Toponymie du canton de Chalon (Saône-et-Loire, Bourguone, France)

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INTRODUCTION En guise d'introduction, il vous sera proposé un aperçu général de la discipline, avec, dans un premier temps un brèves historique, puis dans un second temps nous verrons quelles sont les grandes règles grammaticales en toponymie. . La toponymie est une discipline qui appartient au groupe des sciences humaines. Essentiellement pratiqué par des étymologistes. Elle a pour but de l'études de l'origine des noms de lieux, qui peuvent ce diviser en plusieurs grandes ères chronologique (appelé aussi types de formation): - Les toponymes pré-celtiques - Les toponymes celtiques - Les toponymes Gallo-romains - Les toponymes non-romans (types germanique etc...) - Les toponymes médiévaux - Les toponymes modernes; Ces ères chronologiques peuvent se diviser en plusieurs thèmes toponymique: - Les eaux (hydrotoponymes...) - Les reliefs (oronymes...) - Les végétaux (plantes, arbres...) - Les anthroponymes (noms de personnes, hagiotoponymes...) - Les animaux (toponymes en -Loup...) - Les établissements humains (constructions...) La toponymie moderne est une science relativement récente. Cependant on peut remonté à l'Antiquité grecque pour voir la genèse de cette discipline avec l'étymologie « qui est la connaissance du vrai (etumos) sens des mots. » (GENDRON St., 2003). Au XVIIe siècle, l'étymologie est devenu un jeu pour gens cultivés qui rassemblaient dans des réunions hebdomadaire. On peut citer comme exemple les Mercuriales organisé par l'auteur du Dictionnaire étymologique ou origines de la langue françoise (1694), Gilles MENAGE. Vient ensuite l'érudit Adrien de VALOIS (1607-1692), avec son Notitia Galliarum, paru à Paris en 1675. Cette publication apparaît sous forme d'un dictionnaire géographique comprenant les formes modernes des villes, des cours d'eau, des montagnes, etc... avec leurs formes anciennes (Antiques et Médiévales). De plus, nous trouvons dans l'introduction les noms de lieux classés par types de formations (cf. plus haut), ce qui est une évolution pour l'époque et pour la discipline. Au début du XVIIIe siècle apparaît plusieurs publications d'études régionales, dont je ne citerai que quelques exemples: - HUET D. (1630-1721), Les origines de la ville de Caen et autres lieux circonvoisins, 1702. - DUPLESSIS T., Description géographique et historique de la haute Normandie, 1740. Mais jusqu'ici les essaies d'explications des noms de lieux ne sont que des tatonements, et sont plus emprunts de folklore que d'esprit de recherche scientifique. Le début de la toponymie scientifique voit sa première impulsion au XIXe siècle, avec les recherches de l'historien du droit, Henri d'ARBOIS de JUBAINVILLE (1827-1910). En 1890, il publia Recherches sur l'origine de la propriété foncière et des noms de lieux habités en France (Volume 1: période celtique, Volume 2: période romaine), aujourd'hui encore considéré comme un ouvrage de référence. Mais il faut attendre Auguste LONGNON (1844-1911) pour voir le premier travail de synthèse. Malgré un enseignement oral (au collège de France et à l'école des hautes études), ses

Transcript of Toponymie du canton de Chalon (Saône-et-Loire, Bourguone, France)

INTRODUCTION

En guise d'introduction, il vous sera proposé un aperçu général de la discipline, avec, dans unpremier temps un brèves historique, puis dans un second temps nous verrons quelles sont lesgrandes règles grammaticales en toponymie..

La toponymie est une discipline qui appartient au groupe des sciences humaines.Essentiellement pratiqué par des étymologistes. Elle a pour but de l'études de l'origine des noms delieux, qui peuvent ce diviser en plusieurs grandes ères chronologique (appelé aussi types deformation):- Les toponymes pré-celtiques- Les toponymes celtiques- Les toponymes Gallo-romains- Les toponymes non-romans (types germanique etc...)- Les toponymes médiévaux- Les toponymes modernes;Ces ères chronologiques peuvent se diviser en plusieurs thèmes toponymique:- Les eaux (hydrotoponymes...)- Les reliefs (oronymes...)- Les végétaux (plantes, arbres...)- Les anthroponymes (noms de personnes, hagiotoponymes...)- Les animaux (toponymes en -Loup...)- Les établissements humains (constructions...)La toponymie moderne est une science relativement récente. Cependant on peut remonté àl'Antiquité grecque pour voir la genèse de cette discipline avec l'étymologie « qui est laconnaissance du vrai (etumos) sens des mots. » (GENDRON St., 2003).Au XVIIe siècle, l'étymologie est devenu un jeu pour gens cultivés qui rassemblaient dansdes réunions hebdomadaire. On peut citer comme exemple les Mercuriales organisé par l'auteur duDictionnaire étymologique ou origines de la langue françoise (1694), Gilles MENAGE. Vientensuite l'érudit Adrien de VALOIS (1607-1692), avec son Notitia Galliarum, paru à Paris en 1675.Cette publication apparaît sous forme d'un dictionnaire géographique comprenant les formesmodernes des villes, des cours d'eau, des montagnes, etc... avec leurs formes anciennes (Antiques etMédiévales).De plus, nous trouvons dans l'introduction les noms de lieux classés par types de formations (cf.plus haut), ce qui est une évolution pour l'époque et pour la discipline.Au début du XVIIIe siècle apparaît plusieurs publications d'études régionales, dont je neciterai que quelques exemples:- HUET D. (1630-1721), Les origines de la ville de Caen et autres lieux circonvoisins, 1702.- DUPLESSIS T., Description géographique et historique de la haute Normandie, 1740.Mais jusqu'ici les essaies d'explications des noms de lieux ne sont que des tatonements, et sont plusemprunts de folklore que d'esprit de recherche scientifique.Le début de la toponymie scientifique voit sa première impulsion au XIXe siècle, avec lesrecherches de l'historien du droit, Henri d'ARBOIS de JUBAINVILLE (1827-1910).En 1890, il publia Recherches sur l'origine de la propriété foncière et des noms de lieux habités enFrance (Volume 1: période celtique, Volume 2: période romaine), aujourd'hui encore considérécomme un ouvrage de référence.Mais il faut attendre Auguste LONGNON (1844-1911) pour voir le premier travail desynthèse. Malgré un enseignement oral (au collège de France et à l'école des hautes études), ses

travaux furent sauvés de l'oublie par deux de ses élèves: Paul MARICHAL et Léon MIROT, quipublièrent entre 1920 et 1929, un ouvrage intitulé Les noms de lieux de la France, leur origine, leursignification, leur transformation.Jusqu'à cette période la toponymie est une discipline de l'histoire; avec Albert DAUZAT(1877-1955) cette discipline devient un des domaines de la linguistique (étymologie).Nommé directeur d'études à l'Ecoles Pratiques des Hautes Études en 1921, il introduiral'enseignement de la toponymie et de la dialectologie en 1937.En 1938, il inaugure le Premier congrès International de toponymie et d'anthroponymie. Il estl'auteur de nombreux ouvrages de toponymie et d'anthroponymie qui s'adresse aussi bien auxspécialistes qu'à un large public . Citons:- La toponymie française, 1939.- Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, en collaboration avec CharlesROSTAING.Autre fondateur de la toponymie moderne est Charles ROSTAING (19404-1999) qui publiaune thèse en 1951: Essai sur la toponymie de la Provence (des origines aux invasions barbares).Il contribua à faire connaître la toponymie au grand public avec la publication en 1945 d'unfascicule dans la collection « Que sais-je? » intitulé Les noms de lieux.Il termina également le Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, à partir de la lettreM, qu'Albert DAUZAT n'avait put achever (pour cause de décès).Notons également le nom de Paul LEBEL, qui excella dans un domaine particulier de ladiscipline, qui est l'étude des cours d'eau: l'hydronymie.Notons un ouvrage de référence:- Principes et méthodes d'hyronymie française, 1956.En 1961, un événement marquant va améliorer la recherche toponymique, c'est la créationd'un centre d'onomastique1 par André CHASON, alors directeur général des Archives de France. Cecentre à pour but de constituer une institution de documentation avec une bibliothèque spécialisée.A partir de cette période, la méthode de travail se diversifie quant à l'approche: on cherche à avoirune meilleure connaissance des évolutions phonétiques et des prononciations (par une étudecomparative avec les différents patois régionaux par exemple).Enfin citons une des publications les plus important réalisée ces vingt dernières années, quiest sans conteste les trois volumes de la toponymie générale de la France (TGF) d'Ernest NEGRE(1907 - 2000 ). Il s'agit d'un dictionnaire étymologique thématique et analytique des noms de lieu.Notons également l'émergence, ces dernières années, de dictionnaire départemental, tel que:- Gérard TAVERDET, Les noms de lieux de la Bourgogne en quatre fascicules consacrés àLa côtes d'Or (1976 réed.1985), La Nièvre (1978 réed. 1987), La Saône et Loire (1983),L'Yonne (1983réed. 1996).- Gérard TAVERDET, Microtoponymie de la Bourgogne, 12 volumes, 1989 à 1993.Cette historique est loin d'être exhaustif (ceci n'est pas le propos du présent sujet).

Maintenant, voyons quelques règles grammaticales, qu'il est indispensable de bien connaître pourcommencer une étude de toponyme et microtoponyme.Commençons par étudier les différents articles; devant un certains nombres de toponymes(et surtout dans les microtoponymes), nous remarquons la présences d'articles tel que le, la,les,etc...L'article devant un toponyme indique, dans la plupart des cas, qu'il est de formation assezrécente. La présence de l'article est maintenu devant les toponymes anciens précédés d'un adjectif,malgré cela on constate que certains toponymes ont perdu leur article à une époque récente. On peutnoter aussi la mauvaise compréhension du patois local qui a pour conséquence la mise en place d'un1 Du grec onoma qui signifie nom, est l'étude des noms propres.article devant un toponyme. Autre conséquence de cette mauvaise compréhension est l'agglutinationde l'article comme par exemple Lille qui est écrit L'Isle au XIIIe siècles.L'article pluriels les, qui à une valeur collective, est souvent présent devant un nom de famille en

toponymie (ex. les Bizots).Enfin, on peut constater que devant les hydronymes (toponymes des rivières) féminins il n'y a pasd'articles, alors que devant les hydronymes masculins il y a emploie d'un articles (ex. Saône etLoire→La Saône).En toponymie, on rencontre plusieurs types de prépositions, et chaque prépositionscorrespond à une signification propre.La préposition ès qui signifie « en les », qui ne s'emploie plus dans la langue parler, est bienprésente dans les toponymes de types Echazeuil (Saône et Loire).Lès ou lez est une autre préposition courante, qui vient du latin latus qui veut dire « à côté de ... ».Cette préposition sert à indiquer la proximité d'une commune avec une autre, comme par exemple lenom d'une commune compléter par lès ou lez avec le nom du chef lieu du canton (ex. Jully-lès-Buxy>Jully+lès+Buxy, avec Buxy→chef lieu du canton). Notons la théorie de Christian GUERRINqui établie un lien administratif entre les deux communes d'un toponyme formé avec cetteprépositions.Autre préposition servant à exprimée la proximité est près du latin propre. On peut aussi citerdevant qui est synonyme de lès, qui n'est pas courant en toponymie.Notons également, pour la zone méridionale en particulier, la préposition de qui permet derapprocher deux toponymes par juxtaposition (ex. Saint Loup de Varennes).Nous trouvons également les prépositions à ou au qui renseigne sur un élément topographique dutoponyme.Il y a également sur qui indique la proximité d'un cour d'eau (ex. Chalon-sur-Saône).Pour ce qui est de la préposition sous, sa définition à plusieurs aspect:- elle peut désigner la différence d'altitude.- elle peut prendre également le sens de « sous la juridiction, sous l'autorité de », cetteautorité peut être politique ou religieuse (ex. Bissey-sous-Cruchaux).En se rencontre généralement dans un nom de terroir, de pays ou de région.Enfin pour terminer cette partie sur les prépositions, je souhaiterai ajouter une citation en guise deconclusion qui me semble approprié:« ...l'emploi de ces prépositions varie beaucoup d'une région à l'autre, et qu'en la matière, ce quipourrait être considéré rapidement la règle, n'est rien de plus que tendance. » (GENDRON, 2003)Terminons cette énumération par deux règles qui concerne les noms composés. En effet,l'ordre nom+adjectif ou adjectif+nom sont deux systèmes différent qui sont en concurrencent.Dans le système dit « roman », on trouve généralement la forme nom+adjectif du type Villeneuvepar exemple. On remarque que les toponymes féodaux ont conservés cette ordre de type roman.Quant au système de composition germanique on constate l'ordre suivant: adjectif+nom du typeNeuville ou Neuveville. Ce type de composition se rencontre surtout dans le nord de la France,région qui a connu une forte influence germanique surtout Franque.Ici, nous étudirons les toponymes du canton de chalon (Nord et Sud),

CANTON DE CHALON-SUR-SAÔNE(I.N.S.E.E. n° 06, 07, 53)

NOMSACTUELS

NOMSANCIENS

TRADUCTION TYPE DETOPONYME

N.B.

Chalon-sur-Saône

Cabillonum *CAB=L'extrèmité TOPONYME DURELIEF

1

Champforgeuil FERREOLUS ANTHROPONYME 2

La Charmée Locus...a laCarmade...

*CARPINUS=Boisde Charme

TOPONYMEVEGETAL

3

Chatenoy-en-Bresse

Castenedum *CASTANEUS=Les chataîgnes

TOPONYMEVEGETAL

4

Chatenoy-le-Royal

Castaniacum *CASTANEUS=Les chataîgnes

TOPONYMEVEGETAL

5

Crissey ...De Crisiaco *KARAPP-IACU=lieux accidenté

TOPONYME DERELIEF

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Epervans Espervens Nom propregermanique

ANTHROPONYME 7

Farge-les-Chalon FARGE=anciennom de forge

TOPONYMED'HABITAT

8

Fragnes FRAGNES=Lefrêne

TOPONYME VEGETAL

9

Lans LANCIUS ANTHROPONYME 10

La Loyère *LUPUS =Le loup

TOPONYMEANIMAL

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Lux Lucus *LUCUS=Clairière TOPONYMEVEGETAL

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Marnay Marnacus *MADER =Eau

TOPONYME DURELIEF

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Oslon Nom propregermanique

ANTHROPONYME 14

Saint-Loup-de-Varennes

Sanctus-Lupuspropre

Varennas

LUPUS(WULF)=Loup

HAGIOTOPONYME 15

Saint-Marcel Hubiliacus *HUBILIACUM=là où y a un lac

TOPONYME DURELIEF

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Saint-Remy Sancta-Remigio

REMEDIUS=Rémi HAGIOTOPONYME 17

Sassenay Saissenay *CASSANUS=Lechêne

TOPONYME VEGETAL

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Sevrey In Villa Sivrei SEVERIUS ANTHROPONYME 19

Varennes-le-Grand

Varinnas *WAR-=Eau TOPONYME DURELIEF

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Virey-le-Grand Viriacus *WAR-=Eau TOPONYME DURELIEF

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1: « Cabillonum », -52 (César, Bell. Gall., 90,7) / Cavilluno, (Itineraire Antonin) / UrbemChavelonensem, VIe siècle (Grégoire de Tour VIII, XI et IX, XX) ;L'étymologie venant du gaulois *Caballos=cheval selon Léon LANCOMME (1881).Une étude récente à tenter d'expliquer Cabillonum par un anthroponyme, Cabalio ou Cabellus, maisces études ne donnèrent malheureusement rien de concluant.Mais l'explication adopté est la racine *Cab qui désugne la tête, l'extrèmité. Ceci s'explique par lefait qu'à l'époque romaine Cabillonum était le point extrême de la navigabilité de la Saône.

On peut remarquer également, sur la forme moderne, « sur » qui indique la proximité avec un→cour d'eau, ici la Saône.

2: ; c'est le champ d'un homme d'époque médiéval qui se prénomme FORGEUIL qui vient du latin FERREOLUS.

3: « Locus...a la Carmada... », 1064 (Cluny, HI) ; Terme issue du latin Carpinus. Carpinusviendrait du gaulois *Car qui désigne le bois et de *Pen désignant la tête. Le bois de charme étaitutilisé pour la fabrication des jougs. On peut donc en déduire que cette commune soit un lieu deproduction de matériel agricole mais l'archéologie ne semble pas étayer cette hypothèse.

4: « Castanedum », en 872 (Cart. de Saint-Marcel) ; Ce terme vient du latin Castaneus qui désigne les chataîgniers. Ici nous avons une formation avec le latin Castaneus avec le suffixe roman -etum.

5: « Castaniuacum » (?) au XIIe siècle (Cart. de Saint-Marcel) ; même remarque que pour note 4, avec une nuance toutefois, ici nous constatons le suffixe latin -iacum.

6: « Waltarius de Crisiaco » avant 1120 (Cart. de Saint-Marcel) / « Apud Criciacum » en 1180 (Cart. de Saint-Vincent de Chalon) ; ici plutôt que le gentilice gallo-romain Crissius nous préférons KARAPP- avec l'utilisation du suffixe -IACU qui aurait dû donner Crechy, mais la phonétique local à donner « s ». Ce terme désigne un lieu situé dans une région accidentée ou pierreuse.

7: « Esparvens », en 1079 (G. TAVERDET, Les noms de lieux de Bourgogne: Saône-et-Loire,1985, p. 31) ; Nous trouvons un anthroponyme qui semblerai germanique du fait de sa terminaisonsmoderne -ans, mais il n'y a pas plus de précisions sur le nom exacte.

8: ; nom ancien de la forge, généralement les forges étaient situées au bord d'une route importante et les voyageurs s'y arrêtaient pour ferrer les chevaux.

9: C'est tout simplement le nom local du frêne, encore assez vivant dans les patois. Nous pouvons donc y voir un lieu où pousse le frêne.

10: ; Nom propre latin sans suffixe Lancius, on peut y voire le celtique LAN, la plaine.

11: ; Dérivé en -ARIA du latin LUPUS, le loup ; plutôt qu'un lieu où il y a des loups, on verra un bâtiment où il y avait un équipage de chasse aux loups ou là où posait des pièges à loup.

12: « Lucus », au début du XIIe siècle (PERRARD, Histoire de Chalon); utilisation d'un thèmevégétal sans suffixe. Le terme latin Lucus peu prendre le sens de bois sacré. Est-ce que ce toponymeest un ancien sanctuaire ou une surface boisée ordinaire?

13: « Marnaco », en 871 ; Base MATERNACU, soit le domaine de Maternus, soit héritage maternel, mais l'explication la plus convincante reste la base celtique MADERNO, MADER étant undes noms pré-latin de l'eau. Cette explication irait bien avec le site puisque le village est située au confluent de la Saône et la Grosne.

14: ; prononcé « ôlon », ils'agit ici d'un nom propore d'origine germanique sans suffixe (?).

15: « Sanctus-Lupus », 1153 (Ferté, H 24) / « Sanctus-Lupus prope Varennas », 1185 (SaintVincent de Chalon, f. 17) ; Saint Loup est un évêque de Cabillonum mort en 635. Certaines de sesreliques sont à l'église de cette communes. « Les documents d'époques sont rares et, si certainstextes (de SAINT JULIEN de BALLEURE notamment) racontent sa vie. Ils ont été écrits descentaines d'années après. Il est difficile de distinguer réalité et légende. Il semble certain qu'il soit lefils d'un seigneur de BOYER et qu'il ait eu une vie exemplaire. Selon la tradition, en frappant le solde son bâton, il aurait fait jaillir une source, pour désaltérer des faucheurs qui travaillaient près duchemin qu'il empruntait pour se rendre à BOYER. » (BOUDAILLET M., SAINT LOUP deVARENNES du passé à nos jours, 2ème édition, 2009)

16: « Marturis Marcelli Cabilonensis basilica », vers 597 / « Hubiliacus », en 872 (Cartulaire deSaint Marcel, n° 2) ; Appelé Saint-Marcel après la christianisation au environ de 412 ap. J.C. enhommage à l'apôtre Marcel flagellé à Hubiliacum en 177 ap. J.C. Malgré ce changement de nom,Hubiliacum apparaît toujours dans les cartulaire. La chapelle primitive fut remplacée au VIe sièclepar une abbaye.

17: « Sancta-Remigio », 1211 (Ferté, H 26) ; Cet hagiotoponyme fait référence au célèbre évêquede Reims qui baptisa Clovis en 486 ou 496; le culte de ce saint est assez répandu dans toute laFrance ce qui a donné un grand nombres de toponymes.

18: ; Nom propre Latin SASSO (?) ou nous pouvons voire également un dérivé de CASSANUS, lieux où pousse le chêne.

19: « In Villa Sivrei », 1153 (Ferté, H24) / « Apud Sevreacum », 1185 (Saint Vincent e Chalon);Anthroponyme de la forme gentilice en -ius avec le suffixe -iacus: Severius +-ius>Severiacus>Sevrey.

20: « Varinnas », 954-994 (Cluny, II, 920) / « Varenensis in Grandi campo », vers 1000 (Cluny, III,2515); « On peut trouver le terme garenne à la place de varenne. A l'origine, la garenne est un

espace réservé, mis en défens, donc « garé » et « gardé », ce qui explique la prolifération deslapins→lapin de garennes. » (BOURDAILLET M.)On pense que Varennes vient d'une racine gauloise *War- qui désigne l'eau. En effet on a remarquéque les lieux appelés Varennes se trouvait souvent près d'un point d'eau, ici la Saône.

21: Viriacus, à la fin du XIe siècle (Cart. de Saint-Marcel) et au XIIe siècles (Cart. Saint-Vincent de Chalon) ; plutôt qu'un nom Gallo-romain mal attesté, racine *WAR- avec le suffixe -IACU. Virey sera un lieux humide.

Légende :Rouge : Toponymes gaulois

Bleu : Toponymes Gallo-romainsVert : Toponymes GermaniquesBlanc : Toponyme Médiévaux

Orange : Toponymes Modernes

INTERPRETATION

Afin d'aider à la compréhension de cette interprétation, il paraît nécessaire d'expliquer lescinq types de toponymes qui constitue les catégories du tableau ci-dessus. Ces catégories ne sontpas académique et peuvent donc être discuté, il ont été choisi afin de pouvoir regroupé tous cestoponymes dans de grandes catégories. Ce qui est présenté ici, est une méthodologie parmi d'autrespossibles.

– Les toponymes du relief regroupe toutes les caractéristiques du relief tel que les montagnes,les talus, les collines etc... mais également tout ce qui a un rapport avec l'eau tel que lesrivières, les mares etc... (appelé aussi les hydronymes).

– Les anthroponymes sont les toponymes qui ont un rapport avec une personne généralementgauloise, romaine ou germanique. Ces anthroponymes révèlent la plupart du temps desvillae ayant appartenu à de riches propriétaires terriens de toute époque confondue, qui, à lasuite d'autres constructions ont donné des villes ou des villages.

– Les hagiotoponymes peuvent être mis dans la même série que les anthroponymes à unedifférence près. En effet, ces toponymes ne font pas référence à de grands propriétaires maisà des Saints martyrs ou non, qui ont généralement jamais foulé la terre qui porte leurs noms.Les communes portant leurs noms peuvent être un indicateurs de la christianisation enGaule. Ces noms ont souvent été choisi par dévotions à la nouvelle croyance arrivant enGaule vers le IVème siècle en se généralisant au cours du Vème.

– Les toponymes d'habitat quant à eux se réfèrent à tous types d'habitations privées, agricoles,cultuelles, fortifications, ou aux matériaux utilisé pour ces types de constructions.

– Les toponymes animal, qui sont très peu représentés ici, font référence à un animal souventdu gibier, ou des annimaux agricole (ex. Givry qui vient du gaulois *GABRIUS=la chèvre).

– Enfin, les toponymes végétales désigne tous les endroits où la végétations semblait être unedes caractéristiques du terrain, qu'elle soit naturel comme le cas des forêts par exemple ; oubien anthropiques dans le cas des bois sacrées de types Lucus (cf. commune de Lux).

Dans un premier temps voyons dans quelle proportion apparaissent chaque série de toponymes pourensuite les replacer dans l'espace et en faire les déductions qui s'impose.

Voici un tableau avec les proportions en poucentage suivi d'un histogramme pour illustrer celui-ci :

TYPE DE TOPONYME NOMBRE DE TOPONYME PROPORTION (en %)

RELIEF 6 28,6

VEGETAL 6 28,6

ANTHROPONYME 5 23,8

HAGIOTOPONYME 2 9,4

HABITAT 1 4,8

ANIMAL 1 4,8

Légende : 1:Toponymes du relief ; 2:Toponymes végétal ;

3 : Anthroponymes ; 4 : Hagiotoponymes ;

5 : Toponymes d'habitat ; 6: Toponymes animal

Nous remarquons que les toponymes du relief et les toponyme végétal sont les plus répandudans le canton de Chalon-sur-Saône, il représente à eux deux plus de la moitié des types detoponymes, soit 57,2% de la totalité. Ensuite nous trouvons les anthroponymes avec 23,8%, puis leshagiotoponymes avec 9,5%. Enfin nous trouvons les toponymes d'hbitats et animals avec 4,8%chacun.

Maintenant voyons ce qui l'en ai de la répartition sur la carte (cf. p. 7). Commençons par lestoponymes du relief. Ici globalement, il n'y a pas d'organisation en bloc de commune. On lesretrouves de manière assez éparse. On pourrait voir un regroupement autour de Chalon avec Chalon, Crissey, Saint-Marcel et Virey-le-Grand et un autre petit regroupement plus au Sud avec Varennes-le-Grand et Marnay. Mais il est peu probable quel'on puisse y voir une réelle volonté anthropique.Par contre on peut remarqué que tous ces toponymes font directement références à l'eau, àl'exception de Crissey. Autre fait intéressant, tous ces toponymes se trouvent au abord de la Saône eton une origine antique (Gauloise ou période romaine). On peut donc en déduire que cette rivère euune grande importance pour les hommes de ces périodes, ce qui les motiva à nommer ces lieux enréférences au milieu aquatiques dont elle fait partie.

En ce qui concerne les toponymes végétals, on remarque que leurs disposition estessentiellement en bordure du canton à l'exception de Lux et de Fragnes. Il font référence à degrands arbres (Les chataîgners, le chêne, le charme, le frène) que l'on trouve dans les forêt. Sansanalyse palynologique1, il est difficile à dire si le canton était bordé de forêt, mais nous pouvons lepensé. Dans le cas de Fragnes, la formation est trop récente pour pouvoir faire des cocnclusions surl'ancienneté de ce toponyme, mais il n'est pas déraisonnable de penser qu'au moin à l'époque

1 Palynonlogie : Discipline qui étudie les pllènes fociles afin de recréer l'environnement à une époque donnée.

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NOMBRE DE TOPONYME

romaine le nom de ce lieux est fait référence au frène et que celle-ci se soit perpétré au fil dessiècles de manières intacte. Ce fait est rare en toponymie mais pas impossible. Enfin le cas de Luxest intéressant puisqu'il faut référence à un endroit boisé en plein milieu d'une zone de passage. Il est dificile à croire que les hommes de l'âge du Fer ou de l'Antiquité aient laissé une zone boisédans un endroit traversé par une voie terrestre majeure depuis au moins la fin de la période gauloise,qui deviendra à la période suivante la via Aggripa allant de Lugdunum (Lyon) à Cabilonum(Chalon-sur-Saône). De plus suite au fouille récente qu'il y eu lieu entre juillet et décembre 2013entre les communes de Saint-Loup-de-Varennes et Lux où un grand site d'habitat gaulois etquleques installation Gallo-romaine fut découverte, on sait alors que les abords de ces communesn'était vierge d'occupations humaines à ces époques reculées. Tout ceci laisse à penser qu'il fautprendre le terme Lucus dans le sens de bois sacrée, et qu'il faut y voir un remanimant anthropiqued'une couverture forestière à des fins religieuses. Ce type de pratique est courant chez les Gaulois,ici le fait que la racine du toponyme face référence à la langue romaine et non gauloise peut nouslaisser supposé deux choses :

– Soit que ce lieux est pris ses fonctions à l'extrème fin de l'époque gauloise et que les élitesconnaissant le latin l'est baptisé avec un mot latin pour montrer une certaine formed'alllégeance à l'envahisseur. D'autant plus que nous sommes sur le domaine Eduen, peuplegaulois qui vivaient dans la région et qui étaient en relation étroite avec Rome depuis lesIIème siècle av. J.C.. Mais cette théorie parâit peu probable ;

– Soit ce lieu de culte, qui existait déjà à l'arriver des romains en -52, à été conserver à lapériode suivante remplissant le même rôle. En effet, il n'est pas rare d'observé ce phénomèneen Gaule romaine, les romains obsorbant les croyances déjà en place dans les lieux qu'ilsenvahissent. Nous aurions soit un lieu baptisé par les romains, soit à une latinisation d'unnom gaulois déjà existant.

Les anthroponymes et les hagiotoponymes se répartissent de manières assez aléatoires. Onpeut juste remarqué une concentration assez nette dans l'Est chalonnais avec Epervans, Lans etOslon. C'est la seul chose que l'on puisse avancer avec cette serie.

Enfin, les deux dernieres série (habitat et animal), du fait de leurs très faiblesreprésentation dans le canton, il n'y a aucune indication géographique nécessitant undéveloppement.

Maintenant que la répartition géographique à été vue, passons à une étude non pastemporelle car celle-ci n'aurait aucun sens du fait fait que nous ayons que les registres pour datertoutes ces communes (dans la majorité des cas), ce qui est loin d'être suffisant pour faire une étudetemporelle exacte. Pour pallier à ceci, il est préférable d'effectuer une étude linguistique (ou zoned'influences linguistiques)pour entrevoir quelles populations à occupés ces terres et de ce faitdonnera une approche temporelle plus précise.Sur les vingt-et-un toponymes qui constituent le canton de Chalon-sur-Saône, on distingue cinqtypes linguistiques distincts :→Le premier est le type Gaulois/celtique, qui regroupe les toponymes d'origines celtiques d'avant laconquète romaine.→Le second est le type Gallo-romain, qui regroupe les toponymes ayant une origine latine, quiapparaissent avec l'installation des romains soit dans le courant du Iersiècles ap. J.C.→Le troisième est le type germanique, qui regroupe les toponymes ayant une origine germanique,que l'ont peu dater de l'arriver des peuples germaniques, allant du milieu IIIème siècle jusq'au Vèmesiècle environ.→Le quatrième est celui que l'on peut qualifier de médiéval, qui regroupe les toponymes ayant uneracine de bas-latin, soit le latin parler à l'époque médiéval qui difère du latin parler à l'époqueromaine, qui peuvent être dater du Vième au XIVème siècle environ. On peut également qualifiercette série de « romane ».

→Enfin on trouve la série des toponymes modernes qui englobe tous les toponymes allant du XV ànos jours. Aucune langue n'est spécifique à cette série, tout dépend du contexte de formation (lepatois pour la bourgogne aura une origine franco-provençale alors que l'Alsace aura plusd'influences des langues germaniques, par exemple).

Maintenant, voyons concrétement ce qui nous pouvont conclure d'une étude linguistique destoponymes du canton de Chalon-sur-Saône, avec, comme ci-dessus, un tableau de poucentage et unhistogramme :

ORIGINE LINGUISTIQUE NOMBRE DE TOPONYME PROPORTION (en %)

PRE-CELTIQUE/CELTIQUE 6 28,6

ROMAIN 7 33,3

GERMANIQUE 2 9,5

MEDIEVAL 5 23,8

MODERNE 1 4,8

Légende : 1 : Toponymes Gaulois ; 2: Toponymes Gallo-romains ; 3: Toponymes Germaniques ;

4: Toponymes Médiévaux ; 5: Toponymes Modernes

Tout d'abord, d'un point de vue hiérarchique on se rend compte que sur le canton de Chalonil y a une majorité de toponymes d'origines latines à hauteur de 33,3% suivit de près par lestoponymes gaulois, 28,6%. Viennent ensuite les toponymes médiévaux avec 23,8%, puis lestoponymes germaniques avec 9,5% et enfin les toponymes modernes avec 4,8%.

1 2 3 4 50

5

10

15

20

25

30

35

NOMBRE DE TOPONYME

Les remarques que nous pouvont en déduire de ces premiers résultats sont les suivants :→On voit bien que dans le ce canton l'influence romaine est très présente puisqu'elle

représente 1/3 des toponymes. C'est dans l'histoire de la région que nous trouverons les raisosns decette influences. En effet, lorsque l'on s'attarde sur les auteurs antiques (César, Strabon, etc...), on serend compte que la région chalonnaise eut une très forte activité commerciales notamment. Strabon,dans sont livres IV, nous indique que Cabilonum était le grand port des Eduens. César quant à lui,parle des Eduens en ces termes :

« …, il voyait les Eduens, que le Sénat avait souvent honorés du titre e frères etd'alliées,... »

(CESAR (J.), Commentaires sur la guerre des Gaules, Livre I, XXXIII)

Cette phrase très significative, nous montre bien que les Eduens ont subis une influence de la partdes romains et donc du latins très tôt, soit un siècle avant la conquête si on en croit l'auteurPosanias. De plus l'influence du latin se renforce après l'installations des romains dans le courantsdu Ier siècle ap. J.C.. En effet Ammien Marcelin, auteur romains du IVème siècle, nous informe quele port de Cabilonum avait le commandement de la flotte en Gaule. Toute ces raisons peuventexpliquer le fait que l'influence latine soit très présente dans le canton. De plus d'un point de vuegéographique on voit bien que la zone d'influence est bien groupé autour de Chalon. On peut mêmeparler d'un épicentre linguistique.

→Maintenant voyons ce qu'il est des toponymes d'origines gauloises. Il est tout à faitlogique, compte tenu de l'histoire du canton, que l'on retrouve une influence gauloise assezprononcé. Ici, on se rend compte que c'est dans les périphérie Nord et Sud du canton que l'onretrouve la plus grande concentration. Il n'est pas déraisonnable de penser que le reste du canton oneu, à une époque lointaine, le même type d'influence qui à été submergé par les influence extérieurarriver au période suivante. Une dernière remarque s'impose, ici, on ne peut pas penser que lesinfluence gauloise des noms de communes soit uniquement Eduennes. En effet le canton de Chalonà l'époque gauloise se partage entre deux grands peuple, les Eduens et les Séquanes, dont lafrontière naturel est la Saône. Ceci nous est précisé par César :

« La Saône, qui forme la limite commune des Eduens et des Séquanes, verse seseaux dans le Rhône avec une telle lenteur, que l'oeil peut à peine distinguer ladirection du courant. »

(CESAR (J.), Commentaires sur la guerre des Gaules, Livre I, XII)

→Malgré le fait que le nom de la région Bourguogne tire son nom d'un grand peuplegermanique qui serait originaire de Scandinavie, les Burgondes, on se rend compte que les tracesd'influences germaniques laissé dans la toponymie est assez timides. En effet, bien que plusieursvagues de peuples germaniques se soient installées dans la région, on ne retrouves seulement quedeux toponymes dans le canton. Ceux-ci sont des dérivés de noms propres dont nous ne connaissonspas la forme originel, mais dans l'exemple d'Epervans, c'est la terminaison qui nous indique sontorigine germanique. Le fait que le nom de ces communes facent référence à un nom propore nouslaisse penser que ce fut des domaines de propriétaire terrien. En effet, dans le cas de déportation detroupes auxiliaires de l'armée romaines du Bas-Empire (à partir du IIIème siècles) où l'on enrôlaides troupes « barbares » pour combattre d'autres « barbares », dont on retrouve des traces dans latoponymie, il y aurai une allusion au nom du peuple en question et non à celui d'une personne (ex.Marmagnes, Marcomanus villae→ville des Marcomans). Enfin notons que la plupart destoponymes germaniques de la région se trouvent essentiellement en Bresse Bourguignone ou toutdu moins à l'Est de la Saône.

→En ce qui concerne les toponymes médiévaux, on à les hagiotoponymes qui fontréférences à des Saints originaires du lieux ou non, mais dont le choix en est expliquer soit par unhommage au Saint en question soit en souvenir d'un actes miraculeux que celui-ci aurait fait enpassant par cette commune. On ne peut donc pas gloser à l'infinie sur ces toponymes là si l'on veutgarder une rigeur scientifique. Dans le Nord-Ouest du canton, on retrouve un groupe de troistoponymes qui font clairement référence à des « institutions » importantes pour cette période, soit laforge et le forgerons avec Farges-lès-Chalon, les champs et la culture avec Champforgeuil et lachasse, en particulier au loup, avec la Loyère. Dans le cas de Farges-lès-Chalon tout laisse penserque cette commune abritait un certains nombres de forges, d'où l'utilisation du pluriel pour Farges.Actuellement l'archéologie ne nous fournis aucune données à ce sujet, mais ce n'est pas parce quenous n'avons rien trouvez qu'il n'y a rien ! Pour Champforgeuil, nous avont deux informations unnom propre, Forgeuil, et le nom du Champ, il s'agit certainement d'une référence à un grandpropriétaire terrien, un petit seigneur ou une personnalité importante. Enfin la Loyère, faitdirectement référence à la chasse au loup qui était une pratique autement réputé à l'époque médiévalréservé à une élite seulement. C'est par ce biais que les jeunes nobles s'entraînaient à la guerre. Pources deux communes l'archéologie ne nous fournit peut de vestiges allant dans le sens desinterprétations ci-dessus. En effet, il est difficile de données des preuves de ces deux activités sansfouilles extensives et d'analyses poussées.

→Enfin voyons la dernière dernière série : les toponymes modernes. Il sont très peureprésentés ici puisque nous n'en trouvons qu'un seul. Ce toponymes végétal est un mot issu dupatois Verdunno-Chalonnais, parler dans les alentour de Chalon à Verdun. Ici il est difficile de daterce toponymes puisque le patois en question est toujours vivace de nos jours. On peut penser snastrop d'erreur qu'il était déjà présent au alentour du XVIIème siècle, mais nous pouvons difficilementpousser plus loin l'interprétation.

En dernier lieux pour cette interprétation, et à titre documentaire, voyons si nous pouvonseffectuer une nomenclature afin de voire si les peuples qui se sont succédés dans ce canton on eutdes préférences pour la formation des toponymes. Par exemple : Est-ce que les Gaulois ont surtoutformé des toponymes végétaux ou non ? Pour ce faire reportons nous au tableau suivant :

Gaulois Gallo-romains Germaniques Médiévaux Modernes

Relief 4 2

Anthroponyme 2 2 1

Végétal 2 3 1

Habitat 1

Animal 1

Hagiotoponyme 2

Ici, il ne sera pas necessaire de développer plus, le tableau parlant de lui même. De plus nousn'avons pas un échantillonnage assez important pour pouvoir en déduire que, par exemple, lesgaulois ont privilégiés les toponymes du relief ou végétal. Il faudrait pour ce faire effectuer lemême type d'étude à l'échelle départementale voir régionnale, afin de pouvoir comforter lesobservations ce-dessus.

En conclusion, nous voyons bien que le nom moderne donné à nos différentes communesn'est pas dù au hasard. Bien au contraire, dans la plupart des cas elle nous renseigne sur la hauteantiquité de celle-ci. D'une manière générale, la toponymie fait appel à de grandes connaissances enlinguistique afin de pouvoir déterminer à quel type de séries ces toponymes font parties. Cette étudeest d'une grande utilité pour les sciences historiques dont fait partie l'archéologie. Toutefois, il fautnuancer l'apport de cette science vis-à-vis des résultats archéologique. Il faut admettre que latoponymie n'est pas infaible et qu'elle n'apporte qu'une indication à la prospection. Les causes ensont multiples, mais nous pouvons dire qu'une des failles majeurs de la toponymie est le manque deprécision du point de vue des datations. En effet, la plupart du temps les seules datations qu'ils noussoient données sont celles des registres médiévaux, et qui peuvent donc être éloigné de plusieurssiècles de la formation initiale du toponymes. Les seuls cas où nous pouvont avoir une précisionappréciable est le cas des toponymes cités par les auteurs antiques, dans notre cas ceux cités dans laguerre des Gaules. Mais là encore l'archéologue ou l'historien se heurtent à un autre problèmes :celui de la localisation précise. Par exemple César nous donne plusieurs indications sur Cabilonumidentifié comme Chalon-sur-Saône. Or toute les études archéologiques menées, depuis la fin duXIXème siècle, par les archéologues n'ont pas réussi à identifier le lieux du Chalon gaulois nomméspar César. On sait que l'emplacement actuelle de Chalon se trouve sur le Chalon Gallo-romain etque les romains l'ont construits sur un terrain vierge. La question du chalon gaulois et toujours ensuspend, mais des indices on récement été mis au jour grâce au fouille d'une grande parcelle deterrain à lisière entre Saint-Loup-de-Varennes et de Lux, où plusieurs fermes indigènes gauloises,les aedifica de César, ont été mises au jour. Cette exemple, montre bien que l'étude des toponymes n'est pas un remède miracle et n'est pasinfaillible. Le manque d'information et l'interprétation de sont auteurs peut jouer une rôle. En effet,cette science n'est pas une science exact, nous avons vue plus haut que pour certains toponymes j'aiproposé plusieurs explications. Pour chacun de ceux-ci j'ai du faire un choix, dont je n'aiaucunement la prentention de dire que c'est le bon. Qui le pourrai ?Enfin pour terminer, l'objet de cette article offre un axe de réfléction pour toutes personnes intéressépar cette science. Malgrès toutes la rigueur que j'ai essayé de mettre dans mes propos, ils ne font enaucun cas office de « paroles d'évangiles », des erreurs de jugement ou d'appréciation ont peut seglisser dans cette synthèse.

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Source :

– CESAR (J.), Commentaires sur la guerre des Gaules.– STRABON, Géographie, Livre IV, La Gaule.

Sites internet :

– site de l'Institut Géographique National :http://www.ign.fr

– Association d'onomastique :http://www.onomastique.asso.fr