Le pluri-lettrisme urbain. Difficulté de la translittération. (diaporama colloque plurilinguisme,...

51
Thème du colloque : « Pratiques langagières plurilingues, mobilités et éducation. » Colloque international en hommage à Caroline Juillard, professeure émérite. Université Cheikh Anta Diop Dakar, 16-17-18 décembre 2014 Le pluri-lettrisme urbain, difficulté de la transcription CARRAL Frédéric, Faculté des arts libéraux université Thammasat, Bangkok

Transcript of Le pluri-lettrisme urbain. Difficulté de la translittération. (diaporama colloque plurilinguisme,...

Thème du colloque : « Pratiques langagières plurilingues, mobilités et éducation. »

Colloque international en hommage à Caroline Juillard, professeure émérite.

Université Cheikh Anta DiopDakar, 16-17-18 décembre 2014

Le pluri-lettrisme urbain, difficulté de la transcription

CARRAL Frédéric, Faculté des arts libérauxuniversité Thammasat, Bangkok

Mon parcours

• Enseignant depuis près de trente ans dont les quinze dernières années dans des universités thaïlandaises.

• Ancien étudiant en sciences du langage de l’université Paris 5 sous la direction de Mme Caroline Juillard.

• DEA en 1997: « L’usage de la langue portugaise dans la ville de Luanda, Angola. »

• Thèse en 2008: « L’écriture dans l’espace urbain à Bangkok. Supports et alphabets. »

2Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Le plurilinguisme en Angola (en 1994)Le cas particulier de Luanda, ville lusophone.

• La langue première des Luandais natifs est le portugais. La maîtrise supplémentaire d’une ou plusieurs langues africaines est surtout le fait des nouveaux arrivants des provinces.

• Le portugais parlé à Luanda n’est pas un créole, il est très proche du portugais européen. Mais, il en diffère par plusieurs aspects : - quelques petites influences du portugais brésilien par le biais des médias et de la présence de la coopération brésilienne. - la prononciation locale plus ou moins accentuée,- la resémantisation du lexique d’origine portugaise (adaptation au contexte local ou à la rhétorique marxiste de l’époque.)- l’emprunt lexical aux langues nationales en particulier le kimbundu.

3Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Mankiko.

Auteur : Sergio Piçarra

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 4

« Mankiko ». Auteur : Sergio Piçarra

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 5

Mankiko. Auteur : Sergio Piçarra

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 6

Le plurilettrisme. L’écrit urbain.

• La variété des écritures.

• Les familles d’écritures.

• Le contact de langues et d’écritures dans l’espace urbain, mais aussi dans l’imprimé ou dans l’écrit électronique.

7Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Exemple de plurilettrisme

Invitation à une fête de Noël organisée par l’Alliance française de

Taiwan

Carte sous format affiche envoyée par courrier électronique

Dessin d’un sapin de Noël composé de

messages de vœux en plusieurs langues et

plusieurs scripts.

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 8

La diffusion des écritures (une schématisation Wiki)

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 9

Transcrire en lettres thaïes : le khmer, le viet, le lao, le birman, le chinois, le tamoul, les langues malaisiennes et philippines

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 10

le thaï, ţğĂ

le khmer, ែខ�រ

le viet, việt

le lao, ລາວ

le birman, (caractères non disponibles)

le chinois,中國

le tamoul,தமிழ

les langues malaises et philippines

L’écrit urbain à Bangkok

Quelques ambiances de rues : • L’entrée d’une mosquée à Bang Lam Phu• La rue Khao San pour les touristes routards• Le début de la rue Sukhumvit, quartier moderne

pour expatriés.• Un salon de coiffure dans le quartier Siam Square• Le vieux cinéma Scala• L’enseigne d’un supermarché• Une plaque de nom de rue• Affichage sur façade …

11Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 12

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 13

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 14

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 15

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 16

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 17

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 18

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 19

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 20

Vocabulaire, Principes de base• I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

• II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

• III) La Traduction ou la Translittération

• IV) Image graphique de l’écriture

• V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

21Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

L’écriture est un médium différent de la parole

• L’écriture transcrit partiellement la parole (une indication phonétique à interpréter).

• La parole décrit partiellement l’écriture (une verbalisation de la seule dimension phonétique).

• Corollaire : Il n’y a pas d’homologie entre ces deux médias, tout passage de l’oral à l’écrit, et de l’écrit à l’oral, est une transformation définitive (non réflexive).

22Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

Script ou système d’écriture :

• Le script peut être idéographique, syllabaire, alphabétique,

• La plupart des scripts sont des mélanges de plusieurs systèmes (alpha-syllabaires, ajout de signes iconiques ou symboliques…).

• Spécificité des scripts alphabétiques. Un alphabet est une description phonologique de la langue notée.(table d’équivalences graphèmes / phonèmes)

23Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

Alphabet et orthographe. Un alphabet a quatre fonctions principales :

1) La notation phonétique de l’oral ;2) La différenciation scripturale entre homophones

(éviter que les homophones ne soient aussi homographes), les homophones lexicaux ou les homophones grammaticaux ;

3) Le marquage étymologique d’une origine historique ou imaginaire, les lettres muettes traces d’une graphie ancienne ou supposée ;

4) L’expressivité esthétique (connotations associées à certains graphismes), l’image graphique d’un choix orthographique porte sa propre valeur expressive indépendante de son oralisation.

24Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

Orthographe / Normalisation

• L’écriture à usage privée est libre mais l’écriture publiée est l’objet de normes, de règlementations, de lois (la loi Toubon, les prescriptions orthographiques de l’Académie…).

• L’orthographe est l’édiction d’une norme par une institution autorisée mandatée par un pouvoir politique.

• Une orthographe fixe une variable de la langue comme variable de référence. Elle opère une distinction dans un continuum dialectal et elle uniformise un ensemble de parlers.

Des communautés parlant des langues similaires peuvent être divisées par des normes écrites différentes, par ex. l’espagnol et le portugais, le serbe et le croate, le hindi et le urdu, le thaï et le lao…

25Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Vocabulaire, Principes de base• I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

• II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

• III) La Traduction ou la Translittération

• IV) Image graphique de l’écriture

• V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

26Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

• Le plurilettrisme (situation) : Le plurilettrisme est la co-présence de plusieurs scripts, en alternance dans le même message ou bien dans plusieurs messages visibles conjointement.

• Le plurilettrisme (compétence)le plurilettrisme est la compétence multiple du scripteur/lecteur. Un individu peut-être plus ou moins plurilingue et plus ou moins polyscripteur.

27Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Inscription bilingue anglais-chinois et trilettrée thaï, chinois, latin

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 28

II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

Le plurilinguisme n’est pas le plurilettrisme

• On peut être plurilingue et analphabète ou monoscripteur.

• On peut être monolingue et polyscripteur(apte à déchiffrer, décoder, manipuler plusieurs écritures).

29Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Vocabulaire, Principes de base

• I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

• II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

• III) La Traduction ou la Translittération

• IV) Image graphique de l’écriture

• V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

30Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

La transcription, la translittération, la romanisation, la siamisation :

• La transcription est la notation d’un texte oral en texte écrit. La transcription peut-être phonétique, orthographique, idéographique…

• La translittération est la transformation d’un texte dans un script A vers un script B. La translittération peut suivre un principe plutôt phonétique ou plutôt graphique.

• La romanisation est la translittération qui permet de transformer un texte dans un script non-latin en un texte dans un alphabet de la famille latine.

• La siamisation est la translittération qui permet de transformer un texte dans un script non-thaï (latin, cyrillique, arabe, indien, chinois…) en un texte dans un script thaï.

31Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

La traduction versus la translittération :

• La traduction est l’activité de reformulation d’un énoncé d’une langue A vers une langue B. Lorsque la traduction se fait à l’écrit entre deux langues utilisant des scripts différents, elle s’accompagne d’une activité de translittération.

• Généralement, les noms propres et les emprunts sont translittérés mais pas traduits. Mais l’usage varie selon le traducteur. En particulier, les termes d’adresse, les grades qui accompagnent les patronymes, les désignations de voies ou de relief dans la toponymie peuvent être tantôt traduit, tantôt translittérés, tantôt répétés (le même terme est traduit puis suivi de sa translittération).

32Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

La traduction versus la translittération :• Transcrire ou traduire : exemple, le changement de la

signalétique au Japon en 2014 pour mieux accueillir les touristes.

33Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

Codage et déchiffrage. Reconnaissance et lisibilité.

• La lecture peut être une activité de décodage (association graphème/phonème pour oralisation).

• Bien souvent les cas particuliers à la règle de codage rendent cette activité de déchiffrage difficile voir impossible.

• La lecture experte est le plus souvent une activité de reconnaissance globale d’une forme habituelle. Elle est d’autant plus lisible qu’elle est fréquente et standardisée.

• Le lecteur imagine, reconnaît, à partir d’indices partiels plus qu’il ne déchiffre en appliquant une règle.

34Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

Codage et déchiffrage. Reconnaissance et lisibilité.

• Exemple 1 : Hésitation à comprendre le créole écrit phonétiquement.- (Kassav : Syé Bwa, 1987) Siyé siyé siyé, Légorin'la kasé

• Exemple 2 : Aptitude à reconnaître des messages déformés :- Mélanger les lettres d’un mot mais conserver l’initiale et la finale- Cacher le haut de casse- Remplacer certaines lettres par des chiffres.

35Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

Codage et déchiffrage. Reconnaissance et lisibilité.

36Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

La translittération est une opération généralement irréversible

• Une translittération sur un principe phonétique n’est pas réflexive car il y a perte des éléments orthographiques notant l’étymologie ou bien la différenciation entre homophones. De plus, un principe phonétique dois souvent obéir à des contraintes d’assimilation phonétique à la langue cible.

• Une translittération sur un principe graphique (équivalence entre lettres indépendamment du son noté) n’est guère lisible oralement. Cette pratique existait pour imprimer des documents plurilingues lorsque la technologie ne permettait pas encore de mélanger les scripts.

37Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

Translittération : Renoncement et obligation de choix

« Tout choix est un renoncement » (André Gide)

« Les langues diffèrent essentiellement par ce qu'elles doivent exprimer, et non par ce qu'elles peuvent exprimer » (Roman Jakobson)

Translittérer est une procédure qui oblige à renoncer à des différenciations non transposables dans le nouveau script (assimilation phonétique, perte d’éléments orthographiques) mais cette procédure oblige aussi à s’adapter à des différenciations obligatoires dans le nouveau script.

38Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

Translittération : Renoncement et obligation de choixExemple : notation de l’emprunt du français en lettres thaïes

Français : opposition entre voyelles [y] et [u] opposition entre consonnes sourdes et sonores

(assimilation phonologique 1, perte des traits spécifiques au français)

Thaï : opposition entre voyelles courtes et longuesopposition entre occlusives explosives ou non.

(assimilation phonologique 2, obligation de choisir un trait spécifique au thaï)

Comment vous prononcez « Pic du Midi » ? [pik], [pi:k], [phik], [phi:k].

Pour écrire le mot français « pic » en lettres thaïes, il faut choisir une des quatre prononciations.

39Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

III) La Traduction ou la Translittération

• Différenciation graphique des homophones

• Lors de la translittération, les allophones de la langue A deviennent souvent des homophones dans la langue B (assimilation phonétique à la langue cible).

• Il est souvent possible de différencier l’image graphique de ces homophones en utilisant des graphèmes homophones mais il n’est pas possible de restituer l’opposition phonologique.

40Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Vocabulaire, Principes de base

• I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

• II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

• III) La Traduction ou la Translittération

• IV) Image graphique de l’écriture

• V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

41Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

IV) Image graphique de l’écriture

• L’écriture manuscrite et l’écriture dactylographiée. • La calligraphie et la typographie. • Le support : Le manuscrit, l’imprimé, l’écrit urbain,

l’écrit électronique.

42Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

IV) Image graphique de l’écriture

• Chaque langue a ses propres règles typographiques. • Exemple : Entre l’anglais et le français, l’espacement entre les

signes de ponctuation est différent, les guillemets n’ont pas la même signification, les majuscules n’ont pas le même emploi, etc.

• L’écriture est un graphisme. Le choix d’une calligraphie ou d’une typographie est porteur de sens.

• Exemple : Le choix d’une police de caractères pour l’enseigne d’un restaurant dans le but d’indiquer le type de cuisine (cuisine chinoise, thaïe, thaïe isan, thaïe du nord, coréenne…).

43Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Vocabulaire, Principes de base

• I) Le Médium, le Script, l’Alphabet, l’Orthographe

• II) Le Plurilinguisme et le Plurilettrisme

• III) La Traduction ou la Translittération

• IV) Image graphique de l’écriture

• V) La transmission, la didactique de l’écrit et des langues

44Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

• L’écriture permet de transmettre une langue orale.

• Noter une langue orale, c’est la pérenniser. • En créant des alphabets pour les langues en voie de

disparition, les ethnolinguistes aident les minorités linguistiques à conserver leurs langues.

45Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

• Didactique du FLE, privilégier l’oral sur l’écrit ?

• Dans les années 1980, il fallait d’abord découvrir une langue seconde par l’oral avant de commencer l’apprentissage de l’écrit. Ce principe était édicté pour éviter que l’apprentissage de l’écrit dans la langue première influe négativement sur la prononciation de la langue seconde.

• Cette précaution ne vaut que pour des langues proches utilisant des variantes du même script alphabétique. Lorsque l’apprentissage concerne une langue avec un script totalement nouveau. Il n’est pas nécessaire de différer l’étude de l’écrit.

• De nos jours, la mobilité des individus et la communication par Internet permettent un bain linguistique immédiat. Il est plus facile d’acquérir une prononciation correcte. Il n’y a pas à se méfier de l’écrit.

46Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

V) La transmission, la didactique, de l’écrit et des langues

• Le débat actuel sur l’apprentissage de l’écriture, privilégier l’écriture manuscrite ou dactylographique.

• L’évolution des technologies est très rapide et le rapport à l’écriture évolue très rapidement.

• Cependant, l’écriture manuscrite devrait rester un apprentissage de base au moins pour les cinquante ans qui viennent.

• Le geste graphique de l’écriture manuscrite n’est pas réductible à la tape sur clavier. Les pédagogues peuvent cependant réfléchir à l’évolution des modalités d’apprentissage (préséance ou non du manuscrit sur le dactylographique, intégration de la calligraphie dans les cours d’arts plastiques…).

47Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Conclusion

• La translittération est une opération complexe.

• La translittération est une opération ni neutre ni réflexive.

• Toute traduction, tout emprunt lexical, s’accompagne d’une activité de translittération.

• La translittération est à prendre en compte y compris pour les langues s’écrivant avec des scripts de la même famille.

• La compétence plurilingue doit s’accompagner d’une bonne compréhension du plurilettrisme et de la spécificité du medium écrit.

48Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Un petit exemple de fin, calligraphier un nom de société

• Persistance de l’écrit manuscrit et calligraphié :Exemple : Les bandeaux pour couronnes mortuaires.

• Ambigüité (illisibilité) de la translittération : Exemple : La siamisation du nom d’une société commerciale (nom anglais écrit en lettres thaïes).

49Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014.

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 50

Merci pour votre attentionขอขอบคุณสาํหรับความสนใจของคุณ

อ. ดร. เฟรเดริก คาราล

Frédéric Carral, Université Thammasat, Bangkok. Colloque Dakar, décembre 2014. 51