Reportage : Belgrade se moque des bombes p. 10 b Notre éditorial : « D r Folamour au Kremlin » p. 13 b Entretien : David Albahari, écrivain serbe exilé p. 25 L’UN DES JOURNALISTES oc- cidentaux encore présents à Bel- grade, José Comas, envoyé spécial du quotidien espagnol El Pais, ra- conte, pour Le Monde, la vie quoti- dienne dans la capitale yougoslave depuis le début des frappes aé- riennes. Il décrit une population combative et rageuse qui chante et danse sur les ponts, maudit les agresseurs occidentaux et se res- serre autour du président Milose- vic. Il règne dans la ville comme un sentiment de défi à la mort et de fierté nationale exacerbée par chaque bombardement. A Moscou, le Kremlin s’est ef- forcé, vendredi 9 avril, de dissiper les inquiétudes suscitées par des déclarations du président Boris Eltsine, mettant en garde contre une guerre « mondiale » à cause de la crise du Kosovo. L’escalade verbale du président intervient alors qu’il doit faire face à une procédure de destitution. L’OTAN a poursuivi de manière intensive ses frappes aériennes, dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’en- semble du territoire yougoslave. A Belgrade, le défi sous les bombes b Notre envoyé spécial décrit une population serbe combative face aux bombardements de l’OTAN b Il règne dans la capitale un sentiment de jusqu’au-boutisme et de fierté nationale b Folle journée à Moscou après les propos de Boris Eltsine sur le risque d’une « guerre mondiale »

Transcript of A Belgrade, le défi sous les bombes

LeMonde Job: WMQ1104--0001-0 WAS LMQ1104-1 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:12 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0329 Lcp: 700 CMYK

55e ANNÉE – No 16861 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

LE MONDE TÉLÉVISION

680 000 Algériensde Francesont appelésaux urnesdu 10 au 15 avril

ENVIRON 680 000 Algériens vi-

Le mystéOÙ S’EST RENDU Pavle Bulat

L’UN DES JOURNALISTES oc-

A Belgrade, le défi sous les bombesb Notre envoyé spécial décrit une population serbe combative face aux bombardements

de l’OTAN b Il règne dans la capitale un sentiment de jusqu’au-boutisme et de fierté nationaleb Folle journée à Moscou après les propos de Boris Eltsine sur le risque d’une « guerre mondiale »

b Moscou : la guerre exacerbe la crise politique p. 2 b Macédoine : le HCR et le sort des réfugiés p. 5

cidentaux encore présents à Bel-grade, José Comas, envoyé spécialdu quotidien espagnol El Pais, ra-conte, pour Le Monde, la vie quoti-dienne dans la capitale yougoslavedepuis le début des frappes aé-riennes. Il décrit une populationcombative et rageuse qui chanteet danse sur les ponts, maudit lesagresseurs occidentaux et se res-serre autour du président Milose-vic. Il règne dans la ville commeun sentiment de défi à la mort etde fierté nationale exacerbée parchaque bombardement.

A Moscou, le Kremlin s’est ef-forcé, vendredi 9 avril, de dissiperles inquiétudes suscitées par desdéclarations du président BorisEltsine, mettant en garde contreune guerre « mondiale » à causede la crise du Kosovo. L’escaladeverbale du président intervientalors qu’il doit faire face à uneprocédure de destitution. L’OTANa poursuivi de manière intensiveses frappes aériennes, dans la nuitde vendredi à samedi, sur l’en-semble du territoire yougoslave.

o

b Genève : l’ONU tente de reprendre sa place p. 3b Kosovo : paroles de soldats de l’UCK p. 4b Albanie : l’espoir du retour des Kosovars p. 4b Turquie : la fausse quiétude des exilés p. 4

rieux voyage du ministre yougosvic ? Du- slave possédait des propriétés dans le pa

POINT DE VUE

L’OTANl’Europpar Alain

A guerr

b France : la campagne européenne suspendue p. 7b Reportage : Belgrade se moque des bombes p. 10b Notre éditorial : « Dr Folamour au Kremlin » p. 13b Entretien : David Albahari, écrivain serbe exilé p. 25

lave de la défenseys Tout en jouant avec les nerfs ocidentaux et

en l’air,e au pied du mur

Joxee en cours a ré- liances : les liens particuliers de la

vant en France sont appelés auxurnes, du samedi 10 au jeudi15 avril, pour participer au premiertour de l’élection présidentielle al-gérienne. Durant six jours, de8 heures à 22 heures, ils pourrontvoter dans 109 bureaux répartissur l’ensemble du territoire. Lacampagne électorale s’est dérou-lée sans passion. Hormis les Algé-riens qui ont décidé de ne pas allervoter – soit, disent-ils, parce que lescrutin est « truqué », soit parceque « ça ne changera rien » –, laplupart de ceux qui iront auxurnes semblent devoir partagerleurs suffrages entre trois candi-dats : Abdelaziz Bouteflika, Ho-cine Aït-Ahmed et Ahmed TalebIbrahimi. A Marseille et dans la ré-gion parisienne, des Algériens ra-content leurs espoirs, leur lassi-tude et leur scepticisme.

Lire page 9

Le foot hors jeu enSeine-Saint-Denis

LES AUTORITÉS du foot-

rant quelques jours, malgré la guerre, le mi-nistre yougoslave de la défense a « disparu ».Lundi 5 avril, il s’est présenté de façon inat-tendue au poste-frontière de Kalotina, entrela Serbie et la Bulgarie. Il a dû y attendre plu-sieurs heures, a raconté le journal bulgareTroud. Puis, a précisé le ministère bulgare del’intérieur, M. Bulatovic « a été escorté, dansl’intérêt de sa sécurité, par la police bulgare àl’aéroport de Sofia ». Depuis, personne nesemble savoir où il s’est rendu.

Toujours selon le quotidien Troud, PavleBulatovic aurait pris un avion pour Athènes,mais sans préciser si la capitale grecque étaitou non sa destination finale. Le journal pré-cise qu’il était accompagné de sa fille et duchef d’une entreprise de vente d’armes. Mais,à Athènes, les autorités ont démenti la pré-sence du ministre dans le pays. Dans la fou-lée, elles ont aussi démenti que la famille deSlobodan Milosevic s’était refugiée en Grècepour échapper à la guerre, comme l’avait dé-claré le chef de la diplomatie britannique, Ro-bin Cook, affirmant que le président yougo-

– « villas à Athènes, à Corfou et en Crète (...),un yacht luxueux ». « En Grèce, n’importe quelcitoyen étranger qui respecte la loi peut vivre etêtre actif », a simplement commenté unporte-parole du gouvernement grec. En mars1995, M. Milosevic avait effectué une croi-sière en mer Egée et rencontré le présidentcroate Franjo Tudjman dans la station bal-néaire de Vougliameni, près d’Athènes.

Reste à savoir où est allé son ministre de ladéfense. Etait-il à la recherche d’armements,ce qu’accréditerait le voisinage d’un mar-chand d’armes ? Pavle Bulatovic, qui fait l’ob-jet d’une enquête à la demande du Tribunalpénal international de La Haye pour son im-plication dans la déportation de Musulmansdu Monténégro en 1992, s’est sans doute ren-du dans un pays ami. Comme la Grèce, laRussie est une destination « sûre ». Prochede l’ex-ministre russe de la défense, PavelGratchev, avec lequel il avait signé à Moscouen mars 1995 un accord de coopération mili-taire, le ministre yougoslave a de nombreusesconnaissances dans l’armée russe.

après avoir entretenu un certain flou, les au-torités russes affirment qu’elles respecterontl’embargo sur les armes décrété contre Bel-grade, malgré le vote, à une écrasante majo-rité, par les députés de la Douma d’une réso-lution demandant que le gouvernement« prenne les mesures nécessaires » pour livrerdes armes à la Yougoslavie. Mais la Russie avraisemblablment longtemps violé, en secret,l’embargo frappant la Serbie, notamment surle pétrole via le Danube. Après avoir récem-ment demandé à Moscou, selon un députérusse qui s’est rendu à Belgrade, de le fourniren pétrole pour les « récoltes de printemps »,Slobodan Milosevic a peut-être envoyé sonministre à l’étranger régler d’autres « ques-tions agricoles ».

Pavle Bulatovic semble en tout cas rentréau pays : samedi matin, on l’apercevait surdes images de la télévision serbe montrantune réunion du gouvernement fédéral, datéedu vendredi 9 avril.

Jean-Baptiste Naudet

a ball ont décidé, vendredi9 avril, de maintenir le gel descompétitions organisées en Seine-Saint-Denis, confirmant ainsi unemesure prise après de multiples in-cidents, notamment entre les clubsde Clichy-sous-Bois et de Mont-fermeil. La dégradation du climatsur et autour des terrains ne datepas d’hier, mais le phénomèneconcerne désormais les équipes dejeunes. L’US Montfermeil, implan-tée dans la cité des Bosquets, necache pas les difficultés auxquelleselle doit faire face mais refused’être désignée comme seul fau-teur de troubles et insiste sur lerôle social des clubs dans les ban-lieues.

Lire page 21

Chancelieret chef de parti

France .......................... 7Société ......................... 9Horizons ...................... 10Entreprises ................. 16Placements ................. 17Carnet .......................... 20

Aujourd’hui ................ 21Météorologie............. 24Jeux ............................... 24Culture......................... 25Guide culturel............ 27Radio-Télévision....... 28

L duit la diplomatie audegré zéro et entraînéla criminalisation du ré-

gime de Belgrade.Le gouvernement yougoslave,

durement touché, a commencé àchercher la négociation et peut-être à se diviser. A la manière deSaddam Hussein, Slobodan Milo-sevic oscille entre plusieurs tac-tiques pour renouer la négocia-tion. Toutes sont repoussées : s’yopposent l’accumulation des té-moignages et des preuves de mas-sacres et d’exactions recueillis parles organisations non gouverne-mentales (ONG). Tous ces faitsportent à la connaissance dumonde entier la nature corrompuede cet appareil militaire, connudepuis la guerre de Bosnie.

Les Etats-Unis et de nombreusesONG préparent activement unemise en accusation, pour crimescontre l’humanité devant le Tribu-nal pénal international, des diri-geants civils, militaires et paramili-taires de Belgrade.

La Serbie perd d’ailleurs ses al-

famille de Milosevic avec la mafiarusse sont apparus au grand jouret laissent à penser que le premierministre Primakov, en lutte contreles mafias de l’« entourage prési-dentiel », s’opposera en fait aufrère slave brun-rouge orthodoxequi sévit dans les Balkans et quis’est allié avec les démolisseurs del’Etat russe.

Milosevic semble depuis quel-que temps vivre dans une bulle demensonges et de manipulationsqui l’empêche de percevoir la réa-lité extérieure. La croyance patho-logique à l’efficacité du mensongeà long terme trouve ses racinesdans une culture stalino-goebbel-sienne de la coalition nationalisteau pouvoir à Belgrade.

Lire la suite page 15et d’autres points de vue page 14

Alain Joxe est directeurd’études à l’EHESS (Ecole deshautes études en sciences so-ciales).

International ............. 2 Abonnements ............ 20

LE CHANCELIER ALLEMANDsera désigné, lundi 12 avril, pré-sident du Parti social-démocrate(SPD). Il succédera ainsi à OskarLafontaine, qui a démissionné, à lami-mars, à la fois du gouverne-ment et de la direction d’un partiindiscipliné. Six mois après sonélection triomphale et en dépit dedébuts difficiles, Gerhard Schrö-der achève ainsi sa conquête dupouvoir en Allemagne.

Lire page 6

GERHARD SCHRÖDER

a Coup d’Etatau NigerLe président nigérien a été abattu parsa garde personnelle, vendredi 9 avril.Le premier ministre a dissous l’Assem-blée nationale et suspendu l’activitédes partis politiques. p. 29

a Coca n’aura pasOranginaLe Conseil d’Etat a rejeté, vendredi9 avril, le recours présenté par Coca-Cola après l’interdiction qui lui a étéfaite par le gouvernement françaisd’acquérir Orangina. p. 16

a Murdoch bloquéà ManchesterLe gouvernement britannique a misson veto, vendredi 9 avril, au rachat duclub de football de Manchester Unitedpar BSkyB, le bouquet satellitaire dumagnat américano-australien. p. 22

a Sons soufis

Le Festival de l’imaginaire consacredeux soirées, à Aubervil l iers, auqawwali, chant et force spirituelle duPendjab. p. 26

a La CNIL, les maireset la vie privéeLa Commission nationale de l’informa-tique et des libertés s’apprête à rendreun avis interdisant aux maires d’utiliserle fichier d’état civil pour envoyer desmessages « personnels » à leurs admi-nistrés. p. 8

a Mini-monospacesLes monospaces compacts sont le nou-vel eldorado des constructeurs. Aprèsle Scénic de Renault et le Multipla deFiat, Opel lance le Zafira. p. 23

a La BCE fait oublierla guerre à la BourseLa baisse des taux décidée par laBanque centrale européenne a plusdopé les marchés que la crise dans lesBalkans ne les a inquiétés. p. 17 à 19

a La fin d’Ubu noirIl y a vingt ans, les troupes tanza-niennes poussaient le tyran ougandaisIdi Amin Dada à la fuite. Son règne afait plus de 100 000 morts. p. 12

a Au « Grand Jury »Hubert Védrine, ministre des affairesétrangères, sera l’invité du « Grand Ju-ry RTL-Le Monde-LCI », dimanche11 avril à 18 h 30.

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,

SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 1999RADIO VIDEO DVD

PIERRE SLEDIl est passéde Canal Plusà France Télévision.

Portrait du sémillant animateurde « Stade 2 ».Page 6

KOSOVOLa chronique de DanielSchneidermann, leprogramme des émissionssur les chaînes françaiseset étrangères, les débats

de la semaine, et un documentaire exceptionnel :« Yougoslavie, suicide d’une nation européenne »Pages 2, 3 et 33

L’AMI AMÉRICAINWim Wenders a parfaitement sutraduire l’univers insolitede PatriciaHighsmith.Un film d’erranceet un thriller.Page 9

Le nouveau visage de France-CultureAvec Laure Adler aux commandes, la radio engage sa révolution de velours. Pages 4-5

a Les télévisions àl’heure de la guerrea France-Culture : le style Laure Adler

LeMonde Job: WMQ1104--0002-0 WAS LMQ1104-2 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0330 Lcp: 700 CMYK

2 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

I N T E R N A T I O N A LLE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

Moscou vit à l’heure des rumeurs les plus folles et des démentis en cascadeMOSCOU

de notre correspondantLe Kosovo n’est plus seulement pour la

Russie une affaire internationale. Leconflit des Balkans est venu précipiter unecrise politique intérieure à l’œuvre depuisdes semaines. Le fragile équilibre des pou-voirs, depuis la nomination d’Evgueni Pri-makov au poste de premier ministreen septembre 1998, apparaît plus que ja-mais menacé. Sur fond de scandales, d’af-faires de corruption menaçant le Kremlinet de chantages en tout genre, Moscou vità l’heure des rumeurs les plus folles et desdémentis en cascade.

C’est dans cette ambiance délétère qu’ilfaut interpréter les déclarations, vendredi9 avril, du président russe évoquant pourla première fois, dans cette crise, le risque« d’une guerre mondiale ». Vendredi ma-tin, Boris Eltsine recevait au KremlinGuennadi Seleznev, président commu-niste de la Douma (chambre basse du Par-lement), rentré la veille d’une mission àBelgrade. La Douma, dominée par les na-tionalo-communistes, avait adopté unerésolution demandant qu’une aide mili-taire et technique soit fournie au régimede M. Milosevic.

A l’issue de ces entretiens, M. Seleznevannonçait que le président Eltsine avait« donné l’ordre de pointer nos missiles surles pays en guerre contre la Yougoslavie ». Ilavait également approuvé la création ra-

pide d’une union Russie-Biélorussie-You-goslavie, union demandée par SlobodanMilosevic, selon le président de la Douma.« Nous aurons ainsi notre flotte et notre ar-mée là-bas », ajoutait M. Seleznev.

ESCALADE VERBALECes deux déclarations, signifiant une ra-

dicalisation extrême de la Russie, devaientpar la suite être amendées, corrigées et fi-nalement démenties en bloc, les conseil-lers du Kremlin s’efforçant dans le plusgrand désordre de recadrer le discoursprésidentiel. Officiellement, la positionrusse, qui vise à régler « pacifiquement etpar les voies politiques » le conflit, n’a doncpas changé.

« La Russie ne prévoit pas un quelconqueengagement ou [une] aide militaire en You-goslavie », a répété le porte-parole duKremlin, Dmitri Iakouchkine, vendredisoir. « Nous continuerons nos efforts pourfaire cesser l’opération militaire et non pourparticiper à l’escalade », a expliqué le mi-nistre des affaires étrangères, Igor Ivanov,qui rencontrera Madeleine Albright, la se-crétaire d’Etat américaine, le 13 avril à Os-lo.

Il reste que le président russe a choisil’escalade verbale pour dénoncer plus for-tement « la barbarie » des bombarde-ments de l’OTAN. Dans une séquence dif-fusée par la télévision, M. Eltsine expliqueà M. Seleznev : « J’ai dit à l’OTAN, aux

Américains, aux Allemands : ne nous pous-sez pas à une action militaire (...) sinon il yaura sûrement une guerre européenne, etpeut-être une guerre mondiale, ce qui estinadmissible ». Plus tard, recevant des ré-présentants des responsables des régions,le président estimait que les Etats-Unis« veulent tout simplement envahir la Yougo-slavie, en faire leur protectorat. Nous nepouvons pas l’admettre ».

Mais cette escalade s’explique surtoutpar des considérations de politique inté-rieure, M. Eltsine apparaissant de plus enplus menacé par les forces nationalistes etcommunistes. Mercredi et jeudi, le pré-sident s’était fortement opposé « au partide la guerre », qui rassemblerait, outre lescommunistes, certains responsables del’armée. Le Kremlin faisait savoir que lesmilitaires devaient s’abstenir de déclara-tions « inappropriées sous peine d’être ren-voyés ». Le chef d’état-major AnatoliKvachnine – qui avait déclaré la semainedernière, à propos d’une aide militaire àBelgrade : « nous sommes prêts » – estd’ores-et-déjà considéré comme limogé.

Revenu en force au Kremlin après desmois d’absence pour cause de maladie,Boris Eltsine tente de contrôler une scènepolitique qui s’était peu à peu, sous l’em-prise grandissante d’Evgueni Primakov,réorganisée sans lui. Ainsi, outre son coupde sang sur le Kosovo, le président s’estdéclaré, vendredi, mécontent tout à la fois

de son gouvernement, de son premier mi-nistre, du Parlement et de la procuraturegénérale. « A ce stade, Evgueni Primakovnous est utile, plus tard nous verrons... D’unautre côté, le gouvernement doit être ren-forcé », a déclaré Boris Eltsine, voulantainsi faire taire les rumeurs de limogeagedu premier ministre, immobilisé depuistrois jours pour cause de « sciatique ». Ce« démenti » ne fait qu’officialiser le désac-cord grandissant entre le Kremlin et laMaison blanche. M. Eltsine déclaraiten février à la télévision que M. Primakovdemeurerait premier ministre « jusqu’enl’an 2000 ». Il est aujourd’hui à la re-cherche d’un remplaçant, sachant qu’ildevra pour cela briser la Douma, au-jourd’hui largement acquise au premierministre.

PROCÉDURE DE DESTITUTIONLe Kosovo, après l’échec de la média-

tion de M. Primakov à Belgrade, pourraitfournir l’occasion de ce changement gou-vernemental. Mais le président russe sesent surtout menacé par la procédured’« impeachment » lancée contre lui par laDouma en 1998. Le 15 avril, les députésvoteront sur cinq chefs d’accusation rete-nus contre le chef de l’Etat. Cette procé-dure, lourde et complexe, n’a guère dechances d’aboutir, l’accusation devant en-suite être reprise par le Conseil de la fédé-ration et la cour constitutionnelle.

Mais un vote de défiance à la Doumaachèverait de fragiliser un président tota-lement discrédité dans l’opinion publique.Le Kremlin a ainsi fait savoir, jeudi, vial’agence Interfax, que le premier ministredevait « fermement » s’opposer à la desti-tution de M. Etsine et mettre « tout sonpoids » dans la balance pour convaincreles députés de ne pas l’adopter. L’entou-rage présidentiel a également faitconnaître « son irritation » après la re-marque acerbe de M. Primakov devantdes responsables parlementaires : « Je nepense pas que vous et moi ayons besoin decette destitution maintenant ».

Le scandale Skouratov, procureur géné-ral dont Boris Eltsine essaie depuis deuxmois d’obtenir le limogeage et la révéla-tion de multiples affaires, viennent un peuplus encore alourdir le climat politique.Vendredi ont ainsi été successivement dé-mentis, par le Kremlin et des responsablespolitiques : la démission du premier mi-nistre ; la démission du vice-premier mi-nistre Guennadi Koulik ; la démission duchef du FSB (ex-KGB) ; l’interdiction duparti communiste ; la dissolution du Parle-ment ; l’instauration d’un état d’urgence ;l’interdiction du dollar en Russie. Des dé-mentis qui, ajoutés à ceux concernant laguerre du Kosovo, laissent entrevoir l’am-pleur de la confusion régnant à Moscou.

François Bonnet

Paris demande un « groupe d’aide économique » au FMIDominique Strauss-Kahn s’apprête à proposer, lundi 12 avril, par

lettre au FMI la création d’« un groupe d’aide économique aux pays desBalkans affectés par la crise déclenchée par le régime serbe au Kosovo ».Paris a déjà consenti une assistance humanitaire de 225 millions defrancs. Dans le souci d’apporter une aide économique rapide auxpays de la ligne de front, la France, en tant que président du Club deParis qui réunit les pays créanciers, va dès le début de la semaine,examiner la suspension du service de la dette de l’Albanie et de laMacédoine, venant à échéance en 1999 et 2000 (2 milliards de francs).

La dette totale de l’Albanie s’élève à 6,5 milliards de francs, essen-tiellement dus à la Russie, à l’Italie et à l’Allemagne, et celle de laMacédoine à 4,8 milliards de francs, dont la plus grande partie àl’égard de l’Allemagne. A plus long terme, le ministère des financesestime que la reconstruction économique de ces pays pourrait pas-ser par un accord d’association avec l’Union européenne.

LA SECRÉTAIRE d’Etat améri-caine, Madeleine Albright, ren-contrera, mardi 13 avril à Oslo, sonhomologue russe, Igor Ivanov,pour apaiser les tensions consé-cutives à des déclarations faitesvendredi par le président russemettant en garde contre uneguerre « mondiale » à cause du Ko-sovo. L’OTAN demeure détermi-née à aller jusqu’au bout contre lesforces yougoslaves.

b Pour la première fois, le pré-sident Boris Eltsine a brandi ven-dredi 9 avril la menace d’uneguerre « mondiale », si son paysétait forcé d’intervenir directementdans le conflit. « J’ai dit à l’OTAN,aux Américains, aux Allemands : nenous poussez pas à une action mili-taire », a-t-il déclaré. « Sinon il yaura sûrement une guerre euro-péenne et peut-être mondiale, ce quiest inadmissible », a-t-il ajouté,tout en excluant toute livraisond’armes à Belgrade. Après un en-tretien avec Boris Eltsine, le pré-sident de la Douma (chambrebasse du Parlement), Guennadi Se-leznev, a affirmé que le présidentrusse avait donné l’ordre de poin-ter des missiles vers les pays « quiaujourd’hui combattent contre laYougoslavie ». La présidence russe

s’est empressée de démentir l’in-formation. Le chef d’état-majordes forces stratégiques, le généralAnatoli Perminov a assuré que sesunités n’avaient reçu aucun ordreen ce sens. Ces déclarations ontcependant inquiété l’OTAN et sesEtats membres, qui ont demandédes explications.

b Moscou a assuré Washing-ton qu’elle « ne veut pas se laisserentraîner dans le conflit », dans unmessage transmis « à un haut ni-veau », a affirmé un porte-parolede la Maison Blanche. D’après ledépartement d’Etat, Washington aété avisé que le pointage de mis-siles vers des pays de l’OTAN était« tout simplement faux ».

b La France s’emploie, elleaussi, à inclure la Russie dansune solution de la crise. « Noussommes en train de travailler nonseulement avec nos partenaires oc-cidentaux, mais également avec lesRusses en vue d’une future solutionpacifique. Nous préparons une sor-tie de la crise et réfléchissons à lapaix future », a expliqué le chef dela diplomatie française, HubertVédrine, à l’occasion d’une visiteen Bulgarie.

b Le président Bill Clinton arejeté par avance toute éven-

tuelle nouvelle offre de cessez-le-feu que le président yougoslave,Slobodan Milosevic, ferait, à l’oc-casion de la Pâque orthodoxe.« L’OTAN est déterminé à conti-nuer, a déclaré M. Clinton. Milose-vic continue de penser qu’il peutmanipuler la situation en utilisantcyniquement des gens innocents(...). Si nous nous contentons de de-mi-mesures (...), nous n’obtien-drons rien de plus. Et ce que nousavons obtenu de lui aujourd’huin’est que l’illusion d’une demi-sou-mission. »

b Sur le même registre, Josch-ka Fischer, ministre allemand desaffaires étrangères, a déclaré auquotidien français Libération qu’ilfallait « continuer l’action engagéepour affaiblir le potentiel straté-gique de Milosevic. Négocier au-jourd’hui signifierait laisser à Milo-sevic sa proie », a ajouté le chef dela diplomatie allemande.

b Le secrétaire général del’ONU, Kofi Annan, est sorti de saréserve vendredi pour rappeler àBelgrade les conditions d’un arrêtde la campagne militaire, à sa-

voir : l’arrêt « immédiat » desexactions contre les populationsciviles du Kosovo, la cessation detoutes les activités militaires etpara-militaires, « le retrait desforces » serbes de la province,l’acceptation « inconditionnelle »du retour de tous les Kosovars, ledéploiement d’une « force mili-taire internationale », et la vérifi-cation par « la communauté inter-nationale » du respect de cesengagements. Une fois ces condi-tions remplies, l’OTAN devrait« suspendre immédiatement » sesbombardements.

b Le Pentagone cherche à sefaire confirmer des « informa-tions crédibles » sur le viol dejeunes femmes au Kosovo, quisont parvenues aux Etats-Unis.Elles auraient été « rassembléesdans un camp d’entraînement del’armée serbe près de la ville de Da-kovica (...) où elles ont été violéespar les soldats (...) Vingt d’entreelles pourraient avoir été tuées », adéclaré le porte-parole du Penta-gone, Kenneth Bacon. La Liguedémocratique du Kosovo, parti dudirigeant modéré albanais Ibra-him Rugova, a affirmé avoir laconfirmation de massacres de ci-vils par les forces serbes.

b La Yougoslavie a rouvert leposte-frontière de Morina avecl’Albanie et un convoi de 1 500 Ko-sovars l’a franchi dans la nuit devendredi à samedi. Ils venaienttous du village de Vragolija, escor-tés par la police « comme si tout levillage avait reçu l’ordre de partir »,a indiqué Phil Figgins, un représen-tant de l’Organisation pour la sé-curité et la coopération en Europe(OSCE).

b L’OSCE a fait étatd’échanges de tirs d’artillerie etd’armes légères à la frontière del’Albanie, entre des gardes-fron-tières yougoslaves et des rebellesde l’Armée de libération du Kosovo(UCK). Quatre indépendantistesont été tués et plusieurs autresblessés.

b Pour la dix-septième journéeconsécutive, l’aviation alliée abombardé plusieurs cibles au coursdes dernières vingt-quatre heures.D’après le chef d’état-major des ar-mées britanniques, Charles Gu-thrie, la moitié des avions MIG 29serbes ont été détruits, les sourcesd’approvisionnement en carburantont été réduites de moitié, et plusde 200 attaques ont été menéescontre près de 150 cibles, dont tousles terrains d’aviation.

Pour pointer un missile, il suffitde charger un disque informatique

LE PORTE-PAROLE du Kremlin,le ministère russe des affaires étran-gères et le commandement desforces stratégiques ont indiqué queles unités de missiles n’avaient reçuaucun ordre de mise en état d’alerterenforcé. Le président du Parlementrusse, Guennadi Seleznev, avaitconfié, vendredi 9 avril, à Interfaxque les missiles nucléaires étaientpointés vers des pays de l’OTAN, encontradiction avec un accord an-cien, entre Washington et Moscou,selon lequel les missiles américainset russes ne doivent plus être orien-tés sur des objectifs spécifiques.M. Seleznev s’est ensuite rétracté,expliquant qu’on l’avait malcompris.

Même si, en 1997-1998, la Russie adécidé de développer son arsenalnucléaire avec l’apparition de nou-veaux engins (comme le missile To-pol modèle 2 en silo ; un missile decroisière pour les bombar-diers Tu-95 et Tu-160 ; et le missileBark pour les sous-marins), lecommandement des forces straté-giques a des difficultés à faire fonc-tionner son dispositif. Ainsi, tout le

long du printemps et de l’été 1998, iln’y eut aucun sous-marin russelance-missiles en patrouille, parmanque de crédits pour les mainte-nir en mer, et il est arrivé que lequartier général des forces ait dûêtre mis hors service, l’électricité luiayant été coupée faute de paie-ment.

En règle générale, les cibles attri-buées aux missiles sont répertoriéessur des disques informatiques quitransmettent les informations qu’ilscontiennent sur les coordonnées del’objectif directement à la mémoiredu « vecteur » au moment où lepouvoir politique en intime laconsigne au commandement avanttout lancement. Ces disques sontmodifiables selon les circonstancespolitiques du moment. Si bien quele pointage est, sur le plan technico-militaire, un faux problème – lesmissiles pouvant être armés n’im-porte quand et le plus tard possible.Mais l’évoquer peut être un « mes-sage » politique indirect qu’un Etatadresse à un autre.

J. I.

La longue listedes scandales russesb L’affaire Mabetex. Cettesociété suisse travaille depuis sixans avec la « Direction desaffaires présidentielles », l’empirefinancier et immobilier de BorisEltsine, dirigé par Pavel Borodine.L’enquête ouverte à son sujet ennovembre 1998 par les parquetsrusse et suisse menace, pour la

première fois, la familleprésidentielle, ainsi que d’autresdirigeants russes. L’affaireMabetex est en effet liée à cellesd’autres sociétés, sur lesquelles lajustice suisse a ouvert desenquêtes concernant desopérations de blanchimentd’argent. L’une d’elles appartientà un proche de l’ex-premierministre, Viktor Tchernomyrdine. b L’affaire Skouratov. Leprocureur général de Russie, Iouri

Skouratov, est démis de sesfonctions, le 2 février, pour« raison de santé », après uneperquisition menée à Lugano ausiège de Mabetex. Le 17 mars, laChambre haute du Parlementrefuse d’entériner sa démission.Le soir même, la télévision russediffuse une vidéo des ébatssexuels du procureur avec desprostituées, ce qui pousseM. Skouratov à citerpubliquement Mabetex commeraison des « pressions » exercéescontre lui. Il poursuit son enquête,notamment au Kremlin, maisM. Eltsine le destitue une nouvellefois, faisant ouvrir une « enquête »sur sa « moralité ». Des scelléssont apposés sur son bureau, sesgardes du corps retirés et, lorsd’une déposition devant laChambre basse le 7 avril,M. Skouratov ne parle plus des« affaires », laissant entendre qu’iln’insistera pas pour rester à sonposte.b Les comptes en Suisse. Le1er avril, Iouri Skouratov annonceavoir identifié « trente ou quarantepersonnalités russes connuespossédant des comptes en Suissealimentés par l’argent du milieu ».Le procureur précise que cesinformations, dont rien d’autren’a filtré, lui furent transmises par

le procureur général suisse CarlaDel Ponte, qui s’est rendue àMoscou du 23 au 25 mars. Le7 avril devant la Douma, leministre de l’intérieur SergueïStépachine rétorque qu’il s’agitd’un coup de bluff et que lesautorités suisses lui ontpersonnellement assuré ne pasdisposer de telles informations. Le9 avril, Dominique Rémond,porte-parole du parquet généralsuisse, dément le ministre del’intérieur. « Il est évident que, tanten Russie qu’en Suisse, lacorruption de responsablesgouvernementaux est un sujetsérieux », ajoutait M. Rémond.b L’affaire Berezovski. Le 6 avril,l’oligarque russe Boris Berezovski,qui a bâti sa fortune par sonemprise sur la famille de BorisEltsine, a été placé sous mandatd’arrêt, de même que le banquierAlexandre Smolenski, par leparquet russe. Tous deux setrouvaient à l’étranger. De Paris,M. Berezovski a poursuivi sescritiques contre le premierministre Primakov, mais,annoncant son prochain retour enRussie, il a réfuté l’hypothèse desmédias russes sur un « marché » :M. Eltsine sacrifie M. Berezovski,M. Primakov ne soutient plusM. Skouratov.

BALKANS Le Kremlin s’est effor-cé, vendredi 9 avril, de dissiper les in-quiétudes suscitées par des déclara-tions du président Boris Eltsine,mettant en garde contre une guerre

« mondiale » à cause de la crise duKosovo. b MADELEINE ALBRIGHT, lasecrétaire d’Etat américaine, ren-contrera à ce sujet mardi à Oslo, sonhomologue russe, Igor Ivanov, mais

de premières assurances russes ontdéjà été fournies à Washington pourapaiser la tension. b L’OTAN, qui n’apas l’intention de relâcher la pressionsur les forces serbes, a par ailleurs for-

mellement démenti tout ostracisme àl’égard de la France. b KOFI ANNAN,le secrétaire général de l’ONU, a rap-pelé à Belgrade les conditions sinequa non de l’arrêt des bombarde-

ments. b LES RÉFUGIÉS kosovars ontsignifié aux organisations humani-taires qu’ils ne souhaitaient pas s’éloi-gner des frontières du Kosovo. (Lireaussi notre éditorial page 13.)

La guerre en Serbie exacerbe la crise politique russeBoris Eltsine a mis violemment en garde les pays de l’Alliance évoquant un risque de « guerre mondiale » avant d’être démenti

par son administration embarrassée. L’escalade verbale du président russe intervient alors qu’il fait face à une procédure de destitution

LeMonde Job: WMQ1104--0003-0 WAS LMQ1104-3 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:19 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0331 Lcp: 700 CMYK

L ’ O T A N C O N T R E L A S E R B I E LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 3

L’ONU tente de reprendre sa place sur l’échiquier des BalkansGENÈVE

de notre correspondantSouvent interpellé ces derniers

jours en raison de l’inaction del’ONU dans la crise du Kosovo, lesecrétaire général, Kofi Annan, acherché sinon à reprendre l’initia-tive, du moins à tempérer quelquepeu l’agressivité des critiques, ven-dredi 9 avril lors de sa visite aunouveau siège de l’Organisationmétéorologique mondiale à Ge-nève.

Dans une brève déclaration lue,le secrétaire général des Nationsunies a exhorté Belgrade à un ces-sez-le-feu immédiat en vue de per-mettre l’arrêt des frappes aé-riennes de l’OTAN et de faciliter larecherche d’une solution politiqueà la crise.

LES 5 CONDITIONS DE KOFI ANNANSe disant « profondément affligé

par la tragédie » qui se déroule auKosovo et dans la région, M. An-nan estime qu’il est urgent d’y

mettre un terme et de ne pas pro-longer « les souffrances enduréespar des civils innocents ». Aussi a-t-il lancé un appel urgent aux auto-rités yougoslaves à s’engager surcinq points :

– mettre fin immédiatement à lacampagne d’intimidation et d’ex-pulsion de la population civile ;

– faire cesser toutes les activitésdes forces militaires et paramili-taires au Kosovo et retirer cesforces ;

– accepter inconditionnellementle retour dans leurs foyers des ré-fugiés et de toutes les personnesdéplacées ;

– accepter le déploiement d’uneforce militaire internationale pourgarantir que le retour des réfugiésse fera dans des conditions de sé-curité et que l’aide humanitaire se-ra acheminée librement ;

– permettre à la communauté in-ternationale de vérifier que ces en-gagements seront respectés.

Une fois ces conditions accep-

tées par Belgrade, le secrétaire gé-néral de l’ONU s’engage à deman-der « instamment » aux dirigeantsde l’OTAN de suspendre immédia-tement les bombardements aé-riens sur le territoire de la Répu-blique fédérale de Yougoslavie. Etde conclure : « La cessation des hos-tilités que je propose est un préludeà une solution politique durable dela crise, qui ne peut être trouvée quepar la diplomatie. Dans ce contexte,je recommande vivement la reprisedes pourparlers sur le Kosovo entretoutes les parties concernées le plustôt possible. »

ACCUEIL FAVORABLE À L’OTANDans l’entourage de M. Annan,

on note qu’il a exprimé un mini-mum de conditions à remplir pourune reprise du dialogue diploma-tique, afin de sortir de l’impasse.En tout cas, l’initiative de Kofi An-nan a été favorablement accueillieaussi bien à Paris qu’à Bonn et àRome, ainsi qu’au siège de l’OTAN.

« L’appel aux autorités yougoslavesque vient de lancer le secrétaire gé-néral de l’ONU exprime des attentesqui rejoignent celles que la France aexprimées », indique un communi-qué du gouvernement et de la pré-sidence de la République. « C’estainsi que l’on pourra ouvrir la voie àune solution politique au conflit », afait savoir pour sa part le chance-lier allemand Gerhard Schröder,tandis que le secrétaire général del’OTAN, Javier Solana, saluait« une déclaration qui correspond àce que nous voudrions que le pré-sident Milosevic fasse ».

Dans les couloirs des Nationsunies à Genève, certains diplo-mates laissaient entendre queM. Annan n’a pas été non plus in-sensible aux critiques réitérées deMoscou et de Pékin, soucieux devoir le Conseil de sécurité sortir desa léthargie dans le dangereux im-broglio balkanique.

Jean-Claude Buhrer

L’OTAN dément tenir la France à l’écartTANT à Washington qu’à

Bruxelles et à Paris, les autoritésont tenu à démentir, vendredi9 avril, un article du quotidien bri-tannique conservateur Daily Tele-graph selon lequel des sources di-plomatiques et militaires nonidentifiées ont affirmé que laFrance est tenue à l’écart de cer-taines décisions de l’Alliance sur lesopérations au Kosovo. Selon le cor-respondant du journal à Washing-ton, les Etats-Unis auraient exclu laFrance du « circuit » pour éviterqu’elle transmette des informa-tions aux Serbes, dès lors que sesalliés de l’OTAN la soupçonnent decommencer à entretenir « un axemilitaire » avec les responsables deBelgrade.

Le porte-parole du Conseil natio-nal de sécurité, à Washington, puiscelui du Pentagone ont qualifié cetarticle de « total non-sens, erroné àl’extrême », rappelant que la France

apporte la seconde contributionaux bombardements alliés, derrièreles Etats-Unis et devant leRoyaume-Uni, et qu’« elle est tota-lement intégrée » à l’opération. Leporte-parole de l’OTAN, àBruxelles, a déclaré que « ces allé-gations sur des restrictions d’accès àdes informations confidentielles sontsans fondement ». De son côté, àParis, le ministre de la défense,Alain Richard, a confirmé que laFrance n’est absolument pas tenueà l’écart par l’OTAN. A chaque foisqu’il y a eu un problème, a-t-il dit,« la France a réagi avec une totaletransparence à l’égard de ses parte-naires » – allusion à l’arrestation,en 1998, du commandant Pierre-Henry Bunel, accusé d’avoir livrédes documents à un officier desservices yougoslaves à Bruxelles –et, a ajouté M. Richard, « nos dé-mentis seront confirmés par desactes ».

Immédiatement après cette af-faire que le gouvernement françaisavait, sans attendre, portée de lui-même sur la place publique,l’OTAN n’a pas hésité à confier àun général français le commande-ment de la force dite d’extractiondestinée à sécuriser les observa-teurs de l’Organisation pour la sé-curité et la coopération (OSCE) auKosovo jusqu’à leur retrait.

Outre sa participation, sous laforme de missions de liaisoncomposées d’officiers, aux quar-tiers généraux alliés à Mons (Bel-gique), à Naples et à Vicenza (Ita-lie) d’où sont planifiés et contrôlésles raids, la France a fourni unegamme de moyens aériens qui, né-cessairement, l’amènent à recueil-lir, à exploiter et à transmettre l’in-formation « sensible » pour lecompte de l’OTAN avec qui elle lapartage ou elle l’échange.

Au sein d’une flotte de près desoixante appareils au total, c’estnotamment le cas de ses avions-ra-dars AWACS (qui conduisent dessorties auxquelles des avions alliéscontribuent), de son avion Gabrielde guerre électronique et de brouil-lage (qui dresse la carte du rensei-gnement électromagnétique etélectronique de la zone), de sesavions Mirage IVP de reconnais-sance stratégique et Mirage F1 CRde reconnaissance tactique (quirassemblent du renseignementopérationnel) et de son satellite-es-pion Helios 1 (qui détermine descibles et établit, après coup, uneévaluation des dégâts).

De même, la marine française adéployé, au sein de sa flotte autourdu porte-avions Foch en Adria-tique, un sous-marin d’attaque àpropulsion nucléaire, l’Améthyste,qui fait du renseignement au béné-fice de l’OTAN.

MANQUE DE TRANSPARENCEDans les milieux militaires, on

fait remarquer que la France est leseul de tous les alliés des Etats-Unisà avoir aligné une panoplie certesmodeste (10 % des forces mobili-sées par l’opération), mais quicompte autant de moyens natio-naux diversifiés concourant à l’éla-boration et à l’exécution collectivedes décisions de l’OTAN pour« Force alliée ».

En revanche, cette collaborationentre alliés se pratique parfois àsens unique, laissent entendre desofficiers français qui découvrent lesprocédures de l’OTAN très inspi-rées des règles en vigueur au Pen-tagone.

Ainsi, les missions attribuées auxmoyens les plus secrets ou les plusstratégiques de l’arsenal américainne sont pas partagées par Was-hington avec ses alliés. C’est le casdes vols des bombardiers inter-continentaux B1 et B2, des avions« furtifs » F-117 A et des bombar-diers B-52 porteurs de missiles decroisière, pour lesquels les Améri-cains ne jouent pas la transparenceet auxquels ils ont réservé desconditions particulières d’emploi.

Si elle est novice en la matière,après des dizaines d’années d’ab-sence des quartiers généraux del’OTAN et de leurs procédures, laFrance n’est pas, pour autant, laseule à s’en être aperçu. D’autresalliés ne sont pas davantage infor-més au préalable par les Etats-Unis– qui veillent à protéger la sécuritéde leurs moyens les plus straté-giques – et ils en tirent le sentimentd’être mis devant le fait accompli.

Jacques Isnard

Malgré les désaccords, les Etats-Uniscontinuent de travailler avec Moscou

WASHINGTONde notre correspondant

Inquiets des propos belliqueuxprêtés au président russe, BorisEltsine, les Etats-Unis se sont ef-forcés d’obtenir clarification de lapart du Kremlin. Porte-parole dudépartement d’Etat, Jamie Rubina ainsi indiqué, vendredi 9 avril,que « les Russes nous ont assuréqu’aucune décision n’avait étéprise (...) et que le président Eltsinen’avait donné aucune instruction àses militaires de recibler leurs mis-siles nucléaires stratégiques ». Serefusant à prédire ce que feraMoscou, Jamie Rubin a assuréque Washington « restera vigi-lant ». Pour sa part, la MaisonBlanche s’est dite « officiellementrassurée à haut niveau que la Rus-sie ne se laissera pas entraîner dansle conflit des Balkans ».

Les Américains s’efforcent d’ex-pliquer en même temps que lacoopération avec la Russie conti-nue malgré le « désaccord pro-fond » à propos du Kosovo :« Nous continuons à travailler avecles Russes, a ajouté M. Rubin, touten leur faisant clairement savoirquelles sont les conditions del’OTAN pour mettre fin à sa cam-pagne. La Russie comprend cesconditions. Il est clair qu’elle n’estpas d’accord avec elles car ellepense que nous ne devrions, en au-cune circonstance, faire usage dela force aérienne. Mais, même sinous différons sur ce point, nouscontinuons à coopérer sur d’autressujets. » Washington toutefois« continue à rechercher des assu-rances que les Russes sauront fairela différence entre leur sympathiepolitique pour la cause serbe et uneintervention militaire ».

La porte n’est donc pas ferméeà une médiation russe, du moinssi elle cadre avec les principes deRambouillet. « Même si nous di-vergeons de temps à autre, nousrestons d’accord pour travailler en-semble, en particulier dans leGroupe de contact. S’ils peuventfaire pression sur [Slobodan] Mi-losevic pour qu’il accepte leur mé-diation, ce serait très bien pour lapaix et la stabilité en Europe », adéclaré au Monde Ken Bacon,sous-secrétaire à la défense. « LaRussie peut jouer un rôle construc-tif », a ajouté le porte-parole du

Conseil national de sécurité(NSC).

La Maison Blanche, comme lePentagone et le départementd’Etat, a aussi démenti les alléga-tions du Daily Telegraph deLondres, reprises par le quotidienconservateur The WashingtonTimes, selon lesquelles les Françaisavaient été exclus de certaines dé-cisions sur le Kosovo.

Pour Washington,« la Russie peut jouerun rôle constructif »

Pour le porte-parole du NSC, lacoopération franco-américaine est« excellente » et « il n’existe aucunedivergence entre Paris et Washingtonsur la manière de répondre à laquestion du Kosovo, ni sur les rela-tions avec la Russie, même si nos in-térêts nationaux peuvent diverger surce sujet ». « Convergences fonda-mentales », « même longueurd’ondes », « divergences tactiquessur des questions précises maismêmes buts à long terme » : c’estainsi que le NSC décrivait il y a peules relations entre les deux pays.Même si, comme certains le rap-pellent, l’arrestation du comman-dant Pierre-Henry Bunel pour es-pionnage au profit des Serbes alaissé des traces.

En fait, la participation françaiseaux opérations au Kosovo est qua-siment ignorée des Américains enraison de l’absence incompréhen-sible des responsables françaisdans les journaux et les télévisionsaméricaines. Ainsi Roy Stafford, dela National Defense University, estd’autant plus surpris que « l’opi-nion et les gouvernements alliés, enparticulier français et britanniques,paraissent plus résolus que l’admi-nistration Clinton et plus favorablesà l’engagement de troupes sur le ter-rain ; le refus de l’envisager est unedes plus graves erreurs stratégiquesde notre gouvernement ». « Les ten-sions, les difficultés entre respon-sables de nos deux pays sont plussouvent avec le Quai d’Orsayqu’entre militaires. »

Patrice de Beer

����������

���������

������

CROATIE

Pec

Novi Sad

Kragujevac 44°

MONTÉNÉGRO

SERBIE

ROUMANIE

BULG.

MACÉDOINE

ALBANIE

BOSNIE-HERZÉGOVINE

SKOPJE50 km

PristinaKOSOVO

VOÏVODINE

SARAJEVO

BELGRADE

PRINCIPALES FRAPPES DE L'OTAN

RÉFUGIÉS DE LA RÉGION DE VRAGOLIJA

Emetteurs des monts Fruska Gora

Emetteurs des monts Crni Vrh

Emetteur dumont Goles

Usine Zastava

Les frappes de l'OTAN au 10 avril

Sources : OTAN/AFP/Le Monde

ÉCHANGES DE TIRS ENTRE GARDES-FRONTIÈRES YOUGOSLAVES ET L'UCK(selon l'OSCE)

POSTE-FRONTIÈRE ROUVERT VENDREDI SOIR : 1 500 RÉFUGIÉS

Morina

PadejPrizren

Paris maintient la plus grande fermeté face à MilosevicEN DEUX SEMAINES, l’opinion

française s’est radicalisée contre lerégime de Slobodan Milosevic etelle soutient aujourd’hui très majo-ritairement les frappes aériennes del’OTAN en Yougoslavie. Mais si ellea compris la justification de l’inter-vention, elle n’en continue pasmoins à se poser certaines ques-tions sur la suite et l’issue, aux-quelles M. Chirac ni M. Jospin, pasplus d’ailleurs que leurs partenairesdes autres pays de l’OTAN, n’ontrépondu.

Sur ce qu’ils exigent de SlobodanMilosevic, les Occidentaux pa-raissent aujourd’hui clairs, après uncertain cafouillage diplomatiquecette semaine. Mais ce qu’ils fe-raient si le président yougoslave nese pliait pas à ces exigences, ils ne lesavent pas encore.

UN CERTAIN FLOTTEMENTA la question « jusque quand les

frappes dureront-elles ? », les alliésrépondent comme un seul hommequ’elles ne s’arrêteront en tout caspas avant que l’appareil répressif deSlobodan Milosevic soit détruit, ceconstat devant être dressé par lesmilitaires, et la décision d’arrêter ounon prise par les politiques. Ilsajoutent que le président yougo-slave a néanmoins la possibilité defaire cesser les bombardements surle champ, s’il se plie aux demandesdes Occidentaux. C’est à partir de làque se manifeste un certain flotte-ment.

On l’a senti cette semaine lorsqueles diplomates, répondant à l’offredilatoire de cessez-le-feu de Slobo-dan Milosevic, lui ont rappelé encinq points ce que l’on attendait delui. Sur l’un de ces points – le retraitdes forces serbes du Kosovo – cer-tains ont en effet laissé entendrepubliquement que ce retrait pou-vait n’être que partiel. « Ça auraitpu être une étape ; on n’a pas vrai-ment précisé, de manière à évaluer laréponse », dit l’un d’eux. Déclara-tion déconcertante : on sait ce quefont les forces serbes au Kosovo etil était assez paradoxal, au momentoù l’on promet de les détruiretoutes, de proposer à Milosevicd’en maintenir une partie dans laprovince ; cela correspondait enoutre à un recul par rapport au plan

de Rambouillet qui prévoyait un re-trait total de l’armée en six mois.

La rectification a eu lieu rapide-ment. En haut lieu à Paris, on a rap-pelé vendredi que « la France estpour un retrait total ». A Londres, lesecrétaire au Foreign office, RobinCook, a fait de même : « Le retraittotal, cela signifie le retrait total. Jen’imagine pas que beaucoup de réfu-giés, expulsés de leur pays, accepte-raient d’y revenir si les gens qui lesont chassés étaient toujours enplace. » M. Cook a ajouté que lesexigences occidentales allaient dé-sormais au delà du plan de Ram-bouillet sur ce point, au sens où leretrait des forces serbes devrait êtreplus rapide.

La ligne des alliés est ainsi ferme-ment réaffirmée et l’incident estclos. Il n’en est pas moins révélateurde l’impatience un peu brouillonnede certains à trouver une « sortie »à l’engagement militaire occidental.

A la deuxième question qui sepose – peut-on encore négocieravec Milosevic ? – les Occidentauxne formulent pas à ce stade de ré-ponse officielle collective. Ils pour-raient y être contraints si parexemple le président yougoslavefaisait des « propositions de paix »,en y mêlant éventuellement Ibra-him Rugova, le leader modéré desKosovars, ou bien si se présentaittelle ou telle offre de médiationqu’il se montrerait prêt à saisir, cequi n’est pas le cas actuellement.

FAUSSE QUESTION La France, sur cette question, est

sur une ligne ferme, comme le lais-sait entendre Lionel Jospin jeudi, endéclarant sur France 2 : « La négo-ciation, c’est là d’où nous venons de-puis un an sans que rien ne dé-bouche. » On estime, dans lesmilieux dirigeants français, quec’est d’ailleurs une fausse questioncar la paix ne pourra être rétablieau Kosovo que si l’on prive le ré-gime de Milosevic des moyens d’yêtre encore actif. « Pour cela, nousn’avons rien à négocier avec lui, ditun responsable français. Nous avonsquelques principes simples [contenusdans le plan de Rambouillet] quipeuvent faire l’objet d’une adapta-tion, c’est tout ». Il écarte au passagel’idée de discuter avec Milosevic

d’une partition du Kosovo, qui se-rait une « erreur pour l’avenir » etune façon de lui reconnaitre « unedemi-victoire ». On est d’avis à Parisque le règlement doit être « impo-sé » au président yougoslave, qu’iln’est plus temps pour autre chose.

On insiste cependant sur la né-cessité que ce règlement soit cau-tionné par l’ONU et qu’il ait en par-ticulier le soutien de la Russie. LaFrance s’est efforcée depuis quinzejours de maintenir le contact avecMoscou. Elle estime que la forced’interposition qui serait déployéeau Kosovo pour faire appliquer unrèglement devrait avoir le parrai-nage des Nations unies et non s’af-ficher comme une force purementotanienne, même s’il faut lui assu-rer une chaine de commandemantefficace et ne refaire « en aucuncas » l’expérience de la Forpronu enBosnie.

Le scénario espéré est donc queSlobodan Milosevic, affaibli par lesfrappes, vienne à récipiscence etsigne ce qu’on lui demandera de si-gner. Une force multinationale sedéploierait au Kosovo avant que lesréfugiés n’y retournent, dans un en-vironnement « sécurisé ».

Mais ce scénario n’est pas sûr etc’est là que se posent les questionspérilleuses pour les Occidentaux :que faire si, son armée détruite, Mi-losevic continue de tout refuser ?Passer à ce que l’OTAN appelle « laphase 3 », c’est-à-dire l’attaque decibles économiques et politiques, lavraie guerre contre la Serbie ? Oubien à une intervention terrestre ?Les dirigeants français refusent ca-tégoriquement de répondre : « cesquestions ne sont pas à l’ordre dujour et il ne serait pas adroit de se dé-voiler maintenant », dit l’un d’eux.

Ils font valoir que poser ces ques-tions revient en quelque sorte à in-verser le rapport de forces actuel :« Milosevic n’est pas maître duconflit, il le subit. Le seul maître c’estl’OTAN. » Ils ajoutent que lesfrappes n’ont pas pour seul effet dedétruire son armée, qu’« ellesportent atteinte en profondeur à sonrégime », à son image, et affai-blissent aussi les soutiens qu’il peutavoir de l’extérieur.

Claire Tréan

LeMonde Job: WMQ1104--0004-0 WAS LMQ1104-4 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:59 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0332 Lcp: 700 CMYK

4 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 L ’ O T A N C O N T R E L A S E R B I E

Paroles de soldats de l’Armée de libération du Kosovo (UCK)RUGOVA

de notre envoyé spécial« Vous voyez ces montagnes, ces

pierres. Ce sont un peu mes pierres.J’aime cette terre. » Besim est offi-cier dans l’Armée de libération duKosovo (UCK). Sa famille a été ré-cemment victime de la campagned’épuration ethnique que mènel’armée serbe au Kosovo. « Je vivaisà Pec avec ma femme, mes deuxfilles et mon fils. Lorsque je suis partiil y a un an pour rejoindre l’UCK,mon fils n’était âgé que de trois mois.Je n’ai jamais revu ma famille. Jesais qu’ils se sont réfugiés à Rozaje,au Monténégro, il y a deux se-maines. » Besim sort délicatementune photographie de son porte-feuille. Un gamin à bouclesblondes sourit maladroitement :« Un ami m’a amené cette photo.Mon fils a des cheveux. Et desdents. »

Besim est de repos à la caserne.Il bricole un émetteur radio. « Lesoir, nous aimons trouver les fré-quences de l’armée serbe. Nous nousinsultons à distance. » Besim boitune gorgée d’eau-de-vie. Il réflé-chit à son engagement dans l’UCKcomme si c’était un souvenir loin-tain. C’était il y a un an. A trenteans, Besim paraît dix ans de plus.« Je me suis engagé dans le villagede Glozane, dans l’unité du chef Ra-mus Aradinaj, un grand guerrier. Laguerre va être longue, poursuit-il. Jecrois que seuls les Serbes peuvent ve-nir à bout de Milosevic. » En dépitde cet appel lancé aux opposantsdémocrates au président yougo-slave, Besim ne peut taire sa rage.« Je sais que ce n’est pas bien de haïrun peuple. Pourtant, je hais lesSerbes. J’avais des amis serbes. Alorsj’espère que cette haine disparaîtra,un jour, après la guerre. » Après laguerre... Besim y pense sans répit.« Je veux rentrer dans ma ville, dansma maison, m’asseoir et attendreque ma famille revienne. M’asseoirdans ma maison. C’est une obses-sion... »

Tous les espoirs de Besim sontdorénavant placés en l’UCK, lemouvement indépendantiste armékosovar. « Nous devons combattrepour ce pays. Le Kosovo existe.Combien y a-t-il de Serbes ici ?Presque aucun... »

« JE N’AI PAS PEUR »La guerre a rendu Besim imper-

méable à l’idée de coexistence. Ilpense qu’elle ne fut qu’une illusion.« Nous, Albanais du Kosovo, n’avonsjamais aimé la Yougoslavie, mêmeavant Milosevic, lorsque tous lesYougoslaves vivaient ensemble. »C’est pourquoi Besim ne soutientpas le combat d’Ibrahim Rugova, lechantre du pacifisme au Kosovo.« C’est la guerre. Il n’y aura jamaisde paix avec les Serbes. Je necomprends plus Rugova. On ne peut

pas être Gandhi lorsque c’est laguerre. » Selimaj s’est engagé dansl’UCK l’été dernier parce que « lesSerbes allaient tuer [sa] famille ». Safemme et ses deux filles viventpourtant dans un village paisible,où il n’y a jamais eu de combats.« Je vais les voir une fois par mois. »Une région paisible, une affecta-tion dans la police militaire, au-cune participation à une bataille :Selimaj n’est pas un guerriercomme Besim. « J’aime IbrahimRugova. Certains ne l’aiment pas.Moi, je crois que c’est un démocrate.Et il n’aime pas la guerre. Je combatsparce que Milosevic est fou ! Ce paysn’est pas l’Albanie, mais c’est unpays albanais. Chaque Albanais dumonde entier doit venir aider l’UCK,ou au moins envoyer de l’argent. Si-non, qu’il soit damné, qu’il ne re-

vienne jamais sur cette terre ! » Ar-dian est arrivé à la caserne il y aune semaine. Il a dix-sept ans.« Nous sommes mobilisés. Nousn’avons pas le choix. De toute façon,je voulais rejoindre l’armée. J’aicommencé l’entraînement. Onmarche, on court... La semaine pro-chaine, je vais apprendre à tirer à lakalachnikov. La guerre ne sera paslongue, car le monde entier est avecnous, pense Ardian, le sourire an-gélique. Je vais bientôt retournerdans mon village, commencer unenouvelle vie, aller à l’école. » Ardianne connaît encore rien de la guerre.Un instant, un soupçon de tristesseapparaît. Puis le regard se veut dé-terminé. « Je n’ai pas peur. » Maisles mains d’Ardian se tordent.

Rémy Ourdan

Les exilés kosovars ne souhaitent pas s’éloignerdes camps proches de la frontière albanaise

A Kukës, de nombreux réfugiés gardent l’espoir du retour et refusent d’abandonner leurs tracteursLes dizaines de milliers de réfugiés du Kosovoqui ont rejoint la ville de Kukës ne souhaitentpas s’éloigner de la frontière du Kosovo. Les uns

pour tenter de retrouver des membres de leursfamilles dont ils sont sans nouvelles, les autresparce qu’ils ne veulent pas abandonner leur

tracteur. La plupart gardent l’espoir de pouvoirrentrer chez eux et n’envisagent de fuir qu’encas de guerre.

KUKËSde notre envoyé spécial

Baijram ne quittera pas Kukës. Ill’a dit à l’instituteur de l’école où ilétait hébergé, puis au représentant

de la mairie, qui venait lui vanterles mérites des centres d’accueil dusud de l’Albanie. Alors, une fois en-core, il le répète de cette voix calmequi traduit l’évidence : « Je nem’éloignerai pas du Kosovo. » Baij-ram n’est pourtant pas du genredifficile. Il se dit prêt à aller n’im-porte où, dans une famille d’ac-cueil, dans un des 35 autres centresmontés dans le district par les orga-nisations humanitaires et lesagences des Nations unies, oumême un de ces campements sau-vages qui pullulent autour, commeà l’intérieur de la ville. Il ne reven-dique aucun confort, ni ne se plaintdu manque pourtant évident denourriture. Il veut seulement unechose : qu’on le laisse attendre ici,au plus près des siens.

Car, depuis le samedi 3 avril, cepetit homme au regard clair, enfon-cé dans une veste de cuir tropgrande pour lui, a perdu toute tracede sa femme et de sa fille aînée. Ilavait pourtant cru bien faire quandil les avait poussées à grimper sur letracteur d’un voisin. Depuis le ma-tin, et l’entrée des paramilitairesserbes dans la ville de Suhareka, à40 kilomètres de la frontière, ellesavaient déjà beaucoup trop mar-ché. Alors il a poursuivi avec sesquatre autres enfants, âgés detreize à vingt et un ans, et leur adonné rendez-vous à la frontière. Illes y a attendues deux jours. Plu-sieurs voisins lui ont dit qu’ellesétaient derrière, engluées dans lafile d’attente. Et puis à 3 heures dumatin, mercredi 7 avril, il a vu pas-ser les derniers réfugiés autorisés

par les Serbes à franchir la fron-tière.

Jusque-là, il avait pourtant tou-jours gardé le moral. Albanais duKosovo, il ressemblait à l’imaged’Epinal du Yougoslave modèle.Ancien ouvrier dans une fabriquede meubles à Ljublana, accidentédu travail et bénéficiaire d’une pen-sion slovène, il avait en effetconservé de « très bonnes relationsavec de nombreux Serbes ». Aussi,aux nouvelles alarmistes rappor-tant l’évacuation des villes voisines,il avait préféré les propos rassu-rants de la police municipale assu-rant que Suhareka serait épargnée.Baijram n’a plus aujourd’hui que laforce d’attendre, ici à Kukës.

UN GOÛT DE TRAHISONSkender et Minavera, trente ans

chacun, n’entendent pas davantagequitter la région. A eux aussi, on asuggéré de prendre le chemin duSud. Mais après cinq jours compri-més dans un tracteur, à contraindreles enfants au silence et à s’inter-dire l’usage des bougies, et fortsdorénavant de l’immense privilège

d’avoir franchi parmi les derniers lecol de Morina, l’ancien ouvrier auchômage et l’institutrice dans lesécoles parallèles albanaises n’envi-sagent plus de bouger. « Ou alorspour rentrer à Prizren (sud du Koso-vo), sous la protection des troupes del’OTAN », explique Skender.

Des Baijram, des Skender et desMinavera, le HCR et les autoritésde Kukës en gèrent des dizaines demilliers. Il y a ceux pour qui s’éloi-gner, ne serait-ce que d’un kilo-mètre, du Kosovo laisserait un hor-rible goût de trahison. Ceux,souvent les plus jeunes, qui sedisent prêts à partir mais exclusive-ment vers Tirana ou Durrës ; maisla capitale albanaise, comme leprincipal port du pays, s’estimentsaturés. Enfin ces agriculteurs qui,plus encore que de leur destinée,semblent se soucier du devenir deleur tracteur. La préfecture a pro-posé de placer les paysans dans desbus et de faire garder leurs trac-teurs. Mais en vain.

A la préfecture, on se dit pour-tant déterminé. « Les Kosovars sontnos frères, explique Emri Peca,

porte-parole de la préfecture, maisKukës ne pourra pas longtemps sup-porter une telle charge. 80 000 réfu-giés pour 20 000 habitants, c’est invi-vable. » Dès vendredi 9 avril, deuxécoles de la ville, qui servaient decentres d’accueil, ont été évacuéespour préparer la rentrée desclasses. D’ici à dix jours, la préfec-ture souhaiterait voir disparaîtretous les campements sauvages, etleurs habitants répartis dans lescamps aménagés ou, mieux, en-voyés vers le Sud. Il y a égalementles hypothétiques épidémies : pourl’heure, elles ont été bien conte-nues, « mais ça peut se dégrader ra-pidement », admet MuhammedDualeh, responsable de l’antennesanté du HCR. Enfin il y a la sécuri-té. Chacun redoute une escalade duconflit. Vendredi, des échanges detirs entre unités de l’UCK et arméeserbe se sont poursuivis toute lajournée près de Tropoje, sur lafrontière, à 100 kilomètres au nord-est. « Et ça finira par arriver ici, pro-nostique-t-on au HCR. Il n’est paspensable que 60 OOO ou 80 000 ré-fugiés se trouvent alors sur place. »

Impensable sauf que, parallèle-ment à la fermeture de la vanne desarrivées, le flot des départs s’est luiaussi tari. De 15 000 sorties par jour,le rythme est passé à 7 500, jeudi. Sibien que, de la place principale, lescamions qui montent vivres et ma-tériel repartent désormais à vide, cequi était aussi impensable qu’inter-dit il y a trois jours. Au HCR, on es-père cependant « régler la situationen quelques semaines ». Paradoxale-ment, une éventuelle escalade mili-taire, si elle inquiète les humani-taires, pourrait se révéler l’alliéeobjective des autorités locales. Surl’immense campement sauvage quiborde le lac, ce vieil homme hésite.Partir dans un de ces bus qui at-tendent les éventuels candidats ?« Jamais je ne quitterai mon trac-teur. » Et la menace de guerre ?L’homme réfléchit, lisse sa mous-tache : « S’ils évacuent les habitantsde Kukës, alors nous suivrons. »

Nathaniel Herzberg

REPORTAGE« S’ils évacuentles habitantsde Kukës, alorsnous suivrons »

Symbolique des ponts à la RTSDANS SES BULLETINS d’information, la té-

lévison de Serbie a fait une large place, vendredi9 avril, à l’importance des ponts, « symboles devie » pour le pays. Dès le début du journal, repristoutes les heures, le président de la Républiquefédérale de Yougoslavie (RFY, Serbie et Monté-négro), Slobodan Milosevic, recevant le pré-sident du Parti ouvrier hongrois, M. Djula, aconclu sa virulente condamnation de l’interven-tion de l’OTAN contre la Yougoslavie en rappe-lant qu’elle touche durement la région de la Voï-vodine dont « la minorité hongroise est un pontqui relie les deux pays ». Un communiqué dugouvernement fédéral a appelé, entre autres,« les citoyens à s’opposer, unis, aux bombes quituent indépendamment de l’appartenance natio-nale ».

Après cette « introduction », un long repor-tage décrit la façon dont les habitants de Bel-grade, Pancevo et Novi Sad défendent leursponts. Les premières images montrent un granddrapeau yougoslave porté à bout de bras par desmanifestants réunis sur le pont de Branko, à Bel-grade, pour former un bouclier humain. Ils

scandent « Yougoslavie, Yougoslavie ». Un or-chestre de rock joue Smoke on the water, dugroupe Deep Purple, devant un public dejeunes, mais aussi de moins jeunes, largementplus nombreux.

« UNION SACRÉE »Les drapeaux serbes et yougoslaves flottent, y

compris ceux de la Yougoslavie de Tito, frappésde l’étoile communiste. Beaucoup de manifes-tants portent aussi des cierges ou des flam-beaux. De nombreux hommes politiques sontprésents. Essentiellement des représentants duParti socialiste et de la Gauche unie, auxquelss’est joint le leader de l’extrême droite, VojislavSeselj. Au vue de cette « union sacrée », le com-mentateur parle « d’ouvrages parfaitement cou-verts par les forces d’une défense civile jusqu’alorsinégalée ».

Entre deux bulletins, tel un avertissement, uneémission est consacrée à un autre pont de NoviSad, détruit celui-là, dont la vue suscite lespleurs de deux passantes. Un sculpteur rappelleque ce pont avait déjà été détruit par les nazis

lors de la deuxième guerre mondiale. Le bulletinde 16 heures fait ensuite état de risques de bom-bardement contre les installations de la télévi-sion serbe. L’association officielle des journa-listes de Serbie appelle « tous ceux qui défendentla vérité face aux assassins de l’OTAN » à se réuniren fin d’après-midi pour défendre le bâtimentprincipal de la télévision à Belgrade.

Parallèlement à leur caractère patriotique, cesimages sont pourtrant porteuses d’une symbo-lique paradoxale. La télévision de Belgrade, quele régime invite aujourd’hui à défendre, est eneffet l’institution d’où sont régulièrement partisles messages les plus durs, et les plus critiques,envers l’opposition démocratique. Quant aupont de Branko, c’est là que la police serbe a, àplusieurs reprises au cours de ces dix dernièresannées, arrêté les manifestants en intervenantviolemment à l’encontre des étudiants et habi-tants de Belgrade qui protestaient contre le ré-gime. Mais ceux d’aujourd’hui semblent êtreplutôt dans le camp des fidèles de M. Milosevic...

Hector Forest

La fausse quiétudedes réfugiés en TurquieA Gaziosmanpasa, ils n’ont pas surmontéleurs frayeurs, ne savent plus où se rendre

et s’inquiètent du sort de leurs prochesCAMP DE GAZIOSMANPASA,

KIRKLARELI (Turquie)de notre envoyée spéciale

Une carte téléphonique à la main,ils font la queue, patiemment, de-

vant le bureau de poste du camp,attendant d’avoir accès aux quatretéléphones mis à leur disposition.Désormais propres et bien nourris,les réfugiés qui, deux jours aupara-vant, étaient encore noyés dans laboue et les ordures à la frontièremacédonienne, tentent d’oublierleur frayeur. Pris en charge par lesautorités turques dans le cadrepresque champêtre d’un camp bienorganisé, puisqu’il a déjà été rodéau cours de plusieurs crises précé-dentes – l’exode de la minoritéturque fuyant la Bulgarie en 1989 etla guerre de Bosnie –, la principalepréoccupation de ces Kosovars estdésormais d’obtenir des nouvellesdes proches qu’ils ont dû abandon-ner.

« La police macédonienne nous aforcés à monter dans des camions »,explique, nerveuse, Besai Seydai,une étudiante en médecine âgée devingt-deux ans et qui a passé huitjours sous la pluie à la frontière.« Ici nous sommes relativement bien,mais la Macédoine était terrible. »Elle espère obtenir des nouvelles deses parents et de ses trois sœurs,dont elle a été séparée à la frontière,en appelant un oncle domicilié enNorvège.

LOGIS PRÉFABRIQUÉSEn l’espace de quarante-huit

heures, les signes extérieurs du trau-matisme vécu par ces Albanais duKosovo ont presque disparu et lecamp assume un air de fausse nor-malité sous le soleil printanier. Desenfants jouent sur des balançoires.Devant les logis préfabriqués, quicontiennent quatre lits, une ar-moire, une table et quatre chaises,des femmes font leur lessive dansde grands baquets en plastique et,déjà, du linge sèche sur des lignestendues entre les maisonnettes.Mais l’angoisse des réfugiés et lesséquelles des épreuves terriblesqu’ils ont traversées n’ont pas dis-paru pour autant.

Devant la cuisine de campagne,les réfugiés sont alignés avec degrands bols en métal, qu’ils rem-plissent de bulgur (blé concassé), deharicots et de yaourt. Cette nourri-ture est accompagnée de jus defruits, qui sont au menu de midi etqu’ils rapportent à leurs famillespour manger en privé à leur domi-cile temporaire.

Parmi ceux qui attendent d’êtreservis figure Murat, étudiant âgé dedix-neuf ans qui a vu, dans sa fuite,des miliciens serbes abattre unhomme. Il exprime son soulage-ment. Par l’intermédiaire d’unparent vivant en Europe, il est par-

venu à avoir des nouvelles de sonpère, de sa mère et de ses frères etsœurs, qui se trouvent en Albanie.Elégante dans des pantalons de ve-lours bruns, Umrane, trente et unans et qui est arrivée en compagniede sa mère, s’inquiète pour son pèreresté à Pristina. Son épopée estsemblable aux récits des autres ha-bitants du camp. « Nous avons étéchassés par des hommes masqués,qui nous ont forcés à nous rendre à lagare où nous avons attendu pendantdes heures avant d’être entassés dansle train pour aller à la frontière », ex-plique-t-elle. « En Macédoine, c’étaitterrible. La police nous a très maltraités. Ici nous sommes mieux »,ajoute-t-elle.

TRACES DE COUPS A l’infirmerie, un médecin turc

confirme que trois réfugiés ont ététraités pour des traces de coups in-fligés, affirment-ils, par les forces desécurité macédoniennes. « Maisnous voyons surtout des cas d’infec-tion des voies respiratoires en raisonde la pluie et du froid, explique leDr Kaan Onem. Il y a aussi les ma-lades chroniques, qui viennent pourleurs rhumatismes, leur diabète oul’hypertension. » Ses cheveux blondset ses yeux bleus lui donnent l’allured’un Albanais et rappellent les liensculturels, ethniques et historiquesqui lient la Turquie aux Balkans.« Ma famille est effectivement origi-naire des Balkans », admet-il en sou-riant. Comme interprète, il emploieune jeune Albanaise qui a fui le Ko-sovo en voiture avec la premièrevague de réfugiés et qui, arrivée voi-là dix jours, fait déjà partie des vété-rans du camp. « Notre famille parlele turc à la maison », affirme-t-elle.

Eyoub, qui enseignait l’anglaisdans un lycée, fait lui aussi partiedes chanceux qui sont parvenus àétablir le contact avec leurs proches.Musulman pieux, il avait quitté leKosovo pour le pèlerinage à LaMecque le 12 mars, via Skopje.Echoués en Arabie saoudite après ledébut des opérations de l’OTAN, lesquelque 200 pèlerins kosovars dontil faisait partie n’ont pas obtenul’autorisation de s’envoler pourSkopje. Après plusieurs jours d’at-tente à Jeddah, le groupe s’est re-trouvé, pour le moins surpris, dansce camp de réfugiés. « C’est le destin,une épreuve que nous devons traver-ser », dit-il avec philosophie. JajaHasan, pèlerin lui aussi, est en re-vanche furieux. « Comment puis-jesortir de ce camp ? Nous n’avons rien,les toilettes sont sales. Je veux retour-ner en France », se plaint-il. Origi-naire du Kosovo, il est domicilié de-puis trente ans dans le Jura, où iltravaillait pour Peugeot. Contraire-ment à la plupart des réfugiés quivivent ici, il n’a pas vécu les horreursde la longue fuite vers la frontière etne partage pas leur soulagementd’avoir simplement survécu.

Des milliers d’autres Kosovarssont attendus dans les jours à venirdans ce camp de Gaziosmanpasaqui devrait bientôt abriter 20 000 ré-fugiés. Ceux qui sont installés ontdéjà gagné la lutte pour la survie :dans l’immédiat, ils n’ont rien àcraindre et ont un toit sur la tête etdes repas réguliers. Il leur reste àconfronter l’ennui, le cauchemardes épreuves traversées, l’inquié-tude qu’ils ressentent pour parentset amis dont ils sont séparés et, sur-tout, l’incertitude pesante de l’exil.Où veulent-ils aller ? Tous ré-pondent « au Kosovo », lorsque lesconditions de sécurité le permet-tront. Pour le présent, ils haussentles épaules, indifférents. Qu’ilssoient ici ou ailleurs ne change pasgrand-chose.

Nicole Pope

REPORTAGE« En Macédoine,c’était terrible.(...) Ici noussommes mieux »

LeMonde Job: WMQ1104--0005-0 WAS LMQ1104-5 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:03 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0333 Lcp: 700 CMYK

L ’ O T A N C O N T R E L A S E R B I E LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 5

L’aide du HCR aux personnes déplacéesdemeure limitée par les autorités de Skopje

Médecins sans frontières proteste contre les conditions d’accueil des Kosovars en MacédoineLe Haut-Commissariat des Nations unies pourles réfugiés entend progressivement prendre encharge, en Macédoine, les camps de réfugiés

aménagés par l’OTAN, laquelle conserverait,toutefois, la responsabilité de leur protection.Médecins sans frontières (MSF) estime que les

critères minimaux d’assistance et de protectionne sont pas respectés. Plus de mille réfugiéssont transférés, chaque jour, dans d’autres pays.

STENKOVEC (Macédoine)de notre envoyé spécial

« Dites-nous, monsieur, combien detemps nous allons rester ici, sans sor-tir, sans pouvoir rien faire ! » Jeuneétudiante en mathématiques, Bardaa été chassée du Kosovo, en compa-gnie de ses parents, après une se-maine passée à fuir les rafles à Pris-tina et à tenter d’éviter l’exil. Partisavant les bombardements en direc-tion du village familial, un frère etune sœur manquent à l’appel. De-puis, Barda est sans nouvelles d’eux.

Que faire ? Pour ses huit mille ré-fugiés, le camp de Stenkovec, montépar les unités françaises stationnéesen Macédoine et gardé par elles,pourvoit à l’essentiel, à la nourri-ture, au couchage dans d’épaissestentes militaires, à un minimumd’hygiène. Mais ce camp, commetous les autres aménagés parl’OTAN, est une cage dont certainscommencent à redouter de ne passortir de sitôt.

L’exode des Kosovars connaît unrépit. La décision de l’OTAN de sup-pléer à l’impuissance du Haut-Commissariat des Nations unies

pour les réfugiés (HCR) et deprendre en charge la mise en placedes installations nécessaires pourabriter sommairement le flot de ré-fugiés a évité un plus grand drame.Pendant près d’une semaine, le blo-cage de la frontière par les autoritésmacédoniennes, qui ont déjà ac-cueilli près de soixante mille per-sonnes, a paralysé l’ONU. Les Macé-doniens, par peur du fait accompli,n’ont laissé le HCR opérer qu’aucompte-gouttes pour secourir lesmilliers de personnes coincées sansrien dans le no man’s land entre lesdeux frontières.

NOUVELLES TENSIONSIl semble également que le Haut-

Commissariat est de plus en plus,pour des raisons imprécises, dansl’incapacité de mettre sur pied uneopération de secours à la hauteurdes événements. L’opposition de laRussie et de la Chine, membres duConseil de sécurité de l’ONU, auxfrappes de l’OTAN contre la Yougo-slavie, aurait pesé lourd dans la ba-lance pour l’en empêcher. Selon cer-tains milieux diplomatiques

occidentaux, Sadako Ogata, qui di-rige le HCR, n’a finalement eud’autre recours que de prendrecontact, la semaine dernière, avecl’OTAN pour faire appel d’urgence àses moyens.

Profitant de la venue de Mme Oga-ta, l’organisation humanitaire Mé-decins sans frontières (MSF), quidispose de plusieurs équipes surplace, a vivement protesté, vendredi9 avril à Skopje, contre cette situa-tion, estimant que « les critères mini-maux d’assistance et de protection ontété ignorés dans le cas des réfugiés duKosovo ». Mme Ogata a promis d’y re-médier au cours d’une conférencede presse, assurant notammentavoir obtenu la garantie que la fron-tière ne serait plus fermée aux réfu-giés, ce qui était encore le cas jeudiau poste de Jahnice, où quelquescentaines de personnes étaient blo-quées par les Macédoniens.

Le HCR entend, selon Mme Ogata,prendre progressivement en chargel’administration des camps del’OTAN. Mais, en Macédoine, rienn’indique pour le moment qu’elle ena plus les moyens qu’avant. Elle a

estimé qu’en tout état de cause, ilserait demandé aux forces alliées decontinuer à assurer la sécurité descamps.

Le refus des Macédoniens de lais-ser les réfugiés libres de leurs mou-vements pourrait provoquer denouvelles tensions à l’intérieur, maisaussi à l’extérieur des camps. Lacommunauté albanophone de Ma-cédoine n’assistera pas sans bron-cher à une dégradation de la situa-tion. L’OTAN devra-t-elle alorsassurer la police ? Le seul recourspourrait bien être, comme n’en dé-mord pas le gouvernement, d’en-voyer les réfugiés le plus loin pos-sible dans des pays d’accueil. Pourl’instant, seules l’Albanie – qui s’estfait forcer la main pour accepter dixmille réfugiés supplémentaires –mais aussi l’Allemagne, la Turquie etla Norvège ont accepté d’en accueil-lir un nombre significatif. Entremille et mille cinq cents d’entre euxquittent actuellement Skopjechaque jour par avion sous la super-vision de l’OSCE.

Henri de Bresson

DÉPÊCHES

PHILIPPE SÉGUIN a Tout en réaffirmant sa « confiance » dans l’action du président de la Répu-blique et du premier ministre en Yougoslavie, Philippe Séguin, dans un entre-tien publié vendredi 9 avril par Le Parisien, s’interroge sur la stratégie del’OTAN. « Veut-on mettre tous les Serbes dos au mur, ou espère-t-on les ramenerà la table des négociations ? », demande-t-il, ajoutant : « Faire avaler les accordsde Rambouillet à Milosevic ou bien le traiter comme un nouvel Hitler ? Dans cettedeuxième hypothèse, ça risque de prendre du temps et de faire du dégât. »

MARIE-FRANCE GARAUD À BELGRADEa Marie-France Garaud, ancienne conseillère de Georges Pompidou et deJacques Chirac, aujourd’hui proche de Charles Pasqua, s’est rendue à Bel-grade, du 6 au 11 avril, à l’invitation du maire de la ville, Vojislav Mihailovic, encompagnie, notamment, d’Alain Griotteray, ancien député du Val-de-Marne.Mme Garaud, hostile à la participation de la France à l’action de l’OTAN contrela Serbie, devait rencontrer diverses personnalités, dont elle n’a pas faitconnaître la liste.

LA GUERRE DES ONDESa Les radios américaines Voice of America et Radio Free Europe diffusent, de-puis jeudi 8 avril, 24 heures sur 24 vers la Serbie un programme commun, aindiqué vendredi le chargé des relations publiques de la « Voix de l’Amé-rique », Joseph O’Connell. Les programmes, qui alternent en quatre langues :le serbe, le bosniaque, le croate et l’anglais, sont destinés à contrer la propa-gande yougoslave, a expliqué M. O’Connell. Les émissions ne peuvent encoreêtre captées que par Internet ou sur les ondes ultracourtes sur la fré-quence 106,5, mais cinq nouvelles stations émettrices doivent être installées, a-t-il annoncé. – (AFP.)

POUR AIDER LES RÉFUGIÉSa Le ministère des affaires étrangères a mis en place une cellule d’urgence etde veille avec un numéro vert : 0 800 77 50 47. Un autre numéro vert, concer-nant l’accueil des réfugiés, a été installé : 0 800 845 800.a Action contre la faim : 4, rue Niepce, 75014 Paris, tél. : 01 43 35 88 88.a Comité français pour l’Unicef : 3, rue Duguay-Trouin, 75006 Paris, tél. :01 44 39 77 77.a Croix-Rouge française : 1, place Henry-Dunant, 75008 Paris, tél. :01 44 43 11 00.a Fondation de France : 40, avenue Hoche, 75008 Paris, tél. : 01 44 21 31 00.a Médecins du monde : 62, rue Marcadet, 75018 Paris, tél. : 01 44 92 15 15.a Médecins sans frontières : 8, rue Saint-Sabin, 75011 Paris, tél. : 01 40 21 29 29.a Secours catholique : 106, rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 73 00.a Secours populaire français : 9, rue Froissart, 75003 Paris, tél. : 01 44 78 21 00.

Les Macédoniens de langue albanaiseaffichent leur solidaritéSKOPJE

de notre envoyé spécial« Ce ne sont pas des réfugiés, ce

sont nos invités », corrige notrehôte, un commerçant de Tetovo.En Macédoine occidentale, là oùest concentrée la majeure partiedes Macédoniens de langue alba-naise, l’accueil des réfugiés du Ko-sovo est d’abord une question desolidarité. Avec un quart environdes 2 millions d’habitants du pays,les Albanais constituent, pourleurs cousins du nord, un appuiprécieux pour les aider à surmon-ter le drame de l’exode auquel lescontraint le régime serbe de Slo-bodan Milosevic.

Combien sont-ils aujourd’hui deKosovars ainsi éparpillés dans lesfamilles de l’autre côté de la fron-tière de la République de Yougo-slavie ? Difficile sans doute de ledire avec précision. Les villes, lesvillages accrochés aux flancs desmontagnes qui forment la fron-tière avec l’Albanie à l’ouest, leKosovo au nord, affichentcomplet.

Le haut-commissaire des Na-tions unies pour les réfugiés, Sa-gako Ogata, estimait leur nombre,vendredi 9 avril, lors de son pas-sage à Skopje, à la moitié environdes 130 000 réfugiés qui auraientpassé la frontière macédoniennedepuis le début de la crise. Unchiffre un peu inférieur à celuidonné par l’organisation El Hilal.

Fondée il y a huit ans par les Al-banais de Macédoine avant l’écla-tement de la Yougoslavie, sur lemodèle des organisations huma-nitaires, cette organisation a offi-ciellement pour vocation d’aiderles plus démunis. Depuis sa créa-tion, deux ans après le début destroubles au Kosovo, elle s’est ef-forcée d’apporter une aide aussibien aux Kosovars, aux Albanaisd’Albanie qu’aux musulmans bos-niaques, dont 5 000 ont été héber-gés pendant plus de trois ans dansla région lors de la guerre de Bos-nie. Depuis la dernière crise, elleaide à organiser l’accueil des réfu-giés dans les familles.

SYMPATHIES POUR L’UCKLe El Hilal est parfois suspecté

d’être un vecteur d’islamisme, cedont son dernier président, XhaferXhaferi, un pharmacien de Teto-vo, se défend énergiquement. Sielle affirme n’être qu’une simpleorganisation macédonienne etn’avoir aucune ramification en Al-banie ou au Kosovo, il est clair ce-pendant qu’elle défend la causedes Albanais, où qu’ils setrouvent.

Dans la crise kosovare, M. Xha-feri ne cache pas ses sympathiespour l’UCK. Très critique à l’en-contre du gouvernement macédo-nien pour son comportement avecles réfugiés arrivant à la frontière,M. Xhaferi plaide pour que les Ko-

sovars soient accueillis en Macé-doine et non expédiés aux quatrecoins de l’Europe. « Ces gens sontperdus et nous demandent ce qu’ilsdoivent faire » souligne-t-il.« Nous leur disons de rester ici ».

A long terme, si la crise devaitdurer, personne n’ignore pourtantles problèmes que cela poserait.La situation économique de laMacédoine, plus encore dans lesrégions albanophones, n’est pasbien brillante. Les premières an-nées de l’indépendance n’ont pasété placées sous un signe heureux.

ÉQUILIBRE FRAGILELe chômage est estimé à 40 %

d’une population très jeune. Lesexpatriés n’ont plus, de leur côté,les moyens d’envoyer autantd’aide aux familles. Un risque detensions sociales s’ajoute aux ten-sions qui ont été immédiatementperceptibles dès le début del’exode des Kosovars avec la ma-jorité macédonienne slave de lapopulation.

L’équilibre des communautésest fragile malgré la présence dansle gouvernement de coalition aupouvoir à Skopje du Parti « pour laprospérité démocratique des Alba-nais de Macédoine » (DPA), l’undes deux grands partis albano-phones du pays. Le DPA est unparti national qui se qualifie dedroite par rapport aux formationspolitiques qui ont gardé des liensavec l’ancien appareil commu-niste, et l’un de ses leaders, Alad-jin Demiria été démis de ses fonc-tions de maire de Tetovo et jeté enprison, l’année dernière, pouravoir fait mettre l’emblème alba-nais, l’aigle à deux têtes sur samairie.

M. Demiri n’en estime pasmoins que son parti, dans la criseactuelle, doit aider le premier mi-nistre macédonien à stabiliser laMacédoine. Même si pour cela illui faut avaler quelques cou-leuvres. L’intérêt des Albanais,dit-il, n’est pas de provoquer unecrise interne.

Cette sagesse durera-t-ellelongtemps ? L’évolution de la si-tuation n’est rien moins que cer-taine. Après le refus de la Serbiede signer les accords de Ram-bouillet, l’intervention de l’OTANa conduit les Albanais de Macé-doine à penser qu’il ne pouvaitpas y avoir d’issue autre que l’in-dépendance totale du Kosovo.Jusqu’à présent, ceux-ci n’étaientpas intervenus directement dansle conflit. De bons observateursoccidentaux redoutent qu’unpourrissement de la crise n’amènela population albanaise à basculerdans un soutien plus actif qui en-trerait en conflit direct avec lessentiments pro-serbes d’unegrande partie des Macédoniens.

H. de B.

LeMonde Job: WMQ1104--0006-0 WAS LMQ1104-6 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:44 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0334 Lcp: 700 CMYK

6 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 I N T E R N A T I O N A L

La justice chilienne destitue un magistrat pour complicité avec PinochetBUENOS AIRES

de notre correspondanteLa Cour suprême chilienne a des-

titué de ses fonctions, vendredi9 avril, le juge Sergio ValenzuelaPatino, qui avait été chargé, pen-dant dix-sept ans, d’enquêter surl’assassinat du dirigeant syndicalTucapal Jimenez sous le généralAugusto Pinochet. Cette décisionintervient après l’arrestation spec-taculaire, le 5 avril, de douze an-ciens militaires et agents de la po-lice secrète de Pinochet, accusés dumeurtre du syndicaliste, le 25 fé-vrier 1982.

Ces arrestations avaient été ef-fectuées après que la Cour su-prême eut rouvert, le 30 mars, unecause qui avait pourtant été archi-vée, en novembre 1998, par le jugePatino, qui n’avait désigné aucuncoupable. La Cour suprême a ac-cepté la requête de destitution dumagistrat présentée par la famillede Tucapal Jimenez, celle-ci ayant

notamment fait valoir que le jugePatino était « incompétent » danscette affaire puisqu’il est le pèred’un ancien agent de la police se-crète de Pinochet, la Centrale na-tionale d’informations (CNI). Lenouveau procès a été confié aujuge Sergio Munoz Gajardo.

A quelques jours de la décisionque doit prendre Jack Straw, le mi-nistre de l’intérieur britannique, surle sort de Pinochet, ces gestes desautorités chiliennes sont interpré-tés, à Santiago, comme autant degages visant à convaincre Londresque l’ancien dictateur sera jugédans son propre pays s’il était ren-voyé au Chili.

« La justice chilienne essaie depasser l’examen face à la justice bri-tannique pour prouver qu’au Chililes tribunaux peuvent juger le géné-ral Pinochet », a déclaré, à Santia-go, le journaliste Wilson Tapia. Au-teur d’un livre sur l’assassinat deTucapal Jimenez, publié il y a treize

ans, dans lequel il mentionnait lesnoms de quelques-uns des mili-taires récemment arrêtés, le journa-liste estime qu’« il existe aujourd’huiles conditions pour éclaircir l’assassi-nat du syndicaliste », car les tempsont changé au Chili depuis l’arres-tation de Pinochet à Londres il y après de six mois.

RÉFUGIÉ EN FRANCE Il y a quelques jours, le ministre

chilien des affaires étrangères, JoséMiguel Insulza, avait lui aussi affir-mé que son pays était en mesure defaire comparaître l’ancien dictateurdevant un tribunal. « Je ne nie pasqu’il existe au Chili une grande la-cune en matière de vérité et de jus-tice, avait-il déclaré. Mais cette la-cune ne sera pas comblée si legénéral Pinochet est jugé en Es-pagne. » Madrid réclame l’extradi-tion du vieux général afin de le ju-ger pour génocide, homicides ettortures perpétrées pendant le ré-

gime militaire de 1973 à 1990.Le syndicaliste Tucapal Jimenez

était président de l’Association na-tionale des employés fiscaux(ANEF) et préparait une grève gé-nérale contre le régime Pinochetquand il fut retrouvé, égorgé, dansla banlieue de Santiago. Parmi lespersonnes arrêtées pour ce crimefigurent dix officiers à la retraite etdeux anciens agents de la CNI.

Deux autres anciens membres dela police secrète sont égalementimpliqués. L’un d’eux, Lautaro An-cavil, a fui le Chili et, d’après l’en-quête chilienne, se serait réfugié enFrance en août 1983. Quant à Car-los Herrera Jimenez, il est en prisondepuis février 1985, où il purge unepeine de dix ans de détention pourl’assassinat d’un autre syndicalisteen 1984. Le 5 avril, il a fait une dé-claration dans laquelle il demandepubliquement pardon.

Christine Legrand

Crise dans l’opération « Lifeline » d’aide alimentaire au SoudanNAIROBI

de notre envoyée spécialeEtranglée par Khartoum, exploitée par les re-

belles, critiquée par les organisations non gou-vernementales (ONG), l’opération « Lifeline Su-dan » (OLS) est en crise. Dix ans après sacréation, lors de la famine de 1989, qui a vu mou-rir un quart de million de Soudanais, cette gi-gantesque opération de secours humanitaire, laplus grande de l’Histoire, est en plein examen deconscience : combien de temps encore lacommunauté internationale devra-t-elle nourrirles populations soudanaises ?

A raison d’un million de dollars par jour, lesNations unies, en collaboration avec quaranteONG, nourrissent près de trois millions de per-sonnes quotidiennement, alors que le gouverne-ment soudanais exporte du sorgho pour descentaines de milliers de dollars, afin d’acheterdes armes. Catherine Bertini, directeur exécutifdu Programme alimentaire mondial, qui, avecl’Organisation de l’ONU pour l’enfance (Unicef),est la principale agence au sein de l’OLS, seborne à dire à ce sujet : « Dans un monde parfait,chaque gouvernement serait responsable de nour-rir ses populations, mais notre monde n’est pas

parfait et notre devoir est de nous assurer que per-sonne ne meurt de faim. »

Les personnels humanitaires sur le terrain sontplus critiques. La communauté internationale afait du Soudan, disent certains, « un pays totale-ment dépendant de l’aide », ce qui empêche lesSoudanais de s’aider eux-mêmes. L’OLS,ajoutent-ils, devrait « changer de vocation »,pour devenir un vecteur de construction d’unenation. Ce qui, admettent-ils, est « infinimentplus difficile » à faire accepter par les pays dona-teurs, qui « demandent à voir des cadavres pourcontinuer à financer l’OLS ».

LA NOURRITURE UTILISÉE COMME UNE ARME Les personnels de l’OLS se demandent égale-

ment si la communauté internationale ne dé-gage pas le gouvernement de Khartoum, ainsique les rebelles, de leurs responsabilités. L’OLS,disent-ils encore, « satisfait les stratégies géopoli-tiques de certains pays, pour qui un Soudan faibleet en guerre est moins dangereux qu’un Soudandebout sur ses propres jambes ». Par ailleurs, lanourriture est utilisée « comme une arme » partoutes les parties en conflit. Souvent détournéepar les rebelles au profit de leurs hommes, sa

distribution dans le Sud est régulièrement empê-chée par le gouvernement.

Les membres des ONG sont de plus en plusnombreux à estimer que l’aide devrait désormaisêtre « conditionnelle », tributaire d’un prix poli-tique. La famine de 1998, affirment-ils, était « entrès grande partie » le résultat de la décision deKhartoum d’interdire, pendant deux mois, lesvols dont dépend l’OLS pour larguer les produitsalimentaires.

Médecins sans frontières (MSF), qui participeà l’OLS, dénonce comme une « hérésie majeure »la décision de laisser aux rebelles le monopole dela distribution des vivres. D’autres au sein del’OLS estiment que les Etats-Unis, le plus grandbailleur de fonds, refuseraient « tout changementstratégique au sein de l’OLS qui pourrait être perçucomme étant contraire aux intérêts des rebelles ».

La famine de 1998 ayant retenu « pendantquelques semaines » l’attention de la communau-té internationale, un responsable onusien re-grette qu’il faille « des famines de proportions bi-bliques pour que les gens se rendent compte qu’il ya une véritable tragédie au Soudan ».

Afsané Bassir Pour

Continuité à la têtedu pouvoir à DjiboutiDJIBOUTI. Ismaël Omar Guelleh, candidat du parti au pouvoir de-puis vingt-deux ans à Djibouti, a remporté l’élection présidentielle,qui s’est déroulée vendredi 9 avril, avec 74,09 % des suffrages contre25,78 % au candidat de l’opposition, a annoncé le ministère de l’inté-rieur. Ismaël Omar Guelleh succède à Hassan Gouled Aptidon, aupouvoir depuis l’indépendance en 1977, qui a passé la main, à 83 ans.Chef de cabinet du président sortant, Ismaël Omar Guelleh, 52 ans,portait les couleurs du parti au pouvoir, le Rassemblement populairepour le progrès (RPP). L’opposition, qui avait dénoncé les risques defraude, devait se réunir pour faire connaître sa réaction après l’an-nonce des résultats. Djibouti n’a pas de commission électorale in-dépendante. – (AFP.)

Un général iranien prochedes conservateurs tué dans un attentatTÉHÉRAN. Un haut responsable de l’armée iranienne, le général AliSayad Chirazi, a été tué dans un attentat, samedi 10 avril à Téhéran, aannoncé l’agence officielle IRNA. Le général Chirazi était chef ad-joint de l’état-major suprême des forces armées iraniennes. L’agenceIRNA ne précise pas les circonstances de cet attentat. Agé d’une cin-quantaine d’années, il était l’un des principaux commandants de l’ar-mée de terre et avait dirigé personnellement plusieurs grandes offen-sives iraniennes durant la guerre opposant l’Iran à l’Irak de 1980 à1988. Réputé proche de l’aile conservatrice du régime, il s’était écartédu commandement des forces terrestres à l’armistice pour devenirconseiller auprès de l’état-major central, qui dépend directement duguide de la République islamique et numéro un du régime, l’ayatol-lah Ali Khamenei. – (AFP.)

L’ONU reprend toutes ses opérationsau TadjikistanDOUCHANBÉ. Les Nations unies ont décidé de reprendre toutesleurs opérations au Tadjikistan, et en particulier dans la vallée orien-tale de Karateguine, où elles avaient été suspendues il y a dix mois,après l’assassinat de quatre de ses membres dans une embuscade, adéclaré, vendredi 9 avril, Jan Kubis, représentant spécial des Nationsunies dans cette ancienne République soviétique limitrophe de l’Afg-hanistan. La Cour suprême du Tadjikistan a condamné, en mars, troisTadjiks accusés de ces meurtres, tous membres d’un groupe radicaldu Mouvement unifié de l’opposition islamique, qui avait mené pen-dant six ans la lutte armée contre le pouvoir avant de signer un ac-cord de paix en 1997.Le processus de paix, marqué par des opérations militairescommunes du pouvoir et du mouvement islamique contre la « troi-sième force » proche de l’Ouzbékistan, « ne progresse que lentement »,a cependant déploré M. Kubis. L’incorporation de dirigeants de l’op-position dans le gouvernement reste ardue, alors que des bandes ar-mées sévissent toujours dans le pays. – (Reuters.)

DÉPÊCHESa BIRMANIE : Aung San Suu Kyi, la dirigeante de l’oppositionbirmane, a appelé, vendredi 9 avril, l’ONU à dénoncer la situationdes droits de l’homme dans son pays, devant l’« intensification » de larépression orchestrée par la junte militaire. Des centaines d’adhé-rents de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qu’elle préside,y compris des députés élus en 1990, ont été interpellés ces derniersmois et nombre de permanences locales du parti ont fermé après la« démission » de leurs militants. – (AFP.)a CHINE : Nigel Rodleyn, le rapporteur spécial de l’ONU sur latorture, a annoncé, vendredi 9 avril, à Genève, avoir été invité à serendre en Chine, une mission qu’il compte entreprendre dans la pre-mière moitié de l’année 2000. Ce professeur de droit britannique, quia dit demander depuis 1995 à effectuer une telle visite, a ajouté qu’ilchercherait à se rendre au Tibet, où des moines et des religieuses au-raient été torturés. – (Reuters.)a ÉTATS-UNIS : Washington a publié, vendredi 9 avril, une listeréduite de produits européens devant être frappés de 100 % de droitsde douane dans le cadre de la guerre de la banane. Parmi les produitsvisés, Washington a retiré le cachemire écossais, ce qui avait valu uneconvocation de l’ambassadeur américain au ministère des affairesétrangères britannique. En revanche, les sacs à main de luxe françaiset les cafetières allemandes sont maintenus, mais celles en prove-nance d’Italie sont épargnées ainsi que le jambon de Parme. LesEtats-Unis demanderont, le 19 avril, l’autorisation de l’OMC pour ap-pliquer ces sanctions, selon un diplomate américain à Genève. Enl’absence d’un règlement bilatéral euro-américain sur ce différend, leprix des produits européens visés par ces sanctions doublera auxEtats-Unis. – (AFP.)a KAZAKHSTAN : après l’annonce cette semaine que le gouver-nement kazakh cessait de maintenir la parité de sa monnaie, letenge, vendredi 9 avril, le représentant du FMI à Almaty, Paul Ross, aqualifié de positive cette décision qui « peut réduire la vulnérabilité »du pays face à des chocs externes comme la crise russe d’août 1998 etrestaurer sa compétitivité. – (Reuters.)a TIMOR-ORIENTAL : Xanana Gusmao, le chef de la guérilla est-timoraise, a une semaine pour revenir sur son appel à la reprise dela lutte armée dans l’ancienne colonie portugaise, a annoncé vendre-di 9 avril le ministre indonésien de la justice. Le ministre a indiquéque, si M. Gusmao, transféré en résidence surveillée en février der-nier, n’obtempérait pas, il serait de nouveau incarcéré. Capturé en1992 et condamné à vingt ans de prison pour séparatisme et sabo-tage, Xanana Gusmao a été placé en résidence surveillée en févrierpar les autorités indonésiennes pour lui permettre de jouer un rôleactif dans les pourparlers en cours sur l’avenir du Timor-Oriental. –(Reuters.)

Un aviateur américain tué en Chineil y a cinquante ans a été identifiéBRADFORD (Pennsylvanie). Plus d’un demi-siècle après sa mort,les restes d’un aviateur américain tué en Chine pendant la deuxièmeguerre mondiale, retrouvés par hasard par un paysan voici trois ans,ont été identifiés grâce à une analyse d’ADN qui a confirmé sa pa-renté avec deux de ses frères encore en vie. Il s’agit bien, ont indiquéles enquêteurs militaires américains, d’Anthony DeLucia, un membredes « Tigres volants », unité aérienne engagée par les Etats-Unis auxcôtés de la résistance chinoise contre le Japon. L’ingénieur de vol De-Lucia avait trouvé la mort à bord d’un bombardier B-24 Liberator quis’était écrasé dans la province du Guangxi, dans le sud de la Chine,de retour d’une mission contre la marine nippone dans le détroit deFormose, de nuit par mauvais temps, le 31 août 1944. L’épave avaitété trouvée en 1996 par le fermier Pan Qibing ; cinq dépouillesavaient été identifiées grâce aux plaques métalliques numérotées desmilitaires, mais celle de DeLucia n’avait pas été retrouvée. – (AP.)

Gerhard Schröder s’assure du contrôlecomplet du Parti social-démocrate

La guerre en ex-Yougsolavie aide le chancelier allemand à prendre un nouveau départLe chancelier Gerhard Schröder sera élu, lundi12 avril, président du Parti social-démocrate(SPD), en remplacement d’Oskar Lafontaine, qui

en a démissionné à la mi-mars en même tempsqu’il quittait le ministère des finances. La guerredans l’ex-Yougoslavie a redonné confiance au

chef de la coalition rouge-verte, à qui il reste ce-pendant à apparaître, aux délégués d’un partiindiscipliné, comme l’un des leurs.

BONNde notre correspondant

Six mois après son élection triom-phale, le chancelier allemand Ger-hard Schröder va achever saconquête du pouvoir en Alle-magne : lundi 12 avril, il sera éluprésident du Parti social-démocrate(SPD), pour succéder à Oskar La-fontaine, qui a claqué la porte à lami-mars, abandonnant la prési-dence du parti et le ministère des fi-nances. Il devient seul maître à bordd’un parti qui ne l’a jamais aimé enraison de ses accointances avec lesmilieux économiques.

En mars, l’hebdomadaire DerSpiegel affirmait que le départ deM. Lafontaine donnait une « se-conde chance » à M. Schröder,même si nul n’osait exclure unecatastrophe, tant la coalition rouge-verte accumulait les revers. C’estbien cette première hypothèse quisemble se réaliser... grâce à la guerredu Kosovo.

M. Schröder a enregistré son pre-mier succès au sommet européende Berlin, obtenant la nominationrapide de l’italien Romano Prodipour succéder, à la présidence de lacommission européenne, à JacquesSanter et en bouclant la réformedes finances européennes, dite del’agenda 2000. Certes, il n’a pas ob-tenu la réduction espérée de lacontribution allemande au budgeteuropéen, mais la responsabilité ena été attribuée à l’intransigeance duprésident Jacques Chirac dans la né-gociation agricole. Surtout, cettequerelle a été occultée par les bom-bardements de l’OTAN en Yougo-slavie.

Flanqué de son ministre de la dé-fense, Rudolf Scharping (SPD), etdu ministre des affaires étrangères,Joschka Fischer (Verts), M. Schröderfait preuve d’une déterminationsans faille à lutter contre le pré-sident serbe Slobodan Milosevic.Pour la première fois depuis l’arri-vée de la gauche, l’Allemagnedonne l’impression d’être dirigée.

La population, qui a le sentimentque son pays est devenu quasi« normal » en participant aux opé-rations de l’OTAN, en sait gré à sesdirigeants. Selon un sondage del’institut Forsa du 8 avril, le SPD, quis’était effondré depuis les élections,a regagné 3 points en une semaine.La cote personnelle de M. Schröderremonte aussi.

Fort de ce nouvel habit d’hommed’Etat, le chancelier, qui n’a pas lemoindre challenger dans le parti de-puis le départ de M. Lafontaine,peut aborder le congrès avec unecertaine sérénité. Avec la guerre,l’heure n’est plus à porter le deuild’Oskar Lafontaine. Les voix qui de-mandaient la tête de Bodo Hom-bach, ministre à la chancellerie etbras droit de M. Schröder, accuséd’être responsable du chaos à Bonn,se sont tues. Nul n’accuse plusM. Schröder d’être un « chancelieren cachemire », pour avoir posédans la magazine Lifestyle, ou depasser son temps dans des émis-sions de variété à la télévision. Laguerre a aussi occulté la hausse del’essence et la nouvelle taxation despetits emplois payés moins de 630marks (315 euros) par mois, quivont frapper l’électorat SPD.

Les bombardements de Yougo-slavie vont occuper le cœur des dé-bats du congrès, ce qui provoqueune nervosité certaine à Bonn dansl’équipe Schröder, alors que les dé-légués sont encore très marqués parles combats pacifistes des an-nées 80. La gauche du parti et lesjeunesses sociales, les jusos,comptent faire quelques éclats, de-mandant par exemple l’arrêt desbombardements. L’ancien chance-lier Helmut Schmidt a lancé unepique, estimant que, « tenus enlaisse par les Américains, nous avonsviolé le droit international et la chartedes Nations unies ». Mais, sauf coupde théâtre, ce débat ne devrait pasconduire à une remise en cause pro-fonde de l’équipe Schröder. « J’at-tends du congrès un renforcement de

la position du gouvernement », amême affirmé M. Scharping.

Partisans ou non de M. Schröder,les délégués savent que l’avenir duparti dépend du succès de l’équipegouvernementale, qu’ils ont tout in-térêt à soutenir. La gauche alle-mande doit montrer son unité, alorsque, d’ici à la fin de l’année, elle vaaffronter les européennes, des élec-tions régionales dans six Länder etde multiples élections municipales.

« Le SPDa essentiellementune cultured’opposition,et si Schrödertente d’en faireune associationpour le chancelier,il échouera »

« En Allemagne, les conservateursont une culture du pouvoir et sontbeaucoup plus disciplinés. (...) Le SPDa essentiellement une culture d’oppo-sition, et si Schröder tente d’en faireune association pour le chancelier, iléchouera », analyse Norbert Seitz,spécialiste du SPD et rédacteur enchef de la revue Frankfurter Hefte.

A plus long terme, la tâche qui at-tend Gerhard Schröder est la mo-dernisation de son parti, dont l’élec-torat peine à accepter les réformesnécessaires de l’Etat social et desprogrès de société comme la ré-forme du code de la nationalité,préconisée à l’origine par la coali-tion rouge-vert. « Le changementprogrammatique nécessaire pour de-venir un parti du centre n’a pas eulieu », estime Matthias Jung, direc-

teur de l’institut d’analyses poli-tiques Forschungsgruppe Wahlen.« Le problème du SPD, c’est que sonélectorat provient largement des mi-lieux de travailleurs, qui ne repré-sentent pas la société moderne deservices. Ils ont beaucoup de fonc-tionnaires, d’enseignants plutôtétrangers à l’économie qui ont dumal à trouver une réponse à la globa-lisation. » Depuis des années, lesjeunes votent plutôt chrétien-dé-mocrate que SPD. M. Schröder, en-tend-on souvent, va devoir faire,après son élection, ce que le Britan-nique Tony Blair avait fait avant.Michael Donnermeyer, ancienporte-parole du parti, contestecette analyse : « Le travail qu’a faitBlair pour le parti travailliste, nousl’avons fait au congrès de Bad Godes-berg en 1959. Le parti a beaucoupplus évolué dans les deux dernièresannées que ne le perçoit l’opinion pu-blique. On le voit notamment au-jourd’hui avec la politique étrangèrequi est menée.

M. Donnermeyer conteste aussique M. Lafontaine ait été un tradi-tionaliste en économie. « C’est lui lepremier qui a parlé de réduction dutemps de travail sans maintiencomplet du salaire. » Sur le fond,M. Lafontaine avait des concep-tions moins éloignées qu’il y paraîtde M. Schröder. Mais son discours,et c’est ce qui a compté, a été jugéinacceptable par les milieux écono-miques, les partenaires étrangers del’Allemagne et la population. Avecson départ, la rhétorique néokeyné-sienne du SPD est révolue, mêmesi, en baissant ses taux, la Banquecentrale européenne lui donne aposteriori raison.

Face au congrès, Gerhard Schrö-der va devoir expliquer qu’on negouverne pas l’Allemagne contreles milieux économiques, mais ildoit aussi apparaître, aux délégués,comme un des leurs. Un vrai social-démocrate.

Arnaud Leparmentier

LeMonde Job: WMQ1104--0007-0 WAS LMQ1104-7 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:02 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0335 Lcp: 700 CMYK

7

F R A N C ELE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

De l’approbation à la critique ouverte, les quatre familles du PSLA PASSE D’ARMES a été ra-

pide et feutrée. Au bureau natio-nal du Parti socialiste, mardi6 avril, François Hollande proposel’adoption d’un communiqué dé-nonçant l’« exode forcé des popula-tions du Kosovo ». Au passage, letexte indique que « l’action mili-taire engagée par les pays alliéspour rétablir au Kosovo les condi-tions d’une paix durable est juste etnécessaire ». Henri Emmanuelliprévient que si la mention « justeet nécessaire » subsiste il ne voterapas ledit communiqué. Jean-LucMélenchon, porte-parole de laGauche socialiste, le suit. Résul-tat : le premier secrétaire décidequ’il n’y aura pas de vote, mais lecommuniqué est diffusé avec laformule « juste et nécessaire ». Surle conflit du Kosovo, le PS joue aujeu des quatre familles.

b Un bloc jospino-rocardienapprobateur. Ni les amis de Lio-nel Jospin ni les fidèles de MichelRocard, regroupés dans l’Actionpour le renouveau socialiste(ARS), pilotée par Alain Richard,ministre de la défense, n’ontd’états d’âme. Au lendemain despremières frappes aériennes, lepremier secrétaire saluait, le25 mars, à Grenoble, le gouverne-ment qui « a fait le choix de l’hon-neur et de la responsabilité ». Aceux qui, déjà, s’interrogeaient surl’engagement de la France dansl’action de l’OTAN, il soulignaitque le meilleur moyen de ne pasêtre « à la remorque des Améri-cains » est de construire l’« Europede la défense ». Ce thème a été re-pris, le 28 mars, lors de la conven-tion « nation-Europe » du PS.

Alors que la jeune garde jospi-niste, de Vincent Peillon à Marisol

Touraine, reste discrète, la direc-tion socialiste fait bloc. Même lapetite phrase de M. Rocard s’inter-rogeant sur le maintien des mi-nistres communistes au gouverne-ment n’a pas alimenté les humeursrocardiennes contre leurs alliés. AIstrana (Italie), le 31 mars, jour du« débat » en conseil des ministres,M. Richard a lancé, acidement :« Je ne m’exprime jamais sur les dé-libérations en conseil des ministres.Je plains ceux qui se laissent aller àle faire, car ils cassent la cohésionde l’exécutif. » Le propos visait aumoins autant Jean-Pierre Chevè-nement que les communistes.

Désaccordau bureau national.Résultat :le premier secrétairedécide qu’il n’y aurapas de vote

b Un arc-en-ciel mitterran-diste dubitatif. Dès le premier bu-reau national après les frappes aé-riennes, le 30 mars, en présence deM. Richard, des mitterrandistesmontaient à l’assaut, non pourcondamner l’intervention mili-taire, mais pour exprimer leurs in-terrogations. Tandis que Paul Qui-lès défendait son plan de paix enquatre points, M. Emmanuelli sedémarquait des Etats-Unis, etLouis Mermaz s’interrogeait surles effets du conflit sur la cohabi-tation. Michel Vauzelle en appelait

à François Mitterrand, qui « nousavait appris que, pour obtenir quel-que chose, il fallait une menace ».« On ne peut pas entrer dans ceconflit en indiquant à Milosevicqu’il n’y aura pas d’intervention ter-restre », observait le président duconseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur à l’intention de sonancien camarade de l’Elysée, Hu-bert Védrine.

Pour autant, l’arc-en-ciel mitter-randiste, relayé à l’Assemblée parJean-Louis Bianco, Béatrice Marreet quelques députés fabiusiens,n’affiche pas une parfaite homo-généité. Dès le début du conflit,Jack Lang a apporté un soutien to-tal au gouvernement. Laurent Fa-bius a fait entendre une petite mu-sique inquiète et interrogative, le27 mars, devant la convention duPS, mais, cinq jours après, reçu parM. Jospin, il invitait à « faire bloc »derrière sa politique. M. Quilès n’apas endossé des habits d’oppo-sant. Le premier ministre l’a ména-gé, en le recevant et en faisant di-rectement écho, le 6 avril, àl’Assemblée nationale, à ses pro-positions, accueillies avec « beau-coup d’intérêt », notamment sur ledéploiement d’une force multina-tionale d’interposition sous la res-ponsabilité de l’ONU.

b Une Gauche socialiste cri-tique. D’abord prudente et évitantde renouer avec l’hostilité mani-festée lors de la guerre du Golfe, laGauche socialiste a retrouvé desaccents enflammés contre le« nouvel ordre mondial » des Etats-Unis. M. Mélenchon a réservé sescritiques au bureau national, avantde les extérioriser. Dans son bulle-tin A gauche du 7 avril, le sénateurde l’Essonne fustige, sous le titre

« Qui avale la mer est condamné àmanger aussi les poissons », l’« in-confort des supplétifs », au premierrang desquels Jacques Chirac, quidoivent « toujours courir derrièredes décisions qu’ils ne maîtrisentpas ». Défendant le retour à la« légalité internationale incarnéepar l’ONU », M. Mélenchon pro-clame l’échec de la « logique deguerre », mais s’abstient decondamner ouvertement M. Jos-pin.

b Un trio de grognards maus-sade. M. Hollande a réussi à éviterque le débat ne fasse tache d’huiledans les fédérations et que le PSn’affiche publiquement ses frac-tures. Aucun responsable socia-liste n’a manifesté contre lesfrappes. Les opposants les plus dé-terminés jouent la discrétion ets’expriment, de préférence, au Pa-lais-Bourbon. Ex-rocardien, au-jourd’hui fabiusien, Gérard Fuchsse fonde sur des arguments trèstechniques et sur ses connais-sances d’ancien secrétaire nationalchargé de l’international pour sedemander si les frappes peuvent« freiner » la purification ethniqueen cours. Venu du radicalisme, au-jourd’hui proche de M. Mermaz,François Loncle tempête à huisclos. L’inclassable maire de Mont-pellier, Georges Frêche, grandpourfendeur de la « pax america-na », fait appel à l’histoire poursouligner que les Serbes résiste-ront à l’OTAN comme ils ont su ré-sister aux Allemands. Mais cesgrognards ne s’extériorisent pas etn’oublient jamais d’assurer le gou-vernement de leur solidarité. Pourle moment.

Michel Noblecourt

Le réflexe légitimistede l’opinion

Le contrecoup du conflit duKosovo sur la préparation desélections européennes n’a pastardé. Le sondage réalisé par Ip-sos, les 2 et 3 avril, auprès d’unéchantillon de 966 personnes etpublié par Le Point (daté 10 avril)témoigne du soutien apporté auxdeux responsables de l’exécutif :67 % de bonnes opinions pourJacques Chirac (+ 5 points) et65 % pour Lionel Jospin(+ 8 points). Il fait en outre appa-raître une très forte hausse(+ 14 points) des opinions favo-rables au premier ministre chezles sympathisants du RPR. Cetteenquête démontre égalementune hausse de la popularité desformations politiques favorablesà l’intervention (+ 5 points pourle PS, à 58 % d’opinions favo-rables, + 2 pour le RPR, à 44 %, + 4pour l’UDF, à 41 %) et une baissede celles qui la condamnent(− 3 points pour le PCF, à 30 %,− 4pour le FN, à 10 %). De même,M. Hue perd 5 points d’opinionsfavorables, tandis que M. Hol-lande en gagne 4.

OÙ est donc passée la campagnedes élections européennes ?Commencée, à droite, dès le1er janvier, avec l’annonce de lacandidature de Charles Pasqua,celle-ci s’était soudainement em-brasée au contact de la polémiquenée de l’élection, le 9 janvier, del’UDF Anne-Marie Comparini à laprésidence du conseil régionalRhône-Alpes. Après les intronisa-tions successives de François Bay-rou, à Bordeaux, le 7 février, pourl’UDF, et de Philippe Séguin, le13 février, à Paris, pour le RPR etDémocratie libérale, les deux ri-vaux avaient entamé une précam-pagne au rythme d’un ou deux dé-placements par semaine. Depuis leweek-end de Pâques, soit dix joursaprès le début des frappes de

l’OTAN en Yougoslavie, la cam-pagne s’est enlisée.

Le président du RPR, qui avaitprévu de longue date, pour le7 avril, une émission sur France-Inter, l’a fait annuler au derniermoment pour n’avoir pas à consa-crer tout son temps de parole decandidat au Kosovo. La discrétionde M. Séguin s’explique à la lec-ture d’un entretien publié, vendre-di 9 avril, par Le Parisien, dans le-quel il déclare faire « confiance »au chef de l’Etat et au premier mi-nistre, mais s’interroge, aussi, surles buts de l’Alliance atlantiqueface à la Serbie. Au cours de lamême semaine, une réunion ducomité de campagne, qui devaitrendre publics le logo et le maté-riel de propagande de la liste, a été

renvoyée à plus tard. Dans lemême esprit, le tirage des affichesprévues pour l’« Euroteuf » – fête,en verlan –, préparée par lesjeunes du RPR et de DL pour le2 mai, a été bloqué. Leur tonalitérisquait d’apparaître déplacée auregard de la crise des Balkans. En-fin, Alain Madelin a annulé un dé-placement en Grande-Bretagne,où il devait rencontrer des chefsd’entreprise français expatriéspour des raisons fiscales. A laplace, il devait se rendre, du ven-dredi 9 au dimanche 11 avril, en Al-banie.

DES THÈMES RÉACTUALISÉSDe son côté, M. Bayrou a main-

tenu son emploi du temps initial,en y ajoutant toutefois, vendredi,

une visite de l’Eurocorps, à Stras-bourg, et du quartier général de labrigade franco-allemande, àMuhlhein (Allemagne). Le pré-sident de l’UDF avait été contraint,le 7 avril, de modifier au pied levéle thème d’un discours à Bussy-Saint-Georges, en Seine-et-Marne,prévu à l’origine sur la politique dela ville. Le même jour, à Chambé-ry, Philippe de Villiers déclarait :« Je n’ai pas envie de vous parlerdes élections européennes. Car l’Eu-rope est en guerre. » De même,vendredi matin, devant l’Associa-tion de la presse étrangère, le can-didat Pasqua a consacré l’essentielde son propos au Kosovo. « L’or-ganisation de l’Europe n’intéressaitdéjà pas beaucoup les gens ; maisalors, avec le Kosovo, c’est le bou-

quet ! », commente, désabusé, lesénateur des Hauts-de-Seine.

Un constat similaire est fait parRoger Karoutchi, député européenet proche conseiller de M. Séguin.« Je l’ai remarqué dans les dernièresréunions publiques : il faut d’abordpercer le socle du Kosovo avant depouvoir dire l’Europe que nous vou-lons. Il est certain, aussi, que nousallons devoir mettre davantage enavant les thèmes de l’Europe poli-tique et de l’Europe de la défense »,affirme le directeur de campagnedu RPR. Au retour de son secondséjour outre-mer, à la Réunion et àMayotte, du 11 au 14 avril, M. Sé-guin reprendra le rythme normalde ses déplacements. On mesureramieux, alors, s’il peut continuer demener campagne contre l’Europedes socialistes, au moment où lesdeux têtes de l’exécutif, JacquesChirac et Lionel Jospin, fontpreuve d’une entente sans failledans la conduite du conflit encours.

RISQUE DE BANALISATIONA l’opposé, M. Bayrou estime

que la guerre en Yougoslavie s’ins-crit parfaitement dans l’axe de sacampagne. « Il y a toujours des sur-prises dans les campagnes électo-rales. Après la démission de laCommission de Bruxelles, le Kosovomet au centre de l’actualité la thé-matique que j’ai choisie, à savoir lanécessité d’une Europe politique »,résume le président de l’UDF.« L’Europe, c’est le sujet de l’avenir.C’est tellement important que je necrois pas que l’on doive en faire uneaffaire droite-gauche », a-t-il dé-claré à son auditoire, mercredi 7,en mettant implicitement en causela stratégie choisie par le RPR etDL. M. Bayrou est même allé unpetit peu plus loin en ajoutantque, concernant l’Europe, il ne faitpas de ses différences avec les so-cialistes « une opposition sur lefond ». C’est peut-être en cela queréside pour lui le risque : en ame-nant toutes les listes à réaffirmerla nécessité d’une Europe poli-tique, la guerre au Kosovo pour-rait aussi banaliser le discours deM. Bayrou.

Enfin, l’appréciation que portentles Français sur la conduite desopérations peut-elle influer surleur vote le 13 juin ? C’est ce quel’on se prend à espérer discrète-ment aux sièges du RPR et de DL.Selon les premières enquêtesd’opinion, le chef de l’Etat et lepremier ministre enregistrent unehausse de leurs cotes de populari-

té, laquelle profite également auxpartis qui les soutiennent (lire ci-contre). Toutefois, la situation esttrès mouvante : que l’OTAN en-gage des troupes au sol ou qu’aucontraire la diplomatie reprenneses droits, le réflexe légitimistepourrait tout aussi vite disparaître.

Cécile Chambraudet Jean-Louis Saux

Charles Pasqua et Philippe de Villiers feront liste communeL’ancien ministre de l’intérieur prend acte de l’échec de sa stratégie d’ouverture à gauche

LE KOSOVO n’est qu’un prétexte. Le rappro-chement opéré par Charles Pasqua et Philippede Villiers, annoncé, vendredi 9 avril, dans uncommuniqué commun, était en fait prévisible,dès lors que l’opération de séduction entreprisepar le premier en direction des « souverai-nistes » de gauche se soldait manifestement parun échec. La guerre des Balkans a cependantprécipité le cours des choses, en fournissant auxdeux intéressés une argumentation plus digneque la simple reconnaissance du fait que lessondages d’intentions de vote aux élections eu-ropéennes du 13 juin n’étaient guère promet-teurs...

Vendredi matin, encore, devant l’Associationde la presse étrangère, M. Pasqua se félicitaitd’être « dans une situation idéale ». « Je n’ai pasde colistier, donc, je n’ai personne pour mecontredire ou me gêner », disait-il. Réaffirmantqu’il n’était « pas à la recherche de personnali-tés », le sénateur (RPR) des Hauts-de-Seine rap-pelait une nouvelle fois qu’il attendrait la « finavril » pour décider ou non de faire une listecommune avec M. de Villiers. Deux heures plustard, dans un restaurant des Champs-Elysées,les deux hommes concluaient un accord sur labase d’un texte exclusivement consacré à laguerre des Balkans et à la dénonciation du rôlejoué par l’OTAN, « devenue de facto l’organisa-tion de la diplomatie, de la défense et de la sécuri-

té en Europe ». « Il faut changer d’Europe.Conçue pour garantir la paix et assurer la prospé-rité des nations européennes, l’Union européennene saurait s’en remettre à d’autres pour défendreses intérêts ou conduire sa politique. L’indépen-dance est la condition de l’avenir de l’Europe etde l’équilibre mondial », affirme le communiquécommun.

SONDAGES EN BASSES EAUXDepuis le 1er janvier, date de la déclaration de

candidature de M. Pasqua, M. de Villiers étaitdemandeur d’un tel accord. Un temps désar-çonné par la volonté du sénateur des Hauts-de-Seine d’aller aussi faire « son marché aux aro-mates de gauche », il avait lancé, ironiquement,dès le début de l’année : « Charles, il y aura tou-jours une soupe à la maison ! » Le 7 avril, àChambéry, le président du Mouvement pour laFrance confirmait la prochaine désignation depremiers candidats sur sa liste et redisait saconfiance dans un accord des souverainistes dedroite : « Il n’est pas impossible que Charles Pas-qua nous rejoigne. »

L’ancien ministre de l’intérieur et, plus en-core, un de ses principaux conseillers, WilliamAbitbol, président de l’association Demain laFrance, étaient plus hésitants ou, en tout cas,moins pressés. Après avoir proposé, à la suitede la victoire de la France en Coupe du monde

de football, de régulariser tous les sans-papiers,puis avoir indiqué qu’il n’était pas hostile auPACS, M. Pasqua s’efforçait de tenir le députéde Vendée à distance en se présentant comme« un vieil anarchiste » et en cultivant les occa-sions de rapprochement avec la gauche. La der-nière en date fut la publication, dans Le Mondedu 2 avril, d’un point de vue cosigné par MaxGallo, proche de Jean-Pierre Chevènement.

L’entourage de M. Pasqua explique désormaisque cette fraction de la gauche s’est ressoudée,depuis le début du conflit en Yougoslavie, au-tour du président du Mouvement des citoyenset qu’elle attend de connaître sa décision surson maintien ou non au gouvernement. M. Pas-qua, lui, pouvait d’autant moins continuer d’at-tendre que les sondages d’intentions de vote in-diquaient plutôt une tendance à la baisse. Laliste de l’ancien ministre tournait autour duseuil de 5 %, en deçà duquel on ne peut avoird’élus. Dans la dernière enquête en date, réali-sée pour Politique-Opinion par l’institut BVA, les2 et 3 avril, auprès d’un échantillon de 968 per-sonnes, la liste de M. Pasqua était même crédi-tée de 4 % des intentions de vote, celle de M. deVilliers de 5 %. Même si elle ne fait pas néces-sairement 9 %, l’addition des deux offre des ga-ranties.

J.-L. S.

ÉLECTIONS La campagne desélections européennes est quasimentsuspendue par la guerre contre la Ser-bie, qui occupe les esprits davantageque les débats sur les orientations et

les institutions de l’UE. A droite, prin-cipalement, les programmes de cam-pagne sont bousculés ou retardés.b LA GUERRE a cependant servi decatalyseur à l’entente de Charles Pas-

qua et Philippe de Villiers, qui ont an-noncé, vendredi 9 avril, la formationd’une liste commune pour le scrutindu 13 juin, sur la base, notamment,d’une commune dénonciation de la

suprématie des Etats-Unis dansl’OTAN. b AU PARTI SOCIALISTE, quilançait sa campagne samedi(Le Monde du 10 avril), si le soutienau gouvernement ne fait pas de

doute, l’action de l’OTAN suscitenéanmoins des interrogations chezles fidèles de François Mitterrand etles franches critiques de la Gauche so-cialiste.

L’offensive de l’OTAN suspend la campagne des européennesLes chefs de file et les états-majors des listes engagées dans la compétition du 13 juin constatent que la guerre contre la Serbie monopolise l’attention.

Alors que le PS lance sa campagne, trois jours après le premier meeting du PCF, la droite retarde ou révise les échéances qu’elle avait programmées

LeMonde Job: WMQ1104--0008-0 WAS LMQ1104-8 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:01 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0336 Lcp: 700 CMYK

8 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 F R A N C E

De l’usage par les maires, à des finsde « proximité », des fichiers d’état civil

LES MAIRES et les candidatsaux élections municipales de 2001liront sans doute avec attention ladélibération que la Commissionnationale de l’informatique et deslibertés (CNIL) devrait rendre pu-blique dans les prochains jours. Se-lon l’avis de l’autorité administra-tive indépendante, le maire ne doitpas utiliser le fichier d’état civil afind’envoyer des courriers personnali-sés aux habitants de sa commune.

La question a été soumise à laCNIL par la mairie de Grenoble, di-rigée par Michel Destot (PS), dépu-té de l’Isère. Cette pratique estpourtant très répandue, selon l’As-sociation des maires de France(AMF) : certains élus envoient desbouquets de fleurs aux mères lejour de la fête du même nom ;d’autres invitent les jeunes quiviennent d’avoir dix-huit ans à uneréception à la mairie, pour leur dis-tribuer, de la main à la main, leur...première carte d’électeur ; la lettrede félicitations à l’occasion d’unmariage est aussi un grand clas-sique. Toutes les occasions sontbonnes pour encourager le sens ci-vique ou se rappeler au bon souve-nir de ses administrés, les veillesd’élection. « Cette pratique ne poseaucun problème d’atteinte à la vieprivée des gens », assure-t-on àl’AMF. La CNIL est, de toute évi-dence, beaucoup plus nuancée.

La commission a dû trancherentre deux considérations. D’uncôté, ces courriers personnalisésconstituent un moyen, pour lesélus, de mener une politique de« proximité », réclamée par les ci-

toyens. Dans les toutes petitescommunes, où « tout se sait », lemaire n’a guère besoin de consul-ter le fichier d’état civil pour savoirque tel couple vient d’avoir un en-fant. En revanche, dans les grandesvilles, le fichier rend bien service.Seuls le maire et les conseillers quiont la qualité d’officier d’état civil– en règle générale les adjoints – yont accès. L’opposition en est écar-tée.

UN AMI NOMMÉ BALLADURDe l’autre côté, la CNIL a redou-

té les dérives. Donner un « feuvert » officiel, c’est ouvrir unebrèche pour l’avenir : aujourd’huiles maires et les adjoints, demainl’opposition... Ce que condamneavant tout la CNIL, c’est le profitpolitique que l’élu retire de cescourriers personnalisés. La fron-tière entre politique de proximitéet communication électorale est té-nue.

La perspective des élections mu-nicipales n’a rien fait pour rassurerla CNIL. A Paris, où la bataille estengagée à droite, on rivalise desoins. Jean Tiberi envoie un « petitmot » au lendemain d’un décès.Edouard Balladur, conseiller à lamairie du 15e arrondissement,adresse un message de « félicita-tions » pour les naissances. Ainsi, àla mi-mars, après avoir reçu unepremière lettre de René Galy-De-jean (RPR), maire du 15e arrondis-sement, une jeune femmme a dé-couvert avec stupéfaction, enouvrant son courrier, une carte del’ancien premier ministre. Elle ad’abord pensé à une blague ! « Ma-dame, monsieur, ayant appris lanaissance de votre petit garçon, jetenais à vous adresser toutes mes fé-licitations. Je formule pour lui tousmes vœux de bonheur. » Le mes-sage, manuscrit, était photocopié,mais M. Balladur avait signé de samain. Sur la carte de visite blanche,très sobre, ne figurait aucune men-tion de ses titres d’ancien premierministre, ni de député, ni deconseiller de Paris. Edouard Balla-dur, tout simplement, un ami quecette famille ne se connaissait pas.

Clarisse Fabre

Dominique Strauss-Kahn s’entoured’un nouveau groupe d’experts économiques

CHATHAM HOUSE : le nom désigne un centred’études de relations internationales londonien dontles délibérations sont toujours confidentielles. A Ber-cy, on utilise l’expression quand se tiennent des réu-nions informelles. C’était le cas, jeudi 8 avril : pour lapremière fois, un groupe d’experts économiques– une vingtaine – se réunissait autour de DominiqueStrauss-Kahn, de manière officieuse, pour aborderavec le ministre de l’économie, des finances et de l’in-dustrie différents sujets macroéconomiques.

Cette réunion est née de la réforme de la Commis-sion des comptes et des budgets économiques de lanation, décidée en novembre 1998 par M. Strauss-Kahn. Créée dans les années 50 pour examiner lesscénarios économiques du gouvernement, cettestructure était devenue trop formelle pour jouer unvrai rôle. « Les échanges en son sein ont parfois pris, de-puis quelques années, un caractère trop convenu et rou-tinier », déclarait le ministre, le 17 novembre 1998, de-vant le Conseil économique et social. Constituéed’experts économiques, de hauts fonctionnaires(Banque de France, Plan, directions de Bercy), de re-présentants des partenaires sociaux qui se conten-taient souvent de lire des déclarations lénifiantes etde parlementaires souvent absents, la commissionavait fait son temps.

DISSOLUTION DE LA COMMISSION DES COMPTESLe ministre a donc décidé de la dissoudre et de

l’éclater en deux organisations : d’une part, uneconférence économique devra se tenir à l’automne,rassemblant les institutionnels, les parlementaires etles partenaires sociaux pour discuter des orientationsde la politique économique inscrites dans le budget ;d’autre part, un groupe d’experts – économistes, jour-nalistes et représentants des entreprises –, consti-tuant la Commission économique de la nation, devrase réunir plusieurs fois par an pour aborder les grandsdébats économiques. Le caractère informel de cesréunions devrait permettre, selon Bercy, des débatsplus intéressants. Les décrets de loi qui doivent enté-riner la fin de la Commission des comptes n’ont tou-jours pas été publiés : sa dissolution demande de ré-

gler le cas de nombreuses autres instancesconsultatives qui en dépendent juridiquement.

La liste officielle des participants n’est donc pas en-core connue, mais M. Strauss-Kahn a déjà choisi lesexperts dont il voulait s’entourer, au titre de leurscompétences et non de leur profession. Du côté deséconomistes, ont notamment participé à la réuniondu 8 avril Christian de Boissieu, patron du Centred’observation économique, Jean-Paul Fitoussi, pré-sident de l’Observatoire français des conjonctureséconomiques, Thomas Picketty (Cepremap). Europeoblige, Bercy a ouvert ce groupe d’experts à un An-glais – Richard Portes, directeur du Center for Econo-my Policy Research – et à un Allemand – Jürgen VonHagen, professeur d’économie à l’université de Bonn.Etaient également présents Charles Wiplosz, un Fran-çais qui enseigne l’économie à Genève, Eric Chaney,économiste de Morgan Stanley, et Marc-Antoine Au-theman, président du directoire du Crédit agricole-Indosuez. Denis Kessler, numéro deux du Medef, in-carne, lui, une sensibilité patronale. Deux syndica-listes, Jean-Christophe Le Duigou (CGT) etJean-François Troglic (CFDT), ont également acceptéla proposition du ministre de siéger dans cette ins-tance.

Jeudi matin, les membres de cette commission ré-novée ont échangé leurs points de vue sur deuxgrands sujets. Les prévisions économiques pour l’an2000 d’abord – Bercy prévoit une croissance de 2,5 %à 3 % – et les incertitudes qui pèsent sur ce scénario.

Ils se sont ensuite penchés, plus longuement, sur lesmarges de manœuvre dont disposeraient les pays eu-ropéens en cas de retournement de conjoncture. Unegrande majorité des participants a regretté que laBanque centrale européenne (BCE) ne mène pas unepolitique monétaire plus souple. La suite de la jour-née leur a apporté satisfaction puisque la BCE a an-noncé la baisse de son taux directeur de 3 à 2,5 %. Surla politique budgétaire du gouvernement, certainsont regretté que le gouvernement ne serre pas plusses dépenses ; d’autres qu’il ne lâche pas plus la bride.

Virginie Malingre

DÉPÊCHESa PARIS : Jean Tiberi, maire deParis, a mis en garde, vendredi9 avril, « ceux qui s’amusent à re-créer un climat inacceptable ».S’adressant indirectement à ladirection du RPR, ces proposvisent Edouard Balladur, que lemaire de Paris n’a cependant pasnommé. « Au moment où il y atant de problèmes graves, a-t-ilinsisté en citant, notamment, laguerre au Kosovo, que certainss’intéressent à leurs ambitionspersonnelles, je trouve ça ridicule,affligeant et condamnable ».M. Tiberi a ensuite menacé de« faire part d’une réaction beau-coup plus vive et beaucoup plusclaire si ces choses fâcheusescontinuaient », envisageant de« dire des choses » et de« prendre des initiatives ».a AVOCATS : le Conseil d’Etata annulé, vendredi 9 avril, lesdisposit ions d’un décret du27 février 1998 qui soumettaientles contrats passés entre une col-lectivité publique et un avocatau régime des marchés publics. Ila ainsi suivi les conclusions deson commissaire du gouverne-ment (Le Monde du 7 avril).

La majorité sénatorialeà l’assaut de la réforme

du mode de scrutinElle dénonce uniment un projet « partisan »

RENNESde notre envoyé spécial

« Pour reprendre une expressionque pourrait – toutes choses égalespar ailleurs – utiliser Milosevic,"puisque le peuple gêne, changeonsle peuple" ! » Henri de Raincourt,président du groupe des Républi-cains et Indépendants du Sénat,s’est gardé de filer davantage lamétaphore en comparant la situa-tion de la droite sénatoriale à celledes réfugiés kosovars. Il n’em-pêche : la contre-offensive menéepar la droite sénatoriale contre leprojet de réforme de son mode descrutin a pris, vendredi 9 avril, desaccents martiaux.

Devant quelque trois cents éluslocaux réunis à Briz, près deRennes, le président du Sénat,Christian Poncelet (RPR), entourédes présidents des groupes de ladroite – Jean Arthuis (Union cen-triste), Josselin de Rohan (RPR) etHenri de Raincourt –, est venufournir l’argumentaire d’une « croi-sade essentielle à [ses] yeux ». Pourcontrer « cette entreprise de désta-bilisation savamment orchestrée »par le gouvernement, « procès enringardisme » à l’appui, les chefs dela majorité sénatoriale ont fait pré-céder leur venue d’entretiens pu-bliés vendredi par Le Figaro(M. Poncelet) et Ouest-France(MM. Arthuis et de Rohan).

Il est nécessaire, pour assurer lacohésion des troupes, de définirprécisément les buts de guerre.L’affaire n’est pas des plus aisées,dans la mesure où les belligérantsvisent peu ou prou le même objec-tif : corriger la surreprésentationdes zones rurales au Palais duLuxembourg. En dépit des réti-cences de certains de ses membres,parmi lesquels M. Arthuis, la droite

a consenti à étendre la proportion-nelle aux départements comptantau moins quatre sièges au lieu decinq, actuellement, et de trois dansle projet gouvernemental (LeMonde du 17 février). L’évocation,par M. de Raincourt, des « effetspervers et ravageurs [de la propor-tionnelle] pour la promotion de ladémocratie » perd, de ce fait, de savigueur.

« MAIN BASSE SUR LE SÉNAT »Pour mobiliser l’arrière-ban de

leurs grands électeurs, les chefs defile de la droite sénatoriale ont faitplaner, vendredi, l’improbable me-nace d’un basculement de la majo-rité au Palais du Luxembourg.« Cette réforme a pour unique objet(...) de permettre à la gauche dite"plurielle" de faire main basse sur leSénat », a assuré M. Poncelet.« L’objectif [du gouvernement] estde changer la majorité du Sénat »,renchérit M. de Rohan dans Ouest-France. Cela posé, les sénateurs ontdéveloppé les arguments qui, seloneux, justifient que le législateurn’aille pas au-delà de leurs proprespropositions. Pour l’essentiel, ils’agit de dénoncer, à l’instar deM. Arthuis, « cette logique d’aban-don de l’aménagement du territoireet des espaces ruraux ».

La mobilisation nécessite encorede disposer de quelques moyensd’action. M. Poncelet a dû rappeler,vendredi, que l’Assemblée natio-nale aura le dernier mot sur le pro-jet de loi ordinaire que les séna-teurs examineront en premièrelecture, à la mi-juin. « Il faudra at-tendre qu’une nouvelle majorités’installe pour corriger ce texte parti-san », a-t-il ajouté.

Jean-Baptiste de Montvalon

L’Assemblée de Corse refuse le budgetprésenté par la droite RPR et DLEmoi autour de la démolition de paillotes sur une plage d’Ajaccio

Pour la quatrième fois depuis qu’elle a été créée,en 1982, l’Assemblée de Corse s’est révélée inca-pable de voter son budget. Le projet présenté

par la coalition RPR-DL a été rejeté d’une voix,malgré l’abstention bienveillante des nationa-listes. L’Assemblée a protesté, en outre, contre

la mise en œuvre de décisions de justice ordon-nant la démolition de paillotes illégalementconstruites sur une plage d’Ajaccio.

AJACCIOde notre correspondant

Malgré l’abstention des élus in-dépendantistes, la droite RPR-Dé-mocratie libérale-divers droite n’apas pu faire adopter son projet debudget primitif pour 1999(2,254 milliards de francs,343,6 millions d’euros), qui n’a re-cueilli, vendredi 9 avril, que lesvingt voix des élus des listes JeanBaggioni-José Rossi et Jean-LouisAlbertini. Se sont prononcés pourle rejet de ce projet les seize élusde gauche (gauche « plurielle » dela liste Emile Zuccarelli et diversgauche de Simon Renucci), lestrois de Toussaint Luciani et deuxdes quatre élus de la liste PhilippeCeccaldi (« corsistes »). On a dé-nombré neuf abstentions, celle deSauveur Gandolfi-Sheit, dugroupe de M. Ceccaldi, s’étantajoutée aux huit de Corsica Na-zione. Le quatrième élu de la listeCeccaldi était absent au momentdu scrutin.

Le rejet du projet de budgetétait prévisible depuis l’installa-tion de l’Assemblée de Corse issuedes élections des 7 et 14 mars etles péripéties qui ont marqué lechoix du président de la compa-gnie aérienne Corse-Méditerra-née, François Mosconi, et du pré-sident de la commission spécialedes affaires européennes, Jean-Guy Talamoni, indépendantiste.Les oppositions ont ainsi considé-ré qu’elles n’avaient pas de cadeauà faire au président de l’Assem-blée, José Rossi (DL), ni à celui duconseil exécutif, Jean Baggioni(RPR). M. Talamoni a justifié laneutralité des indépendantistessur « un budget de conclusiond’une période pluriannuelle de po-litique contractuelle, et non l’intro-

duction à une nouvelle politiqueque nous appelons de nos vœux ».

Il appartient au préfet, BernardBonnet, et à la chambre régionaledes comptes d’arrêter le budget1999, vraisemblablement dans lestrois ou quatre semaines quiviennent. C’est la quatrième fois,depuis qu’elle existe, que l’Assem-blée de Corse « se laisse dépossé-der de son budget » selon l’expres-sion de M. Baggioni : cela s’étaitproduit en 1984 – entraînant ladissolution de l’Assemblée élue en1982 –, puis en 1985 et en 1986.

SURSIS À EXÉCUTIONLa session a été marquée, aussi,

par une protestation, sur proposi-tion de M. Talamoni, votée parquarante voix contre deux (PS) etneuf non-participants (PRG et

PCF), contre les conditions de dé-molition des paillotes illégalementélevées depuis des années sur laplage de Mare e Sole, rive sud dugolfe d’Ajaccio. L’intervention deplusieurs pelles mécaniques dugénie, avec une trentaine de mili-taires protégés par un escadron degendarmes et CRS, soit quatre-vingt-dix hommes au total, a étéjugée disproportionnée. Dans samotion, l’Assemblée demande« aux autorités concernées de sur-seoir aux démolitions et expulsionsprogrammées jusqu’à la fin de lasaison estivale 1999 », afin de nepas « jeter précipitamment les ex-ploitants et leurs familles dans ladétresse sociale » ; elle admet tou-tefois que l’application des déci-sions de justice puisse se traduirepar des démolitions.

M. Rossi a indiqué qu’il s’étaitrendu sur les lieux avec quelquescollègues de son groupe, CorsicaNazione en ayant fait autant deson côté. Sur la plage, se trouvaitégalement François Léotard, an-cien ministre et ancien présidentde l’UDF, issu d’une famille d’ori-gine corse par sa mère et qui dé-clarait « scandaleuse » cette ma-nière de procéder.

L’un des propriétaires s’étaitbarricadé dans sa paillote, avecses enfants, pour s’opposer à ladémolition. Des incidents étaientégalement survenus et trois per-sonnes avaient été interpellées.M. Rossi déclarait qu’il n’avait« jamais vu un tel déploiement deforces pour l’application d’une dé-cision de justice », affirmant que ladémolition était prévue entre 17et 22 heures et qu’il s’agissait làd’une provocation, d’une mala-dresse ou d’une erreur politique.

Le mouvement de protestationétant, à l ’évidence, appelé àprendre de l’ampleur, en raisonde l’écho qui lui était donné parles radios, le président de l’As-semblée et les quarante élus quiavaient voté la motion de M. Ta-lamoni décidaient de se rendre encortège à la préfecture, distantede quelques centaines de mètres,où ils étaient reçus par le direc-teur du cabinet du préfet. Finale-ment, la décision de démolitionimmédiate était levée et reportéeà octobre, à la fin de la saisontouristique. Elle sera effectuéepar les soins des propriétaireseux-mêmes, qui devaient, samedi10 avril, en prendre l’engagementd’honneur dans une lettre aupréfet.

Paul Silvani

LeMonde Job: WMQ1104--0009-0 WAS LMQ1104-9 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 11:05 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0337 Lcp: 700 CMYK

Seine. Lors du précédent scrutin présidentiel, lacommunauté algérienne s’était massivement dépla-cée dans un climat de désordre.

Pour prévenir de nouvelles bousculades, il est pré-vu, si besoin, de repousser à 22 heures la fermeturedes bureaux de vote.

Les mesures de sécurité consisteront essentielle-ment en un dispositif de filtrage à l’entrée des bu-reaux de vote, ainsi qu’un aménagement de la cir-culation, avec la pose de barrières pour canaliser lafile d’attente des électeurs concernés si celle-ci esttrop importante, après consultation avec les mairesdes villes concernées.

Pour éviter des fraudes, certains partis politiquesproposaient qu’un dépouillement partiel ait lieuchaque soir. L’idée a été repoussée par les autoritésalgériennes, qui ont accepté en revanche que desélecteurs passent la nuit à proximité des urnes.

LA COMMUNAUTÉ algérienne en France votera àpartir du samedi 10 avril et jusqu’au jeudi 15 avrilpour le premier tour de l’élection présidentielle. Les680 763 électeurs recensés (un tout petit plus qu’auscrutin précédent, en novembre 1995) pourront voterde 8 heures à 20 heures pendant six jours dans les23 centres de vote (totalisant 109 bureaux) répartissur l’ensemble du territoire.

C’est à Paris que l’électorat algérien est le plus im-portant (70 000 personnes environ), avant celui de laSeine-Saint-Denis. Viennent ensuite Lille, Lyon, Mar-seille où réside une forte communauté algérienne.Vingt des 23 centres de vote sont situés dans des lo-caux diplomatiques, consulaires ou culturels algé-riens, à Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Gre-noble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier,Nanterre, Nantes, Paris (trois bureaux), Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse, Versailles et Vitry-sur-

Surveillance nocturne des bureaux de vote

9

S O C I É T ÉLE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

http://www.lemonde.fr0123interactif

http://www.lemonde.fr

Les archives en ligne : consultez gratuite-ment* trois mois d’archives du Monde.” ”* Offre de lancement jusqu’à fin avril. Dès le mois de mai, accès à 12 ans d’archives (payant).

« Les gens veulent que les violences s’arrêtent, ils veulent la paix »ELLE NE SAIT PAS encore pour

qui elle va voter. Hocine Aït Ah-med ? Abdelaziz Bouteflika ? Ah-med Taleb Ibrahimi ? Elle rit. Troisvieux crooners à cheveux blancs !

Zora, elle, a vingt ans. Elle avoueignorer le nombre des candidats àla présidentielle – « Ils sont quatre,non ? » –, mais cela n’a pas d’im-portance : « Ce qui compte, c’estde voter, de participer au change-ment, d’aider au retour de lapaix », assure la jeune étudiante,qui dispose des deux nationalités,française et algérienne. Samedi10 avril, Zora, pour la premièrefois de sa vie, va glisser un bulle-tin dans l’urne.

Sa copine Rizlaine, une Maro-caine de dix-neuf ans, approuve

de la tête. « Ce qui se passe en Al-gérie, ça me touche parce que c’estdes musulmans, c’est des Arabes. Ily a encore la guerre, mais on enparle moins, ajoute-t-elle. Cestemps-ci, c’est le Kosovo qui est à lamode, à cause de ce bourreau deMilosevic. » Zora, l’air grave, pliesoigneusement « l’appel à lacommunauté algérienne » du can-didat Hocine Aït Ahmed et lefourre dans sa poche de jean.« Beaucoup de gens ne vont pas vo-ter, parce qu’ils pensent que le jeuest truqué », dit la jeune Algé-rienne, à regret.

Ce vendredi matin, en tout cas,sur le marché de Saint-Denis,dans la banlieue nord de Paris, lefond de l’air est calme. Pas de dé-bats improvisés sur les trottoirs,pas de conciliabules passionnésentre les étals de légumes, pas deharangues au coin des rues. Seulsdeux militants du Front des forcessocialistes (FFS) distribuent tran-quillement une dernière fournéede tracts. « Personne ne les jette,c’est bon signe », commente Sidi

Saïd Hamid, avec un clin d’œil op-timiste. Une vieille femme en djel-laba s’arrête devant lui. « Com-ment il va ? », demande-t-elle toutà trac, en kabyle, désignant d’unsigne du menton, la photo de Ho-cine Aït Ahmed, accrochée à labarrière métallique. Sidi Saïd Ha-mid balaye d’un revers de la mainle « petit accident de santé, dû austress et à la fatigue » dont a étévictime le dirigeant du FFS, aucours de sa campagne. « Il est enpleine forme ! », conclut-il. Lavieille femme écoute, sceptique.« J’aurais bien voulu qu’il soit raïsmais ce ne sera pas encore pourcette fois ! », prédit-elle, avant des’éloigner à petits pas.

AURA MILITANTEUn peu plus loin, sur le mur de

la poste, au-dessus d’une annoncepour une « soirée zouk-love, am-biance garantie », une affiche duRassemblement pour la culture etla démocratie (RCD) appelle so-lennellement au boycottage del’élection présidentielle algé-

rienne, « la dernière grande fraudedu siècle ». En fait, de la rue de laRépublique au fin fond de la rueDelaune, on ne voit guère, scot-chées aux vitrines des bistrots etdes boucheries « 100 % hallal »,que des photos d’Hocine Aït Ah-med. A l’évidence, à Saint-Denis,les autres candidats ne bénéfi-cient pas de la même aura mili-tante que le vieux dirigeant ka-byle.

Il faut aller jusqu’à Barbès et laGoutte d’Or, dans le 18e arrondis-sement de Paris, pour découvrir,au gré des murs et des palissadesde chantiers, le visage de l’ancienministre des affaires étrangères,Abdelaziz Bouteflika. La mècherare et l’œil brillant, l’ex-fringantbaron de l’ère Boumediène (1965-1978) se fait le héraut, lit-on,d’une Algérie « forte et digne »,d’un « Etat de droit et de justice ».Plantées sur le trottoir, deux pas-santes, la quarantaine soignée,examinent la liste des chanteursalgériens qui ont participé, le4 avril, à Saint-Ouen (Seine-Saint-

Denis), au « meeting de soutien »au candidat Bouteflika. Le come-back de l’ancien apparatchick duFLN n’est pas pour déplaire auxdeux électrices. « Il a fait du bontravail, quand il était ministre, sou-ligne l’une d’elles, avec une pointede nostalgie. Ce n’est qu’après lamort du président Houari Boume-diène [en décembre 1978] que l’Al-gérie a commencé à aller mal. »

« LEUR SOUCI NUMÉRO UN »Tout aussi classiques, les af-

fiches du candidat Ahmed TalebIbrahimi, ex-étoile, lui aussi, del’ancien régime FLN, promettent,en vrac, la « paix », la « sécurité »,la « stabilité » et l’« unité ». Ayantreçu, selon la presse algérienne, lesoutien de l’ex-Front islamique dusalut (FIS, interdit en 1992), l’an-cien ministre de l’éducation a sus-cité, en présentant sa candidatureà l’élection du 15 avril, un mini-tollé dans les cercles officiels.« On ne peut pas soutenir des gensqui veulent salir le sang des Algé-riens, victimes du terrorisme »,

s’indigne Reda Maadi, un ferventsupporter d’Abdelaziz Bouteflika– lequel a obtenu le soutien desislamistes, dits « modérés », duparti Hamas.

« De toute façon, en France, lapartie va se jouer entre deux candi-dats, Bouteflika et Aït Ahmed », as-sure le président de la radio Beur-FM, Nacer Kettane. Lors des dé-bats avec les auditeurs, organiséschaque soir sur les ondes, lesmêmes questions sont revenues,dit-il, lancinantes comme en 1995,lors de la première élection pré-sidentielle. « Les gens veulent queles violences s’arrêtent, ils veulentla paix, c’est leur souci numéroun », souligne le responsable deBeur-FM. A n’importe quel prix ?« Il ne faudrait pas qu’en Algérie,comme dans certains pays de l’Est,on voie les dirigeants de l’époquedu parti unique, chassés par lagrande porte, revenir par la fe-nêtre... », soupire Nacer Kettane.Réponse le 16 avril.

Catherine Simon

REPORTAGEA Saint-Denis, on nevoit quasiment que lesaffiches du chef kabyleHocine Aït Ahmed

Le parc Chanot réquisitionné58 322 électeurs algériens des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse

sont appelés à voter dans le hall 1 du parc Chanot, à Marseille. Leconsulat général a choisi la Foire de Marseille, alors que le pré-cédent scrutin présidentiel, en novembre 1995, s’était déroulé dansles locaux diplomatiques. L’afflux d’électeurs avait conduit à fermerà la circulation la rue Paradis. Dans les files d’attente, plusieurs per-sonnes avaient été victimes de malaises.

Les représentants des sept candidats pourront assister à toutes lesopérations, y compris dormir dans les pièces où, la nuit, seront stoc-kées les urnes scellées. Dans un communiqué, le consulat générald’Algérie « fait appel au sens civique de chacun pour participer à cetteimportante échéance électorale ».

IMMIGRATION 680 763 Algé-riens vivant en France sont appelésaux urnes, du 10 au 15 avril, pourparticiper au premier tour de l’élec-tion présidentielle algérienne. La

campagne électorale s’est dérouléesans passion. b À MARSEILLE, oùvotent près de 60 000 personnes,les deux candidats les plus actifs ontété l’ancien ministre des affaires

étrangères, Abdelaziz Bouteflika, etAhmed Taleb Ibrahimi. b DANS LARÉGION PARISIENNE, les sympathi-sants d’Hocine Aït Ahmed, le leaderdu Front des forces socialistes, sont

nettement plus nombreux. b « LAPARTIE, assure le président de la ra-dion Beur-FM, Nacer Kattane, va sejouer entre deux candidats, Boute-flika et Aït Ahmed (...). Les gens

veulent que les violences s’arrêtent,que la paix s’installe. » Reste à sa-voir combien iront voter : « Les ré-sultats sont joués d’avance », dit unfutur abstentionniste.

680 000 Algériens de France sont appelés aux urnesLes opérations de vote du premier tour de l’élection présidentielle algérienne se tiennent du 10 au 15 avril dans 109 bureaux répartis sur l’Hexagone.

Trois candidats semblent devoir emporter la majorité des suffrages : Abdelaziz Bouteflika, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Taleb IbrahimiMARSEILLE

de notre correspondantDevant la moquée Islah du

marché aux puces, l’une des plusfréquentées de Marseille, les dis-

tributeurs de tracts se mettent enplace comme chaque vendredi,jour d’affluence. Un Algérien engalabiah blanche a les bras char-gés de fascicules, le programmed’Ahmed Taleb Ibrahimi. Les pre-miers mots du document i l-lustrent sa proximité avec la mou-vance islamiste : « Au nom de Dieuclément et miséricordieux ».

A côté de lui, les militants ducomité de soutien à AbdelazizBouteflika sont plus nombreux,présents à toutes les portes de lamosquée, y compris à celle desfemmes. Parmi eux, MustaphaZeroual, député du Rassemble-ment national démocratique(RND) pour la zone Sud enFrance, participe à cette fin decampagne. A son arrivée, l’élu apointé des affiches d’Ahmed Ta-

leb Ibrahimi collées sur les car-reaux du bâtiment de la mosquée.« Cela, c’est grave. C’est le premierincident de la campagne. Ils vontm’entendre ! » Quelques instantplus tard, après une rencontreavec l’imam, l’incident est clos. Lelocal où sont placardées les af-fiches d’Ahmed Taleb Ibrahimiappartient à une association isla-miste indépendante de la mos-quée.

« RÉSULTATS JOUÉS D’AVANCE »Les portes s’ouvrent. Les fidèles

qui sortent prennent conscien-cieusement les tracts qui leur sonttendus. Les plus politisés dé-chirent ostensiblement les docu-ments de l’adversaire. Certainsfuturs abstentionnistes neconservent que le papier duconseil des imams de Marseilleappelant à la solidarité avec lesréfugiés du Kosovo. Les vête-ments, couvertures et nourrituressont à déposer dans deux mos-quées de Marseille. « Le Kosovo, jedonne volontiers, mais je ne vaispas me fatiguer à aller voter », ditun Algérien qui a amené sonjeune fils à la prière. En 1995, ilavait voté Liamine Zeroual et « çan’a rien changé ». Aziz, vingt-sixans, arrivé en France au début desannées 70, n’ira pas voter non

plus. Pour lui, « les résultats sontjoués d’avance ». Devant son étalde matériel de boulangerie d’oc-casion, un commerçant des pucesannonce qu’il donnera sa voix à« Boutef », le seul capable de me-ner à bien le redressement de l’Al-gérie en tant qu’ancien ministredes affaires étrangères de HouariBoumediène. C’est un « révolu-tionnaire intègre ». Emigré en 1975à Marseille où il travaille dansl’entretien, Ahmed voit dans Ab-delaziz Bouteflika « l’homme quidonne l’espoir car il a une grandeconnaissance au niveau internatio-nal ». Mais, corrige-t-il aussitôt,« je veux Bouteflika s’il a l’autoritéde Boumediène, mais pas la poli-tique de Boumediène ».

Depuis plusieurs semaines,dans son échoppe où il vend devieux téléviseurs bricolés, uncommerçant kabyle tente deconvaincre ses clients de voterpour le Front des forces socia-listes, dont le slogan est repris surdes autocollants : « Votez Aït Ah-med pour une réconciliation ». « Ilest le seul qui puisse vraiment ré-soudre le problème de l’Algérie,note le commerçant kabyle. Et leproblème de l’Algérie, c’est la paix.On cherche tous la paix et à retrou-ver notre beau pays. »

Jouant les trouble-fêtes, un mi-

litant du Collectif pour la démo-cratie en Algérie distribue devantla mosquée un tract portant laphoto de Mohamed Boudiaf, leprésident algérien assassiné en1992. Avec comme simple lé-gende : « Il aimait son pays et c’esttout. » Constituée en 1994, au len-demain de massacres, cette asso-ciation déplore que « tous les can-didats veulent discuter avec lesislamistes ». Elle invite donc lesAlgériens à « aller voter en glissantdans l’urne ce tract avec la photode Mohamed Boudiaf pour mar-quer [leur] attachement au projetdémocratique et républicain ».Une ultime recommandationconclut ce document : « Si vousdécidez de voter quand même pourun candidat, éliminez les deux can-didats islamistes, à savoir TalebIbrahimi et Abdallah Djaballah ».« Le problème algérien est un pro-blème de lutte contre le fascisme »,lâche le militant de cette associa-tion avant de s’éloigner.

DES ISLAMISTES DISCRETSRéellement lancée à l’occasion

de l’Aïd el kébir le 18 mars autourdes abattoirs des Arnavaux, lacampagne pour l’élection prési-dentielle s’est déroulée sans heurtà Marseille. Mais également sanspassion. Dans le quartier de laPorte d’Aix, rue Longue-des-Ca-pucins, le marché exotique ducentre-ville, les affiches des candi-dats côtoient celles du Festival duraï. Pour la première fois, les mursde la ville portent la trace d’unecampagne électorale algérienne.Le Rassemblement pour la cultureet la démocratie, le mouvementberbère de Saïd Saadi, a timide-ment invité au boycottage duscrutin. Le Front des forces socia-listes a distribué des tracts por-tant la photo d’Hocine Aït Ah-med, « l’homme de laréconciliation nationale ». Tous lespartis ont imprimé leur documen-tation en français, beaucoup d’Al-gériens de la deuxième ou de latroisième génération ne connais-sant pas l’arabe. Les deux candi-dats les plus actifs dans cettecampagne marseillaise, qu’unani-

mement on qualifie de morne,sont Abdelaziz Bouteflika et Ah-med Taleb Ibrahimi.

Dans chaque ville de la cir-conscription consulaire, qui re-groupe les Bouches-du-Rhône etle Vaucluse, des comités de sou-tien à Abdelaziz Bouteflikamêlent les militants du Rassem-blement national démocratique(RND), ceux de Nahdha (isla-mistes modérés), du Mouvementde la société pour la paix (MSP) etla société civile. A Marseille, leFLN, qui soutient aussi AbdelazizBouteflika, n’entre pas dans cettecoordination « à cause d’un conflittrès ancien » sur lequel les Algé-

riens se montrent discrets. Unemaison de maître dans une ruebourgeoise du centre de Mar-seille, propriété de l’Amicale desAlgériens en Europe, abrite lequartier général de la campagnede l’ancien ministre des affairesétrangères de Houari Boume-diène. Un tract compilant de« larges extraits de la candidaturedu candidat Monsieur Bouteflika »a été tiré à 30 000 exemplaires, unautre prospectus à 5 000 exem-plaires et 2 500 affiches et affi-chettes ont été distribués dans lacirconscription. Des réunions ontété organisées, notamment dansles cités des quartiers nord de laville, comme à la ZUP des 13e et14e arrondissements où vivent untiers des électeurs de la cir-conscription.

Les islamistes ont été fort dis-

crets. « Ils font leur campagnedans les mosquées : cinq prièrespar jour, ça fait cinq comités cen-traux par jour », dit un journalistealgérien de Marseille. Les élec-teurs suivent la campagne à la té-lévision algérienne qu’ils captentgrâce aux antennes paraboliques.Ils ont ainsi pu y voir, mercredi7 avril, un reportage sur « la ti-mide campagne marseillaise ».L’intell igentsia opte pour lapresse, reçue avec vingt-quatreheures de retard, ou en direct surInternet. Les radios des commu-nautés marseillaises ont multipliéles débats avec les représentantsdes candidats. Mais les rares mee-

tings ont drainé peu de monde.Mahfoud Nahnah, candidat isla-miste au scrutin présidentiel denovembre 1995, n’a ainsi réunique 150 personnes dans une salledu marché aux puces. « Beaucoupde gens ont craint d’être vus en sacompagnie et de paraître ainsicomme islamistes », explique unobservateur. Le seul petit incidentde cette campagne a eu lieu le21 mars, lors d’une rencontre del’ambassadeur d’Algérie enFrance avec des responsablesd’associations. Kaci Redjal, dépu-té du Rassemblement pour laculture et la démocratie – qui ap-pelle au boycottage –, a quitté lasalle lorsque le diplomate a appe-lé les Algériens à se rendre mas-sivement aux urnes.

Luc Leroux

REPORTAGEA Marseille,la campagne s’estdéroulée sans heurtet sans passion

LeMonde Job: WMQ1104--0010-0 WAS LMQ1104-10 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:10 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0338 Lcp: 700 CMYK

10 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

H O R I Z O N SENQUÊTE

Quand Belgrade se moque des bombesA

VANT les pre-mières bombes, lacapitale yougo-slave était uneville gaie etconfiante. Peu degens croyaientque, cette fois, ceserait vrai. Bel-

grade avait si souvent vécu des si-tuations semblables depuis l’au-tomne dernier : menaces debombardement, évacuation des am-bassades étrangères et ultimatums.Il était difficile de penser qu’au-jourd’hui la chose était sérieuse :que le loup allait sortir du bois pourde bon. Aussi le hurlement des pre-mières sirènes d’alerte et le bruit despremières bombes ont-ils causé unchoc psychologique qui a paralysé laville. Les premiers jours, les ruessont restées pratiquement désertes.La nuit, les sirènes précipitaient lesgens dans les abris, dans les cavesdes maisons. Les rares taxis qui cir-culaient ne se risquaient pas à passersur les ponts de la Save.

Mais, au bout de trois jours, dès lepremier week-end sous les bombes,il s’est produit dans Belgrade unesorte de catharsis collective, un défià la peur, pour libérer la tension ac-cumulée. Des milliers de Belgradoisont envahi les rues. Au cœur de lacapitale, sur la place de la Répu-blique, ils se sont pressés au concertorganisé par la municipalité sur lethème « La musique nous a mainte-nus debout ». Sur des rythmes derock, de pop et de folk, jeunes etvieux se sont mis à danser dans larue, à se moquer des bombes,comme on danse sur un volcan. Ilshurlaient en chœur des insultescontre les hommes politiques occi-dentaux. Comme les supporteursdéchaînés des matchs de football, ilscriaient « Clinton salaud ! Clinton sa-laud ! ». Une banderole qualifiait lesecrétaire général de l’OTAN, JavierSolana, de « chien de la MaisonBlanche ». Une pancarte affichait lamémoire historique de celui qui laportait : à côté d’une photo du géné-ral de Gaulle, on pouvait lire cesmots : « Cher général, tu avais ditnon à l’OTAN. Et maintenant ? »

A quelques mètres de la place dela République, dans la rue piétonneKneza Mihalla, des groupes de van-dales ont démoli les centres culturelsfrançais, américain, allemand et bri-tannique sous l’œil complaisant dela police. Quelques jeunes gens re-gardaient le centre culturel françaisavec perplexité : « Il y avait de bonslivres et des revues intéressantes. » Leslivres ont été dévorés par lesflammes d’un bûcher dressé par lesmanifestants. Les murs du centreculturel américain ont été couvertsde barbouillages où l’imagination ri-valise avec le chauvinisme et l’obs-cénité. Un texte proclame, àl’adresse de la secrétaire d’Etat amé-ricaine : « Madeleine, quel dommageque nous n’aimions pas la sodomie. »Un autre résume la haine vouée auxhommes politiques occidentaux :« Tony Blair le minable, clone du cri-minel de Washington, Solana, pou-belle des Américains, et leurs géné-raux assoiffés de sang continuent àcacher la perte de leurs avions à l’opi-nion publique internationale. »

L E sigle de l’OTAN se trans-forme sur les pancartes et surles murs en croix gammée.

Comme par enchantement est ap-paru un autre sigle, qui est devenu lesymbole des bombardements : plu-sieurs cercles concentriques sem-blables à ceux que l’on utilise dansles concours de tir. Au-dessous, enanglais, le mot target (cible). Commeune traînée de poudre, il s’est répan-du dans tout Belgrade. Les taxis etles tramways l’affichent sur leurspare-brise, les boutiques dans leursvitrines, les garçons d’hôtel l’ar-borent, tout comme les présenta-teurs de la télévision et les hommespolitiques du régime. On en fait desautocollants et des pins, on l’im-prime sur les tee-shirts. Il s’agit d’undéfi aux bombes de l’OTAN, pour si-gnifier aux Clinton, Albright, Blairou Solana : « Nous sommes là. Tirezsur nous. Voilà la cible. »

Le régime de Belgrade a ainsimarqué un point important. Les pre-mières bombes de l’OTAN ont pro-duit avant tout un effet de boome-rang. Au lieu d’affaiblir SlobodanMilosevic, elles ont rassemblé tout lemonde autour de lui. Ivan, un jour-naliste, qui dit haïr Milosevic « parcequ’il a détruit [son] pays, la Yougo-

slavie », formule cela en termesarithmétiques : « Chaque jour debombardements équivaut à 10 % desoutien en plus pour Milosevic. » Du-san Masic, journaliste de la radioB 92 fermée par le régime, assure :« Les bombes renforcent Milosevic.Avec elles, il a trouvé l’excuse parfaitepour tout ce qui se passera dans lesprochaines cinquante années. »

Pour les habitants de Belgrade, lesbombes sont perçues non commedirigées contre le régime, maiscomme visant la Serbie et tous lesSerbes. Sur la même place, au mêmeendroit, les mêmes personnes qui,voilà deux ans, ont manifesté pen-dant près de trois mois contre lafraude aux élections municipales lefont aujourd’hui contre l’OTAN.

Les concerts offrent un spectaclequi ne manque pas de perversité :chaque jour à midi, on y voit, mêlés,de jeunes opposants au régime et lesinistre Zeljko Raznatovic, plusconnu sous le nom d’Arkan, recher-ché comme criminel de guerre par letribunal de La Haye, accusé d’avoircommis les crimes les plus atrocespendant la guerre de Bosnie. Peuimporte. Tous unis sous les bombes.les chanteurs soulèvent l’enthou-siasme de la foule. Celle-ci entonneen chœur le chant patriotique qui,depuis des mois, est répété à la télé-vision officielle serbe, accompagnéd’images idylliques exaltant les mili-taires et l’armée yougoslave : « Noust’aimons, ô notre patrie. Avec nous, tues en sûreté. Avec nous, tu es plusforte. Ton nom aux lèvres, s’avancenotre armée. »

Les bombes et l’état de guerreont, sous certains aspects, apporté àBelgrade des transformations posi-tives. La délinquance a complète-ment disparu. Avant les bombes,presque tous les chauffeurs de taxitentaient d’escroquer le client. Au-jourd’hui, ils appliquent des tarifscorrects. Les théâtres ont changé

l’horaire des représentations, quiont lieu désormais à 15 heures et à17 heures. Dans presque tous, l’en-trée est gratuite et, si certains fontpayer 1 dinar (environ 0,60 F aumarché noir), l’argent va à la Croix-Rouge. Les cinémas ne projettentque des films nationaux. Le grandsuccès, depuis les jours qui ont pré-cédé les bombardements, est le filmLe Couteau, adaptation d’une œuvrede l’écrivain et journaliste Vuk Dras-kovic, ex-opposant à Milosevic et

aujourd’hui vice-premier ministredu gouvernement yougoslave.

Le cas de Draskovic illustre la ma-nière dont Milosevic récupère sesennemis. Draskovic, cinquante-deux ans, figure de proue de l’oppo-sition, a été emprisonné pour avoirprotesté en 1993. La police du ré-gime lui a fait subir des sévices et il adû être transféré à l’hôpital, en dan-ger de mort après une grève de lafaim. Une démarche de DanielleMitterrand, venue à Belgrade, aréussi à arracher Draskovic et safemme Danica, aux griffes de sesbourreaux. Aujourd’hui, il collaboreavec le régime et, dans ses déclara-tions, son nationalisme est plus ou-trancier, si cela se peut, que celui deMilosevic. On a pu voir sa femmeDanica lors des concerts contre lesbombes sur la place de la Répu-blique, à côté d’un leader du parti dela Gauche Unie (JUL) que dirige« Mira » Milosevic, l’épouse de Mi-losevic, l’une des personnalités lesplus influentes du régime. Les pro-grammes de la télévision se sonttransformés radicalement avec la

guerre. Le jour où ont débuté lesbombardements, la télévision offi-cielle (RTS) avait programmé le filmdu réalisateur espagnol Alex dela Iglesia, Le Jour de la Bête. La chutedes premières bombes sur la péri-phérie de Belgrade a changé la pro-grammation. Depuis lors, à touteheure, on ne voit plus que des filmssur la lutte héroïque des courageuxpartisans contre les infâmes nazis,des scènes qui montrent des popesdevant de belles églises orthodoxes.

Bien entendu, pas une seule imagedes Kosovars déportés, ni de leursmaisons incendiées. Plus de retrans-missions des matchs des autreschampionnats européens, ni desCoupes d’Europe. Les séries améri-caines qui, avant les bombes, se suc-cédaient chaque soir jusque tarddans la nuit et fascinaient le publicyougoslave, aussi bien serbe que ko-sovar, ont presque disparu. Nul nesait ce que deviendront les person-nages de la populaire série vénézué-lienne Changement de peau. Seulsurvit, sur la chaîne Pink, le feuille-ton mexicain Esmeralda.

Les commerces sont bien approvi-sionnés. Pas d’achats massifs dansles supermarchés. Seuls deux pro-duits de base obsèdent les Belgra-dois : l’essence et le tabac, qui ontquasiment disparu. Depuis l’époquedes sanctions, les Serbes ontcompris la nécessité de faire provi-sion d’essence. Chaque cave a sa ré-serve de bidons. Violeta Marina, unejeune Belgradoise de vingt-six ans,s’inquiète : « Je n’ose pas penser à cequi arriverait si l’OTAN bombardait

les maisons. Avec toute cette essenceentreposée, les incendies seraientmonstrueux. » Peu à peu, après lespremiers jours de bombardements,la vente de l’essence a été rétablie,en suivant des priorités. Les chauf-feurs de taxi reçoivent 150 litres parmois, les particuliers 40. Deux diplo-mates de pays membres de l’OTANdemeurés à Belgrade, bien que leurambassade ait fermé ses portes, sontsanctionnés en raison de la positionde leur pays : ils ont beau présenterles bons adéquats, la station-serviceleur explique qu’elle a des ordrespour « ne pas vendre aux agres-seurs ». Plus grave est le problèmeque pose aux Serbes, peuple de fu-meurs endurcis, le manque de tabac.Ils font désespérément la queue de-vant les kiosques, sans savoir s’ils ar-riveront à avoir un paquet de ciga-rettes. Violeta Marina assure que lemanque de tabac pourrait être lepremier facteur de déstabilisationdu régime de Milosevic : « Les Serbesne peuvent pas vivre sans tabac. »

On perçoit dans l’atmosphère unsentiment de suicide collectif qui vaplus loin que de simples mots.Presque tous affirment être disposésà donner leur vie pour la défense duKosovo. Chaque nuit, lorsque les si-rènes sonnent l’alerte, des centainesde Belgradois descendent dans larue, et, se tenant par la main, sepostent sur le pont Brankov qui re-lie, par-dessus la Save, la vieille villeà la Belgrade moderne. Si lesbombes et les missiles arrivent, ilssont prêts à mourir. Le ministre you-goslave de l’information, l’écrivainMilan Komnecic, traducteur deL’Automne du patriarche du Colom-bien Gabriel Garcia Marquez, aconclu une interview avec un jour-naliste espagnol par un « Viva lamuerte » franquiste, qu’au temps dela guerre d’Espagne le philosopheMiguel de Unamuno qualifiait de« cri insensé et nécrophile ».

En signe de protestation contreles bombes, l’équipe de football duPartizan Belgrade a organisé unmatch amical contre l’équipegrecque de l’ AEK d’Athènes.15 000 spectateurs se sont pressésdans le stade et ont crié, à la sortie,outre l’habituel « Le Kosovo estserbe ! », des slogans obscènescontre l’OTAN et Clinton. Deux gar-çons, Srdjan, dix-huit ans, lycéen determinale, et Mihailo,vingt et un ans, étudiant en géogra-phie à l’université, affirment qu’ilsmourront pour le Kosovo. Mihailo,fils d’un policier et d’une architecte,a même décidé de se présentercomme volontaire pour se battredans l’armée. « J’en ai parlé à mesparents et je leur ai dit que, si l’OTANentre au Kosovo, la seule chose à faireest d’y aller et de nous battre. Je vou-drais avoir une arme pour leur mon-trer ce qu’on ressent quand on estsous les bombes. L’OTAN pense peut-être que nous sommes petits mais, au-jourd’hui, il a fait renaître une énergiesemblable à celle qui avait surgi Il y adeux ans, lors des manifestationscontre Milosevic. »

Q UAND on lui demande cequ’il pense de Milosevic,Mihailo répond : « Noussommes contre le commu-

nisme et nous savons que c’est lui quia conduit le pays à cette situationabominable, mais, pour l’instant, nousdevons tous nous unir pour en sortir.Nous voulons une monarchie parle-mentaire, mais nous savons qu’aveccet homme-là, c’est impossible. »Srdjan assure qu’il n’a pas d’idéespolitiques, mais il soutient avecconviction : « Le Kosovo est le ber-ceau de l’Etat serbe et, au Moyen Age,il avait une ville de 40 000 habitantsquand Londres n’en comptait que5 000. » Pour l’avenir, Srdjan aspireseulement à être « un homme libre.Aujourd’hui, nous ne le sommes pas ».

Dans le café du centre de pressede Belgrade, quasi désert depuis lepremier jour des bombardements,un groupe d’artistes, de journalisteset d’intellectuels discutait avec ani-mation. L’auteur de pièces dethéâtre le plus connu aujourd’hui enYougoslavie est une jeune femme devingt-huit ans, Biljana Srbljanovic.Elle a obtenu un énorme succès avecson œuvre qui critique la réalité ac-tuelle : La Trilogie de Belgrade. Ellene cessait de raconter que les plushauts dignitaires du régime assistentaux représentations et qu’ils rientaux scènes comiques. « On leur ditque ce qu’ils font est de la merde, et ilsrigolent .» Lors des premiers bom-bardements, elle est restée chezelle : « On me disait de descendredans la cave, mais ça me dégoûtait,elle est pleine de rats. » Quant auxbombardements eux-mêmes, ellepense qu’on en était arrivé à unpoint qui exigeait une issue : « Maisaujourd’hui la propagande des Etats-Unis a produit une guerre antiserbe,contre tout le peuple. Et non contreMilosevic et l’état-major. Pourtant, ilssavent très bien où se trouve l’état-major. Les bombes tombent à côté dela maison de mes parents, pas sur lamaison de Milosevic. »

José Comas

« Chaque jour de bombardementséquivaut à 10 % de soutienen plus pour Milosevic »

Traduit de l’espagnolpar François Maspero

Dessin : Maja

Envoyé spécialdu quotidien, « El Pais »à Belgrade, José Comasdécrit pour « Le Monde »l’atmosphèrede la capitale yougoslavedepuis le débutdes bombardementsde l’OTAN. La populationchante et danse, insulteses agresseurs. Des jeunesse disent prêts à mourirpour la patrie serbe.Il règne une ambiancede suicide collectif, de défià la mort. Chaque attaqueaérienne renforcela popularitéde Slobodan Milosevic

LeMonde Job: WMQ1104--0012-0 WAS LMQ1104-12 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:12 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0340 Lcp: 700 CMYK

12 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 H O R I Z O N S - H I S T O I R E

Bibliographieb Amin Dada, d’Eric Weidemann,éd. Charles Denu, 1977.b Amin Dada, de Pierre Merle,éd. Régine Deforges, 1978.b Amin Dada, le cancer del’Afrique, de David Glen, Pressesde la Cité, 1978.b L’Etat sanguinaire sous lerégime d’Amin Dada, d’HenryKyemba, éd. Stanke, 1978.b Qui est Idi Amin Dada ? deDenis Ropa. L’Harmattan, 1995.b Général Idi Amin Dada,l’autoportrait filmé, a été réalisépar Barbet Schroeder en 1974.

La chute de l’Ubu noirIl y a vingt ans, les troupes tanzaniennes libéraient les Ougandais de leur président à vie, Idi Amin Dada. Sous des dehors débonnaires,

« Big Daddy » se comportait comme un tyran sanguinaire et psychopathe. De cent mille à trois cent mille personnes auraient péri sous son « règne »

THANK YOU ! Thankyou ! » Ce mercredi11 avril 1979, unevague d’allégressesubmerge Kampa-la. La foule, chaleu-reuse, fraterniseavec les soldatstanzaniens, arrivés

en libérateurs. La joie illumine lesvisages. Les mains se tendent versles blindés couverts de fleurs.L’Ouganda sort d’un cauchemar dehuit ans et trois mois, pendant les-quels le général-président Idi AminDada, autopromu maréchal, a faitrégner la terreur. Au prix, selon lesestimations, de cent mille à troiscent mille morts.

Au centre de la capitale, à deuxpas de la résidence de l’ambassa-deur de France, l’odeur de la mortse mêle aux parfums entêtants desbougainvillées. Dans le petit im-meuble qui abritait les services du« Bureau de recherches d’Etat »– la police politique –, une poignéede détenus racontent comment ilsont survécu plus d’un mois enmangeant les cadavres qui gisaientautour d’eux. Dans les cachots etdans le jardin, une trentaine decorps se décomposent. Un cani-veau est plein de sang séché. C’estlà que les prisonniers étaient exé-cutés en file indienne, chacun de-vant d’abord transporter le corpsde celui qui l’avait précédé dans lamort. A l’approche de l’armée tan-zanienne, les tortionnaires du« Bureau » évacuèrent quelquedeux cents cadavres par jour. De-vant le bâtiment, des gens fouillentdans un amas de milliers de cartesd’identité et de dossiers répandus àterre, en quête de la trace d’unparent ou d’un ami. Volontiers mé-galomane, Amin Dada s’était pro-clamé « le plus grand chef d’Etat dumonde ». Il était surtout le bour-reau de son peuple.

Idi Amin naît en 1925 à Koboko,dans la province du West Nile,proche du Soudan. Musulman– comme seulement 5 % de la po-pulation –, il appartient à la petitetribu nubienne des Kakwas. Dou-blement minoritaire et citoyen detroisième classe dans une régionpauvre et aride, aux mœurscruelles, il garde les chèvres et fré-quente l’école à Arua, le chef-lieude province. Resté analphabète, iltraîne derrière sa mère qui, trèsvite abandonnée par son mari, suitles garnisons et pratique la sorcel-lerie. Il vend des biscuits sur lesmarchés. A dix-huit ans, il a déjà lastature d’un géant : 100 kilos pour1,90 mètre. Il sera neuf fois cham-pion de boxe d’Ouganda, catégoriepoids lourd.

C’est alors que son destin s’es-quisse. Après avoir participé à lacampagne de Birmanie, il s’engageen 1946 dans le King’s AfricanRifles, comme plongeur, puiscomme mitron, avant d’entrerdans le service actif. « C’est un bonbougre, mais plutôt faible en ma-tière grise », note l’un de ses supé-rieurs. Pendant la terrible guerrecontre les rebelles Mau-Mau duKenya, qui éclate en 1953, Amindonne libre cours à ses instinctsbrutaux. Il apprend à tuer sansbruit, au couteau. En Ouganda, il« pacifie » à sa manière le Karamo-ja, en proie aux vols de bétail. D’uncoup de machette, il tranche le pé-nis des récalcitrants. Il échappealors de justesse au tribunal mili-taire, sauvé par le futur premierministre, Milton Obote. A la veillede l’indépendance, en 1962, Aminn’est que sergent-chef. Mais cesont les plus hauts galons jamaisaccordés à un native (indigène).

Grâce au soutien d’Obote, ilmonte en grade rapidement,complète sa formation militaire en

Grande-Bretagne et suit un entraî-nement de parachutisme en Israël.En 1965, il est envoyé au Congo-Kinshasa pour conseiller et entraî-ner les rebelles soulevés contre legénéral Mobutu. Ceux-ci luiconfient une cargaison d’or etd’ivoire destinée à l’achat d’armes.Ce trésor de guerre, évalué à350 000 dollars, disparaîtra mysté-rieusement. Une enquête est ou-verte, qui ne donnera rien. En 1966,après l’abolition par Obote de lasemi-autonomie des vieuxroyaumes – une mesure qui pro-voque la révolte de l’ethnie bagan-daise –, Amin, nommé chef de l’ar-mée, dirige la mise à sac du palaisdu kabaka (roi) des Bagandas.Chef de l’Etat depuis l’indépen-dance, le « roi Freddie » estcontraint à l’exil. Obote devientprésident.

Mais bientôt, la rivalité s’aiguiseentre Amin et Obote. En 1969, le

président survit à un grave atten-tat. Prié de donner ses instructions,Amin s’affole, s’enfuit, et se perden explications confuses. Le numé-ro deux de l’armée, qui l’accuse dedésertion, sera assassiné chez lui.La rumeur désigne Amin. Obotedépouille peu à peu le général deses pouvoirs au profit de jeunes of-ficiers à sa dévotion et membres desa propre ethnie, les Langis, appa-rentés aux Acholis. Avec l’aide desservices secrets israéliens et dumercenaire Rolf Steiner, Amin ren-force sa position en recrutant auprix fort deux mille rebelles Anya-nyas du Soudan sud. Obote l’en-voie aux obsèques de Nasser et luisuggère de faire ensuite un pèleri-nage à La Mecque. Méfiant, Aminrentre secrètement en Ouganda, cequi lui vaut quelques jours de ré-sidence surveillée. Le 25 janvier1971, en l’absence d’Obote, Aminprend le pouvoir. Avant de partir

pour Singapour, où se tient uneconférence du Commonwealth, leprésident avait averti le généralqu’il lui demanderait des comptes,à son retour, sur plusieurs affairesd’importance. C’était alerter mala-droitement un homme toujourssur le qui-vive. C’était aussi sous-estimer son habileté et sa détermi-nation.

A Kampala, le putsch en réjouitplus d’un. La bourgeoisie locale,les commerçants indo-pakistanaiset les hommes d’affaires étrangerssont soulagés : les mesures « socia-listes » annoncées par Obote sontremises aux calendes. Dans lesprovinces, qu’Amin s’emploie à sil-lonner, on l’accueille en héros. Il li-bère les détenus politiques, prometdes élections. Londres juge Aminplus « maniable » que son prédé-cesseur et reconnaît rapidement lenouveau régime. Pendant quelquesmois, l’état de l’Ouganda semble

s’améliorer. Le New York Timesévoque même l’« habileté cour-toise » de « Big Daddy».

Tout le monde déchantera bienvite. Sous des faux airs de géantdébonnaire, Amin est un tyranpsychopathe, avide et manipula-teur. Tour à tour jovial et sangui-naire, il alterne crises de rage etphases de dépression. Les mas-sacres commencent, la terreurs’installe. Plusieurs centaines desoldats Acholis-Langis sont déci-més à la mitrailleuse dans la ca-serne de Mbarara. C’est le débutd’impitoyables purges au sein del’armée. Amin s’enfonce dans lecrime. Au fil des ans, reviendrontles mêmes images, les mêmesmensonges, les mêmes récits dessurvivants : prisons aux murs rou-gis du sang des torturés, cadavresflottant sur les rivières, crocodilesrassasiés de chair humaine, liqui-dations maquillées en « accidentsde voiture ». Amin, dont l’islamreste fortement empreint d’ani-misme, aime converser avec lestêtes coupées de ses ennemis.

En mars 1972, l’impulsif généralcommet sa première grosse bévue.Ayant obtenu de généreuses pro-messes du colonel Kadhafi, ilrompt avec Israël, jusqu’alors lemeilleur allié de l’Ouganda, qui luiaccorde un tiers de son aide totaleà l’Afrique. Cinq cents ressortis-sants de l’Etat juif – conseillers mi-litaires, experts, diplomates – ontquatre jours pour faire leurs va-lises. Devenu pourfendeur du sio-nisme, Amin juge les Israéliens« pires qu’Hitler ». N’ont-ils pasvoulu « empoisonner le Nil » ?

Cinq mois plus tard, sur ordre de

Dieu qui lui est apparu en rêve,Amin lance sa « guerre écono-mique » : il donne trois mois auxAsiatiques porteurs d’un passeportbritannique pour quitter l’Ougan-da en y abandonnant leurs biens.Indiens et Pakistanais contrôlent laquasi-totalité du commerce et lamoitié de l’industrie : Amin les ac-cuse de « traire la vache sans ja-mais la nourrir ». Leur exil forcé ré-jouit l’homme de la rue, ilprovoquera un désastre écono-mique. La production s’effondre, lecommerce se délite, l’impôt s’éva-pore, le déficit budgétaire, déjàgonflé par les dépenses militaires,s’aggrave encore, la monnaiechute, les pénuries apparaissent,les services sociaux se dégradent.La « perle de l’Afrique », chère àChurchill, a perdu son éclat.

La paranoïa d’Amin se déchaîne,attisée par les tentatives d’attentatdont il est la cible et une « inva-sion » manquée que fomenteObote, depuis la Tanzanie voisine.Elle lui dicte une répression accrue,y compris contre son entourage– où les défections se multiplient –et contre sa propre famille (il répu-diera trois de ses femmes). Pourdéjouer l’ennemi, il emploie six so-sies. Il désigne l’Eglise comme nou-vel adversaire. En contrepartie des

pétrodollars reçus du mondearabe, Al Hadji Amin décide d’isla-miser – sans grand succès – l’ar-mée, l’administration et lecommerce, jette en prison l’arche-vêque catholique (son homologueanglican sera plus tard assassinédes mains mêmes du dictateur),expulse des missionnaires, or-donne aux professeurs d’histoirede ne plus évoquer la traite desNoirs par les marchands arabes.

Par ses pantalonnades – hélassouvent meurtrières – Amin ren-force sa réputation d’« Ubu noir ».Il fanfaronne, affabule, conseilleou chapitre le monde entier. Lorsd’une réception à Kampala, il seprésente en « grand vainqueur duSinaï et du Golan », où il dit s’« êtreglissé derrière les lignes israé-liennes ». Il limoge son ministre desaffaires étrangères, la belle prin-cesse Bagaya, pour « avoir faitl’amour dans les toilettes d’Orly avecun Blanc non identifié ». Il s’invite àBuckingham Palace, appelle Ri-chard Nixon son « frère cadet », etpropose au président Nyerere derégler leur différend sur un ring. Ils’attribue médailles et titres presti-gieux (dont celui de « conquérantde l’Empire britannique »), senomme président à vie, puis fieldmarshal. Une trop longue complai-sance à son égard, venant d’abordde l’Afrique dirigeante, flatte sarouerie. En juillet 1975, il accueilleà Kampala la conférence de l’OUA,qu’il présidera pendant un an.

L’homme dont les tragiquesmascarades ont souvent un goûtde revanche connaît pourtant enjuillet 1976 sa pire humiliation.L’exploit du raid israélien sur En-tebbe libérant les otages d’un Air-bus d’Air France le couvre de ridi-cule. En octobre 1978, Amincommet son erreur fatale. Il envoie2 000 soldats conquérir une partiedu territoire tanzanien annexée,annonce-t-il, « après une offensive-éclair de 25 minutes » sous sonpropre commandement. Cette fois,c’est la guerre. L’armée tanza-nienne achèvera sa contre-offen-sive en renversant Amin, qui s’en-fuit d’Ouganda.

Metteur en scène infatigable delui-même, Amin fut en 1974l’unique vedette d’un célèbre « au-toportrait » filmé de BarbetSchroeder qui alimenta en Oc-cident le vieux mythe du « roinègre » et réveilla les démons d’unracisme latent en donnant del’Afrique une image caricaturale.« On ne court jamais aussi vitequ’une balle de fusil », y disait-il.Dans son exil doré, aucune ballene l’a jamais rattrapé.

Jean-Pierre Langellier

A Djeddah, l’ancien dictateur roule en Cadillac et récite le Coran

R AREMENT un despotesanguinaire s’en sera tiré àsi bon compte. Depuis

vingt ans, Idi Amin Dada vit unexil confortable, sans avoir jamaisrépondu de ses crimes.

Chassé de Kampala en avril1979, il est aperçu quelques joursplus tard près de la frontière, dansun village zaïrois où il parade auvolant d’un véhicule tout-terrain.Solidarité musulmane aidant, iltrouve pendant environ un an re-fuge à Tripoli aux frais de la Libye,avec ses deux femmes et une ving-taine d’enfants. Il change de toitchaque nuit. Sa famille, elle, vitalors dans l’appartement 148 del’hôtel Schati Andalus, proche dela capitale libyenne. Jugé trop en-combrant par le colonel Kadhafi,Amin est accueilli en Arabie saou-dite, en souvenir des liens tissés

avec Riyad sous le règne de Fayçal,qui avait visité l’Ouganda en 1972.En juin 1980, dans son premier en-tretien télévisé depuis sa chute,l’ex-maréchal exprime le souhaitde rentrer au pays.

S’ensuit un long silence. En1993, Amin dit à nouveau vouloirrevenir en Ouganda. Le présidentMuseweni le prévient qu’il serait,dans ce cas, aussitôt arrêté et jugé.Il y a quelques semaines, un jour-naliste ougandais du Sunday Vi-sion, Yunusu Abbey, a retrouvé satrace et l’a rencontré au Shahen,un hôtel du centre de Djeddah.Resté prudent, Amin avait vérifiéau préalable par téléphone auprèsde ses « gens » à Kampala que lejournaliste n’était pas un espion.Violant le devoir de réserve impo-sé par le gouvernement saoudien,et auquel il s’était jusqu’ici confor-

mé, il conversa avec son compa-triote pendant plus d’une heure àbâtons rompus, refusant seule-ment de parler de sa famille etd’être photographié.

Amin portait, ce jour-là, une ca-lotte et une tunique blanches demusulman et de grandes bottesmarron. A part quelques rides, iln’a guère changé. Sa poignée demain reste ferme et son pas alerte.Il s’exprime dans un swahili unpeu démodé, gestes à l’appui.

AUCUN « TRÉSOR »N’ayant apparemment emporté

en exil aucun « trésor », il vit dessubsides mensuels du gouverne-ment saoudien, dans un quartiercossu à huit kilomètres de Djed-dah, où il roule en Cadillacblanche. Sa plus jeune femme, Sa-rah, l’a quitté il y a plus de dix ans.

Elle tient maintenant un café àLondres.

Pour tuer le temps, il récite leCoran, joue de son vieil accordéonet pêche dans la mer Rouge. Il re-garde aussi beaucoup la télévision,en particulier les programmesd’information et les reportagessportifs. Des amis lui envoient, viaNairobi et Londres, les principauxingrédients de la nourriture ou-gandaise, les farines de manioc etde millet et les bananes plantainqui permettent de confectionnerle plat de base national, le matoke.Son plus gros souci semble être savirilité déclinante, qu’il tente deraviver en mangeant trenteoranges par jour. D’où le surnomqu’on lui donne à Djeddah :« Docteur Jaffa »...

J.-P. L.

En haut : Idi Amin Dada,maréchal et chef de l’Etat

ougandais. Ci-dessus :en 1975, Amin Dada reçoit

Yasser Arafat au sommetde l’OUA de Kampala.

Ci-contre : le 14 avril 1979,l’armée tanzanienne arrive

à Kampala, après la fuitedu dictateur. PA

UL

RIB

EAU

/GA

MM

ASY

GM

A

SYG

MA

Une trop longue complaisance, venantd’abord de l’Afrique dirigeante,flatte sa rouerie

LeMonde Job: WMQ1104--0013-0 WAS LMQ1104-13 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:46 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0341 Lcp: 700 CMYK

H O R I Z O N S - A N A L Y S E S LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 13

IL Y A 50 ANS, DANS 0 123

0123 est édité par la SA LE MONDEPrésident du directoire, directeur de la publication : Jean-Marie ColombaniDirectoire : Jean-Marie Colombani ; Dominique Alduy, directeur général ;

Noël-Jean Bergeroux, directeur général adjoint

Directeur de la rédaction : Edwy PlenelDirecteurs adjoints de la rédaction : Thomas Ferenczi, Pierre Georges, Jean-Yves Lhomeau

Directeur artistique : Dominique RoynetteSecrétaire général de la rédaction : Alain Fourment

Rédacteurs en chef :Alain Frachon, Erik Izraelewicz (Editoriaux et analyses) ;

Laurent Greilsamer (Suppléments et cahiers spéciaux) ; Michel Kajman (Débats) ;Eric Le Boucher (International) ; Patrick Jarreau (France) ; Franck Nouchi (Société) ; Claire Blandin (Entreprises) ;

Jacques Buob (Aujourd’hui) ; Josyane Savigneau (Culture) ; Christian Massol (Secrétariat de rédaction)Rédacteur en chef technique : Eric Azan

Médiateur : Robert Solé

Directeur exécutif : Eric Pialloux ; directeur délégué : Anne ChaussebourgConseiller de la direction : Alain Rollat ; directeur des relations internationales : Daniel Vernet ;

partenariats audiovisuels : Bertrand Le Gendre

Conseil de surveillance : Alain Minc, président ; Michel Noblecourt, vice-président

Anciens directeurs : Hubert Beuve-Méry (1944-1969), Jacques Fauvet (1969-1982),André Laurens (1982-1985), André Fontaine (1985-1991), Jacques Lesourne (1991-1994)

Le Monde est édité par la SA Le MondeDurée de la société : cinquante ans à compter du 10 décembre 1994.

Capital social : 985 000 F. Actionnaires : Société civile Les Rédacteurs du Monde,Fonds commun de placement des personnels du Monde,

Association Hubert-Beuve-Méry, Société anonyme des lecteurs du Monde,Le Monde Entreprises, Le Monde Investisseurs,

Le Monde Presse, Iéna Presse, Le Monde Prévoyance, Claude Bernard Participations.

0123 SUR TOUS LES SUPPORTSTélématique : 3615 code LEMONDE

Documentation sur Minitel : 3617 code LMDOCou 08-36-29-04-56

Le Monde sur CD-ROM : 01-44-08-78-30Index et microfilms du Monde : 01-42-17-29-33

Le Monde sur CompuServe : GO LEMONDEAdresse Internet : http : //www.lemonde.fr

Films à Paris et en province : 08-36-68-03-78

0 12321 bis, RUE CLAUDE-BERNARD - 75242 PARIS CEDEX 05

Tél. : 01-42-17-20-00. Télécopieur : 01-42-17-21-21. Télex : 206 806 FTél. relations clientèle abonnés : 01-42-17-32-90

Internet : http : //www.lemonde.fr

ÉDITORIAL

La vaccination antituberculeuseLA VACCINATION antituber-

culeuse ne peut pas être pratiquéeà l’aveuglette, comme l’antivario-lique. Pour qu’elle puisse être géné-ralisée, il faut d’abord convaincreles familles de son efficacité, puisfaire accepter les nombreux actesmédicaux qu’elle exige.

La loi qui va rendre la vaccina-tion obligatoire dans certaines ca-tégories de la population françaiseest théoriquement bonne. En quel-ques dizaines d’années elle peutfaire disparaître l’endémie tuber-culeuse, qui est responsable actuel-lement du dixième de la totalité desdécès et de la moitié des mortsentre quinze et trente ans.

Mais, étant donné la grandecontagiosité de la tuberculose, cerésultat ne peut être escompté sides fuites ont lieu dans la vaccina-tion, et si le contrôle n’est pas total.Ce contrôle doit porter sur 60 %des Français âgés de quinze ans et

sur 30 à 35 % des Français âgés dedix-huit à vingt-cinq ans. Je ne croispas qu’il soit possible de l’exercerconvenablement avant longtemps.

La tâche en vaut pourtant lapeine, et les résultats seront gran-dioses. Mais ils s’acquerront au prixd’une nouvelle et parfois impor-tante atteinte à la liberté indivi-duelle. Une de plus ! Et on se prendà souhaiter qu’un jour un compro-mis acceptable puisse être établientre les nécessités croissantes etinéluctables de la vie collective et lerespect de la liberté de l’homme.On n’ose y croire, rien qu’à voir lapart de leur liberté que devront ab-diquer certains individus pourobéir à l’impérieuse logique quipréside à l’établissement d’une vac-cination comme celle qui nouspréoccupe aujourd’hui.

André Lemaire(12 avril 1949.)

A U C O U R R I E R D U M O N D E

A-t-on besoin des intellectuels « engagés » pourcomprendre les enjeux de la guerre dans l’ex-Yougo-slavie et pour saisir la complexité de la situation ? Deslecteurs en doutent, expriment une certaine lassitudeface au défilé sur la scène médiatique des stars de lapensée et de l’analyse géopolitique. Ils font également

part de leur crainte devant une possible déstabilisationde toute l’Europe. De son côté, l’accident mortel dutunnel du Mont-Blanc provoque des interrogations surla future politique routière de l’Union européenne : laSuisse est citée en exemple. Enfin, l’établissement d’unpalmarès des lycées est mis en question.

LA « GUERRE » DES INTELLECTUELS

Lecteur fidèle et critique,j’éprouve une certaine lassitude àvoir défiler sur la question du Koso-vo les contributions des intellectuelsmédiatiques (il manque encore Phi-lippe Sollers, mais ça ne saurait tar-der). (...) Tous ces écrits ont un pointen commun : ils instrumentalisent laguerre et ses drames au profit dequerelles de valeurs qui sont franco-françaises et qui ne contribuent enrien à éclairer la compréhension dela situation. Le conflit en Yougo-slavie passe à l’arrière-plan et setrouve doublé par une bataille denotoriété, une « guerre » ennuyeuseoù les positions théâtrales des uns etdes autres sont connues d’avance etne suscitent aucun vrai débat, aucunvéritable échange d’arguments, etsurtout aucune analyse de la situa-tion, de son évolution et de ses en-jeux. (...) On a vraiment l’impressionque l’intelligence et l’esprit d’analysene sont pas du côté des « intellec-tuels ». (...)

N’y voyez surtout pas une critiquede votre ligne politique sur la crisedu Kosovo, car elle se distingue parsa prudence et son intelligence.

Jean-Paul DoguetParis

LA HAINELes intellectuels antiaméricains

viscéraux ont ceci de commun avecles anciens intellectuels stalinienspro-soviétiques enragés, c’est qu’ilsn’ont jamais vécu de façon un tantsoit peu prolongée dans le paysqu’ils abhorrent ou qu’ils ont adoré...Cela dispense effectivement d’ouvrirles yeux sur la réalité de la situationlocale et sur la mentalité de la popu-lation et des élites dirigeantes... Pas-cal Bruckner (Le Monde du 7 avril) abien mis en évidence les liens de tousles pro-Serbes d’où qu’ils viennent :la haine de l’Amérique ! C’est bientriste...

Israël CemachovicDijon (Côte-d’Or)

PARTIE DE CHASSEL’argumentation que Bernard-

Henri Lévy oppose à Enzensberger(Le Monde du 8 avril) est simpliste etinconsistante : elle nie, au nom de lamorale universelle, qu’il soit inévi-table en politique de hiérarchiser lespriorités.

Mais l’important n’est pas le rai-sonnement, c’est la rhétorique, quivise Chevènement à travers Enzens-berger. Pas besoin de discuter, acca-bler suffit : Chevènement donne untexte à lire, c’est un pion, il critiqueles Américains... comme les fascistesdes années 30, il veut distinguerentre le proche et le lointain : dans le

même sac que Le Pen ! La passion dedisqualifier ayant sa logique, on vajusqu’à la caractérisation physiquedéplaisante (« vision torve ») et auxrésonances ignobles du titre : « chas-ser » (comme une bête) « le Chevè-nement » que l’article dépersonna-lise. C’est toujours une épreuve delire Bernard-Henri Lévy, surtoutquand on partage ses positions : on apresque honte de se retrouvercomplice de tels procédés pour dé-considérer l’adversaire et intimiderle lecteur.

Il est inquiétant que ces abus debiens moraux trouvent un accueilempressé. Il y a apparemment entrel’accueillant et l’accueilli une conso-nance, l’un et l’autre semblent obsé-dés par leur pouvoir et la nécessitéde le manifester, de l’assener jusqu’àdonner au lecteur un sentiment d’ar-bitraire.

Comme d’habitude, la cible est unhomme politique qui n’est pas au-dessus de la critique, mais qui a lemérite particulier de revendiquer etd’assumer ce qui est le cœur de sonmétier, la morale de son métier, laresponsabilité, la tâche de prendreen charge ce qui existe pour le pré-server et l’améliorer. Voilà qui est in-tolérable.

Paul ThibaudParis

RÉFUGIÉS OU DÉPORTÉSTrop de témoignages concordent

sur l’exode massif des Kosovarsd’origine albanaise pour qu’il soitpermis de douter des raisons de cetexode. Alors, on comprend mal quedes médias ne les appellent jamaisautrement que « réfugiés », commes’ils fuyaient de leur plein gré unecatastrophe naturelle ou des bom-bardements ennemis.

Des gens qu’on entasse dans desmoyens de transport pour les em-mener de force hors de leurs fron-tières sont tout simplement des dé-portés victimes des autorités de leurpays. La distinction est d’impor-tance.

René LaganeCourbevoie (Hauts-de-Seine)

QUELLE PAIX ?J’ai peur que la guerre du Kosovo

n’aboutisse trop vite à une conven-tion de paix avec Milosevic. Uneconvention qui entérinerait le par-tage ethnique de la province. Négo-cier avec Milosevic sur la base d’unepartition du Kosovo signifierait unecapitulation de l’OTAN, de l’Europeet de la démocratie. Accepter la par-tition reviendrait à entériner le plande « reconquête » annoncé par Bel-grade dès 1989. (...) Cette paix amo-rale placerait l’Europe, pour plu-sieurs générations, dans l’insécurité

permanente qui est le lot au-jourd’hui de l’Afrique ou du Moyen-Orient. Nous n’aurions plusconfiance en nos dirigeants et en nosarmées pour nous protéger contreles coups de folie des uns et desautres. Nous assisterions au réveildes haines. (...)

André LaranéParis

LE TUNNEL DE LA MORTL’accident du tunnel du Mont-

Blanc remet en cause l’ensemble dela politique européenne des trans-ports routiers. Et, de fait, donne rai-son à la Suisse, à sa politique destransports et son intransigeance vis-à-vis du trafic poids lourds à traversle massif alpin. La petite Suisse, fortede 7 millions d’habitants, a acceptépar votation populaire de prendre àsa charge la construction non pasd’un, mais de deux tunnels ferro-viaires de base, Saint-Gothard etLoetschberg, d’un coût global de30 milliards de francs suisses, soit120 milliards de francs français ou18,4 milliards d’euros. J’ai bien dit :milliards. Je ne connais aucun mi-nistre de l’Union européenne quioserait proposer à son peuple un telsacrifice financier. (...)

L’Union européenne s’est ingé-niée à étrangler la Suisse dans lecadre des accords bilatéraux sur lestransports terrestres au lieu de por-ter valeur à ses préoccupations légi-times. Pris au piège à présent par lamise hors service de leur axe routierprincipal, ses adversaires les plus fa-rouches, la France et surtout l’Italiese tournent tout naturellement versles Helvètes et les appellent à leur se-cours pour absorber une partie dutrafic. (...)

C’est avec plaisir que la Suissedonnera un coup de main, mais elleposera ses conditions. (...) Et ce n’estqu’une fois la capacité de ferroutageépuisée qu’une partie des 40 tonnessera autorisée à franchir les tunnelsroutiers. Mars 1999 aura marqué untournant dans la politique des trans-ports à travers les Alpes. Ministres del’Union européenne, syndicats etlobbies routiers seraient bien inspi-rés d’admettre cette réalité, ne se-rait-ce qu’en mémoire des copainschauffeurs disparus à tout jamaisavec leur camion dans le four créma-toire du Mont-Blanc.

Michel Gasser Vernier (Suisse)

PALMARÈS DES LYCÉESEncore une fois, je suis déçu qu’on

puisse se prêter au jeu bien peu hon-nête et franchement nuisible du clas-sement des lycées. D’abondants pré-textes et de bien faibles précautionsméthodologiques ne pourront oc-

culter un fait : ce type de classementtend à amplifier les inégalités devantl’école, en favorisant les stratégiesdes milieux les plus favorisés, au dé-triment de la diversité sociale desétablissements. Il dévalorise artifi-ciellement l’école publique et laïque,dont les contraintes (moyens, popu-lation accueillie) n’ont rien à voiravec celles des institutions reli-gieuses qui « trônent » en tête de ceclassement. (...)

Johann MorriParis

DU CHAMPAGNEPOUR LES PILLEURS

L’article de Jean-Pierre Quélin (LeMonde du 31 mars) sur les cham-pagnes sauvés de la Baltique laisseignorer au lecteur un aspect deschoses qui rend ce vin vieux assezamer.

Les chasseurs de trésors en ques-tion étaient de cette race qui jadissaccagaient les tombes égyptiennes,ou les hypogées étrusques, ou bien,encore aujourd’hui, les tumuli quer-cynois, pour ne conserver que les« beaux objets » susceptibles decommerce.

La superbe coque du deux-mâtssuédois renfermant les caisses dechampagne, pourtant remontée à lasurface, a été purement et simple-ment sabordée et renvoyée au fondsans ménagement une fois le pillageachevé.

Je déplore souvent les excès inté-gristes de beaucoup d’archéologues.Il n’empêche que je regrette profon-dément le pur mercantilisme desprédateurs du patrimoine.

Jean-Luc ObereinerCahors (Lot)

INDÉCENCEAinsi un tribunal correctionnel ne

peut pas prononcer des condamna-tions pour des faits de torture sansque fusent les protestations de poli-ciers, suivies le lendemain de mani-festations (Le Monde du 27 mars).Des représentants de l’ordreadoptent un comportement qui,dans son intention profonde (le droitde torturer ?) laisse loin derrière luil’incivisme du « sauvageon ». Qui alu de bout en bout le rapport de laCommission européenne des droitsde l’homme dans l’affaire Selmounine peut qu’éprouver une crainteprofonde devant le comportementde certains policiers. (...)

Avons-nous encore une policerespectueuse des droits de l’hommeet de la légalité républicaine ? Si oui,quelles conséquences tire-t-elled’aussi scandaleuses manifes-tations ?

Pierre CourcelleVincennes (Val-de-Marne)

France : le choc du Kosovo sur le débat européenLA GUERRE du Kosovo aurait-

elle renversé la table du débat po-litique en France ? Toute crise in-ternationale de cette ampleur anaturellement pour effet d’éclip-ser les autres dossiers en cours,mais le phénomène a ici une autredimension. La guerre est arrivée àl’improviste pour la plupart desFrançais et des partis. Alors queceux-ci préparaient laborieuse-ment une campagne des électionseuropéennes dont le seul élémentd’animation potentielle était venude Bruxelles, avec la démissionforcée de la Commission Santer, larupture des pourparlers de Parisentre Serbes et Kosovars et la dé-cision de l’OTAN de déclencherses foudres contre Slobodan Milo-sevic, le 24 mars, ont produit uneffet de souffle.

La mécanique institutionnelle etla cohabitation renforcent le phé-nomène. Qui dit guerre dit primatabsolu de l’exécutif – la Ve Répu-blique a été inventée pour cela. Entemps « normal », si l’on ose dire– sur les treize années écouléesdepuis 1986, la France en est à sasixième année de cohabitation –,l’identité des majorités présiden-tielle et parlementaire aspire lepouvoir à l’Elysée. Michel Rocardavait fait, lors de la guerre duGolfe, l’expérience de la quasi-inexistence du premier ministre,réduit à expédier les affaires cou-rantes pendant que François Mit-terrand orchestrait les grandes. Lacohabitation impose une réparti-tion des rôles différente, avec unpremier ministre, Lionel Jospin,qui n’est pas seulement l’inter-prète des décisions présidentielles,

mais dispose d’un pouvoir de co-décision. Il le fait valoir.

Cette situation, où l’oppositionparlementaire est tenue de soute-nir celui qui constitue sa « réfé-rence » – le chef de l’Etat –, tandisque la majorité ne peut se per-mettre d’affaiblir le gouverne-ment, a pour conséquence de limi-ter la liberté de parole despolitiques des deux bords. La pers-pective des élections européennesa cependant incité les chefs de filede listes concurrentes des grandspartis, à gauche et à droite, à sedémarquer de la politique définiepar l’exécutif. Les communistesont obéi à leur penchant naturel,antiaméricain et pacifiste, en pre-nant position contre les frappes del’OTAN et en nourrissant la fictiond’une solution politique dont laclé aurait été détenue par lesRusses. A droite, Philippe de Vil-liers et Charles Pasqua vont tenterde capter le scepticisme que sus-cite une action dirigée par lesEtats-Unis contre un pays, la Ser-bie, autrefois allié de la France.

LE MÊME MALAISE « IDENTITAIRE »Les uns et les autres sont obligés

de constater que l’attitude du pré-sident serbe ne donne pas lemoindre crédit à l’idée d’une solu-tion diplomatique. L’absenced’« alternative », soulignée jeudi8 avril par Lionel Jospin, surFrance 2, s’est imposée commeune évidence. L’évolution de l’opi-nion, mesurée par les sondages,montre que les Français en sontconscients. Non seulementM. Chirac et M. Jospin sont ap-prouvés dans leurs choix, mais les

partis qui se sont affichés en rup-ture avec ces choix – PCF, Frontnational – perdent du terrain, tan-dis que le PS, le RPR, l’UDF béné-ficient d’un regain d’opinions po-sitives. Le calcul électoral des« anti-guerre » se révèle hasar-deux.

La guerre contre la Serbie a faitresurgir des automatismes déjàapparus lors de la crise et de laguerre du Golfe, en 1990-1991, etqui s’étaient manifestés, d’uneautre façon, à l’occasion du réfé-rendum sur le traité de Maastricht,en 1992. En clair, il s’agit toujoursdu même malaise « identitaire »,du sentiment que la France re-nonce à jouer un rôle singulierdans les affaires du monde, queses dirigeants l’entraînent vers unesoumission à un ordre des chosesdominé par les marchés, par le li-béralisme et par les Etats-Unis.Sur cette nostalgie d’une grandepuissance capable d’opposer àl’empire américain ou anglo-saxonune vision différente de la planèteet de son avenir se greffent desconceptions idéologiques di-verses : le nationalisme « inté-gral » de l’extrême droite, l’antili-béralisme des communistes et del’extrême gauche, l’antiproducti-visme des écologistes.

La crise actuelle n’a pas seule-ment réactivé ces réflexes ancienset tournés vers le passé. Elleopère, d’abord, une clarification :quelque argument qu’ils in-voquent, les refus opposés à l’ac-tion de l’OTAN se ramènent tous àl’idée que la France devrait s’endissocier et mener sa « propre »politique dans les Balkans comme,

hier, au Proche-Orient ou face àSaddam Hussein. Ceux qui se ré-clament de l’« internationalisme »doivent constater que c’est un in-ternationalisme sans alliés ni par-tenaires, à moins de plaider pourune entente avec M. Milosevic,c’est-à-dire pour... le nationalismele plus dévastateur. Seule l’ex-trême droite franchit ouvertementce pas.

PRIS DE COURTEnsuite et surtout, la guerre du

Kosovo oblige les responsablespolitiques à se poser des questionsqui étaient jusqu’alors absentes dudébat public. Il est patent qu’ilssont, là, pris de court. Refuser laprédominance américaine dansl’OTAN oblige à envisager une dé-fense européenne, c’est-à-dire un« transfert de souveraineté » plusradical que tous ceux qui ont étéacceptés par les uns, dénoncés parles autres, jusqu’à maintenant.C’est-à-dire, aussi, la mise sur piedd’une industrie européenne d’ar-mements capable de rivaliser aveccelle des Etats-Unis. C’est-à-dire,enfin, non plus la baisse des crédits militaires, credo unique depuis la fin du système sovié-tique, mais, au contraire, leur aug-mentation.

« Aux européennes, dit PhilippeSéguin, parler de l’Europe est horssujet. » La guerre du Kosovo, parune sorte de zoom, oblige les res-ponsables politiques à répondre àdes questions qu’ils renvoyaientparesseusement bien au-delà du13 juin.

Patrick Jarreau

Dr Folamour au KremlinL ’OTAN et Bill Clinton

ont décidé les frappessur la Serbie après unelongue période de

consultations et d’hésitationsmais c’est au Kremlin que siège leDr Folamour. Entre deux séjoursà l’hôpital ou dans une maison derepos, Boris Eltsine est réapparu,vendredi 9 avril, à la télévisionpour brandir ses foudres contrel’Occident comme aux plus mau-vais jours de la guerre froide.Pointage des missiles nucléairessur les pays de l’OTAN partici-pant aux bombardements contreSlobodan Milosevic, envoi detroupes au sol pour combattreaux côtés des frères slaves et or-thodoxes, projet de grande fédé-ration entre la Russie, la Biélo-russie d’Ubu-Loukachenko et laSerbie, le président russe a agitéle spectre d’une « guerre euro-péenne, voire mondiale ». A peineproférées, ces menaces ont étédémenties par son porte-paroleet par les militaires, rassurantainsi les Etats-Unis auxquels ilsfaisaient savoir que « la Russie nese laisserait pas entraîner dans unconflit des Balkans ».

Il y a des causes intérieures àcette surenchère verbale entreun président sous le coup d’uneprocédure de destitution et unParlement où les communistes etles nationalistes se disputent lavedette. Le spectacle d’un BorisEltsine à la démarche incertaine,à l’élocution pâteuse, tranchantde la guerre et de la paix, est à lafois pathétique et inquiétant. Lepeuple russe est un grand peuple.Son héroïsme dans les situationsles plus désespérées, son endu-rance pendant des siècles desouffrance, les chefs-d’œuvre lit-téraires, artistiques, musicaux

qu’il a donnés à la civilisationmondiale, en témoignent. Le voirreprésenté par un bouffon valé-tudinaire et exploité par un ré-gime corrompu après soixante-dix ans de totalitarisme remplitd’une profonde tristesse.

La grandeur de la Russie d’hieret ses quelque cinq mille têtesnucléaires d’aujourd’hui ex-pliquent la cour assidue que lesdiplomates occidentaux conti-nuent à faire à Moscou. Améri-cains, Allemands, Français –Jacques Chirac n’a-t-il pas décla-ré, la semaine dernière, que laRussie détenait la clef de la criseau Kosovo ? – se succèdent au-près des dirigeants russes. S’il estsage de ne pas les marginaliser, ilpeut être imprudent de prendreau sérieux leurs rodomontades,les encourageant ainsi à se mon-trer encore plus intransigeants...et plus exigeants quand ils récla-ment des crédits.

Si la diplomatie a ses exigenceset ses contraintes, on comprendmoins que la Russie, débarrasséedu communisme sans êtreconvertie à la démocratie, restela référence d’une certainegauche et d’une certaine droitefrançaises, dans une sorte de ré-flexe « campiste » qui aurait sur-vécu à la fin du totalitarisme.Pourtant, elle ne saurait offrir au-jourd’hui ni le mythe d’un avenirradieux – qui s’était effondrébien avant Gorbatchev – ni ce re-fuge pour les valeurs tradition-nelles qu’Alexandre Soljenitsyneessaie en vain de ranimer. Sauf àpenser que la Russie représentetoujours le seul contrepoids à lapuissance américaine et, pour-quoi pas, allemande. Comme sil’histoire de l’Europe s’était arrê-tée en 1945.

LeMonde Job: WMQ1104--0014-0 WAS LMQ1104-14 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:12 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0342 Lcp: 700 CMYK

14 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 H O R I Z O N S - D É B A T S

Et la France, dans tout cela ?D EPUIS le 24 mars,

des bombespleuvent sur les Bal-kans, censées arrê-

ter une entreprise de déportationmassive, qu’elles ont en réalitéamplifiée. On pense d’abord ausort des populations, kosovare etserbe, auxquelles est imposé lecortège d’angoisses, de terreur, desouffrance et de sacrifices.

Cette solidarité avec les victimesest – ô combien ! – nécessaire.Mais il y a un piège dans le débatactuel : on dispute sur le point desavoir si les frappes militairespeuvent « régler le problème » ou,à l’inverse, « rajouter la guerre à laguerre » et renforcer le pouvoir deBelgrade. D’aucuns dénoncent« l’impuissance » (au demeurantmanifeste) des bombardementsen vue d’une issue politique etstigmatisent leur illégalité au re-gard des lois internationales (audemeurant patente). Mais on ad-met implicitement que, dans l’hy-pothèse où elles seraient « effi-caces », l’ingérence et l’usage de laforce contre un pays souverain,qui n’est en guerre avec aucunvoisin, seraient légitimes au re-gard de raisons « humanitaires ».

D’autres, comme les ultra-libé-raux, le revendiquent hautement,et se réjouissent désormais ouver-tement que « la souveraineté desEtats s’efface devant l’exigence durespect des droits de l’homme »,position qui a, au demeurant, lemérite de pointer un clivage poli-tique fondamental. Ce faisant, onouvre une boîte de Pandorelourde de conséquences plané-taires : ne doutons pas, en effet,que la sphère des prétextes seraitrapidement élargie avec, commeseuls juges de leur pertinence,ceux qui détiennent la puissancemilitaire.

Beaucoup dénoncent les ambi-tions de domination (bien réelles)des dirigeants américains. Maispeut-on s’en tenir là ? Cela induitdeux remarques.

La première a trait au rôle del’Europe. De toute part, on sembledéplorer l’« échec de l’Europe ».

Fausse naïveté, ou vraie dérive ?Qui a cru vraiment aux contes defées décrivant les dirigeants euro-péens mus par une sincère volon-té de mettre fin aux souffrancesdes populations et contrariés parla méchante Mme Albright ? Laposture d’obéissance unanime desgouvernements concernés peut-elle encore laisser un doute sur laquestion ? Et a-t-on déjà oubliéque l’Union européenne, sousl’impulsion du gouvernement alle-mand précédent, fut l’instrument

consentant du déclenchement duprocessus d’éclatement de l’ex-Fé-dération yougoslave ? A-t-on ou-blié que c’est précisément du faitde cet éclatement que les logiquesterrifiantes d’« épuration eth-nique » ont pu se développer ? Etne voit-on pas qu’en fait d’« échecde l’Europe » l’Allemagne réuni-fiée (en fait, ses stratèges géopoli-tiques) a remporté une victoireconsidérable, d’ailleurs au méprisde sa propre Loi fondamentale :pour la première fois depuis 1945,ses soldats font la guerre à l’ex-térieur de ses frontières, ce quedénoncent avec force, et légitime-ment, nombre de démocrates dece pays.

Par ailleurs, la fable du « contre-poids » au rôle dirigeant desEtats-Unis sur l’OTAN que consti-tuerait le « pilier européen » rap-pelle un autre « contrepoids » :celui que serait censé constituerun futur « gouvernement écono-mique » face à la Banque centraleeuropéenne. On entend déjà lechœur (le cœur ?) de ceux qui

voient en la circonstance l’occa-sion de pousser de nouveauxpions en faveur d’une « Europepolitique » sans s’interroger sur(ou en connaissant trop bien) lesrapports de forces que cette der-nière sous-tend. Il est au demeu-rant frappant de noter que les dé-fenseurs de l’interventionmilitaire se recrutent particulière-ment chez les partisans (libérauxou anti-libéraux) du traité deMaastricht et des processus sub-séquents.

La deuxième observation pour-rait être : et la France, dans toutcela ? L’ancien président Giscardd’Estaing a-t-il cette fois gagné labataille, lui qui avait inventé leconcept de « puissancemoyenne » pour désigner la Ré-publique française, c’est-à-dire,en fait, son effacement et sa sou-mission sur la scène internatio-nale ? Si tel était le cas, lesmoindres victimes n’en seraientpas, à moyen terme, les peuplesqui ont la malchance de vivre « àla périphérie » de la planète, etqui, pour beaucoup, voyaientdans la France (celle de la bataillede Valmy, du discours de PhnomPenh...) non un modèle, mais unpoint d’appui potentiel dansleurs luttes d’émancipationcontre les dominations.

Deux questions sont intime-ment liées : d’une part, la place dela France sur la scène internatio-nale. Ou, à l’inverse, son intégra-tion dans une construction euro-péenne structurellement conçuepour s’inscrire dans la logique de

guerre économique, le cas échéantpas seulement économique(comme le notait récemment undes chefs de file du courant libé-ral-européiste : « L’Europe est-elleprête à se battre pour le Kosovo ?Sinon, où est l’Europe ? ») ; d’autrepart, la préservation de la libertéde son peuple (et c’est un droitpour chaque peuple) de déciderdes grands choix qui déterminentson avenir.

En d’autres termes, la questiondu contenu d’une politique à me-ner n’a rien perdu de son intérêt.Mais une autre problématique s’yajoute désormais : celle de la pré-servation du cadre national, leseul dans lequel une politiquedonnée puisse être, par les ci-toyens, débattue, choisie et miseen œuvre. Ceux qui se posent au-jourd’hui en ardents défenseursdes revendications nationales desKosovars sont souvent ceux-làmêmes qui n’ont pas de mots as-sez durs pour stigmatiser leconcept de nation comme « dé-passé » quand il s’agit de laFrance.

Dès lors, il serait bon que desfemmes et des hommes d’hori-zons politiques opposés, sans riendissimuler de leurs divergences ouantagonismes, sachent affirmerensemble leurs convergences,comme cela avait été le cas lors dela mise en échec de la Commu-nauté européenne de défense(CED) en 1954 ou du retrait de laFrance de l’OTAN, en 1966. Il y aurgence.

Paul-Marie Coûteaux estmembre du bureau national deDemain la France.Henri Guaino est anciencommissaire général au Plan.Pierre Lévy est journalistecommuniste.François Morvan estmembre de la Ligue communisterévolutionnaire et animateur de larevue « Utopie critique ».Didier Motchane est vice-président du Mouvement des ci-toyens.

M. Giscard d’Estaing a-t-il gagné,lui qui avait inventé le conceptde « puissance moyenne » pour désignerla République française,c’est-à-dire, en fait, son effacementet sa soumission ?

La fin et les moyenspar Tzvetan Todorov

Q UELLE est la fin poli-tique de l’action enga-gée aujourd’hui enYougoslavie ? Assurerles droits des minori-

tés ethniques, rendre plus harmo-nieuse la coexistence de populationsaux traditions culturelles, religieuses,linguistiques différentes. Si, avant ledébut des hostilités, on pouvaitavoir quelques hésitations, au-jourd’hui, le doute n’est plus per-mis : bombarder une partie de la po-pulation au nom des droits de l’autrene peut contribuer à leur futurecoexistence pacifique. Cet acte nepeut qu’aviver les antagonismes etlaisser des blessures qui mettrontlongtemps à se cicatriser. Ce moyen-ci ne conduit pas à cette fin-là. Maisy en avait-il seulement un autre ?

Quand est-ce qu’une fraction de lapopulation est tentée par l’affirma-tion intolérante de son identité, quecelle-ci soit ethnique, religieuse ousociale ? Quand elle s’y accrochecomme à un dernier recours. Leshommes ont besoin de reconnais-sance sociale pour exister ; s’ils ne latrouvent pas ailleurs, si tous les che-mins leur paraissent bouchés, ils ontrecours à ce qui leur reste, l’apparte-nance à une identité collective. Sansêtre intrinsèquement méchants, ilssont alors prêts à écouter des chefsfanatiques ou cyniques, et à trans-former en boucs émissaires ceux quivivent parmi eux mais ne sont pascomme eux.

Comment les convaincre de chan-ger ? Est-ce en leur disant que c’estmal, que leur devoir consiste à aimerleur prochain, c’est-à-dire l’étranger,est-ce en les menaçant d’une puni-tion ? On devrait savoir, depuis letemps qu’on essaie ces remèdes,combien peu ils sont efficaces. Lavertu est rare, elle s’enseigne mal etmieux vaut ne pas trop compter là-dessus. Mais cela ne veut pas direqu’il faille croiser les bras.

Ce n’est pas de la bienveillance demon boucher, disait Adam Smith,que j’attends mon dîner, mais de sonsouci de son intérêt propre. La ca-rotte peut être plus convaincanteque le bâton. L’intolérance cesse

quand elle ne sert plus. Si je peuxm’épanouir dans ma vie, je n’ai plusbesoin de cette maigre consolation :l’idée que j’appartiens à la commu-nauté des musulmans, ou des chré-tiens, ou des Serbes, ou des Alba-nais.

Les pays des Balkans – Yougo-slavie, Macédoine, Albanie, Bulgarie,Roumanie – sont dans une situationéconomique et sociale désastreuse.Ils n’ont jamais été riches. De sur-croît, le communisme s’y est mainte-nu plus longtemps qu’ailleurs en Eu-rope, et il a précipité leur ruine. Cesont en même temps des pays quipossèdent, tous, de fortes minoritésethniques, formant un véritablepuzzle de populations. Si les Euro-péens et les Américains ne veulentpas que s’embrase demain un autrecoin des Balkans – et ils ont raisonde ne pas le vouloir, tant les consé-quences d’un tel embrasementpeuvent être catastrophiques –, ilsdevraient aider cette partie dumonde à sortir de son marasmeéconomique et social. Un nouveauplan Marshall devrait irriguer cespays pour permettre à leurs popula-tions d’entrevoir une lumière aubout du tunnel et de trouver un sensà leur vie. Les chefs fanatiques oucyniques deviendraient d’absurdesanachronismes, et disparaîtraientd’eux-mêmes.

Cela coûte cher ? Sûrement, maisl’Europe et l’Amérique sont déjà entrain de dépenser cet argent, pourproduire des avions, des missiles etdes bombes, pour armer les combat-tants et aider les réfugiés. Mieuxvaut déverser sur cette terre des dol-lars que des bombes, qui, elles aussi,demandent des dollars. L’inconvé-nient de cette solution est que nousne pourrons plus nous dire les vain-queurs du mal absolu, du diable, desmonstres à visage humain, que nousne pourrons plus nous enorgueillird’être l’incarnation à la fois du droitet de la force. Mais on devrait pou-voir s’en accommoder.

Tzvetan Todorov est direc-teur de recherches au CNRS.

LeMonde Job: WMQ1104--0015-0 WAS LMQ1104-15 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:56 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0343 Lcp: 700 CMYK

H O R I Z O N S - D É B A T S LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 15

L’avenir n’est pas brillant parce qu’il ne serapas seulement marqué par les succès militairesde l’OTAN mais par les échecs politiquesde l’Europe qui en sont inséparables

L’OTAN en l’air,l’Europe au pied du murSuite de la première page

Certes, une partie de l’opinion aréclamé, par pacifisme et anti-américanisme, la fin des frappesOTAN et le retour immédiat à latable de négociations, comme si lanégociation, commencée il y a unan et qui avait abouti aux accordsd’octobre 1998, n’avait pas totale-ment échoué du fait des Serbes.On créditait encore Milosevicd’une rationalité diplomatique or-dinaire, mais on a commencé à ad-mettre son caractère criminel ef-fréné face aux réalités télévisuellesde la déportation sauvage menéepar Belgrade. Les réticences face àl’action purement aérienne ouface au rôle excessif de l’OTAN enEurope désormais ne vont pas dutout dans le sens d’un soutien àMilosevic.

Saturées ou dégoûtées par lepersonnage, son style, ses crimeset finalement sa folie, les diploma-ties occidentales, qui ont pourtantavalé naguère bien d’autres de sescouleuvres, sont arrivées à unpoint de non-retour et s’appuientsur des opinions indignées pour sedonner le courage d’affronter letyran sans plus négocier à mi-pente.

Dans les opinions, en Europecomme aux Etats-Unis, depuis unesemaine, on est devenu majoritai-rement favorable à la poursuite duplan de frappes aériennes contrele potentiel militaire de Milosevic,même si cela ne résoud pas, dansl’immédiat, le problème des réfu-giés, et on pousse même au pas-sage plus rapide à la prise decontrôle militaire à terre de tout leKosovo pour aboutir à l’action deprotection sur le terrain. On re-jette toute partition entre « zoneserbe » et « zone albanaise » et onsoutient le retour sans délai, aprèsvictoire militaire, de toute la po-pulation déportée du Kosovo.

Cette évolution est sans douteclarificatrice. Cependant, l’ouver-ture des opérations terrestres, quedemandent aussi certains secteurs

américains, est encore reportée. Ilfaut d’ailleurs demeurer vigilantsur cette question car l’école dupartage, c’est-à-dire de la purifica-tion ethnique partielle, continued’exister des deux côtés de l’Atlan-tique. Un argument contre l’actionterrestre prématurée est qu’il fautpoursuivre la guerre aérienne jus-qu’à l’effacement de toute capaci-té serbe de tenir des lignes défen-sives susceptibles de fixer uncessez-le-feu sur un partage. Onest passé, mercredi 7 avril, à l’at-taque par avions contre les charsserbes qui paradaient, encore lun-di, sans risques sur les routes.

Dans le pays, vidé par zones en-tières, l’épreuve militaire pure va-t-elle permettre de mesurer le vrairapport des forces militaires ? Cen’est pas certain : la fermeture desfrontières, jeudi 8 avril, a pris enotage des Kosovars ; elle laisseprévoir qu’on les utilisera comme« boucliers humains », ce qui posela question militaire sérieuse ducombat terrestre. L’UCK tient en-core certains points, comme laroute reliant la ville de Pec et leMonténégro, et obligera, ici ou là,l’armée yougoslave à concentrerdes chars qui, du coup, devien-dront des cibles pour des armes àeffet de surface et des fusées gui-dées avec précision encore rare-ment utilisées, une version plusartisanale avec effets locaux del’intervention aérienne.

Mais on admet l’hypothèse quel’opération américaine, y comprisson inadaptation, visait peut-êtreà laisser expulser les civils pourdétruire sans gêne les Serbes parles frappes aériennes dans le paysvidé. D’où l’apparition de va-riantes (peu crédibles) de l’assautfinal, s’éloignant du Kosovo et en-visageant une attaque terrestrefrontale de Belgrade depuis laHongrie à travers la Voïvodine.

La perspective d’une déconfi-ture totale de Milosevic est donclà et nous oblige à penser l’avenir.Malgré tout, l’avenir n’est pas bril-lant parce qu’il ne sera pas seule-

ment marqué par les succès mili-taires de l’OTAN mais par leséchecs politiques de l’Europe quien sont inséparables.

La stratégie militaire des frappesaériennes a été incapable de pro-téger les populations kosovares dutraumatisme irréversible de la dé-portation et de l’exode. Elle n’étaitpas faite pour cela. Mais on n’apas non plus cherché à leur four-nir, en temps voulu, un asile moralet matériel immédiat. L’imprépa-ration politique européenne dé-bouchant sur les brutalités localesde la police macédonienne s’ex-plique d’autant moins que la puri-fication avait commencé, en viola-tion des accords d’octobre, dès lemois de novembre et n’avait ja-mais cessé. Les moyens militairesde la déportation se concentraientautour du Kosovo pendant lapériode de prétendue applicationdes accords ; c’est cette violationcroissante et cette purificationethnique rampante qui provo-quèrent la réunion de Rambouil-let, qui était déjà un ultimatum.

La protection des populationsalbanaises du Kosovo a été classéepar l’OTAN au niveau de prioritézéro, tandis que l’objectif pure-ment militaire, l’écrasement par laguerre aérienne, l’emportait, ré-duisant à rien le but politique offi-ciellement mis en avant par tousles alliés. Il s’ensuit qu’aucun pré-paratif sérieux d’intervention ter-restre n’existait.

On doit tirer de cette analysecritique deux conclusions sousforme de recommandation :

1 – Il va falloir autonomiser l’Eu-rope de la défense. Le déclasse-ment du facteur humain devant latechno-stratégie est un échec poli-tique pour l’Europe. C’est elle quidevra gérer les conséquences poli-tiques, économiques et sociales àcourt et long terme du massacre etde l’exode. Même si la militarisa-tion des buts a été acceptée par leConseil de l’Alliance, et donc parles gouvernements de l’Europe, ilreste que c’est une erreur poli-tique.

Les militaires ne sont respon-sables que des missions qui leursont assignées. En cas de victoiretotale, on devra dire à la fois quec’est un grand succès militaire del’OTAN, et donc des Etats-Unis, etune irrémédiable catastrophe hu-

manitaire, et donc un échec poli-tique de l’Europe. L’Europe reste-ra abaissée par ce succès militaireparce qu’elle n’a pas réussi à im-poser une stratégie militaire quisauvegarde le sujet politique del’intervention : la population duKosovo.

Dans la phase actuelle, les payseuropéens devraient donc, dansl’immédiat, prendre en main lesopérations terrestres – et mêmeimposer la création d’un comman-dement européen autonome del’OTAN comprenant éventuelle-ment des Russes et chargé desopérations de libération que lesAméricains ont à tort volontaire-ment négligées. On pourrait cher-cher à replacer une telle missionarmée sous mandat de l’OSCE(Organisation pour la sécurité et lacoopération en Europe). Le reca-lage des opérations aboutissant auprotectorat sur la logique onu-sienne des organisations régio-nales est souhaitable.

2 – L’Europe devra gérer laconception militaire et politiquedu protectorat et de la reconstruc-tion. Etre totalement pour l’élimi-nation du régime de Milosevic enle considérant comme un ennemiprincipal de la démocratie en Eu-rope ne doit absolument pas êtreun obstacle à la critique précisequi s’impose face aux pratiques etaux théories américaines domi-nantes.

Elles sont dangereuses, étran-gères à notre éthique politique –et en particulier à celles de lagauche. Elles ne sont pas faitespour régler les problèmes en Eu-rope mais pour les transformer ensource de déréglement contrôléfondé sur la destruction des sou-verainetés étatiques et l’avène-ment des chocs entre religions etcommunautés, dans le but d’ins-taller la prédominance des réseauxet des marchés en laissant auxprojets politiques et sociaux et aux

ordres républicains la qualitéd’impuissantes utopies.

M. Huntington et ses agitateursveulent seulement figer des ven-dettas. La gauche devrait, en Eu-rope, viser à coordonner des dé-mocraties, à structurer du bonvoisinage et à sceller des pactessociaux mettant fin aux relationsintercommunautaires violentescomme source de légitimité.

Mais pour imposer ce modèle,pour lui donner l’épaiseur poli-tique d’un projet de reconstruc-tion de la société civile et de la so-ciété politique, il ne suffit pasd’avoir des idées. Il faut disposerde forces militaires capables degarantir la réalisation de cette es-pérance et d’y veiller dans le dé-tail. Il est significatif que, depuisque les accords de Dayton été si-gnés, aucun progrès n’a été faitdans la réalisation des clauses po-litiques de l’accord. Il reste un ac-cord de cessez-le-feu scellé sousmenace de frappe.

Les Européens doivent admettreque les Américains, en effet, nesont pas actuellement program-més pour le state building – ils ledisent eux-mêmes – mais pour leworld shaping. Unifier le mondecomme marché par l’impositionde normes transnationales au prixd’une dérégulation sauvage, celane prépare pas des reconstruc-tions d’après-guerre mais deschaos mafieux. La victime la plusspectaculaire de cette école de« modernisation », c’est la Russie.La plus proche des Etats-Unis,c’est le Mexique. La Yougoslavieest une variante sans espoir de larésistance à la dérégulation libé-rale tombée dans le nationalismemafieux.

Depuis le retour aux affaires dela droite reaganienne et néodarwi-nienne, et malgré l’angélisme newage, l’essentiel de la vision impé-riale des Etats-Unis, ce n’est pas lareconstruction de la cité, la remise

en forme de l’avenir, le retour auxréalités sociales et politiques re-poussant dans l’histoire ancienneles fantasmes vengeurs des identi-tés communautaires. Même si l’onpeut admettre que la gauche clin-tonienne a bien des points d’at-tache avec un libéralisme huma-niste, sa victoire là-bas n’est pascertaine et ce n’est pas un produitd’exportation. L’Amérique impé-riale flotte sur les eaux profondesd’un communautarisme armé etd’une culture de l’incarcérationdes exclus sociaux qui n’a pas ditson dernier mot.

Il n’y aura donc pas de paixréelle en Bosnie, ni en Serbie, nidans les zones troublées des Bal-kans où les peurs anciennes ontété excitées par le règne régressifde Milosevic, si ce sont les Améri-cains qui dominent le processus ;si les Européens ne forment pasun projet cohérent destiné à inté-grer les Balkans dans l’Union eu-ropéenne. Il faut renforcer lesstructures d’Etat et les pactes in-ter-étatiques, qui sont historique-ment et logiquement nécessairespour sceller les « paix de religion »au sortir des guerres du mêmenom. D’où une proposition corol-laire pour le moyen terme.

L’Union de l’Europe occidentale(UEO) doit être réformée et sefondre dans l’Union européenne,en devenir le conseil de défense etde sécurité afin d’être capable degérer les débats proprement euro-péens sur la paix européenne, sansdépendre ou se rattacher organi-quement au système de l’OTAN,décidément trop militarisé actuel-lement pour la mise en forme del’Europe.

Enfin, il me semble nécessaire,encore une fois, de relancer l’idéeéconomique et politique d’uneconfédération balkanique ayantvocation à entrer, non pas dansl’OTAN, mais dans l’Union euro-péenne. Bien entendu, un tel pro-jet n’interviendra pas dans letemps de la campagne militaire fi-nale, mais après la réalisation desbuts militaires, éliminant lesforces serbes du territoire kosovar.On a le temps d’y repenser si onveut que l’UEO devienne ce qu’ellepeut être : un modèle d’agrégationde systèmes de paix.

Alain Joxe

LeMonde Job: WMQ1104--0016-0 WAS LMQ1104-16 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:58 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0344 Lcp: 700 CMYK

16

E N T R E P R I S E SLE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

La tarification des services bancaires va changer dans les prochains moisL’ARRIVÉE de l’euro signifie-t-

elle la fin des chèques gratuits et larémunération des comptes ? Bienque Benoît Jolivet, président ducomité des usagers du Conseil na-tional du crédit et du titre, regrettece corollaire, et affirme que ce sontdes sujets « qui ne sont pas connec-tés et qui ne devraient pas l’être », lamise en place de la monnaieunique aura sans doute contribué àremettre autour d’une table lesbanquiers et les associations deconsommateurs. Depuis bientôtsix mois, ils ont engagé des dis-cussions pour redessiner le pay-sage des relations commercialesentre les banques et leurs clients,un nouveau « partenariat », avecen ligne de mire la fin de l’exclu-sion bancaire, sous la houlette deBenoît Jolivet.

« Les travaux du groupe de tra-vail, qui réunit une soixantaine de

membres, ont débuté avec l’idée detout passer en revue. Il ne doit resteraucun non dit. Nous souhaitonsmettre au point une tarification te-nable à moyen terme, modernisée,qui prenne en compte les évolutionstechniques, et celles de la zone euro.Pour reprendre l’expression des as-sociations de consommateurs, il fautqu’elle soit euro-compatible. Et ilfaut aussi qu’elle soit culturellementet socialement acceptée : c’est ce quiest le plus difficile car les Françaissont viscéralement attachés à la gra-tuité du chèque, principe qui est re-mis en cause, tout le monde enconvient », explique M. Jolivet.

L’exception française, qui n’au-torise ni la rémunération des dé-pôts ni la facturation des chèques,n’était pas tenable à terme. Pour lemoment, aucune banque étrangèren’a osé, comme elle en a théori-quement la possibilité, se lancer à

la conquête du marché français enouvrant des comptes bancaires ré-munérés mais les pressions en pro-venance d’autres pays européensse font de plus en plus fortes et laconcurrence est de plus en plusvive.

CHÈQUES À UN PRIX SYMBOLIQUE« C’est toute la tarification qui est

remise en chantier. Le débat sur leschèques a échoué il y a dix ans maisles banques ont depuis compensél’interdiction de faire payer leschèques en facturant beaucoupd’autres services. La France est plu-tôt dans le peloton de tête pour ceuxdes services bancaires qui sont tari-fés. Surtout, elle pratique les tarifica-tions “punitives” : le découvert auto-risé n’existe que dans notre pays.Autre différence, les banques pra-tiquent surtout aujourd’hui une tari-fication à l’acte, tandis que dans les

autres pays, elles segmentent de plusen plus la clientèle et proposent despackages, en fonction des types declientèles visés », analyse le pré-sident du comité des usagers.

M. Jolivet pense que l’on s’ache-mine vers une tarification à lacarte, les banques s’orientant« vers une segmentation de plus enplus fine des clients, en fonction dupatrimoine, des besoins, des mouve-ments sur les comptes... L’utilisationdu chèque sera incluse dans ces pac-kages. D’une manière générale, lesbanques demandent une totale libé-ralisation, c’est-à-dire la totale liber-té des tarifs. Elles ne veulent plus degratuité imposé sur les services ren-dus ». Au stade actuel, il sembleque l’on s’orienterait vers un prixsymbolique pour le chèque, del’ordre de 1,50 franc, le coût detraitement du chèque par lesbanques étant estimé entre 4 et

5 francs. La rémunération descomptes pouvant être fixée à0,5 %, à l’instar de ce qui se faitdans les autres pays européens, se-lon des informations d’un membredu groupe de travail.

Toutefois, pour que les consom-mateurs acceptent la demande desbanques, ces dernières devrontfaire des concessions. « Les pou-voirs publics sont d’accord pour libé-raliser, à deux conditions : primo, lesnégociations doivent avoir lieu entreles banques et les consommateurspour chercher un partenariat équili-bré et mutuellement profitable, dis-cussions au cours desquelles l’Etatn’est pas partie prenante ; secundo,la libéralisation se fera à conditionde régler la question de l’exclusionbancaire en mettant en place un ser-vice bancaire de base. Les pouvoirspublics veulent éviter la spécialisa-tion d’établissements pour les exclus

du type La Poste ou les Caissesd’épargne. »

Un service bancaire de base a étéinstitué en 1992 grâce aux effortsde Maurice Gousseau, le prédéces-seur de M. Jolivet, mais il estsouvent appliqué avec une certainemauvaise volonté par les établisse-ments bancaires. « Les associationsde consommateurs reprochent qu’ilsoit souvent ignoré et mal appliqué.La loi sur l’exclusion fait entrer dansle domaine législatif un service ban-caire de base. Il reste à le définir »,note M. Jolivet. Les débats qui de-vraient conduire à sa définitionrisquent d’être animés, lesconsommateurs souhaitant que ceservice de base soit gratuit, le pluscomplet possible, et demandent unréel droit au compte.

UN SERVICE DE BASE« Nous nous dirigeons probable-

ment vers un système à trois étages :un service bancaire de base délimitépar décret, un service universel, plusou moins contractualisé, destiné auxménages modestes, comprenant no-tamment des chèques gratuits, et untroisième étage libre. Les associa-tions de consommateurs veulent quece dispositif s’applique à tous, passeulement aux exclus », souligneM. Jolivet. Parallèlement, une ré-flexion va être menée sur l’inter-diction de chèquiers, qui concerne2,4 millions de personnes, afin demieux les identifier.

« En tout cas, chacun a intérêt àvoir les discussions aboutir. Lesbanques et les consommateurs, quiont compris qu’ils risqueraient de seretrouver devant une jungle tari-faire. Pour l’heure, les banques n’ontmis sur la table aucune proposition.Elles le feront sans doute avant l’été,un accord pouvant être bouclé à lafin de l’année », indique M. Jolivet.

Joël Morio et Pascale Santi

Bercy prône la transparence pour les frais liés à l’euroLA POLÉMIQUE sur les frais ban-

caires liés à l’euro semble quelquepeu s’atténuer. Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’économie, des fi-nances et de l’industrie, a tenu jeudi8 avril, à l’issue de la dixième réu-nion du Comité national de l’euro– qui réunit autour des pouvoirs pu-blics, des représentants des usagers,des banquiers, des patrons et dessyndicats –, à rassurer sur « le soi-di-sant désenchantement » de l’usagede l’euro après l’« europhorie » dudébut de l’année.

Les Français ont confiance dansl’euro et les interrogations qui sefont jour sont « plus individuelles,plus citoyennes », a rappelé le mi-nistre. Plusieurs points avaient,quelques semaines après le lance-ment de l’euro, soulevé unepolémique et la colère des consom-

mateurs et des autorités euro-péennes.

Premièrement, concernant leschèques « mutés » (chèques enfrancs libellés en euros ou l’inverse),il a été convenu de « décourager »cette pratique, qui pourrait coûtercher aux banques. On ne compte ac-tuellement qu’une dizaine dechèques « mutés » par jour. Les éta-blissements bancaires ont certes ac-cepté de ne pas faire payer systéma-tiquement une indemnité (entre 80et 100 francs) aux contrevenants, etd’admettre les erreurs de bonne foi.

Mais il n’y a aucune interdiction,regrette une association de consom-mateurs. « Les commerçants n’hésite-ront pas à refuser les chèques en eu-ros si on leur fait payer les erreurs »,s’insurgeait-on à la sortie de la réu-nion du Comité national de l’euro.

Deuxième point de litige, les fraisjugés trop élevés sur certains paie-ments transfrontaliers en euros parchèque ou par carte. Il apparaît queles prix ont déjà sensiblement bais-sé, affirme-t-on à Bercy.M. Strauss-Kahn a toutefois de-mandé aux banques d’être plustransparentes et de préciser lesbaisses de tarifs sur les opérationstransfrontalières et l’échange desbillets intervenues depuis l’arrivéede l’euro et la disparition desrisques de change. Les associationsde consommateurs demandent queles éléments de tarification soientharmonisés afin de pouvoir compa-rer les établissements. Il y a enoutre eu consensus pour considérerque le paiement par chèque « n’estpas le moyen le mieux adapté ». Leministre a chargé Benoît Jolivet,

président du comité des usagers, defaire le point sur cette question d’iciau 21 juin.

CRISPATIONSEnfin, le point qui suscite le plus

de crispations concerne le rempla-cement des pièces et des billets. LaBanque de France n’a pas assouplisa position de vouloir facturerl’échange de francs contre desmonnaies européennes en appli-quant une commission de 3,5 %. Or,dans la plaquette d’information dif-fusée par les pouvoirs publics endébut d’année, à trente-trois mil-lions d’exemplaires..., il était préciséque ces opérations étaient gra-tuites. M. Strauss-Kahn a donnétrois à quatre semaines aux prota-gonistes pour trouver une solution.

« Nous allons mobiliser l’opinion

contre les banques centrales », pré-vient Pierre Marleix, secrétaire gé-néral de l’Association FO consom-mateurs (AFOC). Il critiquenotamment leur refus d’autoriser lasurimpression de la valeur en francssur les billets en euros et surtout, lafacturation de l’échange de mon-naies. Il semble en outre qu’il y aitconsensus pour mettre en circula-tion des pièces de monnaies dès dé-cembre 2001. Le franc sera pour sapart définitivement mis hors circuitau plus tard au cours de la secondequinzaine de février 2002.

M. Strauss-Kahn a rappelé que lapériode 1999-2002 doit être mise àprofit pour permettre aux Françaisde « penser en euros », plus que de« payer en euros ».

P. Sa.

L’expansionnisme du géant d’Atlanta est contesté sur toute la planèteLE CONSEIL D’ETAT vient de donner, sinon

un coup d’arrêt, du moins un coup de semonce àCoca-Cola, lancé dans un expansionnisme effré-né dans le monde entier. Certes, pour cette socié-té volontiers caricaturée comme le prototype dela « World Company », l’échec éventuel du ra-chat d’Orangina ne serait pas, en soi, une catas-trophe. Il se boit dans le monde autant de vo-lume de produits Coca-Cola en deux jours qued’Orangina en... un an. Mais la décision françaisetombe mal, car elle s’inscrit dans une série noirepour le géant d’Atlanta. Le rachat de Schweppespar Coca-Cola, annoncé à l’automne, fait l’objetde saisines des autorités de la concurrence dansau moins trois pays, et non des moindres : l’Alle-magne, le Mexique et l’Australie, où l’américaindétiendrait respectivement 60 %, 77 % et 80 % dumarché.

Coca-Cola cherche pourtant à faire oublier sataille et son hégémonie. La firme d’Atlanta réfuteainsi systématiquement la définition des bois-sons au cola comme un « marché pertinent ».Dans une interview au Monde, en juin 1998, lePDG du groupe, Douglas Ivester, soulignait sansrire qu’« il se consomme chaque jour quarante-huit milliards de boissons, alcoolisées ou non, dansle monde. (...) Coca-Cola ne vend qu’un milliard deboissons par jour. Cela fait 2 % de part de mar-ché ». Cette notion de marché des colas permet

au grand rival PepsiCo, groupe plus diversifié quiréalise un chiffre d’affaires supérieur à celui deCoca-Cola – y compris dans les boissons après lerachat de Tropicana, le leader mondial des jus defruits –, de se faire passer, localement, pour « Da-vid contre Goliath », comme a ironisé vendrediMe Thiriez, l’avocat de Coca-Cola.

TOUJOURS PARTANTLe groupe d’Atlanta rappelle aussi le rôle

éminent qu’il joue dans les économies locales.« Nous faisons vivre 14 000 à 16 000 foyers enFrance », soulignait M. Ivester. Pour prouver sabonne foi, la compagnie avait accepté deconclure un accord avec l’intersyndicale d’Oran-gina, garantissant le maintien de l’emploi pourau moins deux ans dans les usines françaises. Enrevanche, en refusant de se plier aux exigencesde Bercy concernant le marché de la consomma-tion « hors domicile », Coca entendait préserverce qui est au cœur de sa croissance et de sa ren-tabilité : son omniprésence dans tous les nou-veaux lieux de consommation des jeunes, quesont les stades, les salles de concert, les cinémas...et qui débordent largement la notion classiquede « hors domicile », limitée aux cafés, hôtels etrestaurants.

Coca-Cola a d’ores et déjà fait savoir qu’il sou-haitait toujours racheter Orangina. Il n’est para-

doxalement pas sûr que le résultat final soit plusavantageux pour la concurrence. Le gouverne-ment a pris Coca-Cola au pied de la lettre en lemettant en demeure de réaliser ses ambitions defaire d’Orangina « une grande marque mon-diale », sans pour autant mettre la main sur lesinstallations françaises de la marque. S’il donnetoujours la priorité à Coca-Cola comme repre-neur, Pernod-Ricard devra prendre garde à dé-couper judicieusement le périmètre d’Orangina,afin de ne pas trop isoler la France. Rien, en effet,n’empêcherait Coca-Cola, propriétaire de lamarque hors de l’Hexagone, d’y importer mas-sivement « son » Orangina, fabriqué en Alle-magne ou en Espagne. Déjà, certains distribu-teurs français, comme Leclerc, ne se privent pasd’aller acheter les petites bouteilles jaunes là oùelles sont les moins chères en Europe. Coca-Colaaurait ainsi au final récupéré la marque Oranginasans ses inconvénients sociaux et à vil prix !

Car Pernod-Ricard peut d’ores et déjà faire unecroix sur le fabuleux chèque de 5 milliards defrancs promis initialement par Coca-Cola. Uneentrée d’argent qui aurait été précieuse pour per-mettre au groupe français de recoller au pelotondes grandes marques mondiales d’alcool, dont ils’est laissé distancer ces dernières années.

Pascal Galinier

LE RACHAT d’Orangina par Co-ca-Cola est de plus en plus compro-mis. Moins de sept mois après le re-fus opposé par le ministre del’économie et des finances, Domi-nique Strauss-Kahn, le 17 sep-tembre 1998, le Conseil d’Etat, plushaute juridiction administrativefrançaise, a confirmé cette décision,vendredi 9 avril. Comme le ministre,les juges ont estimé que cette ab-sorption porterait atteinte à laconcurrence. Ils ont donc rejeté lerecours engagé en novembre parThe Coca-Cola Company contrel’arrêté de M. Strauss-Kahn. La so-ciété américaine a aussitôt fait sa-voir, vendredi, qu’elle envisageaitune « poursuite du dialogue avec lesautorités compétentes [l’administra-tion française] afin de prendre enconsidération leurs attentes », et sedéclare toujours prête à conclure« un accord sur l’acquisition d’Oran-gina ».

Compte tenu des enjeux écono-miques de l’opération, le Conseild’Etat s’était engagé à examiner ra-pidement le recours pour « excès depouvoir » déposé par Coca-Cola. Ila tenu parole, et, fait rare, il a mêmerendu public son jugement dès lafin du délibéré, vendredi dans la soi-rée. La présentation de l’affaire parle commissaire du gouvernement(magistrat indépendant), Jacques-Henri Stahl, a suscité un recordd’affluence dans l’édifice du Palais-Royal, où se sont côtoyés, notam-ment, des membres de l’état-majorde Coca-Cola, venus spécialementd’Atlanta, et les syndicalistesd’Orangina. Exceptionnellement,trois plaidoiries ont été prononcées,par l’avocat de Coca-Cola, par celuide de Pernod-Ricard, maison-mèred’Orangina, et par celui de Pepsi-Cola, concurrent de Coca-Cola, op-posé à la transaction.

L’avocat de Coca-Cola, Me Frédé-ric Thiriez, s’est étonné que, « quel-ques semaines plus tôt, personne nese soit interrogé sur les atteintes à laconcurrence que susciterait le projetde fusion des trois plus grandes

banques privées françaises », autre-ment plus important, selon lui, quecelui d’Orangina. « Coca-Cola a ledéfaut d’être américain, alorsqu’Orangina est un symbole de laréussite familiale française. (...)Lorsde la prise de décision politique, cer-tains ont vu d’un mauvais œil que leméchant soda noirâtre de l’oncleSam mette la main sur la petite bou-teille blonde et ronde qui fait notrefierté nationale », a ironisé Me Thi-riez.

MARCHÉ « HORS FOYER » MENACÉC’est en vertu de l’ordonnance du

1er décembre 1986 sur la liberté desprix et de la concurrence, que Coca-Cola avait soumis son dossier à l’ap-préciation du ministre de l’écono-mie et des finances, peu après la si-

gnature d’un protocole d’accordavec Pernod-Ricard en dé-cembre 1997. Le gouvernementcontrôle les concentrations écono-miques lorsque les entreprisesconcernées par le projet et cellesqui leur sont économiquement liéesréalisent plus de 25 % des ventes surun marché. Ce qui était largementle cas de Coca-Cola et d’Orangina,dans la mesure où le « marché per-tinent » était celui des « boissons ga-zeuses sans alcool autres que les bois-sons au goût de cola », et non,comme le soutenait Coca-Cola, ce-lui, plus large, des « boissons rafraî-chissantes sans alcool ». La notion de« marché pertinent » prend encompte des produits « substi-tuables » les uns aux autres, en rai-son de leur prix et du comporte-

ment des consommateurs, arappelé le commissaire du gouver-nement.

Bercy avait constaté que ce mar-ché donnait lieu à deux circuits dedistribution, dans les magasins etgrandes surfaces d’une part (envi-ron 80 % de l’ensemble), et « horsfoyer » (ou hors domicile) d’autrepart (20 %), c’est-à-dire dans les ca-fés, les hôtels, les restaurants, etd’une façon générale les collectivi-tés où des distributeurs automa-tiques peuvent être installés (stades,cinémas, parcs de loisirs, stations-service...). Le Conseil de la concur-rence avait estimé, dans un avis ren-du fin juillet 1998, que le premiermarché ne serait pas perturbé parcette concentration, la grande dis-tribution disposant d’une surface de

linéaires suffisante pour proposertous les produits, qu’il est d’ailleursdans son intérêt d’avoir pour satis-faire ses clients. En revanche, lemarché « hors foyer » était considé-ré comme directement menacé, sesopérateurs ne disposant ni desmoyens, ni de la place pour entrete-nir un assortiment complet detoutes les boissons disponibles surle marché.

PEPSI ÉVINCÉLes producteurs de boissons ne

peuvent accéder à ce circuit, ou s’ymaintenir, que s’ils proposent unassortiment de trois boissonscomplémentaires (comprenant uncola, une boisson gazeuse au goûtd’orange et une limonade), tiré parune marque phare. En dé-

cembre 1997, seuls deux groupesétaient capables de proposer cetriptyque : Coca-Cola d’une part,Pepsi-Cola et Orangina, liés par unaccord d’embouteillage et de distri-bution, d’autre part. Si Oranginapassait dans le giron de Coca-Cola,Pepsi serait privé à la fois de sonproduit-phare de boisson gazeuse àl’orange et du réseau d’Orangina, etdonc évincé du marché « horsfoyer ». Coca-Cola se trouveraitalors en position monopolistique,qui ne manquerait pas de se réper-cuter sur le marché de la consom-mation à domicile : comme l’a ex-pliqué l’avocate de Pepsi-Cola,Me Elisabeth Baraduc, « c’est au ca-fé ou dans les fast-foods que lesjeunes prennent leurs habitudes ali-mentaires ».

Pour aider à débloquer la situa-tion, Pernod-Ricard avait proposéd’assurer la distribution de Pepsi-Cola en France pendant sept ans,via sa filiale de jus de fruits Pampryl.Bercy était prêt à accepter la vented’Orangina à condition que Coca-Cola en confie la distribution sur lemarché hors domicile à une « entre-prise tierce » pendant dix ans. Maisla négociation avait achoppé sur ladurée de cet engagement.

Coca et Pernod avaient égale-ment tenté de faire valoir que leprojet de concentration seraitcontrebalancé par une importantecontribution au progrès écono-mique : le développement interna-tional d’Orangina par Coca-Colad’une part, le recentrage de Pernod-Ricard sur ses activités principales(vins et spiritueux) grâce aux 5 mil-liards de francs tirés de la vented’Orangina, d’autre part. Un prixélevé qui n’a rien à voir avec la pré-tendue « prime de monopole » dé-noncée par Pepsi-Cola, a plaidéMe Monod, l’avocat de Pernod-Ri-card. Le Conseil d’Etat a estimé queles éléments versés au dossier nepermettaient pas d’établir ces pers-pectives avec certitude.

Rafaële Rivais

Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du rachat d’Orangina par Coca-ColaLes juges administratifs ont estimé, comme le gouvernement en septembre 1998, que cette acquisition porterait atteinte à la concurrence.

Le groupe américain a aussitôt réaffirmé son intention de continuer de se porter acquéreur, mais dans des conditions différentes

JUSTICE Le Conseil d’Etat a rejetévendredi 9 avril le recours deCoca-Cola après l’interdiction qui luia été faite d’acquérir Orangina.b LE GOUVERNEMENT avait en effet

refusé, le 17 septembre, d’autoriserla vente par Pernod-Ricard de la so-ciété française à l’américain pour5 milliards de francs. b LES POU-VOIRS PUBLICS estimaient que ce ra-

chat était de nature à porter atteinteà la concurrence dans le secteur desboissons gazeuses. b COMPTE TENUdes enjeux, le Conseil d’Etat s’étaitengagé à examiner rapidement le

recours déposé en novembre.b LE CONSEIL a jugé que la décisiondu gouvernement « était propor-tionnée à la nature et à l’importancedes effets anti-concurrentiels... ».

b IL S’AGIT d’un nouveau coup d’ar-rêt à l’expansionnisme de Coca-Cola,également bloqué dans son rachatde Schweppes, en Allemagne, enAustralie et au Mexique.

LeMonde Job: WMQ1104--0017-0 WAS LMQ1104-17 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0345 Lcp: 700 CMYK

17

P L A C E M E N T SLE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

Le marché de l’art poursuit le rebond engagé en 1998 Les enchères flambent à Drouot. Déjà sensible en 1998, la relance du marché de l’art s’est confirmée au cours du premier trimestre.

La demande est forte, mais les objets de qualité deviennent rares. Résultat : les prix grimpent allègrementMAINTES FOIS annoncée, tou-

jours à l’étude, la réforme du statutdes commissaires-priseurs ne verraprobablement pas le jour avantl’an 2000. Cependant, malgré lesmultiples incertitudes qui pèsentencore sur l’avenir du marché fran-çais, la reprise observée en 1998 seconfirme depuis le début de cetteannée. A Drouot, les acheteurs sebousculent. Malheureusement, lamarchandise de qualité se fait rare.De fait, ce premier trimestre s’estrévélé pauvre en collections deprestige. Du coup, les prixflambent, dès lors qu’apparaissent,trop rarement aux dires des profes-sionnels, des pièces sortant de l’or-dinaire. Comme ce tableau de Jean-Baptiste Oudry, La Maison du jardi-nier. Estimée aux alentours de600 000 francs (91 000 euros), cetteœuvre datée de 1739 s’est envolée à6,8 millions de francs (1,04 milliond’euros) le 17 mars. Un record mon-dial pour cet artiste. Le précédentétait détenu par une Biche auxaguets, adjugée en 1990 par Sothe-by’s pour 3,9 millions de francs(950 000 euros).

Particulièrement à l’honneur aucours de ce premier trimestre, l’artdéco, secteur-phare du marché pa-

risien, a suscité des enchères éton-namment élevées. A noter le retouren force de Ruhlmann, grand ébé-niste dont les créations, toujourssomptueuses, s’inscrivent dans la li-gnée du XVIIIe français.

Secteur phare à Paris,l’art déco a suscitédes enchèresétonnammentélevées

Ces dernières années, Ruhlmann,jugé trop bourgeois, semblait enperte de vitesse, tandis que la cotede Jean-Michel Frank, dit le « déco-rateur du vide », montait en flèche.Mais un retournement de tendancesemble s’être concrétisé ce 10 fé-vrier, avec l’adjudication record– 2 770 000 francs (422 000 euros) –prononcée sur un grand bureauplat, au plateau gainé de galuchatblanc, agencé en mosaïque sertiede minces filets d’ivoire. Ce modèle,connu sous l’appellation de « bu-

reau Bloch » – du nom de soncommanditaire –, avait été présentéà l’exposition coloniale de 1931.

Parmi les autres meubles deRuhlmann dispersés au cours decette vente, une paire de petitestables en ébène de macassar poli,adjugées à 800 000 francs(122 000 euros). « Elles étaient par-ties exactement au même prix en1989, au plus haut du marché ! »,souligne l’expert Jean-Marcel Ca-mard.

Loin de se limiter à Ruhlmann,cette spectaculaire remontée desprix concerne tout autant les autresvaleurs sûres de l’époque art déco.Comme en témoigne l’enchère ron-delette portée sur un luminaire créépar Alberto et Diego Giacometti.Cette lampe en plâtre, dotée d’unelarge couronne en osier rappelantune nasse de pêcheur, avait appar-tenu en son temps à Paul Eluard. Le19 mars, elle trouvait preneur pour621 000 francs (94 670 euros). Endécembre 1994, deux pièces simi-laires s’étaient vendues 220 000francs (33 500 euros) seulementdans une galerie parisienne.

Pour Marc Du Plantier, grand dé-corateur à l’inspiration néo-clas-sique, empreinte de sobriété, la

progression se révèle plus fulgu-rante encore : le 12 mars, un lampa-daire en marbre blanc veiné de griss’enlevait pour 443 000 francs(67 700 euros) à Drouot. Durant ladernière Biennale des antiquaires, àl’automne 1998, un modèle sem-blable s’était négocié à 220 000francs (33 500 euros) sur le standd’Yves Gastou...

Devant cette envolée des prix, lescollectionneurs moins fortunés pa-rient désormais sur l’avenir du mo-bilier 40 et 50. En effet, de grandessignatures des « fifties », commeArbus ou Royère, restent encoreaccessibles à partir de 60 000 francs(9 150 euros). Pour combien detemps ?

Autre domaine en vedette aucours de ce premier trimestre, la bi-bliophilie. En 1998, Baudelaire etRimbaud avaient fait flamber lesenchères. 1999 s’annonce déjàcomme un grand cru, avec la sur-prenante apparition, à quelquesjours d’intervalle, de deux manus-crits autographes du Journal du vo-leur, célèbre texte de Jean Genet.Très fragmentaire, l’une de ces ver-sions, composée d’une accumula-tion de notes et de sentenceséparses, rédigée d’une écriture

dense, précipitée, ponctuée de ra-tures et de corrections diverses, da-tait de 1944-1945. Mise aux en-chères le 3 mars, elle obtenait953 000 francs (145 300 euros).

Deux jours plus tard, une autremouture, plus complète, de ce Jour-nal du Voleur, toujours sur cahierd’écolier, sortait à son tour àDrouot. « Si je me place, fût-ce men-talement, dans la position confor-table de celui qui ne volera plus, nonseulement un lourd ennui m’accable,mais une espèce d’inutilité de moi-même à mon propre égard. (...)Ecrire de très beaux livres ne suffiraitpas. Je ne peux écrire que des livressur le vol. Mais je dois les avoir vécus.Pour ma légende d’abord », consi-gnait notamment Genet dans cettevariante, rédigée en 1945-1946 etlongtemps conservée par Marc Bar-bezat, son éditeur. Le 5 mars der-nier, cette pièce maîtresse de la col-lection Barbezat était disputéejusqu’à 1 663 000 francs(253 500 euros) – soit le triple deson estimation initiale – par un en-chérisseur au téléphone. Au coursde cette même vente, deux autresmanuscrits de Jean Genet, Miraclede la rose et Mystère des enfants desanges, étaient acquis à

890 000 francs par un libraire pari-sien.

Mais, au-delà de ces enchèresportées sur des documents excep-tionnels, bien d’autres piècess’avèrent tout à fait abordablespour qui veut, sans trop se ruiner,réunir quelques autographes dignesd’intérêt. A choisir avant tout enfonction de ses coups de cœur. Ain-si, lors de la dispersion de la collec-tion Barbezat, pouvait-on emporterpour 9 500 francs (1 450 euros) troislettres de Boris Vian, d’une ortho-graphe résolument fantaisiste.

Familier, Vian s’adresse à son édi-teur, qui publiait alors une revue in-titulée L’Arbalète, en l’appelant« Barbemarcalète » ou, tout simple-ment, « Barbemarc ». Plus mysté-rieuses, sept pages couvertes dedessins, d’idéogrammes et de com-mentaires de la main d’Henri Mi-chaux, étaient adjugées30 000 francs (4 570 euros). Desfeuilles rares, à rapprocher du pro-jet d’écriture idéographique, énon-cé dans Plume en 1938. « Déjà rêvéperle rouge, valeur de mort », avaitnoté Michaud en regard du dessind’une petite perle.

Noëlle Joly

L’immobilier suit l’évolution des revenus sur le long terme

DEPUIS quelques mois, l’immo-bilier parisien est saisi par une fré-nésie d’achats de logements, pro-voquée notamment par la baissedes taux des crédits tombés à desniveaux historiquement bas. Cetteboulimie commence à avoir deseffets sur les prix au mètre carrédans quelques quartiers de la capi-tale.

Certains observateurs s’in-quiètent des exagérations consta-tées, les vendeurs profitant de lahausse de la demande pour gon-fler leurs prétentions. Déjà, en1998, les prix se sont envolés dansle quartier de Saint-Germainl’Auxerrois ou de Notre-Dame,progressant respectivement de23 % et 19,4 %. Et cette flambéegagne la petite couronne, le prixdes grands appartements à Leval-lois-Perret, par exemple, ayantaugmenté de plus de 15 % en 1998.

L’immobiler à Paris est coutu-mier de ce genre de fièvre. Exploi-tant les données des chambres desnotaires de toute la France,Jacques Friggit, membre duConseil général des ponts etchaussées, a dessiné l’évolution duprix des logements depuis 1955. Si,jusqu’au début des années 80, lesprix de l’immobilier ont connu desévolutions semblables en provinceet à Paris, l’écart s’est sérieuse-ment creusé entre les deux mar-chés pendant une décennie, pourse réduire récemment.

SCHISME PARIS-PROVINCEEntre 1955 et 1965, le prix des lo-

gements a augmenté beaucoupplus vite que le produit intérieurbrut, pour cause de pénuried’après guerre et de croissance dé-mographique intense. L’arrivéedes rapatriés d’Algérie, en 1962, ai-guise la crise du logement. Ce n’estqu’à partir de 1965, voire 1967, queles prix se stabilisent, suite à un ef-fort soutenu dans la constructionde logements. De 1965 à 1985, lemarché immobilier connaît vingtannées de stabilité. Le prix des lo-gements épouse assez fidèlementl’évolution des revenus des mé-nages, avec une croissance certesplus rapide que l’inflation maisplus faible que celle du produit in-térieur brut.

A partir de 1985, le schismeentre Paris et la province s’affirme.En Ile-de-France et plus encore àParis, les prix, en francs constants,s’emballent jusqu’en 1990 : ilsdoublent en cinq ans dans la capi-tale et enregistrent des hausses de57 % à 73 % dans la petite cou-ronne. Les cinq années suivantes,il dégringolent d’autant. Hormisdans quelques zones touristiques,on ne retrouve pas cette courbe enchapeau de gendarme en pro-vince, où l’évolution est régulière.

Depuis 1995, les prix ont lente-ment retrouvé leur cours d’antan.

Résultat : en fournissant le mêmeeffort, c’est-à-dire la même part deson revenu consacrée au loge-ment, un ménage d’aujourd’huipeut acheter le même logementqu’en 1965, mais la qualité de laconstruction s’est nettement amé-liorée, la superficie par personne aaugmenté tandis que la taillemoyenne des familles est enbaisse.

FLAMBÉE DES PRIXPour M. Friggit, le prix des loge-

ments, de 1964 à 1997, a évoluédans un tunnel, autour du revenudisponible par ménage, sans s’enéloigner de plus de 10 %. Deux picsde taux d’effort sont apparus, en1981, en raison des taux d’intérêtélevés des crédits immobiliers, eten 1991, à Paris et en Ile-de-France,à cause de la flambée des prix.

L’évolution du prix de l’immobi-lier en France paraît donc peu cor-rélée à l’inflation, encore moins aucours des actions ou des obliga-tions. L’indice du coût de laconstruction, utilisé notammentdans l’indexation des loyers, ou lecours des actions de sociétés fon-cières, qui visent l’immobilierd’entreprise, ne reflètent pas lesfluctuations du prix des habita-tions. Le placement immobilier estdonc bien un outil de diversifica-tion de patrimoine mais non dé-nué de risques : « Les épargnantsne sont pas à l’abri d’une variationde 8 % à 15 %, en rythme annualisé,des prix de l’immobilier, sur unepériode de cinq ans, commenteM. Friggit. Cette volatilité est infé-rieure à celle des actions (21 %) etdes obligations (17 %) mais supé-rieure à celle du coût du crédit etdes placements monétaires. »

Les personnes désirant acquérirun logement mais qui doiventépargner quelques années avantde pouvoir l’acheter prennentdonc un risque significatif.L’argent qu’elles ont mis de côtépeut, en cas de hausse violente desprix dans l’immobilier, perdre unepartie de son pouvoir d’achat.Pour se prémunir contre une flam-bée des prix lors de la phased’épargne, M. Friggit avance uneidée originale : « Pour se protéger,pourquoi ne pas créer un outild’épargne indexée sur les prix del’immobilier d’habitation, déclinépar secteurs géographiques, Paris,Ile-de-France et province ? », pro-pose-t-il. Reste à trouver l’indice leplus représentatif et le plus fiableet le produit d’épargne adapté.L’indice des notaires de Paris, cou-vrant également la petite cou-ronne, constitue un modèle pou-vant être étendu aux autresrégions. Autre question, les ban-quiers accepteront-ils d’émettreun tel produit d’épargne ?

Isabelle Rey

LeMonde Job: WMQ1104--0018-0 WAS LMQ1104-18 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:29 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0346 Lcp: 700 CMYK

18 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 P L A C E M E N T S E T M A R C H É S

REVUE DES ACTIONSENERGIE09-04-99 en ¤uros Diff.

Coflexip 63,90 – 1,69Elf Aquitaine 124,10 – 1,35Esso 73 – 1,94Geophysique 34,30 – 0,57Total 111 – 2,71

PRODUITS DE BASE09-04-99 en ¤uros Diff.

Air Liquide 137,90 – 0,07CFF.(Ferrailles) 31,75 + 0,79Eramet 34,30 + 2,38Gascogne 76 – 1,55Metaleurop 4,38 – 2,88Pechiney Act Ord A 34,50 + 2,98Rhodia 14,50 + 4,31Rochette (La) 2,43 + 1,67Usinor 13,68 + 12,13Vallourec 28,76 + 3,11Grande Paroisse 20 + 0,50Oxyg.Ext-Orient 403 + 0,75

CONSTRUCTION09-04-99 en ¤uros Diff.

Bouygues 237 – 7,78Bouygues Offs. 27,75 + 2,02Ciments Francais 50 ....Colas 169,30 – 5,52Eiffage 59,75 – 2,52Groupe GTM 88,65 – 3,64Imetal 111,90 + 4,57Lafarge 90 + 7,78Lapeyre 62,05 + 3,58Saint-Gobain 150,50 + 2,38SGE 44,10 + 1,14Vicat 90 + 3,56

BIENS D’EQUIPEMENT09-04-99 en ¤uros Diff.

Alcatel 115,70 + 8,63Alstom 27,50 ....Bull# 5,63 + 3,30Carbone Lorraine 45,42 – 0,39CS Signaux(CSEE) 57 – 1,72Dassault-Aviation 138 – 9,15De Dietrich 44,20 – 1,62Fives-Lille 64 – 2,29France Telecom 81,30 + 8,54Intertechnique 280 + 0,53Legrand 204,60 + 5,19Legris indust. 38,87 – 9,60Sagem SA 508 – 0,29Schneider SA 54 + 5,36SFIM 37 – 0,21Sidel 73,05 + 0,75Thomson-CSF 27,80 – 1,76Zodiac ex.dt divid 187 + 0,80Algeco # 58 – 10,07CNIM CA# 39 + 4Cofidur # 11 + 4,56Entrelec CB # 34,65 – 0,85GFI Industries # 30,50 – 1,61Latecoere # 84,90 – 0,11Lectra Syst.(B) # 7,25 + 2,11Manitou # 126 – 3,81Mecatherm # 27 – 2,59Radiall # 64 – 9,85

AUTOMOBILE09-04-99 en ¤uros Diff.

Ecia 95,75 + 1,80Labinal 194 + 0,15Michelin 44,49 + 7,07

Montupet SA 32,75 + 5,81Peugeot 147,80 + 10,96Plastic Omn.(Ly) 75 + 11,27Renault 33,70 + 3,27Sommer-Allibert 24,95 – 7,24Valeo 76,50 + 5,51Sylea 45,50 – 3,19

AUTRES BIENS DE CONSOMMATION09-04-99 en ¤uros Diff.

BIC 46,90 – 3,79Chargeurs 50 + 1,39Christian Dalloz 38,80 – 1,77Clarins 79,40 – 0,62Deveaux(Ly)# 75 – 0,39DMC (Dollfus Mi) 6,02 – 0,66Essilor Intl 311,10 + 0,67Hachette Fili.Med. 215 – 0,50L’Oreal 664 + 13,31Moulinex 10,59 + 4,74Rhone Poulenc A 43,10 + 2,86Sanofi 156,30 + 0,19S.E.B. 64,30 – 5,44Skis Rossignol 11,38 – 3,14Strafor Facom 81,50 + 22,09Synthelabo 198,20 – 1,63L.B.D. Dupont # 95 + 1,06Arkopharma # 59,75 – 7,36Beneteau CA# 152,30 + 0,19Boiron (Ly)# 58,40 + 0,68CDA-Cie des Alpes 29,50 + 2,43Europ.Extinc.(Ly) 40,70 – 10,25EXEL Industries 47 – 3,58

Gautier France 47 + 1,07Guerbet S.A 18 + 0,84Guy Degrenne # 36 + 1,40Hermes intl 72,45 – 2,09Info Realite # 37,50 + 2,96Phyto-Lierac # 23,10 – 0,85Pochet 70 + 1,22Reynolds 34,14 – 1,04Robertet # 116 + 1,75Smoby (Ly) # 56,90 + 6,15S.T. Dupont # 7,98 – 0,25Virbac 47 – 3,84Walter # 88 – 4,60

INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE09-04-99 en ¤uros Diff.

Bongrain 348,10 + 0,20Danone 229,50 – 1,54Eridania Beghin 134,30 – 2,11Fromageries Bel 651 – 0,83LVMH Moet Hen. 236,10 + 2,87Pernod-Ricard 58,50 – 0,59Remy Cointreau 16 + 6,24Royal Canin 51 – 0,58SEITA 61,15 – 2,85Taittinger 585 + 0,86Brioche Pasq.(Ns)# 97,80 + 3,27L.D.C. 97,50 – 3,46louis Dreyfus Cit# 18,50 ....

DISTRIBUTION09-04-99 en ¤uros Diff.

Bazar Hot. Ville 99,60 + 3,58Carrefour 727 + 1,82Casino Guichard 88,95 + 8,21Castorama Dub.(Li) 204,80 + 5,56Damart 65,60 + 2,50Galeries Lafayette 1150 + 19,79GrandVision 25,89 + 5,45Groupe Andre S.A. 127 + 2,58Guilbert 132 – 5,71Guyenne Gascogne 400 – 2,67Pinault-Print.Red. 160,60 + 8,66Primagaz 69,45 – 3,40Promodes 634 + 12,01Rexel 72,70 – 1,82Comptoirs Mod. .... ....Monoprix 85 + 6,51Bricorama # 39,40 – 1,37But S.A. 41,05 + 1,10Etam Developpement 34,50 + 3,29Hyparlo #(Ly) 106 + 6IMS(Int.MetalSer)# 10 + 5,93Manutan 45 – 5,08Rallye(Cathiard)Ly 59 + 12,38Rubis # 23,97 – 0,53

AUTRES SERVICES09-04-99 en ¤uros Diff.

Accor 220 – 4,34Altran Techno. # 225 – 4,25Atos CA 87,85 + 3,35

BIS 85 + 3,03Canal + 285 + 4,97Cap Gemini 162,20 + 4,57Cegid (Ly) 146 + 2,24Club Mediterranee 86,50 + 5,48Dassault Systemes 38,40 + 11,95Euro Disney 1,21 ....Europe 1 225 – 3,72Eurotunnel 1,44 + 9,09Gaumont # 60 + 1,69Groupe Partouche # 64 – 0,46Havas Advertising 182,50 + 1,67Infogrames Enter. 69,10 + 13,09Ingenico 20,96 – 7,21Norbert Dentres.# 25,51 – 5,51NRJ # 174 – 6,45Pathe 233,10 – 2,05Publicis # 153 ....Rochefortaise Com. 99 + 13,66S.I.T.A 200 – 4,30Sodexho Alliance 145,20 – 4,15Sogeparc (Fin) 71,50 – 1,24Spir Communic. # 55,10 + 1,66Suez Lyon.des Eaux 172,60 + 0,70Technip 97,90 – 1,01Vivendi 239,20 + 4,95Louvre # 74,70 + 8,26Assystem # 17,99 + 0,50CEGEDIM # 36,67 + 8,33Dauphin OTA 74,90 + 4,02Fininfo 159 + 3,31Fraikin 2# 47,55 – 11,03GEODIS # 68,20 ....Groupe J.C.Darmon 57 – 6,48

Leon Bruxelles 38 – 3,79LVL Medical Gpe 14,50 + 0,76M6-Metropole TV 152 + 1,33Penauille Poly.CB# 240 – 4,38Seche Environnem.# 26,51 + 1,96Sopra # 54,90 – 4,85TF1 182,20 + 4,77UBI Soft Entertain 112,30 + 3,78Unilog 474,50 + 1,93

IMMOBILIER09-04-99 en ¤uros Diff.

Bail Investis. 125 + 1,95Finextel 19,24 + 4,73Gecina 102 – 2,01Klepierre 87 + 1,87Rue Imperiale (Ly) 1010 + 4,55Sefimeg CA 62,50 + 3,30Silic CA 159 + 2,78Simco 80,25 – 0,92Soc.Fonc.Lyon.# 122,60 – 0,32Unibail 121 + 4,31Fonciere Euris 91,85 + 16,19Im.Marseillaise 1670 ....Immob.Batibail Ny# 52,50 + 2,14Immob.Hotel. # 1,46 – 12,57

SERVICES FINANCIERS09-04-99 en ¤uros Diff.

AGF 51 + 2Axa 129,30 + 5,29B.N.P. 75,55 – 6,26C.C.F. 86 + 0,64CPR 41,20 + 4,56Credit Lyonnais CI 38,35 + 2,81Dexia France 128,50 – 0,77Interbail 22,06 + 0,04Locindus 121 – 0,90Natexis 51 + 2Paribas 97,35 – 5,85SCOR 49,80 + 6,86Selectibanque 10,67 – 2,91Societe Generale 167,30 – 6,01Sophia 35,10 + 1Union Assur.Fdal 110 – 0,90Via Banque 28,35 – 3,24Worms (ex.Someal) 12,88 – 1,45Immobanque 114,20 + 2,79April S.A.#(LY) 72 + 2,41Assur.Bq.Populaire 97 ....C.A. Paris IDF 154 – 0,51Factorem 145 + 0,06Union Fin.France 106,10 + 0,09

SOCIETES D’INVESTISSEMENT09-04-99 en ¤uros Diff.

Bollore 166,10 + 0,66Cerus 6,80 + 1,34CGIP 48,30 + 5,34Christian Dior 114,80 – 3,44Dynaction 25,70 – 0,92Eurafrance 435 – 2,24Fimalac SA 100,80 + 6,10Gaz et Eaux 41,50 + 1,21ISIS 60,50 – 0,32Lagardere 30,30 + 0,69Lebon (Cie) 42 + 1,44Marine Wendel 162,10 + 2,20Nord-Est 26,68 + 0,11Salvepar (Ny) 73,80 – 0,53Albatros Invest 38,79 + 0,75Burelle (Ly) 36 + 1,40Carbonique .... ....Contin.Entrepr. 33,50 + 4,03F.F.P. (Ny) 58 + 8,61Finaxa 98,90 – 0,10Francarep 45 + 4,48Cie Fin.St-Honore 64,40 + 1,41Finatis(ex.LocaIn) 73,85 + 19,11Siparex (Ly) # 23,90 + 1,70

LES PERFORMANCESDES SICAV DIVERSIFIEES(Les premieres et les dernieres de chaque categorie) le 31 mars

L I B E L L EOrganisme

RangPerf. %

RangPerf. % Val. liq.

promoteur 1 an 5 ans en ¤uros

DIVERSIFIEES FRANCEPerformance moyenne sur 1 an : 5,67 %, sur 5 ans : 52,36 %Kaleis Dynamisme (D) LA POSTE 1 10,54 .... .... 211,69Kaleis Dynamisme (C) LA POSTE 2 10,54 .... .... 214,70CM Option Equilibre (D) CDT MUTU 3 10,33 14 40,21 43,62CM Option Equilibre (C) CDT MUTU 4 10,18 15 40,07 49,22Valeurs de France BRED 5 10,01 3 79,40 111,35Avenir Alizes (D) CDT MUTU 6 9,53 13 43,15 385,49Avenir Alizes (C) CDT MUTU 7 9,53 12 43,17 436,63Federal France Europe FEDFIN 8 9,24 .... .... 27,78Federal Croissance (C) CDT BRET 9 9,22 6 69,64 40,51Federal Croissance (D) CDT BRET 10 9,22 7 69,61 35,78Pervalor SG 11 8,89 4 73,34 30,58Paribas France Fondations (D) PARIBAS 12 8,65 .... .... 1831,94Tresor Avenir CDC TRES 13 8,14 9 48,97 20,60Kaleis Equilibre (D) LA POSTE 14 8,13 .... .... 188,34Kaleis Equilibre (C) LA POSTE 15 8,12 .... .... 191,31

Select Taux SG 22 5,40 .... .... 167,15Acti 2 (C) BBL FRAN 23 4,52 16 29,93 2766,14Acti 2 (D) BBL FRAN 24 4,52 17 29,92 2212,55Interselection France SG 25 4,32 1 85,31 70,65Objectif Patrimoine LAZARD G 26 3,95 8 69,11 182,68Avenir Epargne CM ASSUV 27 3,84 10 48,50 3077,66OPTI Est ABF 28 3,65 18 28,33 21861,81Paribas Tresorerie 2 Plus PARIBAS 29 3,47 20 22,89 18845,59Real Sensible SOFIDEP 30 2,35 .... .... 167,52Select PEA 2 SG 31 2,03 .... .... 193,17Select PEA 1 SG 32 1,31 .... .... 201,78Tyche GERER CO 33 – 0,78 .... .... 18,94Sevea GROUP CA 34 – 1,56 19 26,89 18,22EuroPEA Exports NSM 35 – 3,04 .... .... 182,84Capital-D.R. France PALUEL 36 – 7,03 5 71,76 2180,16

DIVERSIFIEES INTERNATIONALESPerformance moyenne sur 1 an : 1,99 %, sur 5 ans : 57,46 %Techno-GAN GAN 1 25,47 4 117,93 2121,66Bacot-Allain International BACOT 2 23,57 14 81,57 1237Soginter SG 3 18,35 8 95,23 61,38CG Monde COMGEST 4 17,79 .... .... 521,37Finarval International COURCOUX 5 13,36 9 92,73 540,55France Japaquant Sicav B PARIBA 6 11,89 70 20,11 96,19Le Portefeuille Diversifie COGEFI 7 10,98 2 131,62 374,30Ecureuil Dynamique Plus CCCEP 8 10,86 .... .... 43,10Paramerique B PARIBA 9 10,84 1 139,76 313,27Preparval BRED 10 9,38 21 68,70 225,84Gestion Associations B PARIBA 11 8,79 41 54,90 48,73Natio Epargne Patrimoine BNP 12 8,43 5 98,23 26,95Ste Fra d’epargne et de Retr. ABEILLE 13 7,92 .... .... 23,98Paribas Croissance (D) B PARIBA 14 7,73 45 50,88 151,75Paribas Croissance (C) B PARIBA 15 7,73 46 50,87 152,51Le Livret Portefeuille CDC 16 7,49 6 96,35 220,44Slivam CL 17 7,47 19 72,93 108,01Horizon ECUREUIL 18 7,33 13 89,07 454,87Atlas Maroc ATLAS 19 7,19 .... .... 31,08BSD Avenir BSD 20 7,06 50 45,84 23,27Prepar Croissance BRED 21 7,03 23 67,27 33,40ABF Stratedis ABF 22 7,01 39 56,03 2995,12Optigest-BMM Strategie Int (C) OPTIGEST 23 6,67 67 28,67 313,90Optigest-BMM Strategie Int (D) OPTIGEST 24 6,67 66 28,67 309,15Leumi Long Terme (D) B LEUMI 25 6,53 68 27,71 1515,23Leumi Long Terme (C) B LEUMI 26 6,53 69 27,71 1695,63Eagle Investissement EAGLE ST 27 6,47 10 92,47 44,64Paribas Opportunites B PARIBA 28 6,36 44 52,83 33,99Atout France Monde GROUP CA 29 6,16 7 95,30 43Ouest Valeurs (D) CIO 30 5,98 31 62,78 30,30Ouest Valeurs (C) CIO 31 5,96 30 63,13 35,71Novactions BQ EUROF 32 5,94 .... .... 207,07Atalante Gestion CDC ASSE 33 5,88 .... .... 204398,72

ABP Actions BQUE POP 84 – 0,47 25 65,81 13582,31Gestion Mobiliere (D) NSM 85 – 0,59 35 59,89 118,49Gestion Mobiliere (C) NSM 85 – 0,59 35 59,89 118,49Vivax (D) GESTOR F 87 – 1 72 17,22 185,19Vivax (C) GESTOR 88 – 1 73 17,22 193,74Conservateur Saint-Honore CF ROTHS 89 – 1,14 20 70,81 247,13Orsay Arbitrage ORSAY 90 – 1,22 71 18,98 2812,45Eurofin Placements BQ EUROF 91 – 1,74 52 43,38 261,35

Capital-DR.International PALUEL 92 – 3,52 49 45,99 254,83Invest-Valeurs B BTP 93 – 3,65 76 7,84 83,35Victoire Sirius ABEILLE 94 – 4,04 51 43,72 246782,49Capital DR Europe PALUEL 95 – 4,44 37 59,65 380,80Asclepios AXIVA 96 – 4,64 .... .... 215,69Saint-Honore Investissements CF ROTHS 97 – 4,73 34 61,69 240,73Dynamico BQ EUROF 98 – 5,73 42 54,65 373,83Global Performance CHEVRIL 99 – 6,60 .... .... 157,88France Israel Croissance ABEILLE 100 – 7,23 .... .... 133,88Placement Nord (D) SMC 101 – 7,45 17 73,22 275,90Placement Nord (C) SMC 102 – 7,45 16 73,22 277,09Alliance ALLIANZV 103 – 7,53 74 15,88 1963,81Capital Equities Performance VEGA FIN 104 – 8,25 .... .... 1663,55CIF Livre VIII Art 8-12 GERER CO 105 – 8,51 .... .... 16,78Mediterranee Emergence SMC 106 – 8,64 .... .... 247,69Orsay Investissement ORSAY 107 – 12,75 75 11,45 2211,43Orsay Perspectives ORSAY 108 – 18,23 .... .... 15,27Valeurs Emergentes FIMAGEST 109 – 31,92 .... .... 114,14China Europe Fund IFDC LTD 110 – 35,64 .... .... 1303,57Invesco Taiga INVESCO 111 – 46,95 .... .... 411,79

IMMOBILIERES ET FONCIERESPerformance moyenne sur 1 an : 5,12 %, sur 5 ans : 30,32 %Atout Foncier GROUP CA 1 12,66 5 43,81 287,39UAP Aedificandi UAP 2 12,11 8 42,02 103,57Leven Investimmo MONDIALE 3 10,35 17 26,44 2154,53Foncier Investissement (D) BQUE POP 4 8,09 11 38,46 225,54Foncier Investissement (C) BQUE POP 5 8,08 12 38,45 234,93Conservateur Unisic CONSERVA 6 7,54 1 76,20 89,96AGF Foncier AGF 7 7,33 20 21,37 16,68Agfimo AGF 8 6,93 16 26,96 102,05ABF Fonciere Selection ABF 9 6,78 28 0,01 713,76Fonciere Long Terme (D) VERNES 10 6,28 25 12,28 83,15Fonciere Long Terme (C) VERNES 11 6,26 26 12,27 117,12Francic Pierre CIC PARI 12 5,86 10 38,50 26,43CNP Assur Pierre CNP 13 5,74 2 59,07 120,45Compagnie Immobiliere Acofi ACOFI 14 5,37 .... .... 163,05Fructi-Actions Rendement BQUE POP 15 5,23 3 48,98 142,23

Capital Pierre Investissement PALUEL 16 5,20 27 11,27 101,37Sogesector Immobilier (D) SG 17 4,91 6 42,98 19,27Sogesector Immobilier (C) SG 17 4,91 6 42,98 19,27MDM Immobilier MDMASSUR 19 4,60 4 47,75 27,01Foncival BRED 20 4,01 18 26,36 54,46Objectif Actifs Reels LAZARD G 21 3,71 15 28,16 2503,55Croissance Immobiliere ABEILLE 22 2,66 19 24,33 100,08Natio Immobilier BNP 23 2,16 9 41,23 252,60Alizes Pierre CDT MUTU 24 2,10 29 – 4,80 193,94Haussmann Pierre (C) B WORMS 25 1,48 21 19,88 216,22Haussmann Pierre (D) B WORMS 26 1,46 22 19,81 189,73Placement Immobilier (C) SMC 27 1,31 13 28,23 25,07Placement Immobilier (D) SMC 28 1,30 14 28,22 24,76Gestion Immobilier Inte. (D) GROUP CA 29 – 0,47 24 18,91 81,90Gestion Immobilier Inte. (C) GROUP CA 30 – 0,48 23 19,15 132,70

OR ET MATIERES PREMIERESPerformance moyenne sur 1 an :– 19,81 %, sur 5 ans :– 25,14 %Energia WORMS 1 – 8,90 1 9,48 60,89Premior CDT NORD 2 – 14,99 2 5,64 44,86Acti Mines d’or (D) BBL FRAN 3 – 15,48 5 – 27,17 173,51Acti Mines d’or (C) BBL FRAN 4 – 15,99 6 – 27,61 222,07AXA Or & Matiere Premieres AXA UAP 5 – 17 3 – 15,55 12,39Oraction GROUP CA 6 – 22,51 4 – 24,40 187,35Orvalor SG 7 – 29,43 7 – 55,47 99,96Aurecic CIC PARI 8 – 34,15 8 – 66,02 89,06

.... .... .... .... .... ....

.... .... .... .... .... ....

CONVERTIBLESPerformance moyenne sur 1 an : 6,88 %, sur 5 ans : 55,51 %NRG-Convertibles NOMURA F 1 23,11 23 15,04 1817,67Cardif Convertibles Europe BQE FIN 2 20,09 .... .... 20,88Convertis (D) SG 3 10,58 .... .... 219,75Convertis (C) SG 4 10,58 .... .... 223,65Natexis Convertibles Europe B NATEXI 5 10,20 5 67,68 4240,32Ofima Convertibles (D) OFIVALMO 6 9,88 10 62,67 4317,50Ofima Convertibles (C) OFIVALMO 7 9,88 9 62,72 4682,77Converticic CIC PARI 8 8,62 .... .... 75,34Centrale Convertibles Euro CCR 9 8,31 .... .... 173,99

Fineurope Convertibles COURCOUX 28 4,82 12 62,06 356,37Dieze GROUP CA 29 4,64 11 62,15 412,33Alliage (D) BFT 30 3,05 14 52,49 197,88Alliage (C) BFT 31 3,04 15 52,46 224,83Cyril Convertibles CYRIL FI 32 2,80 13 59,62 255,44Provence Convertibles CS AST F 33 2,35 22 33,87 2167,96Convertibles Monde (D) VERNES 34 – 1,38 18 44,50 2786,95Convertibles Monde (C) VERNES 35 – 1,38 19 44,48 3171,48Placements Convert. Inter. (C) NSM 36 – 2,03 .... .... 1849,03

http://www.fininfo.fr

Les sicav or et matières premières sont toujours dans le rouge

L’ANNÉE 1999 marquera-t-ellele retour sur le devant de la scènedes sicav or et matières pre-mières ? En mars, les quelquesfonds qui misent sur les actions demines d’or, les titres des entre-prises du secteur de l’énergie ouceux des sociétés exploitant desmatières premières ont gagné prèsde 5 %. Pourtant, il est loin d’êtreacquis que ce sursaut marque lafin de la mauvaise passe que tra-versent les sicav de cette catégo-rie. Sur un an, les performancesdes fonds or et matières premièrescontinuent d’être négatives avecun recul de près de 20 % enmoyenne et les perspectivesrestent incertaines.

Du côté de l’énergie, la récenteremontée du prix du baril de l’ornoir sur fond de mégafusion (ladernière en date entre Arco et BPAmoco a donné naissance au nu-méro deux mondial) a donné uncoup de fouet aux actions pétro-lières. Rien qu’à la Bourse de Paris,l’indice SBF Energie est l’indica-teur sectoriel qui progresse le plusdepuis le début de l’année(+ 30 %). Et ce mouvement dehausse devrait se poursuivre dansles prochains mois.

DES EXCEPTIONS« Les actions pétrolières ont un

potentiel de hausse de 15 à 20 %d’ici la fin de l’année », juge HenriCouzineau, gérant d’Energia, unesicav de la Banque Worms. D’unepart, « les prix du pétrole devraientcontinuer à monter dans les pro-chains mois au fur et à mesure quenous assisterons à un rééquilibrageentre l’offre et la demande. Lesstocks, qui étaient jusqu’à présentélevés, baissent fortement et la pro-duction devrait se réduire avec lesdécisions prises par l’OPEP et l’arrêtde l’extraction dans certains paysn’appartenant pas à l’organisationet dont les coûts d’exploitation sontélevés. Pendant ce temps, mêmeavec une croissance mondiale quitourne au ralenti, la consommationde pétrole augmente d’environ unmillion de barils par jour ». D’autrepart, « les fusions intervenues dansle secteur devraient avoir assez ra-pidement des effets positifs sur lesbénéfices des sociétés qui se sont re-groupées », analyse-t-il, prenanten exemple Total, premier inves-tissement de la sicav avec un poidsde 8 % dans le portefeuille. Preuvede la confiance de M. Couzineau

dans le secteur de l’énergie, il re-présente plus de la moitié de l’actifde sa sicav. Il faut dire que lesautres terrains sur lesquelspeuvent s’aventurer les gérants defonds de cette catégorie offrentbeaucoup moins d’opportunités.

Les cours des matières pre-mières qui ont souffert du ralen-tissement de la croissance, parti-culièrement en Asie, sont encoreen convalescence. Les prix del’aluminium se sont ressaisis cesderniers mois permettant à cer-taines valeurs comme Alcoa auxEtats-Unis d’enregistrer un beauparcours depuis le début de l’an-née. Le nickel est lui aussi bienorienté depuis quelques semaines.Mais ces exemples demeurentl’exception. « Il n’y aura véritable-ment un réveil du cours des ma-tières premières que lorsque la re-prise économique serasignificative », estime Jean BernardGuyon, gestionnaire d’Acti Minesd’or, une sicav de la BanqueBruxelles Lambert. Cette année, laBanque mondiale ne prévoitqu’une croissance mondiale de1,8 % contre 1,9 % en 1998. De plus,les stocks de métaux comme lecuivre sont encore très élevés.Toutefois, M. Guyon prévient qu’ilfaut être attentif car les cours desmatières premières pourraient en-registrer des mouvements violentsde hausse, souvent imprévisibles.

La même constatation est à fairepour l’or, plaident également lesgérants. Pour le moment, l’once demétal jaune continue d’évoluerautour des 280 dollars. « La forcedu dollar et l’absence de l’inflationne poussent pas à une hausse descours », admet M. Guyon. Cepen-dant, « certaines mines sont trèsprospères malgré la faiblesse desprix et les actions du secteur sontsous-évaluées dans certaines ré-gions comme l’Australie », observe-t-il. La moindre remontée des prixde l’or pourrait donc propulsercertains titres de mines à des coursbeaucoup plus élevés.

Reste que les fonds qui privilé-gient l’or enregistrent les plusmauvaises performances. Seulsceux qui mixtent des titres appar-tenant au secteur de l’énergie, ce-lui des matières premières et desactions de mines d’or commeEnergia ou Premior arrivent à tirerleur épingle du jeu.

Joël Morio

Paris atteint un nouveau sommetVENDREDI 9 avril en début de matinée, l’in-

dice CAC 40 a battu son record historique enséance en atteignant 4 416 points, détrônant leprécédent établi le 20 juillet 1998 (4 404,94points). C’est la baisse d’un demi-point à 2,5 %

des taux directeurs de laBanque centrale euro-péenne (BCE), décidée jeu-di 8 avril, qui a justifié cenouveau sommet. Si lesspécialistes attendaient untel geste, ils ont été surprispar son ampleur. Win Dui-senberg, le président de la

BCE, a expliqué ce premier assouplissementdepuis la naissance de l’euro par la nécessité de« mieux exploiter le potentiel de croissance del’économie de la zone euro ».

Toutefois, l’euphorie a été de courte durée.Les financiers ont été rattrapés dans la journéedu vendredi par les politiques et les militaires.Le conflit du Kosovo s’est étendu à l’Albanie. Etil a menacé de dégénérer en guerre mondialeselon le président russe Boris Eltsine. Consé-quence, l’indice a terminé la séance sur un gainlimité de 0,75 %. Sur l’ensemble de la semaine,le marché parisien a tout de même progresséde 3,15 %, à 4 363,14 points.

La bataille, débutée il y a un mois entre laBNP d’une part, et la Société générale et Pari-

bas de l’autre, s’est enrichie d’un nouvel épi-sode. Mardi 6 avril, les conseils de la Sociétégénérale et de Paribas ont formellement rejetéles offres de la BNP. Les investisseurs ont, lesurlendemain, montré quelques signes d’exas-pération. Jeudi 8 avril, l’action BNP a reculé de5,09 %, celle de la Société générale a abandon-né 5,27 % et celle de Paribas a limité la baisse à2,87 %. Cette dernière bénéficie toujours dufait qu’elle peut faire l’objet de surenchères dela part des deux sœurs ennemies.

COURSE AUX ACQUISITIONS Les autres querelles en cours n’ont pas trou-

vé de solution cette semaine. Jeudi 8 avril, leconseil de surveillance du groupe de luxe ita-lien Gucci a rejeté les différentes offres d’OPAde Bernard Arnault, car elles étaient assortiesde la condition d’une augmentation de capitalréservée à LVMH. En attendant, Pinault-Prin-temps-Redoute, qui contrôle 42 % du capital deGucci, s’est gardé de tout triomphalisme.

Les cibles n’ont décidément pas envie de serendre sans combattre. Jeudi 8 avril, le conseild’administration de Strafor-Facom s’est pro-noncé contre le projet d’offre de Fimalac, esti-mant qu’il n’y a pas de synergie entre les deuxgroupes et que l’offre de 80 euros par actionStrafor-Facom est très insuffisante. L’action aterminé la semaine à 81,5 euros, laissant la

porte ouverte à une éventuelle surenchère.Cette accumulation d’opérations financières

en France reflète la tendance générale en Eu-rope. Selon l’organisme d’étude Securities Da-ta, au premier trimestre 1999, le montant desfusions et acquisitions dans le monde a pro-gressé de 75 %, pour atteindre 855 milliards dedollars (791 millions d’euros), dont 41 % ont étéréalisés en Europe. Le marché européen des fu-sions-aquisitions est très dynamique et pour-rait rattraper celui de Etats-Unis.

Tous les groupes français se lancent dans lacourse aux acquisitions. Ainsi Cap Gemini amis 180 millions d’euros sur la table pour ac-quérir le groupe américain Beechwood, une so-ciété spécialisée dans les logiciels d’administra-tion de réseaux de télécommunication.L’action a progressé de 6,3 % en une semaine.De son côté, L’Oréal, qui a séduit les investis-seurs par la croissance de 9,5 % de son chiffred’affaires au premier trimestre, n’a pas excluquelques opérations de croissance externe. Enune semaine, le titre s’est adjugé un gain de9,75 %.

Les valeurs technologiques se sont égale-ment distinguées et, parmi elles, le fabricant desemi-conducteurs STMicroelectronics, qui agagné 16,9 % sur la semaine.

Enguérand Renault

LeMonde Job: WMQ1104--0019-0 WAS LMQ1104-19 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:33 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0347 Lcp: 700 CMYK

F I N A N C E S E T M A R C H É S LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 19

TOKYO NEW YORK PARIS LONDRES FRANCFORTNIKKEI DOW JONES CAC 40 FT 100 DAX 30 IBIS

p+ 3,47% p+ 3,47% p+ 3,15% p+ 2,26% p+ 4,74%16 855,63 points 10 173,84 points 4 363,14 points 6 472,80 points 5 133,92 points

Le conseil des gouverneurs se réunira plus tôtA partir du jeudi 22 avril, le conseil des gouverneurs de la banque

centrale européenne (BCE) se réunira le matin et fera connaître seschoix monétaires dès 14 heures, et non plus à 18 h 30. Cet ajustementvise à faciliter le travail des médias qui se plaignaient d’une commu-nication trop tardive. Il permettra aussi de mesurer l’impact des dé-cisions sur les marchés financiers européens et non pas sur lesplaces... des autres continents.

Jusqu’à présent, les dix-sept gouverneurs de la BCE, après unerencontre informelle le matin, déjeunaient ensemble au sommet dela tour de la BCE, avant le conseil de l’après-midi. Il avait été prévud’organiser ainsi les rencontres afin d’éviter aux gouverneurs depasser la nuit à Francfort, « loin » de leurs capitales respectives. Lefait d’avoir avancé la conférence de presse, qui suit une réunion surdeux, va donc en obliger certains à arriver la veille.

MATIÈRESPREMIÈRES

EFFONDRÉ sous les stocks, dé-primé par les prix, inondé par laproduction, le cuivre semblait auplus bas. Sur l’écran rouge de sesnuits blanches, il a pourtant reprisun peu de confiance en l’avenir,notamment en voyant ses ré-serves fondre : de 761 000 tonnesfin mars, elles sont en effet reve-nues à 718 475 tonnes. Cependants’affichant pour le contrat de juil-let à 1 424 dollars la tonne sur lemarché londonien des métaux, lecuivre n’a pas vraiment lesmoyens de pavoiser.

En tout début d’année, le mar-ché espérait encore que les coursdécolleraient d’un plancher à1 460 dollars. Mais celui-ci a bais-sé jusqu’à 1 407 dollars le 30 mars.C’est sans doute pour cette raisonque la profession reste réservéedans ses pronostics. Pour le cour-tier britannique Rudolf Wolff,l’incertitude prévaut, au moinsdans le court terme. Chez Bran-deis, on estime que le manque desolidité des prix obligera « le mar-ché à se battre pour dépasser leprochain seuil de résistance ».

A Santiago du Chili, lors d’unerécente conférence sur les mines,le consultant Simon Hunt s’estmontré à peine plus gai. Considé-rant que les choses ne se présen-taient pas aussi mal qu’elles ledonnaient à penser, il a annoncéune reprise des prix qui dureraitdeux à trois ans, au terme des-quels il faudrait alors se résoudreà les voir baisser. Pour lui, « le re-dressement ne durera pas long-temps. L’économie mondiale s’af-faiblira autour de 2002 lorsque lesEtats-Unis entreront en récession,suivis par l’Europe occidentale. Lesmarchés du cuivre se détériorerontdans le même mouvement ».

En attendant ces jours néfastes,il a observé que les pays d’Asieémergeaient enfin de la crise et ils’est même montré confiant dansla reprise au Japon. En Chine,avec un produit intérieur brut enhausse de 7,8 % en 1998, tous lesespoirs sont permis. Enfin, lebruit court, qui reste à confirmer,que les Russes s’apprêteraient àaugmenter la taxe imposée sur lesexportations de non-ferreux de 10à 20 %, ce qui réduirait l’offremondiale. Le marché du cuivre estencore celui de l’impondérablesur lequel les fonds d’investisse-ment finissent de brouiller les es-prits.

Carole Petit

L’ampleur du geste de la BCE surprend les marchésLa Banque centrale européenne a annoncé, jeudi 8 avril, une baisse d’un demi-point de son principal taux directeur, ramené à 2,5 %.

Les marchés obligataires du Vieux Continent ont fortement progressé après cette décision, tandis que l’euro a bien résisté face au dollarLa Banque centrale européenne a annoncé,jeudi 8 avril, une baisse d’un demi-point deson principal taux directeur, ramené de 3 % à2,5 %. Si de nombreux opérateurs avaientanticipé un assouplissement monétaire, ils

n’avaient pas prévu un geste d’une telle am-pleur. Commentant la décision, le présidentde la BCE, Wim Duisenberg, a souligné l’ab-sence de tensions inflationnistes et le ralen-tissement de la croissance dans la zone euro.

Pour certains analystes, la démission d’OskarLafontaine a largement contribué à cette dé-cision. Les marchés obligataires européensont fortement progressé après l’annonce, lerendement de l’emprunt d’Etat français à dix

ans revenant sous la barre des 4 %, à 3,94 %.L’euro a bien résisté, les opérateurs considé-rant que l’assouplissement monétaire stimu-lera l’activité économique et réduira le déca-lage conjoncturel avec les Etats-Unis.

« APRÈS un examen approfondides développements monétaires, fi-nanciers et économiques, le conseildes gouverneurs a décidé que letaux d’intérêt pour les opérationsprincipales de refinancement de laBCE serait ramené à 2,5 %. » C’estpar cette phrase que le présidentde la Banque centrale européenne(BCE), Wim Duisenberg, acommencé la conférence de pressequi s’est tenue, jeudi 8 avril, à l’is-sue de la réunion du conseil.

La surprise n’est pas venue del’assouplissement monétaire lui-même (Le Monde du 4-5 avril),mais de son ampleur : les opéra-teurs prévoyaient plutôt unebaisse d’un quart de point. Enfrappant un grand coup, la BCEn’a pas seulement voulu sur-prendre les marchés – et leur im-poser sa loi – mais aussi désamor-cer pour longtemps de nouvellesanticipations de baisse. « Nousvoulions faire un geste aussiconvaincant que possible parce quenous craignions qu’une baissemoins large ne soit interprétéecomme la première étape d’un cyclede baisses des taux », a expliquéM. Duisenberg, qui a justifié l’as-souplissement monétaire par le ra-lentissement de la croissance enEurope.

« Dans la zone euro, les perspec-tives générales de croissance se sontdégradées vers la fin de l’année der-nière, a-t-il affirmé. Si l’on regardeplus en détail l’évolution de l’écono-

mie mondiale, les signes positifs quel’on peut discerner sont liés à lacroissance constamment forte del’économie américaine, à la reprisegraduelle dans certains pays asia-tiques, et aux signes de stabilisationen Amérique latine. Toutefois, il n’ya aucune preuve évidente d’un re-tournement de tendance, à l’heureactuelle, de l’économie au Japon. »Le patron de la BCE a égalementmis en avant l’absence de tensionsinflationnistes dans l’Euroland.« Le conseil des gouverneurs neconsidère pas que les tendances mo-nétaires actuelles sont un signal de

futures pressions inflationnistes », a-t-il estimé avant d’ajouter que« les prix à la consommation ont étéen dessous de 1 % pendant plusieursmois ».

« À UNE TRÈS LARGE MAJORITÉ »Voilà pour les arguments offi-

ciels, difficilement contestables. LaCommission vient de réviser à labaisse ses prévisions de croissancepour 1999 dans la zone euro (de2,6 % à 2,2 %). Encore ce pronosticapparaît-il plutôt optimiste,compte tenu de la détériorationactuelle observée en France, enpasse de basculer dans le camp despays à croissance anémique, où setrouvent déjà l’Allemagne et l’Ita-lie. Quant à l’inflation, personnene songe sérieusement à ce qu’elleflambe en Europe, ne serait-cequ’en raison du taux de chômagetrès élevé (10,5 %) qui met à l’abride pressions salariales.

Mais sans doute d’autres élé-ments ont-ils joué dans les moti-vations de la BCE, plus difficiles àadmettre publiquement. Acommencer par la démission duministre allemand des finances,Oskar Lafontaine, mi-mars, dontles thèses keynésiennes, les at-taques incessantes contre la poli-tique monétaire européenneavaient fini, à Francfort, par exas-pérer. Son départ avait représentéun immense soulagement pour lesdirigeants monétaires européens,qui s’en étaient à peine cachés.

Nul ne saura jamais commentont voté les membres du conseil– la BCE ne publie pas de compte-rendu de ses réunions –, mais il y afort à parier que le président de laBundesbank, Hans Tietmeyer, en-nemi juré de l’ancien ministre alle-mand des finances, n’a pas été le

dernier à se prononcer en faveurd’une baisse des taux qui consti-tue, pour M. Lafontaine, une sorted’humiliation posthume. M. Dui-senberg s’est contenté d’affirmer,jeudi, que la décision avait étéprise « à une très large majorité ».Reste à savoir qui formait la mino-rité. Probablement le gouverneurde la Banque d’Irlande, MauriceO’Connell, qui s’était très récem-ment exprimé contre une baisse

des taux, et le gouverneur de laBanque de Finlande, Matti Vanha-la, qui a estimé vendredi que sonpays aurait pu se passer d’unebaisse des taux. Peut-être aussi lesreprésentants espagnols et portu-gais se sont-ils rangés dans cecamp, compte tenu de la vigueur

de la croissance dans leur proprepays. Seule certitude : en décidantd’agir aussi vigoureusement mal-gré la faiblesse actuelle de l’euro etles menaces que fait peser sur ce-lui-ci la guerre en Yougoslavie, leconseil des gouverneurs a démon-tré qu’il n’est pas obsédé par letaux de change. Il s’agit là d’uneattitude inédite de la part d’auto-rités monétaires européennes.Peut-être aussi la BCE a-t-elleconsidéré, comme les économistesanglo-saxons, qu’une baisse destaux est encore le meilleur moyende renforcer l’euro dans la mesureoù elle stimulera la croissance surle Vieux Continent et où elle per-mettra de réduire le décalageconjoncturel avec les Etats-Unis.De fait, l’euro a bien résisté à labaisse de sa rémunération, termi-nant vendredi à 1,08 dollar.

Il faut du moins espérer quel’audace de la BCE sera récompen-sée. Il n’est pas certain, d’abord,que la baisse des taux aura l’im-pact psychologique positif souhai-té. Se trouvait-il beaucoup d’in-dustriels ou de ménages, enEurope, pour considérer que le ni-veau des taux était un obstacle àl’investissement ou à la consom-mation ? La décision de la BCEpourrait même, selon certains ex-perts, se révéler contre-produc-tive : elle peut être interprétéecomme un signal inquiétant, uneconfirmation de la détériorationéconomique sur le VieuxContinent et un indice que l’Eu-rope s’oriente vers un scénarionoir à la japonaise.

Rien ne permet d’affirmer enfinque les gouvernements seront re-connaissants à la BCE de son gesteet engageront enfin « les réformesstructurelles convaincantes del’économie » réclamées avec force,jeudi, par M. Duisenberg.

Pierre-Antoine Delhommais

Source : Bloomberg

en %TAUX DE L'EMPRUNT D'ÉTAT FRANÇAIS À 10 ANS

4,30

4,40

4,50

4,20

4,10

4,00

3,90

3,80

3,70

Détente des rendements

3,924le 9 avril

1998 99NO D J F M A

Marché international des capitaux : l’attrait des taux variablesN’ATTENDANT plus maintenant de nouvelles

baisses du loyer de l’argent, les investisseurs setournent vers les emprunts dont le revenu varie àintervalles réguliers, de quelques mois, en fonc-tion des taux d’intérêt à court terme. Plusieursopérations de ce genre sont en préparation quiretiennent l’attention. Parmi les emprunteursfrançais sur le point de se lancer, la banque Na-texis a chargé deux établissements financiers,ABN Amro et la Caisse centrale des banques po-pulaires, de diriger pour elle une émission de cinqans. La Belgique est également attendue souspeu, mais pour une durée plus courte, trois ans, etun montant d’au moins deux milliards d’euros.Cette affaire devrait être placée sous la conduitede Barclays Bank et de la Deutsche Bank.

Pour ce qui est des opérations récentes à tauxfixe, l’Autriche s’est une nouvelle fois distinguée.C’est un emprunteur dont le crédit est aussi ap-précié que celui de la France ou de l’Allemagne,mais pour le marché, il a le défaut d’être petit. Lesmontants qu’il lève sont par la force des chosesbeaucoup moins élevés. Ses emprunts étantmoins liquides, les investisseurs attendent géné-ralement de lui une rémunération un peu supé-rieure. Ainsi, pour ce qui est des durées de dix ans,les rendements autrichiens se situaient, vendredi,légèrement au-dessus de la barre des 4 %, alorsque ceux des obligations des Trésors français et al-lemand rapportaient 3,94 % et 3,84 % respective-ment.

Cherchant à remédier à la situation, l’Autricheréagit en donnant une publicité aussi importanteque possible à certains de ses nouveaux em-prunts, ce qui la conduit à varier les modes

d’émission. Les emprunts d’Etat sont pour la plu-part émis par voie d’adjudication. Comme c’est laméthode traditionnelle et que les noms des en-chérisseurs ne sont pas divulgués, on en parle as-sez peu. L’écho est beaucoup plus large lorsquel’emprunteur confie à une ou plusieurs banques lesoin de garantir le placement de son opération.Ce procédé est normalement un peu plus coû-teux, car il faut alors rémunérer les investisseursfinanciers. Les petits Etats de la zone euro re-tiennent de temps en temps cette solution quileur permet de se rappeler au souvenir de lacommunauté financière. L’Autriche s’en sert plusfréquemment que les autres et il se trouve que, àchaque occasion, elle met en évidence un sujetd’actualité. A la fin du mois de mars, elle avait rap-pelé, en s’adressant au marché suisse, les projetseuropéens de retenue à la source sur les revenusdes placements des capitaux. La question est de-puis au cœur des préoccupations des milieux fi-nanciers, car le service de la législation fiscale bri-tannique en a débattu ces derniers jours.

La dernière transaction internationale autri-chienne a été contractée mardi par l’intermé-diaire de la Dresdner Bank. Elle porte sur 1,1 mil-liard d’euros, pour une durée de cinq ans et demi.Son taux d’intérêt annuel est de 3,4 % et le pre-mier prix de vente des obligations a été arrêté defaçon à procurer exactement le même rendementque celui que, théoriquement, pourrait offrir l’Al-lemagne si ce pays disposait d’un emprunt dontl’échéance serait la même. Cette présentation faitcertes justice à la qualité de l’Autriche, mais elleest artificielle. Pour des durées proches de cinqans (contrairement à celles de dix ans), les em-

prunts allemands ne sauraient servir de référence.Les titres du Trésor français sont bien plus repré-sentatifs et, mesurée à eux, l’Autriche proposaitun supplément d’un peu plus d’une dizaine depoints de pourcentage.

Il reste que de telles comparaisons sont hypo-thétiques. Pour qu’elles soient vraies, il faudraitque les différents pays émettent en même temps,ou presque, des émissions de même durée. On ysonge dans d’autres petits Etats de l’Union euro-péenne, où certains préféreraient se mesurerentre eux. Des propositions ont été faites qui, sielles étaient suivies, pourraient conduire des payscomme l’Irlande, le Portugal ou la Finlande àémettre simultanément des emprunts qui vien-draient ensemble à échéance. Le marché gagne-rait en transparence et les contribuables pour-raient mieux évaluer le coût de leur endettementnational. Après tout, c’est bien ainsi que pro-cèdent beaucoup d’établissements publics quimodèlent leurs transactions sur celles de leursEtats respectifs. Un des meilleurs émetteurs alle-mands, DtA, vient de s’endetter pour 1,5 milliardd’euros, pour une durée de dix ans, en retenant lamême date d’échéance que celle des obligationsdu Trésor de la République fédérale (4 juillet2009). On attend sous peu une émission de500 millions d’euros, et de onze ans, des Charbon-nages de France dont le jour de remboursementdevrait être le 26 avril, soit le plus proche possibled’une échéance traditionnelle du Trésor français.Cette émission sera dirigée par ABN Amro et Pa-ribas.

Christophe Vetter

Beau fixe sur les places boursièresinternationales

LES BOURSIERS, qui se deman-daient il y a encore une semaines’ils devaient tenir compte ou nonde l’aggravation de la situationdans les Balkans, ont depuis quel-ques jours relégué la crise politiqueinternationale au second plan pourse focaliser sur des élémentséconomiques domestiques. LesBourses européennes se sont ainsilaissé porter en début de semainepar les anticipations de baisse destaux dans la zone euro et en Angle-terre, attendant surtout avec impa-tience la décision finale de laBanque centrale européenne (BCE)à l’issue de son conseil, jeudi8 avril.

Au début de la semaine, la plu-part des marchés d’actions euro-péens ont ainsi été tirés à la haussepar les gains réalisés par les valeursdu secteur bancaire. L’attented’une amélioration des conditionsde refinancement des banques, lesespoirs de nouvelles restructura-tions dans le secteur ont stimulé

l’activité sur les actions de la majo-rité des banques en Europe. Mer-credi 7 avril, les titres bancaires ontmême réalisé 90 % de la hausse dumarché londonnien. D’autre part,les anticipations d’une baisse destaux, qui stimulerait la consomma-tion, a soutenu en milieu de se-maine les valeurs de la distribution.L’action de l’allemand Metro, parexemple, était en hausse de 2,1 %sur la seule journée de mercredi.

Bien qu’anticipée, la décision dela BCE d’abaisser ses taux direc-teurs de 0,50 % a renforcé le dyna-misme des marchés boursiers enles surprenant par son ampleur.Revigorée par la perspective d’uneamélioration prochaine des résul-tats des entreprises, la Bourse deParis franchissait alors, dès les pre-mières minutes de cotations, ven-dredi 9 avril, son niveau record de4 388,48 points atteint le 17 juillet1998. L’accueil chaleureux de l’in-dice CAC 40 a entraîné dans sonsillage la Bourse de Franfort. Mo-

deste à l’ouverture (+ 0,58 %), laprogression de l’indice DAX s’estaccélérée pour atteindre 2,11 % peuaprès l’ouverture de Paris. Sur lasemaine, l’indice CAC 40 finit ainsisur une belle progression de3,15 %, tandis que le DAX s’offreune hausse de 4,74 %.

ACTUALITÉ BRITANNIQUESi en début de semaine, elle avait

également profité de l’ambiance dedétente des taux en Europe, laBourse britannique s’est désolida-risée, jeudi 8 avril, des autres mar-chés d’actions européens, pour te-nir compte de sa propre actualitémonétaire. La baisse des taux d’in-térêt de 0,25 % en Angleterre, déci-dée par la Banque centrale britan-nique, quelques heures avant cellede la BCE pour soutenir la crois-sance, avait été certes largementanticipée. Et bien qu’il aurait dûcontribuer à soutenir le marchédes actions par des perspectives demeilleure croissance des entre-

prises, le geste de la Banque d’An-gleterre a en fait stoppé net l’orien-tation positive de la Bourse deLondres. Les opérateurs craignentdésormais que le mouvement debaisse des taux ne soit arrivé à sonterme. Après huit séances dehausse ininterrompue, l’indiceFootsie, baromètre des actions bri-tanniques, clôturait ainsi, jeudi, enbaisse de 0,55 %. Cet essoufflementponctuel n’a pas suffi cependant àinverser la tendance de la semaine,qui reste positive, le Footsie s’ad-jugeant 2,26 % à 6 472,80 points.

Mentor habituel des actions eu-ropéennes, le marché américain aégalement connu une semaine pla-cée sous le signe de l’optimisme.L’indice Dow Jones, qui finit la se-maine par un gain de 3,47 % à10 173,84 points, a réagi très posi-tivement au geste de la BCE. Esti-mant que les sociétés américainespourraient augmenter leurs ventesen Europe grâce à l’améliorationde la consommation, les investis-

seurs ont poussé le Dow Jones surde nouveaux records, jeudi en clô-ture, à 10 197,70 points, une haussequi les a d’ailleurs conduits à s’in-terroger dès le lendemain sur la vé-ritable valeur des actions améri-caines. Les gains de Wall Streetcette semaine ont ainsi permisd’effacer l’accès de faiblesse dontle marché a été victime, mardi6 avril, date à laquelle l’indice ve-dette de la Bourse américaines’était affaibli de 0,44 %. Ce jour-là,en effet, l’action Gillette avait faitchuter les valeurs américaines debiens de consommation. Le fabri-cant de rasoirs a inquiété les inves-tisseurs en prévenant, commel’avait déjà fait précédemment Co-ca-Cola, que ses bénéfices ne se-raient pas aussi bons que ne le pré-voyaient les analystes en raisond’un ralentissement de ses ventesen Amérique latine.

Comme Wall Street, les actionsjaponaises étaient également bienorientées sur la semaine. Alors que

les opérateurs craignaient une re-tombée de l’indice Nikkei de laBourse de Tokyo après la clôturede l’exercice fiscal au Japon finmars, il n’en a rien été. Le Nikkeis’est même offert le luxe de fran-chir en séance, vendredi 9 avril, labarre des 17 000 points, grâce à lapoursuite des achats des investis-seurs étrangers, qui se dirigent versle marché japonais dans l’espoird’une reprise économique pro-chaine du pays.

Selon les statistiques de laBourse de Tokyo, le solde net desachats des investisseurs non-rési-dents en mars a atteint un niveaurecord de 1 850 milliards de yens.L’intérêt manifesté par les opéra-teurs a permis à l’indice nippon deprogresser graduellement chaquejour, pour terminer vendredi à16 855,63 points, lui offrant uneprogression de 3,47 % sur la se-maine.

Cécile Prudhomme

Source : Bloomberg

60

62

64

66

68

70

72

74

76

Cours en cents par livre à New York

Modeste rebond du cuivre

1998 99

64,45le 8 avril

NO D J F M A

LeMonde Job: WMQ1104--0020-0 WAS LMQ1104-20 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:36 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0348 Lcp: 700 CMYK

20 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 C A R N E T

a LE GÉNÉRAL IBRAHIM BARÉMAÏNASSARA, président du Ni-ger, né en 1949, est mort, vendredi9 avril, assassiné à l’aéroport deNiamey (lire page 29).

a LE CARDINAL RAUL SILVAHENRIQUEZ, archevêque de San-tiago de 1962 à 1983, est mort, ven-dredi 9 avril, dans la capitalechilienne. Né le 27 septembre 1907à Talca, le cardinal Silva Henriquezavait pris la défense des victimesde la répression au lendemain ducoup d’Etat du général Pinochetde septembre 1973. Ardent défen-seur des droits de l’homme, il avaitfondé le Vicariat de la solidaritépour accueillir les victimes de ladictature et rassembler des témoi-gnages sur la répression, avant deprêcher la réconciliation nationaleà la fin des années 80.

a FRANÇOIS SERRETTE, ancienproducteur à Radio-France, estmort des suites d’une attaque cé-rébrale, mercredi 7 avril, dans unhôpital parisien. Il était âgé desoixante-douze ans. Compositeur,auteur notamment de musiquespour le ballet, comme Idylle, demusiques de scène pour le théâtreet de pièces pour orgue, pour pia-no, pour orgue et orchestre, Fran-çois Serrette a dirigé jusqu’à sa re-traite le Conservatoire deBobigny. Il a été producteur àFrance-Musique à partir de 1964,créant des émissions telles que« Les jeunes Français sont musi-ciens », « Bilan pour demain »,« Jeunes solistes » ou « Domaineprivé ». François Serrette étaitaussi directeur artistique du Festi-val de Sully-sur-Loire depuis vingtet un ans.

CARNET DU MONDETARIFS 99 - TARIF à la ligne

DÉCÈS, REMERCIEMENTS,AVIS DE MESSE,ANNIVERSAIRES DE DÉCÈS136 F TTC - 20,73 ¤TARIF ABONNÉS 118 F TTC - 17,98 ¤

NAISSANCES, ANNIVERSAIRES,MARIAGES, FIANÇAILLES520 F TTC - 79,27 ¤ FORFAIT 10 LIGNESToute ligne suppl. : 62 F TTC - 9,45 ¤THÈSES - ÉTUDIANTS : 83 F TTC - 12,65 ¤COLLOQUES - CONFÉRENCES :Nous consulterS 01.42.17.39.80 + 01-42-17-38-42Fax : 01.42.17.21.36Les lignes en capitales grasses sontfacturées sur la base de deux lignes.Les lignes en blanc sont obligatoireset facturées.

DISPARITIONS

Jean-André ThomasUn pionnier du cœur artificiel

LE PROFESSEUR Jean-AndréThomas, membre de l’Institut, estmort, mardi 30 mars à Paris. Pion-nier de la recherche en matière deperfusion extracorporelle (oucœur artificiel), le professeur Tho-mas était, pour reprendre l’ex-pression du professeur Jean-PaulBinet, spécialiste de chirurgie car-diothoracique, « un esprit univer-sel », du type de ceux que la fin duXIXe siècle et le début du XXe sa-vaient former avant de leur four-nir les moyens de l’expression deleur talent.

Né le 4 avril 1905 à Besançon(Doubs), docteur ès sciences, doc-teur en médecine, le professeurThomas a été chef de laboratoire àl’Institut Pasteur de Paris, direc-teur d’un laboratoire de re-cherches sur les virus, professeurà l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris ; il était membre del’Académie de médecine – dont ila été président en 1980 – depuis1960 et de l’Académie dessciences, dans la section de biolo-gie animale et végétale, depuis1972.

« RESPONSABILITÉ MORALE »Le professeur Thomas avait no-

tamment conduit de longues etpatientes recherches dans lechamp de l’oxygénation du sangen circuit extracorporel, techniquedite du cœur artificiel, et dont lesdéveloppements ont été indispen-sables à l’essor de la chirurgie car-diologique moderne. Après êtreentré en 1929 comme préparateurà l’Institut Pasteur, il avaitcommencé ses recherches en 1937,à la même époque que l’AméricainGibbon. Peu de temps aupara-vant, le Français Alexis Carrelavait obtenu la perfusion de petitsorganes isolés avec des liquidessalins, sans pour autant parvenir àune perfusion durable de ces or-ganes par le sang. Travaillant encollaboration, Robert de Verne-joul, Henri Metras et Jean-AndréThomas parvinrent, il y a cin-quante ans, à maintenir un chienen vie après quarante minutesd’asphyxie complète, grâce à une

circulation extracorporelle ayantduré au total quatre-vingt-huitminutes.

« En matière de chirurgie intra-cardiaque, on hésitait encore, àcette époque héroïque, entre deuxvoies, explique le professeur AlainDeloche (hôpital Broussais, Paris).Soit on s’investissait dans la circula-tion extracorporelle, technique quiapparaissait hautement complexe,soit on s’orientait vers l’hypother-mie profonde du patient. Pour di-verses raisons, c’est la première so-lution qui s’est imposée. »L’objectif visé semblait alors tota-lement utopique : reproduire ledébit sanguin physiologique, del’ordre de cinq litres de sang parminute, grâce à un cœur artificiel.« En 1950, nous étions tentés depratiquer une première interven-tion chez l’homme avec un appareilde type IV. Dans ce cas, nous au-rions devancé les chirurgiens amé-ricains. Mais je m’y suis refusé, aunom de la responsabilité morale,pensant que notre préparationtechnique n’était pas encore suffi-sante », expliquait Jean-AndréThomas, le 15 octobre 1996 devantl’Académie de médecine.

Le professeur Thomas réussit à

mettre au point, après de nom-breux tâtonnements expérimen-taux dans son laboratoire de larue d’Ulm, un volumineux « cœurartificiel à membrane pulmonaire »qui fut expérimenté sur l’hommeadulte en 1957, en collaborationavec François de Gaudard d’Al-laines et Jean Vaysse (hôpitalBroussais), deux « maîtres » de lachirurgie cardiaque de l’époque.

Cet appareil permit ainsi, en1988, la réalisation en France de lapremière opération à cœur ouvertchez l’adulte. Une soixantained’interventions suivirent avantque l’équipe française pionnière,pour des raisons matérielles, dé-cide de se disloquer. D’autres,alors, des Américains notamment,poursuivirent les recherches quipermettent aujourd’hui auxchirurgiens cardiovasculaires dedisposer de matériels sophistiquésqui remplacent, au bloc opéra-toire, les fonctions cardiopulmo-naires de leurs patients, les auto-risant ainsi à accomplirquotidiennement des gestes qui, ily a un demi-siècle, apparaissaientencore de l’ordre du miracle.

Jean-Yves Nau

NOMINATIONS

SANTÉLe conseil des ministres de mer-

credi 7 avril a nommé les direc-teurs de trois agences régionalesde l’hospitalisation : CatherineDardé dans le Languedoc-Roussil-lon, Huguette Méléder en Lor-raine et Jean-Luc Névache à laGuadeloupe.

[Née en octobre 1949, Catherine Dardéest titulaire d’une maîtrise de droit public etancienne élève de l’Ecole nationale de lasanté publique. Elle a été inspectrice dansles directions départementales de l’actionsanitaire et sociale de la Haute-Vienne, de laLoire-Atlantique et de la Corrèze (1975-1985), puis directrice départementale des af-faires sanitaires et sociales du Lot-et-Ga-ronne (1985-1989), du Gard (1989-1992) et duRhône (1992-1996). Depuis décembre 1996,Catherine Dardé était directrice régionaledes affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées.]

[Née en novembre 1946, Huguette Mélé-der est docteur en médecine, ancienne ex-terne des hôpitaux de Bordeaux, titulaire

d’un DEA d’administration de la santé et dela sécurité sociale et d’un diplôme de santépublique de l’Ecole nationale de la santé pu-blique. Elle a été médecin généraliste dansles Côtes-d’Armor (1972-1982), médecin desactions sanitaires et de liaison en santé sco-laire (1983-1985), médecin inspecteur dépar-temental (1985-1986), avant d’être directricedépartementale des affaires sanitaires et so-ciales de la Guyane (1986-1993), puis deLoire-Atlantique (1993-1996). Depuis dé-cembre 1996, Huguette Méléder était direc-trice régionale des affaires sanitaires et so-ciales des Pays de la Loire.]

[Né en octobre 1959, Jean-Luc Névacheest titulaire d’une maîtrise de droit public etdiplômé de l’Institut d’études politiques deGrenoble. Attaché d’administration centraleen 1984, il sera admis au concours pour lerecrutement exceptionnel de sous-préfetsen 1988. Il a été notamment chargé de mis-sion au cabinet de Laurent Fabius à Mati-gnon (1985-1986), puis au secrétariat généraldu gouvernement (1986-1988), directeur ducabinet du préfet de la région Corse (1988-1990), puis de celui de Saône-et-Loire (1990-1992), conseiller technique au cabinet dePaul Quilès, ministre de l’intérieur (1992-

1993), secrétaire général de la préfecture desArdennes (1993-1996), adjoint au déléguéaux restructurations de défense, chargé dupôle social (1996-1997). Depuis juin 1997,Jean-Luc Névache était conseiller techniqueau cabinet d’Alain Richard, ministre de ladéfense.]

AU CARNET DU « MONDE »

Naissances

Olga PRUD’HOMMEet Joël FARGES

ont la joie d’annoncer la naissance de

Bérénice.

Paris, le 5 avril 1999.

Gabriel

est arrivé le 29 mars 1999, pour fêter leprintemps avec ses parents.

Judith Lipietzet Jean-Jacques Grunspan,

1, boulevard de Courcelles,75008 [email protected]

Patricia et Patrick MAURINont la joie d’annoncer la naissance de leurfils,

Paul.

Améliaest ravie d’avoir un petit frère.

384, rue de Cepoy,45200 Paucourt.

Anniversaires de naissance

Christian,

11 avril 1949-11 avril 1999.

Cinq décennies !

Encore autant pour parcourir leMonde !

Jacquel ine, Bapt is te , Grégo i reet Antonin.

Greg DUP’S,

Tu as vingt-cinq ans.

Merci pour ces années et bon vent.

François, Jacq, Gwé, Dim.

– Bon anniversaire,

Eric !

Quarante ans.

Tout l’amour des tiens.Une belle vie heureuse et digne.

Fiançailles

– Lille. Tourcoing. Herlies. Nouméa.

Fanny VERHULSTet

Stéphane FRIED

ont la joie (aérienne !) d’annoncer leursfiançailles, le 11 avril 1999, à Herlies.

Anniversaires de mariage

Léa et Henri.

A l’occasion de votre cinquantièmeanniversaire de mariage, pour tous cesprintemps,

Vos enfants et petits-enfantsvous félicitent et vous embrassent trèsfort.

Décès

– Mme Suzanne Legros,son épouse,

Marie-Françoise Peres-Alves,Marie-Hélène Legros,

ses filles,Aurélia et Alice Peres-Alves,

ses petites-filles,Ainsi que toute la famille,

ont la tristesse de faire part du décès de

M. Jacques LEGROS,

survenu le 2 avril 1999.

La cérémonie religieuse a eu lieu le7 avril, à Dun-sur-Auron, en Berry.

L’ennemi était chez moi,on m’a dit résigne-toi,

mais je n’ai pas pu...

Marie-Thérèse Kelche,son épouse,

Jean-Pierre et Yveline Kelche,Françoise et Jean Kauffmann,Christian Kelche et Martine Wonner,François Igersheim,

ses fils, filles, gendres, belles-filles,Stéphane et Marie-Liesse, Herrade,

Claire et Marion, Vincent, Mathiaset Clémence, Violaine, Sibylle,ses petits-enfants,

Maurice Joly,son beau-frère,

Jeanne Erhard,sa belle-sœur,

Et les familles apparentées,ont la douleur de faire part du décès de

André KELCHE,colonel en retraite,

chevalier de la Légion d’honneur,médaille de la Résistance,

réseau Sabot-Gallia-Reims,responsable sous-secteur Mâcon,

croix de guerre 1939-1945,croix de guerre belge,

survenu le 7 avril 1999, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.

Les obsèques seront célébrées lemercredi 14 avri l , à 15 heures, enl’église de Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle).

3, rue du Ried,67203 Oberschaeffolsheim.

– Mme Artemise Laignel-Lavastine,son épouse,

Mouni, Serge, Olivier, Anne-Marie etCatherine,ses enfants,

Ses petits-enfants et arrière-petits-enfants,

Toute la famille,Parents et alliés,

ont la douleur de faire part du décès de

M. PhilippeLAIGNEL-LAVASTINE,

survenu dans sa quatre-vingt-onzièmeannée, le jeudi 8 avril 1999.

Une messe sera célébrée le mardi13 avril, à 14 h 30, en l’église Saint-Augustin, Paris-8e, suivie de l’inhumationau cimetière du Montparnasse.

58, rue Saint-André-des-Arts,75006 Paris.

– Mme Jean-Jacques Legrain,son épouse,

Arnaud Legrain,son fils,

Gaxuxa Bourdé,sa belle-fille,

Simon et Thomas,ses petits-fils,

M. et Mme Philippe Legrain,son frère et sa belle-sœur,

Parents et alliés,ont la profonde tristesse de faire part dudécès de

Jean-Jacques LEGRAIN,

survenu le 31 mars 1999.

Conformément à la volonté du défunt,l’incinération a eu lieu le 3 avril dans laplus stricte intimité.

Un service religieux sera célébré à sonintention le mardi 13 avril, à 11 heures, enla chapelle Sainte-Thérèse, paroisse Saint-Honoré d’Eylau, 71, rue Boissière,Paris-16e.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Patricia MAC-DONALD,chevalier de la Légion d’honneur,

officier de l’ordre nationaldu Mérite,

médaillée de la Reconnaissance française,médaillée d’honneur

des affaires étrangères,membre de l’Association

des Français libres,ancienne attachée de presse

à l’ambassade de France à Londres,

est décédée à Paris, le 8 avril 1999, à l’âgede soixante-dix-huit ans.

La cérémonie religieuse sera célébréele mercredi 14 avril, à 10 h 30, en l’égliseSaint-André de l’Europe, 24bis, rue deSaint-Pétersbourg, Paris-8e.

Anniversaires de décès

Andreï,

un an déjà.

Et nous sommes toujours là, pourtémoigner de toi.

– Il y a six ans, disparaissait

Sauveur COHEN.

– Cela fait cinq ans.

Pensées de tes amis, proches.

Dominique.

– Ce 11 avril 1999est le vingt-sixième anniversaire dudépart de

Aron LANGBORT,ingénieur chimiste ENSCT.

Que ceux qu i l ’ on t connu sesouviennent !

– Mme Pakravan,sa veuve,

Et sa famille,rappellent à votre souvenir le

général Hassan PAKRAVAN,ancien ambassadeur d’Iran à Paris,

grand-croix de la Légion d’honneur,

mort pour son pays il y a vingt ans.

Saïdeh Pakravan,PO Box 703,Falls Church VA,22046 USA.

Remerciements

– Paule Schneersohn et ses enfantsremercient tous ceux qui se sont associésà leur deuil par leur présence et leurstémoignages de sympathie et d’affectionà la suite du décès de

Oscar.

Un service religieux sera célébré lemercredi 14 avril 1999, à 19 heures, à lasynagogue de la rue Chasseloup-Laubat,Paris-15e.

Conférences

Jeudi 15 avril 1999, à 19 h 30

Conférence sur :« La résistance spirituelle

pendant la Shoah »autour du livre

Du fond de l’abîme,Journal du Ghetto de Varsovie

d’Hillel SEIDMAN,coédité par Plon et le CDJC

avec le Grand Rabbin R.S. SIRAT,Georges BENSOUSSAN,

Nathan et Micheline WEINSTOCK...

CDJC - 17, rue Geoffroy-l’Asnier75004 PARIS

Tél. : 01-42-77-44-72Fax : 01-48-87-12-50

La conférenceLes élections israéliennes

L’actualité et les enjeux stratégiquesde la région. Avec Alexandre Adler,directeur éditorial de Courrier internationalet rédacteur éditorialiste au Monde ;David Fouchs, secrétaire général duC e r c l e B e r n a r d L a z a r e , M i c h e lGurfinkiel, directeur du comité éditorial deValeurs actuelles, Alain Keller, Avoda,Jacques Kupfer, président du Likoud deFrance, Débat animé par Emmanuel Kess-ler, B.F.M. Résidence internationale de Pa-r i s , 4 4 , r u e L o u i s - L u m i è r e ,75020 Paris.

PAF : 50 F.Mardi 13 avril, à 20 h 30.

Débats

Les Ateliers de Mai - BP 21375226 Paris Cedex 05.

Présidence : Edwige Avice.Site web : http://www.ateliersdemai.asso.fr

Les Ateliers de Mai invitent à un débatpublic sur les trente-cinq heures, le jeudi15 avril 1999, de 19 heures à 21 heures, à lamairie du 3e arrondissement (métroRépublique), avec Jean-Yves Boulin,cha rgé de reche rches au CNRS,Jean Le Gac, DRII, et Maryse Huet,syndicaliste.

Une dynamique est en marche, nerestez pas à l’écart, apportez vos idées.

3615 LEMONDE

Tous les

résultats du bac 98,

le classement

des lycées

et les informations

sur les différentes filières 2,23

F/m

in

A LA TELEVISIONET A LA RADIO

Le Monde des idéesLCI

Le samedi à 12 h 10 et à 17 h 10Le dimanche à 12 h 10 et à 0 h 10

Le lundi à 9 h 10 et à 14 h 10

a

Le Grand JuryRTL-LCI

Le dimanche à 18 h 30

a

Le Grand DébatFRANCE-CULTURE

Les 3e et 4e lundis de chaque moisà 21 heures

a

A la « une » du MondeRFI

Du lundi au vendredià 12 h 45 et 0 h 10 (heures de Paris)

a

La « une » du MondeBFM

Du lundi au vendredi13 h 06, 15 h 03, 17 h 40

Le samedi13 h 07, 15 h 04, 17 h 35

LeMonde Job: WMQ1104--0021-0 WAS LMQ1104-21 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:58 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0349 Lcp: 700 CMYK

21

A U J O U R D ’ H U ILE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

UNE DÉCISION désastreuse pour l’image du dépar-tement. Les élus de Seine-Saint-Denis sont unanimespour déplorer l’impact négatif provoqué par l’annula-tion des matches de football dans leur district. « Unefois de plus, nous sommes montrés du doigt pour uneviolence qui ne nous est pas spécifique, constate BrunoLe Roux, maire (PS) d’Epinay-sur-Seine. Regardez, il sepasse exactement la même chose dans les départementsvoisins d’Ile-de-France, en Bretagne, mais aussi autourde certains stades de rugby dans le Sud-Ouest. »

Bruno Le Roux est pourtant un des rares maires dudépartement à justifier la décision prise la semainedernière. « L’ambiance devenait tout à fait détestablesur, et autour, de beaucoup de stades, dit-il. Il fallaitmettre, de toute urgence, tous les acteurs du football dudépartement autour d’une table. C’est d’ailleurs ce qui aété fait très rapidement par la ministre de la jeunesse etdes sports. »

En revanche, Patrick Braouezec, le maire (PC) deSaint-Denis, estime que la méthode choisie n’est pasla bonne : « S’il y avait une telle urgence à régler desproblèmes, qui existaient d’ailleurs depuis bien long-temps, il aurait été plus opportun de réunir d’abord lesautorités sportives, les maires et le préfet pour voir ceque, chacun de son côté, pouvait faire. » Patrick

Braouezec regrette que cette mesure donne l’impres-sion de « prendre en otage » les dirigeants et les béné-voles « qui font de leur côté tout ce qu’ils peuvent pourque tout se passe bien sur les stades ».

FAIR-PLAY ET RESPECT DE L’AUTREPour Gilles Poux, maire (PC) de La Courneuve, l’an-

nulation des matches « donne raison aux éléments lesplus violents, qui sont ultraminoritaires ». « D’autant,ajoute-t-il, que, contrairement à ce que cette décisionpourrait laisser penser, la situation pouvait s’améliorer,comme ici à La Courneuve, grâce à un gros travail édu-catif sur le fair-play et sur le respect de l’autre. Et puis,nous n’avions pas hésité à réprimer sévèrement lecomportement de ceux qui voulaient enfreindre lesrègles de bonne conduite. » C’est d’ailleurs une équipede La Courneuve qui avait remporté le trophée dufair-play, à l’issue du tournoi de football inter-quar-tiers organisé pendant la Coupe du monde qui avaitsuscité tant d’espoirs. « On aimerait retrouver l’am-biance extraordinaire qui régnait partout dans le dé-partement l’été dernier grâce au football », expliqueBruno Le Roux.

Christophe de Chenay

Les maires du département divisés L’US Montfermeil ne veut pas jouerles boucs émissaires

ET LA COLÈRE a éclaté. Dansle petit local de l’US Montfermeil,elle a grossi doucement, dans leflot des paroles qui se voulaientd’apaisement et d’explication.Puis el le a explosé, chez lesjeunes et leur encadrement. De-vant la vitrine où sont rangéesdes dizaines de coupes, chacunentendait porter témoignage,dire l’injustice d’être ainsi clouéau pilori comme un club plus in-digne qu’un autre du football.

Un joueur montre une pro-fonde cicatrice de plusieurs centi-mètres dans le creux de la main :sur un terrain, un gardien de butadverse avait dissimulé un cutterdans sa chaussette. Un dirigeantraconte comment son équipe aété accueilli par des battes de ba-seball et des gaz lacrymogèneslors d’un déplacement. Un autrese souvient de la fois où leursvoitures ont été détruites. La lita-nie est sans fin de ces violences,de ces actes encore isolés, maisqui instillent la peur dans les es-prits.

Alors le raz-le-bol s’exprime,notamment envers les instancesdu football, dont les dirigeants,estime-t-on ici, ne savent quesanctionner sans chercher à pro-poser une aide ou des solutions.Le responsable des « moins de 15ans » crie haut et fort qu’il arrête-ra à la fin de la saison, qu’on nel’y reprendra plus, à ce bénévolatqui ne débouche que sur l’ingrati-tude. C’est bien trop pour les900 francs de défraiement qui luipayent à peine l’essence. Faute demieux, l’équipe des « moins de 13ans » est encadrée par un jeunequi n’en a pas 18.

Gabriel Azagoury, président duclub de Seine-Saint-Denis, estaussi amer que ses troupes. Voilà21 ans que « Gaby » s’use20 heures par semaine sur lestade Henri-Vidal. Il a affiché surla porte du local l’annonce de lasuspension des matches danstout le district de la Seine-Saint-Denis, jusqu’à nouvel ordre.« Pourquoi punir des gamins quin’ont rien fait ?, demande-t-il.Tous ces mômes, que vont-ils fairece week-end ? On les abandonnesimplement un peu plus. » Il saitson club sur la sellette : lors de laréunion extraordinaire du districtde Seine-Saint-Denis, vendredi9 avril, certains ont milité pourl’exclusion de l’US Montfermeil,dont les dirigeants ont été vive-ment interpellés par les autresparticipants.

Les incidents, le président neles nie pas. « Tout n’est pas rose »,dit-il. Les joueurs ne dissimulentpas leur part de responsabilitédans certaines échauffourées.

« Nous ne sommes pas des saints,dit l’un d’eux. Quand l’un de nousse fait attaquer, les autres ré-pondent. » Mais ici, ce qu’on re-fuse, c’est l’a priori, le rôle debouc émissaire qu’on veut fairejouer au club. Quand France 2 at-tribue par erreur à l’US Montfer-meil un incident qui s’est déroulésur un autre stade, chacun se sentconforter dans l’idée d’être malaimé. La saison dernière, de nom-breuses équipes ont refusé de sedéplacer à Henri-Vidal, notam-ment dans les matches de jeunes,les plus problématiques. Ici, cha-cun ressent ces défai l lancescomme de l’ostracisme, voire duracisme.

« ANTAGONISMES DES CITÉS »Marcel Bourdin, le président

du district, parle d’un « climatd’intimidation, de menace », de« jets de pierres depuis les tri-bunes », d’« éléments perturba-teurs » à Montfermeil. Il parlesurtout des « antagonismes des ci-tés dont le football subit les consé-quences ». Gabriel Azagoury lerejoint sur ce point. « On mélangetout, le club et l’extérieur », s’in-surge-t-il.

Le stade Henri-Vidal ne corres-pond pas au cliché du terrainpouilleux de banlieue. La pelouseest une des plus belles du dépar-tement. Le complexe sportifs’étend sur plusieurs hectares. Ilcompte également un gymnase,plusieurs terrains de tennis, unrestaurant, un centre d’équita-tion et une aire de tir à l’arc. Lessignes de dégradations nesemblent pas plus nombreuxqu’ailleurs et les tags sont inexis-tants.

Mais l’infrastructure est bâtieau milieu de la cité des Bosquets,qui aligne ses barres imperson-nelles et délabrées à l’aplomb desterrains. Huit mille habitants,près du tiers de la population deMontfermeil, s’empilent sur dixétages dans ce recoin oublié de laville. Le stade est avec l’école leseul lieu social. « C’est une deschoses les plus importantes dans lequartier, reconnaît Hervé Le Pou-riel, adjoint aux sports à la mai-rie. Supprimer le foot, c’est suppri-mer une soupape dans une zoneparticulièrement sensible. »

L’US Montfermeil est un pointd’ancrage important dans la cité.« Nous essayons de canaliserl’énergie des jeunes, de leur ensei-gner la politesse, la discipline, lerèglement à respecter, estime Mo-hammed Chouachi, un des édu-cateurs. Ailleurs, dans la cité, c’estune autre mentalité, tout est sanscontrainte. »

Le club compte 300 licenciés.

Au début de la saison, le pré-sident Azagoury a dû refuser 250candidatures. Effet de la Coupedu monde, conséquence de l’ar-rêt du club voisin de Clichy-sous-Bois, définitivement miné par lesmêmes problèmes que connaîtactuellement l’US Montfermeil.« Mais je n’ai que douze éduca-teurs, un par équipe », précise leprésident. I l en faudrait ledouble, et les trois emplois-jeunes qu’a décrochés le club nesuffiront sans doute pas à réglerle problème. « Nous faisons plusde social que de sport », estime-t-il, sans chercher à apitoyer. « Cen’est pas la majorité des cas, maisje vois des choses qui me fontmal », dit-il simplement.

Benoît Hopquin

SITE D’ACCUEIL de la dernièreCoupe du monde, la Seine-Saint-Denis est malade de son football.Neuf mois après le titre remportépar les Bleus dans l’écrin étincelantdu Stade de France, le district dudépartement 93 a confirmé, ven-dredi 9 avril, lors d’une réunion deconsultation réunissant 90 des 271clubs affiliés, sa décision de sus-pendre tous ses matches, danstoutes les catégories d’âge, et jus-qu’à nouvel ordre.

Un coup de couteau dans unstade de Clichy-sous-Bois, le28 mars, et une bagarre générale àMontfermeil, le même jour, ont euraison des dernières certitudes desdirigeants bénévoles de Seine-Saint-Denis. La montée de la vio-lence dans et autour des terrainsest un phénomène qui n’en finitpas d’inquiéter les rangs du foot-ball amateur.

Pour se donner une idée de laquantité d’incidents qui sur-viennent chaque week-end, il suffitde feuilleter les pages, de plus enplus nombreuses, consacrées au

sujet par le magazine Foot édité parchaque district d’Ile-de-France.« Dans le 93, la commission de disci-pline se réunit tous les mardis. Il y atellement d’affaires à traiter quelorsque vous êtes convoqué à19 heures vous passez vers22 heures », raconte un entraîneurde club.

HAINES RECUITESL’examen de ces cas montre

l’émergence d’un nouveau para-mètre : le rajeunissement très netde l’âge des joueurs impliqués dansdes faits de violence. « Il y a dix ans,les problèmes venaient uniquementdes juniors. Mais on sentait que lespetits allaient bientôt être concernés.Les moins de 17 ans ont commencé às’y mettre. Puis les moins de 15. Au-jourd’hui, on voit des gosses nés en1985 ou 1986 péter les plombs pen-dant les rencontres », indique Phi-lippe Delpech, un éducateur ayantroulé sa bosse dans de nombreuxclubs du département.

Cette brutalité circonscrite auxlignes blanches des terrains, les

responsables du football banlieu-sard s’en satisferaient bon an malan, s’il n’y avait qu’elle. Une« autre » violence se propage dé-sormais au-delà de la main cou-rante.

En février 1995, un jeune specta-teur avait été tué d’un coup de fusildevant un stade de Drancy. Lemeurtrier avait expliqué avoir tiréparce qu’il avait été humilié par desjoueurs de l’équipe à laquelle lavictime était liée. Quatre ans plustard, un triste palmarès d’incidentspeut être dressé. Différents scéna-rios existent. Celui que les diri-geants de club redoutent le plus re-pose sur une rivalité préexistanteentre jeunes de quartiers diffé-rents. En 1997, les responsables del’Espérance d’Aulnay-sous-Bois,club situé au cœur de la Cité des3 000, ont ainsi « remonté le fil »après que deux de leurs licenciésaient été blessés par des balles de9 mm à l’issue d’un match. « Nousavons appris qu’il y avait un anté-cédent qui était né pendant uneémission de variétés sur M 6, plu-

sieurs mois auparavant », éclairent-ils. Haines recuites, antagonismesentre bandes, prolongementsd’« embrouilles » nées à la sortiedu lycée... Certains témoignagesparlent d’autocars lapidés et d’em-buscades au premier feu rouge.D’autres évoquent des envahisse-ments de terrain avec des battes debase-ball. Est racontée l’histoire decet adolescent qui, vexé d’avoir étéexpulsé par l’arbitre, prit son télé-phone portable pour demanderaux copains de rappliquer avec lespittbulls. Un bénévole se souvientd’avoir vu un couteau à cran d’ar-rêt glissé sous un protège-tibia.

Prise de court par le phénomène,la Ligue de Paris-Ile-deFrance déci-dait, en 1997, de frapper un grandcoup : modifier le challenge Mara-trat. Créé au lendemain de la se-conde guerre mondiale, ce cham-pionnat réservé aux jeunes avaitpour particularité de faire s’affron-ter les clubs via trois catégoriesd’âge. Les moins de 13 ans, lesmoins de 15 ans et les moins de17 ans rencontraient ainsi leurs ho-

mologues d’un autre club durant lemême après-midi, ce qui était bienlà le problème : dans l’attente dedisputer leur rencontre, les adoles-cents tournaient en rond, se cham-braient entre eux, et la situation nedemandait qu’à dégénérer. Le nou-veau Maratrat sépare désormaisles différents groupes d’âge.

OPÉRATIONS DE PRÉVENTIONParallèlement, certains clubs ont

décidé de s’attaquer de front auproblème. L’Olympique de Noisy-le-Sec, dont l’équipe première évo-lue en National (ex-D3), a inauguréla voie. Des opérations de préven-tion, des stages de formation, desactivités socioculturelles sont orga-nisés toute l’année. L’idée a faitson chemin, et de plus en plus declubs mettent sur pied des cours desoutien scolaire et des perma-nences d’assistance administrative(impôts, sécurité sociale...) pour lesparents. De leur côté, les munici-palités commencent à avancer dessolutions. Plusieurs ont encommun d’avoir fait fusionner des

clubs entre eux. Les villes de LaCourneuve, du Tremblay, duBlanc-Mesnil n’ont plus qu’uneseule association sportive chacunealors qu’elles en possédaient unepar quartier. L’avantage estévident : ces « grands clubs » étantconstitués de plusieurs centainesde licenciés, il est plus facile demettre à disposition des éduca-teurs à plein temps.

Cette question fondamentale del’encadrement fut au centre desdiscussions que les responsablesdu football régional ont eues avecle ministère de la jeunesse et dessports, le 7 avril. Marcel Bourdin, leprésident du district, va demanderà Marie-George Buffet la créationde 40 à 50 emplois-jeunes. Vendre-di, il obtenu du préfet de Seine-Saint-Denis, Bertrand Boucault, lacréation d’un numéro vert destinéaux dirigeants de club. Si un matchtourne mal, une intervention poli-cière rapide – moins d’un quartd’heure – sera effectuée.

Frédéric Potet

En Seine-Saint-Denis, le football n’a plus droit de citéFace à la montée de la violence autour des terrains, les dirigeants des clubs du département ont confirmé la décision prise il y a dix jours

par le district de football du 93 : la suspension des matches, dans toutes les catégories d’âge, et jusqu’à nouvel ordre

SPORTS Les autorités du footballont décidé, vendredi 9 avril, de main-tenir le gel des compétitions organi-sées en Seine-Saint-Denis, jusqu’à nou-vel ordre, qui avait été décrété le

3 avril après les incidents qui avaientimpliqué simultanément les clubs deClichy-sous-Bois et de Montfermeil.b LA DÉGRADATION DU CLIMAT sur etautour des terrains du département

depuis plusieurs mois ont décidé lesresponsables du district à parer au pluspressé. b TOUS LES ACTEURS réflé-chissent aux solutions – fusion declubs, multiplication des activités en

dehors des rencontres, soutien scolaireaux jeunes joueurs... b LES RESPON-SABLES DE L’US MONTFERMEIL, qui necachent pas les difficultés auxquellesleur club, implanté dans la cité des

Bosquets, doit faire face mais refusentd’être désignés comme seuls fauteursde troubles. b LA SUSPENSION DESMATCHES concerne 273 clubs repré-sentant quelque 30 000 licenciés.

LeMonde Job: WMQ1104--0022-0 WAS LMQ1104-22 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:37 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0350 Lcp: 700 CMYK

22 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 I A U J O U R D ’ H U I - S P O R T S

– Charleston (Caroline du Sud),le 26 septembre 1998

– Le Cap (Afrique du Sud),le 31 octobre 1998 6 830

1

– Le Cap le 5 décembre 1998

– Auckland (Nouvelle-Zélande),le 1er janvier 1999 6 374

2

– Auckland,le 6 février

– Punta del Este (Uruguay),le 3 mars 6 5523

– Punta del Este,le 11 avril

– Charleston,prévue aux alentours du 10 mai 4 285

4

* Un mille nautique est égal à 1 852 mètres. Infographie : Le Monde

(en milles*)

DÉPART ARRIVÉE DISTANCE

Arrivée prévue à Charleston le 10 mai

1

LE TOUR DU MONDE EN SOLITAIRE AVEC ESCALES

SENS DU PARCOURS

ÉTAPESCap Horn

CHARLESTCHARLESTONONCHARLESTON

LE CLE CAPAPLE CAP

AUCKLUCKLANDANDAUCKLAND

PUNTUNTADEL ESTE DEL ESTE

PUNTADEL ESTE

1

23

4

Le classementÀ la veille du départ de la quatrièmeet dernière étape, entre Punta delEste (Uru) et Charleston(Etats-Unis), le classement généralde la course autour du monde ensolitaire avec escales s’établissaitainsi : 1. Giovanni Soldini (Ita, Fila,Classe I) : 89 j 5 h 35 min 27 s (ycompris les 24 heures debonification pour le sauvetaged’Isabelle Autisier).2. Jean-Pierre Mouligné (Fra, CrayValley, Cl. II) à 10 j 7 h 27 min 28 s.3. Marc Thiercelin (Fra,Somewhere, Cl. I) à 11 j 23 h 27 min40 s.4. Mike Garside (GBR, MagellanAlpha, Cl. II) à 18 j 5 h 53 min 47 s.5. Brad Van Liew (Etats-Unis),Balance Bar, Cl. II) à 18 j 15 h 16 min2 s.6. Viktor Yazykov (Rus, Wind ofChange, Cl. II) à 30 j 20 h 15 min 18 s.7. Neal Petersen (Afs, No Barriers,Cl. II) à 62 j 10 h 2 min 20 s.8. Minoro Saito (Jap, Shuten, Cl. II)à 68 j 11 h 3 min 29 s.9. Neil Hunter (Aus, Paladin, Cl. II)à 89 j 2 h 31 min 8 s.

Rupert Murdochne peutacheterle clubde Manchester

LONDRESde notre correspondant

dans la CityLe véto mis vendredi 9 avril par

le gouvernement britannique aurachat du club de football deManchester United par le bou-quet satellitaire BSkyB contrôlépar le magnat australo-américain,Rupert Murdoch, souligne les ré-ticences du Royaume-Uni àsuivre l’exemple du continent oudes chaînes contrôlent des clubsde football. Protéger les intérêtsdes amateurs du ballon rond etdes châines concurrentes deBSkyB lors de la renégociationdes droits de retransmission télé-visés des rencontres de la PremierLeague en 2001 tout en s’effor-çant de préserver les liens tisséslors de l’élection de 1997 entre legouvernement travailliste et Ru-pert Murdoch, premier éditeur depresse écrite britannique : StevenByers, estime avoir réussi cettegageure en s’opposant à l’acquisi-tion de Manchester United par lemagnat australo-américain.

« Contraire à l’intérêt à longterme du jeu » : le ministre ducommerce et de l’industrie s’estabrité derrière le rapport négatifde la Commission des monopoleset fusions (MCC) pour justifierson refus de l’offre de 623 mil-lions de livres (930 millions d’eu-ros) du conglomérat News Cor-poration. A l ’appui de cettedécision, la renégociation desdroits télévisés détenus depuis1992 par BSkyB qui aurait disposéd’un avantage face à ses rivauxgrâce à sa mainmise sur le club leplus riche au monde. S’ajoutait lerisque d’encourager un cham-pionnat à deux vitesses dominépar les « Red Devils » commel’indique Matt Tench, du maga-zine Four Four Two, « avec l’argentde Murdoch, Manchester Unitedaurait pu acheter les meilleursjoueurs, ce qui aurait creusé le fos-sé existant avec les formations pluspauvres ». Manchester United ris-quait aussi de perdre son indé-pendance comme l’attestent lescontacts déjà pris par NewsCorpavec un attaquant japonais dansl’espoir d’augmenter l’audiencede sa station asiatique Star TV endifficulté.

Le double échec subi récem-ment par Rupert Murdoch en Ita-lie et en France comme la démis-sion en décembre 1998 de PeterMandelson, le prédecesseur deSteven Byers proche d’ElizabethMurdoch, la directrice des pro-grammes de BSkyB et fille du "ty-coon" ont facilité le choix des au-torités. Les révélations de TheEconomist affirmant que legroupe n’a pas payé d’impôts surles bénéfices les ont poussé à sor-tir le carton rouge.

« C’est une décision déplorablepour les clubs britanniques quivont devoir se battre avec des clubseuropéens soutenus par de puis-sants groupes de communica-tion », le rejet a surpris Vik Wake-ling, directeur de Sky Sports quiestimait disposer d’atoûts danscette bataille boursière, politiqueet sportive. BSkyB pouvaitcompter sur la neutralité d’AlexFerguson, le responsable del’équipe, qui espérait grâce à lamanne Murdoch, pouvoir s’ad-joindre les meilleurs stars. L’undes fils de l’homme fort d’OldTrafford travaille chez Sky Sportstandis que l’autre est employécomme gestionnaire de fonds parla banque-conseil de BSkyB danscette OPA "amicale".

Le refus de Stephen Byers toutcomme sa décision de renvoyerdevant l’autorité de la concur-rence le rachat Newcastle Unitedpar le câblo-opérateur NTL ontfait chuter l’indice boursier desvingt et un clubs de foot britan-niques inscrits à la corbeille lon-donienne. « Les groupes decommunications intéressés vontdevoir désormais se limiter à desparticipations minoritaires dansdes clubs ou à conclure des ac-cords ponctuels de retransmissionde matches », estime un analystepour qui le placement-foot amangé son pain blanc.

Marc Roche

LA MER enfin. De tous les navi-gateurs qui doivent quitter Puntadel Este, le 11 avril, pour la qua-trième et dernière étape del’Around Alone, Giovanni Soldiniest peut-être le plus pressé de re-trouver les flots. Si tout va bien,dans trois semaines, il sera à Char-leston le vainqueur de cette courseautour du monde à la voile en soli-taire et en escale dont il a gagnédeux étapes à Auckland et à Puntadel Este. Mais surtout, en mer, levent et les flots ne s’embarrasse-ront pas des oripeaux d’hommepublic et ne lui laisseront que savie de marin.

Giovanni Soldini était arrivé enhéros de la troisième étape à Puntadel Este, mercredi 3 mars, dansune chaleureuse ambiance. Enchemin, le skipper italien de Filaavait repêché Isabelle Autissier, quiavait chaviré (Le Monde du 18 fé-vrier). De la ville uruguayenne aureste du monde et surtout dansson pays, il était devenu l’hommequi avait bravé beaucoup pour al-ler chercher un marin en perdition,l’homme qui avait sauvé une amie.

L’histoire est belle. Celle d’unhomme qui a perdu son meilleurami et co-concepteur de son voi-lier Fila, Andrea Romanelli, en meret qui a repris une vie à l’océan.Malgré la tourmente il avait an-noncé qu’il ne quitterait pas leslieux où devait dériver Isabelle Au-tissier avant de l’avoir trouvée. Viainternet et les vacations radio, ilavait raconté la vision de la coqueretournée, le marteau lancé surcelle-ci, le visage d’Isabelle, lamontée à bord, l’émotion absolue,le verre de vin et le parmesan,cette joie merveilleuse, les conver-sations ou les silences et cette soli-darité en mer plus forte que toutpuisqu’une vie était sauvée.

Arrivé le 3 mars, à Punta delEste, Giovanni Soldini a déposé sapassagère à Paris quelques joursplus tard. Ses pieds nus dans sesDockside, sa petite carcasse enve-loppée dans une laine polairerouge, il avait encore les yeux bril-lants, l’émotion était encoreénorme. Isabelle n’avait pris la pa-role que pour le remercier encoreet pour dire : « C’est une chargemonstrueuse pour quelqu’un qui ala responsabilité de la vie de quel-qu’un sur les épaules. »

« C’ÉTAIT MON DEVOIR »Depuis, le navigateur italien n’a

cessé de répéter qu’il n’était pas unhéros. « S’il vous plaît, ne l’écrivezplus, a-t-il supplié. C’était mon de-voir, la première loi de la mer, c’estd’aller chercher quelqu’un, lacourse est un jeu, et parfois la mernous dit : “Il faut arrêter de jouer. Lamer, elle te dit que tu es tout pe-tit.” » Il a aussi lancé : « Les mo-ments de crise sont des moments oùl’on grandit beaucoup. » Ou en-core : « Oui, sauver Isabelle était unmoment fantastique, mais c’est sur-tout ce qui s’est passé en avril qui achangé ma vie. » Il a toujours unepensée pour Andrea, « qui ne peutpas être là ».

Il est reparti en Italie. Le tempsde se rendre compte que son paysqui l’avait découvert lors de sa vic-toire dans la deuxième étape àAuckland, en janvier, l’avait défini-tivement adopté en héros à Puntadel Este. Une publicité télévisée deTelekom Italia, l’un de ses parte-naires, a dû faire le nécessaire pourles derniers irréductibles qui neconnaissaient pas Gio. Fila, son

sponsor principal, est évidemmentravi de la situation. C’est la pre-mière fois que le fabricant de vête-ments investissait de l’argent dansla voile, et les retombées sont si-gnificatives. Le pays, déjà intéressépar l’aventure du défi italien Pra-da, qui se prépare à la prochaineCoupe de l’America, s’est passion-né pour cet homme isolé mais pasperdu au milieu des océans et quiles a bravés, en cueillant une nau-fragée au passage.

De cet homme de trente-deuxans, l’Italie a su beaucoup. Sa jeu-nesse à Milan dont il s’est échappé,« parce que ce n’était pas un en-droit sympathique », a-t-il expliqué.Cette passion pour la mer contrac-tée depuis si longtemps, et cettepremière traversée de l’océanAtlantique à dix-sept ans. Les Ita-liens ont aussi découvert le perfec-tionnisme de cette personnalité ri-goureuse animée par une volontéde fer qui a toujours su protéger savie de famille avec sa femme, Ele-na, et sa fille, Martina. Ils ont éga-lement mesuré la passion del’homme pour la course en soli-taire « parce qu’en course solo onn’a pas le temps de penser, le tempsvole », comme il l’explique volon-tiers.

Son histoire de navigateurcommence avec modestie. « Je tra-

vaillais sur des bateaux de course et,un jour, j’ai rencontré ce type quiavait trois bateaux dont un decourse, raconte-t-il. J’ai commencéà courir pour lui et je l’ai convaincud’acheter un bateau pour faire leBOC Challenge (l’ex-AroundAlone). » Le monocoque était unOpen 50, un classe II de 50 pieds.Giovanni s’était montré à la hau-teur de la compétition en termi-nant deuxième de sa classe sur leBOC 1994-1995.

Maintenant, dans cette qua-trième étape de cette course au-tour du monde à la voile, GiovanniSoldini voudrait faire « une belleétape ». Son monocoque a été ré-visé, il n’avait pas trop souffert dela troisième étape, si ce ne sont lesvoiles, dont certaines ont été chan-gées. Il ira vite, sans doute, avecson mât aile rotatif et sa quille bas-culante, sa coque de Finot-Conq

profilée de la dernière génération.« On ne se rend même pas compte,le bateau va tout seul, affirme-t-il.Mais je n’ai jamais essayé de lapousser et de me faire peur. »

Le pont est bombé pour pouvoirrevenir en cas de chavirage : « C’estbien de pouvoir rentrer à la mai-son. » Comme tout marin, il craintle démâtage, cette mésaventurearrivée à Marc Thiercelin alorsqu’il était en tête de la troisièmeétape. Alors Giovanni navigueavec un mât... de rechange, unesorte de Meccano qui, une foismonté, mesure 10 mètres (pour en-viron 24 mètres pour un mât nor-mal) et pèse 80 kilos avec lesvoiles. Giovanni Soldini veutperdre le moins de temps possibleen mer, face à ses concurrents,comme sur la vie.

Bénédicte Mathieu

Giovanni Soldini était arrivé en héros de la troisième étape à Punta del Este, mercredi 3 mars.

REU

TER

S

DÉPÊCHESa FOOTBALL : Nancy a obtenuson troisième succès à domicileaux dépens de Metz (1-0), grâce àun but de Samuel Wiart en fin depremière période, vendredi 9 avril,en match en retard de la 24e jour-née. Cette victoire permet aux Lor-rains d’occuper la 12e place duclassement avec 31 points, tandisque Metz est 14e avec 30 points.a HANDBALL : en signant sa21e victoire de la saison face àDunkerque (27-14), vendredi9 avril, lors d’une rencontre avan-cée de la 24e journée, Montpellier,qui possède désormais neuf pointsd’avance sur Chambéry, s’est assu-ré son troisième titre de championde France.a OLYMPISME : Robert Badin-ter, sénateur et ancien présidentdu Conseil constitutionnel, a étéchoisi pour faire partie de lacommission d’éthique du Comitéinternational olympique (CIO), lanouvelle commission chargée deprodiguer des conseils sur le modede fonctionnement du CIO, dontla composition a été dévoilée ven-dredi 9 avril, à Lausanne (Suisse).A ses côté, le Péruvien Javier Perezde Cuellar, ancien secrétaire géné-ral des Nations Unies (ONU), lejuge sénégalais Kéba Mbaye, quiassumera la présidence, l’Austra-lien Kevan Gosper, le JaponaisChiharu Igaya, tous trois membresdu CIO, l’ancien sénateur améri-cain Howard Baker, l’ancien pré-sident de la Confédération suisseKurt Furgler et l’athlète cana-dienne Charmaine Crooks, médail-lée d’argent au 4 × 400 m des JO deLos Angeles 1984. La première réu-nion de la nouvelle instance, crééeaprès la révélations des affaires decorruption liées à la désignationdes villes olympiques, doit se tenirle 3 mai, à Lausanne.

Giovanni Soldini souhaite être le premier à CharlestonAu départ de la dernière étape de la Course autour du monde en solitaire,

le sauveteur d’Isabelle Autissier se déclare confiantLes deux navigateurs rescapés de la classe I (mo-nocoques de 50 à 60 pieds), Giovanni Soldini etMarc Thiercelin, sur sept au départ de la Courseautour du monde en solitaire en septembre1998, devraient naviguer pendant une vingtaine

de jours pour parcourir les 4 300 milles qui sé-parent la station balnéaire uruguayenne deCharleston (Caroline du Sud). En classe II (mono-coques de 50 pieds), le Français Jean-PierreMouligné (Cray Valley) souhaite remporter sa

quatrième victoire d’étape et décrocher ainsi legrand chelem. Bien que deuxième au classe-ment général à un peu plus de dix jours de Sol-dini et avec un jour et demi d’avance sur Thier-celin, le navigateur ne veut pas mettre en péril

la victoire finale pour terminer devant soncompatriote de la classe I. L’Anglais Mike Gar-side, sur Magellan Alpha, ne semble pas en me-sure de l’inquiéter, même si dans cette épreuvetout pronostic s’avère délicat.

LeMonde Job: WMQ1104--0023-0 WAS LMQ1104-23 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0351 Lcp: 700 CMYK

A U J O U R D ’ H U I - A U T O M O B I L E S LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 23

Opel Zafira, le monospace à tout faireLe modèle très original réalisé par la filiale européennede General Motors risque de concurrencer le Renault Scénic

L’ARRIVÉE du monospace Zafi-ra infirme de belle manière l’idéeque l’on a longtemps pu se faired’Opel. Celle d’une marque sé-rieuse, mais sans grande inspira-tion. Basée outre-Rhin, la filiale eu-ropéenne de General Motors s’estfait connaître par sa façon un peurigide d’allier rigueur allemande etsens de l’organisation américaine.Ces dernières années, toutefois, laproduction de Russelheim s’est peuà peu émancipée d’une vision tropconservatrice de l’automobile. Ap-parue l’an passé, la nouvelle Astra,fer de lance de la marque, symbo-lise un tournant. Elle est avenante

et offre d’excellentes qualités rou-tières. C’est sur cette très bonnebase que le Zafira a été élaboré.

Plutôt que de copier la concur-rence pour prendre pied sur le mar-ché du monospace compact – ôcombien prometteur si l’on consi-dère les ventes du Renault Scénic –,Opel a puisé dans son patrimoine.Spécialiste reconnu du petit break,le constructeur a tout naturelle-ment élaboré une voiture plus al-longée et plus carrée, capabled’embarquer un chargement im-portant.

Très homogène et d’une éléganceclassique, le Zafira a quelque chose

d’un break surélevé. Il est assezlong (4,32 mètres, soit dix-neufcentimètres de plus que le RenaultScénic) et pèse son poids (près de1 400 kilos). Mais c’est surtout sonhabitacle ingénieux qui constitueson originalité.

TROISIÈME RANGÉEAlors qu’un break se prête parti-

culièrement au transport d’objetsencombrants, l’Opel ajoute unecorde à son arc, car il accueille deuxpassagers supplémentaires sur unetroisième rangée de sièges, quipeuvent disparaître à l’intérieur duplancher. Le système « FLEX7 »imaginé par Opel n’est pas à pro-prement parler inédit. La Fiat Mul-tipla des années 50 et, plus récem-ment, le gros Honda Shuttle ont,notamment, expérimenté la ban-quette escamotable. Toutefois, sapraticité est tout à fait remar-quable.

Pour l’utiliser, il suffit de repous-ser la banquette arrière puis de dé-ployer les sièges, couchés à l’hori-zontale. On les tire vers soi pour leslever avant de vérifier qu’ils se sontbien verrouillés sur leurs fixations.L’accès à ces deux places arrièren’est pas particulièrement aisé,mais il ne demande pas de contor-sions excessives. Dans cette confi-guration, l’espace disponible pourles bagages est modeste – commesur les grands monospaces –, maissept personnes peuvent s’installer

dans le Zafira. Une fois repliés dansleur logement, les deux sièges sefont oublier et libèrent un espacede chargement d’autant plus vastelorsque l’on rabat la banquette, quipeut également coulisser.

Le Zafira n’est pas révolution-naire, mais il est exceptionnelle-ment ingénieux. On l’utilise, auchoix, comme un break (grâce à sahauteur, la capacité de chargementest excellente) ou comme un mo-nospace classique sans qu’il soit ja-mais nécessaire de démonter lessièges de la dernière rangée.

Cette voiture à l’esprit très pra-tique n’omet pas de multiplier lespetits rangements et proposemême aux cyclistes du dimanchedes fixations spéciales pour embar-

quer plusieurs bicyclettes à l’inté-rieur de la voiture. Ces attentionsrendent d’autant plus inexcusablela présence au centre de la ban-quette arrière d’une ceinture de sé-curité ventrale au lieu d’une cein-ture à trois points d’ancrage.

DEUX MOTORISATIONSDisponible en deux motorisa-

tions essence (1,6 litre, 100 chevauxet 1,8 litre, 115 chevaux) point tropgourmandes en attendant l’arrivéed’un 2 litres diesel à l’automne, leZafira tient parfaitement le pavé.Sa morphologie le met à l’abri desphénomènes de roulis bien connusdes habitués des monospaces et sadirection sophistiquée est des plusagréables. Cela posé, la conduite

est parfois frustrante, à cause de laboîte de vitesses, dont les rapports,mal étagés, sont trop longs. Lesplus exigeants se plaindront aussidu bruit excessif à haut régime,mais ils devront bien reconnaîtreque la concurrence, pour l’heure,n’est pas mieux placée.

Opel a bien pensé le Zafira, maisn’a pu s’empêcher de tomber dansdeux travers. Le premier concernela suspension, très germanique– c’est à dire trop ferme –, alors queles autres productions allemandescomparables ont corrigé le tir. Ledeuxième saute aux yeux dès quel’on s’assied à l’intérieur du Zafira :l’ambiance à bord est déprimante.On savait déjà que les designersd’intérieur d’Opel n’étaient pas desfantaisistes, mais, ici, leurs pen-chants neurasthéniques sont parti-culièrement mal venus.

Pourquoi avoir gratifié un mo-dèle familial, dont la publicitévante l’ingénieuse convivialité, d’unhabillage triste à pleurer ? Prédo-minent des plastiques noirs luisantset des tissus foncés que ni la sellerieni la version bicolore de la planchede bord ne parviennent à égayer.L’habillage intérieur d’une voitureaussi astucieuse aurait mérité unpeu plus de chaleur.

Jean-Michel Normand

Le nouvel eldorado des constructeursC’EST RENAULT qui, le premier,

a eu la bonne intuition. Concevoir,sur la base d’une berline moyenne,un habitacle plus spacieux, légère-ment surélevé et suffisamment mo-dulaire afin de gérer au mieux levolume dévolu aux passagers et àleurs bagages. Fils légitime de l’Es-pace, le Scénic a ouvert la voie en1996 et son succès a été immédiat,en France comme en Europe.

Voiture à la mode, le premier dela lignée des monospaces« compacts » ne séduit pas seule-ment les familles – l’an passé, dansle nord de l’Italie, il était très appré-cié des jeunes cadres célibataires –et grignote les « gros » mono-spaces tout en faisant de l’ombreaux berlines de la catégorie supé-rieure. En France, il a fait doubleren deux ans la part des mono-spaces parmi les ventes de véhi-cules neufs. Celles-ci représen-taient, en 1998, 156 000 unités (dont87 000 pour le seul Scénic), soit8,1 % des immatriculations.

D’autres marques ont « senti » le

phénomène. Premier à réagir, Fiata lancé en début d’année le Multi-pla, un modèle à l’allure très sur-prenante (Le Monde daté 15-16 no-vembre). Court mais large, ilpropose six places en deux rangéesde trois sièges et un très grandcoffre. Les objectifs commerciauxdu Multipla sont modestes, mais,en France, ils seront sans doute lar-gement dépassés cette année. Enrevanche, les ventes du Démio deMazda ou du SpaceStar de Mitsu-bishi ne parviennent pas à décoller.

Premier véritable rival du Scénic,l’Opel Zafira s’éloigne de la formetraditionnelle (monovolume) dumonospace pour évoquer davan-tage un break avec trois rangées desièges pour un total de sept places,contre six pour le Multipla et cinqpour le Scénic. En fin d’année, leCitroën Picasso, qui fait l’objetd’une active campagne de prévente, viendra se mêler à lalutte. Il sera suivi de près par unmonospace Ford dérivé de la Focuset par le Nissan Tino. Bref, on sebouscule.

UN SENTIMENT DE SÉCURITÉLe succès commercial du mono-

space compact ne tient pas seule-ment à son prix, beaucoup moinsélevé que celui des plus gros mo-dèles. Ces voitures répondent à desdemandes plus ou moins latentes :gestion plus facile du volume inté-rieur, notamment en fonction de lapratique de certains loisirs, attraitpour la position de conduite suréle-vée, qui procure un sentiment desécurité, souhait de se démarqueravec une voiture pratique et diffé-rente, mais dont la conduite n’im-pose par les contraintes d’un véhi-cule plus lourd.

L’expérience impose pourtantune certaine prudence. Il y a dixans, tous les constructeurs ta-blaient sur un essor considérabledes gros monospaces, mais celui-cine s’est pas produit. Les derniersvenus sur ce marché (Peugeot 806-Citroën Evasion, Opel Sintra, entreautres) en ont été pour leurs frais.Pourtant, les prévisions d’Opel sontrésolument optimistes. La filiale deGeneral Motors, convaincue que« la part des monospaces compacts,encore balbutiante, fera l’objet de lacroissance la plus élevée du marchéeuropéen », affirme que leur pro-portion dans les ventes euro-péennes passera de 2 % au-jourd’hui à plus de 10 % en 2005. Cequintuplement, poursuit Opel, s’ef-fectuera pour une bonne part audétriment des breaks de petite etmoyenne dimensions, dont lesventes passeraient de 1,9 milliond’unités à 1,2 million en 2005. Spé-cialiste de ces catégories, leconstructeur germano-américainentame donc avec le Zafira unestratégie d’adaptation cruciale.Chez Renault, l’analyse est assezdifférente ; on s’attend surtout àune perte d’audience des berlines.

Une analyse qui vaut au plan mon-dial puisque le nouvel allié de Nis-san va produire le Scénic au Brésilet envisage de le faire également enAsie, notamment.

La vogue du « compact » est-elleun phénomène durable ou unsimple feu de paille ? La plupart desconstructeurs penchent pour lapremière hypothèse. Au moinsont-ils déja évité un premier piège.

Contrairement aux gros mono-spaces, conçus sur un principe assez voisin, les trois principaux représentants de la nouvelle espèce(Scénic, Multipla, Zafira) déclinentdes choix assez différents. Une diversité qui devrait les mettre pluslongtemps à l’abri de la bana-lisation.

J.-M. N.

Objectif en France :10 000 exemplaires

Le Zafira est fabriqué depuis lemois de janvier dans l’usine Opelde Bochum, en Allemagne, sur lamême ligne de montage que lebreak Astra. Le constructeur pré-voit d’en commercialiser 115 000unités cette année et 200 000l’année suivante, dont 70 000 enAllemagne et 40 000 en Italie. EnFrance, les ventes ont débuté le27 mars. L’objectif fixé par legroupe Opel est d’atteindre les10 000 immatriculations en 1999et 20 000 l’an prochain.

Le tarif de base du Zafira estde 111 000 francs (Zafira 1,6 litre,7 chevaux fiscaux), soit 16 921 ¤.En finition Elégance, ce mêmemodèle est facturé 124 000francs (18 903 ¤), alors que la ver-sion 1,8 litre (8 chevaux fiscaux)culmine à 129 000 francs (19 665 ¤).Cet automne, une motorisationdiesel (2 litres) sera disponible,puis d’autres motorisations essence doivent venir enrichir lagamme.

Très homogène et d’une élégance classique, le Zafira a quelque chose d’un break surélevé.

Le système « FLEX7 » imaginé par Opel.

D.R

.

D.R

.

D.R

.

LeMonde Job: WMQ1104--0024-0 WAS LMQ1104-24 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:56 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0352 Lcp: 700 CMYK

10o 20o0o

40 o

50 o

Belfast

Belgrade SofiaToulouse

Barcelone

Dublin

Londres

Paris

Lyon

Nantes

Bruxelles

Amsterdam

Liverpool

StockholmOslo

Berlin

Prague

VienneBudapest

Bucarest

Strasbourg

Moscou

Kiev

MadridLisbonne

Séville

Alger

Rabat

Tunis

Berne

Milan

RomeNaples

Athènes

Istanbul

Varsovie

Prévisions vers 12h00

Ensoleillé

Peu nuageux

Couvert

Averses

Pluie

Orages

Brumebrouillard

Brèveséclaircies

Vent fort

Neige

PRÉVISIONS POUR LE PRÉVISIONS POUR LE Ville par ville, les minima/maxima de température et l’état du ciel. S : ensoleillé ; N : nuageux ; C : couvert ; P : pluie ; * : neige.FRANCE métropoleAJACCIOBIARRITZBORDEAUXBOURGESBRESTCAENCHERBOURGCLERMONT-F.DIJONGRENOBLELILLELIMOGESLYONMARSEILLE

NANCYNANTESNICEPARISPAUPERPIGNANRENNESST-ETIENNESTRASBOURGTOULOUSETOURSFRANCE outre-merCAYENNEFORT-DE-FR.NOUMEA

PAPEETEPOINTE-A-PIT.ST-DENIS-RÉ.EUROPEAMSTERDAMATHENESBARCELONEBELFASTBELGRADEBERLINBERNEBRUXELLESBUCARESTBUDAPESTCOPENHAGUEDUBLINFRANCFORTGENEVEHELSINKIISTANBUL

KIEVLISBONNELIVERPOOLLONDRESLUXEMBOURGMADRIDMILANMOSCOUMUNICHNAPLESOSLOPALMA DE M.PRAGUEROMESEVILLESOFIAST-PETERSB.STOCKHOLMTENERIFEVARSOVIE

VENISEVIENNEAMÉRIQUESBRASILIABUENOS AIR.CARACASCHICAGOLIMALOS ANGELESMEXICOMONTREALNEW YORKSAN FRANCIS.SANTIAGO/CHITORONTOWASHINGTON AFRIQUEALGERDAKARKINSHASA

LE CAIREMARRAKECHNAIROBIPRETORIARABATTUNISASIE-OCÉANIEBANGKOKBOMBAYDJAKARTADUBAIHANOIHONGKONGJERUSALEMNEW DEHLIPEKINSEOULSINGAPOURSYDNEYTOKYO

11 AVRIL 1999

6/18 N 9/14 N 6/14 N 5/12 N 7/12 N 6/11 N 7/12 N 6/11 N 7/11 N 6/14 N 6/10 N 5/12 N 9/13 N 10/18 S

6/13 N 6/10 C

9/16 N 6/11 N 7/12 N 11/17 S 5/13 N 8/10 N 8/12 C 8/13 C 5/12 N

24/29 P 24/29 N 23/29 P

10/18 S 13/17 S 6/9 N

22/28 S

25/30 N 23/29 S

4/11 P 9/15 N 4/12 C 5/9 P

6/10 N 7/15 P

12/19 C 4/9 S

5/12 C 7/13 N 7/12 P -2/7 C

10/18 N

9/20 N 4/19 S 4/11 N

5/11 N 4/13 N

10/17 N 14/25 S

7/16 N 5/9 P

9/17 N -3/9 C 5/20 S 4/11 C 8/18 S

14/31 S 8/12 P 4/10 P -3/9 C

14/21 S 9/16 C

4/10 N 23/29 C 15/21 N 19/28 S

8/17 S 10/15 C

18/24 N 10/13 P 15/30 S

0/7 S 6/13 N 9/13 P 3/25 S 2/11 C 6/12 P

8/21 S 18/25 N 21/30 P

11/21 S 10/23 S

16/25 S 17/26 P

15/30 N 15/30 S

26/32 C 24/32 S 27/30 P 20/28 S 24/26 C 22/25 C 13/28 N 24/43 S 15/20 C 8/14 N 26/30 C 16/19 C 14/16 P

11 AVRIL 1999 11 AVRIL 1999

---------------------------------------------------- 24 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 A U J O U R D ’ H U I

MOTS CROISÉS PROBLÈME No 99086 ÉCHECS No 1839g SOS Jeux de mots :

3615 LEMONDE, tapez SOS (2,23 F/min).

Situation le 10 avril à 0 heure TU Prévisions pour le 12 avril à 0 heure TU

3es MASTERS(Enghien-les-Bains, 1999)Blancs : J. Lautier.Noirs : M. Sadler.Défense sicilienne.Variante Sozine.

1. é4 ç52. Cf3 d63. d4 ç×d44. C×d4 Cf65. Cç3 a66. Fç4 é67. Fb3 b58. 0-0 b4 (a)9. Ca4 (b) Fd7 (c)

10. ç3! (d) C×é4 (e)11. Df3 d512. ç4! (f) Df6 (g)13. ç×d5!! (h) D×d4

14. Fé3 Dé515. Ff4! Df516. Tf-é1 g5 (i)17. T×é4 g×f418. T×f4 Dg5 (j)19. h4! Dh620. T×f7 (k) Fd6 (l)21. Cb6 D×h4 (m)22. g3 Tg823. C×d7 C×d7 (n)24. d×é6 (o) 0-0-025. Da8+ abandon (p)

NOTESa) Après 8..., Dç7 ; 9. f4, b4 ; 10. Ca4,

C×é4 ; 11. f5, d5 ; 12. f×é6, les Blancs s’em-parent de l’initiative.

b) Ou 9. Cb1, C×é4 ; 10. Df3, Fb7 (si10..., d5 ; 11. ç4!, b×ç3 ; 12. C×ç3, C×ç3 ;13. D×ç3 et les Blancs sont mieux) ;11. Fa4+, Cd7 ; 12. Cç6, Cé-ç5 et rien n’estclair.

c) 9..., C×é4 est dangereux pour lesNoirs : 10. Té1, Cç5? ; 11. C×ç5, d×ç5 ;12. Fa4+, Fd7 ; 13. Cé6!, f×é6 ; 14. T×é6+,Rf7 ; 15. D×d5!, ou bien 10..., Cf6? ;11. Fg5, Fé7 ; 12. Cf5, 0-0 ; 13. C×é7+,D×é7 ; 14. Cb6, Fb7 ; 15. C×a8, ou aussi10..., d5 ; 11. ç4!

d) Une idée nouvelle. On connaît10. f4, Cç6 ; 11. Fé3 (ou 11. f5, é5 ; 12. Cé6,f×é6 ; 13. f×é6, Fç8 ; 14. Fg5, Fé7 ; 15. F×f6,

F×f6 ; 16. T×f6, D×f6 ; 17. D×d6, Cd4 ;18. Cb6, F×é6! ; 19. C×a8, Cé2+ ; 20. Rh1,Cg3+! ; 21. h×g3, Dh6+ nulle), Tb8 ; 12. ç3,Fé7 ; 13. é5, d×é5 ; 14. f×é5, C×é5 ; 15. Ff4,Cg6! ; 16. F×b8, D×b8 avec une compen-sation réelle pour les Noirs (Lautier-Anand, 1997).

e) La prise du pion é4 est toujours dan-gereuse pour les Noirs, qui s’exposentainsi à une violente attaque. 10..., Cç6 estsans doute correct.

f) L’initiative des Blancs compense lar-gement le pion sacrifié.

g) 12..., Cç6 est maintenant réfuté par13. C×é6!, f×é6 (ou 13..., F×é6 ; 14. ç×d5,Cd4 [14..., F×d5 ; 15. F×d5, D×d5 ;16. Cb6] ; 15. D×é4, C×b3 ; 16. d×é6!,C×a1 ; 17. Dç6+, Ré7 ; 18. Db7+, R×é6 ;19. Té1+, Rf6 ; 20. Df3+, Rg6 ; 21. Dg4+,Rf6 ; 22. Fg5+) ; 14. ç×d5, é×d5 ; 15. F×d5.

h) Sans perdre de temps à défendre leCd4 et sans craindre 13..., D×f3 ; 14. g×f3.

i) Bousculés, les Noirs n’ont mêmeplus la ressource de rendre la pièce par16..., Cd2 car, après 17. F×d2, D×f3 ;18. g×f3, Fé7 ; 19. Cb6, Ta7 ; 20. C×d7!,tout espoir est vain. De même, si 16...,Cg5 ; 17. Dg3!, Cé4 ; 18. T×é4, D×é4 ;19. F×b8.

j) Si 18..., Dé5 ; 19. Té4!k) 20. d×é6, Fç6 ; 21. é×f7+, Rd8 ;

22. Fd5 est également bon.l) Ou 20..., é5 ; 21. Té1, Fg7 ; 22. Cç5.m) Ultime espoir. Si 21..., Ta7 ; 22. d×é6.n) Si 23..., F×g3 ; 24. Tf8+, T×f8 ;

25. D×f8+, R×d7 ; 26. Dg7+, Rd6+ ;27. f×g3.

o) Menace 25. é×d7+ comme 25.D×a8+.

HORIZONTALEMENTI. Prendre tout son temps... et ne

rien faire. – II. Pour relancer l’examen.Il faut être initié pour la voir. – III. Biendisposé. Débitât. – IV. Finit son coursen Méditerranée. Un grand S entre lesmains du maçon. Travail sur les codes.– V. Conclusion d’office. Rend toutpetit. La deuxième est la plus popu-laire. – VI. Prépare l’exécution. Relèveles plats plats. Tiennent dans les mou-choirs. – VII. S’accroche pour s’élever.Fait de bons bouchons. – VIII. Produitde charlatan. Article. – IX. Bien arri-vées. Tout émoustillé. – X. Partisan durassemblement.

VERTICALEMENT1. Dangereux dans les virages. –

2. Prend la succession en main. –3. Blessant. Dans la galette du roiDagobert. – 4. Conclusion défini-t i v e . D i m i n u e l e s v o i l e s . –5. Paiera coûte que coûte. –

6. Garde le présentateur sousinfluence. – 7. Parmi les habi-tudes. Pratique pour faire le tour.Doit circuler librement. – 8. Fit ledétail. – 9. Eau intérieure. Alle-mand entré en résistance. Partit àla fin. – 10. Donne tout son éclat.Un bon support pour faire tour-ner la terre. – 11. Un facteur quiconnaissait la musique. Reprispour être compris. – 12. S’atta-quer au chef de façon radicale.

Philippe Dupuis

SOLUTION DU No 99085HORIZONTALEMENT

I. Appréciateur. – II. Tarabustes. –III. Trépanations. – IV. Ré. Au. Ben.As. – V. Affichent. Ga. – VI. CEE. Hal-tères. – VII. Turne. La. AOI. – VIII. Râ.Bêtifia. – IX. Omerta. Sr. RN. –X. Notable. Anet.VERTICALEMENT

1. Attraction. – 2. Pare-feu. Mo. –3. Pré. Ferret. – 4. Râpai. Nara.– 5. Ebauche. TB. – 6. Cun. Ha. Bal. –7. Isabelle. – 8. Attentats. – 9. Teinte.Ira. – 10. ESO. RAF. – 11. Nageoire. –12. Rassasiant.

p) Si 25..., Cb8 ; 26. Db7 mat. Et si 25...,Fb8 ; 26. Tç1+, Cç5 ; 27. T×ç5 mat ou 27.Db7 mat.

SOLUTION DE L’ÉTUDE No 1838L. KUBBEL (1927)

(Blancs : Rd6, Pa5 et b2. Noirs : Rç4,Pb5, b6, é4.)

1. a6, é3 ; 2. a7, é2 ; 3. a8=D, é1=D ;4. Dd5+, Rb4 ; 5. Dd3!!

a) 5..., Da1 ; 6. Dç3+!, Ra4 ; 7. b3+ et8. D×a1.

b) 5..., Dç1 ; 6. Da3+!, Rç4 ; 7. b3+ et8. D×ç1.

ÉTUDE No 1839H.-M. LOMMER (1965)

a b c d e f g h

8

7

6

5

4

3

2

1

Blancs (4) : Rf4, Df7, Th4, Cb1.Noirs (5) : Rb4, Dd5, Th5, Pa3, ç3.

Les Blancs jouent et gagnent.

Claude Lemoine

PRATIQUE

Le Musée de l’homme présente les migrations de notre ancêtre « Homo erectus »

Théâtre optique et ateliers pour enfantsParallèlement à l’exposition « Homo erectus à la conquête du

monde », plusieurs manifestations sont organisées à l’intention desvisiteurs du Musée de l’homme. Deux « théâtres optiques » exposent en trois dimensions deux étapes importantes de la grandeaventure d’Homo erectus : la maîtrise des premiers outils et la domestication du feu. Des ateliers d’initiation à la préhistoire et à lapaléoanthropologie sont organisés à titre individuel pour les en-fants de 6 à 11 ans. Attentifs à la valeur pédagogique de l’exposition,ses responsables ont prévu des visites guidées et des ateliers pourles enseignants et les groupes d’élèves des classes primaires et secondaires. Pour ces groupes, la réservation par téléphone est obli-gatoire au 01-40-79-36-00 entre 9 heures et 18 heures. . Musée de l’homme, palais de Chaillot, 17, place du Trocadéro, 75116Paris. Métro Trocadéro, bus 22, 30, 32, 63. Exposition ouverte tous lesjours jusqu’au 30 avril de l’an 2000, de 9 h 45 à 17 h 15, sauf le mardi. Prixd’entrée 30 francs (4,57 ¤), tarif réduit 20 francs (3,04 ¤). Internet :http ://www.mnhn.fr

HOMO ERECTUS (l’homme de-bout), notre très lointain ancêtre,apparu à l’est de l’Afrique il y a1,8 million d’années, avait la bou-geotte. C’est ce qu’attestent entout cas les restes osseux décou-verts en de nombreux points duglobe. Succédant à Homo habilis,inventeur de l’outil, né 700 000 ansplus tôt, il est parti résolument à laconquête du monde en colonisantde proche en proche l’ensemblede l’Afrique, le Proche-Orient,l’Asie et, beaucoup plus tard, l’Eu-rope. Sa plus ancienne présencepermanente sur notre continentest attestée par la découverted’ossements vieux de 780 000 ansen Espagne, dans la grotte deGran Dolina (Le Monde du 31 mai1997), et de 800 000 ans en Italie, àCeprano, dans les environs deRome.

Pour commémorer ces très an-ciens Européens et montrer au pu-blic les découvertes les plus ré-centes concernant ce grandvoyageur, le Musée de l’hommeprésente pendant un an une expo-sition intitulée « Homo erectus àla conquête du monde », réaliséepar le laboratoire de préhistoiredu Muséum national d’histoire

naturelle. Chaque étape du longpériple d’Homo erectus est mar-quée par la présentation decrânes, de mandibules ou d’autresossements lui ayant appartenu,ainsi que des outils lithiques qu’ila taillés.

La première étape est l’Afriquede l’Est, où les formes les plus an-ciennes d’Homo erectus ont été re-trouvées, notamment à Olduvai,en Tanzanie, Koobi Fora et Natio-kotome, au Kenya, des gisementspréhistoriques majeurs. Aprèsavoir exploré le nord et le sud dece continent, il s’est dirigé vers leProche-Orient, « lieu de passageobligé des hominidés pour laconquête de l’Asie et de l’Europe »,où il a laissé les plus anciennestraces de son passage à Ubeidiya,en Israël. En Asie, l’île de Java (In-donésie), le Pakistan, le Népal,l’Inde et la Chine gardent de trèsanciennes traces de son séjour.

Vers 1,6 million d’années,l’homme debout arrive aux portesde l’Europe, à Dmanissi, en Géor-gie du Sud, et occupe sporadique-ment le sud du continent entredeux glaciations, quand le climatle permet. Ses premiers campe-ments de longue durée remontent

à 780 000 ans, mais il ne colonisel’ensemble de l’Europe que deuxcent mille ans plus tard. Son règnes’achève vers 35 000 ans, lorsqueson descendant, l’homme deNeandertal, est supplanté parl’homme de Cro-Magnon, Homosapiens sapiens, notre ancêtre direct, en provenance du Proche-Orient.

Les crânes et les ossements re-trouvés sur les différents gise-

ments indiquent que les premiersspecimens d’Homo erectus étaientaussi grands que l’homme mo-derne. Leur crâne était allongé,leur face aplatie, leurs orbites sur-montées d’un fort bourrelet os-seux, et leur front plutôt bas.

Malgré ce physique peu enga-geant et une capacité crâniennecomprise entre 800 et 1 000 cm3

– alors qu’elle est de 1 450 à1 650 cm3 pour Homo sapiens

sapiens –, Homo erectus a su s’im-poser dans un environnement hos-tile grâce à son esprit d’innovation.

« C’est le groupe d’hominidés quia laissé le plus important patri-moine à l’humanité », expliqueHenry de Lumley, directeur du Mu-séum national d’histoire naturelle etcommissaire de l’exposition, qui necache pas son admiration pour« cet homme remarquable, qui s’estdoté d’outils performants en inven-tant la taille bilatérale et symétriquede la pierre. Très tôt, il a acquis lanotion de beauté et d’harmonie enallant chercher de belles rochespour tailler ses outils. De plus, il adomestiqué le feu, ce formidablefacteur d’hominisation. »

La domestication du feu, réaliséeil y a 400 000 ans, est sans doute undes points les plus importants desacquis de l’homme. Car il lui a per-mis de se réchauffer, de cuire sesaliments, d’éloigner les animauxsauvages, de durcir l’extrémité desarmes en bois et de fracturer dif-férents matériaux, comme la pierreou le bois des cervidés. C’est aussiun important facteur de socialisa-tion et de convivialité. En effet, au-tour du feu les anciens pouvaient seraconter des histoires de chasse, et

c’est là que sont nées différentescultures régionales qui ont cohabitépendant des milliers d’années. Lefeu a aussi permis à Homo erectusde conquérir durablement deszones de climat froid. La conquêtede nouveaux territoires s’est effec-tuée en payant un lourd tribut envies humaines, parce que « beau-coup d’enfants mouraient vers neufans, et de nombreux adultes entredix-huit et vingt-cinq ans », ajouteHenry de Lumley. En fonction de lataille du territoire de chasse néces-saire à un groupe de chasseurs-cueilleurs pour survivre, évalué à60 kilomètres de diamètre, on es-time qu’il faut cinq générationspour effectuer un déplacement de300 kilomètres en cent ans.

Homo habilis, prédécesseur d’Ho-mo erectus dans l’arbre de l’évolu-tion humaine, s’est peut-être dépla-cé de la même manière. Plusieurspaléo-anthropologues, comme YvesCoppens, professeur au Collège deFrance, se demandent en effet, faceà l’ancienneté des restes humainsdécouverts en Asie (1,8 et 2 millionsd’années), si ce n’est pas plutôt luiqui a quitté l’Afrique le premier.

Christiane Galus

LE CARNETDU VOYAGEUR

a LIBYE. Conséquence de l’arrivéeaux Pays-Bas des deux Libyenssoupçonnés d’être impliqués dansl’attentat de Lockerbie et de la déci-sion des Nations unies de leverl’embargo aérien en vigueur depuissept ans, les vols commerciaux in-ternationaux à destination de Tripoliont repris dès la première semained’avril, à l’initiative de la compagnieTunisair. British Airways devraitfaire de même d’ici la fin du mois.a FRANCE. Du 24 avril au 26 juillet,la ville de Nancy consacre trois ex-positions à l’Art nouveau. A cetteoccasion, la SNCF accorde une ré-duction de 30 % sur les billets A/R,en première et seconde classe, danstous les trains au départ des garesde Paris-Est, Strasbourg, Dijon,Lyon, Châlons-en-Champagne,Reims, Mulhouse, Lille et Colmar àdestination de Nancy. Valables48 heures, ils seront délivrés sur pré-sentation d’un billet d’entrée au mu-sée, acheté à la FNAC, début avril.

Belles éclaircies sauf à l’EstDIMANCHE. Un anticyclone est

situé du proche atlantique à laFrance. Un front froid s’évacue surl’est du pays le matin, tandis quede belles éclaircies reviennent parl’ouest du pays. Une nouvelle per-turbation abordera la Bretagne ensoirée.

Bretagne, pays de Loire,Basse-Normandie.– Nuages etéclaircies en alternance, puis leciel se couvrira par l’Ouest en find’après-midi. Vent de nord-ouestsur les côtes de la Manche. Lestempératures maximales avoisine-ront 11 à 13 degrés.

Nord-Picardie, Ile-de-France,Centre, Haute-Normandie, Ar-dennes.– Quelques averses isoléessont possibles le matin, mais letemps sera plutôt agréable, avecde belles éclaircies et un temps secl’après-midi. Le thermomètre mar-quera 11 à 13 degrés l’après-midi.

Champagne, Lorraine, Alsace,Bourgogne, Franche-Comté.–Sur la Champagne et la Lorraine,nuages et éclaircies, avec quelquesaverses l’après-midi. Ailleurs,

pluies faibles le matin puis nuagesl’après-midi, avec parfois quelquesaverses. Il fera 10 à 12 degrés. Poi-tou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées.– Sur Poitou-Charenteset Nord-Aquitaine, nuages etbelles éclaircies alterneront toutela journée. Ailleurs, pluies faibles,laissant la place à de belles appari-tions du soleil, sauf sur les Pyré-nées, où les nuages resterontnombreux. Il fera 13 à 15 degrés aumeilleur moment de la journée.

Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes.– Sur le Limousin, malgréles passages nuageux, le soleil seraprédominant. Ailleurs, il pleuvrafaiblement le matin, puis lesnuages resteront abondants, avecquelques averses. Il fera 11 à 13 de-grés l’après-midi.

Languedoc-Roussillon, Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur,Corse.– Il pleuvra faiblement àl’ouest du Rhône le matin, puis lesoleil sera prédominant l’après-midi, avec une tramontane souf-flant à 90 km/h en rafales. Il fera 18à 22 degrés l’après-midi.

LeMonde Job: WMQ1104--0025-0 WAS LMQ1104-25 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0353 Lcp: 700 CMYK

25

C U LT U R ELE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

LITTÉRATURE Le romancier etnouvelliste serbe David Albahari, quihabite depuis 1994 à Calgary, au Ca-nada, jouit d’une grande estime dansles milieux intellectuels de son pays.

Ses livres ont été traduits dans denombreuses langues et ont été cou-ronnés de prix prestigieux en Serbie.b L’ÉCRIVAIN a accepté, pour LeMonde, de s’exprimer sur les guerres

qui embrasent l’ex-Yougoslavie de-puis le début des années 90, sur les« mauvaises politiques yougoslave,européenne et mondiale » qui sont àl’origine de ces drames. b DAVID AL-

BAHARI évoque la « pression poli-tique constante » qu’il a connue dansson pays, « l’exigence faite aux écri-vains d’écrire d’une certaine façon,de s’adapter à certains intérêts natio-

naux ». b SON seul livre publié enfrançais, L’Appât, décrit la solitude etl’impuissance à communiquer d’unpersonnage qui a choisi, lui aussi, defuir un pays en guerre.

David Albahari, écrivain serbe, entre honte et fiertéIssu d’une famille juive, l’auteur de « L’Appât » a accepté d’évoquer pour « Le Monde » la guerre de l’OTAN contre la Serbie.

Il revient aussi sur les « pressions » qui l’ont conduit à s’exiler au Canada, en 1994

Un roman couronné de succèsNé en 1948 à Pec, en Yougoslavie (actuelle Serbie), David Albahari a

vécu la plus grande partie de son existence à Belgrade avant de s’ins-taller au Canada, en tant qu’hôte de l’université de Calgary. En mêmetemps qu’il exerçait le métier d’éditeur, il a traduit en serbo-croate desauteurs tels que Bellow, Naipaul, Pynchon ou Nabokov. Surtout, il estl’auteur de six recueils de nouvelles, sept romans et un essai.

L’Appât, paru chez Gallimard, est son premier roman traduit en fran-çais. Il a obtenu en 1997, un an après sa publication, le plus importantprix littéraire yougoslave − attribué par l’hebdomadaire belgradoisNIN − et le prix Balcanica, décerné par des éditeurs de l’ensemble despays balkaniques. L’Appât fut le premier roman belgradois publié à Za-greb après la guerre qui s’est terminée en 1995.

David Albahari habite aujourd’hui à Calgary, au Canada.

GA

LLIM

AR

D/G

OR

AN

KA

MA

TIC

AUTEUR d’un seul roman tra-duit en français (L’Appât, Galli-mard, 1999), le romancier et nou-velliste serbe David Albahari jouitd’une grande estime dans les mi-lieux intellectuels belgradois. Sonœuvre, pourtant très tournée versla recherche littéraire, a connuune large audience dans un paysqu’il a quitté en 1994 pour s’ins-taller à Calgary, au Canada.

A la fois révulsé par les horreurscommises dans son pays et pro-fondément attaché à sa cultured’origine, cet écrivain de cin-quante et un ans, issu d’une fa-mille juive, porte un regard désa-busé sur la situation enex-Yougoslavie. Une manière devoir qui se retrouve dans L’Appât,ce livre qui lui valut de recevoirplusieurs prix importants dansson pays. David Albahari a optépour une littérature vivante et dé-pouillée, qu’il qualifie lui-mêmede « postmoderne » et dont la fac-ture cherche à rendre compte dela complexité du monde. Sesœuvres ont été traduites en di-verses langues, de l’hébreu au slo-vaque, en passant par l’anglais,l’allemand et l’italien. Les éditionsGallimard publieront, prochaine-ment, un roman de David Albaha-ri intitulé L’Homme de neige.

« Dans Mamac, le narrateur ditque la guerre du début des an-nées 90 était la conséquence dece qui s’était passé lors de la pré-cédente. Serait-ce de nouveau lecas aujourd’hui ? Peut-on parlerd’une sorte de fatalité dans cetterégion du monde ?

– Je vois ce qui se passe en Ser-bie comme la dernière étaped’une guerre alimentée par lessentiments nationalistes d’ex-Yougoslavie. A cet égard, il y avaitde grandes chances pour que celaarrive – nous le savions tous –mais je ne vois néanmoins pas ce-la comme une fatalité, commequelque chose qui ne pouvait pasêtre évité. C’est simplement le ré-sultat de mauvaises décisions etde mauvais choix. Jacques Mo-nod, je crois, a dit que le destin oule sort existe, mais seulementaprès les faits. Il parlait de biolo-gie et d’évolution, bien sûr, maisnous appartenons aussi au mondebiologique, n’est-ce pas ? Les évé-nements qui ont eu lieu ou quiont lieu en ce moment en ex-You-goslavie n’ont rien d’une fatalité.Il s’agit plutôt, comme je le disais,d’une conséquence de mauvaisespolitiques yougoslave, euro-

péenne et mondiale, de mauvaischoix. Mais au fil du temps, quandnous regardons en arrière, nousavons tendance à oublier qu’il yavait des choix et nous voyons lesévénements comme inévitables.Alors, quand le narrateur parledes similarités entre la secondeguerre mondiale et la guerre you-goslave des années 90, il ne faitque refléter le fait que la similaritéa été choisie par ceux qui pre-naient les décisions à l’époque.C’est le choix qui a été fait parceque c’était le moyen le plus rapided’encourager le nationalisme. Lereste, comme on dit, c’est de l’his-toire.

– Vous avez quitté la Serbiepour le Canada en 1994, un anavant la fin de la guerre. Pour-quoi êtes-vous parti à ce mo-ment-là ?

– Je suis parti sans réelle inten-tion de partir, mais on m’a offertde passer un an à l’université deCalgary comme écrivain résident,et après les guerres de Croatie etde Bosnie, et surtout après avoirconnu des sanctions économiqueset une inflation terribles, c’étaitune offre à laquelle je ne pouvaispas résister. A la fois en tantqu’écrivain et en tant qu’être hu-main.

» Mais il y avait aussi autrechose : d’un côté, le sentiment demon insatisfaction grandissanteau sujet des développements poli-tiques en Serbie (poussée du na-tionalisme, avancée de la poli-tique d’extrême droite, etc.), et,de l ’autre côté, la prise de

Repartir serait une sorte de régression.Je retrouverais ce même marécageque j’ai tant désiré quitter

conscience que ma vie est en traind’être gaspillée et qu’en tantqu’écrivain, je ne fais que perdremon temps. Il y a des écrivains quiressentent et écrivent mieux lors-qu’ils subissent une pression,quelle qu’elle soit ; j’appartiens àl’autre groupe : je ressens etj’écris mieux quand je n’ai aucunepression.

– Pourquoi n’y êtes-vous pasretourné ?

– Parce que la situation en Ser-bie et en Yougoslavie n’a pas dutout évolué. Repartir serait unesorte de régression. Je retrouve-

rais ce même marécage que j’aitant désiré quitter. Et il y a la nor-malité de ma vie ici, dans ce paysétranger, qui m’est devenue siprécieuse. J’ai regardé ma famille,ma femme et mes deux jeunes en-fants, et je me suis dit : “ Peut-

être, en tant qu’écrivain, devrais-jey retourner, mais cela me donne-t-il le droit d’influer sur les vies detrois autres personnes ? Bien sûrque non. ” Alors je suis resté.

– Etes-vous resté en contactavec la Serbie, qui a été le lieupour vous d’une histoire fami-liale douloureuse ? Avez-voustoujours le sentiment d’apparte-nir au pays, à la langue ?

– J’écris toujours en serbe et j’aitoujours le sentiment d’apparte-nir à la littérature et à la cultureserbes. Mes livres sont d’abordpubliés là-bas et je les écris avec

ce lectorat-là à l’esprit. Je désap-prouve certains développementspolitiques chez les Serbes, et j’aiégalement honte des atrocitésqu’ils ont commises, mais je mesens fier de faire partie d’unegrande tradition culturelle et litté-raire. Et je dois d’ailleurs ajouterque je suis aussi fier d’appartenirà la littérature et à la culturejuives. Appartenir à plus d’uneculture est toujours un avantage(bien que ce soit parfois un far-deau), surtout pour un écrivain.

– En quoi cette guerre intermi-nable a-t-elle nourri votre tra-vail ?

– J’ai grandi en tant qu’écrivainpostmoderne, et c’est toujoursainsi que je me vois. L’écriturepostmoderne est souvent perçuecomme n’ayant rien à voir avec laréalité, ce qui dans une certainemesure est vrai, et elle est criti-quée pour cela. Pour les postmo-dernes, le monde est un texte, etce qui est écrit a plus d’impor-tance que ce qui est ressenti. Laguerre en ex-Yougoslavie m’a faitvoir les choses sous un jour dif-férent, elle m’a fait prendreconscience qu’il faut un certain

équilibre entre la fiction et la réa-lité. Ainsi, dans les livres que j’aiécrits dans les années 90, il y aplus de réalité “ réelle ” que defiction “ irréelle ”. Toutefois, jen’abandonnerai jamais la tech-nique d’écriture postmoderne.Nous vivons des temps deconscience fragmentée, et jetrouve que la technique postmo-derne est la plus adaptée pour ex-primer notre fragmentation.

– Lorsque vous étiez encore enSerbie, aviez-vous le sentimentd’écrire dans une atmosphèreconflictuelle ?

– Oui, parce qu’il y avait unepression politique constante, etparmi les aspects de cette pres-sion, il y a l’exigence faite auxécrivains d’écrire d’une certainefaçon, de s’adapter à certains dé-veloppements politiques ou à cer-tains intérêts nationaux. J’ai tou-jours cru que les écrivains– comme l’a un jour dit Saul Bel-low – n’ont d’autre tâche que leur

inspiration, et donc ce genre depression a un effet négatif surmon écriture.

– Dans Mamac, le narrateur ditque les Européens et les Nord-Américains sont aussi différentsque le jour et la nuit. Que pen-sez-vous lorsque vous les voyezcombattre côte à côte sous labannière de l’OTAN ?

– Ces paroles du narrateurconcernent les différences cultu-relles, qui existeront toujours,bannière de l’OTAN ou pas. Et il ya autre chose : peut-être du pointde vue européen ont-ils l’air decombattre côte à côte, mais vuesd’ici, toutes les nations se battentsous le drapeau américain. Lors-qu’ils parlent de ce conflit à la té-lévision, ils mentionnent les alliés,mais on ne les voit pas et on neles entend pas. Parfois, i lsmontrent Tony Blair, mais depuisdeux semaines, depuis le début duconflit, je n’ai pas le souvenird’avoir vu un autre homme poli-tique européen. Comme l’a ditl’un de mes amis canadiens, “ilsne parlent pas anglais”. Si ce n’estpas la preuve d’une énorme dif-férence culturelle, je n’en connaispas d’autre. Alors, quand je lesvois combattre côte à côte sous labannière de l’OTAN, je ne peuxpas m’empêcher de penser que lesEtats-Unis utilisent l’Europe pourleurs propres desseins pas trèsnets. Je ne suis pas en train dedire qu’une intervention poli-tique, et même militaire, n’étaitpas nécessaire pour résoudre leconflit au Kosovo, mais je suis re-lativement sûr que l’Europe n’au-rait pas agi de la même façon sielle avait agi seule.

– Ce même narrateur dit qu’il“n’a plus confiance en les mots”.Et vous ?

– J’ai toujours eu plus confiancedans le silence que dans les mots,mais nous devons utiliser les motsafin de communiquer. Et je conti-nue donc à écrire et à utiliser desmots, mais je le fais dans l’espoirque mes lecteurs sauront aussientendre, et comprendre, le si-lence entre tous ces mots. »

Propos recueillis parRaphaëlle Rérolle

Le poids insupportable de la véritéL’APPÂT (Mamac), de David Al-bahari. Traduit du serbe par Goj-ko Lukic et Gabriel Iaculli, Galli-mard, coll. « Du monde entier »,152 p., 110 F (16,5 ¤).

Pour traduire d’un mot l’impres-sion produite par le très beau livrede David Albahari, c’est « mélan-colie » qu’il faudrait choisir. CarL’Appât est un texte du manque,de la perte, écartelé entre le poidsdes souvenirs et l’inanité duprésent. Un roman désenchanté,dont le narrateur doute à la fois del’histoire, de lui-même, des rela-tions entre les hommes et de la ca-pacité des mots à embrasser laréalité du monde. Serbe d’originejuive, comme l’auteur, et commelui exilé au Canada, ce narrateuressaie cependant de transformerune expérience en récit, d’appro-cher l’histoire par le biais d’uneexistence individuelle.

Non sans faire mine de disquali-fier à l’avance toute tentative dece genre, dès le commencementdu livre. Et ce par la bouche mêmede celui qui raconte, cet ancientraducteur-interprète serbe qui af-firme continuellement ne pas êtreun écrivain. « Si je savais écrire... »,observe-t-il en préambule desphrases dans lesquelles il expliqueà quel point, justement, il ne pour-ra pas s’expliquer comme il le sou-

haite. Installé au Canada depuisdeux ans, le personnage a fui sonpays miné par la guerre aprèsavoir constaté qu’il ne pouvaitplus « supporter le poids de la véri-té. » En dépit d’un violent senti-ment d’impuissance, il va pourtants’obstiner à retrouver un sens etune cohérence, même partielle, aumonde qui fut celui de sa famille.

Deux voix résonnent à sesoreilles. Celle de sa mère disparue,dont il écoute de vieux enregistre-ments racontant un itinéraire faitde drames et de recommence-ments. De Zagreb, sa ville d’ori-gine, à Belgrade où elle trouva fi-nalement refuge, une vie entièred’exils et de deuils successifs.

L’autre voix, prodigue enconseils existentiels et littéraires,est celle de Donald, un ami cana-

dien, écrivain, raisonneur et tota-lement incapable de comprendreles soubresauts d’une région dontil ignore à peu près tout. Unemême certitude relie ces deux fi-gures que tout sépare : celle qu’iln’existe « pas de sens universel »,pas de possibilité, autre que tout àfait romantique, d’appréhender« la totalité des choses ».

Rageuse et triste, la voix du nar-rateur s’infiltre entre ces deux es-prits pour imposer subreptice-ment sa propre vision du monde.Le regard est sans illusion, souve-rainement désespéré. S’il existeune seule possibilité d’approcherla totalité des choses, c’est peut-être à travers l’individu et ses millefaçons de réagir aux caprices del’histoire. « La manière dont mamère marchait, un peu voûtée,

comme si sans cesse elle gravissaitune pente, comme si elle résistait àquelque chose qui la tirait vers lebas, [les auteurs de manuels sco-laires] l’auraient attribuée aux rhu-matismes et non à la réalité histo-rique. »

Mais qui se soucie encore de vé-rité ? Dans le « temps post-histo-rique » qui s’est abattu sur lemonde, plus rien ne paraît avoird’importance. Tout serait-il inter-changeable, faute d’avoir été par-tagé ? Le narrateur n’a pas sucomprendre sa mère, lorsqu’ellevivait encore, ni s’emparer desqualités de courage et de résis-tance dont elle faisait preuve.

Quant à Donald, le Canadien, ilne saisira jamais vraiment ce queson ami s’évertue à lui communi-quer. « Il ne sait pas ce que c’estque d’avoir une place à soi, de sa-voir que cette place n’appartientqu’à vous, d’y retourner ou de laquitter pour toujours. » Contraire-ment à ses parents, qui conti-nuaient d’occuper cette place en-vers et contre tout, le narrateur l’alaissée vide. Psychologiquementet géographiquement, il est exilé.Du fond de cette solitude, pour-tant, il s’acharne encore et encoreà écrire, c’est-à-dire à se forgerune nouvelle place et à trouver lavérité, par les mots.

R. R.

Traduit de l’anglaispar Judith Silberfeld

LeMonde Job: WMQ1104--0026-0 WAS LMQ1104-26 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0354 Lcp: 700 CMYK

26 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 C U L T U R E

Rendez-vousb Concerts. Cérémonie qawwali :Festival de l’imaginaire, Théâtreéquestre Zingaro, 176, avenueJean-Jaurès, 93000 Aubervilliers ;Mo Fort-d’Aubervilliers. Les 15 et16 avril, à 20 heures ; tél. :08-03-80-88-03. Le 17 avril,20 h 30, à la Cité bleue, citéuniversitaire de Genève, tél. :041-22-738-66-38.

b Ecouter. Qawwali, l’expressionde l’essentiel désir (Mehr et SherAli...), 1 CD Buda Records/Adès.Nusrat Fateh Ali Khan :En concert à Paris, vol. 1 à 5, 5 CDOcora/Harmonia Mundi.Pakistan : La Musique des Qawal,1 CD Unesco/Auvidis.Pakistan/Sindh : Moula Bux Sand,Sohrab Fakir, Mohamed Fakir...,1 CD World Network/HarmoniaMundi.

DÉPÊCHESART : les ministres de la culture etde l’éducation, Catherine Traut-mann et Claude Allègre, ont an-noncé pour 2003 la création del’Institut national d’histoire del’art dans les locaux de l’ancienneBibliothèque nationale de France,rue de Richelieu, à Paris (2e). Il réuni-ra les chercheurs de l’Ecole deshautes études en sciences sociales etde l’Ecole pratique des hautesétudes, ainsi que les enseignementsde 3e cycle de six universités pari-siennes. L’Ecole nationale du patri-moine sera elle aussi relogée dansl’ancienne BN, qui accueillera enoutre la grande bibliothèque spécia-lisée en histoire de l’art regroupantle fonds Doucet, la bibliothèque desMusées de France et celle de l’Ecolenationale supérieure des beaux-arts.La présidence de l’association depréfiguration de l’institut est assuréepar le professeur Alain Schnapp.a MUSIQUE : le trentième anni-versaire du festival de Woodstocksera célébré par un concert quipourrait attirer 250 000 personnes,selon les organisateurs, sur la basemilitaire de Grifiss Park, dans l’Etatde New York, du 23 au 25 juillet. Lesbillets seront en vente à partir du25 avril, les moins chers au prix de150 dollars (129 ¤). a La part du rock dans les ventesde disques aux Etats-Unis est pas-sée de 42 % du marché à 26 % entre1989 et 1998, selon les statistiquesétablies par l’association américainede l’industrie discographique. Lerock demeure toutefois le genre do-minant, devant la musique country(14 %), le rhythm and blues (13 %), lerap et la pop/variétés (10 % chacun),le gospel (6 %), le classique (3 %) etle jazz (2 %). a LECTURE : les états générauxde la lecture et des langages se-ront à Nantes, les 4 et 5 mai, afinde définir de nouvelles orientationspédagogiques destinées à luttercontre la baisse de niveau des sa-voirs de base constatée dans les ré-centes évaluations des classes deCE 2 et de sixième. Ségolène Royal,ministre déléguée à l’enseignementscolaire, a affirmé sa volonté de« résister au tout-expert sans sombrerdans le tout-terrain ».

Deux grands petits salons parisiensDEUXIÈME PAVILLON DES AN-TIQUAIRES ET DES GALERIESD’ART, Espace Eiffel-Branly, 29-55, quai Branly, Paris-7e. Mos Ié-na, Alma-Marceau. Tél. : 01-53-30-85-20. Tous les jours, de12 heures à 21 heures. Samedi etdimanche, de 11 heures à19 heures. Nocturne le jeudi 15.50 F (7,5 ¤). Jusqu’au 18 avril.SALON DU DESSIN, salonsHoche, 9, avenue Hoche, Pa-ris-8e. Mos Courcelles, Champs-Elysées-Clemenceau. Tél. : 01-42-25-43-73. De 12 heures à 20 h 30.50 F (7,5 ¤). Jusqu’au 12 avril.

Le Pavillon des antiquaires etdes galeries d’art a été créé en1998, par l’antiquaire Patrick Per-rin et le marchand de tableauxStéphane Custot, pour remplacerle défunt Salon de mars(Le Monde, 30 mars 1998). Lors desa première édition, il s’était révé-lé prometteur, attirant 20 000 visi-teurs, séduits par sa taille raison-nable, une soixantained’exposants, et la fraîcheur de lamarchandise proposée. Commeson devancier, il tirait son origina-lité de l’éclectisme et de la diversi-té de objets exposés : l’amateurpouvait passer sans heurts d’unepoupée Kachina à un tableaud’Andy Warhol, d’un buffet mar-queté à une estampe japonaise.

Tout au plus reprochait-on ausalon naissant une certaine fai-blesse en matière d’art contempo-rain, peu représenté. Ce défaut estcorrigé cette année : une douzainede galeries se sont associées àl’expérience, et non des moindres.Ainsi, la Galerie de Francemontre-t-elle une exposition per-sonnelle de Martial Raysse, la pre-mière à Paris depuis la rétrospec-tive que lui a consacrée le Jeu dePaume en 1992.

Une excellente initiative quin’est pas isolée : bon nombred’exposants ont aussi pris lerisque commercial de ne montrerqu’un artiste. C’est le cas de Hop-kins-Thomas-Custot, qui présentedes dessins, des gouaches et quel-ques sculptures de Calder ; deFanny Guillon-Lafaille, quimontre des Dufy ; de la Bouquine-rie de l’Institut, qui consacre sonstand aux céramiques de Chagall.

Meubles et objets d’art ne sontpas en reste, et une dizaine destands mettent l’accent sur lesarts décoratifs du XXe siècle.

D’autres, comme le marchandd’art Alain de Montbrison Ra-chlin-Lemarié ou Bernard Dulon,représentent dignement les artsprimitifs.

Mais la caractéristique la plussympathique de ce jeune salon,c’est qu’il fourmille de jeunesmarchands, la palme revenantcette année à Mathias Jousse etNicolas Denis qui, associés pourvendre des meubles des an-nées 70, ont cinquante-trois ans àeux deux. Cette nouvelle généra-tion s’intéresse à des styles et desépoques originales, négligés parleurs aînés, qui pourraient attirerune clientèle pas encore tentéepar l’antiquaille classique et lesfastes ruineux et inconfortablesdu XVIIIe siècle français.

Si le Pavillon des antiquaires estlégitimement fier de son large pu-blic, le Salon du dessin attire lesamateurs en nombre plus res-treint. D’abord, il ne dure quecinq jours. Ensuite, il est tout pe-tit, vingt-cinq exposants seule-ment. Enfin, les collectionneursd’œuvres sur papier forment unerace à part, discrète, souvent aussiinformée sur leurs acquisitionspotentielles que les excellentsmarchands qui espèrent leur vi-site.

UNIQUE AU MONDESans trop d’inquiétude : les

acheteurs se pressent dès l’ouver-ture et les meilleures feuilles sevendent dans le quart d’heure, àdes clients ravis, à l’image de cedirecteur d’un très grand muséeparisien, heureux comme un ga-min de s’être offert, à la galerieTalabardon et Gautier, ce qu’ilqualifiait lui-même de « petite fo-lie » : une charmante aquarelle etmine de plomb d’Ingres, uneVierge à l’enfant copiée en 1841d’après une mosaïque du XIe siècleet dédicacée à Monsignor Spadade Medici.

Acquisition admirée par ses col-lègues conservateurs de musées :ils sont une centaine, venus dumonde entier pour dénicher laperle rare, le dessin qui compléte-rait leur collection. Comme Nico-las Turner, qui exerça au BritishMuseum puis au Getty, qui re-vient chaque année depuis troisans, et pour qui ce salon, unique-ment centré sur le dessin, estunique au monde.

Harry Bellet

Bertrand Cantat à Sciences-Po : un Grand Oral de contradictionBORDEAUX

de notre correspondanteL’Institut d’études politiques

(IEP), sur le campus bordelais,était particulièrement animé, jeudi8 avril. Depuis des semaines, lesétudiants attendaient avec impa-tience ces « Rencontres IEP-Sud-Ouest » créées en 1984, dont le su-jet cette fois-ci était « Musiques etcitoyenneté ». L’invité de ce jeudis’appelait Bertrand Cantat, lechanteur de Noir Désir. Le mêmejour, sortait un livre sur l’histoiredu groupe intitulé Noir(s) Désir(s),de H. M. (aux Editions Verticales).

Les derniers artistes de rock desRencontres IEP-Sud-Ouest, DanielDarc et Marc Minelli, étaient ve-nus en 1992. Pierre Arditi, EdouardBalladur, Rony Brauman, le dalaï-lama, Jean-Paul Fitoussi, Michel-Edouard Leclerc, Cesar Rincon,Emmanuel Todd... avaient égale-ment participé à ces manifesta-tions. « On a invité Bertrand Cantatpas seulement parce que c’est unestar du rock, explique GuillaumeMadec, à l’origine de l’idée il y adeux ans. Il est aussi un chanteurengagé qui essaie d’avoir une dé-marche citoyenne. »

Le chanteur demeure un desrares invités pour lequel les étu-diants se sont « battus » pour or-ganiser cette journée et le GrandOral. Ils ont envahi en massel’amphithéâtre de cinq centsplaces, accessible uniquement surréservation. Un autre amphi-théâtre de trois cents places etdeux salles retransmettaient endirect le débat entre six étudiantset le chanteur.

Bertrand Cantat a longtempshésité avant d’accepter l’invita-tion, même si son frère, Xavier,photographe, couvre chaque Ren-contre. La scène peut paraîtreétonnante : un anarchiste au mi-lieu de futures élites de la nation.

Un étudiant le lui rappelle à safaçon : « Vous prônez la disparitionde l’Etat, mais, ici, vous êtes chezdes gens qui veulent le pérenni-ser. » « C’est pour ça que je suis là,répond le chanteur, un peu gêné.

Je préfère soit être libertaire, soitavoir un Etat pour rééquilibrer lesinjustices. »

Un étudiant lui fait remarquer :« Tu te dis anarchiste, n’être qu’unmaillon de la chaîne musicale,mais tu te nourris de ses multinatio-nales. » « Avec les années, nousavons gagné du terrain, en autono-mie et en décision dans notre mai-son de disques [Barclay], continuele chanteur. Nous sommes uneénorme bulle d’autonomie au mi-lieu du système, pas en dehors. Iln’y aurait pas la même diffusion sinous étions en dehors. Là-dessus, jene suis pas Tartuffe. » BertrandCantat se dit prêt à participer à unéventuel concert à Belgrade « sion peut avoir une cible sur le cœuret de l’autre côté “fuck Milosevic”.Mais, de toute façon, on ne nous leproposera pas. »

Claudia Courtois

Cérémonie qawwali, avec Mehr et Sher Ali.

CA

THER

INE

DE

CIP

PEL

Le qawwali,force spirituelledu PendjabLe Festival de l’imaginaire accueille, les 15 et 16 avril,une cérémonie de chants soufis du Pakistan

LAHORE (Pakistan)de notre envoyé spécial

Le froid est vif en cette fin jan-vier dans les rues de Lahore. Lesânes, les chevaux tirent des char-rues sur lesquelles on s’entasse, ilstentent de se frayer un passageentre les voitures, les vélos, lesrickshaws (vespas-taxis). La villeest engorgée. Ce matin peut-êtreencore plus que d’habitude. Unemanifestation pour la liberté de lapresse bloque le quartier.

A quelques centaines de mètresde là, changement de registre. Unharmonium, des claquements demains, un tabla et puis des voix, si-nueuses, acrobatiques, irisées delyrisme. Un ensemble de qawwali,ce chant religieux chargé de trans-mettre le message de la poésie sou-fie que les Sabri Brothers, d’abord,puis Nusrat Fateh Ali Khan, ensuiteet surtout, firent connaître aumonde entier. Installés sur une pe-tite estrade, les groupes de qawwal(interprètes du qawwali) se suc-cèdent dans une atmosphère deferveur.

Malgré la pluie dense de ces der-niers jours, les chefs spirituels sou-fis, la masse des pèlerins sont là. Ilsont quitté les campagnes, les bois,pour converger vers ce sanctuaireoù chaque jeudi est un momentprivilégié de dévotion partagée.Autour de la cour pavée, les vi-sages sont farouches, hors dutemps, tandis que tombent lespluies d’argent (vel) par lesquelless’expriment à la fois bonheur, en-thousiasme et renoncement auxbiens terrestres. Ils écoutent,

s’étourdissent, se noient dans ceschants d’extase.

Des visages d’hommes. Lesfemmes ne sont pas conviées.« Elles risqueraient, dit-on, de dévierl’essentiel désir vers un autre désir »,souligne la musicologue MartinaCatella, qui préfère expliquer autre-ment cette méfiance. « On est dansune expression extrêmement érotiqueenvers l’être aimé. Le poète s’adressetoujours à lui en tant que femme. Leshommes glissent dans ce qu’ils ont deféminin en eux. L’imagerie est fémi-nine. Chez Bullhe Shah [poète duXVIIe siècle, dont se nourrissent lar-gement les qawwal du Pendjab] onlit : “J’ai défait mes cheveux, peintmes mains au henné, j’ai dansé pourtoi comme une courtisane.” Cetteimagerie s’accompagne par uncomportement assez sensuel et aban-donné. Quand une femme vous a vudans un tel état de fragilité, il doitêtre très difficile ensuite de jouer lesmachos à la maison. »

Des enfants, de vieilles femmessont tolérées, voilées. Ce jour-là, ausanctuaire Data Ganj Bakhsh, deux

petites filles regardent, en retrait,d’une terrasse. Le sanctuaire jouxteune mosquée. On se souvient d’uneprovocation des musulmans ortho-doxes, un jeudi soir. Les soufisétaient réunis pour célébrer « letemps des morts ». Un mollah lesen a empêchés, en hurlant dans unmégaphone, à 11 heures du soir, desversets du Coran. On ne chante pasquand la parole sacrée est délivrée.

Ce sanctuaire est celui où Faiz AliFaiz préfère se produire. Né à La-hore en 1962, ce chanteur appar-tient à la huitième générationd’une famille de musiciens. Il ac-

compagne son chant, très phy-sique, d’une gestuelle mêlant grâceet fureur. Son style évoque celui deNusrat, à qui il voue un immenserespect. Même si les mélanges ha-sardeux entre danse et qawwalidans lesquels celui-ci s’est parfoiségaré semblent le laisser sceptique.Des croisements qui ne tentent pasdavantage Mehr Ali et son frèreSher Ali. Eux vivent à Faisalabad,située à environ 140 kilomètres deLahore.

« RIEN NE POURRA L’ARRÊTER »Cité laborieuse du Pendjab, cette

ville est le foyer le plus intense duqawwali. C’est là que vivait Nusrat,là qu’il repose. Une des plus impor-tantes compagnies discogra-phiques du Pakistan, la RehmatGramophone House, y tient bou-tique et studio. Mehr et Sher Alivivent dans cette ville depuis 1980.Dans la salle principale de leurmaison, une vitrine abrite des ré-compenses, des souvenirs, attes-tant leur notoriété internationale.Une célébrité qu’ils ont atteinte enévitant, insistent-ils, toute compro-

mission : « Les jeunes qawwal nechantent plus les grands textes soufis,mais des choses très modernes et fri-voles. Il leur manque l’essentiel :l’émotion, la dévotion, la profon-deur. Et puis ils n’ont pas de maîtres,se contentent de copier des cas-settes. »

Mehr et Sher Ali croient à la mis-sion spirituelle du qawwali. Ils seveulent les gardiens d’une certainepureté. Un paradoxe pour une mu-sique qui entremêle le persan,l’arabe, le panjabi, l’ourdou..., quiest truffée de citations poétiques,où s’infiltrent des phrases musi-cales empruntées parfois à des mu-siques de film. Malgré tout, « l’ave-nir du qawwali est brillant, rien nepourra l’arrêter ». Ni les erreurs desjeunes musiciens ni l’occidentalisa-tion de la société. Ni les mollahs.Respiration salutaire face au diktatde l’islam orthodoxe, le qawwalitouche la majeure partie de la po-pulation, et transcende les divi-sions entre sunnites et chiites quiagitent le pays.

Patrick Labesse

LeMonde Job: WMQ1104--0027-0 WAS LMQ1104-27 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0355 Lcp: 700 CMYK

C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 / 27

Tout le contrairedu raisonnableGaleries à Paris. Michael Ackerman, photographe,Jang Jung-Yeun, peintre, affrontent le trop vu,le trop connu, pour imposer leur vision

MICHAEL ACKERMAN, GalerieVu, 2, rue Jules-Cousin, Paris 4e .Mo Sully-Morland. Tél. : 01-53-01-85-85. Du mercredi au samedi de14 h à 19 h, sur rendez-vous lesautres jours. Entrée libre. Jus-qu’au 24 avril. Puis au CentreAtlantique de la photographie,2-4, avenue Clemenceau,29000 Brest. Tél. : 02-98-46-35-80.Du 28 avril au 24 mai. – End TimeCity, de Michael Ackerman, Na-than/Delpire, 140 p., 72 photos,340 F (51,8 ¤).JANG JUNG-YEUN, Galerie duWeb Bar, 32, rue de Picardie, Pa-ris 3e. Mo République. Tél. : 01-42-72-60-04. Tous les jours de8 h 30 à 2 h. Entrée libre. Jus-qu’au 30 mai.

New York – on pourrait encorephotographier New York ? Béna-rès – il y aurait encore moyen d’ytravailler ? Après tant d’excellentsphotographes ? Après tantd’autres, médiocres, qui ont intro-duit dans les mémoires des stéréo-types ineffaçables ? Il serait plusraisonnable de chercher d’autresmotifs, loin de l’Hudson, loin duGange, loin de Times Square, loindes quais où brûlent les morts. Ilvaut mieux abandonner ces lieuxaux touristes, simple question deprudence.

Survient un imprudent, MichaelAckerman. Il est jeune – trente-deux ans. Il habite New York. Ilvoyage en Inde. Il en rapporte sesphotos. La plupart d’entre ellessuscitent un réflexe d’incrédulité,pour ce qu’on y voit et pour la fa-çon de le montrer. Autrement dit,ces images ne devraient pas exis-ter parce que, selon toute vrai-semblance, un autre photographe,dans la situation où s’est trouvé

Ackerman, n’appuierait pas. Il sedirait qu’il est trop près, que le ca-drage ne convient pas, que la lu-mière est mauvaise, les contrastestrop intenses ou trop faibles, qu’iln’obtiendra que du flou et de l’in-distinct, que l’image sera sans in-térêt. Or Ackerman, faisant fi deces bonnes raisons, appuie ; il joueavec l’échec et le hasard. Le résul-tat est remarquable.

La proximité pourrait être né-faste. Elle pourrait créer un ma-laise violent, quand, à Bénarès, laproximité dans laquelle il se placeest celle des cadavres et du deuil.Elle pourrait tomber dans le pit-toresque, quand les fidèles de Shi-vah dansent et crient, si près del’objectif. Elle risque de n’être quevoyeurisme quand Ackermantraîne dans les lieux de drague ho-mosexuelle. Tel n’est pas le cas.On croirait le photographe invi-sible pour ceux qu’il observe : ilsne le regardent pas, ils neprennent pas de pose, ils ne sesoucient pas de sa présence et deson activité. Il se glisse d’ungroupe à l’autre, il réinvente la fi-gure baudelairienne de l’artistehomme des foules, homme perdudans la foule qui ne s’arrête pas,photographie au vol, redoute l’im-mobilité, saisit l’occasion à l’ins-tant où il l’aperçoit et ne cherchepas à la retrouver quand elle lui aéchappé. La photographie, ainsipratiquée, est affaire d’accéléra-tion et de rythme.

Aucune lourdeur : les morts deBénarès qui se consument, lesmorts qui flottent entre deuxeaux, ceux qui les pleurent, ceuxqui les portent, ces sujets tra-giques sont photographiés sanspathos. La détresse des quartiersmiséreux de New York, la solitude,l’écrasement sont suggérés plutôt

que véritablement représentés.Tout au plus, de temps en temps,Ackerman s’autorise-t-il une allu-sion ou un symbole. Un singegrimpe sur la tête d’un dragon debronze. Des chiens et des vau-tours attendent les charognes –Baudelaire encore, en passant,comme pour rappeler que l’amné-sie n’est pas la condition néces-saire de la nouveauté. Seule im-porte la justesse du regard, qui nes’explique pas aisément et qui, ce-pendant, saute aux yeux.

RÉALISME TROUBLEDans l’exposition d’Ackerman

et dans le livre qui réunit sesimages de Bénarès, End Time City,elle n’est presque jamais prise endéfaut, hors quelques images dontun tirage en très grand format meten scène l’étrangeté alors que lesphotos n’en ont aucun besoin,bien assez denses pour se passerde tout artifice de présentation.Sur ce point, le livre, par sa sobrié-té, est admirablement probant.

Autre tentative aventureuse :Jang Jung-Yeun, coréenne, trente-trois ans, peint des moments trèsordinaires, des visages en si grosplan qu’ils sont incomplets et, par-fois, des objets. Elle fait œuvre de

réalisme. On peut encore ? Acondition de se souvenir que, dé-sormais, la peinture a en mémoirela photo, le cinéma, la télévision etqu’il faut déjouer ce savoir, d’unemanière ou d’une autre. La désin-volture et l’absurdité peuvent êtreefficaces – Jang Jung-Yeun en faitgrand usage. Ses tableaux ne ra-content que des bribes d’histoiresinconnues, téléfilms, romans-pho-tos ou publicités. Les nus n’ontrien d’érotique. Les visages ne tra-hissent aucun sentiment parti-culier. Les objets n’ont aucune va-leur symbolique. L’héroïne de laplupart des toiles ressemble à l’ar-tiste, mais, si allusions autobio-graphiques il y a, elles demeurentincompréhensibles.

De là un sentiment trouble, mi-curiosité, mi-déception, l’impres-sion d’être floué par cette peinturequi ne promet – des récits, dessensations, des significations –que pour ne pas tenir, parcequ’elle ne veut pas. Les titres n’ar-rangent rien, énigmatiques et la-coniques. Chaque toile est une dé-faite pour l’interprétation. C’estdire qu’elle mérite plus d’un re-gard.

Philippe Dagen

SORTIR

PARIS

Jean-Claude VannierJean-Claude Vannier est unchanteur peu ordinaire, né en1943 au cours d’une alerte àBécon-les-Bruyères. Pianiste,orchestrateur, il devient unhabile artisan, un résistantfaussement passif des sentiersbattus, pour qui music-hall rimeavec intelligence, distance etdistraction. Il y a une légèreté àla Vannier, un humour, unsourire omniprésent dans toutesles chansons qu’il a habilléespour les autres : Plume d’angepour Nougaro, Branche casséepour Françoise Hardy, MelodyNelson pour Serge Gainsbourg,Super Nana pour Michel Jonasz,et d’’autres sur mesure pourMaurane, Jane Birkin, etc.Vannier, c’est aussi une carrièresolo, des spectacles à la mise enscène et à la musiquesurprenantes, tel cet ensembleféminin qui transformaitl’aspirateur en instrument demusique (à écouter, l’albumPleurez pas les filles). Lui joue de

tout : des joujous en plastique,des petits pianos, du vrai. Il estau Théâtre des Abessesaccompagné par Michel Musseauet un chœur (mixte) de onzechanteurs. Pour le reste, vivel’aventure.Les Abbesses (Théâtre de la Ville),31, rue des Abbesses, Paris 18e.Mo Abbesses. Les 13, 14, 16 et17 avril, à 20 h 30, Tél. :01-42-74-22-77. 95 F.Etage 34Trio de free rock qui pousse auplus loin la déferlante sonore,Etage 34 est composé duguitariste Dominique Repecaud(par ailleurs directeur du festivalMusique action àVandœuvre-lès-Nancy), dubassiste Olivier Paquotte et dubatteur Daniel Koskowitz. Dubeau monde rejoint par l’une desvoix les plus bouleversantes desmusiques improvisées, celle deBeñat Achiary.Instants chavirés, 7, rueRichard-Lenoir, 93 Montreuil.Mo Robespierre. Le 10, à 20 h 30.Tél. : 01-42-87-25-91. De 40 F à80 F.

Publicité

GUIDE

REPRISES CINÉMAL’Ecureuil rougede Julio Medem. Espagnol, 1993(1 h 50).Vacasde Julio Medem. Espagnol, 1991(1 h 36).Le Quartier Latin, 5e (01-43-26-84-65).7e Forum des ciné-clubsUne édition centrée sur une théma-tique intitulée « Politique et cinéma ».Au programme, vingt-six séances donttrois avant-premières (Le Petit voleur,court métrage d’Erick Zonca, The Hi-LoCountry de Stephen Frears, Un tempspour vivre, un temps pour mourir,long-métrage inédit réalisé en 1986 parle cinéaste taïwanais Hou Hsiao-hsien),accompagnées de débats animés pardes réalisateurs, critiques, comédiens,producteurs et exploitants.Forum des images, 2, grande galerie,Nouveau Forum des Halles, Porte Saint-Eustache, Paris 1er. Mo Les Halles. Les 10et 11, de 14 heures à 24 heures. Tél. : 01-44-76-63-42. 25 F.

TROUVER SON FILMTous les films Paris et régions sur le Mi-nitel, 3615-LEMONDE ou tél. : 08-36-68-03-78 (2,23 F/mn)

VERNISSAGESJean-Marc BustamanteGalerie Nathalie Obadia, 5, rue du Gre-nier-Saint-Lazare, Paris 3e. Mo Filles-du-Calvaire. Tél. : 01-42-74-67-68. De11 heures à 19 heures. Fermé dimanche.Du 10 avril au 20 mai. Entrée libre.Chrystèle LerisseMusée français de la Photographie,78, rue de Paris, 91 Bièvres. Tél. : 01-69-35-16-50. De 10 heures à 12 heures etde 14 heures à 18 heures. Fermé mardiet fêtes. Du 10 avril au 20 juillet. 20 F.9e Salon de la bande dessinéeCentre culturel Longueuil, 48, avenuede Longueuil, 78 Maisons-Laffitte. Tél. :01-34-93-12-81. De 10 heures à19 heures. 10 et 11 avril. 10 F.Yan Pei-MingGalerie Liliane & Michel Durand-Des-sert, 28, rue de Lappe, Paris 11e. Mo Bas-tille. Tél. : 01-48-06-92-23. De 11 heuresà 19 heures. Fermé dimanche et lundi.Du 10 avril au 29 mai. Entrée libre.

ENTRÉES IMMÉDIATESLe Kiosque Théâtre : les places du jourvendues à moitié prix (+ 16 F decommission par place). Place de la Ma-deleine et Parvis de la gare Montpar-nasse. De 12 h 30 à 20 heures, du mardiau samedi ; de 12 h 30 à 16 heures, ledimanche.Orchestre national de FranceBeethoven : Quintette pour piano,hautbois, clarinette, cor et basson, So-nate pour violon et piano op. 24 « LePrintemps », Concerto pour violon etorchestre op. 61. Pascal Saumon (haut-bois), Roland Simoncini (clarinette),Philippe Hanon (basson), Michel Cantin(cor), Marc Neikrug (piano), Pinchas Zu-kerman (violon, direction).Théâtre des Champs-Elysées, 15, ave-nue Montaigne, Paris 8e. Mo Alma-Mar-ceau. Le 10, à 20 heures. Tél. : 01-49-52-50-50. De 50 F à 190 F.Anne Gastinel (violoncelle)Pierre-Laurent Aimard (piano)

Beethoven : Sonate pour violoncelle etpiano op. 102 no 1. Brahms : Sonatepour violoncelle et piano op. 38. Proko-fiev : Sonate pour violoncelle et pianoop. 119.Théâtre des Champs-Elysées, 15, ave-nue Montaigne, Paris 8e. Mo Alma-Mar-ceau. Le 11, à 11 heures. Tél. : 01-49-52-50-50. 120 F.Roberto Aussel (guitare)Œuvres de Weiss, Scarlatti, Sor, Nucciod’Angelo et Barrios.Théâtre d’Ivry Antoine-Vitez, 1, rue Si-mon-Dereure, 94 Ivry-sur-Seine.Mo Mairie-d’Ivry. Le 11, à 16 heures.Tél. : 01-46-70-21-55. 110 F.Fonky Family, 3e ŒilElysée-Montmartre, 72, boulevard Ro-chechouart, Paris 18e. Mo Anvers. Le 10,à 20 h 30. Tél. : 01-44-92-45-45.PierpoljakOlympia, 28, boulevard des Capucines,Paris 8e. Mo Opéra. Le 11, à 20 h 30.Tél. : 01-47-42-25-49.Wayne Kramer, Van WilksLe Plan, rue Rory-Gallagher, 91 Ris-Orangis. Le 11, à 20 heures. Tél. : 01-69-43-03-03. De 60 F à 100 F.Iness MezelTrianon, 80, boulevard Rochechouart,Paris 18e. Mo Anvers. Le 10, à 20 h 30.Tél. : 01-44-92-78-05. 100 F.Ire, Ali Farka TouréGymnase Maurice-Baquet, 12, rue Ju-lian-Grimau, 93 Bagnolet. Le 10, à20 h 30. Tél. : 01-49-22-10-10. 100 F.Orchestre national de BarbèsThéâtre Simone-Signoret, 12, place Ro-magné, 78 Conflans-Sainte-Honorine.Le 10, à 21 heures. Tél. : 01-34-90-90-90.100 F.

RÉSERVATIONSFaustde Goethe, mise en scène d’AlexanderLang, avec Catherine Ferran, AlberteAveline, Michel Favory, Thierry Han-cisse... Comédie-Française, salle Richelieu, Pa-ris 1er. A partir du 24 avril. Tél. : 01-44-58-15-15. De 30 F à 190 F.Pina BauschMasurka Fogo (chorégraphie, créa-tion).Théâtre de la Ville, 2, place du Châte-let, Paris 4e. Du 24 avril au 5 mai. Tél. :01-42-74-22-77. 140 F et 190 F.Laurent de WildeSunset, 60, rue des Lombards, Paris 1er.Les 28 et 29 avril et le 1er mai, à22 heures. Tél. : 01-40-26-46-60. 120 F.Tambours sur la digued’Hélène Cixous, mise en scèned’Ariane Mnouchkine, avec la troupedu Théâtre du Soleil.Cartoucherie-Théâtre du Soleil, Pa-ris 12e. A partir du 12 mai. Tél. : 01-43-74-24-08. 90 F et 150 F .

DERNIERS JOURS11 avril : La Femme changée en renardde David Garnett, mise en scène de Di-dier Bezace.Théâtre de la Commune, 2, rueEdouard-Poisson, 93 Aubervilliers. Tél. :01-48-33-93-93. De 50 F à 130 F.12 avril : Tropiques métisMusée national des Arts et Traditionspopulaires, 6, avenue du Mahatma-Gandhi, Paris 16e. Tél. : 01-44-17-60-00.25 F.

Jean Guidoni fait les comptes du siècleJEAN GUIDONI, Fin de siècle.THÉÂTRE SILVIA-MONFORT,106, rue Brancion, Paris 15e.Mo Porte-de-Vanves. Du mardiau samedi, à 20 h 30 ; le di-manche, à 16 heures. Tél. : 01-45-31-10-96. 100 F et 140 F. Jusqu’au9 mai.

Sombre Europe. Drancy, Ausch-witz, Charonne, Staline, Pétain, le

FN à Toulon, l’invention de l’avia-tion à usage guerrier : franche-ment, il n’y a pas de quoi être fier.Si l’on ajoute à cela la mort dumusic-hall, c’est encore moinsdrôle. Cruelle sera donc la visitecollective de la mémoire du siècle,organisée et commentée par JeanGuidoni, chanteur habituel des ve-nins secrets et du plaisir transgres-sif. Sa visite à l’Expo universelle del’an 2000 (sur l’air de En revenant

d’la r’vue, chanson de L. C. Dé-sormes et Delonnel-Garnier, crééeen 1886 par Paulus à l’Alcazar)passera donc par « le pavillon del’intolérance, l’esplanade de lahaine, le palais de la laideur, le mé-morial de la connerie », avec dînerau McDonald’s compris dans leprix du ticket.

Jean Guidoni a renoué avec sonparolier d’hier, Pierre Philippe, quilui a écrit seize nouvelles chan-sons, matière de Fin de siècle, nou-veau spectacle (dont MatthieuGonet assure la direction musi-cale) conçu comme un bilan, à vraidire totalement noir, des cent an-nées écoulées depuis l’inventionde l’aviation. Puisque tout part delà : l’avion, dont on a peur, qu’onemprunte pour séduire une belle,porter du courrier, ou faire laguerre. Homme de théâtre, sa-chant bâtir ses numéros en fonc-tion des règles du mime, du sketchhumoristique et du pot-pourri devariétés, Jean Guidoni fredonneL’Hôtesse de l’air de Dutronc ou legénérique des Chevaliers du ciel, leDimanche à Orly de Bécaud, L’Aé-roplane de Fragson. Mais la chuteest annoncée.

BASSESSE ET SPLENDEURUn tango ? C’est pour dénoncer

la pourriture. Une bossa-nova ?C’est pour se réjouir de la mort dutyran (Staline). Une joliesse inti-miste, façon Salon de peinturebourgeois ? C’est pour prévoir lemassacre de Charonne. Une petitemarche en fanfare ? C’est pour sa-luer le « maréchal aimable »,l’homme à la moustache enneigée,le « second papi » de tous les pe-tits Français. Jean Guidoni ne faitpas la morale. Il prévient. De lui, ildira : « Je suis à contre-courant,c’est pour cela que je ne suis pastout à fait rien. » Voilà pour la défi-nition.

Pour le reste, le chanteur à lavoix si chaudement maîtrisée n’estjamais meilleur que quand ilévoque la transgression (LesBoîtes, de Pierre Philippe et Phi-lippe Dubosson), la bassesse et lessplendeurs de la chair, les hommescarnivores. Dans ses jolies harmo-nies de flûtes, violon, violoncelle,alto et xylophone, Jean Guidonisème le trouble constant, du rirejaune. Un clin d’œil au romancier

Michel Houellebecq (Les Particulesélémentaires), de la crasse, de ladouleur. A Drancy, l’habitant duHLM de la cité de la Muette estempêché par des cohortes de gensbizarres qui appellent des noms,Rachel, David, Jean. Y’en a marre.« On ne peut pas, chante Jean Gui-doni, éternellement se couvrir demalheurs et de cendres sans urne. »

Jean Guidoni se livre à un hila-rant Je (ne) me souviens (pas), fa-çon Georges Perec, à propos desgloires éphémères de la chanson,Colette Mars, Rose Avril, Zouzoula twisteuse, Corinne Hermes,Musette Figaro, Dominique Wal-ter, tel autre « dont Le Monde pré-disait en 1960 qu’il serait un grandde la chanson ».

Ainsi, Jean Guidoni est un as dumusic-hall. Mais il a beaucoup àdire, son parolier aussi, et dans ceflot de mots, il en oublie de chan-ter des musiques pourtant signéesJuliette, François Hadji-Lazaro(des Garçons Bouchers), Jean-Claude Vannier, Yani Spanos, Di-dier Goret ou Romain Didier. Sim-plicité et mélodie ne sont-elles pasles lignes de force de cet art dumusic-hall que Jean Guidoni etPierre Philippe connaissent sur lebout des doigts en héritiers de lachanson réaliste et du comiquetroupier, et en historiens ?

Véronique Mortaigne

« End Time City », de Michael Ackerman.

D.R

.

LeMonde Job: WMQ1104--0028-0 WAS LMQ1104-28 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 09:13 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0356 Lcp: 700 CMYK

28 / LE MONDE / DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999 R A D I O - T É L É V I S I O N

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

Les codes du CSA& Tous publics% Accord parental souhaitable? Accord parental indispensable

ou interdit aux moins de 12 ans! Public adulte

Interdit aux moins de 16 ans# Interdit aux moins de 18 ans

Les cotes des filmsa On peut voir

a a A ne pas manquera a a Chef-d’œuvre ou classiqueLes symboles spéciaux de Canal +DD Dernière diffusiond Sous-titrage spécial pour

les sourds et les malentendants

SAMEDI 10 AVRIL

DIMANCHE 11 AVRIL

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 116.05 Mitch Buchannon. &.17.00 Dawson. &.17.50 Vidéo gag.18.15 F 1 à la Une. 18.55 Formule 1. 20.50 Journal, Météo.20.58 Le Podium F 1.21.05 Les Complices.

Film. Charles Shyer. &.23.10 Ciné dimanche.23.20 Debout les crabes,

la mer monte ! Film. Jacques Grand-Jouan. %.

0.55 Rallye.1.05 TF 1 nuit, Météo.

FRANCE 216.10 Les Cinglés de la télé.16.45 L’Euro. 16.50 Rugby. Tournoi des Cinq Nations.

Galles - Angleterre.18.35 Parcours olympique.18.40 Stade 2.19.10 et 23.00 1 000 enfants

vers l’an 2000.19.15 Vivement dimanche prochain.19.50 Politiquement correct.20.00 Journal, Météo.20.55 La Relève a a

Film. Clint Eastwood. %.23.05 Lignes de vie.

Une troisième à Malakoff. Soyez roi dans vos rêves.

0.10 Journal, Météo.0.35 Musiques au cœur. De Sumi Jo.1.35 Savoir plus santé.

FRANCE 316.55 Keno.17.00 Les Derniers Gorilles.17.53 et 22.48 L’Euro, mode d’emploi.17.55 Va savoir.18.25 Le Mag du dimanche.18.55 Le 19-20 de l’information, Météo.20.10 Bingo.20.20 Le Feuilleton de la vie. 20.50 Consomag.20.55 Wycliffe. La porte du diable. &.

La falaise du mensonge. &.

22.50 Politique dimanche.23.45 Météo, Soir 3.0.05 Cinéma de minuit.

Cycle Aspects du cinéma italien.0.05 Portier de nuit a a

Film. Liliana Cavani (v.o.). !.

CANAL +15.00 Football. Coupe de France.

Rouen - Sedan.17.15 Invasion planète Terre. %.

18.00 Famille à l’essai.Téléfilm. Fred Gerber. &.

E En clair jusqu’à 20.3519.35 Ça cartoon.20.35 Trop (peu) d’amour a

Film. Jacques Doillon. %.22.30 L’Equipe du dimanche.0.00 Golf. Championnat du monde

professionnel. Masters d’Augusta.

LA CINQUIÈME/ARTE15.00 Lonely Planet. 16.00 La Cinquième Dimension. 16.30 Le Sens de l’Histoire.18.05 Daktari. &.19.00 Maestro.

Murray Perahia joue Mozart. 19.45 Météo, Arte info.20.15 Si Shakespeare m’était conté. &.20.35 Thema.

Les grands bourgeois.20.40 Les Grandes Familles a aFilm. Denys de La Patellière. &. 22.20 Le Château des Schyler.23.20 Une femme d’influence.0.00 Eton, promotion 91.

0.55 Metropolis. 1.55 Alcool, regarde

les jeunes tomber.

M 615.10 Racines III.

Téléfilm. John Erman [1/3]. &.17.05 L’Etalon noir. Série.

L’aventure commence. &.18.55 Stargate SG-1. &.19.50 Rallye.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M6.20.35 et 0.45 Sport 6.20.50 Zone interdite.

Adolescence : attention dangers. 22.45 Météo, La Minute Internet.22.50 Culture pub. L’homme et le ménage.

Monkey Business.23.10 Secret charnel.

Téléfilm. Cédric Sundstrom. !.0.45 Rallye.1.00 Boulevard des clips.

RADIO

FRANCE-CULTURE19.00 Dimanche musique.20.30 Le Concert. Festival 38e Rugissants de

Grenoble : Les Nouvelles Musiques.21.45 Laissez-Passer.22.35 Atelier de création

radiophonique. Voyage à Babel.0.05 Radio archives.

FRANCE-MUSIQUE19.07 Comme de bien entendu.

Invitée : Micheline Dax. 20.30 C’était hier. Festival de Salzbourg.

Œuvres de Mozart, Haydn. 22.00 En musique dans le texte.23.07 Transversales.

RADIO CLASSIQUE20.00 Soirée lyrique. Mignon. Opéra

de Thomas. Par l’Ambrosian OpéraChorus et l’Orchestre Philharmonia,dir. Antonio De Almeida, MarilynHorne (Mignon), Alain Vanzo (Wilhelm Meister), etc.

23.02 Soirée lyrique (suite). Goethe (2).L’opéra français. Paul et Virginie(ouverture), de Kreutzer, parl’Orchestre français d’Oratorio,dir. J.P. Loré ; Faust (opéra), de Gounod,par l’Orchestre du Capitolede Toulouse, dir. Michel Plasson. Œuvres de Massenet.

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 119.05 Sous le soleil. &.19.50 Bloc modes.20.00 Journal, Météo.20.50 La Fureur.23.10 Hollywood Night.

Sous haute protection. Téléfilm. Jack Gill. ?.

0.50 Formule F 1.1.30 Rallye. Rallye de Tunisie.

FRANCE 219.10 1 000 enfants vers l’an 2000.19.15 Le monde est petit.19.50 et 20.50 Tirage du Loto.19.55 Politiquement correct.20.00 Journal, Météo.20.55 Le Plus Grand Cabaret

du monde.23.10 Union libre.0.45 Journal, Météo.

FRANCE 318.20 Questions pour un champion.18.50 Un livre, un jour.18.55 Le 19-20 de l’information, Météo.20.10 Le Feuilleton de la vie. [7/8]. 20.35 Tout le sport.20.55 La Femme du pêcheur.

Téléfilm. Dominique Cheminal. &.22.35 Dans les coulisses de...

Mon Trésor.

23.35 Météo, L’Euro, Soir 3.0.00 Qu’est-ce qu’elle dit, Zazie ?0.35 Saturnales. Journal des spectacles.

0.45 Un air de famille. [2/2]. 1.10 Le Manège de glace.

CANAL +

E En clair jusqu’à 20.3519.00 T.V. +.20.03 Jean-Luc et Faipassa. &.

20.05 Daria. &.

20.30 Le Journal du cinéma.20.35 Samedi comédie.

20.35 Evamag. Haute sécurité. &. 21.00 Spin City. Quand le maire s’invite. &. 21.20 A la une. Petits mensonges en famille. &. 21.40 South Park. Poisson sanglant. %.

22.05 Boxe. Championnat du Monde WBAdes poids légers. J.B.Mendy - J.Lorcy.

1.05 Golf. Championnat du mondeprofessionnel. Masters Augusta.

ARTE19.00 Histoire parallèle.

Semaine du 10 avril 1949. 19.45 Météo, Arte info.20.00 Le Dessous des cartes.

Le retour de l’Inca.20.15 100 % kascher. [2/6]. &.20.45 L’Aventure humaine.

La Guerre de pacificationen Amazonie.

21.45 Metropolis. Carnets du Maroc (no 1) :Aoura et l’ahwach. Jean Lescure.Les supports de l’écrit.

22.45 La Flèche de l’amour.Téléfilm. Antonio Tibaldi. &.

0.25 Music Planet. [2/2].1.20 Regarde les hommes

tomber a aFilm. Jacques Audiard. &.

M 619.05 Turbo.19.40 Motocyclisme.19.45 et 1.10 Rallye.19.50 Mieux vaut prévenir.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 La Route de votre week-end.20.10 Plus vite que la musique.20.40 Ciné 6.20.49 La Trilogie du samedi.

20.50 Charmed. La quatrième sœur. &. 21.45 The Sentinel. Protection rapprochée. &. 22.40 C-16. Radio FBI. %.

23.35 Une femme en enfer.Téléfilm. Michael Scott. %.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.00 Fiction. Comédie-Française.

Nikolaï Gogol. Le Révizor.

22.35 Prélude à la Pâques orthodoxe. 23.00 Pâques orthodoxes.

FRANCE-MUSIQUE19.30 La Dame de pique.

Opéra de Tchaïkovski. Par le Chœur et l’Orchestre du Metropolitan Opérade New York, dir. Valery Gergiev.

23.30 Présentez la facture.

RADIO CLASSIQUE20.00 Les Soirées. Emmanuel Chabrier,

compositeur. Œuvres de Chabrier,Liszt, Wagner, Debussy, Ravel, etc.

22.00 Da Capo. Eugen Jocheum.Œuvres de Beethoven, Bruckner.

FILMS13.00 Gwendalina a a

Alberto Lattuada (France - Italie, 1956,N., 100 min) &. Cinétoile

18.00 La Maison du Maltais a aPierre Chenal (France, 1938,N., 90 min) &. Cinétoile

19.10 Nuit d’été en ville a aMichel Deville (France, 1990,85 min) &. Cinéstar 2

19.30 Intervista a aFederico Fellini (France - Italie, 1986,v.o., 105 min) &. Ciné Cinéma 3

20.30 Forever and a Day a aRené Clair, Edmund Goulding,Cedric Hardwicke, Frank Lloyd,Victor Saville et Robert Stevensonet Herbert Wilcox (EU, 1943,N., v.o., 110 min) &. Ciné Classics

20.30 No Smoking a aAlain Resnais (France, 1993,150 min) &. Cinéstar 1

20.40 Les Grandes Familles a aDenys de La Patellière (France, 1958,N., 100 min) &. Arte

20.55 La Relève a aClint Eastwood. Avec ClintEastwood, Charlie Sheen (Etats-Unis,1990, 125 min) %. France 2

21.00 To be or not to be a a aErnst Lubitsch (Etats-Unis, 1942,N., 100 min) &. Cinétoile

22.20 Out of the Fog a aAnatole Litvak (Etats-Unis, 1941,N., v.o., 90 min) &. Ciné Classics

22.35 Ni vu... ni connu a aYves Robert (France, 1957,N., 90 min) &. Disney Channel

22.40 Trahison sur commande a aGeorge Seaton (Etats-Unis, 1961,145 min) &. Cinétoile

22.40 La Tête d’un homme a aJulien Duvivier (France, 1932,N., 105 min) &. 13ème Rue

23.50 Les Deux Orphelines a aMaurice Tourneur (France, 1932,N., 100 min) &. Ciné Classics

23.50 The Hit a aStephen Frears (Grande-Bretagne,1984, 95 min) ?. Cinéstar 2

0.05 Portier de nuit a aLiliana Cavani. Avec Dirk Bogarde,Charlotte Rampling (Italie, 1973,v.o., 125 min) !. France 3

1.05 La Joyeuse Divorcée a aMark Sandrich (Etats-Unis, 1934,N., v.o., 100 min) &. Cinétoile

FILMS17.50 Gwendalina a a

Alberto Lattuada (France - Italie, 1956,N., 100 min) &. Cinétoile

20.40 Les Fugitifs a aFrancis Veber (France, 1986,90 min) &. TSR

23.00 Los Olvidados a aLuis Bunuel. Avec Estela Inda(Mexique, 1950, N., v.o.,85 min) &. Ciné Classics

23.00 Sailor et Lula a aDavid Lynch (Etats-Unis, 1989,125 min) ?. Ciné Cinéma 1

23.00 Rafles sur la ville a aPierre Chenal (France, 1957,N., 80 min) &. Cinétoile

23.00 Smoking a aAlain Resnais (France, 1993,140 min) &. Cinéstar 1

0.20 Poil de Carotte a a aJulien Duvivier (France, 1932,N., 90 min) &. Cinétoile

0.30 Intervista a aFederico Fellini (France - Italie, 1986,105 min) &. Ciné Cinéma 2

1.20 Regarde les hommestomber a aJacques Audiard (France, 1993,100 min) &. Arte

1.55 Forever and a Day a aRené Clair, Edmund Goulding,Cedric Hardwicke, Frank Lloyd,Victor Saville et Robert Stevensonet Herbert Wilcox (Etats-Unis, 1943,N., v.o., 110 min) &. Ciné Classics

2.25 Un homme parmi les loups a aCarroll Ballard (Etats-Unis, 1983,v.o., 105 min) &. Ciné Cinéma 1

3.05 Scream a aWes Craven (Etats-Unis, 1997,v.o., 110 min) !. Canal +

3.15 La Joyeuse Divorcée a aMark Sandrich (Etats-Unis, 1934,N., v.o., 100 min) &. Cinétoile

3.55 The Hit a aStephen Frears (Grande-Bretagne,1984, 100 min) ?. Cinéstar 2

CO

LLE

CT

ION

CH

RIS

TO

PH

E L

.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.10 et 17.10 Le Monde des idées.La guerre en Europe. Invités : RégisDebray et Alain Finkielkraut. LCI

23.20 L’Enfer du Goulag. Forum Planète

MAGAZINES

18.15 Des racines et des ailes.Russie : les naufrages de l’Empire.Le prix de l’excellence.Les «Cocoïs Girls». TV 5

19.00 T.V. +. Canal +19.00 Histoire parallèle.

Semaine du 10 avril 1949.Y a-t-il un modèle agricole ?Invité : Joseph Klatzmann. Arte

20.30 Le Club. Sidney Lumet. Ciné Classics20.45 La Semaine d’Histoire. Histoire21.05 Thalassa.

Les gardiens du pôle Nord. TV 522.15 Envoyé spécial.

Kosovo, l’exode. Trafic de femmes.Les fous du village. TV 5

23.10 Union libre. France 2

DOCUMENTAIRES

20.45 L’Aventure humaine. La Guerrede pacification en Amazonie. Arte

20.45 Toutes les droguesdu monde. [6/6]. Odyssée

21.15 Inde, naissance d’une nation.Les femmes. Odyssée

21.45 Voyage au pays des dieux.[1/13]. Jérusalem,une mosaïque de foi. Odyssée

22.00 Hugh Hefner.L’aventure «Playboy». Canal Jimmy

22.05 Monsieur Patel tourneà Bollywood. Planète

22.35 Dans les coulisses de...Mon Trésor. France 3

22.55 Mémoires d’immigrés, l’héritagemaghrébin. [2/3]. Les mères. Planète

23.50 La Guerre sans nom. Planète

0.25 Music Planet. The Beach Boys,Endless Harmony [2/2]. Arte

0.45 Saturnales.Un air de famille [2/2]. France 3

SPORTS EN DIRECT

17.00 Football.Coupe de France. Quart de finale :Nantes - Guingamp. TF 1

19.00 Motocyclisme.Les 24 heures du Mans. Eurosport

20.00 Football. Championnat du mondedes moins de 20 ans.Costa Rica - Allemagne. Eurosport

20.00 Basket-ball.Championnat de France féminin.Finale aller : Valenciennes-Orchies -Bourges. ABSport

22.05 Boxe. Réunion de Paris-Bercy.Championnat du monde WBA. Canal +

1.05 Golf. US Masters. Canal +

MUSIQUE

20.30 La Périchole. Opéra d’Offenbach.Mise en scène. Jérôme Savary.Par l’Orchestre de la Suisse romande etle Chœur du Grand-Théâtrede Genève, dir. Marc Soustrot. Mezzo

21.00 Solti dirige Beethoven. AvecMurray Perahia, piano et le LondonSymphony Orchestra. Muzzik

23.30 Black Sessions.Mangu. Paris Première

TÉLÉFILMS20.25 Echec et mat.

J. M. Sanchez [1/2]. %. Ciné Cinémas20.30 Molière pour rire et pour pleurer.

Marcel Camus [2/3]. Festival20.55 La Femme du pêcheur.

Dominique Cheminal. France 320.55 La Porte du passé.

Gary Nelson [1 et 2/2]. Téva22.25 Le Prince des imposteurs.

Jean-Pierre Prévost. Festival22.45 La Flèche de l’amour.

Antonio Tibaldi. Arte

SÉRIES

20.35 Evamag.Haute sécurité. &. Canal +

20.50 Charmed. La quatrième sœur. M 6

21.00 Spin City.Quand le maire s’invite. &. Canal +

21.00 Nights, l’intégrale. Canal Jimmy

21.20 A la une. Petitsmensonges en famille. &. Canal +

21.40 South Park.Poisson sanglant %. Canal +

21.45 The Sentinel.Protection rapprochée. M 6

22.10 The Practice.Pris au piège (v.o.). L’espritde l’Amérique (v.o.). Série Club

22.40 C-16. Radio FBI. %. M 6

FRANCE-MUSIQUE19.30 La Dame de piqueAvant-dernier opéra de Tchaïkov-ski, La Dame de pique (1890),d’après Pouchkine, offre une sortede pendant lyrique à la Symphoniepathétique car un destin fatal ybroie les êtres. L’amour partagéde Lisa, fiancée au prince Eletzky,et de Hermann, jeune officier sansfortune, ne bute pas sur la ques-tion de classe ou d’argent, maiss u r l a f a s c i n a t i o n o b s c u r equ’exerce la grand-mère de la

jeune fille sur son amoureux. Pro-fitant d’un rendez-vous nocturnearraché à Lisa, Hermann s’intro-duit chez la vieille comtesse qui,sortant du bal, fredonne au ralentila romance de Lorette dans Ri-chard Cœur de Lion, de Grétry :« Je crains de lui parler la nuit. » Illa menace, elle meurt de saisisse-ment. En proie à des hallucina-tions, Hermann se croit posses-seur d’un secret et, tandis queLisa, désespérée, se jette dans lefleuve, il court à la maison de jeuabattre les trois cartes...

ARTE20.15 100 % kascherDeux valeurs plus ou moins sûresde l’humour ont fini par s’impo-ser : l’anglaise, sous l’étendard del’absurde, la juive, sous la bannièrede l’autodérision. Arte se penchesur la seconde en programmant lasérie israélienne en six volets 100 %kascher, qui apporte la preuve quel’humour israélien existe et qu’ilprocède de l’humour juif... nonsans le brutaliser quelque peu.Tous les samedis, jusqu’au 8 mai.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.05 et 23.50 Polémiques.Spécial Kosovo.Invités : Jean-Marie Colombani,directeur du Monde ; François Bayrou ;Hélène Luc ; Max Gallo ; Paul Quilès ;Pierre Lellouche ; Corinne Perthuis ;Daniel Cohn-Bendit. France 2

12.10 et 0.10 Le Monde des idées.La guerre en Europe.Invités : Régis Debrayet Alain Finkielkraut. LCI

18.30 Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. Hubert Védrine. LCI

21.10 Requins, espèces en voiede disparition. Forum Planète

23.20 La Grandedistribution. Forum Planète

MAGAZINES

9.30 Journal de la création. SpécialRichard Di Rosa. La Cinquième

11.00 Droit d’auteurs.Invités : Frédéric Napoléon ;André Kaspi ; Dominique Sigaud ; Carlo Brandt ; Clara Gaymard;Jean-Marie Guéhenno. La Cinquième

12.30 Arrêt sur images.Intox et contre-intox de guerre. Invités : Frano Cetenic ;Jean-Pierre Gallois. La Cinquième

16.55 Zapping Best. Disney Channel

18.30 Le Gai Savoir.Faut-il encore célèbrer De Gaulle ?Invités : Jean-Marie Colombani,directeur du Monde ; Pierre Messmer ;Jean-Louis Debré ; Nicolas Tenzer ;Roger Caratini. Paris Première

19.00 Le Club. Sidney Lumet. Ciné Classics

20.45 Le Magazine de l’Histoire.Invités : Jean-Noël Jeanneney ; MonaOzouf ; Christian Delporte. Histoire

20.50 Zone interdite.Adolescence : attention dangers. M 6

21.05 Faut pas rêver.Turquie : Le supplice de Kangal.France : Le dernier suisse.Inde : La mort du Drao. TV 5

21.45 Envoyé spécial, les années 90.Les derniers sidérurgistes. Histoire

22.50 Politique dimanche.Jean-Marie Le Pen. France 3

DOCUMENTAIRES

17.25 Le Monde du corail. Planète

17.50 Monsieur Pateltourne à Bollywood. Planète

18.30 Les Descendants.[9/13]. Les Habsbourg. Histoire

18.45 Mémoires d’immigrés, l’héritagemaghrébin. [2/3]. Les mères. Planète

19.35 Un siècle d’aviation. [1/4]. Un siècled’aviation civile française. Histoire

19.40 Un autre futur,l’Espagne rouge et noire.[2/4]. Sous le signe libertaire. Planète

20.20 Chasseurs de virus. Odyssée

20.30 Requins, les tueursde l’océan. Forum Planète

20.35 Thema.Les grands bourgeois. Arte

20.35 Portraits de gangsters.[10/10]. La mafia américaine. Planète

21.15 La Danse des dieux. Odyssée

21.25 Les Armes de la victoire.[1/12]. Le T-34. Planète

21.40 La Croisade des enfants. Odyssée

21.55 La Fauconnerie. Planète

22.00 Jazz Highlights. Muzzik

22.15 Voyage aux pays des dieux.Les esprits d’Haïti. Odyssée

22.25 Grand document.La Commissionde la vérité. [1/2]. RTBF 1

22.40 An A to Z of Wagner. Muzzik

22.40 Global Family. Les Espritsde l’île de la Princesse. Odyssée

22.50 Cinq colonnes à la une. Planète

23.05 Lignes de vie.Une troisième à Malakoff. Soyez roi dans vos rêves. France 2

23.35 Des animaux et des hommes.Sur les tracesde l’ours argenté. Odyssée

0.05 La Chine, dragon millénaire.Changjiang, le Fleuve bleu. Odyssée

SPORTS EN DIRECT

13.45 Cyclisme.Coupe du monde.Paris - Roubaix. France 3

14.45 Motocyclisme.Les 24 heures du Mans :l’arrivée. Eurosport

15.00 Football. Coupe de France.Rouen-Sedan. Canal +

17.00 et 20.00 Football.Championnat du mondedes moins de 20 ans. Eurosport

18.55 Formule 1. Championnat du monde.Grand Prix du Brésil, la course. TF 1

19.00 et 22.00 NASCAR. Stock cars.Winston Cup Series. Eurosport

0.00 Golf. US Masters d’Augusta.dernier jour. Canal +

MUSIQUE

18.00 The Nat «King» Cole Show 10. Août 1957. Muzzik

19.00 Maestro. Murray Perahia joue Mozart.Enregistré en 1991. Avec l’Orchestre dechambre d’Europe. Arte

19.05 Bach. Concerto brandebourgeois no 4.Par le Scottish Chamber Orchestra, dir.Raymond Leppard. Muzzik

19.10 Debussy. Préludes 6, 7 et 8.Avec Michel Beroff, piano. Mezzo

19.30 Cherubini. Messe en sol majeur. Par l’Orchestre philharmoniqueet le Chœur de la Scala,dir. Riccardo Muti. Muzzik

20.30 Carol Orff. Carmina Burana.Berlin 1989. Avec Kathleen Battle,soprano ; Frank Lopardo, ténor ;Thomas Allen, baryton. Par l’Orchestrephilharmonique de Berlin,dir. Seiji Ozawa. Mezzo

21.00 Viva Cuba.Jazz à Montreux 1995. Muzzik

21.35 Paul Hindemith. Matthias le peintre.Par l’Orchestre de la Radiotélévisionsuisse italienne,dir. Serge Baudo. Mezzo

22.05 Mendelssohn. Concerto pour pianono 2. Avec Homero Francesch, piano.Par The Academy of St Martin in theFields, dir. sir Neville Marriner. Mezzo

0.00 Jazz Open 1996. Muzzik

0.35 Musiques au cœur. Sumi Jo. France 2

TÉLÉFILMS

20.40 Le Fantôme de Canterville.Crispin Reece. Disney Channel

20.40 Légende.François Luciani. 13ème Rue

20.55 Dis maman, tu m’aimes ?Jean-Louis Bertucelli. Téva

22.10 Meurtres pour mémoire.Laurent Heynemann. Festival

22.15 Papa veut pas que je t’épouse.Patrick Volson. TV 5

22.30 L’Experte.Ian Barry. %. Téva

SÉRIES

17.15 Invasion planète Terre.Coma. %. Canal +

17.50 The Practice.Pris au piège.L’esprit de l’Amérique. Série Club

18.05 Daktari.Le petit chimpanzé. La Cinquième

18.55 Stargate SG-1. Le fléau. M 6

19.00 Mozart.Marcel Bluwal [1/6]. Festival

19.45 et 0.00 Ally McBeal.Just Looking (v.o.). Téva

20.00 Seinfeld. Une histoire à la gomme (v.o.). Canal Jimmy

20.30 Dream On. Trente-sept ansde réflexion (v.o.). Canal Jimmy

20.55 Wycliffe. La porte du diable.La falaise du mensonge. France 3

21.00 Friends. The One Where EveryoneFinds Out (v.o.). Canal Jimmy

22.35 New York Police Blues.Tout nouveau, tout beau (v.o.). Canal Jimmy

0.45 La Vie à cinq. Séparations. Téva

13ÈME RUE22.40 La Tête d’un homme a a

Maigret (Harry Baur) démonte lemécanisme d’un "crime parfait"commis par un Tchèque émigré,intellectuel dans la misère, person-nage orgueilleux, défiant la socié-té. L’atmosphère Simenon à Mont-parnasse est admirablementrecréée. Un face-à-face dostoïev-skien. Une science de la mise enscène et des ambiances sonoresqui faisait alors de Duvivier l’undes plus grands cinéastes français.

FRANCE 223.05 Lignes de viePour les collégiens, la troisième estl’année de l’orientation, un choixdifficile qui va engager leur avenir.Cette année cruciale, Patrick Jan l’avécue avec une classe, à Malakoff(Hauts-de-Seine). Chaque fois quel’un ou l’autre des élèves parvient àdire ce qu’il voudrait faire, il s’en-tend répondre par des parents ouun professeur soucieux de lui évi-ter une déception : « Es-tu sûrd’avoir le niveau ? »

FRANCE 30.05 Portier de nuit a a

A Vienne, en 1957, Max, portier denuit d’un palace, revoit Lucia. En1943, à quinze ans, elle avait été en-voyée dans un camp commandé parMax, officier SS, qui l’obligeait à sa-tisfaire ses perversions érotiques. Asa sortie, en 1973, le film de LilianaCavani suscita une violente polé-mique. Reste que la puissance de lamise en scène et de l’interprétationne fait vivre, en réalité, qu’une galeriede psychopathes.

LeMonde Job: WMQ1104--0029-0 WAS LMQ1104-29 Op.: XX Rev.: 10-04-99 T.: 10:56 S.: 111,06-Cmp.:10,11, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0357 Lcp: 700 CMYK

29

DIMANCHE 11 - LUNDI 12 AVRIL 1999

Tirage du Monde daté samedi 10 avril 1999 : 514 758 exemplaires. 1 – 3

EN JANVIER 1996, Ibrahim Baré Maïnassara re-noue avec une tradition dont l’Afrique francophonese serait volontiers passée : le coup d’Etat. Cet offi-cier nigérien renverse Mahamane Ousmane, le pré-sident démocratiquement élu, une première depuisla vague de démocratisation des années 90. Leputsch fait quelques victimes. Les responsables poli-tiques sont assignés à résidence. L’opération suscitela réprobation internationale, jusqu’à Paris.

Le jeune officier, né en 1949, s’emploie alors à sedoter d’une légitimité démocratique. En six mois, ilpromulgue une Constitution, autorise à nouveau lespartis politiques et se lance dans une campagneélectorale effrénée. Mais, à ce jeu, il ne fait pas lepoids face aux professionnels de la politique nigé-rienne.

Piètre orateur, privé d’appareil partisan, lecommandant Baré Maïnassara, qui a troqué sontreillis pour de grands boubous brodés, s’aperçoit unpeu tard qu’il ne va pas gagner. Il fait alors confis-quer les urnes et terminer le dépouillement du scru-tin sous la surveillance de l’armée. Il est élu pré-sident de la République, avec la bénédiction deParis, mais il s’est mis à dos une grande partie de lapopulation, qui, six mois plus tôt, l’avait accueilli ensauveur, tant les querelles entre chefs politiquesavaient encore aggravé les difficultés quotidiennesdes Nigériens.

Tout le mandat d’Ibrahim Baré Maïnassara sera

marqué par cette contradiction. Aide de camp dudictateur militaire Seyni Kountché, qui régna sur leNiger de 1974 à 1986, il se voulait l’héritier de cethomme réputé pour son intégrité et sa brutalité.Mais le général Kountché avait pu maintenir la co-hésion sociale du pays grâce aux ressources que pro-curaient les exportations d’uranium.

Privé de devises, son disciple s’est sans cesse heur-té à la pauvreté du pays quand il a voulu mettre enœuvre quelques réformes. Défenseur du droit desfemmes dans un pays où, disait-il, « les hommespassent leur temps à discuter sous le manguier »,condisciple des officiers révolutionnaires burkinabésdans les années 70 à Madagascar, il n’a pu se main-tenir au pouvoir qu’en s’appuyant sur des élémentsconservateurs. Négociateur maladroit, il n’a jamaisréussi à tenir une ligne cohérente face à ses adver-saires politiques civils, alors que, dans le mêmetemps, certains membres de son entourage sevoyaient accuser de corruption par la rumeur.

Ibrahim Baré Maïnassara proclamait qu’il n’avaitjamais voulu devenir président, et tout dans soncomportement – timidité, gentillesse, hésitations –tendait à le faire accroire. Mais, par orgueil ou parobstination, il n’a pas voulu abandonner en chemin.Jusqu’au jour où ceux qui l’avaient porté au pouvoirl’ont assassiné.

T. S.

Ancien putschiste lui-même et homme de contradictions

Le président du Niger a été assassinépar sa garde personnelle

Le premier ministre nigérien a qualifié ce coup d’Etat d’« accident malheureux »NIAMEY

de notre envoyé spécialIl y a des voitures dans les rues

alors que la nuit est déjà tombée.Des dessins animés passent à la té-lévision et les soldats qui gardentles ministères ou les casernesécoutent de la musique, étendussur des nattes. Niamey ne res-semble pas à une ville en état desiège. Bien sûr, le chef de l’Etat,Ibrahim Baré Maïnassara, est mortce matin du vendredi 9 avril, à l’âgede quarante-neuf ans. Mais le pre-mier ministre, Ibrahim Mayaki, estapparu à la télévision pour affirmerqu’il s’agissait d’un « accident mal-heureux ».

Un accident malheureux qui, se-lon des sources concordantes, a vudes éléments de la garde présiden-tielle tourner leurs armes contreleur chef. Face à une opposition ci-vile qui n’avait de cesse d’obtenirson départ, le président Baré avaitperdu le soutien de l’armée quil’avait porté au pouvoir le 27 jan-vier 1996, lors d’un coup d’Etat. Laveille de son assassinat, l’ancien of-ficier parachutiste avait tenté de re-manier son état-major. Pour cetteraison, ou tout simplement parceque l’échec politique du petithomme était patent, ses anciensfrères d’armes l’ont éliminé.

Selon les premiers témoignages,Ibrahim Baré Maïnassara a été tuésur l’aéroport militaire de Niamey,alors qu’il s’apprêtait à embarquerdans un hélicoptère pour effectuerun déplacement dans le nord du

pays, qui fut le théâtre du soulève-ment touareg du début des an-nées 90. Quelques coups de feu ontété entendus depuis l’aéroport civil,l’« accident malheureux » aurait faitune dizaine de morts et de blessés.Il a également provoqué la dissolu-tion de l’Assemblée nationale par lepremier ministre, au mépris desrègles constitutionnelles, ainsi quel’annonce de la suspension des acti-vités des partis politiques. Ceux-ci,qui avaient formé une large coali-tion contre le défunt président, sesont immédiatement réunis enconclave au siège du Mouvementnational pour une société de déve-loppement (MNSD), l’ancien partiunique. Devant la porte de la mai-son ocre, un militant affirme :« C’est un ouf général », expliquantque le président Baré Maïnassaraavait « lassé » toute la population.

DANS L’ATTENTE DU VRAI CHEFMais cette satisfaction à peine re-

tenue se double d’une grande in-certitude. Les partis politiques, ha-bitués aux rudoiements du régime,s’étonnent de ne pas avoir reçu denotification officielle de leur sus-pension, et de pouvoir vaquer àleurs occupations sans entrave. Demême, les radios privées ont pu – àl’exception d’une d’entre elles,proche de M. Baré Maïnassara –continuer leurs émissions. Per-sonne ne croit vraiment que le pre-mier ministre qui, par sa proclama-tion lénifiante, a endossé laresponsabilité publique de l’assassi-

nat du président, est le maître dujeu. Les vrais responsables de cecoup d’Etat, qui ne veut pas direson nom, ne tombent le masqueque devant la clinique dirigée par laveuve du président assassiné. C’estlà que le corps a été ramené. Lesjournalistes qui demandent àcontacter la famille sont rapide-ment entourés d’hommes armésqui mettent fin à la conversation.

Les Nigériens attendent doncl’apparition du nouveau chef, enespérant que celui-ci saura tirer lepays de l’impasse politique dans la-quelle il se débat depuis plus decinq ans. Le président Baré Maïnas-sara avait pris le pouvoir après quela vie publique eut été paralyséepar les querelles qui déchiraient laclasse politique issue de la transi-tion démocratique. Mais il lui avaitfallu truquer l’élection présiden-tielle de juillet 1996, marquant sonmandat d’un stigmate dont il n’étaitjamais arrivé à se défaire. Depuis, lerégime nigérien hésitait entre unerépression ubuesque quoique rela-tivement peu violente, et les tenta-tives de conciliation.

Mais le pays n’a pas les moyensde s’offrir ce genre de distractions.Le PIB annuel par habitant y estd’environ 200 dollars. Le pays estcertes grand comme deux fois etdemie la France, mais un dixièmeseulement de cette surface est culti-vable. Victime des grandes séche-resses du dernier quart de siècle, leNiger dépend presque en perma-nence de l’aide alimentaire interna-

tionale. Il y a vingt ans, le pays es-pérait pouvoir sortir de la misèregrâce à l’uranium et au tourisme.Dans les années 90, les cours dupremier se sont effondrés, au mo-ment même où la rébellion touaregfaisait fuir les voyageurs avides dedécouvrir le Ténéré. Et si la paix estofficiellement revenue dans le norddu Niger, l’activité des bandes ar-mées est encore assez importantepour que le rallye Paris-Dakar, quifit maintes fois étape à Agadez, aitévité la région lors de ses dernièreséditions.

AU PRIX FORTFaute de devises, le versement

des salaires dans la fonction pu-blique accuse souvent un semestrede retard. Musulmans à plus de95 %, les Nigériens ont eu du malcette année à célébrer l’Aïd el kebir,tant le prix des moutons, tradition-nellement sacrifiés à cette occasion,avait augmenté. Dans le mêmetemps, le président Baré Maïnassa-ra multipliait les voyages à l’étran-ger, laissant s’installer une impres-sion de désertion.

Les hommes de sa garde prési-dentielle lui ont fait payer ses er-reurs au prix fort. En refusant de re-connaître la réalité du coup d’Etatqu’ils viennent de perpétrer, les as-sassins du président nigérien es-saient de jouer plus subtilementque leur victime, qui dut déployerbeaucoup d’énergie pour renoueravec les bailleurs de fonds, après leputsch de 1996. Mais, depuis lors, ladoctrine des institutions financièreset des pays donateurs (au premierrang desquels la France, anciennepuissance coloniale) s’est encoredurcie, et il sera bien difficile auxnouveaux maîtres du Niger de fairepasser le retour à l’état d’exceptionpour les conséquences d’un « mal-heureux accident ».

Thomas Sotinel

Tunnel du Mont-Blanc :les Italiens reconnaissentdes dysfonctionnements

CHAMONIXde notre envoyé spécial

Avant même la remise au ministredes transports, Jean-Claude Gays-sot, du rapport d’enquête intermé-diaire sur l’incendie dans le tunneldu Mont-Blanc qui, le 24 mars, a faitau moins 40 morts, de nouveauxfaits éclairent les circonstances dudrame et font apparaître des dys-fonctionnements du côté italien del’ouvrage. Selon nos informations,les responsables italiens du tunnelauraient reconnu, devant desmembres de la commission d’en-quête, que leur système de détec-tion incendie avait mal fonctionné.En temps normal, ce système réagitdès que la température dépasse50 degrés à l’intérieur du tunnel. Ilsemblerait que, le jour de l’incendie,il n’ait rien détecté d’anormal.

Entendus mardi 6 avril, les Italiensauraient également admis avoir étéalertés par le régulateur français.Celui-ci, chargé dans le poste decommandement de surveiller lesécrans vidéo qui retransmettent enboucle les images des quarante ca-méras installées dans le tunnel, au-rait déclenché l’alerte après avoirconstaté un taux d’enfumage supé-rieur à la normale. Il aurait simulta-nément appelé son homologue ita-lien pour lui demander de fermer lesbarrières du péage (Le Monde du6 avril).

SOUPÇONS SUR LE CAMIONDans un premier temps, la société

concessionnaire italienne avait affir-mé avoir été alertée par un usageritalien et n’avait jamais évoqué cecoup de téléphone. Interrogé par LeMonde, Franco Colombo, vice-pré-sident de la société concessionnaireitalienne, s’est refusé à tout com-mentaire, se contentant d’affirmerqu’« il y a eu [entre les sociétés fran-çaise et italienne] une pleine conver-gence dans l’évaluation de ce qui s’estpassé ».

De source proche de l’enquête, onjuge cette polémique « stérile ». Se-lon les premiers éléments en posses-sion de la police judiciaire, il semble-rait que la procédure d’alerte a été« respectée » du côté français dutunnel. La commission rogatoire in-ternationale en cours en Italie devrapréciser si tel a été le cas de l’autrecôté du tunnel. Un membre de lacommission d’enquête va plus loinencore. « A une ou deux minutesprès, les deux côtés du tunnel ont étéalertés et ont alors réagi très vite,nous a-t-il expliqué. Dès que l’in-cident a été constaté, les barrières depéage ont été fermées. Les systèmes desurveillance et de sécurité installésdans le tunnel ont fonctionné norma-lement et ont permis une réaction ra-pide de part et d’autre. Il n’y a doncpas eu de problème au niveau del’alerte, mais l’incendie a eu une am-pleur jamais vue jusque-là. »

Sur place, les difficiles opérationsde « récupération » des restes desvictimes de l’incendie se poursui-vaient, vendredi 9 avril, et devaients’achever durant le week-end. Jus-qu’à présent, seules six victimes ontété formellement identifiées. Desource judiciaire, on admet que lestravaux d’identification devraientprendre plusieurs semaines.

Pour la première fois depuis le dé-but de l’enquête, Rémy Chardon,président de la société des Auto-routes et Tunnel du Mont-Blanc(ATMB), et Gilbert Roubach, son di-recteur général, ont été entendus,jeudi 8 avril, à titre de témoins.D’autre part, des enquêteurs sontpartis pour Göteborg, en Suède, ausiège du constructeur Volvo. Les po-liciers seraient en effet en posses-sion d’informations selon lesquellesdes camions du même modèle quecelui impliqué dans l’incendie duMont-Blanc auraient déjà pris feudans le passé.

Acacio Pereira

Découverte d’unenouvelle cached’explosifs de l’ETA

PRÈS de 350 kilogrammes d’ex-plosifs et 42 kilogrammes desoufre ainsi que de fausses plaquesminéralogiques françaises ont étédécouverts, vendredi 9 avril, àBoucau (Pyrénées-Atlantiques),par les policiers dans une cache at-tribuée à l’organisation séparatistebasque ETA. Cette prise fait suite àune première opération menée, di-manche 4 avril, à Bayonne (Pyré-nées-Atlantiques), au cours de la-quelle les enquêteurs avaient misla main sur plus d’une tonne deproduits explosifs, une trentainede lance-roquettes et des pistoletsautomatiques et des grenades. Lesdeux caches avaient été louées parla même personne, une femme seprésentant sous le faux nom deCatherine Cabaret mais qui seraiten réalité Laurence Guimont, unemilitante française de la causebasque. Selon des sources prochesde l’enquête, ces deux découvertespourraient indiquer que la trêvedécrétée unilatéralement en Es-pagne par l’ETA, le 17 septembre1998, ne serait qu’une décision defaçade.

DÉPÊCHESa ACCIDENT : un carambolage sur l’autoroute A 1, dans le sens Pa-ris-Lille à hauteur de Feuillères, près de Péronne (Somme), a fait, sa-medi 10 avril, en tout début de matinée, une quarantaine de blessés,dont quatre sont atteints grièvement. L’accident a impliqué sept voi-tures, un poids lourd et un autocar, qui transportait des personnes âgéesbelges. Les causes de cet accident ne sont pas encore connues. – (AFP.)a JUSTICE : Mme Lucette Michaux-Chevry, présidente du conseil ré-gional de la Guadeloupe et sénateur (RPR), a été renvoyée, jeudi8 avril, devant le tribunal correctionnel de Paris pour « usage de faux »par la juge d’instruction parisienne Edith Boizette. Elle est soupçonnéed’avoir produit un faux lors d’un procès en diffamation intenté, en 1995,contre deux organes de presse.a CORSE : le sénateur (DVD) de Corse-du-Sud, Louis-Ferdinand deRocca Serra, a été condamné, vendredi 9 avril, par le tribunal correc-tionnel d’Ajaccio à un an de prison avec sursis, 50 000 francs d’amendeet deux ans de privation de droits civiques pour avoir employé fictive-ment un salarié lorsqu’il était président du Parc naturel régional de laCorse. Son avocat a annoncé qu’il ferait appel du jugement.a FAIT-DIVERS : quatre voitures et une moto ont été incendiées àParis, dans le 18e arrondissement, dans la soirée du vendredi 9 avril,après la mort, la veille, d’un jeune homme qui s’était « tiré lui-même uneballe », selon la police. Fofana S., dix-neuf ans, qualifié de « forcené »par les policiers, avait manifesté, dans un square, « des intentions suici-daires », alors qu’il était armé. Un policier de la brigade anti-criminalité(BAC) avait ceinturé le jeune homme. Un coup de feu était parti, bles-sant l’un de ses amis. Ignorant que le jeune homme était lui aussi tou-ché, les policiers l’avaient conduit dans leurs locaux, où il est décédéd’une hémorragie interne. Les déclarations des policiers ont été corro-borées par des témoins.a BANQUE : le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, a laisséentendre, vendredi 9 avril sur LCI, qu’il quitterait son groupe en cas deréussite des offres publiques d’échange de la BNP, actuellement en courssur le capital de la Société générale et de Paribas. « Si c’est pour monter le“SBP”, a-t-il affirmé en évoquant le mariage à trois proposé par la BNP,je me transforme en jardinier ! »

LeMonde Job: WEL1499--0001-0 WAS TEL1499-1 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 20:21 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0016 Lcp: 700 CMYK

SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 1999RADIO VIDEO DVD

PIERRE SLEDIl est passéde Canal Plusà France Télévision.

Portrait du sémillant animateurde « Stade 2 ».Page 6

KOSOVOLa chronique de DanielSchneidermann, leprogramme des émissionssur les chaînes françaiseset étrangères, les débats

de la semaine, et un documentaire exceptionnel :« Yougoslavie, suicide d’une nation européenne »Pages 2, 3 et 33

L’AMI AMÉRICAINWim Wenders a parfaitement sutraduire l’univers insolitede PatriciaHighsmith.Un film d’erranceet un thriller.Page 9

Le nouveau visage de France-CultureAvec Laure Adler aux commandes, la radio engage sa révolution de velours. Pages 4-5

LeMonde Job: WEL1499--0002-0 WAS TEL1499-2 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:51 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0017 Lcp: 700 CMYK

2 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

Par Daniel Schneidermann

ENTRE deux policiersmacédoniens, l’hommese débat pour ne pasembarquer dans l’avionsans sa famille. PatrickBourrat (TF 1) a installécette image en tête deson reportage, sachantbien qu’elle est la plus

inacceptable de toutes celles qu’il a tour-nées jusque-là. Plus que tout, plus que lesmains qui supplient le pain, plus que lesvieilles qui titubent dans la boue, plus queles enfants poussant dans une brouette lestrésors d’une vie, ces sursauts d’un père,d’un fils, disent les famillesséparées par la loterieatroce de la guerre etl’inhumanité des malheu-reux policiers macédo-niens, dépassés par lacatastrophe.

Cette détresse-là, cedésespo i r d ’un aut rehomme, sur la passerellede l’avion, qui lève ses poi-gnets devant les caméraspour signifier au monded’invisibles entraves, com-m e n t l e s a c c e p t e r ?Combien de familles ainsiséparées par la panique, etq u i s e r e t r o u v e r o n tdéchirées entre l’Alle-magne et la Turquie ?Même si l’on sait bien quela destination n’est évi-demment pas la même,comment chasser les souvenirs d’autresmonstrueuses loteries, d’autres quais,d’autres files, d’autres trains ? Et puis,quelques soirs plus tard, à un poste-fron-tière fermé, une petite fille – « un petitange blond », dit Bourrat – danse de joie :elle vient de retrouver miraculeusementson père, recraché de l’enfer par la fron-tière fermée. Deux pas de danse : onn’oubliera jamais ces sautillements-là.

Irréprochables de prudence, les envoyésspéciaux des télévisions naviguent chaquesoir entre l’inconcevable et l’incompré-hensible. Ils tentent de mettre l’inconce-vable en images et s’inclinent devantl’incompréhensible. Ils connaissent leurpouvoir et leurs limites. Ils saventqu’aucun mot ne nous rendra le drameplus proche que le sursaut de ce père oules entrechats de cette fillette. Mais cettepuissance même les effraie. Quand ils dif-fusent l’image terrible des personnels d’unaéroport macédonien masqués de gaze et

gantés, ils interrogent ensuite le premierministre macédonien pour lui permettrede souligner l’injustice ainsi faite à l’imagede son pays.

La puissance même de la télévision leurest un handicap. Pas une équipe de télé-vision parmi le petit groupe de reportersqui, sous la houlette de l’UCK, ont réussi àpénétrer au Kosovo. Jamais ils n’ont sem-blé aussi conscients qu’un continent entierdemeure inaccessible à leurs caméras.Quand le camp-cloaque de Blace, à lafrontière macédonienne, se vide pendantla nuit des quarante mille réfugiés qu’ilcontenait prétendument, sans que per-

sonne ne comprennepourquoi ni comment, ilsne peuvent que constaterl’ image avec effroi etreconnaître leur incompré-hension. Tout se passecomme si cinq syllables,Ti-mi-so-a-ra, restaientjour et nuit en veilleusedans leur tête. Prenant lestémoignages des réfugiésavec des pincettes, ils s’enexcusent auprès d’eux.Suivant une famille deréfugiés pendant une jour-née, Marine Jacquemin(TF 1) s’inquiète même desavoir si son incrédulité neles blesse pas. On ne sau-rait être plus courtois.

Dans ces « 20 Heures »de guerre s’entremêlentune heure durant l’ava-

lanche compassionnelle et une prudencesurabondante. On les regarde, réconciliéavec soi-même, sachant que le lendemainmatin la radio nous instillera notre dosequotidienne de cette autre drogue : lebilan des bombardements. C’est le matin,en effet, que l’on sent le mieux en soi lesravages du rude alcool de la guerre. Undoigt indécent appuie sur le bouton de laradio. L’OTAN entre dans la cuisine, ondéjeune de tartines aux bombardements,de café aux ruines fumantes. Le rythmedes frappes s’est encore intensifié, mur-mure invariablement la radio. Les condi-tions météo sont optimales pour les deuxjours qui viennent. Milosevic va craquer.Le ministre de la défense, invité ce matin,relève la tête. Les sondages sont en hausse.Un auditeur demande pourquoi on nebombarde pas directement le palais dudictateur. Les spécialistes de la rédactionrépondent. L’on sent en soi comme uneatroce accoutumance.

Tout se passe

comme si cinq

syllabes,

Ti-mi-so-a-ra,

restaient jour

et nuit

en veilleuse

dans la tête

des reporters

envoyés

au Kosovo

Guerredes ondesAlors que l’OTAN amultiplié lesbombardements contre lesrelais de la télévision d’Etatserbe, l’US Air Force a misen service une chaîne detélévision et une radio àdestination de laYougoslavie, grâce à unavion-émetteur survolantjour et nuit la région. Laméthode avait déjà étééprouvée pendant laguerre du Golfe pourinciter les soldats irakiensà se rendre. Cette-fois, lastation émettrice,surnommée « CommandoSolo », a pour missiond’informer la populationserbe sur la « situationréelle » au Kosovo. Unevoix féminine parlant enserbe avec un accentétranger affirme que leprésident SlobodanMilosevic « cherche à sefaire passer pour plus fortqu’il n’est ». Des images,siglées « La voix unie del’OTAN », en lettrescyrilliques, ont égalementpu être captées par lestéléspectateursyougoslaves.Parallèlement, des tractsbleu et blanc, aux couleursde l’OTAN, indiquant enserbe les fréquences deplusieurs radiosétrangères, ont été larguésau-dessus de la Serbie.

Le « JTJ »de Canal Jen AlbanieCanal J, chaîne destinéeaux enfants (câble etsatellite), a envoyé uneéquipe de reporters enAlbanie, pour suivre letravail de l’associationMédecins du monde. Du21 au 28 avril, le « JTJ »,journal quotidien diffusé à19 h 45, très suivi par leshuit-quatorze ans,proposera une série dereportages sur lesconditions de vie desenfants réfugiéskosovars. Depuis le débutde la guerre, le « JTJ »,dont le rédacteur en chefest Pascal Petit, s’efforcede présenter chaque soir,de manière claire etpédagogique, l’évolutiondu conflit, à partird’images fournies parl’agence Reuters.

Radio B92privéede satelliteet censuréesur InternetLes autorités serbes ontordonné, vendredi 2 avril,l’arrêt des programmes parsatellite de B92. La radioindépendante belgradoise,dont la fréquence FM avaitété fermée par la policequelques heures avant ledébut des bombardementsde l’OTAN, le 24 mars,continuait depuis detransmettre via Internet.Jusqu’au 2 avril, six

millions d’auditeurs ontécouté les émissions parsatellite. Désormais placéesous contrôle desautorités, qui ont nomméun nouveau directeur, B92a également cessé dediffuser des informationssur son site(www. b92. net).

Radio-JasenicainterditeAccusée de propager desinformations allant contre« les intérêts de la sécuriténationale », la station privéeimplantée à SmederevskaPalanka, à une quarantainede kilomètres de Belgrade,ne peut plus diffuser depuisle 3 avril. Les autorités ontneutralisé la radio enconfisquant certaines piècesde son émetteur.

Le conflitsur la ToileFrance-Info propose à sesauditeurs de suivrel’évolution de la guerre endirect sur son site Internet :www.radio-France.fr

Alcool

CRÉDITS DE « UNE » :

BRUNO GARCIN-GASSER

AP/BOOMERANG

PASCAL DOLEMIEUX POUR « LE MONDE »

LeMonde Job: WEL1499--0003-0 WAS TEL1499-3 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:38 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0018 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 3

LES ECHOS DERRIERE LE MICRO

La guerresur toutes les chaînesAVEC une pointe de quator-

ze millions de téléspecta-teurs jeudi 25 mars, lende-

main du début du conflit auKosovo, le « 20 Heures » de TF 1 apulvérisé des records d’audience.Deux semaines après les premiersbombardements, les journaux desdifférentes chaînes continuent deproposer des éditions allongées dedix à vingt minutes, et les maga-zines d’information se mettent àl’heure de la guerre :

France 2b Dimanche 11 avril à midi : « Po-

lémiques » spécial Kosovo, avecFrançois Bayrou, Daniel Cohn-Ben-dit, Max Gallo, Pierre Lellouche, Hé-lène Luc, Corinne Perthuis et Jean-Marie Colombani, directeur duMonde.

b Lundi 12 à 22 h 45 : « Mots croi-sés » réunira Bernard Kouchner,Alain Madelin, Charles Pasqua, MaxGallo et Bernard-Henri Lévy.

b Jeudi 15 heures, à 21 heures :« Envoyé spécial » aura pour thème« La France à l’heure de la guerre ».

b Les dimanches 18, 25 avril et2 mai : la chaîne rediffuse vers23 heures l’excellent documentaire« Yougoslavie, suicide d’une nationeuropéenne », de Brian Lapping (lirepage 33).

France 3Depuis le début de la guerre, le

« Soir 3 » est rallongé d’une dizainede minutes et rassemble en moyenneplus de deux millions de téléspecta-teurs.

La Cinquièmeb Dimanche 11 avril à 12 h 30,

« Arrêt sur images » aura pourthème, « Intox et contre-intox deguerre ».

Canal +b Samedi 10 avril « TV + » pro-

pose à 19 heures un reportage sur lesbriefings de l’OTAN.

b Dimanche 11, « Le vrai journal »de Karl Zéro s’intéresse au sort de ré-fugiés Kosovars en transit dans la ré-gion du Pas-de-Calais (au pro-gramme également plusieursreportages réalisés en Macédoine eten Albanie par les reporters del’agence Capa).

LCIAvec un journal toutes les demi-

heures, et une succession d’invitésdans les différents magazines de dé-bats, la chaîne info fait une très largeplace à la guerre.

CNNLa chaîne américaine d’informa-

tions en continu consacre la moitiéde ses programmes au conflit avecune soixantaine d’envoyés spéciaux.De nombreux reportages sont diffu-sés depuis tous les pays limitrophesainsi que les points de presse du dé-partement américain de la défense etde l’OTAN. Sur Internet, CNN pro-pose aussi un guide complet sur la si-tuation en Yougoslavie.

RFIAvec un journal toutes les demi-

heures, RFI fait une grosse part auKosovo. Pierre Ganz reçoit chaquejour dans son journal de 19 heures uninvité sur le sujet. La guerre est égale-ment abordée dans le magazine quo-tidien « Gros Plan » et le vendredi à19 h 40 dans « l’Autre Europe », pré-senté par Maria Bejanowska. RFI amis en place un dispositif d’informa-tions en langues serbe et croate dif-fusé chaque jour de 7 heures à 7 h 30en ondes courtes vers les Balkans eten ondes moyennes à Paris (7380 M).RFI propose aussi chaque jour à7 h 30 un journal en albanais sur lesondes courtes et en FM à Tirana.

France-Interb Mercredi 14 avril, la radio consa-

crera une journée spéciale au conflit.Invités, reportages et analyses se suc-céderont tout au long de la journée.Dimanche 18 avril, le magazine « Lechoix d’Inter » (9 h 30) sera consacré àl’aide humanitaire avec un reportaged’Hélène Cardin.

France-InfoLa radio tout-info, qui dispose de

huit envoyés spéciaux, suit en per-manence l’évolution du conflit, avecdes flashes d’information toutes lesdemi-heures.

La Radio-Télévision serbe (RTS)sous contrôle du gouvernement deBelgrade peut être captée en France.Il faut être équipé d’une antenne pa-rabolique orientée à 10 degrés est surle satellite Eutelsat II-F2.

PARABOLEGilles Schneider :« Nous avions anticipésur l’événement »

Le directeur de l’information de RadioFrance internationale (RFI) explique ledispositif déployé par la chaîne pourcouvrir la guerre au Kosovo

« De quelle manièreRFI se distingue-t-elle desautres radios dans lamanière dont elle rendcompte du conflit ?

– Contrairement aux autres, nousavions anticipé sur l’événement grâce àun dispositif déjà en place avant ledébut de la guerre. Notre reporter,Catherine Monnet, s’était rendue plu-sieurs fois dans la région et était déjàimmergée dans le dossier. Dès le20 mars 1999, quatre jours avant ledébut des bombardements, elle était àPristina. Nous avons d’autres envoyésspéciaux, au Kosovo, en Albanie, enMacédoine et à Belgrade. En outre, RFIpossède plusieurs correspondants surplace, à Skopje, Belgrade, Zagreb, Sara-jevo, Podgorica, Struga, etc. , quin’apparaissent pas à l’antenne pour desraisons évidentes, mais qui nous four-nissent régulièrement des informations– recoupées et vérifiées – sur ce qui sepasse. Nous disposons également decorrespondants dans tous les paysd’Europe centrale. Ce qui nous a permisde rendre compte, très vite, des réac-tions dans les ex-Etats du bloc de l’Est.Nous avons aussi, à Paris, des journa-listes serbes, croates et albanais. Lesrédactions des différents services colla-borent ensemble.

– RFI a pris la décision, dès le débutde la guerre, de renforcer son serviced’informations en langues serbe,croate et albanaise, à destination despopulations des régions touchées parle conflit. Quelle est la ligne éditorialede ces éditions spéciales ?

– Ce sont les mêmes informations quecelles que l’auditeur entend en français.Il ne s’agit pas pour nous de faire de lapropagande !

– Quel contrôle exercez-vous notam-ment sur les journaux en serbe ? Com-ment pouvez-vous êtes sûr qu’ils nesont pas partisans ?

– Il y a une rédaction en chef quicontrôle ce qui est diffusé, et un direc-teur des langues étrangères qui parlecouramment six langues. Nous travail-lons dans un climat de confiance réci-proque. Les journalistes de la rédactionserbo-croate sont avant tout journa-listes ; ils sont employés par une radiofrançaise. L’information prime sur cequ’ils peuvent ressentir à l’intérieurd’eux-mêmes. Ce qu’ils font est de trèsbonne tenue.

– Vous disposez des traductions desinformations qui sont données àl’antenne ?

– Les journalistes nous disent ce qu’ilsracontent. Mais je ne suis pas un sur-veillant général, je suis un journaliste, jeleur fais confiance. Jusqu’à présent,cette confiance n’a pas été mise endoute. »

Propos recueillis par Sylvie Kerviel

RFI

AFP

LeMonde Job: WEL1499--0004-0 WAS TEL1499-4 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 20:37 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0019 Lcp: 700 CMYK

4 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

ENQUETE NOUVEAUX VISAGES

LE décor est très dif-férent : murs blancs,une table de travail debois clair, du meilleurdesign suédois maisprovenant tout bon-nement d’Ikéa, et unsobre canapé « trouvéà la cave ». Même le

grand nu, somptueux et lascif, ne s’étendque sur une modeste affiche. La nouvelledirectrice de France-Culture, nommée le4 février par Jean-Marie Cavada, pré-sident de Radio-France, joue la simplici-té. On est frappé par l’exiguïté des lieux.Au même endroit, il y a peu encore, setrouvait un vaste bureau d’homme, meu-blé de cuir et d’acier. Il a été coupé endeux pour loger aussi Olivier Kaeppelin,l’adjoint. Mais il ne faudrait pas se laissertromper par l’humilité des lieux, labranche d’orchidée, au coin du bureau,est un indice de raffinement. Et, surtout,il y a, bien visible sur un panneau, cetavertissement : « Ce n’est pas au vieuxsinge qu’on apprend à faire la grimace ».

Comment pourrait-on prendre LaureAdler pour un vieux singe ? Il n’est quede la voir, gracieuse, papillonner dans lelong couloir du sixième de la « Maisonronde ». Tout sourire, elle s’arrête pours’adresser à l’un et à l’autre. Les portessont ouvertes, les gens détendus et l’at-mosphère, alourdie par la grève de l’au-tomne 1998, plus légère. Laure Adler yveille manifestement. « Nous n’en pou-vions plus, constate Laurence Bloch, pro-ductrice et ex-adjointe au temps de la di-rection de Jean-Marie Borzeix. Sonarrivée a provoqué un choc positif, Avecelle, la maison a retrouvé de l’allure et dusens. » On se met donc à la tâche pour re-trouver « l’allure », regonflé par lesbonnes paroles de Jean-Marie Cavadapour « la chaîne de toutes les cultures, detous les débats, de tous les publics ». On seréunit pour mieux définir le « sens »,dans des « ateliers de réflexion » confiés àJean-Pierre Changeux (sciences), AlainFinkielkraut (débats), Jacques Le Goff(mémoire) et Jean-Claude Guillebaud(information). La direction prône le« travail d’équipe », une expression-cléqui revient sans cesse.

Entre autres innovations : un gestion-naire est intégré au « noyau dur » del’équipe dirigeante. Nommé par PatriceGélinet, à la fin du mandat de l’ancien di-recteur, Jean-Marc Papadacci a été

confirmé par Laure Adler dans ses fonc-tions, qui ont été étendues. « Je suis char-gé de resserrer les boulons, dit-il, car nousvivions au-dessus de nos moyens. » Cettenomination est une conséquence directede la grève de l’an dernier : « Aux deuxtiers de l’exercice 1998, on avait épuisél’enveloppe attribuée à la chaîne, soit 43 %des moyens de l’ensemble de Radio-France. » France-Culture – dont les émis-sions « plus élaborées » sont, de toute fa-çon, plus coûteuses qu’ailleurs – faitdonc des économies. On multiplie les re-diffusions et les « journées exception-nelles » (sur le Kosovo, sur Francis Pongepour le Printemps des poètes), qui en finde compte s’avèrent moins chèresqu’une journée « ordinaire ». Mais Jean-Marc Papadacci se veut rassurant : « Il

s’agit d’une gestion plus pointue, sanscesse ajustée, d’une meilleure répartitiondes moyens, pour avoir, à terme, un peuplus de confort. »

Avec sa calculette, le comptable pensedéjà à la nouvelle grille des programmesqui entrera en vigueur à la rentrée deseptembre. Ce n’est qu’à ce moment quese manifestera vraiment l’évolution sou-haitée par Laure Adler et son équipe. Enpleine période probatoire, la directrice ale souci évident de jouer sur la confianceet affirme que France-Culture n’a pas be-soin de bouleversements. Elle souligneque Jean-Marie Cavada est « extrême-ment attaché » à la chaîne culturelle, enapprécie « la richesse » et veut donc luidonner « plus d’éclat ». Elle se garde detrop dévoiler ses idées avant d’avoirachevé la concertation avec toute samaisonnée, mais ne cache pas son inten-tion, par exemple, d’organiser de« grandes traversées » thématiques, telleune longue « spéciale » en préparationsur les nouveaux comportements amou-reux, à propos du PACS. Insistant sur ladevise : « pour tous les publics », elle ré-cuse néanmoins toute baisse de niveauintellectuel et dit alors sa volonté d’ac-corder bien davantage de place auxsciences.

Son adjoint, Olivier Kaeppelin, de re-tour après dix ans d’absence, précise :« Il est hors de question de faire table rasedu passé. On ne nous demande pas deconquérir de l’audience [celle de France-Culture est stable, environ 1 % de l’au-dience générale des radios]. » Toutefois,il évoque une politique d’« ouverture »,la sollicitation de gens de l’extérieur, larecherche de partenariats : « France-Culture doit être acteur culturel, dans dif-férentes manifestations, en coproduisantnotamment spectacles ou expositions. »

S’agissant de leurs projets, les nou-veaux dirigeants sont actuellement plusdiserts sur la forme que sur le fond.Conseillère artistique, Josette Colin in-dique que « pour faire pièce à une cer-taine austérité, on va travailler l’habillageet faire varier au maximum les formatsd’émission », aujourd’hui assez figés, enmoyenne de 60 à 90 minutes. Entreautres prévisions : des « pauses » de deuxà dix minutes et, parmi elles, des mini-comédies. Sans doute un « plus d’au-dace » qu’ajoute Laure Adler au credo deJean-Marie Cavada... France-Culture enhabits neufs et éclatants ?

Laure Adler imposeson styleSans chambardement, la nouvelle directrice de France-Culture veut mettre en valeur les richesses de la station. Son arrivée suscite de l’espoir, quelques craintes aussi

Jean-Marie Cavada,patron de Radio-France,avec Laure Adler.La grande sœuret le père sévère

FRÉD

ÉRIC

GAL

LIER

/RAD

IO-F

RAN

CE

LeMonde Job: WEL1499--0005-0 WAS TEL1499-5 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 20:37 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0020 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 5

Les réactions positives ne se sont pasfait attendre. « D’emblée Jean-Marie Ca-vada nous a dit qu’il avait de l’ambitionpour France-Culture, et que nous n’avionsrien à craindre pour son avenir. Depuis troplongtemps nous avions besoin et envie d’en-tendre ce genre de chose », affirment Em-manuel Laurentin et Catherine Pont-Hu-bert, producteurs et membres du bureaude la Société des producteurs, agents etcollaborateurs d’émissions de France-Culture (SPACE). « Il y a, expliquent-t-ils,une énorme attente de la profession tantsur notre statut de contractuels que sur larevalorisation de nos cachets. Nous ne tra-vaillons pas dans cette maison pour faire del’argent, mais nous en avons assez de men-dier aux Assedic ». Pourtant, certains, quiont préféré garder l’anonymat, craignentcertains changements : « Rien ne filtre,sauf des bruits de couloir, des rumeurs etdes suspicions. On s’interroge sur les destinsindividuels comme sur l’orientation de lastation. On craint que le regard brut surl’actualité ne remplace l’imaginaire et quele magazine et le débat ne tuent la fiction ».D’autres, comme Antoine Spire, produc-teur de « Staccato », affiche une grandetranquillité d’esprit : « Staccato répondtout à fait aux attentes de la nouvelle direc-tion, une émission de réflexion pour lesjeunes, animée par des jeunes. »

Si le professionnalisme de Laure Adlerfait l’unanimité – « bosseuse, intuitive,courageuse, dure en affaire » –, on chu-chote aussi : « assoiffée de pouvoir ». Lesméthodes expéditives et dictatoriales deJean-Marie Cavada font également peur :« C’est un champion de l’épuration tech-nique, il peut licencier en moins dedeux heures, sans donner la moindre expli-cation. son style est quasi militaire. » Aussil’ensemble du personnel semble perplexedevant le couple formé par Laure Adler,en grande sœur confidente, et Jean-MarieCavada, en père sévère. On hésite entreappréhension et espoir. Rassérénée,France-Culture attend de voir.

Francis Cornu et Armelle Cressard

a L’équipe de direction : Olivier Kaeppelin, di-recteur adjoint et responsable des pro-grammes ; Jérôme Bouvier, directeur de la ré-daction ; Bertrand Jérôme, conseiller à lafiction ; Laurent Feneyrou, conseiller à la mu-sique ; Josette Colin, conseiller artistique ;Jean-Marc Papadacci, coordination et gestion ;Didier Sueur, administrateur.

Une info et une musique différentesL’ensemble des programmes est appeléà participer au renforcement de l’image et de la mission de la chaîne

Il est plus

gratifiant

de privilégier

la qualité

que

l’audience

POUR les journaliste de France-Culture, c’est aussi le change-ment. La rédaction doit contri-buer à la mise en valeur de

l’identité de la chaîne. Laure Adler etson équipe de direction ont pour objec-tif d’assurer la coordination des troisprincipales composantes de la station etl’harmonisation des temps d’antenne etdes moyens, en fonction des besoins dechacun : information, programmmes etmusique. Dans cet esprit, Jérôme Bou-vier a été chargé de diriger la rédaction.Un homme qui connaît bien la maison,car après avoir collaboré à Radio-Bleueet à France-Inter, il a rejoint la rédactionde France-Culture en 1989.

« Ces changements nous apportent lapremière bouffée d’oxygène depuis denombreuses années, se réjouit-il, il fauten profiter pour franchir un cap décisif.Depuis un mois, on sent au sein de larédaction, une vraie envie de construireun projet éditorial original. Finis lesaffrontements picrocholins entre les troisdirections internes, terminées les guerresde tranchées pour se disputer le tempsd’antenne. Nous allons avoir une réflexioncommune pour dire quelle est la place del’information et celle de l’actualité. »

Jérôme Bouvier ne manque pasd’idées, mais rien n’est encore arrêté. Aulieu des huits bulletins et journaux égré-nés au long de la journée, il préféreraitinstaller trois grands rendez-vous quoti-diens qui traiteraient l’actualité avec deséclairages et des angles différents desautres stations, en insistant sur la « miseen perspective » , l ’explication ducontexte de l’événement « et sur l’inter-national ». « Je voudrais donner aux gensl’envie d’écouter nos infos pour la qualitédes experts et des débats tout comme ilsrecherchent l’immédiat et le brut sur Infoet la réflexion sur Inter. Chaque chaîne duservice public aurait ainsi sa spécificité. »La nouvelle direction lui a promis d’élar-gir la rédaction, forte actuellement devingt-trois personnes. Indication flat-teuse aux yeux de Jérôme Bouvier : desjournalistes appartenant à de grandesradios généralistes postulent déjà pour

venir travailler à France-Culture, « parcequ’après des années de métier, il est plusgratifiant de privilégier la qualité quel’audience ».

Autre signe de l’autonomie voulue parJean-Marie Cavada : la nomination deLaurent Feneyrou, musicologue, conseil-ler pédagogique à l’Ircam. Il va rempla-cer, fin avril, Jacqueline Muller, respon-sable des programmes musicaux deFrance-Culture, mais dépendante deFrance-Musique. Ce lien fonctionnelentre les deux chaînes doit disparaître,afin de mieux marquer la particularitéde France-Culture dans tous sesdomaines. A peine arrivé, ce jeunehomme, qui n’est pas « de la maison »,se veut encore très discret : « J’entendsmaintenir la part de la parole à propos dela musique, qui n’est pas faite que pourêtre écoutée. » Mais comment se distin-guer de la station voisine et spécialisée,qui n’a pas la réputation de négliger laparole ? « En dehors de l’analyse tech-nique, répond-il, il est possible d’explorertout le contexte d’une œuvre, en repla-çant, par exemple, une musique dans sadimension historique et surtout sociale. Ily a, par ailleurs, des environnementssonores à reconstituer pour une compré-hension plus complète. »

En outre, Laurent Feneyrou se pro-pose d’élargir considérablement l’offrede France-Culture, en sortant le pluspossible de « la période Bach-Debussy. Jepense notamment à la musique médiévale– de plus en plus appréciée du public. »Ouverture dans le temps mais aussi dansl’espace. Laurent Feneyrou aimerait quel’on se tourne davantage vers les dif-férentes musiques du monde et lesmusiques populaires. Sur ce point, il segarde d’éventuels malentendus au sujetde la « culture du bas » évoquée parLaure Adler. Pas question de se laisseraller à certaines facilités. Le conseillerpédagogique ne se voit pas « péda-gogue », au sens étymologique du terme.« Je ne serai pas le champion dupipeau ! »

F. C. et A. Cr.

Antoine Spire,un des piliersde la station

P. T

OU

RN

EBŒ

UF/

TEN

DAN

CE

FLO

UE

LeMonde Job: WEL1499--0006-0 WAS TEL1499-6 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:06 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0021 Lcp: 700 CMYK

6 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

PORTRAIT SPORTS ET MUSIQUE

Le sport,ou commenten sortirPIERRE SLED. L’animateurde « Stade 2 », après avoirdynamisé l’émission dominicale,rêve d’horizons musicaux

« Faire

son métier

de journaliste,

c’est poser

les bonnes

questions,

même celles

qui fâchent ceux

qu’on a

l’habitude

de côtoyer »

LE maître de cérémonieest agacé. En ce di-manche de Pâques, aub e a u m i l i e u d e« Stade 2 », émissionqu’il présente depuistrois ans et demi, PierreSled ne cache pas sa co-lère. En duplex de Bel-

gique, l’un des journalistes de sonéquipe fait preuve d’une t imiditécomplice face à un célèbre coureur cy-cliste et à un directeur sportif, alors queles affaires de dopage font de nouveaula « une ». Ulcéré par la langue de boisdes deux intervenants, l’animateurprend les choses en main et, se substi-tuant à l’envoyé spécial muet, pose enfinles questions qui dérangent.

Quelques minutes après l’émission, leprésentateur reviendra sur l’épisode :« Ce type de reportage représente uneépoque révolue ! Faire son métier de jour-naliste, c’est poser les bonnes questions,même celles qui fâchent ceux qu’on al’habitude de côtoyer. »

Dépoussiérer, rajeunir, dynamiser uneémission qui fêtera, en l’an 2000, sonquart de siècle, telle est la délicate mis-sion qu’a acceptée l’ancien journalistede Canal Plus débauché par France 2 enseptembre 1995. Une mission destinée àdonner au traditionnel rendez-voussportif dominical de la Deux une imagep l u s fl a t t e u s e , m o i n s « c a f é d ucommerce », que celle héritée de l’èreRobert Chapatte (dix ans de présenta-tion). Avant Sled, Gérard Holtz, puis Pa-trick Chêne, s’étaient attelés à la tâcheavec des résultats mitigés.

Pierre Sled, lui, craint moins de s’atta-quer aux délicats dossiers du dopage, dela violence, de la corruption qui empoi-sonnent l’actualité sportive. Il affecte unstyle rentre-dedans qui en agace cer-tains, mais qui a permis à l’audience de« Stade 2 » de grimper régulièrementpour atteindre une moyenne de 3,5 mil-lions de téléspectateurs. Sans oublier unélément fondamental lié à son arrivée :la féminisation du public. Aujourd’hui,35,3 % des fidèles de « Stade 2 » sont desfemmes. Son regard un brin naïf, sonlook parfois discutable, genre chemisede bûcheron, ont fait de Pierre Sled unepetite idole. Il a ses fans, et les midi-nettes se battent pour obtenir ses auto-graphes.

Il fait les belles pages de magazinespeople. Avec sa femme, Sophie Davant,ils forment un des couples vedettes de la

télé française. « Si je ne supportais pas lapresse people, je ferais un autre métier »,lance-t-il. Et il ajoute : « “Stade 2”marche bien, « C’est au programme »,l’émission de Sophie, aussi. Il est évidentque notre couple représente une bonneimage pour France 2. » Un bon pointpour sa carrière. Car Sled n’entend pasen rester là. « Je ne serai jamais un Thier-ry Roland. Commenter des matches pen-dant trente ans ? Très peu pour moi. J’ad-mire davantage les parcours d’un MichelDenisot ou d’un Michel Drucker », sou-ligne-t-il, dévoilant ses ambitions.

C’est qu’il a d’autres cordes à son arc.Titulaire du Capes d’éducation phy-sique, excellent footballeur, redoutabletennisman, c’est aussi un guitariste pas-sionné. Il a donné plusieurs concerts auPetit Journal et sort avec fierté sa cartede membre de la Sacem. « Mon rêve ?Accueillir sur le même plateau Aznavouret Bowie ! J’adore ce que fait Nagui avec« Taratata », et j’aimerais bien travailleravec lui. » Les choses sont claires, en-core qu’il ajoute qu’animer un débat desociété ne lui déplairait pas. La quaran-taine venue, il se fixe d’autres ambitions.

« Je ne supporte pas l’échec. En fait, j’aitoujours été en compétition. » Fils d’unchercheur en physique nucléaire, d’une

prof de lettres, cadet de deux sœurs,l’une agrégée de philo, l’autre médecin,il se souvient : « Lorsque je regardais desémissions de variétés avec mon père, il memenaçait, pointant du doigt l’écran : tuvois, si tu ne travailles pas, tu termineraslà ! » Maintenant l’y voilà, et il s’y trouvebien.

« Pierre a un côté fonceur. Sa grandeforce, c’est qu’il ne doute de rien », es-time l’un de ses anciens collègues duservice des sports de Canal Plus où Sledest resté dix ans, après y avoir notam-ment créé « L’Equipe du dimanche »,émission devenue fétiche pour les ama-teurs de football international. « Pierreest un gros travailleur. Mais il faut qu’ilsorte un peu de l’univers de la télé, qui esten train de le bouffer », ajoute JacquesVendroux, patron des sports de FranceInter, le premier à lui donner sa chancedans le journalisme. C’était à l’issued’un match au cours duquel Sled, alorsattaquant de Corbeil, avait marqué troisbuts à Vendroux, gardien du VariétésClub de France. L’ancien buteur, devenuprésentateur à succès, assure ne pasfaire de plan de carrière. On a du mal à lecroire vraiment.

Alain Constant

BRU

NO

GAR

CIN

-GAS

SER

LeMonde Job: WEL1499--0007-0 WAS TEL1499-7 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 16:51 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0022 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 7

ACTUALITE LA VIE DE L’AUDIOVISUEL

LES MEILLEURES AUDIENCES

SEMAINE DU 29 MARS AU 4 AVRIL 1999

1 % = 525 900 individus âgés de 4 ans et plus.(Source Médiamat-Médiamétrie. Tous droits réservés Médiamétrie.)

Les 5 meilleurs scores d’avant-soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audiencelundi 29 19.07 France 3 Actualités régionales 10,7 37,5lundi 29 19.31 France 3 Le 19-20 de l’information 10,5 29,8lundi 29 19.02 TF1 Le Bigdil (jeu) 9,8 31,9samedi 3 19.02 TF1 Melrose place (série) 5,8 22,7mercredi 31 19.22 France 2 Qui est qui (jeu) 5,8 19,6

Les 5 meilleurs scores de la première partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audiencemercredi 31 20.35 TF 1 France-Arménie (football) 21,3 48,5jeudi 1er 21.00 TF 1 Les Cordier juge et flic (série) 19,4 46,4lundi 29 21.05 TF 1 La Vocation d’Adrienne (téléfilm) 14,9 34,4dimanche 4 21.10 TF 1 Air América (film) 13,9 38,6mardi 30 20.55 TF 1 Dans la peau d’une blonde (film) 13,8 31,6

Les 5 meilleurs scores de la seconde partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audiencevendredi 2 22. France 2 P.J (série) 9,9 27,3dimanche 4 22.30 France 2 Germinal 2ème partie (film) 6,7 28 vendredi 2 23.25 TF1 Sans aucun doute (magazine) 5,9 55,7samedi 3 21.45 M6 The Sentinel (série) 5,3 14,7dimanche 4 21.55 France 3 Wycliffe (série) 5,2 14,6

« Monte-Cristo » en Chine

LES 12, 13 et 14 avril,CC-TV, la premièrechaîne de télévi-sion chinoise, dif-

fusera les trois épisodes dela série française « Monte-Cristo » qu’elle a achetée àTF 1. Gérard Depardieu,interprète du rôle-titre,Josée Dayan, la réalisa-trice, et Etienne Mou-geotte, directeur de l’an-tenne de la Une, feront levoyage et devraient êtrereçus comme des princes àPékin. Une autre vedetteaimée des Chinois sera fê-tée à cette occasion : lechâteau d’If. Une exposi-tion lui sera consacréedans le hall de la cinéma-thèque où aura lieu la pre-mière, avec des photos deHughes de Wurstenber-ger, des sérigraphies decartes postales ancienneset des gravures d’acteursayant joué la pièce tiréedu roman d’AlexandreDumas. Ce n’est que leprélude d’une opérationbeaucoup plus importantequi aura lieu au Musée

historique de Canton ennovembre 1999 : une sallede 400 m2 sera dévolue à lacélèbre forteresse.

La prison d’EdmondDantès est connue dansl’empire du Milieu depuisfort longtemps. Le romande Dumas, best-sellermondial, a en effet été tra-duit pour la première foisen chinois en... 1844. De-puis, il a été constammentréédité et c’était un des ro-mans préférés de la veuvede Mao. Sa notoriété ne sedément pas : le châteaud’If a reçu quelques visitesde célébrités chinoises.

En 1994, le président dela République Jiang Zeminy a v a i t p a s s é q u a t r eheures, avant de rendre vi-site à François Mitterrand.Grand amateur du roman,il réalisait un rêve d’en-fant, en visitant le lieu,protégé ce jour-là par unhélicoptère, un navire deguerre et une équipe duGIGN. En 1998, Li Rui-huan, président de laconférence consultative

politique du peuple, avaitfait un petit détour chez leprésident Chirac, avantd’y passer trois heures.

Anne Matheron, admi-nistratrice de ce monu-m e n t n a t i o n a l , q u i accueille des œuvres d’ar-t i s te s contempora insconsacrées aux droits del’homme et aux prisons,n’est pas peu fière demontrer son exposition àCanton : l’ambassade deFrance lui a confié quec’est la première foisqu’une exposition cultu-relle de cette ampleur estorganisée là-bas à la demande des autoritéschinoises. Dans un sou-rire, elle espère que les ve-dettes françaises du film,retour de Chine, vien-dront, elles aussi, visiterson cher château sans secontenter des photosqu’elle leur a offertes pourquelques images de syn-thèse dans leur feuille-ton...

Michel Samson

La télévision chinoise diffuse le feuilleton de TF 1

LeMonde Job: WEL1499--0008-0 WAS TEL1499-8 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 18:04 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 34Fap:100 No:0023 Lcp: 700 CMYK

8 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

LUNDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

12A V R I LA la radio

Du lundi au vendredi9.30 France-Musique

Le Tempsdes musiciens :Wagner

EVOQUER le tempschez Wagner, cen’est pas s’occuper

des longueurs qui rebutentle néophyte et, certainsjours, désolent le vieuxroutier. Car le trait degénie de Wagner fut aucontraire de transposer surla scène le temps même dela vie en tournant le dosa u x c o n v e n t i o n s d uthéâtre lyrique où les évé-nements se succèdent avecrapidité entre les airs qui,paradoxalement, viennentsuspendre l’action commede longs arrêts sur image.Wagner, au contraire, joueavec la perception essen-tiellement psychologiquede la durée. Ses person-nages nous font partagerle malaise lancinant del’attente comme la fréné-sie de l’assouvissement.Mais c’est par les transi-tions insensibles d’un étatà un autre, par la substitu-tion de la mélodie infiniea u x a i r s « c l o s » q u eWagner a révolutionnél’opéra en le ramenant àses origines, à Monteverdi.

Gé. C.

6.00 Euronews. 6.45 Les Mini-keums. Les Animaux du Bois deQuat’Sous ; Bus magique ; LeMonde irrésistible de RichardScarry ; Urmel ; Les Aventuresdes Pocket Dragons ; Oui-Oui ;Les Globulyss ; Le Magicien ; Bil-ly the Cat ; etc.10.40 Simon et Simon. Série.

Vague mortelle &.11.30 A table ! Cassoulet. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 On s’occupe de vous

(60 min). 280054114.20 L’Odyssée fantastique

ou imaginaire.Série. Le mur &.

14.48 Keno. Jeu.14.55 Christine Cromwell.

Série. In vino veritas. &. 3131164

16.40 Les Minikeums.Magazine (65 min). 7311096

17.45 Le Kadox. Jeu. 18.20 Questions pour

un champion. Jeu.18.50 Un livre, un jour.

La Pensée métisse, de Serge Gruzinski.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.00 Météo.20.05 Cosby. Série &.20.35 Tout le sport. Magazine.

19.00 Nature. Sauver les blés.Documentaire.

Dans les années 30,Nicolaï Vavilov observeque la diminution dunombre de variétésaugmente lavulnérabilité du blé.Portrait d’un agronomesoviétique dont lajustesse des thèseséchappait au régime.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Reportage. Une guerre

absurde. Documentaire.

Erythrée et Ethiopie,les racines d’un conflitqui dure depuis 40 ans.

20.45

L’AMI AMÉRICAIN a aFilm. Wim Wenders. Avec Bruno Ganz,Dennis Hopper, Liza Kreuzer, GérardBlain, Nicholas Ray, Samuel Fuller.Policier (France - Allemagne,1977, v.o., 120 min) &. 499893

Une parfaite adaptation de l’universinsolite de Patricia Highsmith.

22.45

L’ANNÉE DU CHIEN a aFilm. Semion Aranovitch.Avec Ina Tchourikova, Igor Skliar.Comédie dramatique (France -Russie, 1993, v.o., 125 min) &. 345657

Un couple en fuite se réfugie dans unvillage contaminé par des retombéesradioactives. Ours d’argent au Festivalde Berlin 1994.

0.50 Court-circuit. Courts métrages.TK Project. Wong Kar-Wai.Avec Tadanobu Asano(1997, v.o., 10 min) &. 7873435 ;1.00 Eclats de lumière. Kim Jin-Han(1997, 15 min) &. 9855955

1.15 L’Albatros aFilm. Jean-Pierre Mocky. Suspense(1971, 95 min) &. 6172874

20.55

TOUTES PEINESCONFONDUES aFilm. Michel Deville.Avec Jacques Dutronc, Patrick Bruel.Policier (Fr., 1991, 110 min) &. 5183541

Un film mis en scènecomme un piège psychologique,avec des hommes ambigus.

22.45 Météo, Soir 3, L’Euro.

23.15

NUIT D’ÉTÉ EN VILLE a aFilm. Michel Deville.Avec Jean-Hugues Anglade,Marie Trintignant. Comédie dramatique(Fr., 1990, 85 min) %. 1247831Un homme et une femme qui viennentde se rencontrer s’enferment dansun appartement pour faire l’amour. 0.40 La Case de l’Oncle Doc.

Celles qu’on appelle les malgré-elles.Documentaire. Nina Barbier(50 min). 2135145

1.30 Le Magazine du cheval. Les réveillés dePâques ; La voix du maître ; Informatique et classeunique. 1.55Les Pieds sur l’herbe. Jean Desqué,un fou de pêche. 2.20 Nocturnales. Semaine desconcerts d’Oslo : Gershwin (35 min). 76343400

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Allemand. 6.45Ça tourne Bromby. 8.00 Aunom de la loi.

8.30 Les Écrans du savoir.Allô ! la Terre. 8.50 Ledessous des cartes. 9.00Aventuriers et écrivains.9.20 Citoyens du monde.9.40 Galilée. 10.00 Cinqsur cinq. 10.15 Portraitd’une générationpour l’an 2000.

10.40 Les Grands Jours du siècle. 18 juillet 1936.La guerre d’Espagne, prélude à la tragédie(1986, 60 min). 7342270

11.40 Le Monde des animaux.12.05 et 13.30 La Vie au quoti-dien. 12.20 Cellulo. 12.50 100 %question. 13.15 Silence, çapousse ! 13.45 Le Journal de lasanté. 14.00 Fête des bébés.14.30 La Cinquième

rencontre...Famille et école.14.35 Un lycée pas commeles autres. 15.25 Entretien.

16.00 Exploration planète.16.35 Présentation du film.16.45 Casque d’or a a a

Film. Jacques Becker. AvecS. Signoret (1952,N., 95 min) &. 2417183

18.30 Le Monde des animaux.

20.50

FUGUE EN RÉTéléfilm. Christian Faure. Avec FranceZobda, Guy Marchand (1998)&. 758473

Deux adolescents d’une cité de banlieuefont une fugue à l’île de Ré pour vivreun amour qui a provoqué l’ire de leursparents : un métropolitain et une belleRéunionnaise, père et mèrecélibataires, un tantinet racistes, voisinsque tout opposait jusqu’alors...

22.35

Y A PAS PHOTO !Les histoires étonnanteset drôles des mannequins.Magazine présenté par Pascal Batailleet Laurent Fontaine.Invités : Henri Leconte, Julie Arnold(90 min). 5851640.05 F 1 magazine.

Spécial Grand Prix du Brésil.0.40 Chapeau melon et bottes

de cuir. Série.Méfiez-vous des morts. &. 9965619

1.35 Rallye. Rallye de Tunisie. 1.40 TF 1 nuit. 1.55Mode in France. [7/8]. 2.55 Nul ne revient sur sespas. [10/12]. &. 3.20 Reportages. Après la rue, lavie. 7649619 3.45 Histoires naturelles. La chassesous terre. Le saumon de minuit. 4.45 Musique(15 min). 9870400

5.00 Histoires naturelles. 5.55L’Un contre l’autre. 6.20 Elisa,un roman photo. 6.45 TF 1 in-fos. 6.53 et 8.28, 9.03, 13.45,20.45, 1.53 Météo. 6.55 TF !jeunesse. Salut les Toons. 8.30Télé shopping.9.05 TF ! jeunesse. Magazine.

Les Tortues Ninja ; FifiBrindacier ; Hé Arnold ! ;Spirou ; Castors allumés.

11.10 Hooker. Série.Le Père Noël est un flic &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 Cuisinez comme

un grand chef.E... comme Epinard.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire.

Le cresson.13.00 Journal.13.40 Bien jardiner.

Les rosiers.13.50 Les Feux de l’amour. &.14.40 Arabesque.

Hallucinations &.15.35 Le Rebelle. Série.

La brebis galeuse &.16.30 Sunset Beach. Série &.17.20 Melrose Place. Série.

Appartement à louer &.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal.

5.40 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 et 12.10,17.10 Un livre, des livres. 8.35Amoureusement vôtre.

9.05 Amour, gloireet beauté. Feuilleton &.

9.30 Cloches d’avrilet queues de poisson.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.30 L’Euro. Magazine.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.15 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 0.45, 4.15 Météo.13.00 Journal, Météo.

13.50 Consomag. Magazine.13.55 Derrick. Série.

Mort d’une jeune fille(65 min) &. 7811270

15.00 L’As de la Crime. Série.Piège infernal &.

15.55 La Chance aux chansons. Les 15 ans... la suite [1/2].

16.45 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.15 Cap des Pins. &.17.50 Hartley, cœurs à vif. &.18.45 Et un, et deux,

et trois. Jeu.19.25 Qui est qui ? Jeu.20.00 Journal, Météo.

20.55

QUELLE HISTOIRE !présenté par William Leymergie.Invités : Jean-Louis Beaucarnot, Julie Raynaud. 787560

Une émission qui ambitionned’interroger le passéavec des questions actuelles.

22.55

MOTS CROISÉSSpécial Kosovo.Magazine présenté par Arlette Chabotet Alain Duhamel (95 min). 9000340.30 Journal. 0.50 Le Cercle. Magazine.

Provocateurs en scène. Invité : Tonton David(80 min). 2752110

2.10 Histoires courtes. Stop. Rodolphe Marconi.&. 9617394 2.30 Mezzo l’info. 6886481 2.45Tchac, l’eau des Mayas. Documentaire (1989).2507042 3.10 Papy Pôle. Ou l’idée fixe du docteurEtienne (1986). 2018874 3.55 24 heures d’infos.2923077 4.20 Descentes. Documentaire (20 min).2914329 4.40 Et la vie continue. Série. &. 1461874

AKG

LeMonde Job: WEL1499--0009-0 WAS TEL1499-9 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 18:30 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0024 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 9

LUNDI 12A V R I L

Le film

Canal +

20.45 Arte

JeuxdangereuxL’AMI AMÉRICAIN. Wim Wenderssigne une parfaite adaptationde l’univers insolitede Patricia Highsmith

SI Patricia Highsmith fut révélée grâcea u fi l m d ’ A l f r e d H i t c h c o c kL’Inconnu du Nord-Express, cette

adaptation de son premier roman n’avaitpratiquement gardé de l’œuvre originaleque la rencontre dans le train et l’idée del’échange des crimes. Avec Plein soleil,adaptation de Monsieur Ripley, René Clé-ment fut plus fidèle à l’intrigue et àl’ambiguïté fondamentale des person-nages imaginés par la romancière. C’étaiten 1959, et Alain Delon interprétait unRipley à la beauté diabolique, criminelrattrapé par le destin à la dernière imagedu film. Ce qui n’existait pas dans le livre.

Succès aidant, Patricia Highsmith écri-vit de nouvelles aventures de ce dilet-tante attachant, toujours ramené commemalgré lui dans les voies du crime, bienque très bourgeoisement marié et ins-tallé quelque part en Ile de France. Il yeut, ainsi, Ripley et les ombres, Ripley

s’amuse, Sur les pas de Ripley et Ripleyentre deux eaux. Autant d’épisodes d’uneétrange saga dont le héros porte en lui lessingularités de la nature humaine et ungoût prononcé pour les jeux dangereux.

Or, au Festival de Cannes 1977, la plu-part des critiques passèrent à côté deL’Ami américain, de Wim Wenders, jeunecinéaste allemand qu’on commençait àdécouvrir pour ses films d’errance, Alicedans les villes et Au fil du temps. C’étaitl’adaptation du Ripley s’amuse, de Patri-cia Highsmith, transposé géographique-ment avec la personnalité exacte de TomRipley, interprété par Dennis Hopper,coiffé d’un chapeau de cow-boy. A Ham-bourg, Ripley qui a organisé, depuis lesEtats-Unis, un trafic de faux tableaux,suggère au bandit français Minot (GérardBlain) , auquel i l doit un service,d’employer comme tueur « innocent »l’encadreur Jonathan Zimmermann

(Bruno Ganz), marié, père d’un petit gar-çon, et atteint de leucémie. Manipulé surson état de santé réel, Jonathan croitassurer l’avenir des siens en acceptant lagrosse somme promise pour l’assassinatd’un mafioso à Paris. Mais un crime enentraîne un autre, et Ripley, qui s’est prisd’amitié pour Jonathan, vient à son aide.

Pour Wenders, l’aspect thriller del’intrigue n’a servi qu’à épaissir lesombres des personnages et, en dépit dequelques modifications, il a parfaitementtraduit l’univers insolite de Patricia High-smith. Dans une mise en scène géomé-trique, précise, véritable hommage àFritz Lang, l’angoisse vient des compor-tements ténébreux, des décors urbains,béton, verre, acier, aérogares, trains quipartout se ressemblent. La fin estsplendide.

Jacques Siclier

5.05 Sports événement. 5.30Des clips et des bulles. 5.55 et8.05, 9.35, 10.05, 16.15, 3.00Boulevard des clips. 8.00 et9.00, 10.00, 10.40, 11.50 M 6 ex-press, Météo.

9.05 M 6 boutique. 10.50 M 6 Kid.

Les entrechats ;Le monde fou de Tex Avery.

12.00 Madame est servie.Série. Le grand amour &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série.L’heure de la retraite &.

13.30 L’Île de la passion.Téléfilm. M. J. Chomsky (1987) &. 4397270

15.20 Les Anges du bonheur.Série. Souvenir &.

17.35 Agence Acapulco. Série. Le revenant &.

18.25 Loïs et Clark. Série.Jeunesse volée &.

19.20 Mariés, deux enfants.Féminisme au masculin.

19.50 Rallye. Rallye de Tunisie.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Notre belle famille.

Série. Liberté chérie &.20.40 Les Produits stars.

Le thermomètre.

20.50

WILLOW a aFilm. Ron Howard.Avec Warwick Davis, Val Kilmer.Conte (EU, 1988, 135 min) &. 55526473

Un conte magique qui mêledes souvenirs de Blanche-Neigeaux références bibliques.Des truquages excellents et des bonssentiments qui ne gâtent rien.

23.05

QUAND J’AVAIS CINQANS, JE M’AI TUÉ aFilm. Jean-Claude Sussfeld. AvecHippolyte Girardot, Dimitri Rougeul.Comédie dramatique (Fr., 1993,105 min) &. 5406299

0.50 Rallye. Rallye de Tunisie.

0.55 Jazz 6. Magazine. Artie Show : «Time Is All You Got»(125 min). 41998961

Un documentaire en deux partiesconsacrées au clarinettiste et chefd’orchestre Artie Show.

4.00 Des clips et des bulles. 4.25 Fréquenstar.Michel Fugain (50 min). 2754416

20.40

ANACONDA,LE PRÉDATEUR aFilm. Luis Llosa. Avec Jennifer Lopez, IceCube. Aventures (EU, 1997) ?. 8211251

En pleine forêt vierge amazonienne,un anthropologue et son équipe sontles proies d’un serpent géant.22.04 Les Sales Blagues de l’Echo.

Chronique du monde rural &.

M6

6.05 Concert R.E.M.E En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.50, 12.25, 18.25Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 12.30, 13.40 Le Journalde l’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 La Bande du week-end.8.05 Le Vrai Journal.9.00 Petits désordres

amoureux aF i l m . O l i v i e r Pé r ay .Comédie (1997) %. 5380251

10.35 et 12.30, 16.50Le Journal du cinéma.

10.40 Sous les piedsdes femmes aFi lm. Rachida Kr im.

Drame (1997) %. 668067612.00 Semaine des Guignols.E En clair jusqu’à 13.4512.40 Un autre journal. 13.45 Le Défi a

Film. Bob Swain. Comédiedramatique (1998, 95 min,DD) &. 4918831

15.20 T.V. +. Magazine.16.15 Mammifères marins. &.16.55 Petits meurtres

entre nous aFilm. Jim Wilson.Suspense(1996, 90 min) %. 4087980

E En clair jusqu’à 20.4018.30 Nulle part ailleurs.20.30 Pas si vite. Magazine.

22.05

SOIRÉE KITANO22.05 Hana-bi,

feux d’artifices a a

Film. Takeshi Kitano. Avec Takeshi Kitano. Drame(Jap., 1997, v.o.) ?. 4138096

23.50 L’Énigme Kitano.Documentaire. Marc Godin(1999) &. 1304454

0.00 Violent Cop a a

Film. Takeshi Kitano. Avec Takeshi Kitano. Policier(1989, v.o.) !. 3045416

1.40 Boxe hebdo. Magazine. 7464961 2.50 Foot-ball. Championnat d’Angleterre. Liverpool -Leeds. 31125226 4.35 Scream a a Film. Wes Cra-ven. Horreur (1997, 105 min) !. 5900955

0.40 France 3

Celles qu’onappelleles « malgré-elles »

SI le destin tragique des« m a l g r é - n o u s »enrôlés de force dans

l’armée allemande est unépisode de l’histoire connudu grand public, le sort desmilliers d’Alsaciennes etMosellanes obligées de tra-vailler pour le Reich entre1942 et 1944 est passé beau-coup plus inaperçu. Grâceau document signé NinaBarbier et intitulé « Cellesqu’on appelle les malgré-elles », la télévision rendjustice à ces femmes. Enrô-lées dans le RAD (ReichArbeitdienst), celles quin’étaient souvent que detrès jeunes filles à l’époqueont été soumises à une ins-truction militaire et à unesurveillance étroite. Tra-vaillant dans des fermes,des stations radars ou desu s i n e s d ’ a r m e m e n t ,conduisant parfois destramways sous les bombar-dements , ces femmesévoquent, dans ce docu-mentaire poignant, leur« jeunesse confisquée » .« Ma mère est alsacienne,de Châtenois, un petit villagesur la route des vins. Lorsquej’étais adolescente, je décou-vris un jour une photogra-phie de ma mère en uni-forme sous le drapeau nazi,la main tendue. Ce fut pourmoi un très grand choc et jelui ai demandé des explica-tions. Elle me raconta alorsson incorporation et les troisannées passées au RAD... »confie la réalisatrice. A tra-vers des archives d’époqueet les témoignages de nom-breuses anciennes du RAD,ce film rappelle avec à-pro-pos les blessures subies(germanisation forcée desprénoms, vaccinations,internements pour lesréfractaires) et la luttemenée par ces femmespour obtenir le statutd’anciens combattants.

A. Ct

DennisHopperet LisaKreuzer

LeMonde Job: WEL1499--0010-0 WAS TEL1499-10 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 17:40 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0025 Lcp: 700 CMYK

10 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

LUNDI

Le câble et le satellite12A V R I L

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

Planète C-S

6.55 Les Grandes Batailles du pas-sé. 7.50 Dancing in the Street. 8.50Promenades sous-marines. 9.20Les Moines du Mont Athos. 10.10Mémoires d’immigrés, l’héritagemaghrébin. [3/3]. 11.10 Un autre fu-tur, l’Espagne rouge et noire. [3/4].12.05 Les Splendeurs naturelles del’Afrique. 13.00 Les Armes de lavictoire. [2/12] Le Bell «Huey». 13.35Pays d’octobre. [1/4] Oxford Missis-sippi. 14.25 Cinq colonnes à la une.15.20 Petits gadgets et grandes in-ventions. 15.30 Les Samouraïs del’entreprise. 15.50 L’Etat de laPalestine. Les épines de la paix.17.10 Les Tribus indiennes. Les Sé-minoles. 17.40 L’Autre Algérie. Lesenfants d’El Manar. 18.35 Sexe,mensonges et Jerzy Kosinski. 19.35Petits gadgets et grandes inven-tions. 19.45 Lonely Planet. La Ja-maïque.

20.35 Avions de ligne.[1/13] Avantl’embarquement. 39191367

21.25 Petits métiers oubliés des Py-rénées espagnoles. [10/13] Le petitcharbon de bois, l’échelle depeuplier. 21.55 L’Histoire de l’Italieau XXe siècle. [28/42] Le fascisme etles intellectuels. 22.30 Les Coulissesdu «Royal Opera» de Londres.[4/6]. 23.50 Sur les traces de lanature. Dans les montagnes du Le-s o t h o . 0 . 1 5 L e P r i n t e m p ssud-africain. [1/2]. 1.35 L’Amériquevue du ciel. [2/2] (40 min).

Odyssée C-T

11.00 La Chine, dragon millénaire.11.30 Les Authentiques. Laine desAlpes. 11.55 Les Mineurs de glace.12.25 La Croisade des enfants.12.55 Carnets de vol. 13.50 Vatikan.Jean XXIII et le renouveau. 14.40 LesMétiers. Nord-Pas-de-Calais : lecéramiste-poêlier et le confiseur.15.10 Histoire de l’eau. [2/4] Sesdifférentes utilisations. 16.00 Troispeintres. [1/3] Bruegel. 16.40 JosephMustacchi, dit Georges Moustaki.17.35 L’Australasie sauvage, terredes futurophages. Les nomades duvent. 18.30 Inde, naissance d’unenation. Le cinéma. 19.00 Les Espritsde l’île de la Princesse. 19.25 Sita etson fils. Les tigres du Bandhavgarh.

20.20 Les DerniersSanctuaires.Sian Ka’an, voyage aux portes du ciel. 501770378

21.10 Des animaux et des hommes.Sur les traces de l’ours argenté.21.40 Un refuge pour les singes.22.05 Voyage aux pays des dieux.Haïti, les esprits d’Haïti. 22.35 Etatdes lieux : le Botswana. 23.15Grands créateurs. Printemps-été99. 23.45 Chasseurs de virus. 0.35La Danse des dieux (25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 et 1.05 Le Point.

Magazine. 4680881222.00 Journal TV5.22.15 Le petit prince

a dit a a aFilm. Christine Pascal.Avec Richard Berry,Anémone. Drame(1992) &. 45140560

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

20.15 Ellen.Série. Not so GreatExpectations &. 6111638

20.40 Hocus Pocus,Les trois sorcières aFilm. Kenny Ortega.Avec Bette Midler, SarahJessica Parker. Fantastique(1993) &. 9635096

22.25 Futur immédiat,Los Angeles 1991 aFilm. Graham Baker.Avec James Caan, MandyPatinkin. Fantastique(1988) &. 3503034

23.55 Un cas pour deux.Série. Meurtre dansl’ascenseur (60 min). &.

Paris Première C-S

20.00 20h Paris Première.Invité : Laurent Gerra.

20.59 SoiréePhilippe Noiret.

21.00 Le QuatrièmePouvoir aFilm. Serge Leroy.Avec Philippe Noiret, NicoleGarcia. Thriller politique(1985) &. 97098034

22.40 La Femmede mes amoursFilm. Gianfranco Mingozzi.Avec Philippe Noiret,Ornella Muti. Comédie dra-matique (1988) &. 84487763

0.20 Philippele bienheureux.Documentaire. ClaudeFléouter (60 min). 2907503

Monte-Carlo TMC C-S

20.00 Larry et Balki. Série. Vivele camping [1/2] &. 8234541

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Drucker.

20.55 Le Momentde la vérité a aFilm. Francesco Rosi.Avec Miguel M. Miguelin,José Gomez Sevillano.Chronique(1965) &. 48912855

22.45 Rallye.23.00 Météo.23.05 Le Verdict a a

Film. Sidney Lumet.Avec Paul Newman,Charlotte Rampling. Drame(1982) & (125 min). 57798676

Téva C-T

20.00 Les Mamans cool.Série. La solitude,ça n’existe pas &. 500009096

20.30 Téva cuisine.Magazine. 500064294

20.55 Dis-moique tu m’aimes aFilm. Michel Boisrond.Avec Mireille Darc,Daniel Ceccaldi. Comédie(1974) &. 504395693

22.30 Téva beauté.Magazine. 500001831

23.00 Trois femmes a a aFilm. Robert Altman. Avec Shelley Duvall,Sissy Spacek. Drame(1977, 120 min) &. 500060386

Festival C-T

20.30 Rêveuse jeunesse.Téléfilm.Nadine Trintignant.Avec Marie Trintignant,Emmanuel Salinger(1993) &. 78764183

22.05 Princesse Alexandra.Téléfilm. Denis Amar.Avec Anne Roussel[1/2] (1991) &. 62696454[2/2] & (185 min). 51973706

Voyage C-S

20.05 Suivez le guide.La route de la soie en Asie ;Les temples hindousen Inde. 507973305

21.30 Deux jours en France.Le canal du Nivernais.

22.00 Sur la route.Liban : Jamal, le porteurde gasoil. 500004164

22.30 L’Heure de partir.Cuba. 506987638

23.45 Long courrier.Les grands parcs : Le Parcd’Alaska. 507946283

0.45 Sur la route. France, l’enfant de la glace(30 min). 508280665

13ème RUE C-S

20.13 Alfred Hitchcockprésente.Le petit homme. Série.George Stevens Jr. AvecNorman Lloyd &. 804008034

20.40 Le QuatrièmeProtocole aFilm. John MacKenzie.Avec Michael Caine,Pierce Brosnan. Espionnage(1987) &. 571583913

22.45 Courts au 13.Franz Kafka’s it’s Wonderful World.Peter Capaldi. 596657947

23.05 Billy.Téléfilm. Marcel Bluwal. Avec Roger Mirmont, LauraMartel (1991) &. 501865164

0.35 New York Undercover.Série. Une place en enfer& (45 min). 571344435

Série Club C-T

19.40 Happy Days.Série. Une grande décision[2/2] &. 749270

20.05 American Studio.20.10 Campus Show. Série.

Ah ! Les femmes &. 62329920.40 Docteur Quinn,

femme médecin. Série.L’épidémie &. 979270

21.25 Models Inc. Série.Prêtes à tout &. 7738812

22.15 Bugs. Série.La surdouée &. 1748928

23.05 Buffy contreles vampires. Série.Réminiscence &. 922102

23.50 Cosmos 1999. Série.Le spectre &. 720305

0.45 Un seul êtrevous manque. Feuilleton[7/8] & (55 min). 4831619

Canal Jimmy C-S

20.00 Presque parfaite.Série. La dragueuse a bonnemine &. 73394070

20.30 Souvenir.La la la : Petula Clark.Divertissement. 81391247

21.35 New York Police Blues.Série. Tout nouveau,tout beau &. 55604676

22.25 Y a pas que Jimmydans votre vie.

22.30 L’Aventureintérieure a aFilm. Joe Dante.Avec Dennis Quaid,Martin Short. Fantastique(1987) &. 74980015

0.30 Paul McCartney.Charlotte 93 (Etats-Unis)(120 min). 60355313

Canal J C-S

17.30 Les Zouaves. 17.35 T’es qui toi ? 17.40 Godzilla. Les rats

de Manhattan. 843145418.20 Les Aventures de

Shirley Holmes. Série.Quel cirque ! &. 3372102

18.55 Les Incollables.Etre amoureux.

19.00 Pikto. Jeu.

19.20 Spirou et Fantasio.La forteressede l’oubli. 1471270

19.45 Le JTJ.

Disney Channel C-S

19.40 Aladdin.Le grand bourbier. 871251

20.05 Zorro.Série. Adieu, SenorMagistrat &. 772947

20.35 Tous sur orbite. 20.40 Rendez-vous

sur la Lune.Téléfilm. Philip Spink.Avec Cody Serpa, Mike McDonald(1995) &. 287218

22.15 Patrouille 03.Sérénades en risquesmajeurs. 7940676

22.35 La Rédac. Série. Soiréemondaine &. 776367

23.00 Microsoap. Série(15 min).

Télétoon C-T

17.30 Montana. 50447717018.00 Highlander.

Dessin animé. 50526270618.20 Spiderman.

Dessin animé. 57426128318.40 Carland Cross.

Série. Le glaciercannibale &. 501287639

19.00 Z’oiseaux.Série. &. 502051198

19.20 Les 4 Fantastiques.Dessin animé. 508218251

19.45 Les Motardsde l’espace. 508238015

20.10 Docteur Globule.Dessin animé. 504393693

20.35 Drôles de Vikings(25 min). 507311027

Mezzo C-T

20.30 et 0.45 Mezzo l’info. 20.40 Pom Pom Pom Pom.

Invitée : Amélie Nothomb.

20.45 Une histoire de l’orgue.Les origines latines.[1/4]. 16718305

21.40 Concerti grossi1, 3, 10, 11 et La Follia,de Corelli. Par I SolistiVeneti, dir. ClaudioScimone. 87769034

22.45 Concertos 3,de Beethoven,et 1, de Brahms.Arthur Rubinstein, piano.Par l’Orchestredu Concertgebouwd’Amsterdam, dir.Bernard Haitink. 34505831

0.10 Schubert,Chopin et Brahmspar Rubinstein(35 min). 24760077

Muzzik C-S

20.00 Hélène Grimaudjoue Bach, Beethovenet Brahms. 500006638

21.00 Les Maîtres chanteursde Nuremberg.Opéra de Wagner.Par l’Orchestre del’Australian Opera deSydney, dir. sir CharlesMackerras. Solistes :Helena Doese, Paul Frey (280 min). 536221305

Histoire C-T

20.30 et 22.45 Aujourd’hui.Magazine.

20.45 Il était une fois...la France.Les Colonnes du ciel.La lumière du lac.Téléfilm. Gabriel Axel.Avec Jean-Pierre Bouvier,Anne Kreis[2/5] (1983) &. 504548386

23.00 Histoire le film.Napoléon a a aFilm. muet d’Abel Gance.Avec Albert DieudonnéHistoire [2/3] (1926, muet,N.) & (120 min). 502220589

La Chaîne Histoire C-S

19.50 Drapeau rougesur le Tibet.Documentaire. 547477744

20.45 L’Histoireet ses mystères.Assassinat de Lincoln.Documentaire. 512247218

21.35 Anciennes civilisations.Rome et l’antiquité.Documentaire. 569315270

22.30 Biographie.Lucrèce Borgia.Documentaire. 509483096

23.20 Les Mystèresde la Bible.Documentaire. 512730980

0.10 Les Brûluresde l’Histoire. Carlos,terroriste sans frontières.Documentaire(55 min). 548120706

Forum Planète C-S

18.30 Les Enfants stars.Les Lolitas de la mode.Documentaire.19.20 Enfants, dur, dur derester stars. Débat. Invités :Georges Brize, EmmanuelleBoidron, Douchka Esposito,Françoise Etienne, HenriGrynszpan, Marie-JoséNeuville. 515862676

20.30 De mémoire d’Internet.Documentaire.21.20 Internautes à toutprix. Débat. Invités : IsabelleFalque-Pierrotin, BertrandLe Ficher, Philippe Queau,Paul Virilio, Jacqueline deGuillenschmidt. 534146251

22.30 Aller-retourdans l’espace.23.20 La Conquête spatiale,pour quoi faire ? Débat.Invités : Juan de Dalmau,France Durand de Jongh,Victor Nikolaev,Jacques Villain(70 min). 595108560

Eurosport C-S-T

20.00 Yoz Mag.Magazine. 327164

21.00 Lundi soir.Magazine.Invités : Michel Platiniet Nicolas Sarkozy. 990034

22.00 Motocyclisme.Championnat du mondede vitesse. 996218

23.00 Eurogoals.Magazine. 590299

0.30 Curling.Championnats du monde.Finale messieurs.A Saint John (Canada)(120 min). 8970139

AB Sports C-S-A

20.00 Boxe.Championnat de Francedes super-légers.Tripp - Mapouka. A Vesoul(Haute-Saône). 500134657

22.00 Cybersport. 22.15 Rallye.

Rallye de Tunisie.

22.30 Football.Championnat d’Argentine.7e journée. 504141299

0.15 NHL Powerweek(60 min). 508460706

Sissy Spacek et Shelley Duvall dans« Trois Femmes », à 23.00 sur Téva

LeMonde Job: WEL1499--0011-0 WAS TEL1499-11 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 16:06 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0026 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 11

LUNDI 12A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.55 Journal, Météo. 20.15L’Ecran témoin. Les Palmes demonsieur Schutz. Film. ClaudePinoteau. Avec Isabelle Huppert,Charles Berling. Comédie (1997) &.2 2 . 0 5 D é b a t : L a R e c h e r c h escientifique : La Wallonie est-elle dansle coup ? 23.25 Lundi sports (35 min).

TSR20.10 Didier a Film. Alain Chabat.Avec Alain Chabat, Jean-Pierre Bacri.Comédie (1997) &. 22.05 The Sentinel.Série. Un ange dans la nuit &. 22.55Profiler. Série. Modus operandi %.23.45 New York Police Blues. Série.Souvenirs de jeunesse &. 0.30 Fans defoot (35 min).

Canal + vert C-S19.30 Golf. US Masters. 20.55 Football.C h a m p i o n n a t d ’ A n g l e t e r r e :Liverpool - Leeds. En direct. 23.00Don Juan a Film. Jacques Weber. AvecJacques Weber, Michel Boujenah.Comédie dramat ique (1998) &(100 min).

Encyclopedia C-S-A20.40 Défense high-tech. Assautamphibie. 21.10 A l’abordage ! 21.45Les Treize Vies de Corto Maltese. 22.35Profession compositeur. Fawzi Sayeb.22.45 Le Monde méditerranéen.L’automne. 23.15 Le Voyage infini. Lavie en péril. 0.10 Un œil moderne sur labeauté traditionnelle. Peinture àl’encre du Japon (35 min).

Comédie C-S20.30 Delhi Royal. Série. (v.o.) &. 21.00Moi et les hommes de 40 ans. Film.Jack Pinoteau. Avec Dany Saval, PaulMeurisse. Comédie (1964, N.) &. 22.30News Radio. Série. Chocks &. 22.58Jamais, au grand jamais ! 23.00 LaGrosse Emission. 0.00 Fast Show.Série. (v.o.) &. 0.30 Larry SandersShow. Série (v.o., 30 min) &.

MCM C-S19.30 L’Intégrale. Naughty By Nature.20.30 Netflash. 20.45 Le Journal de lamusique. 21.00 et 1.30 MCM Tubes.21.30 MCM Home Vidéo. 22.00 RockLegends. 23.00 Martin. Série. La fièvredu tableau noir (v.o.) &. 23.30 Replay.0.00 Moesha. Série (v.o., 60 min) &.

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 MTV DataVideos. 22.00 Amour. 23.00 MTV ID.0.00 Superock (120 min).

Régions C-T19.34 et 22.12 Collections 99. 19.47 et23.47 Le 13. 20.00 R info. 20.04Bonjour l’ancêtre. L’or de Salsigne.20.30 Le Journal des journaux. 20.49 et0.15 Le Journal de l’outremer. 21.00 LaUne des unes. 21.06 La Vie toutsimplement. 21.32 Infomag. 22.00 et0.00 Le Journal. 22.25 et 0.25 7 enFrance. L’Auvergne. 0.12 Le Kiosque(3 min).

RFO Sat S-T21.00 et 0.30 JT Réunion. 21.15 et 0.40JT Guadeloupe. 21.30 et 0.50 JTGuyane. 21.45 et 1.10 JT Martinique.21.55 et 0.25 Pawol a ti moun. 22.00Hebdo Tahiti. 22.20 Hebdo Wallis etFutuna. 22.30 Magazine du réseauRFO. 23.30 Stadium. 0.00 HebdoMayotte (20 min).

LCI C-S-TInformations en continu. 8.10 et 8.50L’Invité du matin. 9.10 et 14.10 LeMonde des idées. 10.40 et 12.10, 15.10Solidarité. 11.10 et 17.10 Le Débat dePierre-Luc Séguillon. 18.00 et 21.00 LeGrand Journal. 19.10 et 0.10 LeRendez-Vous de Ruth Elkrief.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live (30 min).

Action

CES DAMESPRÉFÈRENT LE MAMBO a14.45 Ciné Classics 94325367Bernard Borderie.Avec Eddie Constantine(France, 1957, 130 min) &.Un ex-officier de marine,embarqué sur un yacht, est mêléà une sombre affaire de droguedont les protagonistes nemanquent pas de charme.L’INVINCIBLEARMADA a a0.40 Ciné Classics 34336503

William K. Howard.Avec Laurence Olivier,Vivien Leigh(GB, 1937, 92 min) &.Alors que l’Espagne pensaitvaincre la Grande-Bretagnegrâce à son invincible armada,un espion dévoile ses secrets à lareine Elisabeth.UN HOMME PARMILES LOUPS a a22.35 Ciné Cinéma 1 33291980Carroll Ballard.Avec Charles Martin Smith (Etats-Unis, 1983, 105 min) &.Un scientifique partage quelquesmois de l’existence des loupsblancs d’Alaska.

Comédies

TO BEOR NOT TO BE a a a9.05 Cinétoile 509129251

Ernst Lubitsch.Avec Jack Benny,Robert Stack(Etats-Unis, 1942, 100 min) &.En 1939, une troupe d’acteurspolonais se joue de la Gestapo enrépétant une pièce satirique quimet en scène les nazis.LA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a23.40 Ciné Classics 3765763Buster Keaton et Donald Crisp.Avec Buster Keaton(Etats-Unis, 1924, muet,65 min) &.Un milliardaire et sa belle seretrouvent seuls sur un paquebotà la dérive.

NOTRE AGENTÀ LA HAVANE a a1.05 Cinétoile 504132892

Carol Reed.Avec Alec Guinness(GB, 1959, 110 min) &.Un modeste vendeurd’aspirateurs ment si bien qu’il sefait passer pour un redoutableagent secret.

Comédies dramatiques

ANGEL BABY a22.50 Cinéstar 2 508208251Michael Rymer. Avec John Lynch(Australie, 1996, 101 min) &.Un couple de schizophrènesdécide d’avoir un enfant contrel’avis de son entourage.CE SOIRRIEN DE NOUVEAU a a11.15 Ciné Classics 33118893Mario Mattoli. Avec Alida Valli(Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervienten la faveur d’une femmeen grande difficulté.DEMAINEST UN AUTRE JOUR a a9.50 Ciné Classics 54777560Douglas Sirk. Avec Barbara Stanwyck(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrant desa vie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.

INTERVISTA a a15.20 Ciné Cinéma 1 40211386Federico Fellini. Avec Sergio Rubini (France-Italie, 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoquela Cinecitta d’antan pour desjournalistes japonais.

JUSTICEEST FAITE a a20.30 Ciné Classics 6610744André Cayatte.Avec Noël Roquevert (France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mort àson amant atteint d’une maladieincurable.

L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a22.20 Ciné Classics 60651893Laslo Benedek.Avec Marlon Brando(Etats-Unis, 1953, 75 min) &.Une petite ville américaineest terrorisée par une bandede jeunes motards.LES DEUX ANGLAISESET LE CONTINENT a a21.15 Cinétoile 503703831François Truffaut.Avec Jean-Pierre Léaud(France, 1971, 130 min) &.Un dilettante parisien,partagé entre deux femmes, fait le malheur de tous.LES GRANGESBRÛLÉES a a16.50 Ciné Cinéma 3 50984129922.55 Ciné Cinéma 2 500830725Jean Chapot. Avec Alain Delon(France, 1973, 97 min) &.Une difficile enquêtesur un meurtre dansla province profonde.MARION a a a22.25 Cinéstar 1 503285589Manuel Poirier. Avec Coralie Tetard(France, 1996, 102 min) &.Une fillette sympathiseavec un couple de Parisiens.

POILDE CAROTTE a a a16.15 Cinétoile 502331763Julien Duvivier. Avec Robert Lynen,Philippe Noiret(France, 1932, 80 min) &.L’enfance malheureused’un petit garçon,rudoyé par sa mère etoublié par son père.UNDERGROUND a a8.00 Cinéstar 1 545914218

Emir Kusturica. Avec Miki Manojlovic,Lazar Ristovski(Fr. - All., 1995, 153 min) &.Depuis 1941 à Belgrade, un groupe de résistantsanti-nazis vit confinédans une cave,séquestré à son insu par l’un d’entre eux.

Histoire

LE COMÉDIEN a a23.30 Cinétoile 503920744Sacha Guitry.Avec Sacha Guitry,Lana Marconi(France, 1947, 90 min) &.La vie, les talents etles femmes de Lucien Guitry,père de Sacha.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a18.50 Ciné Classics 8893589Busby Berkeley.Avec Dick Powell(Etats-Unis, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel, unefemme tente de marier sa filleà un milliardaire...LA JOYEUSEDIVORCÉE a a14.30 Cinétoile 507060386Mark Sandrich. Avec Fred Astaire(Etats-Unis, 1934, 100 min) &.Divorce à l’italienne et amoursromantiques dans le milieuinsouciant de la bourgeoisie.

Policiers

DICK TRACY a a0.10 Cinéstar 1 506584597

Warren Beatty.Avec Warren Beatty(Etats-Unis, 1990, 105 min) &.Un inspecteur surdoué luttecontre un chef de gang.RAFLES SUR LA VILLE a a10.45 Cinétoile 509226386Pierre Chenal.Avec Charles Vanel(France, 1957, 80 min) &.Un inspecteur de police nepense plus qu’à venger la mortde son collègue, abattu par undangereux malfrat.SAILOR ET LULA a a14.45 Ciné Cinéma 3 50697947320.30 Ciné Cinéma 1 63322676David Lynch.Avec Nicolas Cage(Etats-Unis, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavale d’uncouple «déjanté» poursuivipar des tueurs.TRAHISONSUR COMMANDE a a12.05 Cinétoile 506200909George Seaton.Avec William Holden(Etats-Unis, 1961, 135 min) &.Un homme d’affaires suédoisespionne les nazis.E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 7.00 ; 7.30 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 22.00 ; 0.00.

7.05 Culture matin. 7.05, 7.40 et 8.08,L’Invité ; 7.55, La Chronique ; 8.03, LaRevue de presse ; 8.10, L’Invité. 8.32 LeCabinet des curiosités. Le dernier exil :histoire des bagnes français [1/5]. 9.05 Per-mis de construire. Le devenir de l’IleSeguin et des terrains Renault àBoulogne-Billancourt. 10.00 Les GrandsMusiciens. Anton Webern [1/5].

10.30 Les Lundisde l’Histoire. L’histoire : Faitsdivers ; Le Grand Entretien. Invités : Anne-Marie Thiesse,Michel Auvray.

12.00 Panorama.En direct de La Villette pour le prixMusicora ; 12.30 Le Journal ; 12.45Invités : Annie Bélis, AndreaCamilleri, Jacques Baudoin,Claude McKay ; 13.30, LesDécraqués.

13.40 Fiction. Flora Tristan, une drôle debonne femme, d’Astrid Florian etFrançoise Gerbaulet. 14.02 Tours dechant. Chansons d’écrivains (II). Coup deprojecteur : Nicole Rieu. 15.00 Un livre,des voix. Philippe Renonçay (Mécaniquede la rupture). 15.30 Mémoire d’hommes.Ramsès et la mission française deThèbes-Ouest. Petite chimie du nécessairede maquillage égyptien. 16.30 A voix nue.Mohammed Harbi [1/5]. 17.00 Change-ment de décor. La Franche-Comté deClaude Louis-Combet [1/4]. 18.00Staccato. Littératures britanniques. Sur legril : Les écrivains du Commonwealthdominent-ils la littérature anglaise ?Témoin : Paul Volsik. Passage du témoin.Chronique. Que faisons-nous ce soir etdemain ? 19.45 Les Enjeux internatio-

naux. 20.02 Les Chemins de la musique.Histoire du saxophone baryton [1/5].

20.30 Agora. Danièle Hervieu-Léger(Le Pélerin et le Converti.Le Religieux en mouvement).

21.00 L’Histoire en direct.1938 : La bataille des euromissiles. Invités : Gilbert Badia, RenataFritsch-Bournazel, Pierre Hassner.

22.10 Fiction. Nouvellesde Nikolaï Gogol [1/5].

23.00 Nuits magnétiques.0.05 Du jour au lendemain. RaymondBellour (L’entre-images). 0.48 Les Cinglésdu music-hall. 1.00 Les Nuits deFrance-Culture (rediff.). Le Bon Plaisir deIsmaïl Kadare ; 3.59 La Femme de Gilles, deMadeleine Bourdouxhe ; 5.28 FrançoiseLalande (Christian Dotremont l’inventeurde Cobra) ; 5.58 Le Baiser de Judas ; 6.30 Avoix nue.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 23.00.

7.02 Musique matin. Séquence Alla breve.8.30 Revue de presse. 8.55 et 19.30 A l’af-fiche. 9.05 Mille et une notes. Au cœur dufoyer, de Catherine et Igor Stravinsky(1906-1940). 9.30 Le Temps des musiciens.Le temps chez Wagner. Des longueurs di-vines ? 11.55 et 19.35 Alla breve. Lescompositeurs font de la radio. Cinqminiatures pour Barbe bleue, de DenisDufour, par l’Ensemble Linéa, dir.Jean-Philippe Wurtz. 12.00 Jazz midi.

12.36 France Musique à Musicora.Déjeuner-Concert. Donné en direct de l’amphithéâtredu Musée de la Cité de lamusique, à la Villette, à Paris.Leontina Vaduva, soprano :

Œuvres de Bruch, Poulenc. 14.00 Les Après-midi. [1/3] En direct de l’amphithéâtre du Musée de la Cité de lamusique. L’Ensemble Alégria etl’Ensemble Allégorie : Œuvres deBach, Charpentier et Robert, etc. 16.30 [2/3] En direct de la Cité dela musique, à Paris. La voix auXXe siècle. Le lauréat du Concoursdécouvertes Musicora 99, lesJeunes Solistes, l’EnsembleDedalus. Œuvres de Schœnberg,Partch, Dessau, Berio, Aperghis, Séréro, Lockwood.18.00 [3/3] En direct de la Cité dela musique, à Paris. Jazz vocal,avec les Voice Messengers. Tango,avec Silvana Deluigi, voix,Oswaldo Calo, piano.

19.00 Le Vocabulaire des musiquestraditionnelles. Pipa (Chine). 19.40 Pré-lude.20.30 Concert. Fazil Say, piano :

Œuvres de Bach : Concerto italienBWV 971 ; Suite française no 6BWV 817 ; Transcription du préludeet fugue BWV 543, de Liszt ;Transcription de la chaconneBWV 1004, de Busoni.

22.30 Musique pluriel. 23.07 Le Bel Aujourd’hui.

Festival de musiquecontemporaine de Donaueschingen. Œuvresde Huber, Hosokawa, Shapira, Dillon.

1.00 Les Nuits de France Musique.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires ; 12.45, MidiClassique ; 19.30, Classiqueaffaires soir.

14.00 Les Après-midi.Leonard Bernstein.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deTartini, Haendel, Boyce, Vaughan-Williams, Debussy, Ravel, Poulenc. 18.30Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Sonate pour violoncelle et pianoop. 5 no 1, de Beethoven,Janos Starker, violoncelle, Rudolf Buchbinder, piano. 20.40 Bedrich Smetana. Œuvresde Smetana : Le Carnaval dePrague, par l’Orchestresymphonique de la Radiobavaroise, dir. R. Kubelik ; Polkasde salon op. 7, R. Kvapil, piano ;Hamlet, de Liszt, par la Symphoniede Budapest, dir. A. Joo ; Œuvresde Gade, Smetana, Liszt.

22.36 Les Soirées... (suite). Œuvres deSchubert, Mendelssohn, Mozart. 0.00 LesNuits.

Natalie Wood et Marlon Brando dans « L’Équipée sauvage »,à 22.20 Ciné Classics

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

France-Inter

9.00 Restons groupésGérard Lefort est de retour surFrance-Inter depuis le 5 avril,pour un nouveau magazineculturel, « Restons groupés ».Il succède à Pierre Bouteiller,nommé directeur de France-Musique. Gérard Lefort, res-ponsable du cahier cinéma deLibération, avait animé de sep-tembre 90 à juin 96 sur France-Inter l’émission hebdomadaire« Passées les bornes, y’a plusde limite ». a FM Paris 87,8.

LeMonde Job: WEL1499--0012-0 WAS TEL1499-12 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 11:40 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0027 Lcp: 700 CMYK

12 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

MARDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

13A V R I L

Le film

Le film

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Allemand. 6.45Ça tourne Bromby. 8.00 Aunom de la loi.

8.30 Les Écrans du savoir. A l l ô ! l a Te r r e . 8 . 5 0Histoire de comprendre.9 . 0 5 L e s m o t s d el’économie. 9.25 ForumTerre. 9.40 Net plus ultra.10.00 Cinq sur cinq.10.15 Portra i t d ’unegénération pour l’an 2000.

10.40 Droit d’auteurs.Frédéric Napoléon, AndréKaspi, Dominique Sigau.

11.35 Le Monde des animaux.12.05 La Vie au quotidien.12.20 Cellulo. 12.50 et 17.30

100 % question. 13.15 ForumTerre. 13.30 La Vie au quoti-dien. 13.45 Le Journal de lasanté. 14.00 L’Art et la Ma-nière.14.30 La Cinquième

rencontre...Santé et sciences.14.35 La mauvaise graisse.15.25 Entretien avec Marie-Laure Frelut.

16.00 Les Grandes Aventuresdu XXe siècle. Expéditions enAntarctique. 16.30 Les Dessousde la Terre. Tunisie : Les romansd’Afrique [1/2]. 17.00 Au nom dela loi. 17.55 Le Futur enmarche. 18.20 Météo. 18.30 LeMonde des animaux.

19.00 Archimède.Magazine.Voir : Le lobiger ;Pourquoi : La tête àl’envers ;Expérience : Poteries ;Brève : Visite ;Portrait : Alexis Drogoul ;Sciences animées : 15 mil-liards d’années ;Expérience : Sirène ;Comment : Le p ianopneumatique ; Livre.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Reportage. Faussaires

en action. Documentaire.Un trafic lucratif : lesfausses œuvres d’art.

20.40

LA VIE EN FACEDESTINATAIRE INCONNUDocumentaire de Juliet Darling(1997, 50 min). 4947329

Chaque semaine, à Sydney, 8000 lettresqui n’ont pas trouvé leur destinatairearrivent au centre de rebut de la poste.Elles sont toutes ouvertes. Récits de troisemployés.

21.30

PUBLIC HOUSINGLe logement social vu par Wiseman.Documentaire. Frederick Wiseman(1997, v.o., 200 min). 83282023

A Chicago, dans la cité Ida B. Welles, oùles habitants sont majoritairementnoirs et pauvres, le racisme, lechômage, la drogue et l’illettrisme sontle lot quotidien. Frederick Wisemana suivi ceux qui tentent d’aider lesrésidents à prendre en charge leur vieet celle de leur communauté.Grand prix au Festival Vue sur les docs,Marseille 1998.

0.55 L’Ami américain a a

Film. Wim Wenders. Policier(1977, v.o., 125 min) &. 41894191

6.00 Euronews. 6.45 Les Mini-keums. Les Animaux du Bois deQuat’Sous ; Bus magique ; LeMonde irrésistible de RichardScarry ; Les Aventures des PocketDragons ; Oui-Oui ; Les Globus-lyss ; Le Magicien ; Billy the Cat ;Les Troubakeums ; etc. 10.40 Simon et Simon.

Série. Al Capone et vieilles dentelles &.

11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 On s’occupe de vous. 14.20 L’Odyssée fantastique

ou imaginaire. Série.A toi de décider &.

14.48 Keno. Jeu.14.55 Les Années perdues.

Téléfilm. John Korty.(1991,105 min) &. 3035936

16.40 Les Minikeums. 17.45 Le Kadox. Jeu. 18.18 L’Euro, mode d’emploi. 18.20 Questions pour

un champion. Jeu.18.50 Un livre, un jour.

Romans, et Un caractère de femme, d’Emmanuel Bove.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.00 Météo.20.05 Cosby. Série &.20.35 Tout le sport. Magazine.

20.55

PATINAGE ARTISTIQUELes Masters Miko.« Europe » contre « Monde »(100 min). 4121752

Une 9e édition sur le thèmedu cinéma pour laquelle PhilippeCandeloro a accepté, quand il ne serapas sur la glace, le rôle de consultant.

22.35 Météo, Soir 3.

23.05

COMMENT ÇA VA ?Incontinence urinaire : délit de fuites. Magazine présenté par Jean Lanzi et le docteur Fabienne Kraemer.Reportages d’actualité :Le médecin informatique ;Brûlures d’estomac :mal de la vie moderne ;Comment ça va ? :Le reflux gastro-œsophagien. 37519360.00 Magazine olympique. 0.30 Dans les coulisses de...

Mon Trésor. 50621911.25 Saga-Cités Stop à la violence (rediff.).6854627 1.50 Nocturnales. Semaine des concertsd’Oslo : Camille Saint-Saëns et Geirr Tveitt(35 min). 76337849

6.30 Télématin. 8.30 Amou-reusement vôtre.

9.05 Amour, gloireet beauté. Feuilleton &.

9.30 Cloches d’avril et queues de poisson.Magazine.

10.55 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 17.10, 22.35

Un livre, des livres.12.15 et 19.15 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 1.00, 3.55 Météo.13.00 Journal, Météo.

13.50 Derrick. Série. Un cadavre sur les bras (65 min) &. 4880329

14.55 L’As de la Crime. Série. Mauvaises fréquentations &.

15.45 Tiercé.16.00 La Chance

aux chansons. [2/2]. 16.45 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.15 Cap des Pins. &.17.50 Hartley, cœurs à vif. &.18.45 Et un, et deux,

et trois. Jeu.19.25 Qui est qui ? Jeu.20.00 Journal, Météo.

20.55

L’ÉTUDIANTEFilm. Claude Pinoteau. Avec Sophie Marceau, Vincent Lindon. Comédie dramatique (Fr., 1988, 100 min) &. 4134226

Une jeune prof de lettres qui bûchel’agrégation rencontre un musicienbohème.

22.40 Bouche à oreille. 3439684

22.55

LA VIE À L’ENDROITVoyage insolite à l’aéroport de Roissy.Présenté par Mireille Dumas. 826684

100 000 passagers et 1 200 avionstransitent chaque jour par Roissy,véritable ville de béton d’une superficieégale au tiers de Paris, qui emploie55 000 salariés.

0.40 L’Euro, Journal. 1.05 Le Cercle. Antisémitisme,

la justice nécessaire. 52976272.25 Mezzo l’info 5433269 2.40 La Mecque se-crète. Documentaire. 4522356 3.35 24 heuresd’infos. 2807085 4.00L’Art dans les capitales.Vienne Documentaire. 7304191 4.40 Et la viecontinue. Série. &. 1368733

5.00 Histoires naturelles. 5.55L’Un contre l’autre. 6.20 Elisa,un roman photo. 6.45 TF 1 in-fos. 6.53 et 8.28, 9.03, 13.45,20.45, 1.13 Météo. 6.55 TF !jeunesse. 8.30 Télé shopping.

9.05 TF ! jeunesse.Les Tortues Ninja ; FifiBrindacier ; Hé Arnold ! ;Spirou ; Castors allumés.

11.10 Hooker. Série. L’assassinau double visage &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 Cuisinez comme

un grand chef.Bulots et aromatesen feuilles d’épinards.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Le puzzle.13.00 Journal.13.40 Bien jardiner.13.50 Les Feux de l’amour. &.14.45 A r a b e s q u e . S é r i e .

Peut-être que JoshuaPeabody est mort ici ? &.

15.40 Le Rebelle. Série.Noirs desseins &.

16.35 Vidéo gag.16.50 Sunset Beach. Série &.17.35 Melrose Place. Série.

Amour, amitié &.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal.

20.50

HERCULE ET SHERLOCKFilm. Jeannot Szwarc. Avec ChristopheLambert, Richard Anconina. Comédie(Fr., 1996, 105 min) &. 214665

Un caïd marseillais fait enleverpar ses hommes deux chiensdressés par un douanier pour retrouverune caisse pleine de fausse monnaie...

22.35

HIGH SECRET CITYLA VILLE DU GRAND SECRETDroit de passage &. 8269503Le temps d’une berceuse &. 9828058Série. Tom Skerritt, Kathy Bakerr.Wambaugh assure la défense d’un chefindien qui s’oppose à l’ouverture d’ungolf sur un cimetière sacré.

0.15 Minuit sport.Mad Masters à Vars. 2065608

0.55 Rallye. Rallye de Tunisie.1.00 TF 1 nuit.

1.15 Reportages. D’amour et d’eau de rose.6863375 1.40 Concert. Par l’Atelier lyrique et or-chestral du Centre. 8404559 2.45 Très chasse. Desbelles chasses. 3.40 Histoires naturelles. Savoirchasser avec son chien. Les hommes poissons.4.40 Musique (20 min). 1112284

18.25 Ciné Cinéma 3

Sailor et Lulaa a Film américain.David Lynch (1990).Avec Nicolas Cage,Laura Dern (v.o.).

A PRÈS Eraserhead,Elephant Man, Duneet Blue Velvet, la

réputation de David Lynchc o m m e c i n é a s t e d el’étrange n’était plus àfaire. Son nouveau film,Sailor et Lula, causa pour-tant une fameuse surpriseau Festival de Cannes 1990où il remporta la Palmed’or. C’est l’adaptationdéjantée d’un polar tordude Barry Gifford. Un beaubrun, Sailor, est amoureuxde Lula, blonde qui n’a pasinventé la poudre. Il écra-bouille la tête du tueurenvoyé par la mère deLula, son ennemie, va enprison et, deux ans plustard, file vers le sud avec sabien-aimée. Le couple,poursuivi par des tueurspsychopathes, rencontredes gens bizarres. Musiquehard-rock, images explo-sives, violentes, horri-fiques, couleurs frisantl’onirisme. Les fantasmesde l’Amérique contempo-raine dans une œuvre quitient du conte de mauvaisefée et du road movie initia-tique.

Jacques Siclier

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

LeMonde Job: WEL1499--0013-0 WAS TEL1499-13 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:24 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0028 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 13

MARDI 13A V R I L

L’émission

Canal +

M 6

5.20 Culture pub. 5.45 Fan de.6.10 et 8.05, 9.35, 10.05, 16.15Boulevard des clips. 8.00 et9.00, 10.00, 10.40, 11.50 M 6 ex-press, Météo.9.05 M 6 boutique.

10.50 M 6 Kid. Magazine.12.00 Madame est servie.

Série. Le bon choix &.12.30 La Minute beauté. 12.35 La Petite Maison dans

la prairie. Série. Unedécision difficile &.

13.30 SOSdans les Rocheuses.Téléfilm. C. Wilkinson(1996, 105 min) &. 4298955

15.15 Les Anges du bonheur. La cour des grands. &.

17.35 Agence Acapulco.Série. Les touristes &.

18.25 Loïs et Clark. Série.[1/2] La société contre Loïs Lane &.

19.20 Mariés, deux enfants. Série. Le nouveau barsportif &.

19.50 Rallye.Rallye de Tunisie.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Notre belle famille.

Série. Monde cruel &.20.40 E = M 6 découverte.

Le courant de l’eau.

20.50

DE QUEL DROIT ?Voisins, propriétaires, locataires :qui fait la loi ?présenté par Laurent Delahousse.Mon voisin me pourrit la vie !Ma maison est inhabitable ; L’Etatm’a chassé de chez moi ; Locataire-propriétaire : c’est la guerre ! Chez moi,je ne fais pas ce que je veux. 955400

22.45

MARDI SUSPENSE

FAUSSE PISTETéléfilm. James Frawley.Avec Edward Woodward(EU, 95 min) &. 8017874

Le héros d’Equalizer interprète le rôled’un retraité de Scotland Yard quienquête sur le meurtre d’un policier.0.20 Rallye. Rallye de Tunisie.0.25 La Minute Internet.0.30 Zone interdite.

Attention dangers. 67186082.15 Culture pub. L’homme et le ménage ; MonkeyBusiness. 4062849 2.40 Fan de. 3.00 Lenny Kravitz.Concert (50 min). 4718240 3.50 Influence caraïbesou Christophe Colomb à l’envers. Documentaire.2100443 4.40 Fréquenstar. Pow Wow (50 min).8689191

6.20 et 0.20 Surprises. 6.30 Auzoo de Melbourne. E En clair jusqu’à 8.556.59 et 12.24 Pin-up. 7.00 et 7.20,8.50, 12.25, 18.25 Flash infos.7.05 ABC News. 7.25 et 13.40 LeJournal de l’emploi. 7.30 Tele-tubbies. 7.55 L’Œil du cyclone.8.25 La Semaine des Guignols.8.55 Huit et demi a a a Film.Federico Fellini (1963, N.).11.10 Chroniques couleur

du ghetto de Lodz.Documentaire %.

12.00 Ned et Stacey. Série.La rencontre &.

E En clair jusqu’à 13.45

12.30 Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal.13.45 Grève Party a

Film. Fabien Onteniente.Comédie(1997, &. 3740706

15.05 1 an de +. Magazine.15.55 C’est ouvert le samedi.

Magazine.16.20 Le Bossu a

Film. Philippe de Broca.Avec Daniel Auteui l .Aventures (1997), 125 min) &. 92993936

E En clair jusqu’à 20.3018.25 Flash infos.18.30 Nulle part ailleurs.

20.30

FOOTBALLCHAMPIONNAT DE D 1Rennes - Lens.En direct de Rennes.Match décaléde la vingt-neuvième journée. 3694122.30 Les Sales Blagues de l’Echo.

Série. Le cerveau,cet inconnu &. 41771

22.35

UNE VRAIEBLONDE a aFilm. Tom DiCillo.Avec Matthew Modine, Daryl HannahCatherine Keener. Comédie(EU, 1998, v.o., 100 min, DD) &. 4114416

Le réalisateur de Ça tourne à Manhattans’attaque au milieu du showbiz qu’il passeà la moulinette.

0.25 Football. En différé. Championnat de D 1.Match décalé de la 29e journée :Bastia - Sochaux. 6249443

2.05 Basket NBA. En direct. Portland Trailblazers -

Los Angeles Lakers (175 min). 47770172

22.55 France 2

La Vie à l’endroit : Roissy

A sa manière, MireilleDumas s’empared’un sujet très clas-

sique, qui pique la curio-sité et l’imaginaire : la vied’un grand aéroport,Roissy. Notre « insistantesociale » parvient, encoreune fois, à obtenir un tondifférent. L’hôtesse, le poli-cier, le médecin se dépar-tissent parfois d’un dis-cours convenu. Mais resteune impression de super-ficialité. Plutôt que sur lescaprices ou la gentillessedes hôtes de marque, onaimerait s’attarder sur lesrévoltes de passagers et lecontrôle de l’immigration.L ’« endro i t » appe l l el’envers.

F. C.

16.30 Planète

Pays d’octobre,choses vuesdans le Mississippi

U N film (sorti ensalles) et une sérietélé (quatre volets)

diffusée pour la premièrefois en 1986 sur Antenne 2.Bertrand Tavernier etRobert Parrish s’étaientbaladés dans le sud desEtats-Unis à l’automne1982. Disponibles à toutesles rencontres, les deuxcomplices filment tempsforts et temps perdus, lespaysages, les lieux, l’âmedu Sud à travers une flop-pée de personnages quisemblent échappés desromans de Faulkner. Prédi-cateurs, vieux paysansnoirs, professeurs, avo-cats, entrepreneurs depompes funèbres disent cequ’est le blues, impro-visent de la musique,parlent religion et poli-tique. Certaines séquencestraînent en longueur, maisla caméra sait accrocher lalumière, les objets.

C. H.

REU

TER

S

RAP

HO

21 30 Arte

Une cité à Chicago PUBLIC HOUSING. Ils sont noirs,pauvres, et ils habitent un « parc »de logements sociaux. FrederickWiseman a passé l’été avec eux

C’EST un « grand » du cinéma direct.En trente ans et vingt-sept films,parfois très longs (Near Death, sur

un service pour malades en phase terminaleà Boston, fait 358 minutes), Frederick Wise-man, spécialiste des plongées de longuedurée et observateur attentif de l’Amériqueà travers ses institutions, a passé au scalpella prison, l’école, l’armée, la police, la jus-tice, l’hôpital, un grand magasin, un champde courses... Pour son dernier film, PublicHousing, il a vécu six semaines dans unquartier déshérité de Chicago. Résultat :quatre-vingts heures d’images, de longsmois seul à la table de montage et, pourfinir, un film de 195 minutes.

La cité Ida B. Welles (près de 40 hectares)est un ensemble d’appartements géré parles services du logement de la ville, mélangede bâtiments à deux ou trois étages etd’immeubles-barres, espaces verts et ter-rains de jeux, le tout en piteux état. Les

habitants sont noirs et les « problèmes »multiples : pauvreté, chômage, toxicoma-nie, maladie, insalubrité, délinquance, violence...

Wiseman s’est immergé dans le réel :équipe ultra-légère (deux personnes à laphoto, lui-même au son), caméra toujoursprête, son direct. Le cinéaste procède paraccumulation de longues scènes (souventen plans-séquences) entrecoupées de brefsplans d’extérieurs. La durée pour dégagerdes personnages et révéler le « fond » – lestensions, la nécessité d’inventer des solu-tions –, les plans courts pour éclairer la« surface ». Au compte des scènes quiprennent leur temps : la bagarre contrel’administration de la présidente du conseildes locataires, les actions de l’associationHommes de Wells, l’encadrement desjeunes (aide à l’emploi, prévention contre ladrogue), l’activité policière (contrôle,

répression et morale). Et des moments degrâce, comme cette vieille dame s’obstinantà éplucher un chou malgré sa main paraly-sée ou ce policier soutenant un locatairedont l’appartement va être muré... En planscourts : les résidents de tous âges, enfants,adolescents, parents, grands-parents, seulsou en groupes, au pied des immeubles, auxbalcons ou dans la rue. Ils parlent, jouent,attendent. Les gosses trouvent toujours às’occuper, les autres meublent le temps, cetemps qui n’en finit pas de s’étirer quand onn’a ni travail ni argent.

Aucun commentaire, pas de jugement.Rien qu’un regard attentif qui donne à voirla vie, l’humanité. La densité et lacomplexité de la réalité, telles qu’on ne lespercevrait sans doute pas sur place, dans lacité. Le cinéma selon Wiseman.

Thérèse-Marie Deffontaines

Les enfantssont auspectacle : unappartementvient de brûleret lespompierss’activent au milieu des décombresfumants

1997

HO

USI

NG

PU

BLIC

FIL

M,IN

C

LeMonde Job: WEL1499--0014-0 WAS TEL1499-14 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 16:15 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0029 Lcp: 700 CMYK

14 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

MARDI

Le câble et le satellite13A V R I L

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.20 Sur les traces de la nature.7.50 Le Printemps sud-africain.[1/2]. 9.10 L’Amérique vue du ciel.[2/2]. 9.50 Les Grandes Batailles dupassé. Paris 1871 : la semaine san-glante. 10.45 Dancing in the Street.[8/10]. 11.45 Promenades sous-ma-rines. 12.15Les Moines du montAthos. 13.05 Mémoires d’immi-grés, l’héritage maghrébin. [3/3]Les enfants. 14.05 Un autre futur,l’Espagne rouge et noire. [3/4] Il n’ya plus de fous. 15.00 Les Splendeursnaturelles de l’Afrique. [7/12].15.55Les Armes de la victoire. LeBell « Huey ». 16.30 Pays d’octobre.[1/4] Oxford Mississippi. 17.20 Cinqcolonnes à la une. 18.15 Petits gad-gets et grandes inventions. 18.25Les Samouraïs de l’entreprise.18.45 L’Etat de la Palestine. Lesépines de la paix. 20.05 Les Tribusindiennes. Les Séminoles.

20.35 L’Autre Algérie. Lesenfants d’El Manar. 19540503

21.30 Sexe, mensonges et Jerzy Ko-sinski. 22.30 Petits gadgets etgrandes inventions. 22.45 LonelyPlanet. La Jamaïque. 23.30 Avionsde ligne. Avant l’embarquement.0.20 Petits métiers oubliés des Py-rénées espagnoles. [10/13] Le petitcharbon de bois, l’échelle de peu-plier. 0.50 L’Histoire de l’Italie auXXe siècle. Le fascisme et les intel-lectuels. 1.25Les Coulisses du« Royal Opera » de Londres. [4/6](55 min).

Odyssée C-T

11.00 Chasseurs de virus. 11.55 LesDerniers Sanctuaires. 12.40 L’Aus-t r a l a s i e s a u v a g e , t e r r e d e sfuturophages. Les nomades duvent. 13.35 Les Authentiques. Lainedes Alpes. 14.05 La Croisade desenfants. 14.35 Grands créateurs.Printemps-été 99. 15.00 Un refugepour les singes. 15.30 Etat deslieux : le Botswana. 16.15 LesMétiers. Nord-Pas-de-Calais : lecéramiste-poêlier et le confiseur.16.45 Global Family. Les Esprits del’île de la Princesse. 17.10 La Dansedes dieux. 17.35Sita et son fils. Lestigres du Bandhavgarh. 18.30 Desanimaux et des hommes. Sur lestraces de l’ours argenté. 19.00 Inde,naissance d’une nation. Le cinéma.19.30 Trois peintres. [1/3] Bruegel.20.10 Les Mineurs de glace.

20.40 Carnets de vol. A fond les fumigènes ! 506162955

21.30 La Chine, dragon millénaire.Changjiang, le Fleuve bleu. 22.00Voyage aux pays des dieux. Haïti,les esprits d’Haïti. 22.30 JosephMustacchi, dit Georges Moustaki.23.25 Vatikan. Jean XXIII et le re-nouveau. 0.15 Histoire de l’eau.[2/4] (50 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Temps présent.

Crime organisé, justiceou chaos ? 46702684

22.00 Journal TV5.22.15 Les Alsaciens

ou les Deux Mathilde.Téléfilm. Michel Favart.Avec Catherine Aymerie[4/4] (1995) &. 45117232

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Courants d’art.1.30 Télécinéma.

Avec Bertrand Tavernier,Philippe Torreton(30 min). 20563207

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille. Série.L’ami cadeau &. 8504394

20.15 Ellen. Série. Kiss My Bum &. 6008110

20.40 Brannigan aFilm. Douglas Hickox.Avec John Wayne, RichardAttenborough. Policier(1975) &. 7516394

22.40 L’embrouilleest dans le sacFilm. John Landis. AvecSylvester Stallone, OrnellaMuti. Comédie policière(1991) &. 47308394

0.30 Confessions érotiques.Série & (35 min). 76589004

Paris Première C-S

20.00 20h Paris Première.Invité : Akhenaton.

21.00 Le Gai Savoir. Faut-ilencore célèbrer De Gaulle ?Avec Jean-MarieColombani, directeur duMonde, Pierre Messmer,Jean-Louis Debré,Nicolas Tenzer,Roger Caratini. 97064077

22.35 L’Argentde la vieille a a aFilm. Luigi Comencini.Avec Alberto Sordi, SilvanaMangano. Comédie satirique(1972, v.o.) &. 76963348

0.30 Rive droite,rive gauche. (55 min).

Monte-Carlo TMC C-S

20.00 Larry et Balki. Série. Vivele camping [2/2] &. 8138313

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Drucker.

20.55 Voyage au centrede la Terre aFilm. Henry Levin.Avec James Mason,Arlene Dahl. Aventures(1960) &. 84913313

23.05 Rallye de Tunisie.23.20 Météo.23.25 Sud. Magazine. 98728706

1.00 Les Roses de Dublin.Série. & (55 min). 16978004

Téva C-T

20.00 Les Mamans cool.Série. Pour l’amourdu gospel &. 500004313

20.30 Téva santé.Chronobiologie. 500053435

20.55 La Vie à cinq.Série. La fin d’une époque[1/2] &. 504955348

21.45 Ally McBeal.Série. You Never Can Tell(v.o.) &. 500616348

22.30 Téva éducation.Le dossier de la semaine :les enfants et la science.

23.00 La Loi de Los Angeles.Série. Légitime défense&. 500027416Mutinerie sur le vol 728(90 min). &. 508202771

Festival C-T

20.30 Des années déchirées.Téléfilm. Rachid Bouchareb.Avec Jean-Claude Adelin,Hammou Graia(1992) &. 91960077

22.00 Voltaire,ce diable d’homme.Téléfilm. Marcel Camus.Avec Denis Manuel [1/3](1977) & (165 min). 84079435

Voyage C-S

20.05 Suivez le guide. L’Italie du Nord et la régionde Champanne. 504604023

22.00 Sur la route. Islande :Hulda et Lilja, les cavalièresislandaises. 500009481

22.30 L’Heure de partir.Invité : Patrick Grandperret,réalisateur. 506874110

23.45 Long courrier.Les Pomaks de Thrace.

0.45 Sur la route. Etats-Unis :Margo, la princesse du saut (30 min). 508257337

13ème RUE C-S

20.13 Alfred Hitchcockprésente. Insomnie.Série. John Brahm(1959) &. 804075706

20.40 Le 13e jour,spécial loups-garous.Invités : Anne Menatory,Jacques Frayssange.

20.45 Entre femme et loup.Téléfilm. Ben Bolt.Avec Amanda Ooms, OwenTeale (1996) &. 506733226

23.10 La Nuitdu loup-garou a aFilm. Terence Fisher.Avec Clifford Evans,Oliver Reed. Fantastique(1961) %. 501864435

0.40 Le Loup-garouFilm. George Waggner.Avec Claude Rains,Lon Chaney Jr.Fantastique (1941,N.) & (70 min). 557318627

Série Club C-T

19.40 Happy Days. Série.Echec ou mat ? &. 301690

20.05 American Studio.20.10 Campus Show.

Série. Histoire au coin du feu &. 108394

20.40 The Practice.Série. Le sensdu devoir &. 1058684La vérité et sesconséquences &. 993619

22.15 Twin Peaks.Episode no 15(v.o.) &. 5761972

23.00 King of the Hill.Série. The Company Man(v.o.) &. 374936

23.25 Docteur Katz. Série.Blind Date (v.o.) &. 2946077

23.55 Cosmos 1999.Série. Le syndrome de l’immunité &. 109905

0.45 Opération Open. Série.Les foudres de Bacchus& (50 min). 3573849

Canal Jimmy C-S

21.00 Seinfeld.Série. Une histoireà la gomme &. 88560874

21.30 20 ans de coursesautomobiles. [1/20]. John Tate. 50092329

22.20 Chronique de la route.

22.25 Fallen Angels. Le Ventrouge. Agnieszka Holland.Avec Danny Glover(1995, v.o.) &. 96651597

23.25 Star Trek,la nouvelle génération.Série. La pierre de Gol[2/2] (v.o.) &. 23482619

0.15 Star Trek, Deep SpaceNine. Série. Melora (v.o.) & (50 min). 14484795

Canal J C-S

17.40 Godzilla.Le vaisseaud’un autre temps. 8335226

18.20 Les Aventuresde Shirley Holmes.Série. L’espritfrappeur &. 3349874

18.55 Les Incollables.Les trous dans le gruyère.

19.00 Pikto. Jeu.

19.20 Spirou et Fantasio.Le mangeur d’ondes.

19.45 Le JTJ. 20.00 Droopy show. Magazine.

20.05 Zorro. 337496120.30 Tex Avery. Dessin animé.

20.35 Police Academy.Dessin animé. 3288110

Disney Channel C-S

20.05 Zorro. Série. &. 23813920.35 Tous sur orbite. 20.40 Les Aristochats a a

Film d’animation.Wolfgang Reitherman(1970) &. 258752

22.10 Patrouille 03.Vas-y Molo ! 610313

22.35 La Rédac.Série. Des amies comme ça &. 338787

23.00 Microsoap. Série. &.

23.15 Art Attack.Magazine(25 min). 9508619

Télétoon C-T

18.20 Spiderman. 55511624518.40 Carland Cross.

Série. &. 50403135119.00 Z’oiseaux.

Série. &. 50580581019.20 Les 4 Fantastiques.

Dessin animé. 50811202319.45 Les Motards

de l’espace. 50820578720.10 Docteur Globule.

Dessin animé. 50364290520.35 Curly, le petit chien.

Téléfilm (1995) &(55 min). 518192787

Mezzo C-T

20.30 Mezzo l’info.20.40 Pom Pom Pom Pom.

Invité : Laurent Fabius.

20.45 Eugène Delacroix.Documentaire. 16785077

21.40 La Symphoniefantastique, de Berlioz.Par l’Orchestrerévolutionnaire etromantique, dir. John EliotGardiner. 87736706

22.45 Requiem, de Verdi.Leontyne Price,soprano. 34572503

0.10 Verdi.Les Quatre Pièces.Avec Marie Alexis, soprano.Par l’Orchestrephilharmonique de Berlinet le Chœur de la Radiosuédoise, dir. ClaudioAbbado (40 min). 17181714

Muzzik C-S

20.59 Soirée Wagner.

21.00 Les WesendonckLieder, de Wagner.Avec Ortrun Wenkel,contralto. Par l’Orchestre dela Suisse italienne, dir. HansWerner Henze. 500024435

21.25 Leinsdorfdirige Wagner.Interludes du Crépusculedes dieux. 501084023

22.00 Leinsdorfdirige Wagner.Préludes et interludesde Parsifal. 500052077

22.50 Alcina. Opéra de Haendel.Dir. William Christie(195 min). 516458665

Histoire C-T

20.30 et 22.45 Aujourd’hui.20.45 Mille et une vies.

Les Descendants. Les Tolstoï[10/13]. 503376868

21.50 Encyclopédies.Un siècle d’aviationmilitaire française.[2/4]. 569201023

23.00 Civilisations.Les Celtes. L’héritage[6/6] (60 min). 502773348

La Chaîne Histoire C-S

19.55 Les Transports.L’homme magnifique.

20.00 Jésus et son temps.Les derniers jours.Documentaire. 508115477

20.55 Fonds humanitairesaux victimes de l’Holocauste.Fonds humanitaires, à qui va l’argent ?Documentaire. 550027665

21.35 Drapeau rougesur le Tibet. 569219042

22.30 Biographie.George III, fou ou fourbe ?Documentaire. 509386139

23.15 Gizmos. Sporting Gizmos.

23.20 Les Grandes Batailles.Les sabres rebelles(55 min). 512952329

Forum Planète C-S

18.30 Les Eléphantsde Tsavo.Documentaire. 50615202319.10 Afrique, le cimetièredes éléphants. Débat.Invités : Jacky Bonnemains,François Lamarque,Dolmia Ndikibaye,Pierre Pfeffer. 524958706

20.30 Rome et Pompéi.Documentaire. 50977175221.20 Pompéi, découverted’un monde perdu. Débat.Invités : Jean-Pierre Adam,Jean Andreau,Robert Etienne, Gilles Sauron. 534040023

22.30 La Croix des coptes.Documentaire. 50788832923.25 Les Chrétiens d’Orient.Invités : DominiqueBenazeth, Père Bichoï Sorial,Michel Naguib Sidhom,Marie-HélèneRutschowscaya, AshrafAlexandre Sadek,Jean Yoyotte(65 min). 531171923

Eurosport C-S-T

19.30 Arts martiaux.Les moines Shaolin.A Erfurt (Allemagne). 999961

20.30 Boxe. Poids moyens :Andras Galfi (Hong.) -adversaire à préciser. Poidswelters : Andrei Pestriaev(Kaz) - adversaire à préciser.A Epernay (Marne).En direct. 8056503

23.00 Football. Championnatdu monde des moinsde 20 ans. 445110

0.00 Golf.PGA américaine senior.The Tradition. 716004

1.00 Olympic Magazine(30 min). 9693646

AB Sports C-S-A

19.30 Jappeloup.Magazine. 500367467

20.00 Hockey sur glace.Championnat de France.Ligue Elite. Finale.En direct. 508057232

22.30 Rallye de Tunisie.22.45 Starter.

Magazine. 501462955

23.15 Rugby à XIII.Superleague. Londres -St Helens. 508312329

0.45 Basket-ball.Championnat d’Espagne(90 min). 506578462

Sylvana Mangano, Bette Davis et Alberto Sordi dans « L’Argent de la vieille », à 22.35 Paris Première

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

LeMonde Job: WEL1499--0015-0 WAS TEL1499-15 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 09:50 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0030 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 15

MARDI 13A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

France-Culture

Informations : 7.00 ; 7.30 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 22.00 ; 0.00.

7.05 Culture matin. 7.05, 7.40 et 8.08,L’Invité ; 7.55, La Chronique ; 8.03, LaRevue de presse ; 8.10, L’Invité. 8.32 LeCabinet des curiosités. Le dernier exil :histoire des bagnes français [2/5].9.05Archipel sciences. Un oculiste ausiècle des lumières. 10.00 Les GrandsMusiciens. Anton Webern [2/5].

10.30 Le Temps des sciences.Le papier. Invités : Pierre-Marcde Biasi, Karine Douplitzky,Jean-Paul Franlatte, etc.

12.00 Panorama.Invités : Dominique Fernandez (LesDouze Muses d’Alexandre Dumas)et (Le Loup et le Chien) ; 12.30 LeJournal ; 12.45 Invités : DominiqueFernandez ; 13.30, Les Décraqués.

13.40 Fiction. Flora Tristan, une drôle debonne femme , d’Astrid Florian etFrançoise Gerbaulet. Tous les hommessont des monstres. 14.02 Musiques dumonde. Autour de la voix. 15.00 Un livre,des voix. Gérard Pussey (Le Libraire etl’Ecrivain). 15.30 Correspondances. Desnouvelles de la Belgique, de la Suisse etdu Canada. 16.00 Antipodes. L’Islam enAfrique noire [2/5]. 16.30 A voix nue.Mohammed Harbi [2/5]. 17.00Chan-gement de décor. La Franche-Comté deClaude Louis-Combet [2/4]. 18.00Staccato. Le ghetto de Theresienstadt,1941-1945. Sur le gril : Des respon-sabilités de la Croix-Rouge. Témoin :Claude Lanzmann. Chronique. Quefaisons-nous ce soir et demain ? 19.45Les Enjeux internationaux. 20.02 LesChemins de la musique. Histoire dusaxophone baryton [2/5].

20.30 Agora. Joseph Perez(L’Espagne de Philippe II).

21.00 Poésie studio.Spécial Québec.

22.10 Mauvais genres.Invité : Jean-Marie Lo Duca.

23.00 Nuits magnétiques.Et si on la tournait ? [1/2].

0.05 Du jour au lendemain. EduardoManet (D’amour et d’exil). 0.48 Les Cin-glés du music-hall. 1.00 Les Nuits deFrance-Culture (rediff.). Alain-Fournier,1886-1914 ; 2.26 Stéphane Audouin-Rouzeau (La Grande Guerre : 1914-1918) ;2.54 La Greffe, de Driss Chraibi ; 4.02Gustave Courbet ; 4.59 Pèlerin au SriLanka ; 6.00 Le Baiser de Judas ; 6.30 Avoix nue.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.00 ; 23.00.

7.02 Musique matin. Séquence Allabreve. 8.30 Revue de presse. 8.55 et19.30 A l’affiche. 9.05 Mille et une notes.Au cœur du foyer, de Catherine et IgorStravinsky (1906-1940). 9.30 Le Tempsdes mus ic iens . Inv i té : Phi l ippeGodefroid. 11.55 et 19.35 Alla breve. Lescompositeurs font de la radio. Cinqminiatures pour Barbe-Bleue, de DenisDufour, par l’Ensemble Linéa, dir.Jean-Philippe Wurtz. 12.00 Jazz midi.Vocalise : Les mots pour le chanter.

12.36 France-Musique à Musicora. Déjeuner-Concert.Donné en direct de l’amphithéâtredu Musée de la Cité de la musique,à La Villette, à Paris. Carte blancheaux solistes de l’Orchestre nationalde France : Franz Michel, piano,Carlos Dourthé, violoncelle,

Isabelle Perrin, harpe : Œuvres de Rossini, Tulou, Ibert, Ginastera, Piazzola. 14.00 Festival internationde Lanaudière. Donné le 24 juillet1998, à l’Amphithéâtre deLanaudière, par l’OrchestreMétropolitain, dir. JosephRescigno, Ewa Podles, sopranocolorature : Œuvres de Rossini. 15.30 Œuvre de Brahms.

16.30 Figures libres. Johann Adolf Hasse.17.00 Musique, on tourne. 18.06Scèneouverte, découvertes. En direct et enpublic, salle Sacha-Guitry, à RadioFrance. Emmanuel Bertrand, violoncelle,Fernando Rossano, piano : Œuvres deChopin, R. Strauss, R. Schumann. 19.00Jazz, suivez le thème. Blue in Green.19.40 Prélude.

20.00 Concert. Par l’Orchestre del’Opéra national de Paris, dir.Georges Prêtre, Gabriel Tacchinoet Philippe Bianconi, pianos, Jacques Taddéi, orgue : Œuvres dePoulenc : Concerto pour deuxpianos ; Les Animaux modèles ; Fêtepolonaise, de Chabrier ; Œuvres de Poulenc : Histoire de Babar ;Concerto pour orgue et orchestre.

22.30 Musique pluriel.

23.07 Le Dialogue des muses.1.00 Les Nuits de France Musique.

Radio-Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires ; 12.45, MidiClassique ; 19.30, Classiqueaffaires soir.

14.00 Les Après-midi.L’Italie au XIXe siècle.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deMozart, Rachmaninov, Tchaïkovski.18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Symphonie, de Kraus, parl’Orchestre de chambre suédois,dir. Petter Sundkvist. 20.40 Festival international de musique de chambre de Jérusalem. Trio pour piano, clarinette etvioloncelle op. 11, de Beethoven,Bruno Canino, piano, WenzelFuchs, clarinette, Ramon Jaffé,violoncelle ; Trio pour piano, violonet cor op. 40, de Brahms, BrunoCanino, piano, Kolja Blacher,violon, Radovan Vlatkovic, cor ;Quintette pour piano et cordesop. 44, de R. Schumann,Elena Bashkirova, piano, Kolja Blacher, violon, etc.

22.23 Les Soirées... (suite). Œuvres deRoussel, Pierné, Magnard. 0.00Les Nuitsde Radio-Classique.

Action

L’INVINCIBLEARMADA a a18.00 Ciné Classics 6388226 William K. Howard.Avec Laurence Olivier (GB, 1937, 92 min) &.Un espion dévoile à la reineElizabeth les secrets de l’invasionespagnole.UN HOMME PARMILES LOUPS a a22.05 Ciné Cinéma 3 505159481Carroll Ballard.Avec Charles Martin Smith(Etats-Unis, 1983, 105 min) &.Un scientifique partage quelquesmois de l’existencedes loups blancs d’Alaska.

ComédiesLA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a19.30 Ciné Classics 6444503 Buster Keaton et Donald Crisp.Avec Buster Keaton (EU, 1924,muet, 65 min) &.Un milliardaire et sa belle se retrouvent seuls sur unpaquebot à la dérive.NO SMOKING a a14.15 Cinéstar 1 502204936 Alain Resnais.Avec Sabine Azéma(France, 1993, 145 min) &.En renonçant à fumer unecigarette, une femme décide deson destin, infiniment rejoué.NOTRE AGENTÀ LA HAVANE a a10.15 Cinétoile 507703023 Carol Reed.Avec Alec Guinness(GB, 1959, 110 min) &.Un vendeur d’aspirateurs se faitpasser pour un agent secret.PETITS MEURTRESENTRE AMIS a a22.10 Cinéstar 1 503123435 Danny Boyle. Avec Kerry Fox(GB, 1994, 94 min) &.Trois amis découvrent une valisebourrée de billets dans lachambre de leur colocatairedécédé et ne reculent devant rienpour s’approprier l’argent.

Comédies dramatiques

APRÈS LA GUERRE a21.00 Cinéstar 2 509854936 Jean-Loup Hubert.Avec Richard Bohringer (France, 1988, 110 min) &.A la Libération, deux gaminsse prennent d’amitié pour un soldat allemandd’origine alsacienne.CE SOIRRIEN DE NOUVEAU a a16.20 Ciné Classics 2886936 Mario Mattoli.Avec Alida Valli(Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervienten faveur d’une femmeen grande difficulté.DEMAINEST UN AUTRE JOUR a a14.00 Ciné Classics 64136232 Douglas Sirk.Avec Barbara Stanwyck(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrant de savie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.I LOVE YOU a16.40 Cinéstar 1 504942077 Marco Ferreri.Avec Christophe Lambert,Eddy Mitchell(Fr. - It., 1986, 100 min) &.Un homme tombe amoureux d’unporte-clés qui susurre I love youlorsqu’on le siffle.INTERVISTA a a8.10 Ciné Cinéma 3 508769684

16.30 Ciné Cinéma 2 505273936 Federico Fellini.Avec Sergio Rubini(Fr. - It., 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoque laCinecittà d’antan pour desjournalistes japonais.JUSTICEEST FAITE a a23.45 Ciné Classics 51059690 André Cayatte.Avec Noël Roquevert(France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mort àson amant atteint d’une maladieincurable.

L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a11.45 Ciné Classics 83815139 Laslo Benedek.Avec Marlon Brando(Etats-Unis, 1953, 75 min) &.Une petite ville américaineest terrorisée par une bandede jeunes motards.LA MAISONDU MALTAIS a a0.30 Cinétoile 509091269

Pierre Chenal.Avec Viviane Romance(France, 1938, 90 min) &.Les mésaventuresd’une ancienne prostituée.LES GRANGESBRÛLÉES a a20.30 Ciné Cinéma 1 3874961Jean Chapot. Avec Alain Delon(France, 1973, 97 min) &.Une difficile enquêtesur un meurtre dansla province profonde.LES NAUFRAGEURS a20.30 Ciné Classics 7764077 Charles Brabant.Avec Henri Vidal(France, 1958, 90 min) &.En 1852, la population affaméed’une île bretonne pille un navireéchoué, chargé de vivres.

MARION a a12.30 Cinéstar 1 504469077 Manuel Poirier.Avec Coralie Tetard(France, 1996, 102 min) &.Une fillette sympathise avec un couple de Parisiensen villégiaturedans un village normand.NORMAL LIFE a11.55 Cinéstar 2 564122665 John McNaughton.Avec Luke Perry(Etats-Unis, 1996, 99 min) &.Un Américain moyen auxambitions honnêtes tombe dansles filets d’une femme excitante,mais névrosée, qui bouleverse savie rangée.NUIT D’ÉTÉ EN VILLE a a2.00 Cinéstar 2 501315801

Michel Deville.Avec Jean-Hugues Anglade(France, 1990, 85 min) &.Un homme et une femme serencontrent une nuit d’été.POIL DE CAROTTE a a a23.00 Cinétoile 500796348 Julien Duvivier.Avec Robert Lynen(France, 1932, 80 min) &.L’enfance malheureuse d’un petitgarçon, rudoyé par sa mère etoublié par son père.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a1.30 Ciné Classics 17338207

Busby Berkeley.Avec Dick Powell,Gloria Stuart(Etats-Unis, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel, une femmetente de marier sa fille à unmilliardaire. La fille s’éprend duréceptionniste, le milliardaire del’hôtesse.TOP HAT a a8.30 Cinétoile 503502665

Mark Sandrich.Avec Fred Astaire,Ginger Rogers(Etats-Unis, 1935, 85 min) &.Un danseur de claquettess’éprend de sa belle voisineet réciproquement.

Policiers

ASSURANCESUR LA MORT a a a12.10 Cinétoile 509035787 Billy Wilder.Avec Fred McMurray(Etats-Unis, 1943, 106 min) &.Une femme fatale séduit uncourtier d’assurance et le pousseà tuer son mari afin de toucherson assurance-vie.DICK TRACY a a9.15 Cinéstar 1 507716844

Warren Beatty.Avec Warren Beatty,Dustin Hoffman(Etats-Unis, 1990, 105 min) &.Un inspecteur surdoué luttecontre un chef de gangredoutable mais stupide.

SAILORET LULA a a9.10 Ciné Cinéma 2 501287665

18.25 Ciné Cinéma 3 502615961David Lynch.Avec Nicolas Cage,Laura Dern(Etats-Unis, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavaled’un couple « déjanté »poursuivi par des tueurs.

E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

RTBF 119.30 et 23.50 Journal, Météo. 20.15Forts en tête. De l’étincelle à lar é a l i s a t i o n : c e s B e l g e s q u iinventent. 21.20 La Tresse d’Aminata.Téléfilm. Dominique Baron. AvecV i r g i n i e L e m o i n e . & . 2 3 . 0 0Télécinéma. 0.15 Javas (10 min)

TSR19.30 Journal. 20.05 A bon entendeur.20.35 Rasta rockett a Film. JonTurteltaub. Avec John Candy, Leon.Comédie (1993) &. 22.20 100 % 2000.Mystère et boule de gomme ! Coupde projecteur sur quatre magiciens.23.20 Millennium. Série. Le complexede Dieu %. 0.05 Sur la piste du crime.Scène de crime [2/3] (55 min).

Canal + vert C-S20.30 Babylon 5, la rivière des âmes.Téléfilm. Janet Greek. Avec JerryDoyle. &. 22.00 South Park. Série.Poisson sanglant %. 22.20 Surprises.22.30 Football. D1 : Rennes - Lens.0.35 Que personne ne bouge ! Lesamazones du Vaucluse (60 min).

Encyclopedia C-S-A19.55 Le Voyage infini. La vie en péril.20.50 Longitude, latitude. Le sel. 21.20Explorer. 22.10 et 23.25 Mémoirevivante. Les derniers tisseurs. 22.35Femme japonaise. 0.20 Le Siècle del’espace. Les pionniers [1/6] (55 min).

Comédie C-S20.30 Tous pareils ! Série. Sofa (v.o.)& . 21.00 Les Nuls , l ’ émiss ion .Invitées : Valér ie Kaprisky, J i lC a p l a n . 2 2 . 0 0 D e m a n d e z l eprogramme. 22.30 Le Grenier. 22.58Jamais, au grand jamais ! 23.00 LaGrosse Emission. 0.00 Voilà ! Série.Maya tourne la page &. 0.30 DelhiRoyal. Série (v.o.) &. 1.00 SaturdayNight Live 70’s . Raquel Welch(60 min).

MCM C-S19.30 L’Intégrale. Placebo. 20.30Netflash. 20.45 Le Journal de lamusique. 21.00 et 3.30 MCM Tubes.2 1 . 3 0 C i n é m a s c o p e . D a v i dCronenberg. 22.00 Rock Legends.Marilyn Manson. 23.00 Martin. Série(v.o.) & (30 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 MTV DataVideos. 22.00 Amour. 23.00 MTV ID(60 min).

Régions C-T19.34 et 22.12 Collections 99. 19.47 et23.47 Le 13. 20.00 R info. 20.04Destination pêche. Amélie, ForzaFr a n c i a . 20 .30 Le Journa l desjournaux. 20.49 et 0.15 Le Journal del’outre-mer. 21.00 La Une des unes.21.06 Comme un dimanche. 21.32 LeMagazine du cheval. 22.00 et 0.00 LeJournal. 22.25 et 0.24 7 en France.L’Auvergne. 0.12 Le Kiosque (3 min).

RFO Sat S-T

21.00 et 0.30 JT Réunion. 21.15 et 0.45JT Guadeloupe. 21.30 et 1.00 JTGuyane. 21.45 et 1.15 JT Martinique.21.55 et 0.25 Pawol a ti moun. 22.00Hebdo Nlle-Calédonie. 22.30 Regards.Les enfants de Hotu Matua. 23.00Les Villes sous le vent. Dieu seul quisait. 23.30 En commune. 23.45 Studio5 (15 min).

LCI C-S-T

Informations en continu. 8.10 et 8.50L’Invité du matin. 10.10 et 12.10, 15.10Multimédia. 11.10 et 17.10 Le Débat.13.10 et 16.10, 20.10 Le Talk Show.18.00 et 21.00 Le Grand Journal. 18.45et 21.45 Le Club de l’opinion. 19.10 et0.10 Le Rendez-Vous de Ruth Elkrief.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-S

Informations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live (30 min).

Alain Delon et Simone Signoret dans « Les Granges brûlées »,à 20.30 Ciné Cinéma 1

RFI

9.40 Accents d’EuropeEn France, il y a le revenu mini-mum d’insertion (RMI), les Al-lemands ont droit à une aidesociale en dessous d’un certainrevenu et en Grande-Bretagne,un salaire minimum vient toutjuste d’être instauré. Tel est lethème de ce jour du magazinede RFI, réalisé avec la DeutscheWelle, Radio Nederland et BBCWorld Service.a FM Paris 89.

LeMonde Job: WEL1499--0016-0 WAS TEL1499-16 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 08:01 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0031 Lcp: 700 CMYK

16 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

14A V R I L

MERCREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

Le film

Le film

20.55

MORSURESTéléfilm. Tony Randel. Avec William Katt, Shanna Reed(EU, 1996, 90 min) %. 648849

Une petite ville tranquille américaine estenvahie par des centaines de crotalesextrêmement venimeux.

22.25 Météo, Soir 3.

22.55

UN SIÈCLE D’ÉCRIVAINSEmil Michel Cioran.Magazine proposé par Bernard Rapp(50 min). 7221337

Cet écrivain acharné à refuser la"tentation d’exister", mort en 1995, avaitsu s’arracher à l’antisémitisme et à laxénophobie de sa jeunesse,pour s’appliquer à une apologiedu scepticisme.

23.45 Les Derniers Gorilles.Documentaire. Gérard Vienne. 308608

0.35 Nocturnales. Magazine. Semainedes concerts d’Oslo : extraits de Carmen, de Bizet. 2194047

9.00 Canal +

Banana Splita a Film américain.Busby Berkeley (1943).Avec Alice Faye, CarmenMiranda ( v.o.).

U NE girl de revues ’ é p r e n d d ’ u nsergent d’infanterie

en permission. Il va se dis-tinguer sur les champs debataille du Pacifique, elle vadevenir vedette d’unerevue montée par des gensriches pour lancer unesouscription aux bons de ladéfense. Laissons de côtél’intrigue à l’eau de rose etla fade Alice Faye. BananaSplit (The Gang’s all Here)est une éclatante comédiemusicale où Busby Berke-ley, génial metteur enscène-chorégraphe, ac o n s t r u i t , d é f a i t e treconstruit par ses mouve-ments de caméra, lesdécors de studio, manœu-vré en Technicolor les corpsde ses danseuses et lancéCarmen Miranda commeun défi érot ique aux« pin-up girls ». La « bombebrésilienne » fait sensationdès l’ouverture, joue de songrand nez et de sa boucheimmense, porte des pyra-mides de fruits et de fleurssur la tête, des robes insen-sées et joue du xylophoneavec des bananes géantes.

Jacques Siclier

6.00 Euronews. 6.45 1, 2, 3, si-lex. 7.45 Les Minikeums. Denisla Malice ; Inspecteur Gadget ;Princesse Starla et les joyaux ma-giques ; Jumanji ; ExtrêmesGhostbusters ; Les Trouba-keums ; Les Aventures de Tintin ;Le Magicien ; etc. 11.30 A table ! Magazine.11.54 L’Euro, mode d’emploi. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 On s’occupe de vous.

Invité : Claude Sérillon. 14.20 L’Odyssée fantastique

ou imaginaire. Série.Destination : le phare &.

14.48 Keno. Jeu.

14.50 Saga-Cités. Magazine.On est parti écrire.

15.25 Cyclisme. La Flèche wallonne(75 min). 3071269

16.40 Les Minikeums. 17.45 C’est pas sorcier.18.20 Questions pour

un champion. Jeu.18.50 Un livre, un jour.

Madame Lambert,de Jérôme Charyn et Andréas Gefe.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.01 Météo.20.05 Cosby. Série &.20.35 Tout le sport. Magazine.

19.00 Connaissance.Zanzibar.Documentaire. SabineWillkop (1997).

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Reportage. Le Bunker

de Hassi Messaoud.Documentaire. VéroniqueTaveau (1999).

Les coulisses d’un secteurde l’économiealgérienne : le pétrole.

20.50

COMBIEN ÇA COÛTE ?Santé, forme, beauté.présenté par Jean-Pierre Pernaut.

Invité : José Garcia.

Reportages : combien ça coûte d’être

différent ? ; Fous et folles de leurs corps ;

Les gardes du corps ;

Les mannequins ; Sol Kerzner. 25632207

23.10

52 SUR LA UNEPeur sur le rail.Présenté par Jean Bertolino. 19020040.15 Formule foot.

29e journée du championnat de D 1. 62824

0.45 Rallye. Rallye de Tunisie.0.55 TF 1 nuit. 1.10 Mode in France. Magazine.

Prêt-à-porter automne-hiver 2000[8/8] (60 min). 1643405

2.10 Très pêche. La pêche des carnassiers.2038573 3.05 Nul ne revient sur ses pas. [11/12].&. 7580912 3.30 Reportages. Quelques privésbien tranquilles. 1802202 3.55 Histoires natu-relles. Etre Picard. 7961757 4.45 Musique(20 min). 8667919

5.00 Histoires naturelles. 5.55L’Un contre l’autre. Scène 45.6.20 Elisa, un roman photo.Lunettes noires. 6.43 et 6.58,13.45, 20.45, 1.08 Météo. 6.45TF 1 infos. 7.00 TF ! jeunesse.Paddington ; SOS Croco ; Sonic ;Papyrus ; Hé Arnold ! ; Spider-man ; Power Rangers dans l’es-pace ; Beetleborgs Metallix ; Cas-tors allumés.11.15 Hooker. Série.

Boule de neige &.12.10 Tac O Tac TV. Jeu.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire.

Magazine. La cannelle.

13.00 Journal.13.50 Les Feux de l’amour.

Feuilleton &.14.40 25o sud.

Série. Amoursinterdites. &. 5803917

15.40 Cinq sur 5 !Série. Les vraisamis. &. 9781882

16.45 Au cœur des flammes.Série. Bouchée double &.

17.35 Melrose Place. Série.Un moral d’enfer &.

18.25 Exclusif.Magazine.

19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Allemand.6.45 Ça tourne Bromby.

Le jardin des lutins.Timbouctou.Les Snorkies. Muppet Babies. Léa et Gaspard.Drôle de voyou.

8.00 Au nom de la loi.Série. Le voleur.

8.30 C’est mercredi. Quelles drôles de bêtes.8.55 Les Enquêtes d u m o u t a r d . 9 . 0 5Montre-moi ton école.Mon école en suisse.9.20 Passions d’enfants.9.55 T.A.F. En psycho.10.30 Va savoir !

11.10 Les Carnets de Noé. Le Yémen. Documentaire.

12.05 La Vie au quotidien.12.20 Cellulo. 12.50 et 17.30100 % question. 13.15 La Vie auquotidien. 13.30 Le Journal dela santé. 13.45 Daktari. Série.Judy en péril. 14.40 T.A.F. Dansl’édition.15.10 En juin, ça sera bien.

Magazine(110 min). 5220269

17.00 Au nom de la loi. Série.La route de la prison. 18.00 LeCinéma des effets spéciaux.Modèles reduits en flamme.18.25 Météo. 18.30 Le Mondedes animaux. Tricheurs nés.

6.30 Télématin. 8.35 Amou-reusement vôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 Cloches d’avril et queues de poisson.

10.50 et 13.50, 17.10Un livre, des livres.

10.55 Flash infos.10.57 L’Euro. Magazine.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 18.45 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 1.05, 4.10 Météo.13.00 Journal, Météo.

13.55 Derrick. Série. La danseuse. &.

14.55 L’As de la Crime. &.15.45 Tiercé.16.00 La Chance

aux chansons.Couleurs soleil [1/2].

16.40 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.15 Cap des Pins. &.17.45 Rince ta baignoire.18.20 Friends. Série. &.18.50 Patinage artistique.

Masters Miko (65 min). 4146545

19.55 et 20.55 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.

21.00

LA SOIRÉE CONTINUE 21.00 L’Instit. Série.

A quoi ça sert d’apprendre ?Avec Gérard Klein (1998) &. 6332375Alors que les cancres de jadissavaient lire et écrire, comme ledit un vieux prof retraité, pourNovak la réalité est biendifférente avec certains de sesélèves quasi analphabètes...

22.40 Ça se discute.Que faire quand

on n’aime pas l’école ?

Présenté par Jean-Luc Delarue

(125 min). 1726004

0.45 Journal. 1.10 Le Cercle.

Saumur.

Invité : Jean-Marc Padovani

(80 min). 8468757

2.30 Mezzo l’info. 6820825 2.45 Orthodoxie.2541486 3.10 Source de vie. 3.55 24 heures d’in-fo. 4.15 Aratityope. Documentaire. 2986283 4.40Outremers (70 min). 1335405

20.45

LES MERCREDISDE L’HISTOIREPrésenté par Alexandre Adler.La Montagne de la vérité.Documentaire. Henry Colomer(1996, 50 min). 4833172

21.35 Les Cent Photos du siècle.

21.45

MUSICA : BRUIT BLANCDocumentaire. Valérie Urréaet Mathilde Monnier(1998, 50 min). 379988222.35 Accentus en concert.

Festival de La Vézère 97.Eglise d’Arnac-Pompadour(30 min). 6769240

23.05 Profil. Nikos Kavvadias,une croisière sur la vie.Documentaire. Olivier Guiton(1995, 55 min). 7655191

0.00 La Lucarne. Povinnost.Confession d’un capitaine.Documentaire. A. Sokourov[2/2] (1998, 150 min). 1181405

2.30 Court-circuit. Ménage de printemps. MarcSalmon. Court métrage (1996, 30 min) &. 9454825

LeMonde Job: WEL1499--0017-0 WAS TEL1499-17 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 12:47 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0032 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 17

MERCREDI 14A V R I L

L’émission

Canal +

M 6

5.30 Projection privée. 6.00 et8.05, 9.35, 10.05, 2.00 Boule-vard des clips. 8.00 et 9.00,10.00, 10.40 M 6 express, Mé-téo.

9.05 M 6 boutique.10.50 M 6 Kid.11.55 Météo.12.00 Madame est servie.

Comme le temps passe &.12.30 La Minute beauté. 12.35 La Petite Maison

dans la prairie.Série. Le bon sens &.

13.30 M 6 Kid.Les bateaux de course.Delajungle; Achille Talon;

Enigma; Draculito; Robindes Bois Jr ; Minipouss;Davy Crockett.

17.00 Des clips et des bulles.17.35 Cœur Caraïbes.

Téléfilm. Paolo Barzman[1/2] Ile et elle &.

18.25 Loïs et Clark. Série.[2/2] La sociétécontre Loïs Lane &.

19.20 Mariés, deux enfants.Une énième vie de chien.

19.50 Rallye. Rallye de Tunisie.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Notre belle famille.

Comme le temps passe &.20.40 Une journée avec.

5.00 Babylon 5, la rivière desâmes. 6.30 A la fête foraine deBlackpool. E En clair jusqu’à 8.506.59 et 12.24 Pin-up. 7.00 et7.20, 8.45, 12.25, 18.25 Flashinfos. 7.05 ABC News. 7.25 et13.40 Le Journal de l’emploi.7.30 Teletubbies. 7.55 Ça car-toon. 8.50 et 4.45 Surprises.

9.00 Banana split a a

Film. B. Berkeley. Musical(1943, v.o.) &. 5252424

10.40 Busby Berkeley.Documentaire &.

11.45 Maguinnis. Série.Et que ça saute ! %.

E En clair jusqu’à 13.4512.30 et 14.40, 20.30

Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal.13.45 Partir avec National

Geographic. Les Cobrassouverains de l’Inde.

14.45 Evamag. Haute sécurité .15.10 Spin City. Série. Quand

le maire s’invite &.15.30 A la une. Série. Petits

mensonges en famille &.15.55 Décode pas Bunny.16.25 Toonsylvania.16.45 C+ Cléo. Magazine.E En clair jusqu’à 21.0018.30 Nulle part ailleurs.

20.50

LE FIL DU RASOIRTéléfilm. Gérard Cuq. Avec Denis Karvil,Ingrid Chauvin (Fr.) %. 914153

Une commissaire est chargée de retrouverun meurtrier psychopathe qui assassineles anciennes petites amies d’unrestaurateur play-boy. Une affaire quitouche de près l’enquêtrice qui succombaun temps aux charmes du séducteur.

22.40

CRUELLE VÉRITÉTéléfilm. Eric Till. Avec Judith Light,R.H. Thompson (EU, 1996) %. 3406801

Une mère très protectrice soupçonne sonfils d’avoir commis un meurtre. Celui-ci,fragile mentalement, entretient unerelation conflictuelle avec son pèrealcoolique et semble poussé pard’irrépressibles pulsions.

0.15 Rallye. Rallye de Tunisie.0.20 De quel droit ? Magazine.

Voisins, propriétaires, locataires :qui fait la loi ? (100 min). 2373757

3.00 Sports événement. Spécial Mad Masters deVars. 3.25 Fréquenstar. Josiane Balasko. 70425544.10 Roy Hargrove. Au New Morning. 26378884.35 Des clips et des bulles (25 min). 7380283

21.00

LES FANTÔMESDU PASSÉ aFilm. Bob Reiner. Avec W. Goldberg.Suspense (EU, 1996) %. 5174424

La veuve de la victime d’un meurtreraciste demande la réouverture dudossier vingt-cinq ans plus tard.

23.05 Jour de foot. Magazine. 67800423.48 Les Sales Blagues de l’Echo.

23.50

PETITS MEURTRESENTRE NOUS aFilm. Jim Wilson.Avec Harvey Keitel, Cameron Diaz.Suspense (EU, 1997, v.o.) %. 6216153

Sur une île isolée, une femme mariéereçoit la visite de son ancien amant quiest retrouvé mort le lendemain. Meurtreou accident ?

1.20 South Park. Série. Poisson sanglant %.6822028 1.45 Spin City. Série. Quand le maires’invite &. 4695467 2.05 A la une. Série. Petitsmensonges en famille &. 9672221 2.25 Ned etStacey. Série. Saul, Ellen, Ned et Stacey &.4333399 2.50 Trop (peu) d’amour a Film.Jacques Doillon. Comédie dramatique (1997,115 min) %. 3261573

21.45 Arte

Le langagedu corpsBRUIT BLANC. Dialogue entrela chorégraphe Mathilde Monnieret Marie-France,une jeune femme autiste

MATHILDE Monnier est une artisteen perpétuelle recherche. A latête du Centre chorégraphique

national de Montpellier, elle mène, depuiscinq ans, en collaboration avec l’associa-tion Les Murs d’Aurelle, un travail avec desadultes autistes. A l’hôpital psychiatriquede La Colombière, dans cette même ville,elle a rencontré Marie-France Canaguier,une jeune femme de vingt-six ans, souf-frant d’autisme infantile précoce. La cho-régraphe l’a observée, regardée se mou-voir, se balancer d’avant en arrière et d’unpied sur l’autre, attitude familière aux per-sonnes atteintes de ce mal. Le ballet invo-lontaire, spontané et irréfléchi de Marie-France lui a donné l’idée d’un duo.

Pendant des mois, les deux femmes onttravaillé ensemble. Elles ont commencépar s’approcher, avant d’établir un dia-logue, par l’intermédiaire du corps. Bruitblanc, qui a été joué le 7 avril 1998, est

l’expression de ce surprenant échangephysique. Le spectacle et les répétitionsont été filmés par Valérie Urréa. Au débutdu film, la chorégraphe et l’élève sont surune scène. Le décor est sobre : sol en lattesde bois, de part et d’autre deux gros buis-sons de branches mortes, un mur contrelequel s’appuyer.

Sur un fond de percussions, Mathilde lablonde avance le long de la paroi ; Marie-France, la brune, la suit, agrippée à sesépaules. Puis Mathilde, allongée sur le sol,tend une main comme pour dire « Al’aide ! » et Marie-France la traîne, commeun tas de fagots. Souvent, Marie-France selaisse aller à ses balancements. La choré-graphe s’en sert, impulsant d’étrangesfigures. On sent que Mathilde cherche àcanaliser les mouvements désordonnés desa partenaire, mais sans la contraindre.« Au début, il y a cinq ans, Marie-France nepouvait pas s’allonger, il m’était difficile de

l’approcher, témoigne la chorégraphe.Pour autant, elle ne prétend pas quel’expérience artistique ait valeur thérapeu-tique. Ça ne la sort pas de son monde del’enfermement. Ça déplace notre regard surelle. Ça lui permet, peut-être, d’établir uneautre distance avec elle-même. »

L’œuvre de Mathilde Monnier se nourritde ces rencontres, dans lesquelles elles’investit généreusement. Sa patience etson attention à l’autre ont surpris le per-sonnel soignant de La Colombière : « Je nesais pas quel est le chemin personnel deMathilde, avance une pédo-psychiatre. Cen’est pas seulement une danseuse, c’estquelqu’un d’autre, énigmatique, comme lesautistes. Ce qui est merveilleux, c’est cetterencontre, en dehors de la parole, entrel’énigme Mathilde et l’énigme Marie-France. »

Sylvie Kerviel

Rencontrede deuxénigmes

20.15 Arte

Le Bunkerde HassiMessaoud

A quelques centainesde kilomètres ausud d’Alger règne la

paix. Ni terrorisme, niattentats, ni massacres.Entourés de barbelés etsurveillés de très près parl’armée algérienne et dessociétés de protection pri-vées, les 45 000 résidents deHassi Messaoud ignorenttout du drame sanglant quise joue en Algérie depuisplusieurs années. Améri-cains, Français, Espagnolsou Canadiens, ils sont tousvenus « pour l’argent »exploiter les champs pétro-lifères qui s’étendent àperte de vue dans le désert.Pour eux, aucun problèmede sécurité. En cas demenaces, la vingtained’entreprises étrangèresqui exploitent le filon pour-raient même se retirerimmédiatement et mettre àmal le pouvoir algérien.Avec près de 900 puits, lepétrole est en effet le trésorenterré du gouvernementqui, à travers la Sonatrach,première entreprise algé-rienne, tient à bout de brastoute l’économie du paysen exportant 95 % de saproduction.A quelques semaines desélections présidentielles enAlgérie, la journaliste Véro-nique Taveau est alléeenquêter dans cette oasisart ificiel le coupée dumonde et nous livre unreportage bien construit etriche d’enseignements. Sil’or noir et l’argent coulentà flots, la vie n’y est pas trèsrose. Cités champignonsavec dortoirs en préfabri-qué, vigiles armés, sortiesinterdites après 19 heures,petit monde refermé surlu i -même : l ’e ldoradopétrolier a des allures deprison dorée dont la porteest hermétiquement fer-mée sur la réalité.

D. Py

SIP

A

LeMonde Job: WEL1499--0018-0 WAS TEL1499-18 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 16:23 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0033 Lcp: 700 CMYK

18 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

MERCREDI

Le câble et le satellite14A V R I L

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.10 Petits métiers oubliés des Py-rénées espagnoles. 7.40 L’Histoirede l ’ I ta l ie au XXe s ièc le . Lefascisme et les intellectuels. 8.15Les Coulisses du «Royal Opera»de Londres. [4/6]. 9.10 Sur lestraces de la nature. 9.35 Le Prin-temps sud-africain. [1/2]. 10.55L’Amérique vue du ciel. [2/2]. 11.35Les Grandes Batailles du passé.Paris 1871 : la semaine sanglante.12.35 Dancing in the Street. [8/10]No Fun. 13.35 Promenades sous-marines. 14.00 Les Moines duMont Athos. 14.55 Mémoiresd’immigrés, l’héritage maghrébin.[3/3] Les enfants. 15.55 Un autrefutur, l’Espagne rouge et noire.[3/4] Il n’y a plus de fous. 16.50 LesS p l e n d e u r s n a t u r e l l e s d el’Afrique. Le monde des oiseaux.17.45 Les Armes de la victoire. LeBell «Huey». 18.15 Pays d’octobre.[1/4] Oxford Mississippi. 19.10 Cinqcolonnes à la une. 20.05 Petitsgadgets et grandes inventions.20.15 Les Samouraïs de l’entre-prise.

20.35 L’Etat de la Palestine.Les épinesde la paix. 1542172

21.50 Les Tribus indiennes. LesSéminoles. 22.25 L’Autre Algérie.Les enfants d’El Manar. 23.20 Sexe,mensonges et Jerzy Kosinski. 0.20Petits gadgets et grandes inven-tions. 0.30 Lonely Planet (50 min).

Odyssée C-T

10.50 Histoire de l’eau. [2/4] Sesdifférentes utilisations. 11.40 Jo-seph Mustacchi, dit GeorgesMoustaki. 12.35 Inde, naissanced’une nation. Le cinéma. 13.05 Sitaet son fils. Les tigres du Bandhav-garh. 14.00 Global Family. LesEsprits de l’île de la Princesse.14 . 2 5 D e s a n i m a u x e t d e shommes. Sur les traces de l’oursargenté. 14.55 Carnets de vol. Afond les fumigènes ! 15.45 La Croi-sade des enfants. 16.20 Vatikan.Jean XXIII et le renouveau. 17.10Grands créateurs. Printemps-été99. 17.40 Chasseurs de virus. 18.30La Danse des dieux. 19.00 LesMétiers. Nord-Pas-de-Calais : lecéramiste-poêlier et le confiseur.19.30 La Chine, dragon millénaire.Changjiang, le Fleuve bleu. 20.00L’Australasie sauvage, terre desfuturophages. Les nomades duvent.

20.50 Etat des lieux.Le Botswana. 500395337

21.35 Les Mineurs de glace. 22.00Voyage aux pays des dieux. Haïti,les esprits d’Haïti. 22.30 LesAuthentiques. Laine des Alpes.22.55 Les Derniers Sanctuaires.Sian Ka’an, voyage aux portes duciel. 23.45 Un refuge pour lessinges. 0.15 Trois peintres. [1/3]Bruegel (25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Au nom de la loi.

Magazine. 4677935622.00 Journal TV5.22.15 Paparazzi.

Série. &. 4221428823.15 Mandrin.

Feuilleton. Avec PierreFabre, Monique Morelli[1/6] &. 62307085

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Une pairede dames &. 8571066

20.15 et 0.20 Ellen.Série. Bowl, Baby,Bowl &. 6075882

20.40 Kidnapping.Téléfilm. Colin Bucksey.Avec Kate Jackson, TraceyGold (1996) &. 9598511

22.20 Ciné express. 22.30 Dans la chaleur

de la nuit aFilm. Norman Jewison. Avec Sidney Poitier,Rod Steiger. Policier(1967) & (110 min) 71522578

Paris Première C-S

18.00 Stars en stock.Richard Burton.Katherine Hepburn.

19.00 et 23.55 Rive droite,rive gauche. Magazine.

20.00 20h Paris Première.Invité : Dieudonné.

21.00 Paris modes.Gilles Bensimon. 9109462

21.55 Paris dernière.Magazine. 4159191

22.55 Ben Harper. Spectrumde Montréal 96 4144787

0.55 Le Canal du savoir. Persiflage : neuf ans d’enquête (55 min).

86871931

Monte-Carlo TMC C-S

20.00 Larry et Balki.Série. Les extrater-restres &. 8105085

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Drucker.

20.55 Taggart.Série. Toutes noscondoléances &. 40116838

22.50 Rallye.23.05 Météo.23.10 Pistou. 2482782023.35 Le Moment

de la vérité a aFilm. Francesco Rosi.Avec Miguel MateoMiguelin, José Gomez Sevillano. Chronique(1965) & (110 min). 31945153

Téva C-T

18.30 La Tricheuse.Téléfilm. Joyce Bunuel.Avec Martin Sacks.

20.00 Les Mamans cool.Série. Gareà la dépense ! &. 500002530

20.30 Téva beauté.Le contour des yeux ;Portrait d’un mannequinpied ; La beauté desenfants ; L’agence demaquilleurs.

20.55 Téva documentaire.Normal, pas normal,paranormal. 507949117

22.30 Téva déco. Visiteà Mathilde Vitry. 500008337

23.00 La Loi de Los Angeles.Série. Le nouveaurégime &. 500027707Un champion à la barre(90 min) &. 508279443

Festival C-T

20.30 Rhapsodie en jaune.Téléfilm. Gérard Marx.Avec Patrick Deprat,Nadia N’Guyen(1985) &. 78638714

22.10 Le Lyonnais.Série. Régisl’éventreur. &. 59808627

23.40 Le Voyage de Pascal.Court métrage. Erika Perezet William Quoniou.Avec Frédéric Jouannet,Philippe Noiret& (20 min). 52080462

Voyage C-S

20.05 Suivez le guide.Visite de Prague.Les Etats-Unis. 504671795

22.00 Sur la route. Congo :Koumba, le créateur dejouets. 500004998

22.30 L’Heure de partir.Cuba. 506841882

23.45 Long courrier.Blue Ocean : La Martinique(60 min). 502102897

13e RUE C-S

20.13 Alfred Hitchcockprésente. La commère.Série. Hilton Green(1959) &. 804979578

20.40 Nestor Burma.Série. BoulevardOssements. &. 504511627

22.13 New York Undercover.Série. Une placeen enfer &. 854802646Série. Derniercombat %. 544750733

23.45 Entre femme et loup.Téléfilm. Ben Bolt.Avec Amanda Ooms[1/3] (1996) &. 574223714

0.30 Au-delà du réel.Série. La pierre parle& (55 min). 554266950

Série Club C-T

20.05 et 22.10 American Studio. Magazine.

20.10 Campus Show. Série.Quitte ou double &. 750559

20.40 Homicide. Série.Canicule &. 340630

21.25 Le Caméléon. Série.Parole (v.o.) &. 631240

22.15 Brooklyn South.Série. Œil pour œil (v.o.) &. 1602172

23.05 3e planèteaprès le Soleil. Série.The Great Dickdater(v.o.) &. 6543172

23.30 The Closer.Série. Morality Bites(v.o.) &. 931801

23.55 Cosmos 1999. Série.Les dorcons &. 204153

0.45 Les Gens de Mogador.Feuilleton [7/12]& (55 min). 4795863

Canal Jimmy C-S

20.30 Star Trek,la nouvelle génération.Série. La pierre de Gol[2/2] &. 62438998

21.20 Vélo. Magazine. 6529619921.50 Presque parfaite. Série.

La dragueuse a bonne mine(v.o.) &. 85593269

22.15 Chroniquede mon canapé.

22.20 Friends. Série. The OneWhere Everyone Finds Out(v.o.) &. 18416004

22.45 Absolutely Fabulous.Série. La poignée de porte(v.o.) &. 72139627

23.20 The New Statesman.Série. H.A.S.H.(v.o.) &. 43542849

23.45 Acajou.0.15 New York Police Blues.

Tout nouveau, tout beau(v.o., 45 min) &. 83110399

Canal J C-S

17.40 Godzilla.Un monstre de rêve. 8302998

18.20 A la carte. 324364618.55 Les Incollables. Un héros.

19.00 Pikto. Jeu.

19.20 Spirou et Fantasio.Dessin animé. Aventureen Australie. 1342714

19.45 Le JTJ.

Disney Channel C-S

20.05 Zorro. Série. Zorropar intérim &. 883269

20.35 Tous sur orbite. 20.40 Au gré du vent.

Mon chien Pat &. 53526921.25 Super mécanix.

Magazine.L’électricité. 350397

21.55 Les Graffitos.Dessin animé.Nous les stars. 415646

22.15 Patrouille 03.Elastopolitain. 7804820

22.35 La Rédac. Série.En circuit fermé &. 803627

23.00 Microsoap. Série. &.

23.15 Art Attack(25 min). 9495191

Télétoon C-T

17.35 Montana.Dessin animé. 508346917

18.00 Highlander.Dessin animé. 502311630

18.20 Spiderman.Dessin animé. 577815707

18.40 Carland Cross.Série. &. 508336563

19.00 Z’oiseaux.Série. &. 509100022

19.20 Le Bus magique IV.Dessin animé. 508189795

19.45 Les Motardsde l’espace. 508109559

20.10 Docteur Globule.Dessin animé. 507947117

20.35 Drôles de Vikings(25 min). 507042761

Mezzo C-T

20.30 et 0.45 Mezzo l’info. 20.40 Pom Pom Pom Pom.

Invité : Georges Wolinski.

20.45 The LondonCommunity GospelChoir. Concert 96867191

21.35 Adib Dayikh etl’ensemble Al Kindi.Fès 1996. 23797801

22.45 A Folk Tale.Ballet. Musique d’AugustBournonville. Par le RoyalDanish Ballet. Avec SiljaSchandorff (Hilda), JetteBuchwald (Muri), SorellaEnglund (Viderick)et Le Danish RadioConcert Orchestra,dir. Harry Damgaard(120 min). 37268578

Muzzik C-S

19.55 Le Quatuor Hubermanjoue Janácek.Yehonatan Berick,violon. 500642849

20.40 Le Journal de Muzzik.Magazine. 509037882

21.00 A Mossa.Spectacle. 500025559

21.35 Au-delà, ElsaWolliaston, Steve Lacy.Spectacle. 500828627

22.00 Klemperer.Documentaire. 500046801

23.00 Jazz Essentials 10.Magazine. 500002801

23.30 Paolo Conte.Montréal 1988. 500012608

0.20 Manuel De Falla parl’Orchestre de la RTVE(25 min). 500015318

Histoire C-T

20.30 et 22.45 Aujourd’hui.20.45 Il était une fois...

le monde.Arménie 1900.Court métrage. Jacques Kébadian (1981) &.21.00 Mémoire arménienne.1915. Documentaire.Jacques Kébadian. 50189664621.45 Mémoire arménienne.Les survivants dans latourmente. Documentaire.Jacques Kébadian. 502647559

23.00 La Semaine d’Histoire.Magazine. 502660820

0.00 Alain Decaux raconte...La Gaule romaine.

0.15 Les Années sport(30 min). 504919009

La Chaîne Histoire C-S

20.30 et 23.00 Les Brûluresde l’Histoire.Chasse aux sorcièresà Hollywood.Documentaire. 501883172

21.20 Biographie.Lucrèce Borgia.Documentaire. 539144998

22.10 Les Mystèresde la Bible.Documentaire. 559976868

23.50 Fonds humanitairesaux victimesde l’Holocauste.Fonds humanitaires,à qui va l’argent ? Documentaire. 552995559

0.30 Drapeau rougesur le TibetDocumentaire(55 min). 554248554

Forum Planète C-S

20.30 Cancer du sein,traquez l’ennemi.Documentaire. 50974842421.20 Le Cancer du sein.Débat. Invités : GérardAuclerc, Denis Blasquez,Charley Hagay, Monique Lé,Daniel Serin. 534017795

22.30 Les Enfants stars.Les Lolitas de la mode.23.20 Enfants, dur, durde rester stars. Débat.Invités : Georges Brize,Emmanuelle Boidron,Douchka Esposito,Françoise Etienne,Henri Grynszpan,Marie-José Neuville(70 min). 595079004

Eurosport C-S-T

17.00 Football.Championnat du mondedes moins de 20 ans.En direct. 238761

17.55 Football.D2 : Nîmes - Châteauroux.En direct. 38195356

20.00 Moteurs en France.20.30 Football.

Championnat du mondedes moins de 20 ans.En direct. 886022

22.00 Haltérophilie.Championnat d’Europe.En différé. 250801

0.00 Start Your Engines.Magazine.

1.00 Trial.Championnat du monde(30 min). 9660318

AB Sports C-S-A

16.45 Cyclisme.Tour d’Aragon.En direct. 502118191

20.00 Hockey sur glace.Championnat de France.Finale. En direct. 508951004

22.30 Rallye de Tunisie.22.45 Football. Carioca

League. 5046772400.30 NHL Powerweek

Magazine(60 min). 504669979

Ben Harper en concert (Montréal, juillet 1996),à 22.55 sur Paris Première

ANN

ALIS

A

LeMonde Job: WEL1499--0019-0 WAS TEL1499-19 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 17:06 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0034 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 19

MERCREDI 14A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

Action

CES DAMESPRÉFÈRENT LE MAMBO a12.15 Ciné Classics 65400356 Bernard Borderie.Avec Eddie Constantine(France, 1957, 130 min) &.Un ex-officier de marine,embarqué sur un yacht, estmêlé à une sombre affaire dedrogue dont les protagonistes nemanquent pas de charme.L’INVINCIBLEARMADA a a15.55 Ciné Classics 18357172 William K. Howard. Avec Laurence Olivier(GB, 1937, 92 min) &.Alors que l’Espagne pensaitvaincre la Grande-Bretagnegrâce à son invincible armada,un espion dévoile ses secretsà la reine Elisabeth.L’ODYSSÉEDU SOUS-MARINNERKA a a19.30 Cinétoile 500227066 Robert Wise. Avec Clark Gable(Etats-Unis, 1958, 90 min) &.Un sous-marin américains’attaque à un invincible navire japonais.UN HOMMEPARMI LES LOUPS a a9.35 Ciné Cinéma 1 65696424

15.35 Ciné Cinéma 3 50666580120.30 Ciné Cinéma 2 500291725 Carroll Ballard.Avec Charles Martin Smith(Etats-Unis, 1983, 105 min) &.Un scientifique partagequelques mois de l’existencedes loups blancs d’Alaska.

Comédies

TO BEOR NOT TO BE a a a9.55 Cinétoile 579701462

Ernst Lubitsch.Avec Jack Benny,Robert Stack(Etats-Unis, 1942, 100 min) &.En 1939, une troupe d’acteurspolonais se joue de la Gestapoen répétant une pièce satiriquequi met en scène les nazis.

LA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a14.50 Ciné Classics 84853153 Buster Keaton et Donald Crisp.Avec Buster Keaton(EU, 1924, muet, 65 min) &.Un milliardaire et sa bellese retrouvent seuls surun paquebot à la dérive.NO SMOKING a a9.30 Cinéstar 1 504806356

Alain Resnais.Avec Sabine Azéma,Pierre Arditi(France, 1993, 145 min) &.En renonçant à fumer unecigarette, une femme décide deson destin, infiniment rejoué.

Comédies dramatiques

A TOUTE VITESSE a8.05 Cinéstar 1 501888725

Gaël Morel.Avec Elodie Bouchez,Stéphane Rideau(France, 1995, 83 min) &.Un écrivain débutant et sapetite amie se laissent fascinerpar un jeune beur homosexuel.CE SOIRRIEN DE NOUVEAU a a22.05 Ciné Classics 33173530 Mario Mattoli.Avec Alida Valli (Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervienten la faveur d’une femmeen grande difficulté.DEMAINEST UN AUTRE JOUR a a23.45 Ciné Classics 79806424 Douglas Sirk.Avec Barbara Stanwyck,Fred Mac Murray(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrant desa vie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.INTERVISTA a a13.50 Ciné Cinéma 3 50649842418.05 Ciné Cinéma 1 22306795 Federico Fellini.Avec Sergio Rubini(Fr. - It., 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoquela Cinecittà d’antan pourdes journalistes japonais.

JUGEMENTÀ NUREMBERG a a21.00 Cinétoile 525739068 Stanley Kramer.Avec Spencer Tracy(Etats-Unis, 1961, 170 min) &.Reconstitution du procèsdes criminels nazis.JUSTICE EST FAITE a a10.30 Ciné Classics 17707733 André Cayatte.Avec Noël Roquevert(France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mort àson amant atteintd’une maladie incurable.L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a1.10 Ciné Classics 34287283

Laslo Benedek.Avec Marlon Brando (Etats-Unis, 1953, 75 min) &.Une petite ville américaineest terrorisée par une bandede jeunes motards.LA MAISONDU MALTAIS a a11.40 Cinétoile 503993462 Pierre Chenal. Avec Viviane Romance(France, 1938, 90 min) &.Les mésaventuresd’une ancienne prostituée.

LES DEUX ANGLAISESET LE CONTINENT a a13.10 Cinétoile 507190191François Truffaut.Avec Jean-Pierre Léaud(France, 1971, 130 min) &.Un dilettante parisien, partagéentre deux femmes, faitle malheur de tous.LES GRANGESBRÛLÉES a a10.40 Ciné Cinéma 2 503794998 Jean Chapot.Avec Alain Delon(France, 1973, 97 min) &.Une difficile enquêtesur un meurtredans la province profonde.LES NAUFRAGEURS a18.55 Ciné Classics 52314424 Charles Brabant.Avec Henri Vidal(France, 1958, 90 min) &.En 1852, la population affaméed’une île bretonne pille unnavire échoué, chargé de vivres.UNDERGROUND a a0.00 Cinéstar 1 587035009

Emir Kusturica.Avec Miki Manojlovic(Fr. - All., 1995, 153 min) &.Depuis 1941 à Belgrade, ungroupe de résistants anti-nazisvit confiné dans une cave.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a20.30 Ciné Classics 3773288 Busby Berkeley.Avec Dick Powell(Etats-Unis, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel,une femme tente de mariersa fille à un milliardaire.La fille s’éprend duréceptionniste, le milliardairede l’hôtesse.LA JOYEUSEDIVORCÉE a a23.55 Cinétoile 507674820 Mark Sandrich.Avec Fred Astaire (Etats-Unis, 1934, 100 min) &.Divorce à l’italienne et amoursromantiques dans le milieuinsouciant de la bourgeoisiefortunée.

Policiers

ASSURANCESUR LA MORT a a a1.40 Cinétoile 504967486

Billy Wilder.Avec Fred McMurray(Etats-Unis, 1943, 106 min) &.Une femme fatale séduitun courtier d’assuranceet le pousse à tuerson mari afin de toucherson assurance-vie.SAILOR ET LULA a a7.30 Ciné Cinéma 1 36265694

David Lynch. Avec Nicolas Cage,Lauran Dern(Etats-Unis, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavale d’uncouple «déjanté» poursuivipar des tueurs.TRAHISON SUR COMMANDE a a17.05 Cinétoile 505785199 George Seaton.Avec William Holden(Etats-Unis, 1961, 135 min) &.Un homme d’affaires suédoisespionne les nazis pourrestaurer sa réputation.E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

RTBF 119.30 et 0.15 Journal, Météo. 20.15Faits divers. Sans mobiles apparents.21.30 Lotto. 21.35 Fargo a a Film. Joelet Ethan Coen. Avec Steve Buscemi,Frances McDormand. Policier (1995)? . 2 3 .15 C o u p d e fi l m . 2 3 . 4 5Champion’s (30 min).

TSR20.05 Ouriga. Téléfilm. AntoinePlantevin. Avec Daniel Russo. &. 21.39Loto. 21.40 Tango et Cash a Film.Andreï Konchalovsky. Avec SylvesterStallone, Kurt Russell. Policier (1989)%. 23.25 Enquête privée. Série. Notrecher disparu &. 0.10 Lima, prised’otage en direct (65 min).

Canal + vert C-S20.30 Rugby. Super Twelve. 22.05G r è v e Pa r t y a F i l m . Fa b i e nOnteniente. Avec Daniel Russo,Vincent Elbaz. Comédie (1997) &.23.25 Jour de foot (50 min).

Encyclopedia C-S-A19 . 4 5 Femme japona ise . 2 0 . 4 0Mémoire vivante. Le familistère deGuise ou l’utopie réalisée. 21.30 Sousun croissant de lune. 22.20 L’Aventurede l’homme. Sur la route des Incas.23.05 L’Odyssée de l’esprit. La penséeet l ’esprit . 0 .00 Fél ix Col ly , lec a r i l l o n n e u r. 0 . 1 5 L e M o n d eméditerranéen. Les vendanges. 0.40Désert vivant. Qu’est-ce que le désert ?(30 min).

Comédie C-S20.00 Drew Carey Show. Série.L’anniversaire de monsieur Louder &.20.30 Kids in the Hall. Série. (v.o.) &.21.00 Mes Zénith à moi, avec MichelDenisot. 22.00 Police Academy. Série.Gueule d’amour &. 22.58 Jamais, augrand jamais ! 23.00 La GrosseEmission. 0.00 News Radio. Série.Who’s the Boss [1/2] (v.o.) &. 0.30 Touspareils ! Série. Sofa (v.o.) & (30 min).

MCM C-S19.30 L’Intégrale. R Kelly. 20.30Netflash. 20.45 Le Journal de lamusique. 21.00 et 3.00 MCM Tubes.21.30 Replay. 22.00 Nuit reggae. PeterTosh (300 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 MTV DataVideos. 22.00 Amour. 23.00 MTV ID.0.00 The Late Lick (60 min).

Régions C-T19.34 et 22.12 Collections 99. 19.47 et23.47 Le 13. 20.00 R info. 20.04 La Viesauvage. La Baie de Somme. 20.30 LeJournal des journaux. 20.49 et 0.15 LeJournal de l’outremer. 21.00 La Une desunes. 21.06 Chroniques d’en-haut. Vald’Azur. 21.33 Méditerraneo. 22.00 et0.00 Le Journal. 22.25 et 0.25 7 enFrance. L’Auvergne. 0.12 Le Kiosque(3 min).

RFO Sat S-T21.00 et 0.30 JT Réunion. 21.15 et 0.45JT Guadeloupe. 21.30 et 1.00 JTGuyane. 21.45 et 1.15 JT Martinique.21.55 et 0.25 Pawol a ti moun. 22.00Kaléidosport. 22.30 Outremers. 23.30Télé Pays. Chez madame HOARO(30 min).

LCI C-S-TInformations en continu. 8.10 et 8.50L’Invité du matin. 10.40 et 12.10, 15.10Cinéma. 11.10 et 17.10 Le Débat dePierre-Luc Séguillon. 13.10 et 16.10,20.10 Le Talk Show. 18.00 et 21.00 LeGrand Journal. 19.10 et 0.10 LeRendez-Vous de Ruth Elkrief.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

France-Culture

Informations : 7.00 ; 7.30 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 8.30 ; 22.00 ; 0.00.

7.05 Culture matin. 7.05, 7.40 et 8.08,L’Invité ; 7.55, La Chronique ; 8.03, LaRevue de presse ; 8.10, L’Invité. 8.32 LeCabinet des curiosités. Le dernier exil :histoire des bagnes français [3/5]. 9.05Peinture fraîche. Rétrospective deJean-Pierre Pincemin. 10.00 Les GrandsMusiciens. Anton Webern [3/5].

10.30 Ciné-club.Un certain regard sur le monde,le cinéma ethnologique.

12.00 Panorama. Invité :Jean-Bernard Raimond (Jean-Paul II le Pape au cœur del’histoire) ; 12.30 Le Journal ; 12.45Invité : Jean-Bernard, Guy Penne(Mémoire d’Afrique), PhilippeDelmas (De la prochaine guerreavec l’Allemagne), David Albahari(L’Appât) ; 13.30, Les Décraqués.

13.40 Fiction. Flora Tristan, une drôle debonne femme, d’Astrid Florian etFrançoise Gerbaulet. 14.02 Décibels.Naît-on compositeur ou peut-on le deve-nir ? 15.00 Un livre, des voix. VincentRavalec (Treize contes étranges). 15.30 LaVoix des métiers. Les routes de soi : gé-néalogiste. 16.30 A voix nue. MohammedHarbi [3/5]. 17.00 Changement de décor.L a F r a n c h e - C o m t é d e C l a u d eLouis-Combet [3/4]. 18.00 Staccato.Théatre et science. Invité : JacquesBaillon. Sur le gril : Peut-on mettre lascience en scène ? Invités : PhilippeAdrien, Jean-Noël Fenwick. Témoin :Jean-François Perr. Chronique. Quefaisons-nous ce soir et demain ? 19.45 LesEnjeux internationaux. 20.02 Les Che-mins de la musique [3/5].

20.30 Agora. Jean-Paul Carminati (Dictionnaire imaginairedes stations de métro).

21.00 Philambule. L’individualisme. Invitée : Gisèle Souchon.

22.10 Fiction. Nouvelles de Nikolaï Gogol. Ménage d’autrefois.

23.00 Nuits magnétiques. Et si on la tournait ? [2/2].

0.05 Du jour au lendemain. Eric Faye(Croisière en mer des Pluies). 0.48 Les Cin-glés du music-hall. 1.00 Les Nuits deFrance-Culture (rediff .) . AlbertoMoravia ; 2.20 La légende des rois ; 3.01Georges Chaudieu ; 4.03 Lieux demémoire : Jeanne d’Arc ; 6.00 Le Baiser deJudas ; 6.30 A voix nue.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.00 ; 23.00.

7.02 Musique matin. Séquence Allabreve : Cinq miniatures pour Barbe bleue,de Denis Dufour, par l’Ensemble Linéa,dir. Jean-Philippe Wurtz. 8.30 Revue depresse. 8.55 et 19.30 A l’affiche. 9.05Mille et une notes. Au cœur du foyer, deCatherine et Igor Stravinsky (1906-1940).9.30 Le Temps des musiciens. Invité :Pierre Flinois. Le temps chez Wagner. Neplus composer d’opéras. 11.55 et 19.35 Al-la breve. Les compositeurs font de laradio. Cinq miniatures pour Barbe bleue,de Denis Dufour, par l’Ensemble Linéa,dir. Jean-Philippe Wurtz. 12.00 Jazz midi.Vocalise : Les mots pour le chanter.

12.36 Musique en France. En direct, salle Elie de Brignac,à Deauville.

14.00 Micro.15.30 Sac à malices.

La Truite, de Schubert.

16.30 Figures libres. Johann Adolf Hasse.

17.00 Musique, on tourne. 18.06 Scèneouverte, à toutes voix. En direct et enpublic, salle Sacha Guitry, à Radio-France.Autour du 30e anniversaire de la mort deHasse. Kaï Wessel, contre-ténor, SébastienGuillot, clavecin. 19.00 Petit lexique de lamusique baroque. X. 19.40 Prélude.

20.00 Vive voix. Concert par le Chœur de RadioFrance, dir. Lubomir Matl :Œuvres de Schütz : Pharisäer undZöllner ; Oster Dialog : DerZwölfjährige Jesus im Tempel ;Œuvres de Bruckner :O konni ich dich begiücken ; DerAbendhimmel ; Kaspar Ruckyballade, de Janacek ; Œuvres de Lukas : Parabolae Salomonis ; Cara mihi semper eris ; Messe en rémajeur, de Dvorak.

22.30 Musique pluriel. 23.07 Les Greniers

de la mémoire.1.00 Les Nuits de France Musique.

Radio-ClassiqueInformations : 7.00 à 9.00,Classique affaires ; 12.45, MidiClassique ; 19.30, Classiqueaffaires soir.

14.00 Les Après-midi. John Field, compositeur.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deBrahms, Beethoven, Vanhal, Haendel,Bach. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Carnaval de Vienne op. 26, de R. Schumann, AlexandreRabinovitch, piano. 20.40 Lady McBeth de Mzensk. Opéra de Chostakovitch.Par le Chœur et l’Orchestre de

l’Opéra-Bastille, dir. Myung-WhunChung, Maria Ewing, soprano,Aage Haugland, basse, PhilipLangridge et Sergei Larine, ténors, Katherine Ciesinski,mezzo-soprano.

23.19 Les Soirées... (suite). Myung-WhunChung, chef d’orchestre. Romancecantabile Hess 13, de Beethoven, par laPhilharmonia, Myung-Whun Chung,piano, P. Gallois, flûte, P. Gallois, basson ;Samson et Dalila (début du 3e acte), deSaint-Saëns, par le Chœur et l’Orchestrede l’Opéra-Bastille, Placido Domingo(Samson), W. Meier (Dalila) ; Roméo etJuliette : Je veux vivre dans ce rêve, deGounod, par le Chœur et l’Orchestre del’Opéra-Bastille, K. Battle, soprano. Otello,début du 1e acte, par le Chœur etl’Orchestre de l’Opéra-Bastille, PlacidoD o m i n g o ( O t e l l o ) , C . S t u d e r(Desdemona), S. Leiferkus (Lago). 0.00Les Nuits de Radio Classique.

« Chercheuses d’or 1935 » de Busby Berkeley,à 20.30 Ciné Classics

Europe 1

14.00 Isabelle PelletierVotre enfant est-il un sur-doué ? Aujourd’hui, IsabellePelletier reçoit sur ce thèmeArielle Adda, psychologue etauteur d’un ouvrage intitulé LeLivre de l’enfant doué (éditionsSolar), et Sophie Cotte, direc-trice d’école à la retraite etprésidente de l’Associationfrançaise des enfants pré-coces.a FM Paris 104,7.

LeMonde Job: WEL1499--0020-0 WAS TEL1499-20 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 14:50 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0035 Lcp: 700 CMYK

20 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

JEUDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

15A V R I L

Le film

Le film

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Allemand. 6.45Ça tourne Bromby. Le jardinsdes lutins. Timbouctou. LesSnorkies. Muppet Babies. Léa etGaspard. Drôle de voyou. 8.00Au nom de la loi.8.30 Les Écrans du savoir.

Allô ! la Terre. 8.50 Desreligions et des hommes.9.05 Les mots du droit.9.25 De cause à effet. 9.40 Net plus ultra. 10.00 Cinq sur cinq. 10.15 Portra i t d ’unegénération pour l’an 2000.

10.40 Arrêt sur images.Le Kosovo (60 min). 7280486

11.40 Le Monde des animaux.12.10 et 13.45 La Vie au quoti-dien. 12.25 Cellulo. 12.50 et17.30 100 % question. 13.15Tous sur orbite. 13.30 La Vieau quotidien. 14.00 Vive la re-traite ! [2/6]. 14.30 La Cinquième

rencontre...Justice et société.14.40 Barbara, tu n’es pas coupable.15.30 Entretien.

16.00 Pi égale 3,14. 16.30 Cor-respondance pour l’Europe.17.00 Au nom de la loi. 17.55Un hiver chez les IndiensDene. 18.25 Météo. 18.30 LeMonde des animaux.

19.00 Voyages, voyages.Amsterdam.Documentaire.

19.45 Météo, Arte info.20.15 Reportage. Le Marathon

des sables. Documentaire.Tillmann Scholl (1998).

Chaque année, dans lenord du Sahara, deuxcents candidats pren-nent le départ du Mara-thon des sables, soit223 km en une semaineavec neuf litres d’eaupar jour. Les partici-pants n’ont qu’un seulbut : la connaissancede soi et de ses limites.

20.55 France 3

Indochinea a Film français.Régis Wargnier (1991).Catherine Deneuve,Vincent Perez.

CETTE Indochine estcelle des années 30.E l i a n e D e v r i e s ,

femme de la bonne sociétéblanche de Saïgon, dirige,auprès de son père, uneplantation d’hévéas. Elle aadopté une pr incessed’Annam orpheline, veut lamarier à un cousin, lorsquesurgit un beau lieutenantde vaisseau. Eliane devientsa maîtresse, la fille adop-tive en tombe amoureuse.Dans cette superproduc-tion, Régis Wargnier a réac-tivé le mélodrame roman-tique à la Frank Borzage. Le scénario, la mise enscène emportent le specta-teur dans une atmosphèreexaltée, des passions, desaventures, des destinéesmarquées par un environ-nement social, économiqueet politique. Réunionsmondaines, attentats, îlemaudite, baie d’Along etbagne de Poudo-Condor.Catherine Deneuve est, ici,l’admirable type roma-n e s q u e u n i v e r s e l d el’amoureuse obligée desacrifier son amour. Elleatteint au mythe.

Jacques Siclier

20.50

UNE FEMMED’HONNEURMort en eaux troubles.Série. Avec Corinne Touzet, Claude Petit (1998) &. 414825

Le père de l’adjudant Florent est enlevépar les complices d’un meurtrier qu’elleétait chargée de convoyer...

22.35

MADE IN AMERICA

RIVAGES MORTELSTéléfilm. David S. Jackson. Avec LindenAshby, Yasmine Bleeth (EU) %. 4063738

De retour dans sa ville natale pour voirson père mourant, une infirmièrecroise un voisin qu’elle avait vu mortpar le passé...

0.25 Les Rendez-vousde l’entreprise. 33974

0.50 Rallye. Rallye de Tunisie.1.00 TF 1 nuit. 1.15 Très chasse. La bécassine. 2.05Nul ne revient sur ses pas. Feuilleton [12/12]. &.2428581 2.30 Reportages. Les Derniers Bidasses.6808603 2.55 Les Aventures du jeune Patrick Pa-card. Feuilleton [1/6]. &. 7661351 3.45 Histoiresnaturelles. La chasse au chamois. La passion dusandre. 4.45 Musique (15 min).

20.55

ENVOYÉ SPÉCIALMagazine présenté par Bernard Benyamin.Céline Dion ; La noblesse russe(125 min). 556122123.00 Expression directe. UNSA. 74283

23.10

COMME AU CINÉMAMagazine présenté par Frédéric Lopez. Invité : Christophe Lambert (95 min). 2326459

0.45 Journal. 1.10 La 25e Heure.

Le long retour.Mark Jonathan Harris(105 min). 3044245

En mai 1945, lorsque les alliéslibèrent les camps de la mort,toute la tragédie et l’horreur del’Holocauste frappent le monde.

2.55 Mezzo l’info. 3.10 Lignes de vie. Une troi-sième à Malakoff. Soyez roi dans vos rêves Docu-mentaire. 3423697 4.10 24 heures d’infos. 4.30Délirenlair. 4.40 Et la vie continue. Série. &.1302177

5.05 Histoires naturelles. 5.55L’Un contre l’autre. 6.20 Elisa,un roman photo. 6.45 TF 1 in-fos. 6.53 et 8.28, 9.03, 13.45,20.45, 1.13 Météo. 6.55 TF !jeunesse. 8.30 Télé shopping.

9.05 TF ! jeunesse.Les Tortues Ninja ; FifiBrindacier ; Hé Arnold ! ;Spirou ; Castors allumés.

11.10 Hooker. Série. Dansern’est pas jouer &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 Cuisinez comme

un grand chef.Crème d’épinardsà la saint-jacques.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.

Les fromages de Corse.13.00 Journal.13.40 Bien jardiner. 13.50 Les Feux de l’amour. &.14.45 Arabesque. Série.

Le sosie et l’assassin &.15.40 Le Rebelle. Série.

La vie n’a pas de prix &.16.35 Vidéo gag.16.50 Sunset Beach. Série &.17.35 Melrose Place. Série.

Une question d’argent &.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal.

5.50 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 et 12.10,17.10 Un livre, des livres. 8.35Amoureusement vôtre.

9.05 Amour, gloireet beauté. Feuilleton &.

9.25 L’Euro. Magazine.9.30 Cloches d’avril

et queues de poisson.10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.15 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.50 Rapports du Loto.12.55 et 1.05, 4.25 Météo.

13.00 Journal, Météo.13.50 Derrick. Série.

L’imagination d’Helga. &.14.55 L’As de la Crime. Série.

Le Noël du cœur &.15.45 Tiercé.15.55 La Chance

aux chansons. [2/2]. 16.40 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.15 Cap des Pins. &.17.50 Hartley, cœurs à vif. &.18.45 Et un, et deux,

et trois. Jeu.19.25 Qui est qui ? Jeu.20.00 Journal, Météo.20.50 Point route.

6.00 Euronews. 6.45 Les Mini-keums. Les Animaux du Bois deQuat’Sous ; Bus magique ; LeMonde irrésistible de RichardScarry ; Les Aventures des PocketDragons ; Oui-Oui ; Sam etMax ; Le Magicien ; Billy theCat ; Les Troubakeums ; etc.10.40 Simon et Simon. Série.

Excès de zèle &.11.30 A table ! Magazine. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 On s’occupe de vous.

Invitée : Anaïs Jeanneret. 14.20 L’Odyssée fantastique

ou imaginaire. Série.Voie sans issue &.

14.48 Keno. Jeu.14.55 Magazine du Sénat.16.10 Côté jardin. 16.40 Les Minikeums. 17.45 Le Kadox. Jeu. 18.20 Questions pour

un champion. Jeu.18.45 Un livre, un jour.

Traité du raffinement,de Malek Chebel.

18.50 L’Euro, mode d’emploi. 18.55 Le 19-20 de l’info.20.01 Météo.20.05 Cosby. Série &.20.35 Tout le sport. Magazine.20.50 Consomag.

Magazine.

20.40

THEMADANS LA LIGNE DE MIRE,L’ASSASSINAT POLITIQUE20.45 Chantage mortel.

Téléfilm. Heinrich Breloer.Avec Hans Brenner, ManfredZapatka, Dieter Mann[1/2] (1996, 90 min) &. 554592

Allemagne, septembre 1977 :la Fraction Armée rouge contrel’Etat.

22.15 La femme qui en savait trop.L’assassinat de Yann Piat.Documentaire. Michael Busseet Maria-Rosa Bobbi(1998, 70 min). 109080

23.25 La Mort d’un banquier.Roberto Calvi et le Vatican.Documentaire. Heribert Blondiauet Udo Gümpel (45 min). 593405

0.10 La Mort du pharaon.Anouar al-Sadate et les militantsde la guerre sainte.Documentaire. Wilfried Huisman(1998, 45 min). 8602055

0.55 Caïn, mon frère, Brutus,mon frère. Documentaire. NathanJariv (1998, 55 min). 5102968

1.50 Le Château des Schyler. Documentaire.Vincent Blanchet (1999, 65 min). 9345852

20.55

INDOCHINE a aFilm. Régis Wargnier.Avec Catherine Deneuve, Vincent Perez.Drame (Fr., 1991, 160 min) &. 97140592

Dans les années 30 en Indochine, une Française qui n’a jamais vu la France et se sent « asiate »,dirige une plantation d’hévéas. 23.35 Météo, Soir 3.

0.05

TAPAGEL’esprit sportif tué par l’argent ?Présenté par Philippe Bertrand (60 min). 3879871

1.05 Espace francophone. Magazine.Francophonie en fête. 8510806

Célébrée au mois de mars,la Semaine mondiale de lafrancophonie a réuni à Paris,Sainte-Hyacinthe au Québec età Genève, des jeunes venusdes pays francophones.

1.35 Nocturnales. Semaine des concerts d’Oslo :Nicolas Clerambault(25 min). 4221500

LERO

Y/SY

GM

A

LeMonde Job: WEL1499--0021-0 WAS TEL1499-21 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 16:12 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0036 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 21

20.50

ENNEMISNON IDENTIFIÉSTéléfilm. T. Bond. Avec Eric Roberts,Dean Stockwell (EU) %. 788912

Leur rencontre avec un objet volant nonidentifié bouleverse la vie d’une familleaméricaine : elle se retrouvepourchassée par de faux agents de la sécurité militaire.

JEUDI 15A V R I L

L’émission

Canal +

M 622.35

PROFILERAlliance diabolique %. 3792979Rien que toi et moi. %. 591047Série. Avec Ally Walker, Robert Davis.

Sam et Bailey pensent avoir localiséle repère du terrifiant Jack...

0.10 La Maison de tous les cauchemars. Série.Les deux faces du démon(60 min) %. 9344069

1.10 Rallye. Rallye de Tunisie.2.15 Turbo. Magazine. 4099993 2.40 Fan de. Ma-gazine. 4080245 3.05 Bahia, l’hégémonie afro-musicale. Documentaire. 9870993 4.00 Fré-quenstar. Jacques Higelin. 3918264 4.45 Bextet.Concert en 1996 au Parc floral de Paris (55 min).2504413

5.00 Turbo. 5.25 E = M 6. 5.50et 8.05, 9.35, 10.05, 16.40, 1.15Boulevard des clips. 8.00 et9.00, 10.00, 10.40, 11.50 M 6 ex-press, Météo.9.05 M 6 boutique.

10.50 M 6 Kid. Magazine.12.00 Madame est servie.

Série. Vive le sport &.12.30 La Minute beauté.12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série.Le boxeur &. 7759931

14.00 Officier et top model.Téléfilm. Reza BadiyiAvec Ed Marino(1983, 105 min) &. 9504863

15.45 Les Anges du bonheur.Série. L’angede la mort &.

17.35 Agence Acapulco. Série.Un coin de paradis &.

18.25 Loïs et Clark.Série. Bob et Carolet Loïs et Clark &.

19.20 Mariés, deux enfants.Série. Sexy-pose &.

19.50 Rallye.Rallye de Tunisie.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Notre belle famille.

Far West, nous voilà ! &.20.40 Passé simple. Magazine.

1969, non à de Gaulle.

5.20 Rugby.E En clair jusqu’à 9.006.59 et 12.24 Pin-up. 7.00 et7.20, 8.50, 12.25, 18.25 Flashinfos. 7.05 ABC News. 7.25 et13.40 Le Journal de l’emploi.7.30 Teletubbies. 7.55 T.V. +.

9.00 Commandements aFilm. Daniel Taplitz.Drame (1998) &. 5051863

10.25 Mammifères marins.Eléphants de mer (1999).

10.55 Les Aventures de Tom Pouce aFilm. George Pal. Conte(1958, 89 min) &. 9342009

E En clair jusqu’à 13.45

12.30 et 13.45, 20.30Le Journal du cinéma.

12.40 Un autre journal.14.05 Sous les pieds

des femmes aFilm. Rachida Krim. Drame (1997) %. 3452370

15.20 Surprises.15.40 Le Vrai Journal. %.16.25 Petits désordres

amoureux aF i l m . O l i v i e r Pé r ay .Comédie (1997) %. 661931

18.00 Arliss. Série.Et les supporters ? &.

E En clair jusqu’à 20.4018.30 Nulle part ailleurs.

20.40

L’AMÉRIQUESAUVAGE aFilm. William Dear. Avec Devon Sawa,Jonathan Taylor Thomas.Aventures (EU, 1997) &. 593370

Etats-Unis, 1967. Trois frères battent lacampagne avec leur caméra 16 mm.

22.22 Les Sales Blagues de l’Echo.La colère de Yahvé &.

22.25

DEUX JOURSÀ LOS ANGELES aFilm. John Herzfeld.Avec Danny Aiello, Greg Cruttwell.Comédie (EU, 1997, v.o.) &. 4337399

Un tueur à gages est poursuivi par soncomplice cherchant à l’abattre pour luifaire endosser le crime qu’ils viennentde commettre.

0.05 Mariage à l’italienne aFilm. Vittorio D. Sica.Comédie (1964, 95 min) &. 7085018

1.40 Hockey NHL. En direct. 5560177 3.40 Ma-guinnis. Etque ça saute %. 2955351 4.25 Arliss. Etles supporters ? &. 8642790 4.55 Le Bossu a Film.Philippe de Broca. Aventures (1997, 124 min) &.82882177

20.45 Arte

Thema :L’Assassinatpolitique

H A N N S M a r t i nSchleyer, patrondes patrons alle-

mands, Yann Piat, députéeFN du Var, Roberto Calvi(voir photo), banquier duVatican, Anouar Al Sadate,chef de l’Etat égyptien etItzhak Rabin, premierministre israélien, ont encommun d’avoir été, tousles cinq, victimes d’assassi-nats politiques : cinq des-t ins t rag iques et c inq« affaires » bien diffé-rentes regroupées dans« Thema ». Si l’on peut évi-ter le téléfilm allemandC h a n t a g e m o r t e l , q u iretrace platement l’enlève-ment, en septembre 1977,de Hanns Martin Schleyerpar la Fraction armée rouge(RAF), il est recommandéde s’intéresser aux deuxdocumentaires consacrés àYann Piat et à RobertoCalvi . Le premier – Lafemme qui en savait trop, à22 h 20 – est signé par lejournaliste Michael Brusse,qui, après le procès de « labande du Macama », livreses propres recherches surl’assassinat, toujours nonélucidé, de la députée. Lesecond, La Mort d’un ban-quier (à 23 h 30), est le plusintéressant de la soirée.G r â c e à u n e c o n t r e -enquête bien documentée,les auteurs racontent l’his-toire de Roberto Calvi,banquier milanais en fail-lite – surnommé « le ban-quier de Dieu » pour sesaffaires douteuses avec leVatican –, mystérieuse-ment retrouvé pendu le18 juin 1982 sous un pontde Londres. Les nombreuxentretiens inédits, dontceux avec le fils de Calvi etavec Flavio Carboni, soup-ç o n n é d u m e u r t r e ,viennent étayer le dossierqui sera repris cette annéepar la justice italienne.

Daniel Psenny

18.30 Forum Planète

Quotidiensd’Algérie Au cœur d’une journée spécialeriche en documentaires, en débats,une image du pays à travers le travail de ses journalistes

LA presse écrite algérienne – 22 quoti-diens au total – a payé le prix fort aucours de ces dernières années. Près

de 70 journalistes ont été tués, certains pardes islamistes, d’autres dans des cir-constances obscures qui laissent planer undoute sur les commanditaires réels de cescrimes. Quoi qu’il en soit, le tribut estlourd. A l’étranger, il a contribué à statu-fier les journalistes algériens, à en faire lesacteurs privilégiés de la lutte contre « labarbarie islamiste ».

C’est ce cliché que Patrice Barrat démo-lit dans Quotidiens d’Algérie. Car, en réalité,le travail des journalistes algériens estdivers, varié, multiforme, à l’image dupays. La poignée de journalistes filméstrois semaines durant par l’équiped’Article Z, comme dans n’importe quelpays, papillonnent d’un sujet à l’autre augré de l’actualité, un jour dans le bled avecles survivants d’un massacre, le lendemain

au bord d’une autoroute à interroger lesgamins venus vendre des petits painsronds, un autre fois dans un stade de footou dans un centre de transit... Et au boutdu compte, c’est une image très juste de lasociété qui se dégage de ce travail. Celled’un peuple empêtré dans les difficultésd’une vie quotidienne harassante, n’atten-dant rien du pouvoir en place, mais quiconserve malgré tout une joie de vivretonique.

Quelques morceaux d’anthologie ponc-tuent cette plongée dans l’Algérie au quo-tidien : celle où l’on voit un journalisteinterviewer sur un ton bonasse le liquida-teur d’une entreprise publique. « Finale-ment, vous êtes un croque-mort », lui lance-t-il. L’homme ne réplique pas. Pour unpeu, il opinerait même. Mais une autreséquence nous montrera plus tard que lessalariés de l’entreprise menacée sont déci-dés à se battre pour la survie de leur entre-

prise. L’Algérie peut se vanter d’avoir l’unedes presses écrites les plus libres dumonde arabe.

Pour autant, elle a ses sujets tabous quece documentaire permet d’entrevoir ennégatif. Longtemps, ce fut, l’évocation des« disparus », ces Algériens dont on soup-çonne qu’il sont entre les mains des forcesde sécurité, détenus au secret. Les jour-naux, aujourd’hui, n’hésitent plus à rendrecompte des manifestations des famillesdes « disparus ». La presse algérienne aaussi ses porte-plume fielleux que lereportage n’évoque pas. Il y a quelquesjours, par exemple, un quotidien franco-phone dénoncait une journaliste britan-nique spécialiste du monde arabe, luireprochant d’être mariée à une personne« de confession juive ». L’attaque n’a,semble-t-il, choqué aucun journaliste.

Jean-Pierre Tuquoi

Une joie de vivremalgré uneexistencequotidienneharassante

GIA

NSA

NTI

/SYM

GA

CO

SMO

S

LeMonde Job: WEL1499--0022-0 WAS TEL1499-22 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 17:11 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0037 Lcp: 700 CMYK

22 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

JEUDI

Le câble et le satellite15A V R I L

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.00 Lonely Planet. La Jamaïque.7.45 Avions de ligne. [1/13] Avantl’embarquement. 8.35 Petits mé-tiers oubliés des Pyrénées espa-gnoles. 9.05 L’Histoire de l’Italie auXXe siècle. Le fascisme et les intel-lectuels. 9.45 Les Coulisses du«Royal Opera» de Londres. [4/6].10.35 Sur les traces de la nature.Dans les montagnes du Lesotho.11.05 Le Printemps sud-africain.[1/2]. 12.25 L’Amérique vue du ciel.[2/2]. 13.05 Les Grandes Bataillesdu passé. Paris 1871 : la semainesanglante. 14.00 Dancing in theStreet. [8/10] No Fun. 15.00 Prome-nades sous-marines. 15.30 LesMoines du Mont Athos. 16.25 Mé-moires d’immigrés, l’héritagemaghrébin. [3/3] Les enfants. 17.20Un autre futur, l’Espagne rouge etnoire. [3/4] Il n’y a plus de fous. 18.15Les Splendeurs naturelles del’Afrique. Le monde des oiseaux.19.10 Les Armes de la victoire.[2/12] Le Bell «Huey». 19.45 Paysd’octobre. [1/4] Oxford Mississippi.

20.35 Cinq colonnesà la une. 19411047

21.30 Petits gadgets et grandes in-ventions. 21.40 Les Samouraïs del’entreprise. 22.00 L’Etat de la Pa-lestine. Les épines de la paix. 23.20Les Tribus indiennes. Les Sémi-noles. 23.50 L’Autre Algérie. Lesenfants d’El Manar. 0.45 Sexe, men-songes et Jerzy Kosinski (65 min).

Odyssée C-T

10.55 Carnets de vol. 11.50 Grandscréateurs. Printemps-été 99. 12.15Les Métiers. Nord-Pas-de-Calais : lecéramiste-poêlier et le confiseur.12.45 Des animaux et des hommes.Sur les traces de l’ours argenté. 13.10Les Derniers Sanctuaires. SianKa’an, voyage aux portes du ciel.14.00 Joseph Mustacchi , d i tGeorges Moustaki. 14.55 La Chine,dragon millénaire. 15.25 LesAuthentiques. Laine des Alpes.15.55 Sita et son fils. Les tigres duBandhavgarh. 16.50 Inde, naissanced’une nation. Le cinéma. 17.20 LaCroisade des enfants. 17.50 Etatdes lieux : le Botswana. 18.30 LesMineurs de glace. 19.00 Chasseursde virus. 19.55 La Danse des dieux.20.20 Un refuge pour les singes.

20.50 Vatikan.Jean XXIIIet le renouveau. 506120979

21.40 Global Family. Les Esprits del’île de la Princesse. 22.10 Voyageaux pays des dieux. Haïti, les espritsd’Haïti. 22.35 Histoire de l’eau.[2/4]. 23.25 Trois peintres. [1/3]Bruegel. 0.10 L’Australasie sau-vage, terre des futurophages(60 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Savoir plus santé.

Invités : PhilippeSopena, Pierre Carli.

22.00 Journal TV5.22.15 Anne Le Guen.

Série. Le Mystèrede la crypte. &. 45088776

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Dites-moi. Bernard Weber

(55 min). 39132055

RTL 9 C-T

20.15 Ellen. Série.Fleas Navidad &. 6042554

20.40 Futur Immédiat 3.Téléfilm. Kenneth Johnson.Avec Gary Graham, EricPierpoint (1995) &. 9565283

22.20 La Loi de la prairie aFilm. Robert Wise.Avec James Cagney,Don Dubbins. Western(1956) &. 36332370

23.55 Un cas pour deux.Série. Cauchemar(60 min). &. 6995757

Paris Première C-S

20.00 20h Paris Première.Invité : James Ivory.

20.59 Cycle Billy Wilder.21.00 Certains

l’aiment chaud a a aFilm. Billy Wilder.Avec Marilyn Monroe, TonyCurtis. Comédie burlesque(1959, N., v.o.) &. 6185467

23.00 Courts particuliers.Invitée : Catherine Breillat.

23.55 Le Tricorne.Chorégraphie. LéonideMassine. Musique. De Falla.Avec Kader Belarbi (Lemeunier), Françoise Legrée(La femme du meunier).Décors et costumes de PabloPicasso. 30967196

0.40 Rive droite,rive gauche (55 min).

Monte-Carlo TMC C-S

20.00 Larry et Balki. Série. Ah ! Les beauxsouvenirs &. 8172757

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Drucker.

20.55 La Passionde BernadetteFilm. Jean Delannoy.Avec Sydney Penny,Emmanuelle Riva.Biographie(1989) &. 89366991

22.45 Rallye.

23.00 Toutankhamon.La malédiction dela momie [4/5]. 4708347

23.55 Météo.0.00 Les Roses de Dublin.

Série. & (55 min). 4659603

Téva C-T

20.00 Les Mamans cool. Série.Valse hésitation &. 500007347

20.30 Téva éducation.L’éveil des moinsde trois ans. 500055009

20.55 Un mariage a a aFilm. Robert Altman.Avec Vittorio Gassman, Geraldine Chaplin.Comédie dramatique(1978) &. 505512757

23.00 Téva portrait.Valérie du Retail, éleveusede chiens. 500003863

23.30 Dis-moique tu m’aimes aFilm. Michel Boisrond.Avec Mireille Darc,Daniel Ceccaldi. Comédie(1974, 30 min) &. 500093486

Festival C-T

20.30 L’Affaire Seznec.Téléfilm. Yves Boisset.Avec Christophe Malavoy,Nathalie Roussel[1/2] (1992) &. 78602399[2/2] & (190 min). 35230405

Voyage C-S

20.00 Vues du ciel.Le Mont Saint-Michel.

20.05 Suivez le guide.Le Maroc, Bornéo,l’Australieet les îles Fidji. 504648467

22.00 Sur la route.Chine : Shiho, le reporterde Shanghai. 500005825

22.30 L’Heure de partir.Invité : Guy Savoy,chef cuisinier. 506818554

23.45 Long courrier.Destination USA :Miami. 504895919

0.45 Sur la route.Allah et les ferrailleurs(30 min). 508111581

13ème RUE C-S

20.13 Alfred Hitchcockprésente. Un mort de trop.Série. Arthur Hiller(1959) &. 804939950

20.40 Foxy BrownFilm. Jack Hill.Avec Pam Grier,Antonio Fargas. Policier(1974) &. 553686009

22.00 Contes de l’au-delà.Série. Miroir, mon beaumiroir &. 503550950

22.25 La Chambre secrète.Série. Une fidèlepartisane &. 507549592

22.55 Le QuatrièmeProtocole aFilm. John McKenzie.Avec Michael Caine,Pierce Brosnan.Espionnage(1987, v.o.) &. 502717844

0.55 High Incident.Série. Les femmeset les enfants d’abord & (45 min). 585393055

Série Club C-T

19.40 Happy Days.Série. La première bagnole &. 438950

20.05 American Studio.20.10 Campus Show.

Série. Joyeuxanniversaire &. 305689

20.40 Buffy contreles vampires.Série. La soirée de SadieHawkins &. 651660

21.25 FX, effets spéciaux.Série. Poursuitenocturne &. 7676028

22.15 Total Security. Série.Stars et escrocs &. 8315496

23.00 Frasier. Série.L’épreuve de force &. 590134

23.25 Working. Série.Top o’ the World, Ma(v.o.) &. 6590080

23.50 Serpico. Série.Traitorin Our Midst &. 3991405

0.35 Vendredi ou la viesauvage. Feuilleton [2/4].Avec Michael York,Gene Anthony Ray.& (55 min). 3044622

Canal Jimmy C-S

20.00 The New Statesman.Série. H.A.S.H.(v.o.) &. 30865806

20.30 Soirée « El Gran Mix ».Invités : Bianca Li, AlbertoGarcia Alix. 25048950

22.40 Bajarse el moro aFilm. Fernando Colomo.Avec Antonio Banderas.Comédie(1989, v.o.) &. 10711080

0.15 Souvenir.La la la : Petula Clark(65 min). 65382852

Canal J C-S

17.40 Godzilla.Les abeillesgéantes. 8362370

18.20 Les Aventures de Shirley Holmes.Série. Créaturesecrète &. 3210318

18.55 Les Incollables.Magazine. L’enfance.

19.00 Pikto. Jeu.

19.20 Spirou et Fantasio.Dessin animé. Qui arrêteraCyanure ? 1319486

19.45 Le JTJ.

Disney Channel C-S

19.40 Aladdin. Le petitoiseau va sortir. 560931

20.05 Zorro. Quintanafait un choix &. 421009

20.35 Tous sur orbite. 20.40 Pour tout l’or

de l’Alaska.Téléfilm. John Power.Avec Alyssa Milano,W. Morgan Sheppard(1997) &. 458912

22.10 Patrouille 03.Dessin animé. Diabolikl’électoplasme. 827863

22.35 La Rédac. Série.Le roi du rock &. 456399

23.00 Microsoap. Série. &.

23.15 Art Attack (25 min).

Télétoon C-T

18.00 Highlander. 50661684218.20 Spiderman. 59197734918.40 Carland Cross.

Série. &. 50263177519.00 Z’oiseaux. Le grand

voyage &. 50340523419.20 Le Bus magique IV.

Dessin animé. 50815646719.45 Les Motards

de l’espace. 50816993120.10 Docteur Globule.

Dessin animé. 50124232920.35 Drôles de Vikings

(25 min). 501347973

Mezzo C-T

20.30 et 0.45 Mezzo l’info.20.40 Pom Pom Pom Pom.

Invité : Jean-Pierre Teyssier.

20.45 Christopher Hogwoodchez les Esterhazy.Documentaire. 45700221

21.45 Hogwood dirigeles Symphoniesde Haydn. 82996196

22.45 Une histoire de l’orgue.Les origines latines.[1/4]. 82606196

23.40 Concerti grossi 1, 3, 10,11 et La Follia,de Corelli.Par I Solisti Veneti,dir. Claudio Scimone (65 min). 93673196

Muzzik C-S

19.35 Christian Tetzlaff& Leif Ove Andsnes.Mozart, Grieg,Bartok. 504417573

21.00 Il Giardino Armonico.Concertos de Vivaldi.Giovanni Antonioni,flûte. 500053912

21.35 Italian Trios.Tartini, Locatelli, Corelli.Elisabeth Wallfisch,violon. 507674196

22.15 Le Journal de Muzzik. 22.30 Jazz Open 1996.

Tim Hagans. 50008228323.30 La Calisto.

Opéra de Cavalli.Par le Concerto Vocale,dir. René Jacobs.Solistes : Marcello Lippi, Hans-Peter Kammerer (180 min). 539717554

Histoire C-T

19.30 Alain Decaux raconte...La Gaule romaine.

19.45 Les Années sport.Magazine. 504928844

20.15 La Saga des marques. EDF. Invité : Alain Beltran,historien au CNRS.

20.30 et 22.45 Aujourd’hui. 20.45 Histoire, le film.

Napoléon a a aFilm. Abel Gance.Avec Albert DieudonnéHistoire [3/3] (1926,muet, N.) &. 504479202

23.00 Le Magazine de l’Histoire.Jean-Noël Jeanneney,Mona Ozouf, ChristianDelporte. 502637592

0.00 Envoyé spécial,les années 90.Les derniers sidérurgistes(60 min). 502600448

La Chaîne Histoire C-S

19.50 Israël-Palestine.Dialogue pour la paix.Documentaire. 505801641

20.50 Les Grandes Batailles.La bataille du boisde Belleau. 503812573

21.35 Les Brûluresde l’Histoire.Chasse aux sorcièresà Hollywood.Documentaire. 569253486

22.30 Ils ont fait l’Histoire.Léonard de Vinci.Documentaire. 509314912

23.20 Les Grandes Batailles.Guerres zouloues.Documentaire. 508640979

0.20 Un jour quia bouleversé le monde.1986 : Raid aérienaméricain sur Tripoli.

0.25 Les Grandes Batailles.La bataille de la Somme(60 min). 508438852

Forum Planète C-S

18.30 Quotidien d’Algérie.Documentaire. 50619028319.20 Algérie,le droit à l’information.Débat. 515793592

20.30 Le Triangle de la mort.Documentaire. 50970408021.10 Algérie,la démocratie à quel prix ?Débat. 543372301

22.30 Un jour pour l’Algérie.Documentaire. 50724628322.55 Algérie,cultures croisées.Débat. 508104912

0.30 Lettres d’Algérie, luespar des personnalités(10 min).

Eurosport C-S-T

17.00 et 20.00 Football.Championnat du mondedes moins de 20 ans.En direct.

22.00 Haltérophilie.Championnat d’Europe.En différé. 898641

0.00 Racing Line.1.00 Plongeon.

Championnat du monde1998 de plongeon de falaise(30 min). 9620790

AB Sports C-S-A

16.45 Cyclisme.Tour d’Aragon.En direct. 509182370

20.00 Volley-ball.Championnat d’Italie.Quart de finale. 500629573

21.30 NHL Powerweek. Magazine. 500677979

22.30 Rallye de Tunisie.23.00 Starter. 50075373823.30 Boxe. Championnat

de France des super-légers.Tripp - Mapouka(120 min). 500856405

« L’Etat de la Palestine, les épines de la paix »,à 22.00 sur Planète

FOU

AD E

LKO

UR

Y/R

APH

O

LeMonde Job: WEL1499--0023-0 WAS TEL1499-23 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 15:18 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0038 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 23

JEUDI 15A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.20 Journal, Météo. 20.15Autant savoir. Ces sondages... qui nousgouvernent ? 20.40 Julie Lescaut.Série. Propagande noire. %. 22.25P u l s a t i o n s . Le d iabète . 2 3 . 2 5Conviviale poursuite (80 min).

TSR19.30 Journal. 20.05 Temps présent.21.40 Marc Eliot. Série. Le passé d’unefemme &. 22.40 Faxculture. SalonInternational du Livre et de la Presse àGenève. 23.45 Stargate SG-1. Série. Laclé de voûte &. 0.30 Aphrodisia. Série.&. 0.50 Soir dernière.

Canal + vert C-S19.45 NBA Action. 20.30 Scream a aFilm. Wes Craven. Avec DavidArquette, Neve Campbell. Horreur(1997) !. 22.15 Du gore encore. 22.40Tremblement de terre à New York.Téléfilm. Terry Ingram. Avec GregEvigan. % (95 min).

Encyclopedia C-S-A20.20 Les Idoles d’Hollywood. FrankC a p r a . 2 0 . 4 5 Fé l i x C o l l y , l ecarillonneur. 21.00 Histoire de la coursemoto. Naissance des grands prix :arrivée des Japonais. 22.10 Défensehigh-tech. Assaut amphibie. 22.45 et0.20 Profession compositeur. FawziSayeb. 22.50 A la recherche d’EugèneYsaye. 23.45 Van Gogh, un musée pourVincent (40 min).

Comédie C-S20.30 Les Dessous de Veronica. Série(v.o.) &. 21.00 Nuits de Chine. Téléfilm.Woody Allen. Avec Woody Allen. &.22.30 Tous pareils ! Série. Sofa (v.o.) &.22.58 Jamais, au grand jamais ! 23.00La Grosse Emission. 0.00 Drew CareyShow. Série. &. 0.30 Kids in the Hall.Série. (v.o.) & (30 min).

MCM C-S19.30 L’Intégrale. Janet Jackson. 20.30Netflash. 20.45 Le Journal de lamusique. 21.00 et 0.30 MCM Tubes.21.30 Le Mag. Invitée : Amina. 22.00Rock Legends. 23.00Martin. Série.Règlement de comptes (v.o.) &. 23.30X-Trême TV. 0.00 MCM Session.Invité : Flipper (30 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 DataVideos. 22.00 Amour. 23.00 ID. 0.00Alternative Nation (120 min).

Régions C-T19.34 et 22.12 Collections 99. 19.47 et23.47 Le 13. 20.00 R info. 20.04 Midiméditerranée. Le cap Sicie. 20.30LeJournal des journaux. 20.49 et 0.15LeJournal de l’outremer. 21.00 La Une desunes. 21.06 Saga-Cités. Loubna enoctobre. 21.32 Bol d’air. 22.00 et 0.00Le Journal. 22.25 et 0.25 7 en France.L’Auvergne. 0.12 Le Kiosque. 0.26 LeClub des visionautes (4 min).

RFO Sat S-T21.00 et 0.30 JT Réunion. 21.15 et 0.45JT Guadeloupe. 21.30 et 1.00 JTGuyane. 21.45 et 1.15 JT Martinique.21.55 et 0.25 Pawol a ti moun. 22.00Kabaréunion. Spectacle. Couleurcabaret. 23.40 Clips (20 min).

LCI C-S-TInformations en continu. 8.10 et 8.50L’Invité du matin. 10.10 et 12.10, 15.10Science Info. 10.40 et 12.40, 15.40 LaLoi et Vous. 11.10 et 17.10 Le Débat dePierre-Luc Séguillon. 13.10 et 16.10,20.10 Le Talk Show. 18.00 et 21.00 LeG r a n d J o u r n a l . 1 8 . 4 5 e t21.45Politoscopie. 19.10 et 0.10 LeRendez-Vous de Ruth Elkrief. DanielCohn-Bendit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live (30 min).

Action

L’INVINCIBLE ARMADA a a21.35 Ciné Classics 90038365 William K. Howard.Avec Laurence Olivier,Vivien Leigh(GB, 1937, 92 min) &.Alors que l’Espagne pensaitvaincre la Grande-Bretagnegrâce à son invincible armada,un espion dévoile ses secrets àla reine Elisabeth.UN HOMMEPARMI LES LOUPS a a7.30 Ciné Cinéma 2 503118689

Carroll Ballard.Avec Charles Martin Smith(Etats-Unis, 1983, 105 min) &.Un scientifique partagequelques mois de l’existencedes loups blancs d’Alaska.

Comédies

LA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a20.30 Ciné Classics 98367252 Buster Keatonet Donald Crisp.Avec Buster Keaton(EU, 1924, muet, 65 min) &.Un milliardaire et sa belle seretrouvent seuls sur unpaquebot à la dérive.PETITS MEURTRESENTRE AMIS a a15.30 Cinéstar 1 500631757 Danny Boyle.Avec Kerry Fox(GB, 1994, 94 min) &.Trois amis découvrent unevalise bourrée de billets dans lachambre de leur colocatairedécédé et ne reculent devantrien pour s’approprier l’argent.

Comédies dramatiques

CE SOIRRIEN DE NOUVEAU a a12.40 Ciné Classics 58067028 Mario Mattoli.Avec Alida Valli(Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervienten la faveur d’une femmeen grande difficulté.

DEMAINEST UN AUTRE JOUR a a14.20 Ciné Classics 84829196 Douglas Sirk.Avec Barbara Stanwyck(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrant desa vie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.GWENDALINA a a14.25 Cinétoile 501244405 Alberto Lattuada.Avec Jacqueline Sassard(Fr. - It., 1956, 95 min) &.Une adolescente esseulée, dontles parents ont divorcé, connaîtson premier amour et sonpremier chagrin sentimental,pendant ses vacances à la mer.INTERVISTA a a14.00 Ciné Cinéma 2 507918979 Federico Fellini.Avec Sergio Rubini,Maurizio Mein(Fr. - It., 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoquela Cinecittà d’antan pourdes journalistes japonais.JOURAPRÈS JOUR a22.50 Cinéstar 2 508160047 Alain Attal.Avec Jacques Penot(France, 1988, 95 min) &.Deux amis se lancent un défi etse font passer pour desproducteurs de disques.JUSTICE EST FAITE a a2.05 Ciné Classics 96838351

André Cayatte.Avec Noël Roquevert(France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mort àson amant atteint d’unemaladie incurable.L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a19.05 Ciné Classics 59709221Laslo Benedek.Avec Marlon Brando(Etats-Unis, 1953, 75 min) &.Une petite ville américaineest terrorisée par une bandede jeunes motards.

LES DEUX ANGLAISESET LE CONTINENT a a8.20 Cinétoile 567404221

François Truffaut.Avec Jean-Pierre Léaud(France, 1971, 130 min) &.Un dilettante parisien estpartagé entre deux femmes.LES FEMMES DES AUTRES,CROQUEMITOUFLE a21.15 Cinétoile 502705950 Claude Barma.Avec Gilbert Bécaud(France, 1958, 80 min) &.En croyant ramener sa femme àun ami trahi, un homme trouveune épouse.LES GRANGESBRÛLÉES a a11.05 Ciné Cinéma 3 50804297922.50 Ciné Cinéma 1 13608399 Jean Chapot. Avec Alain Delon(France, 1973, 97 min) &.Une enquête sur un meurtredans une ville de province.LUNA PARK a a20.30 Cinéstar 1 500290028 Pavel Lounguine.Avec Oleg Borisov(Fr. - Rus., 1992, 105 min) &.Le chef d’une bande de Russesnationalistes et antisémitesdécouvre l’existence de sonpère, un poète juif.

NELL a11.35 Cinéstar 1 501654592 Michael Apted.Avec Jodie Foster(Etats-Unis, 1994, 115 min) &.Une sauvageonne estdécouverte dans la cabaned’une ermite.NUIT D’ÉTÉ EN VILLE a a13.50 Cinéstar 2 502954979 Michel Deville.Avec Jean-Hugues Anglade(France, 1990, 85 min) &.Un homme et une femmese rencontrentpar une nuit d’été.VIEILLE CANAILLE a23.55 Cinéstar 1 504705660 Gérard Jourd’hui.Avec Michel Serrault(France, 1992, 95 min) &.Un faux-monnayeur est doublépar sa timide secrétaire.

Fantastique

DRACULAET LES FEMMES a19.00 Ciné Cinéma 1 7614028

0.30 Ciné Cinéma 3 509940581Freddie Francis.Avec Christopher Lee(GB, 1969, 90 min) ?.Le célèbre vampirerefait son apparition.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a15.45 Ciné Classics 56530028 Busby Berkeley.Avec Dick Powell(Etats-Unis, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel, unefemme tente de marier sa filleà un milliardaire.TOP HAT a a a12.40 Cinétoile 506944009 Mark Sandrich.Avec Fred Astaire(Etats-Unis, 1935, 85 min) &.Un danseur de claquettess’éprend de sa belle voisineet réciproquement.

Policiers

ASSURANCESUR LA MORT a a a17.45 Cinétoile 507617318 Billy Wilder.Avec Fred McMurray(Etats-Unis, 1943, 106 min) &.Une femme fatale séduit uncourtier d’assurances et lepousse à tuer son mari.DICK TRACY a a0.25 Cinéstar 2 509589332

Warren Beatty. Avec Warren Beatty(Etats-Unis, 1990, 105 min) &.Un inspecteur surdoué luttecontre un chef de gang.SAILOR ET LULA a a9.45 Ciné Cinéma 2 506163405

15.30 Ciné Cinéma 3 500254757 David Lynch. Avec Nicolas Cage(Etats-Unis, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavaled’un couple « déjanté »poursuivi par des tueurs.SLEEPERS a8.10 Ciné Cinéma 1 35062009

15.45 Ciné Cinéma 2 50347777620.30 Ciné Cinéma 3 509610825 Barry Levinson.Avec Kevin Bacon(Etats-Unis, 1996, 140 min) ?.Quatre hommes, jadis victimesde sévices en prison, se vengentde leurs tortionnaires.E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 7.00 ; 7.30 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 22.00 ; 0.00.

7.05 Culture matin. 7.05, 7.40 et 8.08,L’Invité ; 7.55, La Chronique ; 8.03, LaRevue de presse ; 8.10, L’Invité. 8.32 LeCabinet des curiosités. Le dernier exil :histoire des bagnes français [4/5]. 9.05 LesJeudis littéraires. Samuel Beckett. Invité :James Knowlson (Beckett). 10.00 LesGrands Musiciens. Anton Webern [4/5].10.30 Une vie, une œuvre.

Mark Rothko, 1903-1970. Invités : Stéphane Bordarier,Jeffrey Weiss, Suzanne Pagé,Doré Ashton, ChristopherRothko, etc.

12.00 Panorama. Invitée : Mona Ozouf (FrançoisFuret, un itinéraire intellectuel) ;12.30 Le Journal ; 12.45 Invités :Mona Ozouf, Jean-Denis Bredin ;13.30, Les Décraqués.

13.40 Fiction. Flora Tristan, une drôle debonne femme , d’Astrid Florian etFrançoise Gerbaulet. 14.02 Musiques àvoir. Les fantômes dans les opéras ? 15.00Un livre, des voix. Benoît Broyart (LeCorps en miettes). 15.30 Le Front dessciences. Les dents de la mer. 16.30 Avoix nue. Mohammed Harbi [4/5]. 17.00C h a n g e m e n t d e d é c o r . L aFranche-Comté de Claude Louis-Combet[4/4]. 18.00 Staccato. L’illusion de réalité àla télévision. Sur le gril : Le miroirdéformant des hommes politiques à latélé. Témoin : Patrick Charaudeau,professeur à l’Université de Paris XIII.Chronique. - Que faisons-nous ce soir etdemain ?. 19.45 Les Enjeux internatio-naux. 20.02 Les Chemins de la musique.Histoire du saxophone baryton [4/5]. 20.30 Agora.

Barthélémy Jobert (Souvenirsd’un voyage dans le Maroc).

21.00 Lieux de mémoire. La semaine de Suzette. Invités : ClaudeCanlorbe-Languereau, ColetteMerlen, Robert Capia, BernardLehambre, Béatrice Privat.

22.10 For intérieur. Jean-ClaudeIzzo.

23.00 Nuits magnétiques. Rencontre avec Alain Cavalier.

0.05 Du jour au lendemain. BernardDesportes (Vers les déserts). 0.48 Les Cin-glés du music-hall. 1.00 Les Nuits deFrance-Culture (rediff.). Changement dedécor : L’abeille, l’huile et le textile ; 1.59Ethnologie Passé-Présent ; 3.24 Elizabethde Fontenay (Le Silence des bêtes) ; 3.53Juliet Berto, la fille aux talons d’argile, deBlandine Masson [1/5] ; 5.31 Paul Auster(Moon Palace) ; 5.58 Le Baiser de Judas ; Avoix nue.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.00 ; 23.00.

7.02 Musique matin. Séquence Allabreve. 8.30 Revue de presse. 8.55 et19.30 A l’affiche. 9.05 Mille et une notes.Au cœur du foyer, de Catherine et IgorStravinsky (1906-1940). 9.30 Le Temps desmusiciens. Invité : Pierre Boulez. Letemps chez Wagner. La mélodie infinie.11.55 et 19.35 Alla breve. Cinq miniaturespour Barbe bleue, de Denis Dufour, parl’Ensemble Linéa, dir. Jean-PhilippeWurtz. 12.00 Jazz midi. Vocalise : Lesmots pour le chanter.

12.36 Déjeuner-Concert.Donné à l’auditorium du Musée du Louvre, à Paris,François-Frédéric Guy, piano :Funérailles, de Liszt ; Sonate pourpiano op. 84, de Prokofiev ; Sonate pour piano, de Tanguy.

14.00 Les Après-midi.Par l’Orchestre symphoniquedu NDR de Hambourg, dir.Christoph Eschenbach : Concertopour violon et orchestre op. 35,de Tchaïkovski, Gidon Kremer,violon ; Œuvres de Mahler. 15.40 Quintette à cordes K 593,de Mozart, par le Quatuor Eder,Janos Fehérvari, alto.

16.30 Figures libres. Johann Adolf Hasse.17.00 Musique, on tourne. 18.06 Scèneouverte, musique ancienne. En direct eten publ ic , sa l le Sacha Guitry , àRadio-France. Hélène Schmitt, violon,Markus Märkl, clavecin : œuvres de Bach,Pisendel. 19.00 Restez à l’écoute. Œuvresde Bousch, Murail. 19.40 Prélude.20.00 Concert. Donné en direct de

l’auditorium du Musée duLouvre, à Paris, Kirill Troussow,violon, Alexandra Troussova,piano : Sonate pour violon etpiano K 454, de Mozart. Œuvresde Beethoven : Sonate no 7 op. 30no 2 ; Sonate no 9 op. 47 AKreutzer.

22.30 Musique pluriel.23.07 Papillons de nuit. Festival

Tapage nocturne. Smith Quarteten concert. Cordes à cordes.

1.00Les Nuits de France-Musique.

Radio-ClassiqueInformations : 7.00 à 9.00,Classique affaires ; 12.45, MidiClassique ; 19.30, Classiqueaffaires soir.

14.00 Les Après-Midi. Gérard Caussé, alto.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deSibelius, Dvorak, Grieg, Smetana. 18.30Le Magazine.

« La Croisière du navigator »,un film de et avec Buster Keaton, à 20.30 Ciné Classics

RCF

22.00 PerspectivesA l’occasion de la canonisationde Marcellin Champagnat, le18 avril, RCF propose une émis-sion spéciale consacrée au fon-dateur des Frères maristes.Après avoir été ordonné prêtreen 1816, il imagine une sociétéde prêtres qui porterait le nomde Société de Marie et s’occupe-rait de la scolarisation des en-fants défavorisés.

20.15 Les Soirées. Suite pour orchestreno 3 BWV 1068, de Bach, par la Musica Antiqua Köln, dir. Reinhard Gœbel, violon. 20.40 Les Avatars de Faust au XIXe siècle. Gœthe (3). Die ErsteWalpurgisnacht, de Mendelssohn,par le Chœur et l’Orchestrede la Fondation Gulbenkiande Lisbonne, dir. M. Corboz,B. Balleys, alto, F. Lang, ténor,G. Cachemaille, baryton ; Faust(extrait), de Spohr, par le Chœurde la Radio de Stuttgartet l’Orchestre du SWFde Kaiserslautern, dir. Klaus Arp, B. Skovhus (Faust), F. Hawlata(Méphistophélès). Œuvres deWagner, Beethoven, Schubert,Berlioz, Rubinstein.

22.33 Les Soirées... (suite). Œuvres deR. Schumann, Liszt. 0.00 Les Nuits.

LeMonde Job: WEL1499--0024-0 WAS TEL1499-24 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 12:59 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0039 Lcp: 700 CMYK

24 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

VENDREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

16A V R I L

Le film

Le film

19.00 Tracks. Magazine.No Respect : Au PrinceC h a r m a n t ; Tr i b a l :D a n s e d u v e n t r e ;D r e a m : D a f t P u n k ;V i b r a t i o n : L ’ a r tterroriste ; Future : Lac o m m u n i c a t i o n d ufutur ; Backstage : Jumpup ; Live : Blur.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Palettes :

Wassily Kandinsky.Figures de l’invisible :J a u n e , R o u g e , B l e u(1925). Documentaire.Alain Jaubert(1994, 30 min). 925622

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Allemand. 6.45Ça tourne Bromby. Le jardindes lutins. Timbouctou. LesSnorkies. Muppet Babies. Léa etGaspard. Drôle de voyou. 8.00Au nom de la loi.8.30 Les Écrans du savoir.

Allô ! la Terre. 8.50 Physique en forme. 9.05 Il était deux fois.9.25 Citoyens du monde. 9.40 Galilée. 9.55 Cinq surcinq. 10.15 Portrait d’unegénération pour l’an 2000.

10.35 Un lycée pas comme lesautres. Documentaire(1995, 60 min). 7250245

11.35 Le Monde des animaux.

12.05 La Vie au quotidien.12.20 Cellulo. 12.50 et 17.30100 % question. 13.15 ForumTerre. 13.30 La Vie au quoti-dien. 13.45 Le Journal de lasanté. 14.00 Les Lumières dumusic-hall. Pierre Vassiliu.14.35 La Cinquième

rencontre...Travail et économie.14.40 La force du poignet.15.30 Entretien avec André Hugard.

16.00 Olympica. 16.30 Le Ma-gazine ciné. 17.00 Au nom dela loi. 17.55 Naissance duXXe siècle. 18.20 Météo. 18.30Le Monde des animaux. Aprèsle déluge.

20.45

CHANTAGE MORTELTéléfilm. Heinrich Breloer.Avec Hans Brenner, Manfred Zapatka,Dieter Mann, Gerd Preusche[2/2] (1996, 95 min) &. 871871

22.20 Contre l’oubli. 5631055

22.25

GRAND FORMATÀ L’EST DE LA GUERREDocumentaire. Ruth Beckermann(1996, 115 min). 6845910

En Allemagne et en Autriche, ladiversité des sentiments qui s’exprimentchez les visiteurs de l’expositionintitulée : « La guerre d’extermination :les crimes commis par la Wehrmacht de1941 à 1944. »

0.20 A chacun son dû a a

Film. Elio Petri. Avec Gian MariaVolonte. Thriller politique(1967, v.o., 90 min) &. 6042340

Meilleur scénario, Cannes 1967.

1.50 Le Dessous des cartes. Le retour de l’Inca.2.00 Music Planet : The Beach Boys, EndlessHarmony [1/2] (60 min). 2742348

20.50

LES ENFANTSDE LA TÉLÉPrésenté par Arthur et Pierre Tchernia.Invités : Valérie Lemercier, PrincessErika, Sophie Duez, Jean-Paul Gaultier,Christophe Lambert. 25669351

23.10

SANS AUCUN DOUTELa 150e .Magazine présenté par Julien Courbet. Invités : Guy Montagné, Sandrine Alexi,Arnaud Gidoin. 5024351

Une émission déclinée sur le thème del’arnaque en sept péchés capitaux.

1.00 Rallye. Rallye de Tunisie.1.10 TF 1 nuit.

1.25 Très chasse. Chasses sur lapin et faisan.2946253 2.15 Reportages. Look mode d’emploi.2424765 2.40 Les Aventures du jeune Patrick Pa-card. Feuilleton [2/6]. &. 4455630 3.35 Histoiresnaturelles. Défenses d’éléphants. 2955746 4.25Histoires naturelles. Le marlin rayé du Mexique.2873765 4.50 Musique. 4.55 Histoires naturelles.L’île de la Réunion (60 min). 5272369

5.00 Histoires naturelles. 5.55L’Un contre l’autre. 6.20 Elisa,un roman photo. 6.45 TF 1 in-fos. 6.58 et 8.28, 9.03, 13.45,20.45, 1.23 Météo. 7.00 TF !jeunesse. 8.30 Télé shopping.

9.05 TF ! jeunesse.Les Tortues Ninja ; FifiBrindacier ; Hé Arnold ! ;Spirou ; Castors allumés.

11.10 Hooker. Série. L’ami &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 Cuisinez comme

un grand chef.Purée d’épinards,œufs cassés et croustillesde jambon cru.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Le yoga.13.00 Journal.13.40 Bien jardiner. 13.50 Les Feux de l’amour. &.14.45 Arabesque. Série.

La dame du lac &.15.40 Le Rebelle.

Série. L’exécuteur &.16.35 Vidéo gag. 16.50 Sunset Beach. Série &.17.35 Melrose Place.

Série. Un secret bien mal gardé &.

18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal, Trafic infos.

20.55

AU BÉNÉFICE DU DOUTETéléfilm. Williams Crépin. Avec Robin Renucci, Cécile Pallas(Fr., 1999, 90 min) &. 828245Accusé à tort du meurtre de la femmequ’il aimait, un homme échange sonidentité avec un inspecteur mort sousses yeux d’une crise cardiaque...

22.35

BOUILLONDE CULTURETélévision et Internet : liberté ou tyrannie ? Invités : Michel Béra, Sophie Fontanel,Jean-Noël Jeanneney,Ignacio Ramonet, Dominique Wolton,Jean-Pierre Arbon (75 min). 196053123.50 Journal.

0.10 Ciné-club.Cycle Stars en miroir.

0.15 Une étoile est née a a a

Film. G. Cukor. Avec J. GarlandDrame (1954, v.o.) &. 7451415

2.45 Mezzo l’info. 8049307 2.55 Envoyé spéci.6282291 4.55 Transantarctica. (15 min). 9772814

20.55

THALASSALes Pirates des Kerguelen.Présenté par Georges Pernoud. 2849697

Vingt-huit jours à bord d’une frégate desurveillance de la police des mers quitraquent les braconniers des mers aularge des îles Kerguelen. Un traficlucratif qui rapporte des millions enquelques semaines...

22.00

FAUT PAS RÊVEREscapade au pays des parfums ;Cambodge : les petites ombres ; France : les jouets du Queyras ; Niger les plongeurs du désert(70 min). 755342923.10 Météo, Soir 3. 23.35 Les Dossiers de l’Histoire.

Hitler-Staline, liaisons dangereuses[3/3] : L’affrontement.Jean-François Delassus. 198245

0.30 Libre court. Entre les vagues. Négar Djavadi &. 5545036

0.55 La Case de l’Oncle Doc. Les Servants dupeuple. William Guérin. 1.50 Nocturnales. Jazz àvolonté (35 min). 76268765

0.20 Arte

A chacun son dûa a Film italien. ElioPetri (1967). Avec GianMaria Volonte, IrènePapas (v.o.).

D EUX ans avantE n q u ê t e s u r u ncitoyen au-dessus

de tout soupçon, qui luivalut la notoriété, ElioPetri fut sélectionné auFestival de Cannes avec cefilm tiré d’un roman deLeonardo Sciascia. Cela nefi t p a s g r a n d b r u i t .L’œuvre est à reconsidé-rer. Un pharmacien d’uneb o u r g a d e p r o c h e d ePalerme est assassiné, enmontagne, avec un amimédecin. Il était adultère,on conclut donc à un« c r i m e d ’ h o n n e u r » .Paolo Laurana, professeurde lycée à Palerme et amide la veuve du médecin,r e c h e r c h e l a v é r i t é .L’intrigue, à la fois poli-cière et politique, met encause la Mafia et la bour-geoisie. Les personnagesont une part de mystère, etle cinéaste s’est surtoutattaché au portrait d’unintellectuel de gauche,libéral et sincère, qui, fauted’avoir su affronter lesproblèmes de la sociétésicilienne, se retrouve vic-time d’une machination.

Jacques Siclier

6.00 Euronews. 6.45 Les Mini-keums. Les Animaux du Bois deQuat’Sous ; Bus magique ; LeMonde irrésistible de RichardScarry ; Les Aventures des PocketDragons ; Oui-Oui ; Sam et Max ;Le Magicien ; etc. 10.40 Simon et Simon. Série.

Tanner, le privé &.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.18 L’Euro, mode d’emploi.13.20 On s’occupe de vous.14.20 L’Odyssée fantastique

ou imaginaire. Série. &.

14.48 Keno. Jeu.

14.55 La Rivièrede la dernière chance.Téléfilm. Dick Lowry.(1997, 105 min) &. 3966852

16.40 Les Minikeums.Tom-Tom et Nana ; LesRazmoket ; Tortues Ninja.

17.45 Le Kadox. Jeu. 18.20 Questions pour

un champion. Jeu.18.50 Un livre, un jour.

Vingt ans ma belle âge,de Louis Guilloux.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.01 Météo.20.05 Cosby. Série &.20.35 Tout le sport. Magazine.

5.50 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 L’Euro.8.35 Amoureusement vôtre.

9.05 Amour, gloire etbeauté. Feuilleton &.

9.30 Cloches d’avril et queues de poisson.

10.55 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 17.10, 22.25

Un livre, des livres. 12.15 et 19.15 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 0.05 Météo.13.00 Journal, Météo.

13.50 Point route.13.55 Derrick. Série.

Jeu de mort. &.15.00 L’As de la Crime. Série.

Un cousin héroïque &.15.50 La Chance

aux chansons. 16.45 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.15 Cap des Pins.

Feuilleton &.17.50 Hartley, cœurs à vif. &.18.45 Et un, et deux,

et trois. Jeu.19.25 Qui est qui ? Jeu.20.00 Journal, Météo.20.45 Point route.

LeMonde Job: WEL1499--0025-0 WAS TEL1499-25 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 13:01 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0040 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 25

VENDREDI 16A V R I L

L’émission

Canal +

M 6

CE qui frappe – étonne presque –,c’est leur désir de parler. Ils sontlà, le visage collé aux photos, scru-

tant les panneaux, comme plongés eneux-mêmes. Ils doivent avoir soixante-dix ou quatre-vingts ans, et debout, ouassis, bras appuyé à une table, ils livrentvolontiers leur témoignage.

« Vous étiez au courant de ce qu’onmontre ici ? » « Qu’avez-vous vu ? » Lesquestions de Ruth Beckermann sontbrèves, presque sèches. Vienne, 1996...Pendant quinze jours, avec le cameramanPeter Roehsler, la réalisatrice autri-chienne s’est installée dans l’expositionsur les crimes commis par la Wehrmachtà l’Est entre 1941 et 1944. Pendant quinzejours, elle a filmé ceux qui venaientregarder les photos, interrogeant les plusâgés dont la plupart ont combattu dansl’armée d’Hitler. L’exposition Vernich-tungskrieg ( l i ttéralement « Guerre

5.40 Plus vite que la musique.6.05 et 8.05, 9.35, 10.05, 16.05,2.00 Boulevard des clips. 8.00et 9.00, 10.00, 10.40, 11.50 M 6express, Météo.9.05 M 6 boutique.

10.50 M 6 Kid. Magazine.11.55 et 20.05 La Route

de votre week-end.12.00 Madame est servie.

Série. Protection en tousgenres &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série.Vive la mariée &.

13.30 Un père pour Charlie.

Téléfilm. Jeff Bleckner.Avec Louis Gosset Jr(1994, 105 min) &. 4129871

15.15 Les Anges du bonheur.Série. Juge et partie &.

17.35 Agence Acapulco. Série.Plongée dangereuse &.

18.25 Loïs et Clark. Fantômes.19.20 Mariés, deux enfants.

Série. Recherche canapédésespérément &.

19.50 Rallye. Rallye de Tunisie.19.54 Le Six minutes, Météo.20.10 Notre belle famille.

L’anniversaire de Lily &.20.40 Politiquement rock. 20.45 Question de métier.

20.50

CHASSE À L’HOMMETéléfilm. Michaël Katleman.Avec Corbin Bernsen, Kirk Baltz(EU, 100 min) %. 269413

Une inspectrice donne la chasse,en compagnie d’un écrivain,au dangereux criminel, assassinde son père, qui s’est évadéà la veille de son exécution.

22.30

X-FILES, L’INTÉGRALEDuane Barry [1 et 2/2] %. 91798887Série. Avec David Duchovny.

Les cinquième et sixième épisodesde la deuxième saison.

0.20 Rallye. Rallye de Tunisie.0.25 La Nuit de la glisse.

Magazine. 6848104

Les meilleurs moments du festivaldu film des sports fun : surf,windsurf, roller, skate,longboard... La « Nuit de laglisse » au pays des merveilles...

3.00 Culture pub. (20 min). 8662123 3.20 Fré-quenstar. Maxime Le Forestier. (55 min). 42154754.15 Lenny Kravitz. (50 min). 7976340

E En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.25Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.35 Teletubbies.8.00 D 2 Max. 8.30 C’est ou-vert le samedi. 9.00 Hana-bi,

feux d’artifices a a

Film. Takeshi Kitano.Drame (1997) ?. 5122239

10.35 et 16.05Le Journal du cinéma.

10.45 La Belle Vie aFi lm. David Trueba .Drame (1998) %. 1705239

E En clair jusqu’à 13.50

12.40 Un autre journal.13.50 Anaconda,

le prédateur aFilm. Luis Llosa. Aventures(1997, 85 min) ?. 4726177

15.15 Les Seigneurs du lac.16.15 Grève Party a

Film. Fabien Onteniente.Comédie (1997) &. 1359581

17.35 Evamag. Série.Haute sécurité &.

18.00 A la une. Série. Petitsmensonges en famille &.

E En clair jusqu’à 21.0018.30 Nulle part ailleurs.20.30 Allons au cinéma

ce week-end.

21.00

LA PRISONNIÈREESPAGNOLE a aFilm. David Mamet.Avec Campbell Scott, Rebecca Pidgeon. Suspense (EU, 1997) %. 6364974

Inventeur d’un procédé susceptible defaire sa fortune, un homme qui craintde se faire gruger par ses employeursfait une fortuite rencontre.

22.45

BATMAN ET ROBIN aFilm. Joel SchumacherScience-fiction (EU, 1997) &. 6469790

Mister Freeze (Arnold Schwarzenegger)et Poison Ivy (Uma Thurman)s’attaquent à Gotham City défenduepar Batman (George Clooney).

0.45 Banana split a a

Film. Busby Berkeley.Avec Alice Faye. Musical(1943, v.o., 105 min) &. 1254104

2.30 Busby Berkeley, de Broadway à Holly-wood. Documentaire. 2243369 3.20 Le Journaldu hard. 3.30 Une Américaine à Paris Film. KrisKramski. Classé X (1998) #. 4293388 4.40 Sur-prises. 4.55 Au zoo de Melbourne. Rhinocéros,guépards et tortues déménagent (25 min).6316746

22.25 Arte

La mémoireet l’oubliA L’EST DE LA GUERRE. Des ancienssoldats de la Wehrmacht faceaux crimes commis pendantla seconde guerre mondiale

d’extermination ») a beaucoup circulé enAllemagne et en Autriche, déclenchantpartout de violentes polémiques. Elle aété particulièrement difficile à mettre enplace à Vienne, personne ne voulait tou-cher au sujet. La rétrospective met à malle mythe d’une armée régulière dont lecomportement serait resté « correct »,contrairement à celui des troupes deHimmler (Waffen SS).

Sur les murs, les clichés témoignentdes pires atrocités. On ne les voit pasdans le film. Ce n’est pas le propos deRuth Beckermann d’accumuler des faits,des dates. A l’Est de la guerre est un filmsur la mémoire et l’oubli ou, plutôt, sur lacapacité de refoulement d’une généra-tion à qui la cinéaste a décidé de tendre lemicro tout en cadrant les visages en grosplan. C’est le secret de ce documentdense (113 minutes), aussi rigoureux dansla méthode qu’austère dans la forme. Pas

de musique, très peu de mouvements decaméra. Ruth Beckermann travaille ducôté de l’ennemi (non des victimes), sanscommentaire ni parti pris. La cinéaste necherche pas à établir de fausse compli-cité, elle respecte ses interlocuteurs,laisse à chacun la liberté de s’exprimer,mais il y a ce qu’on entend et ce qu’onvoit dans le film, et les deux choses sontbien distinctes.

Tandis que les anciens soldats de laWehrmacht confirment ou nient les exé-cutions de prisonniers russes, les viols defemmes, les pogroms juifs , qu’ i lsaccusent ou excusent, atténuent ou sejustifient, expriment leur honte ou leurdésarroi, leurs visages parlent. On lit lamauvaise foi comme la bonne, on devinequi ment, on voit qui est encore nazicomme au premier jour.

Catherine Humblot

0.55 France 3

La Casede l’oncle Doc

I LS sont une bonnedizaine, représentantquatre générations,

hommes et femmes quiont voué leur vie à l’écolelaïque. La plus âgée acommencé à enseigner en1928, la plus jeune en 1996.Tous les intervenants desServants du peuple, undocumentaire de WilliamGuérin coproduit parFrance 3 Limousin-Poitou-Charentes et l’Institutnational de l’audiovisuel,ont été ou sont encore ins-tituteurs ou professeursdans les Deux-Sèvres.Entre Vendée et seuil duPoitou – le nord du dépar-tement est une zone sou-mise à la tradition cléricaleet monarchique, ferméesur elle-même, le sud estune société plus ouverte,caractérisée par les petitespropriétés aux mains de« paysans libres » –, larégion est propice à unretour sur la fondation del’école laïque, les opposi-t i o n s q u ’ e l l e a r e n -contrées, l’espoir et lapossibilité de changementqu’elle a représentés pourceux qui voulaient « sortird’une condition médiocre »et accéder à une situationen progrès par rapport àcelle de leurs parents.C’est aussi le lieu idéalpour observer la situationscolaire actuelle d’unesociété rurale qui ne four-nit plus d’enfants. Dans lecanton de Chef-Boutonne,onze écoles sur dix-septont disparu et seules sixcommunes ont conservéquelques classes. Au-delàde l’enseignement, le rôlede l’instituteur évolue versle maintien du tissu socialdans le monde rural.Les Servants du peuple estun bel hommage à la laï-cité et aux « valeurs répu-blicaines » : ouverture auxautres, solidarité et luttecontre l’exclusion.

Th.-M. D.

Qu’ilsaccusentou excusent,se justifientou exprimentleur honte,leursvisagesparlent

LeMonde Job: WEL1499--0026-0 WAS TEL1499-26 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 16:38 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0041 Lcp: 700 CMYK

26 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

VENDREDI

Le câble et le satellite16A V R I L

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.55 Les Samouraïs de l’entreprise.7.15 L’Etat de la Palestine. 8.30 LesTribus indiennes. Les Séminoles.9.05 L’Autre Algérie. Les enfantsd’El Manar. 10.00 Sexe, mensongeset Jerzy Kosinski. 11.00 Petits gad-gets et grandes inventions. 11.10Lonely Planet. La Jamaïque. 12.00Avions de ligne. [1/13]. 12.50 Petitsmétiers oubliés des Pyrénées es-pagnoles. 13.20 L’Histoire de l’Ita-lie au XXe siècle. Le fascisme et lesintellectuels. 13.55 Les Coulisses du«Royal Opera» de Londres. [4/6].14.45 Sur les traces de la nature.Dans les montagnes du Lesotho.15.15 Le Printemps sud-africain.[1/2]. 16.35 L’Amérique vue du ciel.[2/2]. 17.15 Les Grandes Batailles dupassé. Paris 1871 : la semaine san-glante. 18.10 Dancing in the Street.[8/10] No Fun. 19.15 Promenadessous-marines. 19.40 Les Moines duMont Athos.

20.35 Mémoires d’immigrés,l’héritage maghrébin.[3/3] Les enfants. 3114326

21.35 Un autre futur,l’Espagne rougeet noire. [3/4] Il n’y a plusde fous. 26462887

22.30 Les Splendeurs naturelles del’Afrique. 23.25 Les Armes de lavictoire. Le Bell «Huey». 23.55 Paysd’octobre. [1/4]. 0.45 Cinq colonnesà la une (55 min).

Odyssée C-T

10.50 Trois peintres. [1/3] Bruegel.11.35 Des animaux et des hommes.12.00 Global Family. Les Esprits del’île de la Princesse. 12.30 Un refugepour les singes. 13.00 Grands créa-teurs.13.25 La Danse des dieux. 13.50Etat des lieux : le Botswana. 14.35Chasseurs de virus. 15.25 Les Mi-neurs de glace. 15.55 Les DerniersSanctuaires. 16.45 Histoire del’eau. [2/4]. 17.35 La Chine, dragonmillénaire. Changjiang, le Fleuvebleu. 18.05 Vatikan. Jean XXIII et lerenouveau. 19.00 Carnets de vol. Afond les fumigènes ! 19.50 LesAuthentiques. Laine des Alpes.

20.20 Joseph Mustacchi,dit GeorgesMoustaki. 500244806

21.15 Sita et son fils.Les tigresdu Bandhavgarh. 504680852

22.10 Voyage aux pays des dieux.Haïti, les esprits d’Haïti. 22.35L’Australasie sauvage, terre desfuturophages. Les nomades duvent. 23.30 La Croisade des en-fants. 0.00 Les Métiers. 0.30 Inde,naissance d’une nation. Le cinéma(30 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 TV5 infos.21.05 Epopée en Amérique,

une histoire populairedu Québec.L’habitant [4/13]. 46633500

22.00 Journal TV5.22.15 Le Plus Grand Cabaret

du monde. 176312641.00 Journal (TSR).1.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille. Série.Le test de l’amitié &. 8435210

20.15 Ellen. Série. AloneAgain Naturally &. 6946326

20.40 Chicago Hospital,la vie à tout prix.Série. Décisionspartagées &. 27751177Verdicts &. 4922061

22.20 Ciné express.22.30 Contes pervers

Film. Régine Deforges.Avec Françoise Gayat,Béatrice. Erotique(1980) &. 9495500

0.00 Un cas pour deux.Série. Jusqu’à ce quela mort nous sépare(60 min) &. 2838920

Paris Première C-S

20.00 20h Paris Première.Best of. 6792790

21.00 Anne Roumanoff.Spectacle. Les hommes et lesenfants d’abord. 1165448

22.30 Orfeo.Opéra de Monteverdi.Par le Concerto Vocale et leCollegium Vocale de Gand,dir. René Jacobs. Miseen scène. Trisha Brown.Solistes : Simon Keenlyside,Graciela Oddone. 76669719

0.35 Rive droite, rive gauche (55 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Sylvie et compagnie.Série. Scènesde mécène &. 8910500

20.00 Larry et Balki. Série.Drôle d’enquête &. 8149429

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Drucker.

20.55 Les Surprises du chef.Téléfilm. André Flédérick.Avec Jean Lefevbre, Marthe Mercadier(1996) &. 40987264

22.40 Rallye de Tunisie.22.55 Météo.23.00 Pour l’amour du risque.

Série. Je tuerais pour vous &. 8902500Crime entre amis &. 4706429

0.45 Mississippi.Un allié adversaire(55 min). 86751123

Téva C-T

20.00 Les Mamans cool.Série. Un fiancépour Cathy &. 500005264

20.30 Téva déco. Visitechez Marie Sara. 500029210

20.55 Soirée sitcom.Cybill. Une nuit à Las Vegas ;21.20 Dharma & Greg. Yes,We Have No Bananas (v.o.) ;21.45 Maggie Winters. Lanuit des célibataires ; 22.10Murphy Brown. Chef d’unsoir ; 22.35 Une fille àscandales. Woman WedsSiamese Twins (v.o.).

23.00 Téva voyage, grand tourisme. Cuba.

23.30 Haute tension.Série. L’Experte(30 min). %. 500065239

Festival C-T

20.30 La Banquise.Téléfilm. Pierre Lary.Avec Clémentine Célarié,Jocelyn Quivrin(1999) &. 78673887

22.15 Mort d’un conquérant.Téléfilm. Thierry Chabert.Avec Patrick Catalifo,Catherine Rich(1998) & (105 min). 85300784

Voyage C-S

20.05 Suivez le guide.L’Afrique du Sud et l’îlede Ballongollolah 504542239

22.00 Sur la route. Thaïlande :Akome, sauveteur de son village. 500008072

22.30 L’Heure de partir.Invité : Eduardo Manet,écrivain cubain. 500017061

23.30 Vues du ciel.Le Mont-Saint-Michel.

23.45 Long-courrier.Destination Asie :Ladakh (60 min). 502695531

13ème RUE C-S

20.13 Alfred Hitchcockprésente. Pa vu, pas pris.Série. Alan Grosland Jr(1959) &. 809482806

20.45 Tekwar. Série.Amour virtuel &. 503702142

21.30 Au-delà du réel. Série.Le cauchemar &. 505513351

22.25 Les Prédateurs.Série. Voleursd’âmes ?. 507711351

22.50 Ascenseurpour le passé.Téléfilm. Larry Elikann.Avec Connie Sellecca(1989) &. 536719697

0.25 New York Undercover.Série. Dernier combat% (45 min). 550099765

Série Club C-T

20.10 Campus Show. Série.Aide ou charité &. 854581

20.40 Space 2063.Série. Une rivièred’étoiles &. 126500

21.25 Le Visiteur. Série.Miracles &. 7563500

22.15 Poltergeist.Série. L’immeublefantôme &. 2610608

23.00 Le Voyageur. Série.3615 code Liz &. 154332Renaissance &. 131061

23.55 Serpico. Série.The Indian &. 4369061

0.40 Un homme.Feuilleton [1/4].Avec Etienne Chicot,Aurore Clément& (55 min). 3947765

Canal Jimmy C-S

20.00 MASH.Série. Le capitaineMulcahy &. 64160018

20.30 L’Homme de nulle part.Série. Lavagede cerveau &. 62391413

21.15 Fallen Angels.Le Vent rouge.Agnieszka Holland.Avec Danny Glover(1995, v.o.) &. 59568326

22.20 Chronique du front.22.25 Dream On. Série.

Trente-sept ans de réflexion (v.o.) &. 27662697

22.55 Seinfeld. Série.Une histoire à la gomme(v.o.) &. 18363968

23.20 Paul McCartney.A Portrait. 88359852

0.20 La Semaine sur Jimmy.0.25 Friends. Série. The One

Where Everyone Finds Out(v.o.) &. 89314814

0.50 Star Trek, Deep SpaceNine. Série. Melora(v.o.) & (45 min). 76829291

Canal J C-S

17.35 J’t’explique. Magazine.

17.40 Godzilla.Un drôle d’oiseau. 8266142

18.20 Les Aventures deShirley Holmes. Série. L’affaire chat &. 3270790

18.55 Les Incollables.Les mille et une nuits.

19.00 Pikto. Jeu.

19.20 Spirou et Fantasio.Dessin animé. Le mystèrede la biobulle. 1386158

19.45 Le JTJ.

Disney Channel C-S

19.40 Aladdin. Dessin animé.Samir le destructeur. 851041

20.05 Zorro. Série. Zorroallume la mèche &. 198559

20.35 Tous sur orbite. 20.40 Chérie, j’ai rétréci

les gosses.Série. Chérie, j’ai évité la catastrophe. Chérie,je me sens rajeunir.

22.10 Patrouille 03. Sale tempspour le bronzage. 465603

22.35 La Rédac. Série. La clésous la porte &. 921239

23.00 Microsoap. Série. &.

23.15 Art Attack(25 min). 9439535

Télétoon C-T

17.30 Montana. 50562101818.00 Highlander. 50593273418.20 Spiderman. 54991053118.40 Carland Cross.

Série. &. 50198008719.00 Z’oiseaux.

Série. &. 50275454619.20 Le Bus magique IV.

Dessin animé. 50805023919.45 Les Motards

de l’espace 50813660320.10 Docteur Globule.

Dessin animé. 50409604120.35 Drôles de Vikings

(25 min). 505642185

Mezzo C-T

20.30 et 0.45 Mezzo l’info. 20.40 Pom Pom Pom Pom.

Invitée : Micheline Dax.

20.45 Shijima.Ballet. Chorégraphied’Ushio Amagatsu.Musique. Yoshikawaet Yas-kas. Par la compagnieSankai Juku. 84557719

21.30 Les Tamboursde Tokyo.Documentaire. 64537516

22.45 Carmina Burana,de Carl Orff. KathleenBattle, soprano. 34327055

23.50 Matthias le peintre,d’Hindemith. 62280500

0.20 Concerto pour piano 2,de Mendelssohn.Homero Francesch, piano.Par the Academy ofSt Martin-in-the-Fields,dir. Sir Neville Marriner(25 min). 93813388

Muzzik C-S

20.00 Andreas Steier joue Bach & Albero. Andreas Steier,clavecin. 500003326

21.00 Elvin Jones.Jazz Machine. 500059581

22.00 Gil Evans.Montreux 83. 507470142

23.05 Beethoven et Chopin.Ouverture de Coriolanet Concerto pour piano 2.Alexei Sultanov, piano.Par l’Orchestre royaldu Concertgebouw d’Amsterdam,dir. Claus Peter Flor (55 min). 504105072

Histoire C-T

20.30 et 22.45 Aujourd’hui.Magazine.

20.45 Civilisations.L’Autre monde.Documentaire. 507779210

21.45 Conférences de presse.9 septembre 1968 [1/3].

23.00 Il était une fois...la France.Les Colonnes du ciel.La lumière du lac.Téléfilm. Gabriel Axel [2/5]& (120 min). 502128177

La Chaîne Histoire C-S

20.25 Les Grandes Batailles.Guerres zouloues.Documentaire. 509803784

21.25 Les Brûluresde l’Histoire. Carlos,terroriste sans frontières. Documentaire. 589391697

22.20 Profils.Charlie Chaplin.Documentaire. 507506887

22.50 A Year to Remember.1948. 589283697

23.30 Le Journal de la guerrede Sécession.Jefferson Davis. Documentaire. 509239790

0.20 Les Mystèresde la Bible(50 min). 562372369

Forum Planète C-S

20.30 A la recherchedu cheval d’or.Documentaire. 50961996821.20 Le Cheval d’or.Débat. Invités : Christinede Buhan, MaryvonneCrosnier-Chapin, VanessaDos Santos, Alexis Gruss,Michèle Khan. 534988239

22.30 De mémoire d’Internet.Documentaire. 50763832623.20 Internautes à tout prix.Débat. Invités : IsabelleFalque-Pierrotin,Bertrand Le Ficher,Philippe Queau,Paul Virilio, Jacquelinede Guillenschmidt(70 min). 595013448

Eurosport C-S-T

7.00 Motocyclisme.Championnat du mondede vitesse. Grand Prixde Malaisie.En direct. 217974

14.30 Tennis. Tournoimessieurs de Barcelone.En direct. 17661871

17.30 Haltérophilie.Championnat d’Europe.En direct. 9993500

20.00 Handball.Championnat de France.Toulouse - Montpellier.En direct. 2977622

21.35 Moteurs en France.22.00 Boxe. Championnat

du Commonwealth.Poids mi-moyens.Gilbert Eastman (GB) -Kofi Jantuah (Gha). 110210

23.00 Pole position.Magazine.

0.00 Escrime.Super Master(60 min). 776456

AB Sports C-S-A

16.45 Cyclisme.Tour d’Aragon.En direct. 502152535

20.00 Handball.21.30 Boxe.

Championnat de Francedes mi-moyens.Jacob - Hétinof.En direct. 500743018

23.30 Rallye de Tunisie.Magazine.

23.45 Football.Championnat du Chili.Coquimbo - Colo Colo(105 min). 506169332

Anne Roumanoff : Les hommes et les enfantsd’abord, à 21.00 sur Paris Première

CH

RIS

TOPH

E LA

RTI

GE/

SIPA

LeMonde Job: WEL1499--0027-0 WAS TEL1499-27 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 14:28 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0042 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 27

VENDREDI 16A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.40 Journal, Météo. 20.00 et1.00 A bout portant. 20.30 Pour lagloire. 21.45 Cocoon a a Film. RonHoward. Avec Don Ameche, WilfordBrimley. Conte (1985) &. 23.45 Carrénoir. Les gens pressés sont déjàmorts (55 min).

TSR19.30 Journal. 20.05 C’est la vie.Schizophrénie : délires et souffrances.20.50 Rencontre fatale. Téléfilm.Douglas Jackson. Avec ElizabethBerkley. &. 22.30 Double frappe.Téléfilm. Greg Yaitanes. AvecHeather Locklear. &. 0.00 Au-delà duréel, l’aventure continue. Série(45 min).

Canal + vert C-S20.30 Rugby. Super Twelve. 22.05 LesSuperstars du catch. 22.50 Huit etdemi a a a Film. Federico Fellini.Avec Marcello Mastroianni, AnoukAimée. Comédie dramatique (1963,N.) % (135 min).

Encyclopedia C-S-A20.25 Van Gogh, un musée pourV i n c e n t . 2 0 . 5 5 P r o f e s s i o nc o m p o s i t e u r. M i k e e t K a t eWe s t b r o o k . 21. 0 5 Le M o n d eméditerranéen. L’automne. 21.35 LeVoyage infini. La vie en péril. 22.30Longitude, latitude. 23.00 Explorer.23.45 Mémoire vivante. Jean LeMauve, typographe à la Ferté-Milon.0.00 Images et réalité (50 min).

Comédie C-S20.00 Fast Show. Série. &. 20.30 LarrySanders Show. Série. Artie’s Gone(v.o.) &. 21.00 Gustave Parking.Spectacle. 22.30 Le Grenier. 22.58Jamais, au grand jamais ! 23.00 LaGrosse Emission. 0.00 Les 30Dernières Minutes. 0.30 Les Dessousde Veronica. Série. Veronica’s fromVenus, Josh’s Parents Are from Mars(v.o.) &. 1.00 Late Show with DavidLetterman (60 min).

MCM C-S19.30 L’Intégrale. Roxette. 20.30Netflash. 20.45 Le Journal de lamusique. 21.00 et 0.00, 2.30 MCMTubes. 21.30 X-Trême TV. 22.00Statics. Live au MCM Café. 23.00Martin. Série. Y-a-t-il un père Noël ?(v.o.) &. 23.30 Cinémascope. DavidCronenberg (30 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 MTV DataVideos. 22.00 Amour. 23.00 MTV ID.0.00 Party Zone (120 min).

Régions C-T19.34 et 22.12 Collections 99. 19.47 et23.47 Le 13. 20.00 R info. 20.04 Côtéjardins. 20.30 Le Journal des journaux.20.49 et 0.12 Le Journal de l’outremer.21.00 La Une des unes. 21.06Diagonale. 21.32 Les Mordus. 22.00 et0.00 Le Journal. 22.25 et 0.23 7 enFrance. Les lettres de mon village.0.24 Le Club des visionautes (4 min).

RFO Sat S-T21.00 et 0.30 JT Réunion. 21.15 et0.45 JT Guadeloupe. 21.30 et 1.00 JTGuyane. 21.45 et 1.15 JT Martinique.21.55 et 0.25 Pawol a ti moun. 22.00Top course. 22.10 Clips. 22.20 Culturesud. 22.30 Découvertes. 23.30Magazine du réseau RFO (55 min).

LCI C-S-TInformations en continu. 10.10 et12.10, 15.10 Le Club de l’économie.11.10 et 17.10 Presse Hebdo. 13.10 et16.10, 20.10 Le Talk Show. 18.00 et21.00 Le Grand Journal. 19.10 et 0.10Le Rendez-Vous de Ruth Elkrief. 22.40Le Journal de l’économie.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live (30 min).

France-Culture

Informations : 7.00 ; 7.30 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 22.00 ; 0.00.

7.05 Culture matin. 7.05, 7.40 et 8.08,L’Invité ; 7.55, La Chronique ; 8.03, LaRevue de presse ; 8.10, L’Invité. 8.32 LeCabinet des curiosités [5/5]. 9.05L’Economie en questions. 10.00 LesGrands Musiciens. Anton Webern [5/5].

10.30 Tire ta langue.Le langage des sectes. Invités : Jean-Marie Abgrall, XavierPasquini, Marine Tavernier.

11.30 Communautés des radios publique de langue française. Les carnets d’André Major.La mythologie de la désertion.

12.00 Panorama. Invité :Pierre-François Moreau (Spinozaet les affects) ; 12.30 Le Journal ;12.45 Invités : Pierre FrançoisMoreau, Harry Austryn Wolfson ; 13.30, Les Décraqués.

13.40 Fiction. Flora Tristan, une drôle debonne femme, d’Astrid Florian et FrançoiseGerbaulet. 14.02 Musique pour demain.L’Opéra de Nantes. Till Eulenspiegel, deNicolaï Karetnikov. 15.00 Un livre, desvoix. Dominique Noguez (Immoralités).15.30 Questions d’époque. La société enréseaux. 16.30 A voix nue MohammedHarbi [5/5]. 17.00 Conférence de rédac-tion. 18.00 Staccato. En direct du Festivaldu Livre de Cassi. Le témoin de l’histoire.Sur le gril : Argentine : commenttémoigner d’une histoire douloureuse ?Témoin : Jérôme Charyn. 19.45 Les En-jeux internationaux. 20.02 Les Cheminsde la musique [5/5].

20.30 Agora. Françoise Morvan (François-Marie Luzel).

21.00 Black And Blue.A la vitrine du libraire.Roy Carr et Jacques Chesnel(La Légende du jazz).

22.10 Fiction.Nouvelles de Nikolaï Gogol. Le journal d’un fou.

23.00 Nuits magnétiques. Des cris dans la nuit.

0.05 Du jour au lendemain. SergeFauchereau (Lecture de la poésie améri-caine). 0.48 Les Cinglés du music-hall.1.00 Les Nuits de France-Culture(rediff.). Les pierres précieuses : De lamine à la parure, histoire, mythes etlégendes ; 3.16 Guy Scarpetta (Pour leplaisir) ; 3.46 Alberto Giacometti,1901-1966 ; 5.12 Le gai savoir : CatherineMaignant ; 5.57 Les Contes de Perrault.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.00 ; 23.00.

7.02 Musique matin. Séquence Allabreve : Cinq miniatures pour Barbe bleue,de Denis Dufour, par l’Ensemble Linéa,dir. Jean-Philippe Wurtz. 8.30 Revue depresse. 8.55 et 19.30 A l’affiche. 9.05Mille et une notes. Au cœur du foyer, deCatherine et Igor Stravinsky (1906-1940).9.30 Le Temps des musiciens. Invité :Serge Gut. Le temps chez Wagner. 11.55Alla breve. Les compositeurs font de laradio. Cinq miniatures pour Barbe bleue, deDenis Dufour, par l’Ensemble Linéa, dir.Jean-Philippe Wurtz. 12.00 Jazz midi.Vocalise : Les mots pour le chanter.

12.36 Déjeuner-Concert. Musique anglaise. Donné auMusée d’Orsay, à Paris, FelicityLott, soprano, Graham Johnson,piano : Œuvres de White,Lehmann, Berners.

14.00 Les Après-midi. Par l’Orchestre symphoniquedu NDR de Hambourg, dir.Christoph Eschenbach : Concertopour violon et orchestre no 1, deSchnittke, Gidon Kremer, violon ;Œuvre de Tchaïkovski. 15.30 Œuvre de Schubert, par le Quatuor Takacs,Andreas Haefliger, piano,Joseph Carver, contrebasse.

16.30 Figures libres. Johann Adolf Hasse.17.00 Musique, on tourne. 18.06 Scèneouverte, Tea for Two. En direct et enpublic, salle Sacha Guitry, à Radio France.19.00 Histoires de Lieder. 19.40 Prélude.

20.05 Concert franco-allemand. Par l’Orchestre symphonique de laRadio de Francfort, dir. KazushiOno : Carnaval, ouverture op. 92,de Dvorak : Concerto pour violonet orchestre no 5 op. 37, deVieuxtemps, Lidia Baisch, violon ;Concerto pour violoncelle etorchestre op. 129, de R. Schumann,Niklas Eppinger, violoncelle ;L’Oiseau de feu (enregistré en 1919), de Stravinsky.

22.30 Musique pluriel. 23.07 Jazz-club. Au New Morning, à

Paris, Jim Hall, guitare, avec ChrisPotter, saxophone, Scott Colley,contrebasse et Terry Clarke,batterie.

1.00 Les Nuits de France Musique.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires ; 12.45, MidiClassique ; 19.30, Classiqueaffaires soir.

14.00 Les Après-midi. Paul Sacher, chef d’orchestre.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deHaydn, Galuppi, Mozart, Schubert. 18.30

Le Magazine. 20.15 Les Soirées.

Concerto d’Aranjuez, de Rodrigo,par l’Orchestre symphonique de laVille de Birmingham, dir. SimonRattle, Julian Bream, guitare. 20.40 Sergiu Cilibidache, chefd’orchestre. Symphonie no 6,de Beethoven, par l’Orchestrephilharmonique de Munich ;Concerto pour piano, de R.Schumann, par la Philharmonie deMunich, D. Barenboïm, piano ;Œuvres de Brahms, Wagner.

23.00 Didon et Enée. Opéra de Purcell. Par les ArtsFlorissants, dir. William Christie,Véronique Gens (Didon), Nathan Berg (Enée), SophieMarin-Degor (Belinda) etc.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

Action

L’INVINCIBLEARMADA a a15.00 Ciné Classics 72192719 William K. Howard.Avec Laurence Olivier(GB, 1937, 92 min) &.Alors que l’Espagne pensaitvaincre la Grande-Bretagnegrâce à son invincible armada,un espion dévoile ses secretsà la reine Elisabeth.L’ODYSSÉE DUSOUS-MARIN NERKA a a2.40 Cinétoile 507888456

Robert Wise. Avec Clark Gable(Etats-Unis, 1958, 90 min) &.Un sous-marin américains’attaque à un invinciblenavire japonais.PATROUILLEUR 109 a0.35 Ciné Cinéma 2 532210974

Leslie H. Martinson. Avec CliffRobertson (EU, 1963, 140 min).En août 1943, un haut faitd’armes de John F. Kennedy,futur président des Etats-Unis.UN HOMME PARMILES LOUPS a a13.45 Ciné Cinéma 1 7943732621.00 Ciné Cinéma 3 509662177 Carroll Ballard. Avec CharlesM. Smith (EU, 1983, 105 min).Un scientifique partagequelques mois de l’existencedes loups blancs d’Alaska.

Comédies

LA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a9.55 Ciné Classics 21625326

Buster Keaton et Donald Crisp(EU, 1924, muet, 65 min) &.Un milliardaire et sa bellese retrouvent seuls surun paquebot à la dérive.PETITS MEURTRESENTRE AMIS a a12.30 Cinéstar 1 500839993 Danny Boyle. Avec Kerry Fox(GB, 1994, 94 min) &.Trois amis trouvent une valisebourrée de billets dansla chambre de leur colocatairedécédé...

Comédies dramatiques

CE SOIR RIENDE NOUVEAU a a23.40 Ciné Classics 64964968 Mario Mattoli. Avec Alida Valli(Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervient en lafaveur d’une femme en grandedifficulté.DEMAIN EST UN AUTREJOUR a a22.15 Ciné Classics 4467500 Douglas Sirk.Avec Barbara Stanwyck(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrantde sa vie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.GWENDALINA a a17.50 Cinétoile 506060413 Alberto Lattuada.Avec Jacqueline Sassard(F - It., 1956, 95 min) &.Une adolescente esseulée, dontles parents ont divorcé, connaîtson premier amour et sonpremier chagrin sentimental,pendant ses vacances à la mer.INTERVISTA a a8.20 Ciné Cinéma 1 39592448

21.00 Ciné Cinéma 2 509668351Federico Fellini.Avec Sergio Rubini(F - It., 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoquela Cinecittà d’antan pourdes journalistes japonais.JUSTICE EST FAITE a a18.45 Ciné Classics 17385852 André Cayatte.Avec Noël Roquevert(France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mort àson amant atteint d’unemaladie incurable.L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a16.25 Ciné Classics 16108185 Laslo Benedek.Avec Marlon Brando(Etats-Unis, 1953, 75 min) &.Une petite ville américaineest terrorisée par une bandede jeunes motards.

LA MAISONDU MALTAIS a a23.20 Cinétoile 504098974 Pierre Chenal.Avec Viviane Romance(France, 1938, 90 min) &.Les mésaventuresd’une ancienne prostituéerattrapée par son passé.LES GENSDU VOYAGE a19.30 Cinétoile 501880054 Jacques Feyder.Avec Marie Glory(France, 1937, 110 min) &.La vie d’un cirque ambulant.LUNA PARK a a14.00 Cinéstar 1 506851061Pavel Lounguine.Avec Oleg Borisov (France -Russie, 1992, 105 min) &.Le chef d’une bande de Russesnationalistes et antisémitesdécouvre l’existence de sonpère, un poète juif.MARION a a15.50 Cinéstar 1 501990887 Manuel Poirier.Avec Coralie Tetard(France, 1996, 102 min) &.Une fillette sympathise avec un couple de Parisiensen villégiature dansun village normand.

MARY REILLY a a21.00 Cinéstar 2 500263500 Stephen Frears. Avec JuliaRoberts (EU, 1995, 108 min) &.Les relations troubles entrele docteur Jekyll et sa gouver-nante, Mary Reilly.ST ELMO’S FIRE a16.05 Cinétoile 505815245 Joel Schumacher. Avec EmilioEstevez (EU, 1985, 110 min) &.Des étudiants qui menaientjusqu’ici une vie insouciantese heurtent aux dures réalitésde la vie.UNDERGROUND a a21.20 Cinéstar 1 536927448 Emir Kusturica. Avec MikiManojlovic (France -Allemagne, 1995, 153 min) &.Depuis 1941 à Belgrade, ungroupe de résistants anti-nazisvit confiné dans une cave,séquestré à son insu parl’un d’entre eux.UNE PURE FORMALITÉ a15.30 Ciné Cinéma 1 4729680622.45 Ciné Cinéma 2 502997871Giuseppe Tornatore.Avec Gérard Depardieu(Italie, 1994, 107 min) &.Un écrivain célèbre et uncommissaire jouent au chatet à la souris.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a11.50 Ciné Classics 93544245 Busby Berkeley.Avec Dick Powell(Etats-Unis, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel, unefemme tente de marier sa filleà un milliardaire. La filles’éprend du réceptionniste,le milliardaire de l’hôtesse.LA JOYEUSEDIVORCÉE a a10.55 Cinétoile 595113993 Mark Sandrich. Avec FredAstaire (EU, 1934, 100 min) &.Divorce à l’italienne et amoursromantiques dans le milieuinsouciant de la bourgeoisiefortunée.SUR LES AILESDE LA DANSE a a21.35 Cinétoile 506414697 George Stevens. Avec FredAstaire (EU, 1936, 99 min) &.Un danseur est condamnéà faire fortune pour épouserla femme qu’il aime.

Policiers

DICK TRACY a a16.15 Cinéstar 2 506873210 Warren Beatty. Avec WarrenBeatty (EU, 1990, 105 min) &.Un inspecteur surdoué luttecontre un chef de gangredoutable mais stupide.SAILOR ET LULA a a11.40 Ciné Cinéma 1 7786899322.45 Ciné Cinéma 3 500195871David Lynch. Avec NicolasCage (EU, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavale d’uncouple «déjanté» poursuivipar des tueurs.SLEEPERS a14.05 Ciné Cinéma 3 509798968 Barry Levinson. Avec KevinBacon (EU, 1996, 140 min) ?.Quatre hommes, jadis victimesde sévices en prison, se vengentde leurs tortionnaires.E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

CO

LLE

CT

ION

CH

RIS

TO

PH

EL.

Ewan McGregor, Kerry Fox et Christopher Ecclestondans « Petits meurtres entre amis », à 12.30 Cinéstar 1

RTL

22.45 Concert d’un soirAlanis Morissette a fait son en-trée dans le Guinness des re-cords : son tube Jagged LittlePill s’est vendu à 28 millionsd’exemplaires. La rockeuse ca-nadienne de vingt-cinq ans,chanteuse, danseuse et pia-niste, fera une tournée enFrance en juin. En attendant,elle a donné, le 2 mars, unconcert dans le grand studio dela rue Bayard. a FM Paris 104,3.

LeMonde Job: WEL1499--0028-0 WAS TEL1499-28 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 12:51 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0043 Lcp: 700 CMYK

28 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

SAMEDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

17A V R I L

Le film

Le film

5.55 L’Un contre l’autre. 6.15Millionnaire. 6.45 TF 1 infos.6.55 Shopping à la une. 7.45Télévitrine. 8.15 Téléshopping.9.03et 12.10,0.33 Météo.

9.05 TF ! jeunesse. Magazine(155 min). 79487712

11.40 Millionnaire. Jeu.12.05 Cuisinez comme

un grand chef.L’effeuillée de morue et gratin d’épinards.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.48 A vrai dire. Magazine.

Crème amincissante.12.52 Météo, Trafic infos.13.00 Journal.

13.15 Reportages. La justiceest dans l’escalier.

13.55 M a c G y v e r . S é r i e .Retraite anticipée &.

14.50 Alerte à Malibu. Série.Prisonniers de l’océan &.

15.40 Flipper. Série.Un anniversaire explosif !.

16.40 Dingue de toi.Série. Thème astral.

17.10 Xéna la guerrière.Guerrière ou prêtresse &.

18.05 Sous le soleil. Série &.19.05 Beverly Hills. Série.

Tombée du ciel &.19.50 Bloc modes. Magazine.20.00 Journal, Météo.

20.50

COLUMBOMeurtre au champagne.Série. Vincent McEveety.Avec Peter Falk, Rip Torn &. 558475Un homme assassine son neveu pour luivoler ses milliards gagnésà la loterie et sa femme. Mais Columboest chargé de l’affaire...

22.35

HOLLYWOOD NIGHT

CAP SUR LE DANGERTéléfilm. Serge Rodnunsky.Avec Roddy Piper, Camilla More(EU, 100 min) %. 4956494

Un skeeper chargé de convoyer deluxueux yachts voit réapparaître danssa vie une ancienne petite amie au brasd’un garde-côtes rival...

0.15 Rallye. Rallye de Tunisie.0.25 TF 1 nuit.

0.35 Très pêche. La pêche du brochet et de lacarpe. 1.30 Reportages. Les Baroudeuses de la foi.6449741 1.55 Les Aventures du jeune Patrick Pa-card. Feuilleton [3/6]. &. 2.50 Histoires natu-relles. Le tour de pêche de deux enfants. Bécasseset bécassiers. Thon rouge et thon blanc de la Mé-diterranée. 4.40 Musique (20 min). 6861532

6.10 Anime ton week-end. 7.00Thé ou café. Invité : SomalyMan. 7.50 Warner Toons. 8.40Cloche d’avril et queue depoisson.11.05 Rince ta baignoire.

La pub, pub populo ou pub intello ? Invité : le groupe Delavoix.

11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 19.15 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.15 Pyramide. Jeu.12.45 Point route.12.55 et 1.00 Météo.13.00 Journal, Météo.13.15 L’Hebdo du médiateur.

13.40 Consomag. Magazine.13.45 Les Documents

de Savoir plus.14.35 L’Euro. Magazine.14.45 Samedi sport.

14.50 Tiercé à Enghien.15.05 Tennis. Fed Cup. Russie - France. 2570982

17.05 Chaudemanche,père et fils.Téléfilm. Joël Seria(1995, 105 min) &. 2736098

19.20 Le monde est petit.Divertissement.

19.50 et 20.45 Tirage du Loto.19.55 Politiquement correct.20.00 Journal, Météo.

20.55

SAMEDI SOIR CHEZ ESTELLEDivertissement présenté par Estelle Hallyday.Invités : Shelby, Axelle Red, Noa, AndreaBoccelli, Chevallier et Laspalès, ChebMami et K-Mel, Pierre Palmade, DarryCowl, etc. (135 min). 5403253

23.10

TOUT LE MONDE EN PARLEMagazine présenté par Thierry Ardissonet Laurent Ruquier(95 min). 70472530.45 Journal.

1.25 Bouillon de culture. Télévision et Internet :liberté ou tyrannie ? Invités : Michel Béra, SophieFontanel, Jean-Noël Jeanneney, Ignacio Ramo-net, Dominique Wolton, Jean-Pierre Arbon (re-diff.). 47668925 2.35 La Vie à l’endroit. Voyage in-solite à l’aéroport de Roissy. 5081963 4.05Pyramide. (35 min). 30453760 4.40 Quo Vadis.Série. &. 9987708

6.00 Euronews. 6.45 Les Mini-keums. Super Zéro ; MaxiLouie ; Albert ; Les Zinzins del’espace ; L’Histoire sans fin ; Mi-nikeum fiction ; Les Aventures deTintin ; Les Troubakeums ; Mis-sion Pirattak.10.30 Expression directe.10.40 L’Hebdo de RFO. 11.10 Grands gourmands.

Sarlat.11.42 Le 12-13 de l’info.13.00 Couleur pays.

Magazine (60 min). 16494

14.00 Le Magazine du cheval. 14.30 Keno. Jeu.

14.35 Les Pieds sur l’herbe.Des rails pour le vélo ;La Pasionaria du munster.

15.10 Destination pêche.15.40 Couleur pays. 18.10 Expression directe.18.20 Questions pour

un champion. Jeu.18.50 Un livre, un jour.

L’Epreuve de Gilbert Pinfold,d’Evelyn Waugh.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.00 Météo,

Météo des neiges.20.08 Football. Magazine.20.25 Tout le sport. Magazine.

20.35

FOOTBALLCOUPE DE LA LIGUE Lens - Sochaux.Demi-finale.En direct du Stade Bollaert.Consultant : Dominique Bathenay(125 min). 6801456

22.40

DANS LES COULISSESDE... L’infirmerie du lycée.Documentaire. Caroline Veslot. 785414023.35 Météo, L’Euro, Soir 3. 0.00 Qu’est-ce qu’elle dit, Zazie ?

Atelier d’écriture à La Ciotat :Stéphanie Benson ; Rober Racine ;Le bazar littéraire. 94692

0.35 et 2.40 Saturnales. 0.45 Le Chemin parcouru. Documentaire (1998). 56028761.40 Thésée (extraits).Opéra de Lully (60 min). 1557654

2.45 Tapage. (rediff.).3463215 3.45 Un livre, unjour. (15 min). 9859128

6.30 Cousin Williams. 6.45 Çatourne Bromby. Le jardin deslutins. Timbouctou. Les Snorkies.Muppet Babies. Léa et Gaspard.Drôle de voyou. 8.00 L’Œil et laMain.8.30 Poujade

et le poujadisme. Documentaire (60 min). 16920

9.30 Les Écrans du savoir. Physique en forme. 9.50Histoire de comprendre.10.10 Net plus ultra. 10.30 Portra i t d ’unegénération pour l’an 2000.10.50 Tous sur orbite. 11.10 Citoyens du monde.

11.30 Silence, ça pousse ! 11.45

Forum Terre. 12.00 Econo-claste. 12.35 Fascinations ani-males. 13.30 100 % question.14.00 La Vie au quotidien.14.30 Le Journal de la santé.15.00 Correspondance pourl’Europe.15.30 Pi égale 3,14.16.00 Sur les chemins

du monde.Histoire de la Terre. 16.55 Exploration planète.Egypte mystérieuse.17.25 La Tribu des Korowai (65 min). 9865291

18.30 Va savoir. Les olives demon moulin. L’amoureuxdes tapis.

19.00 Histoire parallèle.Semaine du 17 avril 1949.Irlande 1949, entre guerrecivi le et compromis.Invité : John Hume.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.05 Le Dessous des cartes.

Le retour des frontières.20.15 100 % kascher.

Série. Eitan Zur.Avec Keren Mor,Shai Avivi,Rami Heuberger[3/6] (Israël, v.o.) &.

20.45

L’AVENTURE HUMAINEGALILÉE, LE MESSAGERDES ÉTOILESDocumentaire. J.-C. Lubtchansky(1999, 55 min). 335063021.40 Metropolis. Magazine.

Une promenade à travers le Berlinde Vladimir Nabokov ;L’Etat, l’art et la politique ;Cyber-News ; L’agenda culturel(60 min). 5656901

22.40

UN AMOUR DE VACHETéléfilm. Tomi Streiff. Avec Isabella Parkinson, Oliver Reinhard(All. - Suisse, 85 min) &. 6194433Un plombier venu dans le nordde l’Allemagne prendre livraison d’unevache, le cadeau de noces de sa tante,rencontre une auto-stoppeuse qui netarde pas à causer catastrophe surcatastrophe. 0.05 Music Planet : Backstreet Boys.

Documentaire. Simon Witter(1999, 60 min). 4794960

1.05 Les Grandes Familles a a

Film. Denys de La Patellière.Avec Jean Gabin(1958, N., 90 min) &. 8980875

2.35 Court-circuit. Eclats de lumière (20 min) &.4699429

23.00 Ciné Classics

L’InvincibleArmadaa a Film britannique.William K. Howard (1936,N.). Avec Flora Robson(v.o.).

P R O D U I T p a rAlexandre Kordaavec le concours

d’Erich Pommer, émigréd’Allemagne, ce film devaitexalter la grandeur d’Elisa-beth Ière, aux prises, en1587, avec la puissancemenaçante de l’Espagne dePhilippe II. Reconstitutionhistorique très soignée,grandes scènes d’action(dont la destruction de laflotte espagnole, l’Invin-cible Armada ), Flora Rob-son impressionnante dansle rôle d’Elisabeth... Fireover England obtint lamédaille d’honneur 1937du Comité cinématogra-phique international de laSociété des nations. Maisla petite histoire a retenuque, dans la partie pure-ment romanesque del’intrigue, Vivien Leigh (endame d’atours de la reine)et Laurence Olivier (enagent secret infiltré à lacour d’Espagne), mariéschacun de son côté, étaienten plein roman d’amour. Al’écran, leur passion brûle...

Jacques Siclier

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

REUT

ERS

LeMonde Job: WEL1499--0029-0 WAS TEL1499-29 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:17 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0044 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 29

SAMEDI 17A V R I L

L’émission

Canal +

M 6

20.35

SAMEDI COMÉDIE20.35 Evamag. Série.

Il était une fois... &. 331294920.55 Spin City. Série.

Un maire à Miami &. 94825321.20 A la une. Série.

Tel est pris... &. 96801721.45 South Park. Série. Joyeux Noël

Charlie Manson %. 265727

22.05

BJÖRKLive in Cambridge 1880307

Un concert unique donné,le 2 décembre 1998, par la chanteuseislandaise devant deux cents personnes.

23.00 Les Fantômes du passé aFilm. Bob Reiner. Avec AlecBaldwin. Suspense (1996) %. 9391678

1.05 Pour une nuit aFilm. Mike Figgis. Avec WesleySnipes. Comédie dramatique (1996,v.o., 100 min) %. 8888586

2.45 La Planète des singes a a Film. Franklin J.Schaffner. Science-fiction (1967, v.o., 110 min) &.8194296 4.35 Surprises. 4.45 Derniers paradis surTerre. Le Bhutan, un royaume dans l’Himalaya.Documentaire (55 min) &. 1168302

5.20 Rugby. 6.59et 1.04 Pin-up. 7.00 Le Journaldu golf. 7.25 Les Superstars ducatch. 8.15 Le Bossu a Film.Philippe de Broca.10.20 Deux jours

à Los Angeles aFi lm. John Herzfe ld.Comédie (1997) %. 6210630

E En clair jusqu’à 14.0012.00 L’Œil du cyclone.

Le Cyclone des cyclones.12.30 Flash infos.12.40 1 an de +. Magazine.13.30 C’est ouvert le samedi.

Magazine.14.00 Rugby. Top 16. 1009814

16.05 Basket NBA.Boston - Miami. 236291

17.05 Arliss. Série.Vive la liberté ! &.

17.30 Ned et Stacey.Série. Nuits blanchesà Manhattan &.

E En clair jusqu’à 20.3517.55 Décode pas Bunny.18.30 Toonsylvania.18.50 Flash infos.19.00 T.V. +. Magazine.19.59 Jean-Luc et Faipassa.

Série &.20.00 Daria. Série.

Daria ! The Musical &.20.25 Le Journal du cinéma.

5.05 Sports événement. 5.30Turbo. 6.00 et 1.50 Boulevarddes clips. 6.45 M 6 Kid.

9.00 Samedi boutique.9.30 M 6 boutique.

10.35 Hit machine. 11.55 Fan de. Magazine.12.20 et 20.05 La Route

de votre week-end. 12.25 Demain à la une.

Série. Le passagedes cigognes &.

13.20 Code Quantum. Série.Prime de risques &.

14.15 Caraïbes Offshore.Série. Leçonsmortelles. &.

15.15 Roar,la légende de Conor.Les bottes rouges &.

16.10 Mission impossible,20 ans après.Série. L’hologramme &.

17.05 Mission casse-cou.Série. L’étincelle.[1 et 2/2]. &. 6103017

19.05 Turbo. Magazine.19.40 Warning. Magazine.19.45 Rallye. Rallye de Tunisie.19.50 Mieux vaut prévenir.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Plus vite

que la musique.20.40 Ciné 6. Magazine.

20.50

LA TRILOGIEDU SAMEDI20.50 Charmed.

Menace du futur. Série &. 3357543

21.45 The Sentinel. Série.Un ange dans la nuit. &. 4523253

22.40 C-16. Série. Meurtre en exclusivité &. 7571185

23.35

LE VENINDE LA DISCORDETéléfilm. Tim Fywell. Avec Sophie Ward,Helena Bonham Carter(GB, 1993, 135 min) %. 3173765

Pendant la deuxième guerre mondiale,à Londres, une femme, rendue stérile àla suite d’une fausse couche, décided’adopter le fils de sa sœur enprétendant en être la véritable mère. Latragédie couve...

2.50 La Nuit de la glisse. Présentée par YvesNoël. 6785499 4.20 Fréquenstar. Liane Foly(45 min). 2898296

22.40 France 3

Mauxd’adosDANS LES COULISSES DE...L’INFIRMERIE DU LYCÉE.On y soigne les blessures du corps,mais aussi les bleus à l’âme

ON entre dans un lieu impersonnel,aux murs blancs. Trois pièces : unbureau exigu, une pièce de repos

avec deux lits et le couloir salle d’attente.Nous sommes à l’infirmerie du lycéeRavel, à Paris, un établissement quiaccueille un nombre important d’élèves,suffisamment pour bénéficier d’un posted’infirmière à plein temps. La réalisatrice,Caroline Veslot, a choisi d’y installer sescaméras. Postée dans le couloir, elle filmeles allées et venues des élèves et, parfois,les accompagne de l’autre côté de la porte.

Une jeune fille, en classe de seconde,vient pour une crise de tétanie. L’infir-mière l’aide à respirer, la réconforte, puisl’interroge sur sa scolarité. Mise enconfiance, l’adolescente explique : « On ades contrôles sans arrêt, j’arrive pas à dor-mir, j’ai des malaises. » L’infirmière laconduit dans la salle de repos, l’invite às’allonger, lui donne « un petit remon-

tant ». Une autre élève, en larmes, pénètredans le bureau. Un professeur lui a fait uneremarque parce qu’elle n’avait pas mis sablouse. L’adolescente ne l’a pas supporté,estimant qu’on se sert d’elle comme d’un« bouc émissaire ». L’infirmière écoute puisintervient d’une voix douce mais ferme :« Le prof s’y prend peut-être pas très bienavec toi, il faut que tu lui dises, il faut vousexpliquer. C’est pas toujours facile d’êtreface à quarante élèves, parfois on fait deserreurs. »

Le ballet se poursuit : maux de tête,maux de ventre, refroidissement, nau-sées... Souvent, les douleurs du corpscachent des blessures à l’âme. Destiné auxsoins, le bureau de l’infirmière est aussi unlieu de confession. On vient y chercher uneécoute qu’on ne trouve peut-être pas ail-leurs, en famille ou auprès des copains.Ainsi, une jeune fille – que l’on ne verrapas –, confie son désarroi, après un avorte-

ment. Il y a aussi tous ceux pour qui ledétour à l’infirmerie n’est qu’un prétextepour sécher un cours, pour s’évader unmoment. « Quand on vient à l’infirmerie,c’est compté comme une absence ? »,s’inquiète un élève de seconde, qui fré-quente le lieu assidûment...

Bien que réalisé un peu maladroitement,le film de Caroline Veslot met en lumièrel’importance du rôle des infirmières enmilieu scolaire, notamment auprès desadolescents. Un sujet déjà abordé par Isa-belle Clairac dans Attention, élèves en souf-france, diffusé le 20 février sur France 2dans « Les Documents de savoir plus ». Lamédecine scolaire est un secteur sinistréen France, où, en dépit des annoncesministérielles et des « plans d’urgence »,on ne compte guère plus d’une infirmièrepour 2 500 élèves.

Sylvie Kerviel

20.45 Arte

Galilée, le messagerdes étoiles

C’EST le troisièmetitre de la sér ie« L ’ A v e n t u r e

humaine » – après Il étaitune fois la Mésopotamieet Quand le Japon s’ouvritau monde – à être adaptéd’un ouvrage de la trèsf e r t i l e c o l l e c t i o n« Découvertes », publiéechez Gallimard. Cettet ro i s ième occurrencescelle la rencontre deJ e a n - P i e r r e M a u r y ,auteur du livre, et deJ e a n - C l a u d e L u b t -chansky, réalisateur dufilm, autour d’un auda-cieux physicien et astro-nome italien qui, parcequ’il avait la tête dans lesétoiles, remit à l’huma-nité les pieds sur terre.Né en 1564, près de Pise,Galilée fournit, en effet,grâce à ses observations,la vérification expéri-mentale des hypothèsesémises c inquante ansplus tôt par le mathéma-ticien polonais Copernic.A savoir, pour l’essentiel,que la Terre n’est pas lec e n t r e d u m o n d e e tqu’elle tourne. L’affairen ’ e s t p a s m i n c e àl’époque, puisque, d’unepart, elle contredit toutl’arsenal de l’Universitéh é r i t é d e l a t h é o r i ed ’ A r i s t o t e , e t q u e ,d’autre part, elle remeten cause le dogme d’uneEglise alors en pleineContre-Réforme. On brû-lait pour moins que ça.Lubtchansky, lui, brûlemoins qu’il n’illustre, parune remarquable maî-trise du montage et de lanarration, une des plusnobles vocations de latélévision : la transmis-sion d’un savoir, qui n’arenoncé ni à l ’ intell i-gence ni à l ’émotion.Reclus par les soins del’Inquisition, et devenupar une cruelle ironie dus o r t c o m p l è t e m e n taveugle, Galilée s’éteinten 1642. Ses découvertesnous éclairent toujours.Jacques Mandelbaum

RO

GER

-VIO

LLET

La médecinescolaire,un secteursinistréen France

LeMonde Job: WEL1499--0030-0 WAS TEL1499-30 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 19:30 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0045 Lcp: 700 CMYK

30 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

SAMEDI

Le câble et le satellite17A V R I L

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.25 Les Armes de la victoire. Le Bell«Huey». 6.55 Pays d’octobre. [1/4].7.45 Cinq colonnes à la une. 8.40 Pe-tits gadgets et grandes inventions.8.55 Les Samouraïs de l’entreprise.9.15 L’Etat de la Palestine. 10.30 LesTribus indiennes. Les Séminoles.11.00 L’Autre Algérie. Les enfantsd’El Manar. 11.55 Sexe, mensongeset Jerzy Kosinski. 13.00 Petits gadgetset grandes inventions. 13.10 LonelyPlanet. La Jamaïque. 13.55 Avions deligne. [1/13] Avant l’embarquement.14.45 Petits métiers oubliés des Pyré-nées espagnoles. Le petit charbon debois, l’échelle de peuplier. 15.15L’Histoire de l’Italie au XXe siècle. Lefascisme et les intellectuels. 15.55 LesCoulisses du «Royal Opera» deLondres. [4/6]. 16.45 Sur les traces dela nature. Dans les montagnes duLesotho. 17.15 Le Printempssud-africain. [1/2]. 18.35 L’Amériquevue du ciel. [2/2]. 19.40 Les GrandesBatailles du passé. Paris 1871 : lasemaine sanglante.

20.35 Dancing in the Street.[8/10] No Fun. 3181098

21.35 Promenades sous-marines.22.05 Les Moines du Mont Athos.23.00 Mémoires d’immigrés, l’héri-tage maghrébin. [3/3]. 23.55 Unautre futur, l’Espagne rouge et noire.[3/4]. 0.55 Les Splendeurs naturellesde l’Afrique (55 min).

Odyssée C-T

10.50 Global Family. Les Esprits del’île de la Princesse. 11.20 L’Australa-sie sauvage, terre des futurophages.Les nomades du vent. 12.10 Etat deslieux : le Botswana. 12.50 Chasseursde virus. 13.45 La Chine, dragonmillénaire. Changjiang, le Fleuvebleu. 14.15 Les Derniers Sanctuaires.Sian Ka’an, voyage aux portes duciel. 15.05 La Danse des dieux. 15.30Joseph Mustacchi, dit GeorgesMoustaki. 16.25 Les Authentiques.Laine des Alpes. 16.55 Les Mineursde glace. 17.20 Des animaux et deshommes. Sur les traces de l’ours ar-genté. 17.50 Trois peintres. [1/3]Bruegel. 18.30 Un refuge pour lessinges. 19.00 Vatikan. Jean XXIII et lerenouveau. 19.50 La Croisade desenfants.

20.25 Histoire de l’eau.[2/4] Ses différentesutilisations. 506071659

21.15 Inde, naissanced’une nation. Le cinéma. 500344611

2 1 . 4 5 L e s M é t i e r s .N o r d - P a s - d e - C a l a i s : l ecéramiste-poêlier et le confiseur.22.10 Voyage aux pays des dieux.Haïti, les esprits d’Haïti. 22.40 Car-nets de vol. 23.30 Sita et son fils. Lestigres du Bandhavgarh. 0.25 Grandscréateurs (35 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Thalassa.

L’Odyssée du vaisseauspatial. 46600272

22.00 Journal TV5.22.15 Envoyé spécial.

Magazine. 459429200.00 Journal TSR.0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Claire Lamarche.

Débat (55 min). 39176499

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Délinquantsjuvéniles &. 8402982

20.15 et 0.40 Ellen.Série. Joe’s KeptSecret &. 6913098

20.40 La Nuit des stars.Divertissement.Invités : Ophélie Winter,Larusso, Alliage,E 17, Lââm, Cheb Mami,Kim Kay, Lois Andrea,Norma Ray, 911. 9445475

22.30 Un cas pour deux.Série. La vraierichesse &. 52271036

23.35 Confessions érotiques.Série. La fièvre au corps.Méli-mélo. Enquête à deux(65 min) &. 74067017

Paris Première C-S

19.05 Paris modes.Hussein Chalayan.

20.00 Eco et quoi ?Magazine. 8979253

20.30 Arts martiaux.14e Festival des ArtsMartiaux de Bercy. En direct.

313006300.25 Paris dernière.

Magazine. 46475128

1.20 Ben Harper.Concert (60 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Murder Call, Fréquencecrime. Série. Les troissœurs &. 25050369

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Planète animal.L’arche, 2000 ans après :[14/16] : Les ours. 3198388

21.35 Planète Terre.L’Ouest américain :[7/8] Une terre d’espoir[1/2]. 26373949

22.30 Rallye de Tunisie.6e étape. Résumé.

22.45 Météo.22.50 Taggart.

Série. Toutes noscondoléances &. 29064123

0.40 Les Secretsde la jungle. Le paradisdes montagnes bleues [5/5] (25 min). 65952857

Téva C-T

18.45 Murphy Brown.Série. Chef d’un soir.

19.45 Une fille à scandales.Série. Women WedsSiamse Twins (v.o.).

19.45 La Vie à cinq.Série. La fin d’une époque[1/2] &. 500247384

20.30 Téva portrait.Delphine Dussolier-Doisy,chef d’entrepriseet créatrice des « Gâteauxd’armoire ». 500080901

20.55 Le Complot de la haine.Téléfilm. Paul Wendkos.Avec Elliott Gould,Mimi Rogers[1/2] %. 500689494[2/2] %. 503217727

23.50 Haute tension.Série. L’Experte% (100 min). 505398291

Festival C-T

20.30 Molière pour rireet pour pleurer.Téléfilm. Marcel Camus.Avec Jean-Pierre Darras,Marianne Comtell[3/3] (1971) &. 18638678

22.25 Bargensac, drôle de père.Téléfilm. CharlotteBrandstrom. Avec SarahBertrand, Sylvie Granotier(1997) & (95 min). 29725746

Voyage C-S

20.10 Voyage pratique.Le Maroc. 500477611

20.40 Vues du ciel.Le Mont Saint-Michel.

20.45 Long courrier.Les Himbas de Namibie.

21.45 Deux jours en France.La Lozère. 500111678

22.15 Circum. EmpireByzantin : La naissancedu rêve. 500253017

23.30 Sur la route.Islande : Hulda et Lilja,les cavalières islandaises.Documentaire. 500007272

0.00 Airport.Magazine. 500002302

0.30 Long courrier. Voyageà Maohi, en Polynésie(60 min). 508956857

13ème RUE C-S

20.40 New York Undercover.Série. Le coupde filet &. 512035475Plus belletu meurs %. 505413307

22.13 High Incident.Série. Vague notion(v.o.) &. 855807712

23.00 Nestor Burma.Série. BoulevardOssements &. 501561369

0.35 Contes de l’au-delà.Série. Miroir, mon beaumiroir ?. 560319031

1.00 La Chambre secrète.Série. Une fidèle partisane& (20 min). 557433906

Série Club C-T

19.35 Happy Days.Série. La première cuite de Richie &. 540901

20.00 3e planèteaprès le Soleil.Série. 36-24-36 Dick[1/2] (v.o.) &. 729291

20.25 Working. Série. MedievalChristmas (v.o.) &. 601611

20.50 Arsène Lupin.Série. &. 214920

21.55 The Practice.Série. Le sens du devoir(v.o.) &. 958727La véritéet ses conséquences(v.o.) &. 3160833

23.25 Le Voyageur. Série.La miraculée &. 6461524

23.50 Space 2063.Série. Une rivièred’étoiles &. 3862949

0.35 Destination danger.Série. Les pirates& (45 min). 5527383

Canal Jimmy C-S

21.00 Comment devenirune rock star ? Série(v.o.) &. 62378562

21.45 Chroniquedu Pacifique.

21.50 Blue jeans.Documentaire. 73651369

22.45 T’as pas une idée ?Invité : Alain Decaux.

23.50 Star Trek,Deep Space Nine. Série.Melora &. 85166949

0.35 Petites histoiresde moteur. [1/6](25 min). 57722857

Canal J C-S

17.55 Le Génie et la Chipie.Série. Le derniervœu &. 7620104

18.20 Watafon. Jeu.

18.50 Mighty Max.Dessin animé. L’araignéegéante. 46146814

19.15 Beetlejuice. La fiancéedu beetle. 1283017

19.40 JTJ l’hebdo. 20.00 Il était une fois

les explorateurs.James Cook. 4985369

20.30 Alerte sur Jupiter.Série. L’appât &. 4977340

Disney Channel C-S

20.00 Disney Classic Cartoon.20.05 Zorro. Série. Amnistie

pour Zorro &. 4709494

20.40 Planète Disney.Magazine. 8827524

21.20 Aladdin. Le commandantcostaud. 885494

21.45 Timon et Pumbaa.Minute papillon ! 941659

22.10 Soul Man, un pasteurd’enfer. Série. &. 954123

22.35 Proviseur d’un jour.Téléfilm. Robert King.Avec Zachery Ty Bryan,Kevin Nealon(85 min) &. 121098

Télétoon C-T

18.05 Maya, l’abeille.Dessin animé. 546099253

18.30 Grimmy. Dessin animé.

18.40 Bambou et compagnie.Dessin animé. 505285299

19.00 Dog Tracer.Dessin animé. 505609217

19.25 Oscar’s Orchestra.Dessin animé. 508019982

19.50 Lapins crétins.Série. &. 501886104

20.10 Tex Avery.Dessin animé. 508391253

20.35 Soirée spéciale.Le Bus magique IV(105 min). 509080340

Mezzo C-T

20.00 Concerto pour piano 2,de Mendelssohn.Homero Francesch, piano.Par The Academy of StMartin in the Fields, dir. sirNeville Marriner. 28657348

20.25 Pom Pom Pom Pom.Invité : Jacques Toubon.

20.30 Thésée.Opéra de Lully.Par l’ensemble Les Artsflorissants, dir. WilliamChristie. 79263253

22.50 Mozart, quatuorsavec piano.LudwigsburgerPalace 1988. 15916123

0.00 Véronique Gens(30 min). 44279876

Muzzik C-S

20.00 Fazil Say à l’auditoriumdu Louvre. 500007123

20.59 Soirée Divas,je vous aime.

21.00 Divas.Documentaire. 500014475

21.50 A la recherchedu temps présent.Versailles reçoitElisabeth Schwarzkopfet Aldo Ciccolini.Documentaire. 504216611

23.10 The Return of Maria Callas.Londres 1973. 505350681

0.10 Voice of Firestone.The Great Sopranos,1950-1963. Documentaire(65 min). 507114925

Histoire C-T

20.30 et 22.45 Aujourd’hui.Magazine.

20.45 La Semaine d’Histoire.Magazine. 507746982

21.45 Alain Decaux raconte...Hugues Capet.

22.00 Les Années sport.Magazine. 501717562

22.30 La Saga des marques.Porsche.Invité : Olivier Darmon.

23.00 Mille et une vies.Les Descendants. Les TolstoïDocumentaire[10/13]. 509735291

0.05 Encyclopédies.Un siècle d’aviationmilitaire française. [2/4](55 min). 548929079

La Chaîne Histoire C-S

20.30 Les Grandes Batailles.La bataille de la Somme.Documentaire. 502936104

21.35 Drapeau rougesur le Tibet.Documentaire. 571189122

22.25 Notre siècle.1900-1914 :Un monde nouveau.Documentaire. 502378098

23.25 L’Histoireet ses mystères.Assassinat de Lincoln.Documentaire. 512539253

0.15 Femme de sonsiècle. Documentaire(55 min). 548921437

Forum Planète C-S

18.30 Cancer du sein,traquez l’ennemi.Documentaire. 50606172719.20 Le Cancer du sein.Débat. 515664036

20.30 Henri Troyat.Documentaire. 50967861121.15 Carte blanche à...Henri Troyat. 583144123

22.30 Rome et Pompéi.Documentaire. 50760509823.20 Pompéi, découverted’un monde perdu. Débat(70 min). 595900920

Eurosport C-S-T

14.00 Tennis.Tournoi messieursde Barcelone. Demi-finales.En direct. 3808307

17.30 Volley-ball.Championnat de France.Demi-finale.En direct. 770253

20.00 Superbike.Championnat du monde.Grand Prix de Phillip Island(Australie). 239340

20.30 Basket-ball.Pro A : Demi-finale.En direct. 432291

22.20 Score express.22.30 Haltérophilie.

Championnat d’Europe.En différé. 393388

0.00 Pole positionMagazine (60 min).

AB Sports C-S-A

15.30 Cyclisme.Tour d’Aragon.En direct. 500326475

19.30 Basket-ball.Championnat de Franceféminin. Finale :Bourges - Valenciennes.En direct. 500748814

21.00 Tennis. Fed Cup.Russie - France. 500769307

22.30 Rallye de Tunisie.Magazine.

22.45 Golf. MCI Classic.En direct. 500860475

0.15 Handball.Coupe des champions.Finale retour : Barcelone -Zagreb (90 min). 509152302

« The Return of Maria Callas »(Concert, Londres 1973), à 23.10 sur Muzzik

LA S

CAL

A/AI

LAN

LeMonde Job: WEL1499--0031-0 WAS TEL1499-31 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 15:48 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0046 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 31

SAMEDI 17A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.20 Journal, Météo. 20.10BingoVision. 20.40 Lotto. 20.45Créature. Téléfilm [1/2]. Stuart Gillard.Avec Craig T. Nelson. %. 22.10 Keno.22.15 Javas. 22.30 Match 1 (50 min).

TSR19.30 et 2.30 Journal. 20.05 et 2.00 LeFond de la corbeille. Invité : Jean-LucBideau. 20.40 Ils sont fous cesRomands ! Invités : Axelle Red,Philippe Lavil, Lio, Larusso, GilbertFacchinet t i , Lauranne et TheCrawlin’Kingsnake Blues Band. 22.30C o l u m b o . S é r i e . I m m u n i t édiplomatique. &. 23.40 UniversalSoldier. Film. Roland Emmerich. AvecJean-Claude Van Damme, DolphLundgren. Science-fiction (1991) ?(105 min).

Canal + vert C-S21.05 Boxe hebdo. Khalid Rahilou.22.15 Arliss. Série. Vive la liberté ! &.22.40 Ned et Stacey. Série. Nuitsblanches à Manhattan &. 23.00 Sousles pieds des femmes a Film. RachidaKrim. Avec Claudia Cardinale, FejriaDeliba. Comédie dramatique (1997) %(80 min).

Encyclopedia C-S-A20.05 Explorer. 20.50 et 22.00Mémoirevivante. Jean Le Mauve, typographe àLa Fer té-Mi lon . 21. 0 5 Fe m m ejaponaise. 22.50 Un œil moderne sur labeauté traditionnelle. Peinture àl’encre du Japon. 23.20 Les Tribus duTriangle d’or. 0.15 Gustave Caillebotte(60 min).

Comédie C-S20.00 Les Nuls, l’émission. Invitées :Valérie Kaprisky, Jil Caplan. 21.00Pol ice Academy. Série. Gueuled’amour &. 22.00 Comedy Airlines.Spectacle. 23.30 Delhi Royal. Série.(v.o.) &. 0.00 Saturday Night Live 80’s.Invité : Robin Williams (60 min).

MCM C-S19.30 Le Mag. Invité : Faudel. 20.00MCM Session. 20.45 Le Journal de lamusique. 21.00 Moesha. Série. WhistleBlower (v.o.) &. 21.30 Dance Attitude.1.00 Techno Files TV (90 min).

MTV C-S-T20.00 Dance Floor Chart. 21.00 TheGrind. Spring Break. 21.30 FANatic.22.00 MTV Live. Boyzone. 22.30Beavis and Butthead. 23.00 Amour(60 min).

Régions C-T20.00 R info. 20.04 La Route du lapin.20.30 Le Journal des journaux. 20.49 et0.20 Le Journal de l’outremer. 21.00 LaUne des unes. 21.06 Méditerraneo.21.32 Grand angle. Au soleil del’Ossau. 22.00 et 0.00 Le Journal. 22.13Collections 99. 22.25 7 en France.L’Auvergne. 23.47 Le 13. 0.30 Le Clubdes visionautes (5 min).

RFO Sat S-T

21.00 Reyel attitudes. Les jeunes dansle monde agricole en Guadeloupe.Invités : DJ Mike, Playback 18e , OliverStone, Brother Jimmy. 21.50CultureSud. 22.00 900 Secondes. 22.30Manman d’Lo. 23.30 Télé milan chaud3. 0.30 et 1.00 Te Hono. Le nickel(30 min).

LCI C-S-T

Informations en continu. 9.40 et13.40, 20.10 La Bourse et Votre argent.11.10 et 18.40, 23.20 La Bourse enaction. 11.40 et 18.10 Le Journal desrégions. 12.10 et 17.10 Le Monde desidées. 13.10 et 16.10 Nautisme. 14.40 et23.40 Place au livre. 15.10 Science info.19.10 Multimédia. 23.10 et 0.10 Sportweek-end.

Euronews C-S

6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Fortune. 20.30 World Beat. 21.30 Style.22.30 The Art Club. 23.30 World Sport(30 min).

Action

L’INVINCIBLE ARMADA a a23.00 Ciné Classics 5788098 William K. Howard.Avec Laurence Olivier(GB, 1937, 92 min) &.Alors que l’Espagne pensaitvaincre la Grande-Bretagnegrâce à son invincible armada,un espion dévoile ses secretsà la reine Elisabeth.L’ODYSSÉE DUSOUS-MARIN NERKA a a12.50 Cinétoile 506252901Robert Wise. Avec Clark Gable(Etats-Unis, 1958, 90 min) &.Un sous-marin américains’attaque à un invinciblenavire japonais.UN HOMME PARMILES LOUPS a a13.20 Ciné Cinéma 2 507302659 Carroll Ballard. Avec CharlesM. Smith (EU, 1983, 105 min).Un scientifique partagequelques mois de l’existencedes loups blancs d’Alaska.

ComédiesTO BE ORNOT TO BE a a a0.45 Cinétoile 508187963

Ernst Lubitsch. Avec JackBenny (EU, 1942, 100 min) &.En 1939, une troupe d’acteurspolonais se joue de la Gestapoen répétant une pièce satiriquequi met en scène les nazis.LA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a13.45 Ciné Classics 7136982 Buster Keaton et Donald Crisp.Avec Buster Keaton(EU, 1924, muet, 65 min) &.Un milliardaire et sa bellese retrouvent seuls surun paquebot à la dérive.NO SMOKING a a23.00 Cinéstar 1 506690543 Alain Resnais. Avec SabineAzéma (F, 1993, 145 min) &.En renonçant à fumer unecigarette, une femme décide deson destin, infiniment rejoué.

Comédies dramatiques

CE SOIR RIENDE NOUVEAU a a1.50 Ciné Classics 20441321

Mario Mattoli.Avec Alida Valli(Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervienten la faveur d’une femmeen grande difficulté.DEMAINEST UN AUTRE JOUR a a16.20 Ciné Classics 85909843 Douglas Sirk.Avec Barbara Stanwyck,Fred Mac Murray(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrantde sa vie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.I LOVE YOU a11.50 Cinéstar 1 506001727 Marco Ferreri.Avec Christophe Lambert(F - It., 1986, 100 min) &.Un homme tombe amoureuxd’un porte-clés qui susurreI love you lorsqu’on le siffle.INTERVISTA a a9.15 Ciné Cinéma 3 508056712

Federico Fellini.Avec Sergio Rubini,Anita Ekberg(F - It., 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoquela Cinecittà d’antan pourdes journalistes japonais.JUSTICE EST FAITE a a8.45 Ciné Classics 53152123

André Cayatte.Avec Noël Roquevert(France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mortà son amant atteint d’unemaladie incurable.L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a0.30 Ciné Classics 62140876

Laslo Benedek.Avec Marlon Brando,Lee Marvin(Etats-Unis, 1953, 75 min) &.Une petite ville américaineest terrorisée par une bande de jeunes motards.

LA MAISONDU MALTAIS a a4.10 Cinétoile 509516789

Pierre Chenal. Avec VivianeRomance (F, 1938, 90 min) &.Les mésaventuresd’une ancienne prostituéerattrapée par son passé.LES DEUX ANGLAISESET LE CONTINENT a a10.40 Cinétoile 507402543 François Truffaut.Avec Jean-Pierre Léaud(France, 1971, 130 min) &.Un dilettante parisien,partagé entre deux femmes,fait le malheur de tous.LES GRANGESBRÛLÉES a a7.25 Ciné Cinéma 1 857038071.25 Ciné Cinéma 2 585550166

Jean Chapot. Avec Alain Delon(France, 1973, 97 min) &.Une difficile enquête surun meurtre dans la provinceprofonde.MARY REILLY a a3.40 Cinéstar 2 503158505

Stephen Frears. Avec JuliaRoberts (EU, 1995, 108 min) &.Les relations troubles entrele docteur Jekyll et sa gouver-nante, Mary Reilly.

NUIT D’ÉTÉ EN VILLE a a12.00 Cinéstar 2 501338982 Michel Deville.Avec Jean-Hugues Anglade(France, 1990, 85 min) &.Un homme et une femmese rencontrent, s’aimentet se découvrent. Petiteaventure ou grand amour ?POIL DE CAROTTE a a a14.20 Cinétoile 508227340 Julien Duvivier. Avec RobertLynen (F, 1932, 80 min) &.L’enfance malheureused’un petit garçon, rudoyé parsa mère et oublié par son père.UNDERGROUND a a1.25 Cinéstar 1 517143147

Emir Kusturica (France -Allemagne, 1995, 153 min) &.Depuis 1941 à Belgrade, ungroupe de résistants antinazisvit confiné dans une cave,séquestré à son insu parl’un d’entre eux.UNE PURE FORMALITÉ a11.30 Ciné Cinéma 2 505742562

2.40 Ciné Cinéma 3 501706505 Giuseppe Tornatore.Avec Gérard Depardieu(Italie, 1994, 107 min) &.Un écrivain célèbreet un commissaire jouentau chat et à la souris.

Fantastique

DRACULAET LES FEMMES a23.00 Ciné Cinéma 3 500537253 Freddie Francis.Avec Christopher Lee(GB, 1969, 90 min) ?.Réapparition du célèbrevampire en Bavière.

Histoire

LE COMÉDIEN a a17.55 Cinétoile 504296307 Sacha Guitry. Avec SachaGuitry (F, 1947, 90 min) &.La vie, les talents et les femmesde Lucien Guitry.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a14.45 Ciné Classics 94142036 Busby Berkeley. Avec DickPowell (EU, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel, unefemme tente de marier sa filleà un milliardaire...

Policiers

ASSURANCESUR LA MORT a a a23.00 Cinétoile 502001814 Billy Wilder. Avec FredMcMurray (EU, 1943, 106 min).Une femme fatale séduit uncourtier d’assurance et lepousse à tuer son mari afinde toucher son assurance-vie.DICK TRACY a a1.55 Cinéstar 2 547969586

Warren Beatty. Avec WarrenBeatty (EU, 1990, 105 min) &.Un inspecteur surdoué luttecontre un chef de gangredoutable mais stupide.

SAILOR ET LULA a a7.10 Ciné Cinéma 3 5099741233.00 Ciné Cinéma 2 524502012

David Lynch. Avec NicolasCage (EU, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavaled’un couple « déjanté ».E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

« To be or not to be » d’Ernst Lubitsch,à 0.45 sur Cinétoile

France-Inter

21.00 Soirée spécialeSoucieuse d’affirmer son sou-tien à la création française et àla diversité de la musique vi-vante, France-Inter sera pré-sente, du 13 au 18 avril, au Prin-temps de Bourges. On ytrouvera 70 spectacles et plusde 250 artistes issus de toutesles familles musicales. JulienDelli Fiori et Laurence Pierreprésenteront la soirée de sa-medi, de 21 heures à minuit, endirect de la médiathèque. a FM Paris 87,8.

France-Culture

Informations : 7.00 ; 7.30 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 22.30 ; 0.00.

7.02 Fréquence buissonnière. Balade aupays de la brebis. - OGM, les organismesgénétiquement modifiés menacent-ilsnotre sécurité alimentaire ? 8.00 Les Vi-vants et les Dieux. La mythologie dans lascience-fiction et la fantasy. 8.45 Servicepublic. France-Culture à l’écoute de sesauditeurs. 9.07 Répliques. La Franceest-elle moisie ? 10.00 Voix du silence.Pauvreté et répression au Mexique. In-vités : Maurice Lemoine, Françoise Escarpit.10.40 L’Ile déserte. Zucchero,

l’un des plus célèbres chanteurs italiens.

11.00 Grand angle. La guerre et son double.

12.00 Projection privée.Invité : Jacques Doyon pour Petit frère.

12.45 Séance tenante.13.30 Les Idées en revue.

Scientifiction.14 . 0 0 F i c t i o n . Les h i s to i res dupince-oreille. Les Aventures de HuckleberryFinn, de Mark Twain. Comment j’ai perdumon nom. 14.30 Carrousel. 15.00 Après-midi spécial. En direct et en public Hall, àla maison de Radio France. La carte dutendre de 1999. Europe : les nouvellesformes d’union chez les quinze. Invités :Catherine Labrusse-Riou, Jeanne-HélèneKaltenbach, Michel Feher, JacquesCommaille, Martin Winkler, Anne Brunel,le groupe Quartet buccal. 18.35 Profes-s i o n s p e c t a t e u r. Opéra. Invi té :Jean-Pierre Brossmann, Laurent Pelly,Yoshi Oïda. Premières loges. Invités :Olivier Besson, Françoise Morisse,Evelyne Panato. Carnet de voyage.Invitée : Irène Sadowska-Guillon. 20.00Fiction. Comédie-Française. Don Juan etFaust, de Christian Dietrich Grabbe.

22.35 Prélude à la Pâquesorthodoxe.Jean-Claude Risset,compositeur-chercheur.

0.05 Le Gai Savoir. Jean-Michel Geneste.1.00 Les Nuit de France-Culture (rediff.).Le Drame de la jeunesse de Marcel Proust,de Jacques Perry ; 4.56 Adonis.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;13.00 ; 19.00 ; 23.00.

7.02 Violon d’Ingres. Vous avez aimé.Musique et formation. Paule Dubouchet.Musique autrement. Cheval et musique,un projet pédagogique, dans le cadred ’ u n e f o r m a t i o n a u C e n t r ed ’ e n s e i g n e m e n t d e s m u s i c i e n sintervenants de Sélestat, en Alsace.Journal de la pratique musicale amateur. Avous de jouer. 8.40 Un fauteuil pour l’or-chestre. 9.07 Vous n’êtes pas sans sa-voir...11.00 Sur un plateau.

En direct et en public,salle Sacha Guitry, à Radio France.

12.30 Ondes de choc.13.06 Concert.

Par l’Orchestre national de Lyon,dir. Emmanuel Krivine : Œuvresde Ravel : Ma mère l’Oye ; Concerto pour la main gauche,François-René Duchâble, piano ;Valses nobles et sentimentales ;Pavane pour une infante défunte ;La Valse.

15.00 Les Imaginaires. De WaltraudMeier, mezzo-soprano. En direct dustudio Sacha Guitry, à Radio France. 17.30Découvertes musicales en territoirebreton. Concert donné en direct dustudio Charles Trenet, à Radio France,Manu Lann Huel, chant et barde

moderne, Didier Squiban, piano, RonanLe Bars, uillean pipe, Alain Trevarin,accordéon : Œuvres traditionnelles bre-tonnes. 19.07 A l’Opéra.

20.00 La Dame blanche.Opéra de Boïeldieu. Par le ChœurDesoff, les Chanteurs de chambreet l’Orchestre de l’Opéra de NewYork, dir. Eve Queler, RenéeFleming (Anna), Robert Swensen(George Brown), James Demlert(Dickson), Korliss Uecker (Jenny),Pierre Charbonneau (Gaveston),Eugénie Grunewald (Marguerite).

23.07 Présentez la facture. Le tour des anches. Visites de laplantation de roseaux de Hyèreset de la fabrique de anches, avec Jean-François Rico et Paul Vandoren.

1.00 Les Nuits de France Musique.

Radio Classique12.00, Questions orales.

14.30 En marge.Maurice Ohana et la musiquepopulaire espagnole.

15.30 Des œuvreset des hommes.Concerto pour piano no 2, de Lizst.

17.30 Concert. Par le Quatuor Takacs.Quatuor op. 77 no 2, de Haydn ; Quatuorno 10 o p . 51, d e D v o r a k . 19 . 0 0Intermezzo. Œuvres de Ravel, Fauré,Poulenc.

20.00 Les Soirées.Max Bruch, compositeur. Conte dela belle Mélusine (ouverture), deMendelssohn, par la Symphoniede Londres, dir. Claudio Abbado ;Romance op. 42, de Bruch, par laGewandhaus de Leipzig, dir. KurtMasur, S. Accardo, violon ; Caprice

Arabe, de Saint-Saëns, JM. Ferranet A. Jacquon, pianos ; Symphonieno 2, de Bruch, par l’Orchestre duGewandhaus de Leipzig, dir. KurtMasur ; Fünf Gesänge op. 104, deBrahms, par le Chœur de chambreAccentus, dir. L Equilbey ; Œuvres de Bruch.

22.00 Da Capo. Clara Haskil, piano.Sonates, de Scarlatti ; Concertono 24, de Mozart ; Sonate op. 12no 3, de Beethoven, Clara Haskil,piano, A. Grumiaux, violon ;Variations op. 56a, de Brahms, parla Symphonie de la RIAS, dir. F.Fricsay ; Scènes d’enfants, de R.Schumann ; Quatre tempéraments,de Hindemith, par la RadioBavaroise, dir. P. Hindemith.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

LeMonde Job: WEL1499--0032-0 WAS TEL1499-32 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 13:31 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0047 Lcp: 700 CMYK

32 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

DIMANCHE

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

18A V R I L

Le film

L’émission

6.10 Anime ton week-end. 7.00Thé ou café. invité : Robin Re-nucci. 8.00 Rencontres à XV.8.20 Expression directe. 8.30Vo i x b o u d d h i s t e s . 8 . 4 5Connaître l’islam.

9.15 A Bible ouverte.9.30 Source de vie.

10.00 Présence protestante.10.30 Jour du seigneur. 11.00 Messe.11.50 Midi moins sept.12.05 Argent public.

Une école en bout d e p i s t e ; L a S P A ;L’Europe et la recherche. Invité : Malek Boutih.

13.00 Journal.13.25 et 20.45, 0.20 Météo.13.30 Rapport du Loto.13.35 Paroles de gosses.14.10 Vivement dimanche. 16.20 Naturellement.17.15 L’Euro. Magazine.17.20 Les Cinglés de la télé. 17.55 Parcours olympique18.00 Stade 2. Magazine

(70 min). 303650519.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.19.15 Vivement

dimanche prochain.19.50 Politiquement correct.20.00 Journal.

5.00 Histoires naturelles. 5.50L’Un contre l’autre. 6.20 Elisa,un roman photo. 6.45 TF 1 in-fos. 6.55 TF ! jeunesse. 8.15Disney ! Timon et Pumbaa ;Aladdin ; Doug ; Pepper Ann.9.58 et 10.35, 12.15, 13.18,20.45, 1.38 Météo.10.00 Auto moto. Magazine.10.40 Téléfoot. Magazine.11.50 Millionnaire. Jeu.12.20 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.

Soins du corps.13.00 Journal.13.20 Walker, Texas Ranger.

Série. Dernier espoir &.

14.15 Les Dessousde Palm Beach. Série.Un accident étrange &.

15.10 Rick Hunter,inspecteur choc. Série.L’ombre du passé &.

16.05 Mitch Buchannon. Détectives privés &.

17.00 Dawson. Série.Et Dawson créa la femme.

17.50 Vidéo gag.18.25 30 millions d’amis.

Magazine.18.58 L’Euro en poche. 19.00 Public. Magazine.

Avec François Bayrou.20.00 Journal.

6.00 Euronews. 6.45 Les Mini-keums. 1,2,3, Silex ; Télétaz ; Su-perbat.10.10 C’est pas sorcier.

Entre chien et loup.10.30 3 x + net. Magazine.10.45 Outremers. Magazine.

Kariba ; Le mont SelindaLe Zimbabwe &.

11.42 Le 12-13 de l’info.13.00 On se dit tout.13.25 Sports dimanche.

13.45 et 16.00 Cyclisme.Coupe du monde. Liège - Bastogne -Liège (245,5 km)(110 min). 4775128

15.35 Hippisme. Prix du présidentde la République(25 min). 606049917.00 Tennis. Fed Cup. Russie - France 71708

17.39 Keno. Jeu.17.43 L’Euro, mode d’emploi. 17.45 Va savoir. Les dauphins

de Méditerranée ; Le souffleur de verre Le peuple des dauphins.

18.25 Le Mag du dimanche. 18.55 Le 19-20 de l’info.20.00 Météo.20.08 Bingo. Jeu.20.17 Football. Magazine.

20.35

THEMAL’ARME DU RIRE20.40 Le Dictateur a a a

Film. Charles Chaplin. Avec CharlesChaplin, Paulette Goddard.Comédie burlesque (EU, 1939-40,N., v.o., 130 min) &. 6363760

Le génie comique de Chaplincontre Hitler et le nazisme.Admirable.

22.50 Ducktators.Donald s’en va-t’en guerre.Documentaire. Walter Braamhorstet Gus Van Waveren (1998, 45 min). 1550383

23.35 Quand Hitler rêvait de Mickey.Dessin animé et croix gammée.Documentaire. Ulrich Stoll(1999, 55 min). 573654

0.30 La Bataille de Miggershausen.Georg Woelz. Court métrage(1937, 10 min) &. 1150345

0.40 Noces marines.Horst von Möllendorf. Animation(1943, 15 min) &. 8565180

0.55 Metropolis. Magazine(60 min). 7687093

1.55 Eton, promotion 91. Documentaire (1993,55 min). 8582695

6.30 Cousin Williams. 6.45 Çatourne Bromby. Le jardin deslutins. Timbouctou. Les Snorkies.Muppet Babies. Léa et Gaspard.Drôle de voyou. 8.00 Bêtes detélé. 8.30 La Saga des Nobels.La communication.8.55 Arts.

9 . 0 0 H a r m o n i q u e s .Debussy.9.25 Journal de la création. 10.00 Gaston Chaissac. Documentaire (1998, 60 min). 63418

11.00 Droit d’auteurs.Tibor Fischer, PascaleCasanova, Fouad Laroui.

12.00 Le Magazine Ciné.

12.30 Arrêt sur images.Le nucléaire(60 min). 54893

13.30 Les Lumières du musichall. Michel Delpech.14.00 Les carnets de Noé.

Madagascar (60 min). 21418

15.00 Lonely Planet.Pakistan (60 min). 98166

16.00 La Cinquième Dimen-sion.16.30 Le Sens de l’Histoire.

Spéciale Québec :Le chemin du Roy. Invités : Lucien Bouchard, Alain Peyrefitte (95 min). 6186963

18.05 Daktari.

19.00 Maestro : Galalyrique à Dresde.Avec l’Orchestre de la

Staatskapelle de Dresde,

dir. Giuseppe Sinopoli.

Alessandra Marc (so-

prano), Vincenzo La Scola

(ténor), Peter Seiffert

(ténor).

19.45 Météo.

19.50 Arte info.

20.15 Si Shakespearem’était conté.Série animée.

Efim Gamburg

[2/4] La nuit des rois.

20.50

SOLEIL LEVANT aFilm. Philip Kaufman.Avec Sean Connery, Wesley Snipes.Policier (EU, 1993) %. 25539166

L’adaptation du roman de MichaelCrichton a atténué le pamphlet contrel’impérialisme japonais.

23.05 Ciné dimanche. Magazine.

23.15

SCANDAL a aFilm. Michael Caton-Jones.Avec John Hurt, Joanne Whalley-Kilmer.Drame (GB, 1989, 120 min) ?. 3387447

Remarquable reconstitution du« Swinging London » des années 60,ce film est inspiré d’un fait divers quimit en péril le gouvernementconservateur de l’époque.

1.15 Rallye. Rallye de Tunisie.1.25 TF 1 nuit. 1.40 Musiques en France. Eglise del’Assomption. 1539258 2.40 Les Aventures dujeune Patrick Pacard. [4/6]. &. 7586616 3.30 Re-portages. Bateau, boulot, dodo. 1709161 3.50 His-toires naturelles. La pêche en réservoirs. Unchasseur en habit vert ou une balade irlandaise.4.50 Musique (10 min). 5668345

20.55

SENS UNIQUE aFilm. Roger Donaldson.Avec Kevin Costner, Gene Hackman.Suspense (EU, 1987, 115 min) &. 5966876

Un brillant officier de marine, engagécomme agent de liaison de la CIA, estpris dans une machination qui doit lefaire passer pour un espion du KGB.22.50 1 000 enfants vers l’an 2000.

23.00

LIGNES DE VIE Yougoslavie, suicide d’une nation européenne.[1/6] La fièvre nationaliste(1987-1989). 57383[2/6] Levée de boucliersen Croatie, 1990. 388673Documentaire. Brian Lapping,Norma Percy, Paul Mitchellet Angus McQueen (1995).

0.45 Journal. 1.10 Musiques au cœur. Magazine.

Quoi de neuf ? 8365616

2.25 Thé ou café. 3.15 Argent public. 4.05Jean-Paul Marcheschi le veilleur. 4.30 Stade2 (80 min). 7998432

20.35

FOOTBALLCOUPE DE LA LIGUE Metz - Montpellier.

Demi-finale. En direct. 687812822.38 L’Euro, mode d’emploi. 22.40 Politique dimanche.

Présenté par Christine Ockrent

et Gilles Leclerc. 115935223.35 Météo, Soir 3.

0.00

CINÉMA DE MINUIT Cycle Aspects du cinéma italien.

LES CAMARADES a a a

Film. Mario Monicelli. Avec Marcello Mastroianni, Annie Girardot. Drame(It., 1963, N., v.o., 130 min) &. 8078364

En 1905, à Turin, un militant socialistevenu de Gênes et pourchassé par lapolice pousse les ouvriers d’une usine detextiles à lutter ouvertement contre lesconditions de travail inhumaines quileur sont imposées. L’histoire de lapremière grève ouvrière à l’époquede l’évolution industrielle de l’italie.

10.00 La Cinquième

Gaston Chaissac

PAYSAN de naissance,c o r d o n n i e r p a raccident, peintre et

écrivain par vocation, Gas-ton Chaissac a vécu et tra-vaillé dans les patelins lesplus bouseux de la Vendée.Le portrait de ce créateurhors normes, à mi-cheminde l’art brut et de l’art« cultivé », que brosse Jean-Paul Fargier est sans douteun poil plus serein et enjouéque ne l’était Chaissac, maisson film inspiré sonne juste.Il est construit à partir del’abondante correspon-dance dont le peintre chro-niqueur du Bocage, et pen-seur insoumis, gâtait sesamis parisiens, de GastonGallimard à Jean Dubuffet,en passant par Jean Paulhanet Raymond Queneau. Saverve épistolaire, particuliè-rement bien servie par lavoix de Denis Podalydès, yest flagrante. Sa verve pic-turale aussi, illustrée parune quantité d’œuvres, deces bonshommes de rien,q u i r i e n t , p l e u r e n t ,meurent, vivent leur vie surfond de casseroles ou dechaudrons défoncés, decoquilles d’huîtres, etc.Chaissac, qui a le mot pourtout, vous dira que « lesordures sont des élémentsp i c t u r a u x d e p r e m i e rordre ». Un régal.

G. Br.

RO

BE

RT

DO

ISN

EA

U/R

AP

HO

LeMonde Job: WEL1499--0033-0 WAS TEL1499-33 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:38 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0048 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 33

DIMANCHE 18A V R I L

L’émission

Canal +

M 6

20.35 Arte

Le Dictateura a a Film américain.Charles Chaplin(1939-1940, N.).Avec Charles Chaplin,Paulette Goddard ( v.o.).

UN soldat de Toma-nia, pays qui a per-du la guerre en

1918, devient amnésique,et, des années plus tard, ilrentre au pays, où un dicta-teur a pris le pouvoir. Bar-bier juif du ghetto, il est lesosie de Hynkel, l’homme àla petite moustache quir ê v e d e c o n q u é r i r l emonde. Chaplin conçut dès1938 ce film destiné à ridi-culiser Hitler. Il termina lescénario en mars 1939 et letournage au printemps 40.Pour la première fois, ilavait consenti à se servir duparlant et inventé pour ledictateur hystérique uncharabia que partageait,d’ailleurs, l’autre tyran, Na-poloni, caricature de Mus-solini. Le plus étonnant, leplus audacieux est d’avoirfait d’un petit juif le sosied’Hynkel-Hitler. Chaplin,qui joue les deux rôles,conserve au barbier dughetto des aspects de Char-lot et se fait le représentantd’une communauté persé-cutée dont il assume l’iden-tité et la lutte pour le droità l’existence. Personne nese rend compte, avant la findu film, de la ressem-blance. Mais, pris pourHynkel, le barbier volel’image d’Hitler en rempla-çant le dictateur et en exal-tant la démocratie dans undiscours messianique. Legénie de Chaplin est d’au-tant plus éclatant que lat r a g é d i e a f fl e u r econstamment sous l’hu-mour noir et le burlesque.Ainsi les persécutions aughetto , les camps deconcentration (tels qu’onles imaginait alors) et l’in-vasion de l’Austerlich où latendre Hannah, interprétéepar Paulette Goddard, in-carne, elle aussi, le peuplevictime.

Jacques Siclier

5.40 Basket. 7.04 et 12.24, 0.33Pin-up. 7.05 Liane la sauva-geonne Film. Eduard von Borso-dy. 8.30 Petits meurtres entrenous a Film. Jim Wilson.10.00 Batman et Robin a

Film. Joel Schumacher.Science-fiction(1997, 125 min) &. 8335895

12.05 South Park.Série. Joyeux NoëlCharlie Manson %.

E En clair jusqu’à 15.0012.25 et 17.55, 20.00

Flash infos.12.40 Le Vrai Journal.

Magazine %.

13.30 Semaine des Guignols. 14.05 Têtes de listes.

Magazine &.14.35 Du sexe

et des animaux. Tout pour un œuf %.

15.00 Rugby. Top 16(135 min). 6850673

17.15 Invasion planète Terre.Série. Le passage %.

18.00 Le Bossu aFilm. Philippe de Broca.Avec Daniel Auteui l .Aventures (1997,120 min, DD) &. 186609

E En clair jusqu’à 20.3520.15 Ça cartoon. Magazine &.

20.35

ROMANCESUR LE LAC aFilm. John Irvin. Avec Vanessa Redgrave,Edward Fox, Uma Thurman. Comédiedramatique(EU,1995) &. 935505

En 1937, deux femmes qui ont jeté leurdévolu sur le même homme, majorbritannique guindé, s’opposent dans unhôtel italien.

22.00

L’ÉQUIPEDU DIMANCHEPrésenté par Thierry Gilardi.Football européen ; Jour de rugby ;La bande du week-end. 39380437

0.35 Commandements aFilm. Daniel Taplitz.Avec Courteney Cox. Drame(1998, 85 min) &. 5177819

Alors qu’il s’en prenait à Dieu,un homme est foudroyé.Il passe sa convalescencechez sa belle-sœur...

2.00 Docteur Chance a Film. F.G. Ossang. Comé-die dramatique (1998, 100 min) ?. 5504093 3.40 1,2, 3 soleils. Concert (90 min). 1145267

5.05 Fan de. 5.30 et 7.25, 2.50Boulevard des clips. 6.30 Mo-tocyclisme. Grand Prix de Ma-laisie : épreuves des 250 et des500 cc. 8.45 M 6 Kid.10.45 Projection privée.11.20 Turbo. Magazine.11.55 Warning. Magazine.12.05 Sports événement.

Festival des arts martiaux.12.45 Gregory Hines Show.

Série. Première soirée &.13.20 Racines III.

Téléfilm. John Erman etCharles S. Dubin (1992).[2/3] &. 1512514[3/3]&. 8819944

16.45 Plus viteque la musique.

17.15 Bienvenueà Bellefontaine. Téléfilm. Gérard Louvin.Avec Jean Lefebvre(1991) &. 5367586

18.55 Stargate SG-1. Série.[1/2] La Tok’ra &.

19.50 Rallye. Rallye de Tunisie.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.

Les nouveaux animauxde compagnie ;Le dopage en entreprise ;Les cargos du futur.

20.35 et 0.45 Sport 6.

20.50

CAPITALLes nouveaux casseurs de prix.Présenté par Emmanuel Chain.Téléphone fixe : peut-on payer moinscher ? ; Air discount ; Hypermarchés :la guerre des marques ;Téléphone portable : la jungle des tarifs. 81101222.45

22.50

CULTURE PUBÇa tourne à Baïkonour.Starbucks coffee.Présenté par Christian Blachaset Thomas Hervé. 105230223.20 Le Diable rose

Film. Pierre B. Reinhard.Avec Brigitte Lahaie. Erotique(1987, 85 min) ?. 6846079

0.45 Sport 6. Magazine. 76418380.55 Rallye. Rallye de Tunisie. 1.00 Motocyclisme. Championnat

du monde de vitesse.Grand Prix de Malaisie. 7743664

3.50 Fréquenstar. Michel Boujenah. 1783906 4.35Sports événement. 14e festival des arts martiaux(25 min). 7115971

23.00 France 2

Du Kosovoau KosovoYOUGOSLAVIE, SUICIDED’UNE NATION EUROPÉENNE.Rediffusion de la série-événementbritannique

EN octobre 1995, les téléspectateurs deCanal Plus découvraient les cinqvolets d’une série britannique excep-

tionnelle retraçant les événements qui ontconduit à la guerre en ex-Yougoslaviejusqu’aux prémisses d’un accord de paix.En 1996, un sixième épisode consacré auxaccords de Dayton, mettant fin à trois anset demi de guerre en Bosnie-Herzégovine,venait compléter cet excellent travaildocumentaire.

A raison de deux épisodes troisdimanches de suite (jusqu’au 2 mai),France 2 a décidé – une initiative qui vientà point nommé – de rediffuser ce qui futalors un événement et qui reste,aujourd’hui encore, un outil primordialpour comprendre l’Histoire en marche.Death of Yougoslavia, malheureusementtraduit Yougoslavie, suicide d’une nationeuropéenne, disait déjà en exergue : « Auxyeux d’une grande partie du monde, le res-

ponsable, c’est lui : Slobodan Milosevic,l’homme qui a entraîné la Yougoslavie dansla guerre. »

Deux ans d’enquête, de gros moyens(16 millions de francs, 2,44 millionsd’euros), une préparation minutieuse, desmilliers d’heures d’interviews et d’imagesd’archives récentes, souvent rares, parfoisinédites, ont été nécessaires pour retrou-ver l’enchaînement des faits oubliés. Etainsi démêler l’écheveau d’un présent quis’emballe et que les médias, dans leurcourse effrénée à l’information, ne pou-vaient pas toujours mettre en perspective.La série n’est pas seulement la reconstitu-tion des événements-clés du conflit. Elledissèque le fonctionnement du pouvoir etexplique, par une confrontation systéma-tique et permanente des témoignages desintervenants majeurs du drame, commentse sont faites les prises de décisions.

Œuvre d’une solide équipe britannique

constituée autour du producteur indépen-dant, Brian Lapping, déjà connu pour samaîtrise dans ce type d’enquête lourde(sur la chute de l’URSS, sur la fin de l’apar-theid en Afrique du Sud, la guerre duGolfe...), Yougoslavie, suicide d’une nationeuropéenne s’ouvre sur le Kosovo. Et sefermera vraisemblablement sur le Kosovo,dans un septième épisode en cours de pré-paration.

Programmés le 18 avril, les deux pre-miers volets, La Fièvre nationaliste, 1987-1989 et Levée de boucliers en Croatie, 1990,de loin les meilleurs, retracent les actionsqui ont conduit, à partir de 1987, lespeuples de l’ex-Yougoslavie dans l’engre-nage de l’affrontement. A voir, ou revoir,sans faute, donc, ces 2 × 52 minutes quilivrent les outils indispensables à lacompréhension des événements actuels.

Florence Hartmann

«C

HAP

LIN

LA

GR

AND

E H

ISTO

IRE

» Ed

. J.-M

. PLA

CE

Milosevic en 1988 lors d’un meeting avec des ouvriers dans l’enceinte du parlementde Belgrade

AFP

LeMonde Job: WEL1499--0034-0 WAS TEL1499-34 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 18:24 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0049 Lcp: 700 CMYK

34 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

DIMANCHE

Le câble et le satellite18A V R I L

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.10 Les Tribus indiennes. 6.45L’Autre Algérie. Les enfants d’ElManar. 7.40 Sexe, mensonges etJerzy Kosinski. 8.40 Petits gadgetset grandes inventions. 8.50 LonelyPlanet. 9.40 Avions de ligne. [1/13].10.30 Petits métiers oubliés des Py-rénées espagnoles. 11.00 L’Histoirede l’Italie au XXe siècle. Le fascismeet les intellectuels. 11.35 Les Cou-l isses du «Royal Opera» deLondres. [4/6]. 12.30 Sur les tracesde la nature. 13.20 Le Printempssud-africain. [1/2]. 14.40 L’Amé-rique vue du ciel. [2/2]. 15.20 LesGrandes Batailles du passé. Paris1871 : la semaine sanglante. 16.15Dancing in the Street. [8/10]. 17.20Promenades sous-marines. 17.45Les Moines du Mont Athos. 18.40Mémoires d’immigrés, l’héritagemaghrébin. [3/3] Les enfants. 19.40Un autre futur, l’Espagne rouge etnoire. [3/4] Il n’y a plus de fous.

20.35 Les Splendeursnaturelles de l’Afrique.[7/12] Le mondedes oiseaux. 19342963

21.30 Les Armes de la victoire.[2/12] Le Bell «Huey». 22.00 Paysd’octobre. [1/4] Oxford Mississippi.22.55 Cinq colonnes à la une. 23.45Petits gadgets et grandes inven-tions. 0.00 Les Samouraïs de l’en-treprise. 0.20 L’Etat de la Palestine.Les épines de la paix (80 min).

Odyssée C-T

11.00 L’Australasie sauvage, terredes futurophages. Les mangeursd’avenir. 11.50 L’Univers du rhino-céros indien unicorne. 12.45 His-toire de l’eau. [3/4] La dimensionreligieuse. 13.35 Paul-Emile Victor :un rêveur dans le siècle. [1/3] Lesannées eskimo. 14.30 Le Vaisseauspatial Terre. La belle envahissante.15.05 Des animaux et des hommes.Par amour des cygnes. 15.35 LesDerniers Sanctuaires. Contla, lesombres du fleuve. 16.25 Carnets devol. Les cargos aériens. 17.15 Des-s ine-moi une tomate . 18.05Vatikan. [3/5] Paul VI et la pilule.19.00 Le Flambe. La vie quotidiennedes accros du jeu. 20.00 Hautecouture. Printemps-été 99.2 0 . 3 0 L e s M é t i e r s .Nord-Pas-de-Calais : le brodeur et lebrasseur.

21.00 Global Family.L’Archipel hawaiiendu Pacifique. 500762079

21.25 Trois grands peintres. [2/3]Goya. 22.10 Quelque part en Lapo-nie. 22.35 Voix indiennes. 23.50Inde, naissance d’une nation. 0.15La Chine, dragon millénaire. 0.45Les Authentiques. Le combat duBeaufort (25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Faut pas rêver.

Chine : l’héritagedes missionnaires ; France :les clochettes du Leyment ;Russie : Paris-Oural.Invité : ThomasRomero. 46677944

22.00 Journal TV5.22.15 La vérité

est un vilain défaut.Téléfilm. Jean-Paul Salomé.Avec Sam Karmann,Philippine Leroy-Beaulieu(1995) &. 45919692

0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. La bruneexplosive &. 8479654

20.15 et 0.20 Ellen. Série.Makin’ Whoopee &. 6973470

20.40 1941 a aFilm. Steven Spielberg.Avec Dan Aykroyd,Ned Beatty.Comédie burlesque(1979) &. 37804302

22.50 Poltergeist IIFilm. Brian Gibson.Avec Jobeth Williams.Fantastique(1986, 90 min) ?. 5573012

Paris Première C-S

20.00 20 h Paris Première.Best of. 6663234

21.00 City of Hope a aFilm. John Sayles.Avec Vincent Spano.Comédie dramatique(1992, v.o.) &. 37753418

23.10 Luther Allisonau Metropolis.Jazz de Montréal 41674876

0.15 Paris dernière(60 min). 2779722

1.15 Olympia, 25 ans.Documentaire.François Reichenbachet J.-P. Mirouze (55 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Murder Call,Fréquence crime.Série. Qui a tué RobinCochrane ? &. 25010741

20.25 La Panthère rose.20.35 Mister Johnson a

Film. Bruce Beresford.Avec Pierce Brosnan.Comédie dramatique(1990) &. 9981147

22.15 Météo.22.20 Tour de chauffe.

Magazine. 88153147

23.25 CART.FedEx Championship Series.Grand Prix de Long BeachEn direct (125 min). 35666234

Téva C-T

19.00 Les Mammans cool.Série. Gare à la dépense !

19.45 Ally McBeal.Série. You Never Can Tell(v.o.) &. 500689234

20.30 Téva voyage,grand tourisme. Israël.

20.55 L’Inconnue de Belfast.Téléfilm.Michael Winterbottom.Avec Elisabeth Bourgine,Mark Rylanco(1993) &. 502698465

22.30 Haute tension.Série. Mensonges(1996) %. 500049447

0.00 Ally McBeal.Série. You Never Can Tell(v.o.) &. 500029426

0.45 La Vie à cinq. Série.La fin d’une époque [1/2]& (45 min). 504216682

Festival C-T

20.30 Le Lyonnais.Série. Cérémoniereligieuse. &. 78536302

22.10 Le Tueur du dimanche.Téléfilm. José Giovanni.Avec Rufus, Sophie Ladmiral(1985) & (110 min). 46251499

Voyage C-S

19.35 Deux jours en France.La Lozère. 503104760

20.10 Voyage pratique.Baléares : Majorque.

20.45 Long courrier.Blue Ocean : La Martinique.

21.45 Airport.Magazine. 500740760

22.15 Circum.Les grands parcsaméricains [2/2]. 500891857

23.30 Suivez le guide(105 min). 505555050

13ème RUE C-S

19.50 Kojak. Série. Affaire de famille &. 557970321

20.40 Haute tension.Série. Les MauvaisInstincts &. 504419215

22.15 Alfred Hitchcockprésente. Un mort de trop.Série. Arthur Hiller(1959) &. 509156673

22.40 Maigret tendun piège a aFilm. Jean Delannoy.Avec Jean Gabin,Annie Girardot. Policier(1957, N.) &. 502650505

0.40 Entre femme et loup.Téléfilm. Ben Bolt.Avec Amanda Ooms,Owen Teale [3/3](1996) & (45 min). 585309616

Série Club C-T

19.35 Happy Days. Série.Fonzie vient dîner &. 195031

20.00 Frasier. Série.Ethique en toc &. 374321

20.25 The Closer. Série. Dobbs Takes a Holiday(v.o.) &. 289079

20.50 King of the Hill.Série. Bobby Slam(v.o.) &. 818505

21.15 Docteur Katz.Série. Fructose(v.o.) &. 3401166

21.35 American Studio.21.50 Homicide.

Série. Canicule &. 698487622.40 Brooklyn South. Série.

Œil pour œil &. 313750523.25 Poltergeist.

Série. L’immeuble fantôme &. 795876

0.05 Le Voyageur. Série.Donnant-donnant &. 438364

0.35 Le Visiteur. Série.Miracles & (45 min). 5421155

Canal Jimmy C-S

20.00 Seinfeld.Série. Du bon pain(v.o.) &. 71219942

20.30 Dream On. Série.Melville, je l’adore(v.o.) &. 33033741

20.55 La Semaine sur Jimmy.21.00 Friends. Série. The One

with the Girl Who Hits Joey(v.o.) &. 87514334

21.30 Absolutely Fabulous.Série. Bonne année !(v.o.) &. 88964875

22.00 Chroniquede La Havane.

22.05 Destination séries.L’hôtel en folie. 72531760

22.40 New York Police Blues.Série. Le videur(v.o.) &. 93030437

23.25 Vélo. Magazine. 61741470

23.55 Comment devenirune rock star ?Série (v.o.) &. 10887128

Canal J C-S

17.30 Spirou et Fantasio.Le mangeur d’ondes.

17.55 Chassé croisé.Série. Les tempschangent &. 7697876

18.20 Des souris et des Rom.Les ordinateurs qui tiennentdans la main. 43473128

18.40 A la découvertedes bébés animaux.

19.10 Aaahh ! ! ! Drôles de monstres.Les blobs attaquent.

19.25 Zboggum plus.

Disney Channel C-S

20.00 Disney Classic Cartoon.20.05 Zorro. Série.

Les fuyards &. 477616620.40 La Bande à Picsou :

Le Trésor de la lampeperdue aFilm d’animation. BobHathcock (1990) &. 8644708

21.50 Le Petit Malin. Série.Science sans conscience.

22.10 Soul Man, un pasteurd’enfer. Série. &. 576925

22.35 Le Père tranquille aFilm. Noël Noël.Avec Noël Noël, ClaireOlivier. Comédie dramatique(1946, N.) &. 792166

0.05 Tom et Sheenah. La voiedu guerrier (25 min). 264631

Télétoon C-T

18.05 Maya, l’abeille.Dessin animé. 546066925

18.30 Grimmy. Dessin animé.

18.40 Bambou et compagnie.19.00 Dog Tracer.19.25 Oscar’s Orchestra.19.50 Lapins crétins.

Série. &. 50518131620.10 Le Monde fou

de Tex Avery. 50222230220.40 Tamanoir - Inspecteur -

Misterjaw. Dessin animé(20 min). 528203963

Mezzo C-T

19.30 Mezzo l’hebdo.20.00 La Voie de Natalie.

Documentaire. 6645796020.25 Pom Pom Pom Pom.

Invité : Alexandre Poussin.

20.30 Les Symphonies 94, 97,100 et 103 de Haydn.Concert. 18587505

22.30 The LondonCommunity GospelChoir. 95214429

23.20 Adib Dayikhet l’ensemble Al Kindi.Fès 1996 (55 min). 91132963

Muzzik C-S

20.00 François-Frédéric Guy joue Liszt,Prokofiev & EricTanguy. 500009760

21.00 Cesaria Evora.Montréal 95. 500064673

22.00 Une visiteà Darius Milhaud.Documentaire. 500023166

22.35 Madeleine,épouse Milhaud.Documentaire. 506133741

23.35 Le Journal de Muzzik.23.55 Sur la route

avec Lavelle.Madame chante le blues.Documentaire. 500374470

0.50 Llanto por IgnacioSánchez Mejías,de Xarhakos. LucileVignon (130 min). 531501155

Histoire C-T

19.35 Encyclopédies.Un siècle d’aviationmilitaire française [2/4].Documentaire 547245147

20.30 et 22.45 Aujourd’hui.20.45 Le Magazine

de l’Histoire.Invités : Pierre Brûlé,Dominique Poulot,Christine Bard, Jean-ClaudeCaron. 507713654

21.45 Envoyé spécial,les années 90.Le racket à l’école.Romans-photos. 502545147

23.00 Il était une fois...le monde.Arménie 1900. Courtmétrage. Jacques Kébadian.23.15 Mémoire arménienne.1915. 5093714990.00 Mémoire arménienne.Les survivants dansla tourmente. Documentaire(60 min). 502531364

La Chaîne Histoire C-S

20.40 Les Grandes Batailles.Guerres zouloues.Documentaire. 553536050

21.45 Sous-marins,requins d’acier.Le silencieux Armageddon.Documentaire. 544655234

22.35 Hamlet aFilm. Laurence Olivier.Avec Laurence Olivier,Eileen Herlie. Drame(1948, N.) &. 517457215

0.10 Profils. Charlie Chaplin(90 min). 501136451

Forum Planète C-S

18.30 A la recherchedu cheval d’or.Documentaire. 50603849919.20 Le Cheval d’or.Débat. 515631708

20.30 Les Oiseauxde la colère.Documentaire. 50964601221.20 Faut-il interdirela chasse à la palombe ?Débat. 534915383

22.30 Le Triangle de la mort.Documentaire. 50766165423.10 Algérie, la démocratieà quel prix ?Débat (80 min). 540058895

Eurosport C-S-T

5.00 Motocyclisme.Championnat du mondede vitesse. Grand Prixde Malaisie. Les courses.En direct. 66799925

10.00 Marathon.Marathon de Londres.En direct. 89256505

14.30 Cyclisme.Coupe du monde.Liège - Bastogne - Liège.En direct. 3876708

17.00 et 20.00 Football.Championnat du mondedes moins de 20 ans.Quart de finale.En direct. 151760

22.00 Sportscentre. 22.15 CART.

FedEx ChampionshipSeries. Grand Prixde Long Beach.En direct. 864012

0.00 Tennis. Tournoimessieurs de Barcelone.Finale. En différé(90 min). 581703

AB Sports C-S-A

12.00 Cyclisme.Tour d’Aragon.En direct. 500590654

20.00 Tennis.Fed Cup. Russie -France. 508859692

22.30 Golf. MCI Classic.En direct. 500939760

0.00 Rallye de Tunisie.0.15 NHL Powerweek

(60 min). 508239838

PATR

ICK

ULLM

ANN

« 25 ans d’Olympia », à 17.00 et 1.15 Paris Première

LeMonde Job: WEL1499--0035-0 WAS TEL1499-35 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 14:37 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0050 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 35

DIMANCHE 18A V R I L

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.20 Journal, Météo. 20.10 LeJardin extraordinaire. 20.45 L’Instit.Série. Samson l’innocent. &. 22.10Contacts. 22.15 Grand document. LaCommission de la vérité [2/2](65 min).

TSR19.30 et 0.45 Journal. 20.00 Mise aupoint. 20.55 Les Cordier, juge et flic.Série. L’Adieu au drapeau. &. 22.25Friends. Série. &. 22.50 Sex and theCity. Série. Abstinences &. 23.15Voilà ! Série. Mon dîner avec Woody&. 23.40 Dark Skies, l’impossiblevérité. Série. Autodestruction &(45 min).

Canal + vert C-S20.00 Jour de rugby. 20.45 Pour unenuit a Film. Mike Figgis. Avec WesleySnipes, Nastassja Kinski. Comédiedramatique (1996) %. 22.25 Deux millemaniaques a Film. Hershell GordonLewis. Avec Connie Mason, ThomasWood. Fantastique (1962) !. 23.45 Passi vite. 23.55 Evamag. Série. Il était unefois... &. 0.15 Spin City. Série. Unmaire à Miami & (25 min).

Encyclopedia C-S-A20.10 Les Tribus du Triangle d’or. 21.10L’Odyssée de l’esprit. La pensée etl’esprit. 22.00 La Porte ouverte. Leplaisir de photographier. 22.25 FélixColly, le carillonneur. 22.40 Le Siècle del’espace. Les pionniers. [1/6]. 23.35D é f e n s e h i g h - t e c h . M i s s i l e sbalistiques. 0.10 Nature et civilisation(50 min).

Comédie C-S20.00 Sitcomédie. Séries (v.o.) &. 22.00On savait rire. Mes Zénith à moi, avecMichel Denisot. 23.00 Penn and KellerGet Killed. Film. Arthur Penn. Comédie(1989) &. 0.30 Kids in the Hall. Série.(v.o.) & (30 min).

MCM C-S19.30 et 23.30 MCM Tubes. 20.00MCM Session. Invités : Panama. 20.45Le Journal de la musique. 21.00Moesha. Série. Labels (v.o.) &. 21.30MCM Tubes, l’actu. 22.30 Le Festivaldes Inrockuptibles 1996. Avec Eels(60 min).

MTV C-S-T20.00 Most Selected. 21.00 MTV DataVideos. 21.30 FANatic. Invitée : JamieFoxx. 22 .00 MTV Live. NatalieImbruglia. 22.30 Beavis and Butthead.23.00 Amour (60 min).

Régions C-T20.30 Le Journal des journaux. 20.49 et0.20 Le Journal de l’outremer. 21.00 LaUne des unes. 21.06 Aléas. 21.32Atlantiques. 22.00 et 0.00 Le Journal.22.15 Collections 99. 22.28 Les Lettresde mon village. 22.33 7 en France.22.59 La Minute du Net. 23.06Destination pêche. La Ciotat, unetradition de pêche. 23.33 Les Pieds surl’herbe (20 min).

RFO Sat S-T21 . 0 0 B i e n g l a c é . 21 . 3 0 Pa y sMartinique. 22.00 Hebdo Mayotte.22.20 Hebdo Saint-Pierre et Miquelon.2 2 . 3 0 L ’ H e b d o d e R FO . 2 3 . 0 0Obsidienne. 23.30 Encre noire. 0.20Cuisine (10 min).

LCI C-S-TInformations en continu. 10.40 et14.10 Solidarité. 12.10 et 0.10 Le Mondedes idées. 14.40 et 19.40 Le Journal desrégions. 18.10 et 22.10La Loi et Vous.18.40Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI.Arlette Laguiller et Jean Saint Josse.22.40 et 23.10, 23.40 Le Week-endpolitique.

Euronews C-S

6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-S

Informations 24 heures/24. 19.30Business Unusual. 20.30 Inside Europe.21.30 Pinnacle Europe. 22.30 Best ofInsight. 23.30 World Sport Live(30 min).

Action

CES DAMES PRÉFÈRENTLE MAMBO a9.10 Ciné Classics 28079505

Bernard Borderie.Avec Eddie Constantine(France, 1957, 130 min) &.Un ex-officier de marine,embarqué sur un yacht, estmêlé à une sombre affaire dedrogue dont les protagonistes nemanquent pas de charme.L’INVINCIBLEARMADA a a12.20 Ciné Classics 74824586 William K. Howard.Avec Laurence Olivier(GB, 1937, 92 min) &.Alors que l’Espagne pensaitvaincre la Grande-Bretagnegrâce à son invincible armada,un espion dévoile ses secretsà la reine Elisabeth.UN HOMME PARMILES LOUPS a a8.35 Ciné Cinéma 3 509616895

18.00 Ciné Cinéma 1 384658623.20 Ciné Cinéma 2 506759296 Carroll Ballard.Avec Charles Martin Smith(Etats-Unis, 1983, 105 min) &.Un scientifique partagequelques mois de l’existencedes loups blancs d’Alaska.

Comédies

DRÔLES D’OISEAUX a9.40 Cinéstar 1 509356215

Peter Kassovitz.Avec Bernard Giraudeau,Patrick Chesnais(France, 1992, 94 min) &.Deux maris fatigués profitentd’un incendie pour supprimerleurs épouses respectives et fairecroire à un accident.

LA CROISIÈREDU NAVIGATOR a a a21.50 Ciné Classics 60439673 Buster Keaton et Donald Crisp.Avec Buster Keaton(EU, 1924, muet, 65 min) &.

Un milliardaire et sa bellese retrouvent seuls surun paquebot à la dérive.

Comédies dramatiques

CE SOIR RIENDE NOUVEAU a a7.30 Ciné Classics 46936031

Mario Mattoli.Avec Alida Valli(Italie, 1942, 95 min) &.Un journaliste intervienten la faveur d’une femmeen grande difficulté.DEMAINEST UN AUTRE JOUR a a0.40 Ciné Classics 34105635

Douglas Sirk.Avec Barbara Stanwyck(Etats-Unis, 1956, 84 min) &.Un père de famille souffrantde sa vie rangée et routinièreredécouvre l’amour que luiportait une amie de jeunesse.INTERVISTA a a7.10 Ciné Cinéma 2 5034672151.25 Ciné Cinéma 1 41491109

Federico Fellini.Avec Sergio Rubini (France -Italie, 1986, 105 min) &.Federico Fellini évoquela Cinecittà d’antan pourdes journalistes japonais.JUGEMENTÀ NUREMBERG a a8.25 Cinétoile 510290876

Stanley Kramer.Avec Spencer Tracy(Etats-Unis, 1961, 170 min) &.Reconstitution du célèbreprocès des criminelsde guerre nazis.JUSTICE EST FAITE a a22.55 Ciné Classics 1604963 André Cayatte.Avec Noël Roquevert(France, 1950, 105 min) &.Le procès d’une jeune femme,accusée d’avoir donné la mortà son amant atteintd’une maladie incurable.L’ÉQUIPÉESAUVAGE a a a20.30 Ciné Classics 20266483 Laslo Benedek.Avec Marlon Brando(Etats-Unis, 1953, 75 min) &.

Une petite ville américaineest terrorisée par une bandede jeunes motards.

LES FEMMES DES AUTRES,CROQUEMITOUFLE a18.10 Cinétoile 507294012 Claude Barma. Avec GilbertBécaud (F, 1958, 80 min) &.En croyant ramener sa femme àun ami trahi, un homme trouveune épouse.LES GRANGESBRÛLÉES a a19.35 Ciné Cinéma 2 506761079 Jean Chapot. Avec Alain Delon(France, 1973, 97 min) &.Une difficile enquêtesur un meurtre dansla province profonde.LUNA PARK a a23.55 Cinéstar 1 504647692 Pavel Lounguine.Avec Oleg Borisov (France -Russie, 1992, 105 min) &.Le chef d’une bande de Russesnationalistes et antisémitesdécouvre l’existence de sonpère, un poète juif.MARION a a20.30 Cinéstar 1 500453578 Manuel Poirier. Avec Coralie Tetard (F, 1996, 102 min) &.Une fillette sympathise avecun couple de Parisiensen villégiature dansun village normand.

POIL DE CAROTTE a a a19.30 Cinétoile 500936944 Julien Duvivier. Avec RobertLynen (F, 1932, 80 min) &.L’enfance malheureuse d’unpetit garçon...UNE PURE FORMALITÉ a6.45 Ciné Cinéma 3 503419147

20.30 Ciné Cinéma 1 6481234 Giuseppe Tornatore.Avec Gérard Depardieu(Italie, 1994, 107 min) &.Un écrivain célèbreet un commissaire jouentau chat et à la souris.

Fantastique

DRACULAET LES FEMMES a22.20 Ciné Cinéma 1 96247925 Freddie Francis.Avec Christopher Lee(GB, 1969, 90 min) ?.Réapparition du célèbrevampire en Bavière.

Histoire

SAMSON ET DALILA a22.35 Cinétoile 508607050 Cecil B. DeMille. Avec VictorMature (EU, 1949, 120 min) &.Samson mène la lutte desHébreux contre les Philistins.

Musicaux

CHERCHEUSESD’OR 1935 a a a17.25 Ciné Classics 74523483 Busby Berkeley. Avec DickPowell (EU, 1935, 95 min) &.Dans un grand hôtel, unefemme tente de marier sa filleà un milliardaire. La filles’éprend du réceptionniste,le milliardaire de l’hôtesse.TOP HAT a a0.40 Cinétoile 503975838

Mark Sandrich.Avec Fred Astaire(Etats-Unis, 1935, 85 min) &.Un danseur de claquettess’éprend de sa belle voisineet réciproquement.

Policiers

DICK TRACY a a9.15 Cinéstar 2 501828906

Warren Beatty. Avec WarrenBeatty (EU, 1990, 105 min) &.Un inspecteur surdoué luttecontre un chef de gangredoutable mais stupide.LA NUITDU CHASSEUR a a a21.00 Cinétoile 509537437 Charles Laughton.Avec Robert Mitchum(Etats-Unis, 1955, 93 min) &.Un faux pasteur démoniaqueterrorise deux enfantspour s’emparer d’un magot.SAILOR ET LULA a a10.50 Ciné Cinéma 1 6629414721.15 Ciné Cinéma 2 506181760 David Lynch. Avec NicolasCage (EU, 1989, 129 min) ?.La trépidante cavaled’un couple « déjanté »poursuivi par des tueurs.

SLEEPERS a18.05 Ciné Cinéma 3 506819741Barry Levinson.Avec Kevin Bacon(Etats-Unis, 1996, 140 min) ?.Quatre hommes, jadis victimesde sévices en prison, se vengentde leurs tortionnaires.E Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

« Luna Park » de Pavel Lounguine,à 23.55 Cinéstar 1

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

Sud-Radio

19.00 World MusicChaque dimanche, Louis Benhedipropose un voyage musical à tra-vers le temps et les cinq conti-nents. Aujourd’hui, à l’occasion dela présence de Rémy André(« M. Météo » sur Sud-Radio) au9e Festival international de météoà Québec, World Music estconsacrée aux musiques tradition-nelles des Indiens du Canada.Louis Benhedi accueille en direct legroupe Kashtin ainsi que desIndiensde la tribu des Montagnais.a FM Agen 102,3.

France-Culture

Informations : 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 22.30 ; 0.00.

7.02 Chasseurs de son. 7.15 La Vieensemble. Urbanisme et démocratie.7.30 Cultures d’Islam. Réthoriquesémitique. 8.00 Foi et tradition. 8.30Service protestant. 9.10 Ecoute Israël.9.40 Divers aspects de la penséecontemporaine. La Grande Loge deFrance. 10.00 Messe. Célébrée en directde la Chapelle du Carmel, à Jonquières.11.00 L’Esprit public.

12.00 De bouche à oreille (rediff.).Les délices de Carême.

12.40 Des papous dans la tête.14.00 L’Usage du monde.

La Slovénie. Ljubljana et les enjeux slovènes.

15.30 Fiction (rediff.).Aloïs, le voyou, de Gemma Salem.

17.00 Questions pour demain. Versl’homme artificiel ? 17.45 Retour surécoute. 18.35 Culture physique. 19.00Dimanche musique.20.30 Le Concert.

Transcontinentales. Rencontreentre le Quatuor de saxophones et le Quartette de Jean-MarcPadovani.

21.45 Laissez-Passer. 22.35 Atelier de création

radiophonique.L’adoration de la Terre.

0.05 Radio archives. Pierre Schaeffer.Un monument de voix. 1.00 Les Nuitsde France-Culture (rediff.). L’îleMaurice ; 2.06 Claude Vivier ; 4.01Colette Méchin ; 5.00 L’Homme sansqualités, de Robert Musil [1/20] ; 6.25 Avoix nue.

France-Musique

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;13.00 ; 19.00 ; 23.00.

7.02 Voyage, voyages. 9.07 L’Atelier dumusicien. Invité : Etienne Baillot, clavi-cordes. 10.00 Polyphonies.

11.30 Le Fauteuil de Monsieur Dimanche. Les envols d’Europe. Rome.

13.06 L’Autre Histoire.Fantaisie pour alto et orchestre,de Bax, par l’Orchestrephilharmonique royal, dir. VernonHandley, Golani Rivka, alto ;Hoogmis, de Benoit, par le Chœuret l’Orchestre philharmoniques de la BRTN de Bruxelles, dir.Alexandre Rahbari : Aria, menuet,prélude et fugue, de FriedrichGulda, piano ; ItalienischenLiederbuch : Sept Lieder, de Marx, Dorothy Dorow, etc.

15.00 La Tribune. Cosi fan tutte, de Mo-zart. 17.30 Concert. Donné le 13 mars, auMusée d’Orsay, par le Sharoun Ensembleet l’Ensemble de chambre de l’Orchestrephilharmonique de Berlin : Sérénade no 1op. 11, de Brahms ; Octuor pour cordes etvents D 803, de Schubert. 19.07 Commede bien entendu. Invitée : AnneQuéffelec, piano.

20.30 C’était hier.Donné le 15 décembre 1977,au Carnegie Hall, à New York. Sonate pour piano Hob XVI no 49,de Haydn ; Sonate no 26 op. 81aLes Adieux, de Beethoven ; Sonate D 960, de Schubert, Rudolf Serkin, piano.

22.00 En musique dans le texte.1. La chronique de Gérard Pesson.2. Entre les lignes. 3. La rubrique de l’invité.

23.07 Transversales.Déclic. Pleins feux sur Cecil Taylor.Les magiciens de la Terre. Inde duNord et Inde du Sud : le virtuosedu tabla Zakir Hussain et sonensemble instrumental. Laréédition de la collection dedisques de l’Institut du mondearabe : musique andalouse de Fès,par l’Orchestre d’Abdelkrim Raïs ;chants des Aurès par Ali ElKhencheli ; chants soufis de Tunis,par le Chœur de la Sulâmiyya ;la Simsimiyya de Port-Saïd,par l’Ensemble Al-Tanburah.Entretien avec Mohamed Metalsi.Le jazz, probablement. Albert Mangelsdorff, l’homme qui réinvente le trombone dans le jazz contemporain.

1.00 Les Nuits de France Musique.

Radio Classique

14.00 Portrait.Henryk Szeryng, violon.

16.30 Concert.Par l’Ensemble Il GiardinoArmonico, Michèle Barchi,clavecin, Luca Pianco, luthe,Enrico Onofri, flûte. Sonate en triopou flûte, violon et basse-contre enla mineur, de Telemann ; SuiteBWV 996, de Bach ; Sonate pourflûte et basse-contre op. 1 no 9aHWV 367a, de Haendel ; Sonatepour violon et basse-contre BWV1021, de Bach ; Prélude et fugue en mi bémol majeur, de Weiss ;Sonate en trio pour flûte, violon et basse-contre en la mineur,de Telemann.

18.00 Sinfonia.Œuvres de Spohr, Mendelssohn, Bruckner.

20.00 Soirée lyrique.Simon Boccanegra. Opéra de Verdi.Par le Chœur et l’Orchestre del’Opéra de Vienne, dir. ClaudioAbbado. Renato Bruson (SimonBoccanegra), Katia Rcciarelli(Maria Boccanegra), RuggeroRaimondi (Jacopo Fiesco),Veriano Lucchetti (GabrieleAdorno), Felice Schiavi(Paolo Albiani).

22.08 Soirée lyrique (suite). NotturnoD 897, de Schubert, E. Dusinberre,violon, A. Fejer, violoncelle, A.haefliger, piano ; Le Campement denuit à Grenade, opéra de Kreutzer,par le Chœur et l’Orchestrede la Radio de Cologne,dir. H. Froschauer, H. Prey (unchasseur), R. Klepper (Gabriele),M. Pabst (Gomez), etc.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

LeMonde Job: WEL1499--0036-0 WAS TEL1499-36 Op.: XX Rev.: 08-04-99 T.: 19:19 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0051 Lcp: 700 CMYK

36 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

VIDEO-DVD UNE SELECTION

Un sacré numéroLE PRISONNIER

SÉRIE CULTE. L’expression,sérieusement galvaudée, n’ajamais été mieux adaptée

qu’à ce « Prisonnier », justementporté au pinacle par les téléphilesdu monde entier. La sortie en vi-déo de l’intégrale de l’œuvre, re-mastérisée et disponible pour lapremière fois en version originalesous-titrée, est un événement.

A la revoir aujourd’hui, on estfrappé par la singularité d’uneproduction à la fois très datée etparadoxalement toujours d’ac-tualité. Si le décor et les costumesaccusent clairement la fin des an-nées 60, la mise en scène d’unemicro-société orwellienne enforme de parabole du mondemoderne conserve, par bien desaspects, sa pertinence. Le « vil-lage » dans lequel le héros se re-trouve pris au piège au termed’un générique resté gravé dansles mémoires évoque, au choix,une secte ou une dictature d’au-tant plus pernicieuses qu’elles separent des vertus de la démocra-tie et du consensus. « Motus et lavie sera belle », tel est le leitmotivdes pensionnaires de ce club devacances très particulier, quadril-lé par les caméras de surveil-lance, hormis pour celui qui necesse de crier : « Je ne suis pas unnuméro, je suis un homme libre ».

« Le Prisonnier » est, de bouten bout, l’œuvre de PatrickMcGoohan, qui n’en est pas seu-lement l’interprète embléma-tique mais aussi le créateur. Il ad’ailleurs écrit et réalisé plusieurs

épisodes, sous son nom ou lespseudonymes de Paddy Fitz ouPat Jackson. Les spécialistes de laquestion n’ont pas oublié qu’ilfut auparavant John Drake, agentsecret de l’OTAN, dans « Desti-nation danger » qui, de 1960 à1966, fit de lui la plus célèbre ve-dette de la télévision britannique.Las, au bout de quatre-vingt-sixépisodes, il décida de recycler cetanti-James Bond dans une suitequi ne disait pas son nom où ildevint, à son corps défendant, lefameux numéro 6.

Des dix-sept épisodes de la sé-rie, trois ne furent pas diffusés enFrance à l’origine. Comme parhasard, deux d’entre eux figurentparmi les plus fous d’un en-semble déjà très marqué par legoût d’un non sense typiquementbritish. Musique douce nousplonge sans avertissement enplein western quand La Mort enmarche s’ingénie à parodier, d’hi-la rante manière , « Miss ion impossible ». Mais le comble dudélire est atteint dans Le Dénoue-ment qui, bien entendu, loin defournir les clés de la plus énig-matique des séries télévisées,laisse porte ouverte à toutes lesinterprétations. « Bonjour chezvous. »

Olivier Mauraisin

a 2 coffrets de 3 cassettes, v.o.sous-titrée ou v.f., 6 x 170 min.,Polygram Video, 179 F (27,28 ¤)chaque coffret (prix indicatif).

Raging BullCINÉMALe DVD rend parfaitementle superbe noir et blanc etl’impact sonore (sur lapiste anglaise en DolbySurround) des combats,génialement mis en scènepar Martin Scorsesedans cette biographie deJake La Motta, tournée en1980. On reste toujourspantois devant latransformationphysique au long du filmde Robert De Niroet sa compositionde ce personnage odieuxet paranoïaque.Un chef-d’œuvre. – O. M.a 1 DVD, noir et blanc, cinqlangues, onze sous-titrages,125 min., MGM,distribution Warner HomeVideo, 189 F (28,81 ¤).

187 CodemeurtreCINÉMAPoignardé par un de sesélèves dans un lycée deNew York, un professeurretrouve, quinze moisplus tard, un poste deremplaçant à Los Angeleset les mêmes problèmesde violence et d’incivilité.Remarquablementinterprété par Samuel L.Jackson, acteur fétichede Tarantino, le film,d’un réalisme étonnant,s’avère bien moinsprimaire qu’on aurait pule craindre. La dérivejusticière du prof, loind’une pose à la CharlesBronson, surprend parson âpreté. Dommageque l’ensemble soitgâché par la réalisationde Kevin Reynolds, quiaccumule les effets demode à tendancesclippisantes. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.o.sous-titrée ou v.f.,115 min., TF 1 Vidéo, 129 F(19,66 ¤), 219 F(33,38 ¤) le DVD.Sortie le 20 avril.

WishmasterCINÉMAAprès le succès de Scream,Wes Craven a produit cebon « petit » film d’horreur,réalisé par RobertKurtzman, qui joue avecironie de tous les codes dugenre. Version diaboliquede la légende d’Aladin, ilmet en vedette un djinnéchappé d’une énormeopale, très mauvais géniesurgi du fond des temps quiprend un malin plaisir àréaliser, à sa manièreravageuse, les vœux deceux qu’il rencontre. Unfestival d’effets gore aussisaisissants que rigolos. Lesinconditionnels du genreapprécieront. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.f.,90 min., CTV, distributionFilm Office, 129 F (19,66 ¤).163 F (24,84 ¤)le disque laser,180 F (27,43 ¤) le DVD.

Frères d’armesCINÉMATourné en 1994, What PriceSurvival (titre original) estle premier film, horsnormes, d’un jeunecinéaste atypique deHongkong, Daniel Lee.Hommage superbe aucinéma de chevaleriechinois, le wu xia pian, et aumaître du genre, ChangCheh, à la manière,cinéphilique, d’unScorsese, l’histoire, qui sedéroule en Mandchouriedans les années 20, esttraitée de façoncontemporaine, à la foisesthétisante et hiératique.Très classiquement,honneur, loyauté etvengeance sont au cœurd’une intrigue qui a moinsd’importance que sontraitement. Daniel Lee faitpreuve d’un styleindéniablement personnelqui place son œuvre bienau-dessus du lot commundes films d’action. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.f.,90 min., Polygram Video,107 F (16,31 ¤).

L’AnguilleCINÉMAAprès huit années passéesen prison pour le meurtrede sa femme adultère,Takuro s’installe commecoiffeur dans unebanlieue désolée deTokyo. Une jeune femmequ’il sauve du suicide seprend d’affection pour luiet trouble son tête à têteavec l’anguille qui était saseule compagne decaptivité. ShoheiImamura filme à lamanière d’unentomologiste unepoignée de personnagessinguliers placés sous lesigne de l’étrangeté,sinon de l’absurde. On estsensible au regard portésur un certain Japoncontemporain éloigné desidées reçues et surl’atmosphèretragi-comique d’uneœuvre mélancolique etattachante qui obtint laPalme d’or à Cannesen 1997. – O. M.a 1 DVD, couleur, japonaiset français, sous-titresfrançais, 120 min.,Films sans frontières,189 F (28,81 ¤).

SecretsCINÉMAC’est Le Roi Lear dansl’Iowa, l’histoire dudéchirement d’une familleentre un père autocrate(Jason Robards) et deuxde ses filles à propos dupartage de l’immensedomaine. Adapté d’unroman à succès, le film deJocelyn Moorhouse estsurtout l’occasion deretrouver, pour lapremière fois ensemble àl’écran, Jessica Lange etMichelle Pfeiffer dansun beau numérode duettistes àcontre-emploi. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.f.,105 min., Polygram Video,119 F (18,14 ¤).Sortie le 20 avril.

Une micro société orwellienne imaginée par Patrick McGoohan

LeMonde Job: WEL1499--0037-0 WAS TEL1499-37 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 19:51 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0052 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 37

Rio Grande semble être construit autourdu programme qui devra amener un père àcomprendre que son fils est digne de luisuccéder. Pourtant, le Tu seras un homme,mon fils, pour reprendre les mots d’unpoème de Kipling (référence importantechez Ford, qui réalisa d’après l’écrivain LaMascotte du régiment), va se trouvercompliqué. Un plan fulgurant, où le jeunehomme surgit au milieu d’un groupe demarmots dont il semble faire partie inté-

grante, incarnera cinéma-tographiquement la prisede conscience inverse : lesoldat est encore un en-fant.

Car l’enfance est le véri-table sujet de Rio Grande.Elle est la trace résiduelled’une humanité caractéri-sée par ses jeux, ses rires,ses lapsus et ses mala-dresses (c’est peut-êtresous cet angle qu’il fautconsidérer l’humour for-dien souvent décrié), quirésiste à l’instrumentalisa-tion de la stratégie guer-rière. En découvrant queson fils est encore un ga-min malgré ses exploits mi-litaires, le héros prend acte,soulagé, qu’il fait encore

partie de l’humanité. Dans la photo noir etblanc de Bert Glennon (magnifiée parl’édition DVD), dans cette dramaturgie duvent, de la poussière, dans ces plans quimontrent l’attente muette des mères etdes femmes de militaires ou ces soldatstorse nu, souriants, enfantins, quisemblent sortis du Cuirassé Potemkine d’Ei-senstein, passe la conscience d’un siècleterrible.

Jean-François Rauger

a Rio Grande, 1 cassette, noir et blanc,v.o. sous-titrée ou v.f., EditionsMontparnasse, 100 min., 117 F (17,83 ¤).1 DVD, noir et blanc, v.o. sous-titrée ou v.f.,Republic (import), 104 min., 210 F(32,01 ¤). (Prix indicatifs.)

DANS son histoired u w e s t e r n ,Jean-Louis Rieu-peyrout compa-

rait Rio Grande de JohnFord au Train de 8 h 47 deCourteline. Cette analogieétait censée être favorableà ce qui était considéré, endehors de ses supposéesqualités comiques trou-pières, comme « un petitfilm de commande bâclé enquelques semaines ». Unetelle réticence n’est qu’unexemple de la mauvaise ré-putation dont fut victimeRio Grande. Le troisièmetitre de la première trilogiede « La Cavalerie », qui in-clut auparavant Le Mas-sacre de Fort Apache (1947)et La Charge héroïque (1949), est sansdoute le moins aimable des trois. Il n’y arien ici qui soit susceptible de combler l’at-tente d’un spectateur insensible à l’idéolo-gie présumée du genre. Le héros de RioGrande (John Wayne encore) n’a pasd’états d’âme. Il est colonel d’une petitegarnison stationnée près de la frontièremexicaine et rêve de poursuivre les bandesde pillards indiens jusqu’au Mexique, oùcelles-ci se réfugient après leurs forfaits.Les consignes seront toute-fois transgressées avecl’approbation informuléede sa hiérarchie (le généralSheridan) et le régimentsauvera les enfants kidnap-pés par les Apaches et rete-nus prisonniers dans uneéglise mexicaine. Maisl’opération militaire finalesera aussi le moment de vé-rité des contradictions hu-maines qui forment lecœur du film. Le fils du co-lonel Yorke, recalé à WestPoint, s’est engagé commesimple soldat dans le régi-ment de son père. Celui-cirefuse de tenir compte dulien de filiation pour lui ac-corder un traitement parti-culier. La mère du jeunehomme, dont le colonel vit séparé depuisquinze ans (elle est du Sud ; lui, officiernordiste, incendia la ferme de celle-ci), ar-rive au fort pour récupérer son rejeton.L’hypothèse d’une réconciliation amou-reuse se fait jour petit à petit. Le senti-mentalisme du scénario est accentué par lerecours fréquent aux chansons nostal-giques entonnées par le groupe, Sons of thePionners. Mais ce qui est immense, chezJohn Ford, c’est la façon dont les chosespeuvent être prises, systématiquement,pour le contraire de ce qu’elles paraissentêtre. Les chansons irlandaises deviennentainsi un commentaire brechtien sur lecomportement des personnages. Elles syn-thétisent l’univers imaginaire qui déter-mine leurs actions.

VIDEO DVD UNE SELECTION

La PropositionCINÉMACurieux film que celui deLesli Linka Glatter, qui sedéroule dans le Boston desannées 30 et semble aussidaté que son sujet. Uncouple de notables(Madeleine Stowe etWilliam Hurt), quin’arrive pas à avoird’enfant, se résout à louerles services d’un jeunehomme qui a la mauvaiseidée de tomber amoureuxde Madame, écrivainféministe qui trouble aussile nouveau prêtre de laparoisse (KennethBranagh). Cette variation,compliquée à souhait, surle puritanisme d’unecertaine bourgeoisie faitpreuve, au second degré,d’un comique involontairequi fait passer la pilule... –O. M.a 1 cassette, couleur, v.f.,115 min., Polygram Video,120 F (18,29 ¤).

CollectionColumbiaAnniversaireCINÉMAAu prétexte dusoixante-quinzièmeanniversaire de lacréation du studio,Columbia réédite lesgrands titres de soncatalogue à prixéconomique. On peutainsi revoir Gilda,L’Equipée sauvage, TaxiDriver, Lawrence d’Arabieou Tant qu’il y aura deshommes. Dommage queles films proposés ne lesoient qu’en versionfrançaise. On préféreradonc attendre sa sortieprochaine en DVD pource qui concerne MidnightExpress. – O. M.a 25 cassettes, couleur, v.f.,Gaumont Columbia TristarHome Video, 75 F (11,43 ¤)chaque cassette.

Donkey Kong,le filmANIMATIONDepuis qu’elle est apparuesur France 2, en 1996, labande des Kongs aconquis le public desonze-quatorze ans. Lessinges virtuels, déjàvedettes des jeuxNintendo, sontaujourd’hui les héros d’unfilm inédit, distribuéuniquement en vidéo. Ony retrouve Donkey Kong,toujours aussi gaffeur,Diddy Kong, son copain,Candy, la petite amie deDonkey, Funky, le roi dusurf, etc. Tous doiventaffronter la tribu designobles reptiles afin derécupérer la fameuse noixde coco de cristal.L’animation en 3D estparfaitement maîtrisée, etl’histoire est menée à unrythme proche des jeuxvidéo. – S. Ke.a 1 cassette, couleur, 78min., Warner Home Video,France Télévisiondistribution, 120 F (18,29 ¤).

Jacquoule croquantSÉRIE TÉLÉDiffusé pour la premièrefois en 1969, ce feuilletonréalisé par Stellio Lorenzi,qui fut le maître d’œuvrede « La caméra explore letemps », connut un succèsexceptionnel. Lesnostalgiques retrouverontavec plaisir l’histoireémouvante du petitJacquou, fils de métayerspérigourdins duXIXe siècle, qui n’aura decesse de venger la mort deses parents. Une certainevision de la lutte desclasses qui a conservétoute sa force deconviction. – O. M.a 3 cassettes, couleur,580 min., TF 1 Vidéo, 99 F(15,09 ¤) la cassette.(Prix indicatifs.)

Des enfantset des hommes

Ce qui est

immense

chez John Ford,

c’est la façon

dont les choses

peuvent être

prises pour

le contraire

de ce qu’elles

paraissent être

John Wayneet Maureen O’Hara

ÉDIT

ION

S M

ON

TPAR

NAS

SE

LeMonde Job: WEL1499--0038-0 WAS TEL1499-38 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 15:59 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0053 Lcp: 700 CMYK

38 Le Monde Télévision b Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999

LES GRANDS RENDEZ-VOUSSPORT

Tennis, les filles à Moscou15.05 Samedi 17 France 2 et 17.00 Dimanche 18 France 3. FED CUP

DEUX semaines aprèsle premier tour dela Coupe Davis, à

Nîmes, et la victoire del’équipe de France contreles Pays-Bas, Guy Forget arendez-vous à Moscou, les17 et 18 avril, avec les filles,en quarts de finale de laFed Cup, contre la Russie.Auréolé de sa belle victoirecontre les Néerlandais, lecapitaine devrait avoir lapartie plus facile. Si les Ba-taves étaient favoris àNîmes, les Russes sont loind’avoir gagné à Moscou.Anna Kournikova, quin-zième joueuse mondiale,est en conflit avec la fédé-

ration russe et ne veut tou-jours pas représenter sonpays en Fed Cup, commeElena Likhovtseva (ving-tième).

Les Françaises sont an-noncées en nombre, etGuy Forget a l’embarras duchoix pour la sélection. Ilpeut compter, en simple,sur Sandrine Testud (on-zième joueuse mondiale),Amélie Mauresmo (quator-zième), Julie Halard (vingtet unième) et peut-être surNathalie Tauziat (dixième),pas toujours en forme endébut de saison. En re-vanche, cette dernièreconstitue, avec Alexandra

Fusai, le double le plus so-lide de l’équipe de France,en quatrième position auclassement mondial.

Vainqueurs en 1997contre les Pays-Bas et de-mi-finalistes en 1998 contrela Suisse, les Françaisescomptent bien passerl’obstacle russe pour avoirleur revanche contre laSuisse, en demi-finales.Car, même privée de Marti-na Hingis, qui fait l’impassesur cette compétition,l’équipe féminine helvètepart favorite contre la Slovaquie.

Bénédicte Mathieu

Basket-ball

19.30 Samedi 17 Canal+ VertCHAMPIONNAT DE FRANCEPro A. Play-off. Demi-finale. Matchaller : Pau-Orthez/PSG-Racing. Età 20.45 sur Eurosport Villeurbanne/Le Mans.

Cyclisme

13.30 Mercredi 14 Eurosport15.25 Mercredi 14 France 3LA FLÈCHE WALLONNEDe Charleroi à Huy, (201 km).13.45 et 16.00 Dimanche 18 France 314.30 Dimanche 18 EurosportCOUPE DU MONDELiège-Bastogne-Liège (245,5 km).

Football

20.55 Lundi 12 Canal+ VertCHAMPIONNAT D’ANGLETERRE33e journée du championnat :Liverpool-Leeds, à Anfield Road.18.15 Mardi 13 Canal+ Vert20.30 Mardi 13 Canal+CHAMPIONNAT DE FRANCEPremière division, 29e journée :Bastia-Sochaux, au stade Furiani(18.15 mardi), et Rennes-Lens,au stade de La Route-de-Lorient(20.30 mardi).20.35 Samedi 17 France 320.35 Dimanche 18 France 3COUPE DE LA LIGUEDemi-finales : Lens-Sochaux,au stade Félix-Bollaert (samedi),et Metz-Montpellier, au stadeSaint-Symphorien (dimanche).

Rugby

14.00 Samedi 17 Canal+15.00 Dimanche 18 Canal+CHAMPIONNAT DE FRANCETop 16. Matches retour.

Tennis

EurosportTOURNOI DE BARCELONETournoi messieurs de Barcelone(Espagne) : 2e jour (14.30 mardi 13),4e jour (14.30 jeudi 15), quarts de finale(14.30 vendredi 16), demi-finales(14.00 samedi 17), finale(dimanche 18 à minuit).15.05 Samedi 17 France 217.00 Dimanche 18 France 3FED CUPPremier tour : Russie-France,à Moscou.

La convalescence médiatiquedu base-ball américain15.00 mardi 12, 18.00 mercredi 13, 14.30 jeudi 14AB Sports : Texas Rangers/Anaheim Angels (MLB)

LOS ANGELEScorrespondance

CERTAINS Américainsosent désormais leconfesser : regarder

un match de base-ball estbien le passe-temps télévi-suel le plus ennuyeux quiexiste. Interminables, lesrencontres sont systémati-quement entrecoupées despots publicitaires, et la len-teur de certaines phases dejeu a souvent un effet sopo-rifique sur le téléspectateur.Contrairement aux autressports populaires, comme lebasket-ball ou le hockey surglace, un match de base-ball n’est pas limité par letemps. Résultat : une ren-contre peut durer de trois àsix heures sans pour autantoffrir aux habitués des dia-mants (c’est ainsi que l’onappelle un terrain de base-ball) la dose d’adrénaline

qu’ils seraient en mesured’espérer.

« Je pense que les gens quitrouvent le base-ball ininté-ressant ne comprennent pasles différents niveaux d’ana-lyse qu’offre ce sport, note lescénariste américain DevraMàza, qui peaufine actuel-lement le script d’un long-métrage dédié au base-ball.Le meilleur moyen d’appré-cier un match est bien enten-du d’aller voir une rencontrede la Major League. Mais,pour ceux qui n’ont pas cettechance, j’ai un petit conseil :garder son regard rivé sur laballe n’est pas la meilleuredes idées. » Observer le pla-cement des défenseurs surle champ extérieur ou le po-sitionnement du batteurface au lanceur sont deuxrecettes parmi d’autrespour mieux goûter auchampionnat de base-ball

américain qui a débuté di-manche 4 avril.

Pendant la saison régu-lière, qui s’arrêtera le 3 oc-tobre, chaque équipe de laMajor League Base-ball(MLB) jouera 162 matches,soit pratiquement une ren-contre par jour. Les deuxmeilleures formations desdeux poules du champion-

nat (l’American League et laNational League) seront en-suite qualifiées, à partir du23 octobre, pour les WorldSeries, la finale de la saison.En 1994, une grève desbase-balleurs avait paralyséles World Series et frustréles supporteurs. Consé-quence : le base-ball améri-cain a souffert pendant plu-s i e u r s a n n é e s a v a n td’oublier les séquelles de ceconflit salarial.

En 1998, pourtant, lesprofessionnels de la batteont réussi à reconquérir lecœur des fans en leur of-frant une saison de toutebeauté remportée par lesNew York Yankees qui se-ront, cette année encore, lesgrands favoris du cham-pionnat. Mais deux autreséquipes seront particulière-ment choyées par les mé-dias : les Atlanta Braves etles Los Angeles Dodgers. Lapremière appartient à TedTurner, le patron de CNN,et la seconde à Rupert Mur-doch, le magnat australiendu sport-business. Le pre-mier choc est prévu pour le19 avril au Dodgers Stadiumde Los Angeles.

Paul Miquel

VAN

OYS

TAD

T

LeMonde Job: WEL1499--0039-0 WAS TEL1499-39 Op.: XX Rev.: 09-04-99 T.: 17:31 S.: 75,06-Cmp.:10,08, Base : LMQPAG 35Fap:100 No:0054 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 11 - Lundi 12 avril 1999 b Le Monde Télévision 39

L’AVIS DES LECTEURSCOURRIER

Justicepour Crépeau

To u t c o m m e c e l l e d eMolière sur les planches, lamort de Michel Crépeau, fou-droyé par une crise cardiaquequelques secondes après que,le 23 mars, au cours des ques-tions au gouvernement àl’Assemblée nationale, il eutavec conviction, avec sonhabituel talent d’orateur horspair et sans « pense-bête » (cequi est fort rare de la part denos députés), instamment priéle ministre des finances de nepas baisser le taux d’intérêt duLivret A et proposé troismesures en faveur des dému-nis, fut, de toute évidence, lap l u s b e l l e q u e p o u v a i tescompter cet homme.

Cela étant, il est bien regret-table que les journaux télévi-sés aient cru devoir lui rendrehommage en se contentantpour l’essentiel de diffuser, lejour de son décès, les réac-tions des habitants de LaRochelle, dont il était maire et,le jour de ses obsèques, unebrève image de quelquessecondes de son cercueil sor-tant de l’église suivi par le pre-mier ministre qui avait pro-noncé l’oraison funèbre, dontnous n’eûmes pas droit aumoindre mot !

Le plus bel hommage quel’on aurait pu rendre, en effet,à cet humaniste, défenseur dela qualité de la vie et de l’éco-logie, aurait été non pas denous faire bénéficier de

l’image voyeuriste de sonmalaise, mais bien de la tota-lité des deux minutes et quel-ques de sa dernière interven-t ion au Palais-Bourbon,véritable morceau d’antholo-gie, notamment sur le plan del’éloquence, au cours delaquelle il ne se priva pas delancer encore une flèche auxtechnocrates et, selon sonhabitude, pratiqua la voix ducœur « qui seule au cœurarrive » comme l’a, à justetitre, écrit Alfred de Musset(1810-1857) dans ses Poésiesnouvelles. A ma connaissance,hélas !, aucune chaîne n’a euce geste.

François BaradezVille-d’Avray (Hauts-de-Seine)

commandes autant que tuveux mais, si tu ne les vendspas, c’est pour ta pomme carje ne reprendrai pas lesi n v e n d u s . A l o r s , t u e ncommandes combien ? Voicita facture.

Dans ce cas-là, le disquairene commandera probable-ment – avec courage – quequelques exemplaires. Ledisque ne sera jamais disqued’or. On n’en parlera sansdoute pas au « JT », on ne leverra probablement pas dans« Les années tubes », etc.

Par contre, la même firmepeut faire une fleur pour telautre disque car elle tient à cequ’il devienne disque d’or :pour celui-là, elle acceptera leretour des invendus et, donc,encouragé par la firme,l e d é t a i l l a n t f e r a u n ecommande importante sansprendre aucun risque.

Thierry De Bock a permis àses téléspectateurs attentifsde découvrir les enjeux d’unepratique commerciale qui,trop souvent, dupe les ama-teurs de musiques.

Bernard HennebertBruxelles (Belgique)

A l’estomacJ’ai trouvé dommage que

vous critiquiez Claude Sérillondans votre chronique des 21-22 mars. Bien que je ne leconnaisse pas personnelle-ment, j’ai toujours pensé qu’ils’agissait d’un journaliste

intègre, qui fait honneur ànotre profession. Je suis moi-même journaliste et assezsens ib le aux problèmesd’éthique.

Comme vous, j’ai vu cereportage sur les accidents dela route. Comme vous, j’aitrouvé qu’il frappait un peutrop à l’estomac. Mais inter-préter le « Voilà, c’est tout »comme vous l’avez fait mesemble excessif.

D’une part, vous savez quele présentateur n’est pasl’unique décideur des thèmesabordés et surtout du traite-m e n t d e l ’ i n f o r m a t i o n .D’autre part, il n’était pasfacile de faire une transitionaprès un tel reportage. « Voilà,c’est tout » était peut-être lamoins mauvaise des solutions,après tout. En ce qui meconcerne, je ne sais pas tropquels mots j’aurais bien puemployer dans une telle situa-t i o n . E t v o u s - m ê m e ,qu’auriez-vous dit ?

Pour ma part, j’ai été aussigêné par votre chronique quepar ce reportage. Il me sembleque vous avez égalementchoisi de frapper à l’estomac,ce qui est dommage.

Jacques LecomteVeneux-les-Sablons(Seine-et-Marne)

POUR NOUS ÉCRIRE,adressez vos lettres à : LeMonde Télévision, 21 bis, rueClaude-Bernard, 75242 ParisCedex 05, ou sur Internet :[email protected].

Disque d’or :le choix de qui ?

Le Journal télévisé de laRTBF, la télévision de ser-vice public belge, est redif-fusé sur TV5 Europe. Ce2 avril, je peux féliciter laRTBF. Thierry De Bock y aprésenté par ces mots uneséquence de Nathal ieDevick consacrée à la sor-tie du neuvième album deFrancis Cabrel, Hors sai-son : « ... Même avant sasortie, l’album était disqued’or, et cela grâce auxseules commandes. »

Depuis une vingtained’années, je scrute lespetits écrans franco-phones. C’est la pre-

mière fois que j’y vois unjournaliste ou un animateurqui ne tombe pas dans le pan-neau : faire croire aux télé-spectateurs que le disque d’orr é c o m p e n s e u n g r a n dnombre d’achats du public.

En fait, la remise d’undisque d’or signifie simple-ment que beaucoup dedétaillants ont commandé telou tel enregistrement. Et par-fois ils le vendent, et parfoispas.

Le disque d’or, ce n’estdonc pas le choix du public.

Ce n’est pas non plus lechoix du disquaire. C’est, enfait, le choix des firmes dedisques. Pourquoi ? Parceque, pour tel disque très spé-cialisé, la firme de disquesdira au disquaire : tu m’en