La justice ébranle l'empire Microsoft

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55 e ANNÉE – N o 17039 – 7,50 F -1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche, 25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ; Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ; Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ; Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $. SEMAINE DU 8 AU 14 NOVEMBRE 1999 LA DER DES DERS Hommage aux derniers poilus de la Grande Guerre. Témoignages et images d’archives sur France 2 et France 3. Page 21 BASKET AMERICAIN Les professionnels de la NBA sont de retour en direct sur Canal+. Page 38 BERNARD GLASS Le pronostiqueur-vedette de RTL n’est jamais monté à cheval et gagne rarement aux courses. Portrait. Page 6 ENFANCE VIOLEE Inspirée d’une histoire vraie, une fiction dont le réalisme cru a suscité un débat national en Grande- Bretagne. Page 25 Ondes de choc sur les radios culturelles Les changements de programmes proposés par Laure Adler (à droite), à France-Culture, et par Pierre Bouteiller (au centre), à France-Musiques, perturbent auditeurs et syndicats. Première épreuve pour l’équipe Cavada. Pages 4 et 5 LE MONDE TÉLÉVISION a France-Culture veut changer, pas son public a M. Turf sur RTL International ............. 2 France .......................... 8 Société.......................... 10 Horizons ...................... 12 Entreprises ................. 16 Placements ................. 17 Carnet .......................... 20 Aujourd’hui ................ 21 Météorologie, jeux .. 23 Culture......................... 24 Guide culturel............ 26 Radio-Télévision....... 27 HISTOIRE 1989: la chute du mur de Berlin 6. « Die Mauer ist weg » Dans la nuit du 9 au 10 novembre, une ville devenue folle de liberté se lance à l’assaut du symbole de son asservisse- ment et de sa division. Henri de Bresson, alors correspondant du Monde en Alle- magne, y était. Il raconte. p. 12 et 13 EXPOSITION Baroque brésilien Jusqu’au 6 février 2000, sous le titre « Brésil baroque, entre ciel et terre », le Petit Palais, à Paris, propose une vaste exposition, où le faste voisine avec l’austérité. Dans un entretien au Monde, le Brésilien Angelo Oswaldo, commissaire de l’exposition avec les Français Gilles Chazal et Edouard Pom- mier, rappelle l’importance du baroque et de ce projet. (Photo façade de l’église d’Oro Preto.) p. 24 En Sierra Leone, avec Abu Bakar, enfant soldat revenu de l’enfer LAKKA (Sierra Leone) de notre envoyé spécial Le camp de Lakka, c’est l’apprentissage de la vie dans un décor de paradis. La forêt, la mer et, au milieu, des enfants, des dizaines d’enfants. Des jeux, des cris, des départs pour l’école le matin, pour l’église le dimanche. Les enfants de Lakka ont été, des mois ou des an- nées durant, enrôlés dans les forces rebelles sierra-léonaises et forcés de devenir combat- tants. Des tueurs. Toutes les filles ont été vio- lées, dès l’âge de sept ans. Tous ont été mar- tyrisés, réduits en esclavage. En Sierra Leone, chaque faction a enrôlé des enfants soldats. Ceux de sept ou huit ans servaient de messagers, d’espions, de por- teurs. A partir de dix ans, ils recevaient une formation militaire et devaient participer aux combats. Les mômes de guerre étaient dro- gués et envoyés en première ligne. Dans le camp rebelle, le Front révolutionnaire uni (Revolutionary United Front, RUF), depuis 1991, et ses alliés de l’armée sierra-léonaise (Sierra Leonean Army, SLA), depuis 1997, ont kidnappé les enfants, lors des attaques de villes et de villages. Abu Bakar, surnommé « American » parce qu’il « portait toujours un drapeau américain noué autour de la tête pour aller au combat », fut l’un des premiers enfants soldats à arriver à Lakka, le camp tenu par des missionnaires catholiques italiens, en 1998, bien avant l’ac- cord de paix de juillet. Son parcours d’enfant soldat est ordinaire. « J’ai été recruté en 1992. J’avais onze ans. L’année suivante, mon unité est tombée dans une embuscade. Les rebelles ont tué tous les soldats, sauf vingt-cinq en- fants. » Combattant rebelle, Abu Bakar a par- ticipé à « une cinquantaine de batailles ». « Je n’avais jamais peur, prétend-il. Avant chaque opération, nous recevions des injections de co- caïne et prenions des pilules, des “Blue Boats”, une sorte de crack. Tes yeux deviennent rouges. Tu penses que l’être humain est un animal, tu penses être le maître du monde. » Avec l’unité Signal, Abu Bakar est devenu un « bon » soldat. « Si j’ai tué ? Dans la guerre, on tue... » Regardant autour de lui, se tortillant sur le banc, il ajoute qu’il n’a « ja- mais tué ou maltraité un civil », qu’il n’a tué que des soldats ennemis. Puis, gravement, il admet qu’« au début, nous ne tuions pas de ci- vils ». « Ensuite, ils ont commencé à créer des milices pour nous combattre. Alors nous avons dû commencer à les tuer... » American sou- haite aujourd’hui rompre avec son passé, re- devenir Abu Bakar, retourner à l’école, deve- nir « journaliste à la télévision ». « Le plus dur, l’an dernier, ce fut le manque de drogue. J’étais sauvage, agressif. Le prêtre m’amenait parfois à l’hôpital. Ou il m’enfermait dans une chambre. » Sa jambe, percutée par une balle il y a trois ans, ne le fait plus trop souffrir. Il aime le camp de Lakka, où l’accueil est assuré par l’Unicef et l’association italienne Coopi. Plus de 10 000 enfants ont été soldats du- rant la guerre sierra-léonaise (1991-1999). Ils sont actuellement, selon la coalition pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats, 120 000 en Afrique et 300 000 dans le monde à être intégrés dans des forces armées. Pour Sylvia Montevecchi, de Coopi, on leur a « volé leur enfance ». Rémy Ourdan Lire pages 4 et 5, le sondage Unicef- « Le Monde » sur les droits des enfants La France au Maroc MOHAMMED VI LORS DE sa visite au Maroc, où il s’est entretenu vendredi avec le roi Mohammed VI, Lionel Jospin a sa- lué l’évolution politique de ce pays. Les deux pays ont annoncé qu’ils coordonneraient leurs positions dans les négociations commerciales de l’OMC qui s’ouvrent le 30 no- vembre, à Seattle. Lire page 6 Indépendance de la justice : une réforme menacée IL AURA SUFFI de quelques jours de tempête autour de la dé- mission de Dominique Strauss- Kahn pour faire oublier les hom- mages, même réservés, rendus ces dernières années par les poli- tiques à l’indépendance de la jus- tice. L’émotion est telle que la ré- forme d’Elisabeth Guigou, qui est déjà bien avancée dans son par- cours parlementaire, puisque les textes ont tous été adoptés en première lecture et que le Congrès doit se réunir le 24 jan- vier 2000 pour son volet constitu- tionnel, semble menacée. Comme si le consensus acquis à la fin des années 90 sur la néces- sité d’une réforme de la justice n’était qu’un accord de façade masquant à grand-peine les pro- fondes réticences d’un monde politique façonné par la culture politique de la V e République. Et pourtant, qui osait dire haut et fort son désaccord avec l’idée d’un renforcement de l’autorité judiciaire, il y a encore deux ans ? Le chef de l’Etat, Jacques Chirac, lui avait donné sa bénédiction en annonçant, en 1996, la création d’une commission de réflexion présidée par Pierre Truche. « Il faut sérieusement examiner la pos- sibilité de rendre le parquet indé- pendant du garde des sceaux, af- firmait-il alors. On y aura beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients. » Lionel Jospin avait poursuivi dans cette voie en annonçant « solennellement », dans sa déclaration de politique générale, en juin 1997, la suppres- sion des instructions « de nature à dévier le cours de la justice ». « La justice, concluait-t-il, doit être indépendante et impartiale. » Les textes présentés par Elisa- beth Guigou tentaient de décli- ner ces principes. On peut en contester les limites, voire les failles, mais les deux mesures qui sont au cœur de la réforme – la suppression des instructions adressées par le garde des sceaux aux parquets dans les affaires in- dividuelles et le renforcement des garanties de nomination des procureurs et procureurs géné- raux – rendent compte, à leur manière, de l’histoire tourmentée des relations entre la justice et le pouvoir politique depuis l’émer- gence des affaires, à la fin des an- nées 80. Anne Chemin Lire la suite page 14 et nos informations page 10 La cocaïne transatlantique a EN DIX ANS, la consomma- tion de cocaïne a chuté de 70 % aux Etats-Unis. En vingt ans, toutes drogues confondues, la toxi- comanie a reculé de moitié. Le « tsar antidrogues » américain, le général Barry McCaffrey, s’est félici- té de ces résultats lors du premier sommet des responsables anti- drogues du continent américain, à Washington. Mais le triomphalisme n’est pas à l’ordre du jour. Dans un entretien au Monde, M. McCaffrey affirme que l’Europe est le nouveau marché des trafiquants. Et il an- nonce une arrivée massive de co- caïne sur le Vieux Continent. Du cô- té des Etats producteurs, plusieurs pays latino-américains tirent la son- nette d’alarme et font état d’une économie gangrenée par la drogue. Lire page 2 RUGBY La victoire de l’intelligence Le XV de France jouait, samedi 6 no- vembre, face à l’Australie, la finale de la 4 e Coupe du monde, sur la pelouse, dégradée, du Millennium Park de Car- diff (pays de Galles). Dans un entretien au Monde, l’entraîneur adjoint des Bleus, Pierre Villepreux (photo), qui est également directeur technique natio- nal, estime que la compétition aura permis de démontrer que l’option « tout-physique », prônée par certains, à l’heure du rugby professionnel, était une erreur et que « l’intelligence reste première dans ce jeu ». p. 21 J.-L. GAUTREAU/STF/AFP MAZUEL STÉPHANE DUROY/VU M. Chirac attaque le PACS, qu’il juge « inadapté aux besoins de la famille » ALORS que le premier ministre traverse une mauvaise passe, Jacques Chirac reprend l’offensive. Ainsi, vendredi 5 novembre, il a dénoncé le Pacte civil de solidarité (PACS). A la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur cette loi, il l’a qualifiée de « ré- forme inadaptée aux besoins de la famille » et a ajouté que ce texte, « dans son esprit comme dans ses conséquences, est inapproprié ». Samedi, M. Chirac devait pourtant jouer les cohabitants modèles, aux côtés de Lionel Jospin, lors de la fi- nale de la Coupe du monde de rugby, à Cardiff. Mais dès lundi l’agenda du chef de l’Etat lui offre de multiples occasions de prendre l’initiative : réunion du Conseil su- périeur de la magistrature, pèleri- nage à Colombey-les-Deux-Églises et déplacement à Marseille. Lire pages 8 et 9 La justice ébranle l’empire Microsoft b Bill Gates a violé la loi antitrust en abusant de son monopole sur les logiciels, affirme la justice américaine b Il est accusé d’avoir étouffé l’innovation et porté préjudice aux consommateurs b Un prochain jugement devra décider d’un éventuel démantèlement de la firme LES PREMIÈRES conclusions du procès Microsoft, rendues pu- bliques vendredi 5 novembre, sont très défavorables à la firme de Bill Gates. Le géant mondial des logi- ciels – un chiffre d’affaires de près de 20 milliards de dollars – est dé- noncé pour abus de monopole par le juge Thomas Penfield Jackson. Dans un document de 207 pages, le magistrat, saisi il y a plus d’un an par le département de la justice, s’en prend au comportement de Miscrosoft dans deux secteurs pré- cis : celui des systèmes d’exploita- tion Windows pour les ordinateurs personnels et celui des logiciels de navigation sur Internet. Dans le premier comme dans le second, dé- clare le juge Jackson, Microsoft, en violation de la législation antitrust, a abusé d’une position de mono- pole, étouffant l’innovation, limi- tant la concurrence et portant pré- judice aux consommateurs. Les termes du juge ont été qualifiés de très durs par nombre d’observa- teurs. Dans les mois à venir, la firme et le parquet devront étudier selon quelles modalités la loi antitrust pourrait être appliquée à Microsoft. Le juge Jackson rendra ensuite un verdict qui sera encore susceptible d’appel. A moins qu’un accord à l’amiable ne puisse être trouvé d’ici là avec Microsoft, ce qu’a laissé en- tendre Bill Gates. « La décision de la cour fait partie d’un long processus. Nous restons disposés à régler ces questions de manière équitable et responsable dès que possible », a dé- claré l’homme le plus riche du monde. « Nous sommes confiants, a- t-il ajouté, l’intégrité du groupe sera maintenue. » L’attorney général (ministre de la justice), Janet Reno, qui avait ou- vert l’action contre Microsoft, a ob- servé : « C’est un grand jour pour le consommateur américain. » M me Re- no avait le soutien de dix-neuf Etats de l’Union, qui ont également dé- claré leur satisfaction de voir ainsi dénoncé le monopole de Microsoft. Lire page 16 et notre éditorial page 14

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55e ANNÉE – No 17039 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

En Sierra LLAKKA (Sierra Leone

La Franceau Maroc

La cocaïnetransatlantique

EN DIX ANS, la consomma-

M. Chirac attaquele PACS, qu’il juge« inadaptéaux besoinsde la famille »

ALORS que le premier ministre

La justice ébranle l’empire Microsoftb Bill Gates a violé la loi antitrust en abusant de son monopole sur les logiciels, affirme la justice

américaine b Il est accusé d’avoir étouffé l’innovation et porté préjudice aux consommateursb Un prochain jugement devra décider d’un éventuel démantèlement de la firme

LES PREMIÈRES conclusions du le parquet devront étudier selon

procès Microsoft, rendues pu-bliques vendredi 5 novembre, sonttrès défavorables à la firme de BillGates. Le géant mondial des logi-ciels – un chiffre d’affaires de prèsde 20 milliards de dollars – est dé-noncé pour abus de monopole parle juge Thomas Penfield Jackson.Dans un document de 207 pages, lemagistrat, saisi il y a plus d’un anpar le département de la justice,s’en prend au comportement deMiscrosoft dans deux secteurs pré-cis : celui des systèmes d’exploita-tion Windows pour les ordinateurspersonnels et celui des logiciels denavigation sur Internet. Dans lepremier comme dans le second, dé-clare le juge Jackson, Microsoft, enviolation de la législation antitrust,a abusé d’une position de mono-pole, étouffant l’innovation, limi-tant la concurrence et portant pré-judice aux consommateurs. Lestermes du juge ont été qualifiés detrès durs par nombre d’observa-teurs.

Dans les mois à venir, la firme et

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L’attorney général (ministre de lajustice), Janet Reno, qui avait ou-vert l’action contre Microsoft, a ob-servé : « C’est un grand jour pour leconsommateur américain. » Mme Re-no avait le soutien de dix-neuf Etatsde l’Union, qui ont également dé-claré leur satisfaction de voir ainsidénoncé le monopole de Microsoft.

Lire page 16et notre éditorial page 14

traverse une mauvaise passe,Jacques Chirac reprend l’offensive.Ainsi, vendredi 5 novembre, il adénoncé le Pacte civil de solidarité(PACS). A la veille de la décisiondu Conseil constitutionnel surcette loi, il l’a qualifiée de « ré-forme inadaptée aux besoins de lafamille » et a ajouté que ce texte,« dans son esprit comme dans sesconséquences, est inapproprié ».Samedi, M. Chirac devait pourtantjouer les cohabitants modèles, auxcôtés de Lionel Jospin, lors de la fi-nale de la Coupe du monde derugby, à Cardiff. Mais dès lundil’agenda du chef de l’Etat lui offrede multiples occasions de prendrel’initiative : réunion du Conseil su-périeur de la magistrature, pèleri-nage à Colombey-les-Deux-Égliseset déplacement à Marseille.

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de l’enferuite, ils ont commencé à créer des

a tion de cocaïne a chuté de70 % aux Etats-Unis. En vingt ans,toutes drogues confondues, la toxi-comanie a reculé de moitié. Le« tsar antidrogues » américain, legénéral Barry McCaffrey, s’est félici-té de ces résultats lors du premiersommet des responsables anti-drogues du continent américain, àWashington. Mais le triomphalismen’est pas à l’ordre du jour. Dans unentretien au Monde, M. McCaffreyaffirme que l’Europe est le nouveaumarché des trafiquants. Et il an-nonce une arrivée massive de co-caïne sur le Vieux Continent. Du cô-té des Etats producteurs, plusieurspays latino-américains tirent la son-nette d’alarme et font état d’uneéconomie gangrenée par la drogue.

Lire page 2

de notre envoyé spécialLe camp de Lakka, c’est l’apprentissage de

la vie dans un décor de paradis. La forêt, lamer et, au milieu, des enfants, des dizainesd’enfants. Des jeux, des cris, des départs pourl’école le matin, pour l’église le dimanche. Lesenfants de Lakka ont été, des mois ou des an-nées durant, enrôlés dans les forces rebellessierra-léonaises et forcés de devenir combat-tants. Des tueurs. Toutes les filles ont été vio-lées, dès l’âge de sept ans. Tous ont été mar-tyrisés, réduits en esclavage.

En Sierra Leone, chaque faction a enrôlédes enfants soldats. Ceux de sept ou huit ansservaient de messagers, d’espions, de por-teurs. A partir de dix ans, ils recevaient uneformation militaire et devaient participer auxcombats. Les mômes de guerre étaient dro-gués et envoyés en première ligne. Dans lecamp rebelle, le Front révolutionnaire uni(Revolutionary United Front, RUF), depuis1991, et ses alliés de l’armée sierra-léonaise(Sierra Leonean Army, SLA), depuis 1997, ontkidnappé les enfants, lors des attaques devilles et de villages.

qu’il « portait toujours un drapeau américainnoué autour de la tête pour aller au combat »,fut l’un des premiers enfants soldats à arriverà Lakka, le camp tenu par des missionnairescatholiques italiens, en 1998, bien avant l’ac-cord de paix de juillet. Son parcours d’enfantsoldat est ordinaire. « J’ai été recruté en 1992.J’avais onze ans. L’année suivante, mon unitéest tombée dans une embuscade. Les rebellesont tué tous les soldats, sauf vingt-cinq en-fants. » Combattant rebelle, Abu Bakar a par-ticipé à « une cinquantaine de batailles ». « Jen’avais jamais peur, prétend-il. Avant chaqueopération, nous recevions des injections de co-caïne et prenions des pilules, des “Blue Boats”,une sorte de crack. Tes yeux deviennent rouges.Tu penses que l’être humain est un animal, tupenses être le maître du monde. »

Avec l’unité Signal, Abu Bakar est devenuun « bon » soldat. « Si j’ai tué ? Dans laguerre, on tue... » Regardant autour de lui, setortillant sur le banc, il ajoute qu’il n’a « ja-mais tué ou maltraité un civil », qu’il n’a tuéque des soldats ennemis. Puis, gravement, iladmet qu’« au début, nous ne tuions pas de ci-

milices pour nous combattre. Alors nous avonsdû commencer à les tuer... » American sou-haite aujourd’hui rompre avec son passé, re-devenir Abu Bakar, retourner à l’école, deve-nir « journaliste à la télévision ». « Le plus dur,l’an dernier, ce fut le manque de drogue. J’étaissauvage, agressif. Le prêtre m’amenait parfoisà l’hôpital. Ou il m’enfermait dans unechambre. » Sa jambe, percutée par une balleil y a trois ans, ne le fait plus trop souffrir. Ilaime le camp de Lakka, où l’accueil est assurépar l’Unicef et l’association italienne Coopi.

Plus de 10 000 enfants ont été soldats du-rant la guerre sierra-léonaise (1991-1999). Ilssont actuellement, selon la coalition pourmettre fin à l’utilisation d’enfants soldats,120 000 en Afrique et 300 000 dans le mondeà être intégrés dans des forces armées. PourSylvia Montevecchi, de Coopi, on leur a « voléleur enfance ».

Rémy Ourdan

Lire pages 4 et 5, le sondage Unicef-« Le Monde » sur les droits des enfants

de la justice :e menacéependant du garde des sceaux, af-

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,

MOHAMMED VI

LORS DE sa visite au Maroc, où ils’est entretenu vendredi avec le roiMohammed VI, Lionel Jospin a sa-lué l’évolution politique de ce pays.Les deux pays ont annoncé qu’ilscoordonneraient leurs positionsdans les négociations commercialesde l’OMC qui s’ouvrent le 30 no-vembre, à Seattle.

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France .......................... 8Société.......................... 10Horizons ...................... 12Entreprises ................. 16Placements ................. 17

Aujourd’hui ................ 21Météorologie, jeux .. 23Culture......................... 24Guide culturel............ 26Radio-Télévision....... 27

jours de tempête autour de la dé-mission de Dominique Strauss-Kahn pour faire oublier les hom-mages, même réservés, rendusces dernières années par les poli-tiques à l’indépendance de la jus-tice. L’émotion est telle que la ré-forme d’Elisabeth Guigou, qui estdéjà bien avancée dans son par-cours parlementaire, puisque lestextes ont tous été adoptés enpremière lecture et que leCongrès doit se réunir le 24 jan-vier 2000 pour son volet constitu-tionnel, semble menacée.Comme si le consensus acquis àla fin des années 90 sur la néces-sité d’une réforme de la justicen’était qu’un accord de façademasquant à grand-peine les pro-fondes réticences d’un mondepolitique façonné par la culturepolitique de la Ve République.

Et pourtant, qui osait dire hautet fort son désaccord avec l’idéed’un renforcement de l’autoritéjudiciaire, il y a encore deux ans ?Le chef de l’Etat, Jacques Chirac,lui avait donné sa bénédiction enannonçant, en 1996, la créationd’une commission de réflexionprésidée par Pierre Truche. « Ilfaut sérieusement examiner la pos-sibilité de rendre le parquet indé-

firmait-i l alors. On y aurabeaucoup plus d’avantages qued’inconvénients. » Lionel Jospinavait poursuivi dans cette voie enannonçant « solennellement »,dans sa déclaration de politiquegénérale, en juin 1997, la suppres-sion des instructions « de natureà dévier le cours de la justice ».« La justice, concluait-t-il, doitêtre indépendante et impartiale. »

Les textes présentés par Elisa-beth Guigou tentaient de décli-ner ces principes. On peut encontester les limites, voire lesfailles, mais les deux mesures quisont au cœur de la réforme – lasuppression des instructionsadressées par le garde des sceauxaux parquets dans les affaires in-dividuelles et le renforcementdes garanties de nomination desprocureurs et procureurs géné-raux – rendent compte, à leurmanière, de l’histoire tourmentéedes relations entre la justice et lepouvoir politique depuis l’émer-gence des affaires, à la fin des an-nées 80.

Anne Chemin

Lire la suite page 14et nos informations page 10

RUGBY

La victoire del’intelligenceLe XV de France jouait, samedi 6 no-vembre, face à l’Australie, la finale dela 4e Coupe du monde, sur la pelouse,dégradée, du Millennium Park de Car-diff (pays de Galles). Dans un entretienau Monde, l’entraîneur adjoint desBleus, Pierre Villepreux (photo), qui estégalement directeur technique natio-nal, estime que la compétition aurapermis de démontrer que l’option« tout-physique », prônée par certains,à l’heure du rugby professionnel, étaitune erreur et que « l’intelligence restepremière dans ce jeu ». p. 21

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BaroquebrésilienJusqu’au 6 février 2000, sous le titre« Brésil baroque, entre ciel et terre », lePetit Palais, à Paris, propose une vasteexposition, où le faste voisine avecl’austérité. Dans un entretien auMonde, le Brésilien Angelo Oswaldo,commissaire de l’exposition avec lesFrançais Gilles Chazal et Edouard Pom-mier, rappelle l’importance du baroqueet de ce projet. (Photo façade del’église d’Oro Preto.) p. 24

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HISTOIRE

1989 : la chutedu mur de Berlin6. « Die Mauerist weg »Dans la nuit du 9 au 10 novembre, uneville devenue folle de liberté se lance àl’assaut du symbole de son asservisse-ment et de sa division. Henri de Bresson,alors correspondant du Monde en Alle-magne, y était. Il raconte. p. 12 et 13

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SEMAINE DU 8 AU 14 NOVEMBRE 1999

LA DER DES DERSHommageaux dernierspoilus dela GrandeGuerre.Témoignages et images d’archivessur France 2 et France 3. Page 21

BASKET AMERICAINLes professionnelsde la NBAsont deretouren directsur Canal+.Page 38

BERNARD GLASSLe pronostiqueur-vedette de RTL n’est jamais montéà cheval et gagnerarement auxcourses. Portrait.Page 6

ENFANCE VIOLEEInspirée d’une histoire vraie,une fiction dont le réalisme crua suscité un débat national enGrande-Bretagne.Page 25

Ondes de choc sur les radios culturellesLes changements de programmes proposés par Laure Adler (à droite), à France-Culture,

et par Pierre Bouteiller (au centre), à France-Musiques, perturbent auditeurs et syndicats.Première épreuve pour l’équipe Cavada. Pages 4 et 5

LE MONDE TÉLÉVISION

a France-Cultureveut changer,pas son publica M. Turf sur RTL

LeMonde Job: WMQ0711--0002-0 WAS LMQ0711-2 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:51 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0626 Lcp: 700 CMYK

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I N T E R N A T I O N A LLE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

Forte oppositionà la légalisationdes drogues douces

En marge du débat de Washing-ton, on a vu resurgir la questionde la légalisation des droguesdouces. Les pétitionnaires oppo-sés aux méthodes des gouverne-ments du continent ont ainsiobtenu le soutien de la FondationSoros, qui milite pour une décri-minalisation de certaines drogues.En revanche, plusieurs partici-pants à la conférence se sont ins-crits en faux contre une telle posi-tion. Le procureur général duMexique est opposé à une légali-sation qui « n’est qu’une façon arti-ficielle de se débarrasser d’un pro-blème que l’on ne peut résoudre ».Le procureur général adjoint duCanada, Jean Fournier, expliquepour sa part que l’ère du joint desannées 60 et 70 est dépassée : « EnColombie-Britannique, on cultivedésormais du cannabis extrême-ment puissant, tellement puissantqu’il est échangé sur le marché amé-ricain contre son équivalent enpoids de cocaïne ». Les droguesdouces ne seraient donc plus aussidouces, d’après Jean Fournier, etleur banalisation les rendraitencore plus dangereuses pour lesjeunes. – (Corresp.)

AMÉRIQUES La première confé-rence hémisphérique des trente-quatreresponsables des politiques anti-drogues du continent américain s’estachevée, vendredi 5 novembre, à

Washington. Les participants ontdécidé de mettre en œuvre une straté-gie multilatérale de lutte contre l’usageet le trafic de stupéfiants. b LE GÉNÉ-RAL Barry McCaffrey, le « tsar » anti-

drogues américain, dans un entretienau Monde, met en garde contre unearrivée massive de cocaïne en Europe,qui devient un marché de substitutionrecherché par les trafiquants latino-

américains. b LE NOMBRE de consom-mateurs a enregistré une baisse specta-culaire en vingt ans aux Etats-Unis. Cesdix dernières années, la consommationde cocaïne a chuté de 70 %. b LA

SITUATION, pour les pays producteurs,reste alarmante. Si le Pérou et la Bolivieont enregistré des succès importants,les trafiquants ont déplacé leursréseaux vers la Colombie.

La consommation de drogues a baissé de moitié en vingt ans aux Etats-UnisLe nombre des usagers de stupéfiants est passé de 25 millions en 1979 à 14 millions, soit de 14 % à 6 % de la population âgée de plus de douze ans.

Dans un entretien au « Monde », le « tsar » antidrogues met l’Europe en garde contre une arrivée massive de cocaïne latino-américaine

La production de cocaïne résiste aux politiques du tout-répressif en Amérique latineWASHINGTON

de notre correspondantLe combat contre la drogue

serait-il en train de changer devitesse sur le continent américain ?C’est en tout cas l’image que lesmembres de l’Organisation desEtats américains (OEA), réunis àWashington jeudi 4 et vendredi5 novembre, ont voulu donner à unmoment où la dégradation de lasituation en Colombie ne pousseguère à l’optimisme. A l’origine decette rencontre des responsablesde la lutte contre les narcotrafi-quants, le général Barry McCaffrey,le « tsar antidrogues » de Bill Clin-ton. La semaine dernière, il portaitla bonne parole américaine enEurope et la mettait en garde (lireci-dessus). Cette semaine, il a voulumontrer un nouveau visage desEtats-Unis.

Ceux-ci ont longtemps été

accusés de vouloir jouer seuls dansleur pré carré, d’imposer leurs solu-tions et leurs décisions, s’attirantles récriminations des pays du suddu Rio Grande. Cette fois, lestrente-quatre pays présents (tousles pays du continent américain etdes Caraïbes à l’exception deCuba) ont entonné ensemble lenouveau slogan du multilatéra-lisme et de la coopération. « Letemps des accusations réciproques,quand chacun montrait l’autre dudoigt est fini. Nous devons travaillerensemble », a reconnu le général.On avait assisté jusqu’à présent àce petit jeu dans lequel les paysproducteurs et de transit affir-maient que, s’il n’y avait pas dedrogués, il n’y aurait ni producteursni transitaires, tandis que les Amé-ricains accusaient leurs voisinslatino-américains d’alimenter leurmarché en produisant toujours

plus de poudre blanche. Allant plusloin, Washington reconnaît que cesdifférences n’ont plus de raisond’être, la plupart des pays étant à lafois producteurs, transitaires etconsommateurs : « Nous sommesun grand producteur de drogue », adit le « tsar », de métamphéta-mines, d’ecstasy ou de cannabis. Iladmet les limites d’une politiquetraditionnelle du tout répressif, auxEtats-Unis comme dans le reste ducontinent. Son adjoint, PanchoKinney, ajoute : « Nous ne pouvonsplus nous permettre d’être condes-cendants. Personne ne possèdel’unique solution. »

« CORESPONSABILITÉ »La première initiative de l’OEA,

par le biais de la Commission inter-américaine de contrôle de la toxi-comanie (Cicad), a été d’engagerun processus dit « mécanisme

d’évaluation multilatéral » (MEM),que ce soit au niveau de la produc-tion et de la consommation dedrogue ou des méthodes répres-sives ou préventives de lutte. Unpremier bilan, dans lequel chaquepays sera jugé par ses pairs, ycompris les Etats-Unis, sera rendupublic au prochain sommet desAmériques, au Canada en 2001.Selon le procureur général adjointd’Ottawa, Jean Fournier, qui est àl’origine du MEM, force est deconstater que « la répression nemarche pas » et que « le trafic dedrogue est trop important pour êtrelaissé aux policiers ».

Le Mexique est gangrené par lesretombées du transit de la drogue,les passeurs payés en nature setransformant en revendeurs. LeBrésil est aussi devenu un pays detransit et la consommation s’ydéveloppe, en particulier chez lesjeunes, explique au Monde son« tsar », Walter Maierovitch. Les« capitalistes de la drogue »menacent les fondements mêmesde l’Etat : « Il ne s’agit plus d’un pro-blème de police mais de préservationde la démocratie. » Les cartels sontde plus en plus liés aux mouve-ments terroristes ou de guérilla etprofitent de l’immense territoirebrésilien pour faire passer leurmarchandise vers l’Europe, nonseulement par la péninsule Ibé-rique mais par des ports commeBar (Yougoslavie) ou Constanza(Roumanie).

Même inquiétude chez le pro-cureur général de la République duMexique, Jorge Madrago, qui seréjouit néanmoins que les rela-tions, « toujours très difficiles » avecles Américains, se soient clarifiéeset que l’on soit enfin convenu derechercher entre pays producteurset consommateurs une solutionglobale en vertu du « principe decoresponsabilité ». Le problèmereste que Washington continue depratiquer un certain unilatéralisme,s’arrogeant le droit de « certifier »ses partenaires s’ils se conduisentbien ou de leur infliger des sanc-tions dans le cas contraire.

Le général McCaffrey n’en a pasmoins fait état de succès. Il a cité lePérou et la Bolivie où la productiona plongé de 50 % depuis 1995.Selon le vice-président bolivien,Jorge Quiroga, qui a donnél’exemple de la vallée de Chapare,la superficie cultivée en coca estpassée de 48 600 hectares à 24 800.La Paz affirme être parvenue à cesrésultats par ses propres moyens eten respectant les droits del’homme. N’empêche, elle voudraitbien que les Etats-Unis doublentleur aide (50 millions de dollars,47 millions d’euros, par an) pourpermettre un développement alter-

natif et l’éradication définitive dufléau.

Ces positions ne convainquentpas tout le monde, que ce soit leCongrès, peu réceptif à de nou-velles méthodes qui réduiraient lerôle des forces de l’ordre et donne-raient leur mot à dire à d’autresque les Américains, ou des groupesalternatifs qui contestent leconcept même de la lutte contre ladrogue.

LE COÛT DE LA GUERREPlusieurs personnalités dont les

ex-présidents Chamorro du Nicara-gua, Arias du Costa Rica et Betan-cur de Colombie ou l’écrivain péru-vien Mario Vargas Llosa ontdénoncé l’inefficacité d’une guerredont le coût a été multiplié par 17en vingt ans. Et pour quel résultat ?La Colombie a doublé en 1998 saproduction de coca bien qu’elle soitdevenue le troisième bénéficiairede l’aide américaine au monde. Lessaisies de drogue ne sont qu’unegoutte d’eau dans la mer, les profitsdes narcotrafiquants atteignent57 milliards de dollars (près de54 milliards d’euros) aux Etats-Unis... « Le problème n’est pas lemanque de fonds, de puissance defeu ou de prisons. Il faut une nouvelleapproche », fondée sur la préven-tion et les soins, selon eux, bienmoins chers et plus efficaces.

Il n’en reste pas moins que lapolitique américaine de luttecontre la drogue demeure écarteléeentre deux stratégies, entre l’ultra-conservatisme du Congrès et laprudence de Bill Clinton d’une partet la réalisation que les anciennesméthodes ne sont plus guère effi-caces et qu’il faut s’adapter à unenouvelle situation peu encoura-geante : si la production de coca achuté au Pérou et en Bolivie, cettebaisse a été compensée par laColombie. Les « narcos » ontchangé de pays, comme ils ont àmaintes reprises changé de tac-tique, pour écouler leur marchan-dise.

Patrice de Beer

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10 000

20 000

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40 000en millions d'utilisateurs en milliers d'utilisateursMARIJUANA COCAÏNE HÉROÏNE

11,1

1,5

325

en kilos SAISIE DE COCAÏNE EN EUROPECONSOMMATION AUX ÉTATS-UNIS

Malgré une recrudescence dans la consommation d'héroïne, la chute spectaculaire de la cocaïne a entraîné une baisse significative de l'ensemble de la toxicomanie aux Etats-Unis. L'Europe devient un marché de substitution.

1985 1997 1985 1997 1985 1985 1990 1995 19971997

18,6

5,7

137

Succès et revers des politiques anti-stupéfiants

Source : Office of National Drug Control Policy

BAPTISÉ « tsar anti-drogues »aux Etats-Unis, le général BarryMcCaffrey s’est rendu, fin octobre,en Europe pour délivrer un mes-sage : l’imminence d’une arrivéemassive de la cocaïne latino-améri-caine sur les marchés européens. Ledirecteur du Bureau national decontrôle des drogues (BNCD)semble avoir été jugé plus convain-cant par ses interlocuteurs que sesprédécesseurs qui, au début desannées 90, avaient prédit – à tort –que les pays européens allaient êtresubmergés par le crack, un dérivéde la cocaïne. Le crack faisait alorsdes ravages dans les villes améri-caines. Il est vrai que le « tsar »actuel ne manque pas d’arguments.

« Les efforts de marketing des car-tels latino-américains en Europeconduisent à une augmentation de lademande de cocaïne », nous a-t-ildéclaré à Paris, au terme de sonpériple européen. Le général sou-ligne les « liens linguistiques et cultu-rels » unissant l’Amérique latine àl’Espagne et au Portugal, princi-pales portes d’entrée sur lecontinent européen. En 1997, quel-que 290 tonnes de cocaïne étaientdisponibles aux Etats-Unis, estime-t-il, soit « la quantité la plus bassedepuis les années 80 et le pic atteinten 1992, avec 529 tonnes ». La mêmeannée, le nombre d’Américains usa-gers de cocaïne est redescendu à 1,5million, au lieu de 5,7 millions en1985.

Or, poursuit le général, les paysandins continuent de produirequelque 700 tonnes de cocaïne paran. Enfin, les prix moyens du kilo-gramme de cocaïne restent plusélevés dans la plupart des payseuropéens (près de 50 000 dollarsou 48 000 euros, au Royaume-Uni,contre une fourchette de 10 000 à36 000 dollars aux Etats-Unis).

CQFD : l’Europe va connaître unraz-de-marée de cocaïne compa-rable à celui subi par les Etats-Unisà partir des années 80, commenteM. McCaffrey.

Auprès de ses interlocuteurseuropéens, le général – dont le ser-vice est directement relié à la Mai-son Blanche – s’est réjoui des« bons résultats » de la politiqueaméricaine, sans l’ériger en modèle,mais en soulignant les erreurscommises dans le passé. Il les a invi-tés à dépasser les « stéréotypes »,vivaces en Europe, selon lesquels lastratégie américaine serait avanttout répressive et couronnéed’insuccès. « La situation aux Etats-Unis est très différente de ce qu’elleétait en 1979, l’année sombre, avec25 millions de consommateurs dedrogues illégales. Aujourd’hui, leurnombre est de 14 millions, c’est-à-dire que l’on est passé de 14 % à 6 %de la population âgée de plus dedouze ans, déclare-t-il. On va dans labonne direction. » Selon les statis-

tiques du BNCD, la consommationde drogues aux Etats-Unis a connuune baisse importante : moins 50 %,toutes substances confondues, pen-dant les deux dernières décennies.Si l’héroïne, très minoritaire, aconnu une recrudescence, lenombre de consommateurs decocaïne, par exemple, a chuté de70 % au cours des dix dernièresannées. Chez les 13-17 ans, laconsommation de drogues illégalesa baissé de 13 % en 1998. Lesmeurtres liés à la drogue ont dimi-nué d’un tiers entre 1994 et 1997,passant de 1239 à 786 décès.

Parallèlement, les crédits destinésà la prévention et à l’éducation ontaugmenté de 55 % en quatre ans.L’Institut national d’étude sur laconsommation de drogues disposed’un buget annuel de 500 millionsde dollars pour connaître, mesureret évaluer les effets de la toxicoma-nie sur les êtres humains. Le général(à la retraite) joue volontiers lespsychologues. « Si la lutte contre la

drogue est une bataille, observe-t-il,alors le front passe par la table de lacuisine familiale, quand les enfantsne sont plus à l’école et que lesparents sont avec eux à la maison ».Comprendre : la surveillance paren-tale est l’un des éléments-clés de lalutte contre la drogue. L’une despriorités de la politique américaine,assure-t-il, est de prévenir l’accèsaux drogues par les jeunes âgés deneuf à dix-huit ans.

A entendre M. McCaffrey, letemps est révolu de la « guerre à ladrogue » prônée dix ans plus tôt parle président George Bush. Celui-ciavait retrouvé les accents martiauxde Richard Nixon lançant, en1972 déjà, une « guerre totale »...Nommé en 1996 à son poste par leprésident Clinton, le général consi-dère que « dans les années 70-80, ona mené une politique erronée ». A laphraséologie militaire de cetteépoque, il préfère une métaphoremédicale : « Alors que les guerres ontune fin, le contrôle des stupéfiants

relève du défi permanent. La drogueest plutôt un cancer, qui affecte lescommunautés – familles, écoles,quartiers – composant la sociétéaméricaine. C’est une maladie dontle traitement requiert un investisse-ment à long terme. Il faut que lescommunautés et les institutionsconcernées s’investissent dans la luttecontre la drogue comme elles l’ontfait, durant deux cents ans, contrel’analphabétisme. » – le BNCD

estime le « coût des drogues illégalespour la société américaine » à envi-ron 110 milliards de dollars (105 mil-liards d’euros) par an.

M. McCaffrey juge que « la coo-pération entre les polices est bonne »de part et d’autre de l’Atlantique. Ilsouhaite une amélioration deséchanges sur les aspects scienti-fiques des drogues et toxicomanies,en matière de prévention, de traite-ments et d’épidémiologie. « Chaquepays doit évidemment construire sastratégie de lutte contre les droguesen fonction de sa situation et de saculture nationales. Cela ne nousempêche pas de prévenir les payseuropéens que notre stratégie desannées 70 – éduquer les toxicomanespour éviter un mauvais usage desproduits, comme le font aujourd’huiles Pays-Bas – s’est soldée par un

échec monumental. » Une stratégieplus globale, « comme celle de laSuède et de son excellent systèmesanitaire », lui paraît préférable. Ilrecommande l’organisation d’une« rencontre transatlantique » an-nuelle entre les responsables améri-cains et leurs homologues réunisdans l’Observatoire européen desdrogues et toxicomanies (OEDT,l’agence communautaire de Lis-bonne) : « De telles réunions ont lieusur des sujets comme l’économie, lesfinances ou la défense, pas sur lesdrogues. »

Le « tsar » pronostique que,« dans dix à vingt-cinq ans, lacocaïne ne sera plus le problèmenuméro 1 » aux Etats-Unis. Mais ils’inquiète du développement actueldes drogues de synthèse (métham-phétamine, ecstasy), « en pleineexpansion aux Etats-Unis comme enEurope ». Il considère qu’une partmajeure de l’ecstasy importée sur lacôte orientale des Etats-Unis pro-vient des Pays-Bas. Faciles à fabri-quer, « par exemple dans unechambre d’hôtel », ces droguesn’exigent plus d’avoir accès à desmatières premières (pavot, feuillesde coca) cultivées à l’étranger.

Reprenant une antienne jadisressassée à propos du cannabis,M. McCaffrey signale, en citant uneétude de l’Institut américain sur laconsommation de drogues, que laméthamphétamine « provoque ladestruction de neurones contenant leneurotransmetteur qu’est la dopa-mine » – qui joue un rôle importantdans le cerveau, et en particulierdans le circuit du plaisir – en cas deconsommation unique à haute doseou de consommation prolongée depetites doses.

Alain Frachonet Erich Inciyan

Les crédits destinésà la préventionet à l’éducationont augmentéde 55 %en quatre ans

LeMonde Job: WMQ0711--0003-0 WAS LMQ0711-3 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:58 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0627 Lcp: 700 CMYK

Quand la Russie vendra son carbone

I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 3

BONNde notre envoyé spécial

Si un marché international des émissions degaz carbonique se mettait en place, la Russie de-vrait en être un des principaux acteurs. En effet,elle s’est engagée, dans le protocole de Kyoto, àne pas augmenter ses rejets de CO2 d’ici à 2010.Mais, alors que les Etats-Unis, l’Europe et le Ja-pon continuent depuis 1990 à accroître leursémissions dans l’atmosphère, la Russie a vu lessiennes chuter énormément, du fait de la criseéconomique qu’elle traverse et de la fermeture denombreuses usines. Elle disposerait ainsi d’unpotentiel de 1 milliard de tonnes de gaz carbo-nique à offrir sur le marché, puisqu’elle estcomptée par le protocole de Kyoto comme ayantémis 2,4 milliards de tonnes de CO2 en 1990 etqu’elle n’en a émis que 1,5 milliard en 1997, selonl’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Un projet impliquant la firme allemande Osramindique comment pourraient se concrétiser cespromesses : cette entreprise basée à Munich fa-brique des ampoules consommant beaucoupmoins d’énergie que les ampoules usuelles. Ellese propose de remplacer les ampoules énergi-vores d’une station de métro de Moscou. Un or-ganisme certificateur, TÜV Süddeustchland, serachargé de vérifier et de quantifier le gain deconsommation d’énergie procuré par les nou-veaux luminaires, constat qui permettra aux au-

torités russes de délivrer un certificat de « créditcarbone ». Osram pourra alors revendre sur lemarché international ce certificat, récupérantl’investissement effectué en fournissant leslampes. L’opération n’aura rien coûté à lacompagnie russe ni au gouvernement, tout enpermettant une amélioration de l’efficacité éner-gétique.

Malgré sa belle simplicité, il est très difficile deréaliser ce schéma théorique. Son concepteur,Tobias Koch, un consultant allemand basé à Mos-cou, y pense depuis plusieurs années, mais, dit-il,« il n’est pas aisé d’identifier les personnes ca-pables de prendre une décision dans les différentsorganismes et sociétés russes. Et, sur le plan écono-mique, il était jusqu’à récemment beaucoup plusrentable de spéculer sur les obligations d’Etat... »Une troisième raison, peut-être la plus gênante,est que le bas prix de l’énergie en Russie n’incitepas à l’économiser. Un tarif essentiellement per-mis par les subventions d’Etat, qui atteignent33 % du prix de l’énergie en Russie, selon uneétude de l’AIE diffusée pendant la conférence deBonn. Le préalable à toute politique concrète demodernisation énergétique passe donc par lasuppression des subventions énergétiques. Celarequiert une volonté politique qui, semble-t-il,n’existe pas présentement à Moscou...

H. K.

La France ne participera pas au projetde blindé avec l’Allemagne et le Royaume-Uni

Un échec majeur pour l’avenir de la défense commune européenneLa France n’est pas parvenue à s’entendre avecle Royaume-Uni et l’Allemagne pour produire àtrois un transport de troupes blindé. Elle fera

donc cavalier seul pour concevoir le sien. C’estun rude coup contre une standardisation des ar-mements en Europe, préalable à une défense

commune. Selon les industriels, le projet prévoitla construction de 4 000 véhicules, pour un mon-tant supérieur à 4 milliards d’euros.

L’ALLEMAGNE et le Royaume-Uni ont conclu, vendredi 5 no-vembre, à Bonn, un accord pour laconception et la production d’unenouvelle gamme de blindés légersvoués au transport d’infanterie. LaFrance, qui avait été partie pre-nante à ce programme dès son ori-gine, ne figure plus parmi les paysassociés et a prévu de lancer, avantla fin de cette année, son propreprojet. Selon les industriels concer-nés, ce programme d’armement de-vrait déboucher sur la productionde 4 000 véhicules, pour un mon-tant global de quelque 4,5 milliardsd’euros (soit 29,5 milliards defrancs). La décision annoncée àBonn consacre un raté de la dé-fense européenne.

Surnommé le « taxi du champ debataille », ce blindé de transport detroupes doit remplacer les Fuchs etautres M. 113 en service dans les ar-mées de terre allemande et britan-nique. L’accord porte sur une pre-mière étape, qui concerne ledéveloppement (pour 110 millionsd’euros) assorti d’une option sur600 véhicules (pour 750 millionsd’euros) livrables à partir de 2004.Les tout premiers exemplaires per-mettront d’équiper la nouvelleforce de réaction rapide allemande.Les blindés seront conçus par un

consortimum binational, qui ras-semble l’allemand Krauss-Maffei, lafiliale MaK du groupe allemandRheinmetall et le britannique Alvis.

Au début du programme, laFrance a été partenaire de l’Alle-magne et du Royaume-Uni. Mais,très tôt, sont apparues des diffi-cultés qui tenaient autant à desconsidérations militaires qu’à desintérêts industriels divergents entreelle et les deux autres pays.

BESOINS OPÉRATIONNELSD’une part, l’armée de terre, en

France, souhaite disposer d’un blin-dé armé d’un canon et bien proté-gé, plutôt qu’une version destinéeau simple transport de troupes, aumotif que son expérience acquisedans les missions de maintien de lapaix dans les Balkans ou en Afriquelui impose ce choix. Ce qui modifiesensiblement les caractéristiques dumatériel. D’autre part, le groupeGIAT Industries, dont on connaîtles déboires financiers liés à soncontrat déficitaire sur le char Le-clerc avec les Emirats arabes unis, aréclamé de pouvoir tenir un rôlecentral, sur le plan industriel, queses alliés allemands et britanniquesn’étaient pas prêts à lui consentir.

C’est en décembre 1998 que touts’est joué en réalité. Estimant que

l’accord en discussion ne corres-pondait pas à ses besoins opéra-tionnels et qu’il laissait à GIAT In-dustries une situation – jugéeinacceptable – de sous-traitant, laFrance s’est progressivement retiréedu projet. Elle s’est contentée d’in-diquer qu’elle pourrait, éventuelle-ment, acquérir quelques dizainesd’exemplaires du blindé germano-britannique. Il s’agit de la versionspécialisée en poste de commande-ment et de contrôle de ce véhiculequi, seule, est censée l’intéresser etelle l’achèterait « sur étagères ».Toutefois, même cette questionn’est pas tranchée à ce jour.

Le souci majeur de l’armée deterre française reste de remplacerses véhicules de combat d’infante-rie (VCI), en particulier l’AMX-10P,qui sont un élément indispensablede l’environnement de son char Le-clerc. A la commission de la défensede l’Assemblée nationale, le généralYves Créne, chef d’état-major del’armée de terre, a estimé que« c’était la principale insuffisancedans l’équipement des forces fran-çaises » et que, l’AMX-10P ayant faitson temps, « le moment est venu dele renouveler ».

Faute de pouvoir participer auprogramme en coopération avec leRoyaume-Uni et l’Allemagne, la dé-

légation générale pour l’armementa lancé un appel d’offres, et des dis-cussions sont en cours, en France,pour choisir les industriels maîtresd’œuvre du projet VCI à partir d’unmarché national estimé à 500 ou600 véhicules. GIAT industries, d’uncôté, et, de l’autre, un groupe asso-ciant Panhard et RVI sont encompétition, chacun des concur-rents escomptant le concours departenaires européens. Le rappor-teur de la commission de la dé-fense, Jean-Claude Sandrier, députéPCF du Cher, a incité le gouverne-ment français à désigner, avant lafin de l’année, GIAT Industriescomme chef de file du programme.

Dans l’armement terrestre, le dif-férend entre la France et le coupleAllemagne – Royaume-Uni est, àterme, aussi grave et lourd deconséquences pour l’avenir de ladéfense européenne que l’ont été,au milieu des années 80, les diver-gences sur l’avion de combat avecun Rafale rival de l’Eurofighter. Enfin de compte, les enjeux industrielset les besoins spécifiques des états-majors vont à l’encontre du souhaitdes politiques européens de ne pasaller en ordre dispersé en matièrede sécurité.

Jacques Isnard

Les Etats-Unis imposent leurs vues sur l’effet de serre à la conférence de BonnBONN

de notre envoyé spécialPas de nuit blanche, pas d’éclats

de voix : c’est avec bonne humeurque les 1 653 négociateurs de laConvention sur les changementsclimatiques se sont séparés ven-dredi 5 novembre à Bonn. Cetteconvention, élaborée en 1992 à Riopour concrétiser la lutte mondialeet concertée contre le changementclimatique, reste donc sur les rails.La principale des deux décisionsprises à Bonn est que l’on se réuni-ra plusieurs fois, dont deux au ni-veau ministériel, avant le rendez-vous de La Haye en novembre2000, où doit être décidée la miseen œuvre du Protocole de Kyoto.Celui-ci, signé en décembre 1997,engage les pays industrialisés à ré-duire leurs émissions de gaz à effetde serre.

Le résultat est modeste. Lecontraste entre cette modestie et lasatisfaction des diplomates tient àce que la convention est en dangerd’échec. En multipliant les rendez-vous de négociation, on diminue lerisque de ne pas trouver deconsensus à la conférence de LaHaye.

La question est dominée par laposition des Etats-Unis. On ima-gine mal que le Protocole de Kyotosoit mis en œuvre sans que le pre-mier émetteur mondial de gaz à ef-fet de serre le ratifie. Or le Sénataméricain s’oppose à cette ratifica-tion tant que deux conditions neseront pas satisfaites : les engage-

ments de réduction doivent pou-voir être tenus en recourant sanslimitation au mécanisme de mar-ché, et de grands pays en dévelop-pement, eux aussi importantsémetteurs, notamment la Chine etl’Inde, doivent s’engager à limiterleurs émissions.

PALMARÈS « FOSSILE »Les Américains s’opposent à la

proposition des Européens, pourqui les réductions d’émissionsdoivent être obtenues par le mar-ché, mais aussi par des politiquesnationales, un « plafond » étantfixé à ce que peut permettre lemarché. L’Europe n’est pas seuledans cette revendication : pourl’Inde, le ministre Shri Bahlu a indi-qué le 2 novembre que « les me-sures et politiques domestiquesdoivent rester les principaux moyenspour stabiliser les concentrations at-mosphériques de gaz à effet deserre » ; de même, la Chine, par lavoix de Liu Jiang, dit qu’il faut« presser les pays développés demettre en œuvre leurs engagementsstipulés dans l’article 4.2 » de laconvention, article prescrivant que« chacun des pays développés par-ties [à la Convention] adopte despolitiques nationales ». Nonobstantces avertissements, les discussionsde la conférence de Bonn se sontfocalisées sur les différents méca-nismes de marché, la question despolitiques nationales n’étant pasmême mentionnée dans lecommuniqué de presse final.

La deuxième décision effectiveprise par la conférence de Bonn aporté sur l’amélioration des inven-taires nationaux de gaz à effet deserre – une mesure incontestable-ment utile qui se trouve aussi êtrela base essentielle de toutecomptabilité des échanges d’émis-sions. Sur le plan idéologique, lesEtats-Unis ont gagné la partie, dumoins auprès des experts. L’essen-tiel du travail de ceux-ci va porter,dans les réunions prochaines, surla définition du régime d’échangedes droits à polluer, tandis que laquestion du « plafond » est re-poussée à La Haye.

Plusieurs autres traits notablesressortent de la conférence deBonn. D’abord, les pays en déve-loppement se sont plus impliquésdans le détail des discussions queprécédemment. Ils se sont aussifranchement séparés du groupedes pays pétroliers qui tentent debloquer la convention. Ensuite, desprogrès ont été nettement établissur le dossier de l’« observance »(que faire à l’encontre d’un paysqui ne respecterait pas ses engage-ments ?), et sur l’aide à apporteraux pays en développement pourse doter des moyens d’évaluerleurs émissions de gaz à effet deserre.

En revanche, le lobby aéronau-tique a réussi à faire écarter l’inclu-sion des émissions produites par letrafic aérien. « Un vol Paris-NewYork émet autant de gaz à effet deserre qu’une famille du Bangladesh

en un an », affirment les organisa-tions écologistes, qui ont par ail-leurs établi leur palmarès « fos-sile » : premier prix, l’Arabiesaoudite, deuxième prix, les Etats-Unis.

Hervé Kempf

Compromis Clinton-Républicainssur l’aide américaine à l’étrangerWASHINGTON. La Maison Blanche et le Congrès sont parvenus ven-dredi 5 novembre à un compromis sur les crédits d’aide à l’étranger. BillClinton avait opposé son veto au premier projet républicain, le jugeantincompatible avec sa politique étrangère. Il devrait avaliser le nouveaubudget voté par la Chambre des représentants, qui a été augmenté de2,6 milliards de dollars pour atteindre 15,3 milliards : 1,8 milliard estconsacré au financement du processus de paix israélo-palestinien issudes accords de Wye Plantation, et le reste servira à financer divers pro-jets comme la réduction de la dette des pays les plus pauvres.Cet accord est un premier pas vers un compromis sur le budget fédéral,qui aurait dû être adopté avant le 30 septembre et dont cinq titres surtreize ont fait l’objet d’un veto présidentiel. – (Corresp.)

DÉPÊCHESa ÉTATS-UNIS : le président Clinton a déclaré craindre que le pro-chain sommet ibéro-américain de La Havane n’apparaisse comme unelégitimation du régime castriste, dans une interview à la télévision his-panophone Telemundo. M. Clinton a indiqué avoir demandé à plusieursparticipants à cette conférence, qui doit s’ouvrir le 15 novembre, de« réaffirmer leur soutien à la démocratie et aux droits de l’homme ainsiqu’à une transition démocratique » à Cuba. – (AP.)a ESPAGNE : le maire de Marbella (sud de l’Espagne) et présidentdu club de football Atlético de Madrid, Jesus Gil y Gil, a annoncé, jeudi4 novembre, qu’il renonçait pour raisons de santé à se présenter auxélections législatives de 2000. Au cours d’une conférence de presse,M. Gil a dénoncé une « opération de harcèlement et de destruction » me-née, selon lui, par les forces politiques traditionnelles contre son parti,le GIL (Groupe indépendant libéral), une formation à caractère popu-liste qui connaît une forte poussée dans certaines villes du sud de l’Es-pagne. – (AFP.)a ALLEMAGNE : devant un tribunal de Düsseldorf, l’avocat générala requis la réclusion à perpétuité contre un Serbe accusé de crimecontre l’humanité en Bosnie-Herzégovine au printemps 1992. MaximSokolovic, un mineur retraité de cinquante-neuf ans domicilié en Alle-magne depuis 1969, a été un « exécuteur complaisant » de la politiquede nettoyage ethnique menée par les Serbes à l’encontre des musul-mans bosniaques, a estimé vendredi 5 novembre le procureur, RonaldGeorg.a YOUGOSLAVIE : à l’occasion de la visite à Washington d’une délé-gation d’opposants serbes membres de l’Alliance pour des change-ments (SZP), les Etats-Unis se sont engagés à accorder à la Serbie desaides d’un montant de 1 milliard de dollars en cas de changement depouvoir à Belgrade, ont indiqué des officiels américains. Ils ont enoutre réitéré que Washington lèverait un embargo pétrolier et aérien sides élections « libres et honnêtes » sont organisées en Serbie. – (AP.)a TADJIKISTAN : 2,8 millions d’électeurs devaient se rendre auxurnes, samedi 6 novembre, au Tadjikistan pour élire leur présidentEmomali Rakhmonov, candidat unique à sa propre succession. Le scru-tin est qualifié de « farce » par des observateurs étrangers en raison del’absence de candidats d’opposition. M. Rakhmonov, dont le pouvoirest soutenu par Moscou, brigue un second mandat de sept ans. – (AFP.)a UKRAINE : six anciens candidats présidentiels en Ukraine ont ap-pelé, vendredi 5 novembre, les électeurs à voter pour le chef du Particommuniste Petro Simonenko qui affrontera le président sortant et fa-vori Leonid Koutchma lors du deuxième tour de l’élection présiden-tielle, prévu le 14 novembre. Le plus gros soutien apporté à M. Simo-nenko, vendredi, est celui du chef du parti socialiste Olexandre Moroz(11,3 % des voix au premier tour). – (AFP.)

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4 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 I N T E R N A T I O N A L

« Les adultesécoutent-ilsles enfantset prennent-ilsen compteleur avis ? »Les adultes sont plusnombreux (57 %)que les enfants (47 %)à répondre :« Pas assez souvent »Une allocution de Jacques Chirac

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la Ligue desdroits de l’homme et Le Monde organisent lundi 8 novembre, à19 h 30, à la Maison de la Mutualité à Paris, une soirée-débat animéepar Jean-Marie Colombani sur le thème « Les droits de l’enfant sontles droits de l’homme ».

Après une allocution d’ouverture que devrait prononcer leprésident de la République, Jacques Chirac, le sondage Unicef - LeMonde sur les droits de l’enfant sera présenté par le président de laSofres, Pierre Weill. Puis une discussion s’engagera à laquelle pren-dront part Dominique Gillot, secrétaire d’Etat à la santé et à l’actionsociale, Jacques Hintzy, président du Comité français pour l’Unicef,Me Henri Leclerc, président de la Ligue des droits de l’homme, RimaSalah, directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et duCentre, et Monique Pelletier, avocate et ancien ministre. LaurentFabius, président de l’Assemblée nationale, clora ce débat.

Lorsque vous pensez à la situation des enfants dans le monde, quels sont, parmi les suivants, les droits des enfants qui vous semblent les plus importants à faire respecter ?

En ce qui concerne les enfants en France, estimez-vous que chacunedes situations suivantes est très ou assez répandue ?

AVOIR SUFFISAMMENT À MANGER POUR VIVRE

SE FAIRE RACKETTERÀ L'ÉCOLE

NE JAMAIS POUVOIRPARTIR EN VACANCES

NE PAS AVOIR SUFFISAMMENTD'ARGENT POUR ALLERÀ LA CANTINE DE L'ÉCOLE

ÊTRE BATTU OU MALTRAITÉDANS SA FAMILLE

SUBIR DES VIOLENCESSEXUELLES

ADULTES ENFANTSDE 12 À 15 ANS

ÊTRE PROTÉGÉ CONTRELA VIOLENCE ETL'EXPLOITATION SEXUELLE

ÊTRE DANS LE MEILLEURÉTAT DE SANTÉ POSSIBLE

POUVOIR ALLER À L'ÉCOLE

ÊTRE PROTÉGÉ CONTREL'EXPLOITATION AU TRAVAIL

ÊTRE PROTÉGÉ EN CASDE GUERRE

DONNER SON POINT DE VUEEN CAS DE DIVORCEDES PARENTS, DE PLACEMENT...

ADULTES ENFANTSDE 12 À 15 ANS

89 % 71 %

67 %

65 %

55 %

35 %

52 %

44 %

48 %

35 %

84 % 58 %

78 %58 %

65 %

51 %

54 %61 %

42 %29 %

26 %

47 %

16 %21 %

Regards croisés des enfants et des adultes sur les droits des enfants

Le total des pourcentages est supérieur à 100, les personnes interrogées ayant pu donner quatre réponses.

Le sondage «Regards croisés des enfants et des adultes sur les droits des enfants »,commandé à la Sofres par l'Unicef et Le Monde, a été réalisé par téléphone auprèsd'un échantillon de 1 000 adultes les 15 et 18 octobre 1999, et de 300 enfants les 15et 30 octobre 1999, selon la méthode des quotas.

Sources : Sofres/Le Monde/Unicef

ENFANTS ET ADULTES ont-ilsla même vision des droits fonda-mentaux de l’enfant ? A l’occasiondu 10e anniversaire de la Conven-tion internationale sur les droits del’enfant, Le Monde et le Fonds desNations unies pour l’enfance(Unicef) ont commandé à la Sofresun sondage sur les droits desenfants, réalisé auprès de quelque1 300 adultes et enfants de 12 à15 ans, qui ont répondu à une sériede questions similaires.

S’ils s’avouent majoritairement(60 %) ignorants de l’existence decette Convention des Nationsunies, les adultes interrogés ontune vision très optimiste des évolu-tions en cours, estimant que lesdroits de l’enfant sont aujourd’huimieux respectés (45 %) ou autantrespectés (43 %) qu’il y a unedizaine d’années ; seule une petiteminorité d’entre eux (11 %) voientla situation se dégrader. Ce qui sur-prend, et réjouit, le président duComité français pour l’Unicef,Jacques Hintzy : « La Convention estmieux connue que ce que nous pen-sions, même s’il nous faut encoreaccomplir un immense travail pourfaire admettre que les enfants ontdes droits spécifiques. Cette notion nefait que commencer à s’installer enFrance. »

Quels sont les droits des enfantsqui vous semblent les plus impor-

tants à faire respecter dans lemonde entier ? Pour répondre àcette question, adultes et enfantsont été amenés à hiérarchiser uncertain nombre de propositions. Entête de liste, pour les petits (à 84 %)comme pour les grands (à 89 %),

arrive très logiquement « le droitd’avoir suffisamment à manger pourvivre ». Les avis, ensuite, divergentlargement. Les adultes évoquent enseconde position « le droit d’êtreprotégé contre la violence et l’exploi-tation sexuelle » (à 78 %). Côtéenfants, c’est le « droit de pouvoiraller à l’école » qui semble le plusfondamental (61 %), dès lors quel’on ne souffre plus de la faim.

La guerre semble beaucoup plusprésente à l’esprit des enfants quedes parents (47 % des enfants l’ontévoquée, contre 26 % des adultes),de même que la nécessité d’uneprise en compte judiciaire de l’avisde l’enfant en cas de divorce desparents (21 % des enfants, 16 % desadultes). Ainsi, 88 % des enfants sedisent favorables à ce qu’« unenfant dont les parents ont divorcé etqui a été confié au père ou à la mèrepuisse, quelques années après,demander de vivre avec l’autreconjoint, par exemple, s’il ne s’entend

plus avec son père ou sa mère ». Leclassement – par les enfants – del’école en seconde position desdroits fondamentaux est, selonJacques Hintzy, une preuve de« maturité étonnante » de leur part.

Les enfants français ont profon-dément conscience du caractèrefondamental de l’éducation. Prèsde la moitié (47 %) d’entre eux ontpar ailleurs évoqué le droit d’êtreprotégé de la guerre, « ce quiprouve qu’ils sont plus sensibles auximages d’actualité que leurs parents,sur lesquels tout glisse », poursuitM. Hintzy. Les adultes semblentdavantage perméables au discourssur la violence qu’ils peuventimmédiatement côtoyer.

Ainsi, lorsqu’on les sonde sur lafréquence des situations de racket àl’école, 71 % des adultes estiment lasituation « très ou assez répandue »,contre 58 % des enfants ; mêmedécalage pour les violencessexuelles (très ou assez répandues

pour 48 % des adultes, contre 35 %des enfants) ou pour les maltrai-tances au sein de la famille (52 %contre 44 %). « Les Français, depuiscette dernière décennie, voient dudanger partout, se méfient de tout.Cette hiérarchisation des droits esttrès révélatrice de leurs obsessions,de leur grande angoisse face auspectre de la violence, souligne BriceTeinturier, directeur adjoint desétudes d’opinion à la Sofres. Ilssemblent beaucoup plus sousl’influence des médias que lesenfants, qui, eux, se forgent davan-tage une opinion en fonction de leurexpérience personnelle et établissent,du coup, une hiérarchie plussereine. »

Pour autant, la vision qu’ont lesenfants français de la société danslaquelle ils vivent s’avère « extrême-ment noire » pour le président del’Unicef-France, qui insiste sur lefort pourcentage d’enfants consi-dérant comme répandus le racket à

l’école (58 %), les maltraitances ausein de la famille (44 %), les vio-lences sexuelles (35 %) ou encore lefait de ne jamais pouvoir partir envacances (65 %). Autre enseigne-ment du sondage, selon la Sofres :la sacralisation de l’enfant par lesadultes, dont témoigne leurextrême réactivité à cette notion dedroits de l’enfant : 91 % des adultesse prononcent en faveur de l’instal-lation d’un médiateur des enfantssusceptible de suggérer des modifi-cations législatives en faveur desdroits des plus jeunes.

Et à la question « Les adultesécoutent-ils les enfants et prennent-

ils en compte leur avis ? », lesadultes sont plus nombreux (57 %)que les enfants (47 %) à avoirrépondu : « Pas assez souvent ».Seuls 30 % des adultes, contre lamoitié des enfants, estiment cetteécoute « juste comme il faut ». Lesparents témoignent de leur mau-vaise conscience, tandis que lesenfants ne semblent pas simécontents que cela de leur sort ausein de la famille.

Pascale Krémer

Au Japon aussi, les petits poussins à chapeau jaune sont parfois maltraitésTOKYO

de notre correspondantIls vont à l’école comme des

poussins, avec leur chapeau jauneet leur cartable sur le dos. Lespetits Japonais donnent l’impres-sion d’être choyés, dorlotés, pro-tégés et d’avoir droit à tous leségards, à la maison comme àl’école. La grande majorité sonteffectivement des enfants heu-reux : l’enfer des examens est pourplus tard. Et pourtant, le Japon aaussi ses enfants maltraités.

Les médias traitent de plus enplus souvent de ce problème. Dedramatiques faits divers, excep-tionnels, émeuvent l’opinion. Unemère aurait assassiné son fils deseize ans, en le noyant après luiavoir fait prendre des barbitu-riques – et pensait faire de mêmeavec sa fille –, pour toucher une

prime d’assurance. Un couple alaissé son bébé dans une consignede gare pour aller au restaurant...

Le ministère de la santé a décidéde renforcer les mesures de pro-tection des enfants et de préven-tion des sévices dont ils pour-raient être victimes. Début juillet,il a élargi la définition des sévicesaux cas de violence psychologiqueet de négligence tels que l’aban-don de l’enfant dans une voiturependant que les parents font descourses.

MORT D’ADOLESCENTS En l’an 2000, le budget consacré

à la protection des enfants devraitdoubler pour atteindre 900 mil-lions de yens (8,1 millionsd’euros). Une partie est destinéeau développement de centres deprévention dans les communes :

« Il s’agit d’aller plus profond dansla société pour détecter les cas desévices et essayer de les prévenir »,explique Nobukazu Maebashi,spécialiste des problèmes del’enfance auprès du ministère dela santé. Cent soixante-dix centresde ce type existent déjà à l’éche-lon préfectoral.

En 1997, les centres de protec-tion des enfants ont recenséquinze cas de morts à la suite demauvais traitements de la part desparents. Et la même année, ondénombrait cent cinq cas de mortd’adolescents de moins de quinzeans due à des violences. « Deuxphénomènes convergent dans cettesoudaine augmentation des cas demauvais traitement d’enfants,estime M. Maebashi, une plusgrande sensibilité de l’opinion à ceproblème, mais aussi une aggrava-

tion du nombre des sévices. Long-temps, le phénomène a été sinoncaché du moins toléré. » Il estencore difficile de saisir l’étenduedu phénomène dans un pays où lapunition corporelle a été long-temps considérée comme natu-relle, poursuit M. Maebashi, et lasituation semble meilleure qu’auxEtats-Unis où l’on compte un mil-lion de cas de sévices d’enfantspar an.

INEXPÉRIENCE DES PARENTSSelon les enquêtes des centres

de protection des enfants, plu-sieurs phénomènes concourent àcette augmentation des mauvaistraitements : la dégradation de lasituation économique, l’instabilitéde l’emploi et ses conséquencessur la famille ; l’augmentation desdivorces (24 pour 100 mariages,

proportion moitié moindre qu’auxEtats-Unis) ; l’inexpérience desparents jeunes.

En dépit des dispositions légalesdatant du XIXe siècle et inspiréesdu code civil français, le droit desparents sur leurs enfants, en parti-culier l’autorité paternelle, estresté très fort. L’éducation mar-tiale de l’avant-guerre n’a pasarrangé les choses. L’autorité de lafamille sur sa progéniture estdemeurée un bastion de la vie pri-vée. Les dénonciations des sévicessont rares et la police hésite àintervenir. Cette « discrétion » nefacilite pas la prévention dessévices, et le quotidien Yomiurienjoignait il y a quelque temps àses lecteurs de regarder autourd’eux si des enfants n’étaient pasmaltraités. Le laxisme des autori-tés est aussi préoccupant : selon

l’Asahi, les autorités localessavaient que les quinze enfantsmorts de sévices en 1997 étaientvictimes de mauvais traitements.Mais elles ne sont pas interve-nues.

Aujourd’hui, les mauvais traite-ments dont sont victimes lespetits Japonais semblent moinsdus à un excès d’autorité paren-tale traditionnelle qu’à l’inexpé-rience de jeunes parents. Ce n’estd’ailleurs pas le père, symbole tra-ditionnel de l’autorité, qui est res-ponsable de la plupart des sévices,mais la mère. Souvent psycholo-giquement isolée (en l’absence dupère), discriminée lorsqu’ellecherche du travail, elle tend àreporter son désarroi et ses frus-trations sur son enfant.

Philippe Pons

L’héritage de Janusz Korczak, pédiatre polonais, mort à TreblinkaGENÈVE

de notre correspondanteLa situation dramatique des enfants

dans le monde a commencé, en fait, àpréoccuper la communauté internationaledès 1923, lorsque le conseil de l’Unioninternationale de la protection del’enfance adopta une déclaration entéri-née un an plus tard par la Société desnations (SDN). Mais ce n’est que troisquarts de siècle plus tard que la Conven-tion internationale relative aux droits del’enfant sera finalement mise au point.

L’essentiel de ce texte – dont lesNations unies s’apprêtent à célébrer ledixième anniversaire – réside dans la listedes obligations que les Etats s’engagent àrespecter vis-à-vis de cette catégorie parti-culièrement vulnérable que sont lesenfants. La Convention est un traité inter-national de quarante et un articles négo-ciés par des gouvernements, des organisa-tions non gouvernementales, desdéfenseurs traditionnels des droits del’homme, des éducateurs, des experts endéveloppement, des travailleurs sociaux,des juristes et des spécialistes de la santé.

Il aura fallu le génocide de la deuxièmeguerre mondiale, au cours de laquellefurent massacrés des centaines de milliersd’enfants juifs, pour qu’on entende – àtitre posthume – la voix de Janusz Korc-zak. Ce pédiatre polonais avait volontaire-ment accompagné, le 5 août 1942, lesenfants déportés d’un orphelinat – en lesréconfortant jusqu’à la fin – vers lachambre à gaz du camp d’exterminationde Treblinka, où il devait périr avec eux.Or, dès 1914, cet homme exceptionnelavait réclamé la création d’une associationinternationale de protection de l’enfanceet une convention en ce sens.

LE GÉNOCIDE CAMBODGIENLa prise de conscience s’accéléra en

1979, lorsque le monde prit connaissancedu génocide perpétré par les Khmersrouges au Cambodge, quatre ans après lafin de la guerre du Vietnam, avec son lotde jeunes victimes, tuées aussi bien par lenapalm que par les armes classiques. LaPologne, qui n’avait pas oublié le vœu deYanusz Korczak, demanda alors officielle-ment l’élaboration d’une convention des

droits de l’enfant. Un groupe d’experts del’ONU fut mis en place pour s’assurer del’application de ce texte.

Finalement, le 20 novembre 1989, aprèsune dizaine d’années de négociations,l’assemblée générale des Nations unies,adopta à l’unanimité le texte de laConvention. Cent quatre-vingt-onze Etatsl’ont ratifiée. Ils se sont engagés à sou-mettre à l’ONU, tous les cinq ans, un rap-port détaillé sur la manière dont elle estrespectée dans leurs pays respectifs. Deuxpays ne l’ont pas ratifiée : les Etats-Unis etla Somalie, qui n’a plus ni gouvernementni Parlement. Quant à l’attitude améri-caine, elle s’explique par le fait que cer-tains Etats, comme le Texas, autorisent lesexécutions capitales de mineurs de dix-huit ans, condamnés pour crimes de sang.

Depuis l’entrée en vigueur de laConvention, des progrès évidents ont étéenregistrés. La situation des enfants dansle monde s’améliore dans de nombreuxdomaines et la mortalité infantile est enbaisse. Cela dit, d’aucuns rappellent que,chaque année, on enregistre le décès de12 millions d’enfants de moins de cinq ans,

280 millions souffrent de malnutrition ; lespénuries d’eau potable entraînent la mortde près de 3 millions d’autres. En Afrique,en particulier dans les zones rurales, desfemmes et fillettes passent « quatre mil-liards d’heures par an » à transporter l’eauindispensable à toute vie. Et les deux tiersdes enfants non scolarisés sont des filles.

SCOLARISER LA « MAIN-D’ŒUVRE »Selon les statistiques du Bureau inter-

national du travail (BIT), 250 millionsd’enfants, âgés de cinq à onze ans, tra-vaillent encore, à notre époque. Plus de lamoitié d’entre eux le font à « pleintemps ». Cette masse laborieuse estexploitée principalement en Asie (60 %),mais aussi en Afrique (30 %), et en Amé-rique latine et, de plus en plus, en Europede l’Est. Le Fonds des Nations unies pourl’enfance (Unicef) s’efforce, par diversprojets, de scolariser – ne serait-ce quepartiellement – cette « main-d’œuvre »corvéable à souhait et sans voix.

En dépit de toutes les conventionshumanitaires, les conflits armésn’épargnent pas les plus jeunes : au cours

des dix dernières années, 2 millionsd’enfants ont trouvé la mort dans desguerres et près de 8 millions d’autres enont gardé des mutilations – pour la vie,parfois. Quelque 300 000 « gosses » – carcertains ont moins de dix ans – ont étéenrôlés dans des armées régulières oudans des mouvements qui se disent« révolutionnaires ». Chaque année, enfin,le nombre d’enfants victimes ducommerce du sexe ne cesse de croîtredans le monde. Les petites filles sont, bienentendu, de loin les plus exploitées.

En dépit de ces chiffres qui font froid,on peut quand même se féliciter des pro-grès accomplis. En trente ans, la mortalitédes enfants de moins de cinq ans a dimi-nué de moitié. Les efforts importantsaccomplis en matière d’éducation, et lalutte menée par l’Unicef contre la discri-mination et les mutilations sexuelles dontles filles sont victimes, portent leurs fruits.Même s’il reste encore beaucoup à faire,la Convention de 1989 constitue un pré-cieux outil pour la protection de l’enfance.

Isabelle Vichniac

Droits fondamentaux des enfants : beaucoup reste à faireDix ans après l’adoption à l’ONU de la convention, qui demeure mal connue, un sondage Unicef-« Le Monde » montre que parents et enfants

n’ont pas toujours la même perception du monde moderne. En tête des préoccupations des plus jeunes : « Avoir suffisamment à manger pour vivre »Le 20 novembre 1989, à New York, après delongues négociations, l’Assemblée géné-rale des Nations unies adoptait à l’unani-mité la Convention internationale sur lesdroits de l’enfant. Dix ans plus tard, cent

quatre-vingt-onze Etats ont ratifié ce texte,et les observateurs s’accordent à dire que,en dépit des problèmes qui demeurent– travail des enfants ou malnutrition –, desprogrès indéniables ont été réalisés. A l’oc-

casion de cet anniversaire, le Fonds des Na-tions unies pour l’enfance (Unicef), la Liguedes droits de l’homme et Le Monde orga-nisent, lundi 8 novembre à Paris, une soi-rée-débat sur le thème « Les droits de l’en-

fant sont les droits de l’homme », etprésenteront les résultats d’un sondagequi montre notamment que si, pour pa-rents et enfants, « le droit d’avoir suffi-samment à manger pour vivre » est pri-

mordial, les avis divergent ensuite sur lascolarité ou les violences à l’école. D’unefaçon générale, les enfants français ne sontpas trop mécontents de leur sort au sein deleur famille.

LeMonde Job: WMQ0711--0005-0 WAS LMQ0711-5 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:44 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0629 Lcp: 700 CMYK

I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 5

Laurent Fabius, président de l’Assemblée nationale

« Créer un poste de médiateur,un numéro vert vivant »

LAURENT FABIUS

Grâce à La Colline aux enfants, Steven a trouvéune famille d’accueil sans perdre sa mère

UNE MINUTE de timidité der-rière sa maman, qui vient de pous-ser la porte d’entrée, et Steven filevider les caisses à jouets. Elisabeth,sa mère, fait la bise à tous les pré-

sents tout en extirpant le petit der-nier d’un sac kangourou. Ellerevient régulièrement à La Collineaux enfants. Cet été, elle a confiéSteven, trois ans, à l’associationparisienne, le temps d’accoucher dusecond. Venue de Côte d’Ivoire il y adix ans, Elisabeth vit seule avec sesenfants dans un hôtel social pari-sien.

Depuis 1996, La Colline auxenfants prend en charge temporai-rement des enfants de trois à dixans, dont les parents sont en grandedifficulté – hospitalisés, incarcérés,en désintoxication, en dépression,dans la précarité... Plus de deuxcents enfants ont déjà été confiéspour quelques semaines ou quel-ques mois à des familles bénévolesde l’association que financent ledépartement, la Caisse d’allocationsfamiliales, la direction des affairessanitaires et sociales et des mécènesprivés.

L’idée d’une telle structure« souple », revient à Marie-ClaudeCaso, la directrice, qui a longtempsœuvré dans une association d’aideaux femmes de la rue, prostituées,toxicomanes. « La plupart ont desenfants, qui se retrouvent souventseuls chez eux, souligne-t-elle. Cesmères ont une peur bleue des grossesstructures institutionnelles. Beaucoupd’entre elles ont connu l’abandon etont peur qu’on leur enlève leurenfant. D’autres ont eu affaire à lajustice : elles ne tiennent pas à avoirde relations avec les servicessociaux. »

« BEAUCOUP DE VILAINS MOTS » Elisabeth s’était vu proposer par

l’assistante sociale de secteur unplacement provisoire de Steven enfamille d’accueil. Elle a refusé :« J’avais peur de me séparer de lui.Ici, je suis rassurée. Je suis venue plu-sieurs fois à La Colline avant de lais-ser Steven. J’ai vu la maman qui allaitl’accueillir. Une fois chez elle, Stevenm’appelait tous les jours. Il était trèsheureux. La famille l’avait emmenéen vacances à la mer. A son retour, ilavait appris à manger tout seul. Ilavait fait des progrès pour parler,appris à respecter les grandes per-sonnes. »

Elisabeth revient régulièrementprendre conseil auprès des dix sala-riés (éducateur spécialisé, psycho-logue, assistante sociale, assistantematernelle...) et quatre-vingt-dix

bénévoles de l’association. La Col-line aux enfants, précise Mme Caso,est un « relais entre une populationen marge et les structures officielles,qui permet d’apaiser l’angoisseénorme de ces mamans ». Lesmères, très jeunes pour la plupart,souvent très isolées, disposant rare-ment d’un logement correct, sontici écoutées, suivies, revalorisées.

Elles s’engagent à venir une foispar semaine passer quatre ou cinqheures avec leur enfant et le per-sonnel de La Colline, dans leslocaux de l’association ; acceptentaussi d’être accompagnées dansleurs démarches de réinsertion, etde faire un travail sur leur relationavec l’enfant. Car certaines, n’ayantconnu que la maltraitance, « nesavent pas que l’on peut écouter,aimer autrement ». La familled’accueil leur téléphone tous lessoirs. Ce lien parent-enfant permetà 90 % des enfants confiés à l’asso-ciation de retourner ensuite vivrechez eux – 10 % sont accompagnésvers une prise en charge à longterme par l’Aide sociale à l’enfance,quand la mère se sait défaillantepour longtemps, ou font l’objetd’un signalement au juge, lorsqu’ilssemblent en grave danger avec leurparent.

La clôture de cette parenthèsen’est-elle pas douloureuse pourl’enfant ? Cette question laisse ladirectrice sans états d’âme : « Lesenfants (...) auront fait au moins une

fois l’expérience d’une vie tranquille,rythmée. (...) Peut-être est-ce unmoment qui portera plus tard. »Alessandra Guerra, psychologue,insiste sur le travail effectué avec lesmères durant l’absence de l’enfant :« Nous les sensibilisons à ses besoins.Quand il rentre, certaines le trouventchangé, plus calme, se saisissent de cenouveau cadre et le mettent enœuvre. Il y a des changements specta-culaires. »

RUDE EXPÉRIENCETrès soigneusement recrutées,

longuement formées, constammentsoutenues, les familles-relais del’association prennent en chargedes enfants aux réactions parfoisdifficiles à comprendre. « Ils ont ététémoins de choses très dures et très tôtresponsabilisés. »

Déjà sollicitée à huit reprises parl’association, Anne, mère de quatreenfants, pleine d’enthousiasme audépart, parce que « quand on estune famille à peu près équilibrée, ona envie de donner aux autres »,avoue que l’expérience est rude. Pasquestion, pour autant, de baisser lesbras. « On a reçu une petite fille quiavait dû manquer de nourriture. Elleavait des accès de boulimie terrible.Comme cela se passe chez eux, nosenfants réalisent ce qu’est vraiment ladétresse. Peut-être se mobiliseront-ilspour les autres, plus tard. »

P. Kr.

REPORTAGE« Ils auront faitau moins une foisl’expérience d’une vietranquille, rythmée »

« A votre instigation et sousvotre présidence, une commis-sion d’enquête sur les droits del’enfant a été créée à l’Assembléenationale et a remis son rapporten mai. Quelles mesures pré-conise-t-elle ?

– La première, préconisée à l’una-nimité, est d’appliquer concrète-ment certaines dispositions de laConvention de New York sur lesdroits de l’enfant. La France en estsignataire et pourtant elle n’en res-pecte toujours pas l’intégralité. Ilnous faut lever ce paradoxe cho-quant. Nous avons aussi souhaitédonner davantage de visibilité auxdroits de l’enfant, et notamment aupremier d’entre eux, celui deconnaître ses droits.

» Nous devons combler notreretard en prenant des décisionsfortes : créer un médiateur desenfants, à l’image de ce qui existedans de grandes démocraties voi-sines, diffuser beaucoup plus large-ment le numéro vert, qui devraitêtre affiché dans chaque cabine télé-phonique, dans chaque classe, danschaque lieu public ; organiser unemeilleure coordination des institu-

tions qui s’occupent des enfants, parexemple, en créant des comités deville ou d’agglomération.

– A quoi servira ce médiateurdes enfants ?

– Il s’appellera sans doute plutôt“défenseur des enfants”, pour évitertoute confusion avec le médiateurde la République, qui ne peut êtresaisi que par un nombre limitéd’élus. Le défenseur des enfants, lui,devrait pouvoir être saisi directe-ment par les enfants, notamment encas de mauvais fonctionnement, àleur préjudice, de l’administration,ou d’infraction à une loi qui devraitles protéger.

» Le rôle de ce “facilitateur” seraalors double : soit se saisir des pro-blèmes et les résoudre, soit lestransmettre à l’autorité compétente,parfois même à la justice. Il établiraun rapport annuel sur l’état du droitet pourra proposer des réformes. Ilsera une vigie, un recours per-manent, une espèce de numéro vertvivant. Cette initiative est prioritaire.Il serait souhaitable de pouvoir lamettre en application sans attendrela réforme d’ensemble du droit de lafamille.

– Globalement, depuis dix ans,y a-t-il eu progrès ou stagnationdes droits des enfants en France ?

– Un progrès sans aucun doute.L’enfant est désormais perçucomme un sujet de droit et nonplus, si je puis dire, comme un objetde droit. La maltraitance est recon-nue comme un fléau absolu. L’hon-nêteté consiste d’ailleurs à préciserque 80 % de cette insupportable vio-lence vient malheureusement desparents eux-mêmes et des familles.Il faut donc parfois agir directementet rapidement pour que cessent cessituations de détresse.

» Il y a eu aussi des avancées juri-diques et pratiques. Le rapportremis à Elisabeth Guigou par lacommission présidée par FrançoiseDekeuwer-Defossez rejoint d’ail-leurs nombre de nos propositions.Un point me paraît fondamental : le

mot “enfant” vient étymologique-ment d’infans, celui “qui ne parlepas”. Pendant longtemps, l’enfantétait réputé ne pas parler, en toutcas, on ne l’écoutait pas. Aujour-d’hui, on commence, non seule-ment à parler pour l’enfant, mais àadmettre et même à souhaiter quel’enfant parle lui-même. Quandl’enfant parle, il est déjà sauvé. Auxadultes de l’entendre.

» Autre chose : beaucoup d’en-fants commettent certains méfaits.Du même coup, une partie de l’opi-nion manifeste envers eux un recul,sur le thème : “Puisqu’ils ne res-pectent pas leurs devoirs, est-il vrai-ment nécessaire d’affirmer leursdroits ? ” Attention ! Equilibre desdroits et des devoirs, oui. Mais cen’est pas parce qu’un certainnombre d’enfants se comportentmal qu’il faut remettre en cause lesdroits de l’ensemble des jeunes, leuridentité.

– Vous avez récemment sug-géré de supprimer l’accouche-ment sous X... Pourquoi ?

– Un enfant doit pouvoirconnaître ses origines : c’est consti-tutif de son identité. Le problème defond, c’est l’opposition entre cedroit et celui de la mère, dans cer-taines circonstances graves, à gardersecret son accouchement. Le droitde l’enfant devrait prévaloir, mêmesi, selon certaines modalités, le droitdes femmes doit être préservé. Déli-cat équilibre ! C’est pourquoi nousavons jugé souhaitable qu’un textede loi vienne fixer le cadre, les fron-tières de cette procédure parti-culière à la France, avant ou enmême temps que la révisiond’ensemble du droit de la famille.

– La justice française prend-ellesuffisamment en compte laparole de l’enfant ?

– Plus qu’avant certainement,mais il nous faut encore avancer.Non seulement l’enfant doit êtreconsulté en matière judiciairelorsqu’il est concerné, mais sondroit à la parole, au sein d’associa-tions encadrées ou non par lesadultes, doit être reconnu, encou-ragé. Il faut là aussi pousser lesenfants à prendre la parole. Dans laville dont je suis maire [Grand-Que-villy, en Seine-Maritime], certainsenfants me demandent directementun rendez-vous pour me trans-mettre leurs requêtes. Démarcheculottée, et très intéressante !

– L’Assemblée nationale aaccueilli, fin octobre, le Parlementmondial des enfants. De quois’agissait-il ?

– D’une utopie devenue réalité. Ala veille de l’an 2000, venant de centsoixante-quinze nations, ont étéaccueillis à Paris par l’Assembléenationale et l’Unesco [Organisationdes Nations unies pour l’éducation, lascience et la culture] deux “députés”de 15-16 ans par pays, un garçon etune fille, afin de débattre d’un“manifeste pour le XXIe siècle” quisera maintenant transmis à tous leschefs d’Etat et de gouvernement, àtous les Parlements du monde et àl’ONU. L’objectif était de réunir desenfants du monde entier, de leurpermettre d’exprimer leurs espoirset leurs colères.

» Les textes rédigés dans chaqueEtat exprimaient des préoccupa-tions souvent très différentes.L’authenticité était évidente. Eleverun cri de protestation, émettre unsouhait, dénoncer une carence, for-muler une proposition, c’est déjàapprendre la démocratie. Une civili-sation se juge au sort qu’elle réserveaux enfants. »

Propos recueillis parPascale Krémer

et Jean-Pierre Langellier

LeMonde Job: WMQ0711--0006-0 WAS LMQ0711-6 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 11:08 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0630 Lcp: 700 CMYK

6 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 I N T E R N A T I O N A L

Lionel Jospin salue, au Maroc,la volonté réformatrice de Mohammed VI700 millions de francs de dette seront convertis en investissements françaisArrivé au Maroc jeudi 4 novembre, le premier ministrefrançais, Lionel Jospin, a été reçu le lendemain par lejeune roi Mohammed VI. Au cours de cette visite, il a

été officiellement annoncé qu’une tranche supplémen-taire de la dette marocaine serait convertie en créditsd’investissements, à hauteur de 700 millions de francs.

MARRAKECHde notre envoyée spéciale

« Le Président fait des voyages pri-vés, moi je fais de l’action pu-blique », avait prévenu Lionel Jos-pin, en voyage officiel aux Antilles,alors que Jacques Chirac annonçaitsa visite au roi du Maroc Moham-med VI, le 29 novembre. Avantd’être reçu à son tour, vendredi5 novembre, par le souverain,M. Jospin s’est rendu la veille à Fès,pour présider avec son homologueet « ami » Abderrahmane Yous-soufi, compagnon de l’Internatio-nale socialiste, la troisième réunionannuelle franco-marocaine deschefs de gouvernement.

MM. Jospin et Youssoufi ont puannoncer une nouvelle tranche deconversion de la dette marocaine àl’égard de la France en investisse-ment de 700 millions de francs(114,3 millions d’euros). Au total 3,1milliards de francs de dette aurontété convertis depuis quatre ans. Lepremier ministre marocain s’est ré-joui de la reconduction d’une lignede crédit « céréales » (300 millionsde francs), d’un protocole financierportant sur 200 millions de francs

de crédits pour les chemins de fermarocains par le groupe Alstom, etde la poursuite, en l’an 2000, à hau-teur de 350 millions de francs(53,3 millions d’euros), des engage-ments de l’Agence française de dé-veloppement (AFD).

AVANT SEATTLELa rencontre tombait à pic pour

les Français, pas mécontents, avantles négociations de l’Organisationmondiale du commerce (OMC),qui commenceront le 30 novembreà Seattle (Etats-Unis), de s’afficheravec le Maroc. Ce pays jouera, àSeattle, le rôle de coordonnateurdu « groupe des 77 », qui réunitplus de 120 pays non alignés, et laFrance compte sur ce partenaireprivilégié pour se rapprocher despays émergents ou en voie de dé-veloppement, et peser avec l’Eu-rope, face aux Etats-Unis.

Les deux pays ont pris acte quele prochain cycle défini à Seattledoit garantir à la fois « l’objectifd’ouverture des marchés mon-diaux » et « le nécessaire renforce-ment des règles de droit régulant leséchanges internationaux ». Tandis

que la France tentait de convaincreles Marocains de leur intérêt à in-clure dans le périmètre des négo-ciations l’environnement et lesnormes sociales, ils ont « réaffir-mé » leur « attachement » à la di-versité culturelle.

Lionel Jospin a salué la « volontéréformatrice » du roi Moham-med VI. Le premier ministre fran-çais a insisté sur la « double alter-nance, au gouvernement mais aussiau royaume », il y a moins dequatre mois, sur ces « deux nais-sances, celle d’un nouveau règne etcelle d’un nouvel équilibre poli-tique ». La dernière fois queM. Jospin avait rendu visite à Has-san II, le prince héritier se tenait enretrait. Cette fois, c’est face à faceque les deux hommes, en présencedu premier ministre marocain, ontévoqué les problèmes européens,l’embargo pesant sur l’Irak, leursouci commun de stabilité en Algé-rie, et le Sahara occidental. Pourtout cela, indique-t-on côté fran-çais, le jeune roi a dit compter surses « vrais amis».

Ariane Chemin

La Russie atténue ses critiques contrela mission de M. Kouchner au Kosovo

NEW YORK(Nations unies)

de notre correspondanteSans jamais mettre Bernard

Kouchner directement en cause,l’ambassadeur russe aux Nationsunies, Sergueï Lavrov, attaque samission avec acharnement depuiscinq mois. Le Conseil de sécuritéreçoit des lettres quasi quoti-diennes de M. Lavrov contre desdécisions prises par l’administra-teur civil de l’ONU au Kosovo. Ilrevient essentiellement sur deuxthèmes : la souveraineté et l’inté-grité territoriale de la Républiquefédérale de Yougoslavie sont ba-fouées, et la démilitarisation del’UCK n’a pas été mise en œuvre.Lors de son passage vendredi5 novembre au siège de l’ONU, oùil venait demander plus demoyens financiers pour sa mis-sion, M. Kouchner a commenté :« Là où les Russes ont raison, c’estsur la protection des Serbes au Ko-sovo. Nous sommes venus au Kosovopour protéger les minorités, mais onse rend compte qu’une oppressionpeut en cacher une autre. »

Si, sur le papier, Sergueï Lavrovdénonce avec combativité l’actionde M. Kouchner, face à lui il se dit« compréhensif » des difficultés dela mission. Tout en réitérant « sansagressivité aucune » son opposi-tion à des décisions pouvantconduire le Kosovo vers l’indépen-dance, le diplomate russe a expri-mé vendredi son soutien au travail« remarquable dans des conditionsdifficiles » de l’administrateur civil.M. Kouchner a bénéficié, vendre-di, d’un soutien « unanime et mas-sif » des pays membres du Conseilde sécurité. Il a parallèlement de-mandé 135 millions de dollars (en-viron autant d’euros) pour l’actionde la Minuk au Kosovo, dont25 millions pour couvrir les fraisd’ici à la fin de l’année et 110 mil-lions supplémentaires pourl’an 2000. Bernard Kouchner doitrecevoir M. Lavrov à Pristina, le8 novembre. L’ambassadeur russeeffectuera une visite de deux joursdans la province avant de serendre à Belgrade.

Afsané Bassir Pour

Accord sur le tracéd’un oléoduc stratégique

Un accord a été trouvé, ven-dredi 5 novembre à Ankara,entre la Turquie, l’Azerbaïdjan etla Géorgie, sur la constructiond’un oléoduc stratégique devantacheminer le pétrole de la merCaspienne vers les marché mon-diaux en passant par le terminalturc de Ceyhan. L’accord sur cetoléoduc de 2 000 kilomètres, pro-jet soutenu depuis des annéespar les Etats-Unis, doit être signélors d’un prochain sommet del’Organisation pour la sécurité etla coopération en Europe (OSCE)à Istanbul, ont indiqué dessources diplomatiques.

La Russie, qui défend un tracéconcurrent à travers son terri-toire, vers le terminal de Novo-rossiisk, a dépêché vendredi encatastrophe à Bakou son premiervice-premier ministre, NikolaïAxionenko, pour tenter d’ultimestractations. « Trop tard », a com-menté Natik Aliev, le présidentde la compagnie pétrolière d’Etatazerbaïdjanaise Socar, « le trainest parti, le projet Bakou-Ceyhansera réalisé ». – (AFP.)

La Géorgie, seule sortie « libre »pour les Tchétchènes bombardés

Les derniers gardes-frontières russes viennent de quitter le pays.Près de 200 000 réfugiés se presseraient à la frontière

dans les montagnes déjà enneigéesTBILISSI

de notre envoyée spéciale« Ici, c’est le luxe, par rapport aux

tranchées humides où on devait secacher... ». Madina vient de passersa deuxième nuit sur une table dansun des bureaux de ce qu’elle appelle« l’ambassade » de Tchétchénie enGéorgie. Là où transitent tous lesjours des réfugiés qui ont empruntéla seule route reliant leur pays bom-bardé au monde « libre », celui oùils ne risquent pas de tomber surdes soldats russes. Mais c’est uneroute périlleuse et aléatoire. Madinaest venue avec cinq autres membresd’un « Comité international pour lesdroits de l’homme en Tchétchénie »,un des petits groupes qui tentent demettre sur pied l’envoi de secours àla population. Ces groupes pré-fèrent aller en Géorgie plutôt qu’enIngouchie, pays frère et voisin maismembre de la Fédération de Russie,où les militaires russes bloquent lafrontière à leur guise.

La Géorgie par contre est un paysindépendant, membre de la CEI(Communauté des Etats indépen-dants). Les derniers gardes-fron-tières russes, postés face à la Tur-

quie, viennent de quitter le pays,même si cinq bases militaires russesy sont encore « provisoirement »présentes. Son président EdouardChevardnadze, soutenu par l’Oc-cident, et en particulier par lesEtats-Unis, a annoncé qu’il ne s’op-posera pas à l’entrée de réfugiés surson territoire, qui, dit-il, ne servirapas de lieu de transit ni de base ar-rière aux combattants. Mais lespressions russes s’intensifient, alorsque le bras de fer russo-américainpour le contrôle de la région entredans une phase cruciale, avec l’ac-cord « finalisé », vendredi 5 no-vembre à Ankara, pour la construc-tion d’un oléoduc Bakou-Ceyhan.

TÉMOIGNAGESM. Chevardnadze, qui a déjà

échappé à plusieurs attentats télé-commandés, dit-on ici, de Moscou,vient de refuser aux Russes une de-mande « d’activer » leurs bases mili-taires en Géorgie. En outre, lesRusses jouent toujours, contre Tbi-lissi, des séparatismes abkhaze etossète, ainsi que des ambitions pré-sidentielles d’Aslan Abachidze, lepotentat de la région de Batoumi(Adjarie), à la frontière turque. En-fin, les Géorgiens n’ont pas oubliéque le chef tchétchène, Chamil Bas-saev, s’est battu contre eux il y a sixans, aux côtés des Abkhazes et desRusses. « C’est pourquoi nous es-sayons de nous isoler de cetteguerre » de Tchétchénie « même sinous ne pouvons être indifférents audrame des civils », a déclaré auMonde M. Chevardnadze.

Un drame qui prend toute sonampleur vu d’ici : « il y aurait jusqu’à200 000 civils maintenant dans lesmontagnes du sud de la Tchétchénie,qui tentent parfois de trouver refugecontre les bombes dans les forêts, àl’extérieur des villages pris pourcibles », explique Jean-Pierre Trem-blay, chef de la mission de MSF(Médecins sans frontières) à Tbilissi,qui comme d’autres organisationshumanitaires n’a pas pu envoyerd’aide en Tchétchénie. Les diffi-cultés de la tâche sont illustrées, enpartie, par les récits des réfugiés quiont réussi à fuir vers la Géorgie, aunombre de 2 000 à 3 000 seulement.« Nous devions passer la journéedans des tranchées, car l’aviationbombarde sans cesse, il y avait aumaximum une demi-heure d’inter-valle entre leurs raids », raconte Ma-dina. Ils marchaient donc la nuit,parfois transportés par des véhi-cules mis à disposition par des villa-geois, qui profitent aussi de l’obs-curité pour déblayer les gravas desimpacts, ou aménager des ponts defortune à la place de ceux qui sontdétruits, dans la vallée de l’Argoun.

« Sur certains chemins de traverse,plus abrités que la route, on ne peutpasser à deux de front, et c’est commeça que doivent marcher des vieillards,des femmes portant des nouveaux-nésou des hommes portant des blessés »,

précise Aslambek Abdourazzakov.Avec Madina et les autres membresde leur Comité, ils ont recueilli, au-près des maires des localités traver-sées, des listes de victimes des raids,et témoignent de vains efforts pourévacuer les blessés vers l’Ingouchie.

Mais l’entrée en Géorgie poseelle-même problème. Il faut franchirun premier col déjà enneigé, puisamadouer les gardes-frontière géor-giens, avant de franchir undeuxième col en territoire géorgien,encore plus haut et qui sera, dit-on,incessament fermé : il faudra deshélicoptères pour le franchir en hi-

ver. Mais de toutes façons, leshommes âgés « de 15 à 60 ans » nepassent pas, à moins d’interventionsspéciales, sur lesquelles on reste peuprécis. Khizir Aldamov, « ambassa-deur » de la République tchétchèneen Géorgie dit qu’il a de plus en plusde mal à faire entrer les hommesque lui envoie Grozny après debrèves liaisons par téléphone satel-lite.

Un représentant officiel du pré-sident tchétchène, Aslan Maskha-dov, vient cependant d’arriver, pourcoordonner l’aide humanitaire.M. Aldamov, un Tchétchène de na-tionalité géorgienne, est considéré àTbilissi comme plutôt proche descommandants Bassaev et Arsanov.Son arrivée pourrait lever l’un desobstacles au transit de l’aide huma-nitaire.

Sophie Shihab

LeMonde Job: WMQ0711--0007-0 WAS LMQ0711-7 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:58 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0631 Lcp: 700 CMYK

I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 7

« Préoccupation » face aux menaces des extrémistesLes trois rencontres que Jean Paul II a eues, samedi 6 novembre à

New Delhi, avec le président K. R. Narayanan, le vice-président S. K.Kant, et le premier ministre A. B. Vajpayee, devaient rassurer la délé-gation de Rome. Celle-ci avait marqué sa « tristesse » et sa « préoc-cupation » après les menaces des extrémistres hindous contre la visitedu pape. Les trois personnalités ont insisté sur la « coexistence » reli-gieuse en Inde. Le vice-président a dit à Jean Paul II que « l’Inde [était]le paradis des religions » et que « si culture et religion [pouvaient] êtresynonymes, religion et nation ne [l’étaient] pas ».

Un peu plus tard à Raj Ghat, le mausolée de Gandhi, Jean Paul II de-vait signer le livre d’or en reprenant la phrase du mahatma : « Aucuneculture ne peut survivre si elle tend à être exclusive. » Son porte-parole,Joaquin Navarro-Valls, a indiqué devant les journalistes que les me-naces hindoues ne sont pas « un problème de relations entre deux reli-gions, mais de liberté de conscience et de droit de l’homme ». – (Corresp.)

Le fils du président syriendevait être reçu à l’ElyséeLE PRÉSIDENT Jacques Chirac devait recevoir, dimanche 7 no-vembre à déjeuner, Bachar El Assad, le fils du président syrien HafezEl Assad. C’est la première fois que Bachar El Assad, qui apparaîtcomme le successeur probable du chef de l’Etat syrien, est reçu par undirigeant occidental. Colonel de l’armée depuis le 1er janvier, il n’a pasde fonction officielle, mais il est en charge notamment du dossier li-banais. Sa visite en France précède une tournée que le ministre fran-çais des affaires étrangères, Hubert Védrine, effectuera du 11 au13 novembre en Syrie, au Liban et en Egypte.M. Chirac, qui a reçu vendredi à déjeuner le président égyptien, HosniMoubarak, doit s’entretenir séparément, lundi, avec le premier mi-nistre israélien, Ehoud Barak, et le chef de l’Autorité palestinienne,Yasser Arafat, qui seront en France pour le congrès de l’Internationalesocialiste.

La RASD espère un référendumau Sahara occidental en 2000MADRID. Le président de la République arabe sahraouie démocra-tique (RASD) et du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a exprimé,vendredi 5 novembre, son espoir que le référendum au Sahara oc-cidental ait bien lieu en 2000, lors d’une conférence de presse à LasPalmas (archipel des Canaries). « Si l’ONU renforce le nombre de sesfonctionnaires, le référendum pourrait avoir lieu en 2000 », a déclaréM. Abdelaziz.Le ministre marocain de l’intérieur, Driss Basri, avait déclaré, mercre-di, que ce référendum ne pourrait pas se dérouler avant 2002, en rai-son des nombreux recours déposés par les personnes n’ayant pas étéretenues comme électeurs. Selon le président de la RASD, les recoursdéposés, plus de 79 000, proviennent en majorité du Maroc et ne se-raient pas corrects. – (AFP.)

DÉPÊCHEa IRAK / ONU : le secrétaire général des Nations unies, Kofi An-nan, a réaffirmé, vendredi 5 novembre, son soutien au coordinateurhumanitaire des Nations unies en Irak, Hans von Sponeck, dont lesEtats-Unis ont réclamé la tête, a indiqué l’ONU. Le porte-parole dudépartement d’Etat, James Rubin, a reproché à M. von Sponeck de nepas être suffisamment « vigoureux » avec Bagdad. – (AFP.)

Le lac Victoria meurt lentementétouffé par ses jacinthes d’eauNAIROBI. Le lac Victoria est tué à petit feu par ses jacinthes d’eau,qui étouffent l’écosystème du deuxième plus grand lac du monde etprincipal réservoir du Nil, a expliqué, vendredi 5 novembre, uneéquipe internationale de scientifiques basée à Nairobi. Grâce à desphotos prises par satellite, « nous avons découvert des sédiments richesen azote et en phosphore qui nourrissent les jacinthes et constituent l’unedes causes majeures de la mort lente » du lac, a expliqué Pedro San-chez, directeur général du Centre international de recherches agro-forestières (Icraf) basé à Nairobi. Ces sédiments provoquent un enri-chissement naturel en matières nutritives qui perturbe l’équilibre bio-logique des eaux par diminution de l’oxygène et stimule la croissancedes plantes aquatiques.La jacinthe d’eau prive les poissons et le plancton d’oxygène. Elleconstitue aussi une entrave à la navigation, ce qui entraîne des consé-quences économiques catastrophiques car le lac – qui s’étend sur68 100 kilomètres carrés entre le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie – estune source de revenus et d’emplois pour quelque 30 millions de per-sonnes. La plante rend les eaux du lac stagnantes sur ses rives et favo-rise ainsi la prolifération des moustiques et de la malaria, mais aussides larves porteuses de la bilharziose. – (AFP.)

Le pape lance en Inde un appel à la libertédes minorités chrétiennes en Asie

Jean Paul II encourage le dialogue entre les religionsLe pape a rendu public, samedi 6 novembredans la cathédrale de New Delhi, un documentintitulé Eglise en Asie, qui se veut la charte de

l’évangélisation du continent. C’est un appel àla liberté religieuse et à une présentation « sanscompromission » du message chrétien que Jean

Paul II a lancé. Le dialogue avec les autres reli-gions asiatiques est encouragé, mais il ne doitpas tourner au syncrétisme.

NEW DELHIde notre envoyé spécial

Premier acte de son séjour à NewDelhi, le pape est allé s’incliner, sa-medi matin 6 novembre, devant lemausolée de Gandhi. Une manièrede rappeler qu’il entend placer sa vi-site – précédée de menaces d’extré-mistes hindous – sous le signe de latolérance. Dimanche soir, au palaisdes sciences de Delhi (Vigyan Bha-wan), il devait aussi rencontrer lesreprésentants des diverses tradi-tions religieuses du pays.

Mais auparavant, c’est dans la ca-thédrale archicomble du Sacré-Cœur, samedi, devant trois centsévêques de toute l’Asie, qu’il a ac-compli le geste le plus attendu de cevoyage. Il a promulgué l’exhorta-tion Eglise en Asie, qui se veut lacharte de l’« évangélisation » ducontinent pour le XXIe siècle. Ce do-cument est la conclusion du synodeépiscopal qui s’était tenu au prin-temps 1998 à Rome. Le pape y dé-fend les chances d’une « annonceexplicite » du christianisme dans uncontinent où celui-ci reste perçucomme la religion de l’étranger.

UN « DROIT FONDAMENTAL » Sur le plan politique d’abord, il

s’adresse aux « gouvernements »asiatiques pour que cessent les dis-criminations contre les minoritéschrétiennes, qu’elles viennent de ré-gimes qui violent les libertés reli-gieuses – la Chine est nommémentdésignée – ou de fondamentalismeshindous ou musulmans. Jean Paul IIn’hésite pas à parler de « persé-cutions », de « souffrances », de« sacrifices héroïques ». Il ajoute :« Le témoignage silencieux reste au-jourd’hui l’unique moyen de procla-mer Dieu en beaucoup d’endroits oùl’annonce explicite est interdite et oùla liberté religieuse est refusée ou dumoins systématiquement réduite. »Pour lui, il en va de la reconnais-sance de la liberté religieuse commed’un « droit humain fondamental ».

Mais la liberté s’arrête aussi oùcommencent la misère, l’oppres-sion, la corruption, les violences,l’exploitation des enfants et desfemmes, autant de maux largementcondamnés dans le document du

pape. Il y dénonce toutes les discri-minations fondées – outre la reli-gion – sur la culture, la couleur, larace et la caste, ainsi qu’une « mon-dialisation » qui menace les identi-tés culturelles ou religieuses del’Asie. A côté de traditions quiprônent comme valeurs la médita-tion, le renoncement, l’ascèse ou lacompassion, il insiste sur la spécifi-cité chrétienne : l’« option préféren-tielle pour les pauvres » qui oblige lesEglises à se placer à la tête des luttessociales contre toutes les formes demarginalisation.

Mais la difficulté pour l’expansiondu christianisme en Asie n’est passeulement politique. Le paradoxeveut que « Jésus-Christ soit né en

Asie », mais que, deux mille ansaprès, l’Asie soit aussi le continentoù il est le plus méconnu. D’où lapriorité que Jean Paul II donne, ausiècle prochain, à ce continent quiabrite les deux tiers de l’humanité.Comment ? Dans le document qu’ila rendu public à New Delhi, ilrompt avec le modèle anciend’évangélisation où des mission-naires importaient d’Europe une« vérité » typiquement occidentale.Mais il se démarque vigoureuse-ment des théologiens d’avant-garde(Michael Amaladoss ou RaymondoPanikar en Inde, Aloïsius Pieris auSri Lanka) qui souhaitent la révisionde dogmes et de modes d’organisa-tion de l’Eglise incompatibles, selon

eux, avec les mentalités de l’Asie.L’ignorance des cultures locales, lesconversions de force ont fait duchristianisme en Asie la religion ducolonisateur étranger et justifié lesmartyrs d’hier au Japon ou en Co-rée.

La défense que fait le pape d’une« compréhension toujours plus péné-trante des peuples et des cultures »en Asie, d’une « inculturation » de lafoi chrétienne ressemble à celle desMatteo Ricci, Robert de Nobili quiont évangélisé ce continent il y atrois siècles, avant d’être condam-nés par Rome pour leur trop grandecomplicité avec les rites chinois ouconfucéens. Depuis, l’Eglise les a ré-habilités. Le pape les cite encore au-

jourd’hui comme modèles quand ilexprime « la nécessité impérieusepour les Eglises locales en Asie de pré-senter le mystère du Christ à leurpeuple en fonction des critères cultu-rels et des modes de pensée de cesderniers ».

Aussi réclame t-il un autre typede formation que celui inspiré « parle style, les méthodes, les programmesimportés de l’Occident ». Il demandeque « les enseigants chrétienscomprennent en profondeur les élé-ments de spiritualité et de prières in-hérents à l’âme asiatique ». En re-vanche, il oppose une fin denon-recevoir aux évêques qui, pen-dant le synode, s’étaient plaints ducontrôle tâtillon de la Curie ro-

maine sur leurs liturgies : « La litur-gie ne peut pas être déterminée parles Eglises locales isolément, sans ré-férence à l’Eglise universelle », rap-pelle le pape, illustrant une fois deplus les limites de l’« inculturation »vue de Rome.

Malgré la montée des extré-mismes, son document Eglise enAsie défend le dialogue avec les tra-ditions religieuses de l’Orient, dontil fait un trésor de « contemplation »et de « spiritualité » qui manque àl’homme occidental. Mais le papemet aussi en garde contre toute« confusion » dans la présentationde la foi. Sans les nommer, il fait al-lusion aux théologiens asiatiquespour qui l’annonce d’un Dieu incar-né comme « seul sauveur » de l’hu-manité (le « Christ colonialiste » dé-noncé par le jésuite Pieris) conduitle christianisme en Asie à une im-passe.

LES AUTRES « VOIES » Selon eux, le christianisme n’a au-

cune chance de progresser s’il ne re-connaît pas la légitimité des autres« voies » de salut ou de perfection-nement et ne révise pas son dis-cours et ses méthodes à la lumièredes autres traditions de l’Inde, duJapon ou de la Chine.

Ils ne proposent pas moinsqu’une « théologie de la libération »qui repose sur les aspirations del’homme asiatique au dépassement,au renoncement, dans un contexteoù le perfectionnement individuelest préféré à la notion de « salut »de l’âme.

Rome est effrayé par de tellesperspectives. Ces théologiens sontcondamnés (Jacques Dupuis, TissaBalasurya) ou tenus en suspicion. Lepape est donc venu en Inde dissipertoute confusion quant à « la vraienature et à la mission de l’Eglise ».Pas de « relativisme », ni de « syn-crétisme » : « Ce qui doit être annon-cé, c’est la vérité complète de Jésus-Christ. Souligner certains aspects dumystère insondable de Jésus est légi-time autant que nécessaire, mais au-cune compromission ne peut être ad-mise quant à l’intégrité de la foi. »

Henri Tincq

LeMonde Job: WMQ0711--0008-0 WAS LMQ0711-8 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 11:00 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0632 Lcp: 700 CMYK

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F R A N C ELE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

Un déplacement soigneusement calibré à MarseilleMARSEILLE

de notre correspondant régionalL’arrivée du président de la République à Mar-

seille, qui électrise les milieux politiques et institu-tionnels de la ville, sera républicaine en diable :en fin d’après-midi, vendredi 12 novembre,Jacques Chirac sera reçu à la mairie de Marseilleen présence de tous les corps constitués et detous les élus, municipaux, départementaux et ré-gionaux.

Le dîner est prévu aux Docks, le grand bâti-ment administratif qui abrite l’établissement pu-blic Euroméditerranée et les sièges des entre-prises du tertiaire les plus dynamiques. Aurestaurant l’Agora, le chef de l’Etat dînera encompagnie de quatre-vingts convives choisis par-mi ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ontcélébré cette année le seizième centenaire de laplus vieille cité de France, qu’il s’agisse de la véné-rable chambre de commerce et d’industrie, quifête son quatrième centenaire, ou du corps demarins-pompiers, qui célèbre ses soixante ans. Lelendemain, le président de la République partici-pera à la « cité de la réussite », qui se tient tousles deux ans à Marseille. M. Chirac y dialogueradurant deux heures avec les jeunes gens présents.

Jeunesse, emploi et modernité, voilà déjà uncocktail prometteur.

La suite a été préparée par Claude Chirac, lafille du président et sa conseillère en communica-tion, venue exprès à la fin du mois d’octobre.Cette partie du programme, qui fait encore l’objetde négociations serrées entre la ville, la préfectureet l’Elysée, devrait avoir un goût prononcé de co-habitation féroce.

DÉJEUNER DANS LES QUARTIERS NORDNormalement, M. Chirac devrait aller déjeuner

au restaurant Aux Bonnes Mères, créé par l’asso-ciation des Femmes de toutes origines et installédans un immeuble de la Bricarde, face à la citénatale de Zinedine Zidane, La Castellane, aucœur des cités des quartiers Nord. Il devrait yrencontrer des acteurs économiques et sociauxde la zone franche urbaine : d’El Hassan Bouod,jeune entrepreneur d’origine marocaine, diri-geant d’Islam Viandes (180 salariés, 200 millionsde francs de chiffre d’affaires) rendu célèbre parson embauche d’Omar Radad, aux dirigeants dela Régie Service Nord Littoral, pionnière des en-treprises de services inventées à Marseille et Rou-baix dans les années 70. Le signe est fort quand

Lionel Jospin prépare lui aussi une sortie de ter-rain pour relancer la politique de la ville du gou-vernement.

La visite devrait ensuite emmener le présidentau Panier, cœur historique de la ville, au centred’une politique active de réhabilitation de la mu-nicipalité dirigée par Jean-Claude Gaudin (DL),que surveille de près le maire du secteur et pré-sident du conseil général, Jean-Noël Guérini (PS).M. Chirac ira enfin discuter avec ses amis poli-tiques de la droite, comme lors de chacun de sesdéplacements en province.

Il serait de bon ton que l’embarrassante ba-garre pour la présidence du RPR ne perturbe pastrop ce déplacement, qui verra le premier adjointRenaud Muselier, candidat à cette élection inter-ne, ne pas quitter le président d’une semelle. Lavenue à Marseille, vendredi 5 novembre, d’unautre candidat, Jean-Paul Delevoye, n’a pas faitavancer les choses. Démentant, pour l’heure, unerumeur insistante, M. Muselier a assuré, en ac-cueillant son concurrent, qu’il a bien l’intentionde « maintenir » sa candidature et non de se ran-ger, dès le premier tour, derrière M. Delevoye.

Michel Samson

MNEF : le RPR en embuscade depuis un anCE N’EST PAS la première fois

que le RPR tente de mettre encause Lionel Jospin dans l’affairede la MNEF. Il y a un peu plus d’unan, vendredi 18 septembre 1998,Jean-Louis Debré, président dugroupe RPR de l’Assemblée natio-nale, s’en était pris au premier mi-nistre et à plusieurs membres dugouvernement. Dans un entretienaccordé au quotidien Le Parisien,M. Debré reprochait à M. Jospind’avoir cherché à « gagner dutemps et à contrôler les investiga-tions » sur le dossier de la mutuelleétudiante.

Cet entretien avait fait l’objet, lemercredi 23 septembre, d’uneconversation entre les deux res-ponsables de l’exécutif, lors dutête-à-tête qui avait précédé leconseil des ministres. Au chef de

l’Etat qui, quelques mois plus tôt,s’était indigné et l’avait fait savoir,des propos tenus par la garde dessceaux, Elisabeth Guigou, affir-mant que le président de la Répu-blique était « un justiciable commeles autres », le premier ministreavait déclaré qu’il était, à son tour,en droit de s’étonner qu’une per-sonnalité aussi proche deM. Chirac – le président du groupeRPR de l’Assemblée – s’autoriseune telle polémique. M. Chiracavait alors appelé ses troupes à lamodération.

Mercredi 3 novembre au matin,lorsque le dossier de la MNEF s’in-vite à nouveau dans le tête-à-têteentre les deux responsables del’exécutif (Le Monde du 5 no-vembre), le premier ministre adonc aussi ce précédent en tête.

Cet épisode explique aussi la vi-vacité de sa réaction l’après-midi,lorsque Patrick Ollier, député RPR,l’interpelle, lors de la séance desquestions au gouvernement, surles rapports entre le PS, dontM. Jospin a été le premier secré-taire, et la MNEF. Sollicité par cer-tains députés de son groupe,M. Debré avait d’ailleurs déclinéleur proposition d’interroger lui-même M. Jospin.

Entre les deux dates, il existetoutefois une différence de taille :l’affaire de la MNEF a, depuis,contraint M. Jospin à se séparer deDominique Strauss-Kahn, le pla-çant dans une situation autrementplus inconfortable à l’égard deM. Chirac.

P. R.-D.

« Ce texte est inapproprié »DANS une lettre consacrée au

pacte civil de solidarité (PACS), adres-sée au président de l’Union nationaledes associations familiales (UNAF),Hubert Brin, et rendue publique par

l’Elysée, vendredi5 novembre,Jacques Chiracécrit :

« La proposi-tion de loicréant ce nou-veau contratvient d’être vo-

tée par le Parlement. La majoritéparlementaire a pris ses responsabi-lités. Le Conseil constitutionnel, quia été saisi par de nombreux députéset sénateurs, en appréciera laconformité à la Constitution.

» Quand les droits de la personnesont en cause, j’estime pour ma partqu’il faut toujours écouter l’en-semble des points de vue, consultertoutes les familles de pensée,prendre les éclairages juridiques né-

cessaires, éviter de heurter, refuserd’exclure, respecter les convictionsde chacun.

» Ouvert à tous les couples, lePACS est une formule inadaptéeaux besoins de la famille car il ne re-connaît pas la valeur de l’engage-ment et ne comporte aucune sécuri-té, notamment en cas de rupture, nipour l’enfant ni pour le contractantle plus vulnérable, le plus souvent lamère.

» Par ailleurs, je suis convaincuqu’il y avait d’autres voies que lacréation d’un statut précaire imitédu droit matrimonial pour apporterdes solutions raisonnables aux pro-blèmes rencontrés par les coupleshomosexuels, notamment en ce quiconcerne le logement et les succes-sions. Telles sont les principales rai-sons pour lesquelles, comme je l’aidit en plusieurs occasions, j’estimeque ce texte, dans son esprit commedans ses conséquences, est inappro-prié. »

Le président de la République, ses palais, ses cuisinesLE PARADOXE n’est qu’ap-

parent. Il n’y a plus de chefs dansl’opposition, donc il y a un chef del’opposition. Il s’appelle JacquesChirac. L’affaire de la MNEF vientd’en donner l’illustration et LionelJospin l’a éprouvé à ses dépens. La« coordination » entre l’Elysée etses troupes a bien fonctionné. Ra-rement pourtant, ces dernièressont apparues plus désorganisées,secouées, décapitées. Le RPR n’apas de président. Celui de Démo-cratie libérale, Alain Madelin, esten deuil des élections européennes.L’UDF de François Bayrou est enapesanteur, dans l’attente du pro-cès du financement de l’ex-CDS quis’ouvrira en décembre.

Pendant des mois, et tout parti-culièrement pendant la présidencedu RPR par Philippe Séguin, l’Ely-sée n’a eu de cesse d’organiser desréseaux parallèles au mouvementgaulliste. Les relations conflic-tuelles entre les deux hommes etleurs divergences stratégiques inci-taient en effet le chef de l’Etat à re-chercher ailleurs les relais dont ilavait besoin. Les crises successivesdu mouvement gaulliste survenuesau printemps ont produit undouble effet : elles ont à la fois af-faibli ces réseaux parallèles, quitrouvaient leur oxygène dans l’op-position au RPR de M. Séguin, etont légitimé cette nébuleuse desoutiens chiraquiens, en clarifiantleurs missions.

b Le RPR : fermeture pour tra-

vaux. Le futur siège du RPR, acquisdu temps de M. Séguin le long de laSeine, rugit toujours du vacarmedes marteaux-piqueurs. Au coursde l’été, le creusement dans lessous-sols d’une salle destinée à ac-cueillir les réunions du comité poli-tique a même provoqué un débutd’inondation. Le siège actuel, ruede Lille, est, lui, envahi par leséquipes de campagne de plusieursdes candidats à la présidence duRPR. De la direction nommée au

début du mois d’août par NicolasSarkozy, il ne reste guère, pour te-nir la boutique, que Roger Karout-chi, organisateur de l’élection à ve-nir, président du groupe RPR duconseil régional d’Ile-de-France etdéputé européen. Les autres secré-taires nationaux sont soit candi-dats, soit engagés dans la cam-pagne. A l’exception de PatrickDevedjian, qui entretient des rela-tions directes avec Dominique deVillepin, secrétaire général de la

présidence de la République, ils nedisent à peu près rien, depuis plu-sieurs semaines, de tout ce qui re-lève de la politique nationale. Cettesituation est appelée à durer jus-qu’au second tour de l’élection duprésident du RPR, le 4 décembre.

b L’Association des vrais« amis de Jacques Chirac ». Lechef de l’Etat s’est longtemps méfiéde ces amis autoproclamés qui, aulendemain de la défaite de 1997 etsous la houlette de l’ancien mi-

nistre Bernard Pons, le sommaientde retrouver « l’esprit de 1995 » etsoulignaient, de fait, le reniementdes deux premières années de laprésidence de M. Chirac. Leur hos-tilité marquée à Alain Juppé, leursympathie initialement affichéepour Philippe Séguin avaient agacéle chef de l’Etat. Le conflit ouvertavec le président du RPR avaitpourtant amené M. Chirac à s’inté-resser d’un peu plus près à ce ré-seau de fidèles. Pour mieux s’en as-surer la maîtrise, il n’avait pashésité à conseiller à plusieurs deses proches de déserter les ins-tances du RPR pour s’investir dansl’association. La concurrence tropaffichée avec le mouvement gaul-liste et la liberté de ton de plus enplus autorisée de M. Pons avaientd’ailleurs servi de prétexte, le16 avril, à Philippe Séguin pour ti-rer sa révérence. L’amitié retrouvéede Jacques Chirac pour ses« amis » a été scellée le 30 sep-tembre, lorsque, à l’invitation deM. Pons, le chef de l’Etat a assisté àl’avant-première du spectacle deRobert Hossein sur de Gaulle,L’homme qui a dit non.

b Feu le groupe des 10. Ceux-làétaient nés d’une idée de ClaudeChirac. La fille et conseillère encommunication du chef de l’Etats’était mise en tête de doter sonpère d’une jeune garde de députés,chargés d’assurer le relais défaillantde la parole présidentielle. Sous lahoulette de Henri Cuq, député des

Yvelines et ancien chef de cabinetdu maire de Paris, le groupe des10 ne s’est toutefois guère illustrépar son acharnement au travail. Ils’est en outre attiré l’animosité dureste des députés gaullistes, voirecelle du président du groupe RPRde l’Assemblée, Jean-Louis Debré,qui n’appréciaient guère cette dis-tinction concurrente. Les rendez-vous de travail se sont espacés.

b La bande des quatre en rouelibre. Ils sont tous anciens mi-nistres d’Alain Juppé. Michel Bar-nier, Jacques Barrot, DominiquePerben et Jean-Pierre Raffarinavaient constitué un autre de cesréseaux parallèles qu’affectionnaitM. Chirac. L’ambition de cesquatre personnalités – deux RPR,un UDF, un DL – était rien demoins que de fournir, en tempsutile, l’ébauche d’un futur « partidu président ». Cette perspectives’étant éloignée, ils travaillent au-jourd’hui à la mise en place declubs baptisés « Dialogue et initia-tives », destinés à servir de boîtesà idées. Une dizaine sont d’ores etdéjà en place et une quarantainesont espérés au printemps 2000.

b Les deux Palais. Là se trouvele cœur de la machine chira-quienne. Le Palais-Bourbond’abord, où Jean-Louis Debréveille, paternel et vigilant, sur lesdéputés RPR. Pendant la prési-dence de M. Séguin, le groupes’est institué en « anti-rue deLille ».

Une popularité solideLa dernière enquête de la Sofres, réalisée les 27 et 28 octobre

(c’est-à-dire avant les derniers développements de l’affaire de laMNEF) auprès d’un échantillon de 1 000 personnes et publiée par LeFigaro-Magazine du 6 novembre, fait apparaître une baisse de5 points de la cote de confiance de Jacques Chirac. Le chef de l’Etatse voit crédité de 51 % de bonnes opinions, contre 46 % de mauvaises,tandis que le premier ministre recueille 62 % de bonnes opinions (enbaisse de 2 points), contre 35 % de mauvaises.

En dépit de cette enquête, le président de la République conservetoutefois, selon tous les autres instituts, une cote de popularité trèssolide. Dans les derniers sondages, il obtient, en effet, 63 % de satis-faction selon Ipsos (contre 61 % à M. Jospin), 58 % selon l’IFOP(contre 52 %), 59 % pour BVA (contre 56 %), 58 % pour CSA (contre57 %) et 55 % pour Louis-Harris (contre 58 %).

JACQUES CHIRAC est en pleineforme. Vendredi 5 novembre, iltermine dans les salons de la pré-sidence du Sénat une journée de« cohabitant » bien remplie. Lesgardes républicains en grand ap-parat sont là pour l’accueillir, àl’occasion de la remise à ClaudePompidou du prix européen « prohumanitate » décerné par la Fon-dation Robert-Schuman. Entouréde son épouse, Bernadette, duprince Henrik de Danemark,d’ambassadeurs et d’éminences, leprésident de la République multi-plie les marques d’affection àl’adresse de la veuve de l’ancienchef de l’Etat. Comme toujours, ilsemble se ressourcer, se retrouverdans l’évocation de Georges Pom-pidou, ce président que « les Fran-çais ont profondément aimé ». « Ilsadmiraient en lui le sens de l’Etat etl’intelligence de son temps, mais ilsappréciaient aussi sa simplicité, sasagesse, sa culture, son humanité etsa proximité avec les gens », ajouteM. Chirac. Comme dans un auto-portrait de futur candidat.

Un peu plus tôt dans l’après-mi-di, il a accueilli le secrétaire natio-nal du Parti communiste. Et c’estun Robert Hue radieux qui est sor-ti de l’Elysée. Reçu à sa demandepour évoquer avec le président de

la République ses entretiens avecles autorités vietnamiennes lorsd’un voyage effectué en sep-tembre, M. Hue s’est réjoui d’avoirtrouvé le chef de l’Etat « très atten-tif à un des représentants des partisde la majorité ». « Nous avons euun échange sur l’ensemble de la si-tuation internationale. La rencontres’est tenue dans un esprit de ré-flexion et de grande cordialité », aajouté le numéro un du PCF.

Et s’il n’a pas été question, a-t-ilprécisé, de l’affaire de la MNEF,elle devait être dans les esprits : ensortant, M. Hue a assuré que ces« polémiques », si elles « se déve-loppaient, pourraient devenir pe-santes, à la fois pour les grandschoix politiques en France et auplan international, et pesantes toutsimplement pour la démocratie ».M. Chirac aurait pu adresser unemise en garde identique. Mais queljoli pied de nez à Lionel Jospin quede la faire formuler par l’un despartenaires de la gauche « plu-rielle » !

Vendredi matin, enfin, le chef del’Etat a pris tout le monde au dé-pourvu en rendant publique unelettre adressée au président del’Union des associations fami-liales, dans laquelle il déclare, toutbonnement, que le pacte civil de

solidarité (PACS) est « une formuleinadaptée aux besoins de la fa-mille » (lire ci-dessous). Sans ja-mais prononcer publiquement lenom, M. Chirac avait déjà critiquéle PACS à plusieurs reprises. Cettefois-ci, il le récuse de façon trèsnette. Et il le fait juste avant que leConseil constitutionnel rende sadécision sur la conformité de cetteréforme à la Loi fondamentale,probablement mardi 9 novembre.

Rien ne permet de préjuger desconclusions de Simone Veil, qui aété chargée du rapport sur ce tex-te, puis des délibérations des jugesconstitutionnels. Il ne fait pas de

doute, cependant, compte tenudes très nombreux motifs d’annu-lation invoqués par les parlemen-taires de droite, que le Conseil se-ra conduit, pour le moins, àmultiplier les précisions ou les ré-serves d’interprétation. En inter-venant, de façon tout à fait excep-tionnelle, à la veille de cettedécision, le chef de l’Etat entend, àl’évidence, peser sur la réflexiondu Conseil. Le PS a d’ailleurs im-médiatement critiqué les proposprésidentiels et son manqued’« ouverture d’esprit ». Le Collec-tif pour le PACS a dénoncé, de soncôté, la « pression inacceptable »

exercée sur le Conseil constitu-tionnel.

M. Chirac, donc, est en pleineforme. Cela fait longtemps qu’ilguettait ce moment. Depuis plusde deux ans, le premier ministresemblait inattaquable, insaisis-sable, inaltérable. Depuis quel-ques jours, le voilà embarrassé,bousculé, peut-être menacé parl’onde de choc de la MNEF. Lacontre-offensive du chef de l’Etatn’a pas tardé. Son agenda va luipermettre de la prolonger.

UNE SAVOUREUSE REVANCHELundi 8 novembre, il présidera,

à l’Elysée, une réunion du Conseilsupérieur de la magistrature(CSM), qui lui présentera une sériede propositions de nominationsde magistrats du siège. Pourl’heure, rien n’indique qu’il écoutela suggestion faite, vendredi, parle président de Démocratie libé-rale, Alain Madelin, de saisir leCSM pour « exiger que toute la lu-mière soit faite » sur la « mise àpied » d’Anne-José Fulgéras, chefde la section financière du parquetde Paris. Mais le président de laRépublique n’a certainement pasoublié comment son prédécesseur,François Mitterrand, avait eu re-cours au CSM, en décembre 1994,

à propos de l’éventuel dessaisisse-ment du juge Halphen, dans l’af-faire Schuller-Maréchal. Suivre,d’une manière ou d’une autre, cetexemple serait une savoureuse re-vanche.

Mardi et jeudi seront jours decommémoration, toujours pro-pices aux gestes ou propos symbo-liques. Le 9 novembre, en effet, lepélerinage rituel à Colombey-les-Deux-Eglises lui offrira l’occasionde communier en gaullisme et, aumoins implicitement, de tracer lecap pour les héritiers divisés du« Général », voire pour le futurprésident du RPR. Quant aux céré-monies du 11-Novembre, ellesfournissent toujours l’occasion dedémontrer la prééminence institu-tionnelle du président de la Répu-blique. Vendredi et samedi, enfin,le déplacement de M. Chirac àMarseille lui permettra de s’expri-mer tous azimuts (lire ci-dessous).

Entre-temps, samedi 6 no-vembre, l’espace d’une finale deCoupe du monde de rugby au Mil-lennium Stadium de Cardiff, lechef de l’Etat aura pu jouer ausupporteur et cohabitant modèleavec, à ses côtés, le premier mi-nistre. Un exercice où il excelle.

Gérard Courtois

COHABITATION Depuis la dé-mission de Dominique Strauss-Kahn,Jacques Chirac s’efforce de reprendrel’initiative. Après avoir mis en gardele premier ministre sur l’utilisation, à

son encontre, des « affaires » de laVille de Paris, il multiplie les initia-tives de nature à embarrasser LionelJospin. b LE PRÉSIDENT de la Répu-blique a dénoncé, vendredi 5 no-

vembre, le pacte civil de solidarité. Ala veille de la décision du Conseilconstitutionnel sur cette loi, il l’aqualifiée de « réforme inadaptée auxbesoins de la famille » et a ajouté

que ce texte, « dans son espritcomme dans ses conséquences, estinapproprié ». b L’AGENDA du chefde l’Etat lui offre, dans les jours pro-chains, de multiples occasions de

poursuivre l’offensive : réunion duConseil supérieur de la magistrature,pèlerinage à Colombey-les-Deux-Eglises, cérémonies du 11 novembreet déplacement à Marseille.

Jacques Chirac entend pousser son avantage contre Lionel JospinAlors que le premier ministre traverse une passe délicate, le président de la République multiplie les initiatives.

Vendredi 5 novembre, il a vivement critiqué le PACS, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur cette réforme

LeMonde Job: WMQ0711--0009-0 WAS LMQ0711-9 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:57 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0633 Lcp: 700 CMYK

F R A N C E LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 9

et ses dépendancesM. Séguin parti, il l’est resté. Au

prix, parfois, de contorsions dou-loureuses, comme ce fut le cas lorsdu vote en faveur de la réforme duConseil supérieur de la magistra-ture, sur ordre express du présidentde la République.

Depuis que, au printemps 1998,M. Debré a acquis la conviction queM. Chirac est décidé à tenter sachance pour un nouveau mandat, ilmet tous les moyens que lui donnesa présidence au service de cet ob-jectif. Relais de la parole présiden-tielle via les députés, constitutionde fichiers, et même depuis un an,rédaction et diffusion d’un journalqui n’a plus guère à voir avec unbulletin d’information parlemen-taire. Chaque numéro mensuelconsacre plusieurs pages aux inter-ventions de M. Chirac sur tel ou telsujet d’actualité et reprend des ar-gumentaires parfois directementfournis par l’Elysée. C’est enfin là,en coordination étroite avec la pré-sidence de la République, que sontmises au point les questions d’ac-tualité qui permettent d’interpellerle gouvernement.

Au Palais du Luxembourg, depuisque Charles Pasqua a pris ses dis-tances avec M. Chirac, plusieurshommes ont pris le relais : ChristianPoncelet, président du Sénat, et àce titre reçu fréquemment à l’Ely-sée ; Josselin de Rohan, présidentdu groupe RPR ; Roger Romani,qui, bien qu’il ne soit plus sénateur,revient souvent s’entretenir avec

ses anciens collègues, et un autreconseiller de M. Chirac, le sénateurde Paris, Maurice Ulrich. C’est cedernier qui a inventé la candidaturede son collègue, le sénateur Jean-Paul Delevoye, président de l’Asso-ciation des maires de France, à laprésidence du RPR. La campagnede celui-ci, attentivement suivie parl’Elysée, bénéficie de l’appui de laplupart des réseaux précédemmentcités.

b Et un jeune préretraité,M. Sarkozy. Si M. Séguin, depuis sadémission, n’a jamais revuM. Chirac autrement qu’« à la télé-vision », l’ancien secrétaire généraldu RPR entretient, lui, des liens ré-guliers avec l’Elysée. Entre des va-cances aux Etats-Unis, un prochainvoyage en Syrie et un autre au Viet-nam, le maire de Neuilly continuede s’informer de tout et de « parlerà tout le monde », à savoir les autres« éléphants » du mouvement quesont Edouard Balladur, M. Juppé etM. Séguin. « Mais que fait Sarkozy ?Mon silence les inquiète tous. Alors,moi aussi, on vient me caresser latrompe, régulièrement », jubile-t-il.En réserve de la République depuisle 14 septembre, date de sa der-nière rencontre officielle avec leprésident, il écrit un livre sur sa re-lation avec M. Chirac, où il prometd’en dire « le plus possible ». Paru-tion prévue au printemps prochain.

Pascale Robert-Diardet Jean-Louis Saux

Les évolutionsdémographiquesauront un impactfinancier modérépour les communes

LES DÉPUTÉS ont adopté, ven-dredi 5 novembre, en première lec-ture le projet de loi qui permettraaux collectivités locales, notam-ment les plus pauvres, de ne pasêtre pénalisées financièrement parla baisse de leur population consta-tée dans le cadre du recensementeffectué en mars. L’Etat tientcompte, en effet, du nombre d’ha-bitants pour l’octroi de ses dota-tions (110 milliards de francs– 16,77 milliards d’euros – au totalinscrits dans le projet de budgetpour 2000). C’est en particulier lecas pour les dotations de solidaritéurbaine (DSU) ou rurale (DSR).

Le texte, présenté par Jean-PierreChevènement, ministre de l’inté-rieur, instaure un « lissage » surtrois ans – l’opposition réclamaitdeux ans – des effets des variationsde population sur la dotation glo-bale de fonctionnement. En outre,il prévoit un maintien sur la mêmepériode (2000-2002) du niveau dela dotation forfaitaire pour lescommunes dont la population a di-minué entre les recensements de1990 et de 1999. Le gouvernementsouhaitait aussi majorer le poten-tiel fiscal des communes d’Ile-de-France pour tenir compte de lasuppression de la part salariale dela taxe professionnelle versée auxcommunes. Cette compensation aété élargie à l’ensemble du terri-toire. Enfin, ces mesures de « lis-sage » sur trois ans seront transpo-sées aux départements et auxétablissements de coopération in-tercommunaux à fiscalité propre.

Pour le gouvernement, l’enjeupolitique n’était pas mince puis-qu’il s’agit notamment, comme l’arappelé René Dosière (PS, Aisne),rapporteur du texte pour lacommission des lois, de maintenirles dotations au titre de la solidari-té entre communes riches etcommunes pauvres. Au cours deson intervention aux journées par-lementaires du PS à Strasbourg, le27 septembre, Lionel Jospin avaitd’ailleurs annoncé que la DSU se-rait abondée, comme en 1999, de500 millions de francs en 2000.Cette mesure a été inscrite dans leprojet de loi de finances pour 2000.Au total, estime le gouvernement,la DSU progressera de 16 % en 2000(8 % pour la DSR).

Jean-Michel Bezat

La démission de M. Strauss-Kahnest à double tranchant pour M. TiberiÀ MOINS qu’il ne s’extirpe très

vite de l’affaire de la MNEF, la pro-babilité d’une candidature de Do-minique Strauss-Kahn à Paris en2001 s’est considérablement réduitedepuis sa démission du gouverne-ment. Le retrait du ministre del’économie, favori des sondages,accorde du répit aux prétendantsissus des rangs des élus parisiens, àgauche comme à droite. « L’enjeude l’élection parisienne se dénationa-lise et se replace sur le terrain muni-cipal », a estimé Françoise de Pana-fieu (RPR), adjointe au maire deParis chargée des parcs et jardins,vendredi 5 novembre, en marged’une visite du parc des Buttes-Chaumont aux côtés de Jean Tiberi.Le maire RPR de Paris, pour sa part,s’est bien gardé de tout com-mentaire public à propos de la dé-mission de M. Strauss-Kahn, dont ilsait qu’elle est, pour lui, à doubletranchant.

La désignation d’un poids lourddu RPR se justifierait moins si lagauche estimait qu’elle n’a plus in-térêt, compte tenu de l’impact del’affaire de la MNEF, à faire des mu-nicipales à Paris le premier tour del’élection présidentielle. Pas besoind’un Philippe Séguin, par exemple,pour affronter Bertrand Delanoë,actuel président du groupe socia-liste du Conseil de Paris, ou MichelCharzat, maire du 20e arrondisse-ment, ou même Daniel Vaillant, mi-nistre chargé des relations avec leParlement et maire du 18e arrondis-sement. Face à un PS parisien dontplusieurs figures, comme Jean-Ma-rie Le Guen, premier secrétaire dela fédération, député du 13e arron-dissement, ou Jean-ChristopheCambadélis, député du 19e, sont misen cause dans le dossier de laMNEF, le maire de Paris pourraittenter de relativiser l’impact des« affaires » qui touchent la Mairiede Paris, et dont il estime porter lechapeau pour l’ensemble du RPR.

C’est sur ce registre que la démis-sion de M. Strauss-Kahn se révèledangereuse pour le maire de Paris :la disparition de « DSK » de la

scène parisienne, ce n’est pas seule-ment un rival de moins. C’est sur-tout un mis en examen – éventuel –qui donne l’exemple de la voie àsuivre quand on ne veut pas« plomber » son camp. Cette ana-lyse a été faite par l’entourage dumaire de Paris aussitôt connue ladémission du ministre. M. Tiberi re-doute une pression politique sur cethème venant de son propre camp,plus que de la gauche.

L’« exemplarité » du geste de« DSK » intervient, en effet, dansune atmosphère de « pré-putsch »à la mairie de Paris, depuis le procèsd’Evry au cours duquel Xavier Du-goin, ancien président RPR duconseil général de l’Essonne, a affir-mé avoir embauché Xavière Tiberià la demande du maire de Paris.Alors que la fronde menée en 1998par Jacques Toubon avait été pré-parée dans le plus grand secret, lesactuels rivaux de M. Tiberi neprennent pas la peine de dissimulerleurs rencontres. Edouard Balladur,lors du dernier Conseil de Paris, le25 octobre, a été ostensiblementcourtisé par des élus parisiens quise sont succédé auprès de lui : AlainDevaquet, conseiller technique àl’Elysée, Bernard Pons, président del’Association des amis de JacquesChirac, M. Toubon, Mme de Pana-fieu... L’entourage de M. Balladurn’hésite pas à faire savoir que celui-ci est très sollicité. Le député du15e arrondissement a reçu, ces der-nières semaines, dans son bureaude la rue Pierre-Charron, des élusdu RPR et de DL, pour discuterd’une éventuelle initiative, à l’occa-sion du débat budgétaire. Reste àtrouver un prétexte...

La démission exemplaire de« DSK » pourrait en fournir un : levote du budget de Paris doit inter-venir les 13 et 14 décembre. Or letribunal d’Evry rendra son juge-ment le 14 décembre. Ce télésco-page des calendriers politique et ju-diciaire est le prochain obstacle detaille que devra affronter M. Tiberi.

Pascale Sauvage

Etats d’âme et défections dans les rangsdu Mouvement national de M. Mégret

Plusieurs élus rejoignent discrètement les partis de droiteLe Mouvement national républicain de Bruno Mégretne se remet pas de son échec aux européennes. Dé-boussolés par le manque de charisme et de stratégie de

leur chef, des élus, notamment en Rhône-Alpes et enProvence, commencent à prendre leurs distances et à serapprocher des partis de droite, en particulier du RPF.

COMME un élève appliqué, Bru-no Mégret cherche ses mots. Sondiscours se veut sans fioritures,sans effet de manche. A table, quel-ques convives luttent contre lesommeil. Lorsqu’il s’interrompt, lesapplaudissements sont, eux aussi,sans excès. Plus tard, au cours dudéjeuner-débat organisé par la fé-dération du Mouvement nationalrépublicain (MNR) des Hauts-de-Seine, ce 12 octobre, les militantscommentent la prestation de leurprésident. Partis avec enthou-siasme d’un Front national dont ilsne goûtaient plus les excès ora-toires du président, Jean-Marie LePen, ils déplorent aujourd’hui lemanque de chaleur de leur nou-veau chef.

On est loin, dans le parti fondépar M. Mégret, de l’euphorie qui aaccompagné le congrès fondateurde Marignane, en janvier. Depuis,la justice a accordé les symboles duparti – la flamme et le sigle – àM. Le Pen, balayant ainsi les espoirsdes amis de M. Mégret d’obtenirles 41 millions de francs (6,25 mil-lions d’euros) de dotation publiqueannuelle. Depuis, surtout, la listede M. Mégret n’a obtenu que3,28 % des voix aux élections euro-péennes, score insuffisant pour ob-tenir le remboursement des frais decampagne. Le MNR commenceseulement à mesurer toutes lesconséquences de la lourde dettecontractée alors : siège réduit à saplus simple expression et licencie-ment de la plupart des permanents.Si l’on ajoute à cela l’offensive duRassemblement pour la France(RPF) de Charles Pasqua et Philippede Villiers, tout contribue à une re-mise en question dans les rangs duMNR.

De plus en plus de mégrétistesont du vague à l’âme. Les uns lemanifestent en voulant « prendredu recul avec l’action militante », lesautres en désertant purement etsimplement. C’est le cas de Denisde Bouteiller. Conseiller régional deRhône-Alpes et conseiller munici-pal de Rillieux-la-Pape, M. de Bou-teiller a formé, le 28 octobre, avecles quatre autres élus MNR, ungroupe « divers droite » dans sonconseil municipal. Il devrait inces-samment faire de même au conseilrégional. Le départ de M. de Bou-teiller s’est fait en plusieurs étapes.L’élu a, dans un premier temps, dé-

missionné de ses fonctions de tré-sorier et de secrétaire de la fédéra-tion du Rhône (Le Monde du30 juin), notamment en raison deses mauvaises relations avec PierreVial, président de l’associationTerre et peuple, conseiller régionalde Rhône-Alpes, dont il n’appré-ciait pas les convictions païennes et« ethnicistes ».

M. de Bouteiller n’avait pas nonplus compris pourquoi RichardMorati, l’un de ses proches, n’avaitpas été choisi pour le remplacer à latête de la fédération. Il hésitait en-core, et avec lui M. Morati et Jean-Paul Henry, également conseillersrégionaux, à quitter le MNR.

« Je préfèreparticipermodestementà des machinesqui gagnent qu’êtreen haut de l’affichede machinesqui perdent »

Début octobre, il se plaignait auMonde de « la radicalisation » duMNR, notamment dans ses prisesde position sur l’islam et l’immigra-tion. « Le message est confus. Le cor-don n’est pas coupé avec le Front na-tional. Et la situation risque de secompliquer avec les municipales »,regrettait-il. Il regardait avec intérêtdu côté de Charles Millon, et avecun brin de scepticisme du côté duRPF, qui cherchait à s’implanter enRhône-Alpes. En annonçant finale-ment sa décision de former à Ril-lieux-la-Pape un groupe diversdroite, M. de Bouteiller a annoncéqu’il allait, avec Alain Duperré,conseiller municipal UDF, réfléchirà « un programme commun » afinde défier la municipalité de gauchelors des élections municipales de2001. « Je préfère participer modes-tement à des machines qui gagnentqu’être en haut de l’affiche de ma-chines qui perdent », a-t-il expliqué.

Jean-Christian Tarelli, premieradjoint de Daniel Simonpieri

(MNR) à Marignane, a été le pre-mier à couper le cordon en juin.Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, il a rejoint leRPF au début du mois d’octobre etsiégeait, le 29 octobre, avec RobertCrépin, un autre transfuge, mais duFN, lui, passé au RPF, parmi les« apparentés RPR ». « Je ne peux pasme résigner à une séparation desgaullistes entre le RPR et le parti deCharles Pasqua », commentait leprésident du groupe RPR, ChristianEstrosi.

Il va être rejoint par Jean-PierreGost, conseiller municipal de Nice,qui a claqué la porte du MNR à lami-septembre et a donné, le 29 oc-tobre, une procuration à GérardNirascou (RPR) pour voter à saplace lors de l’assemblée plénièredu conseil régional de PACA.M. Gost a en effet décidé lui ausside s’apparenter au groupe RPR,même si, « pour le moment », iln’adhère à aucun parti. « Il n’est paschoquant que des gens raisonnables,élus un temps de l’extrême droitemais qui reviennent à la réalité,rentrent au bercail de la droite aprèsêtre passés par un sas de décontami-nation », explique M. Nirascou. ANice, M. Gost a créé, avec une an-cienne militante FN, un groupemunicipal d’opposition, les « natio-naux indépendants ». « C’est une dé-marche personnelle, pas forcémentdéfinitive, mais qui entre dans la re-construction des droites », souligneM. Gost.

Ces « sas de décontamination »commencent à se multiplier. Jouantles apprentis sorciers, le MNR a, le17 septembre, suspendu Domi-nique Michel, conseiller général duVar et adjoint au maire (ex-FN) deToulon, Jean-Marie Le Chevallier,auquel il reprochait de se jeter troprapidement dans les bras de Jean-Charles Marchiani, candidat duRPF. En réponse, M. Michel a dé-missionné le 7 octobre du MNR,entraînant avec lui quatre des cinqconseillers municipaux, et il a créé,avec 80 militants (soit environ unquart de la fédération), un « groupedes droites varoises ». « Noussommes une force locale. En 2001, ilfaudra battre la gauche. Il faudraune droite plurielle. A Toulon, laballe est dans le camp de Marchia-ni », assure-t-il.

Christiane Chombeau

LeMonde Job: WMQ0711--0010-0 WAS LMQ0711-10 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 11:09 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0634 Lcp: 700 CMYK

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S O C I É T ÉLE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

François Fillon souhaite « apurer le passé »François Fillon, candidat à la présidence du RPR, se déclare oppo-

sé à une nouvelle amnistie pour les affaires de financement des par-tis politiques, dans un entretien publié samedi 6 novembre parFrance-Soir. Il estime cependant qu’« il faut trouver une solution pourapurer le passé, en précisant les poursuites concernant le financementdes partis politiques, car, pendant très longtemps, les partis n’ayant pasde financements publics ont eu recours à des moyens plus ou moins lé-gaux pour se financer ».

« Toute évolution en la matière ne peut concerner que les gens qui sesont enrichis personnellement. Ils doivent être poursuivis et sanctionnésde façon ferme », ajoute-t-il. Partisan de « tirer un trait sur le passé »,M. Fillon avait indiqué récemment au Monde (notre édition du 3 no-vembre) que cela ne valait « ni pour certaines affaires parisiennes nipour la MNEF ».

CORRESPONDANCE

Une lettre de Herbert LeiduckA la suite de notre article intitulé :

« L’homme qui se faisait fort devendre onze mille Mercedes en Rus-sie » (Le Monde du 17 no-vembre 1998), nous avons reçu deM. Leiduck la mise au point sui-vante :

Une personne dotée de bon senspeut-elle sérieusement croire qu’unhomme d’affaires soit parvenu,grâce à l’éclat de ses réceptions et àson yacht luxueux de 26 mètres delong, acquis auprès du prince Rai-nier, à berner des dirigeants che-vronnés de groupes internationauxet à leur soutirer ainsi un montanttotal de 35 millions de dollars amé-ricains pour ensuite profiter de savie de millionnaire et attendretranquillement son arrestation parle juge monégasque, pour des mo-tifs d’escroquerie et de banque-route, ainsi qu’on a pu le Iire à pro-pos de l’Allemand HerbertLeiduck ?

Cette présentation, outre qu’ellefait appel à une vision quelque peupérimée du monde moderne desaffaires, où il ne suffit plus de payerquelques coupes de champagnepour conclure des contrats, appelleles commentaires suivants.

M. Leiduck, qui avait longtempstravaillé en Chine, avait créé ses so-ciétés, dont l’International Res-sources Company (IRC) Hongkonget l’Intercontinental Ressources(IRSAM), en tirant profit de sa

grande connaissance des marchésde l’Asie et de l’Europe de l’Est. Sesentreprises s’étaient spécialiséesdans la livraison et la distributionde véhicules industriels (semi-re-morques, camions) et de matérielde construction (grues automo-trices), notamment vers l’ex-URSS.

Herbert Leiduck connaissait lesresponsables des différents minis-tères compétents dans les pays del’Est et avait l’habitude de traiteravec eux. C’est la raison pour la-quelle de nombreuses entreprisesoccidentales, qui voulaient entreren relations d’affaires avec cespays, faisaient appel à ses services,à l’instar de Gorki AutomobilePlant, Liebherr et Mercedes.

Les contrats entre ces trois entre-prises et les sociétés de M. Leiduckavaient été conclus en bonne etdue forme et étaient donc valables.Ils concernaient notamment la li-vraison de grues automotrices(Liebherr) et de camions (Mer-cedes) destinés aux troupes russesstationnées sur le territoire de l’ex-Allemagne de l’Est, matériel quiétait indispensable au retrait de cestroupes, prévu par l’accord« 2 + 4 », conclu en 1990, entre lesAlliés et les deux Etats allemands.Sur l’instigation du ministère de ladéfense russe, les lettres de créditnécessaires devaient être ouvertesau plus tard le 30 novembre 1993.L’incarcération de M. Leiduck, le19 octobre 1993, et le fait que lesRusses voulaient traiter exclusive-ment avec lui, a empêché cette ou-verture de crédit, et les contratsn’ont, par conséquent, pas pu êtrefinalisés. Par ailleurs, cet emprison-nement a éloigné M. Leiduck de sesaffaires, ce qui a davantage fragiliséla situation financière de ses entre-prises. M. Leiduck a passé dix-septmois, du 19 octobre 1993 àmars 1995, en détention provisoireà Monaco. Néanmoins, les autori-tés judiciaires monégasques nefurent pas en mesure de lecondamner pour les accusationsportées contre lui par les sociétés

Mercedes Benz, Gorky Gaz et Lieb-herr. Finalement, M. Leiduck futcondamné par la justice moné-gasque à une peine d’emprisonne-ment de trente mois pour traficd’armes illégal, inculpation quin’avait aucune relation avec les dé-lits d’escroquerie et de banque-route qui lui avaient été reprochésinitialement et que, de plus, nouscontestons car, à aucun moment,M. Leiduck n’a été impliqué dansun trafic d’armes.

Même aujourd’hui, à savoir plusde cinq ans après son emprisonne-ment, aucun jugement n’a encorepu être prononcé concernant lesaccusations portées contre lui. Fi-nalement, il est à souligner que lesautorités judiciaires de Stuttgart nedisposent d’aucune plainte à l’en-contre de M. Leiduck.

Deux administrateurs provisoires à la tête de la mutuelle« INJUSTE, inique et incompré-

hensible ». D’une voix blanche, leprésident du conseil d’administra-tion de la Mutuelle nationale desétudiants de France (MNEF), Pou-ria Amirshahi, commente la déci-sion, prise quelques heures plustôt, par la commission de contrôledes mutuelles et des institutions deprévoyance (CCMIP). A l’issue dela deuxième audition de la mu-tuelle étudiante en moins de troissemaines, la CCMIP a annoncé,vendredi 5 novembre, la nomina-tion de deux administrateurs provi-soires à la tête de la MNEF. Il s’agitde Philippe Borgat, « expert indé-pendant », ayant déjà rempli cettefonction dans le milieu mutualiste,et de Georges Merlhe, inspecteurgénéral des affaires sociales, actueladministrateur provisoire de deuxmutuelles liées à la MNEF, la mu-tuelle interprofessionnelle deFrance (MIF) et la mutuelle inter-jeunes (MIJ).

Pour la commission de contrôle,cette décision constitue « une me-sure de sauvegarde, prise dans l’inté-rêt des adhérents » et « motivée parle souci d’assurer l’avenir et laconsolidation d’une institution dontla vocation est d’être au service de laprotection sociale des étudiants ».Pendant leur mandat, d’une duréede six mois, renouvelable une fois,les administrateurs seront chargésde « prendre des mesures permet-tant à la mutuelle de rétablir lesconditions d’une exploitation équili-brée dans le respect du code de lamutualité ».

Déçus, les dirigeants de la MNEFse sont aussi déclarés « surpris »par cette décision. Un signal leuravait pourtant été donné, le 14 oc-tobre, lors de la présentation, par la

mutuelle, de son plan de sauve-tage. La commission de contrôleavait rejeté ce programme de tra-vail, estimant que les critères ducode de la mutualité (ratio de liqui-dité et limitation du taux de disper-sion des actifs, notamment)n’étaient pas suffisamment respec-tés. Les commissaires avaient infli-gé un avertissement à la MNEF etmenacé d’y nommer un adminis-trateur provisoire. Le nouveauplan, présenté vendredi 5 no-vembre, ne les a visiblement pasconvaincus, malgré la caution ap-portée par la Fédération nationalede la mutualité française (FNMF).La commission indique que sa déci-sion « tire les conséquences de l’in-suffisance du programme de redres-sement présenté par la mutuelle, auregard de la gravité de la situation ».

DÉCISION « INCOMPRÉHENSIBLE »Une explication que Pouria

Amirshahi juge « incompréhen-sible ». Aux yeux du président duconseil d’administration de laMNEF, la nomination de deux ad-ministrateurs provisoires signifie« qu’on veut tuer la MNEF et jeter lesétudiants en pâture aux assurancesprivées » ; elle équivaut « à la sanc-tion d’un bilan et d’un pro-gramme ». « Or notre bilan depuissix mois, c’est le recentrage de la mu-tuelle sur ses missions sanitaires etsociales, l’introduction de la transpa-rence, le démantèlement de la nébu-leuse des filiales », plaide-t-il. Et des’interroger : « Alors que depuisquinze ans, la commission n’a pas puou pas voulu sanctionner les irrégu-larités antérieures, pourquoiconfisque-t-elle, aujourd’hui, la ges-tion de la mutuelle aux étudiants,sans leur laisser mener le redresse-

ment jusqu’au bout ? (...) Lacommission tente de faire porter lepoids de ses propres turpitudes pas-sées sur une direction étudiante quia engagé une rupture par rapport àla gestion précédente », ajoute-t-il,avant de conclure : « Nous faisonsles frais d’un contexte politico-mé-diatique. »

A la MNEF, et, plus largement,dans le milieu mutualiste, les com-mentaires portent aussi sur le ca-lendrier de la décision de lacommission de contrôle. Dès sep-tembre 1998 en effet, dans la fouléede la démission d’Olivier Spithakis,la désignation d’un administrateurprovisoire, susceptible de menerune gestion en rupture avec lespratiques révélées depuis le prin-temps 1998, semblait acquise. Legouvernement, par la voix de Mar-tine Aubry, les salariés de la MNEFet la FNMF défendaient cette posi-tion. En novembre, la commissionde contrôle avait estimé que les ir-régularités observées ne suffisaientpas à justifier une telle procédure.Ce choix permettait la tenue d’élec-tions, à l’issue desquelles, en avril,la liste d’union menée par PouriaAmirshahi, rassemblant des repré-sentants de l’UNEF-ID et del’UNEF, était élue.

L’avenir économique de laMNEF dépend désormais engrande partie des décisions sur labaisse des remises de gestion ver-sées par la Caisse nationale d’assu-rance-maladie, ainsi que des condi-tions dans lesquelles la vente desactifs des filiales va s’effectuer.Alors que le déficit pour 1999-2000devrait atteindre 30 millions defrancs, un plan social paraît, d’oreset déjà, inévitable. La commissionde contrôle demande aux adminis-trateurs « de rechercher des parte-naires appartenant au mouvementmutualiste, dont le concours tech-nique et financier s’avérerait néces-saire », en clair, de s’adresser à laFNMF. Les dirigeants étudiantsévincés assurent qu’ils maintien-dront leur « vigilance » sur les faitset gestes des administrateurs pro-visoires, par le biais de l’assembléegénérale de la mutuelle. Mais aprèsune expérience qui aura duré toutjuste sept mois, la MNEF est bel etbien sortie du giron étudiant.

Stéphanie Le Bars

AFFAIRES Selon l’ancien direc-teur des filiales et de la diversifica-tion de la MNEF, Philippe Plantage-nest, interrogé par les juges, jeudi4 novembre, Dominique Strauss-

Kahn est bien intervenu lors de la né-gociation, en 1994-1996, pour l’en-trée de la Compagnie générale deseaux dans le capital de Raspail parti-cipation et développement. b FRAN-

ÇOIS FILLON, candidat à la prési-dence du RPR, affirme, samedi6 novembre, dans un entretien àFrance Soir, qu’il faut « apurer le pas-sé en précisant les poursuites concer-

nant le financement des partis poli-tiques ». b DEUX ADMINISTRATEURSprovisoires ont été nommés, vendre-di 5 novembre, à la tête de la MNEFpar la commission de contrôle des

mutuelles et des institutions de pré-voyance. Pour le président du conseild’administration de la MNEF, PouriaAmirshahi, cette décision est « in-juste, inique et incompréhensible ».

M. Strauss-Kahn est effectivement intervenu pour la MNEF, selon M. PlantagenestInterrogé par les juges, jeudi 4 novembre, l’ancien directeur des filiales et de la diversification de la mutuelle a déclaré que Dominique Strauss-Kahn

avait joué un rôle lors des négociations entre la MNEF et la CGE. Il a confirmé avoir antidaté la lettre d’engagement de l’ancien ministreL’ANCIEN directeur des filiales

et de la diversification de la Mu-tuelle nationale des étudiants deFrance (MNEF), Philippe Planta-genest, a déclaré, jeudi 4 no-vembre, aux juges chargés de l’ins-truction sur la mutuelle, queDominique Strauss-Kahn étaitbien intervenu pour le compte dela MNEF lors de la négociation,entre 1994 et 1996, avec la Compa-gnie générale des eaux (ex-CGErebaptisé Vivendi). Mis en examenpour « faux et usage de faux » parles juges d’instruction parisiensArmand Riberolles et FrançoiseNéher, M. Plantagenest a, par ail-leurs, reconnu avoir antidaté lalettre d’engagement deM. Strauss-Kahn afin de « matéria-liser » la prestation de l’ancien mi-nistre. Selon M. Plantagenest, an-cien directeur général de laholding Raspail participation etdéveloppement (RPD), qui re-groupe l’essentiel des filiales de la

MNEF, le rôle de DominiqueStrauss-Kahn aurait consisté à dé-bloquer des discussions qui étaienten cours entre RPD et la CGE. Lesdirigeants de la mutuelle étudianteavaient entamé des négociationspar l’entremise de l’entreprise detravaux publics CBC, une des fi-liales de la CGE, qui avait déjàconstruit, pour leur compte, plu-sieurs résidences universitaires àtravers la France. Le but était defaire entrer la CGE dans le capitalde RPD, à une hauteur suffisam-ment importante pour combler lepassif de la holding, tout en s’assu-rant que la Compagnie reste mino-ritaire.

ENLISEMENTAprès plusieurs mois d’enlise-

ment, a expliqué Philippe Planta-genest, Jean-Marie Le Guen, pa-tron de la fédération parisienne duParti socialiste et membre des ins-tances dirigeantes de la MNEF,

avait sollicité Dominique Strauss-Kahn pour faire progresser la né-gociation. Au cours de son audi-tion du 4 novembre, M. Plantage-nest a affirmé avoir participé àplusieurs rendez-vous au cabinetde Dominique Strauss-Kahn pourtravailler sur les conditions d’en-trée de la CGE dans RPD. Il a indi-qué aux juges se souvenir que lorsde l’une de ces réunions, dé-but 1995, M. Strauss-Kahn avaitfait état de ses doutes quant auxchances de succès de Lionel Jospinlors de l’élection présidentielle, quidevaient se tenir quelques se-maines plus tard.

Selon lui, des contacts ont, enoutre, pu exister, en dehors de saprésence, entre le directeur de laMNEF, Olivier Spithakis, etM. Strauss-Kahn, tout au long desdeux années de négociations avecla CGE. Philippe Plantagenest a in-diqué aux magistrats qu’il avaitjoint, une fois, Dominique

Strauss-Kahn sur demande deM. Spithakis pour résoudre unproblème qui était apparu aucours des discussions. M. Planta-genest aurait alors fait état des dif-ficultés que rencontrait la MNEFet obtenu un conseil deM. Strauss-Kahn.

UN RÔLE D’« ENTREMETTEUR »M. Plantagenest ne s’est, en re-

vanche, pas étendu sur la naturedu travail réalisé par celui qui allaitdevenir ministre de l’économie etdes finances, quelques mois plustard. S’il a confirmé queM. Strauss-Kahn était intervenuau cours de la négociation, ilsemble lui attribuer un rôle plusproche de celui d’« entremetteur »que de celui relevant de l’avocat-conseil.

Questionné par les juges sur lalettre d’engagement deM. Strauss-Kahn, signée de samain, le 13 décembre 1994,M. Plantagenest a de nouveau ex-pliqué, après l’avoir indiqué lorsde sa première audition sur ce su-jet, le 14 octobre, avoir antidaté cedocument, « à la demande d’Oli-vier Spithakis, un an après la dateapparente ». Il a expliqué l’avoirrédigée, en 1995, sur son propreordinateur portable. Interrogé surdes pièces découvertes, au coursdes perquisitions, par les policiers,il a affirmé n’avoir jamais euconnaissance de la lettre d’accep-tation de la mission, datée du19 décembre 1994, et d’un courrieradressé à la MNEF, par M. Strauss-Kahn, en 1995, rendant compted’un rendez-vous avec un des diri-geants de la CGE. Enfin, les jugeslui ont soumis une lettre de laMNEF adressée, en 1995, à l’atten-tion de « DSK-Consultant » et dé-butant par « Monsieur le ministre »

en s’étonnant de cette qualifica-tion alors que M. Strauss-Kahnn’exerçait, à cette époque, que laprofession d’avocat. M. Plantage-nest a indiqué qu’il s’agissait d’unusage qui voulait que l’on conti-nue à appeler ainsi une personneayant déjà été ministre.

Les juges lui ont alors soumis lespièces remises, le 28 octobre, parl’avocat de Dominique Strauss-Kahn afin d’attester la réalité de laprestation fournie. Ce dossier,constitué d’éléments originaux,avait été, dans un premier temps,confié à l’ancien bâtonnier, Ber-

nard Vatier, qui en avait déduitque la rémunération– 603 000 francs – avait « été régu-lièrement acquise ». Y figurent no-tamment la lettre de mission du13 décembre 1994, des notes d’ho-noraires, ainsi que des documents,dont certains portent des annota-tions manuscrites du type : « Pouravis DSK » ou « Trop rapide commetiming ». M. Plantagenest a confir-mé que, selon lui, la lettre de mis-sion, signée de sa main et trans-

mise à la justice parM. Strauss-Kahn, avait été antida-tée. L’avocat de M. Strauss-Kahn,Lef Forster, nous avait déclaré,mardi 2 novembre, « peut-être a-t-il pu exister des inexactitudes, maisje tiens à rappeler que pour que desaltérations de la vérité constituentun faux juridique, il faut, d’unepart, qu’elles soient frauduleuses et,d’autre part, qu’elles soient de na-ture à porter un préjudice. » L’avo-cate de Philippe Plantagenest,Anne de Saint Genois, interrogée,vendredi 5 novembre, par LCI, aindiqué : « Il y a, à l’évidence, un

travail de M. Strauss-Kahn, etM. Plantagenest ne l’a jamaiscontesté. Il n’y a eu aucune rétrac-tation, » « M. Plantagenest est pré-senté comme l’accusateur, le dénon-ciateur de M. Strauss-Kahn. C’estabsolument faux, a-t-elle affirmé. Ilne veut pas qu’il y ait des interpréta-tions de ses propos, qu’ils soientréels ou encore plus imaginés à par-tir de ce qu’on appelle les fuites. »

Jacques Follorou

LeMonde Job: WMQ0711--0011-0 WAS LMQ0711-11 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 11:10 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0635 Lcp: 700 CMYK

S O C I É T É LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 11

Le gouvernement améliorele système de déclarationde l’infection par le VIH

L’anonymat devrait être mieux garantiUN NOUVEAU système épidé-

miologique de déclaration de l’in-fection par le VIH et de certainesautres maladies transmissibles aété élaboré, ont annoncé, vendre-di 5 novembre, le ministère del’emploi et de la solidarité et le se-crétariat d’Etat à la santé. « Ce sys-tème, qui sera mis en œuvre parl’Institut de veille sanitaire (InVS),protégera l’anonymat des personnesconcernées », explique le commu-niqué des ministères. Ce nouveaudispositif fait « suite à une série deconsultations », notamment avec« les associations de lutte contre lesida et de défense des droits del’homme ».

Le gouvernement a, en effet, re-vu sa copie après la polémique dé-clenchée cet été (Le Monde du16 juillet) par la mise en œuvre ex-périmentale, limitée dans un pre-mier temps à vingt-deux départe-ments, de deux décrets, datés du6 mai et parus le 13 mai au Journalofficiel (Le Monde du 28 mai). Se-lon ces textes, tout médecin ettout biologiste découvrant une sé-ropositivité pour le virus du sida(VIH) et non plus seulement un si-da avéré, comme auparavant,doivent obligatoirement la noti-fier à l’autorité sanitaire.

Les associations de défense desdroits de l’homme et de luttecontre le sida estimaient quel’anonymat des personnes infec-tées par le VIH n’est pas garantipar ces décrets, ce qui risque dedissuader les personnes voulant sefaire dépister.

LIBERTÉ INDIVIDUELLELa déclaration obligatoire de la

séropositivité pour le VIH étaitpourtant une revendication delongue date de la plupart des as-sociations, car elle permet demieux suivre l’évolution de l’épi-démie.

Mais le milieu associatif contes-tait la rédaction de l’un des dé-crets et notamment de l’article se-lon lequel « la notification desdonnées individuelles est réaliséesous la forme d’une fiche , quicomporte des éléments à caractèrenominatif, (...) notifiée , sous pliconfidentiel, ou, après chiffrementdes données, au médecin inspecteurde santé publique » du départe-ment.

Figuraient ainsi sur la fiche :

prénom, initiale du nom, date denaissance, sexe, département dudomicile, code postal de lacommune et pays de domicile. Lerecours à une transmission souspli confidentiel était jugé insuffi-sant par les associations. Plusieursd’entre elles avaient donc déposéun recours en annulation devantle Conseil d’Etat.

Face à cette polémique, l’Insti-tut de veille sanitaire et le secréta-riat d’Etat à la santé se sont défen-dus de vouloir constituer unfichier des séropositifs et de me-nacer les libertés individuelles. Lacommission nationale de l’infor-matique et des libertés (CNIL)avait, dans un communiqué publiéle 20 juillet, « demandé à l’Institutde veille sanitaire des précisions etdes compléments d’information »et avait fait un certain nombre desuggestions pour protéger laconfidentialité. Le conseil nationaldu sida, qui avait rendu, le 29 jan-vier 1998, un avis négatif sur l’ex-tension de la procédure de décla-ration obligatoire de laséropositivité pour le VIH, appe-lait, à son tour, à réexaminer lesmodalités du décret afin de pré-server l’anonymat.

Après plusieurs réunions avecles associations pendant l’été, legouvernement peut, à présent, an-noncer que la déclaration de séro-positivité sera « anonymisée à lasource, par codage informatiquedes données recueillies par les bio-logistes. Les médecins déclarantsseront amenés à compléter la ficheanonymisée, qui portera sur les fac-teurs de risque de la personne at-teinte et sera transmise à la DDASS[direction départementale de l’ac-tion sanitaire et sociale], puis àl’InVS. (...) Ce dispositif sera soumisà l’avis de la CNIL avant toute miseen œuvre. »

De plus, « un comité de pilotage,associant l’InVS, les associationsconcernées et les professionnels, estmis en place pour définir les condi-tions de fonctionnement du sys-tème ». Le communiqué ministé-riel précise également que ledécret du 6 mai, contesté par lesassociations, « sera modifié, afinde tenir compte de cette nouvelleapproche et de garantir la protec-tion de l’anonymat. »

Paul Benkimoun

Confirmation en appelde la condamnation de Xavier DugoinLA COUR D’APPEL de Paris a condamné, vendredi 5 novembre, l’ancienprésident du conseil général de l’Essonne et sénateur RPR, Xavier Dugoin,à dix-huit mois de prison avec sursis, 100 000 francs d’amende et deux ansd’inéligibilité. La cour d’appel confirme ainsi, pour l’essentiel, le jugementdu tribunal correctionnel d’Evry rendu le 12 mai 1998. Seule la peined’amende a été ramenée de 300 000 francs à 100 000 francs. M. Dugoin,qui a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, était poursuivipour « détournements de fonds publics, faux administratifs et prise illégaled’intérêts ». La justice lui reprochait d’avoir salarié son épouse commecollaboratrice de cabinet, de mars 1993 à décembre 1995, pour un mon-tant de 703 000 francs, « sans contrepartie de services faits », d’avoir faitsupporter par le conseil général le salaire de son employée de maison ain-si que des billets d’avion et des locations de voiture utilisés à des fins per-sonnelles. L’épouse de M. Dugoin écope, pour sa part, d’une amende de100 000 francs, contre 300 000 francs en première instance.

DÉPÊCHES a JUSTICE : un jeune homme de 22 ans, qui avait frappé un chauf-feur de bus d’un coup de couteau, à Lambersart, dans la banlieue deLille, a été condamné, le 5 novembre, par le tribunal correctionnel de Lilleà 3 ans de prison ferme. Jugé en comparution immédiate, le prévenu a étéarrêté à l’audience. Le tribunal a été au-delà des réquisitions du parquet,qui demandait 3 ans de prison, dont un avec sursis.a IMMIGRATION : les cinq sans-papiers qui observaient une grèvede la faim, depuis le 27 septembre, dans l’ancienne trésorerie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ont cessé leur jeûne, jeudi 4 novembre, aprèss’être vu remettre une attestation provisoire de séjour d’un mois, délivréepar le préfet de Bobigny. Cet accord devrait permettre l’ouverture de dis-cussions entre la préfecture et le collège des médiateurs sur trente-cinq dossiers de sans-papiers non régularisés.

Le réquisitoire de Michel Ghellam contrel’« âme noire » de la centrale de Clairvaux

Le principal accusé de l’évasion de 1992 s’est défendu sans avocatLa cour d’assises de l’Aube a poursuivi, vendredi5 novembre, l’examen de l’évasion de la maisoncentrale de Clairvaux (Aube), qui avait fait deux

morts – un surveillant et un détenu – le 11 sep-tembre 1992. Après le réquisitoire, ce fut le tourdes plaidoiries de la défense. L’un des principaux

accusés, Michel Ghellam, s’est défendu seul, sansavocat, devant la cour, ce qui est rarissime. Il adénoncé les conditions de détention en centrale.

TROYESde notre envoyée spéciale

Après trois semaines d’audience,on se croyait blindé. Saturé d’af-frontements, de tensions, de té-

moignages poi-gnants sur laprison, ses gar-diens, ses loiset ses incohé-rences. Et puisMichel Ghel-lam a pris laparole. Et

l’émotion, sans prévenir, a submer-gé l’assistance. « Je n’attends riende vous, a déclaré aux jurés le prin-cipal accusé de l’évasion de Clair-vaux, qui avait fait deux morts – unsurveillant et un détenu – le 11 sep-tembre 1992. Ce dont j’ai besoin,c’est de la liberté, vous ne pouvez pasme la donner. Ce soir, demain, lescompagnons, là-bas, m’assassine-ront. L’issue, je la connais... »

En face, lesdits « compagnons »,les surveillants, lui jettent des re-gards haineux. La salle observe,saisie, avec la vague impression depénétrer par effraction dans un pé-rimètre de violence interdit. « Oui,Clairvaux a une âme, elle est noire,poursuit l’accusé, qui se défendseul devant la cour d’assises, ce quiest rarissime. Ces mecs ont torturé

pendant près de deux siècles en touteimpunité, le parquet de Troyes a tou-jours couvert. » Michel Ghellamn’est pas un orateur professionnel.Mince, grave, le « caïd » a la gorgeserrée, la mémoire en cavale, maisle message passe.

Michel Ghellam cite un cas detorture, dénoncé en 1988 par Am-nesty International, qui a abouti aulicenciement d’un sergent chef– « les matons avaient cassé labouche et la colonne vertébrale d’unmec » ; il dénonce les viols répétésde Beauvais. Il rappelle le nombredes suicides de détenus – un tauxen augmentation de 108 % depuisdix-huit ans, précisera Me Marie-Laure Barré, avocate d’un autre ac-cusé. Il affirme que l’on met les pri-sonniers en hypothermie, grâce àdes douches froides, pour que lescoups ne laissent pas de traces.

Le meneur de l’évasion, que l’ac-cusation a décrit comme unhomme « méthodique, froid, prêt àtout », s’interrompt un long mo-ment. Il cherche ses idées, s’ex-cuse : « J’ai une absence. » « EnFrance, la peine de mort a été aban-donnée depuis 1980, reprend-il, enréalité, elle continue, sauf qu’elle estplus subtile. » Puis il parle de réin-sertion. « J’ai entendu des énormi-tés. » Il dit, à sa manière excessive,

ce que beaucoup, depuis trois se-maines n’osent s’avouer, ce queMe Marie-Laure Barré, après lui, ré-sumera d’un mot : « Aberration ».Michel Ghellam est plus rude :« Quand vous condamnez des bon-hommes à rester des années avec detels tarés, vous attendez quoi ? Qu’onse réinsère ? (...) Si vous continuez àcondamner et à laisser torturer lesgens en prison, ne vous étonnez pasque des mecs s’évadent ! »

SENTIMENT DE GÂCHISIl a fini et la salle soupire. A tort.

Car ce n’en est pas fini du malaise,du sentiment de gâchis. On abordeles cas de Roland Pettegola etd’André Gosset, condamnés jadis,pour le premier à quinze ans de ré-clusion, pour des cambriolages– soit soixante fois plus que soncomplice –, pour le second à la per-pétuité, pour une tentative d’homi-cide, faite sans arme, sous l’em-prise de la drogue. Ils n’ont jamaisporté d’arme pendant l’évasion,ont, de l’aveu de l’accusation, « prisle train en marche », et n’y ont jouéqu’un « rôle en retrait ».

Ils n’auront goûté la libertéqu’une semaine, le temps d’errer,sans appui à travers la France– « ils sont brûlants, recherchés partoutes les polices, une source d’en-

nui, personne ne les aide », expliqueMe Vincent Campion. Le temps decommettre deux minables vols debureaux de poste, et de se faire re-prendre. Une arrestation muscléeau cours de laquelle un autre éva-dé, Dominique Deguis, est tué parla police. André Gosset a tiré, dit-il,pour créer la panique, pas pourtuer. « Même en imaginant qu’il soitle tireur le plus nul du siècle, il étaità un mètre cinquante, il tire, il lerate. S’il veut tuer, il retire. Il auraitpu le faire. Or il range son arme ! »,explique Me Thomas Lemaire.« Pettegola et Gosset sont tout saufdes tueurs », renchérit Me Campion.L’avocat général a requis douzeans pour l’un, vingt ans pourl’autre, au nom de la complicité demeurtre.

Leurs avocats ne demandent pasl’impossible, seulement la justice,disent-ils, enfin. « Rien ne pourraeffacer la peine perpétuelle qu’ac-complira André Gosset, dit ThomasLemaire. Il ne demande pas quevous sous-évaluiez sa peine pour ef-facer l’autre, il demande une peinejuste, qui ne l’écrasera pas une se-conde fois (...) Je vous demande dene pas être sévère avec celui pourqui la vie a déjà été si sévère. »

Véronique Maurus

Polémiques autour du Relenza, nouveau médicament contre la grippeDANS UN APPEL lancé, vendre-

di 5 novembre, les responsables duSyndicat de la médecine générale(SMG) demandent à l’ensembledes praticiens français de ne pasprescrire, au titre du principe deprécaution, le zanamivir (ou Relen-za), médicament de la multinatio-nale pharmaceutique Glaxo-Well-come, qui vient d’être mis en placedans toutes les pharmacies d’offi-cine. Cette molécule est la premièreà être présentée comme pouvantréduire la durée des symptômesdus à l’infection par tous les typesde virus de la grippe (Le Monde du24 août). A ce titre, sa mise sur lemarché, autorisée dans les derniersjours du mois de juillet, par les ins-tances européennes et américaines,vient compliquer la stratégiecommerciale et sanitaire des fabri-cants de vaccin antigrippal, seuleparade préventive, dont l’efficacitéa été scientifiquement démontrée.Commercialisé au prix de150 francs, le Relenza – qui ne peutêtre obtenu que sur prescriptionmédicale – n’est pas, pour l’heure,remboursé par la Sécurité sociale.

L’initiative du SMG (très minori-taire et considéré comme non re-présentatif de la profession médi-cale) s’inscrit dans la campagnelancée par le syndicat contre le dé-veloppement du néolibéralismedans le champ sanitaire (Le Monde

du 2 novembre). « Dans le contexteactuel, caractérisé par une cam-pagne publicitaire intense de lafirme Glaxo-Wellcome, nous consta-tons que les médecins généralistesfrançais n’ont reçu, à ce jour, au-cune information pertinente leurpermettant de juger des indicationsthérapeutiques de ce nouveau médi-cament, expliquent les respon-sables du SMG. (...) Les pouvoirs pu-blics, et notamment les responsablesde l’Agence française de sécurité sa-nitaire des produits de santé, n’ontdonné aucune information précise àl’adresse du corps médical sur lesmodifications de stratégies thérapeu-tiques que suppose la mise sur lemarché de ce nouveau médica-ment. »

PRINCIPE DE PRÉCAUTIONIls appellent ainsi, au nom du

principe de précaution, l’ensembledes médecins français, « à refuserde prescrire le Relenza, en l’état ac-tuel des informations données aucorps médical ». Interrogé par LeMonde, samedi 6 novembre, GuyAndré, vice-président de Glaxo-Wellcome, tout en ne se pronon-çant pas sur « une décision politiquede la part de ce syndicat », rappelleque « le médicament, qui a obtenuson agrément dans tous les pays eu-ropéens, en Suisse, aux Etats-Unis, enAustralie, en Nouvelle-Zélande, est à

disposition en France depuis le débutde la semaine seulement ». « Il estefficace quand il y a une épidémiede grippe, indique-t-il. Pour l’ins-tant, il n’y en a pas. Cela nous laissele temps d’informer le corps médi-cal. »

L’initiative du SMG coïncide avecla publication, dans le dernier nu-méro du mensuel spécialisé Pres-crire (daté de novembre) d’un dos-sier sur le Relenza qui conclut quele médicament « ne constitue pas deprogrès tangible contre la grippe ».Les auteurs de cette revue – totale-ment indépendante de l’industriepharmaceutique – estiment, aprèsavoir analysé l’ensemble de la litté-rature scientifique disponible, quece médicament fournit « un béné-fice incertain et au mieux modeste »,avec un « raccourcissement de 0,7 à1,5 jour du délai de guérison cli-nique ». Ce bénéfice ne peut, en

outre, être obtenu qu’à conditionque le Relenza soit pris au coursdes trente premières heures del’épisode grippal. « On ne disposepas de données fiables quant à l’in-tensité globale des symptômes dus àl’épisode grippal et le délai de reprisedes activités quotidiennes, ajoutentles responsables de Prescrire. L’inté-rêt du Relenza dans la préventiondes complications de l’infection grip-pale chez des sujets à haut risquen’est pas démontré. »

En Grande Bretagne, le Relenzaest également, depuis quelques se-maine, au centre d’une vive polé-mique, la nouvelle instance offi-cielle en charge de conseiller legouvernement ayant conclu quecette molécule ne devait pas êtreprise en charge par le système na-tional britannique de santé.

Jean-Yves Nau

LeMonde Job: WMQ0711--0012-0 WAS LMQ0711-12 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:40 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0636 Lcp: 700 CMYK

12 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

H O R I Z O N SHISTOIRE

LA CHUTE DU MUR6 DIX ANS APRÈS

La marche vers l’unitéb 9 novembre 1989 : ouverture depassages dans le mur entreBerlin-Est et Berlin-Ouest.b 27 novembre : programme endix points du chancelier Kohl pour« surmonter la division del’Allemagne et de l’Europe ».b 6 décembre : rencontreMitterrand-Gorbatchev à Kiev.b 20-22 décembre : voyage deFrançois Mitterrand en RDA.b 22 décembre : ouverture de laporte de Brandebourg.b 18 mars 1990 : premières etdernières élections parlementaireslibres en RDA.b 24 avril : première rencontredes ministres des affairesétrangères du groupe « 4 + 2 » (lesquatre grandes puissances et lesdeux Etats allemands).b 30 mai-3 juin : consultationsBush-Gorbatchev à Camp David.Le président soviétique admet ledroit pour tout pays de choisir sesalliances.b 1er juillet : union économiqueentre les deux Etats allemands. Unmark est-allemand = undeutschemark.b 15-16 juillet : rencontreGorbatchev-Kohl dans le Caucase.L’Allemagne unifiée fera partie del’OTAN.b 3 octobre : jour de l’unitéallemande.

« Die Mauer ist weg »

« Eh, vous savez, la frontière est ouverte,je l’ai entendu aux nouvelles !– Ne raconte pas n’importe quoi !– Attendez, je l’ai enregistré ! »

« Le mur est tombé » :le 10 novembre, la nouvelle,incroyable quelques jours

avant, se propagedans Berlin. Tout cela

à cause d’une rumeur néed’un petit bout de papier

lu trop hâtivementpar le responsablede la propagande

d’un régime aux abois. Récitde quelques heures qui ontchangé la face du monde

DEPUIS le 10 no-vembre 0 h 00jusqu’à 24 h 00,environ 520 500citoyens de laRDA ont franchià pied ou en voi-ture les postes-frontières de la

capitale vers Berlin-Ouest. Sontrevenus dans le même temps envi-ron 369 100 citoyens de la RDA » : ledécompte est méticuleux. Ilémane du rapport de situation,classé ultra-secret, que la Stasi, lapolice politique, adresse, aux pre-mières heures du 11 novembre1989, aux dirigeants d’Allemagnede l’Est. Le rideau de fer qui cou-pait en deux l’Allemagne et Berlinvient de s’ouvrir. Débordées parles foules impatientes qui s’étaientmassées aux points de passage dumur de Berlin à l’annonce d’unelibéralisation des voyages, lesforces chargées de la sécurité de lafrontière avaient levé les pre-mières barrières le jeudi soir9 novembre peu avant minuit. Unflot ininterrompu ne cessait depasser d’Est en Ouest, et retour.

Le samedi 11 novembre, profi-tant du week-end, près de 1,3 mil-lion de personnes, selon les archi-ves de la Stasi, franchiront la lignede démarcation de Berlin, se ren-dant par familles entières dans lapartie occidentale de la ville fairedu lèche-vitrine, tâter de cettesociété de consommation dontelles n’avaient jusqu’ici pu querêver en regardant les écrans detélévision. Des dizaines de milliersde Trabi et autres Wartburg, cesvoitures venues d’ailleurs, enva-

hissaient au même moment lesroutes d’Allemagne de l’Ouest,fonçant à la découverte de la RFAou à des retrouvailles familiales.

« Die Mauer ist weg ! » : desmois plus tard, les quelques motsgriffonnés à la hâte sur la porte deMathias Körner, dans un immeu-ble alors complètement décati dela Auguststrasse, en plein cœur deBerlin-Est, témoigneront de cemoment incroyable, de ces quel-ques heures de folie qui ont suivila rumeur : on va pouvoir serendre de l’autre côté, on vaouvrir la frontière. Une rumeurqui commence à gagner les rues, àse répandre d’arrière-cour enarrière-cour. Une rumeur impro-bable, impalpable, qui a com-mencé à se nourrir d’elle-même,avant de devenir réalité histo-rique. Une rumeur née d’un petitbout de papier lu hâtivement, àl’improviste, à l’issue d’une confé-rence tenue au centre de presseinternationale par Günter Scha-bowski, responsable de la propa-gande dans le nouveau Politbüro,tout juste élu la veille.

Il y a trois semaines qu’ErichHonecker a été destitué et rem-placé, le 18 octobre, par EgonKrenz, représentant d’une nou-velle génération, mais bien troplié à l’ancienne pour être crédible.Dans ces semaines décisives, lepouvoir lui coule entre les doigts,les dirigeants ne savent où donnerde la tête. Des dizaines de milliersde jeunes continuent de fuir enpassant par la Hongrie, la Tché-coslovaquie, à travers des fron-tières devenues de véritables pas-soires. Dans toutes les villesdéferlent des manifestations deplus en plus importantes pourréclamer des réformes, l’abolitionde l’Etat communiste, la recon-naissance des nouvelles forma-tions politiques apparues en quel-ques semaines. La volonté deMikhaïl Gorbatchev de ne pasbouger le petit doigt pour sauverle régime est-allemand accule sesdirigeants.

Malgré leurs tentatives désor-données pour lâcher du lest

– amnistie le 27 octobre, démis-sion de ce qui reste de la vieillegarde du politbüro le 3 novem-bre –, rien ne marche. Leur seulespoir est de trouver une solutionnégociée avec une partie del’opposition, celle qui, lors de lagigantesque manifestation du4 novembre à Berlin, a accepté undialogue public avec des diri-geants du parti.

Mais, pour cela, il faut coûteque coûte trouver une solutionpour stopper l’hémorragie decitoyens qui vide le pays de sesforces vives, ébranle la crédibilitéde l’Etat. C’est loin d’être simple.Si l’ouverture de la frontière dupacte de Varsovie avec l’OTAN neparaît pas susciter d’état d’âme àMoscou, où Egon Krenz est allérencontrer Mikhaïl Gorbatchev, laRDA sait bien qu’elle n’a dû sasurvie économique et politiquequ’à ce mur construit en août 1961au cœur de Berlin. Et l’abattre negarantit pas que le flot va s’arrê-ter.

Jugées trop timides, les pre-mières propositions pour modifierla législation qui réglemente lesvoyages et les autorise à certainesconditions ont soulevé une levéede boucliers. Les gens veulentpouvoir partir, et revenir s’il leurchante. Mais ce n’est pas cequ’imaginent encore les nouveauxdirigeants, de peur que le pays sevide d’un coup. Le 9 novembre, lecomité central du Parti commu-niste entérine les nouvelles pro-positions des spécialistes de laStasi et du ministère de l’intérieurpour tenter de résoudre la qua-drature du cercle. D’un côté, il n’ya pas d’autre choix que de laissersortir ceux qui veulent à tout prixémigrer. Et ils sont toujours plusnombreux à passer par la Tché-coslovaquie, qui menace de fer-mer sa frontière. De l’autre, ils’agit de décourager les hésitants.D’où l’idée de lier les autorisa-tions de sortie du territoire à ladélivrance d’un visa pour ceux quiveulent revenir. Il n’est plusbesoin de donner les raisons deson voyage, mais ce visa suppose

néanmoins, pour des raisonsadministratives, un certain délaiqui permettrait de temporiser.

C’est grosso modo la solutionque va présenter devant la presseGünter Schabowski. Mais c’estsans compter sur l’effet psycholo-gique d’une annonce mal maîtri-sée. Les subtilités imaginées parles spécialistes de la Stasi sefondent dans les bafouillements,les hésitations du nouveau res-ponsable de la propagande duSED. A l’issue d’une interminableconférence de presse, qui s’ouvreà 18 heures pour faire le point del’élection du nouveau Politbüro,un journaliste italien pose unequestion de routine à M. Scha-bowski sur les intentions enmatière de sorties du territoire.On comprend alors qu’un nou-veau règlement va permettre àceux qui le veulent de quitterdirectement le pays pour l’Ouest àpartir du 10 novembre, c’est à direle lendemain matin, à l’ouverturedes bureaux délivrant les visas ;que ce règlement concerne aussibien la frontière entre les deuxAllemagnes que celle qui coupeen deux Berlin ; et enfin qu’ilentre en vigueur « tout de suite ».

C’est finalement la seule choseque retiendra la rumeur qui enfledans Berlin. Les radios et les télé-visions occidentales vont relayerle message, accréditant peu à peula nouvelle que les frontières vontêtre ouvertes sur le champ. Endébut de soirée, l ’agence depresse ouest-allemande DPA, puisle journal de 20 heures de l’ARD,l’une des deux principales chaînesde télévision de l’Ouest, annon-

cent que « la RDA ouvre safrontière ».

Le politologue Hans-HermannHertle, spécialiste de la RDA, quia tenté de reconstituer, minutepar minute, ces moments histo-riques dans une Chronique de lachute du mur, cite ce témoignage :« J’étais le soir avec des collèguesde travail dans un café dansant deBerlin-Est. Nous avions bu un petitpeu de sekt (vin mousseux) quandla serveuse est arrivée à notre tableet nous a dit : “Eh, vous savez, lafrontière est ouverte, je l’ai entenduaux nouvelles ! – Ne raconte pasn’importe quoi ! – Attendez, je l’aienregistré !” Alors, elle a pris sonmagnétophone et on a repassé labande. Tout les clients se sont re-trouvés debout, réclamant l’addi-tion ! »

Aux premières heures de cettesoirée automnale où le thermo-mètre commence à sérieusementbaisser, de petits groupes de genscommencent à converger vers lespostes-frontières entre les deuxBerlin pour tenter de se rendre

compte de ce qui se passe. Al’Ouest, dans le même mouve-ment, des centaines d’autrescommencent eux aussi à se mas-ser aux points de passage, notam-ment sur la Friedrichstrasse, aucélèbre Checkpoint Charlie, bienconnu parce qu’il est le principalpoint de passage des diplomateset des ressortissants des paysalliés qui se partagent encore, àl’époque, le contrôle des quatresecteurs de Berlin : celui de l’Est,devenu la capitale de la RDA, quiest celui des Soviétiques, et lestrois de l’Ouest, l ’américain,l’anglais et le français.

Dans la partie occidentale,l’ambiance chauffe vite. Les offi-ciers est-allemands ont toutes lespeines du monde, au CheckpointCharlie, à contenir les gens quicherchent à tester les contrôles.Le bourgmestre de Berlin-Ouest,le social-démocrate Walter Mom-per, parcourt le mur pour inciter àla prudence, redoutant ce quipourrait se passer. En janvier, unfugitif de vingt ans, Chris Guef-froy, a encore été tué dans le sec-teur du canal de Teltow. Les diri-geants des forces alliées, eux, sontd’abord introuvables. Ils sont réu-nis à un cocktail chez les Améri-cains, où l’on finit par les dénicherpour les prévenir.

D’heure en heure, à l’Est, lapression monte. Les gens s’enhar-dissent. Des queues de Trabi seforment devant les principauxpassages, notamment dans lequartier turbulent de Prenzlauer-berg. Les forces armées, qui onttoutes les peines du monde à gar-der le contact avec leurs supé-

rieurs, tentent de contenir cequ’elles peuvent. L’usage desarmes a été interdit, et souvent,par précaution, les officiers ontfait mettre les pistolets-mitrail-leurs sous clé. Les responsables,qu’ils appartiennent à la Stasi ou àla police des frontières, sont qua-siment livrés à eux-mêmes pourapprécier la situation. Ceux quiont écouté la conférence depresse de Schabowski, retrans-mise en direct à la télévision est-allemande, ont bien compris qu’ilne servait à rien de faire du zèle,que l’Histoire les dépassait.

Où la première barrière a-t-elleété levée ? Difficile aujourd’huiencore de le savoir. Au point depassage de la Bornholmerstrasse,les premiers curieux sont arrivésaux environs de 20 heures, his-toire de savoir quelles étaient lesinstructions. Peu à peu, le flot desnouveaux arrivants a fait monterla pression, l’impatience. Des crisont commencé à fuser : « Ou-vrez ! », « nous voulons sortir ! »L’ambiance était plus attentive

que réellement tendue. L’amabi-lité inhabituelle des officierscontribuait à rassurer la foule. A23 h 30, estimant impossibled’attendre plus longtemps, le lieu-tenant-colonel Jäger, qui com-mande à la Bornholmerstrasse,appelle son supérieur : « Ce n’estplus tenable. Nous devons ouvrir lepassage. J’arrête les contrôles et jelaisse les gens partir ! » Des mil-liers de gens s’engouffrent, sansdemander leur reste, vers Berlin-Ouest. En l’espace de trois quartsd’heure, il en passera près de20 000.

A Berlin-Est, tout reste silen-cieux, comme si rien ne se passait.Mais la partie ouest de la ville esten liesse. Quand Torsten et Cor-dula, un jeune couple de Halle depassage à Berlin-Est, passent auCheckpoint Charlie peu aprèsminuit, ils sont happés par lafoule, dont les mains se tendent,embrassent, font sauter les bou-chons de sekt. Il faut se frayer unchemin dans cette masse humainequi savoure ce grand moment debonheur. Sur le Kurfürstendamm,les Champs-Elysées de Berlin-Ouest, des milliers de personnesentourent les flots de Trabi. Et à laporte de Brandebourg, lieu sym-bolique s’il en est, face à laquellele président Ronald Reagan ainterpellé, deux ans plus tôt, Mik-haïl Gorbatchev pour qu’il ouvrela frontière, les premiers s’enhar-dissent à escalader le mur, véri-table fortification à cet endroit dela frontière. Certains se mettent àdanser dessus, d’autres commen-cent à l’attaquer avec des pics ; lespoliciers est-allemands ne sontpas assez nombreux pour empê-cher les plus hardis de passer del’autre côté. Ils y sont rejoints pardes Berlinois de l’Est, venus ducentre, qui sautent les sacro-saintes installations de sécuritépour venir se promener sous lescolonnes de la porte. Il faudraplusieurs heures aux forces desécurité pour faire venir des ren-forts et, doucement, en évitant lesheurts, faire évacuer les lieux.

Le mur est tombé. Et bientombé. Une sorte de normalitéextraordinaire s’installe peu à peuentre les deux Allemagnes. Munisd’un viatique de 100 deutsche-marks de l’Ouest par personneofferte par le gouvernement deBonn, les Allemands de l’Est fontleurs premiers pas dans leur nou-velle vie. On n’en est pas encore àparler ouvertement de réunifica-tion, mais, désormais, celle-ci esten marche. Début décembre, lepas décisif vers la chute du régimecommuniste est fait avec l’occu-pation des installations de la Stasià Berlin et dans toutes les villes. ALeipzig, les manifestants nescandent plus « Nous sommes lepeuple ! », mais « Nous sommes unpeuple ! »

Henri de Bresson

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H O R I Z O N S - H I S T O I R E LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 13

L’émotion étreint le peupleallemand de part et d’autredu mur, le 9 novembre 1989,lors de l’ouverturedes frontières entre la RFAet la RDA. Après avoir,pendant vingt-huit ans,suscité la haine et la crainte,les gardes-frontièresont laissépasser la foulesans violence... se voyantparfois gratifier d’un bonbon(page de gauche).

« Depuis le 10 novembre0 h 00 jusqu’à24 h 00, environ520 500 citoyens de la RDAont franchi à pied ouen voiture lespostes-frontièresde la capitalevers Berlin-Ouest », affirmeun rapport de la Stasiau lendemain de l’ouverturedes frontières (ci-contre,Checkpoint Charlie,à Berlin, le 11 novembre).ST

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Pierre Hassner, politologue

« L’histoire est devenue plus imprévisible »

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« A l’occasion de la chute dumur de Berlin et de l’effondre-ment du bloc communiste, on aévoqué “la fin de l’histoire”. Dixans après, l’histoire ne s’est-ellepas vengée ?

– Fukuyama avait repris cetteformule l’année d’avant, mais lachute du mur a semblé être uneconfirmation. Je n’aime pas beau-coup cette idée. Si l’on veut direqu’il y a une victoire de la démo-cratie libérale, que les deux grandsdéfis, le fascisme et le commu-nisme, ont été vaincus et qu’on nevoit pas d’autre idéologie univer-saliste à l’horizon, c’est vrai. Maisce n’est pas la fin de l’imprévisibi-lité, la fin des conflits. C’est plutôtla fin de l’illusion que l’on a la clefde l’histoire. C’est la fin de la philo-sophie de l’histoire représentéepar le marxisme. L’idée simplequ’on va vers la démocratie et lecapitalisme et qu’il y a juste eudeux petites parenthèses – deuxrégimes totalitaires et deux guerresmondiales – ne tient pas. En unsens, c’est au contraire l’histoirequi se remet en marche.

– Les droits de l’homme nesont-ils pas cette nouvelle idéo-logie universaliste qui se profileà l’horizon ?

– Il y a, d’une part, des idées uni-verselles, qui se sont manifestéesplus spécialement en Occident.

Parfois on les trouve partout, par-fois elles ont simplement leur ori-gine en Occident, dans le christia-nisme ou la philosophie grecque,comme les droits de l’homme.Pour moi, elles ont une valeur uni-verselle. Mais ce n’est pas cequ’était le marxisme, c’est-à-dire àla fois une formule politique, uneinterprétation du cours de l’his-toire, un mythe mobilisateur pourdes Etats ou des citoyens.

» Bien qu’entrés dans le discourset dans la réalité, les droits del’homme, l’humanitaire n’ontqu’une place relativement mo-deste à côté des jeux éternels depuissance, surtout comparée àl’anarchie qui s’instaure dans despays ou des régions entières. Onne peut pas dire que nous soyonsentrés dans l’ère des droits del’homme quand on regarde ce quela Chine fait au Tibet ou la Russieen Tchétchénie, et, pour être équi-table, ce que représentent lesravages de la globalisation dansdes sociétés ou des régionsentières.

» Je ne suis pas du tout cynique.Je crois qu’on assiste à la naissanced’une société civile internationale,mais ce sont les faibles débuts d’unmouvement au milieu de deux réa-lités massives : les rivalités de puis-sances entre Etats – selon que vousserez puissants ou misérables, les

droits de l’homme s’appliquerontpour vous ou pas – et l’existenced’un seul système mondial. Le faitest qu’il n’y a pas de solution derechange au capitalisme et à la glo-balisation et, néanmoins, la for-mule de l’économiste Schumpeter– “la destruction créatrice du capi-talisme” – est tout à fait vraie. Onne sait pas où ça mène. Jusqu’àprésent, les crises mexicaine etasiatique ont été surmontées, maisoù vont les pays qui succèdent auxempires, dans les Balkans ou enURSS ? Que deviendra la Chinedemain ?

» Ce qui me frappe, c’est qu’onn’a plus de clefs. Pour certains pays(Etats-Unis, Europe), la fourchetted’incertitude est assez étroite.Mais, en revanche, pour ce qu’il y atout autour, vraiment, on n’en sait

rien. La chute du mur de Berlinouvre une ère d’imprévisibilité.Avec, tout de même, une vraiebonne chose du point de vuedémocratique : malgré tout, unsystème post-totalitaire s’esteffondré, les pays de l’Est se sontlibérés, l’Allemagne n’a plus derevendications et devient un payscomme les autres. Tout cela estextrêmement positif.

– La fin de la guerre froide est-elle une victoire de l’Occident ?

– Il est plus facile de dire qui aperdu que qui a gagné. C’est cer-tainement une défaite de l’Unionsoviétique, par définition. C’estune victoire de l’Occident, dans lesconséquences. C’est peut-être, enpartie, une victoire à la Pyrrhus,dans la mesure où les Etats-Unissont la seule superpuissance à unmoment où les conditions de lapuissance ont beaucoup changé.Toujours ce facteur de relativeanarchie, de relative imprévisibi-lité. D’autre part, la question est desavoir si l’Occident existe. Je penseque l’Occident existe en tant quecivilisation, mais on peut aussi direqu’il existait surtout comme oppo-sition à l’Allemagne nazie et à laRussie communiste. A partir dumoment où ces oppositions dispa-raissent, il y a deux hypothèses : oubien l’Occident se trouve face aureste du monde, les anciens coloni-

sés, et là on peut dire que nous neperdons rien pour attendre (c’estla thèse de Huntington) ; ou bien,en l’absence de menace, l’Amé-rique et l’Europe ont des concep-tions, des intérêts différents.

– L’Occident peut-il trouverune unité dans la civilisationsans avoir d’unité dans la poli-tique ?

– Cette civilisation occidentaleexiste, mais elle est à la fois plusdifférenciée et plus universelle.Toutes ces notions sont frappéesde fragmentation et de relativisa-tion. On savait quelles étaient lesfrontières de l’Europe parce qu’il yavait le rideau de fer ; maintenant,personne ne sait où s’arrêtel’Europe. De même, l’Occident,c’est plus que l’Occident, c’est par-tout. Le dissident chinois Wei Jing-sheng est un Occidental ; il n’estpas moins chinois pour autant. Iln’y a plus coïncidence entre civili-sation, entité économique, entitémilitaire, politique...

– Est-ce qu’avec le marxismen’a pas aussi disparu l’idée qu’ily avait un progrès de l’histoire,malgré les retours en arrière etles soubresauts ?

– Les Américains, et d’autres,soutiennent l’idée qu’il y a un sensde l’histoire vers la démocratie. Il ya eu cette parenthèse du XXe siècle– je trouve que c’est une drôle deparenthèse. Maintenant, lesespoirs des Lumières et duXIXe siècle vont pouvoir se réaliser.Après la fin de la guerre froide,comme après les deux premièresguerres mondiales, on assiste à larenaissance d’une certainecroyance dans le sens de l’histoire.C’est ce que Fukuyama appelle, àmon avis un peu naïvement, le syl-logisme démocratique : 1) la pros-périté amène la démocratie ; 2) ladémocratie amène la paix ; 3) lecommerce international encou-rage la démocratie et la paix. Cen’est pas tout à fait faux. Cela dit, ilme semble qu’il y a tellement depossibilités de retour en arrièreque même cette idée de transition,de transition démocratique, deve-nue à la mode après la chute dumur de Berlin, doit être prise avecprécautions. La transition versquoi ? Vers quoi la Russie est-elleen transition ? Moi, je suis plussensible, d’une part, à la diversitéet, d’autre part, à l’inconnu. »

Propos recueillis parDaniel Vernet

Dans la nuit du 9 au 10 novembre, les Berlinois de l’Ouest les plus hardis se risquent à escalader le mur. Certains se mettent à danser dessus, d’autrescommencent à l’attaquer avec des pics ; les policiers est-allemands ne sont pas assez nombreux pour empêcher les plus téméraires de passer de l’autre côté.

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DESTINS EST-ALLEMANDS

Christian Scheibler,héros anonymeet amer

I L fait partie de ceux qui ontfait la révolution de 1989 àLeipzig. De ces héros d’unautomne qui ont fait tom-

ber la dictature communiste, maisn’ont pas su ou voulu garder lepouvoir. Aujourd’hui âgé de qua-rante-sept ans, Christian Scheiblerétait entré dans les mouvementschrétiens et écologistes bien avantla chute du mur. Sous couvert dephotographie, ce diplômé de phy-sique, employé dans un conglomé-rat de RDA, dénonçait les dom-mages causés à l’environnement enEurope de l’Est. Mais il n’a jamaisvoulu quitter sa ville. « Allemandschassés de Russie, mes parents ontmis trente ans à s’intégrer à Leipzig.Les adultes du voisinage nous onttyrannisés pendant notre enfance,nous allions à l’église dans cet envi-ronnement athée. Cette absence delien était très dur pour mes parents.C’est pourquoi je n’ai jamais voulufuir, mais cet Etat de RDA m’aconduit à la rébellion », explique-t-il.

En décembre 1989, ChristianScheibler fait partie de ceux quienvahissent les locaux de la Stasi,pour préserver les archives de ladestruction. L’année suivante, ilrejoint Bundnis 90, mouvement demilitants des droits civiques, maisabandonne bien vite tout mandatpolitique. Aujourd’hui, le hérosd’hier est retombé dans l’anony-mat, travaillant à la mairie deLeipzig.

La révolution a laissé des traces.Sur le plan professionnel, la réussiten’est pas à la hauteur des espé-rances. Chargé pendant des annéesde la réorganisation de l’adminis-tration, Christian Scheibler a eubien du mal à s’imposer. « Il y a unedéfiance permanente d’une grandepartie de l’administration vis-à-vis dupolitique. A l’Ouest, l’administrationest mieux ancrée dans la population.En RDA, c’était une sélection des gensproches du système. J’aurais souhaitéun plus grand changement de per-sonnel, mais presque tout le mondeest resté », déplore-t-il. Il n’a visible-ment pas su faire preuve d’oppor-tunisme pour doper sa carrière, luiqui explique qu’il n’est « pas unhomme de parti ni d’association ».« Dix ans après la chute du mur, jesouffre qu’on me dise que je suis dansle mauvais parti. Je l’avais déjà vécudu temps de la RDA. Je regrette quela politique ne soit pas capable depenser sur les faits. Ce qui compte,c’est mon travail, pas la couleur demon parti ».

« Dix ans aprèsla chute du mur, je souffre qu’on me dise que je suisdans le mauvaisparti. Je l’avais déjàvécu du temps de laRDA. Ce qui compte,c’est mon travail,pas la couleurde mon parti »

Sa vie personnelle n’a pas nonplus été facile. « Ce qui me manquele plus, c’est que je ne fais plus demusique. (...) Je ne fais plus de mon-tagne avec mes amis. Beaucoupd’entre eux ont pris des responsabili-tés. C’est super, mais on a beaucoupmoins de temps les uns pour lesautres. » Après la chute du mur, soncouple est parti à vau-l’eau,jusqu’au divorce en 1996, après dix-neuf ans de mariage. Il s’occupe deson fils de dix-huit ans, tandis quesa fille de quinze ans est restée avecson ancienne épouse, médecin. « Lachute de la RDA a complètementmodifié notre relation. Changer devie du jour au lendemain, alors quele partenaire, lui, ne bouge pas, créedes irritations. Une simple sortie auconcert se transformait en une céré-monie pour serrer des mains », serappelle-t-il. « Avec la réunification,j’ai eu trop d’expériences en trop peude temps. Je n’ai pas eu la force dem’occuper de ma vie personnelle. J’aitrop sacrifié à cette époque » ,conclut-il, un brin amer.

Arnaud Leparmentier

LeMonde Job: WMQ0711--0014-0 WAS LMQ0711-14 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:54 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0638 Lcp: 700 CMYK

14 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 H O R I Z O N S - A N A L Y S E S

IL Y A 50 ANS, DANS 0 123

0123 est édité par la SA LE MONDEPrésident du directoire, directeur de la publication : Jean-Marie ColombaniDirectoire : Jean-Marie Colombani ; Dominique Alduy, directeur général ;

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ÉDITORIAL

Nommer l’innommablepar Robert Solé

UN JOURNAL, c’est d’abord des mots. Desmots qui frappent, intéressent, émeuvent ouamusent ; des mots qui désolent parfois oublessent terriblement. Les lecteurs du Monde yseraient-ils plus sensibles que d’autres ? Il n’est

pas de jour sans que l’und’eux ne réagisse, par lettreou par courrier électro-nique, à une expressionemployée dans le journal.Généralement, ces protes-tations portent sur desfautes de français conster-

nantes, qui n’appellent aucune excuse. Mais ilarrive que l’on glisse de la forme au fond pouraborder des questions plus essentielles.

D’un lecteur parisien, Guy Laval : « Je suisprofondément choqué que dans un article surMichelin vous osiez écrire sans guillemets le terme“dégraisser” à l’occasion des suppressionsd’emplois. Ce terme assimile les travailleurs à dela mauvaise graisse et il offense la dignitéhumaine. Un tel vocable habitue les gens à l’idéo-logie ultralibérale qui, si l’on n’y prend garde,sera le soubassement de l’idéologie totalitaire dedemain. »

Des guillemets ? Dégraisser ne peut seprendre qu’avec des pincettes, sauf à parlerd’une sauce, d’un bouillon, d’un vêtement...bref, de tout ce qui ne ressemble pas à deshommes et à des femmes. Mieux vaut ne pasl’employer. On se fiche que ce verbe détestablesoit entré dans le vocabulaire courant. Si unelangue vivante a vocation à s’enrichir en per-manence, ce n’est pas à n’importe quel prix.

Des critiques du même ordre visent l’emploides termes épuration, nettoyage ou purificationethnique, à propos des horreurs commises auTimor-Oriental. « Le Monde, à l’instar de beau-coup de ses confrères français, utilise le langagedes bourreaux pour relater des faits assimilablesau crime contre l’humanité, écrit Xavier Leven,lecteur de Puyricard (Bouches-du-Rhône). Votretitre “Epuration ethnique au Timor-Oriental”laisserait supposer, puisque démuni de guillemets,que vous acceptez la terminologie mise à la modepar Milosevic lors des événements de Bosnie, puisdu Kosovo. Les Timorais de l’Est appartien-draient-ils à une race inférieure ? »

Personne ne peut soupçonner Le Monded’éprouver la moindre sympathie pour lesauteurs d’atrocités collectives, que ce soit enIndonésie, dans l’ex-Yougoslavie ou auRwanda. Mais la question ne saurait se réduireà l’usage des guillemets. Il ne s’agit pas deprendre ses distances avec telle ou telle expres-sion, mais d’employer les mots justes. M. Levenlui-même aborde le fond du problème dans lasuite de sa lettre, en écrivant : « Il me sembleque des mots comme déportation, ethnocide ougénocide conviendraient mieux aux actionsmenées sous l’égide du gouvernement indoné-sien. »

Certains termes tendent à se banaliser. Lemot fascisme, employé à toutes les sauces, a finipar perdre complètement son sens originel etne plus signifier grand-chose. Génocide est citéà tort et à travers. Holocauste, popularisé par unfeuilleton américain, désigne l’exterminationdes juifs pendant la seconde guerre mondiale,alors qu’il exprime, dans la religion juive, lesacrifice d’un animal par le feu. Les autoritésreligieuses parlent de shoah (catastrophe, enhébreu) pour souligner le caractère unique decette tragédie...

« Le langage des bourreaux » ? En réalité, cene sont pas les dirigeants serbes, mais les diplo-mates, les journalistes et les commentateurs quiont formulé les expressions nettoyage ethniqueou épuration ethnique pour décrire la situationdans l’ex-Yougoslavie. Ils se fondaient à la foissur ce qu’ils voyaient – des communes vidéesentièrement de leurs habitants –, sur les théo-ries de certains idéologues et sur la vieillerevendication de « pureté ethnique » expriméepar divers mouvements nationaux dans les Bal-kans depuis la première moitié du XIXe siècle.Un concept insupportable aujourd’hui, alorsque l’on redécouvre les charmes du cosmopoli-tisme, que l’on loue les vertus du métissage etque les sociétés occidentales, de plus en plusmultiethniques, se demandent si elles ne sontpas déjà multiculturelles...

Dans les médias de langue anglaise, les initia-tives serbes ont été qualifiées de ethnic clean-sing (nettoyage ethnique), tandis qu’en françaison écrivait tantôt épuration, tantôt nettoyage oupurification. La banque de données documen-

taire du Monde permet de dater avec précisionl’émergence de ces termes. Purification ethniqueest apparu pour la première fois dans un pointde vue de l’écrivain Pascal Bruckner, le 28 mai1992 ; épuration ethnique, le 6 juillet de la mêmeannée, sous la plume de notre envoyé spécial àSarajevo, Yves Heller ; et nettoyage ethnique, le30 juillet, dans une dépêche d’agence. Le mot leplus fréquemment utilisé depuis lors est purifi-cation (cité dans 760 articles), devant nettoyage(496 articles) et épuration (403).

Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie ignore ces termes, qui ne corres-pondent pas à des crimes définis par desconventions internationales. N’existent, à sesyeux, que le génocide (acte commis dansl’intention de détruire un groupe national, eth-nique, racial ou religieux) ; le crime contrel’humanité (acte perpétré dans le cadre d’uneattaque généralisée ou systématique contre unepopulation civile) ; et le crime de guerre (dési-gnant toutes les violations graves des lois etcoutumes applicables aux conflits armés inter-nationaux).

Les expressions apparues lors des événe-ments de Bosnie sont aussi horribles que lesréalités qu’elles recouvrent. On se trouvedevant quelque chose de paradoxal et de trèsvicieux : la tonalité faussement positive de motscomme nettoyage ou purification ajoute à l’insa-nité du concept. Il faudrait dire discrimination,exclusion, anéantissement... Ethnique ? Déjà,dans le cas de l’ex-Yougoslavie, cela pouvait sediscuter, les citoyens musulmans étant généra-lement des Slaves islamisés. Dans le cas duTimor-Oriental, il est clair que ce ne sont pasdes différences ethniques – mais des raisonspolitiques et religieuses – qui ont conduit à deterribles massacres. Epuration ethnique vientd’être employé à propos de la Tchétchénie dansl’éditorial du 5 novembre, puisque l’objectif desforces russes est de « tuer, détruire, terroriser,vider la République de ses habitants ».

Comment nommer l’innommable ? Chaquesituation exige les mots les plus appropriés. Ilne faudrait pas que certaines expressionsperdent leur caractère percutant et qu’une épu-ration ethnique finisse par apparaître aussibanale qu’un incident frontalier.

La révolution bolcheviste a trente-deux ansLA COMMÉMORATION du

trente-deuxième anniversaire de larévolution bolcheviste a com-mencé dimanche soir par la réu-nion traditionnelle du Soviet deMoscou au Grand Théâtre, en pré-sence des membres du Politburoet du gouvernement. Le maréchalStaline était absent (sans doute setrouve-t-il encore à Sotchi, commeles années précédentes), mais onlui a adressé un message à l’issuede la cérémonie.

Cette année, le discours d’usagea été prononcé par M. Malenkov,qui est le bras droit de Staline ausecrétariat général du parti et aupolitburo, et qui est également undes vice-présidents du conseil desministres. Le leitmotiv du discoursa été la paix : « Nous ne voulons pasla guerre, et nous faisons tout pourl’empêcher, a déclaré M. Malenkov.La politique de paix de l’URSS est labase même du système soviétique. »

Il a réitéré le désir de son pays deconclure un pacte à cinq.

Faisant allusion à l’énergie ato-mique, il a affirmé que, si elle estune source de production d’armesdestructrices « dans les mains desimpérialistes », elle doit servir, etservira, dans les mains du peuplesoviétique « d’arme puissante pourréaliser des progrès techniquessans précédent ». Naturellement,M. Malenkov a opposé la « prospé-rité » dans le « camp démocra-tique » à la crise du monde capita-liste.

Evaluant à quarante millions lenombre des chômeurs, totaux etpartiels, dans le monde capitaliste,M. Malenkov a déclaré que la der-nière dévaluation constituait lameilleure preuve que l’aide Mars-hall réservait aux pays à qui elles’adressait les perspectives les plussombres.

(8 novembre 1949.)

BIÈRE TUNISIENNEDans l’article sur la Tunisie

publié dans Le Monde du 22 octo-bre, la publicité de la brasserie deHammamet « Wir Brauen nachdem Deutschen Reinheitsgebotvon 1516 » est traduite par :« Nous brassons selon la pure tra-dition allemande depuis 1516. »

Or, « Reinheitsgebot » ne signi-fie pas « pure tradition » mais« ordonnance de pureté » ; enl’occurrence, il s’agit d’une dis-position ayant toujours force deloi en Allemagne, en vertu delaquelle les seuls ingrédientsautorisés pour la fabrication dela bière sont l’eau, le malt d’orge,le houblon et la levure.

Par conséquent, la brasserietunisienne indique à sa clientèleallemande : « Nous brassons labière conformément à l’ordon-nance allemande de pureté de1516. »

Lazare RabineauStrasbourg (Bas-Rhin)

AU COURRIER DU « MONDE »

VICHYLa ville ne plonge ni dans les

ténèbres ni dans le silence àl’approche de l’hiver (Le Monde du27 octobre). Au contraire, à cettesaison et à l’inverse de certainesagglomérations de même impor-tance, Vichy reste vivante etaccueillante. Parce qu’une popula-tion jeune déambule sur ses trot-toirs ; parce que ses magasins sontouverts même le dimanche ; parceque ses pâtisseries ne désemplissentpas ; parce que son casino proposedes spectacles pendant l’hiver ;parce que ses écoles de musique,ses associations et ses clubs sportifsrestent actifs ; parce que ses parcsimmenses offrent un espace deliberté privilégié.

Pendant combien de tempsencore cette ville sera-t-elle tenueresponsable d’avoir abrité (à causede sa position géographique et de lamodernité de son central télépho-nique) le siège du gouvernementfrançais ? Une ville peut-elle endos-

ser le passé historique d’un pays etdevenir l’exutoire de toutes seslâchetés et compromissions ? (...)

DelphineGuillaumond-Dutour

La Perche (Cher)

APPRENDRE L’ALLEMANDLe 50e anniversaire de la fonda-

tion de la République fédéraled’Allemagne et le 10e anniversairede la chute du mur de Berlin ontplacé l’Allemagne au centre del’actualité. (...) C’est l’occasion desouligner que la langue allemandedisparaît de façon alarmante detous nos établissements scolaires etuniversitaires. (...)

Le mythe de la difficulté de l’alle-mand repose essentiellement sur lalenteur de la progression lors desacquisitions de base, car, passé cestade, il est sans doute plus aisé des’exprimer dans cette langue qu’enanglais ou en espagnol (dont les dif-ficultés – réelles – apparaissent plustard dans le cursus).

Une véritable politique visant àun rééquilibrage des langues dansl’enseignement français s’impose àl’évidence dans l’intérêt de tous. Al’heure où trop de familles, allantau-devant du vœu ancien et tacitedes gestionnaires et des idéologuesdu ministère de l’éducation natio-nale, se précipitent avec un bel ins-tinct grégaire vers deux languesdevenues hégémoniques, il est fortmal venu qu’elles se plaignentmaintenant des effectifs troplourds.

Conseillons-leur un choix de bonsens dont se sont félicitées desgénérations de familles : allemand,anglais. L’expérience prouve, eneffet, que, grâce aux effectifs réduitset à l’entraînement acquis en alle-mand, le niveau atteint en anglais[deuxième langue] en fin de scolaritéest équivalent à celui obtenu enanglais première langue. (...)

Claude MerletJoué-lès-Tours

(Indre-et-Loire)

Indépendancede la justice :une réformemenacéeSuite de la première page

C’est en effet parce que les gouver-nements, de droite comme degauche, n’ont pas su, au cours de cesannées houleuses, résister à la tenta-tion de protéger leurs amis politiquesen abusant des instructions, que leursuppression est devenue le gaged’une vie politique respectueuse desprérogatives de la justice. Ce fut Hen-ri Nallet ordonnant au procureur deMarseille, en 1989, le classement del’affaire Urba. Ce fut, cinq ans plustard, Pierre Méhaignerie demandantle prolongement inutile d’une en-quête préliminaire déjà bouclée surGérard Longuet, afin de reporter lamise en examen de son collègue mi-nistre. Ce fut enfin Jacques Toubondépêchant un hélicoptère dans l’Hi-malaya pour éviter à Xavière Tiberil’infamie d’une mise en examen.

C’est aussi parce que les gardes dessceaux ont, au cours de cette décen-nie, procédé à des nominations trèsouvertement partisanes dans les par-quets, qu’il fallut instaurer quelquesgarde-fous en imposant au ministrede la justice, dans la réforme, un avisconforme du Conseil supérieur de la

magistrature (CSM) lors de la nomi-nation des procureurs et procureursgénéraux. Parce que ces derniersétaient nommés en conseil des mi-nistres sans avis du CSM, JacquesToubon en profita pour installerquelques proches à des postes-clés :son directeur de cabinet, AlexandreBenmakhlouf, qui avait été leconseiller de Jacques Chirac à Mati-gnon, puis à la mairie de Paris, futainsi nommé procureur général prèsla cour d’appel de Paris en 1996.

Ces gardes des sceaux avaientalors le droit pour eux : le code deprocédure pénale autorisait le mi-nistre à donner des instructions indi-viduelles dans les dossiers particulierset les règles de nominations pour lespostes du parquet offraient aux mi-nistres un levier sans équivalent surles juridictions. L’immixtion de l’exé-cutif dans le judiciaire était d’ailleursune histoire ancienne : de la Consti-tuante à la Ve République, défiance etépurations scandent avec constanceles relations entre la justice et le pou-voir politique. « Il n’y a aucune auto-rité, ni ministérielle, ni civile, ni mili-taire, ni judiciaire, qui ne puisse êtreconférée ou maintenue que par le pré-sident de la République », résumait legénéral de Gaulle.

ÉGALITÉ DEVANT LA LOIMais les temps ont changé. La dé-

couverte d’affaires de corruption ausein même de l’Etat a peu à peu minéla confiance que plaçaient les ci-toyens dans le fonctionnement desinstitutions républicaines et révélé lescarences des organes de contrôle. Lajustice s’est peu à peu glissée dans cet

espace vacant, soutenue par une opi-nion qui souhaite placer les notionsd’impartialité et d’égalité devant laloi au cœur de notre démocratie.L’émancipation récente de l’institu-tion judiciaire n’est donc pas le fruitde la révolte de « petits juges » aigrispar deux siècles de soumission aupouvoir politique, mais le signe d’uneredistribution des cartes : à la Répu-blique jacobine héritée de 1958, suc-cède peu à peu, non sans difficultés,une démocratie apaisée par les alter-nances, régulée par le droit et dotéede contre-pouvoirs.

L’une des manifestations de cebouleversement est la disparitionprogressive des immunités dont bé-néficiaient jadis les responsables po-litiques. Au nom de l’égalité devant laloi, une réforme de 1993 a aboli lesprivilèges de juridiction qui obli-geaient la justice à « dépayser » dansdes tribunaux lointains les dossiersconcernant des élus. La même année,la responsabilité pénale des mi-nistres, qui était auparavant engagée,non par des magistrats, mais par unerésolution votée par les deux Assem-blées, était – enfin – alignée sur le ré-gime de droit commun : désormais,les poursuites devant la Cour de jus-tice de la République ne relèvent plusd’un choix politique, mais d’une déci-sion rendue par un collège de magis-trats indépendants saisi par uneplainte.

Ce rééquilibrage institutionnel estun travail d’horlogerie complexe quin’est pas achevé. « Il reste à créer enFrance une culture des “checks andbalances”, c’est-à-dire l’acceptationdu fait que l’exécutif n’a ni vocation ni

légitimité pour tout contrôler, expli-quait en 1998 le directeur de l’Institutuniversitaire européen de Florence,Yves Mény, dans la revue du Syndi-cat de la magistrature. Si l’on veutqu’enfin, “le pouvoir arrête le pou-voir”, il est nécessaire d’accepter – etde garantir – l’indépendance de lamagistrature aussi bien que les pou-voirs du Parlement. »

LE MOMENT-CLÉ DU 24 JANVIERSoumise au Congrès le 24 janvier

2000, la réforme constitutionnelle duConseil supérieur de la magistrature,qui oblige le garde des sceaux àsuivre les avis du CSM lors du choixdes procureurs et procureurs géné-raux, constituera un moment-clé decette histoire. Ceux qui critiquent laréforme en plaidant pour le statu quodevront alors assumer clairementleurs positions : s’ils refusent de voterle texte, ils prolongeront la mainmisedu gouvernement sur la nominationdes parquetiers, qui suscite pourtanttant de protestations indignées lors-qu’elle est pratiquée par le camp ad-verse.

Un vote négatif mettrait en outreen péril le reste de la réforme, etdonc la suppression des instructionsindividuelles qui ont donné lieu àtant de dérives depuis l’émergencedes affaires. Paradoxalement, le réé-quilibrage institutionnel engagé de-puis dix ans est pourtant une chancepour les responsables politiques : enles sauvant du soupçon, qui est l’undes poisons de la démocratie, elle lessauvera sans doute du discrédit.

Anne Chemin

Le petit juge et la grande firmeI L s’appelle Thomas Pen-

field Jackson. Il n’est pasaussi connu que BillGates, mais son nom

restera. En mettant un point fi-nal, vendredi 5 novembre 1999,à des conclusions de 207 pages,sans doute rédigées sur un ordi-nateur utilisant le système d’ex-ploitation Windows, en ap-puyant donc sur la touche « finde texte » de son travail, le jugeJackson est entré dans l’his-toire. Il a déclaré coupable Mi-crosoft, la firme emblématiquedes années 90, la firme symboledu succès de l’économie améri-caine, la firme incarnant l’im-mense créativité et dominationdes Etats-Unis dans le domainede la haute technologie. Le petitjuge Jackson a établi que lagrande Microsoft « détenait uneposition de monopole » et, sur-tout, en abusait, avec ses sys-tèmes d’exploitation Windows.Il observe que Windows équipe« au moins 95 pour cent » des or-dinateurs personnels vendus aucours des deux dernières an-nées. Il fait valoir que cette partde marché « extrêmement largeet stable », ainsi occupée parMicrosoft, étouffe la concur-rence – et nuit donc au consom-mateur.

Le juge avait été saisi par l’At-torney general (ministre de lajustice), Janet Reno, dont la dé-marche était appuyée par dix-neuf Etats de l’Union. Il dira, audébut de l’an 2000, les suitespratiques qui seront données àses conclusions : démantèle-ment partiel de Microsoft ouamende et indemnités à cer-tains concurrents. En l’état, lejuge Jackson a rappelé un prin-

cipe de base du système améri-cain, un des principes qui as-surent la vitalité et ledynamisme de l’économie desEtats-Unis : la lutte contre lessituations de monopole, le res-pect de la concurrence. M. Pen-field Jackson dit en substance àM. Gates : vous représentezpeut-être l’industrie de l’avenirmais n’en êtes pas moins unmonopoliste comme on en fai-sait au début du siècle.

Ses conclusions s’inscriventdans la lignée de grandes déci-sions de justice, allant du dé-mantèlement de la StandardOil, avant la première guerremondiale, à celui de la firme té-léphonique ATT, au début desannées 1980. Plus important :elles confirment l’intervention-nisme judiciaire du gouverne-ment fédéral dans l’économiedu pays. L’Etat a un rôle à tenir,celui de gardien de la libreconcurrence, que l’administra-tion soit républicaine ou démo-crate. La commission fédéraledu commerce ou le départe-ment de la justice ont ainsi, cesdernières années, bloquénombre de fusions. Le jugeJackson rappelle, vertement, àBill Gate que Microsoft est néed’une procédure antitrust enga-gée contre IBM...

La philosophie des conclu-sions Jackson est un rappel desrègles de base du système. Il enva dans le domaine de la hautetechnologie comme dans ceuxde l’aéronautique, du matérielde bureau ou de tout autre :l’Etat est garant de la concur-rence, elle-même garante del’innovation. Cela ne réussit passi mal à l’économie américaine.

LeMonde Job: WMQ0711--0015-0 WAS LMQ0711-15 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 09:39 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0639 Lcp: 700 CMYK

LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 15(Publicité)

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E N T R E P R I S E SLE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

NEW YORKde notre correspondante

Ce n’est que la première étapedu jugement, mais pour Microsoftelle augure très mal des sui-vantes : la justice fédérale améri-caine a donné largement raison auministère public en estimant, ven-dredi 5 novembre, que le géant dulogiciel, poursuivi pour violationsde la législation antitrust, avaitnon seulement établi une positionde monopole, mais en avait abu-sé, étouffant l’innovation, limitantla concurrence, et portant préju-dice aux consommateurs.

C’est ce qu’a conclu le juge Tho-mas Penfield Jackson après avoirécouté les arguments des plai-gnants et de la défense pendantles soixante-seize jours du procès,qui s’est déroulé dans son tribunalà Washington entre le 19 octobre1998 et le 24 juin 1999. Ces conclu-sions, rendues publiques vendrediaprès la fermeture des marchés fi-nanciers – pour minimiser lerisque d’une chute brutale destitres Microsoft – et dont la ver-sion intégrale est disponible surInternet (http : //usvms.gpo.gov),sont à présent soumises aux deuxparties, Microsoft et le parquet,qui vont débattre dans les se-maines à venir des modalités se-lon lesquelles la loi antitrust peutêtre appliquée en l’espèce.

Ce n’est qu’à l’issue de cettedeuxième étape que le juge rendrason verdict définitif, sur l’éven-tuelle culpabilité de Microsoft etsur les sanctions qui s’imposent,vraisemblablement d’ici au prin-temps 2000, verdict qui pourra na-turellement être contesté en ap-pel. Il existe une autre possibilité,

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Les actionnaires indiffèrents au procès

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en dollars sur le Nasdaq

91,56le 5 nov.

Source : Bloomberg

1998 1999

CHIFFRE D'AFFAIRES : 19,75 milliards de dollars(exercice clos le 30 juin 1999).

BÉNÉFICE NET : 7,78 milliards de dollars.

EFFECTIFS : 30 000 personnes.

CAPITALISATION BOURSIÈRE : 472,46 milliards de dollars, lapremière du monde.

PARTS DE MARCHÉ : - pour les systèmes d'exploitation (Windows),environ 95% pour les ordinateurs personnels et 35% pour les serveurs Intel - dans les navigateurs, environ 65% pour Explorer.

En 18 mois, Microsoft a doublé de valeur et est devenu la première capitalisationmondiale devant General Electric .

qui permettrait aux deux partiesd’échapper à ces interminablesprocédures : celle du règlement àl’amiable.

Le juge Jackson ne s’est pas em-barrassé de circonlocutions pourdécrire les manœuvres et les pres-sions exercées par la firme de BillGates afin d’étouffer les velléitésde compétition de ses concurrentsdans le domaine des systèmesd’exploitation des ordinateurspersonnels et des logiciels de na-vigation sur Internet, ou àcontraindre ses partenaires à utili-ser exclusivement des produitsMicrosoft. La sévérité du ton,souvent accablante même pourdécrire la situation de monopolede l’entreprise qui, en soi, n’est

pas illégale (ce qui est illégal, c’estd’y parvenir par des moyens frau-duleux), a même surpris l’en-semble des experts interrogésvendredi soir.  EXEMPLES ELOQUENTSDans ce texte de 207 pages, lejuge démonte de manière minu-tieuse le mode de fonctionnementde Microsoft pour imposer sonsystème d’exploitation Windows,qui équipe plus de 90 % des ordi-nateurs personnels dans lemonde, et les arguments que sesavocats ont avancés au procès.« Pris ensemble, trois élémentsprincipaux indiquent que Microsoftjouit d’un pouvoir de monopole.Premièrement, la part de marché

de Microsoft pour les systèmes d’ex-ploitation des ordinateurs person-nels compatibles avec Intel est ex-trêmement large et stable.Deuxièmement, la position domi-nante de Microsoft sur le marchéest protégée par des barrières d’en-trée très élevée. Troisièmement, etessentiellement à cause de ces bar-rières d’entrée, les clients de Micro-soft n’ont accès à aucune alterna-tive commercialement viable àWindows ».

Les exemples sont éloquents, deNetscape – celui par qui le scan-dale est arrivé à cause de son na-vigateur rival − au tout petit BeInc. Lorsque IBM a refusé de re-noncer à la promotion de ceux deses propres produits qui ris-quaient de faire concurrence àWindows ou à Office, Microsoft« a puni IBM en augmentant lesprix, en ne lui accordant la licencepour Windows 95 qu’avec retard,en privant le constructeur d’ordina-teurs d’appui technologique et desoutien en marketing ». Mais lejuge Jackson réserve pour la finson paragraphe le plus dévasta-teur : « Le plus préjudiciable, écrit-il, est le message que les actions deMicrosoft ont fait passer à toute en-treprise ayant un potentiel d’inno-vation dans l’industrie informa-tique. A travers sa conduite àl’égard de Netscape, IBM, Compaq,Intel et d’autres, Microsoft a dé-montré qu’elle était prête à utilisersa prodigieuse puissance de mar-ché et ses immenses profits pourbloquer toute entreprise qui persis-terait à prendre des initiatives sus-ceptibles d’intensifier la concur-rence contre l’un des produits clésde Microsoft. »

« Un grand jourpour lesconsommateurs »

b Joel Klein, patron du bureauantitrust du département améri-cain de la justice : « Nous sommesconsidérablement satisfaits de la dé-cision de la cour qui a conclu dans lesens de nos accusations. [...] C’estune importante victoire pour lesconsommateurs et l’économie améri-caine. Cela montre une fois encorequ’en Amérique, aucune personne etaucune société n’est au-dessus deslois. »

b James Barksdale, ancien pa-tron de Netscape, qui avait été àl’origine du procès : « C’est ungrand jour pour notre entreprise,pour les consommateurs et pour l’in-dustrie. J’avais témoigné pour direque l’entreprise devrait être diviséeen au moins trois parties, seule ma-nière de faire cesser effectivementleurs pratiques. Je suis heureux devoir que le juge l’a repris à soncompte. »

b Ken Wasch, président de l’As-sociation des industries des logi-ciels (SIIA) : « Cette décision servirade base à la restauration de laconcurrence dans l’industrie des lo-giciels. Plus largement, le juge Jack-son a affirmé que les lois antitrusts’appliquent à l’industrie des techno-logies de l’information, et que lescomportements anticoncurrentielsdans notre industrie ne sont pas dif-férents de ceux des autres secteurs. »

b Bruce Josten, vice-présidentde la Chambre de commerce amé-ricaine : « Aucune entreprise hightech ne peut se réjouir de tellesconclusions, car elle peut être la pro-chaine cible du fol empressementgouvernemental à réguler notre plusprometteuse industrie. »

b Thomas Schatz, président desCitoyens contre le gaspillage gou-vernemental (CAGW), une associa-tion de contribuables américains :« Le département de la justice a dé-pensé plus de 30 millions de dollarspour prouver que Microsoft est unrude compétiteur dans une industriedynamique. J’aurais pu le leur diregratuitement. »

Les utilisateurs ne disposent pas d’« alternative viable à Windows »VOICI les principales conclusions du juge

Thomas Jackson, qui a estimé, vendredi5 novembre, que Microsoft détenait une po-sition de monopole dans les systèmes d’ex-ploitation pour ordinateurs personnels.

- La part de marché deMicrosoft sur le marchédes PC est « extrêmementlarge et stable ». Elle a été« d’au moins 95 % » aucours des deux dernièresannées.

- Cette position est pro-tégée par des « obstacles

élevés à l’entrée » de concurrents. La domi-nation de Windows sur le marché des sys-tèmes d’exploitation encourage les pro-grammateurs à développer essentiellementdes logiciels, ou applications, fonctionnantsur cette plate-forme.

- Malgré une part de marché de 10 % et en-

viron 2 500 applications écrites pour sonsystème d’exploitation OS/2, IBM a « finale-ment déterminé que la barrière des applica-tions empêchait une concurrence effectivecontre Microsoft ». Même scénario pourApple malgré un chi f f re de p lus de12 000 applications écrites pour son systèmeMac OS.

- Les consommateurs ne disposent pasd’« alternative viable à Windows ».

-Microsoft utilise sa « puissance de marchéprodigieuse et ses profits immenses » pourbloquer la concurrence.

- Le fait que Microsoft investisse « lourde-ment » dans la recherche et le développe-ment n’est pas une preuve d’absence de po-sition de monopole. Le groupe crée desbesoins chez les consommateurs et ces der-niers sont moins sensibles aux variations deprix.

- Microsoft a forcé la main des fabricants

d’ordinateurs, en offrant des prix plus baspour Windows à ceux qui, comme Compaq,Dell et Hewlett-Packard, se sont pliés auxinjonctions de Microsoft de ne pas installerde logiciels concurrents. En revanche, Gate-way et IBM paient des prix plus élevés enraison de leur résistance.

- « Il est possible pour Microsoft de fournirune version de Windows 98 qui ne donne pasla possibilité de surfer sur le Web, à laquelleles utilisateurs pourraient ajouter le logicielde navigation de leur choix ».

- « Microsoft n’a pas, dans les faits, empê-ché les utilisateurs d’obtenir et d’utiliser Navi-gator (de Netscape) ».

- Ajouter Internet Explorer à Windowssans coût supplémentaire « a vraisemblable-ment aidé » à augmenter l’utilisation du lo-giciel d’exploitation de Microsoft.

- Microsoft a « infligé des dommages consi-dérables » à Netscape. – (AFP)

Résultat final : « Certaines inno-vations, dont les consommateurspourraient tirer de réels bénéfices,ne voient jamais le jour pour lasimple raison qu’elles ne corres-pondent pas à l’intérêt égoïste deMicrosoft. »

Cette dernière accusation est en

opposition directe avec l’argu-mentation des dirigeants de Mi-crosoft, qui avaient considérable-ment intensifié leurs campagnesde lobbying et de relations pu-bliques, ces dernières semaines, etfaisaient grise mine vendredi soirdevant les caméras de télévision.Eux aussi mettent l’accent sur l’in-novation mais en s’en faisant lefer de lance : l’innovation, sou-lignent-ils, a fonctionné à pleinrendement dans l’industrie hightech ces dernières années malgréMicrosoft. Les conclusions dujuge, a estimé Bob Herbold, direc-teur général de Microsoft, « ne re-

flètent pas la compétition phéno-ménale au sein de cette industrieextrêmement créative et innovante.Il y avait 24 000 sociétés de logicielsen 1990, aujourd’hui on en compte57 000 ». Bill Gates qui, à qua-rante-quatre ans, est à la têted’une fortune de 85 milliards de

dollars, a fait valoir que l’industriedu logiciel était « la plus dyna-mique d’Amérique », et qu’il en-tendait continuer sur cette voie.

Certains experts ont interprétéla sévérité comme un moyen depousser les dirigeants de Micro-soft à la négociation en vue d’unrèglement à l’amiable. Dans sapremière réaction aux conclusionsdu juge, Bill Gates a paru faire al-lusion à une telle possibilité :« Nous espérons, a-t-il dit, que l’onpourra trouver un moyen de ré-soudre [ce contentieux] et de lelaisser derrière nous. » Mais il aaussi ajouté qu’il entendait « s’entenir à ses principes », tandis qu’àWashington, Joel Klein, le chef dela division antitrust du départe-ment de la justice, expliquait ques’il devait y avoir règlement négo-cié, ce ne pourrait être qu’au prixd’importantes concessions de lapart de Microsoft.

A ses côtés, l’attorney général(ministre de la justice) des Etats-Unis, Janet Reno, qui, avec les at-torneys généraux de dix-neufEtats américains, avait engagé lespoursuites contre Microsoft, a sa-lué « ce grand jour pour lesconsommateurs américains ».« Une victoire réellement impor-tante pour les consommateurs amé-ricains et pour l’économie améri-caine, a renchéri Joel Klein. Ellemontre une fois de plus qu’auxEtats-Unis, personne ni aucune entreprise n’est au-dessus de laloi. »

Sylvie Kauffmann

CONCURRENCE La justice fé-dérale américaine a estimé, vendredi5 novembre, que Microsoft, le géantdu logiciel, poursuivi pour violationsde la législation anti-trust, avait non

seulement établi une position demonopole, mais en avait abusé,étouffant l’innovation, limitant laconcurrence, et portant préjudiceaux consommateurs. b Le JUGE Tho-

mas Penfield Jackson a rendu sesconclusions, après avoir écouté lesarguments des plaignants et de ladéfense pendant les soixante-seizejours du procès, qui s’est déroulé

dans son tribunal à Washington du19 octobre 1998 au 24 juin 1999. b LEJUGE devrait rendre son verdict défi-nitif d’ici au printemps 2000 surl’éventuelle culpabilité de Microsoft

et sur les sanctions. b Bill Gates, pa-tron de Microsoft, a espéré que l’onpourra trouver un moyen de ré-soudre [ce contentieux] ». (lire aussinotre éditorial page 14.)

Ce qui est bon pour Microsoft n’est pas bon pour les Etats-UnisEN ACCUSANT Microsoft d’avoir

utilisé sa « puissance de marché pro-digieuse et ses profits immenses »pour étouffer dans l’œuf certainesinnovations de ses concurrents

« pour la simple raison qu’elles necorrespondent pas à son intérêtégoïste », la justice américaine prendle chemin de sanctionner lourde-ment le champion de l’économieaméricaine. Avec près de 500 mil-liards de dollars de capitalisationboursière, Microsoft est devenue lapremière entreprise mondiale et sonprésident, Bill Gates, l’homme leplus riche du monde avec une for-tune évaluée à plus de 80 milliardsde dollars. Consécration absolue,l’action Microsoft, cotée au Nasdaq,a bénéficié d’une dérogation il y atout juste une semaine pour entrerdans l’indice Dow Jones, jusqu’alorsréservé aux valeurs côtées à WallStreet.

Microsoft peut légitiment plaider

l’immense contribution de son en-treprise à la généralisation et la dé-mocratisation de l’informatique. BillGates avait promis en 1975 « un or-dinateur personnel sur chaque bu-reau et dans chaque maison ». Il apratiquement réussi son pari en fai-sant de son système d’exploitationWindows, véritable cerveau des or-dinateurs, le standard de l’industrieet permettant à des milliers de déve-loppeurs de logiciels d’utiliser lemême langage et de concevoir desapplications pour le plus grandnombre. En 1990, il y avait24 000 entreprises de logiciels em-ployant 290 000 personnes auxEtats-Unis. Aujourd’hui 57 000 so-ciétés emploient 870 000 salariés.

Le juge Thomas Penfield Jacksonn’en a cure. Il ne reproche pas avanttout à Microsoft d’avoir constituéune situation de quasi-monopoledans certains domaines. Dans celuides logiciels d’exploitation Windowséquipe désormais environ 95 % desordinateurs personnels. Le juge apris note qu’il en va autrement dansle domaine des serveurs, où Win-dows NT n’atteint que 50 % de partsde marché sur les machines fonc-tionnant avec des puces Intel. Il saitaussi qu’avec Windows 2000, queMicrosoft s’apprêt à lancer en mars

2000, Microsoft tentera de pour-suivre son ascension.

Microsoft peut faire valoir que,depuis le début du procès, le logicielgratuit Linux a marqué des pointssur les serveurs internet, où il dé-passe le logiciel de Bill Gates, et qu’ilcommence à avoir une audiencedans le grand public, constituant undébut de concurrence à Windows.Dans les logiciels, la société de BillGates argue d’une forte concur-rence : dans les bases de données,Oracle dépasse Microsoft et IBM,avec sa suite bureautique Lotus, dis-pute les positions d’Exchange deMicrosoft. Enfin, l’offensive de SunMicrosystems dans les logiciels gra-tuits sur Internet pourrait modifier àterme l’économie du secteur et laplace de Microsoft.

NETSCAPE SUPPLANTÉLe juge ne reproche pas non plus

en priorité à Microsoft d’avoir réussià supplanter Netscape dans le do-maine des navigateurs pour le ré-seau internet. Ce point constituait leprincipal enjeu du procès : Netscapetrouvait que le logiciel Explorer deMicrosoft ressemblait très nette-ment au sien et, surtout, que Micro-soft utilisait sa suprématie sur lessystèmes d’exploitation pour impo-

ser Explorer, installé d’office sur lesordinateurs. Les derniers mois luiont donné raison. Le combat achar-né de Microsoft contre son rival aporté ses fruits : selon les études« d’audience », deux tiers desconnections sur le réseau mondialse fait désormais via le logiciel deMicrosoft, alors qu’il y a trois ansNetscape détenait 90 % du marché.Le juge a cependant estimé que« l’arrivée sur le marché d’Explorer etson amélioration rapide ont contribuéà améliorer la qualité de la naviga-tion sur internet, ont réduit son coût etont augmenté sa disponibilité, ce quireprésente une bénéfice pour lesconsommateurs ».

Ce que le juge Jackson ne par-donne pas à Bill Gates, c’est den’avoir pas respecté les règles del’économie américaine en jouant desa position dominante pour en abu-ser. Dans son « exposé des faits », ilégrène les multiples entorses de Mi-crosoft aux règles élémentaires de lalibre concurrence américaine. Il au-rait contraint IBM à abandonner ledéveloppement d’applications pourson système d’exploitation OS/2 ettenter de persuader les dévelop-peurs de logiciels utilisant le langageuniversel java d’utiliser une plate-forme Windows. Il aurait menacé

Apple d’arrêter de produire des logi-ciels de bureautique compatible, sila marque à la pomme n’acceptaitpas d’installer Explorer en série surses ordinateurs. Il a enfin forcé lamain des fabricants d’ordinateurs,en offrant des prix plus bas pourWindows à ceux qui, commeCompaq, Dell et Hewlett-Packard,se sont pliés aux injonctions de Mi-crosoft de ne pas installer de logi-ciels concurrents. Pour preuve, selonle juge, Gateway et IBM paient desprix plus élevés en raison de leur ré-sistance.

Mais ce qui a sans doute trahi Mi-crosoft aux yeux du juge, c’estl’énormité de ses profits. En déga-geant 7,8 milliards de dollars de pro-fit, soit 40 % de marge nette aprèsimpôt, et en devenant la premièrecapitalisation mondiale avec moinsde 20 milliards de dollars de chiffred’affaires, Microsoft a involontaire-ment affiché qu’il profitait d’une vé-ritable situation de rente. Si l’Amé-rique aime les vainqueurs, elleredoute les puissants. Prêt à sacrifierl’un des héros de la « NOUVELLEÉCONOMIE », le juge Jackson saitque la génération Internet est déjà làpour prendre la relève.

Christophe Jakubyszyn

ANALYSECe qui a trahila firme de Bill Gates,c’est l’énormité de ses profits

La justice américaine estime que Microsoft a abusé de sa position de monopoleLe juge Jackson a repris les principales thèses de l’accusation. Il a estimé, vendredi 5 novembre, dans ses conclusions, que le géant du logiciel

avait utilisé « sa puissance de marché prodigieuse et ses profits immenses » pour entraver les initiatives de ses concurrents

La tentative d’OPA sur InternetL’une des principales accusations du ministère public était que

Microsoft avait tenté d’imposer sur Internet son navigateur Explorercontre son rival Netscape. Microsoft a inclu Explorer dans son sys-tème d’exploitation Windows, afin de rendre inutile l’acquisition deNetscape. Des e-mails internes à Microsoft ont convaincu le jugeque Microsoft avait cherché à handicaper Netscape.

Si le juge reconnaît que « l’arrivée sur le marché d’Explorer et sonamélioration rapide ont contribué à améliorer la qualité de la naviga-tion sur Internet, ont réduit son coût et ont augmenté sa disponibilité »,il estime que Microsoft n’aurait jamais dû le lier à Windows. Il es-time que « les préférences des consommateurs et le comportement dessociétés de software en réponse à cela montrent bien que les navigateurset les systèmes d’exploitation sont des produits séparés ». Il estime quel’attitude de Microsoft a entraîné un surcoût important pour lesconsommateurs qui souhaitaient désactiver Explorer.

LeMonde Job: WMQ0711--0017-0 WAS LMQ0711-17 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:40 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0641 Lcp: 700 CMYK

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P L A C E M E N T SLE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

Les atouts des bons de capitalisation sont limités

Laurence Delain

LES BONS de capitalisation, qui ont accusé une chute de 48 % de leurcollecte en 1998 à 16,1 milliards de francs (2,45 milliards d’euros),seraient-ils en voie de disparition ? Pas tout à fait, si l’on en croit certainsgestionnaires de patrimoine qui voient dans ce contrat d’épargne,garanti à échéance, un outil patrimonial particulièrement bien adapté à

la stratégie fiscale des contribuables soumis à l’ISF.Certes, la nouvelle réglementation sur l’anonymat,

entrée en vigueur le 1er janvier 1998, a sensiblementréduit, aux yeux des épargnants, l’intérêt de ceproduit. « Jusqu’à cette date, rappelle-t-on à la Fédé-ration française des sociétés d’assurances (FFSA),tout souscripteur d’un bon de capitalisation pouvaitopter, au moment de son remboursement, pourl’anonymat. Désormais, il doit se décider – ou non –

pour le régime nominatif dès la souscription. » Adieu donc les possibilitésde transmission de bons plus ou moins occultes, à la barbe et au nez dufisc... Le bon de capitalisation n’en conserve pas moins quelques atouts,surtout pour le contribuable soumis à l’ISF.

En effet, contrairement aux contrats d’assurance-vie, les bons de capi-talisation ne sont pas déclarés pour leur valeur de rachat, mais pour leurvaleur nominale. Les intérêts financiers générés par ce placementéchappent donc à l’impôt. « Il y a là une véritable niche fiscale pour quel-ques gros épargnants en quête de diversification, estime Stéphane Girardot,directeur marketing adjoint de Fleming Finance, filiale de Fleming AssetManagement, qui a décidé, au printemps dernier, d’exploiter ce créneau,en lançant le bon Fleming Capi Opportunités. Si l’on se réfère à certainesde nos projections, l’économie d’impôt est vraiment significative : 3 millionsde francs investis sur un contrat de capitalisation peuvent, dans l’hypothèsed’un taux de rendement annuel de 7,5 %, aboutir, au bout de dix ans, à uneréduction d’assiette de 15,3 millions de francs, ce qui représente plus de214 000 francs d’économies ISF cumulées. »

Par ailleurs, les bons de capitalisation, qui fonctionnent, à peu dechose près, comme un contrat d’assurance-vie classique mais ne bénéfi-cient pas des mêmes avantages en matière de droits de mutation (pasd’exonération particulière : en cas de décès du souscripteur, le bon estpris en compte à sa valeur de rachat dans l’actif successoral et taxé aubarème de droit commun), offrent aujourd’hui la même diversité et lamême souplesse. Ils peuvent notamment prendre la forme d’un multi-support dynamique (c’est le cas de produits comme Guardian Capi Privi-lège, de Guardian-Vie, ou encore de Kaléidia Capitalisation, de la Fédéra-tion continentale), voire celle d’un contrat DSK. « L’avantage fiscal devientici optimal », précise-t-on chez Fleming Finance. Non seulement, tantqu’ils sont capitalisés, les intérêts du bon échappent à l’ISF, mais en plus,au bout de huit ans, l’investisseur peut récupérer sa mise, majorée desrevenus générés par son contrat, sans avoir à acquitter les 7,5 % qu’ilaurait dû payer dans le cadre d’un multisupport ou d’un contrat enfrancs classique.

Malgré la hausse des taux, les prêts immobiliers restent attrayantsLA REMONTÉE des taux d’inté-

rêt sur les marchés obligataires afini par avoir des répercussions surle coût des crédits immobiliers.Alors qu’il était courant d’emprun-ter de l’argent sur quinze ans à unpeu plus de 4 % au début del’année dans certaines banques, ilest aujourd’hui difficile d’obtenirun prêt à taux fixe à moins de 6 %.« Le prix des crédits immobiliers estadossé à ceux des emprunts obliga-taires d’Etat émis pour une duréeéquivalente. Avec des rendementsqui s’élèvent à plus de 5,3 % pour lesobligations assimilables du Trésor àdix ans, il nous est difficile de prêterà moins de 6 % sans perdre del’argent », se justifie un banquier.

FAIRE JOUER LA CONCURRENCEPourtant, certains établisse-

ments, comme le Crédit agricole del’Ile-de-France, n’hésitaient pas àproposer, à la mi-octobre, des cré-dits inférieurs à 5,5 % alors que lesobligations d’Etat étaient grimpéesà plus de 5,65 %. Leur secret ? Desressources abondantes, laisséespar les épargnants sur leurscomptes de dépôt, qui leur évitentde se financer sur les marchés obli-gataires. Mais ces taux sont réser-vés aux meilleurs clients : ceux quipeuvent justifier d’un apport per-sonnel supérieur à 30 %.

Ces crédits imbattables peuventêtre également proposés à desnouveaux clients – moins fortu-nés – mais que la banque souhaiteséduire. Pour faire baisser les tauxdes crédits immobiliers proposéspar sa banque, il est donc indispen-

sable d’aller faire le tour de laconcurrence. Il peut être égale-ment judicieux d’opter pour uncrédit immobilier à taux révisable.Ces prêts commencent à... 3,60 % !Mais attention, ces taux ne sontvalables que la première année,voire les deux premières annéespour certains crédits. Au-delà, lestaux de crédit suivent générale-ment l’évolution de l’Euribor 1 an(les taux du marché monétaireanticipé à un an), plus une margecomprise entre 1,5 % et 2,5 %. Auxconditions actuelles du marché,cela veut dire que le taux du prêtgrimpera entre 5,1 % et 6,1 % dès ladeuxième année. Comme pour lestaux fixes, les crédits les moinschers sont accordés aux clients quipeuvent disposer d’un apport per-sonnel important ou dont le profilintéresse la banque. La différenceest donc minime avec les tauxfixes. « Souscrire à un taux variablen’est intéressant que si l’on table surune stabilité ou une faible haussedes taux d’intérêt dans les quatre oucinq premières années, car c’estdans les premières années du prêtque l’on paye le plus d’intérêt »,estime un spécialiste.

Pour limiter les mauvaises sur-prises, les banques proposent desprêts dit « capés », dont les taux nepeuvent varier qu’à l’intérieur defourchettes (plus ou moins 2 %,dans la majorité des cas). Toute-fois, cette protection a un prix. Lestaux d’intérêt sont au minimum de4,5 % la première année, et lamarge qui est appliquée pour cal-culer le coût du prêt les années sui-

vantes s’élève, en moyenne, à1,80 % contre 1,60 % pour les cré-dits totalement révisables. « Lerecours à des prêts “capés” se justifiepour des raisons plus psychologiquesqu’économiques. Si l’on redoute uneremontée des taux, mieux vauts’orienter dès le départ sur des cré-dits à taux fixe », juge un banquier.

Joël Morio

1990 91 92 93 94 95 96 97 98 99

Accélération de la hausseINDICES NOTAIRE/INSEE TRIMESTRIELS PONDÉRÉS SUR LE PARC DES PRIX AU M2 en base 100Appartements anciens libres vendus à Paris et dans la petite couronne

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89,4le 2e trimestre 1999.

L’immobilier parisien n’est pas entré dans une bulle spéculativeLa troublante ressemblance entre la hausse actuelle des prix des logements parisiens et celle des années 1985-1990

laisse craindre une nouvelle poussée spéculative qui pourrait être suivie d’une forte chute des prix. Les experts, eux, n’y croient pasSELON les notaires, après sept

années de crise sévère, le prixmoyen du mètre carré dans l’ancienà Paris et dans les départementslimitrophes a progressé, audeuxième trimestre 1999, de près de7 % par rapport à l’année précé-dente. Certains quartiers ont mêmesubi une poussée de fièvre, commeles 8e et 9e arrondissements, avecdes hausses respectives de 14 % et13 %. Parallèlement, le rythme desventes s’accélère, avec un accroisse-ment de 20,7 % dans la capitale,33 % dans les Hauts-de-Seine, 35 %en Seine-Saint-Denis et 27,5 % dansle Val-de-Marne. L’année 1999 se

clôturera avec près de 45 000 ventesconclues à Paris, contre unemoyenne de 40 000 et un point basautour de 24 000, en 1992. Enincluant les départements de lapetite couronne, les notairess’attendent à dépasser les145 000 ventes, soit plus qu’en 1990,année record.

Le parallèle avec la forte haussedes prix des années 1986 à 1990 faitredouter que les mêmes causes pro-duisent les mêmes effets, puisqu’àl’envolée des prix avait succédé unecrise de près de sept années,démarrée brutalement au secondsemestre 1991 et jugulée fin 1997

seulement. Tous les ingrédientssemblent réunis pour alimenter uneforte hausse des valeurs.

L’accélération du nombre desventes annonce toujours une aug-mentation des prix. Les marchandsde biens sont, comme les hiron-delles, de retour, signe d’un climataffairiste. Jean-Claude Trichet, gou-verneur de la Banque de France,alerte les banquiers sur la crois-sance inquiétante de leurs encoursimmobiliers, les crédits trop facileset généreux alimentant la spirale dehausse. Quant aux perspectives deplus-values boursières, aujourd’huiincertaines, elles devraient pousser

les actionnaires à prendre leursbénéfices pour les réinvestir dansl’immobilier parisien, en particulierdans quelques biens réputés spé-culatifs. Les notaires constatentd’ailleurs que la valeur des apparte-ments de cinq pièces et plus abondi, en un an, de 16 % dans le6e arrondissement, de 22 % dans le8e et de 14 % dans le 7e.

PAS DE SCÉNARIO RÉPÉTITIFTous les experts rejettent pour-

tant ce scénario répétitif : « Il nefaut pas confondre une phase decroissance du cycle immobilier, quenous connaissons mieux aujourd’hui,avec une poussée spéculative, ana-lyse Joseph Comby, rédacteur enchef de la revue Etudes foncières. Laspéculation repose sur la croyance,installée après au moins deux annéesde hausse, que les logements poursui-vront leur valorisation à un rythmesoutenu. Nous n’y sommes pasencore. Les spéculateurs misent sur laplus-value, pas sur la rentabilité pro-curée par les loyers. Si l’on constateun certain rattrapage des prix, il n’y apas encore de décrochage par rap-port aux loyers pratiqués [quiassurent, bon an mal an, des rende-ments de 5 à 7 %] et aux revenus des

ménages, qui conservent leur pouvoird’achat immobilier. »

Gilles Oury, notaire chargé de laconjoncture à la Chambre pari-sienne des notaires, croit aussi àune reprise durable et sans sur-chauffe de l’immobilier : « Nousassistons à un simple rattrapage desprix, sans risque d’emballement. Troisraisons militent pour un apaisement

du marché : la hausse des tauxd’intérêt des emprunts, qui refroiditquelque peu les acquéreurs ; l’accal-mie sur les prix du neuf, avec la finannoncée de l’amortissement Péris-sol ; devant l’afflux des demandes, lespromoteurs ne se cachent pas d’avoirdonné un coup de pouce de près de10 % à leurs tarifs ; enfin, le souvenircuisant de la crise de 1990, notam-ment dans l’esprit des banquiers, quine devraient pas reproduire leserreurs d’alors, comme le surfinance-ment à 120 ou 130 % des pro-grammes des promoteurs ou desachats d’immeubles anciens par lesmarchands de biens », analyse GillesOury.

« Les promoteurs, aujourd’huibeaucoup moins nombreux qu’en1990, doivent éviter les surenchèresinutiles, estime Henri Caro, pré-sident du directoire de Cogedim,promoteur immobilier. Mais la clefde la sagesse est sans doute entre lesmains des banquiers. A eux de maî-triser les risques qu’ils prennent, doncles prix, en refusant de financer lesacquisitions, par des marchands debiens, d’immeubles et de terrains àdes niveaux trop élevés. »

Isabelle Rey-Lefebvre

LeMonde Job: WMQ0711--0018-0 WAS LMQ0711-18 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 09:09 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0642 Lcp: 700 CMYK

18 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 P L A C E M E N T S E T M A R C H É S

SOCIÉTÉ DES LECTEURS DU « MONDE »Conforter l’indépendance du Monde, avec la Société des lecteurs

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Cours de l’action le 5 novembre 1999 : 230,24 F.

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REVUE DES ACTIONSENERGIE05-11-99 en ¤uros Diff.

Coflexip 67 – 10,66Elf Aquitaine 134 – 4,28Esso 76,50 + 2Geophysique 48,45 – 2,12Total Fina SA 119,60 – 6,92

PRODUITS DE BASE05-11-99 en ¤uros Diff.

Air Liquide 146,90 + 0,27CFF.(Ferrailles) 28,60 – 2,38Eramet 51 + 5,37Gascogne 73,50 – 0,67Metaleurop 6,90 + 1,47Pechiney Act Ord A 54 + 1,50Rhodia 17,99 – 1,96Rochette (La) 3,50 – 3,31Usinor 12,76 – 3,40Vallourec 37,25 + 0,67Grande Paroisse 23,01 + 1,32Oxyg.Ext-Orient 598 + 3,81

CONSTRUCTION05-11-99 en ¤uros Diff.

Bouygues 356,30 + 7,64Bouygues Offs. 35,40 – 3,27Ciments Francais 64,80 + 6,57Colas 187 – 4,93Eiffage 68,45 + 1,64Groupe GTM 102,80 – 1,15Imerys(ex.Imetal) 132 – 2,94Lafarge 94 + 2,73Lapeyre 65 – 1,06Saint-Gobain 163,90 – 0,66SGE 45,60 + 3,16Vicat 52 – 1,70

BIENS D’EQUIPEMENT05-11-99 en ¤uros Diff.

Alcatel 148,90 + 0,26Alstom 27,10 – 5,90Bull# 6,90 – 0,28Carbone Lorraine 40,21 – 1,71CS Signaux(CSEE) 39 – 4,48Dassault-Aviation 203,10 + 0,04De Dietrich 60 – 4Fives-Lille 83,45 – 4,08France Telecom 98 + 6,69Intertechnique 415,80 – 0,09Legrand 221,70 – 2,54Legris indust. 38,20 – 2,92Schneider Electric 64,80 – 1,06Sidel 93 – 2,10Thomson-CSF 32,50 + 0,61Zodiac ex.dt divid 190,10 + 10,52Algeco # 77 – 1,91CNIM CA# 39,60 – 1,49Cofidur # 6,30 ....Entrelec CB # 44,20 – 3,91GFI Industries # 20,65 – 0,95Latecoere # 112 – 2,60Lectra Syst.(B) # 6,81 – 0,43Manitou # 46,35 – 0,32Mecatherm # 36,40 + 1,11Radiall # 84 + 11,55

AUTOMOBILE05-11-99 en ¤uros Diff.

Labinal 120 – 1,39Michelin 42,19 + 1,90Montupet SA 30,90 – 0,38Peugeot 186,20 + 2,02Plastic Omn.(Ly) 119,80 – 0,58

Renault 47,20 – 4,06Sommer-Allibert 25,53 – 0,73Valeo 68,10 – 0,29Sylea 52,10 + 0,19

AUTRES BIENS DE CONSOMMATION05-11-99 en ¤uros Diff.

BIC 45,08 – 3,05Chargeurs 53,55 – 1,74Christian Dalloz 43 – 3,37Clarins 99,10 + 5,87Deveaux(Ly)# 70 + 2,04DMC (Dollfus Mi) 6,13 – 0,96Essilor Intl 295,10 – 1,63Facom SA 68 – 2,15Hachette Fili.Med. 50,90 + 6,26L’Oreal 648 + 2,12Moulinex 9,10 – 2,56Rhone Poulenc A 57 + 7,14S.E.B. 60,35 – 4,05Skis Rossignol 15,40 ....L.B.D. Dupont # .... ....Ales Gpe ex.Phyto# 23,60 – 15,41Arkopharma # 67,05 + 4,92Beneteau CA# 214,50 – 2,05Boiron (Ly)# 58 + 2,65CDA-Cie des Alpes 30,25 – 0,78Europ.Extinc.(Ly) 48 + 0,75Exel Industries 55,20 + 6,15Gautier France 40,40 – 3,46Guerbet S.A 21,60 – 9,20Guy Degrenne # 29 – 6,14Hermes intl 114,60 + 10,19

Info Realite # 33 + 0,91Pochet 71 + 2,74Reynolds 53,35 + 25,64Robertet # 139,10 – 1,34Smoby (Ly) # 45,20 – 0,41S.T. Dupont # 10,11 + 0,09Virbac 59,80 + 5,84Walter # 95,90 – 0,15

INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE05-11-99 en ¤uros Diff.

Bongrain 355,30 – 5Danone 238,80 – 1,52Eridania Beghin 102 – 5,55Fromageries Bel 760 – 0,84LVMH Moet Hen. 319 + 11,14Pernod-Ricard 63,20 – 1,55Remy Cointreau 19,20 + 1,42Royal Canin 62,50 – 1,26SEITA 57,50 + 8,49Taittinger 640 – 1,53Brioche Pasq.(Ns)# 93,75 + 3,24L.D.C. 93 – 2,61louis Dreyfus Cit# 17,29 + 3,53

DISTRIBUTION05-11-99 en ¤uros Diff.

Bazar Hot. Ville 119 + 2,14Carrefour 173,30 – 1,53Casino Guichard 123,90 + 14,72Castorama Dub.(Li) 282 – 0,98Damart 80,50 – 1,22

Galeries Lafayette 138,50 – 1,07GrandVision 30,10 + 2,38Groupe Andre S.A. 163 + 4,48Guilbert 132,90 – 6,27Guyenne Gascogne 495 + 1,43Pinault-Print.Red. 184,50 + 1,76Primagaz 80 ....Promodes 962 – 5,68Rexel 84 – 1,17Monoprix 105,20 – 0,28Bricorama # 64,85 – 1,59Etam Developpement 35,50 + 19,52Hyparlo #(Ly) 120 + 1,69IMS(Int.MetalSer)# 9,50 + 5,55Manutan Inter. 58,05 + 4,59Rallye(Cathiard)Ly 75,10 + 11,58Rubis # 22,84 + 1,28

AUTRES SERVICES05-11-99 en ¤uros Diff.

Accor 207,60 – 2,99Altran Techno. # 365,50 + 12,15Atos CA 125 + 2,62BIS 91,35 – 4,39Canal + 63,85 – 3,25Cap Gemini 147,70 + 2,56Cegid (Ly) 172,50 – 3,36Club Mediterranee 96,90 + 1,78Dassault Systemes 37 – 6,16Euro Disney 1,21 – 7,63Eurotunnel 1,22 ....Gaumont # 61 – 2,86Groupe Partouche # 65 ....

Havas Advertising 297 + 11,44Infogrames Enter. 89 + 1,02Ingenico 23,80 + 1,27Norbert Dentres.# 23,62 + 1,37NRJ # 358,60 + 21,14Penauille Poly.CB# 341,50 + 9,31Publicis # 274 + 14,07Sodexho Alliance 167,90 + 7,62Sogeparc (Fin) 79,40 – 1,73Sopra # 57 – 2,06Spir Communic. # 59,25 – 0,33SR Teleperformance 144 + 9,92Suez Lyon.des Eaux 155,20 + 1,10TF1 324 + 8,72Technip 94,35 – 2,22Unilog 74,85 + 14,80Vivendi 71,10 – 1,31Europe 1 .... ....Louvre # 63,90 + 4,75Pathe 105,80 + 1,73S.I.T.A 210 – 4,54Assystem # 32,49 – 6,36CEGEDIM # 60 + 11,11Fininfo 191 ....Fraikin 2# 79,30 + 0,06Geodis 66,20 + 9,06Groupe J.C.Darmon 65 + 4,83Leon Bruxelles 25,50 + 4,50LVL Medical Gpe 23,20 + 3,11M6-Metropole TV 288,50 + 10,96Seche Environnem.# 49 + 5,60UBI Soft Entertain 142 + 1,93

IMMOBILIER05-11-99 en ¤uros Diff.

Bail Investis. 129,50 + 1,17Finextel 21,96 + 3,38Fonc.Lyon.# 127,60 + 0,23Gecina 116,90 + 2,54Klepierre Comp.Fin 98,50 + 0,20Rue Imperiale (Ly) 1840 ....Silic CA 167 + 6,36Simco 85,45 + 4,33Unibail 136 – 2,15Fonciere Euris 114 + 11,21Im.Marseillaise 1990 + 0,50Immob.Batibail Ny# 52,05 + 0,09Immob.Hotel. # 1,06 + 1,92

SERVICES FINANCIERS05-11-99 en ¤uros Diff.

AGF 53,95 + 1,79Axa 135,20 + 0,82B.N.P. 85,05 + 1,85C.C.F. 118 + 7,76CPR 46,50 – 1,89Dexia France 134,50 + 0,37Interbail 26,15 + 0,57Locindus 112,50 + 1,35Natexis Bq Pop. 75,80 + 2,43Paribas 114,80 + 15,95SCOR 47,75 + 0,52Selectibanque 14,56 + 12Societe Generale 209 + 0,96Sophia 41,55 – 1,54Union Assur.Fdal 120 – 1,96Via Banque 26,30 – 2,59Worms (ex.Someal) 14,43 – 2,43Credit Lyonnais CI 27,50 – 1,96Immobanque 112,50 + 0,08April S.A.#(LY) 107,90 – 4,51Assur.Bq.Populaire 94 ....C.A. Paris IDF 154,90 – 0,06Factorem 150 + 1,69Union Fin.France 129 – 1,45

SOCIETES D’INVESTISSEMENT05-11-99 en ¤uros Diff.

Bollore 165 – 0,24Cerus 7,40 ....CGIP 43,60 – 0,79Christian Dior 174,80 + 2,70Dynaction 25,65 + 0,98Eurafrance 562,50 – 2Fimalac SA 106,80 – 0,18Gaz et Eaux 47 – 3,09ISIS 59,90 – 5,96Lagardere 39 + 1,29Lebon (Cie) 51,10 + 0,59Marine Wendel 144 + 2,12Nord-Est 25,60 – 3,35Salvepar (Ny) 78,70 + 1,09Bollore Inv. 40,50 + 5,22Burelle (Ly) 71 + 2,37Contin.Entrepr. 40,50 – 2,55F.F.P. (Ny) 70,80 – 0,21Finaxa 101,40 + 0,89Francarep 51,45 + 8,31Unibel .... ....Cie Fin.St-Honore 71 – 0,69Finatis(ex.LocaIn) 116,20 + 9,41Siparex (Ly) # 26,20 ....

LES PERFORMANCESDES SICAV DIVERSIFIEES(Les premieres et les dernieres de chaque categorie) le 27 octobre

L I B E L L EOrganisme

RangPerf. %

RangPerf. % Val. liq.

promoteur 1 an 5 ans en ¤uros

DIVERSIFIEES FRANCEPerformance moyenne sur 1 an : 12,95 %, sur 5 ans : 69,90 %Midland Options Plus MIDLAND 1 37,38 7 93,89 1211,49Federal France Europe FEDFIN 2 30,64 .... .... 30,63Interselection France SG 3 25,83 1 125,69 78,33Capital-D.R. France NATEXISG 4 25,46 6 97,17 2432,24EuroPEA Exports NSM 5 23,41 .... .... 199,60SNVB Actions 60 SNVB 6 23,09 .... .... 16,57Ste Fra d’epargne et de Retr. GIE AFER 7 22,95 .... .... 26,03Objectif Convertible LAZARD G 8 22,78 5 101,97 570,32Pervalor SG 9 22,47 4 103,50 32,99Select PEA 2 SG 10 22,18 .... .... 209,35Select PEA 1 SG 11 21,52 .... .... 218,90Select PEA 3 SG 12 21,05 .... .... 159,91BNP Epargne retraite BNP 13 20,41 3 115,37 32,01Kaleis Dynamisme (D) LA POSTE 14 20,40 .... .... 220,61Kaleis Dynamisme (C) LA POSTE 15 20,40 .... .... 223,75

Kaleis Serenite (C) LA POSTE 26 6,16 .... .... 180,12Kaleis Serenite (D) LA POSTE 27 6,15 .... .... 176,67Paribas France Fondations (C) PARIBAS 28 5,67 .... .... 1849,77CM Option Equilibre (D) CDT MUTU 29 4,98 17 50,12 41,76CM Option Equilibre (C) CDT MUTU 30 4,96 16 50,14 48,64Avenir Alizes (D) CDT MUTU 31 4,38 14 50,86 368,50Avenir Alizes (C) CDT MUTU 32 4,32 15 50,79 430,71Tresor Avenir CDC TRES 33 4,31 13 57,42 19,67Paribas Tresorerie 2 Plus PARIBAS 34 4,10 22 25,80 19061,04OPTI Est ABF 35 2,74 21 26,37 22037,45Real Sensible SOFIDEP 36 2,15 .... .... 168,62Sevea GROUP CA 37 0,80 18 29,03 18,46Acti 2 (C) BBL FRAN 38 0,26 19 27,14 2718,95Acti 2 (D) BBL FRAN 39 0,26 20 27,12 2141,78Select Taux SG 40 – 0,19 .... .... 163,33

DIVERSIFIEES INTERNATIONALESPerformance moyenne sur 1 an : 20,21 %, sur 5 ans : 80,41 %CG Monde COMGEST 1 67,22 .... .... 701,64Techno-GAN GAN 2 61,62 3 163,48 2372,30Soprane Gestion Internationale BACOT 3 59,81 12 124,96 1426,41Soginter SG 4 54,40 9 128,76 67,08France Japaquant Sicav PARIBAS 5 50,40 57 56,35 115,61Le Portefeuille Diversifie COGEFI 6 46,55 1 199,51 447,73C.I.P.E.C. CIPEC 7 37,34 14 117,54 334,40Valeurs Emergentes FIMAGEN 8 36,25 .... .... 134,65Finarval International COURCOUX 9 34,48 8 129,46 573,66Oudart Investissement VIAOUDAR 10 34,05 18 103,34 137,50Acti Croissance (C) BBL FRAN 11 33,64 29 89,05 31,49Acti Croissance (D) BBL FRAN 12 33,28 26 91,01 29,51ABP Actions BQUE POP 13 32,88 17 104,83 15480,81Invesco Taiga INVESCO 14 32,81 .... .... 447,72Cicamonde CIC PARI 15 32,70 19 102,60 31,96BNP Actions PEA Euro BNP 16 32,21 5 142,17 189,30Capital Equities Performance VEGA FIN 17 31,10 .... .... 1819,79Paramerique PARIBAS 18 31,05 2 177,52 324,15Saint-Honore Investissements CF ROTHS 19 30,64 23 99,62 273,64BNP Epargne patrimoine BNP 20 29,45 7 131,29 29,14Conservateur Saint-Honore CF ROTHS 21 29,28 22 101,77 276,37Force Laval COGEFI 22 28,53 .... .... 196,96Atout France Monde GROUP CA 23 28,31 6 133,75 47,06Le Livret Portefeuille CDC 24 28,30 11 127,11 234,39Elan Concerto ROTHSCHI 25 27,83 44 68,87 11596,80Europe Israel Croissance COM FRAN 26 27,61 .... .... 141,28Horizon ECUREUIL 27 27,32 10 127,71 497,43Optigest-BMM Strategie Int (C) OPTIGEST 28 27,28 65 47,46 334,51Optigest-BMM Strategie Int (D) OPTIGEST 29 27,28 66 47,46 329,44Athena Valeurs PFA VIE 30 26,95 27 90,37 62,07Select Dynamique SG 31 26,41 .... .... 236,07Ecureuil Dynamique Plus CCCEP 32 26,21 .... .... 46,17Capital-DR.International NATEXISG 33 26,21 50 61,72 265,86

Invest-Valeurs BANQUE B 86 10,51 79 24,55 85,23Paribas Croissance (C) PARIBAS 87 10,50 60 55,51 151,30Gestion Associations PARIBAS 88 10,37 54 60,04 48,16Biosphere CYRIL FI 89 9,55 20 102,44 335,22Egeval (D) BRED 90 8,74 61 52,37 24,30Egeval (C) BRED 91 8,73 62 52,36 28,66Eurofin Placements BQ EUROF 92 8,39 63 52,03 267,65Cortal Sicav des Sicav CORTAL 93 8,15 .... .... 19,70

Groupama Patrimoine GROUPAMA 94 8,15 45 68,57 303,81Novactions BQ EUROF 95 7,57 71 43,10 219,35Etoile Patrimoine Equilibre C CDT NORD 96 6,53 .... .... 10,78Etoile Patrimoine Equilibre D CDT NORD 97 6,52 .... .... 10,17Select Defensif (D) SG 98 4,52 .... .... 177,03Select Defensif (C) SG 99 4,51 .... .... 180,33Orsay Arbitrage ORSAY 100 4,48 80 13,43 2850,89Leumi Long Terme (D) B LEUMI 101 4,39 73 37,79 1472,85Leumi Long Terme (C) B LEUMI 102 4,36 74 37,76 1694,19HR Oblig HR GESTI 103 4,12 .... .... 198,17Global Performance CHEVRIL 104 2,32 .... .... 159,73Republic Diversifie Plus RNB 105 2,31 72 38,88 5331,45CDC Multistrategies CDC ASSE 106 2,23 .... .... 1588,16Atalante Gestion CDC ASSE 107 2,01 75 31,74 201650,49Alliance ALLIANZV 108 1,75 78 26,84 1833,43Saint-Honore Indices Cliquet CF ROTHS 109 1,36 67 47,13 55,74Acti-Rendement (C) BBL FRAN 110 0,97 .... .... 185,24Acti-Rendement (D) BBL FRAN 111 0,97 .... .... 174,75Atlas Maroc ATLAS 112 – 1,74 21 101,94 31,06Mediterranee Emergence SBFI 113 – 2,13 .... .... 221,37

IMMOBILIERES ET FONCIERESPerformance moyenne sur 1 an : 14,66 %, sur 5 ans : 74,37 %Fructi-Actions Rendement BQUE POP 1 24,66 6 94,49 158,84Exatis Immobilier (C) SMC 2 24,41 9 88,86 30,11Exatis Immobilier (D) SMC 3 24,39 10 88,82 29,69CNP Assur Pierre CNP 4 23,16 2 112,77 134,24Francic Pierre CIC PARI 5 21,60 5 99 30,64Foncier Investissement (C) BQUE POP 6 20,44 3 100,65 265,98Foncier Investissement (D) BQUE POP 7 20,44 4 100,64 253,31Leven Investimmo MONDIALE 8 19,89 14 78,12 2421,34Atout Foncier GROUP CA 9 16,76 8 89,45 304,28Conservateur Unisic CONSERVA 10 16,18 1 116,58 97,26Axa Aedificandi AXA BANQ 11 15,48 7 93,72 110,62Objectif Actifs Reels LAZARD G 12 15,43 15 73,06 2698,86Cie Immobiliere Acofi (D) ACOFI 13 15,33 .... .... 177,44Cie Immobiliere Acofi (C) ACOFI 13 15,33 .... .... 177,44Croissance Immobiliere ABEILLE 15 14,15 17 63,52 110,65

Croissance Immobiliere ABEILLE 15 14,15 17 63,52 110,65AGF Foncier AGF 16 13,96 16 71,13 18,30Capital Pierre Investissement NATEXISG 17 12,61 24 49,23 110,70ABF Fonciere Selection ABF 18 12,32 21 52,62 786,76Sogesector Immobilier (D) SG 19 12,06 12 79,49 20,20Sogesector Immobilier (C) SG 20 12,04 13 79,46 20,64MMA Immobilier MDMASSUR 21 11,98 11 86,94 28,10Alizes Pierre CDT MUTU 22 9,63 27 26,96 208,74Haussmann Pierre (C) B WORMS 23 9,48 18 61,19 231,05Haussmann Pierre (D) B WORMS 24 9,48 19 61,10 199,75Fonciere Long Terme (D) VERNES 25 9,18 23 51,29 90,05Fonciere Long Terme (C) VERNES 26 9,18 22 51,35 126,84Gestion Immobilier Inte. (D) GROUP CA 27 6,33 26 41,98 84,49Gestion Immobilier Inte. (C) GROUP CA 28 6,33 25 42,20 136,90Agfimo AGF 29 2,95 20 53,47 99,15

OR ET MATIERES PREMIERESPerformance moyenne sur 1 an : 11,26 %, sur 5 ans : 7098,90 %Energia B WORMS 1 27,51 2 30,80 68,47

AXA Or & Matiere Premieres AXA UAP 2 20,09 1 49822 13,50Oraction GROUP CA 3 17,17 3 – 11,41 206,87Acti Mines d’or (D) BBL FRAN 4 7,95 4 – 16,97 175Acti Mines d’or (C) BBL FRAN 5 7,94 5 – 17,50 227,83Orvalor SG 6 2,55 6 – 49,83 96,77Aurecic CIC PARI 7 – 4,42 7 – 65,09 86,97

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CONVERTIBLESPerformance moyenne sur 1 an : 11,77 %, sur 5 ans : 73,41 %NRG-Convertibles NOMURA F 1 89,08 7 82,74 2589,33Convertibles Monde (C) VERNES 2 34,41 15 77,83 3534,87Convertibles Monde (D) VERNES 3 34,37 16 77,80 3084,58Victoire Convertibles ABEILLE 4 32,48 .... .... 23,30Obligations Convertibles CDT NORD 5 15,19 4 85,13 153,24Placements Convert. Inter. (C) NSM 6 14,96 .... .... 1870,34Cardif Convertibles Europe BQE FIN 7 14,95 .... .... 21,42Acti Convertibles (C) BBL FRAN 8 14,31 10 79,13 251,23Acti Convertibles (D) BBL FRAN 9 14,31 11 79,13 228,07

Ofima Convertibles (C) OFIVALMO 27 5,10 5 84,43 4672,69Centrale Convertibles Euro CCR 28 4,39 .... .... 168,45Alliage (C) BFT 29 2,63 22 57,40 221,24Alliage (D) BFT 30 2,62 21 57,42 191,50Inogestion (D) ECOFI FI 31 2,19 19 59,04 3050,80Inogestion (C) ECOFI FI 32 2,18 20 59,01 3287,46SGAM Europe Convertibles (D) SG 33 – 0,31 .... .... 9596,57SGAM Europe Convertibles (C) SG 34 – 0,31 .... .... 9848,17Provence Convertibles CS AST F 35 – 0,50 25 39,37 2119,87

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(PubliciteÂ)

http://www.fininfo.fr

La Bourse de Paris de records en recordsC’ÉTAIT en décembre 1996. A l’époque, l’in-

dice CAC 40 de la Bourse de Paris ne valait pasplus de 2 300 points. Le thermomètre du marchéparisien faisait preuve de la plus extrême lan-gueur. Depuis 1990, il avait oscillé dans un tunnel

des plus étroits, entre 1 500et 2 300 points. Cettepériode noire n’est plusqu’un mauvais souvenir.Depuis décembre 1996, ex-ception faite du dérapageenregistré à la suite de lacrise russe, le CAC 40 n’acessé de s’apprécier : il s’est

adjugé près de 2 500 points en deux ans et demi !Cette semaine, les actions françaises se sont of-fert plusieurs records de clôture d’affilée pour at-teindre les 4 975,90 points, venant frôler les 5 000points. Ce qui équivaut à une progression, certesréduite de 1,79 % en quatre séances (la Bourseayant fermé ses portes lundi 1er novembre, pourcause de jour férié), mais de 6 % depuis jeudi28 octobre, et de 26,21 % en dix mois.

Le départ avec fracas du ministre de l’écono-mie, Dominique Strauss-Kahn, mardi 2 no-vembre, n’a pas fait ciller les marchés. L’euro etl’internationalisation de l’économie les mettentdésormais à l’abri des remous gouvernemen-taux. Les bonnes nouvelles sur la santé del’économie française ont piqué un peu plus au vif

l’intérêt des investisseurs : le moral des ménagesa atteint en octobre un nouveau pic historiquedans l’Hexagone, tandis que les demandes à l’in-dustrie devraient s’accélérer au quatrième tri-mestre, selon l’Insee.

L’annonce, jeudi 4 novembre, d’un nouveauresserrement monétaire par la Banque centraleeuropéenne – qui a favorisé la détente des tauxlongs, ce qui du même coup dope les actions – asoutenu le CAC 40. Et la publication, vendredi5 novembre, des dernières statistiques de l’em-ploi aux Etats-Unis, qui attestent de la modéra-tion des salaires et de l’absence de surchauffe del’économie outre-Atlantique, a conforté la pro-gression de la Bourse de Paris. Depuis le débutde l’année, l’activité de cette place a dépassé,avec 45,49 millions de transactions et 568,3 mil-liards d’euros de capitaux échangés, le cru 1998,déjà exceptionnel.

SURPRISE SUR LA SEITALe groupe d’électronique grand public Thom-

son Multimédia a fait une entrée en Bourse enfanfare, mercredi. Introduite au prix de 21,5 eu-ros, l’action s’est adjugée 35 % en une seuleséance avant de terminer la semaine à 27,99 eu-ros (+ 30,18 %) ! L’industriel, dont un Premier mi-nistre avait dit naguère qu’il ne valait « qu’unfranc symbolique après recapitalisation », a prisune éclatante revanche. Le spécialiste de la ges-

tion des bases de données, le français BusinessObjects, coté au Nasdaq depuis 1994, a été nette-ment moins prisé. Au premier jour de sa cota-tion, vendredi, la valeur a cédé 2,75 % à 75 euros.

Autre valeur en vue, la Seita, qui s’est adjugé8,49 % à 57,5 euros. Alors que le fabricant fran-çais de tabac s’apprêtait à fusionner à l’amiableavec son homologue espagnol Tabacalera, un in-vité surprise est entré dans la danse. Le cigaret-tier britannique, Gallaher, détenteur desmarques Silk Cut et Benson and Hedges, a pro-posé une offre sur la Seita de 75 euros par action,soit une prime de 34 % par rapport au cours cotémardi. Gallaher est-il prêt à aller jusqu’au boutalors qu’il a fait savoir que « sa proposition ne re-présentait pas une offre ferme » ? Tabacalerapourrait-il surenchérir ? Une assemblée généraledes actionnaires de la Seita doit se tenir le 9 no-vembre pour approuver la fusion. Le britanniquepourrait donc clarifier ses intentions, lundi 8 no-vembre.

Le secteur de la distribution a lui aussi connude nouveaux remous. Au cours de la seuleséance de vendredi, la valeur Casino a bondi de7,74 % à 123,90 euros. Selon de nouvelles ru-meurs, le groupe stéphanois pourrait s’adosser àAuchan qui, pour sa part, n’est pas coté enBourse.

Sophie Sanchez

Embellie sur les sicav or et matières premièresSOUVENT délaissée par les inves-

tisseurs, les sicav qui misent sur lesactions du secteur de l’énergie oudes mines d’or méritent plus d’atten-tion. Alors que leurs performancesétaient médiocres depuis plusieursmois, ces produits de placementviennent de connaître une brusqueembellie. Début juin, les sicav or etmatières premières affichaient unebaisse moyenne de 8,71 %. Moins desix mois plus tard, elles enregistrentune progression de 11,26 % sur unedurée équivalente.

Déjà soutenue par la remontéedes prix du baril, ces sicav ont béné-ficié de la hausse inattendue du mé-tal jaune. Celui-ci est passé en quel-ques jours de 255 dollars l’once à320 dollars. Les quinze banques cen-trales européennes, y compris laSuisse, ont en effet annoncé leur in-

tention de limiter leur vente de mé-tal dans les cinq prochaines années.« Cette nouvelle a levé une incertitudequi planait sur le marché de l’or de-puis plusieurs mois, analyse HenriCouzineau, gérant d’Energia, une si-cav de la Banque Worms qui seplace première de notre classement.Mais depuis la fièvre est quelque peuretombée. L’once d’or se traite autourdes 290 dollars l’once. » Pour les moisqui viennent, les fonds qui privilé-gient le secteur de l’énergie de-vraient afficher les meilleurs perfor-mances. « Avec la reprise de lacroissance, le prix des matières pre-mières et particulièrement celui dupétrole devrait se maintenir à un ni-veau élevé », estime Henri Couzi-neau.

Joël Morio

LeMonde Job: WMQ0711--0019-0 WAS LMQ0711-19 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:26 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0643 Lcp: 700 CMYK

P L A C E M E N T S E T M A R C H É S LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 19

TOKYO NEW YORK PARIS LONDRES FRANCFORTNIKKEI DOW JONES CAC 40 FT 100 DAX 30 IBIS

p+ 2,30% q– 0,20% p+ 1,79% p+ 1,61% p+ 2,40%18 354,90 points 10 704,48 points 4 975,90 points 6 356,60 points 5 658,10 points

MATIÈRESPREMIÈRES

1999

4 500

5 000

5 500

6 500

7 000

7 500

8 000

8 500

6 000

Source : Bloomberg

EN DOLLARS PAR TONNE

J J A S O N

Flambée du nickel

8 060le 4 nov.

5,00

5,10

5,20

5,30

5,40

5,60

5,50

5,70

OCTOBRE NOVEMBRE 1999 Source : Bloomberg

25 26 27 28 29 1 2 3 54

TAUX D'INTERÊT FRANÇAIS À 10 ANS

Les taux long se replient

Depuis leur plus haut niveau à près de 5,6 % le 25 octobre, les taux d'intérêt à 10 ans en France se sont détendus de 0,5 point.

5,085le 5 nov.

JAMAIS les producteurs n’au-raient parié sur un tel rebond. Lenickel, qui était à peine à3 500 dollars la tonne il y a un an,a dépassé les 8 000 dollars. Jeudi4 novembre, au London Metal Ex-change (LME), les contrats à troismois sur le nickel gagnaient en-core 20 dollars pour atteindre8 130 dollars par tonne, son plushaut niveau depuis début mars1997. Vendredi, ils fléchissaient à7 970 dollars par tonne.

Cette flambée sur le nickel estd’abord liée à une forte remontéede la consommation. Pendant desmois, les cours du métal, très uti-lisé pour la fabrication des aciersinoxydables, ont pâti de la criseasiatique. Depuis juillet, la ten-dance s’est totalement inversée.L’Asie, à l’exception du Japon, re-commence à augmenter très for-tement sa production d’inox etdemande beaucoup de métal. EnEurope et aux Etats-Unis, laconsommation est elle aussi trèssoutenue.

Ce retournement a pris le mar-ché à contre-pied. Les stocksfondent à vue d’œil. Vendredi,i ls atteignaient à peine47 900 tonnes dans les inventairesdu LME. Les producteurs, quiavaient diminué leur productionen début d’année pour limiterl’effondrement des prix, relancenttous leurs capacités. Mais ces me-sures ne rassurent pas le marché.Alors que les observateurs pré-voyaient début 1999 que le mar-ché du nickel serait excédentaired’environ 20 000 tonnes, i lspensent aujourd’hui qu’il sera dé-ficitaire de 20 000 tonnes.

Dans cet environnement, tousles accrocs ont une résonanceforte. L’annonce des déconve-nues de groupes miniers austra-liens, qui tentent de mettre aupoint une nouvelle techniquepour exploiter les latérites de nic-kel, a alimenté, ces dernières se-maines, la nervosité des négo-ciants. De même, la prolongation,cette semaine, d’une grève dansune mine canadienne du groupeInco, a relancé la spéculation surle métal : le deuxième producteurmondial de nickel a indiqué qu’ilserait peut-être dans l’incapacitéd’honorer tous ses contrats de li-vraison. Ces tensions risquent dese prolonger et pourraient pro-pulser le nickel à des niveaux re-cords.

Martine Orange

Les craintes d’une hausse des taux de la Fed diminuentLes taux longs aux Etats-Unis se sont repliés cette semaine à

6,047 %, après la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unisen octobre. L’économie américaine a créé 310 000 emplois en octo-bre. Même si le taux de chômage est tombé à 4,1 % en octobre, auplus bas depuis janvier 1970, le salaire horaire n’a augmenté que de0,1 % en octobre (contre 0,2 % attendu). Les investisseurs, qui crai-gnaient des signes de tensions inflationnistes, sont rassurés.

Les analystes de marché sont de moins en moins persuadés que laRéserve fédérale américaine (Fed) relèvera ses taux lors de la pro-chaine réunion de son comité monétaire, mardi 16 novembre.L’économiste en chef de la banque américaine JP Morgan, BruceKasman, s’attend, pour sa part, à trois hausses de taux de la Fedd’ici à juin 2000 pour dompter une surchauffe de l’économie améri-caine.

Le resserrement monétaire en Europe soutient les marchés obligatairesPour agir préventivement contre les risques d’inflation, la BCE a fait passer son taux directeur de 2,5 % à 3 % jeudi. Les taux à dix ans en France ont baissé jusqu’à 5,06 % vendredi, poursuivant ainsi le repli initié il y a deux semaines

En même temps que la Banque d’Angleterre etla Banque centrale du Danemark, la BCE a rele-vé son principal taux directeur d’un demi-point,à 3 %, jeudi 4 novembre. C’est la première foisqu’elle procède à un resserrement monétaire.

Sa dernière décision remontait au 8 avril : elleavait alors abaissé son taux directeur d’un de-mi-point. L’institut d’émission a agi préventive-ment pour empêcher la croissance de se trans-former en inflation. Le président de la BCE, Wim

Duisenberg, considère que le relèvement destaux « va aider la croissance plutôt que l’inhi-ber ». Cette initiative a soulevé de nombreusescritiques en Allemagne, où les signes de repriseéconomique sont plus faibles qu’ailleurs en Eu-

rope. La nouvelle orientation de la politiquemonétaire européenne a rapidement fait mon-ter les marchés obligataires. La détente destaux longs en France, qui ont atteint vendredi5,06 %, se poursuit depuis deux semaines.

LA COMMUNAUTÉ financièren’avait d’yeux, cette semaine, quepour la Banque centrale euro-péenne (BCE), qui réunissait sonconseil, jeudi 4 novembre. Tropoccupés à pronostiquer l’ampleurde la décision de la banque cen-trale – une hausse des taux de0,25 point pour certains, de0,50 point pour d’autres –, lesopérateurs n’ont pas tellementréagi, mardi, à la démission du mi-nistre français de l’économie etdes finances, Dominique Strauss-Kahn. Par comparaison, les précé-dents départs volontaires du mi-nistre allemand des finances, Os-kar Lafontaine, en mars, et duministre français de l’économie etdes finances, Alain Madelin,en août 1995, avaient provoquéune véritable onde de choc sur lesplaces financières.

L’actualité des marchés étaitplutôt dans le camp des banquierscentraux. Trois instituts d’émis-sion en Europe ont durci leur poli-tique monétaire, jeudi : la Banquecentrale du Danemark a fait pas-ser son taux repo de 2,85 % à3,30 %, la Banque d’Angleterre aremonté son taux de prise en pen-sion de 5,25 % à 5,50 % et, surtout,la BCE a relevé son principal tauxdirecteur, le refi, d’un demi-pointà 3 %. C’est la première fois de sonhistoire que la Banque centraleeuropéenne procède à un resser-rement monétaire. Sa dernière dé-cision remontait au 8 avril, date à

laquelle elle avait abaissé son tauxdirecteur d’un demi-point égale-ment.

Rassurant les opérateurs, lanouvelle orientation de la poli-tique monétaire européenne a ra-pidement fait monter les marchésobligataires. La décision de la BCElaissant entendre que l’inflationdevrait rester maîtrisée dans lesprochains mois, les rendements

des emprunts d’Etat à dix ans, quiévoluent en sens inverse de leurscours, se sont repliés. Sur laséance, ils ont reculé de 0,10 % enFrance. Ils terminent la semaine à5,06 %. Depuis quinze jours, lestaux d’intérêt à long terme se sontrégulièrement détendus, à mesureque les anticipations d’une modi-fication de la politique monétaireeuropéenne devenaient de plus enplus fortes. Depuis leur plus hautniveau à près de 5,6 %, le 25 octo-bre, les taux longs en France ontabandonné plus d’un demi-point.

ANTICIPATION DES MARCHÉSL’euro n’a en revanche pas pro-

fité d’un regain d’intérêt des in-vestisseurs. Après être montéejusqu’à 1,0541 dollar, juste après ladécision de la BCE, la devise euro-péenne a glissé lentement jusqu’à1,0336 dollar. Les opérateurs expli-quaient cette évolution davantagepar la vigueur du dollar, soutenupar des achats de titres améri-cains, que par une réaction de fai-blesse de l’euro face au resserre-ment monétaire. La différenceentre les taux d’intérêt américainset européens sur les placements àtrès court terme, de plus de 2 %, etde près de 1 % sur les rendementsdes obligations, incite toujours lesinvestisseurs à placer leurs capi-taux outre-Atlantique.

L’économiste de la banque alle-mande Dresdner Kleinwort Ben-son à Paris, Nordine Naam, reste

cependant confiant dans la capa-cité de l’euro à revenir entre 1,05et 1,06 dollar à la fin de l’année,compte tenu de l’amélioration desperspectives économiques en Eu-rope. 1,06 dollar est égalementl’objectif à trois mois fixé par leséconomistes de la Caisse des dé-pôts.

La hausse des taux directeurs,jeudi, était largement anticipéepar les marchés financiers. Le sus-pense avait déjà considérable-ment diminué depuis plusieursjours, après les propos du pré-sident de la Banque centrale euro-pénne, Wim Duisenberg. Ce der-nier avait préparé l’opinionpublique en déclarant, lundi : « Jene sais pas ce que la BCE va décider

au cours de son prochain conseil, le4 novembre, mais je peux me l’ima-giner ». Il avait affirmé que « l’in-clination » de la Banque centraleeuropéenne « à augmenter les tauxd’intérêt s’était certainement ren-forcée depuis juillet ». L’environ-nement économique a radicale-ment changé. Alors que l’on

craignait, il y a encore six mois, unrisque de déflation, l’ institutd’émission agit aujourd’hui pré-ventivement pour empêcher lacroissance monétaire de se trans-former en inflation.

CRITIQUES EN ALLEMAGNEMême si, comme l’a rappelé le

président de la BCE, le relèvementdes taux « va aider la croissanceplutôt que l’inhiber », cette initia-tive a soulevé des critiques en Al-lemagne, où les signes de repriseéconomique sont plus faibles quedans le reste de l’Europe. La déci-sion a fait l’objet d’un « consen-sus », comme l’a précisé Wim Dui-senberg. Si, aux Pays-Bas et enEspagne, les gouvernements sesont félicités des nouvelles condi-tions de taux, les détracteurs sesont rapidement manifestésoutre-Rhin. Dans un entretien auquotidien Berliner Zeitung, l’insti-tut de conjoncture allemand DIWa qualifié la décision de la BCE de« coup dur pour la croissance ».« Je m’inquiète particulièrementpour 2001, lorsque l’impulsion de lapolitique monétaire jouera à pleineffet. La croissance pourrait alorss’arrêter complètement », a déclaréle responsable de la conjoncture,Gustav Adolf Horn. L’un desmembres du conseil central de laBundesbank, Klaus-Dieter Kueh-bacher, a jugé que la BCE « n’étaitpas nécessaire ». « Le maintien dutaux d’intérêt à son niveau anté-rieur aurait été préférable », a-t-ilestimé dans un entretien au quoti-dien Berliner Morgenpost. Le mi-nistre des finances, Hans Eichel,avait d’ailleurs indiqué, justeavant l’annonce de la BCE, qu’unehausse de taux pourrait coûter1,5 milliard de marks (770 millionsd’euros) à l’Etat allemand en 2000.

Cécile Prudhomme

La détente des taux longs propulse les Bourses à des niveaux records

C’EST dans une certaine incrédu-lité que la plupart des marchésboursiers ont poursuivi la hausseentamée la semaine dernière et ontfranchi de nouveaux records ou desseuils psychologiques. « C’est in-croyable », lâchait, mercredi 3 no-vembre, Brian Finnerty, de la sociétéCE Unterberg Towbin, alors que l’in-dice Nasdaq des valeurs technolo-giques de la Bourse américaine clô-turait pour la première fois de sonhistoire au-dessus de 3 000 points.

Stimulé vendredi par les statis-tiques de l’emploi – qui ont apaiséles craintes d’une résurgence de l’in-flation par les salaires –, le DowJones a progressé de 0,61 %, à10 704,48 points. Le Nasdaq a, deson côté, gagné 1,51 %, à3 102,18 points, son sixième recordconsécutif. Les gains de ce marché,qui représente aujourd’hui la plusgrosse capitalisation boursière aumonde, atteignent désormais 11 %en sept séances consécutives dehausse et 41 % depuis le début de

l’année. « L’attention des investisseursest passée de l’inquiétude sur unehausse des taux d’intérêt par la Ré-serve fédérale à l’optimisme sur lahaute technologie », a expliqué Ro-bert Gasser, stratège chez JP Mor-gan.

Les actions américaines ont égale-ment bénéficié d’une détente sur lesmarchés obligataires. L’obligationdu Trésor américain à 30 ans esttombée à 6,011 % vendredi, contreplus de 6,15 % au début de la se-maine. Un article paru dans le Was-hington Post a écarté la possibilitéd’un nouveau resserrement de lapolitique monétaire américaine d’icià la fin 1999. Les investisseurs ta-blaient sur un relèvement d’unquart de point des taux directeurslors de la prochaine réunion ducomité monétaire de la Fed, mardi16 novembre. Le ralentissement dela croissance économique améri-caine, reflété par les dernières statis-tiques, pourrait inciter la Fed àmaintenir ses taux en l’état, selon le

Post. Des opérations financières,comme la surenchère surprise lan-cée jeudi par le laboratoire pharma-ceutique Pfizer sur Warner-Lam-bert, qui avait annoncé quelquesheures plus tôt ses fiançailles avecAmerican Home Products, a égale-ment contribué à animer les mar-chés.

LES MÊMES EFFETS POSITIFSAu Japon, le Nikkei a gagné 2,3 %

cette semaine, à 18 354,90 points.Jeudi, pour la première fois depuistrois semaines, l’indice vedette de laplace nipponne a clôturé au-dessusdu seuil psychologique des 18 000points. « Le marché va rester fonda-mentalement fort, visant les18 500 points pour le Nikkei », a affir-mé Yuhio Takahashi, sous-directeurdes informations sur les actionschez Wako Securities Co. Les va-leurs technologiques japonaises ontbénéficié des records enregistrés parle Nasdaq. NEC a pris 70 yens, à2 180 yens, malgré une baisse de

5,1 % mardi, à la suite des déboiresde sa filiale américaine dans les or-dinateurs personnels, qui pourraiententraîner des suites judiciaires. Lesactions des sociétés exportatricesont enregistré des gains, Sony Corp.avançant de 790 yens, soit 4,9 %,pour finir à 17 050 yens, et HondaMotor progressant de 120 yens, soit2,7 %, à 4 520 yens. Fujitsu a en re-vanche fléchi de 1 yen, à3 130 yens.

En Europe, l’attitude de la Banquecentrale européenne (BCE) etd’autres instituts d’émission,comme la Banque d’Angleterre, quiont relevé leurs taux directeurs, apropulsé les places boursières à desniveaux historiques ou au-dessus deseuils psychologiques. A Paris, leCAC 40 a manqué les 5 000 pointsmais a clôturé vendredi sur sonsixième record consécutif, à4 975,90 points.

Francfort a dépassé le seuil des5 600 points, jeudi, quelques mi-nutes après la décision de la BCE. La

Bourse a terminé la semaine sur uneprogression de 2,40 % d’un vendredià l’autre, l’indice Dax clôturant à5 658,1 points, son plus haut del’année 1999. Outre-Manche, la déci-sion de la Banque d’Angleterre a eules même effets positifs : la Boursede Londres a progressé de 1,61 % encinq séances. L’indice Footsie a ter-miné la semaine à 6 356,6 points, auplus haut depuis deux mois.

Le très écouté Patrick Artus, res-ponsable du service de recherche dela Caisse des Dépôts et Consigna-tions, estime que les marchés euro-péens devraient continuer à êtrebien orientés au cours des prochainsmois. Il estime qu’en 2000 il n’y aurapas de croissance simultanée en Eu-rope, aux Etats-Unis et au Japon, cequi aurait conduit à un retour depressions inflationnistes et à uneforte réaction des banques cen-trales.

M. Artus s’attend à une crois-sance économique japonaise néga-tive au second semestre 1999 et en

2000. Cette dégradation permettrade calmer les prix des matières pre-mières. Le risque d’une inflationproche des 2 % dans la zone eurodisparaîtra et, du même coup, celuid’une nouvelle intervention de laBCE, explique Patrick Artus, notantque, curieusement, le risque infla-tionniste aux Etats-Unis est lié à ce-lui de ralentissement et non aumaintien d’une croissance forte.

La rémunération des Américainspar actions (distribution d’actions,stock-options...) a progressé auxEtats-Unis au détriment du salairedirect, ce qui contribue évidemmentà la sagesse des salaires malgré leplein emploi, explique le conjonctu-riste de la Caisse des Dépôts. Un re-tournement des cours boursierspousserait les salariés à demanderune compensation sous forme dehausse de la partie fixe des salaires,ce qui serait potentiellement infla-tionniste.

Joël Morio

Marché international des capitaux : bonnes dispositionsLA SITUATION du marché international est

très satisfaisante. Les taux à moyen et à longterme continuaient de diminuer ces derniersjours dans un mouvement amplifié par la déci-sion, jeudi, de la Banque centrale européenneet par les statistiques économiques améri-caines, publiées vendredi, qui réduisent lescraintes liées à une éventuelle reprise de l’in-flation. Pour ce qui est de la principale réfé-rence obligataire à dix ans en Europe, lesfonds d’Etat allemands rapportaient un peumoins de 5 % à la veille du week-end, alorsque, au plus haut de l’année, le 20 octobre,leur rendement avait atteint 5,47 %. On est en-core loin du plus bas de 3,63 % de la fin janvier,mais on a l’espoir que le niveau de l’intérêtpourrait s’abaisser encore.

Les intermédiaires financiers sont les pre-miers à bénéficier de cette conjoncture : ils re-gagnent de l’argent. Les investisseurs, eux, semontrent toujours très exigeants. L’affaireMannesmann les incite à examiner de trèsprès les risques liés à la politique d’acquisitionmenée par des groupes industriels réputés,mais qui pourraient être beaucoup moins biennotés qu’aujourd’hui s’ils finançaient leur ex-pansion en augmentant fortement leur endet-tement.

C’est une des raisons du faible volume desnouvelles émissions de ces derniers jours et dela minceur du calendrier prévu pour le reste denovembre. L’exécution de plusieurs projets aété différée car les conditions arrêtées au dé-part ont dû être revues à la hausse. D’une fa-çon générale, la préférence va aux titres d’em-

prunts de sociétés dont le crédit est jugépassable. On se montre beaucoup plus regar-dant à l’égard des obligations d’entreprises degrande qualité. Par ailleurs, les incertitudesd’ordre informatique liées à l’an 2000prennent de plus en plus d’importance, pous-sant les investisseurs à acquérir des titres detout premier plan, très faciles à négocier. Ils’agit d’obligations gouvernementales ouémises par des établissements publics, ou biende titres bénéficiant de garanties exception-nelles, comme les lettres de gage lancées enFrance (obligations foncières) ou en Alle-magne (Pfandbriefe).

SYSTÈME EN PÉRIODE DE RODAGEL’émission d’obligations foncières a repris

en France en octobre, après une interruptionde plus de cinq ans, et le cadre légal a été re-manié de façon à assurer la parfaite sécuritédes porteurs. Il ne saurait y avoir aucun douteà ce sujet. Toutefois, comme il s’agit d’uncompartiment neuf et que, ces dernières an-nées, les émetteurs de Pfandbriefe ont pour-suivi leur activité et se sont fait connaître àl’étranger, la question était de savoir si lesémetteurs français parviendraient rapidementà se situer au niveau de leurs homologues alle-mands. La réponse immédiate, lors du lance-ment des premières obligations foncières, aété très encourageante pour la Compagnie decrédit foncier comme pour Dexia MunicipalAgency, l’emprunteur du crédit local. L’une etl’autre ont pu se procurer des ressources à descoûts à peine supérieurs à ceux des meilleurs

émetteurs allemands. Il reste que, la semainepassée, l’écart entre les rendements des titresfrançais et allemands s’est légèrement creusé,les obligations foncières rapportant davantageque les Pfandbriefe. La différence, de quelquescentièmes de point de pourcentage seule-ment, est suffisante pour susciter des interro-gations. Les spécialistes mettent en avant deuxéléments pour expliquer cette évolution. Lepremier tient à l’attitude des investisseurs alle-mands. Ceux-ci n’ont guère manifesté d’appé-tit pour les lettres de gage à la fin de l’été et audébut de l’automne ; ils en sont aujourd’hui àredécouvrir les mérites de cette forme de pla-cement. Tout naturellement, leurs achats seportent sur des titres émis dans leur pays, ceuxqu’ils connaissent le mieux et dont les rende-ments baissent en conséquence.

Le second argument est plus technique etsubjectif. Il tient à la perception qu’ont les in-vestisseurs internationaux de la liquidité desobligations foncières. En Allemagne,le systèmeest bien au point. En France, il est en périodede rodage. Les émetteurs se sont assurés dusoutien de plus de vingt banques qui se sonttoutes engagées à animer le marché des obli-gations foncières si elles jouent un rôle dansleur lancement. La plupart de ces banquessont à l’évidence très compétentes, quelques-unes n’ont toutefois pas eu l’occasion de faireleurs preuves, ce qui fait naître des doutesquant à la fermeté des engagements qu’ellesont pris.

Christophe Vetter

LeMonde Job: WMQ0711--0020-0 WAS LMQ0711-20 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 09:15 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0644 Lcp: 700 CMYK

20 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 C A R N E T

* Avec Le Monde daté mardi 0123

Lundi, Le Monde passe à l’ovaleSupplément spécial 10 pages Coupe du monde de rugby

AU CARNET DU « MONDE »

Naissances

Anne GUTHMANN PROENZA,Carlos PROENZA

et Ginasont heureux d’annoncer la naissance de

Gabriela,

le 28 octobre 1999, à Paris.

Le professeurGOUNELLE de PONTANEL,

en union avecM me GOUNELLE de PONTANEL ( ✝),

née GAMAS,M me Thérèse

GOUNELLE de PONTANELsont heureux de faire part de la naissancede leur arrière-petite-fille et petite-fille,

Louise,

le 15 octobre 1999, à Dunkerque, sœur deCamille et Morgane,

chezSébastien et Delphine ILLEMOINE.

5, rue Auguste-Maquet,75016 Paris.

Anniversaires de naissance

– Bad Nauheim. Hofheim. Bruxelles.Richelieu. Wien. Graz.

Florian, Jean-Pierre,8 novembre 1979.

Il est revenu..., pour la vingtième fois !

Joyeux anniversaire !

Papa, Maman, Papy et Chico (✝),

Mariages

– Bourgoin. Avignon.

M. Jean CHARDON,M me H. KOSSAHL,

ses parents,et M me COSTANTIN

annoncent le mariage de leurs enfants,

Thibaut KOSSAHL-CHARDON,lieutenant issu cette année

de l’Ecole spéciale militairede Saint-Cyr-Coëtquidan,

promotion Général Delalande,brevets parachutiste

français et américain,

avec

Céline COSTANTIN,étudiante

en mathématiques supérieures,

et seraient très heureux de votre présenceà la cérémonie de leur union célébrée parle Père Grégoire Baraké, en l’église Saint-Jean-Baptiste de Bourgoin-Jallieu, lesamedi 13 novembre 1999, à 16 heures.Ils vous expriment par avance leursprofonds remerciements.

Décès

– Le professeur Mokhtar Benkalfat,Et sa famille

ont l’immense douleur d’annoncer ledécès de leur père,

AhmedBENKALFAT BENSALEM,

instituteur en retraite,

à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans.

30, rue Yadi,13000 Tlemcen.

– Guerny (Eure).

Mme Evelyne Lecoq,Ses enfants,M. Paul Dusseaux,Ses frères,Ses neveux et nièces,

ont la douleur de faire part du décès brutalde

M. Daniel DUSSEAUX,

survenu le 2 novembre 1999, dans sacinquantième année.

Les obsèques religieuses serontcélébrées le mardi 9 novembre, à14 h 30, en l’église de Guerny, suiviesde son inhumation au cimetière de lacommune.

Réunion et registre à signatures àl’église.

25, rue des Sorbiers,Gisancourt,27720 Guerny.

– M. Jean Jerphagnon,son époux,

François et Olivier,ses fils,

Mme Bertrand Paquet,sa mère,

Et toute la famille,ont la douleur de faire part du décès de

M me Hélène JERPHAGNON,

survenu le 4 novembre 1999, dans sasoixante-deuxième année.

L e s o b s è q u e s a u r o n t l i e u l e13 novembre, à 9 h 30, en l’église deTrébeurden (Côtes-d’Armor).

Ni fleurs ni couronnes.

74, rue Jullien,92170 Vanves.21, rue de Bonne-Nouvelle,22560 Trébeurden.

– Hélène,sa fille,

Les familles,Les amis,

ont la tristesse d’annoncer le décès(volontaire) de

André KÉDROS,écrivain,

auteur, entre autres,de l’Histoire de la Résistance

grecque 1940-1944 »,chevalier de la Légion d’honneur.

Depuis 1947, dans ses nombreuxr o m a n s e t e s s a i s ( t r a d u i t s e nquatorze langues), André Kédros n’a pascessé de défendre d’une manière critiqueles idées progressistes de sa jeunesse.

Selon ses vœux, il a été incinéré aucrématorium du Père-Lachaise dans laplus stricte intimité.

Cette annonce tient lieu de faire-part.

Hélène Ramdani,32, rue Auguste-Demmler,92340 Bourg-la-Reine.

(Lire ci-contre.)

– M. et Mme Daniel Lamy,Toute la famille,Ainsi que ses nombreux amis,

ont la douleur de faire part du décès de

Sébastien LAMY,

survenu accidentellement le 29 octobre1999, dans sa vingt-neuvième année.

La cérémonie religieuse sera célébréele mercredi 10 novembre, à 15 heures, enl’église Sainte-Germaine à Cachan (Val-de-Marne).

Cet avis tient lieu de faire-part.

– La baronne Roger Le Guay,Philippe et Lou Le Guay,Olivier et Carole Le Guay,Marie-Laure et Dominique de Villepin,Delphine et Michel Piloquet

et leurs enfants,ont la tristesse de faire part du brutalretour à Dieu du

baron Roger LE GUAY,agent de change honoraire.

La cérémonie religieuse a eu lieu lesamedi 30 octobre 1999, en l’églisede Saint-Julien-sur-Sarthe (Orne).

Une messe sera célébrée à Paris, lemardi 9 novembre, à 8 h 30, en l’égliseSaint-François-de-Sales, 15, rue Ampère,Paris-17e.

Des dons peuvent être adressés aubénéfice des œuvres des petits frères etpetites sœurs de l’Incarnation en Haïti.

Association Fraternité Universelle,30, rue Saint-Dominique,75007 Paris.

– M. et Mme Philippe-Henri Muller,ses enfants,

Guillaume, Edouard et Alexandre,ses petits-enfants,ont la tristesse de faire part du décès de

M me Suzanne MULLER,née SCHURCH,

survenu le 4 novembre 1999, à Saint-Cloud, dans sa quatre-vingt-cinquièmeannée.

La cérémonie religieuse sera célébréele mercredi 10 novembre, à 9 h 30, enl’église réformée de l’Annonciation, rueCortambert, Paris-16e.

Cet avis tient lieu de faire-part.

15, rue Erckmann-Chatrian,67000 Strasbourg.

– Louis René Ollivier,Sophie Quintin d’Auriol,Adrien d’Auriol,

connaissent l’immense peine de ne plusavoir auprès d’eux

Sylvie OLLIVIER,

leur épouse, mère et grand-mère, qui les atant aimés et dont elle a été tant aimée.

Simplement : sa bonté, son amour, sagénérosité.

Elle les a quittés le 3 novembre 1999, àLa Baule.

CARNET DU MONDE

Fax : 01-42-17-21-36

Téléphone :01-42-17-39-8001-42-17-38-4201-42-17-29-96

Nos abonnés et nos actionnaires,bénéficiant d’une réduction sur lesinsertions du « Carnet du Monde»,sont priés de bien vouloir nous com-muniquer leur numéro de référence.

– Le docteur Henri Saltielet Michèle Chaillou, née Saltiel,ses enfants,

Sophie, David et François,ses petits-enfants,

Claudie Saltiel,sa belle-fille,

Michel Chaillou,son gendre,ont la douleur de faire part du décès de

Renée SALTIEL,née NAHMIAS,

survenu le 4 novembre 1999, à l’âge dequatre-vingt-neuf ans.

L’inhumation a eu lieu au Père-Lachaise dans la plus stricte intimité.

Cet avis tient lieu de faire-part.

– Paris. Toulouse.

La passion de la moto a ravi

Ludovic VALOIS

à sa famille et ses amis.

Remerciements

– Dans l’impossibilité de répondre àchacun de ceux qui ont manifesté leurattachement à

M me veuve Icek KORN,née Sarah NACELEVITCH.

La famille Kornles prie de trouver, ici, l’expression desa reconnaissance profonde et émue.

– Le docteur Paul Monségur,Elsa et Jean,Le docteur et Mme Jack Riff,Marie-Louise Monségur,Ses frères et sœur,Sa famille, ses amis,Tous ceux qui l’ont aimée,

vous remercient.

Priez et souvenez-vous de

Caroline RIFF-MONSÉGUR,

disparue, le 29 octobre 1999, dans lalumière blonde.

Erratum

– Dans l’avis de décès de

M. JacquesBONNET de la TOUR,

paru le 5 novembre 1999, il fallait lire :

8 bis, rue Michelet,92150 Suresnes

et non pas1 bis, rue Michelet,92150 Suresnes.

Anniversaires de décès

– Il y a vingt-cinq ans,

François-Robert BRURON

nous quittait.

Que ceux qu i l ’ on t connu sesouviennent.

– Il y a dix ans, disparaissait

Danièle GERVAIS.

Que ceux qui l’ont connue, aiméeet appréciée aient une pensée pour elle.

– Il y a cinq ans, disparaissait

Roseline JARDIN,née BOUMARD.

Sa joie demeure en nous.

– A la mémoire de mon compagnon,

Georges MAMY,

décédé le 8 novembre 1997.

Lucie L’Heureux.

« Je me répéterai ton nomassis dans la lumière. »

– Il y a huit ans, le 7 novembre 1991,disparaissait

Gaston MONNERVILLE,ancien président du Sénat.

Mme Gaston Monnerville,Sa famille,Et la Société des amis du président

Gaston Monnerville,rappe l len t le souven i r du grandrépublicain et du vibrant défenseur desdroits de l’homme.

Souvenir

– Les amis de

Christian ROYER

vous invitent à vous réunir en samémoire le dimanche 21 novembre 1999,à 15 h 45, à l’abbaye de Jouarre.

Maison Béthanie,3, rue Jean-de-Brie,77640 Jouarre.

Débats

– Loi Debré : paradoxes de l’Etatéducateur ?

Université de Picardie, Amiens, 9 et10 décembre 1999.

Inscription : 03-22-38-05-58.Fax : 03-22-47-38-77.

Cours

– Cours particuliersd’informatique à domicile

(Internet, bureautique, multimédia).Tous niveaux. 300 formateurs en IDF.

ALDISA. Tél. : 01-46-10-50-32.

Colloques

– L’Association des Amis de Passages(ADAPes) et la revue Passages, avec leparrainage du ministère des affaires étran-gères, organisent, le 19 novembre 1999,au Sénat, un colloque intitulé :

« Les corridors du développementen Afrique ».

Cette manifestation rassemblera desexperts et décideurs, notamment : CharlesJosselin, Michel Rocard, Michel Roussin,Edmond Alphandéry, Jean-ClaudeBerthélemy, Vincent Bolloré, Jean-DanielGardère, Jean-Claude Sitbon, KebaMbaye, Jean Jaujay...

Insc. obligatoire, tél. : 01-45-86-30-02.Fax : 01-44-23-98-24.

Conférences

– Conférences de l’Etoile : Lesconflits de la morale. Six mercredis desuite à 20 h 30.

Le bonheur ou le devoir ? (le 10-11)avec le rabbin Bernheim, T. Todorov etMichel Tournier.

Le désir ou la tendresse ? (le 17-11)avec Jacques Attal i , E. Fuchs etY. Tardan-Masquelier.

L’humilité ou l’ambition ? (le 24-11)avec le Père Guy Gilbert, Pierre Joxe etJ.-L. Schlegel.

L’indépendance ou l’engagement ?(le 1er-12) avec A. Gounelle, Jean-FrançoisKahn et le général Morillon.

La réussite ou le renoncement ?(le 8-12) avec Luc Ferry, G. Lafont etChristine Ockrent.

La sagesse ou la passion ? (le 15-12)avec H. Bost, Jacques Lacarrière et M. deSmedt.

Temple protestant de l’Etoile,54, avenue de la Grande-Armée, Paris-17e.Libre participation aux frais.

HEC Conférences organiseen collaboration avec Le Monde

une conférence-débat,mardi 9 novembre 1999, à 20 h 30,Les fusions : un effet de mode ?

animée par Erik Izraelewiczavec la participation de Daniel Bouton,président-directeur général de la Sociétégénérale ; Thierry Desmaret, président-directeur général du groupe Total-Fina ;Didier Pineau-Valenciennes, vice-président de Crédit suisse First BostonEurope.

Groupe HEC,1, rue de la Libération,Bâtiment F,Amphithéâtre André-Blondeau,78350 Jouy-en-Josas.Tél.-fax : 01-39-67-82-00.Entrée libre.

DISPARITIONS

a ANDRÉ KÉDROS, écrivain fran-çais d’origine grecque, vient de sedonner la mort. Le décès, cette an-née, de sa femme, la danseuse SoniaKédros, l’avait profondément affec-té. Fils d’un homme d’affaires grec,André Kédros naît le 1er janvier 1917à Bucarest et fait ses études àPrague. Entre 1938 et 1945, il sé-journe en Grèce où il participe ac-tivement à la Résistance. L’Institutfrançais d’Athènes l’aide, en 1945, àémigrer en France. En 1948, avec lesoutien d’Aragon, il publie, en fran-çais, son premier roman : Le Navireen pleine ville (Editeurs Français Réu-nis). Au début des années 50, il par-ticipe avec le même Aragon à unegrande campagne de presse pourempêcher l’exécution, à Athènes, ducommuniste Beloyannis. DansL’Homme à l’œillet (Robert Laffont,1990), il raconte cet épisode et la dé-ception qu’il éprouvera à l’égard dustalinisme et des partis communistesgrec et français. En septembre 1975,de retour d’un voyage en Grèceaprès trente ans d’absence, il livreses impressions dans Le Monde, où ilavait déjà publié plusieurs libres opi-nions contre le régime des colonels.Sous le pseudonyme d’André Mas-sepain, il publiera également deslivres pour la jeunesse qui ont faitl’objet de nombreuses traductions.Son dernier ouvrage, un recueil denouvelles, Entre chien et loup, a paruen mars aux éditions Joëlle Losfeld.Parmi ses ouvrages, tous parus auxéditions Robert Laffont, notons :Histoire de la résistance grecque 1940-1944 (1966) ; Le Rendez-vous du lacMajeur (1981) ; Le Feu sous la mer(1985) et Le Grand Jeu de Basilio Sal-vo (1991).

LeMonde Job: WMQ0711--0021-0 WAS LMQ0711-21 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 11:00 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0645 Lcp: 700 CMYK

CARDIFFde notre envoyée spéciale

Jeudi 4 novembre, en débutd’après-midi, dans un restaurantbrésilien du centre de Cardiff. Tim

Horan mange de bon appétit, encompagnie de sa femme. Il s’esttassé dans un canapé et sesmèches blondes passe-partoutsont soigneusement peignées : aupays de Galles, le camouflage estsuffisant. En cette avant-veille definale, Tim Horan a quartier libre,comme tous les Wallabies. Il en aprofité pour retrouver le monde. Ila fait quelques courses et s’est re-fait une santé en négligeant l’ordi-naire australien pour une fricasséebien épicée.

Il y a une semaine, il était au litavec une gastro-entérite. Il s’est le-vé juste à temps pour disputer lademi-finale contre l’Afrique duSud. Dans la victoire australienne(27-21), son acharnement à aiguil-lonner l’équipe et sa persévéranceà tenter de déverrouiller la défenseadverse jusqu’au bout de la pro-longation l’ont posé en héros. « Lessélectionneurs m’avaient faitconfiance, alors je n’avais pas lechoix, il fallait que je sois excellent,dit-il. Et puis, j’ai dû courir plus viteparce que j’étais plus léger : en deuxjours, j’avais perdu trois kilos. »

Avec George Gregan, le demi de

CARDIFFde notre envoyé spécial

Un jour, il parlera. Fabien Galthiés’est promis de s’expliquer sur cesquelques semaines de galère vé-

cues en demi de mêlée anonymed’un championnat national que laCoupe du monde noyait dans sonombre. Le XV tricolore sillonnaitles routes du sud de la France dansles tracas d’un premier tour chao-tique, et lui s’escrimait à retrouver

21

A U J O U R D ’ H U ILE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

SPORTS Le XV de France jouait, sa-medi 6 novembre, la finale de la4e Coupe du monde de rugby, contrel’Australie, sous les yeux du public duMillennium Park de Cardiff (pays de

Galles). b DANS UN ENTRETIEN AUMONDE, Pierre Villepreux, entraîneuradjoint de l’équipe de France et direc-teur technique national de la Fédéra-tion française de rugby (FFR), explique

que l’option « tout-physique » prônéepar certains est une erreur et que« l’intelligence reste première dans cejeu ». b FABIEN GALTHIÉ, 30 ans, le de-mi de mêlée des Bleus, a conduit la ma-

nœuvre. b L’AUSTRALIEN TIM HORAN,29 ans, ancien trois-quart-centre deve-nu demi d’ouverture à la faveur de lablessure de Steve Larkham, fêtait sa80e sélection à l’occasion de la finale.

Selon Pierre Villepreux, l’intelligence de jeu a primé sur le tout-physiqueDans un entretien au « Monde », l’entraîneur adjoint du XV de France, devenu directeur technique national de la Fédération française de rugby (FFR),

tire le bilan de la 4e Coupe du monde. « Il y a eu un rééquilibrage des forces, même si le Sud a encore un peu d’avance », analyse-t-il

DÉPÊCHESa FOOTBALL : le tirage au sort de la deuxième phase de la Ligue deschampions, effectué vendredi 5 novembre à Genève, n’a pas été clé-ment pour les deux clubs français. Mission compliquée pour Bordeaux,opposé à Manchester United, le tenant de l’épreuve, la Fiorentina et leFC Valence. L’Olympique de Marseille compose avec Feyenoord Rotter-dam, Lazio Rome et le club londonien de Chelsea la poule D. Voici lacomposition des quatre groupes.Groupe A : Porto (Por.), Hertha Berlin (All.), Barcelone (Esp.), SpartaPrague (RTC). Groupe B : Bordeaux, Fiorentina (Ita.), Manchester Uni-ted (Ang.), Valence (Esp.). Groupe C : Bayern Munich (All.), DynamoKiev (All.), Real Madrid (Esp.), Rosenborg (Nor.). Groupe D : FeyenoordRotterdam (P.-B.), Marseille, Lazio Rome (Ita.), Chelsea (Ang.).Les deux premiers seront qualifiés pour les quarts de finale. La premièredes six journées aura lieu les 23 et 24 novembre. a Le tirage au sort des 16es de finale de la Coupe de l’UEFA a été do-miné côté français par le choc entre les Londoniens d’Arsenal et Nantes.Les autres rencontres : Lyon-Brême (All.), Lens-Kaiserslautern (All.), AEKAthènes (Grè.)-Monaco. Matches aller le 23 novembre et matches retourle 7 décembre.a ESCRIME : le Tarbais Damien Touya, vingt-quatre ans, a emporté,vendredi 5 novembre, à Séoul (Corée du Sud), le titre mondial de sabre.Son succès coréen a été complété par la troisième place de Jean-PhilippeDaurelle, trente-cinq ans. Ces résultats portent à 4 le nombre des mé-dailles françaises (2 or et 2 bronze) dans ces championnats du monde.Mercredi 3 novembre, Laura Flessel avait emporté la médaille d’or àl’épée et, jeudi 4 novembre, Eve Pouteil-Noble, dix-huit ans, avait gagnéla médaille de bronze au sabre.a TENNIS : Cédric Pioline, tête de série no 15, a été éliminé, vendredi5 novembre, par l’Américain Michael Chang, 79e mondial et issu des qua-lifications, en trois sets (5-7, 7-6 (8/6), 6-4), lors des quarts de finale duTournoi de tennis en salle de Paris. En demi-finale, samedi 6 novembre,Michael Chang affrontait le Russe Marat Safin. L’autre demi-finale de-vait opposer l’Equatorien Nicolas Lapentti à l’Américain Andre Agassi.

« Comment expliquez-vous lematch parfait de l’équipe deFrance en demi-finale contre laNouvelle-Zélande après un pre-mier tour difficile ?

– On s’est très bien adapté, lesjoueurs ont très bien suivi lesconsignes, ils n’ont pas doutéparce qu’ils n’ont pas laissé lescore prendre des proportions in-quiétantes. A ce niveau, jusqu’à 15ou 20 points d’écart, on peut en-core revenir, à condition d’êtrecréateur, et d’entreprendre. Leurperformance me rassure par rap-port aux hommes et au sport. Onne peut pas tout programmer.Après les deux grands chelems de1997 et 1998, personne ne s’étaitposé la question des lacunes, orelles existaient. On savait trèsbien qu’on n’était pas au top ni-veau. Il faut des défaites pour re-partir. Cela ne se fait pas sans mal,sans heurt, sans affrontemententre des joueurs qui perdent etun encadrement qui tient son cap.Très honnêtement, je savais quecontre les Blacks on pouvaitperdre mais qu’on ferait un matchqui tiendrait la route.

– Quel est votre principal mo-tif de satisfaction dans ce résul-tat ?

– Notre réussite, c’est d’avoir suresponsabiliser les joueurs. Le toppour un entraîneur, c’est de faireen sorte que les joueurs seprennent en charge. Quand on enarrive là, on a gagné son parid’entraîneur. Dans une dyna-mique de succès, l’entraîneur c’estcelui qui en dit de moins enmoins.

– Le rugby professionnel estmarqué par une course aux kiloset aux centimètres. La victoirede l’équipe de France et de ses

ailiers « de poche » peut-ellerenverser la tendance ?

– Les entraîneurs risquent de re-considérer le tout-physique et ceserait plutôt une bonne nouvelle.De toute façon, c’est un faux pro-blème. Ce qui compte c’est la vi-tesse, la vitesse d’exécution, decourse, de prise de décision. On serend compte alors qu’il y a tou-jours des espaces et des ouver-tures, et que l’intelligence restepremière dans ce jeu. Bien sûr,lorsqu’on oppose Jonah Lomu àPhilippe Bernat-Salles et que lereste de l’équipe subit, c’est diffi-cile. Mais si les quatorze autresfont en sorte que Bernat-Salles nesoit pas à tout moment en situa-tion de un contre un face à Lomu,alors la dimension physique amoins d’importance.

– Sur un plan plus général,quelles innovations techniquesavez-vous notées lors de cetteCoupe du monde ?

– On est resté sur les bases dujeu qu’on connaissait et qui est ce-lui des équipes de l’hémisphèresud. Les règles actuelles ne per-mettent pas d’aller vers l’innova-tion. Ce type de jeu est encoretrop neuf pour que la tendance nes’inverse, pour qu’on sorte desschémas classiques. Il faudra at-tendre la prochaine Coupe dumonde pour voir des nouveautés.Il y a eu un rééquilibrage desforces en présence, même si le Suda encore un peu d’avance. On s’estaperçu cependant que les équipesdu Sud peuvent perdre leur lucidi-té et leur rugby. Dès qu’elles sontbousculées, le doute s’installe. Onl’a vu avec les All Blacks.

– Quelles règles souhaitez-vous voir changer pour favoriserle jeu ?

– Au mois de décembre, je par-ticiperai à une réunion sur cethème à Sydney avec l’entraîneurde l’équipe de France. A mon avis,se pose d’abord le problème de larègle plaqueur-plaqué. L’actiondéfensive n’est plus valorisée. Nepourrait-on pas favoriser la dé-fense dans ce type d’action ? Celaaurait pour avantage de limiter lesséquences de jeu qui peuvent du-rer, comme dans le rugby à XIII.On doit aussi transformer la règledu passage à vide. Je ne suis pascontre le passage à vide, à condi-

tion d’en définir clairement lescontours. Mais il faut aussi sepencher sur la question de latouche où il n’y a plus assez decontestation. Ensuite, pourquoine pas faire reculer la ligne dehors-jeu à cinq mètres pour favo-riser le jeu d’attaque ?

– Vous êtes depuis le 16 sep-tembre le directeur techniquenational du rugby français.Comment envisagez-vous vosnouvelles fonctions ?

– Il faut d’abord savoir com-ment préparer les futurs joueurs

de l’équipe de France dans l’op-tique de la prochaine Coupe dumonde. Les moins de 19 ans et lesmoins de 21 ans sont les premiersconcernés. Je suis convaincuqu’on ne peut pas faire l’écono-mie d’une filière de formationpour l’élite. Ma deuxième prioritéconcerne les cadres. Leur forma-tion doit être unifiée. Enfin, il fauts’attacher à bien former les plusjeunes joueurs, trouver un ensei-gnement qui va amener les pluspetits à maîtriser tous les détailsdu jeu. Ce n’est pas le cas au-

jourd’hui. Y compris chez lesjoueurs de l’équipe de France oùon constate un manque deconnaissance générale du jeu.

– John Hart, l’entraîneur de laNouvelle-Zélande, qui a démis-sionné vendredi 6 novembre, es-time que le Super 12 est le prin-cipal avantage dont disposel’hémisphère sud. Qu’en pensez-vous ?

– Je suis tout à fait d’accordavec lui. Je pense qu’il faut, enFrance ou en Europe, une compé-tition située à un étage supérieuraux championnats nationaux. Elledoit permettre aux meilleursjoueurs de s’exprimer de manièrelibérée et pas seulement en fonc-tion des résultats. C’est in-contournable. D’autre part, il nefaut pas dépasser 35 matches paran. Je me demande dans quel étatles internationaux vont réintégrerleurs clubs, après deux mois depression terrible. C’est un peuaffolant.

– Sur un plan plus personnel,que retirez-vous de ces trois an-nées passées à la tête del’équipe de France aux côtésde Jean-Claude Skrela et de JoMaso ?

– Une richesse énorme. Maisc’est une expérience que j’auraisaimé faire quand j’étais beaucoupplus jeune, quand j’avais entre 40et 50 ans. C’est à cet âge que jepouvais m’exprimer le mieux avecdétermination. J’ai gagné en expé-rience mais j’ai perdu en envie. Jen’ai pas réussi à aller complète-ment au bout de ma philosophieet de mes idées.

Propos recueillis parPascal Ceaux, Eric Collier

et Frédéric Potet

Fabien Galthié, un rebelle derrière la mêlée

PORTRAIT« A partir du momentoù on m’a rappeléet fait jouer,j’ai pris la parole »

son style, à donner tort sur le ter-rain à des entraîneurs qui ne vou-laient plus de lui. Après la piètretournée au Tonga, Samoa, et enNouvelle-Zélande du mois de juin,Galthié avait été radié des cadres. Iln’avait pas été sélectionné parJean-Claude Skrela et Pierre Ville-preux dans la liste des trentejoueurs retenus pour la compéti-tion mondiale. Son horizon se bor-nait à Colomiers, son stade de labanlieue toulousaine, et ses visi-teurs ordinaires, Aurillac, Montau-ban, Perpignan... Fabien Galthiéavait si vivement ressenti l’affrontqu’il avait juré de ne plus saluer lesresponsables de son éviction, s’il lescroisait dans la rue.

Le voilà en finale de la quatrièmeCoupe du monde, et la rancœurmise entre parenthèses. Les cir-constances créées par la blessuredu titulaire Pierre Mignoni, ontprovoqué un miraculeux rappel.Depuis le quart de finale contrel’Argentine, le XV de France s’estretrouvé un patron qui ne pensequ’au rugby. « A partir du momentoù on m’a rappelé et fait jouer, j’aipris la parole », affirme-t-il tout àtrac. De paroles, les Françaisavaient sans doute besoin, eux quisemblaient jusque-là balbutier leurjeu, déraper sur les gestes les plussimples. Fabien Galthié a su trou-ver les mots, servi par les ren-contres qu’il n’avait vu qu’en spec-tateur. De ce recul involontaire aémergé une analyse plus fine desforces et des faiblesses de ceux quin’étaient encore que ses futurs coé-quipiers. « J’ai amené un esprit dé-calé, dit-il, parce que je n’avais pasété dans le camion au départ de lagare. »

Ce décalage ne fait-il pas partieintégrante d’une drôle de vie dejoueur ? On en oublierait presqueque Fabien Galthié dispute, à30 ans, sa troisième Coupe dumonde. En 1991, il était déjà là, sur-doué un peu timide auquel JeanTrillo et Daniel Dubroca, les entraî-neurs de l’époque, avaient offert lemaillot orné du no 9. En 1995, il sé-journait en Afrique du Sud, dispu-tant la coupe des provinces, sous la

maillot de la Western Province,lorsqu’il avait été appelé en catas-trophe par Pierre Berbizier poursuppléer à la blessure du titulaireGuy Accoceberry. Curieux capricedu destin pour une fois favorable àun homme que son corps a sisouvent trahi ; Fabien Galthié necompte plus ces mauvais coups dusort, à chaque fois survenus alorsqu’il s’installait avec autorité dansson rôle de chef de la meute desavants. En 1997, il débute le Tour-noi des cinq nations auxcommandes de la mêlée bleue. Larencontre a lieu à Dublin. Elle scelleface à l’Irlande la première levéed’un futur grand chelem. FabienGalthié ne connaîtra pas la suite del’heureuse histoire. Une entorse augenou contractée au début de la se-conde mi-temps le rend indispo-nible pour de longues semaines.

Au fil des épreuves, il s’est rési-gné, par expérience. « Mon retour,cette fois, c’est presque pareil qu’en1995. Mais j’ai quatre ans de plus etje sais un peu mieux ce que je veux »,lance-t-il. L’apparence n’a pourtantguère changé. Avec son physiquede jeune premier du rugby, FabienGalthié paraît toujours né pour te-nir le haut de l’affiche. Sauf que leverbe, déjà rare, s’est fait encoreplus précautionneux. Aujourd’hui,il faut presque lui arracher les mots,comme s’il gardait au terrain lemeilleur de son expression. Laconversation favorite d’un demi demêlée, c’est avec le pack, le huit dedevant, le bataillon des gros. « Ilfaut qu’il aime ses avants pour queses avants l’aiment », dit-il en guised’explication.

Alors, n’y a-t-il plus d’affaire Gal-thié, comme l’expliquent en subs-tance les responsables de l’équipede France ? « Il n’était pas en formependant un moment, précise Jean-Claude Skrela, l’entraîneur. Il est re-venu parce qu’il avait retrouvé sonjeu. Il connaissait déjà le système, ce-la a été un facteur favorable. » Ason habitude, Fabien Galthié secontente d’une formule plus la-conique : « J’y suis, je fais. »

P. Ce.

Un « camion » australien nommé Tim Horan

PORTRAIT« Le rugby apprendà tout trouver relatif,sinon l’amour quenous avons pour ce jeu »

mêlée des Wallabies, Tim Horan abâti une charnière remarquable.Comme d’habitude, il a eu le coupd’œil, a alterné les combinaisons etces quelques improvisations demouvement pour donner toujoursplus d’espace. Il a croulé sous lessuperlatifs, il a très vite tempéré :« Génial moi ? Je n’en suis pas tout àfait convaincu. O.K., les Sud-Afri-cains n’ont pas réussi à marquerd’essai. Mais nous non plus : j’aidonc fait un beau travail mais pasun bon travail. »

Surnommé « Camion », nonpour sa plastique, mais bien pourses mensurations (1,83 m, 93 kilos),Tim Horan a la modestie conjonc-turelle. Solidement ancré au centrede l’équipe depuis 1989, il a perduson poste à l’hiver 1998, à la veillede la tournée des Wallabies en Eu-rope. Revenu de convalescence, ils’est juré d’être prêt pour la 4e

Coupe du monde et il a dû rivaliseravec des jeunes encore plus cos-tauds que lui. Alors qu’il avait per-du presque tout espoir, il a été rap-pelé à l’improviste à l’ouverturepour remplacer Steve Larkham,blessé, contre l’Afrique du Suden juillet à Brisbane. L’occasionétait trop belle, il s’en souvientdans un sourire : « Je me suis rap-pelé au bon souvenir de l’encadre-ment en ponctuant ma prestationpar un essai. »

Les Wallabies avaient battu lesSpringboks 18-6. « Le rugby ap-prend à tout trouver relatif, sinonl’amour que nous avons pour cejeu », affirme-t-il. Avec le capi-taine, John Eales, Tim Horan est ledernier des vainqueurs de la Coupedu monde de 1991 à avoir repris duservice. Alors, depuis la demi-fi-nale, il n’a cessé de raconter sessouvenirs aux jeunots. « J’ai essayéde leurs insuffler encore plus de pas-sion et de bravoure et je leur ai juréque l’histoire se répète », raconte-t-il. Pour lui, les similitudes entre lesmondiaux de 1991 et de 1999 sonttroublantes.

Il y a huit ans, les Wallabiesétaient également favoris. Il y ahuit ans, ils avaient également bat-tu les tenants du titre en demi-fi-

nale (la Nouvelle-Zélande, sur lescore de 16-6). « En finale, nousavions également rencontré uneéquipe que personne n’attendait,l’Angleterre », se souvient Tim Ho-ran. Passée la surprise de la victoirefrançaise sur les All Blacks, les Aus-traliens se sont remis à l’entraîne-ment et on tâché de gommer lanervosité des derniers jours de pré-paration. Dans l’attente, Tim Ho-ran, lui, a su rester calme et alerte.« L’expérience », dit-il. Samedi6 novembre, à Cardiff, il fêtait sa80e sélection nationale en caraco-lant en tête du classement du meil-leur joueur de la Coupe du monde1999 devant les Français AbdelatifBenazzi et Christophe Lamaison.

Bénédicte Mathieu

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Toulouse, le 4 octobre. Pierre Villepreux, entraîneur adjoint des Bleus,donne des instructions à son équipe sous le regard du capitaine Raphaël Ibanez.

LeMonde Job: WMQ0711--0022-0 WAS LMQ0711-22 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:40 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0646 Lcp: 700 CMYK

22 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 A U J O U R D ’ H U I - A U T O M O B I L E S

DEPÊCHESa VIGNETTE : de couleur rouge, la vignette 2000 sera mise en venteà partir du vendredi 12 novembre jusqu’au mercredi 1er décembre in-clus, auprès des débitants de tabac et des recettes locales des douanes.A partir du 2 décembre, une pénalité de retard de 5 % sera exigée.a TROTTINETTE : pliante et pas trop lourde (17 kg), la trottinetteélectrique Zappy est disponible chez certains vendeurs de skate-board ou de rollers au prix de 5 490 francs (836 ¤). Elle offre quelquequinze kilomètres d’autonomie pour une vitesse de pointe de 16 km/h,un guidon ajustable et un frein à tambour à l’arrière.a PNEUMATIQUES : le manufacturier Continental commercialiseun nouveau pneu-hiver, le ContiWinterContact TS 780 C1. Sur unmarché en forte progression (dix-huit millions de pneus par an en Eu-rope de l’Ouest), ce nouveau produit est adapté à la conduite dans desconditions climatiques difficiles. Prix de 688 à 1 055 F, 104,88 à 160,83 ¤,environ, selon le modèle.a MERCEDES : le constructeur a annoncé le lancement, en 2001, duVaneo, un véhicule « compact, polyvalent, très habitable », avec une ca-pacité de chargement importante et deux portes coulissantes. Inspirédu Kangoo de Renault, le Vaneo devrait être fabriqué à 50 000 unitéspar an.a PORSCHE : Porsche proposera l’an prochain, en option, desdisques en céramique composite sur la nouvelle 911 Turbo. Il s’agirade la première voiture au monde équipée de cette technologie, plus lé-gère, plus efficace et qui double la durée de vie des plaquettes.a RENAULT : la Laguna équipée du nouveau moteur diesel1,9 litre dCi à technologie « common-rail » est commercialisée de-puis début novembre, en remplacement des modèles équipés du2,2 litres dT. Tarifs : à partir de 144 000 F (21 950 ¤) pour la berline et de152 000 F (23 172 ¤).a BMW : le prix du BMW C1, ce scooter de 125 cc doté d’un toit et deprotections latérales, qui pourra être conduit sans casque, est désor-mais connu. Ce deux-roues sera commercialisé à partir du mois d’avrilà partir de 38 900 F (5 930 ¤). La version Executive, mieux équipée, coû-tera 44 200 F (6 738 ¤).a DEUX-ROUES : l’édition 1999 du Salon mondial du deux-roues,qui s’est tenu au Parc des expositions,à Paris, du 1er au 10 octobre, aétabli un nouveau record d’affluence avec 400 040 visiteurs. La pro-chaine édition de cette manifestation aura lieu du 5 au 15 octobre 2001.

C’est à qui élaborerale moteurle plus musclé,le haut de gammele plus luxueux,relancera la marquela plus prestigieuse

La créativité, talon d’Achillede Mercedes, Volkswagen et BMWObsédées par la technologie, les trois grandes marquesallemandes manquent encore d’imagination

Un course effrénéeà la puissance

Dans la quête du diesel le pluspuissant, BMW a ouvert la feuavec la nouvelle 740d, une limou-sine animée par un V8 Diesel de245 chevaux doté de deux turbo-compresseurs (Le Monde daté 26-27 septembre). Prouesse tech-nique mais efficacité commer-ciale incertaine : vendue plus de500 000 francs (76 000 ¤), la 740dn’est pas vraiment économique àl’usage. Cela n’empêchera pasMercedes de présenter dans quel-ques mois un diesel aux perfor-mances comparables. Volkswa-gen, en attendant les 313 chevauxdu diesel de son Concept D, lancela nouvelle Golf « 4-Motion »(204 chevaux) et, bientôt, une ver-sion musclée de la New Beetle.

Du côté des modèles hyper-sportifs, le dernier roadsterBMW Z8 atteint les 400 chevauxet Mercedes annonce pour 2002 lecoupé Vision SLR (557 chevaux),inspiré de son expérience en for-mule 1. Quant à la future Bugatti,marque française exhumée parVolkswagen, elle recevra unmoteur à essence de 18 cylindresen forme de W affichant 555 che-vaux. Ferrari n’a qu’à bien setenir.

UNE FIÈVRE contagieuse a saisiles dirigeants de Mercedes, Volks-wagen et BMW. Depuis quelquetemps, les trois grandes marquesallemandes, qui règnent sans par-tage sur le luxe automobile, sesont engagées dans une suren-chère comme on n’en avait jamaisvue. C’est à qui mettra au point lemoteur le plus musclé, élaborera lehaut-de-gamme le plus luxueux,relancera la marque la plus presti-gieuse. Ce trio nous a certes habi-tués à pousser son avantage tou-jours plus loin mais, cette fois, unseuil paraît avoir été franchi. Aupoint que l’on peut se demander siles fleurons de l’automobile alle-mande, dont le jeu à trois sembleparfois se désintéresser des autresconstructeurs, ne prennent pasquelque risque en cultivant unedémesure qui fait la part belle à latechnologie plutôt qu’à la créativi-té.

Déclinant le nouveau credo duDiesel, les trois marques rivalisentd’audace. Depuis quelques mois,la BMW 740d fait admirer ses per-formances (245 chevaux) sur lesautoroutes européennes maisMercedes répliquera sous peu. Dé-voilé en septembre au salon deFrancfort, le « Concept D » – fu-

ture Volkswagen de grand luxe quifera immanquablement del’ombre à l’Audi A8 – sera animépar un V10 Diesel de 313 chevaux.Les moteurs essence ne font pas,eux non plus, dans la demi-me-sure. Le roadster BMW Z8 atteint400 chevaux alors que les deuxautres protagonistes annoncent

pour bientôt des motorisations deplus de 550 chevaux. La course autrès grand luxe est tout aussi effré-née.

Volkswagen, après avoir rachetéles reliques de Bugatti, a livré ba-taille à coups de milliards de francspour arracher Bentley au groupe

BMW qui, finalement, a pu acqué-rir Rolls Royce. Pendant ce temps,Mercedes sortait de l’oubli lamarque Maybach. Question : de-main, y aura-t-il à travers lemonde suffisamment de « privilé-giés de la fortune » pour achetertous ces carrosses qui seront ven-dus plus de 1 million de francs(152 500 ¤) ?

La spirale infernale n’épargnepas même les petites voitures. Lanouvelle Volkswagen Lupo 3 litresest une impasse technologique :comme son nom le suggère, saconsommation de gazole aux centkilomètres dépasse à peine lestrois litres, mais cette voiture spar-tiate (moteur anémique, pas devitres électriques, ni de fermeturecentralisée des portes pour causede gain de poids) se paie au prixfort (96 500 F, le tarif d’une Golf !).Pour amortir ce surcoût, il fautparcourir plus de 100 000 kilo-mètres au volant (en magnésium)de la Lupo. Avis aux amateurs.

Impressionnant, ce feu d’artificebénéficiera progressivement à desmodèles moins élitistes, mais onpeut aussi se demander si cette es-calade est vraiment raisonnable.« Les trois groupes appliquent desrecettes qui fonctionnent bien en Al-

lemagne. Ailleurs, elles commencentà être hors sujet. Ils se trompent debataille », assure un consultantspécialisé. A vrai dire, le sens del’innovation tel que le déclinentMercedes, BMW et le groupeVolkswagen est extrêmement clas-sique. Malgré leurs succèscommerciaux et le renouvellementde leur design (surtout chez Mer-cedes), il n’est pas sûr que cesmarques « sentent » vraiment lesaspirations nouvelles du marchéeuropéen.

Des exemples ? La catégorie desmonospaces compacts (Renault

Scénic, Opel Zafira, Fiat Multipla),dont le succès ne se dément pas,ne leur doit pas grand-chose. Ré-ponse intéressante mais partielle,la Mercedes Classe A a connu desdébuts plus que délicats et n’a pasrévolutionné la catégorie commeelle le prétendait. La plupart desautres concepts à succès de cesdernières années ne sont pas, euxnon plus, nés à Stuttgart, à Munichou à Wolfsburg. On citera les petits4 x 4 (spécialité nippo-anglaise),les grands monospaces (dont lespionniers furent le Renault Espaceet le Chrysler Voyager), les utili-taires familiaux du genre Kangoo(que Mercedes imitera bientôtavec le Vaneo) ou encore les pe-tites voitures atypiques et décaléestelles la Twingo ou la Ford Ka.

Une voiture n’est pas seulementun concentré de technologie. C’estaussi un objet social qui doit seplier à des attentes multiples etévolutives. Celles du conducteur,bien sûr, mais aussi celles des pas-sagers. Or on peut difficilementprétendre que la demande crois-sante en faveur d’un espace habi-table plus généreux soit comblée àbord d’une Volkswagen, d’une Au-di, d’une Mercedes ou d’une BMW.

Lorsqu’ils innovent, les « TroisGrands » – qui glissent progressi-vement du statut de spécialistevers celui de généraliste, y comprispar filiale interposée – ne trouventpas toujours un terrain favorable.Contrairement aux Etats-Unis, laVolkswagen New-Beetle ne ren-contre pas un franc succès en Eu-rope et la Smart a frisé le fiasco.Pour faire du neuf et de l’original,sans égratigner la sacro-sainte tra-dition maison, BMW, propriétairede Rover, s’en remet à la futureMini qui, l’an prochain, fera re-vivre une tradition... britannique.En revanche, la mode des petitsroadsters rétro (BMW Z3, Mer-cedes SLK, Audi TT) est une belleréussite.

Sans doute, reprocher à l’aristo-cratie allemande un certain déficitcréatif est le reflet d’une vision trèsfrançaise de l’automobile. L’his-toire montre que la culture auto-mobile de ce pays est plus portée

sur l’innovation conceptuelle (Ci-troën 2 CV, Peugeot 205, Re-nault 4, Renault 16, Espace) quesur les prouesses technologiques(les Citroën Traction et DS appar-tiennent résolument au passé).Qu’on le veuille ou non, Mercedes,BMW et Volkswagen-Audi sontprobablement les meilleures voi-

tures du monde. Ces trois marquesétonnent toujours par leur savoir-faire et leur capacité à décliner desformules qui ont fait leurspreuves. Leur relatif manqued’imagination ne porte pas àconséquence. Pour l’instant.

Jean-Michel Normand

La Volkswagen Concept D était présentée au dernier Salon de Francfort, en septembre.Elle préfigure le futur modèle haut de gamme du constructeur.

D.R

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LeMonde Job: WMQ0711--0023-0 WAS LMQ0711-23 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:47 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0647 Lcp: 700 CMYK

A U J O U R D ’ H U I LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 23

MOTS CROISÉS ÉCHECS No 1869

HORIZONTALEMENTI. Bonne ou mauvaise, elle nous fait

remarquer. – II. Cadeau en liquide. Sanseffets pour la pose. – III. Permet de gravirles échelons. – IV. Ailes franco-britan-niques. Ont tous suivi Jules. – V. Son bal-lon dépasse les 1 000 mètres. Aime sevautrer parmi les cochons. – VI. Conjonc-tion. Pour un départ en fanfare. Sesuivent dans l’évolution. – VII. S’ilpenche à droite, c’est chez lui une ques-tion de caractère. Attrapés. – VIII. Prépo-sition. Etait utilisée en pharmacie. Brilleau-dessus du Nil. – IX. Contracté. Mis enmouvement. – X. Ont toujours quelquechose à dissimuler.

VERTICALEMENT1. Dauphin dans les eaux du

Gange. – 2. Peut créer l’émulationsur le terrain. – 3. Mouvementsamoureux. S’arrêta dans le mauvaissens. – 4. Saint espagnol. Accorda. –5. Evite les longueurs. Jaloux et

violent dès le début. – 6. Membre dela famille. Voyelles. – 7. Passe desrayons à la table quel que soit songenre. Prétentieux et insupportable.– 8. Evite le mal. – 9. Première capi-tale nippone. Remué. – 10. S’invitetoute seule. Préposition. – 11. Donnele choix. Vieux monsieur. – 12. Vadroit au chœur. Jolis coups derrièrela ligne.

Philippe Dupuis

SOLUTION DU No 99263

HORIZONTALEMENTI. Entremetteur. – II. Surévaluer. –

III. Taïga. Essieu. – IV. IGN. PACS. Nul.– V. Mégaoctet. Ee. – VI. Lirai. Ossa. –VII. Tue. Eboulé. – VIII. Ives. Intérêt. –IX. OE. Art. Aride. – X. Neurasthénie.

VERTICALEMENT1. Estimation. – 2. Nuage. Uvée. –

3. Tringlée. – 4. Reg. Ai. Sar (sardine). –5. Evaporé. Râ. – 6. Ma. Acabits. –7. Election. – 8. Tusse. Utah. – 9. Tes.Tolère. – 10. Erin. Serin. – 11. Eues. Edi. –12. Rouleautée.

g SOS Jeux de mots :3615 LEMONDE, tapez SOS (2,23 F/min).

Situation le 6 novembre à 0 heure TU Prévisions pour le 8 novembre à 0 heure TU

FESTIVAL DE BIENNE (1999)Blancs : V. Bologan.Noirs : J. Piket.Partie espagnole.Défense berlinoise.

1. é4 é52. Cf3 Cç63. Fb5 Cf6 (a)4. 0-0 (b) Fç5 (c)5. ç3 (d) 0-06. d4 Fb6 (e)7. Fg5 h68. Fh4 (f) d69. a4 a5

10. Té1 é×d4 (g)11. F×ç6 b×ç612. C×d4 Té8 (h)13. Cd2 (i) ç514. Cç2 Fb7 (j)15. f4! (k) ç4+ (l)16. Cd4 Tb8!

17. Té3 (m) Fa8!18. Dç2 (n) Cd5!! (o)19. F×d8 (p) C×é320. Db1 Tb×d821. h3 (q) f5!22. Da2 F×é423. C×ç4 Fd524. b3 F×d4+25. ç×d4 C×g226. Df2 (r) Té6!27. C×a5 Td-é828. Cç4 Tg629.Rh2 C×f4!30.Tg1 (s) T×g131. abandon (t)

NOTESa) Une vieille défense, moins jouée que

3..., a6, mais néanmoins très solide.b) Ou 4. d4, 4. d3, 4. Dé2, 4. F×ç6 et

4. Cç3.c) Ou 4..., C×é4, 4..., Fé7, 4..., d6.d) La suite 5. C×é5 ne donne aux Blancs

qu’un avantage microscopique après 5...,C×é4 ; 6. Dé2 (ou 6. C×f7, R×f7 ; 7. Dh5+,g6 ; 8. Dd5+, Rg7 ; 9. D×é4, d5 ; 10. Da4),C×é5 ; 7. D×é4, Dé7 ; 8. Cç3, Cg6 ; 9. D×é7+,F×é7 ; 10. Cd5, Fd6 ; 11. Té1+, Rd8 ; 12. Cé3,Té8 ; 13. Fç4, Té7 ; 14. d4.

e) Et non 6..., é×d4? ; 7. ç×d4, Fb6 ; 8. é5,Cé4 ; 9. d5, Cé7 ; 10. Fd3.

f) Si 8. F×f6, D×f6 ; 9. F×ç6, D×ç6 ;10. C×é5, D×é4 ; 11. Cd2, Df5 avec égalité.

g) Ou 10..., Fg4 ; 11. F×ç6, b×ç6 ; 12. d×é5,d×é5 ; 13. Cb-d2 avec avantage aux Blancs.

h) Probablement supérieur à 12..., Fd7 ;13. Cd2, Té8 ; 14. Df3, g5 ; 15. Fg3, Fg4 ;16. Dd3, ç5 ; 17. Cb5, Cd7 ; 18. Cç4.

i) 13. C×ç6, Dd7 ; 14. F×f6 (si 14. Cd4,C×é4), D×ç6 ; 15. Fd4, T×é4 ; 16. T×é4,D×é4 ; 17. F×b6, ç×b6 ; 18. Cd2 donne troppeu aux Blancs. Piket conseille 15..., Tb8! ;16. F×b6, T×b6 ; 17. Dç2, Db7!

j) La suite 14..., g5 ; 15. Fg3, Fb7 est plusprudente.

k) Les Noirs ne peuvent plus se décloueret doivent parer l’avance 16. é5.

l) Prévoyant sur 16. Rh1 la pointe 16...,C×é4! ; 17. F×d8, Cf2+ ; 18. Rg1, C×d1+ ;19. Rf1, T×d8, avec un pion de plus.

m) Après 17. Dç2, d5! ; 18. é5, g5!, maisrien n’est très clair.

n) Afin de poursuivre par 19. Ta-é1. Piketsuggère 18. Tb1, F×d4 ; 19. ç×d4, Tb4 ;20. h3, Fç6.

o) Dans cette situation tendue, les Noirstrouvent une réponse stupéfiante qui metfin au clouage au prix de la D !

p) Il fallait prévoir ce qui se passeraitaprès 19. Th3. Piket avait préparé l’éton-nante variante 19..., Cb4! ; 20. Dd1!, F×d4+ ;21. ç×d4, Dd7 ; 22. Ff6!, F×é4 ; 23. C×é4,T×é4 ; 24. Tg3, g6 ; 25. Dh5, Dé8!! ;26. D×h6?, Té1+ suivi du mat, ou 26. h3,Rh7 ; 27. f5, Dg8!, et l’attaque des Blancsest terminée et a coûté un pion.

q) Le matériel T+F pour la D est insuffi-sant, mais la position des Blancs est déli-cate. Si 21. Rh1, f5! ; 22. C×f5, C×f5 ;23. é×f5, Té2 suivi de 24..., Td-é8!

r) Ou 26. Tf1, Té6 suivi de Tg6 et de Td-é8.

s) Si 30. D×f4?, Tg2+ ; 31. Rh1, Tg4+ et32..., T×f4. Ou 30. Cé3, T×é3 ; 31. D×é3,Tg2+ ; 32. Rh1, Té2+ et 33..., T×é3.

t) Si 31. R×g1, C×h3+ et 32..., C×f2. Si31. D×g1, Té2+ ; 32. Rg3, g5! (menaçant33..., Ch5 mat) ; 33. h4, Ch5+ ; 34. Rh3, g4+.

SOLUTION DE L’ÉTUDE No 1868H. RINCK (1923)

(Blancs : Rf8, Ch4, Pç5, é6, f3 et h2.Noirs : Ré2, Fç6, Pb5, b7, g7 et h7.)

1. Cf5! (menace 2. Cd4+), Rd3 ; 2. Cé7,F×f3 ; 3. ç6!, b×ç6 ; 4. Cg6!! (et non 4. Cf5?,ç5 ; 5. é7, Fç6), h×g6 (si 4..., Fh5 ; 5. Cf4+ ; etsi 4..., ç5 ; 5. Cé5+) ; 5. é7, et les Blancsgagnent.

ÉTUDE No 1869L. KUBBEL (1940)

a b c d e f g h

8

7

6

5

4

3

2

1

Blancs (3) : Ra7, Fa6 et Cç8.Noirs (3) : Rç7, Pb3 et ç4.Les Blancs jouent et gagnent.

Claude Lemoine

PROBLÈME No 99264

LE CARNETDU VOYAGEUR

a FRANCE. Neuvième édition de laformule « Bon week-end en villes »,adoptée par 60 cités françaises etquelque 600 hôtels urbains(1-4 étoiles), affichant le prix deschambres de 250 F à 800 F (38 ¤ à121 ¤). La brochure 1999-2000 (gra-tuite au 01-44-11-10-29) dévoile unprincipe valable dans toutes lesvilles : séjourner deux nuits en n’enpayant qu’une, avec, en prime, lechoix à la carte d’activités culturelleset ludiques à tarifs préférentiels. Lamoitié des hôtels sélectionnés ac-cordent cet avantage du 1er no-vembre au 31 mars, les autres jouentla promotion toute l’année. Réser-vation une semaine à l’avance, au-près de l’hôtelier concerné, aupara-vant sélectionné dans laditebrochure.a AÉRIEN. La compagnie VirginAtlantic Airways a obtenu l’autorisa-tion d’ouverture, en juin 2000, d’uneliaison Londres-Las Vegas, qui seradesservie deux fois par semaine.

Dinosaures et autres bêtes au Jardin des plantesLa paléontologie, la préhistoire et les dinosaures sont des sujets

sérieux, mais qui peuvent être expliqués avec humour. C’est le paritenté pour l’exposition « Comics Park » présentée par le Muséumnational d’histoire naturelle, dans sa galerie de paléontologie. Unecentaine de planches originales et d’imprimés mettent en scène di-nosaures, mammouths, tigres à dents de sabre, rhinocéros et autreshéros de ces temps antédiluviens. Une autre exposition, intitulée« Pas si bêtes ! 1 000 cerveaux, 1 000 mondes », est présentée dansl’enceinte du Muséum. Elle offre un panorama des différents cer-veaux rencontrés dans le règne animal, de la guêpe à la baleine enpassant par l’escargot et le canari.. « Comics Park », Muséum national d’histoire naturelle, Jardin desplantes, galerie de paléontologie et d’anatomie comparée. Ouvert tousles jours, sauf le mardi, de 10 heures à 17 heures. Jusqu’au 27 mars 2000.« Pas si bêtes ! 1 000 cerveaux, 1 000 mondes », Jardin des plantes,grande galerie de l’évolution. Tous les jours, sauf le mardi, de 10 heuresà 18 heures, jeudi jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 10 juillet 2000.

PRATIQUE

Le Palais de la découverte présente les techniques d’observation des océansLES HUMAINS ont, depuis tou-

jours, voulu percer les mystèresdes mers et des océans. Ces der-niers recouvrent 70 % de la surfacede la Terre et leur profondeurmoyenne est d’environ3 730 mètres. Mais de grandesfosses sous-marines plongent jus-qu’à 10 000 mètres. Cette immensemasse d’eau est agitée par desvagues, des tempêtes et des cou-rants, qui produisent des effets surle climat. Pour comprendre cesphénomènes, il fallait un outiladapté. Ce fut le satellite. Grâce àsa position au-dessus du globe, ilpermet d’examiner rapidement etrégulièrement la totalité desocéans.

Les techniques d’observationspatiale sont nées dans les an-nées 70, pour atteindre leur meil-leur niveau de précision au débutdes années 90. Les satellites d’ob-servation des océans, tels Topex-Poséidon (franco-américain), ouERS-1 et ERS-2 (européens) sontmaintenant capables de prouessesdifficilement imaginables il y a en-core quelques années. Leurs alti-mètres mesurent, par écho radar, àquelques centimètres près, lesmoindres dénivellations du fonddes mers. Les données recueillies

ont bouleversé les connaissancessur les océans.

Pour mieux comprendre cetterévolution scientifique, le Palais dela découverte présente, jusqu’au2 janvier 2000, une exposition bap-tisée « Espace et Océan ». Crééepar la Cité de l’espace de Toulouse,elle propose un voyage scientifiqueet ludique pour mieux appréhen-der les découvertes récentes enmatière de cartographie, de me-sure des profondeurs marines oude gestion des ressources de la pla-nète.

AMÉLIORER LES PRÉVISIONSLa partie de l’exposition intitulée

« Naviguer sur l’océan » expliqueles mouvements qui agitent la sur-face de la mer. Grâce aux satellites,les « champs » de vagues sontmaintenant mieux connus, ce qui aouvert de nouvelles perspectivesen matière de prévision des étatsde la mer. Et même de mieuxconnaître l’origine de certainesgrandes vagues, particulièrementrecherchées par les surfeurs, appe-lées « tubes » ou encore« chambres bleues ». Les plusbelles se trouvent sur les côtes desîles Hawaï – ces îles volcaniquesétant dépourvues de plateau conti-

nental sous-marin, la houle quivient du large conserve ainsi toutesa puissance jusqu’à la plage.

Mais si la connaissance des étatsde la mer est précieuse pour un na-vigateur, ce dernier doit aussi pou-voir se repérer à tout moment, tanten latitude qu’en longitude. Pourcela, plus besoin d’utiliser un sex-tant pour mesurer la hauteur desastres, comme nombre de capi-taines l’ont fait sur la dunette deleur goélette. Les officiers dis-

posent aujourd’hui d’un récepteur,relié au système de navigation parsatellite GPS (Global PositioningSystem), constitué de 24 satellites,installés sur une orbite quasi-cir-culaire à 20 000 mètres d’altitude.Un autre ensemble satellitaire, lesystème Argos, permet de suivreles courses de voiliers, la trajectoiredes icebergs, ou encore les dépla-cement des animaux marins.

Suspendus dans le ciel, les satel-lites ont amélioré la connaissance

du mouvement des marées et de lacirculation des grands courants quiparcourent le globe. Cet autre voletde l’exposition, consacré à la carto-graphie océanique, montre com-ment les effets de marées, couplésà la rotation de la Terre, sont nette-ment visibles à la surface des mers,grâce aux satellites qui détectentleurs pulsations avec une précisionde 2 à 3 centimètres. Les altimètresembarqués à leur bord suivent aus-si de très près les grands courantsocéaniques, tels le Gulf Streamdans l’Atlantique, le Kuroshio aularge du Japon, ou encore le cou-rant antarctique circumpolaire, carles déplacements de l’eau pro-voquent des variations du relief à lasurface.

Mais les satellites ne sont pas desoutils uniquement dévolus à la re-cherche. Ils peuvent aussi, grâceaux informations qu’ils apportent,permettre de mieux gérer la pla-nète. C’est le dernier thème de l’ex-position. Le phénomène climatique« El Niño » est de mieux en mieuxconnu, grâce notamment au satel-lite Topex-Poséidon. Le Niño de1997-1998, l’un des plus virulentsdu siècle, a été détecté très tôt. Dèsmars 2000, Topex-Poséidon avaitrapporté une élévation anormale

du niveau de la mer, de près de20 centimètres par rapport auxhauteurs habituelles.

Tout au long de l’exposition,panneaux explicatifs et schémaspermettent aux enfants commeaux adultes de se familiariser avecles phénomènes océaniques. Avecles bornes interactives quiémaillent le parcours, les visiteurspeuvent choisir le bon cap dansune course de voiliers comme laRoute du rhum, suivre le déplace-ment des manchots royaux ou desalbatros équipés de leur petite ba-lise Argos, ou encore faire « tour-ner » la Lune pour observer lesdeux cycles journaliers des marées.Mais vu le nombre d’enfants qui s’ypressent, la réussite de l’expositionest incontestablement le standd’initiation à l’altimètre de Topex-Poséidon.

Christiane Galus

. L’exposition « Espace etOcéan » au Palais de la découvertejusqu’au 2 janvier 2000. Ouvert dumardi au samedi de 9 h 30 à18 heures, et les dimanches etjours fériés de 10 à 19 heures. Tél. :01-56-43-20-21. Internet : http ://www.palais-decouverte.fr

Nuages au nord, soleil au sudDIMANCHE. La situation rede-

vient anticyclonique, avec untemps calme qui s’établit sur laFrance. Les vents de nord et denord-ouest soufflent violemmentsur les côtes méditerranéennes.Une perturbation circule di-manche sur les Iles britanniques,drainant des nuages sur le nord dela France.

Bretagne, pays de Loire,Basse-Normandie. – Eclaircies etnuages se partagent le ciel de cedimanche. Les voiles nuageuxs’épaississent dans l’après-midisur la Basse-Normandie. Il fait de11 à 14 degrés.

Nord-Picardie, Ile-de-France,Centre, Haute-Normandie, Ar-dennes. – Le soleil se montre endébut de matinée, puis des nuagesélevés venant de l’ouest le voilent.La grisaille est présente l’après-midi sur les côtes de la Manche. Ilfait de 9 à 12 degrés.

Champagne, Lorraine, Alsace,Bourgogne, Franche-Comté. – Leciel reste gris, sauf sur la Cham-pagne, où les rayons du soleil ar-

rivent à percer. La tendance est àl’amélioration l’après-midi, maisles nuages restent accrochés surles reliefs. Il fait de 7 à 9 degrés.

Poitou-Charentes, Aquitaine,Midi-Pyrénées. – Des nuages as-sez nombreux se développent etse maintiennent sur les Pyrénées.Ils n’épargnent que les sommets.Ailleurs, la journée est assezagréable : le soleil, bien présent, secache de temps à autre derrière lesnuages. Il fait de 10 à 15 degrés.

Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes. – Les nuages persistent surles reliefs du Massif Central et desAlpes. Dans les vallées, les éclair-cies alternent avec les nuages,moins nombreux l’après-midi. Lestempératures s’échelonnent de 7 à10 degrés.

Languedoc-Roussillon, Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur, Corse.– Un temps instable se maintientsur la Corse avec des nuages et desrisques d’orages. Ailleurs, un beausoleil s’accompagne d’un mistralet d’une tramontane violents pou-vant souffler jusqu’à 120 km/h. 10o 20o0o

40 o

50 o

Belfast

Belgrade SofiaToulouse

Barcelone

Dublin

Londres

Paris

Lyon

Nantes

Bruxelles

Amsterdam

Liverpool

StockholmOslo

Berlin

Prague

VienneBudapest

Bucarest

Strasbourg

Moscou

Kiev

MadridLisbonne

Séville

Alger

Rabat

Tunis

Berne

Milan

RomeNaples

Athènes

Istanbul

Varsovie

Prévisions vers 12h00

Ensoleillé

Peu nuageux

Couvert

Averses

Pluie

Orages

Brumebrouillard

Brèveséclaircies

Vent fort

Neige

PRÉVISIONS POUR LE PRÉVISIONS POUR LE Ville par ville, les minima/maxima de température et l’état du ciel. S : ensoleillé ; N : nuageux ; C : couvert ; P : pluie ; * : neige.FRANCE métropoleAJACCIOBIARRITZBORDEAUXBOURGESBRESTCAENCHERBOURGCLERMONT-F.DIJONGRENOBLELILLELIMOGESLYONMARSEILLE

NANCYNANTESNICEPARISPAUPERPIGNANRENNESST-ETIENNESTRASBOURGTOULOUSETOURSFRANCE outre-merCAYENNEFORT-DE-FR.NOUMEA

PAPEETEPOINTE-A-PIT.ST-DENIS-RÉ.EUROPEAMSTERDAMATHENESBARCELONEBELFASTBELGRADEBERLINBERNEBRUXELLESBUCARESTBUDAPESTCOPENHAGUEDUBLINFRANCFORTGENEVEHELSINKIISTANBUL

KIEVLISBONNELIVERPOOLLONDRESLUXEMBOURGMADRIDMILANMOSCOUMUNICHNAPLESOSLOPALMA DE M.PRAGUEROMESEVILLESOFIAST-PETERSB.STOCKHOLMTENERIFEVARSOVIE

VENISEVIENNEAMÉRIQUESBRASILIABUENOS AIR.CARACASCHICAGOLIMALOS ANGELESMEXICOMONTREALNEW YORKSAN FRANCIS.SANTIAGO/CHITORONTOWASHINGTON AFRIQUEALGERDAKARKINSHASA

LE CAIRENAIROBIPRETORIARABATTUNISASIE-OCÉANIEBANGKOKBEYROUTHBOMBAYDJAKARTADUBAIHANOIHONGKONGJERUSALEMNEW DEHLIPEKINSEOULSINGAPOURSYDNEYTOKYO

07 NOVEMBRE 1999

10/18 N 10/14 S 4/13 S 3/10 N 6/12 N 8/12 N 5/12 N 2/7 N 3/8 N 3/7 S

5/10 N 2/7 S 5/9 S

8/14 S

5/13 N 1/7 N

11/21 N 4/10 N 4/11 S 7/14 S 6/12 N 3/7 N 1/7 N 5/13 S 3/10 N

23/33 S 25/31 C 22/27 C

8/17 S 15/19 S 9/10 S

20/28 S

23/28 P 24/31 S

8/12 C 6/13 C 4/10 S 2/4 C 7/10 S 5/12 C 5/13 C 7/8 S

9/12 C 3/10 C 7/9 C -2/3 C

12/17 S

9/14 S 5/16 S 3/9 C

8/13 C 4/13 S

3/8 C 16/20 S

-7/-3 C 3/8 C

13/16 P 5/8 C 9/19 S 2/5 C 8/15 S

13/23 S 4/12 C -6/-3 S 6/8 C

18/22 S 6/11 C

3/14 S 25/30 P 10/19 S 20/24 P

7/13 P 6/8 P

15/21 S 14/17 S 8/19 S -2/3 S 4/9 S

13/16 P 7/20 S 0/5 S

6/13 S

11/20 S 25/31 S 22/32 S

14/18 S

16/27 S 15/23 S

17/25 S 17/25 S

24/29 C

23/33 S 19/23 P

25/30 P 23/32 S 21/22 P 22/28 S 17/23 S 16/30 S 8/16 S

10/19 S 26/30 C 16/23 S 15/18 S

07 NOVEMBRE 1999 07 NOVEMBRE 1999

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LeMonde Job: WMQ0711--0024-0 WAS LMQ0711-24 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:40 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0648 Lcp: 700 CMYK

24

C U LT U R ELE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

Seize œuvres repèresb Notre-Dame des douleurs,anonyme, XVIIIe siècle : cathédrale deSalvador de Bahia ; b Saint Stanislas Kotska, anonyme,XVIIIe siècle, Sete Povos das Missoes :Musée des missions de Sao Miguel ; b Saint Jean et Saint Matthieu, deMestre Valentim (vers 1750-1813) :Musée national d’histoire de Rio deJaneiro ; b Christ de la Résurrection,d’Aleijadinho (1738-1814) : collectionMaluf (Sao Paulo) ; b Lions d’Eza, d’Aleijadinho : Muséede l’Aleijadinho d’Ouro Preto ; b Christ mort, de Sorocaba, antérieurau XVIIIe siècle : Musée d’art sacré deSao Paulo ; b Saint Paul, de Francisco Xavier deBrito ( ?-1751) : collection Marino (SaoPaulo) ; b Vase pour les huiles saintes,antérieur au XVIIIe siècle : collectionPimenta-Camargo (Sao Paulo) ; b Anges porte-flambeau, attribué àFrancisco Vieira Servas ( ?-1811) :Palacio dos Bandeirantes de Sao Paolo ;b Pieta, antérieur au XVIIIe siècle :collection Santos (Recife) ; b Sainte Trinité, de Francisco Xavier deBrito ( ?-1751) : Musée da Inconfideniad’Ouro Preto ; b Saint Antoine de Noto portant Jésus,antérieur au XVIIIe siècle : église NossaSenhora do Rosario d’Ouro Prêto ; b Saint François aux stigmates,antérieur au XVIIe siècle : Musée d’artsacré de Sao Paulo ; b Sainte Anne enseignante, antérieurau 17 ou 18esiècle : collection Gutierrez(Belo Horizonte) ; b Sainte Anne et Marie enfant,antérieur au XVIIIe siècle : Musée d’artsacré de l’Université de Bahia,Salvador ; b Christ de la Résurrection, attribué àAleijadinho : Collection Maluf (SaoPaulo).

Angelo Oswaldo, commissaire brésilien de l’exposition

« Aucune autre forme de création, au Brésil, ne peut ainsi embrasser cinq siècles d’histoire »« Quelle est l’origine de cette

vaste manifestation de sympa-thie franco-brésilienne ?

– Nous rêvions d’organiser cetteexposition depuis des années. Celaremonte à l’époque où GermainBazin a commencé à écrire sur lebaroque au Brésil, avant même dese consacrer à l’étude du sculpteurAleijadinho. L’Union latine, créée àRio en 1949 pour réunir les pays delangues romane, y pensait aussi de-puis des années. Et puis il y a euune conjonction favorable : l’an2000, 500e anniversaire de la civili-sation brésilienne, et le centenairedu Petit Palais, pour lequel la Villede Paris voulait une expositionexemplaire.

– Pourquoi le baroque et nontel ou tel autre aspect de la créa-tion brésilienne ?

– Il n’y avait pas d’autres choix.Aucune autre forme de création, auBrésil, ne peut ainsi embrasser cinqsiècles d’histoire, presque en conti-nu : depuis l’arrivée des Européens,au XVe siècle, jusqu’au début duXIXe siècle, soit plus de trois sièclessans interruption. Et ce mouvementcontinue jusque dans la créationcontemporaine, à travers les voiesspécifiques de la modernité brési-lienne.

– Y a-t-il un art autre que ba-roque, avant le XIXe siècle ?

– Non. D’ailleurs, même auXIXe siècle, dans la ville de Goiânia,ancienne capitale de l’Etat deGoias, on trouve encore un grandartiste du baroque tardif, VeigaValle, qui meurt vers 1870. L’égliseSaint-François-de-Paul, à Ouro Pre-to, n’est achevée qu’en 1900. Lesautels latéraux de l’église de Saint-François d’Assise, le chef-d’œuvre

d’Aleijadinho, n’ont été exécutésqu’en 1880, longtemps après samort. Le baroque a continué ainsi,isolé, protégé, autonome, dans cha-cune des entités économiques etculturelles qu’était chacun des étatsdu pays. En 1816, le roi du Portugal,Jean VI, installé au Brésil, fait venirune fameuse mission française etavec elle l’art néo-classique. Maisce style restera essentiellement li-mité à Rio de Janeiro où était ins-tallée la cour. En province, le ba-roque perdure. Vers 1880, lesingénieurs arrivent, avec le cheminde fer, et avec ces formes éclec-tiques qui relèvent de tous lesstyles, depuis le néo-gothique jus-qu’à ce « baroque républicain »dont le Petit-Palais, à Paris, est unparfait exemple. Même le moder-nisme a pris, au Brésil, le baroquecomme source.

» En 1919, Mario de Andrade varendre visite au poète symbolisteAlphonsus de Guimaraens, qui vi-vait à Mariana, près d’Ouro Prêto. Ily reste jusqu’en 1921 et en revientsous l’impact de l’œuvre d’Aleija-dinho.« J’ai compris, dira-t-il, où estné l’art brésilien, où tout a commen-cé, où sont nos racines. » En 1924,c’est au tour de Blaise Cendrars dedécouvrir cet art. De ces redécou-vertes naît en 1936 le service du pa-trimoine national au Brésil, imaginépar Andrade. Ainsi, la conservationdu patrimoine est indissociable decette identité culturelle du pays.

– Pourquoi le baroque a-t-iltrouvé un statut si universel auBrésil ?

– Parce qu’il est malléable. On lerencontre partout en Amérique duSud, car il se plie aux conditions etaux possibilités de création de

chaque pays. Au Mexique, il se dé-gage des influences aztèque et es-pagnole, pour devenir un art pro-prement mexicain. De même auBrésil, les Africains, les indigènes etles Portugais trouvent, par l’inter-médiaire du baroque, une expres-sion spécifique. Il y a autant de ba-roques que d’Etats ou de villes :Bahia, Minas Gerais, Pernambouc.Son évolution est caractérisée parune exubérance, une liberté et undynamisme extraordinaires.

« C’est le peuple –Africains, Portugaisou Indiens – qui faitvivre cet art, sansrespect pour despouvoirs éloignés »

– Jusqu’à l’austérité, commedans la dernière salle de l’exposi-tion ?

– Cette salle est un espace où l’onreprend son souffle après l’apo-théose de l’Aleijadinho. C’est le ter-ritoire des missions, où s’exprimaitl’art des Indiens Guarani. Dans lamême salle se trouve le rococco,plus recherché, de Mestre Valentim,un grand artiste né au Minas et quia exercé son art à Rio. On voit ici sasculpture sur bois, mais il a égale-ment laissé de nombreux bronzessur les places et dans les jardins pu-blics de la capitale du Brésil d’alors.

– Est-ce à dire que les villes re-lèvent aussi d’une forme de ba-

roque urbain, comme on peut leressentir, notamment à Ouro Pre-to ?

– L’urbanisme brésilien a, en ef-fet, été une mise en scène de lamentalité baroque. L’espace ur-bain est construit d’abord autourde l’église et de la rue droite qui enpart. Et puis il y a les fontaines etles petites chapelles des cheminsde croix, suivis par les processionspendant la semaine sainte jus-qu’aux parvis des églises, poséescomme sur des podiums. Touts’organise ici autour d’elles.

– Comment refléter cette di-mension architecturale et ur-baine au Petit Palais ?

– C’était, bien sûr, le grand défi.Nous avons dû renoncer aux au-diovisuels et aux films qui auraientpu donner aux visiteurs cette di-mension spatiale. Mais le scéno-graphe de l’exposition a tiré lemeilleur parti en proposant unemise en scène baroque très juste.L’architecture est évoquée par lesphotos géantes de Ferrante Fer-ranti : une série d’églises majeuresqui donnent l’idée de l’espace ur-bain.

– Sans cette dimension archi-tecturale, l’exposition n’est-ellepas un miroir un peu trompeurde la réalité, qui rassemble desœuvres extrêmement disper-sées ?

– Le Brésil est seize fois grandcomme la France, et nous présen-tons des œuvres qui viennent aus-si bien de Belem que de Rio, Ba-hia, Recife, Olinda ou du MinasGerais. Pouvoir appréhender cetarchipel baroque est en soi pas-sionnant et cela n’avait encore ja-mais été possible avec une telle

ampleur. On peut percevoir claire-ment, comme des fils indisso-ciables, les lignes évolutives del’histoire politique et de l’histoirede l’art. En même temps, on voitbien qu’il ne s’agit pas d’un universclos, ni figé : c’est un mouvementaux multiples ouvertures.

– Où se situe le baroque, entrel’art populaire et la création poli-cée de l’Europe ?

– L’art servait la vie quotidienne,même s’il reste évidemment lié à ladimension historique... Il n’y avaitpas de formation académique. Lesartistes apprenaient sur les chan-tiers ou en travaillant dans des cor-porations, comme pendant leMoyen Age européen. L’art n’étaitséparé ni de la vie familiale ni de lavie urbaine et toute personnedouée pouvait s’impliquer dans lacréation. Le baroque est donc uneforme d’expression chargée de sen-timents, aux influences multiples, etc’est le peuple – Africains, Portugaisou Indiens – qui fait vivre cet art,sans respect pour des pouvoirs éloi-gnés.

– Vous avez rencontré des obs-tacles pour faire venir certainesœuvres ?

– Oui, et c’est en soi un élémentintéressant. Quelques communau-tés, restées farouchement attachéesà leur patrimoine, ne souhaitentpas le voir « prêté » pour des expo-sitions, dans une attitude ferme etclaire. Malgré cela, nous avons pu,je crois, réunir des œuvres ma-jeures provenant aussi bien desmusées que des collections pri-vées. »

Propos recueillis par Frédéric Edelmann

L’hyper-baroque brésilien révélé au Petit PalaisUne grande exposition montre à Paris ce qui peut être transporté d’Amérique latine

pour illustrer le génie métissé de cet art religieux dans sa branche lusophone

BRÉSIL BAROQUE, ENTRE CIELET TERRE, Petit Palais, avenueWinston-Churchill, Paris 8 e. Dumardi au dimanche, de 10 heuresà 17 h 40. Nocturne le jeudi jus-qu’à 20 heures. 50 F (7,62 ¤) et25 F (3,81 ¤) jusqu’à 26 ans. Tél. :01-42-65-12-73. Jusqu’au 6 février2000. Exposition produite parl’Union latine et Paris-Musées.Commissariat : Gilles Chazal,Angelo Oswaldo, Edouard Pom-mier. Catalogue sous la directionscientifique d’Edouard Pommier,photographies de Ferrante Fer-ranti. Ed. Union latine, 520 p.330 ill., 380 F (57,93 ¤).

La vaste exposition qui vientd’ouvrir au Petit Palais sur le Brésilbaroque, gentiment mise en lévita-tion par un sous-titre évocateur,« Entre ciel et terre », constituel’avant-garde d’un mouvement,déjà bien amorcé en Italie, de re-nouveau et de passion pour cegenre à la fois ailé et séraphique,enflammé, torturé, inspiré. En Ita-lie, plusieurs expositions ont ainsimis à l’honneur l’architecture ba-roque, notamment à Turin. A Lu-gano, en Suisse, Francesco Borro-mini est célébré dans sa ville nataleau Musée cantonal et le lac est do-miné, jusqu’au 14 novembre, parune coupe architecturale en vraiegrandeur de l’église romaine SanCarlo alle Quatro Fontane. C’estévidemment un baroque des plussavants et les Français, bien qu’ac-cablés de normes classiques,commencent à s’y retrouver sanseffroi. L’affaire brésilienne est au-trement corsée, malgré les apportsde personnalités telles que BlaiseCendrars, qui a dégagé la voie dèsavant la seconde guerre mondiale,ou Germain Bazin, dont les ou-vrages sur l’architecture ou lasculpture font désormais partie ducorpus bibliographique lié au su-jet.

Affaire brésilienne mais affaireaussi de toute l’Amérique du Sud,comme en témoigne une autre ex-position à la Maison de l’Amériquelatine, à Paris, où une soixantaine

d’œuvres venues de Quito (Equa-teur) sont présentées après avoirété montrées à Nantes. C’est unbaroque hispanophone, touchant,constant, presque docile.

PACIFIÉ DANS LA MISÈRELe baroque lusophone, tel qu’il

nous parvient à travers le filtre et lasélection des commissaires brési-lien (Angelo Oswaldo) et français(Gilles Chazal et Edouard Pom-mier), est lui aussi un baroque pa-cifique, ou disons pacifié, car cettepaix n’est pas née sans misère. Les300 pièces révèlent un art multi-forme où le modèle portugais setrouve chamboulé par l’apport desesclaves noirs, des Indiens, et ap-paremment libéré des contraintescoloniales. C’est même un des ob-jectifs majeurs de cette expositionque de montrer l’autonomie et legénie propre des artistes brésilienssur une période qui couvre ici troisbons siècles et demi mais qui,comme l’explique Angelo Oswal-do, se retrouve jusqu’à aujourd’huilorsqu’on parcourt l’œuvre des ar-chitectes modernes comme des ar-tistes contemporains. Au point, fi-nit-on par se dire, qu’il n’est d’artbrésilien que baroque. C’est le sensdu titre : Brésil baroque. Tout leBrésil, et tout le baroque. L’art bré-silien a son Michel-Ange, l’Aleija-dinho, dont les sculptures nevoyagent pas aisément, et moinsencore l’architecture. Congonhasdo Campos, à soixante-dix kilo-mètres de Belo Horizonte, est laFlorence de cet artiste immensequi vécut, voyageur, dans le MinasGerais à l’apogée de sa productiond’or, entre 1730 et 1814. L’Aleijadin-ho, le « petit estropié », s’appelaiten fait Antonio Francisco Lisboa. Ilétait le fils d’un Portugais, maîtrecharpentier et sculpteur et sononcle, Antonio Francisco Pombal,était architecte. Sa mère, africaine,avait été l’esclave de son père quil’avait affranchie.

L’Aleijadinho était donc un mu-lâtre, né libre, qui dès trente ans futvictime d’une atteinte dégénéra-tive des mains et des jambes. Etc’est avec un marteau fixé sur un

bras, le ciseau sur l’autre qu’ilcommence la série des huit apôtresen pierre savon, une roche tendregrise aux reflets verts, appelée aus-si stéatite et qui a la douceur dutalc sans rien perdre de ses arêtes.

Les douze prophètes encadrentl’église du Bom Jesus do Matosin-ho, éclatante de blancheur, dontl’écriture architecturale propre,élégante et retenue, face à un pay-sage grandiose et que presque au-cun édifice n’est venu depuis alté-

rer, apparaît comme le point finald’une ascension débridée. Pour ar-river à l’église, les processions depèlerins innombrables empruntenten effet la formidable ligne briséed’un chemin ascendant, marquépar six chapelles selon un dessin del’Aleijadinho qui en prévoyait sept.Avant de mourir il avait pu acheverles 70 statues de bois peint qui,dans chacune des chapelles, re-tracent les grandes scènes de lapassion du Christ.

L’ensemble n’a aucun équivalentstylistique ni formel. « L’œuvred’Aleijadinho n’est pas tout à faitbaroque, précise Angelo Oswaldo,qui nous guide à travers les cha-pelles, exceptionnellement ou-vertes pour cet ancien maire d’Ou-ro Preto devenu secrétaire d’Etat àla culture du Minas Gerais. C’est unartiste plutôt influencé par le rococode la seconde moitié du XVIIIe siècleet qui partage la fascination du Bré-sil d’alors pour ce qui vient d’Orient.On le voit dans les yeux de ses per-sonnages, les vêtements et les coiffesdes statues. Il jouait avec cela ».

Rien de Congonhas n’a pus’échapper, comme beaucoupd’autres œuvres encore dans leurséglises, et que les fidèles n’ont pasenvie de laisser voyager. Elles ap-partiennent à l’univers quotidiende la foi. Au Petit Palais, elles sontévoquées par une série de photo-graphies, disposées en ellipse au-tour de quatre chefs-d’œuvre,quatre lions de bois porte-cer-cueils, venus, via le musée d’OuroPreto, de la sacristie de l’église dela Conception, et élevés ici enpleine gloire décorative. C’est danscette église, construite par le pèredu sculpteur, Manuel FranciscoLisboa qu’est enterré l’Aleijadinho,devant l’autel de la bonne mort.

Quinze œuvres de l’artiste sontcependant venues à Paris, dontl’Ange porte-flambeau qui, surfond bleu, sert d’affiche, tandisqu’il apparaît sur fond noir dans lesphotographies de Ferrante Ferran-ti, et sur ce fond rouge qui sied sibien à l’or, dans le parcours de l’ex-position. Un parcours dessiné parle scénographe Massimo Quendo-lo qui semble s’être souvenu, avecune efficacité paradoxale, des ryth-mes réguliers du baroque italien.L’architecture est évidemment lagrande absente, elle qui donne sonsens à nombre des œuvres présen-tées. C’est le miracle d’Ouro Prêto,la capitale du Minas Gerais, sescascades d’églises édifiées commepour se répondre dans la ville,l’église du Rosaire, construite parles esclaves noirs avec l’or recueillisous leurs ongles, et la seule inspi-

rée de Borromini, celle de Saint-François d’Assise, dont le « petitestropié » a dessiné l’autel, l’églisedu Pilar où a travaillé Francisco Xa-vier de Brito, l’un des autres grandsartistes du Petit Palais.

LE FASTE ET L’AUSTÉRITÉPour annoncer cette vague dé-

ferlante de baroque, trois sallesont été consacrées à l’histoire dupays, sans pédanterie. Elles sont li-mitées à quelques objets souventconnus mais fortement représen-tatifs : des livres comme les Singu-larités de la France antarctique(1558) ou la Cosmographie univer-selle de Thevet (1575), volontiers af-fabulateur, mais qui séjourna véri-tablement avec la colonie françaiseprès de Rio ; des tapisseries, où ap-paraissent le tapir et la nicotiana ;des coiffes d’Indiens. Des piècesd’argent somptueuses, l’ordinairedes trésors d’orfèvrerie, quelquesivoires hésitants, proches duMoyen Age européen, donnent lamesure des fièvres brésiliennes. Icile faste, et voici l’extrême austéri-té, un christ anonyme duXVIIIe siècle, sculpté en bois decèdre à Sorocaba (Sao Paulo), l’unedes plus belles œuvres prêtées parle Musée d’art sacré de Sao Paulo,un Seigneur du chemin de croix ouun Saint Stanislas Kotska, l’un etl’autre attribuables aux Indiens« réduits », autrement dit conver-tis et protégés par les jésuites deSete Povos das Missoes (Musée desmissions).

Grâce aux musées, mais aussigrâce à la générosité extrême descollectionneurs, tout ce panthéonbaroque est enfin rassemblé. Lessainte Anne, persévérantes dansleur éducation de la vierge, des lé-gions de vierges et de pietà, expri-mant toutes les issues possibles dela douleur, des anges, des saints,un désespoir de protestant sommetoute, protègent le grand cheminde croix du Petit Palais, d’où l’onsort inévitablement avec un nomen tête, comme un mystère révélé :Francisco Lisboa, dit l’Aleijadinho.

F. E.

Antonio Francisco Lisboa, dit l’Aleijadinho : « Ange tenant lecalice », chapelle du mont des Oliviers, Congonhas (Minas Gerais).

MA

ZU

EL

ART Sous le titre « Brésil baroque,entre ciel et terre », le Petit Palaispropose une vaste exposition en300 pièces qui rend compte du mé-tissage de la branche lusophone de

ce style et du génie particulier desartistes brésiliens. b LA PÉRIODEcouvre trois siècles et demi mais l’in-fluence du baroque est encore pal-pable aujourd’hui. b LE PARCOURS,

où le faste voisine avec l’austérité,est dominé par la figure de l’Aleija-dinho, le « petit estropié », fils d’unPortugais et d’une ancienne esclaveafricaine, qui fut le Michel-Ange de

l’art brésilien. b DANS UN ENTRE-TIEN au Monde, Angelo Oswaldo,commissaire brésilien de l’exposi-tion, rappelle la malléabilité du ba-roque, qui connaît au Brésil autant

de formes qu’il y a d’Etats : « C’est lepeuple – Africains, Portugais, In-diens – qui fait vivre cet art, sansrespect pour des pouvoirs éloi-gnés ».

LeMonde Job: WMQ0711--0025-0 WAS LMQ0711-25 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:40 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0649 Lcp: 700 CMYK

C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 25

John Lewis, l’hommequi a vu naître le jazzLe cofondateur du Modern Jazz Quartet revient au Théâtre des Champs-Elysées

« LA PREMIÈRE FOIS que je suisvenu en France, c’est en 1944, dansl’armée. J’étais avec Kenny Clarke.Nous faisions partie d’un servicespécial basé près de Rouen, dans unchâteau, à Pavilly. Nous avions encharge les temps morts, le loisir, larelaxation des hommes. Pardon ?Vous plaisantez ? Tout au contraire,c’était essentiel, essentiel pour lemoral, pour la stabilité du groupe,pour chacun. Nous procédions parl’art, la musique, faisant écouter desbandes et jouant. En 1948, je suisrevenu avec le Big Band de DizzyGillespie. Dans lequel je remplaceThelonious Monk. L’orchestre, vousle savez, provoqua partout, en parti-culier à Pleyel, un tremblement deterre. Mais l’image qui me reste,c’est cette tournée qui, partie deScandinavie, traversait le Dane-mark, l’Allemagne, la Belgique, lenord de la France, autant dire unchamp de ruines et des paysagesdésolés. »

John Lewis, cofondateur duModern Jazz Quartet (le MJQ), aconsacré sa vie à la direction musi-cale. Son album Evolution (LeMonde du 9 octobre), un des plusheureux que cette musique aitdonnés, dit en confidence le savoiret la pensée d’un homme qui a vunaître le « jazz ». Il y reprend àvoix nue des compositions éprou-vées avec les plus grands artistesdu siècle. Il en donne une versionincroyablement naissante. C’est leplus bel acte de piano depuis long-temps. Comme une œuvre jouéedemain.

Pour l’occasion, John Lewisrevient au Théâtre des Champs-Elysées dont il connaît d’oreille lesmoindres planches et les courantsacoustiques : « J’aime Paris d’unamour particulier. Mon arrière-arrière-grand-mère était créole deMartinique. Une famille nomméeMaréchal. Mais quand vous êtes néen 1920, et que vous avez débuté sur

scène à cinq ans, vous avez l’impres-sion d’avoir assisté en direct à lanaissance du jazz. A son évolution. Iln’y a plus grand monde vivant– Hank Jones peut-être – qui peutremonter si loin dans le temps, avecdes souvenirs aussi clairs. L’essentielde la musique du MJQ ne figure passur les enregistrements. C’est ainsi,

vous devez me croire. Mais n’oubliezjamais que j’ai entendu sur scène,pas sur disque, les plus grands musi-ciens de cette musique à leur apo-gée, Louis Armstrong, ColemanHawkins – au moment bouleversantde son Body and Soul sansaccompagnement, j’ai déjà dix-neufans et je suis dans la carrière. J’aisurtout entendu l’orchestre d’Elling-ton lorsqu’il fut réellement parfait,entre 1939 et 1941. Non seulementcela permet de comprendre ce quise produit de tranchant dans le jazzmoderne, avec Kenny Clarke, Par-ker, Gillespie ou Miles. Mais encore,de relativiser... »

« QUESTION DE DIGNITÉ »En juin 1999, John Lewis figure

au centre d’une tournée organiséepar le Japon, « 100 Golden Fin-gers ». Autour de lui, Eric Reed, leplus profond à son goût, BennyGreen, Cyrus Chestnut, KennyBarron, Jessica Williams, RayBryant, George Cables, JuniorMance, Brad Mehldau... « C’étaitun temps extraordinaire, quatorzeconcerts avec des gens de qualité,très émouvant pour moi qui enfinpouvais les entendre à loisir, de près,vers qui ils venaient, posaient desquestions, tentaient de percer des

secrets que je ne détiens pas... »A-t-il le regret de n’avoir pas

joué avec quelqu’un ? « Bien sûr,Duke Ellington, tous les pianistes,Art Tatum... » Se souvient-il desbêtises que suscitait la tenue tiréeà quatre épingles, smoking etnœud papillon, des quatre musi-ciens du MJQ (Milt Jackson,Connie Kay, Ray Brown) ? « Maisc’était une simple question dedignité. Louis Armstrong et DukeEllington ne se sont jamais présentésautrement devant le public. C’est unpoint de dignité personnelle, maiségalement de dignité musicale. Toutdoit être fait pour permettre laconcentration, le feeling, la venuede la musique. Tout doit venir d’uneffacement au profit de la musique.Cela fait quatre-vingts ans que lamusique est le cœur de mes jours etmes nuits. Je mets tout en œuvrepour elle. »

Propos recueillis parFrancis Marmande

. Le 8 novembre à 20 heuresau Théâtre des Champs-Elysées.15, avenue Montaigne, Paris 8e.Mo Alma-Marceau. Tél. : 01-49-52-50-50. De 60 F à 250 F. Evolution1 CD Atlantic 83211-2.

John Lewis : « Cela fait quatre-vingts ans que la musique est le cœur de mes jours et mes nuits. »

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DÉPÊCHESa CINÉMA : les cinéastes fran-çais qui se sont réunis, à l’initia-tive de Patrice Leconte, jeudi4 novembre dans les locaux de lasociété civile des Auteurs-réalisa-teurs-producteurs (ARP) pourdébattre de l’attitude de la critiquefrançaise à l’égard du cinémafrançais (Le Monde des 4 et6 novembre) ont décidé de rédigerun texte exposant leurs points devue et de le diffuser. Celui-ci serarendu public dans une quinzainede jours.a INDUSTRIE MUSICALE : unnouveau bureau français desmusiques actuelles vient d’êtreinauguré à Londres. Ce bureau,comme ceux de Los Angeles et deMayence, ouverts en 1990 et en1995 à l’initiative du Bureau exportde la musique française, mèneradifférentes actions d’information,de conseil et de coordination entreinterlocuteurs privés et publicsafin de favoriser la diffusion desmusiques actuelles d’artistes fran-cophones en Grande-Bretagne.Placé sous la responsabilité del’Institut français et installé dansles locaux des services culturels del’ambassade de France à Londres(23, Cromwell Road, LondresSW7 2EL), le bureau londonien estdirigé par Marie-Agnès Beau. Leministère des affaires étrangères,l’ambassade de France à Londres,l’Association française d’actionartistique (AFAA) sont partenairesavec le Bureau export et le minis-tère de la culture.a VENTES : des œuvres d’artpour une valeur de plus de900 millions de francs (137,2 mil-lions d’euros) ont quitté la Franceen 1999, par le biais de Sotheby’s,a déclaré Laure de Beauvau-Craon, présidente de Sotheby’s-France, lors d’un colloque traitantdu marché de l’art, organisé àl’Assemblée nationale le 2 novem-bre par le député (RPR) PierreLellouche. Elles ont été venduessur les places de Londres, Genèveet New York, à la fiscalité plusattractive.a Sotheby’s annonce la vente deving-cinq Picasso provenant de lacollection du défunt couturierGianni Versace. Ces cinq huileset vingt œuvres sur papier se-ront dispersées à Londres le7 décembre.

Chantier-école à Notre-Dame sous l’œil de Viollet-le-DucLES INTRUS ont été débusqués il y a quelques

mois, mais le secret a bien été gardé. Trois imposteursse sont glissés parmi les rois de Juda qui ornent lagrande galerie de Notre-Dame de Paris. Et pasn’importe lesquels : trois architectes des Monumentshistoriques parmi les plus fameux, Emmanuel Viollet-le-Duc, Antoine Lassus et Pierre-Emile Queyron. C’estle sculpteur Paul Chenillon qui a réalisé ces effigies oùla barbe Second Empire fait bon ménage avec la robeet la couronne médiévales. Elles sont signées etdatées de 1859 et de 1860, l’époque où les sculpturesoriginales, détruites pendant la Révolution, étaientremplacées par des pastiches. L’aveu, gravé dans lesocle de chacune des œuvres, était dissimulé sous unecouche de plâtre. C’est au cours des travaux de réno-vation de la façade occidentale de la cathédrale que lasupercherie a été découverte par Bernard Fonquer-nie, l’architecte en chef des Monuments historiques,qui pilote l’opération.

UNE VOIE FRANÇAISE MÉDIANECette dernière, entamée en 1991, s’achève. Elle aura

coûté à l’Etat, propriétaire des quelque quatre-vingt-dix cathédrales de France, 97,4 millions de francs(14,8 millions d’euros). Comme les travaux ne sontjamais finis sur un tel bâtiment, ils continueront en2001 avec la restauration de la tour nord. Des écha-faudages sont encore installés sur le chevet de l’édi-fice, en face de l’île Saint-Louis. C’est ici que, pendantquatre mois, va se tenir un chantier-école internatio-nal financé (3 millions de francs ; 457 000 euros) par leprogramme Raphaël de l’Union européenne. Vingtprofessionnels de quatre pays différents – France, Ita-lie, Espagne et Liban – vont confronter leurs

approches en matière de rénovation. Ou plutôt vontsoumettre la méthode française au feu de leurs cri-tiques.

Celles de l’école italienne sont très attendues. Al’inverse de leurs collègues belges ou allemands, quin’hésitent pas à remplacer complètement les maté-riaux usés, les restaurateurs italiens sont réputés pourles interventions minimales qu’ils pratiquent sur leursmonuments historiques, la voie française étantmédiane, mais ses techniques assez sophistiquées. Unautre programme européen permet de confronter lesprojets de rénovation de trois ensembles duXXe siècle : les aéroports de Liverpool, de Berlin-Tem-pelhof et du Bourget.

Les métiers du patrimoine sont aujourd’hui enpleine expansion. Ils conjuguent des savoir-faire tra-ditionnels – de la taille de la pierre aux arts du verre –et des techniques de pointe – nettoyage par procédélaser, photogrammétrie, biominéralisation. Desentreprises de petite taille, souvent fragiles sur le planfinancier, qui travaillent de plus en plus à l’étranger– le doreur du dôme des Invalides a été appelé auxEtats-Unis pour intervenir sur la flamme de la statuede la Liberté. Tous ces professionnels devraient se re-trouver au Salon du patrimoine culturel pour montrerleur savoir-faire. Il se tient au Carrousel du Louvre les6 et 7 novembre, sur 6 000 mètres carrés ; 300 expo-sants et 20 000 visiteurs sont attendus.

Emmanuel de Roux

. Salon du patrimoine culturel, Carrousel du Louvre.Le 6 novembre, de 11 heures à 20 heures, le 7, de11 heures à 18 h 30. Tél. : 01-49-53-27-00. 60 F (9,15 ¤).

Le Médicis va à Christian Oster, et le Femina à Maryline DesbiollesLE PRIX MÉDICIS a été attri-

bué, vendredi 5 novembre, àChristian Oster pour Mon grandappartement (Minuit), au septièmetour de scrutin, par 5 voix contre 4à Catherine Cusset pour Le Pro-blème avec Jane (Gallimard), 1 àAntoine Volodine pour Des angesmineurs (Seuil) et 1 à Laurent Mau-vignier pour Loin d’eux (Minuit).Le Médicis étranger est allé, auseptième tour également, au Sué-dois Björn Larsson pour Le Capi-taine et les Rêves (Grasset), par7 voix contre 3 à Harry Mulischpour La Découverte du ciel (Galli-mard) et 1 voix à Cormac McCar-thy pour Des villes dans la plaine(L’Olivier). Quant au Médicis Es-sais, il est allé à notre collabora-trice Christine Jordis, éditrice chezGallimard et membre du jury Fe-mina, pour Gens de la Tamise(Seuil).

Décerné le même jour, le Femi-na a été attribué à Anchise, de Ma-ryline Desbiolles (Seuil), au pre-mier tour, par 7 voix contre 5 àYann Andréa pour Cet amour-là(Pauvert). Le Femina Etranger aété attribué, au premier tour, à Hi-tonari Tsuji pour Le Bouddha blanc

(Mercure de France), par 7 voixcontre 3 à Abilio Estevez pour Ceroyaume t’appartient, (Grasset),1 voix à Michael Cunningham pourLes Heures (Belfond) et 1 à WilliamTrevor pour Mourir l’été (Phébus).C’est Michel del Castillo, pour Co-lette, une certaine France (Stock),qui a remporté le prix dans la caté-gorie Essais, au septième tour, par6 voix contre 4 pour Alain Finkiel-kraut et son ouvrage L’Ingratitude(Gallimard) et 2 voix à ElisabethRoudinesco pour Pourquoi la psy-chanalyse ? (Fayard).

A l’occasion de cette proclama-tion, Mona Ozouf, présidentecette année du jury Femina, a stig-matisé « la gaminerie des Gon-court » qui avaient décidé de pro-clamer leur prix avec six joursd’avance (Le Monde du 4 no-vembre). Elle a rappelé que « lesprix ne sont pas faits pour l’amourpropre des jurés ». Enfin, elle a an-noncé que, « devant la désinvolturedes Goncourt », le jury du Feminase réunirait au début de l’an 2000pour prendre les mesures néces-saires.

CHOIX « LITTÉRAIRES »Avant même la proclamation du

Renaudot (lundi 8 novembre) etcelle de l’Interallié (le 16 no-vembre), il est clair que les grandsgagnants de cette saison des prixsont, d’une part, les Editions deMinuit – avec Jean Echenoz pourle Goncourt et Christian Osterpour le Médicis – et Le Seuil, édi-teur de Maryline Desbiolles et deChristine Jordis. Mais Le Seuil estaussi distributeur de Minuit, ce quiassure à la maison de la rue Jacob– peu récompensée ces dernièresannées – un apport financier no-table. L’autre leçon que l’on peutcommencer à tirer, c’est le carac-

tère « littéraire » des choix, en de-çà desquels il sera délicat au jurydu Renaudot de régresser en ré-compensant un livre d’une qualitémoins avérée...

Auteur notamment de plusieursrecueils de poèmes et d’un autreroman, en 1998, dans la même col-lection (« Fiction & Cie »), LaSeiche, Maryline Desbiolles a écritavec Anchise le très beau portraitd’un vieil homme parvenu auterme de son existence. L’accordque l’écrivain établit entre cette fi-gure et le paysage lumineux del’arrière-pays niçois fait la qualitéde ce livre aussi émouvant qu’im-pressionnant par son style (« LeMonde des livres » du 4 juin).

Moins connu que Jean Echenoz,Christian Oster, qui en est à sonseptième roman, est aussi l’unedes grandes découvertes de Jé-rôme Lindon. Dans une certaineproximité d’esprit avec Echenoz,mais avec des moyens différents etun style plus acrobatique, Ostermet en scène des personnages quiessaient de se protéger d’une an-goisse diffuse, jamais directementnommée (« Le Monde des livres »du 3 septembre). Echenoz – quiavait obtenu lui aussi le Médicis en1983 pour Cherokee – et Oster par-tagent, avec leurs différences, unevision commune de la littératuretelle que les Editions de Minuitl’incarnent. « Si nous n’avions euaucun prix, nous aurions continué àpublier les mêmes livres », a déclaréJérôme Lindon, qui n’a pas l’habi-tude de pavoiser avec ostentation.Une manière de dire que ce nesont pas les prix qui décident de lavaleur d’une œuvre, mais qu’il ar-rive parfois à celle-ci d’être re-connue par les jurys.

Patrick Kéchichian

LeMonde Job: WMQ0711--0026-0 WAS LMQ0711-26 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:09 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0650 Lcp: 700 CMYK

26 / LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 C U L T U R E

GUIDE

TROUVER SON FILMTous les films Paris et régions sur le Mini-tel, 3615 LEMONDE, ou tél. : 08-36-68-03-78 (2,23 F/min).

ENTRÉES IMMÉDIATESLe Kiosque Théâtre : les places du jourvendues à moitié prix (+ 16 F de commis-sion par place). Place de la Madeleine etparvis de la gare Montparnasse. De12 h 30 à 20 heures, du mardi au same-di ; de 12 h 30 à 16 heures, le dimanche.Lectures à l’Auditorium du LouvreParallèlement à l’exposition « Domi-nique-Vivant Denon, l’œil de Napo-léon » au Louvre (Le Monde du 20 octo-bre), l’auditorium du musée proposeune lecture par Daniel Mesguich d’un ré-cit de voyage de Denon rédigé en 1777et intitulé Voyage pittoresque et descrip-tion des royaumes de Naples et de Sicile.Auditorium du Louvre, accès par la Pyra-mide, 1er. Mo Palais-Royal. Le 8, à 20 h 30.Tél. : 01-40-20-51-86. De 37 F à 50 F.KutiyattamThéâtre chanté et dansé du Kerala par latroupe Margi de Trivandrum.

Les Abbesses, 31, rue des Abbesses, 18e.Mo Abbesses. Du 8 au 13, à 20 h 30. Tél. :01-42-74-22-77. De 95 F à 140 F.Lulude Berg. Anna-Katharina Behnke (Lulu),Julia Juon (Gräfin Geschwitz), Claude Pia(le peintre), Stephen West (Schön), Or-chestre de l’Opéra national de Paris, UlfSchirmer (direction), Willy Decker (miseen scène).Opéra-Bastille, place de la Bastille, 11e.Mo Bastille. Les 8, 12, 15 et 18, à 19 h 30.Tél. : 08-36-69-78-68. De 60 F à 575 F.« Autour de la Sonate de Vinteuil »Voyage musical dans l’univers de Proustavec Colette Alliot-Lugaz (soprano),François Le Roux (baryton), Laurent Kor-cia (violon), Alexandre Tharaud, Jeff Co-hen (piano). Œuvres de Fauré, Chami-nade, Franck, Debussy et Hahn.Bibliothèque nationale de France, quaiFrançois-Mauriac, 13e. Mo Quai-de-la-Gare. Le 8, à 19 h 30. Tél. : 01-53-79-59-59. 65 F et 100 F.Roy Hargrove QuintetNew Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, 10e. Mo Château-d’Eau. Le 8, à21 heures. Tél. : 01-45-23-51-41. 130 F.

SORTIR

PARIS

André Minvielle et ses amisAndré Minvielle, poète, rappeurgascon, scatteur girondin,acrobate girond, amant deslangues et des sons, est auxmanettes, studio 104 de laMaison de Radio-France. La voixd’André Minvielle, entre Artaudet Luis Mariano ; son géniedrolatique, entre Deleuze etDario Moreno, en font l’idole desjeunes. En scène, il estirrésistible, enfant très naturel deBobby Lapointe et DizzyGillespie, il fait jouer, chanter,quand il ne chante pas lui-même,solidement épaulé par la bande àLubat plus Marc Perrone, ange dudiatonique, un couple dechanteurs navarrais du19e arrondissement, ArnaldoCalveyra, le poète argentin etPatxi Tampoco, bassiste qui joueavec deux doigts.Maison de Radio-France, 116,avenue du Président-Kennedy, 16e.Mo Passy. Le 7, à 17 heures. Tél. :01-42-30-15-16. 50 F.Lenine, Geraldo AzevedoInvité par Caetano Veloso, Lenineavait fait un tabac à la Cité de laMusique en mai avec sa présenceépoustouflante, ses compositionsd’une maturité exaltée. Lerevoici, à l’occasion de la sortiede son nouvel album (Na Passao,BMG) pour un soir qui comblerales amateurs et curieux du son deRecife, puisque Geraldo Azevedo,troubadour mystique adulédepuis vingt ans au Brésil,ouvrira la soirée.Bataclan, 50, boulevard Voltaire,11e. Mo Voltaire. Le 8, à 20 heures.Tél. : 01-43-14-35-35. 165 F.

ILE-DE-FRANCE

Iles de DansesManifestation chorégraphique depremier plan couvrant la régionparisienne, les Iles de Danses sedistinguent par uneprogrammation éclectique,assorties d’actions desensibilisation sur le terrain. Pourla douzième édition, treizechorégraphes, une quarantainede théâtres disséminés dans leshuit départements de la région,quatre-vingt-huit représentationspendant un mois : un tissage deliens chorégraphiques inéditsportés par la fougue de JérômeFranc, chargé de la danse quiarticule sa programmation entre

têtes d’affiche (Marie-ClaudePietragalla et son ballet deMarseille, la Québécoise GinetteLaurin de retour en France aprèshuit ans d’absence) et jeunestalents tout frais à découvrir(Olga de Soto, Philippe Jamet ouXavier Lot).Iles de Danses en Ile-de-France, du6 novembre au 18 décembre. Tél. :01-42-65-06-58. De 19 F à 180 F.

BOULOGNE-BILLANCOURTDeresa ChoiPas n’importe qui, cettechorégraphe coréenne presqueinconnue. Bardée de diplômesreçus en Corée, aux Etats-Unis, àParis, Deresa Choi a conçu unesorte de théorie fondée sur leprincipe des trois libertés : larespiration libre, la sensationlibre, et le mouvement libre. Adécouvrir tout au long de cedimanche 7 novembre : DeresaChoi et sa compagnie danserontLa Place (à 15 heures), puis LaTerre prolifique (à 17 heures).Espace Landowski, 28, avenueAndré Morizet, 92Boulogne-Billancourt. Mo MarcelSembat. Le 7, à partir de15 heures. Tél. : 01-55-18-53-70.Entrée libre.

DIJONTribu Jazz FestivalPremière édition du Tribu JazzFestival, une manifestation quis’appuie sur l’activisme dedifférentes structures qui ont faitde Dijon une ville plutôt sensibleaux musiques actuelles. A priorifavorable donc pour ce parcoursdans les lieux de la ville (LaVapeur, L’Atheeum sur lecampus, L’Usine, L’Eldorado, lePub Maltberrie’s, le Théâtre desFeuillants...). DJ Peak et DJ Arnoanimeront des fin de journéesLovely Supreme Before et desfilms de jazz seront présentés dèsle 8 novembre. Parmi les artistesprévus, on notera Femi Kuti avecPositive Force (le 9 novembre),Renegade Way, assemblée desaxophonistes dont SteveColeman et Greg Osby, EliottSharp (le 10), l’Indien Ravi Prasadet l’Espagnol Pedro Soler (le 11),Omar Sosa, habitué de la ville,Malcolm Braff et une créationd’Adama Dramé et Carlos Maza(le 12). Tribu Jazz Festival, du 8 au12 novembre. Tél. : 03-80-42-19-97.De 20 F à 100 F.

Face-à-face artistiques, à froid et à chaud

Galeries. Alors que les performances de Marina Abramovic traitent de la mort, individuelle ou collective,

le vidéaste Joël Bartoloméo met en scène ses pulsions sexuelles

MARINA ABRAMOVIC. GalerieCent8, 108, rue Vieille-du-Temple, Paris 3e. Tél. : 01-42-74-53-57. Jusqu’à fin décembre. JOËL BARTOLOMÉO. GalerieAlain Gutharc, 47, rue de Lappe,11e Paris. Tél. : 01-47-00-32-10. Jus-qu’au 4 décembre.

Il y a longtemps que MarinaAbramovic a entrepris d’explorerses propres limites physiques etpsychiques, de prendre son corpscomme un objet d’expériencesface à la douleur et au dangerréels. L’artiste fait de la perfor-mance au sens littéral, celuid’épreuve d’endurance plus que despectacle, depuis le début des an-nées 70. Non pas gratuitement,mais comme voyage spirituel par-delà la douleur. C’est une mys-tique, de plus en plus mystique.Son œuvre n’est pas souvent pré-sentée à Paris. Aussi le regroupe-ment de quatorze de ses vidéo-performances et de quelquesautres pièces font-il figure d’évé-nement. L’exposition donne un ex-cellent aperçu de l’univers de l’ar-tiste avant et après qu’elle ne fasseœuvre commune avec Ulay. Cettedernière fait d’ailleurs, actuelle-ment, l’objet d’une exposition auMusée d’art contemporain deLyon, jusqu’au 21 novembre (Abra-movic et Ulay, vidéo-performances1976-1988).

Trois des performances présen-tées sont de 1975, l’année de larencontre d’Abramovic avec Ulay.Les autres sont postérieures à laséparation du couple en 1988.Toutes les vidéos sont centrées surle visage de l’artiste, et leur aligne-ment au mur, qu’elle a voulu, peutfaire l’effet d’une seule pièce. Sonunité : Abramovic elle-même, enface-à-face. De ses mises àl’épreuve d’elle-même, l’artiste n’agardé que sa tête, son visage. Dansl’une des toutes premières vidéos,

on la voit se démêler les cheveuxavec un peigne de fer. Le titre de laperformance : Art must be beauti-ful/artist must be beautiful. Dansune autre, contemporaine, têterenversée, elle crie jusqu’à enperdre la voix, pendanttrois heures.

Puis on fait le saut dans le tempsavec les Dragon Heads, une sériede performances réalisées de par lemonde entre 1989 et 1992, avec desserpents entourant le cou et le vi-sage de l’artiste. Immobile, impé-riale, divine, héroïne de péplum oude numéro de cirque, celle-ci va làjusqu’à se mettre en danger demort. On retrouve la même idéed’épreuve à couper le soufflequand, pendant dix minutes, Abra-movic se couvre de quartz, dont lepoids l’empêche de respirer. Onvoit aussi l’artiste, impassible,manger un oignon en se plaignantde la vie, lessiver consciencieuse-ment un crâne, ou bien reposer entête à tête avec un squelette... Lamélancolie, la mort sont de la par-tie. La mort collective aussi, cestemps-ci, à travers cette photogra-phie terrible à l’entrée de la galerieoù l’on voit l’artiste au milieu d’untas d’os de boucherie : son Balkanbaroque 1998. Abramovic est origi-naire de Belgrade.

BOXEUSE EN PULLQuatre tables et quatre tabou-

rets de fer proposent aux visiteursde s’asseoir, le temps qu’il faut de-vant devant un gros bloc dequartz... En face de la galerie, dansun atelier inoccupé provisoire-ment prêté, l’artiste a installé unensemble de vidéos réalisées en1996, à Kerguehennec, avec desétudiants de Rennes. Ce sont despièces qui mettent le corps nu àl’épreuve de l’eau, du bain, commeexercice de purification.

Joël Bartoloméo est un vidéastefrançais de bonne réputation. Ce-la, il ne le doit pas vraiment à son

entregent ou à la longueur de sesdents. Artiste apparemment mal àl’aise ailleurs que dans un rayonconnu de quelques mètres, c’est undiscret, un silencieux dans la vie,plutôt qu’un maladroit à la PierrickSorin. La plupart des vidéos qu’il aréalisées jusque-là sont le fruit deson observation du milieu familial,le sien. Il en fait des petites his-toires portant en particulier sur lescomportements des enfants, surleur cruauté au quotidien, à la villeou aux champs. Et d’en montrer labanalité, simplement, mais avechumour. La vidéo déjà ancienne dela fillette jouant à la poupée avec lechat de la maison, et glissant de lacaresse du minet mignon à la fes-sée pour non-obéissance, est tou-jours irrésistible.

Dans la pièce nouvelle qu’il pro-pose chez Alain Gutharc, Bartolo-méo semble avoir amorcé ungrand tournant. Cette fois il n’y aplus de récit et ce sont de sespropres pulsions qu’il s’agit, d’unessai de transformation de désirsexuel en acte. En œuvre. Le sy-nopsis de l’installation est simpleet clair : « J’avais envie d’avoir uncontact avec cette fille. Je savaisqu’elle faisait de la peinture et de laboxe. Je lui ai demandé de me don-ner un coup de poing. » Le coup depoing en question finit en imagespercutantes de la fille en pull quin’a pas forcément l’air de boxer, enun va-et-vient de son visage aurythme de l’amour et de la respira-tion, entre éclat de rire et éclat del’image en une symphonie de cou-leurs taurides, qui se déversentquasi abstraites sur d’autresécrans. Qui eût cru Bartoloméo ca-pable de servir l’histoire du peintreet son modèle, à travers une es-pèce d’équivalent de la danseuseau cotillon rouge de Van Dongen,qui est le plus fauve des tableauxde l’exposition des fauves !

Geneviève Breerette

Kevin Rowlandet Patrice :deux voixen ouverturedes InrockuptiblesFestival des Inrockuptibles, LaCigale et Le Divan du Monde, le5 novembre. Suite du festival,Paris, les 6 et 7 (tél. : 01-42-44-16-16) ; Lille, le 6 (tél. : 03-28-38-50-50) ; Nantes, les 7 et 8 (tél. : 02-40-43-20-43) ; Toulouse, les 9 et10 (tél. : 05-61-55-00-29).

La soirée parisienne d’ouver-ture du festival des Inrockuptiblesmanquait de tête d’affiche maispas de personnalités. Comme cesdeux chanteurs, par exemple, quise croisaient à distance. Patrice,promesse d’une possible grandeurà venir, se produisait à La Cigale ;Kevin Rowland, jamais remis desa décadence, jouait cent mètresplus loin, dans la petite salle duDivan du Monde.

Servi par ses traits de jeune pre-mier, Patrice fait résonner en luiles vibrations mystiques du reg-gae. Démonstratif jusqu’à unecertaine naïveté, ce jeune métis– une mère allemande, un pèreoriginaire de la Sierra Leone –s’emballe pour les clichés rastafa-ris et mime de sa voix pointuel’exotisme du patois jamaïcain. Laflamme d’une vraie puissanceémotionnelle l’habite pourtant.Dans un premier temps, c’est unCD – quatre titres (Lions, Love,Wonder et Million Miles) augmen-tés de trois versions instrumen-tales – qui avait séduit sur lemode du dépouillement bricolé etdes frémissements intimes. La fi-gure tutélaire de Bob Marley, ce-lui de l’intensité acoustique de Re-demption Song, s’imposait. Onpensait aussi à un Ben Harperplus obsédé par le reggae que parle blues.

Sur scène, d’entrée, la volontéénergique de se gagner un public.Pour certains immigrés clandes-tins, ses musiciens n’ont pas touspu traverser la frontière alle-mande. La guitare acoustique dePatrice se contente, sur la scènede La Cigale, de l’accompagne-ment d’un imposant batteur etd’un choriste, complété d’arran-gements sur bande enregistrée.Les désirs de sagesse et d’engage-ment s’animent de mélodies af-friolantes, dynamisées par la vita-lité du ragga, les subtilités folk etjazzy.

Au début des années 80, à latête des Dexy’s Midnight Run-ners, responsables de hits majeurscomme Geno ou Come on Eileen,Kevin Rowland a manipulé sonimage et sa soul celtique au gréd’une inspiration imprévisible, vi-sionnaire jusqu’à la tyrannie, ca-ractériel jusqu’à la démence.Grâce à l’obstination d’un fan,Alan McGee, patron du labelCreation (producteur, entreautres, d’Oasis), le voici qui enre-gistre à nouveau. Sur la pochettede My Beauty, album de reprisesaux arrangements rococo, lechanteur pose, habillé enfemme... Sur la scène du Divan duMonde, le fantôme de ce qui futun performer incandescent tentede réapprendre à vivre. On essaiede trouver de la beauté dans lepathétique. Pendant vingt mi-nutes de karaoké, l’ancien Dexy’sse réfugie comme un enfant dansle répertoire d’autrui. S’il n’a plusles moyens de se payer un groupe,Kevin Rowland s’entoure de deuxdanseuses en porte-jarretelles.Touchante à force d’emphase, savoix, étrangement nasale, est uneautre victime des incendies pro-voqués par cet art et cette indus-trie.

Stéphane Davet

LeMonde Job: WMQ0711--0027-0 WAS LMQ0711-27 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:40 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0651 Lcp: 700 CMYK

R A D I O - T É L É V I S I O N LE MONDE / DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999 / 27

SAMEDI 6 NOVEMBRE

DIMANCHE 7 NOVEMBRE

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

Les codes du CSA& Tous publics% Accord parental souhaitable? Accord parental indispensable

ou interdit aux moins de 12 ans! Public adulte

Interdit aux moins de 16 ans# Interdit aux moins de 18 ans

Les cotes des filmsa On peut voir

a a A ne pas manquera a a Chef-d’œuvre ou classiqueLes symboles spéciaux de Canal +DD Dernière diffusiond Sous-titrage spécial pour

les sourds et les malentendants

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS17.10 Le Monde des idées.

Le bilan du siècle. Invités : Eric Hobsbawnet Pierre Nora. LCI

21.10 Cinéma, le Néoréalisme. Forum Planète

22.10 Un mur à Berlin. Forum Planète

MAGAZINES19.00 Histoire parallèle.

Semaine du 6 novembre 1949. Arte19.00 Recto Verso.

Avec Philippe Sollers. Paris Première21.45 Metropolis. Arte23.00 Cambouis.

Prada Italia Classica. Canal Jimmy23.25 Tout le monde en parle. France 223.50 La Nuit de Saga-Cités. Kafig.

Femmes de chœur. Les deuxièmesRencontres des cultures urbaines. Rap’parité. France 3

DOCUMENTAIRES20.30 Un siècle pour le meilleur

et pour le pire. [1/3]. Planète20.45 L’Aventure humaine.

Vers Tombouctou. Arte20.45 Les Routes de la lumière.

[2/3]. Au bout de l’arc-en-ciel. Histoire20.50 Les Indiens d’Amérique

racontés par eux-mêmes.[1/6]. Odyssée

21.40 Tueurs en série.Douglas Clark. Odyssée

22.15 Les Meilleurs Moments des JO. [6/10]. Célébrations. Histoire

22.15 Un siècle de science-fiction.[2/2]. Ciné Cinémas

22.25 Questions d’enfants. [5/6]. France 3

23.10 DMB 91 au cœur de l’armée Rouge. Planète

23.45 Emmanuel Berl. [5/5]. Histoire0.10 Aventures en Amazonie.

[1/2]. Planète0.15 Une île et des hommes.

Nouvelle-Calédonie. Odyssée0.30 Music Planet. Iggy Pop. Arte

SPORTS EN DIRECT16.00 Rugby. Coupe du monde 1999.

Finale. France - Australie. TF 120.00 Football.

Championnat de D 1 (14e journée). Paris-SG - Saint-Etienne. Superfoot

20.30 Basket-ball.Championnat de Pro A (9e journée). Cholet - Pau-Orthez. Pathé Sport

DANSE

22.15 Sensuelle solitudede Nils Tavernier.Ballet. Musique de Marc Perrone. Réa. Nils Tavernier. Muzzik

MUSIQUE

19.30 Symphonie no 4, de Mahler.Avec Sylvia McNair, soprano. Par l’Orchestre philharmonique de Berlin, dir. B. Haitink. Muzzik

23.35 Spécial trip-hop. Tricky. Portishead. Paris Première

THÉÂTRE18.00 Il faut qu’une porte

soit ouverte ou fermée.Pièce d’Alfred de Musset. Mise en scène de Louis-Dominique de Lencquesaing. Festival

TÉLÉFILMS20.30 Les Complices.

Serge Moati. %. Festival22.45 L’Innocence et la Preuve.

Aisling Walsh [2/2]. Arte23.15 Hollywood Night.

Ultime châtiment. Rod Hewitt. ?. TF 1

SÉRIES20.50 Le Caméléon.

Meurtre parfait. &. M 622.10 New York Police Blues.

Comme des gamins. Canal Jimmy22.13 New York District.

[1 et 2/2]. La loi du silence. 13 ème RUE22.40 Profiler. Vision double. %. M 622.50 Homicide. [1/2]. Sniper. Série Club23.20 Total Recall 2070.

Première vague. %. Canal +23.30 Au-delà du réel,

l’aventure continue. Sursis post-mortem %. M 6

23.35 Oz. Peine capitale (v.o.). Série Club0.00 Sex and the City. Femmes seules

et célibataires endurcis. Téva

ARTE20.45 L’Aventure humaine :Vers TombouctouJean-Claude Lubtchansky est partià la recherche de Tombouctou, ci-té fabuleuse rêvée par trois dé-couvreurs d’Afrique, Mungo Park,René Caillé et Heinrich Barth.Tourné à partir de la collection« Découvertes » de Gallimard,son film est une mise en relationpermanente du passé et duprésent, de l’histoire, de la mé-moire et du réel.

FRANCE 322.25 Questions d’enfantsCinquième et avant-dernier voletde la passionnante série sur lescompétences du nouveau-né, pro-posée par Daniel Peressin, BrigitteThévenot et le pédiatre AldoNaouri. Réalisé par Sylvie Dure-paire, Jouer montre l’importancede cette activité pour le dévelop-pement de l’enfant. Jouer permetau petit d’exprimer sa personnali-té, son imaginaire, et de dévelop-per des aptitudes.

CINÉ CLASSICS23.00 Accusé, levez-vous ! a

A Durham, dans le nord de l’An-gleterre, la petite Ruth Harris, vic-time d’un accident, pourrait êtresauvée par une transfusion san-guine. Son père appartient à unesecte religieuse qui interdit d’ab-sorber du sang sous peine deperdre la vie éternelle. L’enfantmeurt, et le père est traîné en jus-tice. Basil Dearden ouvre un débat(audacieux pour l’époque, 1962)sur le fanatisme religieux.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.10 et 0.10 Le Monde des idées. Le bilan du siècle. Invités : EricHobsbrawm et Pierre Mora. LCI

18.30 Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. Invitée : Martine Aubry. LCI

20.55 L’Eau Potable,à quel prix ? Forum Planète

21.55 Le Prix de la mort.Invités : Christian de Caqueray ;Jean-Pierre Sueur ; Michel Kawnick;Philippe Martineau ; FrançoisMichaud-Nérard. Forum Planète

22.55 Les Sans-papiers. Forum Planète

MAGAZINES

11.00 Droit d’auteurs. Invités : GisèleSapiro ; Nathalie Heinich ; Paul Nothomb ;Jorge Semprun. La Cinquième

12.30 Arrêt sur images. La MNEF et les médias. Invités :Armelle Thoraval ; Paul Moreira ;Jean-Noël Jeanneney. La Cinquième

16.30 Le Sens de l’Histoire.Le miracle de Berlin. Invités : HélèneAhrweiler ; André Fontaine ;Gilbert Casasus. La Cinquième

17.05 Sud. La caulerpa racemosa. L’écoledes p’tits loups. Internet. Les séchoirs àchâtaignes. Sud Emploi. Coup de cœur. Fun et loisirs. Invités : Françoise Moitessier ; Eric Kaspy; Valérie Paecht. TMC

18.00 Ripostes. Faut-il tuer ou protéger les loups ? ;La justice est-elle pirater par la Francs- maçonnerie ? ; Amnesty International interditede Télé et de Ciné. La Cinquième

18.30 Le Gai Savoir.Les prix littéraires en question. Invités :Robert Sabatier ; Jérôme Garcin ; J.-C.Brialy. Paris Première

18.55 Le Club. Yves Boisset. Ciné Classics

19.00 19 : 00 dimanche.Jean-Pierre Chevènement. TF 1

20.00 Recto Verso.Avec Philippe Sollers. Paris Première

20.50 Zone interdite. Auto-folie, auto-macho. Fous devitesse. Les pièges de l’auto-école. La Route Nationale de tous lesdangers. Californie : La traque des chauffards. M 6

21.05 Faut pas rêver.Escapade au Parlement de Bretagne.Russie : Les peintres miniatures.France : L’arche de Noé des plantes.Vietnam : La sagades chapeaux coniques. TV 5

23.10 France Europe Express.Invités : François Bayrou ; BranislawGeremek ; Patrick Braouzec. France 3

0.40 Metropolis. Jean Echenoz.De page en page. Le « Vu »de Lucien Vogel. Beaubourg BPI. Arte

DOCUMENTAIRES

17.45 Les Meilleurs Moments des JO. [5/10]. Histoire

18.10 Lonely Planet.La Chine du sud-ouest. Planète

18.15 Rabin Remembers. Histoire

19.00 Maestro. [3/3]. L’Art du piano. Arte

19.15 Emmanuel Berl. [5/5]. Histoire

20.00 Caravaniersde Mauritanie. Planète

20.00 Le Cinéma des effets spéciaux.Histoires de fantômes. Ciné Cinémas

20.30 Hockey sur glace, le sport national canadien. [1/4]. Planète

20.35 Thema. La reine de Saba. Arte

20.45 Télé notre histoire. [9/12]. Alain Decaux. Histoire

21.00 Equinoxe. Les neuf vies des démineurs. Odyssée

21.40 La Crise de l’eauau Moyen-Orient. Planète

21.45 Mémoires de France.[10/12]. Mémoires de Normandie 1910-1947. Histoire

21.50 Les Baleines de l’Australie méridionale. Odyssée

22.15 N.U. Histoire

22.25 Un siècle pour le meilleuret pour le pire. [1/3]. Planète

22.40 Lignes de vie. La Saison du cobaye. France 2

22.55 Sur les traces de la reine de Saba. Arte

23.00 Escales musicales... à Paris. Richard Bona. Muzzik

23.40 Les Authentiques. Dolci Corsi. Odyssée

0.00 La 25e Heure.Radio Free Europe. France 2

0.10 Roberto Rossellini, un Prométhée franciscain. Planète

0.10 Tueurs en série. Wood et G. Graham, les amantesmeurtrières [1 et 2/2]. Odyssée

SPORTS EN DIRECT

14.55 Tennis. Open messieurs de Paris. Finale. France 3

16.30 Marathon.Marathon de New York. Eurosport

18.45 Football.Championnat de D 1 (14e journée). Nantes - Auxerre. Canal + vert

20.45 Football.Championnat de D 1 (14e journée). Monaco - Marseille. Canal +

21.00 Automobilisme. Endurance.American Le Mans Series 1999.(8e et dernière manche). Eurosport

MUSIQUE

19.30 Dixit Dominus, de Haendel.Lors du Festival de La Chaise-Dieu. Par l’Ensemble vocal de Lausanne,dir. Michel Corboz. Muzzik

20.05 Stabat Mater, de Vivaldi. Avec Jean Nirouet. Par l’Orchestreet la Chorale Paul Kuentz. Muzzik

20.30 Danses et rhapsodies.Avec Mikhaîl Rudy, piano. Parl’Orchestre philharmonique de Berlin,dir. Mariss Jansons. Œuvres de Suppé,Schubert, Enesco, Smetana, Strauss, Liszt. Mezzo

22.30 Tri Yann. Lors du Festival interceltique. Mezzo

23.35 Pictures on the Edge.Le Boléro, de Ravel. Par l’Orchestresymphonique de Montréal, dir. Charles Dutoit. Muzzik

TÉLÉFILMS

20.45 Ascenseur pour le passé.Larry Elikann. ?. 13ème RUE

22.15 Quand j’étais p’tit.Daniel Janneau. TV 5

23.20 Plaisirs diaboliques.Joe D’Amato. !. M 6

0.55 Le Météore de la nuit II.Roger Duchowny. 13ème RUE

COURTS MÉTRAGES

22.15 Chambre 13. Chair en vie. Aruna Villiers et Fabienne Berthaud. ?. 13ème RUE

SÉRIES

20.45 The Practice. La défense. Série Club

20.50 Sex and the City.Models and Mortals (v.o.). Téva

20.50 Le Caméléon. [1/2]. Réunion de famille. RTBF 1

20.55 Urgences. Toute-puissance.Cœurs meurtris. France 2

20.55 Jacotte.Vin pour sang. L’orphelin. France 3

21.05 Les Soprano. Agent artistique (v.o.). Canal Jimmy

21.15 Ally McBeal. Just Looking (v.o.). Téva

21.30 Ultime recours. Victime de circonstance (v.o.). Série Club

21.40 Profiler. Dans les abysses. %. RTBF 1

22.05 Rude Awakening. Ma maman à la télé (v.o.). Canal Jimmy

22.30 Homicide. Initiation. RTBF 1

22.45 Oz. Peine capitale (v.o.). Série Club

23.40 Star Trek, Voyager. Directivepremière (v.o.). Canal Jimmy

0.30 Star Trek, Deep Space Nine.Fascination (v.o.). Canal Jimmy

TF 120.55 Gazon maudit aUne jeune femme, mère de famille,que son mari trompe souvent,sympathise avec une homo-sexuelle, puis entretient avec elleune relation amoureuse. Cettecomédie sarcastique est une va-riante du ménage à trois... au détri-ment d’un homme au comporte-ment insupportable. JosianeBalasko, très en forme, devant etderrière la caméra, a renouvelécomplètement sa manière cinéma-tographique.

PARIS PREMIÈRE21.00 Eléphant man a a a

En 1884, à Londres, un chirurgienrepère, dans une baraque foraineoù il est exhibé, un homme défor-mé par les excroissances d’une bi-zarre maladie. Il le prend sous saprotection, découvre qu’il est in-telligent et sensible, et mène uncombat pour intégrer « l’homme-éléphant » à la société des hu-mains. Ce film de David Lynch estinspiré de l’histoire d’un hommeatteint de neurofibromatose.

ARTE22.55 Sur les tracesde la reine de SabaLa reine de Saba est un person-nage commun aux gens du Livre,juifs, chrétiens et musulmans.Mais elle est sortie des textes sa-crés pour s’inscrire dans un imagi-naire populaire plus vaste, jusqu’àservir de base à l’histoire de cer-tains pays. Martin Messonniertente de retrouver les origines dela légende en interrogeant archéo-logues, lettrés et religieux.

FILMS15.00 Ma femme

est une sorcière a aRené Clair (Etats-Unis, 1942, N., 85 min) &. Cinétoile

15.05 The Half-Naked Truth a aGregory La Cava (EU, 1932, N., v.o., 80 min) &. Ciné Classics

16.25 Le Faucon maltais a aJohn Huston (Etats-Unis, 1941, N., v.o., 105 min) &. Cinétoile

18.00 La Patrouille perdue a aJohn Ford (Etats-Unis, 1934, N., 70 min) &. Ciné Classics

18.10 Fantôme à vendre a aRené Clair (Grande-Bretagne, 1935, N., 80 min) &. Cinétoile

23.00 Donnie Brasco a aMike Newell (Etats-Unis, 1996, 125 min) ?. Ciné Cinémas 2

23.00 Possession a aAndrzej Zulawski. Avec Isabelle Adjani, Heinz Bennent (Fr. - All., 1981, 120 min) !. Ciné Cinémas 3

23.05 Le Maître de musique a aGérard Corbiau (Belgique, 1987, 95 min) &. Ciné Cinémas 1

0.35 King Kong a a aMerian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack (EU, 1933, N., v.o., 100 min) &. Ciné Classics

1.00 La Grande Course autour du monde a aBlake Edwards (Etats-Unis, 1965, 150 min) &. Cinétoile

1.00 Robocop a aPaul Verhoeven (EU, 1987, v.o., 100 min) ?. Ciné Cinémas 3

1.05 Trois vies et une seule mort a aRaoul Ruiz (France, 1995, 120 min) %. Ciné Cinémas 2

3.05 Orange mécanique a a aStanley Kubrick (Grande-Bretagne, 1971, 130 min) !. Ciné Cinémas 2

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FILMS19.05 The Second Civil War a a

Joe Dante (Etats-Unis, 1997, 110 min) &. Cinéfaz

19.30 La Charge de la brigade légère a aTony Richardson (GB, 1968, 125 min) &. Cinétoile

20.30 La Patrouille perdue a aJohn Ford (Etats-Unis, 1934, N., v.o., 75 min) &. Ciné Classics

20.30 La Lumière des étoiles mortes a aCharles Matton (France, 1993, 115 min) &. Cinéstar 1

20.40 Salomon et la reine de Saba a aKing Vidor. Avec Yull Brynner,Gina Lollobrigida (Etats-Unis, 1959, 135 min) &. Arte

21.00 Elephant Man a a aDavid Lynch (EU, 1980, N., v.o., 125 min) %. Paris Première

21.45 Le Petit César a aMervyn LeRoy (EU, 1930, N., v.o., 85 min) &. Ciné Classics

22.50 Comedy of Terrors a aJacques Tourneur. Avec Vincent Price, Peter Lorre (Etats-Unis, 1964, 80 min) &. 13ème Rue

23.30 Avanti ! a aBilly Wilder (Etats-Unis, 1972, 135 min) &. Cinétoile

23.45 Donnie Brasco a aMike Newell (EU, 1996, v.o., 125 min) ?. Ciné Cinémas 1

0.25 Thelma et Louise a aRidley Scott (Etats-Unis, 1991, v.o., 125 min) %. Cinéfaz

1.45 C’est arrivé demain a aRené Clair (Etats-Unis, 1943, N., v.o., 85 min) &. Cinétoile

1.50 Petits arrangements avec les morts a aPascale Ferran (France, 1994, 100 min) &. Ciné Cinémas 1

1.55 Vampires a aJohn Carpenter (EU, 1998, v.o., 105 min) ?. Canal +

1.55 Orange mécanique a a aStanley Kubrick (GB, 1971, 135 min) !. Ciné Cinémas 2

2.20 Possession a aAndrzej Zulawski (Fr. - All., 1981, 120 min) !. Ciné Cinémas 3

CLT

-UFA

INTE

RN

ATIO

NAL

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 116.00 Rugby.

Finale de la Coupe du monde :Australie - France. En direct de Cardiff.

19.00 Beverly Hills. &.20.00 Journal, Au nom du sport.20.38 Spécial Coupe de l’America.20.40 Le Résultat des courses, Météo.20.50 5 millions pour l’an 2000.20.52 Trafic infos.20.55 Plein les yeux.23.15 Hollywood Night.

Ultime châtiment.Téléfilm. Rod Hewitt. ?.

0.55 Formule foot.

FRANCE 218.00 Police Academy. &.18.45 1 000 enfants vers l’an 2000.18.55 Union libre. 19.55 et 20.50 Tirage du Loto.20.00 Journal, Image du jour, Météo.20.55 Tapis rouge aux plus belles

chansons de Michel Bergeret de Véronique Sanson.

23.25 Tout le monde en parle.1.10 100 ans de sport.

FRANCE 318.20 Questions pour un champion.18.48 et 1.50 Un livre, un jour.18.55 Le 19-20 de l’information, Météo.20.05 Mister Bean &.20.35 Tout le sport.20.55 Jean-Baptiste, homme de cœur.

La Montagne Noire &.22.25 Questions d’enfants.23.25 Météo, Soir 3.23.50 La Nuit de Saga-Cités.

CANAL +

f En clair jusqu’à 20.4020.00 Flash infos.20.10 Les Simpson. &.

20.30 Le Journal du cinéma.20.40 Samedi comédie.

H. Une histoire d’humanitaire.Spin City. Le mariage de Paul.Seinfeld. Y a-t-il un pilotedans la série ?

22.10 South Park. Damien. %.22.15 Rugby. Résumés.

23.15 Jour de foot.0.00 Le Journal du hard.

ARTE19.00 Histoire parallèle.19.45 Arte info.20.00 Le Dessous des cartes.20.10 Météo.20.15 Black Adder. [14/24] &.20.45 L’Aventure humaine.

Vers Tombouctou.21.45 Metropolis.22.45 L’Innocence et la Preuve.

Téléfilm. Aisling Walsh [2/2] &.0.30 Music Planet. Iggy Pop.1.20 Drôle de drame a

Film. Marcel Carné &.

M 618.10 Amicalement vôtre &.19.10 Turbo, Warning.19.50 Mieux vaut prévenir.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite que la musique.20.40 Cinésix.20.50 La Trilogie du samedi.

Le Caméléon. Meurtre parfait.Buffy contre les vampires.Les belles et les bêtes.Profiler. Vision double.

23.30 Au-delà du réel,l’aventure continue %.

0.25 Poltergeist, les aventuriersdu surnaturel ?.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.00 Jazz à l’affût. Festival Jazz d’or à

Strasbourg. Festival de Nevers.20.50 Expresso.21.00 Mauvais genre. Le polar allemand.22.05 Fiction. Koltès.

FRANCE-MUSIQUES19.30 Alceste. Opéra de Gluck.

Par The English Baroque Soloistset le Monteverdi Choir,dir. John Eliot Gardiner.

23.00 Le Bel Aujourd’hui.Œuvres de De Pablo, Lopez, Gerhard.

RADIO CLASSIQUE20.00 Les Soirées. Les femmes

compositeurs. Œuvresde Wieck-Schumann, Mendelssohn-Hensel, Le Beau, Demar, Farrenc.

22.00 Da Capo. Szymon Goldberg, violon.Œuvres de Mozart, Bach, Haydn,Beethoven, R. Strauss.

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 114.25 Les Dessous de Palm Beach &.15.15 Rick Hunter, inspecteur choc &.16.10 Air America &.17.05 Felicity &.17.55 30 millions d’amis.18.30 Vidéo gag.18.55 L’Euro en poche.19.00 19 :00 dimanche.19.55 Etre heureux comme...20.00 Journal, Météo.20.55 Gazon maudit a

Film. Josiane Balasko %.22.50 Ciné dimanche.23.00 Point Break, extrême limite

Film. Kathryn Bigelow ?.1.10 La Vie des médias.1.25 Hiver 54, l’abbé Pierre Film. Denis

Amar &.

FRANCE 213.35 Vivement dimanche.15.40 Les Cinglés de la télé.16.25 Penny, le puma des Andes.17.20 Nash Bridges &.18.10 Parcours olympique.18.15 Stade 2.19.20 1000 enfants vers l’an 2000.19.25 Vivement dimanche prochain.20.00 Journal, Image du jour, Météo.20.55 Urgences. Toute-puissance. &.

Cœurs meurtris. %.22.35 1000 enfants vers l’an 2000.22.40 Lignes de vie. La Saison du cobaye.23.35 Journal, Météo.0.00 La 25e Heure. Radio Free Europe.

FRANCE 314.00 Chroniques d’ici.14.31 Keno.14.35 Sports Dimanche. 14.40 Tiercé,

14.55 Tennis : Open de Paris.17.45 Va savoir.

Le Celte acrobate à cheval.18.20 Le Mag du dimanche.18.55 Le 19-20 de l’information, Météo.20.05 Bingo.20.15 Mister Bean.20.55 Jacotte. Vin pour sang &.

L’orphelin &.22.50 Météo, Soir 3.23.10 France Europe Express.0.15 L’Alibi a

Film. Pierre Chenal &.

CANAL +14.55 Rugby.

Australie - France. En différé.16.45 Total Recall 2070 %.17.30 H &.17.55 et 19.35 Flash infos.18.00 La Cité de la peur

Film. Alain Berberian &.

f En clair jusqu’à 20.4519.45 Ça cartoon. Spéciale loup.20.15 L’Equipe du dimanche.

20.45 Football : Monaco - Marseille.22.30 Coupe du monde de rugby.0.15 Football : Nantes - Auxerre.

1.55 Vampires a aFilm. John Carpenter (v.o.) ?.

LA CINQUIÈME/ARTE13.30 Les Lumières du music-hall.

Dean Martin.14.00 Les Géants du siècle. [1/4].15.00 Les Voiles du Rajasthan.16.00 Les Couples légendaires.

Barbara Stanwick et Robert Taylor.16.30 Le Sens de l’Histoire.

Le miracle de Berlin.18.00 Ripostes.19.00 Maestro. L’Art du piano [3/3].19.45 Arte info.20.00 Anticipations. Sebastiao Salgado.20.10 Météo.20.15 Les Ailes du dragon. [7/26].20.35 Thema. La reine de Saba.

20.40 Salomon et la reine de Saba a aFilm. King Vidor &.22.55 Sur les traces de la reine de Saba.

0.40 Metropolis.

M 613.25 L’Instinct d’une mère.

Téléfilm. James S. Sadwith &.17.15 Profession infirmière &.18.55 Sept Jours Pour Agir &.19.50 Demain en 1 mot.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6.20.40 et 1.00 Sport 6.20.50 Zone interdite.

Auto-folie, auto-macho.22.45 Météo, La Minute internet.22.55 Culture pub.

Le respect des conventions.Orgasme ou dessert ?

23.20 Plaisirs diaboliques.Téléfilm. Joe D’Amato. !.

RADIO

FRANCE-CULTURE19.30 For intérieur.

Vladimir Volkoff, écrivain.20.30 Le Concert.

Musique traditionnelle ukrainienne.Avec le Trio Zoloty Klioutchi ;Nina Matviyenko.

21.45 Expresso.21.55 Sonographies.22.05 Projection privée.

Invitée : Karine Viard.22.35 Atelier de création

radiophonique.0.05 Le Gai savoir. Bruno Latour.

FRANCE-MUSIQUES19.10 Un dictionnaire de musique.

Invitée : Annie Paradis.20.00 C’était hier.

Concert donné le 20 mai 1963,à Lugano, en Suisse.Œuvres Ravel, Liszt, Chopin.

21.30 Comme de bien entendu.Invité : Christian Ivaldi.

RADIO CLASSIQUE20.00 Soirée lyrique.

La Norma. Opéra de Bellini.Par le Chœur Ambrosian et le NationalPhilharmonic Orchestra, dir. JamesLevine, Renata Scotto (Norma),Tatiana Troyanos (Adalgisa).

22.00 Soirée lyrique (suite).Œuvres de Spontini, Krauss, Mozart.

LeMonde Job: WMQ0711--0028-0 WAS LMQ0711-28 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 10:59 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0652 Lcp: 700 CMYK

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DIMANCHE 7 - LUNDI 8 NOVEMBRE 1999

Tirage du Monde daté samedi 6 novembre 1999 : 489 015 exemplaires. 1 3

Thomson-CSF et Alcatelfont recherche commune

Télécoms, détection, transmission de données,télévision numérique sont les marchés visés

FORTS du renforcement de leursliens capitalistiques, Serge Tchuruk,PDG d’Alcatel, et Denis Ranque,PDG de Thomson-CSF, ont décidéde faire recherche commune. Avecun budget de 28 milliards de francsà eux deux en 1998, ils réalisent prèsde 30 % de la recherche et dévelop-pement (R&D) totale des vingt-cinqpremiers groupes français, devantAerospatiale Matra (11 %) etRenault (10 %). « Cette mise encommun réciproque d’un immenserépertoire de brevets se fera sur labase d’une gratuité totale et du libre-service », affirme M. Tchuruk.

Alcatel était entré dans le capitalde Thomson-CSF depuis avril 1998.Mais « il faut bien avouer que jusqu’àprésent la coopération entre Alcatel etThomson-CSF était un peu timide,sympathique mais un peu limitée. Jen’avais pas envie de me donner beau-coup de mal, ne contrôlant que 16 %du capital de Thomson-CSF. Avec25,3 % du capital, cela commence àavoir plus de sens de contribuer àaugmenter sa valeur en Bourse »,explique M. Tchuruk. L’accord entrele gouvernement et Alcatel (LeMonde du 6 novembre) a permis àce dernier de troquer sa participa-tion dans Framatome – dont il nevoulait plus –, contre près de 10 %du capital de Thomson-CSF, de réa-liser une plus-value après impôt de300 millions d’euros et de récolter150 millions d’euros en cash.

HYPERFRÉQUENCES CHEZ L’ABONNÉMM. Tchuruk et Ranque, nou-

veaux chantres des « technologiesduales », sont convaincus que lessecteurs de l’électronique civile etmilitaire ont tout à gagner à mettreleurs forces en commun. Ils ont déjàune petite idée de ce qu’ils vontaller chercher chez leur partenaire.Pour Alcatel, il s’agit, par exemple,d’exploiter la formidable avance deThomson-CSF dans le domaine deshyperfréquences, utilisées par lesmilitaires, pour les appliquer à laradio fixe large bande dans les télé-

communications civiles. Ces réseauxà large bande permettront, d’icipeu, aux opérateurs des télécoms de« court-circuiter » les câbles decuivre des ex-monopoles histo-riques et d’arriver jusqu’à l’abonnépour lui proposer de la téléphonie,de l’Internet rapide, de la vidéo.

De son côté, Thomson-CSFreluque les technologies d’optoélec-tronique d’Alcatel utilisées dans latransmission par fibres optiques etdéveloppées par environ 1 500 ingé-nieurs d’Alcatel, pour les appliquerà la détection infrarouge et la dési-gnation des cibles. Le groupe d’élec-tronique de défense pourrait éga-lement mettre à profit lestechnologies de transmission dedonnées Internet, acquises à coupsde milliards de dollars par Alcatelaux Etats-Unis, pour mettre aupoint les prochains réseaux mili-taires utilisant la technologie IP(Internet Protocol), un marché éva-lué à 20 milliards de francs.

M. Tchuruk nourrit aussi le projetde rapprocher les activités d’Alcatel,Thomson-CSF et Thomson Multi-média (dont Alcatel détient 7,5 % ducapital) dans le domaine de la télé-vision numérique, voire de créerune société commune. Leurscompétences respectives leur per-mettraient de proposer des solu-tions de télévision numérique surles satellites, les futurs relais hert-ziens numériques, les réseaux câbléset les lignes téléphoniques.

Pour illustrer leur parfaiteentente, MM. Tchuruk et Ranqueprennent l’exemple de leur sociétécommune, Alcatel Space (10 mil-liards de francs de chiffre d’affairespour 5 600 salariés). « En un an,nous avons intégré parfaitement leséquipes d’Alcatel, de Thomson etd’Aerospatiale, pendant que notreconcurrent européen [Astrium] négo-cie depuis trois ans son périmètre etla répartition des rôles », ironiseM. Tchuruk.

Christophe Jakubyszyn

Les trois irradiés de l’accident nucléairede Tokaïmura entre la vie et la mortDe retour du Japon, des experts français dressent un premier bilan des soins

UN CORPS brûlé, au centred’une salle de soins intensifs. Unbras boursouflé, sur un linge blanc.Un homme au crâne rougi. Ces troisclichés résument le drame survenule 30 septembre à l’usine nucléairede Tokaïmura, au Japon (Le Mondedu 2 octobre). Ils illustraient lerapport présenté, vendredi 5 no-vembre, par les quatre membresfrançais du comité d’experts occi-dentaux qui a pu se rendre fin octo-bre au chevet des trois employés« sévèrement irradiés ».

Ce document rend compte de la« gestion médicale » des patients« O », « S » et « Y » après l’accidentde criticité – une réaction nucléaireénergétique et incontrôlée – sur-venu alors qu’ils concoctaient, aumépris des règles de sûreté, unesolution radioactive destinée à unréacteur expérimental à neutronsrapides. Les autorités japonaisesont été critiquées pour l’incurie deleurs contrôles de sûreté et la len-teur de leur réaction. Pour les soins,« le plan d’urgence coordonné parl’Institut national des sciences radio-logiques (NIRS), à Chiba, a remar-quablement fonctionné », souligne

Patrick Gourmelon, chef du dépar-tement de protection de la santé del’homme de l’Institut de protectionet de sûreté nucléaire (IPSN).

En raison de la violence des pre-miers symptômes, « on a d’abordpensé qu’ils allaient mourir en quel-ques jours, indique Patrick Gourme-lon. En fait, il semble qu’il n’y ait paseu d’atteinte directe des systèmesnerveux central et digestif ». Dans cecas, le diagnostic est sans espoir,comme l’ont montré les dix-septdécès survenus à la suite dessoixante accidents de criticitérecensés dans le monde depuis1945.

DES PATHOLOGIES NOUVELLESA Tokaïmura, les doses reçues se

situeraient entre 1 et 12 grays. Unniveau 50 à 600 fois plus élevé quela dose annuelle admissible pour lestravailleurs du nucléaire en Europe.Le patient « O » a reçu des dosesd’irradiation élevées au bras, à latête et au thorax. « Dans le passé, detelles expositions ont entraîné la mortau bout d’une à deux semaines envi-ron », note le rapport. Mais l’admi-nistration de facteurs de croissance

hématopoïétiques (renforçant lepotentiel des défenses immuni-taires) et une greffe de moelle pro-venant d’une sœur du patient, lesixième jour, ont prolongé sa survie.Le pronostic reste cependant « trèsréservé », les médecins voyantapparaître de nouvelles pathologiesauxquelles ils n’ont jamais étéconfrontés.

Le patient « S », qui versait lecomposé radioactif dans la cuve, alui aussi été fortement touché. Il areçu le neuvième jour une greffe desang de cordon ombilical et« récupéré une partie de sa propremoelle osseuse, à l’exception, pourl’instant, de ses plaquettes ». Une« chance raisonnable de survie »existe, selon les experts. Mais auprix de « douleurs intenses » dues àde profondes brûlures, évolutives,au bras et au visage. Pour le patient« Y », qui se trouvait dans une piècevoisine, « le pronostic à court termeest bon », même s’il existe à longterme un risque de cataracte, deleucémie ou de tumeur solide.

Dans leurs conclusions, lesexperts recommandent d’effectuerdes examens sanguins et ophtal-

miques, pour détecter la présencede cataractes sur les 70 « liquida-teurs » qui sont intervenus dansl’atelier accidenté. Ayant reçu cinqfois la dose annuelle, ils ont unrisque « statistique » de développerdes maladies radio-induites.

« Nous n’étions pas favorables auxgreffes, surtout pour le secondpatient », précise Patrick Gourme-lon. La moelle du patient « S », quin’était que partiellement détruite, aeffectivement rejeté le greffon,mais celui-ci aurait tout aussi bienpu s’attaquer à son hôte. Pour lesujet « O », la greffe « valait lecoup », car un donneur compatibleétait disponible, et la moelle entiè-rement détruite.

Patrick Gourmelon espère que lesrésultats obtenus au Japon permet-tront de déterminer dans quellescirconstances « exceptionnelles » ilconvient de procéder à ces inter-ventions. Les analyses devraientaussi servir à évaluer les procéduresd’urgence prévues en France, dontrien n’indique qu’elles seraient plusefficaces qu’à Tokaïmura.

Hervé Morin

DÉPÊCHESa PRESSE : Le Monde et Sud-Ouest envisagent d’entrer, à hauteur de10 %, dans le capital du quotidien L’Echo du Centre de Limoges (Haute-Vienne) aux côtés d’une association de lecteurs, baptisée Pluralisme,actionnaire majoritaire, créée en 1988 après la mise en redressement judi-ciaire du titre. Avec une diffusion de 15 000 exemplaires sur cinq départe-ments (Haute-Vienne, Corrèze, Creuse, Dordogne et Indre), L’Echo quiprépare une nouvelle formule pour le 18 novembre, a abandonné sesliens avec le parti communiste pour devenir un journal « résolument àgauche mais indépendant des partis », a indiqué le directeur de la rédac-tion Christian Audouin.a ÉLYSÉE : le secrétaire national du PCF, Robert Hue, a été reçuvendredi 5 novembre par le président Jacques Chirac, à sa demande,pour lui rendre compte de ses entrevues avec les autorités vietnamiennesfin septembre. M. Hue a indiqué que l’entretien s’était déroulé dans unesprit « de grande cordialité » et affirmé que l’affaire de la MNEF et lacohabitation n’avaient « absolument pas » été évoquées. Il a estimé que« les polémiques » ne devaient pas « phagocyter le débat politiqueessentiel ».a JUSTICE : Maurice Papon a été transféré, vendredi 5 novembre, desa chambre-cellule de l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) àune cellule ordinaire de la maison d’arrêt. Son avocat, M e Jean-MarcVaraut, a annoncé son intention de saisir le procureur de la Républiquede Créteil et la directrice de l’administration pénitentiaire « d’unedemande de retour [à l’hôpital pénitentiaire] ». a CATASTROPHE : une des boîtes noires du Boeing 767 d’Egyptair aété précisément localisée vendredi après-midi 5 novembre, par lessonars de l’US Navy, a indiqué le centre d’information sur les recherches. a TRANSPORTS AÉRIEN : Gerald Schwartz, président du conglo-mérat financier Onex, a annoncé vendredi 5 novembre qu’il aban-donnait pour le moment son projet d’acquérir la compagnie AirCanada afin de la fusionner avec Canadian Airlines. Un peu plus tôt, unjuge de la Cour supérieure du Québec avait statué que son projet d’acqui-sition était contraire à la loi votée au moment de la privatisation d’AirCanada en 1988, qui statue qu’aucune entité ne peut posséder plus que 10% des actions assorties d’un droit de vote d’Air Canada.a AUTOMOBILE : Renault cédera sa filiale Cat Voyages au groupefrançais Capital Events, spécialisé dans l’événementiel, les voyages demotivation et la communication, a indiqué vendredi 5 novembre leprésident de Cat Voyages, Marc Grimaldi. Les activités rachetées repré-sentent un chiffre d’affaires de 317 millions de francs.a PHARMACIE : le conseil d’administration du groupe pharmaceu-tique américain Warner-Lambert a estimé, vendredi 5 novembre, quel’accord de fusion avec American Home Product (AHP) était, stratégique-ment et pour les actionnaires, supérieur à l’offre de Pfizer. a TEXTILE : la Lainière de Roubaix a été une nouvelle fois placée enredressement judiciaire par le tribunal de commerce de Roubaix.Baptisée Nouvelles Filatures Lainière de Roubaix depuis sa reprise enseptembre 1996 par un cadre du groupe, Jacques Chapurlat, l’entrepriseemploie actuellement 215 salariés alors qu’elle en comptait plus de 6 000au début des années 1970. a TÉLÉPHONE MOBILE : Bouygues Telecom lance, du 8 novembreau 31 décembre, le Forfait Ultymo Millenium (de 240 francs TTC/moispour 2 heures à 595 francs pour 10 heures) qui permet d’appeler gratuite-ment du vendredi minuit au dimanche minuit, vers les téléphones fixes enFrance métropolitaine ou vers les Bouygues Telecom. La série est limitéeà 200 000 forfaits.

LeMonde Job: WEL4499--0001-0 WAS TEL4499-1 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 20:31 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0302 Lcp: 700 CMYK

SEMAINE DU 8 AU 14 NOVEMBRE 1999

LA DER DES DERSHommageaux dernierspoilus dela GrandeGuerre.Témoignages et images d’archivessur France 2 et France 3. Page 21

BASKET AMERICAINLes professionnelsde la NBAsont deretouren directsur Canal+.Page 38

BERNARD GLASSLe pronostiqueur-vedette de RTL n’est jamais montéà cheval et gagnerarement auxcourses. Portrait.Page 6

ENFANCE VIOLEEInspirée d’une histoire vraie,une fiction dont le réalisme crua suscité un débat national enGrande-Bretagne.Page 25

Ondes de choc sur les radios culturellesLes changements de programmes proposés par Laure Adler (à droite), à France-Culture,

et par Pierre Bouteiller (au centre), à France-Musiques, perturbent auditeurs et syndicats.Première épreuve pour l’équipe Cavada. Pages 4 et 5

LeMonde Job: WEL4499--0002-0 WAS TEL4499-2 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:02 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0303 Lcp: 700 CMYK

2 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

FIGRA 99Vingt-neuf reportagesétaient en compétition auFestival international dugrand reportage et dudocument d’actualité, quia eu lieu du 27 au30 octobre à Lille. Le jury,présidé par Albert du Roy,en a distingué dix. LesMineurs du diable, de PaulComiti (prod. ToniComiti), a remporté legrand prix « plus de40 minutes », ainsi que leprix jury jeunes. Foliedouce, de Sophie Maiselet Jean-Marc Lequertier(prod. France 2), a obtenule grand prix « moins de40 minutes ». Luisa, aunom de l’Etat, deLeonardo Di Constanzo(Les Films d’ici-Arte-ZDF),a reçu le prix spécial dujury. Le prix OlivierQuemener, parrainné parReporters sans frontières, aété remis à Tortionnaires,de Frédéric Brunnquell etPascal Vasselin(CAPA-France 2-Channel 4Finlande-TSR). Les autresprix ont distingué, entreautres, Bentalha, enquêtesur un massacre, deJean-Baptiste Rivoire(CAPA-TSR-France 2),meilleur documentd’actualité, La Loi àLaredo, de Folke Rydén(SVT), meilleureinvestigation, Kosovo, aucœur de la haine, deChristophe Barreyre etPascal Leibovici (CAPA-M 6) et Corée du Nord,témoins en fuite, deMichel Scott (SunsetPresse), mentionsspéciales.

Prix du livreEurope 1Europe 1 crée un Prixlittéraire dont lapremière édition auralieu en mai 2000. Ce prixcouronnera un roman« destiné à devenir unsuccès d’été », œuvreoriginale française,parue dans les douzemois précédant laremise du prix. Lelauréat recevra unchèque de 30 000 francs(4573,47 ¤) etbénéficiera d’unecampagne de promotionde quinze jours surEurope 1. Le jury,présidé par JérômeBellay, directeur généralde l’antenne, estconstitué d’écrivains, decritiques littéraires et delibraires.

François BusneldistinguéFrançois Busnel a reçu lePrix de la Critiquelittéraire, décerné parle Salon de littératureeuropéenne de Cognac,pour ses articles auxDernières Nouvellesd’Alsace et son émission« Envie de lire » crééeen 1996 sur BFM. Depuis1999, cet ex-professeurde philosophie, qui adébuté sur Radio-Franceen 1991, animeégalement unechronique dans « LesEcrans du savoir » surLa Cinquième.

LES MEILLEURES AUDIENCES

SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE

1 % = 525 900 individus âgés de 4 ans et plus.(Source Médiamat-Médiamétrie. Tous droits réservés Médiamétrie.)

Les 5 meilleurs scores d’avant-soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceLundi 25 19.07 F 3 Actualités régionales 12 39,7Lundi 25 19.32 F 3 Le 19-20 de l’information 11 30,1Vendredi 29 19.02 TF 1 Le Bigdil (jeu) 10,2 34 Dimanche 31 18.14 F 2 Stade 2 (magazine) 8,7 32,1Dimanche 31 19.25 F 2 Vivement Dimanche prochain

(magazine) 7,8 23,4

Les 5 meilleurs scores de la première partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceJeudi 28 21.00 TF 1 Julie Lescaut (série) 22,7 51,6Dimanche 31 21.00 TF 1 Le Flic de Beverly Hills 3 (film) 15,4 38,7Mercredi 27 20.45 TF 1 Ligue des champions (football) 14,7 33,7Mardi 26 21.00 TF 1 Waterworld (film) 13,6 32,7Samedi 30 20.55 TF 1 Les P’tites canailles 13,3 37,7

Les 5 meilleurs scores de la seconde partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceVendredi 29 21.50 F 2 Avocats et associés (série) 9,1 25,6Dimanche 31 21.45 F 2 Urgences (série) 8,9 23,1Dimanche 31 22.40 F 2 Urgences (série) 7,7 36,5Mercredi 27 22.40 F 2 Ça se discute (magazine) 7,5 46 Mercredi 27 22.45 TF 1 Ligue des champions (résumé) 6,4 33,2

Poids lourdPar Daniel Schneidermann

DE la brève tragédiede Toussaint quefut la démission d e D o m i n i q u eStrauss-Kahn, onretiendra d’abordce concert média-tique inattendu,assurant que le

démissionnaire avait construit à lui toutseul l’Europe et l’euro, que son charmepolyglotte rendait confiance aux consom-mateurs français et faisait fondre de ten-dresse les boursiers de Francfort, que lemonde entier, en somme, portait son deuil.Seule discordance, le ter-rible indice du CAC 40 affi-ché en temps réel par LCI,qui conclut la journée fati-dique par une hausse inso-lente, et un nouveau record.

Incarnant cette émotioncollective apparut au « 20Heures » un étonnantClaude Sérillon, face à Elisa-beth Guigou. Tout d’uncoup, la liberté des jugesparaissait l’effrayer. « Maisalors, il n’y a plus de pré-somption d’innocence ! »,s’effaroucha-t-il. Et de reve-nir plusieurs fois à lacharge : « Peut-on accepterqu’une institution soit sanscontrôle ? », demanda-t-il àla ministre, à propos de lajustice. Le journalistes’effrayant de l’indépen-dance des juges ! Commeles choses se retournent !Depuis des décennies, lesmédias réclament davan-tage d’indépendance pour la justice. Desdécennies à brocarder les magistrats auxordres, la justice couchée. Et soudain, cettemême justice ayant manifesté avec éclatcette indépendance nouvelle, voilà qu’elledevient une redoutable « institution sanscontrôle ».

On eût aimé sonder l’inconscient deClaude Sérillon. Quelle justice appelait-ilimplicitement de ses vœux ? Une justiceindépendante mais courtoisement attentiveaux exigences gouvernementales ? Desmagistrats inflexibles mais empreintsd’urbanité ? Rompus au code pénal mais aufait des dosages subtils de la majorité plu-rielle ? Que l’on coupe le cordon, le fameuxcordon qui relie la justice à l’autorité poli-tique, mais en inventant un modèle rac-commodable au cas où ?

Sérillon conclut tout de même son entre-

tien par une question à la ministre sur les« réseaux occultes, illicites, compliqués » liantle PS et la MNEF. Soumise à ce questionne-ment légèrement schizophrène, ElisabethGuigou se montra elle-même élégammentschizophrène. Oui, les juges étaient indé-pendants, et c’était très bien ainsi. Non, riendans les dossiers judiciaires ne concernait lefinancement d’un parti politique. Et de réi-térer ce qu’elle répète sur toutes lesantennes depuis deux ans et demi :« Depuis que je suis en fonction, aucuneconsigne n’a été donnée aux procureurs dansdes dossiers particuliers ».

La ministre de la justice se défendant deprotéger ses amis ! Lamusique n’était pas nou-velle. Irrésistiblement, reve-naient en mémoire lesrideaux de fumée mitter-randiens et chiraquiens, lessavants dispositifs rhéto-riques déployés pour proté-ger les turpitudes de soncamp, les innombrablesjeux de dupes des inter-views présidentielles, lescuriosités journalistiquesvite découragées, les inso-lences mimées et aussitôtrepliées, tout le spectacledésespérant de vertu encarton-pâte des vingt der-nières années, cet intermi-nable marécage d’esquiveset de mensonges qui faisaitdésespérer de la parole poli-tique.

Oui, tout cela revenait enmémoire. Sauf que. Saufque cette démission, netteet rapide, nous obligeait

pour une fois à croire les mots de LionelJospin et d’Elisabeth Guigou. Sauf que lefait, le simple fait, le fait inouï d’un « poidslourd du gouvernement », comme le répé-taient les media, démissionnant avantd’affronter ses juges, ce fait-là chargeait laparole politique d’un poids nouveau, juste-ment. Si, plus de quatre ans après le départde Mitterrand, la plaie n’est pas encorerefermée, si le temps n’est certes pas encorerevenu de croire les dirigeants sur parole,nul doute que le départ de Strauss-Kahn,par sa netteté et sa rapidité, redonnera dupoids à la parole politique. Cette démission,si la tendance se poursuit, si la classe poli-tique parvient à résister aux tentations duraidissement qui la travaillent à l’approchedu vote de Versailles sur la réforme de lamagistrature, pourrait bien marquer uneétape sur la voie de la guérison.

Depuis

des décennies,

les médias

réclament

davantage

d’indépendance

pour la justice.

Et soudain, voilà

que cette même

justice devient

une redoutable

« institution

sans contrôle »

LeMonde Job: WEL4499--0003-0 WAS TEL4499-3 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 20:12 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0304 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 3

LES ECHOS LA VIE DES MEDIAS

Les combinesde la Côted’AzurDéprogrammé juste avantsa diffusion sur TF 1, le2 novembre, le numéro du« Droit de savoir »intitulé Côte d’Azur :permis de combines,consacré aux malversationsimmobilières sur la Riviera,reviendra à l’antenne le30 novembre. Craignant des procès endiffamation, CharlesVilleneuve, responsable dumagazine, a demandé auxjournalistes, Alain Ammar,Sébastien Renouil etJean-Marc Blanzat,d’approfondir leurenquête.

Arafat et Rabinhérosde fictionBarwood, la société deproduction de BarbraStreisand, produira àpartir de janvier un téléfilmsur les vies del’ex-1er ministre israëlienItzhak Rabin, assassiné le4 novembre 1995, et dudirigeant palestinienYasser Arafat. Two Handsthat Shook the World,référence à la mémorablepoignée de main échangéeà Washington, le13 septembre 1993, devraitêtre réalisé par RolandJoffe.Les acteurs ne sont pasencore choisis, mais lesproducteurs évoquentles noms de Ben Kingley pour le rôled’Arafat et deAidan Quinn pour celui de Rabin.

Nouvelhabillagepour Canal JDepuis le 30 octobre,Canal J, qui a récemmentchangé d’actionnaire etde directeur desprogrammes (PierreBelaïsch a remplacé EveBaron en août), afficheun nouveau logo. Conçupar l’agence So WhatNow, le nouvelhabillage de la chaînedu câble et du satellite seveut plus dynamique etplus proche de l’universdes enfants.

Rugby : recordd’audienceDimanche 31 octobreà partir de 14 heures,8,8 millions de téléspectateurs ontregardé sur TF 1 le matchFrance-Nouvelle Zélande.La demi-finale de la coupedu monde de rugby 1999,retransmise en direct, aréalisé 68,8 % de partd’audience, avec un tempsfort à 17 h 35 (près de11 millionsde téléspectateurs).

Claire Denispriméeà MontréalLe téléfilm Beau Travail deClaire Denis (photo),coproduction Arte-PathéTélévision, a remporté laLouve d’or au 28e Festivaldu nouveau cinéma etdes nouveaux médias deMontréal (Canada). Il seradiffusé en février 2000 surArte.

Comment écrirel’histoire ? Le Conservatoireeuropéen d’écritureaudiovisuelle tient sonprochain séminaire les9 et 10 novembre sur lethème « Les sourcesd’histoire (s) ».Parmi les intervenants :Pierre Brunel, professeurde littérature, SabineChalvon-Demersay,sociologue, Marc Ferro,historien, SergeRosenzweig, scénariste,Claude de Givray,conseiller à la fiction surTF 1, Stéphane Benassi,maître de conférences, etFrédéric Krivine,scénariste. a Hôtel de Massa, 38, ruedu Fg-St-Jacques, 75014Paris. Inscription (700 F).Renseignements :01-44-07-91-00.

Spécial« Vrai Journal »Vendredi 19 novembre à 20 h 05, Karl Zéro etl’équipe du « Vrai Journal »de Canal+ proposeront, enclair, un numéro spécial intitulé :A quoi sert le RPR ? A la veille de l’électiondu nouveau présidentdu mouvement, Karl Zéro recevra tousles candidats ainsi qu’Alain Juppé, Philippe Séguinet Nicolas Sarkozy.

France 3épingléepar le CSALe Conseil supérieurde l’audiovisuel a engagéune procédure de sanctionà l’encontrede France 3 pour publicitéclandestine. Le CSAreprocheà la chaîne d’avoir fait la promotion du parcd’attractions du Puy-du-Fou dans l’émission « Autour du tour »le 3 juillet.

Les coulissesde TarzanA l’occasion de la sortie, enFrance, le 24 novembre, deTarzan, Disney Channelpropose une soiréespéciale le 20 novembre àpartir de 21 h 10. Outre lespremières images dudernier film des studiosDisney, la chaîne diffuseraun reportage sur lescoulisses de sa réalisationet un entretien avec Phil Collins, auteur,compositeur et interprètede la bande originale. Le16 novembre, RTL9proposera également une Soirée spécialeTarzan avec un making of du dessinanimé et les Tarzande John Dereket de W. S. Van Dyke.

CRÉDITS DE « UNE » : BRUNO

GARCIN-GASSER ; ECPA ; ARTE

REUTERS ; SYGMA ; CHRISTIAN

DUCASSE ; PASCAL DOLÉMIEUX

Les visages de l’urgenceD EPUIS trois ans

q u ’ e l l e d i f f u s e« U r g e n c e s » ,

France 2 offre régulière-ment des soirées spé-ciales aux aficionados dela série américaine. Ce futle cas en 1998, lors du dé-marrage de la quatrièmesaison, ou plus récem-ment avec le Joyeux Hallo-ween de c irconstanceajouté à la programma-tion. La « soirée spé-c i a l e » d u d i m a n c h e14 novembre (à partir de20.55) boucle une cin-quième saison en demi-teinte, etvaut surtout pour le passionnantdocumentaire de Christophe Ot-zenberger, En cas d’urgence (dif-fusé à 22 h 40).

Renouant avec le cinéma di-rect − caméra à l’épaule, plans-séquences sans commentaire −,le réalisateur a passé quatre se-maines à l’hôpital de Poissy. Cefilm est à plus d’un titre relié àson précédent document, le dé-rangeant et remarqué Fragmentssur la misère (Arte, novembre1998). « Après vingt semaines demontage, raconte-t-il , j ’étaisépuisé. Une nuit, j’ai été pris d’unedouleur insupportable au ventre.J’ai passé des électros à Lariboi-sière : rien. Un interne en fin degarde, fatigué, a tout de mêmepris le temps de me rassurer avantde me prescrire des médica-ments... contre une petite hernie.Puis il a commencé à me raconterl’univers des urgences. » L’idéed’un film fait son chemin. C’estseulement en septembre queFrance 2 donne son feu vert et, àl’image du sujet, tout doit se fairedans la précipitation. Mais qu’onne s’y trompe pas. Filmées par« Otzen », les urgences sont loin

d’avoir l’allure endiablée et spec-taculaire de celles du fameuxCook County Hospital de la série.

A juste distance, sans pathos nivoyeurisme, le regard d’Otzen-berger, tour à tour drôle et émou-vant, s’attache à suivre le balletdes infirmières. Un parti-pris re-vendiqué avec fougue par le réali-sateur : « Ce sont elles qui oc-cupent le terrain. Les médecinssoignent, mais ce sont elles quipansent, lavent et accompagnent,seules, jusqu’à la mort. ». Elles en-core qui jonglent d’une salle oud’un service à l’autre pour trouverun lit. Elles ont les traits atta-chants de Djamila, Laurence ouIsabelle.

Des visages, des gestes simples,chaleureux ; des rires pour tenterde se « blinder » contre la dé-tresse, l’indifférence, la violenced’une société impuissante à endi-guer la misère. Pour ce qu’il ré-vèle de la réalité sociale des ur-gences, le documentaire deChristophe Otzenberger est salu-taire. Il se lit aussi comme unh o m m a g e d i s c r e t , p r e s q u etendre, à ces femmes du ré-confort.

Christine Rousseau

Une télé plus légère que l’air ?Après la Calypso du commandant

Cousteau et les divers engins de Ni-colas Hulot, bientôt un ballon diri-geable ? Jean-Michel Destang etSébastien Sill veulent faire d’un telappareil, apparement d’un autreâge, le véhicule d’une télévision detroisième type. Ils ont testé auxEtats-Unis le plus grand de ces pluslégers que l’air maintenant ressus-cités. Ce Skyship n’a plus grandchose de commun, sinon la sil-houette, avec les dinosaures aé-riens qui disparurent jadis dans unegrande flambée d’hydrogène. Il estdéjà éprouvé outre-Atlantique,dans les emplois les plus variés, no-tamment comme plate-forme deprise de vues. « Plus stable, beau-coup moins agressif pour l’environ-

nement, il peut être aussi bien moinscoûteux que l’hélicoptère », sou-lignent nos deux compères, respon-sables de la société M News Télé-vision – qui produit le magazine« En juin ce sera bien » pour LaCinquième. Ils mettent la dernièremain à un projet d’émission de dé-couverte, pour laquelle le diri-geable servirait de studio volant,des experts étant réunis dans sa na-celle pour commenter différentsphénomènes, tellement mieux vusdu ciel : la protection du littoral, ledéveloppement de l’urbanisation,par exemple. Reste à convaincre lagrande chaîne avec laquelle ils sonten contact.

F. C.

LeMonde Job: WEL4499--0004-0 WAS TEL4499-4 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 20:04 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0305 Lcp: 700 CMYK

4 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

ENQUETE HIATUS

France-Cultureveut changer,pas son public

La nouvellegrillede programmesimposéepar Laure Adlerprovoquedes réactionspassionnelleschezles auditeurs etle mécontentement des syndicats.La directricede la stationadmetquelqueserreurs,mais elle estdécidéeà tenir le cap

AVIS de gros tempss u r F r a n c e -Culture. Audi-teurs , produc-teurs, réalisateurs,techniciens, syn-dicats... tous sontmécontents de lanouvelle grille de

programmes mise en place par LaureAdler depuis le 6 septembre. Les auditeursprotestent – et ils sont nombreux, à enjuger par le courrier passionné reçu au« Monde Télévision » – contre les grandesorientations de la chaîne. Les unsdénoncent un « fast-food branché »,d’autres des « papotages sans intérêt », ouencore la prétendue entrée de la stationdans la course à l’Audimat. Nombreuxaussi sont ceux qui regrettent la dispari-tion de leurs émissions favorites, notam-ment « Agora », « Panorama », « Un livre,des voix » ou « Staccato ». Enfin, accusa-tion suprême : le jeunisme ! Voilà France-Culture accusée de démagogie afin des’attirer les grâces des générations mon-tantes...

Ta n t d e r é a c t i o n s e n fl a m m é e ss’expliquent par le lien extrêmement fortqui relie des auditeurs, peu nombreux

(environ 400 000) mais très fidèles etombrageux, à une station qu’ils consi-dèrent comme la « leur ». France-Culturec’est, à leurs yeux, l’exception culturelle àelle toute seule. Y toucher, c’est vandaliserun monument national, dernier refuge del’intelligence, la vraie, celle qui prend sontemps, face à l’offensive de la sous-cultureprédigérée des concurrents, obsédés parles taux d’écoute. Cette attitude est bienconnue et chaque nouveau directeur en afait, en son temps, la difficile expérience.Forte du soutien de Jean-Marie Cavada,président de Radio-France, Laure Adler avoulu imposer un nouveau ton sans mesu-rer le poids des habitudes et des conserva-tismes chez les auditeurs, mais aussi ausein même de sa station.

Craignant pour leur avenir, producteurs,réalisateurs, techniciens et artistes se sont,eux, réunis en assemblée générale le21 octobre. Leur communiqué dénonce« la course à l’Audimat, le culte conformistede la modernité ». Ils se veulent les défen-seurs de « l’identité et du rayonnement dela chaîne », et refusent « les orientations etles méthodes qui portent atteinte à sa spéci-ficité ». Et ils ont voté un préavis de grèvepour le 9 novembre.

Enfin, dernier épisode de cette délicate

prise de pouvoir : trois membres de lanouvelle direction nommés par LaureAdler elle-même (Bertrand Jérôme pour lafiction, Laurent Feneyrou pour la musiqueet Didier Sueur, administrateur), ont dis-crètement donné leur démission « pourraisons de santé ». On chuchote, bien sûr,dans les couloirs, qu’ils n’ont pas résistéaux trop fortes tensions qui règnent àl’intérieur de la maison.

Tout avait pourtant si bien commencé.La nomination de Laure Adler, le 4 février,comme directrice de France-Culture parJean-Marie Cavada, président de Radio-France, en remplacement de Patrice Géli-net (qui fut placé lui aussi, en son tempssous le feu de la critique), avait été saluéeunanimement. Forte d’une image média-tique forgée au « Cercle de minuit » surFrance 2, elle fut accueillie comme « unevraie professionnelle », capable de redon-ner à la maison « de l’allure et du sens ».Jean-Marie Cavada célébrait « la chaîne detoutes les cultures, de tous les débats et detous les publics ». Olivier Kaeppelin, direc-teur adjoint déclarait, rassurant : « Il esthors de question de faire table rase du passé.On ne nous demande pas de conquérir del’audience. » Celle de France-Culture eststable depuis sa création, mais très faible

Laure Adler, directrice de France-Culture :« Mes choix ne sont pas des caprices. Ils visentà offrir plus de cohérence en conservantla singularité de la chaîne »

Jérôme Bouvier, directeur de la rédaction :trente minutes d’informations quotidienneset un grand entretien mensuel avecune personnalité internationale

Bernard Comment, conseiller à la fiction :« Que les comédiens et les auteurs se rassurent.J’aimerais signer une quarantainede contrats avec de jeunes auteurs »

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Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 5

P IERRE BOUTEIL-L E R , n o m m éen janvier à la direc-tion de France-Mu-

sique par Jean-Marie Cava-da, a mis au point une grillequi ne laisse personne indif-férent, c’est peu de le dire...Première décision, France-Musique s’appellera désor-mais France-Musiques, avecun “s”, pour traduire la plu-ralité des genres diffusés– du grégorien au hard-

rock. Deuxième bouleverse-ment, la grille se présentecomme une succession derendez-vous réguliers en di-rect, présentés tous les jourspar les mêmes personnes.Et presque tous, pour plaireau directeur, passent du jazzdans leurs émissions, et fontdans le « style Bouteiller »,genre caustique et parisien.« Ces jeunes animateurs ontbesoin de modèle, mais ilsont un peu chargé la barquepour me faire plaisir. On varectifier le tir, plaide PierreBouteiller. Dès janvier onverra la différence, encoreplus de musique et moins debavardage. »

Toucher à la grille desprogrammes de feu France-Musique relevait du sacri-lège, et a suscité de vio-lentes réactions de la partdes auditeurs , qui seplaignent : « Qu’est devenumon France-Musique ? Onme l’a changé, la chanson etla musique pop ne nousconcernent pas. Rendez-moima radio. Donnez-nous de lavraie musique ! »

Il est vrai que l’auditeurde la station est un être sin-gulier, ce que personnen’ignore depuis longtemps.Il y a un quart de siècle déjà,

Fait-elle appel à des signatures exté-rieures pour présenter de nouveaux maga-zines culturels (Pierre Assouline, directeurde la rédaction de Lire, présente tous lesmatins « Première édition » ; SylvainBourmeau, rédacteur en chef des Inroc-kuptibles, propose tous les après-midi « Lasuite dans les idées » ; Alain Rollat, chro-niqueur au Monde, décrypte les médiaschaque semaine ; Alexandre Adler, deCourrier international, Jean-Marie Colom-bani, directeur du Monde, Ignacio Ramo-net, directeur du Monde diplomatique co-animent « Les Bruits du monde »), on luitombe dessus. « Un média qui parle desmédias avec des médias pour des médias, cen’est pas le rôle d’une radio culturelle », cri-tique un collaborateur de France-Culturequi tient à rester anonyme. La situation estd’autant plus tendue que, pour la pre-

mière fois, on licencie bru-talement dans une entre-prise traditionnellementfeutrée et courtoise qui n’ajamais connu de tellesméthodes de manage-ment.

Une douzaine de pro-ducteurs réguliers n’ontpas vu leurs contratsrenouvelés. «Certes, pourla première fois aussi, lesgens partent avec de confor-tables indemnités, soupireun membre de la Space(Société des producteurs,agents et collaborateursd’émissions), mais quepeut-on faire, où peut-onaller, quand on a travaillédix ans à France-Culture ? »

Autre sujet de polémique : la disparitionprogressive des émissions élaborées auprofit du direct, et la diminution de la fic-tion qui serait passée, selon les syndicats,de 8 heures 45 minutes en 1997 à4 heures 55 actuellement. La Société desauteurs- compositeurs dramatiques(SACD) craint que cette politique« commerciale et mercantiliste » ne metteau chômage producteurs, auteurs etcomédiens (Radio-France est en effet leprincipal employeur des comédiens fran-çais).

En poste depuis le 1er octobre, BernardComment, écrivain et conseiller à la fic-tion, s’insurge contre ce qu’il considèrecomme un mauvais procès. « Non seule-ment Laure Adler croit à la fiction mais ellea de grandes ambitions : la sortir du ghettooù l’avait placée des années d’habitude,repenser sa place et imaginer la diversité desformes. Que les comédiens et les auteurs serassurent. Nous allons monter en décembrede nombreux projets dont une piècebaroque de Calaferte avec vingt person-nages. Et puis, continue-t-il, impétueux, jevais lancer une politique de commandesambitieuse, j’aimerais signer une quaran-taine de contrats avec de jeunes auteursavant la fin de l’année. »

Face à ce qu’elle considère comme unecampagne hostile, Laure Adler reste« droite dans ses bottes ». Elle affirmetenir compte des critiques, mais n’entendpas changer de politique générale. Sansdoute veut-elle « laisser du temps autemps », comme elle l’a appris auprès deFrançois Mitterrand dont elle fut pendantdeux ans la chargée de mission pour laculture.

Armelle Cressard

(aux alentours de 1 % de l’audience géné-rale des radios). Même la très pointilleuseAssociation des auditeurs de France-Culture (AFC), présidée par Olivier Villey,haut fonctionnaire au ministère del’Emploi, avait donné un satisfecit aux pro-jets de Laure Adler, venue s’expliquer lorsd’un colloque à la Sorbonne, le 12 juin.« Cette radio singulière, unique au monde,dit la nouvelle directrice, a pour ambitiond’aider ses auditeurs à comprendre lacomplexité de notre modernité tout en sou-haitant ouvrir les cœurs et élever les esprits.Face à la mondialisation de l’information,cette radio s’assigne comme mission dedéfendre la culture comme arme de résis-tance, instrument de liberté, et défense desvaleurs de tolérance et de solidarité .»

Dans ce contexte favorable, la nouvellegrille prend forme. La station culturelle sep r é s e n t e d é s o r m a i scomme « généraliste » etaccorde une place plusimportante à l’information.La rédaction, dirigée parJérôme Bouvier, obtienttrente minutes quoti-diennes et propose unregard approfondi surdeux ou trois sujets privilé-giés. En outre elle donne laparole, une fois par mois, àune personnalité politiqueinternationale, AbdelazizBouteflika d’abord, etbientôt Tony Blair au coursde l ’émisssion « Poli-tique ». Une initiative raresur les ondes françaises.

Les programmes sontégalement profondémentremaniés. Beaucoup d’émissions, dontcertaines emblématiques (« CultureMatin », « Le Panorama », « Staccato »...)disparaissent, d’autres continuent sous unautre titre. Des choix que Laure Adlerrevendique avec force « Cette grille,immuable depuis dix-huit ans, devait êtredépoussiérée. Mes choix ne sont pas descaprices, ils se fondent sur le désir d’offrirplus de lisibilité, de visibilité et de cohérencetout en voulant conserver la singularité de lachaîne .» Si Jean Lebrun, qui n’en pouvaitplus de se lever aux aurores pour animerson « Culture Matin », est ravi d’un chan-gement de case horaire qu’il réclamaitdepuis longtemps, Antoine Spire, produc-teur-animateur de « Staccato » refuse lanouvelle émission hebdomadaire queLaure Adler lui propose, part en claquantla porte, agite les médias, fait signer unepétit ion en sa faveur. Les ennuiscommencent...

Pour donner plus de rythme à sa grille,Laure Adler lance des « petits formats » dequelques minutes tels que « Sonogra-phie », « Expresso », « Intimes convic-tions ». Initiative qui est illico l’objet decritiques : « La culture et la réflexion ontbesoin de durée, pas de découpage entranches », déclare Olivier Villey qui enprofite pour déplorer également la succes-sion de magazines et d’émissions en direct« au style relâché ». Laure Adler l’admet :« Ces petits formats ne sont pas satisfaisants,mais la grille n’a pas six semaines. Il fautnous laisser le temps de corriger les défauts.Nous tenons compte des critiques. En jan-vier, nous allons proposer une grille rema-niée, et rétablir “Les Chemins de la connais-sance”, ce souffle profond qui transmet lesavoir sur une semaine .»

Pour

ses auditeurs

comme pour

son personnel,

France-Culture

c’est

l’exception

culturelle

à elle

toute seule

L’histoire bégaieà France-MusiquesEn ouvrant la station à tous les styles,Pierre Bouteiller déclenche la tourmente

on lisait ce portrait-robotdans Le Monde (daté 14-15 septembre 1975) : « Il ases habitudes. Ses référencessont assez précises et délimi-tées, elles lui donnent unesorte de sentiment de pro-priété sur une musique qui luiconvient puisqu’il la connaîtbien. » Le nouveau directeurde l’époque, Louis Dandrel,avait lancé une réforme ou-verte aux musiques plu-rielles, novatrice dans saforme et son contenu. L’af-faire provoquait – déjà –une polémique nationale.Même Jean-Paul Sartre s’enétait mêlé : « Cette réforme,disait-il, est très mauvaise, il ya trop de pop et énormémentde jazz. » Rien, semble-t-il,n’a donc changé.

Si les producteurs pré-fèrent garder le silence, parprudence – une quinzainede personnes n’ont pas vuleur contrat renouvelé à larentrée –, un nombre im-pressionnant d’artistes, demusiciens et de composi-teurs (plus de 250), entraî-nés par Georges Kan, édi-teur de musique engagédans la création contempo-raine, ont signé un mani-feste intitulé « France Mu-s i q u e s , l e “ s ” d e l adémagogie ». Indépendantdu monde de la radio,Georges Kan, dans un longtexte adressé au Monde,tente de faire la synthèsedes inquiétudes expriméesaussi bien par le public quepar le milieu musical. « Toutce qui concernait, explique-t-il, le savoir musicologique,la diffusion de la musiquebaroque, l’encouragementaux jeunes talents, la décou-verte des musiques tradition-nelles et enfin la créationcontemporaine, tout s’estévaporé. »

Face à cette levée de bou-cliers, Bouteiller tient bon.Son conseiller, Gilles Canta-grel, un spécialiste de Bach,homme respecté qui dirigeala maison de 1984 à 1987,explique : « Pierre veut mo-difier en profondeur l’ap-proche de la musique à la ra-dio, mais comme tous lesprécurseurs il s’expose à lacritique. L’avenir lui donneraraison. »

A. Cr.

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DU

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PierreBouteiller :

« Dès janvieron verra

la différence »

LeMonde Job: WEL4499--0006-0 WAS TEL4499-6 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 16:18 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0307 Lcp: 700 CMYK

6 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

PORTRAIT PARI

L’éthiquedu turfBERNARD GLASS.Il ne sait pasmonter à cheval et il ne gagne pas souvent aux courses. Parcours atypique d’un journalistede terrain devenu, sur RTL, l’un des meilleurs pronostiqueurs de la presse française

« Aux courses,

il y a

des flambeurs,

ça passe

ou ça casse !

J’aime le jeu,

c’est vrai,

pourtant

je joue non pour

gagner mais

uniquement

pour savoir si

mes pronostics

sont bons »

CURIEUX personnage,Bernard Glass, classéparmi les cinq meil-leurs pronostiqueursturfistes français, éluen 1993 et 1994, meil-leur pronostiqueur àVincennes, et célébrépar Tiercé Magazine

qui voit en lui le numéro Un de l’année1999. Au cours du mois d’octobre, il a en-core donné dans l’ordre un quinté et unquarté, et assuré de jolis gains pour lesjoueurs qui ont suivi ses conseils. Etpourtant, Bernard Glass n’est jamaismonté sur un cheval, et il n’a jamais faitfortune.

Il promène une silhouette d’inspecteurColombo des champs de course, ron-chon, trapu, vêtu d’un imperméablefroissé et griffonnant sans cesse de mys-térieuses petites notes sur un modestecalepin pendant qu’il déambule de façoncirconspecte dans les paddocks. Un signede tête à l’un, un sourire à l’autre, unepoignée de main à Olivier Peslier, « lemeilleur jockey du moment ». Rien d’unfaiseur, un discret pour qui, à l’entendre,tout est simple : « Les pronostics pour moic’est surtout un jeu, une subtile alchimie oùse mêlent les performances des chevaux, lesconditions de la course, les avis des entraî-neurs, le choix du jockey. Par ailleurs il fautprêter attention aux chevaux inconnus en-traînés en province, qui peuvent se montrerredoutables. Je lis mes confrères et j’analyseau ralenti l’arrivée des courses à la télé-vision. Ce n’est pas sorcier. Et puis, ajoute-t-il, prudent, je crois que les joueurscomme les pronostiqueurs traversent despériodes de chance, comme des périodesde déveine. »

Autre coup de dés du destin, alors qu’iltirait le diable par la queue tout en faisantdes études de droit, un ami lui a proposé,le 1er avril 1974, de faire un stage à RTL. Lelendemain, on apprenait la mort du pré-sident Pompidou. Aussi, les semaines sui-vantes, il a, des heures durant, découpéles dépêches, préparé les flashes d’infor-mation, battu la semelle devant les minis-tères, tant et si bien que le stagiaire estdevenu journaliste, présentateur de jour-naux puis chef des infos. Enfin, parce quela place était vacante et que le démon dujeu le tentait, il a fini par basculer dans lachronique hippique. Un parcours aty-pique très différent de celui des autrespronostiqueurs, généralement issus dumilieu des courses.

« La grande qualité de Bernard Glass,explique Jean-François Pré, chroniqueurhippique de TF 1, délicieux dandy et par-fait cavalier, c’est d’être un excellent jour-naliste, respectueux de la déontologie, c’estrare dans ce milieu où sévissent trop dejoueurs de bingo améliorés qui ne savent niécrire ni monter. Mais il n’est pas venu auxcourses par amour des chevaux, il y est venupar passion du jeu, et, curieusement, alorsqu’il est l’un des meilleurs pronostiqueursactuels, c’est un très mauvais joueur ».

« Respectueux de la déontologie », uncompliment rare sur les champs decourse. Huit millions de joueurs chaqueweek-end, un million les jours de se-maine, parient près de 36 milliards defrancs par an, une somme considérablequand on sait que les Français ne dé-pensent que six milliards de francs chaqueannée pour aller... au cinéma.

« Meilleur pronostiqueur et joueur mé-diocre », n’est-ce pas un peu paradoxal ?« Pas du tout », répond Guy de la Brosse,journaliste spécialisé dans le hippisme (ilne donne pas de pronostics), ancien chro-

niqueur au Monde qui connaît Bernarddepuis de nombreuses années. « Bernardest un esprit logique qui s’intéresse passion-nément à l’organisation des courses. C’estun indépendant, un contestataire qui semoque des pouvoirs établis et, voulant fairefi du hasard, il étudie tous les paramètrespour que le pronostic s’approche d’unescience exacte. Il y arrive, parfois. Inutile dedire que dans le milieu, comme il ignore lacomplaisance, il n’a pas que des amis. Parailleurs il déteste perdre de l’argent, aussi iljoue peu, et mal. C’est un curieux garçonqui avait pourtant toutes les qualités pourfaire une excellente carrière dans le journa-lisme classique. »

Des propos qui font sourire BernardGlass « Aux courses, il y a des flambeurs, çapasse ou ça casse ! J’aime le jeu, c’est vrai,pourtant je joue non pour gagner mais uni-quement pour savoir si mes pronostics sontbons » Puis, redevenu songeur, il s’inter-roge lui aussi sur sa carrière : « Ai-je fait lebon choix ? »

Armelle Cressard

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LeMonde Job: WEL4499--0007-0 WAS TEL4499-7 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:02 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0308 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 7

ACTUALITE TELEVISION

A voir Arteb « Il y a dix ans, la chute du mur »,programmation spéciale à partir de mardi9 novembre à 20 h 15.b Mercredi 10 novembre à 20 h 45, Retour àl’Est, un documentaire sur l’Allemagneréunifiée, diffusé dans le cadre des« Mercredis de l’Histoire ».b Chaque mercredi, du 17 novembre au22 décembre, à partir de 19 h 50, Arte Infodiffusera une série d’entretiens avecd’anciens dissidents de l’Est intitulée « Dixans après la fin du communisme en Europecentrale... ».LCIb Deux journées spéciales Berlin, les 8 et9 novembre, avec des envoyés spéciauxdans les anciens pays de l’Est, des invitésplateau (Helmut Kohl, Vaclav Havel, LechWalesa, Bronislaw Geremek, EmilConstantinescu, Petre Roman, NiklosNemet, Ismaïl Kadaré et Vuk Draskovic),des interviews (Mikhaïl Gorbatchev, MarkusWolf, Wojciech Jaruzelski).Histoireb Journée spéciale « Berlin : la chute dumur dix ans après », mardi 9 novembre de12 h 45 à 0 h 45.Planèteb Hotel Deutschland, un documentaire deStefan Paul, mercredi 10 novembre à20 h 30.

A écouterFrance-Interb Lundi 8 novembre, dès 8 h20, journéespéciale « L’Allemagne 10 ans après »b Mardi 9 novembre, un spécial« 10e anniversaire », qui débutera à 9 heureset s’achèvera avec Daniel Mermet en directde Berlin, de 17 heures à 18 heures.RCFSoirée débat mardi 9 de 20 h 45 à22 heures : « De la division à laréunification ».

Le chant à l’œil nuAGUJETAS, CANTAOR.Un documentdéfinitifde Dominique Abelsur le plus sauvagedes chanteursde flamenco.L’esprit, la rareté,la grâce

A T T E N T I O N :chef-d’œuvre. Leflamenco int i -mide. On se de-

mande toujours si on estau centre, si c’est du vrai,si l’on ne se fait pas avoir.Dominique Abel, comé-dienne, mannequin, dan-seuse, réalise un film sur« Agujetas » de Jerez. ElAgujetas, de son vrai nomManuel de Los SantosPastor, est le plus primitif,le plus brut, le plus sau-vage des chanteurs de Je-rez de la Frontera. Sau-vage d’une famille desauvages, c’est lui qui ledit. Il est né à Rota en1939. On a tout à redouterd’un film sur le Gitan leplus granitique, réalisé parquiconque. S’il ne doitrester qu’un document surle flamenco, quand cettecivilisation aura disparu,que ce soit celui-ci.

Non qu’il soit possiblede tout dire du flamenco,mais la plupart du temps,ce que l’on rate, c’est l’es-prit, la rareté, la grâce quise passe bien du « pu-blic » – elle a trop besoin,pour se manifester, d’as-sistants qui en saventlong. On les voit dans lefilm.

Splendeur libératricedu passage du noir etblanc à la couleur ; fi-nesse des sous-titrages etdes moments où ils dis-paraissent pour laisserentendre profondémentle chant que l’on voit àl’œil nu ; sentiment exactde l’infilmable même, lapersonne d’Agujetas, sesgestes, sa façon de parler,ses mains , ses dents .Vous êtes gitan vous-même, et même gitan deJerez, ou bien aficionadodu premier cerc le oumême « aficionadeau »,chanteur ou néophyte fa-tal, ce film est définitif,absolu, s’adresse à vouspersonnellement.

Des cantaores, depuisle néolithique, il y en eutcent mille avant Manuelde Los Santos Pastor.Dont mille meilleurs quelui. Il le sait. Est-ce qu’il

est meilleur que les millemeilleurs ? Absolument.Il chante mieux à l’ins-tant . I l e s t l à . I l e s tunique, farouche, dressé,rebelle, ne sachant ni lireni écrire. Mais chanter,oui.

Francis Marmande

a « Maestro » : Une voixdu flamenco. Agujetas,cantaor, de DominiqueAbel. Arte, dimanche14 novembre, 19 heures.C’est avec ce film, et enprésence de l’auteur, ques’ouvre, lundi 15 novembre,le Festival des voix du canteflamenco à Grenoble.Parallèlement, les éditionsNaïve publient la versionlongue de ce document en cassette vidéo (VHS B 6890), ainsi que la bande musicale originale(CD B 6887).R

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Dix ans après

U NE très richeprogrammationc é l é b r e r a l edixième anni-

versaire de la chute dumur de Berlin, le 9 no-vembre. Les journaux télé-visés des chaînes hert-ziennes annoncent desdirects de Berlin et des in-vités de marque qui livre-ront leurs souvenirs ou fe-ront le b i lan des d ixannées écoulées. LCI pré-voit un dispositif impres-sionnant les 8 et 9 no-v e m b r e e t p r o m e t àl’antenne les plus grandst é m o i n s d i r e c t s d el’époque (lire ci-contre).Arte, sur le qui-vive depuisfin octobre, propose uneThema racontant par lemenu les deux journéesfolles des 9 et 10 no-vembre 1989 (Le Jour où lemur est tombé, de Her-mann Hertle et GunterScholz, à 20 h 15, le 9 no-vembre) et fera revivre lesannées qui ont sonné leglas de la RDA à traversl ’h is to i re tourmentéed’une famille de Leipzigdans le téléfilm allemandL ’Eg l i se Sa in t -Nico las(22 h 35). Images et témoi-gnages alimenteront éga-lement le câble et le satel-lite. Avec une mentionparticulière pour la pro-grammation d’Histoirequi, après le cinquante-naire de la Chine popu-laire en octobre, se lance,

le 9 novembre, dans unej o u r n é e e n t i è r e m e n tconsacrée à la fin ducommunisme. Outre unintermède savoureux à18 h 30 avec le film de BillyWilder, Un, deux, trois, lachaîne déclinera dès la mi-journée une foule de do-cuments passionnants.D’abord La Chute de Ber-lin, magnifique œuvre deFrédéric Rossif sur le ré-gime hitlérien et la dé-c h i r u r e a l l e m a n d e(12 h 45). Puis on redécou-vrira avec intérêt des do-cumentaires d’« époque »(de 1990 ou 1991) qui resti-tuent la réalité du bloccommuniste au momentde la levée du rideau de feret avant l’effondrement del’empire soviétique (Berlinà 13 h 45, Roumanie à14 h 45, URSS à 15 h 45 et16 h 40, Prague à 17 h 35).On se rappelle ainsi quenul ne croyait aux pro-

messes de Gorbatchev, nià l’éclatement imminentde l’URSS et encore moinsà une dissolution paci-fique de l’Union. L’inter-view de Gorbatchev diffu-sée en deuxième partie desoirée (à partir de 22 h 15),issue des rushes du docu-mentaire Le Dos au murest à ce titre édifiante (onretrouvera également lesentretiens effectués alorsavec Egon Krenz, GünterSchabowski, Guyla Horn,etc.). En 1990, le derniersecréta ire général duP C U S s ’ e f f o r c e d econvaincre le journalistefrançais qui l’interrogeque la chute du mur deBerlin n’était pas acciden-telle, mais le résultat d’unprofond changement enta-mé à Moscou puis à Buda-pest et qu’en substance, ilentendait continuer à en-courager l’ouverture dumonde communiste et à

précipiter la chute de diri-geants rétrogrades commeErich Honecker. Pièce maî-tresse de cette journée spé-ciale, Le Dos au mur, deMaurice Najman et Ri-chard Puech, retrace avecminutie les mois qui ontprécédé la chute du mur.Cette enquête qui s’appuiesur des archives remar-quables et des témoi-gnages-clés montre com-ment la volonté populaire,le courage de quelqueshommes politiques et quel-ques heureux hasards ontforcé (ou du moins accélé-ré) l’événement. L’occasionde revivre l’euphorie quis’empara alors de l’Europeet de mieux mesurer ledanger de la désillusionéprouvée aujourd’hui parune partie de ceux qui célé-braient, il y a dix ans, la li-berté retrouvée.

Florence Hartmann

Berlin,ouverture

du mur

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LeMonde Job: WEL4499--0008-0 WAS TEL4499-8 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 16:17 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0309 Lcp: 700 CMYK

8 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

LUNDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

8N O V E M B R E

5.40 Ma voyante préférée.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 8.28, 9.03,13.45, 20.45, 1.17 Météo. 6.40TF ! jeunesse. Salut les toons.8.30 Téléshopping.

9.05 Contre vents et marées. Série. &.

10.20 Balko. Série. Un homme ordinaire &.

11.15 Dallas. Feuilleton. Le retour de Julie &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire.

13.00 Journal.13.42 Bien jardiner. 13.55 Les Feux de l’amour.

Feuilleton &.14.45 Arabesque. Le secret

de la confession &.15.40 Sydney Police. Série.

Le sens du devoir &.16.40 Sunset Beach. Série &.17.30 Melrose Place. Série.

Grandes promesses &.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. Magazine.20.00 Journal, 5 millions

pour l’an 2000.

5.30 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 et 12.10,17.40 Un livre, des livres. Re-tour sur la condition ouvrière, deStephan Beaud et Michel Pia-loux. 8.35 Amoureusementvôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 C’est au programme. 10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 0.20, 4.25 Météo.

13.00 Journal, Météo.13.50 Consomag. 13.55 Derrick. Série.

La tentative &.15.05 Le Renard. Série.

Lundi noir &.16.10 La Chance

aux chansons. 17.10 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.45 Cap des Pins.

Feuilleton &.18.20 Hartley, cœurs à vif.

Série &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.25 Un jour enFrance.

9.30 et 18.13 Comment ça vaaujourd’hui ? Magazine.

9.35 Les Brigades du Tigre. Les Compagnons de l’Apocalypse &.

10.40 La croisière s’amuse. Série. Une grand-mère très spéciale [1/2] &.

11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

formidable. Série. Deux plus deux égalent deux &.

13.50 Corky. Série &.14.39 Keno. Jeu.14.40 Un bébé de plus.

Téléfilm. Waris Hussein. Avec Colleen Dewhurst(1979, 100 min) &. 8355427

16.20 Les Zinzins de l’espace.16.35 Les Minikeums. 17.40 Le Kadox. 18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

La Dernière Année, de Philippe Vilain.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.05 Fa si la.20.35 Tout le sport.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.40 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. 8.25 Les Ecrans du savoir.

Allô ! la Terre. Le dessousdes car tes . 8 .55 Lesc h e m i n s d u s a v o i r .Histoires de profs. 9.35Net plus ultra. Galilée.

10.10 Découverte ethnolo-gique. 10.40 Droit d’auteurs.Gisèle Sapiro, Nathalie Heinich,Paul Nothomb. 11.30 Le Tour deFrance des métiers. 11.50 LeMonde des animaux. 12.20Cellulo. 12.50 100 % question.13.15 Correspondance pourl’Europe. 13.45 Le Journal de

la santé. 14.05 Voyage.14.35 La Cinquième

rencontre... Travail et économie.14.40 Le travail en question : Faut-il avoir peur du progrès technique ? 15.30 Entretien.

16.00 Econoclaste. 16.25 Le Ci-néma des effets spéciaux.16.50 Présentation du film. 17.00 Un drôle

de paroissien a a

Film. Jean-Pierre Mocky. Avec Bourvil. Comédie(1963, N.) &. 4723243

18.25 Météo. 18.30 Le Mondedes animaux.

19.00 Nature.Alerte nucléaireà Three Mile Island.Documentaire (1999).

Vingt ans aprèsl’accident nucléairede la centrale nucléairede Three Mile Island(Pennsylvanie), destémoins analysentl’événement.

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

La Peur du loup.Documentaire (1999).Dans le Montana, ladifficile cohabitationentre les fermierset les loups.

20.55

JOSÉPHINE, ANGE GARDIEN Une santé d’enfer &. 6014048Série. Avec Mimie Mathy.

Une femme, médecin du travail, mènele combat de sa vie en voulant interdireun solvant très toxique pour les ouvriers.Non soutenue, elle baisse les bras.

22.45

Y A PAS PHOTO !Les histoires étonnantes et drôles des super nounous. Présenté par Pascal Bataille et Laurent Fontaine. Invités : Pierre Cosso, Michèle Bernier. 276040

0.15 Minuit sport. 5744248. 1.05 TF 1 nuit.6619002 1.18 Clic et net. Le mur de Berlin.366108642 1.20 Très chasse. Les chiens d’arrêt etla chasse. Documentaire. 9749809 2.10 Enquêtesà l’italienne. Série. &. 4894625 3.05 Reportages.Gascon, Tourangeau, Poitevin... compagnons dudevoir. 1450259 3.30 Histoires naturelles. Savoirchasser avec son chien. Documentaire. 65242864.00 Histoires naturelles. Les hommes - poissons.Documentaire. 6525915 4.30 Musique. 30661654.45 Histoires naturelles. Vive le Québec sau-vage. Documentaire (55 min). 9530593

20.55

CHASSEURS D’ÉCUMETéléfilm. Denys Granier-Deferre.Avec Jacques Perrin, Aurore Clément[2/3] (France, 1999, 105 min) &. 2448243

Joël s’enfuit à Paris et s’installe avecCharlotte. Il commence une carrière decommercial afin de pouvoir rembourserson père.

22.40

ARGENT PUBLICPrésenté par Sylvain Attal. Mystère des anciens combattants ;Le football et les municipalités ; L’aérodrome de Bourgoin ; Le Cas Aïcha. Invité : André Santini. 57894270.00 Journal.0.25 Orphée a a a

Film. Jean Cocteau. Avec Jean Marais.Conte (1949, N.) &. 7347539

1.55 Mezzo l’info. 6618373 2.10 Envoyé spécial.4035199 4.10 24 heures d’infos. 5827903 4.30Lignes de vie. La Saison du cobaye. Documen-taire (50 min). 6731557

20.55

BORSALINO AND COFilm. Jacques Deray. Avec Alain Delon, Catherine Rouvel.Policier (Fr. - All., 1974) ?. 2442069

La suite de Borsalino. Sans Belmondo.Du sur-mesure pour Delon.

22.40 Météo, Soir 3.

23.15

LA LOITéléfilm. John Badham.Avec Judd Hirsch, John Beck(EU, 1974, 120 min) &. 3646934

Un homme est accusé d’avoir torturéet tué un célèbre footballeur profes-sionnel. L’avocat de la défense et lesubstitut du procureur, deux amis delongue date, s’opposent dans ce procèstrès médiatisé.

1.15 La Case de l’Oncle Doc.La Course de l’aube. Documentaire. 4614335

2.20 Les Indiffusables. 4198460 2.45 Noctur-nales. Intégrale Chopin, 1831. (35 min). 42059625

20.45

À LA VIE, À LA MORT ! aFilm. Robert Guédiguian. Avec Pascale Roberts, Ariane Ascaride. Comédie dramatique (Fr., 1995) %. 768595

Chronique d’un groupe d’amis habitantle quartier de l’Estaque à Marseille.

22.30 Court-circuit 1. Pinocchio. Court métrage.Gianluigi Toccafondo &. 12779

22.35

GASTON’S WARFilm. Robbe De Hert. Avec Werner De Smedt, Mapi Galan. Guerre(Bel. - Esp. - Dan., 1996, v.o.) &. 3278243

Un jeune idéaliste, résistant auxPays-Bas pendant la seconde guerremondiale, est sacrifié sur l’autelde la stratégie militaire.

0.35 Court-circuit 2. Avant la nuit. Court métrage. Manno Lanssens.Avec Dimitri Leue, Kadija Leclère (1998) &. 4351489

1.05 Faire kifer les anges. Documentaire. Jean-

Pierre Thorn (1996, 95 min). 5506996

18.05 Odyssée

Afrique du Sud,Canada :histoires parallèles

ASSIS en rond sur lamoquette d’une sallede conférences, des

Indiens du Canada et desNoirs sud-africains fumentle « calumet de la paix ».« Pas de paix et de réconcilia-tion », avec les Blancs, sans« rétrocession des terres ».Les divers échanges de délé-gations entre les deuxcommunautés, au cours desdernières années, nousconduisent à cette évi-dence : l’une et l’autre ontsubi – ou subissent encore –une expérience tout à faitcomparable. Expropriation,ségrégation, déportation...Une évidence à laquelle lesBlancs ont peine à se rendre,bien qu’ils aient applaudi àla récente libération del’Afrique du Sud. L’exclu-sion n’est-elle pas toujoursplus criante ailleurs ? LesNoirs sud-africains sont uneimmense majorité et lesIndiens du Canada uneinfime minorité ; le conflitest devenu moins violent enAmérique. Ce film – cana-dien – est aussi nuancé quemesuré. La démonstrationn’en est que plus forte.

F. C.

LeMonde Job: WEL4499--0009-0 WAS TEL4499-9 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:32 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0310 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 9

LUNDI 8N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

f En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.8.00 La Semaine des Guignols.8.25 D 2 Max.9.00 Cantique de la racaille

Film. Vincent Ravalec. Comédie dramatique(1998) ?. 7682392

10.40 et 12.30, 16.35, 20.30Le Journal du cinéma.

10.50 L’Examen de minuit aFilm. Danièle Dubroux. Avec François Cluzet. Comédie (1998) &. 7204296

f En clair jusqu’à 13.4512.40 Un autre journal. 13.45 Menace sur Berlin.

Téléfilm. Joe Coppoletta.Avec Rüdiger Vogler(1998) %. 5098359

15.15 Surprises.15.35 L’Arc de feu

des Antilles.Documentaire &. 3428088

16.40 La Classe de neigeFilm. Claude Miller. Avec Clément van denBergh. Drame (1998, DD) ?. 4772934

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

5.15 Fan de. 5.40 Sports évé-nement. 6.00 et 8.05, 9.35,10.05, 11.05, 16.25 M commemusique. 8.00 et 9.00, 10.00,11.00, 11.50 M 6 Express, Mé-téo. 9.05 M 6 boutique.

12.00 Madame est servie. &.12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série. Son héros &.

13.35 Le Triomphe de la vérité. Téléfilm. R. Markowitz. Avec Laura Dern(1992) &. 8570798

15.25 La Belle et la Bête. Série. Une longue absence &.

17.23 Les Bédés de M 6 Kid.Achille Talon ; Tintin.

18.25 Stargate SG-1. Série. Les désignés &.

19.15 Unisexe. Magazine.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Série. Une soirée pas comme les autres &.

20.40 Le Six minutes sur le siècle.

20.55

MEURTREEN SUSPENS aFilm. John Badham. Avec Johnny Depp, Christopher Walken. Suspense (EU, 1995) %. 3323750

Un homme doit commettre un assas-sinat en échange de la vie de sa fille.

22.30

ROYCE, L’ESPION REBELLETéléfilm. Rod Holcomb. Avec James Belushi, Michael J. Shannon(EU, 1994) %. 4515663

Un agent secret américain apprend quele service dont il dépend a été dissous.Accusé à tort du meurtre de ses deuxamis, il s’évade de prison pour tenterde démêler les fils de cette histoire.

0.15 Culture pub. 0.45 Jazz 6. Magazine. 3492199

1.45M comme musique. 44916422.50 Unisexe. 3.15 Fréquenstar. Vanessa Paradis.4.00 Rio, le conservatoire de la samba. 4.50 Ca-bo Marzo (55 min). 4677996

20.40

À ARMES ÉGALESFilm. Ridley ScottAvec Demi Moore, Viggo Mortensen.Aventures (EU, 1998) %. 824601

Une femme s’engage dans les Marines.Tiendra t’elle le coup ? Oui

22.40 Tragédies minuscules.Série &. 7823525

22.45 Quartier libre Agnès Michaux.

22.50

LE PLAISIR (ET SES PETITS TRACAS) aFilm. Nicolas Boukhrief.Avec Vincent Cassel, Francis Renaud. Comédie dramatique (France, 1998) ?. 4699885

Variation sur le principe de La Ronde d’Ophuls.

0.25 Boxe hebdo. Magazine 68257121.25 Attention bandits

Film. Claude Lelouch. Policier (1987) &. 95800335

3.10 Football. Championnat d’Angleterre. New-castle - Everton. 4173847 4.50 My Name Is Joe.Film. Ken Loach. Comédie dramatique (1998, v.o.)%. 8912915 6.30 H.Série (25 min).

20.45 Mezzo

Toute la ville danse Julien Duvivier(EU, 1938, N., v.o.).Avec Luise Rainer,Fernand Gravey.

FIN 1937, après les suc-cès internationaux dePépé le Moko et Un

carnet de bal, Duvivier futengagé par la MGM pourtourner The Great Waltz,biographie très romancéede Johann Strauss II avec,dans le rôle principal, Fer-nand Gravey, jeune pre-mier du cinéma françaisalors installé à Hollywood.Le scénario, écrit par desémigrés autrichiens et alle-mands, racontait com-ment le musicien étaitdevenu le roi de la valseviennoise et s’était trouvépartagé entre sa douceépouse Poldi et l’incandes-cente prima donna CarlaDonner. C’était un pré-texte à des scènes de fouleet d’orchestre, des élé-ments sentimentaux et desintermèdes musicaux des-tinés à mettre en valeur lavoix de soprano coloraturede la cantatrice polono-suédoise Miliza Korjus.Disposant d’un importantbudget , de grands etluxueux décors, d’unenombreuse figuration,Duvivier se livra à uneépoustouflante démons-tration de technique àl’américaine tout en créantune insidieuse atmosphèreromantique avec, souvent,de belles idées de mise enscène (ainsi, l’éclosion dela valse à la brasserieDommayer, l’inspirationdes Légendes de la forêtv i enno i se et du BeauDanube bleu). Ce film,qu’on revoit trop rare-ment , es t p lus qu ’unaimable divertissement. Etl’on peut admirer la mer-veilleuse Luise Rainer(Poldi), qui, dans la fragi-lité, la mélancolie et la tra-gédie à fleur de peau, res-s e m b l e , i c i , à u npersonnage féminin deMax Ophuls.

Jacques Siclier

Le film

23.00 Voyage

Carnets d’HaïtiROUTES OUBLIÉES. Premier d’unesérie de cinq voyages dans des pays« touristiquement » difficiles

UN jour de décembre 1492, les IndiensCaraïbes découvrirent les premiersChristophe Colomb. » C’est bien

dans la manière d’Eric Sarner, ce sens dela formule, et ici une façon de prévenirqu’il n’ira pas dans le sens du courant. Leréalisateur s’est fait remarquer par desgrands reportages à cheval entre le poli-tique et le fait de société, type Philippines,naissance d’une nation (1986), France, sixmillions d’illettrés (1989), Beyrouth,l’Orient, le jour (1993), Budapest 56, défaiteet victoire (1996). Haïti, une moitié de para-dis, premier document de la série« Routes oubliées », n’est donc pas uneémission touristique ordinaire, c’est uncarnet de voyage, écrit à la première per-sonne, dans un pays ruiné mais créatif.On ne verra pas (ou peu) de plages, maisplutôt une misère drue, des gosses dansles rues, des visages qui sourient ou seferment, et des artistes qui sculptent dansleur rêve avec du papier mâché ou du fer

découpé. Rencontres au bout de laroute...

Pour la chaîne du câble, la série marqueune étape dans une politique de copro-duction qui s’affine progressivement.Voyage a coproduit une douzained’heures en 1997, une trentaine en 1998,cent en 1999. Elle a investi dans des maga-zines culturels, gastronomiques, de ran-donnée pour se lancer aujourd’hui ledocumentaire dit d’auteur. « Une nouvellepièce dans notre puzzle », explique sonPDG, Georges Bonopéra, qui a demandéà des réalisateurs confirmés, Eric Sarneret Jean-Charles Deniau – « des vieux rou-tiers du reportage et du documentaire » –de filmer leur périple dans des pays où letourisme est difficile (pauvreté, insé-curité, lendemains de guerre...). Petitsmoyens (équipe réduite à deux per-sonnes), mais une grande liberté dansl’approche.

Eric Sarner dit ne jamais avoir accepté

des conditions aussi minimales, mais leprojet lui a plu (« Ce n’est pas une logiquede tourisme mais une logique de voyage. »)Il a réalisé les deux premiers volets : Haïti,une moitié de paradis et Liban, 1 000 chan-tiers. Jean-Charles Deniau, grand reporterà France 3, puis réalisateur de documen-taires (Wallenberg, autopsie d’une dispari-tion en 1996, Patrons sous Vichy en 1997), aréalisé les trois suivants : Colombie, demer, de sang et d’or ; Ethiopie, le toit del’Afrique ; Libye, histoires de désert.

Cinq films de 52 minutes coproduitsavec Transparence Productions. Uneaventure chaque fois. Les deux bourlin-gueurs arpentent le pays, ne cachent pasce qu’ils voient, mais on reste un peu à lasurface des choses, des gens. Ce ne sontpas des documentaires d’auteur à propre-ment parler. Disons que c’est du bonreportage personnalisé.

Catherine Humblot

Un pays ruinémais toujourscréatif

ALEX

WEB

B/M

AGN

UM

LeMonde Job: WEL4499--0010-0 WAS TEL4499-10 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 11:37 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0311 Lcp: 700 CMYK

10 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

LUNDI

Le câble et le satellite8

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

Planète C-S

7.10 Un siècle pour le meilleur etpour le pire. [1/3] Aux frontières del’inconnu. 8.00Cinq colonnes à laune. [41e volet]. 8.50 Roberto Ros-sellini, un Prométhée franciscain.9.45 DMB 91 au cœur de l’arméeR o u g e . 10 . 4 5 Av e n t u r e s e nAmazonie. [1/2]. 11.35 Herzog et deMeuron, architectes suisses. 12.15La Dernière Ligne. 12.45 Artrafic.[3/3] Affaires en cours. 13.45 LesMystères du cerveau. 14.45 Du rug-by et des hommes. [5/5] Vivementdimanche. 15.40 119 balles plustrois. 16.45 Les Passeurs. 17.35 Pas-cal Rabaté. 18.10 La Chute du Mur.[3/3] Une chronique. 19.10 Hong-Kong avant la rétrocession. 20.00Et si les boss devenaient employés.[6/6] Les dessous de l’hôpital.

20.30 Le Fracas des ailes.[10/13] A la reconquête de lasupériorité aérienne. 8069886

21.25 Kimberley, terre des Wand-jina. 22.15 7 jours sur Planète.22.40 Chaval. 23.00 Trop petit pourtrop apprendre. 23.45 Caravaniersde Mauritanie. 0.10 Hockey surglace, sport national canadien.[1/4] (70 min).

Odyssée C-T

10.45 L’Europe des pèlerinages.[11/11] Medjugorje. 11.15 LesAmants royaux. 12.10 Tueurs ensérie. [4e volet] C. Wood et G.Graham, les amantes meurtrières[1 e t 2 / 2 ] . 13 .10 A v e n t u r e sasiatiques. Philippines. 14.00Equinoxe. Les neuf vies des démi-neurs. 14.50 Les Baleines de l’Aus-tralie méridionale. 15.45 Le Tour deFrance des métiers. Fabricantd’huile de cade. Fabricant desupports d’œuvres. 16.15 Trèschasse, très pêche. Histoires desanglier. 17.10 Salut l’instit ! [21/24]Mer. 17.25 Les Authentiques. DolciCorsi. 17.50 Les Mystères ducosmos. [10/25] Le royaume descomètes. 18.05 Afrique du Sud - Ca-nada : histoires parallèles. 19.05Eau douce, eau vive. De l’eau pourtous. 19.20 Going Wild. Eléphantsen danger. 19.50 Les Mystères duvagabond des mers.

20.45 L’Espagne sauvage.Le printemps [1/2].

21.15 Volcan de glace. 500228205

21.45 Il était une fois le royaumed’Angleterre. L’abbaye et le palaisde Westminster. 22.15 Les Indiensd’Amérique racontés par eux-mêmes. [2/6] Le Far-West. 23.05 LesSecrets de la guerre secrète. Laguerre des cerveaux. 0.20 Partir surla route des îles. Les îles de la merAndaman, la Thaïlande (51 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Le Point.

Magazine. 95198663

22.00 Journal TV5.22.15 et 1.05 La Chair

de l’orchidée a aFilm. Patrice Chéreau.Avec Charlotte Rampling,Edwige Feuillère.Policier (1974) ?. 33902311

23.45 Les Coups de cœurde Télécinéma.

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Le monde des petits &. 3721717

20.15 Friends.Série. Celui pour qui le foot,c’est pas le pied &. 6781040

20.40 Ceux d’ailleurs.Téléfilm. Bill L. Norton.Avec Scott Patterson,Clare Carey(1996) &. 6460224

22.20 Arachnophobie aFilm. Frank Marshall.Avec Jeff Daniels,Harley Jane Kozak.Horreur (1990) &. 80746750

0.10 Un cas pour deux.Série. La mort de Martin& (60 min). 9386606

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. Magazine.

21.00 Soirée Mastroianni.21.00 Marcello Mastroianni, je me souviens aFilm. Anna Maria Tato.Documentaire(1996) &. 3910435922.40 Le Général de l’armée morte aFilm. Luciano Tovoli.Avec Marcello Mastroianni,Michel Piccoli.Comédie dramatique(1982, v.o.) &. 14016755

0.25 Rive droite,rive gauche (85 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves au parfum.Feuilleton. &. 4972514

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Blanc.

20.55 Brèves amoursFilm. Camillo Mastrocinque.Avec Michèle Morgan,Georges Marchal.Comédie sentimentale(1959) &. 39607224

22.35 Météo.22.40 Holocauste.

Téléfilm. Marvin Chomsky.Avec Fritz Weaver,Rosemary Harris [4/4].(1978) &. 69417473

0.35 Les Chevaux du soleil.Feuilleton [8/12].Avec Maurice Barrier, & (55 min). 55691809

Téva C-T

19.55 Murphy Brown. Série.Drôles de filles &. 500569866

20.20 Téva éducation.Le dossier de la semaine : le look de mes enfants :ai-je mon mot à dire ?

20.50 Femmes de l’ombre.Documentaire. 500709243

22.30 Téva Styles. 50000758923.00 Consentement

mutuel aFilm. Bernard Stora.Avec Richard Berry,Anne Brochet.Comédie dramatique(1994, 110 min) &. 503782935

Festival C-T

20.30 La Princesse de Clèves aFilm. Jean Delannoy.Avec Marina Vlady,Jean Marais. Drame(1961) &. 22544804

22.30 Jean Marais :Cocteau mon maître.Documentaire. 72875066

23.30 Long cours.Téléfilm. Alain Tasma. Avec Benoît Magimel% (100 min). 11153359

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.22.00 L’Heure de partir.

Invité : Jacques Maillot.

22.55 Carnets dubourlingueur. Manger sur les marchés au Pérou.

23.00 Long courrier. Routesoubliées : Haïti, une moitiéde paradis. 500054750

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers.

Visite de New York (45 min). 504820170

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. AprèsShakespeare &. 535986934

20.45 La nuit de Saint -Germain-des-Près aFilm. Bob Swaim.Avec Michel Galabru,Mort Shuman. Suspense(1977) &. 501412953

22.20 Court au 13. Magazine.

22.30 First Wave. Série.Sujet 117 &. 504993514

23.15 New York District.Série. La loi du silence[1/2] (v.o.) &. 503539021

0.00 New York Undercover.Série. L’homme de l’année[Pilote] &. 506819538

0.50 Enterré vivant IIFilm. Tim Matheson.Avec Ally Sheedy, StephenCaffrey. Horreur (1997)? (100 min). 561083064

Série Club C-T

19.30 Clair de lune.Série. La maîtressede Papa &. 204717

20.20 et 23.50 100 % Séries.Magazine. 334717

20.50 Docteur Quinn,femme médecin. Série.Le cirque &. 202156

21.35 Los Angeles Heat. Série.La fin de la trêve &. 852175

22.20 Buffy contreles vampires. Série.Innocence [2/2] &. 4580750

23.10 Au-delà du réel,l’aventure continue.Série. L’homme aux yeuxviolets &. 819525

0.15 Rocambole. Série.L’héritage mystérieux& (60 min). 3364793

Canal Jimmy C-S

20.00 Trois hommessur le green. Série. Le jeudes devinettes &. 35981021

20.25 Chronique du front.20.30 Rude Awakening.

Série. Ma mamanà la télé &. 71429224

21.05 La Route.Invitées : Catherine Jacobet Nathalie Garçon. 85958175

21.50 New York Police Blues.Série. Comme des gamins(v.o.) &. 20850359

22.40 La Mort en prime aFilm. Alex Cox.Avec Emilio Estevez, HarryDean Stanton. Aventures(1984) &. 34603330

0.10 Pink Floyd. The Wall.Live in Berlin 1989(115 min). 23313828

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Expéditionmouvementée. 7546330

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute ! 19.05 Sabrina.

Série. Quiz Show &. 1545717

19.30 Sister Sister. Série. La caméra ne ment jamais &. 4802601

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Les Aventuresd’Oliver Twist. Téléfilm. Tony Bill. Avec Alex Trench, Richard Dreyfuss(1997) &. 8665953

21.20 Au gré du vent. Série. Une maison à soi &. 4385682

22.10 Art Attack. 6256934

22.45 Le Labo des Blouzes.23.00 Art Attack

(50 min). 104972

Télétoon C-T

18.00 Drôles de monstres. Tel père, tel fils. La guerre est finie. 508739717

18.25 Spiderman.Le roi des lézards. 599063682

18.50 Frissons.Serveur idiot.

19.00 Extrêmes dinosaures.Les extraterrestres.

508409595

19.25 Sacrés dragons.Ermites et héros. 509425717

19.50 Michel Strogoff.La naisssance de Michel. 509405953

20.15 Draculitomon saigneur. Little Dracula et la goussed’ail magique. 501558066

20.40 La Panthère rose.La rose pourpre du désert.

20.50 L’Inspecteur. L’inspecteur cherchele phantom.

20.55 La Panthère rose.La limonade rose (6 min).

Mezzo C-T

20.45 Toute la villedanse a aFilm. Julien Duvivier. Avec Fernand Gravey,Luise Rainer. Biographie(1938, N.) &. 22694446

22.45 Tayfa et Gaelic Storm. Lors du Festival interceltiquede Lorient. 16547663

23.40 Carlos Nuñez. Lors du Festival interceltiquede Lorient. 42234021

0.45 Mezzo l’info (15 min).

Muzzik C-S

20.20 L’Opéra, un luxe ?Documentaire. 509460330

21.00 La Bohème.Opéra de Puccini. Par l’Orchestre et les Chœursde l’Opéra municipal deGenève, dir. Leone Magiera.Mise en scène de GiancarloMenotti. Solistes : LucianoPavarotti, F. Izzo D’Amico.

502999525

23.05 Le Petit Chaperon rouge,de Paul Patterson.Spectacle. 501596885

0.00 Le Journal de Muzzik. 500009199

0.30 Big BadVoodoo Daddy.Lors du Festival internationalde jazz, au Spectrum de Montréal en 1998. Avec Scotty Morris,chant, guitare(60 min). 503183606

Histoire C-T

20.45 L’Inventairedes campagnes.L’espace rural. [1/6]. 50970822421.45 L’habitat rural. [2/6]. 501966514

22.45 Un, deux, trois a a aFilm. Billy Wilder.Avec James Cagney, Horst Buchholz. Comédiesentimentale (1961, N.)& (120 min). 505883885

La Chaîne Histoire C-S

19.50 Le Mur de Berlin.Béton et barbelés. 535992595

20.40 L’Histoire et ses mystères. Pompéi,brûlée vive. 503486601

21.25 Ile de Sein, compagnonde la Libération.Documentaire. 501958595

22.25 Bilan du siècle.Semaine 45. 502543750

22.50 Femme de son siècle. Documentaire. 550157866

23.45 En quête de l’Histoire.Le géant de Cardiff(50 min). 508906363

Forum Planète C-S

19.00 Le Prix de la mort.Invités : Michel Kawnick, Christian de Caqueray, François Michaud-Nérard,Philippe Martineau, Jean-Pierre Sueur. 509033205

20.00 Cinéma,le Néoréalisme.Invités : Giacomo Campiotti,Pierre-Henri Deleau,Daniel Toscan du Plantier, Laurence Schifano, Bruno Dumont. 502264021

20.55 L’Ecole faceà la différence sociale.Invités : Alain Bentolila, Dominique Sampiero, Franck Lavoine,Henri Pena-Ruiz, Olivier Vinay. 545796021

22.00 Le Cerveau,cet inconnu.Invités : Alain Berthoz, Laurent Pierot. 503957156

22.55 Un mur à Berlin.Invités : Ernst Stetter, Renata Fritsch-Bournazel,Serge Bernstein, Jean-Michel Gaillard, Cyril Buffet(60 min). 503742866

Eurosport C-S-T

19.00 Tennis de table.Ligue européenne deschampions (3e manche).Düsseldorf (All.) -Levallois (Fr.). En direct. 254021

21.00 Lundi soir. Magazine.Invités : Philippe Candeloroet Eric Raoult. 667330

22.00 Equitation. Show Jumpingde Vienne (Autriche).En direct. 140088

22.30 Rallye. Championnatdu monde (13e manche).Rallye d’Australie. Résumés. 149359

23.00 Eurogoals.

0.30 Boxe. Championnat de France. Poids lourds-légers. Jean-Marc Mormeck -Pascal Warusfel(60 min). 1639101

Pathé Sport C-S-A

20.00 et 0.15 Rugby à XIII. Championnat de France(9e journée). XIII Catalan -Grand Avignon.En direct. 502586392

21.45 Super combats. Boxe. 500515934

22.30 Football.Championnat d’Argentine. (14e journée). (105 min) 505477972

Soirée Mastroianni à 21.00 sur Paris Première :« Marcello Mastroianni je me souviens »,un documentaire d’Anna Maria Tato,et « Le Général de l’armée morte »,un film de Luciano Tovoli

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LeMonde Job: WEL4499--0011-0 WAS TEL4499-11 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 13:03 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0312 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 11

LUNDI 8N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.25 Journal, Météo. 20.15 J’aihorreur de l’amour a Film. LaurenceFerreira Barbosa. Avec Jeanne Balibar.Comédie dramatique (1997) %. 22.30Le Patient et son médecin, je t’aime moinon plus. Débat (70 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 LePatient anglais a a Film. AnthonyMinghella. Avec Ralph Fiennes.Drame (1996) &. 22.55 Aux frontièresdu réel. Biogenèse %. 23.45 Profiler.Marqué aux fers % (50 min).

Canal + vert C-S20.55Football. Championnat étranger.Newcastle-Everton. En direct. 23.00Retour à Marseille a Film. René Allio.Avec Raf Vallone. Policier (1980) &

(115 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 Désert vivant. Les îles deBasse-Californie. 20.00 HollywoodRebels. Montgomery Clift. 20.55 LesGrands Moments de l’art en Italie.Venise. 21.35 Le Siècle de l’espace.22.35 High Tech Challenge. Mirage(30 min).

Comédie C-S20.00 Voilà ! How the Finch StoleChristmas &. 20.30 et 1.00 Dingue detoi. Un oui pour un non [1/2] &. 21.00Le Diable et les Dix Commandementsa Film. Jul ien Duvivier. AvecFernandel, Alain Delon. Sketches (1962,N.) &. 23.00 La Grosse Emission II, leretour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.H&M et les métiers de la grandedistribution vestimentaire. 20.20Netflash. Concours débiles. 20.30L’Intégrale. 22.00 Sub Culture. 23.00Total Groove. 0.30 Feeder. "Live auMCM Café". Concert (90 min).

MTV C-S-T19.30 et 21.00 MTV Europe MusicAwards 1999 Special. Best Album.20.00 Top Selection. 21.30 Bytesize.0.00 Superock (120 min).

Régions C-T19.30 Nautilus. Les belles plongées deMéditerranée. 20.00 et 21.00 R info.2 0 . 0 2 Le Magaz ine de languesBretagne. 20.30 Le Journal desjournaux . 2 0 . 4 9 Le Journa l del’outremer. 21.02 Questions d’identité.21.54 et 0.43 Le Club des visionautes.22.00 Bonjour l’ancêtre. 22.30 et 0.00Le Journal des régions (30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Hebdo Tahiti. 20.20 HebdoWallis et Futuna. 20.30 Tcho Pei. 20.45Variety Zik. 21.00 Un peu plus loin. ARodrigue. 21.30 Djembe. 22.00Ramdman. 22.30 Point de vue. 22.45New Zik. 23.00 Hebdo Mayotte. 23.20Hebdo Saint-Pierre et Miquelon. 23.30JT Réunion. 23.45 JT Guadeloupe(15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Les spectacles.15.10 Le Monde des idées. 18.30 et21.30 L’Invité de PLS. 19.00 Le GrandJournal. 19.50 Economie. 20.00 LesDossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

Action

L’ESCADRON NOIR a a14.25 Ciné Classics 94543088 Raoul Walsh.Avec John Wayne(EU, N., 1940, 94 min) &.Kansas 1860. Deux hommesse disputent les faveurs d’unedemoiselle et un poste de shérif.L’HÉROÏQUE PARADE a a16.25 Ciné Classics 8915021Carol Reed. Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.Après la débâcle de Dunkerque,en juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeaux.PASSAGEPOUR MARSEILLE a8.45 Cinétoile 502907021

Michael Curtiz.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1944, 105 min) &.Un journaliste français combatle régime de Vichy et en meurt.

Comédies

BOLÉRO a23.50 Ciné Classics 16785066 Jean Boyer. Avec Arletty(France, N., 1941, 96 min) &.Les plaisantes mésaventuresd’un gentil garçon aux prisesavec deux espiègles demoiselles.C’EST ARRIVÉ DEMAIN a a14.55 Cinétoile 506924663 René Clair. Avec Dick Powell(EU, N., 1943, 85 min) &.Les aventures d’un jeunereporter qu’un fantôme informedes nouvelles du lendemain.MA FEMME ESTUNE SORCIÈRE a a16.20 Cinétoile 508700088 René Clair. Avec Fredric March(EU, N., 1942, 73 min) &.Trois cents ans après avoir périsur le bûcher, une sorcièrerevient parmi les vivants. MARS ATTACKS ! a a17.20 CinéCinémas 1 10533156 Tim Burton.Avec Jack Nicholson(Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.

Comédies dramatiques

AIMEZ-VOUS BRAHMS ? a19.30 Cinétoile 500892576 Anatole Litvak.Avec Ingrid Bergman,Anthony Perkins(EU, N., 1961, 120 min) &.Une femme d’âge mûr délaisséepar son amant s’éprendd’un homme beaucoupplus jeune qu’elle.AMATEUR a13.05 Cinéfaz 591421595 Hal Hartley.Avec Isabelle Huppert(Etats-Unis, 1994, 105 min) &.Une religieuse encanaillée secroit chargée de sauver untruand et une vedette du porno.AVANTI ! a a12.35 Cinétoile 501456866 Billy Wilder.Avec Juliet Mills(Etats-Unis, 1972, 140 min) &.Venus enterrer leurs père etmère respectifs, un homme etune femme que tout opposefinissent par se rapprocher.CASABLANCA a a17.50 Cinétoile 507046446 Michael Curtiz.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1942, 102 min) &.En 1942, à Casablanca. Pourl’amour d’une femme, unAméricain sort de sa neutralitéet aide deux résistantspourchassés par les nazis.DIEU EST MORT a9.15 Ciné Classics 22866066

John Ford. Avec Henry Fonda(EU, N., 1947, 104 min) &.Dans une républiqued’Amérique centrale, un prêtrejusqu’ici lâche et faible fait faceà son terrible destin.LA LUMIÈRE DES ÉTOILESMORTES a a8.20 Cinéstar 1 508208311 1.00

Cinéstar 2 503226199 Charles Matton. Avec Jean-François Balmer(France, 1993, 110 min) &.En 1942, une petite trouped’Allemands s’installe dansune demeure réquisitionnée.

LE CHEMIN DE RIO a1.25 Ciné Classics 46270002

Robert Siodmak.Avec Käthe von Nagy,Jean-Pierre Aumont(France, N., 1936, 100 min) &.A Barcelone, deux jeunesjournalistes enquêtentsur un trafic de femmes.LE COTTAGEENCHANTÉ a a20.30 Ciné Classics 4614804 John Cromwell. Avec Dorothy McGuire(EU, N., 1945, 92 min) &.La jeune employéed’une auberge s’éprendd’un séduisant visiteur.ORANGEMÉCANIQUE a a a23.00 CinéCinémas 3 503622934 Stanley Kubrick.Avec Malcolm McDowell(GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyperviolentsubit un traitement de choc.PETITS ARRANGEMENTSAVEC LES MORTS a a22.25 CinéCinémas 2 503826494 Pascale Ferran. Avec Charles Berling(France, 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennentde la mort d’un être cher.

SOUVENIRS D’UN ÉTÉ a11.55 CinéCinémas 1 42262750 Lesli Linka Glatter.Avec Demi Moore(Etats-Unis, 1996, 98 min) &.Quatre jeunes femmesse souviennent d’un épisodedramatique de leur enfance.THELMA ET LOUISE a a16.30 Cinéfaz 524937682 Ridley Scott.Avec Susan Sarandon,Geena Davis(Etats-Unis, 1991, 125 min) %.Deux Américaines parties pourun week-end de détentebasculent dans la criminalité.TROIS VIES ETUNE SEULE MORT a a18.10 CinéCinémas 3 507708392 Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni(France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.VA OÙ TON CŒURTE PORTE a a23.40 CinéCinémas 1 32910866 Cristina Comencini. Avec Virna Lisi(It. - All., 1996, 100 min) &.Une femme porte un regardsur son existence.

Fantastique

POSSESSION a a21.00 CinéCinémas 3 500448779 Andrzej Zulawski.Avec Isabelle Adjani(Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couple.ROBOCOP a a13.45 CinéCinémas 2 502937750 Paul Verhoeven.Avec Peter Weller(Etats-Unis, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blesséest transformé en un êtrecybernétique.

Musicaux

CRY BABY a20.30 CinéCinémas 1 16097408 John Waters. Avec J. Depp(Etats-Unis, 1990, 85 min) &.Les amours tumultueuses dedeux adolescents, à Baltimore,dans les années 50.LE MAÎTREDE MUSIQUE a a15.00 CinéCinémas 3 502026359 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam(Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèves.

Policiers

DONNIE BRASCO a a9.00 CinéCinémas 3 502438953

Mike Newell. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBIinfiltre la mafia.LA GRANDE ÉVASION a a12.45 Ciné Classics 66411243 Raoul Walsh.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un gangster participeà un hold-up qui tourne mal.LE FAUCON MALTAIS a a23.35 Cinétoile 508214137 John Huston.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 100 min) &.A Los Angeles. Meurtres etmystères autour d’une statuette.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 6.15 Poésie par AndréVelter ; 6.18 Livres par ChristianGiudicelli ; 6.22 L’œil de la taupe deSophie Berbar - Sollier ; 6.30 Le paradoxedu chroniqueur par Alain Rollat ; 6.40 Lesenjeux internationaux par Thierry Garcinavec Eric Laurent ; 6.58 L’agenda. 7.05Première édition. 8.03 La Chronique.8.32 Intimes convictions. 8.40 Revue dep r e s s e . 8 . 4 5 E x p r e s s o . 8 . 5 0Marque-pages. Günther Grass (Monsiècle). 9.05 Les Lundis de l’Histoire.Nouveau regard sur l’Histoire. GrandEntretien. Invité : Jean Favier (Charle-magne). 10.20 Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’affaire Callas [1/5].

11.00 Fiction. Le Pays noyé, de Paul Willems. [1/5].

11.20 Sonographies - Poésie surparole. André Breton.

11.30 Multidiffusion, Jeux.12.10 La Comédie des mots,

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Les nouveaux fabulistes [1/5].

13.40 Expresso - Sonographies. 14.00Les Cinglés du Music-Hall. 15.00 La Fa-brique de l’Histoire. La mémoirecommuniste. 17.25 Poésie sur parole.17.30 A voix nue. Stuart Seide. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 L’Economie en questions.A l’Est, dix ans après : l’Europe descandidats. Invité : Jérome Sgar.

20.30 Prima la musica.

21.20 Expresso -Poésie sur parole.André Breton.

21.30 Multidiffusion.22.10 Carnet de notes.

Archives d’un mélomane. Autour de Francis Poulenc. A l’école du bon Viñes.

22.30 Surpris par la Nuit.Redécouverte : Jean Cocteau, unmoderne toujours offensant.Invités : Michel Deguy ; FranckVenaille ; Lionel Ray ; PierreLartigue ; Natacha Michel ;Claude Michel Cluny ; MarieJejsieck ; Bernard Marlino.

0.00 Du jour au lendemain. Claude Ollier(Obscuration). 0.30 La Culture c’estvous. 0.55 Expresso. 1.00 Les Nuits deFrance-Culture (rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. 9.05 Si j’ose dire. Invitée :Misia, chanteuse de fado. 10.27 et 12.27Alla breve. Suite pour miniatures, de AndyElmer, piano, Philippe Macé, vibraphone,François Thuillier, tuba, Philippe Selam etFrançois Jeanneau, saxophones. 10.30 Pa-pier à musique. Invité : Michel Parouty.Cinq opéras de Massenet. Œuvres deMassenet, R. Strauss, Saint-Saëns. 12.05Postlude. Hérodiade (fin de l’acte 3), deMassenet, dir. Michel Plasson, NadineDenize, mezzo-soprano, Cheryl Studer,soprano, Thomas Hampson, baryton, JoséVan Dam, baryton-basse.

12.30 Déjeuner-concert.Carte blanche à TabeaZimmermann. Extrait du concert

donné le 25 septembre, à la Citéde la Musique, à Paris, IngeborgDanz, contralto, Isabelle Faust etDaniel Sepec, violons, ThomasRiebl et Tabea Zimmermann,altos, Jean-Ghuihen Queyras,violoncelle, Christian Ivaldi,piano, Alain Damiens, clarinette :Märchenerzählungen op. 132, deR. Schumann ; Hommage àRobert Schumann op. 15d, deKurtag ; Œuvres de Brahms : TroisLieder : Bostchaft op.4 ; O KühlerWald op. 72 no 3 ; Meine Liebe istgrün op. 62 no 5 ; Deux chantspour contralto, alto et pianoop. 91.

14.00 Au fur et à mesure.Hamlet, de Tchaïkovski.

15.30 Festival de Ravenne.Concert au Palazzo Mauro deAndré, à Ravenne, par le Chœuret l’Orchestre du Théâtre duKirov, dir. Valery Gergiev, AnnaNetrebko, soprano, OlgaBorodina, contralto : Symphonieno 2 Résurrection, de Malher.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Le jazz et la chanson fran-çaise. 19.07 A côté de la plaque.Séquence Alla breve.

20.00 L’Argia. Opéra de Cesti.Enregistré le 19 octobre, auThéâtre des Champs-Elysées, àParis, par le Concerto Vocale, dir.René Jacobs, Laura Polverelli(Laurindo / Argia), DorotheeJansen (Dorisbe), Darina Takova(Filaura / Venere), GrahamPushee (Selino / Lucimoro),David Pittsinger (Atamante),Dominique Visse (Lurcano),Bernhard Loonen (Dema /Soldato).

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Mischa Maisky, violoncelle.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deBlavet, Rameau, Leclair, Stamitz, Mozart,Schubert. 18.30Le Magazine.

20.15 Les Soirées.Ouverture sur des thèmes juifs,de Prokofiev, par le QuatuorJuilliard, G. Feidman, clarinette, YBronfman, piano ; Suites de jazz(extrait), par l’Orchestre duConcertgebouw d’Amsterdam,dir. Riccardo Chailly. 20.40 Proust et la musique. Sonate pur piano no 18, de Beethoven, Clara Haskil,piano ; Deux pièces, deSaint-Saëns, par l’Ensembleorchestral de Paris, dir.Jean-Jacques Kantorow, R.Vlatkovic, cor ; Deux pièces,de Hahn, D. Clavier, violon, D.Saroglou, piano ; Parsifal : préludedu 1er acte, de Wagner, parl’Orchestre philharmonique deVienne, dir. Rudolf Kempe ; LaBonne Chanson : Quatre mélodies,de Fauré, Thierry Félix, ténor,Erika Guiomar, piano ; Dardanus(extraits), de Rameau, par TheEnglish Baroque Soloists, dir.John Eliot Gardiner ; Deux pièces,de Chaminade ; Œuvre deDebussy.

22.23 Les Soirées... (suite). Œuvres deChabrier, R. Schumann, Franck, Ravel.0.00 Les Nuits.

John Wayne, Claire Trevor et Walter Pidgeon dans« L’Escadron noir », de Raoul Walsh, à 14.25 sur Ciné Classics

LeMonde Job: WEL4499--0012-0 WAS TEL4499-12 Op.: XX Rev.: 06-11-99 T.: 08:02 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0313 Lcp: 700 CMYK

12 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

21.40

THEMANOUS SOMMES LE PEUPLE

Leipzig 1989.

21.45 Débat. Animé par Michael

Schmid-Ospach. 8609199

22.35 L’Eglise Saint-Nicolas.

Téléfilm. Frank Beyer.

Avec Barbara Auer, Ulrich Matthes

(Allemagne, 1995). 13598977

Les années qui sonnèrent le glasde l’ex-RDA, à travers l’histoiretourmentée d’une famille de Leipzig.

1.25 L’Homme de ma vie. Téléfilm. Thomas Bohn(All. , 1998, 90 min) &. 1163805

MARDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

9N O V E M B R E

Le film

5.40 Ma voyante préférée.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 8.26, 9.03,13.45, 20.45, 1.17 Météo. 6.40TF ! jeunesse. Salut les toons.8.28 5 millions pour l’an 2000.8.30 Téléshopping.

9.05 Contre vents et marées. Série. &.

10.20 Balko. Le tango de la vache folle &.

11.15 Dallas. Feuilleton. Le dossier rouge &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. 13.00 Journal.13.42 Bien jardiner. 13.55 Les Feux de l’amour. &.14.45 Arabesque. Série.

Tout feu, tout flamme &.15.40 Sydney Police.

Série. Déraillement &.16.40 Sunset Beach. Série &.17.30 Melrose Place. Série.

Grandes promesses &.18.25 Exclusif. 19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, 5 millions

pour l’an 2000.

5.20 Aventures en montgol-fière. 5.35 La Chance auxchansons. 6.30 Télématin. 8.35Amoureusement vôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 C’est au programme. 10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 17.40, 22.50

Un livre, des livres. Mon siècle, de Günter Grass.

12.15 et 19.10 1 000 enfants vers l’an 2000.

12.20 Pyramide. Jeu.

12.55 et 0.50, 4.05 Météo.13.00 Journal, Météo.13.50 Derrick. Série.

Le cercle infernal &.14.55 Le Renard. Série.

La morte du parc &.16.00 Tiercé.16.15 La Chance

aux chansons. 17.10 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.45 Cap des Pins.

Feuilleton &.18.15 Hartley, cœurs à vif. &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.30 Un jour enFrance.

9.35 et 18.13 Comment ça vaaujourd’hui ? Magazine.

9.40 Les Brigades du Tigre. Série. L’auxiliaire &.

10.40 La croisière s’amuse. Série. Une grand-mère très spéciale [2/2] &.

11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

f o r m i d a b l e . S é r i e .Emmenez-moi à votre géniteur &.

13.50 Corky. Délivrance &.

14.42 Keno. Jeu.14.48 Le Magazine du Sénat. 14.58 Questions

au gouvernement.16.05 Saga-Cités.

Rituels sur ordonnance.16.35 Les Minikeums. 17.40 Le Kadox. 18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

Les Chênes d’or, de Christian Signol.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.35 Tout le sport.

19.00 Archimède.Magazine.Voir : Fruit de mer ;Pourquoi : La têtesur les épaules ;Expérience : Bonnepioche ! ; Sciencesanimées : Courbeen cloche.Application : Dessine-moiun bateau ; Livre :L’odyssée de l’homme,La Plus Belle Histoirede l’homme, d’AndréLanganey, Jean Clotteset Dominique Simonnet.

19.45 Arte info.20.10 Météo.

20.15

LE JOUR OÙ LE MUREST TOMBÉDocumentaire. Hermann Hertleet Günther Scholz (1999). 8593731

Dix ans jour pour jour après la chute dumur de Berlin, la chaîne franco-allemande lui consacre une soiréespéciale, en revenant sur lesconséquences de la réunification.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.40 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. Détective Bogey.Drôle de voyou. Bêtes à craquer.Iznogoud.

8.25 Les Ecrans du savoir.Allô ! la Terre. 8.40 Lesmots de l’économie. 8.55Histoire personnelle de lalittérature. 9.10 Histoirede comprendre. 9.35 Cinqsur cinq. 9.55 Galilée.

10.10 Destination. Bali. 10.40Les Guerres du cancer. 11.35Silence, ça pousse ! 11.50 LeMonde des animaux. 12.20Cellulo. 12.50 et 17.30 100 %

question. 13.15 Fête des bébés.13.45 Le Journal de la santé.14.05 Les Dessous de la Terre.Italie : Le Marbre de Carrare.14.35 La Cinquième

rencontre... Justice et société.14.40 Ici ou là-bas. 15.30 Entretien avec Yamina Benguigui.

16.00 Le Temps des souris.Chaud Froid sur Intranet. 16.35Alf. Qui a peur du Noir ? 17.00Abécédaire du polar. E... Enne-mi Public. 17.10 Histoires deprofs. Nathalie Barthelemy.17.55 Côté Cinquième. 18.25Météo. 18.30 Le Monde desanimaux. Le Guépard.

20.55

POURQUOI ?COMMENT ?Petites erreurset grosses catastrophes. Par Sylvain Augier, Julie Bhaud, MarcGiraud, Annabel Chevalier et JuanGomez. Avec Marc Jolivet. 166414722.50 Météo, Soir 3.

23.20

QUESTIONS D’IDENTITÉLes lettres de Toussainte.Documentaire. Nadine Fischer. 7228118

Toussainte Ottavi, une jeune fille corse,quitte son village natal en 1920.Institutrice aux colonies (au Maroc puisen Indochine), elle entretient avec sonfrère une correspondance qui va durerun demi-siècle.

0.20 Libre court. Quel giorno.Court métrage. Francesco Patlerno(1996) &. 7473565

0.35 Le Magazine olympique. 59133591.05 Les Indiffusables. 2436497

1.30 Nocturnales. Intégrale Chopin, 1831-1832.(30 min). 6599590

20.55

BOGUS Film. Norman Jewison.Avec Whoopi Goldberg, GérardDepardieu. Comédie dramatique (EU, 1996, 115 min) &. 5264101

Un petit garçon s’est inventé un amiimaginaire, Bogus. Gérard Depardieuchante Mon manège à moi c’est toi.Cinq minutes d’hallucination.

23.00

LA VIE À L’ENDROITLa 50e .Au service de madame.Présenté par Mireille Dumas(95 min). 8702267

0.50 Journal. 1.15 Ciné-club. Cycle Ken Loach.

Kes aFilm. Ken Loach. Avec David Bradley. Drame (1969, v.o.) &. 7158300

Les origines du naturalisme socialde Ken Loach.

3.05 Mezzo l’info. 1499720 3.20 Ieoh Ming Pei.Documentaire. 8945316 4.00 24 heures d’infos.4.35 Mère terre, père Nil. Documentaire(50 min).

20.55

KFilm. Alexandre Arcady. Avec Patrick Bruel, Isabella Ferrari. Suspense (Fr, 1997) %. 9889606

Un thriller naïf sur toutes sortes de« grandes questions » : l’exterminationdes Juifs pendant la seconde guerremondiale, l’Etat d’Israël, la guerredu Golfe.

23.15

CÉLÉBRITÉSPrésenté par Carole Rousseau, Stéphane Bern et Benjamin Castaldi. Invités : Bernard Tapie, Marie Sara. 3067557

0.40 Les Rendez-vous de l’entreprise. 1201836

1.05 TF 1 nuit. 1.18 Clic et net. Les musiques du monde.390403854 1.20 Reportages. Les héritiers de Boli-var. 9590791 1.50 Très pêche. Le terrible silure.Documentaire. 7533774 2.40 Enquêtes à l’ita-lienne. Série. &. 8986774 3.35 Histoires natu-relles. Etre picard. Documentaire. 1792381 4.25Musique. 6307316 4.45 Histoires naturelles. Mesjeunes années courent dans la montagne. Docu-mentaire (55 min). 888980523.00 France 2

La Vie à l’endroit

POUR le cinquantièmen u m é r o d e s o nmagazine, Mireille

Dumas nous emmène à larencontre d’hommes et defemmes dont le métier estde servir les autres. Au ser-vice de Madame, réaliséavec Olivier d’Angely, nousfait découvrir successive-ment Pierre, maître d’hôtelspécialisé dans l’organisa-tion de dîners mondains,Marcel et son fils Charles,valets de grandes maisons,Loïc, majordome, Jean-Pierre, comédien raté,concierge de l’Hôtel Princede Galles à Paris... Dévouésà leurs employeurs, ilsdisent leur goût pour lesbonnes manières, leur plai-sir à vivre dans un universde luxe, leur satisfaction àse sentir indispensables. Lesujet s’égare un peu à mi-parcours, avec les interven-tions d’une ex-garde ducorps de Valéry Giscardd’Estaing et de l’un des« gorilles » de Madonna.Quant à Orlando, produc-teur et frère de la chan-teuse Dalida, déjà entenduailleurs des milliers de fois,on ne comprend pas cequ’il fait là. Dommage, carle début du magazine étaitalerte et bien mené.

S. Ke.

LeMonde Job: WEL4499--0013-0 WAS TEL4499-13 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 17:07 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0314 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 13

MARDI 9N O V E M B R E

Le film

Canal +

M 6

5.45 Fan de. 6.05 et 8.05, 9.35,10.05, 11.05, 16.10 M commemusique. 8.00 et 9.00, 10.00,11.00, 11.50 M 6 Express, Mé-téo.

9.05 M 6 boutique. 12.00 Madame est servie.

Entre les deux son cœur balance &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. &.13.35 Vengeance

à double face. Téléfilm. Jack Bender. Avec Yasmine Bleeth(1996) %. 8521422

15.15 La Belle et la Bête.Série. Les étrangers &.

17.20 Les Bédés de M 6 Kid.Achille Talon ; Tintin.

18.25 Stargate SG-1. Série. Le marteau de Thor &.

19.15 Unisexe. Magazine.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Série. Bague au doigt,corde au cou &.

20.40 Le Six minutes sur le siècle, E = M 6 découverte.

f En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 Le Petit Poisson rouge.8.00 Maison de chien. 8.10 LeVrai Journal.

9.00 Le Comptoir Film. Sophie Tatischeff. Comédie dramatique (1998) &. 935712

10.30 Les Enfantsdu désordre Film. Yannick Bellon.Avec Emmanuelle Béart. Drame (1989) %. 947557

12.00 La Semaine des Guignols.

f En clair jusqu’à 13.4512.30 et 16.25, 20.30

Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal. 13.45 Attention bandits

Film. Claude Lelouch.(1987, DD) &. 7875557

15.25 et 5.00 Surprises.15.40 1 an de +. Magazine.16.35 C’est ça l’amour ?

F i l m . C a r l R e i n e r .Comédie (1998, DD) &. 3481151

f En clair jusqu’à 20.3018.20 Nulle part ailleurs.

20.50

POURQUOIÇA MARCHE ?Les nouvelles relations amoureuses.Je fais tout pour que mon couple dureplus longtemps ; Les façons de se ren-contrer ; Avoir vingt ans et vivre encouple chez ses parents ; Le sexe, ças’apprend ; L’amour sur un plateau...télé. 119606

22.45

LE GIGOLOTéléfilm. Michael Rowitz.

Avec Johannes Brandrup,

Sonja Kirchberger (All., 1997) ?. 5082083

Un gigolo se retrouve malgré luicomplice du meurtre du mari del’une de ses clientes.

0.30 Zone interdite.Auto-folie, auto-macho

Magazine (105 min). 8405316

2.15 La Minute Internet. 2.20 Culture pub.7429861 2.45 Plus vite que la musique. 36083163.05 Rabeson Quartet. Documentaire. 47745653.55 Pandemonium. Documentaire (80 min).74591720

20.40

RUSTY, CHIEN DÉTECTIVETéléfilm. Shuki Levy.

Avec Laraine Newman,

Charles Fleischer (EU, 1998) &. 762828

Un chien, doué de la parole, enquêtesur l’enlèvement de ses frères et sœurs.

22.10

AMISTADFilm. Steven Spielberg.

Avec Morgan Freeman,

Nigel Hawtorne.

Drame (EU, 1998, v.o., DD) %. 2743335

Reconstitution « ripolinée » de la révolte d’esclaves sur un bateauet de ce qui s’ensuivit.

0.40 Football. Championnat de D 1.

Sedan - Strasbourg. 9583229

2.20 Football NFL. 4913923 4.20 Godard à la télé.Documentaire (1999). &. 2559671 5.15 L’Irrésolu.Film. Jean-Pierre Ronssin. 6.35 H.

1.15 France 2

Un mondesans issueKES.« Dressage » des enfantsà l’école, cruauté des adultes...Un film de Ken Loach, tendre,émouvant et politique

L’émission

BILLY CASPER a quinze ans, un petitvisage triste et renfermé. Il vit dansune ville minière du Yorkshire avec

sa mère, qui ne lui accorde qu’une atten-tion distraite (le père a disparu depuislongtemps), et son frère aîné, Jude, tra-vailleur à la mine qui ne pense qu’à joueraux courses et à se saouler le samedi soir.Billy (David Bradley) doit partager le lit deJude et subir ses brutalités. Il se lève à sixheures pour porter des journaux, s’ennuieà l’école où camarades et professeurs luisont hostiles. Billy court les bois. Un jour,il repère un nid de faucons sur le murd’une vieille ferme. Il y grimpe, s’empared’un jeune oiseau et entreprend de ledresser.

Réalisateur formé à la télévision britan-nique, Ken Loach était un inconnu lorsqueKes, son deuxième film (le premier, PoorCow, ne sortit en France qu’après le succèsdu troisième, Family Life), fut remarqué à

la Semaine de la critique du Festival deCannes 1970. Parce que Billy, pour se sor-tir de sa solitude, fait les « quatre centscoups » avant d’adopter le faucon qu’ilnomme Kes, on a parfois voulu voir en luiune réplique de l’Antoine Doinel ado-lescent de François Truffaut. Approchesuperficielle. Dans des images en couleurssans apprêt, d’un réalisme documentaire,Ken Loach a filmé (d’après un roman deBarry Hines) des paysages mornes, descorons de brique à flanquer le cafard, unepetite société de laissés-pour-compte,vivotant plutôt mal que bien. Tournage endécors réels avec équipe légère et inter-prètes non professionnels (mais d’unevérité criante, le jeune David Bradley par-ticulièrement). Tendresse, émotion,certes, mais aussi un propos sociologiqueet politique.

Au patient et heureux dressage de Kespar Billy s’oppose, dans une dénonciation

lucide, jamais appuyée, le conformisme etla bêtise du « dressage » des enfants àl’école, la cruauté des adultes coincés dansun monde sans issue. Endormi et inatten-tif en classe, Billy se réveille soudain(séquence magnifique de sensibilité,d’émotion) lorsqu’un prof, plus compré-hensif que les autres, lui demande d’expli-quer comment il dresse son faucon. Ins-tants de bonheur, de liberté, qui n’aurontpas de suite. La fin du film est déchirante.« Il suffit de filmer la vie et le film sera politique », déclare Ken Loach à Télérama(14 avril 1973), lors de la sortie à retarde-ment de Poor Cow.

Le cycle Ken Loach du « Ciné-Club » deFrédéric Mitterrand se poursuivra avecLand and Freeedom (1995) le 16 novembre,Lady Bird (1994) le 23, et Carla’s Song(1996) le 30.

Jacques Siclier

Billy(DavidBradley)et son faucon

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20.30 Planète

Les carnets dugouverneur : quandl’Asie s’éveille

DERNIER gouverneurb r i t a n n i q u e d eHongkong, Chris

Patten, une fois ce territoirerestitué à la Chine, s’estmué en journaliste, pour laBBC, afin de parcourir l’Asiedu Sud-Est en proie à unecrise aussi spectaculaire quela croissance qui avait pré-cédé. De Singapour àTokyo, en passant parBangkok, il tente d’expli-quer les deux phénomèneset d’en tirer, pour l’avenir,sinon des leçons, tout aumoins quelques grandesques t ions . Ce t rava i ld’expert est d’autant plusremarquable qu’il se pré-sente sous les dehors de lasimplicité. Grand commisde Sa Majesté, Chris Pattena un accès privilégié auprèsdes chefs de gouvernementou d’entreprise. Mais il saitaussi donner le sentimentde musarder dans les ruespour y faire des rencontreset des observations à la foiséclairantes et savoureuses.Son humour, très anglais,fait merveille, mettant envaleur la gravité de cer-taines de ses analyses. ASingapour, il note ces slo-gans qui défilent sur despanneaux électroniques,dans les locaux d’unegrande société : « 1) Nousdonnons la priorité au client.2 ) N o u s e s t i m o n s n o semployés. 3) Nous permet-tons à nos employés de se sur-passer. » A Tokyo, il écouteune brigade de chauffeursde taxi, au garde-à-vous,chanter : « Nous pensonsque le travail est bénéfique etsacré. » A Bangkok, il nousprésente un ex-millionairecondammné à vendre dessandwichs à la sauvette.Une enquête à la premièrepersonne, impressionniste,menée avec une apparentenonchalance et une réelleintelligence.

F. C.

LeMonde Job: WEL4499--0014-0 WAS TEL4499-14 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 08:31 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0315 Lcp: 700 CMYK

14 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

MARDI

Le câble et le satellite9

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes films

a On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA

& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.05 Caravaniers de Mauritanie.7.35 Hockey sur glace, le sport na-tional canadien. [1/4]. 8.30 Eves fu-tures. 8.50 La Crise de l’eau auMoyen-Orient. 9.30 Un siècle pourle meilleur et pour le pire. [1/3] Auxfrontières de l’inconnu. 10.25 Cinqcolonnes à la une. 11.15 RobertoRossellini, un Prométhée francis-cain. 12.10 DMB 91 au cœur del’Armée rouge. 13.10 Aventures enAmazonie. [1/2]. 13.55 Herzog et deMeuron, architectes suisses. 14.40La Dernière Ligne. 15.10 Artrafic.[3/3] Affaires en cours. 16.10 LesMystères du cerveau. 17.05 Du rug-by et des hommes. Vivement di-manche. 18.05 119 balles plus trois.19.10 Les Passeurs. 20.00 Nomadesde Sibérie.

20.30 Les Carnetsdu gouverneur. [1/3] Quand l’Asie s’éveille.

21.10 Ethiopie aprèstant d’orages. 81324977

22.15 Et si les boss devenaient em-ployés. [6/6] Les dessous del’hôpital. 22.45 Le Fracas des ailes.[10/13] A la reconquête de lasupériorité aérienne. 23.40 Kimber-ley, terre des Wandjina. 0.35Chaval (15 min).

Odyssée C-T

10.50 Les Mystères du cosmos.[10/25] Le royaume des comètes.11.05 Going Wild. Eléphants endanger. 11.30 Partir sur la route desîles. Les îles de la mer Andaman, laThaïlande. 12.25 Le Tour de Francedes métiers. Fabricant d’huile decade. Fabricant de supportsd’œuvres. 12.55 Les Mystères duvagabond des mers. 13.55 Les In-diens d’Amérique racontés pareux-mêmes. [2/6] Le Far-West. 14.45Volcan de glace. 15.15 Il était unefois le royaume d’Angleterre.L’abbaye et le palais de Westminster.15.40 Eau douce, eau vive. De l’eaupour tous. 16.00 Tueurs en série. C.Wood et G. Graham, les amantesmeurtrières [1 et 2/2]. 16.55 Aven-tures asiatiques. Philippines. 17.45Les Secrets de la guerre secrète. Laguerre des cerveaux. 19.05 LesAuthentiques. Dolci Corsi. 19.30Equinoxe. Les neuf vies des démi-neurs.

20.25 L’Europedes pèlerinages.Medjugorje. 500252828

20.55 Très chasse, très pêche.Histoires de sanglier.

21.50 Salut l’instit ! [21/24] Mer.22.05 Afrique du Sud - Canada :histoires parallèles. 23.00 Les Ba-leines de l’Australie méridionale.23.55 Les Amants royaux. 0.50L’Espagne sauvage. Le printemps(1) (27 min).

TV 5 C-S-T

20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Temps présent.

Magazine. 9516533522.00 Journal TV5.22.15 et 1.05 Nestor Burma.

Série. Fièvreau Marais &. 10780064

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Le bracelet dela voisine &. 3798489

20.15 Friends. Série.Celui qui fait démissionnerRachel &. 6758712

20.40 Conan le Barbare a aFilm. John Milius. AvecArnold Schwarzenegger,James Earl Jones. Aventures(1985) ?. 22625170

22.50 Kojak. Série.Ariana &. 14672248

0.25 Confessions érotiques.Série (35 min). 47851300

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. Magazine.

21.00 Le Gai Savoir.Magazine. 39163002

22.35 L’Arbre, le Maireet la Médiathèque aFilm. Eric Rohmer.Avec Pascal Greggory,Arielle Dombasle.Comédie dramatique(1993) &. 60635977

0.30 Rive droite,rive gauche (85 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves au parfum.Feuilleton &. 4949286

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Blanc.

20.55 Jusqu’au boutdu rêve aFilm. Phil Alden Robinson.Avec Kevin Costner,Amy Madigan. Fantastique(1989) &. 39675625

22.40 Météo.22.45 Sud. Magazine.

Invités : FrançoiseMoitessier, Eric Kaspy,Valérie Paecht. 9358151

0.05 Les Chevaux du soleil.Feuilleton & (55 min).

Téva C-T

20.20 Téva santé.Question d’équilibre :la chronobiologie. 500918170

20.50 La Vie à cinq.Série. Directionopposée &. 507215118

21.40 Ally McBeal.Série. You Never CanTell (v.o.) &. 508364828

22.30 Sex and the City.Série. Models and Mortals(v.o.) &. 500005489

23.00 La Loi de Los Angeles.Série. La bonne fête deGwen &. 500095441

23.45 La Loi de Los Angeles.Série. Le père de Tom(45 min) &. 505798354

Festival C-T

20.30 Joseph Balsamo.Téléfilm. André Hunebelle.Avec Jean Marais (1973)[1/3]. &. 69564083

22.25 Les Kilos en trop.Téléfilm. Gilles Béhat.Avec Marc Jolivet(1993) &. 23937354

0.00 Jeux d’enfants.Téléfilm. Michel Léviant.Avec Olivia Capeta (1993)& (80 min). 39008855

Voyage C-S

20.00 Voyage infos.20.10 La Boutique Voyage.

Magazine.

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500030170

22.00 et 1.00L’Heure de partir.Magazine. Invitée : MichelleDemessine, secrétaire d’Etatau Tourisme. 500079880

22.55 Globe-notes,les musiquesdu monde.Magazine. Mali.

23.00 Long courrier.Magazine.Eco-challenge : Premièreétape. 500012354

0.00 La Boutique Voyage.Magazine.

0.15 Travelers.Magazine. Visitede Washington DC,aux Etats-Unis(45 min). 504724942

13ème RUE C-S

19.55 New YorkUndercover.Série. Tasha &. 535953606

20.45 Dossiers disparus. Série.Antonin &. 560667793

21.40 Au cœur de la loi.Série. Finde peine &. 501949847

22.40 Danger réel :La Guerre du feu.Documentaire.Richard Melman. 578800644

23.30 New York District.Série. La loi du silence[2/2] (v.o.) &. 505289996

0.20 Au-delà du réel.Série. Attractionspour touristes &(50 min). 512156671

Série Club C-T

18.35 Hawaï, Police d’Etat.Série. Le témoin secret.

19.30 Clair de lune. Série.Témoins &. 274354

20.20 Happy Days.Série. Le dramede Ralph &. 377248

20.45 Le Caméléon.Série. Episode pilote :Le chat et la souris &.Chaque tableaua son histoire &.

839880-88251122.15 100 % séries.

Magazine. 28960622.45 The Practice.

Série. La défense(v.o.) &. 2936847

23.30 Docteur Katz.Série. Chain Letter(v.o.) &. 147460

23.55 L’Or du diable.Feuilleton [1/6](50 min) &. 415267

Canal Jimmy C-S

21.00 Du rouge à lèvressur ton col. Série.(v.o.) &. 95966712

22.10 That 70’s Show.Série. Un dimancheidyllique &. 18709847

22.35 Friends.Série. Celui qui faitdémissionner Rachel(v.o.) &. 26182118

23.00 Les Soprano.Série. Agentartistique &. 75501915

0.00 Décrypterles années 60.La fin de l’innocence.Documentaire [5/6].David Hoffman. 99593861

0.55 T’as pas une idée ?Magazine.Invitée : Amélie Nothomb,écrivain. 96898519

2.00 Max la menace.Série. Rendez-vousau Sahara (25 min).

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Des termites déterminés. 7513002

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série.

Disney World &. 151248919.30 Sister Sister. Un cadeau

empoisonné &. 487937319.50 Tom-Tom et Nana.20.00 Les jumelles

s’en mêlent.Série. La folle journée de Kevin Burke &. 8568828

20.20 Animorphs.Série. En fuite &. 3088064

20.45 Rocko. 4850335

Disney Channel C-S

19.40 Mickey ManiaCartoon.Pluto et le chien de garde.

19.50 L’Enfer blanc aFilm. Charles Haid.Avec Mackensie Astin,Kevin Spacey. Aventures(1994) &. 1041712

21.45 Le Petit Malin.Série &. 477286

22.10 Art Attack. 622360622.45 Le Labo des Blouzes.23.00 Art Attack

(50 min). 747267

Télétoon C-T

18.05 Drôles de monstres.Où sont passésles monstres ? 587970267

18.25 Spiderman. 59903035418.50 Frissons. Le portier.

19.00 Extrêmes dinosaures.Les raptors au pouvoir. 508476267

19.25 Sacrés dragons. Le code des dragons. 509492489

19.50 Michel Strogoff.La mort du père. 509472625

20.15 Draculito mon saigneur. Mordre ou ne pas mordre. 505853278

20.40 Soirée superhéros(85 min). 538206286

Mezzo C-T

20.45 Oskar Kokoschka.Documentaire. 70135712

21.30 Quatuor à cordes 3, de Schoenberg.Par le Schoenberg Quartet,Janneke Van der Meer(violon), Wim de Jong(violon), Henk Guittart(alto), Hans Woudenberg(violoncelle). 98113644

21.55 Rückert Lieder,de Mahler.Lors des Ludwigsburger Schlossfestspiele. 30360731

22.30 Paganini etTchaïkovskipar Mardirossian et Roussev.A la Cité de la musiquede La Villette, en 1999.

22.45 Lulu.Opéra de Berg. Lors du Festival d’opéra. Par l’Orchestrephilharmonique de Londres,dir. Andrew Davis. Mise enscène de Graham Vick.Solistes : Kristine Schäfer,Kathryn Harries (185 min). 81918373

Muzzik C-S

20.30 Jazz Essentials. 21.00 Vladimir Ashkenazy.

Back in the USSR (2).Par le Royal PhilharmonicOrchestra, dir. VladimirAshkenazy. 500027373

23.00 Jeunes interprètes. Isabelle Faust, violoniste.Documentaire. 500003915

23.30 Escales musicales...à Paris.Richard Bona(30 min). 500002286

Histoire C-T

20.15 10e anniversairede la chute du murde Berlin Le Journal de l’histoire. 50587546020.45 Le Dos au mur. Ou l’histoire secrète de la chute du murde Berlin. Documentaire. 50162606422.15 Les Inéditsdu « Dos au mur »(150 min). 597043335

La Chaîne Histoire C-S

19.45 Le Mur de Berlin.Guerre froideet propagande. 535962354

20.35 Gizmos. Robots.

20.40 Le Col de l’enfer.Documentaire. 509781557

21.40 Les Transports.Le vélo.

21.50 Les Mystèresde la Bible.Le paradis et l’enfer. 501427151

22.35 Et pourtant, ça marche ! L’automobile.

22.45 Biographie.Abraham Lincoln. [2/2]. 578814847

23.35 Le Mur de Berlin.Béton et barbelés. 508601511

0.25 Les Mystères de la Bible.L’Apocalypse (50 min). 568224045

Forum Planète C-S

19.00 Le Cerveau, cet inconnu. Invités : Alain Berthoz,Laurent Pierot. 509000977

20.00 L’Eau potable,à quel prix ?Débat. 509039489

21.00 Hailé Sélassié,roi des rois.Débat. 501935793

22.00 Les Duos de laréussite.Invités : Jean-MichelLarqué,Thierry Roland. 503924828

22.55 Le Prix de la mort.Invités : Philippe Martineau,Christian de Caqueray, Jean-Pierre Sueur, François Michaud-Nérard, Michel Kawnick(60 min). 503719538

Eurosport C-S-T

19.30 Equitation. Show Jumping de Vienne. 661712

20.30 NBA Action.Résumés. 788828

21.00 Football.Ligue des champions(1er tour). Résumés. 442880

23.00 Boxe.Heavyweight Explosion.Poids lourds. Kirk Johnson -Rodolfo Marin. 213199

0.00 Superbike. Championnat du monde. Rétrospective de la saison. 772478

1.00 Motocyclisme.X Race. 4/7 novembreA Misano (Italie) (30 min). 7083132

Pathé Sport C-S-A

20.30 et 0.30 Basket-ball.Euroligue féminine(7e journée).Groupe A : Bourges -Ruzomberok. A Bourges (Cher). En direct. 500450809

22.30 Starter. 50076660623.00 Volley-ball.

America’s Cup. Argentine - Brésil (90 min). 500808422

« Roberto Rossellini, un Prométhée franciscain »,un documentaire de Claude-Jean Philippe,à 11.15 sur Planète. Sur la photo, le cinéaste et Ingrid Bergmanà Stromboli en 1949

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LeMonde Job: WEL4499--0015-0 WAS TEL4499-15 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 13:05 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0316 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 15

MARDI 9N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.35 Journal, Météo. 20.15Forts en tête. Divertissement. 21.25L’Ange tombé du ciel. Téléfilm.Bernard Uzan. Avec AlexandraVandernoot. &. 23.15 Coup de film(45 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 Abon entendeur. 20.40 Les Aventuresd’un homme invisible a Film. JohnCarpenter. Avec Chevy Chase.Fantastique (1991) & (110 min).

Canal + vert C-S2 0 . 4 5 F o o t b a l l a m é r i c a i n .Championnat de la NFL. MinnesotaVikings - Dallas Cowboys. En différé.22.45 Football. Championnat deF r a n c e d e D 1 . M a t c h n o ncommuniqué par la chaîne. Endifféré (130 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Le Monde méditerranéen. Leschampignons. 20.05 Longitude,latitude. Les îles Canaries. 20.30Explorer. 21. 2 5 Désert v ivant .Qu’est-ce que le désert ? 21.55 LesYeux de la découverte. La montagne.22.25 L’Or vert du Costa Rica. 22.35La Pêche , des ba teaux e t deshommes. 23.15 Mémoire vivante(25 min).

Comédie C-S20.00 Larry Sanders Show. Like noBusiness I Know (v.o.) &. 20.30 et1.00 Dingue de toi. Un oui pour unnon [2/2] &. 21.00 Jerry Lewis Show.22.00 Les Nuls, l’émission. Invité :Gérard Lanvin (60 min).

MCM C-S19.45 et 22 .30 Le JDM. 20.20Netflash. Comix Heroes. 20.30 Can’tStop the Music a Film. NancyWalker. Avec Valerie Perrine. Musical(1980) &. 23.00 Total Reggae. 0.30 AllSa in t s . "Wembley Arena 99" .Concert (90 min).

MTV C-S-T19.30 et 21.30 MTV Europe MusicAwards 1999 Special. Best R&B.20.00 Top Selection. 21.00 1999 MTVEurope Music Awards Come toD u b l i n . 2 2 . 0 0 B y t e s i z e . 0 . 0 0Alternative Nation (120 min).

Régions C-T19.30 Télé Cité. Muriel Hurtis. 20.00et 21.00 R info. 20.02 Les Mordus.20.30 Le Journal des journaux. 20.49Le Journal de l’outremer. 21.02Tranches de vie. 21.28 et 0.43 Le Clubdes visionautes. 21.32 La Vie toutsimplement. La saison des haricots.22.00 Saga-Cités. Un homme, undroit [1/2]. 22.30 et 0.00 Le Journaldes régions (30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol a tim o u n . 2 0 . 0 0 H e b d oNouvelle-Calédonie. 20.20 New Zik.20.30 En commune. 20.45 Tipik Zik.21.00 Zenga. 22.00 Reyel attitudes.Les expressions qui font langage.23.00 Hebdo Tahiti. 23.20 HebdoWallis et Futuna. 23.30 JT Réunion.23.45 JT Guadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10LCA. Le Cinéma.15.10 La Vie des médias. 15.40Nautisme. 18.30 et 21.30 L’Invité dePLS. 19.00 Le Grand Journal. 19.40 LeClub de l’opinion. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30Q&A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

L’ESCADRON NOIR a a22.00 Ciné Classics 2614624 Raoul Walsh.Avec John Wayne (EU, N., 1940, 94 min) &.Vers 1860, dans le Kansas,deux hommes se disputentles faveurs d’une demoiselleet un poste de shérif.L’HÉROÏQUE PARADE a a1.20 Ciné Classics 32619215

Carol Reed. Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.Après la débâcle de Dunkerque,en juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeaux.

Comédies

LES FUGITIFS a a0.45 Cinétoile 503352403

Francis Veber. Avec Pierre Richard(France, 1986, 90 min) &.La cavale mouvementéed’un gangster repentiet d’un apprenti-braqueur.MA FEMME ESTUNE SORCIÈRE a a23.15 Cinétoile 508528809 René Clair.Avec Fredric March (EU, N., 1942, 73 min) &.Trois cents ans après avoir périsur le bûcher, une sorcièrerevient pour empêcher lemariage du descendantde son dénonciateur.MARS ATTACKS ! a a12.35 CinéCinémas 3 502569070 Tim Burton. Avec Jack Nicholson(Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.THE SECOND CIVILWAR a a19.05 Cinéfaz 567398644 Joe Dante. Avec Beau Bridges(Etats-Unis, 1997, 100 min) &.Aux Etats-Unis, une décisioninvraisemblable du gouverneurde l’Idaho menacede déclencher une nouvelleguerre de Sécession.

Comédies dramatiques

BLUE VELVET a1.35 Cinéfaz 541799749

David Lynch.Avec Kyle McLachlan(Etats-Unis, 1986, 120 min) ?.Une enquête amène un jeunehomme à découvrir les sombresdessous de sa petite ville.HISTOIREDE DÉTECTIVE a a21.30 Cinétoile 508137793 William Wyler.Avec Kirk Douglas(EU, N., 1951, 105 min) &.Un policier, réputé pour son intransigeanceet son insensibilité, découvreque sa femme a fautéavant le mariage.LA LUMIÈRE DES ÉTOILESMORTES a a11.05 Cinéstar 2 501034915 23.05Cinéstar 2 505678083 Charles Matton.Avec Jean-François Balmer (France, 1993, 110 min) &.En 1942, une petite trouped’Allemands s’installe dansune demeure réquisitionnée.LE COTTAGEENCHANTÉ a a12.00 Ciné Classics 72763286 John Cromwell.Avec Dorothy McGuire (EU, N., 1945, 92 min) &.La jeune employée d’uneauberge porte-bonheurs’éprend d’un visiteur.ORANGEMÉCANIQUE a a a16.55 CinéCinémas 3 599330712 Stanley Kubrick.Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyper-violentsubit un traitement de choc.

PETITS ARRANGEMENTSAVEC LES MORTS a a1.25 CinéCinémas 3 511012872

Pascale Ferran. Avec Charles Berling(France, 1994, 104 min) &.

Cinq personnes se souviennent,chacune à sa façon, de la mortd’un être cher.

TOMBE LES FILLESET TAIS-TOI ! a a16.20 Cinétoile 509889441Herbert Ross. Avec W. Allen(Etats-Unis, 1971, 90 min) &.Un passionné de cinéma entreen communication avec l’espritde son idole, Humphrey Bogart.TROIS VIES ETUNE SEULE MORT a a15.50 CinéCinémas 2 565044286 Raoul Ruiz.Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.VA OÙ TON CŒURTE PORTE a a14.45 CinéCinémas 3 508227915 Cristina Comencini. Avec Virna Lisi(It. - All., 1996, 100 min) &.Au seuil de sa vie, une femmeporte un regard globalsur son existence.VOIR L’ÉLÉPHANT a a20.30 Cinéstar 1 506036083 Jean Marbœuf. Avec F. Arnoul(France, 1990, 87 min) &.Trois clochards décident d’unirleurs efforts pour réaliser le rêved’une jeune fille.

Fantastique

EVIL DEAD a3.35 Cinéfaz 512510331

Sam Raimi.Avec Bruce Campbell (Etats-Unis, 1982, 100 min) ?.Des jeunes gens s’installent dansune maison hantée.POSSESSION a a15.00 CinéCinémas 1 4870606 Andrzej Zulawski.Avec Isabelle Adjani (Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couple.ROBOCOP a a0.00 CinéCinémas 1 94419215

Paul Verhoeven. Avec Peter Weller(Etats-Unis, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blesséest transformé en un êtrecybernétique qui traque les méchants à coupsd’effets spéciaux.

Musicaux

CRY BABY a19.05 CinéCinémas 3 507481101John Waters. Avec J. Depp(Etats-Unis, 1990, 85 min) &.Les amours tumultueuses dedeux adolescents, à Baltimore,dans les années 50.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a17.00 CinéCinémas 1 3603408322.10 CinéCinémas 2 503402354 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam(Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèves.

Policiers

DONNIE BRASCO a a21.55 CinéCinémas 1 29342002 Mike Newell. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltrela mafia et approche, grâceà la protection d’un gangstercrédule, les caïds de New York.LA GRANDE ÉVASION a a16.35 Ciné Classics 25825118 Raoul Walsh. Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un gangster participeà un hold-up qui tourne mal.LE GRANDSOMMEIL a a a8.40 Cinétoile 509666183

Howard Hawks.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1946, 110 min) &.Le détective Philip Marlowedémêle les fils d’une intriguecompliquée.QUAND LA VILLEDORT a a a12.30 Cinétoile 507259151John Huston. Avec Sterling Hayden(EU, N., 1950, 112 min) &.La préparation, le déroulementet les suites d’un cambriolage.SANS ESPOIRDE RETOUR a11.40 Cinéstar 1 503498828 Samuel Fuller.Avec Keith Carradine(Fr. - Port., 1989, 90 min) &.Un chanteur « adulé » sombredans l’alcool à la suite d’uneagression lui ayant fait perdrel’usage de sa voix.

f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03 La Chronique de Jean-Louis Ezine.8.32 Intimes convictions. 8.40 Revue dep r e s s e . 8 . 4 5 E x p r e s s o . 8 . 5 0Marque-pages. Penelope Lively (Paquetde cartes). 9.05 La Matinée des autres. Al’occasion de l’exposition La Mort n’ensaura rien, au Musée national des artsd’Afrique et d’Océanie, à Paris, du 12octobre au 24 janvier. Etre ou ne pasêtre... : rites et croyances autour du crâne.Invités : Yves Le Fur ; Christian Coiffier ;Antonio Guerrero ; Philippe Boutry. 10.20Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’affaire Callas. [2/5].

11.00 Fiction.Le Pays noyé,de Paul Willems. [2/5].

11.20 Sonographies -Poésie sur parole.André Breton.

11.30 Multidiffusion, Jeux.12.10 La Comédie des mots,

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués. [2/5].

13.40Expresso - Sonographies. 14.00Tire ta langue. Raymond Roussel, maroue, mon sel, mon aile. Invités : Annie LeBrun ; Michel Butor ; Michel Décaudin.15.00 Le Vif du sujet. Le destin desdissidents : regards sur la Pologne (1re

partie). Invités : Aleksander Smolar ;Georges Mink ; Jean-Yves Potel ; MarcynFrybes ; Bojena Jasiak ; SewerynBlumszatjn ; Bojena Jasiak ; KarolModzelewski ; Piotr Jeglinski ; Dominika

Pszczolkowska ; Robert Soltyk ; Piotr Da-browski. 17.25 Poésie sur parole. AndréBreton. 17.30 A voix nue. Grandsentretiens d’hier et aujourd’hui. StuartSeide. Immersion et rencontres. 18.00Pot-au-feu. 19.30 In vivo. Revued’actualité. Billet d’humeur. L’invité de lasemaine : Jacques Blamont, physicien.Science et société : La résistance auxdrogues.20.30 Prima la musica.21.20 Expresso -

Poésie sur parole. André Breton.

21.30 Multidiffusion.22.10 Carnet de notes.

Libre cour. Musique et santé.Invité : Philippe Bouteloup.

22.30 Surpris par la Nuit. En directdu Chemin du Montparnasse. Lechemin du Montparnasse fête sapremière année... avec Les Vikingsà Montparnasse jusqu’au 9 janvier2000. Invités : Roger Pic.

0.00 Du jour au lendemain. ChristianBobin (Tout le monde est occupé). 0.30 LaCulture c’est vous. 0.55 Expresso. 1.00Les Nuits (rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. Magazine culturel. 9.05 Sij’ose dire. 10.27 et 12.27Alla breve. Suitepour miniatures, d’Andy Elmer, piano,Philippe Macé, vibraphone, FrançoisThuillier, tuba, Philippe Selam et FrançoisJeanneau, saxophones. 10.30 Papier àmusique. Invité : Michel Parouty. Cinqopéras de Massenet. Œuvres deMassenet, Puccini, Auber. 12.05 Postlude.Manon (acte 4), de Massenet, dir. Pierre

Monteux, Victoria de Los Angeles,soprano, Henri Leguay, ténor.

12.30 Déjeuner-concert.Donné le 14 octobre, au Théâtredu Châtelet, à Paris, DietrichHenschel, baryton, KatrinHenschel, soprano, Jan PhilipSchulze, piano : Sieben Lieder überdie Liebe, d’Eisler ; Frauentanzop. 10, de Weill ;Hölderlin-Fragmente, d’Eisler ; DieDreigroschenoper : Abschiedsbrief -Klops - Lied, de Weill.

14.00 Au fur et à mesure.La Vie et l’amour d’une femme,de R. Schumann.

15.30 Octobre en Normandie.Concert au Théâtre de l’Hôtelde ville du Havre, Olli Mustonen,piano : Préludes et fugues, deBach ; Préludes et fugues,de Chostakovitch.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Le jazz et la chanson fran-çaise. 19.07 A côté de la plaque.Séquence Alla breve.

20.00 Un mardi idéal.En direct et en public du studioCharles Trenet, à Radio France.Aldo Romano, batterie, HenriTexier, contrebasse, Louis Sclavis,clarinette et saxophone soprano,Xavier de Maistre, Sapho, chant,Didier Squiban, piano jazz,Nicholas Angelich, piano.

22.30 Jazz, suivez le thème. Satin Doll.

23.00 Le Conversatoire. En direct et en public du restaurantLes Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio ClassiqueInformations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ; 12.45, Flash infos ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. La musique à la Cour de Catherine II.

16.30 Grand répertoire.Ballade n0 2 de Chopin,M. Perahia, piano ; Sonate pourcordes n0 2 I Filarmonici del TeatroComunale di Bologne, de Rossini ;Polonaise brillante de Weber, Liszt,L. Howard, piano, par l’Orchestrede Budapest ; Danse macabre, deSaint-Saëns, par l’Orchestrenationale de France, dir. LorinMaazel, piano ; La Valse, de Ravel,par la Symphonie de Londres, dir.Kent Nagano ; Quatuor op. 45, deFauré, E. Ax, piano, I. Stern,violon ; Nocturnes, de Debussy.

18.30 Le Magazine. 20.00 Les Soirées.

Donné en direct du Théâtredu Châtelet, par l’Orchestre deParis, dir. Pierre Boulez, ThomasHampson, baryton : Œuvres deMahler : Symphonie no 10 : Adagio ;Lieder eines fahrenden Gesellen ;Knaben Wunderhorn : Des Antoniusvon Padua fischpredigt ; ZuStrassburg auf der Schanz (1re

audition à Paris de l’orchestrationde Mahler) ; Œuvre de Stravinsky.

22.05 Les Soirées...(suite). Grand duo D574, de Schubert ; Quatuor à cordes no 14,de Beethoven, par le Quatuor Petersen ;Symphonie no 41, de Mozart, par le NewPhilharmonia Orchestra, dir. CM Giulini ;Trio op. 101, de Brahms. 0.00 Les Nuits.

Nancy Allen et Peter Weller dans « Robocop », de Paul Verhoeven, à 0.00 sur CinéCinémas 1

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LeMonde Job: WEL4499--0016-0 WAS TEL4499-16 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 20:17 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0317 Lcp: 700 CMYK

16 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

10N O V E M B R E

MERCREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

Le film

A la radio

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.15 Debout leszouzous. Caillou. Le Jardin deslutins. Rolie Polie Olie. Timbouc-tou. Ketchup. Petit Basile. TobiasTotz et son lion. Les Animaux desquatre saisons. Rolie Polie Olie.

8.20 Ça tourne Bromby. Détective Boguey. Drôle de voyou. Bêtes à craquer.

9.15 C’est mercredi.Bêtes de télé. 9.40 Les enquêtes du moutard. 9.45 T.A.F. Les Biotechnologies. 10.15 Les enfants

de l’an 2000. Carte postale de la fleur de Lampaul. 10.20 Va savoir !10.55 Daktari.11.45 Le Monde desanimaux. 12.15 Cellulo.12.45 et 17.30 100 %question. 13.10 Pi égale3,14. 13.40 Le Journalde la santé. 14.00Jangal.

14.30 En juin, ça sera bien. 136565

16.00 T.A.F. 16.35 Alf. 17.00Cinq sur cinq. 17.10 Culturebasket. 17.55 Côté Cinquième.18.25 Météo. 18.30 Le Mondedes animaux. Le Crocodile deCuba.

19.00 Connaissance.Demain les sciences.Le monde dans lequelon parle.Documentaire [6/6](1999).

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

Bienvenue en Europe.Documentaire (1999).La détresse d’un réfugiépolitique originaire duRwanda, qui cherchevainement un emploi enBelgique, où il a fait desétudes d’ingénieuragronome, qui luipermettrait d’hébergeret de nourrir sa femmeet son fils.

5.40 Ma voyante préférée.6.05 Papa revient demain. Lamétarmorphose. 6.30 TF 1 info.6.38 et 1.42 Météo. 6.40 TF !jeunesse. Franklin ; Jim Bouton ;Sonic le rebelle ; Fifi brindacier ;Castors allumés ; Hé Arnold ;Mad Jack ; Animorphs ; La Nou-velle famille Addams ; Les PetitesSorcières ; Pif et Hercule.11.05 5 millions

pour l’an 2000. 11.15 Dallas. Feuilleton.

Le dossier rouge &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Les soupes.13.00 Journal, Météo.13.48 Trafic infos.13.55 Les Feux de l’amour &.14.45 TF ! jeunesse. Pif

et Hercule ; Kangoo ;Sos crocro ; La légende de Zorro ; Sandokan ;Beetlborgs...

17.35 Melrose Place. Série. A celle qui l’aura &.

18.25 Exclusif. 19.05 Le Bigdil. 19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, Météo.

20.50

COMBIEN ÇA COÛTE ?La 100e. Présenté par Jean-Pierre Pernaut.Invitée : Mimie Mathy et Jean Yanne.Vie et mort d’un billet de cent francs ;Les centenaires font la fête ; Arnaque :les cuisinistes... 28658942

23.10

COLUMBO Grandes manœuvres et petits soldats.Série. Sam Wanamaker. Avec Peter Falk &. 9792652

Columbo enquête dans un camppour mercenaires et cherche àcomprendre ce qui se cachederrière le meurtre du sergentinstructeur...

0.55 Formule foot. 14498501.30 TF 1 nuit, Clic et net. 1.45 Très chasse.Education et dressage du chien de chasse.2.35 Enquêtes à l’italienne. Série. &. 88812753.30 Reportages. Dur, dur d’être un jeuneprof. 6488430 4.00 et 4.40 Histoires natu-relles. 4.25 Musique (15 min). 5126350

5 .00 Portra i t s d ’ar t i s tesc o n t e m p o r a i n s . 5 . 3 5 L aChance aux chansons. 6.30 Té-lématin. 8.35 Amoureusementvôtre. 9.05 Amour, gloire etbeauté.

9.30 Donkey Kong. 10.45 et 13.50, 17.35

Un livre, des livres. Billy Hérisson, d’Elsa Devernois.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.

12.55 et 1.00, 3.45 Météo.13.00 Journal, Météo.13.45 et 20.45 Point route.13.55 Derrick. Le sourire

du docteur Bloch &.14.50 Le Renard. Série &.15.50 Tiercé.16.05 La Chance

aux chansons. 17.05 Cap des Pins. &.17.40 Rince ta baignoire. 18.15 Une fille à scandales.

Les parents terribles &.18.40 Friends. Série. &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Babar ; Denis la Malice ;Inspecteur Gadget ; Patrouille03 ; Princesse Starla et les Joyauxmagiques ; Les Troubakeums ;Les Razmoket ; Junior le Ter-rible ; Michatmichien ; La FamillePirate ; Bob Morane ; Eerie, In-diana.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

formidable. Série.Un froid entre nous &.

13.50 Corky, un adolescent pas comme les autres. Un grand honneur &.

14.41 Keno. Jeu.14.58 Questions

au gouvernement. 16.00 Les Minikeums.

Oggy et les Cafards ; etc.17.45 C’est pas sorcier. 18.13 Comment ça va

aujourd’hui ?18.20 Questions pour

un champion. 18.48 Un livre, un jour.

Montagnes et volcans, de Phénix.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.35 Tout le sport.

20.55

DES RACINESET DES AILESPrésenté par Patrick de Carolis.Dorine : L’envol américain ;Las Vegas-sur-Seine ; Produitdu terroir contre malbouffe. 570010

22.55 Météo, Soir 3.

23.25

LES DOSSIERS DE L’HISTOIRELA VIE COMME UN ROMAN [1/6] Le jazzman du goulag.Documentaire. P. - H. Salfati. 3702497

Un portrait d’Eddie Rosner qui fut pourles Russes, entre 1939 et 1973, le plusgrand des trompettistes de jazz.

0.30 La Case de l’oncle Doc. Clemenceau, « Je fais la guerre ». Documentaire. 82534111.20 Débat. Avec Michel Charasse et Pierre Miquel 20055614

1.25 Les Indiffusables. 7117332 1.55 Nocturnales.Intégrale Chopin, 1832-1833 (35 min). 84837546

20.55

LA KINÉ La Clinique blanche.Série. Avec Charlotte Kady &. 2482687

Toujours en proie aux vertiges et à lapeur de l’accident, Anne doit arrêterl’escalade. Dans l’ancien hôtel Alpina,elle ouvre une annexe de la Cliniqueblanche...

22.40

ÇA SE DISCUTEPeut-on vivre deux vies en parallèle ?

Présenté par Jean-Luc Delarue(120 min). 4811403

0.45 Journal.1.05 Des mots de minuit.

Manière de voir ;

Eteignez vos portables !

Invités : Mikidache,

Cheb Aïssa, Jean Echenoz

et Anne Thomson. 43199862.15 Mezzo l’info. 1673169 2.30Agape. 68946073.30 24 heures d’info. 3.50 Un avion sous la mer.Documentaire. 6289966 4.10 Rome, ville impé-riale. Documentaire. 7640430 4.30 Outremers(70 min). 1043527

20.45

LES MERCREDIS DE L’HISTOIRERetour à l’Est : sur le chemin de l’Allemagne réunifiée.Documentaire. Hans - Jürgen Büsh(Allemagne, 1999). 24347821.50 Les Cent Photos du siècle.

Berlin : la chute du Mur, Raymond Depardon (1989). 5406590

22.00

MUSICA PHILIPPE HERREWEGHEEt le verbe s’est fait chant.Documentaire. Sandrine Willems(Belgique, 1999). 9076823.00 La Fille de Shiva.

La danse indienne.Documentaire (1998). 78300

23.40 Profil. Chère Louise. Documentaire (1995). 360584

0.30 La Lucarne. Des places dans les villes. Téléfilm. Angela Schanelec. Avec Sophie Aigner(Allemagne, 1998, v.o.) &. 6928053

2.30Court-circuit 2. Gros lolos. Court métrage.Gunnar Vikene (1997, v.o.) &. 9514492. 2.35 Amourplatonique. Court métrage. Philipp Kadelbach(1998, v.o., 15 min). 1229546

14.00 France-Musiques

Les Mélodiesde Delage

NUL ne songerait àcontester la placed’Henri Duparc

sous prétexte qu’il n’a laisséque dix-sept mélodies, unmotet et quelques pagesinstrumentales. On pour-rait accorder le même sta-tut à Maurice Delage (1879-1961), qui fut l’ami de Ravelet l’un des rares à qui il pro-d i g u a d e s c o n s e i l s .Contemporain d’AndréCaplet, Maurice Delage s’ya p p a r e n t e p a r u n erecherche d’harmoniesrares, de couleurs extrême-ment subtiles, par un avant-gardisme qui ne permettaitpas une production plétho-rique. Un Webern françaisen quelque sorte qui, par lebiais de l’exotisme, trouvades ouvertures vers l’inouï.Ses Quatre poèmes hindous,ses Trois chants de la jungleet ses Sept Haï-Kaï entémoignent. L’alchimieentre la voix et les timbresé p a r p i l l é s d e s p e t i t sensembles instrumentauxqui la soutiennent créentune impression d’irréalitéou de précarité suggérantidéalement ce que l’audi-teur ne peut qu’imaginer.

Gé. C.a FM Paris 91,7 ou 92,1.

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LeMonde Job: WEL4499--0017-0 WAS TEL4499-17 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:47 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0318 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 17

MERCREDI 10N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

5.15 Fréquenstar. 6.00 et 8.05,9.35 M comme musique. 8.00et 9.00 M 6 Express, Météo. 9.05 M 6 boutique. 9.55 Chérie, j’ai rétréci

les gosses. Série. Chérie, je me sens rajeunir &.

10.45 Gargoyles.11.06 Disney Kid.

Couacs en vrac ; Les 101 dalmatiens, la série.

12.05 Madame est servie. Tony et la princesse &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. &.

13.20 M 6 Kid. Godzilla ; AirAcademy ; Achille Talon ;Enigma ; Diabolik ; CreepyCrawlers ; etc.

17.20 Fan de. 17.55 Moesha. Série.

Caution à crédit &.18.25 Stargate SG-1. Série. &.19.15 Unisexe. Magazine.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

S é r i e . U n e n o u n o uindépendante &.

20.40 Décrochages info, Avant 1re.

f En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 Ça cartoon. 8.20 Le Cane-ton pessimiste. 8.25 C’est ou-vert le samedi.9.00 Alice au pays

des MerveillesFilm. Dallas G. Boweret Marc Maurette (1948) &. 8129942

10.15 Histoire de rats. %.11.00 Raz de marée.

Téléfilm. George Miller (1997) &. 9215836

f En clair jusqu’à 13.4312.30 Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal. 13.40 Le Journal de l’emploi.13.43 C+ Cléo. &. 30664876814.50 A la une. Série &.15.15 H. Série. Une histoire

d’humanitaire &.15.40 Spin City. Série &.16.00 Total Recall 2070. %.16.45 Tremblement de terre

à New York.Téléfilm. Terry Ingram.Avec Greg Evigan(1998) %. 5476497

f En clair jusqu’à 21.0018.20 Nulle part ailleurs.

20.55

ALLY MCBEALMain dans la main &. 7181107Si on dansait ? &. 6121565Série. Avec Calista Flockhart.

A quelques jours de son vingt-neuvièmeanniversaire, Ally est saisie parl’angoisse du temps qui passe. Mais uneaffaire de meurtre lui fait oublier sespetits soucis existentiels.

22.40

AMANTS ET HORS-LA-LOITéléfilm. Dick Lowry. Avec Lori Loughlin, Bruce Campbell(EU, 1996) %. 6105519

A Chicago, une femme pense avoirtrouvé le bonheur auprès d’un ancienpolicier qui rêve de devenir riche. Lecouple se spécialise dans le braquagede banques.

0.20 Pourquoi ça marche ? Les nouvelles relationsamoureuses. 9195140

2.10 M comme musique. 3542985 3.10 The Byrds.Concert. 5066362 4.50 Fan de. Spécial Londres(25 min). 2051121

23.25 France 3

Un musiciendansla tourmenteLE JAZZMAN DU GOULAG. Tour àtour adulé et persécuté, EddieRosner fut pour les Russes le plusgrand des trompettistes de jazz

LA nouvelle collection de France 3,intitulée « La vie comme un roman »et présentée dans le cadre des « Dos-

siers de l’Histoire », se propose, à traverssix films ambitieux réalisés par six réalisa-teurs confirmés, de raconter l’Histoire à lapremière personne, destins d’hommes etde femmes connus ou inconnus. Le pre-mier de ces rendez-vous est un formidablefilm signé Pierre-Henry Salfati, réalisateuret coauteur du scénario avec Natalia Sazo-nova.

Le Jazzman du Goulag retrace la vied’Eddie Rosner (1910-1976), juif allemandné à Berlin, musicien prodige et trompet-tiste de génie. Jazzman à Berlin au sein desWeintraub Syncopators, Rosner est entournée à l’étranger avec ses musicienslorsque les nazis accèdent au pouvoir.

Mais le dieu du jazz existe, même à Kha-barovsk, au Goulag. Alexandre Dere-vianko, commandant du camp, avaitassisté avant la guerre à un concert donnépar Rosner à Omsk. Il lui fournit une trom-pette puis lui ordonne de former un qua-tuor. Le premier concert du Goulag estdonné en 1947.

La suite des événements confirme ledestin exceptionnel de Rosner. Transféré àMagadan, il y retrouve beaucoup de jazz-men emprisonnés et forme avec eux unnouvel orchestre. En dépit des conditionsde vie terrifiantes, Rosner résiste. Et, enjuillet 1954, un an après la mort de Staline,il est enfin libéré. A Moscou, où il s’ins-talle, Rosner forme le fameux « Big Band »avant de participer intensément aux pre-mières émissions de la télévision sovié-tique. Le succès est de nouveau au rendez-vous, mais Rosner rêve de revoir Berlin, saville natale, où il mourra le 8 août 1976,meurtri et ruiné.

Passionnant de bout en bout, Le Jazz-man du Goulag ouvre en beauté cette pro-metteuse collection.

Alain Constant

20.45

FOOTBALLCHAMPIONNAT DE D 1Saint-Etienne - Lyon.21.00 Coup d’envoi. En direct du StadeGeoffroy - Guichard. 15e journée. 6894331

23.05

JOUR DE FOOTPrésenté par Hervé Mathoux.Résumés des meilleurs momentsde la quinzième journéedu championnat de D 1. 34776823.50 L’Étreinte du vampire.

Téléfilm. Anne Goursaud. Avec Alyssa Milano, Martin Kemp(1995) !. 5396774

1.25 Surprises. 5767091 2.05 Basket NBA. Hous-ton Rockets - Los Angeles Lakers. 17523904 5.00Halloween 3, le sang du sorcier a Film. TommyL. Wallace. 6.30 H. Série (25 min).

Jouant à travers toute l’Europe, il atterrirafinalement à Minsk en 1940. Soutenu parle premier secrétaire du PC de Biélorussie,grand amateur de jazz, l’orchestre de Ros-ner deviendra, l’année suivante, le premierorchestre de jazz d’État. Staline en per-sonne, spectateur unique et attentif lorsd’un concert organisé à son intention en1941 au Kremlin, avouera un faible pourCaravan et Saint Louis Blues.

Protégé, adulé entre 1939 et 1946 enURSS, Rosner verra soudain son existencebouleversée. En émettant le souhait derentrer en Allemagne, il devient suspect etvictime d’attaques d’un antisémitisme àpeine voilé. Arrêté à Lvov le 27 novembre1946, Eddie Rosner est condamné à dix ansde camp pour « inte l l igence avecl’ennemi ».

23.40 Arte

Chère Louise

DANS tous ses docu-ments Brigitte Cor-nand affiche une

propension à l’effacementdevant son sujet. Certainslui en font reproche, qui nes a v e n t p l u s r i e n d el’incomparable bénéficeque chacun peut retirer del’exercice d’admiration oucelui, plus subtil à ménager,de discrétion. Exemples,son Christian Boltanski et ledécalé Ma génération, untrès mauvais esprit (diffusésen 1998 sur Canal+), ouencore ce délicat rendez-vous avec le poète-cinéasteJonas Mekas (My Country IsC i n e m a , d i f f u s é l e16 novembre à 22 h 20, tou-jours sur Canal+), figuremajeure de la contre-culture et du cinéma indé-pendant new-yorkais.Le jeu libre du « laisservenir », sans posture magis-trale ni jugement préconçu,traverse également ce« Profil » (un film réalisé en19 9 5 ) c o n s a c r é à l asculptrice Louise Bourgeois,récemment lauréate duGrand Prix de la Biennaled’art contemporain deVenise. Et quel éclat de vieque cette petite fille indigne(quatre-vingt-huit ansaujourd’hui), élève de Fer-nand Léger et d’AndréLhote, établie aux Etats-Unis depuis la fin desannées 30 ! Aussi drôlequ’insupportable, aussi crueque percutante, glissantsans rupture son accent titidu français à l’américain. LaFrance a mis longtemps àconsidérer l’ampleur et laforce de son œuvre, inner-vée dans l’autobiogra-phique et profondémentdérangeante − les corpssuppliciés de Bataille et deBacon en échos. Violences,guerre des sexes, dépe-çages, cauchemars. Cette« chère » et féroce Louiseen rit, et fourbit en contre-point de cet enfer l’éloge dela géométrie, l’apologie... del’araignée.

Val. C.

Apprécié par Staline et...condamné à dix ans decamp pour intelligenceavec l’ennemi

TEM

PSPO

RT

LeMonde Job: WEL4499--0018-0 WAS TEL4499-18 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 13:01 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0319 Lcp: 700 CMYK

18 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

MERCREDI

Le câble et le satellite10N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.10 Et si les boss devenaientemployés. [6/6] Les dessous de l’hô-pital. 7.45 Le Fracas des ailes.[10/13] A la reconquête de lasupériorité aérienne. 8.35 Kimber-ley, terre des Wandjina. 9.30 Cha-val. 9.50 Trop petit pour trop ap-prendre. 10.30 Caravaniers deMauritanie. 11.00 Hockey sur glace,le sport national canadien. [1/4].11.50 Eves futures. 12.10 La Crise del’eau au Moyen-Orient. 12.55 Unsiècle pour le meilleur et pour lepire. [1/3] Aux frontières de l’in-connu. 13.50 Cinq colonnes à laune. [41e volet]. 14.40 Roberto Ros-sellini, un Prométhée franciscain.15.35 DMB 91 au cœur de l’arméeR o u g e . 16 . 3 5 Av e n t u r e s e nAmazonie. [1/2]. 17.20 Herzog et deMeuron, architectes suisses. 18.05La Dernière Ligne. 18.35 Artrafic.[3/3] Affaires en cours. 19.35 LesMystères du cerveau.

20.30 HôtelDeutschland. 9288120

22.00 La Tribu Akbal. 636565222.40 La Liberté ou la Mort. 23.35Les Nomades de Sibérie. 0.05 LesCarnets du gouverneur. [1/3]Quand l’Asie s’éveille (40 min).

Odyssée C-T

10.50 Salut l’instit ! [21/24] Mer.11.05 Les Secrets de la guerresecrète. La guerre des cerveaux.12.20 Très chasse, très pêche.Histoires de sanglier. 13.10 L’Europedes pèlerinages. [11/11] Medjugorje.13.40 Les Mystères du cosmos.[10/25] Le royaume des comètes.13.55 Afrique du Sud - Canada :histoires parallèles. 14.50 LesA m a n t s r o y a u x . 15 . 4 5 L e sAuthentiques. Dolci Corsi. 16.15L’Espagne sauvage. Le printemps[1/2]. 16.45 Les Baleines de l’Austra-lie méridionale. 17.40 Volcan deglace. 18.10 Equinoxe. Les neuf viesdes démineurs. 19.05 Le Tour deFrance des métiers. Fabricantd’huile de cade. Fabricant desupports d’œuvres. 19.35 Il étaitune fois le royaume d’Angleterre.L’abbaye et le palais de Westminster.20.00 Partir sur la route des îles. Lesîles de la mer Andaman,la Thaïlande.

20.55 Aventures asiatiques.Philippines. 508637294

21.45 Les Mystèresdu vagabond des mers. 509424132

22.45 Eau douce, eau vive. De l’eaupour tous. 23.00 Tueurs en série.[4e volet] C. Wood et G. Graham, lesamantes meurtrières [1 et 2/2]. 0.00Les Indiens d’Amérique racontéspar eux-mêmes. [2/6] Le Far-West.0.50 Going Wild. Eléphants endanger (25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Au nom de la loi.

Magazine. 9506910722.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05

L’Air d’une fugue.Téléfilm. Marco Pico.Avec Patrick Raynal(1995) &. 10684836

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. La reinedes abeilles &. 3758861

20.15 Friends. Série.Celui qui ne s’y retrouvaitplus &. 6652584

20.40 Retour vers le passé.Téléfilm. Tom McLoughlin.Avec Kirk Douglas,Craig T. Nelson(1994) &. 6331768

22.20 Ciné express.Magazine.

22.30 TrahieFilm. Damian Harris.Avec Goldie Hawn,John Heard. Policier(1991) &. 96320213

0.20 Les NouvellesFilles d’à côté.Série. La déprime(25 min) &. 5800898

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. Magazine.

21.00 Paris modes.Gilles Bensimon.

22.00 Motown Live.Concert. Da Brat.

22.45 Paris dernière.Magazine. 41809107

23.40 Rive droite,rive gauche.Magazine (90 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves au parfum.Feuilleton &. 4916958

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Blanc.

20.55 Meurtreavec préméditation :Pris au piège.Téléfilm. Michel Favart.Avec Jean-Michel Dupuis,Didier Flamand(1992) &. 9168300

22.25 H2O. Magazine.

22.55 Météo.23.00 Brèves amours

Film. Camillo Mastrocinque.Avec Michèle Morgan,Georges Marchal.Comédie sentimentale(1959) &. 19203213

0.40 Le Club.Magazine (75 min).

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. L’escaleforcée &. 500681294

20.20 Tout un plat !Magazine. 500488565

20.50 La Cavalière.Téléfilm.Philippe Monnier.Avec Ilaria Borelli,Daniela Poggi (1992)[1/2] &. 500814381

22.30 Téva éducation.Le dossier de la semaine :le look de mes enfants :ai-je mon mot à dire ?

23.00 Femmes de l’ombre.Documentaire(90 min). 500013294

Festival C-T

20.30 Joseph Balsamo.Téléfilm. André Hunebelle.Avec Jean Marais [2/3](1973) &. 69468855

22.25 Cadfael.Série. Les Ailesdu corbeau &. 39459565

23.50 Le salondu prêt-à-saigner.Téléfilm. Joël Seria.Avec Hugues Quester& (85 min). 48028923

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500095687

21.55 Idées week-end.Magazine. Guérande.

22.00 L’Heure de partir.Invité : Michel EdouardLeclerc, co-présidentdes centres E. Leclerc.

22.55 Vues du ciel.La côte basque.

23.00 Long courrier.Aventures asiatiquesau Japon : De Tokyoà Nagasaki. 500074720

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers. Magazine.

Visite de Boston (45 min).

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. Enlèvementdemandé &. 535857478

20.45 New York District.L’école du crime &.Le secret &.Série. 502061107-506281749

22.20 Court au 13. Magazine.

22.30 Dossiers brûlants. Série.A toute vitesse &. 504938687

23.20 Dossiers brûlants. Série.La sentinelle &. 545681132

0.10 Danger réel : La Guerredu feu. Documentaire(50 min). 512134459

Série Club C-T

20.00 Happy Days. Série. Fonzieacteur &. 725213

20.25 Frasier. Série. Sousla couette &. 703861

20.50 Homicide. Série.Sniper [2/2] &. 8874687

21.40 Ultime recours.Série. Amis &. 5291519

22.30 Oz. Série. Vivresainement (v.o.) &. 294774

23.25 King of the Hill.The Unbearable Blindnessof Laying (v.o.) ; Meetthe Manger Babies (v.o.).Série. 9546403-5493213

0.15 Un homme.Feuilleton [3/4] &(50 min). 2421661

Canal Jimmy C-S

20.00 That 70’s Show.Série. Un dimancheidyllique &. 35852565

20.25 Chronique de la route.20.30 Destination séries.

Robert Conrad. 7139076821.05 Star Trek, Voyager.

Série. Directivepremière &. 73505403

21.55 Star Trek, DeepSpace Nine. Série.Fascination &. 20884316

22.45 Babes in the Wood.Série. Sexe et danger(v.o.) &. 78476671

23.15 Monty Python’sFlying Circus. Série.The Money Programme(v.o.) &. 98274720

23.50 Vélo. Magazine. 201794780.20 Trois hommes

sur le green. Série.Le jeu des devinettes(v.o.) &. 42706508

0.45 Les Soprano. Série.Agent artistique (v.o.) &(50 min). 54874904

Canal J C-S

18.15 Godzilla.Le feu et la glace. 7580774

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute ! 19.05 Sabrina. Série. &. 157286119.30 Sister Sister. Série.

La Saint-Valentin &. 484604519.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Le Retour de Jafar.Téléfilm. Toby Shelton(1996) &. 8536497

21.20 Fais-moi peur ! Série. &.

22.10 Art Attack. 612747822.45 Le Labo des Blouzes.23.00 Art Attack

(50 min). 226300

Télétoon C-T

18.05 Drôles de monstres. Simon, le retour.La boîte d’Ickis. 587874039

18.25 Spiderman.Le mariage. 599934126

18.50 Frissons. Mama mia.

19.00 Extrêmes dinosaures.Le triangle des Bermudes. 508370039

19.25 Sacrés dragons. La belleet le chaudron. 509452861

19.50 Michel Strogoff.La jeunesse de MichelStrogoff. 509376497

20.15 Draculito mon saigneur. Voyagedans l’infini. 503653890

20.40 La Panthère rose. La presse rose.

20.45 L’Inspecteur.Cirrhosis du Louvre.

20.55 La Panthère rose.Une panthère en veine(5 min).

Mezzo C-T

20.45 Du sitar à la guitare.Avec Ravi et SukanyaShankar, Kumar Bose,Langas, Manghanyars,Ludovic Kovac, le Trio Loyko, Abdellii et Blanca del Rey. 22621590

22.45 Sergeant Early’s Dream. Ballet. Chorégraphie de Christopher Bruce.Par la Rambert Dance Company. 66211738

23.35 Les Tambours de Tokyo.Documentaire (52 min). 87790519

Muzzik C-S

20.30 Le Journalde Muzzik. 500000710

21.00 Carolyn Carlson,Dance, a Personality, a City. Le città d’Acqua.Ballet. Musique de Yared et Kuhn. 500020497

22.00 Natalie Dessay à Vienne.Documentaire. 500045590

22.35 Les Instantanésde la danse.Raghunat Manet. 507478039

22.55 Best of jazz 2. Lors du Festival de jazz de Montreux, en 1994. Avec Cyrus Chestnut. 501056300

0.00 Midnight Classics II.Concerti grossi,de Corelli. 500001351

0.30 Hermann Scherchen.L’Art de la fugue, de J.S. Bach. Documentaire (60 min). 503047850

Histoire C-T

20.45 Histoires secrètesde la Deuxième Guerre mondiale.Les derniers joursd’Hitler. [2/26]. 509679768

21.45 JFK, la question de la conspiration.[1/2]. 501900958

22.45 Les Routesde la lumière.Le fil bleu. [1/3]. 503980590

23.45 Dix fondations.Le palais de l’Institutde France. [9/10].

0.00 Drapeau, pour quoi faire ? Pays-Bas. [9/16] (15 min).

La Chaîne Histoire C-S

19.55 Le Mur de Berlin.La Stasi et les dissidents. 53585501020.45 Espionnage et contre-espionnage. 539254584

21.35 Un jour qui a bouleversé le monde.1989 : chute du murde Berlin.

21.40 Ile de Sein, compagnonde la Libération.Documentaire. 563685671

22.35 Gizmos. Robots.

22.40 Biographie. NapoléonBonaparte, l’honneur de la France. 554556497

23.25 Le Mur de Berlin. Guerre froide et propagande (50 min). 545597749

Forum Planète C-S

19.00 Les Duos de la réussite.Invités : Jean-Michel Larqué,Thierry Roland. 509904749

20.00 L’Ecole face à la différence sociale.Invités : Alain Bentolila, Dominique Sampiero, Franck Lavoine, Henri Pena-Ruiz, Olivier Vinay. 509099861

21.00 Tchétchénie,les dessousd’une guerre.Débat. 501839565

22.00 Cinéma, le néoréalisme.Invités : Giacomo Campiotti,Pierre-Hneri Deleau, Daniel Toscan du Plantier, Laurence Schifano,Bruno Dumont. 503811300

22.55 Le Cerveau,cet inconnu.Invités : Alain Berthoz,Laurent Pierot (60 min). 503606010

Eurosport C-S-T

20.00 Moteurs en France.20.30 Basket-ball.

Euroligue masculine (1re phase, 2e journée retour).Groupe A : Cholet (Fr.) -PAOK Salonique (Gré.). En direct. 833774

22.00 Football.Ligue des champions (1er tour). Résumés 793313

0.00 Start Your Engines(60 min). 324411

Pathé Sport C-S-A

20.30 Basket-ball.Euroligue masculine(1re phase, 2e journée retour). Groupe C : Asvel -Olympiakos (Gré.).En direct. 500157316

22.15 Cybersports. Magazine.

22.30 Football.Championnat du Brésil.Portuguesa -Parana (105 min). 505411316

« Du sitar à la guitare », avec Ravi et SukanyaShankar (photo), Kumar Bose, Langas,Manghanyars, Ludovic Kovac, le Trio Loyko,Abdellii et Blanca del Rey, à 20.45 sur Mezzo

LeMonde Job: WEL4499--0019-0 WAS TEL4499-19 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 08:38 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0320 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 19

MERCREDI 10N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.45 Journal, Météo. 20.15Au nom de la loi. 21.20 Joker, Lotto.21.25 Consentement mutuel a Film.Bernard Stora. Avec Richard Berry.Comédie dramatique (1994) &(110 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Passe-moi les jumelles. Quadrupèdeset fiers de l’être. 21.03 Loterie suisseà numéros. 21.05 Un amour desorcière. Film. René Manzor. AvecVanessa Paradis. Comédie (1996) &.22.55 Sopranos. Angoisse et refus &(45 min).

Canal + vert C-S20.15 Surprises. 20.30 Amistad. Film.Steven Spielberg. Avec MorganFreeman. Drame (1998) %. 23.00Total Recall 2070. Génétiquementincorrect %. 23.40 Le Journal duc i n é m a . 2 3 . 5 0 F o o t b a l l .Championnat de France D 1(15e journée). Saint-Etienne - Lyon.En différé (100 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Un enfant me raconte.Urgences, urgences ! 20.00 Le Passédisparu. Egypte. 21.00 La Terred’Ouganda. Voyage aux montagnesde la Lune. 21.35 Mémoire vivante.Le familistère de Guise ou l’utopie.22.25 Les Scaldini. 22.35 et 22.55Les Grandes Dates de la science etde la technique (35 min).

Comédie C-S2 0 . 0 0 D r e w C a r e y S h o w .Tribulations en Chine &. 20.30 et1. 0 0 Dingue de to i . Dernierweek-end d’été &. 21.00 Les Vamps.Spectacle. Lâcher de Vamps. 22.30Le Grenier (30 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.2 0 . 2 0 N e t fl a s h . Z a p p i n g d edifférents sites. 20.30 French andSaunders. Séries &. 21.30 Le Mag.23.00 Total Métal. 0.30 Feeder. "Liveau MCM Café". Concert (90 min).

MTV C-S-T19.30 et 21.30, 1.00 MTV EuropeMusic Awards 1999 Special. BestGroup. 20.00 Top Selection. 21.00Making of a Music Video. JordanKnight. 22.00 Bytesize. 0.00 TheLate Lick (60 min).

Régions C-T20.00 et 21.00 R info. 20.02 Bonjourl’ancêtre. 20.30 Le Journal desjournaux. 20.49 Le Journal del’outremer. 21.02 Côté maison. 21.28et 0.43 Le Club des visionautes.21.32 Côté jardins. 22.00 Le Journalgourmand. 22.30 et 0.00 Le Journaldes régions. 23.00 7 en France Lille(55 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol atimoun. 20.00 Kaléidosport. 20.30Tcho Pei. 20.45 World Zik. 21.00Outremers. Croisière Caraïbes.22.00 Thio, l’avenir est dans la terre.23.00 Hebdo Nouvelle-Calédonie.23.20 New Zik. 23.30 JT Réunion.23.45 JT Guadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Les livres.15.10 Mode. 15.40 Grand angle.18.30 et 21.30 L’Invité de PLS. 19.00Le Grand Journal. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q& A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

L’ESCADRON NOIR a aG 12.30 Ciné Classics 18633720 Raoul Walsh. Avec John Wayne(EU, N., 1940, 94 min) &.Kansas, 1860. Deux hommesse disputent les faveurs d’unedemoiselle et un poste de shérif.L’HÉROÏQUE PARADE a a9.00 Ciné Classics 81912107

Carol Reed. Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.En juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeaux.LE TOUR DU MONDEEN 80 JOURS a a15.00 Cinétoile 506510132 Michael Anderson.Avec David Niven (Etats-Unis, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le paride réaliser le tour du monde en quatre-vingts jours.PASSAGEPOUR MARSEILLE a9.45 Cinétoile 502496519

Michael Curtiz. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1944, 105 min) &.Un journaliste français combatle régime de Vichy et en meurt.

Comédies

C’EST ARRIVÉ DEMAIN a a22.50 Cinétoile 500705836 René Clair. Avec Dick Powell(EU, N., 1943, 85 min) &.Les aventures d’un jeunereporter qu’un fantôme informedes nouvelles du lendemain.JE HAIS LES ACTEURS a a21.20 Cinétoile 509928855 Gérard Krawczyk.Avec Jean Poiret(France, 1986, 90 min) &.Une série de meurtres endeuilleHollywood. Des scénaristesde polars mènent l’enquête... LES FRÈRES MCMULLEN a19.15 Cinéfaz 517704768 Edward Burns. Avec E. Burns(Etats-Unis, 1995, 94 min) &.Trois frères mettent à profitle conseil que leur donne leurmère de ne pas gâcher leur viesentimentale par lâcheté.

LES FUGITIFS a a11.30 Cinétoile 500750316 Francis Veber.Avec Pierre Richard,Gérard Depardieu(France, 1986, 90 min) &.La cavale mouvementée d’un gangster repentiet d’un apprenti braqueur.LES TONTONSFLINGUEURS a a19.30 Cinétoile 504619478 Georges Lautner. Avec Lino Ventura (France, N., 1963, 105 min) &.Un ancien truand gère le patrimoine d’un ami décédé.MARS ATTACKS ! a a23.05 CinéCinémas 3 501560381Tim Burton. Avec Jack Nicholson,Glenn Close(Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.

Comédies dramatiques

AVANTI ! a a17.10 Cinétoile 508334297 Billy Wilder.Avec Juliet Mills(Etats-Unis, 1972, 140 min) &.Venus enterrer leurs père et mère respectifs, amantsde longue date, un hommeet une femme que tout opposefinissent par se rapprocher.BLUE VELVET a0.10 Cinéfaz 592680966

David Lynch.Avec Kyle McLachlan(Etats-Unis, 1986, 120 min) ?.Une enquête amène un jeunehomme à découvrir les sombresdessous de sa petite ville.

HISTOIREDE DÉTECTIVE a a8.05 Cinétoile 502724774

William Wyler.Avec Kirk Douglas(EU, N., 1951, 105 min) &.Un policier, réputé pourson intransigeance etson insensibilité, découvreque sa femme a fauté avant le mariage.

LA LUMIÈREDES ÉTOILES MORTES a a16.00 Cinéstar 2 503840213 Charles Matton.Avec Jean-François Balmer(France, 1993, 110 min) &.En 1942, une petite trouped’Allemands s’installedans une demeureréquisitionnée.LE COTTAGEENCHANTÉ a a18.45 Ciné Classics 81045687 John Cromwell.Avec Dorothy McGuire(EU, N., 1945, 92 min) &.L’employée d’une auberges’éprend d’un séduisant visiteur.LES BAISERSDE SECOURS a10.00 Cinéstar 1 507564738 Philippe Garrel. Avec B. Sy(France, N., 1989, 80 min) &.Un cinéaste tourne l’histoirede sa propre famille.PETITS ARRANGEMENTSAVEC LES MORTS a a9.45 CinéCinémas 2 502487861

Pascale Ferran. Avec Charles Berling(France, 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennentde la mort d’un être cher.

ROCKY a15.40 Cinéfaz 563316294 John G. Avildsen. Avec Sylvester Stallone(Etats-Unis, 1976, 120 min) &.Un boxeur de seconde zoneaffronte le champion.

RUY BLAS a23.55 Ciné Classics 69075590 Pierre Billon. Avec D. Darrieux(France, 1947, 93 min) &.Fin du XVIIe siècle, en Espagne.Un duc manipule un étudiantpour se venger de la reine.TROIS VIESET UNE SEULE MORT a a22.25 CinéCinémas 1 29223923 Raoul Ruiz.Avec Marcello Mastroianni(France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.VA OÙ TON CŒUR TE PORTE a a16.45 CinéCinémas 1 94014836 Cristina Comencini. Avec Virna Lisi (It. - All., 1996, 100 min) &.Au seuil de sa vie, une femmeporte un regard global sur sonexistence, à travers une lettreadressée à sa petite-fille.

VOIR L’ÉLÉPHANT a a14.40 Cinéstar 2 505867107 Jean Marbœuf. Avec F. Arnoul(France, 1990, 87 min) &.Trois clochards décident d’unirleurs efforts pour réaliser le rêved’une jeune fille.

Fantastique

POSSESSION a a2.50 CinéCinémas 1 89310922

Andrzej Zulawski.Avec Isabelle Adjani(Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couplequi se déchire.ROBOCOP a a10.15 CinéCinémas 3 50916368715.00 CinéCinémas 2 502960749 Paul Verhoeven. Avec Peter Weller(Etats-Unis, 1987, 105 min) ?.Un policier est transforméen robot.

Musicaux

LE MAÎTREDE MUSIQUE a a9.40 CinéCinémas 1 77034107

Gérard Corbiau.Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèves.

PoliciersDONNIE BRASCO a a18.25 CinéCinémas 2 507004132 Mike Newell. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltrela mafia.LA GRANDE ÉVASION a a20.30 Ciné Classics 6818887 Raoul Walsh. Avec H. Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un gangster participe àun hold-up qui tourne mal.QUAND LA VILLEDORT a a a0.15 Cinétoile 505746169

John Huston. Avec S. Hayden(EU, N., 1950, 112 min) &.La préparation, le déroulementet les suites d’un cambriolage.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03, La Chronique. 8.32 Intimes convic-tions. 8.40 Revue de presse. 8.45 Ex-presso. 8.50 Marque-pages. RenéReouven (La Partition de Jéricho). 9.05Métropolitains. Spécial Guerre de 14.Invités : Nasrine Seraji ; Jean-Marie DeBusscher ; Laurent Charré. L’automobile,urbaniste en chef ? Invités : Marc Wiel ;François Seigneur. 10.20 Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’affaire Callas. [3/5].

11.00 Fiction.Le Pays noyé,de Paul Willems. [3/5].

11.20 Sonographie - Poésie sur parole. AndréBreton.

11.30 Multidiffusion, Jeux.12.10 La Comédie des mots -

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Les nouveaux fabulistes. [3/5].13.40 Expresso - Sonographies. 14.00Peinture fraîche. Positions extrêmes :Robert Ryman, Daniel Buren, BernardVenet. Invités : Bernard Venet ; BrunoM a t h o n ; D i d i e r S e m i n . 1 5 . 0 0Trans/formes. Design entre art etindustrie. Cinéma : le hors-champ.Invités : Andrea Branzi ; Jean-PierreVitrac ; Raymond Guidot. 17.25 Poésiesur parole. André Breton. 17.30 A voixnue. Stuart Seide. 3. La prise de la Bastille.18.00 Pot-au-feu. 19.30 Personne n’estparfait. A propos des films Peut-être, de

Cédric Klapisch, Fight Club, de DavidFincher et Cure, de Kurosawa.20.30 Prima la musica.21.20 Expresso -

Poésie sur parole.André Breton.

21.30 Multidiffusion.22.10 Carnet de notes.

Tu vois ce que j’entends.Jazz et cinéma. [1/3].

22.30 Surpris par la Nuit.Fiction. In situ, de Patrick Bouvet.

0.00 Du jour au lendemain. PierreBourgeade (Warum). 0.30 La Culturec’est vous. 0.55 Expresso. 1.00 Les Nuits(rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. Magazine culturel. 9.05 Sij’ose dire. 10.27 et 12.27 Alla breve. Suitepour miniatures, de Andy Elmer, piano,Philippe Macé, vibraphone, FrançoisThuillier, tuba, Philippe Selam et FrançoisJeanneau, saxophones.

10.30 Papier à musique.Invité : Michel Parouty. Cinqopéras de Massenet. Œuvres de Massenet, Pugnani.

12.05 Postlude.Werther (acte 4), de Massenet,dir. Antonio Pappano, AngelaGheorghiu, soprano, Roberto Alagna, ténor.

12.30 Déjeuner-concert. Carte blanche à TabeaZimmermann. Donné le 26septembre, à la Cité de laMusique, à Paris, Isabelle Faust etDaniel Sepec, violons, Thomas

Riebl et Tabea Zimmermann,altos, Jean-Guihen Queyras,violoncelle : Terzetto op. 74, deDvorak ; Trio à cordes, de Veress ;Sonate pour alto, de Ligeti.

14.00 Au fur et à mesure.Invités : Jean-François Gardeil,baryton ; Billy Eidi, pianiste. Endirect du studio 117 de la Maisonde Radio France. Mélodies, de Delage.

15.30 Concert.Donné le 25 mars, salleWilfried-Pelletier, à Montréal, parl’Orchestre symphonique deMontréal, dir. Kent Nagano :Symphonie no 9, de Mahler.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazz est un roman.

Le jazz et la chanson française.

19.07 A côté de la plaque. Séquence Allabreve.

20.00 A pleines voix.Concert à la Cité de la Musique, àParis, Nico Van der Meel, ténor,Dido Keuning, piano : Œuvres deHaydn : O Tuneful Voice ; The SpiritSong ; The Wanderer ; Fidelity ;Œuvres de Schubert : Erlkönig D328 ; Der Jüngling am Bache D192 ; Der Jüngling und der Tod D545 ; Œuvres de Mendelssohn :Reislied ; Allnächtlich im Traume ;Neue Liebe ; Liederkreis op. 39, de R. Schumann.

22.30 Jazz, suivez le thème.Sous le ciel de Paris.

23.00 Le Conversatoire.En direct et en publicdu restaurant Les Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits deFrance-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ; 12.45, Flash infos ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Maurice Ravel, compositeur.

16.30 Grand répertoire.Grand septuor, de Berwald,par The Gaudier Ensemble ;Concertino pour harpe et piano enré mineur, d’Alvars, MarielleNordmann, harpe, François-RenéDuchâble, piano, par l’Orchestrephilarmonique de Strasbourg, dir.T.Guschlbaeur ; Quatuor n0 3 op.30, de Tchaïkovski, par le QuatuorKeller ; Concerto pour piano n0 2,de Rachmaninov, J.-Y.Thibaudet,piano, par l’Orchestre deCleveland, dir. Vladimir Ashkenazy.

18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Quatuor op. 54 no 2, de Haydn, par le Quatuor Lindsay.20.40 The King Arthur. Opéra de Purcell. Par Les ArtsFlorissants, dir. William Christie,Véronique Gens (Vénus), ClarionMcFadden (Philidel / Honneur),Sandrine Piau (Elle), SusannahWaters (Cupidon / Néréide), MarkPadmore et Lain Paton, ténors,Jonathan Best (Grimbald / Lui).

22.15 Les Soirées... (suite). Divertissementpour trois cors de basset no 5, de Mozart,par le Trio Stadler ; L’inganno felice, deRossini, par le Concert des Tuileries, dir.Marc Minkowski ; Trois mélodies, de Do-nizetti. 0.00 Les Nuits.

Pierre Richard et Gérard Depardieudans « Les Fugitifs », de Francis Veber, à 11.30 sur Cinétoile

GAU

MO

NT

LeMonde Job: WEL4499--0020-0 WAS TEL4499-20 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 16:19 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0321 Lcp: 700 CMYK

20 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

JEUDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

11N O V E M B R E

Le film

Le film

21.00 Ciné Cinémas 3

Donnie BrascoMike Newell(EU, 1996, v.o.).Avec Al Pacino,Johnny Depp.

DE 1978 à 1984, Joe Pis-tone, agent du FBIinfiltré sous l’iden-

tité d’un escroc, DonnieB r a s c o , d a n s u n c l a nmafieux, causa la chute deplusieurs « familles » de laMafia de New York. Il écrivitun livre sur son expérience.Ce livre fut publié en 1989.Le cinéma américain s’enempara. La réalisation dufilm fut confiée au cinéastebritannique Mike Newell,dont Quatre mariages et unenterrement avait remportéun très grand succès. Regardd’un homme venu d’ailleurssur les mœurs américaines ?Sans aucun doute. Dansl’histoire reconsidérée pourl’écran de Donnie Brasco, lemetteur en scène a privilé-gié le thème de l’impostureet les di lemmes qui seposent à l’homme du FBI(vie de famille, relationd’amitié avec un tueur duclan, Lefty Ruggiero) .Johnny Depp, dont l’ascen-sion au vedettariat avait étéfulgurante, est, bien sûr,étonnant face à Al Pacino,ténébreux et ambigu.

Jacques Siclier

5.40 Ma voyante préférée.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 8.26, 8.58,20.45, 1.42 Météo. 6.40 TF !jeunesse. Salut les toons. 8.28 5millions pour l’an 2000. 8.30Téléshopping.9.00 TF ! jeunesse. Magazine.

11.15 Dallas. La sœur de Sue Ellen &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 15.25, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.42 Bien jardiner.

13.50 Le Grand Bazar Film. Claude Zidi. Avec Les Charlots. Comédie burlesque (1973) &. 5993850

15.25 L’As des aventuriers.Bandit contre Bandit &.

17.05 James Bond 007 contre Dr. No Film. Terence Young. Avec Sean Connery. Espionnage (1963, 115 min) &. 4512508

19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.20.00 Journal, 5 millions

pour l’an 2000.

5.40 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 et 12.05,17.35 Un livre, des livres.Chaos, de Joseph Koudelka. 8.35Amoureusement vôtre.9.05 Amour, gloire

et beauté. Feuilleton &.9.30 Donkey Kong.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.50 Rapports du Loto.12.55 et 1.20, 4.00 Météo.13.00 Journal, Météo.

13.50 Derrick. Série. Un événement pas banal &.

14.45 Le Renard. Série. La fin des fins &.

15.40 Tiercé.15.55 Le Comte

de Monte-Cristo Film. Robert Vernay. Avec Jean Marais, Lia Amanda Aventures (1954) &. 8817512 - 9336661

19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille.

Série &.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums.10.40 La croisière s’amuse.

Série. La bourse ou la femme &.

11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.12.50 Temps de guerre, 14/18.

Documentaire.13.20 Hôtel du Nord

Film. Marcel Carné. Avec Louis Jouvet. Comédie dramatique (1938, N.) &. 9701053

14.56 Keno. Jeu.15.00 Chroniques d’ici.

Documentaire.

15.55 La Vie et rien d’autre aFilm. Bertrand Tavernier. Avec Philippe Noiret. Comédie dramatique (1989) &. 48076850

18.13 Comment ça va aujourd’hui ? Magazine.

18.20 Questions pour un champion.

18.48 Un livre, un jour. Le Soleil des mourants, de Jean-Claude Izzo.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.05 Fa si la.20.35 Tout le sport. 20.50 Consomag.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. Détective Boguey.Drôle de voyou. Bêtes à craquer.Iznogoud.

8.30 Les Ecrans du savoir. Allô ! la Terre. 8.45 Les mots du droit. Police Judiciaire. 8.55 L’abécédaire du polar. L comme Loi. 9.15 Galilée : D’images et de sons. Décorateur. 9.35 Net plus ultra. Les villes numériques. 9.55 Cinq sur cinq.

10.10 Terres insolites. Le peupledes Rennes. 10.40 Arrêt sur

images. 11.30 Forum Terre.11.50 Le Monde des animaux.12.15 Cellulo. 12.48 et 17.30100 % question. 13.15 Les Lu-mières du music-hall. DeanMartin. 13.40 Le Journal de lasanté. 14.00 Terres de fêtes.14.30 La Cinquième

rencontre...Santé et Science. 14.35 Les Derniers siffleurs de la Gomera. 15.25 Entretien avec Tran Quang Hai.

15.55 Les Cinq Dernières Mi-nutes. Les Feux de la rampe. Sé-rie &. 17.55 Côté Cinquième.18.25 Météo. 18.30 Le Mondedes animaux.

19.00 Voyages, voyages.L’Île Maurice.Documentaire.Frédéric Laffont (1999).

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 Reportage.

Camions champions.

Documentaire.

Andreas Schulz (1999).

La saison 1999 desGrands Prix poids lourds.Avec des moteurs de1000 chevaux, cesmachines peuventatteindre une vitessede 160 km heure. Unspectacle assourdissant.

20.55

LES BŒUFS-CAROTTESSoupçons.Série. Josée Dayan.Avec Jean Rochefort &. 7468184

Un sac de bijoux volés, une preuvedevant servir à l’inculpation d’unpolicier ripoux, a disparu du bureaudes bœuf-carottes.

22.45

MADE IN AMERICA

ÉTERNELLEVENGEANCETéléfilm. Marc S. Grenier.Avec Alexandra Paul, Michelle Johnson(EU, 1998) %. 4876121

Une inspectrice, à la poursuite d’untueur en série, découvre au cours de sonenquête que les victimes étudiaienttoutes dans la même université qu’elle.

0.25 Vol de nuit. Invités : Alain Juppé, Tahar BenJelloun, Alexandre Jardin. 8162096 1.30 TF 1 nuit,Clic et net. 1.45 Très chasse. Les belles armes dechasse. 7407305 2.35 Enquêtes à l’italienne. Sé-rie. &. 8858947 3.30 Reportages. Les innocents ducouloir de la mort. 9239386 3.55 et 4.50 Histoiresnaturelles. 4.25 Musique (25 min).

20.55

VA-T’EN LA GUERRE !Présenté par Martine Allain-Régnaultet Gérard Holtz. Invités : Eunice Barber, Boris Cyrulnik,Claire Brisset, David Ginola, MarlèneJobert, Peter Ustinov, Kim Phuc, TvsiNussbaum, Frédéric Mitterrand,François de Closets... 977927523.00 Expression directe. PS. 60614

23.10

SOMMERSBYFilm. Jon Amiel. Avec Richard Gere, Jodie Foster.Comédie dramatique (EU, 1992, 115 min) &. 6211817

Après la guerre de Sécession, unhomme retrouve sa femme. Maisn’est-ce pas un usurpateur ? Un remaketerne du Retour de Martin Guerre.

1.05 Journal.1.25 Les Derniers de la der des ders. Docu-mentaire. 1960763 2.20 Union libre. 4132164 3.20Mezzo l’info. 1332386 3.30 Loubards des neiges.Documentaire 9226812 3.45 24 heures d’info.1431812 3.50La Vie à l’endroit. Au service de ma-dame (90 min).

20.55

IVANHOÉ aFilm. Richard Thorpe. Avec Elizabeth Taylor, Robert Taylor.Aventures (EU, 1952) &. 9163512

Une lecture flamboyante du romande Walter Scott.

22.45 Météo, Soir 3.

23.15

CHRONIQUES D’ICI Le Sang des autresCollectionneurs de mémoire. 3685430Les corps brisés. 3446362Documemtaire. L. Augier et P. Goethals.0.10 Saga-Cités.

Rituels sur ordonnance. 308310.35 Espace francophone.

Donat Lacroix,un gars qui chante. 1248367

1.00 Les Indiffusables.Divertissement. 6467947

1.30 Nocturnales. Intégrale Chopin, 1834.(35 min). 8173928

20.45

THEMA LE DERNIER VOYAGEFoules inconsolables.Documentaire. Gerold Hofmann. 237459Pourquoi la mort des personnagespublics (Charles de Gaulle, Hussein deJordanie, Lady Di...) est-elle l’occasiond’un « deuil planétaire » ?Des spécialistes proposent diversesinterprétations, de ce phénomènede « désolation de masse ».

22.15 La Veuve tatouéeTéléfilm. Lars Molin. Avec MonaMalm, Erland Josephson(Suède, 1998, 100 min) &. 669922

A la mort de sa tante, une femmedéjà âgée prend conscience de lanécessité de changer de vie. Aprèsavoir confié son corps à untatoueur, elle suit tous lesenterrements et repère le veufinconsolable...

23.55 Funérailles. Un business qui rapporte.Documentaire. Dan Zeff(GB, 1994). 7655904

0.30 Dernières roses, le cimetière au quotidien.Documentaire (1998). 2607928

1.05 A la vie, à la mort ! a Film. Robert Guédi-guian. Comédie dramatique (105 min) %. 1161638

LeMonde Job: WEL4499--0021-0 WAS TEL4499-21 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:07 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0322 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 21

JEUDI 11N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

f En clair jusqu’à 8.206.59 et 12.24, 2.59 Pin-up.7.00 et 7.20, 8.45, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 Allons au cinéma ceweek-end. 8.20 D 2 Max.8.50 La Gorgone a

Film. Terence Fisher.10.15 Sept ans au Tibet

Film. J.-J. Annaud.Avec Brad Pitt,David Thewlis. Aventures(1997) &. 4081527

f En clair jusqu’à 13.45

12.30 et 13.45, 20.30Le Journal du cinéma.

12.40 Un autre journal.14.05 Miracle à minuit.

Téléfilm. Ken Cameron. Avec Sam Waterston(1997, 85 min) &. 3799140

15.30 Rêves d’aventures.Un rêve prisdans les glaces. Documentaire (1997) &.1 6 . 2 5 C h e r c h e u r sd’orchidées &.17.20 Annapurna, histoired’une légende (1999) &.

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

20.39

SOIRÉE KUSTURICA 20.40 Chat noir, chat blanc a

Film. Emir Kusturica.Avec Barjam Severdzan, Srdan Todorovic. Comédie (Fr. - All., 1998) &. 598072

22.40 Portrait d’Emir Kusturica. Documentaire (1999) &. 7451362

23.00 Le Temps des gitans a a

Film. Emir Kusturica.Avec Davor Dujmovic,Bora Todorovic. Drame (Youg., 1988, v.o.) %. 6298121

Un jeune gitan est initiépar un escroc au trafic d’enfants.Une exubérance qui allie trivialitéet mysticisme.

1.15 Te souviens-tu de Dolly Bell ? aFilm. Emir Kusturica. Avec Slavko Stimac. Comédie dramatique (Youg., 1981, v.o.) %. 7186183

3.00 Hockey NHL. 54879218 5.05 La Dame dujeu. Film. Anna Brasi. 6.35 H. Série (25 min).

20.55

X-FILESAUX FRONTIÈRES DU RÉELBrelan d’as %. 7158879Trévor %. 1793850Série. Avec David Duchovny, Gillian Anderson.

Seizième et dix-septième épisodesde la sixième saison.

22.45

JEUDIS DE L’ANGOISSE

LE SYNDROME DE STENDHAL a aFilm. Dario Argento. Avec Asia Argento, Thomas Kretschmann. Horreur (It., 1996) ?. 708546

Une jeune femme policier qui enquêtesur des meurtres en série souffre d’unehypersensibilité aux œuvres d’art.

0.50 L’Heure du crime. Série. Fais-moi mal %. 2311541

1.40 M comme musique. 7530928 2.40 Turbo.9741299 3.10 Fan de. Spécial Londres. 35538123.30 Fréquenstar. Yannick Noah. 7533299 4.15Scott Richardson (90 min). 3507096

5.15 Plus vite que la musique.5.35 E = M 6. 6.00 et 9.30 Mcomme musique.9.00 M 6 boutique.

Magazine.10.15 Coûte que coûte.

Téléfilm. Russ Mayberry. Avec Penny Marshall, Richard Gilliland(1985) &. 3997614

11.55 Météo.12.00 Madame est servie.

Série. Le concert &.12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série. Portraits &.

13.35 58 heures d’angoisse. Téléfilm. Mel Damski. Avec Beau Bridges(1989) &. 8492966

15.15 L’Etoile du Sud aFilm. Sidney Hayers. Avec Ursula Andress. (1968) &. 4291430

17.20 Agence Acapulco. Série.Le contrat du siècle &.

18.05 Stargate SG-1. Série &.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer. &.20.40 Six minutes

sur le siècle.

15.00 et 23.15 France 31.25 France 2

Les champsde la mortLE SANG DES AUTRES.LES DERNIERS DE LA DER DES DERS.La souffrance de la Grande Guerretoujours aussi vive

LA palme du tact à France 2, qui sedébarrasse du devoir de mémoire enprogrammant Les Derniers de la der

des ders, un film sur les survivants de 14-18,à 1 h 25 du matin ! Pas de chance pour cesrescapés de la guerre et du temps – ils ontentre 100 et 108 ans –, Allemands, Britan-niques et Français, retrouvés par Jean-MarcSurcin à l’extrême soir de leur vie.

Pourtant les éditeurs et le public s’inté-ressent en ce moment aux paroles de poi-lus. Les historiens se défient, on le sait, du« témoignage ». « Il n’y a pas de bonstémoins », écrivait Marc Bloch – il connutpourtant l’enfer de 14-18 – au nom de larigueur historique. Comment douter néan-moins de l’authenticité de la parole de cettepoignée de revenants dont la souffrance esttoujours aussi vive quatre-vingts ansaprès ? « Le plus mauvais, c’était la veille del’attaque, il fallait avoir les cheveux cou-pés... », dit Marius Estratat, 102 ans, avec ses

mots de paysan de la Durance. On apprêtaitle matériel humain pour la mort.

Dans « Le Sang des autres », une collec-tion de films courts (Les Jardins de pierre, LeSens du sacrifice, Les Corps brisés, Collection-neurs de mémoire, 4 × 22 min) réalisée parPascal Goethals et diffusée en deux tempssur France 3, l’historien Jean-Jacques Bec-ker, spécialiste de la période, estime qu’ilreste beaucoup à étudier et à faire connaîtrede la Première Guerre mondiale.

Certains auraient tendance à considérerqu’elle a été moins barbare que la seconde.Au Chemin des dames, on a calculé : il tom-bait cent hommes à la minute. Dans lestranchées aussi, on a fait les comptes : il fal-lait en moyenne quatre cent quarante-huitobus pour tuer un homme. L’homme dansson trou était difficile à débusquer. Mais lesbelligérants avaient beaucoup d’hommes etbeaucoup d’obus. Les films d’archives,conservés à l’Historial de Péronne, par

exemple, dont on aperçoit quelquesséquences dans Le Sang des autres, disenttout de l’horreur. On voit des restesd’humains dans les hôpitaux. Et puis desgénéraux en pelisse, l’air entendu de ceuxqui savent. Et puis de longues processionsde brancardiers déversant dans les fossesles cadavres, images qui en évoquentd’autres, plus tard.

L’homme, durant des siècles, explique unchercheur, Frédéric Rousseau, dans un livrerécent (La Guerre censurée, le Seuil), s’étaitingénié à codifier sa mort, y compris aucombat, pour la rendre plus acceptable.Une part du scandale de cette guerre tient,précisément, dans ce spectacle inédit, inouï,de ces corps souillés, abandonnés. Leshommes du début de ce siècle n’étaient pasprêts à affronter une telle obscénité. Lesgénérations suivantes y seront confrontées.

Régis Guyotat

17.20 Canal+

Annapurna,histoired’une légende

LA conquête de l’An-napurna figure par-mi les belles his-

toires de l’après-guerre.Le 3 juin 1950, la Francefête l’ascension du pre-mier 8 000 mètres. A laune de Paris-Match, Mau-rice Herzog brandit le dra-peau tricolore au bout deson piolet. L’homme estentré dans la légende. L e fi l m d e B e r n a r dG e o r g e , q u i r e t r a c el’aventure de ces alpi-nistes lancés à l’assaut dece sommet de l’Himalaya,ne se contente pas demontrer les images del’expédition. Grâce auxécrits des autres équipiers,dont ceux de Louis Lache-nal (Carnets du Vertige, ré-cemment publiés par lesé d i t i o n s G u é r i n ) , i lmontre que tout n’étaitpas idyllique dans cetteaventure.Les divergences appa-raissent lors de la dernièreascension. Entre le guidehabitué aux dangers etl ’ancien élève d’HEC,poussé par la volonté deréussir, le dialogue est dif-ficile. Louis Lachenal, dontles pieds commençaient àgeler, ne partage pasl’exaltation du futur secré-taire d’Etat à la jeunesse etaux sports du général deGaulle. La suite de la « belle épo-pée », la terrible redes-cente avec son mélange debassesses et de souf-frances, est présente dansle film. Le réalisateurn’oublie pas non plus designaler comment le récitofficiel de la victoire a étéprotégé pendant de nom-breuses années. Il fallaitque la France du planMarshall se découvre unhéros tricolore... de préfé-rence un homme plutôtqu’une équipe.

Serge Bolloch

RO

GER

-VIO

LLET

Après un combat au corps-à-corpsdans le secteurde la Meuse

LeMonde Job: WEL4499--0022-0 WAS TEL4499-22 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 08:28 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0323 Lcp: 700 CMYK

22 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

JEUDI

Le câble et le satellite11

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.25 Les Carnets du gouverneur.[1/3] Quand l’Asie s’éveille. 8.05Ethiopie après tant d’orages. 9.10Et si les boss devenaient employés.[6/6] Les dessous de l’hôpital. 9.40 LeFracas des ailes. [10/13] A lareconquête de la supériorité aé-rienne. 10.30 Kimberley, terre desWandjina. 11.25 Chaval. 11.45 Troppetit pour trop apprendre. 12.30Caravaniers de Mauritanie. 13.00Hockey sur glace, le sport nationalcanadien. [1/4]. 13.50 Eves futures.14.10 La Crise de l’eau au Moyen-Orient. 14.55 Un siècle pour lemeilleur et pour le pire. [1/3] Auxfrontières de l’inconnu. 15.50 Cinqcolonnes à la une. 16.35 RobertoRossellini, un Prométhée francis-cain. 17.30 DMB 91 au cœur de l’ar-mée Rouge. 18.30 Aventures enAmazonie. [1/2]. 19.20 Herzog et deMeuron, architectes suisses. 20.00Les Grandes Expositions. Puvis deChavannes.

20.30 Danseurs de claquettesà Harlem. 6879053

21.30 Pas le temps. 461823722.20 Hôtel Deutschland. 23.50 LaTribu Akbal. 0.35 La Liberté ou laMort. 1.25 Les Nomades de Sibérie(30 min).

Odyssée C-T

10.55 Les Indiens d’Amérique ra-contés par eux-mêmes. Le Far-West. 11.45 L’Espagne sauvage. Lep r i n t e m p s [1/ 2 ] . 12 .15 L e sAuthentiques. Dolci Corsi. 12.40Les Amants royaux. 13.35 GoingWild. Eléphants en danger. 14.05Tueurs en série. C. Wood et G.Graham, les amantes meurtrières[1 e t 2 / 2 ] . 1 5 . 0 5 A v e n t u r e sasiatiques. Philippines. 15.55LesMystères du cosmos [10/25]. Leroyaume des comètes. 16.10L’Eu-rope des pèlerinages [11/11]. Med-jugorje. 16.40 Partir sur la route desîles. Les îles de la mer Andaman, laThaïlande. 17.35 Les Mystères duvagabond des mers. 18.30 Le Tourde France des métiers. Fabricantd’huile de cade. Fabricant desupports d’œuvres. 19.05 Salutl’instit ! [21/24] Mer. 19.20 Afriquedu Sud - Canada : histoires paral-lèles.

20.15 Les Baleinesde l’Australieméridionale. 500366072

21.10 Les Secrets de la guerresecrète. La guerredes cerveaux. 509334701

22.25 Très chasse, très pêche.23.15 Equinoxe. 0.10 Volcan deglace. 0.40 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. 1.05 Eaudouce, eau vive. (14 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Notre siècle.

1929-1939 :Les grandes illusions.[4/9]. 95036879

22.00 Journal TV5.22.15 et 1.05

Le Diable au corps.Téléfilm. Gérard Vergez.Avec Jean-Michel Portal(1990) &. 10651508

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Le chouchoudu professeur &. 3652633

20.15 Friends. Série.Celui qui était trèsjaloux &. 6629256

20.40 Deux dollarssur un tocard Film. Joe Pytka.Avec Richard Dreyfuss,Jennifer Tilly. Comédie(1989) &. 6391140

22.20 Le Vaisseau fantôme a aFilm. Andrew McLaglen.Avec Gregory Peck,Roger Moore. Espionnage(1980) &. 29895607

0.20 Les Nouvelles Fillesd’à côté. Série. La star(25 min). &. 5860270

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. Magazine.

21.00 Sérénade à trois a a aFilm. Ernst Lubitsch.Avec Fredric March, Gary Cooper. Comédie(1933, N., v.o.) &. 39034546

22.35 Brahms Gala.Concert de la Saint-Sylvestre. A Berlin 96.Avec Cecilia Bartoli,mezzo-soprano. 9129411

0.05 Rive droite,rive gauche (90 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Hercule Poirot.Série &. 4803430

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Blanc.

20.55 Contre ventset passions.Téléfilm. Rod Hardy.Avec Josephine Byrnes,Marcus Graham (1990)[2/2]. &. 39538140

22.35 Le Mystèredu Taj Mahal.Documentaire. 15247527

23.25 Météo.23.30 Les Chevaux du soleil.

Feuilleton [10/12].Avec Paul Barge,Thérèse Liotard& (55 min). 8298782

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Educationsexuelle &. 500257817

20.20 Téva Styles.Magazine. 500182558

20.50 AngieFilm. Martha Coolidge.Avec Geena DavisComédie dramatique(1994) &. 500473614

22.30 Téva portrait.Michèle Tignon,ouvrière. 500003091

23.00 La Cavalière.Téléfilm. Philippe Monnier.Avec Ilaria Borelli,Daniela Poggi (1992) [1/2](90 min) &. 500055850

Festival C-T

19.30 Paire d’as. Série.Double Pair &. 19604072

20.30 Joseph Balsamo.Téléfilm. André Hunebelle.Avec Jean Marais(1973) [3/3]. &. 24567072

23.20 Mémoire d’amour.Téléfilm. François Luciani.Avec Jacques Penot,Isabel Otero (1989) & (90 min). 59291430

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500050140

22.00 L’Heure de partir.Magazine. 500034782

23.00 Long courrier. L’appel dularge : Dans les profondeursde l’AtlantiqueNord. 500058362

0.00 La Boutique Voyage.0.10 Idées week-end.

Guérande (5 min).

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. Dealer n’est pasjouer &. 535817850

20.45 Le Détective a aFilm. Gordon Douglas.Avec Frank Sinatra,Lee Remick. Policier (1968) &. 508742614

22.45 L’InvisibleDocteur Mabuse aFilm. Harald Reinl.Avec Lex Barker,Karin Dor. Policier(1962, N.) &. 509827140

0.10 Dossiers brûlants.Série. A toute vitesse(50 min) &. 512194831

Série Club C-T

19.30 Clair de lune.Série. Requiem pour un veuf &. 396782

20.20 Happy Days. Série.Soirée burlesque &. 274985

20.45 Buffy contreles vampires. Série.Pleine lune &. 984546

21.30 Zoé, Duncan,Jack & Jane. Série.A Good Man Is Hard to Find(v.o.) &. 125275

22.00 100 % séries.Magazine. 122188

22.30 Le Caméléon.Série. Episode pilote.Le chat et la souris (v.o.)Chaque tableaua son histoire (v.o.) &. 748121-1261343

0.10 Gregory Hines Show.Série. Le canapé &. 422748

0.35 Working.Série. Mum’s the Word(v.o., 25 min) &. 2031676

Canal Jimmy C-S

20.00 Babes in the Wood.Série. Sexe et danger(v.o.) &. 35829237

20.25 Chronique de mon canapé.

20.30 Monty Python’sFlying Circus. Série.Blood, Devastation, Death,War and Horror(v.o.) &. 71350140

21.05 Deux ou trois chosesque je sais d’elle aFilm. Jean-Luc Godard.Avec Marina Vlady,Anny Duperey. Essai(1966) #. 40029492

22.35 Exotica aFilm. Atom Egoyan.Avec Bruce Greenwood,Mia Kirshner. Drame(1994, v.o.) ?. 18654362

0.15 Rude Awakening.Série. Ma maman à la télé(v.o.) &. 84013218

0.45 That 70’s Show. Série.Un dimanche idyllique(v.o.) & (25 min). 87715164

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Le règne des araignées. 7484546

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !Spécial frangins frangines.

19.05 Sabrina. Série. Rumor Mill &. 1476633

19.30 Sister Sister.Série. Grève chez Terrence &. 4740817

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Les Petits Champions 2 Film. Sam Weisman. Avec Emilio Estevez, Kathryn Erbe. Comédie(1995) &. 1902879

21.30 Histoires de compositeurs.Série. Haendel &. 8970850

22.45 Le Labo des Blouzes. 23.00 Art Attack

(50 min).

Télétoon C-T

18.00 Drôles de monstres.La maladie d’Ickis.La malédiction de Katana. 508660633

18.25 Spiderman. Les six combattants oubliés [1/5]. 599901898

18.50 Frissons. Jaxx dans la boîte.

19.00 Extrêmes dinosaures.Le jour du condor mexicain. 508330411

19.25 Sacrés dragons.La quête de la saintecaille. 509356633

19.50 Michel Strogoff.Au servicede l’empereur. 509343169

20.15 Draculitomon saigneur. Une partie de pêche. 502902102

20.40 La Panthère rose.Le mouron rouge.

20.45 L’Inspecteur.Cock-a-doodle deux deux.

20.50 La Panthère rose.Le berger rose (5 min).

Mezzo C-T

20.45 Le Maestro et la Diva.Georg Soltiet Kiri Te Kanawa. Documentaire. 89797343

21.45 Don Quichotte, de Strauss.Par l’OrchestrePhilarmonique de Berlin,dir. Herbert von Karajan ; Avec Mstislav Rostropovitch,violoncelle. 86424782

22.45 Toute la ville danse a aFilm. Julien Duvivier. Avec Fernand Gravey,Luise Rainer. Biographie(1938, N.) &. 51060411

0.45 Mezzo l’info (15 min).

Muzzik C-S

20.19 Soirée Maurizio Pollini.20.20 Les GrandsInterprètes. Maurizio Pollini. Documentaire. 50930854621.00 Magda Tagliaferroet Maurizio Pollini.Documentaire. 50001536221.40 Luigi Nono. Realta di un compositore.Œuvres de Nono.Avec Liliana Poli (soprano),Jacques di Donato(clarinette). 504073332

23.00 Le Journal de Muzzik. 500001527

23.30 Herbie Hancock Trio. Lors du MunichKlaviersommer, au Philharmonic Concert Hall,en 1987 (60 min) 500058850

Histoire C-T

20.45 Le Ballot. Téléfilm. Jean Dewever.Avec Jean Le Mouel,Martine Pascal(1973) &. 509844817

22.30 Douaumont repris.Court métrage. Vladimir Léon. Avec Estelle Aubriot, Odile Roig (1995) &.

22.45 Télé notre histoire. Marcel Bluwal. [2/2]. 503884362

23.45 Mémoires de France.Pays basque (1919-1962). [9/12]. 509807053

0.15 N.U. Documentaire(30 min). 506890947

La Chaîne Histoire C-S

19.50 Le Mur de Berlin.Le pouvoir au peuple. 535823411

20.40 L’Histoireet ses mystères.Jérusalem avec Martin Gilbert. [1/2]. 503324817

21.25 Le Monde, la Mode.Les chaussures.

21.30 Le Col de l’enfer. Documentaire. 506965102

22.35 Gizmos. Robots.

22.40 Un voyage avec Buster Keaton.Documentaire. 550097430

23.35 Le Mur de Berlin.La Stasi et les dissidents. (50 min). 501255035

Forum Planète C-S

19.00 Cinéma,le Néoréalisme.Invités : Giacomo Campiotti,Pierre-Henri Deleau,Daniel Toscan du Plantier,Laurence Schifano, Bruno Dumont. 509964121

20.00 Hailé Sélassié, roi des rois. Débat. 509993633

21.00 Stress, le mal invisible. Débat. 501806237

22.00 L’Eau Potable,à quel prix ?Débat. 503888072

22.55 Les Duos de la réussite.Invités : Jean-Michel Larqué,Thierry Roland (60 min). 503673782

Eurosport C-S-T

17.00 Tennis.Tournoi messieurs de Stockholm (Suède)(4e jour). En direct. 197966

20.00 Basket-ball. Euroligue masculine (1re phase, 2e journée retour). Groupe D : Séville (Esp.) -Pau-Orthez (Fr.). En direct. 169343

22.00 Football.Ligue des champions(1er tour). Résumés 156879

0.00 Boxe. 990034

1.00 Aérobic.Championnats du monde professionnels 1999.Demi-finales dames : individuel et par équipes (60 min). 5338314

Pathé Sport C-S-A

19.30 Starter. 500819904

20.00 Football. Championnat du mondedes moins de 17 ans.Groupe B : Ghana -Espagne. 502424508

21.45 Football américain.Championnat NCAA. 501204035

0.15 Volley-ball.America’s Cup. Canada - Etats-Unis. A Orlando (Floride) (90 min). 508494657

A partir de 20.20 Muzzik propose une soiréeconsacrée au pianiste Maurizio Pollini

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LeMonde Job: WEL4499--0023-0 WAS TEL4499-23 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 18:04 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0324 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 23

JEUDI 11N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.45 Journal, Météo. 20.15Autant savoir. L’égout et nous. 20.45Marthe Film. Jean-Loup Hubert. AvecClotilde Courau. Drame (1997) %.22.45 La Roue du temps. 23.50Conviviale poursuite (55 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Temps présent. 21.35 Urgences.Apprendre à se connaître &. 22.20Faxculture. Pleins feux sur Guy Bedos.23.25 Le Siècle en images. Araignéed’amour. 23.35 Euroflics. Une valisepeu diplomatique & (55 min).

Canal + vert C-S20.10 Micro ciné. Fusion et effusionparentale dans le court métrage. 20.40Boxe hebdo. 21.40 Amistad. Film.Steven Spielberg. Avec MorganFreeman. Drame (1998) % (150 min).

Encyclopedia C-S-A19.35Techno 2100. La norme PCS.20.00 Le Siècle de l’espace. Toujoursplus loin. 20.55 High Tech Challenge.Simulation. 21.25 Les Grandes Datesde la science et de la technique. 21.40Les Sept Merveilles du monde. SteveJones. 22.10 Les Yeux de la découverte.Les planètes. 22.40 Les GrandsMoments de l’art en Italie. Raphaël(45 min).

Comédie C-S20.00 Les Dessous de Veronica. Le livremaudit &. 20.30 et 1.00 Dingue de toi.Les voisins et leur chien &. 21.00Bienvenue, Mister Chance a Film. HalAshby. Avec Peter Sellers. Comédiesatirique (1980) &. 23.00 La GrosseEmission II, le retour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.20 Netflash.Musique. 20.30Chuck Berry Hail !Hail ! Rock’n’Roll a Film. TaylorHackford. Avec Eric Clapton. Musical(1987) &. 23.00 Total Rock. 0.30Dolly.« Belfort 98 ». Concert (90 min).

MTV C-S-T21.00 et 23.00 1999 MTV Europe MusicAwards. Spectacle. 1.00 AlternativeNation (60 min).

Régions C-T19.33 La Vie tout simplement. Lasa ison des har icots . 2 0 . 0 0 e t21.00R info. 20.02 Saga-Cités. Unhomme, un droit [1/2]. 20.30 LeJournal des journaux. 20.49Le Journalde l’outre-mer. 21.02 Méditerraneo.21.28 et 0.43 Le Club des visionautes.21.32 Europeos. L’Europe couchée oudebout. 22.00 Euro 3. 22.30 et 0.00 LeJournal des régions (30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Bien glacé. 20.30 Zandoli. 20.45Rétro Zik. 21.00 Pablo Moses enconcert. Concert. 22.00 Kaléidosport.22.30 Soirée polynésienne. Centre desjeunes adolescents de Hitisra Otéra.2 3 . 3 0 J T R é u n i o n . 2 3 . 4 5 J TGuadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10 Presse hebdo. 12.00 12/13.13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et 17.10,21.10, 0.10 LCA. Entretien avec l’invitédu jour. 15.10 Science info. 15.40 LeJournal des régions. 18.30 et 21.30L’Invité de PLS. 19.00 Le Grand Journal.19.40 Polotoscopie. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

Action

À L’ABORDAGE a22.15 Ciné Cinémas 1 6142256 George Sherman.Avec Errol Flynn(Etats-Unis, 1952, 85 min) &.A Madagascar, un officierde marine britannique infiltreun équipage de pirates.L’ESCADRON NOIR a a9.20 Ciné Classics 40541985 Raoul Walsh. Avec John Wayne (EU, N., 1940, 94 min) &.Kansas 1860. Deux hommes se disputent les faveurs d’unedemoiselle et un poste de shérif.L’HÉROÏQUE PARADE a a20.30 Ciné Classics 6159053 Carol Reed.Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.Après la débâcle de Dunkerque,en juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeauxet envoyés sur le frontnord-africain.LE TOUR DU MONDEEN 80 JOURS a a23.00 Cinétoile 503582362 Michael Anderson. Avec David Niven(EU, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le paride réaliser le tour du mondeen quatre-vingts jours.

Comédies

FANTÔME À VENDRE a a14.35 Cinétoile 507384782 René Clair. Avec Robert Donat(GB, N., 1935, 78 min) &.Un fantôme écossais estcontraint de déménager enFloride pour suivre le châteauauquel il est attaché.LES MALHEURSD’ALFRED a21.30 Cinétoile 500575817 Pierre Richard.Avec Pierre Richard (France, 1972, 100 min) &.Un jeune homme poursuivi par la malchancerencontre l’amouren tentant de se suicider.

MARS ATTACKS ! a a16.25 Ciné Cinémas 2 500676701Tim Burton.Avec Jack Nicholson,Glenn close(EU, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur la Terre.METTONSLES VOILES ! a23.55 Cinéstar 1 503372879 Jonathan Lynn.Avec Eric Idle (GB, 1989, 85 min) &.Deux voleurs en cavalese réfugient dans un couvent.

Comédies dramatiques

CASABLANCA a a15.55 Cinétoile 509562492 Michael Curtiz.Avec Humphrey Bogart,Ingrid Bergman(EU, N., 1942, 102 min) &.En 1942, à Casablanca.Pour l’amour d’une femme, unAméricain sort de sa neutralitédésabusée et aidedeux résistants pourchasséspar les nazis.J’ENTENDS PLUSLA GUITARE a15.15 Cinéstar 2 507824411Philippe Garrel.Avec Benoît Régent(France, 1991, 100 min) &.Deux couples face à la difficultéd’aimer.LA LUMIÈRE DES ÉTOILESMORTES a a18.40 Cinéstar 1 501695072 Charles Matton.Avec Jean-François Balmer(France, 1993, 110 min) &.En 1942, une petite trouped’Allemands s’installe dans unedemeure réquisitionnée.LE COTTAGEENCHANTÉ a a15.30 Ciné Classics 61063985 John Cromwell.Avec Dorothy McGuire(EU, N., 1945, 92 min) &.La jeune employéed’une auberge s’éprendd’un séduisant visiteur.

LES VIRTUOSES a a20.30 Ciné Cinémas 1 8313017 Mark Herman.Avec Pete Postlethwaithe(GB, 1997, 107 min) &.Le petit orchestre d’une minedu Yorkshire cristallise les luttessociales engendrées parla fermeture des puits.RUE DE LA SARDINE a9.15 Cinétoile 505991985 David S. Ward.Avec Nick Nolte(EU, 1982, 120 min) &.Un ancien joueur de base-ballreconverti dans la biologiedécouvre l’amour.THELMA ET LOUISE a a20.35 Cinéfaz 597972275 Ridley Scott.Avec Susan Sarandon(EU, 1991, 125 min) %.Deux Américaines parties pourun week-end de détentebasculent dans la criminalité.TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI a a11.15 Cinétoile 507275140 Herbert Ross.Avec Woody Allen(EU, 1971, 90 min) &.Un passionné de cinéma entreen communication avec l’espritde son idole, Humphrey Bogart.

TROIS VIES ET UNE SEULEMORT a a11.35 Ciné Cinémas 3 504319072 Raoul Ruiz.Avec Marcello Mastroianni(France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.VA OÙ TON CŒURTE PORTE a a23.05 Ciné Cinémas 3 501552362 Cristina Comencini.Avec Virna Lisi(It. - All., 1996, 100 min) &.Au seuil de sa vie, une femmeporte un regard global sur sonexistence, à travers une lettreadressée à sa petite-fille.VOIR L’ÉLÉPHANT a a11.35 Cinéstar 1 509350091Jean Marbœuf. Avec Françoise Arnoul(France, 1990, 87 min) &.Trois clochards réalisent le rêved’une jeune fille

Fantastique

POSSESSION a a0.45 Ciné Cinémas 3 509275454 Andrzej Zulawski. Avec Isabelle Adjani(Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couple.

ROBOCOP a a13.10 Ciné Cinémas 2 502235332 Paul Verhoeven. Avec P. Weller(EU, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blessé est transformé en un êtrecybernétique.

Musicaux

CRY BABY a15.45 Ciné Cinémas 1 44532850 John Waters. Avec J. Depp(EU, 1990, 85 min) &.Les amours tumultueuses dedeux adolescents, à Baltimore,dans les années 50.LE MAÎTREDE MUSIQUE a a11.35 Ciné Cinémas 2 509515633 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam(Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyriqueabandonne sa carrière pour se consacrerà deux de ses élèves.

Policiers

DONNIE BRASCO a a21.00 Ciné Cinémas 3 504964035 Mike Newell. Avec Al Pacino(EU, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBIinfiltre la Mafia...LA GRANDE ÉVASION a a1.45 Ciné Classics 75121367 Raoul Walsh.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un hold-up tourne mal... LE GRAND SOMMEIL a a a12.40 Cinétoile 501647891Howard Hawks.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1946, 110 min) &.Marlowe démêle les filsd’une intrigue compliquée.QUAND LA VILLEDORT a a a17.40 Cinétoile 504262169 John Huston.Avec Sterling Hayden(EU, N., 1950, 112 min) &.La préparation, le déroulementet les suites du cambriolaged’une bijouterie.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03 La Chronique. 8.32 Intimes convic-tions. 8.40 Revue de presse. 8.45 Ex-presso. 8.50 Marque-pages. LéonBattista Alberti (Le Cheval vivant). 9.05Continent sciences. Les médicaments ducerveau. 10.20 Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’affaire Callas [4/5].

11.00 Fiction. Le Pays noyé, de Paul Willems [4/5].

11.20 Sonographies -Poésie sur parole.André Breton.

11.30 Multidiffusion, Jeux.12.10 La Comédie des mots -

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués [4/5].

13.40 Expresso - Sonographies. 14.00Les Jeudis littéraires. 15.00 La viecomme elle va. L’insoumission. Invités :Louise Blanquart ; Jean Maurel. 17.25Poésie sur parole. André Breton. 17.30 Avoix nue. Stuart Seide. Grands entretiensd’hier et d’aujourd’hui. S’institutionnali-ser. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 En vivant, enécrivant. Invités : Jean Starobinski (Actionet Réaction, L’Œil vivant) ; Alain Veinstein(Violante).

20.30 Décibels.Musique des tranchées. Des lieux de mémoire de laGrande Guerre. Invités : RichardFoxcroft. Courtney Love, ou lesaffreux contes de fées du rock.

21.20 Expresso -Poésie sur parole.André Breton.

21.30 Multidiffusion.22.10 Carnet de notes.

Méli-mélodies. Musique et dérision.

22.30 Surpris par la nuit.Ait Menguelet : vivre en Kabylie,chanter à Paris. Invités : AliAbouch ; Ben Mohamed ; Farida Ait Feroukh.

0.05 Du jour au lendemain. Alfredo Pita(Le Chasseur absent). 0.30La Culture,c’est vous. 0.55 Expresso. 1.00 Les Nuits(rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30Revue de presse. Magazine culturel. 9.05Si j’ose dire. Invités : Véronique Dietschy,soprano ; Emmanuel Strosser, pianiste.10.27 et 12.27 Alla breve. Suite pourminiatures, de Andy Elmer, piano,Philippe Macé, vibraphone, FrançoisThuillier, tuba, Philippe Selam et FrançoisJeanneau, saxophones. 10.30 Papier àmusique. Invité : Michel Parouty. Cinqopéras, de Massenet. Œuvres de Masse-net. 12.05 Postlude. Cendrillon (fin del’acte 1), de Massenet, dir. Julius Rudel,Frederica von Stade, mezzo-soprano,Nicolaï Gedda, ténor, Jules Bastin, basse.

12.30 Déjeuner-concert.Au Théâtre du Châtelet, GesineQueyras, violoncelle, BéatriceMartin, clavecin : Sonate en rémineur, de A. Scarlatti ; Sonate enla mineur, de Geminiani ; Œuvresde D. Scarlatti : Sonate KK 215 ;

Sonate KK 216 ; Sonate en rémineur, de Geminiani ; Sinfonia en ut majeur, de Scipriani.

14.00 Au fur et à mesure.Le Clavier bien tempéré (volume I), de Bach.

15.30 Concert. Concert. Donné le11 septembre, à la Cité de laMusique, à Paris, Jennifer Koh etDong Suk Kang, violons, En SikChoi, alto, Young Chang Cho etSung Won Yang, violoncelles, HaeSun Paik et Myung Whun Chung,pianos. Trio à cordes, deDohnanyi ; Trio pour violon,violoncelle et piano op. 8, deChausson ; Quintette pour pianoop. 34, de Brahms.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Le jazz et la chanson fran-çaise. 19.07 A côté de la plaque.Séquence Alla breve.

20.00 Le BourgeoisGentilhomme. Opéra de Strauss. Enregistré le 31 octobre, à la Cité de laMusique, à Paris, par le Chœur de Radio France, François Polgar,chef de chœur, et l’Orchestrephilharmonique de Radio France,dir. Marek Janowski, ValérieMillot (la bergère / premièresylphe), Martine Mahé (le berger/ deuxième sylphe), StéphaneDegout (Mufti / MonsieurJourdain / troisième sylphe),Jean-Baptiste Malartre (récitant).

22.30 Jazz, suivez le thème.I’ve Got a Crush on You.

23.00 Le Conversatoire.En direct et en public du restaurant Les Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ; 12.45, Flash infos ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. R. Schumann à Dresde.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deHaydn, Mozart, Kozeluh, Kuhlau, Viotti.18.30 Le Magazine. 20.15 Les Soirées.

Scènes bohémiennes, de Bizet, par l’Orchestre symphonique deMontréal, dir. Charles Dutoit ;Introduction et Rondo Capriccioso,de Saint-Saëns, par l’Orchestrephilharmonique de Monte-Carlo,dir. Hikotaro Yazaki. 20.40 Antal Dorati, chef d’orchestre. Symphonie no 1, de Brahms, par laSymphonie de Londres ; Sonatepour violon et piano no 8, deBeethoven, H. Szeryng, violon,A. Rubinstein, piano ; La Fiancéevendue (extraits), de Smetana,par la Symphonie deMinneapolis ; Méphisto-Valse no 1,de Liszt, Williman Kapelle, piano ;Variations sur Le Paon, de Kodali,par la Philharmonica Hungarica.

22.34 Les Soirées... (suite).Sonate pour viol de gambe etclavier BWV 1028, de Bach ;Symphonie no 91, de Haydn, par la Philharmonica Hungarica ;Concerto pour alto Sz 120, deBartok, par le New PhilharmoniaOrchestra ; Sinfonia Breve, de Bloch, par la Symphonie de Minneapolis.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

Benoît Régent dans « J’entends plus la guitare », de Philippe Garrel, à 15.15 sur Cinéstar 2

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LeMonde Job: WEL4499--0024-0 WAS TEL4499-24 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 20:21 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0325 Lcp: 700 CMYK

24 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

VENDREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

12N O V E M B R E

Le film

5.40 Ma voyante préférée.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 8.26, 9.03,20.42, 1.52 Météo. 6.40 TF !jeunesse. Salut les toons. 8.28 5millions pour l’an 2000. 8.30Téléshopping.9.05 Contre vents

et marées. Série. &.10.20 Balko. Série.

Le gardien de but &.11.15 Dallas. Feuilleton.

La photo &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.45 Bien jardiner. 13.55 Les Feux de l’amour. &.14.45 Arabesque.

Série. L’épreuve du testament &.

15.40 Sydney Police. Série. Préméditation forcée &.

16.40 Sunset Beach. Série &.17.30 Melrose Place. Les

hommes de Melrose &.18.25 Exclusif. 19.05 Le Bigdil. 19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, Trafic infos.

20.55

100% JOHNNYDivertissement présentépar Jean-Pierre Foucault.Invités : Johnny Hallyday, Eddy Mitchell,Zazie, Mylène Farmer, Florent Pagny,Patrick Bruel, David Hallyday 9719893

23.10

SANS AUCUN DOUTELa guerre entre voisinsMagazine présentépar Julien Courbet. 6289218

1.00 Les Coups d’humour.Divertissement.Invité : Patrick Adler. 8118394

1.40 TF1 nuit, Clic et net. 1.55 Très pêche. Lapêche au coup (55 min). 1927058 2.50 Enquêtes àl’italienne. Série. &. 8735042 3.45 Reportages.Gênes et tics. (25 min). 7826145 4.10 Histoires na-turelles. Un fusil à la main (30 min). 9308684 4.40Musique. (15 min). 6600936 4.55 Histoires na-turelles. Gardes nationaux : la nature pour métier(60 min). 8608936

5.35 Ardoukoba. 6.30 Téléma-tin. 8.35 Amoureusementvôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 C’est au programme. 10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 17.40, 22.50

Un livre, des livres. L’Empire rouge, de Patrick Lescot.

12.15 et 19.10 1 000 enfants vers l’an 2000.

12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 0.45 Météo.

13.00 Journal, Météo.13.50 Derrick. Série.

La décision &.14.55 Le Renard. Série.

Jusqu’à la mort &.16.05 La Chance

aux chansons. 17.10 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.45 Cap des Pins.

Feuilleton &.18.20 Hartley, cœurs à vif.

Série &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille.

Série &.20.00 Journal, Météo.

20.54

UNE SOIRÉE,DEUX POLARS 20.55 P.J. Série.

Dimanche &. 211176321.55 Avocats et associés. Série.

L’affaire Cindy &. 655247322.55 Bouche à oreille. 2230096

23.05

BOUILLON DE CULTUREFin de siècle :mœurs et comportements.Présenté par Bernard Pivot. Invités : Jean-Christophe Rufin, Danièle Thompson, Thierry Vimal,François Reynaert. 6246003

0.25 Journal.0.50 Histoires courtes. Le Rire du bourreau. Courtmétrage. Elsa Chabrol. Avec Catherine Bost-Broé&. 5917954 1.20 Millennium. Série ?. 12675032.05 Tatort. Série %. 7484936 3.35 Mezzo l’info.3.50 Les Derniers de la der des ders. 9119058 4.40Nuit blanche ou l’enfer du décor. 8400918 4.55Argent public. Mystère des anciens combattants(80 min). 14579023

20.50

THALASSA La Conquête de l’Est.Présenté par Georges Pernoud 575102

Sakhaline, une grande île de la Russiequi compte 600 000 habitants, estentourée des eaux les plus poisson-neuses du globe. Le saumon est à labase de la prospérité des nouvellesentreprises privées de pêche.

22.00

FAUT PAS RÊVERMagazine présentépar Laurent Bignolas. Vietnam : femme cyclo-pousse ;France : La foire de la Saint-Michel ;USA : Medecine man.Invité : Jean-Claude Izzo, écrivain. 3558923.00 Météo, Soir 3. 23.15 Ciné week-end.

23.20 L’Élève Film. Olivier Schatzky.Avec Vincent Cassel.Drame (1996) &. 5250928

1.00 3 x + net. 1.15 Les Indiffusables. 1.45 Noctur-nales, jazz à volonté. Jazz à Antibes 98, PhilWoods et Johnny Griffin (35 min). 84875706

19.00 Tracks. No Respect :Dope société ; Tribal :Rollers urbains ; Dream :Ice T ; Vibration : L’artg r a f fi t i ; C l i p : T h eChemical Brothers, « Outof Control » ; Backstage :Papa Wemba ; Future :Matrix Science ;Live : Blur.

19.45 Arte info, Météo.20.15 « Gloomy Sunday ».

L’hymne suicidaire.Documentaire (1999).

L’histoire d’une chansonmythique des années 30interdite pour caused’incitation au suicide.

20.45

VOLEURS D’ENFANCETéléfilm. Peter Kosminsky. Avec Brooke Kinsella, Colin Salmon(GB, 1997, 85 min) &. 892980

22.10

GRAND FORMAT La Dernière Cigarette.Documentaire (EU, 1998). 7607183Les industriels du tabac savaient que lacigarette était nocive. Ils calculaient letaux de nicotine nécessaire à ladépendance, et réfléchissaient aumarketing pour séduire les ados. Unehistoire de la consommation du tabac.23.35 Un tueur

Film. Juliusz Machulski. Avec Cezary Pazura. Comédie (Pol.,1997, v.o.) &. 1797725Confondu avec un horrible tueuren série, un timide chauffeur detaxi devient, grâce aux médias,un héros national.

1.15 Le Dessous des cartes. 1.25 Ma terre. Télé-film. Bernard Malaterre (95 min) &. 44041787

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.40 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. Détective Boguey.Drôle de voyou. Bêtes à craquer.Iznogoud.

8.25 Les Ecrans du savoir. 8.30 Allô ! la Terre. 8.45 Eco et compagnie : Europe. 8.55 Galilée : Les 30 dernières. 9.15 Histoires de profs. Pierre Lebon. 9.35 Cinq sur cinq. Une usine à champignons. 9.55 Culture basket. Newchild (Playgrounds-New York)

10.10 Naissance du XXe siècle.Le Progrès. 10.40 Les Grandes

Civilisations oubliées. 11.35 LeTour de France des métiers.11.50 Le Monde des animaux.12 . 2 0 C e l l u l o . 12 . 5 0 e t17.30 100% question. 13.15Leur vie au quotidien. 13.45 LeJournal de la santé. 14.00Voyage.14.35 La Cinquième

rencontre... Famille et école.14.40 Les Enfants du bac. 15.30 Entretien.

16.00 Vive la retraite ! 16.30Alf. 17.00 Le Magazine ciné.17.55 Côté Cinquième. 18.25Météo. 18.30 Le Monde desanimaux. Le Chien sauvaged’Afrique.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums.10.40 La croisière s’amuse.

Série. Le trésor caché &.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

f o r m i d a b l e . S é r i e .Maison à vendre &.

13.50 Corky. Série. Armageddon &.

14.42 Keno. Jeu.14.45 Le Signe des quatre.

Téléfilm. Desmond Davis.A v e c I a nRichardson.(1983, 95 min)&. 6593251

16.20 Les Zinzins de l’espace.16.35 Les Minikeums.

Oggy et les Cafards ; Les Razmoket ; Titi et Gros Minet mênent l’enquête.

17.40 Le Kadox. 18.13 Comment ça va

aujourd’hui ? 18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

Un jardin pour mémoire, de Jacques Lacarrière.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.35 Tout le sport.

0.50 France 2

Le Rire du bourreau

Q UARANTE-CINQANS après avoir ététorturée puis dépor-tée par un Français

au service de la Gestapo,une femme est appelée autribunal pour témoigner etreconnaître son bourreau.Difficile, après les procèsBarbie, Touvier et Papon, derevenir sur un sujet sem-blable. Délicat de le fairesous forme de fiction et envingt-six minutes. Pourtant,Elsa Chabrol, en mettant enscène cette histoire vraie, àpeine retouchée, trouve lesmoyens d’un regard originalsur le problème de lamémoire, si souvent évoquéces dernières années. Com-ment, avec certitude, faire lerapprochement entre lejeune homme dominateuret vainqueur d’autrefois etle vieil homme, abattu etvaincu, aujourd’hui dans lebox des accusés ? Et, sur-tout, comment rendrecompte d’une expériencedont tant d’autres rescapésde l’enfer n’ont pu fairepart ? Avec beaucoup desobriété et de sensibilité, cecourt-métrage réussit éton-namment à mettre enimage l’incommunicable,l’indicible.

F. C.

LeMonde Job: WEL4499--0025-0 WAS TEL4499-25 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:58 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0326 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 25

VENDREDI 12N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

5.45 Plus vite que la musique.6.05 et 8.05 et 9.35, 10.05,11.05, 16.05 M comme mu-sique. 8.00 et 9.00, 10.00, 11.00,11.50 M 6 Express, Météo.

9.05 M 6 boutique. 12.00 Madame est servie.

Série.Tony à Washington &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série. La course &.

13.35 Vol 191 en péril. Téléfilm. Jerry Jameson. Avec Angie Dickinson, David Hasselhoff. 3490541

15.05 La Belle et la Bête. Série. Orpheline &.

17.27 Les Bédés de M 6 Kid.Magazine. Achille Talon ; Tintin.

18.25 Stargate SG-1. Série. Hathor &.

19.15 Unisexe.Magazine.

19.50 La sécurité sort de la bouche des enfants.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Série. La fièvre acheteuse &.

20.40 Décrochages infos, Politiquement rock.

f En clair jusqu’à 9.006.59 et 12.24, 0.59 Pin-up.7.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.35 Le Journal del’emploi. 7.35 Teletubbies.8.00 Dans la nature

avec Stéphane Peyron.9.00 McCallum. Le Régime

miracle ?. 758925110.35 et 5.40 Surprises.10.45 et 12.30. 20.30

Le Journal du cinéma.10.55 Fear

Film. James Foley.Avec Mark Wahlberg. Suspense (1998) !. 9301367

f En clair jusqu’à 13.4512.40 Un autre journal.13.45 Le Cinéma

de James Cameron.Documentaire.Jean-Pierre Devillers (1999) &.

14.40 TitanicFilm. James Cameron. Avec Kate Winslet,Leonardo DiCaprio.Drame (1998) &. 72789034

f En clair jusqu’à 21.0017.45 C’est ouvert le samedi.18.20 Nulle part ailleurs.

Invité : Jean-Louis Murat.20.30 Le Journal du cinéma.

20.55

PEUR BLANCHETéléfilm. Olivier Chavarot. Avec Alexandra Vandernoot, FrédéricVandendriessch (Fr., 1998) %. 2941676

Une anesthésiste est accusée d’êtreresponsable du décès brutal de l’une deses patientes. Elle entame une enquêteautour d’expérimentations illicites.

22.45

PLAYERSLe témoin clé &. 4209909Série. Avec Ice-T, Costas Mandylor.

23.40 Total Security. Série. Produit miracle &. 553454

0.30 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Le club de l’enfer &. 3020232

Steed et Emma se portentau secours du gouvernement deSa Majesté, discrédité par unesinistre association, le HellfireClub.

1.20 M comme musique. 2.30 Projection privée.2.55 Fréquenstar. Vincent Lindon. 3.45 Roy Har-grove. 4.35 Jazz 6. Chucho Valdes (60 min).

21.00 Canal+

Aliceet MartinAndré Téchiné(France, 1998).Avec Juliette Binoche,Alexis Lioret.

ALICE est violoniste.Pour des raisonsmatér ie l les , e l le

partage, à Paris, un studioavec un apprenti comé-dien, homosexuel, Benja-m i n . U n j o u r s u r g i t ,venant de province, ledemi-frère de celui-ci,Martin, timide, bizarre,visiblement paumé. Iltrouve un travail de man-nequin et manifeste sonamour à Alice (plus âgéeque lui). Mais il y a, quel-que part, un secret def a m i l l e . E n c o r e p l u scomplexe et mystérieuxdans sa construction queLes Voleurs, qui a précédé(1996), ce film de Téchinése replie et se déplie, parsaccades narratives, surune relation amoureuseq u i d e v i e n d r a u n erédemption par un exor-cisme du passé de Martin.Pour en arriver là, il fautpasser par de drôles dechemins. S’il effleure, enpassant , le thème del’homosexualité (à traversMathieu Almaric, excellentcomédien, on le sait), qu’ils’était résolu, sur le tard, àmettre au jour, Téchinébrasse ici un thème plustragique, plus doulou-reux : celui du parricide et,par voie de conséquence,celui de la paternité,odieuse pour la jeunessede Martin, salutaire pourson âge adulte. On a beau-coup parlé du retour chezle cinéaste de JulietteBinoche, qu’il avait « révé-lée » en 1985 dans Rendez-vous. Elle est belle, lumi-neuse, admirable. Mais,une fois de plus, Téchiné amisé, corps et âme pour-rait-on dire, sur la décou-verte d’un jeune comé-dien : Alexis Loret, leMartin de ses fantasmes.

Jacques Siclier

21.00

ALICE ET MARTINFilm. André Téchiné.Avec Juliette Binoche,Alexis Loret. Drame(France, 1998) &. 96299

Une histoire d’amour douloureuse.L’inspiration de Téchiné marqueune pause.

23.00

A ARMES ÉGALESFilm. Ridley Scott.Avec Demi Moore, Viggo Mortensen.Aventures (EU, 1998) %. 83873

Une femme s’engage dans les Marines.Tiendra-t-elle le coup ? Oui.

1.00 South Park.Série. Damien %. 1367752

1.20 Seinfeld. Série &. 96634352.10 Spin City.Série &. 75246902.30 Le Journaldu hard #. 7714771 2.40 Rêves de cuir 2. Film.Francis Leroi. Classé X (1993) #. 1748936 4.05 LaCité de la peur. Film. Alain Berberian. Comédie(1994) &. 6576139 5.50 Histoire de rats. 6.35 LaLégende de Calamity Jane Série (22 min).

Le film

MAR

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S/LE

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A. S

ARD

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20.45 Arte

Le calvairede Kerry VOLEURS D’ENFANCECe téléfilm dur, très dur,a déclenché un débat nationalen Grande-Bretagne

UNE petite fille avec son père en voi-ture. « Papa t’emmène faire le tourdu monde ! » Elle chante, ils vont

regarder des bateaux. Kerry, onze ans, res-semble à beaucoup d’écolières de son âge.Une frange, des cheveux blonds, beaucoupde douceur. Histoire d’une petite fille ordi-naire de la middle-class anglaise. La mèreest ravissante, le père a l’air sympa.

Première menace, une dispute entre lesparents, violence ! Lui, quitte le foyer ; elle,s’installe avec un autre homme. Ondécouvre alors l’autre face. Kerry est vio-lentée par sa mère qui l’appelle le soir pourassouvir ses besoins sexuels ; violée parson beau-père qui organise de drôles dejeux à la maison. Et son père, qui manqued’argent, la joue au poker avant de l’initierà la prostitution (« pour aider papa »). Sou-mission d’une petite fille qu’on voit grim-per dans d’énormes camions, se prêter auxdésirs des adultes qui la menacent ou la

récompensent (« T’es une gentille fille »).Descente aux enfers.

Voleurs d’enfance est un téléfilm dur, trèsdur, à la limite du supportable parfois. Cer-tains n’iront pas jusqu’au bout de cette fic-tion réalisée par Peter Kosminsky, objetd’une controverse en Grande-Bretagne, etplusieurs fois primée. Même si le réalisa-teur a su éviter tout voyeurisme et traiteravec retenue les scènes d’abus sexuels(suggérés et non montrés), cette tragédieest d’autant plus éprouvante qu’elle estissue d’une histoire vraie. On pourrait pen-ser que Kosminsky a trop forcé la dose,mais tous les faits ont été vérifiés auprèsdes différents partenaires sociaux qui ontcroisé le parcours de l’adolescente. Le réali-sateur a travaillé en coopération avec lesprincipales associations chargées de la pro-tection de l’enfance en Grande-Bretagne.

Peter Kosminsky voulait casser la chapede silence qui pèse sur le drame vécu par

ces victimes, alerter l’opinion sur ce fait desociété et le manque de structuresd’accueil (leur danger parfois !). Voleursd’enfance a soulevé un débat national lorsde sa diffusion sur ITV, en 1997. Une ligneouverte le même soir a recueilli plus de25 000 appels de détresse dans les troisheures qui ont suivi. Voilà pourquoi ce filmest nécessaire, malgré quelques insuffi-sances – aucune explication sur l’originede cette violence. Arte ouvrira égalementdes lignes ; des médecins, assistantssociaux répondront aux questions. Fal-lait-il pour autant programmer ce film enprime time, au risque de perturber desenfants ? La chaîne britannique l’avaitmontré à 22 h 40.

Catherine Humblot

a Tél. : 03-88-14-22-55 ; Minitel :3615 ARTE ; Internet : www.arte-tv.com

Histoire (vraie)d’une filletteabuséesexuellementen famille

LeMonde Job: WEL4499--0026-0 WAS TEL4499-26 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 13:02 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0327 Lcp: 700 CMYK

26 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

VENDREDI

Le câble et le satellite12N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.25 Hôtel Deutschland. 7.55 La Tri-bu Akbal. 8.40 La Liberté ou laMort. 9.30 Les Nomades de Sibérie.10.00 Les Carnets du gouverneur.[1/3] Quand l’Asie s’éveille. 10.40Ethiopie après tant d’orages. 11.45Et si les boss devenaient employés.[6/6] Les dessous de l’hôpital.12.15 LeFracas des a i les . [10/13] A lareconquête de la supériorité aé-rienne. 13.10 Kimberley, terre desWandjina. 14.05 Chaval. 14.20 Troppetit pour trop apprendre. 15.05 Ca-ravaniers de Mauritanie. 15.35 Hoc-key sur glace, le sport nationalcanadien. [1/4]. 16.25 Eves futures.16.45 La Crise de l’eau au Moyen-Orient. 17.30 Un siècle pour le meil-leur et pour le pire. [1/3] Auxfrontières de l’inconnu. 18.25 Cinqcolonnes à la une. 19.15 RobertoRossellini, un Prométhée francis-cain. 20.05 7 jours sur Planète.

20.30 Guerredes paysans. 42089657

21.55 Aventures enAmazonie. [2/2]. 14398183

22.30 Les Nomades de Sibérie.23.35 Les Grandes Expositions.Puvis de Chavannes. 0.00 Danseursde claquettes à Harlem. 1.00 Pas letemps (50 min).

Odyssée C-T

10.55 Tueurs en série. C. Wood et G.Graham, les amantes meurtrières[1 et 2/2].11.50 Les Baleines de l’Aus-tralie méridionale. 12.45 Les Secretsde la guerre secrète. La guerre descerveaux. 14.00 Le Tour de Francedes métiers. Fabricant d’huile decade . Fabr icant de supportsd’œuvres. 14.30 Très chasse, trèspêche. Histoires de sanglier. 15.25Les Indiens d’Amérique racontéspar eux-mêmes. [2/6] Le Far-West.16.15 Equinoxe. Les neuf vies des dé-mineurs. 17.10 Afrique du Sud - Ca-nada : histoires parallèles. 18.05 Ilé t a i t u n e f o i s l e r o y a u m ed’Angleterre. L’abbaye et le palais deWestminster. 18.30 L’Europe despèlerinages. [11/11] Medjugorje.19.05 Les Mystères du cosmos.[10/25] Le royaume des comètes.19.15 Les Amants royaux. 20.10 Eaudouce, eau vive. De l’eau pour tous.20.30 Les Authentiques. Dolci Corsi.

20.55 Going Wild. Eléphantsen danger. 500938034

21.25 Partir sur la routedes îles. Les îlesde la mer Andaman, la Thaïlande. 502908034

22.20 L’Espagne sauvage. Leprintemps [1/2]. 22.50 Volcan deglace. 23.20 Les Mystères du vaga-bond des mers. 0.15 Aventuresasiatiques. [2e volet] Philippines.1.10Salut l’instit ! [21/24] Mer (12 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Marguerite Volant.

Novembre 1763. Feuilleton[4/11]. &. 95096251

22.00 Journal TV 5.22.15 2 000 mercis.

Divertissement. 10611980

0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille. Série.Privés de sortie &. 3629305

20.15 Friends. Série.Celui qui persisteet signe &. 6696928

20.40 City Killer.Téléfilm.Robert Michael Lewis. Avec Gerald McRaney, Heather Locklear(1984) &. 6377560

22.30 VanessaFilm. Hubert Frank. Avec Olivia Pascal, Anthony Diffring.Erotique (1976) &. 96345522

0.05 Un cas pour deux. Série.Mort d’un artiste & (60 min). 9129313

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche.Best of. 9783170

21.00 Recto Verso. Avec Bernard Tapie.

3624009622.05 André Lamy.

Spectacle. 7990025123.10 Le Trouvère.

Opéra de Verdi. Dir. Richard Bonynge. Miseen scène d’Elijah Moshinsky.Solistes : Joan Sutherland,Kenneth Collins (145 min). 89317473

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Hercule Poirot.Série. &. 4870102

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Avec Michel Blanc. 5963521820.55 Police des polices.

Téléfilm [2/2]. Michael Tuchner. Avec Richard Crenna,Kate Capshaw(1988) &. 39502725

22.30 Pour l’amour du risque.Série. Un week-end à la campagne &. 6397251

23.20 Météo.23.25 A la redécouverte

du monde. Australie : Le Peuple de l’eau et du feu. 4679522

0.10 La Semaine sur Jimmy(15 min).

Téva C-T

19.55 Murphy Brown. Série.Dérapages &. 500876522

20.20 Téva déco.De la cave au grenier :Visite chez Didier Gomez. 500699831

20.50 Téva soirée sitcom.20.50 Jesse. Barko, TheHoliest Dog in the World(v.o.) &. 504449725 ;21.10 Clueless. Jeune fille au père &. 500445676 ;21.35 Susan ! Le rasoirà trois lames &. 500584152 ;22.00 Cybill. Série. La fillede la steppe &. 500003812 ;22.30 I Love Lucy. The Diet(v.o.) &. 500002183

23.00 Au-delà du désespoir.Téléfilm. John Erman. Avec Julie Andrews, Ann-Margret(1991,90 min) %. 500097544

Festival C-T

19.30 Paire d’as. Série. Pour le meilleur &. 19671744

20.30 Miséricorde.Téléfilm [1/2]. Jean Baudin.Avec Marina Orsini,Nathalie Mallette(1994) &. 6949427022.20 [2/2] &. 47165305

0.10 Une si jolie mariée.Téléfilm. Jacques Audoir. Avec Bernard Fresson,Dominique Guillo(1999) & (90 min). 96511787

Voyage C-S

20.10 et 0.00La Boutique Voyage.

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500018744

22.00 L’Heure de partir.Avec Jean Plantu. 500015638

22.55 Voyage infos.23.00 Lonely Planet.

La Mongolie. 5000909280.15 Travelers.

Visite d’Atlanta, capitalede la Géorgie(45 min). 504735058

13 ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. Une affaire classée X &. 535884522

20.45 First Wave. Série.Eddie le fou &. 502098251

21.30 Au-delà du réel.Série. Expérience contrôlée &. 507611096

22.30 New York Undercover. Série. Derniercombat %. 504891102Le coup de filet &. 503444909

0.00 Histoires peu ordinaires.Série. Un hommesûr de lui &. 502130961

0.25 Dossiers brûlants.Série. A toute vitesse & (50 min). 568157329

Série Club C-T

20.20 Happy Days.Série. L’amitié triomphetoujours &. 800980

20.45 Stargate SG-1. Série.Portés disparus &. 527831

21.30 Au-delà du réel,l’aventure continue.Série. Sélection pas très naturelle &. 774102

22.15 Poltergeist. Série. Que les démons reposent en paix ! &. 5772831

22.55 La QuatrièmeDimension. Série.Infanterie Platon &. 648102Requiem &. 9418676

23.45 100 % séries.Magazine. 5217725

0.15 Hôtel de police.Série. Le surdoué& (45 min). 7738482

Canal Jimmy C-S

20.00 Batman. Série. La revanche de la chauve-souris &. 35896909

20.25 Petits gadgetset grandes inventions.Documentaire.

20.35 Max la Menace. Série.Minettes à gogo &. 50634744

21.05 Top bab. Magazine.Invité : Ben Harper. 73476947

21.55 Décrypter les années 60.L’héritage. Documentaire [6/6]. 19758725

23.00 Rockpalast, BB King Bluesband. Concert au Beethovenhallede Bonn. 19297541

0.35 Souvenir. Les Copainsd’abord, Michel Fugain(55 min). 66955313

Canal J C-S

18.15 Godzilla.Le lion du désert. 7451218

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série. Mom

versus Magic &. 1443305

19.30 Sister Sister.Série. L’élection &. 4717589

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Annie O.Téléfilm. J. Michael McClary.Avec Coco Yares,Robert Stewart(1995) &. 8563541

21.20 Fantastic Studio &.

22.10 Art Attack. 615452222.45 Le Labo des Blouzes.23.00 Art Attack

(50 min). 411638

Télétoon C-T

18.05 Drôles de monstres.Ickis fait la une.Le cauchemarde Simon. 587801183

18.25 Spiderman.Les six combattants oubliés [2/5]. 599961270

18.50 Frissons. Sortie éducative.

19.00 Extrêmes dinosaures. Lanuit des potirons. 508307183

19.25 Sacrés dragons.Une occasion très spéciale. 509323305

19.50 Michel Strogoff.Le messager. 509303541

20.15 Draculito mon saigneur. Une chauve-souris à deux cerveaux. 506207314

20.40 La Panthère rose. La panthère détective.

20.45 L’Inspecteur.Crow de guerre.

20.55 La Panthère rose.La panthère va en prison (5 min).

Mezzo C-T

20.45 La Légende de Joseph.Ballet. Chorégraphie de Neumeier.Musique de Strauss. Par le WienerStaatsopernballet.Avec Kevin Haigen, JudithJamison, Karl Musil, FranzWilhem. Par l’Orchestrephilharmonique de Vienne, dir. H. Hollreiser. 67955305

21.50 Burlesque, de Strauss. Par l’OrchestrePhilarmonique de Berlin dir. Elgar Howard. 26890454

22.15 La Nuit transfigurée.Ballet. Chorégraphiede Jiri Kylian. Musique de Schoenberg. Par le NerdelandsDans Theater. 12743560

22.45 Danses et rhapsodies.Avec Mikhaîl Rudy, piano.Par l’Orchestrephilharmonique de Berlin,dir. Mariss Jansons. 51037183

0.45 Mezzo l’info (15 min).

Muzzik C-S

20.15 Préludes,de Debussy (1).Avec Cécile Ousset, piano. 500594096

21.00 Jazz à Vienne 1998.Lucky Peterson & Mavis Staples : Tribute to Mahalia Jackson. Au Théâtre antique de Vienne, le 5 juillet1998. 503135218

22.25 Jazz autourde mes nuits. Magazine. 500367305

23.00 Jazz à Vienne 1998.Buddy Guy. Au Théâtre antique(85 min), 500588003

Histoire C-T

20.15 Le Journalde l’histoire. 505713676

20.45 Lieux mythiques.Tombstone et la légende du Far West.[7/10]. 50615209621.15 La cathédralede Chartres. [8/10]. 506176541

21.45 Yougoslavie, suicide d’une nationeuropéenne.Levée de boucliersen Croatie, 1990.[2/6]. 501864102

22.45 La Renaissance. Espagne, la reconquêteet la conquête. [5/6]. 50385103423.45 1588, l’année charnière. [6/6](60 min). 507153270

La Chaîne Histoire C-S

19.55 Le Mur de Berlin.La réunification. 535899454

20.45 Les Mystèresde la Bible.L’Apocalypse. 539298928

21.35 Les Grandes Batailles.La bataillede la Somme. 598316270

22.40 Biographie. Eisenhower, commandanten chef. 554583541

23.25 Le Mur de Berlin.Le pouvoir au peuple (55 min). 583693657

0.20 Les Grandes Batailles.Trafalgar(55 min). 510496313

Forum Planète C-S

19.00 L’Eau Potable,à quel prix ? Débat. 509931893

20.00 Tchétchénie, les dessous d’une guerre.Débat. 502179909

20.55 Sibérie, « Voyage au bout l’enfer ».Débat. 503716034

21.55 L’Ecole faceà la différence sociale. Invités : Alain Bentolila,Dominique Sampiero, Franck Lavoine, Henri Pena-Ruiz, Olivier Vinay. 508361299

22.55 Cinéma,le Néoréalisme. Invités : Giacomo Campiotti,Pierre-Hneri Deleau, Laurence Schifano, Daniel Toscan du Plantier, Bruno Dumont(60 min). 503640454

Eurosport C-S-T

17.00 Tennis.Tournoi messieurs de Stockholm (Suède).Quarts de finale.En direct. 797980

19.00 Football.Championnat de D 2 (19e journée).Le Mans - Toulouse. En direct. 594015

21.00 Football. Ligue des champions(1er tour). Résumés. 116251

23.00 Supercross.Supercross de Paris-Bercy. 1re soirée. En direct. 961522

0.00 Yoz Action. 5420771.00 Luge.

Exhibition à Lillehammer(Norvège) (30 min). 7921348

Pathé Sport C-S-A

20.00 Handball. 500954473

21.30 Boxe. Championnatde France. 500113164

23.30 Football.Championnat du Chili. Play-offs. Colo Colo -Universidad de Chile(105 min). 501782812

Ben Harper invité du magazine « Top bab »,à 21.05 sur Canal Jimmy

MEP

HIS

TO

LeMonde Job: WEL4499--0027-0 WAS TEL4499-27 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 09:17 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0328 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 27

VENDREDI 12N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.45 Journal, Météo. 20.00 et0.05 A bout portant. 20.30 Le Momentde vérité. 21.25 Week-end en famillea a Film. Jodie Foster. Avec HollyHunter. Comédie dramatique (1995)& (110 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 et22.30 C’est la vie. 20.45 Neuf moisaussi. Film. Chris Colombus. AvecHugh Grant. Comédie (1995) &.23.00 Désigné pour mourir. Film.Dwight H Little. Avec Steven Seagal.Policier (1990) ? (40 min).

Canal + vert C-S20.20 Eddy Time. 21.00 C’est çal’amour ? Film. Carl Reiner. AvecBette Midler. Comédie (1998) &.22.40 Requiem a a Film. AlainTanner. Avec Francis Frappat.Comédie dramat ique (1998) &(100 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 Longitude, latitude. Le sel. 20.00Le M o n d e m é d i t e r r a n é e n . L e schâtaigniers. 20.25 Désert vivant.Origine du désert de Sonora. 20.55Les Yeux de la découverte. Les plantes.21.25 Le Train des sables. 21.35Hollywood Rebels. 22.30 Les GrandsMoments de l’art en Italie. Venise.23.15 Explorer. 0.00 La Frontière del’Amour (10 min).

Comédie C-S20.00 News Radio. Stinkbutt &. 20.30et 1.00 Dingue de toi. Jusqu’à ce quela mort nous sépare &. 21.00 Brèvesde comptoir. 23.00 La Grosse EmissionII, le retour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.H&M et les métiers de la grandedistribution vestimentaire. 20.20N e t fl a s h . E v o l u t i o n d e sextraterrestres au cinéma. 20.30 LeHit de la semaine. Invité : RonanKeating. 22.00 Cinémascope. 23.00The Wiz a Film. Sidney Lumet. AvecDiana Ross . Musical (1978) &(135 min).

MTV C-S-T21.00Celebrity Deathmatch. DeanMartin contre Jerry Lewis. 21.30Bytesize. 0.00 Party Zone (150 min).

Régions C-T19.30 Côté jardins. 20.00 et 21.00 Rinfo. 20.02 Le Journal gourmand. 20.30Le Journal des journaux. 20.49 LeJournal de l’outremer. 21.02 LesDéboussolés. 21.28 Le Club desvisionautes. 21.30 Midi méditerranée.22.00 Flâneries en Ile-de-France. 22.30et 0 .00 Le Journal des régions(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Pacific Boulevard. Foire deBourail. 20.30 Top course. 20.45Bomba Zik. 21.00 Culture sud. 21.10Gongonbili, de l’autre côté de la colline.22.00 Forum. Spécia l fo i re deBourail. 23.00 Un peu plus loin. ARodrigue. 23.30 JT Réunion. 23.45 JTGuadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.10 et 11.10, 16.10,21.10 Imbert/Julliard. Débat. 10.10 et15 .10 , 18 . 4 0 , 1.10 Le C l u b d el’économie. 12.00 12/13. 13.00 et 18.00Journal. 14.10 et 17.10, 0.10 LCA. 18.30et 21.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.50 Economie. 20.00Les Dossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

Action

L’ESCADRON NOIR a a20.30 Ciné Classics 2513675 Raoul Walsh. Avec John Wayne(EU, N., 1940, 94 min) &.Vers 1860, dans le Kansas, deuxhommes se disputent les faveursd’une demoiselle et un postede shérif.L’HÉROÏQUE PARADE a a18.25 Ciné Classics 77594675 Carol Reed.Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.Après la débâcle de Dunkerque,en juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeauxet envoyés sur le frontnord-africain.LE TOUR DU MONDEEN 80 JOURS a a12.35 Cinétoile 501377305 Michael Anderson.Avec David Niven(EU, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le pari deréaliser le tour du monde enquatre-vingts jours et s’engagedans une formidable épopée.

Comédies

C’EST ARRIVÉ DEMAIN a a11.10 Cinétoile 503575305 René Clair.Avec Dick Powell(EU, N., 1943, 85 min) &.Les aventures d’un jeunereporter qu’un fantôme informedes nouvelles du lendemain.ENCORE a21.00 Cinéstar 1 503151473 Pascal Bonitzer.Avec Jackie Berroyer(France, 1996, 96 min) &.Le parcours tortueux d’unprofesseur de philosophievieillissant qui ne sait pas plusvivre seul qu’en couple.FANTÔME À VENDRE a a18.10 Cinétoile 507613102 René Clair. Avec Robert Donat(GB, N., 1935, 78 min) &.Un fantôme écossais estcontraint de déménager enFloride pour suivre le châteauauquel il est attaché.

LES FUGITIFS a a22.45 Cinétoile 500755015 Francis Veber.Avec Pierre Richard(France, 1986, 90 min) &.La cavale mouvementéed’un gangster repentiet d’un apprenti-braqueur.MA FEMMEEST UNE SORCIÈRE a a2.10 Cinétoile 501383665

René Clair.Avec Fredric March(EU, N., 1942, 73 min) &.Trois cents ans après avoir périsur le bûcher, une sorcièrerevient parmi les vivantspour empêcher le mariagedu descendant de sondénonciateur.THE SECONDCIVIL WAR a a16.10 Cinéfaz 547011638 Joe Dante.Avec Beau Bridges(Etats-Unis, 1997, 100 min) &.Aux Etats-Unis, une décisioninvraisemblable du gouverneurde l’Idaho menace dedéclencher une nouvelle guerrede Sécession.

Comédies dramatiques

CASABLANCA a a9.30 Cinétoile 501478522

Michael Curtiz.Avec Humphrey Bogart,Ingrid Bergman, Peter Lorre(EU, N., 1942, 102 min) &.En 1942, à Casablanca. Pourl’amour d’une femme, unAméricain sort de sa neutralitédésabusée et aide deuxrésistants pourchasséspar les nazis.HISTOIREDE DÉTECTIVE a a14.40 Cinétoile 501332270 William Wyler.Avec Kirk Douglas(EU, N., 1951, 105 min) &.Un policier, réputé pour sonintransigeance et soninsensibilité, découvreque sa femme a fautéavant le mariage.

LA LUMIÈRE DES ÉTOILESMORTES a a0.30 Cinéstar 1 505913394

Charles Matton.Avec Jean-François Balmer(France, 1993, 110 min) &.1942, des Allemands s’installentdans une demeureréquisitionnée.LE COTTAGE ENCHANTÉ aa23.50 Ciné Classics 12589003 John Cromwell. Avec DorothyMcGuire (EU, N., 1945) &.La jeune employée d’uneauberge porte-bonheurs’éprend d’un visiteur.LE PORTDE L’ANGOISSE a a a21.05 Cinétoile 507781928 Howard Hawks.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1944, 100 min) &.A la Martinique, en 1940, unAméricain est conduit às’engager dans la Résistance.LES VIRTUOSES a a9.35 CinéCinémas 1 19997473

Mark Herman.Avec Pete Postlethwaithe(GB, 1997, 107 min) &.Le petit orchestre d’une mine duYorkshire cristallise les luttessociales engendrées parla fermeture des puits.

TROIS VIESET UNE SEULE MORT a a21.00 CinéCinémas 2 502869201Raoul Ruiz.Avec Marcello Mastroianni,Anna Galiena, Marisa Paradès,Melvil Poupaud(France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la «personnalité multiple»,possède trois existences, dontil change comme de chemise.VA OÙ TON CŒURTE PORTE a a11.25 CinéCinémas 1 37612299 Cristina Comencini.Avec Virna Lisi(It.-All., 1996, 100 min) &.Au seuil de sa vie, une femmeporte un regard global sur sonexistence, à travers une lettreadressée à sa petite-fille.VOIRL’ÉLÉPHANT a a11.00 Cinéstar 2 506859980 Jean Marbœuf.Avec Françoise Arnoul(France, 1990, 87 min) &.Trois clochards décident d’unirleurs efforts pour réaliserle rêve d’une jeunefille qu’ils ont sauvéede la noyade.

Fantastique

POSSESSION a a16.00 CinéCinémas 3 500597676 Andrzej Zulawski.Avec Isabelle Adjani(Fr.-All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couplequi se déchire.ROBOCOP a a22.55 CinéCinémas 1 8699522 Paul Verhoeven. Avec PeterWeller (EU, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blesséest transformé en un êtrecybernétique.

Musicaux

LE MAÎTREDE MUSIQUE a a13.05 CinéCinémas 1 47845928 Gérard Corbiau. Avec José VanDam (Belg., 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

DONNIE BRASCO a a12.10 CinéCinémas 2 508098198

0.25 CinéCinémas 3 509235936 Mike Newell. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltrela mafia et approche, grâce àla protection d’un gangstercrédule, les caïds de New York.KEY LARGO a a19.30 Cinétoile 507359454 John Huston.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1948, 101 min) &.Un héros de la guerre seretrouve confronté à la violence,qu’il exècre, lorsque son chemincroise celuid’une bande de mafiosi.LA GRANDE ÉVASION a a11.05 Ciné Classics 28176164 Raoul Walsh.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un gangster participe à unhold-up qui tourne mal et seretrouve traqué de toutes parts.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03 La Chronique. 8.32 Intimes convic-tions. 8.40 Revue de presse. 8.45 Ex-presso. 8.50 Marque-pages. DominiqueLabarrière (La Part du fou). 9.05L’International. Tout monde. Zanzibar, leréveil identitaire. 10.20 Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’affaire Callas. [5/5].

11.00 Fiction. Le Pays noyé, de Paul Willems. [5/5].

11.20 Sonographies -Poésie sur parole.André Breton.

11.30 Multidiffusion, Jeux.12.10 La Comédie des mots -

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués. [5/5].

13.40 Expresso - Sonographies. 14.00En étrange pays. Mesurer l’espace et letemps. Invité : Denis Guedj. 15.00 Carnetnomade. Rendez-vous chez les dieux.Invités : Jean-Pierre Vernant ; HubertHaddad ; Sébastien Raizer ; ChantalThomas ; Sonallah Ibrahim. 17.25 Poésiesur parole. André Breton. 17.30 A voixnue. Stuart Seide. Grands entretiensd’hier et d’aujourd’hui. 5. L’étrange ren-contre. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 Appeld’air. A l’occasion de la présentation duPavillon aux Pivoines, opéra du XVIe siècle,au Festival d’Automne. Opéra chinois :Mode d’emploi à l’usage des Longs Nez.Invités : Joséphine Markovits ; Chun YanNing ; Barbara Veille ; Chen Shi-Zeng ;Jacques Pimpaneau.

20.30 Black & Blue.Un huitième péché capital :la mièvrerie.

21.20 Expresso -Poésie sur parole. André Breton.

21.30 Multidiffusion.22.10 Carnet de notes. Circuits

alternatifs. Ukraine : rave dans lacentrale nucléaire de Kazentip.

22.30 Surpris par la Nuit. Musiquesd’Ukraine. Invités : T Zolozova ;trois chanteuse du groupe Les Clés d’or.

0.00 Du jour au lendemain. Michel Surya(L’Imprécation littéraire). 0.35 La Culturec’est vous. 0.55 Expresso. 1.00 Les Nuits(rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. Magazine culturel. 9.05 Sij’ose dire. 10.27 et 12.27 Alla breve. Suitepour miniatures, d’Andy Elmer, piano,Philippe Macé, vibraphone, FrançoisThuillier, tuba. 10.30 Papier à musique.Invité : Michel Parouty. Cinq opéras deMassenet. Œuvres de Massenet, Ravel,Ibert. 12.05 Postlude. Don Quichotte (finde l’acte 4), de Massenet, dir. MichelPlasson.

12.30 Déjeuner-concert.Carte blanche à TabeaZimmermann. Extraits desconcerts, à la Cité de la musique,Isabelle Faust et Daniel Sepec,violons, Thomas Riebl et TabeaZimmermann, altos, Jean-GuihenQueyras, violoncelle : Œuvres deDvorak, Brahms.

14.00 Au fur et à mesure.Jeux, de Debussy.

15.30 Festival d’Ile-de-France.Concert. Donné le 9 octobre, à laBasilique Longpont-sur-Orge, parla Maîtrise de Haute-Bretagne etle parlement de musique, dir.Martin Gester, Caroline Pelon,soprano, François Piolino, ténor,Dirk Snellings, basse : œuvres deBach : Cantate BWV 146 ; CantateBWV 169 ; Cantate BWV 140 ; Motetpour chœur solo,de Pachelbel.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. L’auberge des songes.Séquence de Philippe Carles. 19.07 A côtéde la plaque. Séquence Alla breve.

20.05 Concert franco-allemand.Donné en direct de laGeorg-Friedrich Haendel Halle, àHallé, et émis simultanément surles radios de Leipzig, Berlin,Francfort et Sarrebruck, parl’Orchestre symphoniqueallemand de Berlin, dir. Ion Marin,Stella Doufexis, mezzo-soprano,Roman Trekel, baryton : LesPréludes, de Liszt ; Klavierlieder(orchestré par Hans-WernerHenze), de Wagner ; Léonore 3(ouverture), de Beethoven.

22.30 Alla breve. Suite pourminiatures, de Andy Elmer, piano,Philippe Macé, vibraphone,François Thuillier, tuba, PhilippeSelam et François Jeanneau,saxophones.

22.45 Jazz Club. En direct du Sunset,à Paris. Le quartette de BenSidran, chant et piano, avecDaniele Scannapieco, saxophone,Gilles Naturel, contrebasse et LéoSidran, batterie.

1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Artur Rubinstein, piano.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deSibelius, Grieg, R. Strauss, Bruch. 18.30 LeMagazine.

20.15 Les Soirées. Concerto pour clavecin, 2 flûtes etcordes Wq 38, de C.P.E. Bach,par les Amis de Philippe,dir. Ludger Rémy. 20.40 Anton Arenski, compositeur.Variations sur un thème deTchaïkovski, de Arenski, par laSymphonie de Londres, dir. J.Barbirolli ; La Nuit de Mai, deRimski-Korsakov, par le ChœurAcadémique russe Svechnikov, dir.Evguéni Tytianko et l’Orchestre duthéâtre du Bolchoï, dir. AndreïRechetniak, VifatcheslavPotchapski (le maire), VitalyTarastchenko (Levko), NataliaErassova (Hanna), Marina Lapina(Pannotchka), Elena Okolycheva(la belle-sœur), AlexanderArkhipov (le distillateur), NikolaïRechetniak (Kalenik) ; Fantaisie surdes airs populaires russes,d’Arensky, par l’Orchestresymphonique de la BBC écossaise,dir. Jerzy Maksymiuk ; Œuvres deMendelssohn, Balakirev,Tchaïkovski, Arenski.

22.40 L’Amour de Danae. Opéra deStrauss. Par le Chœur et l’OrchestrePhilharmonique de Vienne, dir. ClemensKrauss. 0.00 Les Nuits.

Stephen Tompkinson et Pete Postlethwaite dans« Les Virtuoses », de Mark Herman, à 9.35 sur CinéCinémas 1

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LeMonde Job: WEL4499--0028-0 WAS TEL4499-28 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 17:44 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0329 Lcp: 700 CMYK

28 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

SAMEDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

13N O V E M B R E

Le film

Le film

9.40 Ciné Classics

La Grande EvasionRaoul Walsh(EU, 1941, N., v.o.).Avec Humphrey Bogart,Ida Lupino.

UN gangster vieillis-sant et fatigué esttiré de prison par

l’intervention d’un caïd.Pour payer sa dette, ilaccepte de participer aucambriolage d’un grandhôtel en Californie. L’affaireéchoue. Le film de gangstersétait, alors, une spécialité dela Warner Bros. Celui-ci– dont le scénario fut écritpar W. R. Burnett et JohnHuston – est construit sur lethème de l’échec et refuseles conventions du genre.Plus de héros du crime maisun homme amer, déçu,hanté par la nostalgie dupassé et qui croise sur saroute une jeune infirmedont il s’éprend (Joan Leslie)et une chanteuse de cabaretqui, seule, lui restera fidèle.Bogart, devenu un véritableacteur, incarne une sorte deromantique désespéré dansla poursuite par la police, encompagnie d’Ida Lupino,tendre et bouleversante.Curieusement, dans ce film-culte, la jeune actrice préfi-gure Lauren Bacall trois ansa v a n t l a r e n c o n t r emythique.

Jacques Siclier

5.55 Ma voyante préférée.6.20 Embarquement porteno 1. Rome. 6.45 TF 1 info. 6.55Shopping à la une. 7.40 Télé-vitrine. 8.10 Téléshopping.8.56 et 12.05, 12.52, 1.13 Météo.8.58 5 millions pour l’an 2000.9.00 TF ! jeunesse.

Magazine.12.08 et 19.03

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal.13.25 Reportages. Magazine.

Chasseurs d’héritiers.13.55 MacGyver. Série.

Le trésor de Manco &.14.50 Alerte à Malibu. Série.

Le célibataire du mois &.15.45 Nom de code TKR.

Série. TKR contre FBI &.16.40 Dingue de toi. Série.

La seconde madame Buchman &.

17.15 Hercule. Série. Le héros &.

18.00 Sous le soleil. Série. Toujours plus loin. &.

19.05 Beverly Hills. Série. La flèche de Cupidon &.

19.58 Bloc mode. Magazine.20.00 Journal, Météo.

20.35

FOOTBALLFrance - Croatie.Match amical.En direct du Stade de France.20.45 Coup d’envoi (125 min). 4501232

L’équipe de France retrouve sonadversaire de demi-finale de Coupe duMonde 98 , qu’elle avait battu 2-1.

22.40

HOLLYWOOD NIGHT

LA CIBLE TÉMOINTéléfilm. Jack Ersgard.Avec Matt McColm, Maria ConchitaAlonso (EU, 1996) %. 6250706

Deux agents du FBI se rendent enArizona pour escorter une femme quidoit témoigner devant le Congrès.Cette dernière est prise pour cible lorsd’un braquage de banque.

0.15 Les Dessous de Palm Beach.A boue... de souffle %. 5139559

1.00 TF1 nuit. 1.15 et 3.30, 4.00, 4.45 Histoires na-turelles. 2.10 Enquêtes à l’italienne. Série. &.6798288 3.00 Reportages. Mamies Miss : laFrance aussi (30 min). 6323559 4.30 Musique(15 min). 7064725

6.15 Anime ton week-end. 7.00Thé ou café. Invité : BernardBonnet. 7.50 Anim’+. Fracasse ;Princesse du Nil. 8.45 La Pla-nète de Donkey Kong. Herculecontre Ares ; La Fille de l’Equipe ;Ulysse 31 ; Cat’s Eyes ; S club 7 ;Clueless.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 18.35 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.15 Pyramide. Jeu.12.45 Point route.12.55 et 1.35 Météo.13.00 Journal, Météo.13.20 L’Hebdo du médiateur. 13.50 Consomag.

13.55 Les Documents de Savoir plus.Magazine. Infirmières : le pouvoir silencieux.

14.55 Tiercé.15.20 La Nouvelle Tribu.

Téléfilm. Roger Vadim. Avec M.-C. Barrault, Ludmila Mikaël[1 et 2/2] (1995) &. 1811348 - 5304226

18.45 Union libre. Magazine. Invité : Michel Leeb

19.50 et 20.45Tirage du Loto.

20.00 Journal, Météo.

20.55

HYMNE AUX ENFANTSDU DISCOPrésenté par Frédéric Mitterrandet Céline Balitran.Invités : Sheila, Britney Spear, A Teens,Chayanne, Jane Fostin, NathalieCardone, Lââm, Larusso, Florent Pagny,Patrick Juvet, Donna Summer. 7878706

23.25

TOUT LE MONDEEN PARLEPrésenté par Thierry Ardissonet Linda Hardy (105 min). 1872481

1.15 Journal.1.40 Rince ta baignoire.

La timidité : atout ou entrave ? Avec l’Orchestrenational de Barbès. 1341627

2.10 Bouillon de culture. Fin de siècle : mœurs etcomportements. 3404627 3.25 Treize néophyteset deux pros à 7000 m. Documentaire. 76380173.50 Septième continent, Transantarctica. Lesvoiles du pôle 2524707&newlin; 4.15 LesZ’amours. 9372269 4.45 Pyramide. (30 min).5899608

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Patrouille 03 ; Tom etSheenah ; Bob Morane ; La Fa-mille Pirate ; Les Troubakeums ;Cinékeum ; Michatmichien ; Ri-pley et les aventuriers del’étrange ; Mission Pirattak.10.30 et 18.10

Expression directe. Magazine. PS.

10.40 L’Hebdo de RFO. 11.10 Grands gourmands.

Magazine. Eze.11.42 Le 12-13 de l’info.12.57 Couleur pays. 14.00 Côté maison. 14.30 Keno. Jeu.

14.35 Les Pieds sur l’herbe. Le marché aux fleurs aux Pays-Bas ; etc.

15.10 Destination pêche. Magazine. Le Tarn.

15.40 Couleur pays. 18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour. L’Image

de l’homme, de George L Mosse.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.10 Mister Bean. Série.

Les malheurs de Mister Bean &.

20.35 Tout le sport.

20.55

LE ROI EN SON MOULINTéléfilm. Jacob Berger. Avec Jean-MarcThibault, Vincent Winterhalter(France, 1997, 100 min) &. 2236400

En 1918, un père qui a perdu son fils àla guerre cherche le moyen de sauverson moulin de la faillite. Il trouve unmari à sa fille qui refuse de partager lelit d’un homme qu’elle n’a pas choisi.

22.35

QUESTIONS D’ENFANTS[6/6] Parler.Documentaire. J.-M. Serrelle. 269096123.35 Météo, Soir 3. 0.00 Un siècle d’écrivains.

Hermann Hesse,être poète ou rien du tout. 68801

Un portrait de l’écrivain suisse delangue allemande (1877-1962),complété par un entretien avecson fils, et des extraits de filmsadaptés des livres Siddarthaet Le Loup des steppes.

0.50 Plumes et paillettes. Invité : Darry Cowl. 1.15Nocturnales. Dawn Upshaw, la voix de l’ange.2.15 Un livre, un jour (15 min). 1591511

6.15 Cousin William. 6.30L’Ouest américain. 7.25 De-bout les zouzous. Caillou. LeJardin des lutins. Rolie Polie Olie.Timbouctou. Ketchup. Petit Ba-sile. Tobias Totz et son lion. LesAnimaux des quatre saisons. Ro-lie Polie Olie. 8.30 L’Œil et laMain. 9.00 Guerre et civilisa-tion.9.55 Les Ecrans du savoir.

L’abécédaire du polar. 10.10 Histoires de profs.10.20 Net plus ultra.10.35 Culture basket. 10.50 Tous sur orbite. 11.00 Cinq sur cinq. 11.10 Eco et compagnie :Europe.

11.30 Forum Terre. 11.45 Si-lence, ça pousse ! 12.05 Leurvie au quotidien. Yves Simon.12.35 Félins tueurs. 13.30100 % question. 14.00 Econo-claste. 14.30 Correspondancepour l’Europe. Le mariage enEurope. 15.00 Le Journal de lasanté. La voix. 15.30 Pi égale3,14.16.00 Sur les chemins

du monde.La Montagne du sort. 16.55 Jangal. Sur les pistesdes serpents de Bosawas. 17.25 Va savoir.Le cetle acrobatiqueà cheval.

18.05 Daktari. Série.

19.00 Histoire parallèle.Magazine présentépar Marc Ferro.Semaine du 13.11.1949.Maroc : la findu protectorat.Invité : Abdallah Laroui,historien marocain.

19.45 Arte info.20.00 Le Dessous des

c a r t e s . C h r o n i q u egéopolitique.L’Indonésie faceau Timor oriental.

20.10 Météo.20.15 Black Adder.

Série.Les nobles mourrontrouges [15/24] (v.o.) &.

20.45

L’AVENTURE HUMAINE Il était une fois la Mésopotamie.Le pays entre les deux fleuves.Documentaire. Jean-Claude Lubtchansky(France, 1998). 602395521.40 Metropolis. Günter Kunert ;

Tel-Aviv, ville culturelle ; Vladimir Velikovic ;Dora Koch-Stetter. 1674771

22.40

LES CLIENTS D’AVRENOSTéléfilm. Philippe Venault.Avec Jacques Gamblin, Carlotta Natoli (France, 1995) &. 6932665

Deux femmes se retrouvent dans unetaverne d’Istanbul pour tenter decomprendre les liens ambigus qui lesunissaient à un homme qui vient demourir.

0.20 Music Planet.This Song’s for You.Documentaire (1999). 8376153

Les tubes des années 60-70inspirés par des femmes... Judy BlueEyes, Alice’s Restaurant...

1.20 La Veuve tatouée. Téléfilm. Lars Molin(Suède, 1998, 100 min) &. 23968646

TEM

PSPO

RT

LeMonde Job: WEL4499--0029-0 WAS TEL4499-29 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 18:43 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 21Fap: 100 No: 0330 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 29

SAMEDI 13N O V E M B R E

A la radio

Canal +

M 6

20.39

SAMEDI COMÉDIE20.40 H. Série &. 17596121.05 Spin City. Série.

Le héros du jour &. 644178721.25 Seinfeld. Série &. 322411021.45 South Park. Série %. 27422622.10 Total Recall 2070. Série.

Génétiquement incorrect %. 5317394

23.00

VAMPIRES a aFilm. John Carpenter. Avec James Woods, Daniel Baldwin. Fantastique (EU, 1998) ?. 8521394

Derrière les conventions du genreintelligemment rénovées, une réflexionpessimiste sur les rapportshomme-femme.

0.45 Cantique de la racailleFilm. Vincent Ravalec.Avec Yvan Attal. Comédie dramatique (1998) ?. 7066375

2.30 Le Souffle sacré. Documentaire (1999) &.6308240 3.00 Boxe. Championnat du mondeWBA-WBC-IBF. Evander Holyfield (EU) - LennoxLewis (GB) (234 min). 43910801

20.50

LA TRILOGIE DU SAMEDI20.50 Le Caméléon.

Série. M. Lee &. 602086821.45 Buffy contre les vampires. Série.

Le bal de fin d’année %. 605248122.40 Profiler. Série.

Victimes par procuration %. 8412665

23.30

AU-DELÀ DU RÉELL’AVENTURE CONTINUEDans une autre vie %. 45868Série. Allan Eastman. Avec Mitchell Laurence.

Un homme qui déteste sa vie se retrouvedans un univers parallèle en compagnied’une centaine d’individus façonnés àson image, mais tous de caractèresdifférents.

0.25 Poltergeist. Série.L’étrange héritage ?. 4611424

1.10 M comme musique. 45840853.10 Fréquenstar. Jean-Jacques Goldman.4671424 4.00 Plus vite que la musique. 42072694.20 Jazz 6. Chucho Valdes (60 min). 6293172

20.45 Arte

Il était une foisla Mésopotamie

FILMÉ dans les pay-sages où naquit lapremière civilisation

écrite, ce documentaire deJean-Claude Lubtchansky,q u i s ’ a p p u i e s u r l e souvrages de l’assyriologueJean Bottéro, fait décou-vrir, à travers la formidableaventure des fouilles, lessecrets d’une civilisationenfouie sous terre pendantplus de cinq mille ans. Lefilm nous fait pénétrerdans l’univers des pre-miers découvreurs, croiseles récits des chercheursavec la chronique desdieux et des rois, pourcomposer une initiationvivante à la civilisationm é s o p o t a m i e n n e q u iféconda quelques-uns denos mythes. Réalisé avecl’aide du professeur RemoMugnaioni, ce document,déjà montré sur Arte et LaCinquième en 1998, inau-gurait une série adaptéedes livres de la collection« Découvertes » (Galli-mard).

C. H.

5.35 Fan de. 5.55 M commemusique. 6.55 M 6 Kid. GadgetBoy ; Hurricanes ; Captain Pla-net ; La Famille Delajungle ; LesEntrechats.

9.00 Samedi boutique. 9.30 M 6 boutique.

10.35 Hit machine. Magazine.11.55 Fan de. Magazine.12.25 Demain à la une. Série.

Carambolage &.13.20 La Minute bébé. 13.25 Code Quantum. Série.

Nuit magique &.14.20 V. Série. Triax &.15.10 Les Mystères

de l’Ouest. Série. &.

16.10 Mission impossible, 20 ans après. Série. Regrets de Bogota &.

17.10 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Le dernier des sept &.

18.10 Amicalement vôtre. Série. Le lendemain matin &.

19.10 Turbo. 19.40 Warning. 19.50 Mieux vaut prévenir. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite

que la musique. 20.40 Cinésix. Magazine.

7.00 Le Journal du golf. 7.25Les Superstars du catch.8.10 et 22.50, 2.25 Surprises.8.25 Rusty, chien détective.Téléfilm. Shuki Levy. 9.55 Chat noir,

chat blanc a a

Film. Emir Kusturica. Comédie (1998) &. 95381435

f En clair jusqu’à 14.0512.00 Micro ciné. Apprendre

à baratiner grâce au court métrage &.

12.30 et 18.55 Flash infos.12.40 1 an de +. Magazine.13.30 C’est ouvert le samedi.

14.05 Rugby. Championnat de France Elite 1. Brive - Narbonne. 2924771

16.10 Football NFL.Washington Redsins -Buffalo Bills ; 3253936

f En clair jusqu’à 20.4017.04 Entre chien et chat &.17.05 A la une. Série &.17.30 Décode pas Bunny.18.05 Vision d’Escaflowne.

Prédiction mortelle &.18.30 Les Renés. Série.

Béton-les-Bains &.19.00 T.V. +. Magazine. 55002320.05 Les Simpson &.20.30 Le Journal du cinéma.

CE sixième et derniervolet de la passion-n a n t e s é r i e d e

Daniel Peressini et BrigitteThévenot, avec la collabo-ration du pédiatre AldoNaouri, s’intéresse auxmécanismes d’acquisitionde la parole. Selon les spé-cialistes, l’enfant accède aulangage entre vingt ettrente mois. Sa languematernelle s’imprègnealors en lui à une vitesseimpressionnante, plusieursmilliers de mots en quel-ques mois. Aldo Naouriapporte un éclairage singu-lier sur le rôle du père, quien s’interposant entre lebébé et sa mère, aideraitson enfant à progresser.

S. Ke

22.35 France 3

Questions d’enfants

GÉR

ARD

AM

SELE

M

19.30 France-Musiques

L’univers de CharachkaLE PREMIER CERCLE. Un opérade Gilbert Amy, d’après AlexandreSoljenitsyne, sur l’un des enfersconcentrationnaires du XXe siècle

ECRIRE un opéra est presque devenule projet obligé d’un jeune compo-siteur ; il y a là comme un retour

inattendu au XIXe siècle, à cela près queles créations sont moins nombreuses etplus éphémères. Né en 1936, GilbertAmy appartient à une génération élevéedans le dédain de l’expression lyrique.Dans les années 50, alors qu’il complé-tait sa formation auprès de DariusMilhaud, d’Olivier Messiaen puis dePierre Boulez, l’opéra était considérécomme un genre révolu dont Wozzeckavait marqué l’apogée et Lulu le déclin ;impossible d’aller plus loin et, d’ailleurs,le langage issu de l’ascèse weberniennene s’y prêtait guère. Mais le temps est ungrand maître et il arrive un moment oùl’on se sent assez fort pour franchir lepas. Messiaen l’a fait magistralementavec Saint François, Ohana avec La Céles-tine, Betsy Jolas avec Schliemann et à

présent Gilbert Amy avec Le PremierCercle, dont il a tiré lui-même très ha-bilement le livret de l’ouvrage de Sol-jenitsyne.

Ce n’est pas tout à fait inattendu car,dans les années 60, avec Strophe, poursoprano et orchestre, ou Trajectoirespour violon et orchestre, sa musique sedistinguait par un lyrisme assez rare àl’époque, un sens de la ligne mélodiqueet une écriture orchestrale plus nourriequ’ordinaire. Les œuvres suivantesdevaient confirmer ces qualités tant ence qui concerne le traitement appropriédes voix que le maniement des massesinstrumentales. La Missa cum jubilo(1983) fit apparaître de façon plus mar-quée qu’avant le souci de créer descentres de polarités indispensables à lacomposition lyrique. Enfin le succès desTrois scènes pour grand orchestre, créesen 1989, a préludé au grand saut.

Sa création, le 13 octobre, à l’Opéra deLyon, où Gilbert Amy dirige le Conserva-toire national supérieur depuis quinzeans, a été bien accueillie mais le publics’est montré plus chaleureux les soirssuivants. L’action de ces quatre actes quise passent dans l’univers carcéral de laCharachka, où des scientifiques doiventélaborer un appareil d’identification dela voix à des fins d’espionnage, se prêtemal au résumé mais, grâce aux scènesparlées assez nombreuses, on suit facile-ment le déroulement. L’écoute radio-phonique, privée des interludes cinéma-tographiques et des surtitres, révélerad’autres aspects et l’on en sera que plussensible aux bouffées de lyr ismequ’apportent les deux grandes figuresféminines Nadia et Simotchka.

Gérard Condéa FM Paris 91,7 ou 92,1.

AlainVernhes(baryton) et LaurentManzoni(comédien)

LeMonde Job: WEL4499--0030-0 WAS TEL4499-30 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 08:26 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0331 Lcp: 700 CMYK

30 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

SAMEDI

Le câble et le satellite13N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Les symbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.05 Les Nomades de Sibérie. 7.10Les Grandes Expositions. Puvis deChavannes. 7.35 Danseurs de cla-quettes à Harlem. 8.35 Pas le temps.9.30 Hôtel Deutschland. 11.00 LaTribu Akbal. 11.40 La Liberté ou laMort. 12.30 Les Nomades de Sibé-r i e . 1 3 . 0 5 L e s C a r n e t s d ugouverneur. [1/3] Quand l’Asies’éveille. 13.45 Ethiopie après tantd’orages. 14.45 Jazz sous influences.[1/13] Le blues. 15.20 Le Fracas desailes. [10/13] A la reconquête de lasupériorité aérienne. 16.10 Kimber-ley, terre des Wandjina. 17.05 Cha-val. 17.25 Trop petit pour trop ap-prendre. 18.05 Caravaniers deMauritanie. 18.35 Hockey sur glace,le sport national canadien. [1/4].19.30 Eves futures. 19.45 La Crise del’eau au Moyen-Orient.

20.30 Un siècle pourle meilleur et pourle pire. [2/3] Révolution,nationalisme etterrorisme. 2067446

21.25 Cinq colonnesà la une. 31566139

22.15 John Berger. Arrêt sur images.23.15 Guerre des paysans. 0.40Aventures en Amazonie. [2/2](35 min).

Odyssée C-T

10.50 Les Mystères du vagabonddes mers. 11.45 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. L’abbaye etle palais de Westminster. 12.15Equinoxe. Les neuf vies des démi-neurs.13.10 Eau douce, eau vive. Del’eau pour tous. 13.25 Les Baleinesde l’Australie méridionale. 14.20Les Authentiques. Dolci Corsi.14.50Partir sur la route des îles. Les îles dela mer Andaman, la Thaïlande. 15.45Going Wild. Eléphants en danger.16.10 Volcan de glace. 16.40 LesAmants royaux. 17.35 L’Espagnesauvage. Le printemps [1/2]. 18.05Très chasse, très pêche. Histoires desanglier. 19.05 Les Secrets de laguerre secrète. La guerre des cer-veaux. 20.15 Les Indiens d’Amé-rique racontés par eux-mêmes.

[2/6] Le Far-West.

21.10 Tueurs en série. C. Wood et G. Graham,les amantes meurtrières [1-2/2]. 500694868-500115787

22.05 Les Mystères du cosmos.[10/25] Le royaume des comètes.22.20 Aventures asiatiques. Philip-pines. 23.10 Salut l’instit ! [21/24]M e r . 2 3 . 2 5 L ’ E u r o p e d e spèlerinages. [11/11] Medjugorje.23.55 Le Tour de France desmétiers. Fabricant d’huile de cade.Fabricant de supports d’œuvres. 0.25Afrique du Sud - Canada : histoiresparallèles (50 min).

TV 5 C-S-T

19.30 Autovision.Magazine. 97061226

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Thalassa.

Aux couleursde la mer. 95990023

22.00 Journal TV 5.22.15 Envoyé spécial.

Magazine. 105157520.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. She’s Back &. 3696077

20.15 Friends. Série.Celui que les prothèses ne gênaient pas &. 6583400

20.40 Un cas pour deux. Série. Le gagnant &. 93675481

21.45 Derrick. Série. Justice aveugle &. 44321313

22.50 Le Renard.Série. Soupçon &. 3605481

23.55 Confessions érotiques.Série. Fantasmes à la laverie &. 35058955Mon ami, mon amant. Fruit d’été & (35 min). 65970066

Paris Première C-S

20.00 Eco et quoi ? Magazine. 4128329

20.30 Supercross. Motocross. Supercross de Paris-Bercy. En direct. 69715023

23.45 Paris dernière.Magazine. 6051023

0.45 Jon Spencer Blues Explosion. Concert (50 min). 76979820

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Un privé sous les tropiques. Série. Poison et jeunesdentelles &. 75689874

20.25 Les Aventuresde Delphine.

20.35 Bruel. Nouvel album. 8107110

21.55 Planète Terre.Chemins de fer [4/7] : de Mombassa aux montagnes de la lune. 2641315

22.55 Météo.23.00 Meurtre

avec préméditation. Pris au piège.Téléfilm. Michel Favart.Avec Jean-Michel Dupuis,Didier Flamand(1992) &. 5474684

0.30 Journal intimede chimpanzés.Documentaire[4/6] (30 min). 6511646

Téva C-T

19.30 Armistead Maupin,les chroniques de San Francisco.Documentaire. 500002955

20.00 Ally McBeal. Série. You NeverCan Tell (v.o.) &. 500049023

20.50 Les Chroniques de San Francisco.Feuilleton. Alastair Reid et Pierre Gang. Avec Laura Linney, Donald Moffat[1/6]. &. 50034322622.20 [2/6]. &. 502506329

0.00 Sex and the City.Série. Models and Mortals &. 500003288

0.30 Les Craquantes.Série. Cinq épisodes (v.o.) & (150 min). 557109998

Festival C-T

19.30 Paire d’as.Série. Quand le destin s’en mêle &. 19648416

20.30 Le Pantalon.Téléfilm. Yves Boisset.Avec Wadeck Stanczak(1996) &. 69398042

22.20 Les Gens d’en face.Téléfilm. Jesus Garay.Avec Juanjo Puigcorbe(1992) &. 47131348

0.05 L’Enfance sacrifiéede Gemma.Téléfilm. Julian Jarrold.Avec David Threlfall(1994) & (100 min). 63565462

Voyage C-S

20.30 Deux jours en France. 21.00 Lonely Planet.

La Mongolie. 50004505822.00 Circum. Voyage au fil

de l’Equateur. 50465868423.10 Globe-notes,

les musiquesdu monde. Etats-Unis.

23.15 Long courrier.Eco-challenge : deuxièmeétape (60 min). 505689597

13ème RUE C-S

19.50 Dossiers brûlants. Série.A toute vitesse &. 533828706

20.45 Le 13e « Etre humainsur commande ».Invités : René Frydmann,Lanthierry, Loisance.

20.50 Copies conformes.Documentaire. 509507597

21.50 Bliss.Téléfilm. Marc Evans.Avec Simon Shepherd(1996) %. 553839226

23.30 Science-fiction :Le Futur au présent.L’apocalypse annoncée. Documentaire. 505017771

0.25 L’Androïde. Téléfilm. Richard Kletter.Avec Harley Jane Kosak (1999) % (85 min). 557874068

Série Club C-T

19.35 Gregory Hines Show.Série. Hockey et hochets &. 307874

20.00 Working. Série. As Bad as It Gets (v.o.) &. 480936

20.25 King of the Hill. Série. Snow Job (v.o.) &. 388394

20.50 Novacek. Un château en Bohême. Téléfilm. Andrzej Kostenko.Avec Patrick Catalifo(1994) &. 802110

22.15 100 % séries.Magazine. 280597

22.45 Homicide.Série. Sniper [2/2] &. 2265868

23.35 Oz. Série. Vivre sainement(v.o.) &. 733435

0.30 La QuatrièmeDimension. Série. Infanterie Platon &. 2009849

0.55 Highlander. Série. Retrouvailles & (50 min). 3113207

Canal Jimmy C-S

21.00 Quatre en un. 7131434821.40 The Surfer’s Journal,

50 ans d’images de surf. GeorgeGreenough. 73274690

22.10 New York Police Blues.Série. Vision fatale &. 91557508

22.55 Histoires de pilotes.Juan Manuel Fangio, un destin, une légende.Documentaire. 63031597

23.55 La Route. Invitées : Catherine Jacobet Nathalie Garçon. 64605597

0.35 Fast Track. Série.L’alcool ne fait pas les héros & (45 min). 88364284

Canal J C-S

18.30 Pas d’quartier ! 9895329

19.00 Sabrina. Série. When Teens Collide &. 4695313

19.25 Sister Sister. Série. Un cadeau empoisonné &. 3230955

19.50 Tom-Tom et Nana.20.00 Les jumelles

s’en mêlent.Série. Rupture &. 8466416

20.20 Animorphs. Série. Entre amis &. 3813752

20.45 Rocko.

Disney Channel C-S

19.40 Mickey Mania Cartoon.Le tour du mondeen 80 jours.

19.50 Rendez-vous sur la Lune.Téléfilm. Philip Spink. Avec Cody Serpa,Mike McDonald(1995) &. 8467313

21.20 Planète Disney. 418704222.10 Art Attack. 61586822.35 Rolie Polie Olie.

Il y a un hic.

22.45 Le Labo des Blouzes. 23.00 Art Attack

(50 min). 990771

Télétoon C-T

18.10 Anatole.A nous deux Paris. 599940787

18.35 George et Martha.Le malentendu. Le club secret. 575782139

19.00 Z’oiseaux.La vie de Richard. 508201955

19.25 Frissons.Merveilleux lit masseur.

19.35 Drôles de monstres.Règlement de comptesà OK Corral. Un amourmonstre. 508380874

20.05 Frissons.Des pilules pour mincir.

20.10 Draculitomon saigneur. 509152085

20.35 Frissons.20.40 Soirée Michel Strogoff

(95 min). 509156690

Mezzo C-T

20.30 Le Palais.Documentaire. 58093400

21.05 Le Palais.Opéra de Sallinen. Lors du Festivalde Savonlinna. Dir. Okko Kamu. Mise enscène de Kalle Holmberg.Solistes : Veijo Varpio,Jaaa Mäntynen. 62462856

23.05 Aulis Sallinen.La musique, l’homme, la nature. 16440706

0.00 Carolyn Carlson.Une danseuse à plusieurs facettes(30 min). 86086356

Muzzik C-S

20.30 Cinq tangos.Spectacle. 500000482

21.00 Der Lindberghflug,OzeanflugOpéra filmé. Jean-François Jung. Avec Richard Erwin Sammel,Peter Wollasch. Musical (1993) &. 500019348

21.50 Nuits d’été, de Berlioz.Au théâtre de Beaulieu,à Lausanne. 502557416

22.30 Jeunes interprètes classiques.Isabelle Faust, violoniste. Documentaire. 500000706

23.00 Keb’Mo’ et ses musiciens. Lors du Festival internationalde jazz, au Spectrum de Montréal (55 min). 500644416

Histoire C-T

20.45 Les Routesde la lumière.Rouge. [3/3]. 509500684

21.45 Drapeau, pour quoi faire ?Autriche. [11/16].

22.00 Drapeau, pour quoi faire ?Grèce. [12/16].

22.15 Les Meilleurs Moments des JO.Rivalité sportive. [7/10]. 506392955

22.45 Le Dos au mur. Ou l’histoire secrètede la chute du mur de Berlin(120 min). 505758145

La Chaîne Histoire C-S

20.05 Le Mur de Berlin.Le pouvoir et le peuple. 535881435

20.55 Un voyage avec Buster Keaton. Documentaire. 560403597

21.50 Biographie. Eisenhower, commandant en chef. 578629771

22.40 Notre siècle. 14-18, le prixde la victoire. 578617936

23.30 Les Mystèresde la Bible.L’Apocalypse (50 min). 505192416

Forum Planète C-S

19.00 L’Ecole face à la différence sociale.Invités : Alain Bentolila, Dominique Sampiero, Franck Lavoine, Henri Pena-Ruiz, Olivier Vinay. 509835665

20.00 Stress, le mal invisible.Débat. 509937077

21.00 Culture et télévision, la confusiondes sentiments.Invités : Laure Adler, Marcel Bluwal, Marc Lecarpentier, Louise Merteau, Juliette Raabe. 501760481

22.00 Hailé Sélassié, roi des rois. Débat. 501766665

23.00 L’eau potable, à quel prix ? Débat (60 min). 501853145

Eurosport C-S-T

13.00 Tennis. Tournoi messieursde Stockholm (Suède). Demi-finales.En direct. 80067715.00 En direct. 469771

16.30 Aérobic. Championnats du monde professionnels 1999. Finales. En direct. 9256936

19.00 Football.Euro 2000. Barrages. Match aller.Slovénie - Ukraine.En direct. 15334821.00 En différé. 602684

23.00 Score express. Magazine.

23.15 Tennis. Tournoi féminin de Philadelphie(Pennsylvanie). Demi-finales.En direct (90 min). 4557936

Pathé Sport C-S-A

15.00 et 0.00 Football.Euro 2000. Barrage. Match aller.Ecosse - Angleterre.En direct. 500785961

20.30 Basket-ball.Championnat de Pro A (10e journée). Le Mans - Cholet. En direct. 500603313

22.30 Inside the PGA Tour.Magazine. 500215990

23.00 Golf. US PGA. Senior Tour Championship(2e jour)(60 min). 500544435

RU

E D

ES A

RC

HIV

ES

« Histoires de pilotes. Juan Manuel Fangio, un destin, une légende », un documentairede Loic Frette, à 22.55 sur Canal Jimmy

LeMonde Job: WEL4499--0031-0 WAS TEL4499-31 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 13:15 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0332 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 31

SAMEDI 13N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30Journal Spécial réception donnéepar le prince Philippe et Mathilded’Udekem d’Acoz, Météo. 20.40F o o t b a l l . M a t c h a m i c a l .Italie - Belgique. En direct. 22.40Joker, Lotto. 23.20 La Horse a Film.Pierre Granier-Deferre. Avec JeanGabin. Drame (1969) & (85 min).

TSR19.30 et 2.50 TJ Soir. 20.00 Météo.20.05 et 2.20 Le Fond de la corbeille.20.40 Rex. Le perdant &. 21.30 Cucheet Barbezat font du foot. Spectacle.2 2 .15 Pe r r y M a s o n . Le Ve r r eempoisonné. Téléfilm. Christian INyby II. Avec Raymond Burr. &. 23.50Zombie, le crépuscule des mortsvivants a Film. George A Romero.Avec David Emge. Horreur (1978) !

(120 min).

Canal + vert C-S19.55 Les Superstars du catch. 20.40Boxe hebdo. 21.40 Le Journal du golf.22.05 Docs, docs, docs. 23.00 Sept ansau Tibet. Film. Jean-Jacques Annaud.Avec Brad Pitt. Aventures (1997) &

(130 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Les Hooligans. 20.00 Kennedy,dans l’île aux rêves. 20.40 Les Enfantsacteurs. 21.10 Un enfant me raconte.21.35 Longitude, latitude. Les îlesCanaries. 22.05 Explorer (50 min).

Comédie C-S19.30 Les Robins des Bois, the Story.Divertissement. 20.00 Les Nuls,l’émission. 21.00 La Grosse Emission II,le retour, le remix. 22.00 SaturdayNight Live 80’s. 23.00 Embrasse leponey. Série. &. 23.30 Alexei Show(v.o.) & (30 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.20.20 et 4.00 MCM Tubes. 20.30 LeMag. 21.30 French and Saunders. Série.Deux épisodes &. 23.00 Total Club.1.00 Total Dance (90 min).

MTV C-S-T21.00 Stylissimo. 21.30 Disco 2000.22.00 1999 MTV Europe Music Awards.Spectacle. 0.00 The Late Lick. 1.00Saturday Night Music Mix (120 min).

Régions C-T19.57 La Minute du Net Rentrée 99.20.00 Collections 99. 20.15 Le 13. 20.30et 0.00 Le Journal des journaux. 20.49et 0.20 Le Journal de l’outremer. 21.00R info. 21.02 Chroniques d’en-haut. LaClusaz. 21.30 Bon pré, Bonheur. Lesa r b r e s m é d i c a m e n t s . 2 2 . 0 0Destination pêche. Le lac Chambon(30 min).

RFO Sat S-T19.50 New Zik. 20.00 L’Hebdo de RFO.20.30 200 pulsations minute. 21.00Pays mêlés. 22.00 100 % mêlés. 22.30Soirée caribéenne. 23.00 Calédoscope.Spécial Iles Loyauté. 0.00 Miou Zik(30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.15 La Viedes médias. 9.40 et 13.45, 19.55 LaBourse et votre argent. 10.10 et 22.10LCA «En image». 11.10 et 18.45, 23.15La Bourse en action. 11.40 et 18.15 LeJournal des régions. 12.10 et 17.10 LeMonde des idées. 13.10 et 16.10Nautisme. 14.10 et 16.40, 21.10 Grandangle. 14.40 et 0.40 Place au livre. 15.10et 20.10 Science info. 15.40 et 19.45Décideur. 20.40 Mode. 21.40 et 23.50Musiques. 23.10 et 23.40, 0.10 Sportweek-end (50 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Showbiz this Weekend. 20.30 WorldBeat. 21.30 Style. 22.30 The Art Club.23.30 World Sport. 0.00 et 2.00, 4.00World View. 0.30 Inside Europe(30 min).

Action

L’ESCADRON NOIR a a17.45 Ciné Classics 84904348 Raoul Walsh.Avec John Wayne,Claire Trevor,Walter Pidgeon(EU, N., 1940, 94 min) &.Vers 1860, dans le Kansas, deuxhommes se disputent les faveursd’une demoiselle et un poste deshérif.L’HÉROÏQUEPARADE a a23.00 Ciné Classics 4604665 Carol Reed.Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.Après la débâcle de Dunkerque,en juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeauxet envoyés sur le frontnord-africain.LE TOUR DU MONDEEN 80 JOURS a a4.15 Cinétoile 506195240

Michael Anderson.Avec David Niven,Shirley McLaine(EU, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le pari deréaliser le tour du monde enquatre-vingts jours et s’engagedans une formidable épopée.

Comédies

ENCORE a12.55 Cinéstar 2 504808226 Pascal Bonitzer.Avec Jackie Berroyer(France, 1996, 96 min) &.Le parcours tortueux d’unprofesseur de philosophievieillissant qui ne sait pas plusvivre seul qu’en couple.LES TONTONSFLINGUEURS a a12.20 Cinétoile 505834955 Georges Lautner.Avec Lino Ventura,Francis Blanche(Fr., N., 1963, 105 min) &.Un ancien truand gère lepatrimoine d’un vieil amidécédé, en dépit des jalousiesde ses associés.

Comédies dramatiques

CASABLANCA a a14.10 Cinétoile 501328077 Michael Curtiz.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1942, 102 min) &.En 1942, à Casablanca. Pourl’amour d’une femme, unAméricain sort de sa neutralitédésabusée et aide deuxrésistants pourchassés parles nazis.LE CHEMIN DE RIO a11.20 Ciné Classics 71804139 Robert Siodmak.Avec Käthe von Nagy(Fr., N., 1936, 100 min) &.A Barcelone, deux jeunesjournalistes enquêtent surun trafic de femmes.

LE COTTAGEENCHANTÉ a a1.00 Ciné Classics 46500172

John Cromwell.Avec Dorothy McGuire(EU, N., 1945, 92 min) &.La jeune employée d’uneauberge porte-bonheurs’éprend d’un séduisant visiteur.

LES VIRTUOSES a a0.50 CinéCinémas 3 577250207

Mark Herman.Avec Pete Postlethwaithe(GB, 1997, 107 min) &.Le petit orchestre d’une minedu Yorkshire cristallise les luttessociales engendrées parla fermeture des puits.

MISSISSIPPI BURNING a23.00 CinéCinémas 1 77074892 Alan Parker.Avec Gene Hackman(EU, 1988, 125 min) &.Deux agents du FBI, fortdifférents de caractère,enquêtent sur des crimesracistes dans l’Amériquedes années 60.ROCKY a9.10 Cinéfaz 563456955

John G. Avildsen.Avec Sylvester Stallone(EU, 1976, 120 min) &.Un boxeur amateur affrontele champion du monde.

TOMBE LES FILLESET TAIS-TOI a a6.55 Cinétoile 549732868

Herbert Ross.Avec Woody Allen,Diane Keaton, Tony Roberts(Etats-Unis, 1971, 90 min) &.Un passionné de cinéma entreen communication avec l’espritde son idole, Humphrey Bogart.TROIS VIESET UNE SEULE MORT a a7.10 CinéCinémas 1 66449077

Raoul Ruiz.Avec Marcello Mastroianni,Anna Galiena,Marisa Paredès(France, 1995, 123 min) %.

Un homme, affligé du syndromede la «personnalité multiple»,possède trois existences, dontil change comme de chemise.VA OÙ TON CŒURTE PORTE a a8.10 CinéCinémas 2 507315868

Cristina Comencini.Avec Virna Lisi(It.-All., 1996, 100 min) &.Au seuil de sa vie,une femme porte un regardglobal sur son existence,à travers une lettre adressée à sa petite-fille.

Fantastique

EVIL DEAD a0.35 Cinéfaz 562628004

Sam Raimi.Avec Bruce Campbell(EU, 1982, 100 min) ?.Un groupe de jeunes genss’installe dans une maisonhantée...FANTÔMESCONTRE FANTÔMES a23.00 CinéCinémas 3 503315333 Peter Jackson.Avec Michael J. Fox(EU, 1996, 104 min) ?.

Dans une petite ville, diversfantômes se livrent une lutteâpre.LES SORCIÈRES a0.40 Cinéstar 1 505288733

Nicolas Roeg. Avec AnjelicaHuston (GB, 1990, 90 min) &.Un petit garçon se livre à unechasse aux sorcières après avoirété transformé en souris...ROBOCOP a a13.10 CinéCinémas 1 35482665 Paul Verhoeven. Avec PeterWeller (EU, 1987, 105 min) ?.

Un officier gravement blesséest transformé en unêtre cybernétique.

Musicaux

LE MAÎTREDE MUSIQUE a a8.05 CinéCinémas 3 502657058

Gérard Corbiau. Avec José VanDam (Belg., 1987, 93 min) &.Un chanteur lyriqueabandonne sa carrière pour seconsacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

KEY LARGO a a0.50 Cinétoile 577221795

John Huston.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1948, 101 min) &.Un héros de la guerre seretrouve confronté à laviolence, qu’il exècre, lorsqueson chemin croise celuid’une bande de mafiosi.LA GRANDE ÉVASION a a9.40 Ciné Classics 77971684

Raoul Walsh.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un gangster participe à unhold-up qui tourne mal et seretrouve traqué de toutes parts.LE FAUCON MALTAIS a a23.10 Cinétoile 507826787 John Huston.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 100 min) &.A Los Angeles. Meurtres ettrahisons en cascade autourd’une mystérieuse statuette.LE GRAND SOMMEIL a a a17.35 Cinétoile 505003110 Howard Hawks.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1946, 110 min) &.Philip Marlowe démêle les filsd’une intrigue aussi écœuranteque compliquée.QUANDLA VILLE DORT a a a2.25 Cinétoile 518649658

John Huston.Avec Sterling Hayden(EU, N., 1950, 112 min) &.La préparation, le déroulementet les suites du cambriolaged’une bijouterie.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Terre à terre. Des énergiesalternatives. Le photovoltaïque : unecentrale à soi. Invité : Alain Dorange. 8.00Les Vivants et les Dieux. Du maoïsme à laphilosophie religieuse : Christian Jambet.8.45 Expresso. 8.50 Sonographies. 9.07Répliques. La morale internationale entrela politique et le droit. Invités : JeanDaniel ; Robert Badinter. 10.00 Concor-dance des temps. Violences urbaines etpeur des banlieues. Invité : DominiqueKalifa.

10.50 Sonographies.11.00 Le Bien commun.

Le procès Eichmann. Invités : Annette Wieworka,Michel Zaoui.

11.50 Sonographies.12.00 La Rumeur du monde.

12.30 Le Journal.

13.30 Les Histoires du Pince-oreille.La Vie de traviole,de Karine Mazloumian.

14.00 Communauté des Radios Pu-bliques de Langue Française. 15.00 Ex-presso. 15.05 Radio libre. Robert Desnos,la voix du poète. En direct et en public dela Société des Gens De Lettres. Invités :Marie-Claire Dumas ; DominiqueDesanti ; Florence Delay ; OlivierBarbarant ; Sylvestre Clancier ; MichelMurat. 17.30 Studio Danse. Invitée :France Shott Billmann (Danse et spirituali-té). 18.00 Poésie sur parole. Sylvia Lipa ;

Jacques Lacarrière ; Guy Cloutier.

18.37 Profession spectateur.Festival d’automne.

Invités : Alain Crombecque.Premières loges. Invité : GabrielGarran. Croquis en demi-tons.Profil. Danse.

20.00 Voie carrossable.Enregistré le 13 novembreà La Maroquinerie à Paris.Une réflexion sur l’utilisationde l’enregistrement.Invités : Gérard Assayag ; Eric Sadin. Concert Erik M.

20.50 Expresso.21.00 Mauvais genre.

Spécial James Lee Burke.Invités : François Guérif ; MarcMichaud ; Jean-Yves Bochet ;Emmanuel Laurentin.

22.05 Fiction.Dédicace, de Laurent Contamin.

0.05 Clair de nuit. 1.00 Les Nuits (rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 19.00.

7.02 Violon d’ingres. 7.20 Musique etformation. Jean-Pierre Herzog. 7.40 LeRendez-vous des amateurs. Le groupevocal Artie shaw. 8.10 Musique autrement.Les stages au studio Flamenco, à Nantes.

8.30 Un fauteuil pour l’orchestre.

9.07 Etonnez-moi Benoît.Invité : Nicolas Joël.

11.00 L’Autre Histoire. Judith (acte 5), de Serov, par leChœur et l’Orchestre du Bolchoï,dir. Andreï Tchistiakov, IrinaOudalova, soprano, ElenaZaremba, mezzo-soprano, NicolaïVassiliev, ténor, Mikhaïl Kroutikov,basse ; Concerto pour trombone etorchestre, de Bloch, par le BerlinerSymphoniker, dir. Lior Shambadal,

Branimir Slokar, trombone ;Tamara, poème symphoniquepour deux pianos, de Balakirev,Elena Winther et VladimirPleshakov, pianos ; Totentanz pourpiano S 525, de Liszt, JY Song,piano ; Aria, de Angles, HélèneBoschi, piano ; Sonate, deCantallos, Hélène Boschi, piano ;Sonate en ré majeur, de DeAlbeniz,Hélène Boschi, piano.

12.40 L’Atelier du musicien. Invité : Olivier Beaumont,clavecin. Le style français de Jean-Sébastien Bach.

14.00 Micro.15.30 Les Imaginaires.

En direct et en public, salle Sacha Guitry de la Maison de Radio France.

18.00 Fin de siècle. 19.10 Place de l’opéra.

19.30 Le Premier Cercle. Opéra d’Amy. Par le Cheour etl’Orchestre national de Lyon, dir.Michel Plasson, Allan Woodbridge,chef de chœur, Alain Vernhes (LevRoubine / Philologue), PhilippeGeorges (le mathématicien GlebNerjine), Jérôme Varnier(Dimitri Sologdine), Philippe Do(Rousska Doronine), Alain Gabriel(l’ingénieur ValentinPryantchikov), Lionel Peintre (le lieutenant-colonel Iakonov),Thomas Morris (premier zek),Pierre-Yves Pruvot (le lieutenantKlimentiev / le généralOskopoulov), Laurent Manzoni (le chef de laboratoire AdamReutman), Christophe Bernard(un surveillant).

23.00 Le Bel Aujourd’hui.1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations :9.00, Questions orales.

14.30 En marge. Poulenc et la musique populaire.

15.30 Des œuvreset des hommes. Les Quatuors dédiésà Haydn et Mozart.

17.30 Académies musicales de Saintes.Concert. Récital de Frédéric Desenclos,orgue. Œuvres de Mendelssohn, Brahms,R. Schumann, Liszt, Brahms, Franck,Brahms. 19.00 Intermezzo. Œuvres deGrieg, Reinecke, Dvorak.

20.00 Les Soirées.Le jeune Schubert. Trio Sonatensatz, de Schubert, parles Beaux Arts Trio ; Ave Regina, deHadyn, par le Chœur du St John’sCollege de Cambridge ; Armoniaper un tempio della notte, deSalieri, par l’Ensemble à vent IlGruppo di Roma ; Sonate no 5 D557, de Schubert, M. Dalberto,piano ; Quatuor op. 32 no 1, deKozeluh, par le Quatuor Stamitz ;Fidelio (début de l’acte II), deBeethoven, par la Philharmonia,dir. O. Klemperer ; Œuvres deSchubert : Symphonie no 1, parl’Orchestre de chambre d’Europe,dir. Claudio Abbado ; Trois Lieder,D. Fischer-Dieskau, baryton, G. Moore, piano.

22.00 Da Capo. Geza Andal. Concertono 3, de Bartok, par la Symphonie de laRadio de Berlin, dir. F. Fricsay ; Blanik, deSmetana, par la Symphonie de Chicago,dir. R. Kubelik ; Fantaisie op. 17, de R.Schumann ; Marche hongroise, de Berlioz,par la Philharmonie de Vienne, dir. W.Frutwängler ; Œuvres de Chopin, Mozart.0.00 Les Nuits.

Jean Hagen, Sterling Hayden et Marilyn Monroe dans« Quand la ville dort », de John Huston, à 2.25 sur Cinétoile

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LeMonde Job: WEL4499--0032-0 WAS TEL4499-32 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 18:53 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0333 Lcp: 700 CMYK

32 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

DIMANCHE

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

14N O V E M B R E

Le film

Le film

5.35 Aimer vivre en France.6.30 TF 1 info. 6.35 TF ! jeu-nesse. Salut les toons. 8.00 Dis-ney !9.53 et 10.38, 12.10,

1.13 Météo.9.55 Auto moto. Magazine.

10.40 Téléfoot. Magazine.12.05 L’Esprit du foot. 12.12 et 19.55

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.20 Au nom du sport.13.25 5 millions

pour l’an 2000. Jeu.

13.30 Walker, Texas Ranger.Série. Noces de sang &.

14.25 Les Dessous de Palm Beach. Série. Veuves noires &.

15.15 Rick Hunter, inspecteur choc. Série. Double exposition &.

16.10 Air America. Série. Les otages &.

17.05 Felicity. Série.Tricheur &.

17.55 30 millions d’amis. 18.30 Vidéo gag. 18.55 L’Euro en poche. 19.00 19.00 dimanche. 20.00 Journal, Météo.

20.55

UN FLICÀ LA MATERNELLEFilm. Ivan Reitman. Avec ArnoldSchwarzenegger, Penelope Ann Miller.Comédie policière (EU, 1990) &. 818646

Un policier mène une enquêtedans une école maternelle.

22.55 Ciné dimanche.

23.05

DÉSIGNÉPOUR MOURIRFilm. Dwight H. Little.Avec Steven Seagal, Basil Wallace.Policier (EU, 1990) ?. 9598269

Un agent du FBI combat destrafiquants de drogue d’originejamaïcaine.

0.50 La Vie des médias. 52035731.05 TF1 nuit. 1.15 Très chasse. Spécial sanglier.2.10 Enquêtes à l’italienne. Série &. 4663757 3.05Reportages. Le combat du Père Pedro. 21243013.30 Histoires naturelles. La passion du sandre.6393318 4.00 Histoires naturelles. Le marlin rayédu Mexique. 6394047 4.30 Musique. 1369937 4.45Histoires naturelles. Loup y es-tu ? (55 min).7833365

17.25 Ciné Classics

Le CottageenchantéJohn Cromwell(EU, 1945, N., v.o.).Avec Dorothy McGuire,Robert Young

C’EST, racontée par unpianiste-composi-teur aveugle qui y

fut partie prenante, l’his-toire d’amour d’une jeunefemme laide et d’un aviateurrevenu de guerre défiguré,finissant par se voir avec lesyeux du cœur dans un vieuxcottage de la Nouvelle-Angleterre, frappé, selon lalégende, d’un enchante-ment. John Cromwell, réali-sateur qu’on se met enfin àredécouvrir, rejoignait ici lecourant romantique et oni-rique hollywoodien de PeterIbbetson, avant L’Aventure deMrs Muir et Le Portrait deJennie. Beaucoup moinsconnu en France et rare-ment diffusé, son film sur-prend par le lent envoûte-ment d’une atmosphèreirréaliste dans des décorsd’un autre temps, le person-n a g e é n i g m a t i q u e e t« voyant » de la propriétairedu cottage et l’intensité poi-gnante des rapports ducouple formé par DorothyMcGuire et Robert Young.

Jacques Siclier

5.15 Ma fille, mes femmes etmoi. 6.15 Anime ton week-end. 7.00 Thé ou café. Invité :Albert Uderzo. 8.00 Rencontresà XV. 8.20 Expression directe. 8.30 Voix bouddhistes. 8.45 Islam.9.15 A bible ouverte. 9.30 Source de vie.

10.00 Présence protestante. 10.30 Le Jour du Seigneur. 11.00 Messe.11.50 Midi moins 7. 12.05 D.M.A. (Dimanche

Midi, Amar). Magazine.13.00 Journal.

13.25 et 23.55 Météo.13.30 Rapport du Loto.13.35 Vivement dimanche.

Invités : Pierre Perret, Laurent Gerra, etc.

15.40 Les Cinglés de la télé. 16.25 Les Grizzlis.

Documentaire.17.25 Nash Bridges. Série.

Apocalypse Nash &.18.15 Parcours olympique. 18.20 Stade 2. Magazine.19.15 1 000 enfants

vers l’an 2000.19.25 Vivement

dimanche prochain.20.00 Journal, Météo.

20.55

SOIRÉE URGENCES 20.55 Urgences. Série. Apprendre

à se connaître &. 4826284

Dernier épisode de la 5e saison.

21.45 Urgences : en attendantla suite. Magazine. 3341530

Pour les accros au Cook County...

22.35 1 000 enfants vers l’an 2000.

22.40 En cas d’urgence.Documentaire.Christophe Otzenberger. 1358627

Quatre semaines aux urgencesde l’hôpital de Poissy (Yvelines).

23.35 Journal.0.00 La 25e Heure.

Les Enfants des égouts.Documentaire. 5951134

Les enfants des rues d’OulanBator, en Mongolie.

1.05 Les Documents de Savoir plus.Infirmières : le pouvoir silencieux. 9511028

1.55 Thé ou café. 7332047 2.45 Entre chien etloup. 3.10 Les Fous du cirque. 3.35 Ma fille, mesfemmes et moi. Série &. 8030399 4.30 Stade 2(60 min).

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums.10.00 C’est pas sorcier.

La guerre de 14-18.10.30 3 x + net. Holder, le site

des remboursements ;Revue de Web ;Démonstration en plateau ; Gagner de l’argent sur Internet.

10.45 Outremers. Secrets de femmes.

11.45 Le 12-13 de l’info.13.00 Sur un air d’accordéon. 13.30 Le Magazine du cheval.14.00 Chroniques d’ici.

14.30 Keno. Jeu.14.35 Sports Dimanche. 14.40 Tiercé.15.00 Supercross (50 min).15.50 B a s k e t - b a l l .

Championnat de France Pro A. Pau-Orthez - ASVEL.

17.45 Va savoir. Magazine.18.20 Le Mag du dimanche. 18.55 Le 19-20 de l’info.20.05 Météo.20.10 Bingo. Jeu.20.15 Mister Bean.

Série. Attention au bébé &.

20.45 Consomag.

20.50

JACOTTEMort d’une jeune fille &. 4963882Rapt &. 6429191Série. Jacques Cortal.Avec Danièle Evenou, Benoist Brione .

22.40 Météo, Soir 3.

23.00

FRANCE EUROPEEXPRESSPrésenté par Christine Ockrent,Gilles Leclerc et Serge July. 1148010.05 Cinéma de minuit.

Cycle policier français.Copie conforme aFilm. Jean Dréville.Avec Louis Jouvet,Suzy Delair, Policier (1946, N., 110 min) &. 2929689

Un modeste employé est le sosied’un dangereux gangster. Un scénario habile et Jouvet dans un double rôle.

6.15 Cousin William. 6.30 LesGrandes Civilisations ou-bliées. 7.25 Debout les zou-zous. Caillou. Le Jardin des lu-t i n s . R o l i e P o l i e O l i e .Timbouctou. Ketchup. Petit Ba-sile. Tobias Totz et son lion. LesAnimaux des quatre saisons. Ro-lie Polie Olie.

8.25 L’Art du 7e jour. 8.30 Un automnede concert. Flâneriesmusicales de Reims.9.00 Patrice Chéreau.Leçon de théâtre. L a t a b l e d e t r a v a i l[1/5].9.30 Journal de la création. Isabelle Marant.

10.00 Rêves d’étoiles.Documentaire. 25882

11.00 Droit d’auteurs. Maga-zine. 85240. 12.00 Le Magazineciné. 12.30 Arrêt sur images.97085 13.30 Les Lumières dumusic-hall. Renaud.14.00 Les Géants du siècle.

Les lignes et les volumes 15.05 Cienaga grande. 16.00Les Couples légendaires. Ri-chard et Pat Nixon.16.35 Le Sens de l’Histoire.

14-18, la Grande Guerre : La guerre mondiale.I n v i t é s : C h r i s t o p h eProchasson, Pierre Miquel. 4222066

18.05 Ripostes. Magazine.

19.00 Maestro.Agujetas, cantaor.Une voix du flamenco.Documentaire.Dominique Abel (1998).

Un portrait de ManuelAgujetas, un chanteur deflamenco dans ce qu’il ya de plus ancien et deplus dur, filmé chez lui,dans l’intimité de sonenvironnement familier.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 Les Ailes du dragon.

Série animée.L’échappée belle [8/26] &.

20.39

THEMALES PHARES20.40 Le Gardien du feu.

Téléfilm. Michelle Porte. Avec Nathalie Boutefeu, AndréMarcon (France, 1994) &. 831462

En 1928 en Bretagne, un gardiende phare trompé enferme safemme et son amant et les laissemourir. Il se confesse dans sonjournal.

22.10 Pharos, sentinelles de la mer.Documentaire. Diego Mas Trelles(France, 1999, 85 min). 7578627

23.35 Le Cyclope de la mer.Court métrage d’animation.Philippe Jullien(France, 1998, 15 min) &. 4832288

23.50 Metropolis. Magazine. GünterKunert ; Tel-Aviv, ville culturelle ;Vladimir Velikovic ;Dora Koch-Stetter. 8399004

0.50 Gaston’s War Film. Robbe D. Hert. Avec Werner De Smedt.Guerre (1997, v.o.).&. 23924202

2.45 Court-circuit 1. Pinocchio. Court métrage.Gianluigi Toccafondo (1999, 10 min) &. 7248301

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Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 33

DIMANCHE 14N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

20.40

L’ÉQUIPE DU DIMANCHE20.40 Football. France - Italie.

Mach amical Espoirs. Jour de rugby : résumés de laseptième journée du championnatde France Elite 1. 15949789

23.15

TITANICFilm. James Cameron. Avec Kate Winslet,Leonardo DiCaprio, Drame (Etats-Unis, 1998, v.o.) &. 93369288

Le grand retour du lyrisme classiquehollywoodien ou bien d’efficaces grossesficelles pour succès plantétaire ?

2.25 Le Journal du hard #. 7125689 2.35 Rêves decuir 2. Film. Francis Leroi. Classé X (1993) #.1440283 4.00 Le Sourire des requins. Documen-taire (1999) &. 7753134 4.45 Sept ans au Tibet.Film. Jean-Jacques Annaud. Aventures (1997,134 min) &. 41437554

5.20 Fan de. 5.45 M commemusique. 7.45 Filles à papas.8.15 Studio Sud. 8.40 L’Étalonnoir.9.10 M 6 Kid. Rock Amis ;

La Famille Delajungle ; Robocop ; Godzilla ; Blake et Mortimer ; Achille Talon.

11.40 Projection privée. 12.15 Turbo. Magazine.12.40 Le Meilleur du sport. 12.45 Warning. Magazine.12.55 Sports événement.

Magazine. Spécial nuit de la glisse.

13.25 La Minute bébé.

13.30 Mort clinique. Téléfilm. Jack Bender. Avec Gail O’Grady[1 et 2/2] (1995) &. 1834627-9173627

16.50 Avant 1er. Magazine &.17.10 Amour fou.

Téléfilm. Roger Vadim. Avec M-C. Barrault, Andrea Occhipinti(1993, 105 min) %. 7927530

18.55 Sept Jours Pour Agir.Série. Invasion &.

19.50 Demain en 1 mot. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.20.40 Sport 6. Magazine.

20.50

CAPITALUn monde sans frontières : qui en profite ? Présenté par Emmanuel Chain.Fonds de pension : Les nouveaux maîtres du monde ; Votre salon « made in java » ; Le tour du mondedu terroir français 18346222.50 Météo, La Minute internet.

22.55

CULTURE PUBLe siècle de la pub Présenté par Christian Blachas et Thomas Hervé.Quels sont les héros publicitairespréférés des Français ? Quels slogansont marqué le siècle ? Les campagnespréférées des Français sont-elles lesmeilleures ? Quelle est l’icône publi-citaire la plus efficace du siècle ? 416933723.50 Passion torride.

Téléfilm. Neal Sundstrom. Avec Anoushka Renzi !. 1498172

1.20 Sport 6. 1.30 M comme musique. 2.30 Plusvite que la musique. 2.55 Georgie Fame. 3.50Fréquenstar. David Ginola. 4.35 Sao Paulo. Lerap de la saturation (55 min).

f En clair jusqu’à 6.556.54 et 12.24, 2.22 Pin-up. 6.55Mondwest a Film. MichaelCrichton. 8.25 La Cité de lapeur. Film. Alain Berberian.10.00 A armes égales

Film. Ridley Scott.A v e c D e m i M o o r e .Aventures (1998) %. 1250733

12.00 Boxe.Championnat du mondeWBA-WBC-IBF. Evander Holyfield (EU) -Lennox Lewis (GB). 17559

12.25 et 17.55, 19.25Flash infos.

f En clair jusqu’à 15.0012.40 Le Vrai Journal %.13.30 La Semaine

des Guignols. 14.05 Voyage sous la Terre &.15.00 Piège

pour un homme seul. Téléfilm. David Winning (1998, 100 min) %. 6214443

16.40 Surprises.16.50 Total Recall 2070 %.17.30 H. Série &.18.00 Rusty, chien détective.

Téléfilm. Shuki Levy (1998) &. 9495424

f En clair jusqu’à 20.4019.40 Ça cartoon &. 6345714

18.05 La Cinquième

Ripostes

LE démarrage a étécahotant : annoncé le17 octobre, ce nou-

veau magazine de la Cin-quième n’est apparu qu’unesemaine plus tard, le 24,avec un présentateur inat-tendu, Serge Moati. Copro-ducteur de l’émission, cethomme aux multiples cas-quettes a décidé de menerlui- même les débats à laplace de Jacques Nerson,qui occupe désormais leposte de rédacteur en chef.« Rendez-vous de la libertéde parole, des indignations etdes coups de gueule », cetteémission tente d’apporterun ton nouveau sur la Cin-quième. Entouré de quatrejeunes journalistes (dontdeux, Dorothée Woillez etThomas Sotto, venus deCanal J, chaîne pour lesenfants), Serge Moati reçoitsur son plateau des person-nalités qui ont été récem-ment mises en cause oudont les actes ou les proposont donné lieu à une polé-mique (trois sujets sont dis-cutés chaque semaine). Pourle premier numéro, SophieCoignard et AlexandreWickham, auteurs deL’Omerta française (AlbinMichel), ont ainsi affronté lejournaliste Jean-FrançoisKahn et l’avocat FrancisSzpiner. En dépit de quel-ques maladresses dues aumanque d’expérience desjournalistes, et de l’agaçantepropension de Moati àmonopoliser la parole, cemagazine encore à l’état debrouillon, mérite qu’on s’yattarde.

S. Ke.

TEM

PSPO

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20.40 Arte

Lumièresen eauxtroublesLES PHARES. Une « Thema »de grande tenue pour un universaussi rude que magnifique

P OUR leur stature, et celle deshommes qui les ont bâtis ou habi-tés, les phares appellent une rêverie

respectueuse, grosse d’un corpus de récitslégendaires et de drames imagés véhi-culés depuis la nuit des temps. Depuis dessiècles, et parce qu’ils ressuscitent leschromos du combat radical contre l’obs-cur et le danger, l’imaginaire collectif lesentretient sur une scène de vie et de mort,de solitude et de courage.

Ce fil d’Ariane traverse la soirée théma-tique d’Arte − remarquable de bout enbout −, à commencer par la rediffusion dutéléfilm réalisé par Michelle Porte en 1994,Le Gardien du feu ; adapté avec un réelbonheur du roman éponyme écrit parAnatole Le Braz et inspiré d’un fait diverssurvenu dans les années 1890. Un conted’amour à mort, saisi dans les splendeurs

d’une Bretagne aride et lumineuse, que laréalisatrice a dépouillé de tout folklore ettransposé dans la fin des années 20.

Tout y est d’une absolue beauté etd’une grande justesse. Puissance de laphoto comme de l’accompagnementmusical (Tabula rasa, d’Arvo Pärt) ; durythme de la narration − entièrementreconstruit −, comme de l’ambiguïté del’intrigue. De l’interprétation enfin, yc o m p r i s c e l l e d e s p e r s o n n a g e ssecondaires, où domine un trio d’acier :André Marcon (en sombre et entier Goul-ven Dénès, gardien du phare Gore deBella) ; Nathalie Boutefeu (sa femme,Adèle Dénès, tiraillée dans la duplicité dela passion et du plaisir), et Jean-PierreGermain (Hervé Louarn, détonateur, réelou phantasmé, de la tragédie).

Une même densité, un même écho

romanesque scandent le documentaire deDiego Mas Trelles, Pharos. Sentinelles dela mer − évidemment coproduit par laCompagnie des phares et balises. C’estune enquête passionnante, filmée avec untrès grand soin et menée à travers lemonde, articulée en va-et-vient entrepassé et présent. Les témoignagescontemporains (quels visages et quellesparoles !) sont mêlés au récit historique etaux documents d’archives − les phares,témoins de l’évolution technologique etarchitecturale, mais aussi de l’identité desnations. L’ensemble est émaillé de trèsbelles références cinématographiques etlittéraires − entre autres, Pierre Loti, Guyde Maupassant, Jules Laforgue, TristanCorbière, Victor Hugo et Jean-PierreAbraham, dont le Armen (éd. Le Tout surle Tout, 1988) est le plus beau livre jamaisécrit sur le sujet.

En fin de soirée, on ne manquera pas lefilm d’animation tendre et amer de Phi-lippe Jullien, Le Cyclope de la mer ; un purbijou de poésie distingué par de multiplesprix, dont le Fipa d’Or 1989.

Valérie Cadet

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Le phare d’Armen (la pierrehargnieuse), cadre du roman« La Tour d’amour », adaptéd’un fait divers par Rachilde, etdu superbe récit de Jean-PierreAbraham, ex-gardien des lieux

LeMonde Job: WEL4499--0034-0 WAS TEL4499-34 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:01 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0335 Lcp: 700 CMYK

34 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

DIMANCHE

Le câble et le satellite14N O V E M B R E

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.25 Guerre des paysans. 7.45Aventures en Amazonie. [2/2]. 8.25Les Nomades de Sibérie. 9.25 LesGrandes Expositions. Puvis de Cha-vannes. 9.55 Danseurs de cla-quettes à Harlem. 10.55 Pas letemps. 11.45 Hôtel Deutschland.13.15 La Tribu Akbal. 13.55 7 jourssur Planète. 14.20 La Liberté ou laMort. 15.15 Les Nomades de Sibé-r i e . 15 . 4 5 L e s C a r n e t s d ugouverneur. [1/3] Quand l’Asies’éveille. 16.25 Ethiopie après tantd ’ o r a g e s . 17 . 3 0 J a z z s o u sinfluences. [1/13] Le blues. 18.00 LeFracas des ailes. [10/13] A lareconquête de la supériorité aé-rienne. 18.50 Kimberley, terre desWandjina. 19.45 Chaval. 20.05 LesAnnées 60. Morceaux choisis.

20.30 Hockey sur glace.Le sport nationalcanadien. [2/4]. 6362658

21.25 Iraq :images interdites.

21.35 Un troudans le ciel. 6300714

22.10 Un sièclepour le meilleur et pourle pire. [2/3] Révolution,nationalismeet terrorisme. 85704714

23.05 Cinq colonnes à la une. 23.55John Berger. Arrêt sur images(60 min).

Odyssée C-T

10.45 Eau douce, eau vive. Sauverla vallée du Drugeon. 11.00 LesAuthentiques. Sylvanès, l’enchan-tée. 11.30 La Cathédrale deB o u r g e s . 12 . 3 0 A v e n t u r e sasiatiques. Australie. 13.30 Il étaitune fois le royaume d’Angleterre.De Whitehall à Buckingham. 13.55Australie sauvage. Les marsupiauxcarnivores. 14.30 Salut l’instit ![22/24] Conteuse. 14.45 L’Espagnesauvage. Le printemps [1/2]. 15.15Les Mystères du cosmos. [11/25] Lessatellites. 15.30 Survivre. [1/8]L’oryx. 16.20 Les Indiens d’Amé-rique racontés par eux-mêmes.[3/6] Les plaines ou la vie au rythmede la nature. 17.10 Going Wild. Lespâturages de la mer. 17.40 Partir surla route des îles. La ballade des îlesVierges. 18.30 Jour de campagne.19.05 Les Belles et les Bêtes. 20.00Avignon.

20.45 Le MontChomolungma.Dernier passage. 500356288

21.50 Le Caravage, peintreet meurtrier. 502543356

22.45 Le Tour de France des mé-tiers. 23.15 La Cour royale de Thaï-lande. 0.05 Tueurs en série. HarveyCarignan (30 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Faut pas rêver.

Avec Cecilia Bartoli. 95967795

22.00 Journal TV 5.22.15 Un étrange héritage.

Téléfilm. Laurent Dussaux. Avec Agnès Soral, Natacha Lindinger.(1997) &. 33771443

23.45 Images de pub.Magazine.

0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Course amoureuse &. 3590849

20.15 Friends.Série. Celui qui vivait mal la rupture &. 6550172

20.40 Par l’épée Film. Jeremy Paul Kagan. Avec F. Murray Abraham,Eric Roberts. Drame (1991) &. 6239356

22.20 Puppet Master III :La revanche de ToulonFilm. David DeCoteau. Avec Guy Rolfe, Richard Lynch. Horreur(1991) &. 80510337

23.55 Un cas pour deux. Série. Le gagnant (60 min) &. 9197714

Paris Première C-S

20.00 Recto Verso. Avec Bernard Tapie. 1748191

21.00 Les Capricesd’un fleuveFilm. Bernard Giraudeau.Avec Bernard Giraudeau,Richard Bohringer. Drame(1995) %. 39952998

22.55 Lionel Hampton and His Orchestra.Lors du Festival de jazzde Montréal. 3366356

23.55 Les 50 Livres du siècle. 0.00 Paris dernière

(60 min). 6794318

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Pour l’amour du risque.Série. Jennifer mannequin &. 75583646

20.25 La Panthère rose.20.35 Havana

Film. Sydney Pollack.Avec Robert Redford, LenaOlin. Comédie dramatique(1990) &. 99656288

23.05 Météo.23.10 Tour de chauffe.

Magazine. 20762608

0.15 NBA Action. Magazine(30 min). 4110283

Téva C-T

19.30 Téva styles.Magazine. 500004375

20.00 La Vie à cinq.Série. Direction opposée &. 500014917

20.50 Sex and the City. Série.La baie des cochons mariés(v.o.) &. 500546511

21.15 Ally McBeal. Série. You Never Can Tell (v.o.) &. 500548559

22.00 Téva déco. De la caveau grenier : Visite chezDidier Gomez. 500001424

22.30 Téva soirée sitcom. Jesse. Barko, The HoliestDog in the World &.500080172 ; 22.50 Clueless.Jeune fille au père &.500740375 ; 23.15 Susan ! Le rasoir à trois lames &.506804337 ; 23.35 Cybill.La fille de la steppe &.508145269 ; 0.00 I Love Lucy.The Diet (30 min)(v.o.) &. 500005080

Festival C-T

20.30 Cadfael. Série. Le Lépreux de Saint-Gilles. %. 75244266

22.00 La Nuit du flingueur.Téléfilm. Pierre Grimblat. Avec Victor Lanoux (1986) &. 40940462

23.35 Cadfael. Série. Les Ailes du corbeau & (80 min). 87008066

Voyage C-S

20.30 Cité partant. Lisbonne.

21.00 Long courrier.Aventures asiatiquesau Japon : De Tokyoà Nagasaki. 500016172

22.00 Circum. 50462535623.10 Carnets

du bourlingueur.Comment demander sonchemin en Inde, en Chine et en Afrique ?

23.15 Lonely Planet.La Mongolie(60 min). 505656269

13ème RUE C-S

20.45 Soirée Intrusion. 20.50 L’Invasion

des profanateursFilm. Philip Kaufman.Avec Donald Sutherland,Fantastique(1978) &. 504597917

22.45 Chambre 13. Le Derniermot. Court métrage ?.

22.50 Histoires peu ordinaires. Série. Voyage sans retour &. 502327714

23.15 L’Invasiondes profanateurs de sépulturesFilm. Don Siegel. Avec Kevin McCarthy.Fantastique(1956, N., v.o.) &. 529768820

0.40 High Incident. Série.Changez de partenaire(v.o.) & (45 min). 566076196

Série Club C-T

19.55 Docteur Katz. Série. Babysitting Ben (v.o.) &. 195646

20.20 King of the Hill.Série. I Remember Mono(v.o.) &. 1469191

20.40 The Practice. Série. Lechamp de bataille &. 8685795

21.30 Ultime recours.Série. Amis (v.o.) &. 888511

22.10 100 % séries. 39302222.40 Oz. Série. Vivre sainement

(v.o.) &. 711691723.35 La Quatrième

dimension. Série.Requiem &. 5182085

0.05 Highlander.Série. Le colonel& (45 min). 1738842

Canal Jimmy C-S

20.00 Friends. Série. Celui qui ne s’y retrouvait plus (v.o.) &. 35750153

20.25 La Semaine sur Jimmy.20.40 That 70’s Show. Série.

Le petit copain d’Eric(v.o.) &. 93269820

21.05 Les Soprano. Série.La balance (v.o.) &. 70346085

22.00 Rude Awakening. Série. Rich débloque(v.o.) &. 52724288

22.35 Trois hommes sur le green. Série. Unjour sans (v.o.) &. 99913608

23.05 Destination séries.Robert Conrad. 98198356

23.40 Star Trek, Voyager.Série. Félonie(v.o.) &. 84164559

0.30 Star Trek,Deep Space Nine. Série.Passé décomposé [1/2](v.o.) & (45 min). 63969405

Canal J C-S

18.00 Les Jules,chienne de vie. 9774882

18.30 Faut que ça saute ! Best of. 9782801

19.00 Sabrina.Série. My Nightmarethe Car &. 4662085

19.25 Sister Sister. Série.La Saint-Valentin &. 3207627

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.40 Mickey Mania Cartoon.19.50 Un chenapan

au Far West.Téléfilm. Bob Clark. Avec Michael Jetter,Christopher Lloyd(1996) &. 8434085

21.20 Des animauxet des stars.Les guépards avec Holly Hunter. 2167733

22.15 La Rose et l’Epée aFilm. Ken Annakin.Avec Richard Todd, Glynis Johns. Cape et épée(1953) &. 827627

23.50 Le Labo des Blouzes (15 min).

Télétoon C-T

18.10 Anatole. 59984455918.35 George et Martha.

George sous hypnose. 575742511

19.00 Z’oiseaux. Les petitsboulots d’Eddie. 508278627

19.25 et 20.05 Frissons.La baguette.

19.40 Drôles de monstres.Docteur Rictus. Supercagnotte. 509278801

20.10 Draculito mon saigneur. Mordreou ne pas mordre. 508401397

20.35 Frissons. Enlevé.

20.40 Les Singes de l’espace.Rhésus positif(20 min). 543537153

Mezzo C-T

20.30 Symphonie 1, de Sibelius. Par l’OrchestrePhilarmonique de Vienne,dir. L. Bernstein. 58072917

21.20 Humoresque pourviolon et orchestre, de Sibelius. Parl’Orchestre de la RadioTélévision Suisse Italienne,dir. Mario Venzago et Raphaël OIeg, piano. 95420795

21.45 Symphonie 5,de Sibelius.Par l’OrchestrePhilarmonique de Vienne, dir. L. Bernstein. 80497240

22.30 Du sitar à la guitare.Avec Ravi Shankar. 98375795

0.30 Portraitd’un festival singulier.Documentaire(75 min). 14200573

Muzzik C-S

20.35 Jazz Essentials.Magazine. 500648443

21.00 Chants soufisde Sarajevo. Documentaire. 500072443

21.55 Midnight Classics I.Chopin, Nocturnes.Avec MalgorzataFurche-Jurczyk, piano. 506398153

22.30 Zlika 2, musiques de tout le monde (1).Magazine. 500000998

23.00 Jazz à Vienne 1998. Lucky Peterson & MavisStaples : Tribute to Mahalia Jackson.(90 min). 500083917

Histoire C-T

20.45 Télé notre histoire.Claude Santelli. [1/2]. 509577356

21.45 Mémoires de France.Mémoires de Picardie, 1910-1947. [11/12]. 506059820

22.15 N.U. 50636962722.45 Histoires secrètes

de la Deuxième Guerre mondiale.Les derniers jours d’Hitler.[2/26]. 503722578

23.45 JFK, la questionde la conspiration. [1/2]. (60 min). 507024714

La Chaîne Histoire C-S

20.40 Biographie. Napoléon Bonaparte,l’honneur de la France. 50325573321.25 Abraham Lincoln. [2/2]. 554586559

22.15 Eugénie Grandet a aFilm. Mario Soldati.Avec Alida Valli, Gualterio Tumiati. Drame(1946, N.) &. 501285801

0.05 Notre siècle. 14-18, le prixde la victoire(50 min). 512008080

Forum Planète C-S

19.00 Hailé Sélassié,roi des rois. Débat. 509802337

20.00 Sibérie, « Voyageau bout l’enfer ».Débat. 509831849

21.00 1, 2, 3, soleil. Invités : Antoine Bonduelle, Marc Bied-Cherreton,Jacques Bonvallot, Serge Courbouleix, Jean Jouzel, Annick Mathis. 501737153

22.00 Tchétchénie,les dessous d’une guerre. Débat. 501733337

23.00 L’Ecole faceà la différence sociale.Invités : Alain Bentolila,Dominique Sampiero, Franck Lavoine, Henri Pena-Ruiz, Olivier Vinay(60 min). 501757917

Eurosport C-S-T

15.00 Tennis. Tournoi messieursde Stockholm (Suède). Finale. En direct. 64114443

19.30 Tennis. Tournoi fémininde Philadelphie. Finale. En direct. 286248

21.00 Football. Euro 2000. Barrages. Matchs aller. 278207

23.00 Sportscentre. Magazine.

23.15 Supercross. 17e Supercross de Paris-Bercy. 4524608

0.30 Boxe. Poids lourds.Hasim Rahman (EU) -Jorge Valdez (EU)(60 min). 9932973

Pathé Sport C-S-A

14.00 Tennis de table.ITTF Pro Tour. Open de France. Finales simples messieurs, simplesdames et double messieurs. En direct. 596255375

20.00 Goleada. 50058028820.30 Jappeloup. 50058955921.00 Basket-ball.

Championnat de Pro A (10e journée).Pau-Orthez-Asvel. 500468895

22.30 Golf. US PGA. Senior Tour Championship. Dernier jour. 500604608

0.00 Boxe. Championnat de France. A Nice (Alpes-Maritimes)(120 min). 500838009

« Le Caravage, peintre et meurtrier », un filmde José Frèche et Patrick Poivre d’Arvor, réalisépar Michel Quinejure, à 21.50 sur Odyssée

AUTO

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LeMonde Job: WEL4499--0035-0 WAS TEL4499-35 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 08:41 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0336 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 35

DIMANCHE 14N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.25 Journal, Météo. 20.15 LeJardin extraordinaire. 20.50 LeCaméléon. Réunion de famille [2/2]&. 21.45 Profiler. Venin [1/2] %. 22.35Homicide. Engrenage &. 23.20Contacts. Des routes pour vélos.23.30 Grand document. Meurtred’honneur (85 min).

TSR19.30 et 0.50 TJ Soir. 19.50 Météo.20.00 Mise au point. 20.55 JulieLescaut. Les Fugitives. Téléfilm. AlainWermus. Avec Véronique Genest. &.22.35 Jesse. Jeu de rôles &. 23.00Benben Show. &. 23.30 Les Dessousde Veronica (v.o.) & (25 min).

Canal + vert C-S20.40 Cuisine américaine a Film.Jean-Yves Pitoun. Avec EddyMitchell. Comédie (1998) &. 22.05Retour à Marseille a Film. RenéAllio. Avec Raf Vallone. Policier (1980)&. 0.00 H. Une histoire de vacances& (25 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Des plantes et des hommes.Aspirine, l’enfant du saule. 20.05 et20.20 Les Grandes Dates de la scienceet de la technique. 20.35 Les SeptMerveilles du monde. Stephen JayGould. 21.05 La Terre d’Ouganda.Voyage aux montagnes de la Lune.21.40 Le Passé disparu. Egypte. 22.40Le Siècle de l’espace. Les sentinellescélestes. [5/6] (55 min).

Comédie C-S19.30 Alexei Show. &. 20.00 On savaitrire. Le Théâtre de Bouvard. 21.00Sitcomédie. Séries (v.o.) &. 23.00 LeComplot diabolique du docteur FuManchu a Film. Piers Haggard. AvecPeter Sellers. Comédie burlesque(1980) &. 1.00 Saturday Night Live80’s (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.20 et 2.00MCM Tubes. 20.30 The Wiz a Film.Sidney Lumet. Avec Diana Ross.Musical (1978) &. 23.00 Total Rap.0.30 Natacha Atlas. Concert (90 min).

MTV C-S-T21.00 MTV Live. 22.00 Amour. 1.00Sunday Night Music Mix (240 min).

Régions C-T19.34 Bonjour chez vous. 20.00 et21.00 R info. 20.02 La Route du lapin.Avallon. 20.30 et 0.00 Le Journal desjournaux. 20.49 et 0.20 Le Journal del ’out remer. 21. 0 3 Comme und i m a n c h e . U n d i m a n c h e àMontmartre. 21.31 Hors la ville.Philippe Avron. 22.00 Aléas. 22.30 LeJournal des régions. 23.00 7 enFrance. Lille (90 min).

RFO Sat S-T20.00 Hebdo Mayotte. 20.20HebdoSaint-Pierre-et-Miquelon. 20.30 26minutes dans la Caraïbe. 21.00 Té pinai nui. 22.00 Outremers. 23.00 L’Hebdode RFO. 23.30 Bien glacé. 0.00 MiouZik (30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.10 Le Clubde l’économie. 10.15 La Bourse etvotre argent. 10.45 et 14.50, 16.50Musiques. 11.15 et 17.15, 21.10L’Hebdo du monde. 12.10 et 0.10 LeMonde des idées. 13.10 et 20.10Nautisme. 13.45 et 16.40 Décideur.14.10 Mode. 14.40 et 19.45 Le Journaldes régions. 15.10 LCA «En image».16.10 Place au livre. 18.10 et 22.10 LaVie des médias. 18.30 Le Grand JuryRTL-Le Monde-LCI. Débat. 20.40 LaBourse en action. 22.40 et 23.10,23.40 Le Week-end politique. 22.50 et23 .20 , 23 .50 Sport week-end(70 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Buisiness Unusual. 20.30 InsideEurope. 21.30 Pinnacle Europe. 22.30CNN dot com. 23.30 World SportLive. 0.00 et 1.00, 2.00 World View.0.30 Style (30 min).

Action

L’ESCADRON NOIR a a0.00 Ciné Classics 96613298

Raoul Walsh. Avec John Wayne(EU, N., 1940, 94 min) &.Vers 1860, dans le Kansas, deuxhommes se disputent les faveursd’une demoiselle et un poste deshérif.L’HÉROÏQUE PARADE a a7.05 Ciné Classics 17308882

Carol Reed. Avec David Niven(GB, N., 1944, 115 min) &.Après la débâcle de Dunkerque,en juin 1940, sept civils sontappelés sous les drapeauxet envoyés sur le frontnord-africain.LE TOUR DU MONDEEN 80 JOURS a a10.45 Cinétoile 509161066 Michael Anderson. Avec DavidNiven (EU, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le pari deréaliser le tour du monde enquatre-vingts jours ets’engagent dans une formidableépopée.

Comédies

ENCORE a19.00 Cinéstar 2 500970646 Pascal Bonitzer.Avec Jackie Berroyer(France, 1996, 96 min) &.Le parcours tortueux d’unprofesseur de philosophievieillissant qui ne sait pasplus vivre seul qu’en couple.JE HAIS LES ACTEURS a a9.15 Cinétoile 504125707

Gérard Krawczyk.Avec Jean Poiret(France, 1986, 90 min) &.Une série de meurtres endeuilleHollywood. Des scénaristes depolars mènent une enquêtefarfelue.LES FRÈRES McMULLEN a19.20 Cinéfaz 587686424 Edward Burns. Avec EdwardBurns (EU, 1995, 94 min) &.A la mort de leur père, troisfrères mettent diversement àprofit le conseil que leur donneleur mère de ne pas gâcher leurvie sentimentale par lâcheté.

LES FUGITIFS a a6.20 Cinétoile 509261337

Francis Veber. Avec PierreRichard (Fr., 1986, 90 min) &.La cavale mouvementéed’un gangster repentiet d’un apprenti braqueur.MA FEMMEEST UNE SORCIÈRE a a19.30 Cinétoile 507647443 René Clair. Avec Fredric March(EU, N., 1942, 73 min) &.Trois cents ans après avoir périsur le bûcher, une sorcièrerevient parmi les vivantspour empêcher le mariagedu descendant de sondénonciateur.THE SECONDCIVIL WAR a a9.05 Cinéfaz 567742375

Joe Dante. Avec Beau Bridges(Etats-Unis, 1997, 100 min) &.Aux Etats-Unis, une décisioninvraisemblable du gouverneurde l’Idaho menace dedéclencher une nouvelleguerre de Sécession.

Comédies dramatiques

LA LUMIÈREDES ÉTOILES MORTES a a11.10 Cinéstar 2 509305117 Charles Matton.Avec Jean-François Balmer(France, 1993, 110 min) &.En 1942, une petite trouped’Allemands s’installe dansune demeure réquisitionnée.LE COTTAGEENCHANTÉ a a17.25 Ciné Classics 72774337 John Cromwell. Avec DorothyMcGuire (EU, N., 1945, 92 min)La jeune employée d’uneauberge porte-bonheurs’éprend d’un visiteur.LE PORTDE L’ANGOISSE a a a0.20 Cinétoile 501737370

Howard Hawks.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1944, 100 min) &.A la Martinique, en 1940, unAméricain est conduit às’engager dans la Résistance.

LES VIRTUOSES a a9.00 CinéCinémas 3 508166240

Mark Herman.Avec Pete Postlethwaithe(GB, 1997, 107 min) &.Le petit orchestre d’une mine duYorkshire cristallise les luttessociales engendrées parla fermeture des puits.THELMA ET LOUISE a a10.55 Cinéfaz 551940795 Ridley Scott. Avec SusanSarandon (EU, 1991) %.Deux Américaines parties pourun week-end de détentebasculent dans la criminalité.TOMBE LES FILLESET TAIS-TOI a a7.50 Cinétoile 501600608

Herbert Ross. Avec WoodyAllen (EU, 1971, 90 min) &.Un passionné de cinéma entreen communication avec l’espritde son idole, Humphrey Bogart.

TROIS VIESET UNE SEULE MORT a a2.00 CinéCinémas 1 1918047

Raoul Ruiz.Avec Marcello Mastroianni(France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la «personnalité multiple»,possède trois existences.

VA OÙ TON CŒURTE PORTE a a1.45 CinéCinémas 2 508203776

Cristina Comencini. Avec VirnaLisi (It.-All., 1996) &.Au seuil de sa vie, une femmeporte un regard global sur sonexistence, à travers une lettreadressée à sa petite-fille.VOIR L’ÉLÉPHANT a a1.20 Cinéstar 1 509264467

Jean Marbœuf. Avec FrançoiseArnoul (Fr., 1990, 87 min) &.Trois clochards décident d’unirleurs efforts pour réaliser le rêved’une jeune fille qu’ils ontsauvée de la noyade.

Fantastique

POSSESSION a a22.05 CinéCinémas 1 63326849 Andrzej Zulawski.Avec Isabelle Adjani(Fr.-All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couplequi se déchire.ROBOCOP a a21.05 CinéCinémas 3 507639511Paul Verhoeven. Avec PeterWeller (EU, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blesséest transformé en un êtrecybernétique.

Musicaux

LE MAÎTREDE MUSIQUE a a20.40 CinéCinémas 2 500371462 Gérard Corbiau. Avec José VanDam (Belg., 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

DONNIE BRASCO a a9.25 CinéCinémas 2 567278153

Mike Newell. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltrela mafia et approche, grâceà la protection d’un gangstercrédule, les caïds de New York.KEY LARGO a a2.00 Cinétoile 505694486

John Huston.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1948, 101 min) &.Un héros de la guerre seretrouve confronté à la violence,qu’il exècre, lorsque son chemincroise celuid’une bande de mafiosi.LA GRANDE ÉVASION a a22.15 Ciné Classics 9640646 Raoul Walsh.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 110 min) &.Un gangster participe à unhold-up qui tourne mal et seretrouve traqué de toutes parts.LE FAUCON MALTAIS a a12.50 Cinétoile 507919068 John Huston.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1941, 100 min) &.A Los Angeles. Meurtres ettrahisons en cascade autourd’une mystérieuse statuette.LE GRAND SOMMEIL a a a22.25 Cinétoile 505729220 Howard Hawks.Avec Humphrey Bogart(EU, N., 1946, 110 min) &.Philip Marlowe démêle les filsd’une intrigue aussi écœuranteque compliquée.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

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Jean Poiret et Michel Galabru dans « Je hais les acteurs »,de Gérard Krawczyk, à 9.15 sur Cinétoile.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Culture physique. 7.30 Culturesd’Islam. Poésie et soufisme. Invité : Adonis,poète. 8.30 Service religieux organisé par lafédération protestante de France. 9.07Ecoute Israël. 9.40 Divers aspects de lapensée contemporaine. La Libre Pensée.10.00Messe.En direct de l’église Saint-Pierre

de Montmartre, à Paris.

11.00 L’Esprit public.12.00 De bouche à oreille.

Nourritures terrestres à Blois. Invités : Jean-Claude Carrière ; Jean-Marie Génard, Jean-PierreCorbeau, Gérard Riveau.

12.40 Des papous dans la tête.14.00 Expresso.14.10 Etat de faits.

Entre vie et mort : les organes.Invités : Philippe Comar ; HenriAtlan ; Sylvie Consoli ; Paul-LaurentAssoun ; Jackie Pigeaud ; MichelGribinski.

15.00 Œuvres croisées.Invité : Buraglio.

16.00 La Vie de la cité. 17.00 Une vie, uneœuvre. Max Ernst : le magicien despalpitations subtiles. Invités : Werner Spies ;Alain Jouffroy ; Günter Metken ; Joaquin

Ferrer ; Pierre Chave.

18.30 Rendez-vousde la rédaction.

19.30 For intérieur.Guy Gilbert, prêtre et éducateur.

20.30 Le Concert.Musique contemporaine. Concert enregistré le 22 octobre à la

Cité de la Musique à La Villette.Œuvres de Kurtag,Stroppa, Grieg.

21.45 Expresso.21.55 Sonographies.22.05 Projection privée.

Festival d’Amiens.Rétrospective Delmer Daves. Invités : Michael Wilson ; PhilippeGarnier ; William Guérin.

22.35 Atelier de créationradiophonique. Le parcours des objets. Invités : Sabine Macher ; Paul Louis Rossi, Jan Voss.

0.05 Le Gai savoir. Monette Vaquin, psycha-nalyste.1.00 Les Nuits (rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 19.00.

7.05 Les Boréales. 7.15 Ephéméride illustré.7.30 Agenda des festivités. 8.30 Partie maga-

zine.9.07 Les Muses en dialogue.

11.00 Le Fauteuil de monsieur Dimanche.Affinités électives. Ordres pourclavier : Les Mondes du plaisiret de la gravité, de Couperin, Olivier Baumont, clavecin, Marcelle Meyer, piano.

12.35 Concert.Donné le 28 octobre, au Théâtre desChamps-Elysées, à Paris, parl’Orchestre national de France, dir.Pinchas Steinberg : Symphonie no 6,de Mahler.

14.00 Les Greniers de la mémoire.Arthur Honneger.

15.30 Présentez la facture.Invité : Michel Bequet, trombone. Le son trop beau du trombone.

17.00 Idéaux et débats.En partenariat avec le journal Le Monde.

18.00 Jazz de cœur, jazz de pique.Invité : Steve Lacy, saxophoniste soprano.1. Edito. L’histoire du jazz àLos Angeles. 2. Jazz de cœur. Time’s Mirror,de Tom Harrell, le disquede la semaine. 3. Mémoire. In a Sentimental Mood, de Ellington, par le quintette de Elvin Jones, batterie. 4. Concert de la semaine. TourcoingJazz Festival. Jan Garbarek etl’Hilliard Ensemble. 5. Jazz de pique. Billet d’humeur :caisses claires et caissesenregistreuses.6. Curiosité. Words Within Music, deDaniel Scnyder.

19.10 Un dictionnairede musique.Invité : Denis Herlin. Ncomme Nocturnes de Debussy.

20.00 C’était hier.Concert au Royal Albert Hall, àLondres. Sémiramide (ouverture), deRossini ; La Mer, de Debussy ;Variations Enigma, d’Elgar,par la BBC Symphony Orchestra,dir. Arturo Toscanini. Suivi de : Disques à la carte : le choix des auditeurs.

21.30 Comme de bien entendu.Invité : Didier Montagne.

23.00 Transversales.1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

14.00 Portrait. Anne Gastinel, violoncelle.

16.30 Les Grands Interprètes. Concert.Récital de Till Fellner, piano. Enregistré le 15octobre, à l’Opéra national de Lyon : Clavierbien tempéré : Préludes et fugues BWV 846 à849, de Bach ; Sonate no 30 op. 109, deBeethoven ; Préludes et fugues BWV 850 à853, de Bach ; Sonate no 28 op. 101, de Bee-thoven. 18.00 Sinfonia. Œuvres deMendelssohn, Mozart, Kreisler, Tchaïkovski.

20.00 Soirée lyrique. Manon. Opéra de Massenet.Hommage à Alfredo Kraus, ténor.Par le Chœur et l’Orchestre duCapitole de Toulouse, dir. MichelPlasson, I. Cotrubas (Manon),Alfredo Kraus (le chevalier DesGrieux), G. Quilico (Lescaut), JoséVan Dam (le comte Des Grieux), C.Burles (Guillotde Morfontaine), J.M. Fremeau (De Brétigny).

22.35 Soirée lyrique (suite). Novoletta, deMaerucci, par la Philharmonie de la Scala, dir.Riccardo Muti ;Rigoletto (3 airs), de Verdi, parla Philharmonia, dir. J. Redel ; Lucia diLammermoor : Tombe degli avi miei, deDonizetti, par le Philharmonic Orchestra, dir.N. Rescigno ; La Traviata (extraits), de Verdi,par le Théâtre San Carlo de Lisbonne, dir. F.Ghione, Maria Callas (Violetta Valéry),Alfredo Kraus (Alfredo Germont) ; La Bohème(extrait), de Puccini, par le PhilharmonicOrchestra, dir. J. Levine, R. Scotto (Mimi) ; LaJolie Fille de Perth (extrait), de Bizet, par leNew Philharmony Orchestra, dir. G. Prêtre ;Œuvres de Vives : Doña Francisquita(extraits), par la Symphonie de Tenerife, dir.A. Ros Marba, M. Bayo (Francisquita) ;Corazon, Corazon, par la Philharmonie deGrande Canarie.0.00 Les Nuits.

LeMonde Job: WEL4499--0036-0 WAS TEL4499-36 Op.: XX Rev.: 04-11-99 T.: 18:13 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0337 Lcp: 700 CMYK

36 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

LES FILMS DE LA SEMAINE SUR LES CHAINES HERTZIENNES

Lundi 8 novembre

UN DRÔLEDE PAROISSIEN a a

16.40 La CinquièmeJean-Pierre Mocky(Fr., 1963, N., 92 min).Avec Bourvil, Jean Poiret.Un noble désargenté décidede piller les troncs d’église...Le système Mocky à sonparoxysme.À LA VIE, À LA MORT ! a

20.45 Arte(et jeudi 11 à 1.05)Robert Guédiguian(Fr., 1995, 105 min).Avec Ariane Ascaride,Jacques Boudet.Chronique d’un grouped’amis habitant le quartierde l’Estaque à Marseille.BORSALINO AND CO20.55 France 3Jacques Deray (Fr., 1974,101 min). Avec Alain Delon.La suite de Borsalino. SansBelmondo. Du-sur mesurepour Delon.

MEURTREEN SUSPENS a

20.55 M 6 John Badham (EU, 1996,85 min). Avec Johnny Depp,Christopher Walken.Un homme est sommé decommettre un assassinat enéchange de la vie de sa fille.Sur un scénarioabracadabrant, un filmd’action honorable.

GASTON’S WAR22.35 Arte(et dimanche à 0.45)Robbe De Hert (Belg., Esp.,Dan., 1997, v.o., 118 min.)Avec Werner De Smedt.Un jeune idéaliste, résistantaux Pays-Bas pendant laseconde guerre mondiale,est sacrifié sur l’autelde la stratégie militaire.ORPHÉE a a a

0.25 France 2Jean Cocteau (Fr., 1950, N.,90 min). Avec Jean Marais,Maria Casares.Cocteau invente un mondedont le symbolisme un peufacile est transcendé par desinventions figuratives inouïes.

Mardi 9 novembre

K20.55 TF 1Alexandre Arcady(Fr., 1997, 135 min).Avec Patrick Bruel.Un thriller naïf sur toutessortes de « grandesquestions » : l’exterminationdes Juifs pendant la secondeguerre mondiale, l’Etatd’Israël, la guerre du Golfe.

a On peut voira a A ne pas manquer

a a a Chef-d’œuvre ou classique

Canal+

Premières diffusions

À ARMES ÉGALESLundi 20.40Ridley Scott (EU, 1998, 120 min).Avec Demi Moore.Une femme s’engage dans les marines.Tiendra-t-elle le coup ? Oui.

LE PLAISIR(ET SES PETITS TRACAS) a

Lundi 22.45Nicolas Boukhrief (Fr., 1998, 96 min).Avec Vincent Cassel, Francis Renaud.Variation sur le principe de La Ronded’Ophuls. Une vision noire des sentimentsdans la tradition d’un certain cinémafrançais.

L’IRRÉSOLUMardi 5.15Jean-Pierre Ronssin (Fr., 1994, 79 min).Avec Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain.Portrait d’un trentenaire réticent à toutengagement amoureux.

ALICE AU PAYS DES MERVEILLESMercredi 9.00Dallas Bower et Marc Maurette(Fr.-EU, 1948, 72 min).Avec Carol Marsh, Stephen Murray.Une adaptation peu connue du contede Lewis Caroll.

LA GORGONE a

Jeudi 8.50Terence Fisher (GB, 1963, 80 min).Avec Peter Cushing, Barbara Shelley.Le spécialiste britannique de l’épouvantegothique s’attaque au mythe de la Gorgone,transposé au début du siècle. Il s’agit sansdoute de son film le plus pessimiste.

CHAT NOIR, CHAT BLANC a

Jeudi 20.40Emir Kusturica (Fr.-All., 1998, 124 min).Avec Barjam Severdzan, Srdan Todorovic.Deux gitans, un homme et son fils, décidentde préparer un grop coup. Le baroquecarnavalesque et controversé de Kusturica.

LE TEMPS DES GITANS a a

Jeudi 23.00Emir Kusturica (Youg., 1988, v.o., 136 min).Avec Davor Dujmovic, Bora Todorovic.Un jeune gitan est initié par un escroc autrafic d’enfants. Une exubérance qui allietrivialité et mysticisme. Le plus réussi des filmsde Kusturica.

TE SOUVIENS-TUDE DOLLY BELLE ? a

Jeudi 1.15Emir Kusturica (Youg., 1981, v.o., 104 min).Avec Slavko Stimac, Slobodan Aligrudic.L’initiation au monde d’un jeune Yougoslaveen 1963. Le premier long métragede son auteur.

LA DAME DU JEUJeudi 5.05Anna Brasi (Fr., 1999, 86 min).Avec Jean Yanne, Noemie Kocher.Un noble vit reclus dans sa demeure.Pour Jean Yanne.

FEARVendredi 10.55James Foley (EU, 1998, 93 min).Avec Mark Wahlberg, Reese Witherspoon.Une collégienne tombe amoureuse d’un jeunehomme dangereux.Mais que font les parents ?Le cinéaste eut, autrefois, un petit talent.

ALICE ET MARTINVendredi 21.00André Téchiné (Fr., 1998, 119 min).Avec Juliette Binoche, Alexis Loret.Une histoire d’amour douloureuse.L’inspiration de Téchiné marque une pause.

La critique deJean-FrançoisRauger

BOGUS20.55 France 2Norman Jewison(EU, 1996, 107 min).Avec Whoopi Goldberg,Gérard Depardieu.Un petit garçon s’est inventéun ami imaginaire, Bogus.Gérard Depardieu chanteMon manège à moi c’esttoi. Cinq minutesd’hallucination.

KES a

1.00 France 2Ken Loach (GB., 1969, v.o.,106 min). Avec DavidBradley, Lynne Perrie.Les origines du naturalismesocial de Ken Loach.L’observation précise d’unmilieu sur laquelle est plaquéun scénario dont les ficellessont habilement dissimulées.

Jeudi 11 novembre

HOTEL DU NORD a

13.20 France 3Marcel Carné(Fr., 1938, N., 93 min).Avec Arletty, Annabella.Henri Jeanson auxdialogues et Marcel Carnéà la réalisation ontengendré ce classiquedu cinéma français.Des acteurs inoubliableset l’usage de bons mots ontun peu facilementtransformé ce film enmonument.

LE GRAND BAZAR a

13.50 TF 1Claude Zidi (Fr., 1973,85 min). Avec Les Charlots.Quatre copains défendent unpetit commerce contre unhypermarché.Une certaine recherche dansles gags.

L’ÉTOILE DU SUD a

15.15 M 6 Sydney Hayers (Fr.-GB,1968, 99 min). Avec GeorgeSegal, Ursula Andress.Une course au diamant enAfrique du Sud, Jules Vernetransformé en petit filmd’aventure exotique.Mais il y a Orson Welleset Ursula Andress.

LE COMTEDE MONTE-CRISTO :LA TRAHISON15.55 France 2Robert Vernay (Fr.-Ital.,1953, 90 min). Avec JeanMarais, Lia Amanda.Une adaptation pépèredu roman de Dumas.

LA VIEET RIEN D’AUTRE a

16.00 France 3Bertrand Tavernier(Fr., 1989, 131 min).Avec Philippe Noiret,Sabine AzemaEn 1920, un officier françaisest chargé de rechercher etd’identifier les soldats mortsou disparus pendant leconflit de 14-18. Réflexion surl’Histoire, les ravages etl’absurdité de la guerre.

JAMES BOND 007CONTRE Dr. NO a

17.05 TF 1Terence Young (GB., 1962,111 min). Avec SeanConnery, Ursula Andress.Encore Ursula Andress ! Onne va pas s’en plaindre. Lepremier des James Bond. Uncharme de série B quidisparaîtra dans les suivants.Enorme succès.

LE COMTEDE MONTE-CRISTO :LA VENGEANCE17.40 France 2Robert Vernay (Fr.-Ital.,1953, 84 min). Avec JeanMarais, Lia Amanda.Deuxième épisode.

IVANHOÉ a

20.55 France 3Richard Thorpe (GB, 1952,103 min). Avec RobertTaylor, Elisabeth TaylorUne lecture flamboyante du roman de Walter Scott.

LE SYNDROMEDE STENDHAL a a

22.45 M 6 Dario Argento(Ital., 1996, 113 min).Avec Asia Argento.Une jeune femme policierqui enquête sur des meurtresen série souffre d’unehypersensibilité aux œuvresd’art. Une œuvre étrange quimélange situations oniriqueset épouvante.SOMMERSBY23.10 France 2Jon Amiel (EU, 1992,109 min). Avec RichardGere, Jodie Foster.Après la guerre de Secession,un homme retrouve safemme. Mais n’est-ce pas unusurpateur ?Terne remake duRetour de Martin Guerre.

Vendredi 12 novembre

L’ÉLÈVE23.20 France 3Olivier Schatzky (Fr., 1996,92 min). Avec VincentCassel, Caspar Salmon.Un jeune homme est engagépour êtrele précepteur d’un enfantdont les parents sontdes gens sans scrupules.L’adaptation légèrementtransformée d’une nouvelled’Henri James.

UN TUEUR23.35 ArteJuliusz Machulski(Pol., 1997, v.o., 99 min).Avec Cezary Pazura.Confondu avec un tueur ensérie, un timide chauffeur detaxi devient, grace auxmédias, un héros national.

Dimanche 14 novembre

UN FLICÀ LA MATERNELLE20.55 TF1Ivan Reitman(EU, 1990, 110 min). AvecArnold Schwarzenegger.Un policier enquête dans uneécole maternelle.Un mélange calculé debluette pour enfant etd’action violente.

DESIGNÉPOUR MOURIR23.05 TF 1Dwight H. Little (EU, 1989,93 min). Avec StevenSeagal, Basil WallaceUn agent du FBI combat destrafiquants de drogued’origine jamaïcaine.Routinier.

COPIE CONFORME a

0.05 France 3Jean Dréville (Fr., 1946, N.,100 min). Avec Suzy Delair,Louis Jouvet.Un modeste employé est lesosie d’un gangster. Unscénario habile et Jouvetdans un double rôle.

Ljubick Adzovic et Sinolicka Trpkovadans« Le Temps des gitans », d’Emir Kusturica

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LeMonde Job: WEL4499--0037-0 WAS TEL4499-37 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 15:14 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0338 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 37

VIDEO-DVD UNE SELECTION

Le voyeurUNE SALE HISTOIRE. Jean Eustache

LA sortie commerciale, ennovembre 1977, d’Une salehistoire, de Jean Eustache,

avait relancé, dans une périodequi se repaissait de polémiquesmorales, une sorte de scandalestérile autour du nom d’Eus-tache , scanda le amorcé aumoment de la présentation auFestival de Cannes, en 1973, de LaMaman et la Putain, du mêmeauteur. On ne sait ici ce qui a leplus irrité les bonnes âmes, ducontenu ou de la forme très par-ticulière de cette œuvre excep-tionnelle conçue comme un véri-table dispositif.

Le contenu, c’est d’abord lerécit d’un homme devant quel-ques amis (des femmes en majo-rité) assis en face de lui. Le narra-teur détaille une expériencepersonnelle. Il y a quelquesannées, dans un café parisien, ilexistait un trou pratiqué dans laporte des toilettes pour damesqui attirait un nombre importantde voyeurs. C’est l’attractiond’une appétence irrésistible quiest alors énoncée par l’intéressé,l’individu rejoignant la cohortedes indélicats qui se bousculaientdevant l’ouverture indiscrète. Etlà, tout à coup, dans un tourbil-lon de mots dont l’effet sur unaudito i re faussement b lasés e m b l e r a v i r l e l o c u t e u r ,s’engouffre une multitude deconsidérations. Le voyeurismedont il est question servira eneffet de révélateur sur l’altéritésexuelle (« il n’y a pas de réci-proque entre les sexes », est-ildéclaré), l’utopie d’une dispari-tion des barrières sociales et desr i tue l s qu i in te rd i sent auxhommes l’accès direct au sexeféminin.

Eustache a tout d’abord filmé,en 16 mm, le véritable héros decette histoire : Jean-Noël Pickracontant cette anecdote à quel-

ques amis. Il a ensuite fait appel àdes comédiens qui ont rejouécette séquence réalisée alors en35 mm. C’est Michael Lonsdalequi reprend, à quelques nuancesprès, le texte de Pick. Le résultatdonne deux courts métrages queJean Eustache a décidé de pré-senter l’un à la suite de l’autre, enc o m m e n ç a n t , c o n t r e t o u t elogique, par le second. La répéti-tion des mêmes mots par descomédiens différents a ceci defascinant qu’elle permet ainsid’apprécier les subtiles variationsde sens que le jeu (ou l’absencede jeu) des acteurs introduit.Mais le cinéaste a surtout réussi,par cet effet de fausse redon-dance, à matérialiser l’impossibi-lité de distinguer radicalement lafiction du documentaire.

Avec son image légèrementgranuleuse, son éclairage, la tex-ture du son direct, le film avecJean-Noël Pick semble être plusproche d’une vision immédiatedu réel, alors que celui tournéavec Lonsdale paraît davantagerelever de la composition et del’élaboration. Pourtant, dans unemise en scène où le personnagecentral est lui-même, par la façondont il raconte son histoire, prisdans un mécanisme de théâtrali-sation de soi, faisant du désirsexuel un objet de parole avantd’être un comportement, s’effacela limite de notions préétablies.Une sale histoire est une manièrede soulever deux strates super-posées et coincées au milieu d’unsystème qui s’effeuille jusqu’àl’infini : en haut vers la fictiontotale, en bas vers le réel absoluet abscons.

Jean-François Rauger

a 1 cassette, couleur, 58 min,Les Films du Paradoxe, 149 F ou22,71 ¤ (prix indicatif).

Michael Lonsdale dans le rôle du narrateur

Austin PowersCINÉMAA l’occasion de la sortie,au cinéma, du deuxièmeépisode de la série réaliséepar Jay Roach, le premierest aujourd’hui disponibleen DVD. Cette parodievolontairement dérisoirede James Bond, placéesous le signe du cinéma deMel Brooks, ne peutqu’agacer ou amuser.Mike Myers s’en donne àcœur joie dans le doublerôle de l’espion obsédésexuel et du méchantDocteur Denfer. ElizabethHurley s’acquitte de sonemploi avec le charme etla distance requis. Pourqui a gardé son âmed’adolescent... – O. M.a 1 DVD, couleur, v.o.sous-titrée et v.f., 90 min.,TF 1 Vidéo, 219 F (33,38 ¤).

Love is the devilCINÉMACette « étude pour unportrait de Francis Bacon »est le premier film,passionnant et d’uneremarquable liberté deton, de John Maybury.Cette histoire d’amour, defolie et de création racontela liaison du célèbrepeintre avec uncambrioleur surpris dansson atelier. De milieux etde personnalitéstotalement différents, lesdeux hommes vont formerun couple infernal à l’issuefatale. Derek Jacobiinterprète de façongrandiose Bacon dans sonmasochisme et sa cruauté.Daniel Craig joue avecfinesse « un loubardordinaire changé enarchange » qui va se brûlerles ailes. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.o.sous-titrée, 90 min., Haut etCourt/Les Films duParadoxe, 149 F (22,71 ¤).

Le Veilleurde nuitCINÉMAVeilleur de nuit dans unemorgue, un jeune étudiant(Ewan McGregor) seretrouve pris dans unengrenage ourdi par untueur en série deprostitués. Avec l’aide deSteven Soderbergh auscénario, Ole Bornedalsigne un film plutôt réussi,qui oscille du thriller aufilm d’horreur. Il a su créerune véritable atmosphère,lourde, inquiétante, quiprend le spectateur à lagorge et ne le lâcheplus. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.o.sous-titrée ou v.f., 100 min.,TF1Vidéo, 129 F (19,66 ¤),219 F (33,38 ¤) le DVD.

Le Masquede ZorroCINÉMAProduite par StevenSpielberg et réalisée parMartin Campbell, cettenouvelle adaptation desaventures de Zorro a pourseul intérêt de nous enoffrir deux pour le prixd’un seul, l’original,vieillissant (AnthonyHopkins), et son fringantépigone (AntonioBanderas). A part ça, unfilm de cape et d’épéelourdement humoristique.Les véritables amateurspréféreront s’offrir lecoffret de la série télévisée(chez Disney HomeVidéo). – O. M.a 1 DVD, couleur, deuxlangues, trois sous-titrages,135 min., Columbia TristarHome Video, 179 F(27,28 ¤), 149 F (22,71 ¤) lacassette en v.o. sous-titréeou v.f. à partir du17 novembre.

Les Contesde la rue Brocaet de la FolieMéricourtANIMATIONCes trois nouvellescassettes d’historiettesinsolites, drôles ougentiment effrayantesrendent bien l’esprit etl’humour des albums dePierre Gripari, illustréspar Claude Lapointe(éditions de la TableRonde). – S. Ke.a 3 cassettes, couleur,France Télévisiondistribution, 60 min, 100 F(15,24 ¤) chacune.

1 001 pattesANIMATIONComme Fourmiz(Dreamworks),1 001 pattes, des studiosDisney et Pixar, a pourcadre la fascinante sociétédes fourmis. Mais le filmde Disney, en forme deconte de fées, visedavantage le public desenfants. Tilt, le héros(auquel Woody Allenprête sa voix dans laversion originale), qui a dumal à trouver sa placedans le monde desfourmis, s’amourache dela princesse Atta. Avant deparvenir à l’épouser, ilvivra mille aventures.Réalisé avec unextraordinaire souci dudétail par John Lassenter,tourné en Cinémascope,ce dessin animé en 3D anécessité la mise en œuvrede moyens technologiquesultramodernes. – S. Ke.a 1 cassette couleur, WaltDisney Home Video,90 min, 150 F (22,86 ¤).Disponible également enDVD, 179 F (27,28 ¤).

(Prix indicatifs.)

LeMonde Job: WEL4499--0038-0 WAS TEL4499-38 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 19:09 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0339 Lcp: 700 CMYK

38 Le Monde Télévision b Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999

LES GRANDS RENDEZ-VOUSSPORT

Les professionnels de la NBA sont de retourBASKET : CHAMPIONNAT NORD-AMERICAIN. Mercredi 10 novembre 2.05 Canal+

D EPUIS le 2 no-vembre, le cham-pionnat américain

a repris ses droits. Retouraux bonnes habitudes pourles supporteurs de la Na-tional Basketball Associa-tion (NBA). La saison der-nière, tronquée par leconflit salarial opposant lesjoueurs à la ligue profes-sionnelle, avait failli ne ja-mais débuter. Cent quatre-vingt-onze jours de grèvesont manqué de mettre enpièces la plus fameuse vi-trine du sport américaindans le monde. Un accord,résultat de longues tracta-tions, avait finalement per-mis au championnat de dé-marrer avec trois mois deretard, en février. Dans cescirconstances la saison pas-sée ne pouvait ressemblerà aucune autre.

Première interruption dela ligue dans l’histoire de laNBA, avec en conséquence50 matches par formationau lieu des 82 prévus. Lasaison dernière avait étéaussi la première, depuis1984, sans Michael Jordan– la vedette des ChicagoBulls avait déjà annoncéson départ en 1993 avantde revenir, après un apartédans le base-ball, ajouterquelques lignes à son pal-marès. C’était enfin celledu premier titre pour Da-vid Robinson. « L’amiral »,après dix ans de bons etloyaux services au San An-tonio Spurs, emportait lesfinales, avec l’aide de TimDuncan devant les New-York Knicks.

Dès cette année, la NBA

souhaite s’imposer dans lenouveau millénaire. Desrègles modifiées visent àfavoriser le jeu d’attaque,tombé en désuétude auprofit d’options plus défen-sives. La saison dernière aproduit la plus faiblemoyenne de points parmatch et par équipe (91points) depuis l’introduc-tion de la règle du tir avantles 24 secondes. L’applica-tion par les arbitres deconsignes plus sévères surles défenseurs devrait per-mettre l’épanouissement

de joueurs doués commeAlan Iverson (PhiladelphieSixers), Kobe Bryant (LosAngeles Lakers) ou VinceCarter (Toronto Raptors).

David Stern, présidentde la NBA, cherche à faireoublier les affres de l’édi-tion précédente par unesurenchère de promessesde beau jeu, et l’intérêtsportif ne manque pasentre les multiples préten-dants au titre final. LesSpurs de San Antonio fontfigure de candidats à leurpropre succession mais

certaines formations at-tendent leur tour non sansimpatience.

Selon les spécialistes, letitre de « champions dumonde » de basket-ballrestera la propriété de laConférence Ouest. LesTrailblazers de Portlandont réussi l’affaire de l’in-tersaison, sur le marchédes transferts, en acqué-rant les services de ScottiePippen, sextuple championNBA. L’ancien lieutenantde Michael Jordan ajouteune touche d’expérience àun effectif aussi talentueuxque fantasque.

En termes de fantaisie,les Lakers de Los Angelesn e s ’ e n l a i s s e n t p a scompter. Phil Jackson, l’au-toritaire coach aux sixtitres, tente d’insuffler unesprit de groupe en mêmetemps que sa marque def a b r i q u e , l e « j e u e ntriangle », à un parterre destars à l’ego surdimension-né. D’autres franchisescomme les Suns de Phoe-nix, les Rockets de Hous-ton ou les Jazz d’Utah vou-d r o n t j o u e r l e strouble-fête.

A l’Est, rien de nouveaupourrait-on écrire. Leséquipes vieillissantes pourla plupart, tels les Knicks deNew York ou les Pacersd’Indiana, n’ont pas les fa-veurs des pronostics. Laruée vers l ’Ouest desjoueurs confirmés n’a faitqu’accroître une différencequi mettra quelques an-nées à se résorber.

Eric Camacho

Retrouvailles pour Hakeem Olajuwon des Houston Rockets etShaquille O’Neal des Los Angeles Lakers

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Moto : haute voltige à Bercy17e SUPERCROSS. Vendredi 12 novembre à 23. 00, Eurosport, et dimanche 14 à 15. 00, France 3

DANS l’enceinte duPalais omnisports dePar is-Bercy , les

amateurs de motocrossvont être nombreux à se re-trouver comme chaque an-née depuis dix-sept anspour admirer les sauts et lesvoltiges des pilotes lancés àl’assaut des « montagnes »de terre. Le Supercross estaujourd’hui devenu l’un desévénements importantsdans le calendrier des sportsmécaniques. Pour suivre lesprouesses techniques despécialistes venus de tousles pays, deux chaînes de té-lévision proposent des

images : Eurosport, vendre-di 12 à 23 heures et France 3,qui doit retransmettre les fi-nales des catégories 125 et

250 cm3, dimanche 14, à par-tir de 15 heures.

Pour l’édition 1999 decette compétition, « l’école

française » a une nouvelleoccasion de démontrer sabonne santé et de rivaliseravec les tradit ionnelsconcurrents américains quesont Jeremy Mac Grath ouKevin Windham. FrédéricBolley s’efforcera de confir-mer son récent titre mondialen 250 cm3. Successeur dé-signé de Jean-Michel Bayle(1989) et, plus récemment,de Sébastien Tortelli (1998),le jeune Marseillais seral’une des principales attrac-tions de ces trois joursd’épreuves.

E. Ca.TEM

PSPO

RT

Basket-ball

EUROLIGUE20.30 Mercredi 10 novembrePathé SportPour la deuxième journée des matchesretour de la compétition européenne,rencontre, à Villeurbanne, entre l’ASVELet les Grecs de l’Olympiakos.20.30 Mercredi 10 novembre EurosportEn direct de la salle de la Meilleraie, leclub de Cholet reçoit les Grecs duPAOK Salonique.20.30 Jeudi 11 novembre EurosportLe club espagnol de Séville reçoit l’équipede Pau-Orthez.CHAMPIONNAT DE LA NBA2.05 Mercredi 10 novembre Canal+Les Houston Rockets rencontrent les LosAngeles Lakers.

Boxe

CHAMPIONNAT DU MONDE3.00 Samedi 13 novembre Canal+De Las Vegas, combat entre l’AméricainEvander Holyfield et le BritanniqueLennox Lewis, pour le titre mondial unifié(WBA-WBC-IBF) des poids lourds.

Football

CHAMPIONNAT DE FRANCE18.45 Mardi 9 novembre Canal+ VertQuinzième journée de la premièredivision : Sedan-Strasbourg.19.00 Mercredi 10 novembre SuperfootMarseille-Nantes.21.00 Mercredi 10 novembre Canal+Saint-Etienne - Lyon.EURO 200015.00 Samedi 13 novembre Pathé SportQualifications pour le championnatd’Europe de juin 2000 : l’Ecosse rencontrel’Angleterre, à Glasgow, en match allerdes barrages. 19.00 Samedi 13 novembre EurosportSlovénie-Ukraine.MATCH AMICAL20.35 Samedi 13 novembre TF 1Les champions du monde retrouvent leStade de France dans un match amicalcontre les Croates.

Motocross

SUPERCROSS DE PARIS-BERCY23.00 Vendredi 12 novembre EurosportDix-septième édition de cettecompétition indoor de motocyclisme :courses de 125 et 250 cm3, et épreuves desaut.Autre rendez-vous : dimanche14 novembre, à 15.00, sur France 3.

Rugby

CHAMPIONNAT DE FRANCE14.05 Samedi 13 novembre Canal+Septième journée de la compétition :Brive-Narbonne.

Tennis

TOURNOI DE MOSCOU13.00 Mercredi 10 novembre EurosportTroisième journée du tournoi masculin.Autres rendez-vous : jeudi 11, vendredi 12et dimanche 14, à 13.00.

Paris - Bercy1998:

Larry Ward

LeMonde Job: WEL4499--0039-0 WAS TEL4499-39 Op.: XX Rev.: 05-11-99 T.: 20:00 S.: 75,06-Cmp.:06,10, Base : LMQPAG 22Fap: 100 No: 0340 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 7-Lundi 8 novembre 1999 b Le Monde Télévision 39

LA PAROLE AUX LECTEURS COURRIER

Chef-d’œuvreou navet ?

Je me demande ce qui abien pu inciter « Le MondeTé l é v i s i o n » ( d a t é 2 4 -25 octobre) à attribuer troisc a r r é s ( c a t é g o r i e ch e f -d’œuvre ou classique) aufilm Le Flic de Beverly Hills 3,navet intégral au scénarioinepte, à la mise en scènemédiocre, et accompagnéd’une musique horripilante.Cette cote est un gag, rassu-rez-moi !

Jacques HenryBlois (Loir-et-Cher)

La violenceà la télévision

Encore une fois, il fautreparler de la violence à latélévision !

Encore une fois, il fautmettre en avant TF 1 et sonfilm du dimanche soir à21 heures !

J ’ a i e u l ’ o c c a s i o n d edénoncer ce phénomène àplusieurs reprises sans quemes lettres aient jamais étépubliées dans la rubriquecourrier du « Monde Télévi-sion ». Il est vrai que vousdécrivez, dans votre supplé-ment daté 24-25 octobre, Le

Flic de Beverly Hills 3 commeun très bon film.

Dans les sept premièresminutes de cette « œuvre »,on voit deux personnestuées par balle à bout por-tant, d’autres mitraillées àmême le sol ou sur descapots de voiture, à traversles pare-brise... tout celadans un enfer de mitrail-lages et d’éclairs halluci-nants !

Eh bien trop, c’est trop !J’ai deux enfants qui ontassisté à la scène avant queje puisse arrêter cette bou-cherie ! J’ajoute que ce filmne comportait aucun signedis t inct i f sur l ’écran n imême de message le décri-vant comme violent. Toutcela est à la fois inquiétantet écœurant !...

M. Bruno PérissèreSaint-Herblain(Loire-Altantique)

Le Parlementdoit rester ouvert à tous

Septuagénaire, actuelle-ment à la retraite, je me faisun devoir de regarder, tousles mardis et mercredis, surFr a n c e 3 , l a s é a n c e d e« Questions au gouverne-ment ». Ceci parce que c’estla seule possibilité qui mesoit donnée d’apprécier parmoi-même l’exacte qualitéd u d i a l o g u e e n t r e l e sd iver ses fo rmat ions duPalais-Bourbon.

D e p u i s l o n g t e m p s j econsidère que toutes lesséances, tant de l’Assembléenationale que du Sénat, devraient être intégralementretransmises à la télévision.

Cela permettrait, en effet,aux électeurs, de mieuxconnaître leurs élus, de jau-ger la marée noire d’absen-téisme en certaines cir-constances et de discernerl ’ e m p l o i é h o n t é t r o psouvent fait de la démago-gie, voire de la mauvaise foiou de la langue de bois.

Cela dit, je suis offusquéque, à partir de janvier 2000,soient diffusées une chaîneparlementaire Sénat, dirigéepar Jean-Pierre Elkhabbach,et une chaîne parlementaireAssemblée dirigée par IvanLevaï, cela sur le câble et lesatellite c’est-à-dire moyen-nant péage, ce qui est fon-cièrement antidémocratiqueet contraire à l’un des prin-cipes de base de notre Répu-blique à savoir l’égalité.

Jean EspichelSaint-Germain-lès-Corbeil(Essonne)

Bravoà Nicolas Hulot

Alors que, sauf rares excep-tions (notamment sur Arte),la place réservée aux docu-mentaires sur le petit écranest tout à fait minime, la dif-fusion sur TF 1, le 13 octobre,à une heure de g randea u d i e n c e , d u m a g a z i n e« Ushuaia nature », présentépar Nicolas Hulot (remar-quable documentaire sur lesoiseaux et la place capitalequi leur réservait les Incas) futun véritable délice.

Les commentaires discrets,bien documentés, ni empha-tiques ni narcissiques commecela est, hélas, trop souvent lecas, donnèrent une troisièmedimension à des imagesmagistrales de colibris, d’araset surtout de condors, ainsique de paysages somptueux.Quel dommage que sem-blable régal ne soit pas pro-posé plus souvent !

Bernard ClariaudSaint-Cloud(Hauts-de-Seine)

PRÉCISION. La société quiproduit les Minikeums nes’appelle plus Tilt mais Ana-b a s e , e t a p p a r t i e n t a ugroupe Expand.

POUR NOUS ÉCRIRE.Adressez vos lettres à : LeMonde Télévision, 21 bis, rueClaude-Bernard, 75242 ParisCedex 05, ou sur Internet :[email protected].