REVUE DE PRESSE janvier 2012

                        

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*** REGLEMENTATION

*** Nouveaux seuils de procédure formalisée pour les contrats de la commande publique au 1er janvier 2012, Le Portail de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, 30/12/2011 Le décret n°2011-2027 du 29 décembre 2011 modifiant les seuils applicables aux contrats et marchés relevant de la commande publique et l'arrêté du 19 décembre 2011 pris pour l'application des articles R.2122-35 et R.2122-39 du Code général de la propriété des personnes publiques sont parus. Ils intègrent dans le droit national de la commande publique, à compter du 1er janvier 2012, les nouveaux seuils européens fixés par le règlement (UE) n°1251/2011 du 30 novembre 2011 de la Commission européenne. http://www.economie.gouv.fr/daj/30-decembre-2011-nouveaux-seuils-procedure-formalisee-pour-contrats-commande-publique-au-1er-jan Décret n°2011-2027 du 29 décembre 2011 http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025054903&categorieLien=id La DAJ publie à ce sujet une note explicative qui souligne, notamment, que tous les deux ans, les seuils des directives européennes sur les marchés publics sont révisés par la commission européenne. Cette dernière a donc publié le 02/12/11, un règlement en ce sens. Les nouveaux seuils sont désormais de : -130 000 euros HT pour les marchés de fournitures et de services de l'Etat -200 000 euros HT pour les marchés de fournitures et de services des collectivités -400 000 euros HT pour les marchés de fournitures et de services des entités adjudicatrices et pour les marchés de fournitures et de services passés dans le domaine de la défense ou de la sécurité -5 000 000 d'euros HT pour les marchés de travaux http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/textes/autres-textes/fiche-decret-2011-2027.pdf  A lire également, sur le même thème : Des chiffres ronds pour les nouveaux seuils applicables aux marchés publics, Localtis.info, 04 janvier 2012 http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250262973292&cid=1250262959701 Assujettissement des sociétés publiques locales au Code des marchés publics, Le Moniteur (textes officiels et documents professionnels), 30 décembre 2011, n°5640, p°9 Réponse du Ministère de l'intérieur (08/12/11) à la question du sénateur J-L Masson concernant l'assujettissement, ou non, des Sociétés Publiques Locales (SPL) au Code des marchés publics (CMP). En principe, les SPL doivent respecter les règles de publicité et de mise en concurrence. Elles peuvent relever du CMP dans certaines situations : de manière facultative, les SPL peuvent se soumettre volontairement au CMP; de manière obligatoire, les SPL sont tenues de respecter les règles du CMP dans un cas de figure : lorsqu'elles agissent dans le cadre d'un mandat tel que prévu par la loi MOP du 12/07/85. Question n°14896 JO Sénat du 26/08/2010 – Réponse 08/12/11 http://www2.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ110618924&idtable=q241917&_c=14896&rch=qa&de=20110103&au=20120103&dp=1+an&radio=dp&appr=text&aff=sep&tri=p&off=0&afd=ppr&afd=ppl&afd=pjl&afd=cvn

Attention : Mise à jour du formulaire NOTI1 !, Le Portail de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, 3 janvier 2012 La liste des documents à remettre au pouvoir adjudicateur par tout candidat auquel il est envisagé d'attribuer un marché, a été modifiée par le décret n°2011-1601 du 21/11/11. Les rubriques F1 et G1 du formulaire NOTI1 "Information au candidat retenu", ont été actualisées. Pour rappel, ce formulaire permet au pouvoir adjudicateur d'informer le futur attributaire que son offre a été retenue, et de lui réclamer l'ensemble des documents qu'il doit fournir avant l'attribution définitive du marché. A défaut de production de ces pièces dans le délai imparti par l'acheteur public, l'offre est rejetée et le candidat éliminé. http://www.economie.gouv.fr/daj/marches-publics Décret n°2011-1601 du 21 novembre 2011 http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=0111123&numTexte=13&pageDebut=19648&pageFin=19649 Le recensement de l'achat public se modernise, Le Portail de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, 3 janvier 2012 A partir du 1er janvier 2012, le recensement utilisera les données déjà disponibles dans les applications comptables de l'Etat, CHORUS, et des collectivités territoriales, HELIOS. Les acheteurs publics devront, à partir de cette date, inscrire les données du recensement et continuer à transmettre la fiche parallèlement sous un format papier jusqu'à ce que le dispositif soit complètement opérationnel. Les acheteurs publics non reliés à ces applications transmettent, pour les marchés notifiés en 2012, une fiche de recensement (annexé à l'arrêté du 21 juillet 2011). Arrêté du 21 juillet 2011 relatif au recensement économique de l'achat public http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024433780&dateTexte=&categorieLien=id  Modifications pour les baux emphytéotiques administratifs, Citia.fr, 3 janvier 2012 Le décret n°2011-2065 du 30 décembre 2011 relatif aux règles de passation des baux emphytéotiques administratifs (BEA) a été publié au JO du 31 décembre 2011. Il prévoit, entre autres, que pour les BEA prévus à l'article L.1311-2 du CGCT accompagné d'une convention non détachable constituant un marché public, une délégation de service public, un contrat de partenariat ou un contrat de concession de travaux publics, la conclusion de cette convention est "précédée des mesures de publicité et de mise en concurrence prévues par les dispositions applicables à ce contrat". Décret n°2011-2065 du 30/12/11 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=B9B43B4E7C7B4FD3BE566E25BB7D3004.tpdjo15v_1?cidTexte=JORFTEXT000025060174&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id%24 Règles de passation des baux emphytéotiques administratifs, Le Moniteur, 20 janvier 2012, n°5643, p°34-35 (textes officiels et documents professionnels) Ce décret précise les règles de passation des baux emphythéotiques administratifs (BEA) et en clarifie le régime, écrivant noir sur blanc ce que la jurisprudence a déjà établi. Décret n°2011-2065 du 30 décembre 2011, Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, JO du 31 décembre 2011 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025060174&fastPos=1&fastReqId=177675588&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte   

Arrêté du 30 décembre 2011 relatif à la "dématérialisation", Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat, JO du 6 janvier 2012  Cet arrêté, en rapport avec la problématique globale de la "dématérialisation", vise plus précisément les "procédures de transmission des factures des fournisseurs de l'Etat sous forme dématérialisée". Il comprend cinq articles. http://www.journal‐officiel.gouv.fr/frameset.html http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025105729&fastPos=26&fastReqId=1066966935&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte  

*** MARCHES PUBLICS

*** Marchés publics : "L'achat public durable n'exclut pas la recherche d'économies!", Le Moniteur, 23 décembre 2011, n°5639, p°43 La Ville de Saint-Denis a remporté le 1er prix des Trophées de la commande publique pour la démarche qualité et d'optimisation de sa politique d'achat public durable. Dans un entretien, le directeur de la commande publique, Azdine AYAD, indique les raisons du choix du développement durable (DD) et les six objectifs à atteindre (accessibilité des PME/TPE, environnement, travailleurs handicapés, éthique et solidarité, économies). Si tous les marchés passés sont concernés par au moins un des six objectifs, l'idée est plutôt, selon A.AYAD, non de mettre du DD partout mais de voir où le DD est le plus adapté. Enfin, la négociation systématique en MAPA participe à cette politique d'achat durable car elle permet une optimisation des achats. Mais elle est aussi un moyen de discuter avec les entreprises pour savoir si elles ont bien compris le cahier des charges. Maîtrise d'ouvrage publique : Variantes sans offre de base, un avenir incertain, Le Moniteur, 23 décembre 2011, n°5639, P°44-45 Le décret n°2011-1000 du 25 août 2011 (modifiant le Code des marchés publics) permet de présenter des variantes sans offre de base pour favoriser l'accès des PME innovantes à la commande publique. Mais elle suscite peu d'enthousiasme et beaucoup de questions. Trois directeurs/responsables de la commande publique de collectivités livrent leurs impressions et interrogations à ce sujet, ainsi que J-M Peyrical, président de l'APASP. Pour ce dernier, si l'idée apparaît intéressante car elle desserre les contraintes réglementaires sur les acheteurs et les candidats, "dans la pratique, elle soulève des interrogations". Toutefois, il convient de rester serein car ce n'est pas une obligation et cette pratique semble d'ailleurs plutôt destinée aux grosses structures.  Contrat et marché : une profonde modification du droit européen des marchés publics est lancée, AJDA, 26 décembre 2011, n°44/2011, p°2502 L'article met en évidence les trois projets de directives venant modifier en profondeur le droit européen des marchés publics, rendus publics le 21 décembre 2011. L'objectif principal de ces textes est l'assouplissement des procédures de passation. Deux de ces projets abrogeront les directives 2004/17 et 2004/18 relatives aux marchés passés dans les secteurs "spéciaux" et "classiques". La distinction entre services "prioritaires" et "non prioritaires" sera abolie, et les régimes nationaux devront donner le choix aux pouvoirs adjudicateurs entre une procédure ouverte ou restreinte, et pourront prévoir la possibilité de mise en œuvre de "partenariats d'innovation".

Actualité du droit de la concurrence et de la régulation : Concurrence et logiciels libres, AJDA, 26 décembre 2011, n°44/2011, p°2512-2514 Dans un arrêt du 30 septembre 2011 relatif au thème de la mise en concurrence et des logiciels libres, le Conseil d'Etat "rend hommage à l'esprit libertaire de la communauté internet". Deux idées se dégagent de cette étude de l'avocat Emmanuel Glaser : 1) encadrer l'utilisation des spécifications techniques est essentiel pour éviter que, sous couvert d'une solution technique déterminée, le pouvoir adjudicateur restreigne indument la concurrence; 2) le Conseil d'Etat refuse de considérer que la société qui a développé le logiciel libre bénéficie d'un avantage concurrentiel de nature à fausser la procédure de publicité et de mise en concurrence. Conseil d'Etat, 30 septembre 2011, Région Picardie, n°350431 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192208&fonds=DCE&item=1 Marchés publics: "Un mémoire technique, cela ne s'improvise pas", Le Moniteur, 30 décembre 2011, n°5640, p°25 Entretien avec Pierre Battas (formateur dans les métiers du bâtiment) qui aide les entreprises à optimiser leurs réponses aux marchés publics, et notamment leurs mémoires techniques. P. Battas propose plusieurs idées : d'abord faire un bilan de la situation de la société qui, ensuite, doit valoriser son offre. Le fond est primordial, mais la forme ne doit surtout pas être négligée. Le mémoire technique doit être personnalisé et montrer que l'entreprise a bien intégré les éléments clés du cahier des charges. Et si l'offre est rejetée, l'entreprise peut demander les motifs détaillés de ce rejet à l'acheteur, le rapport d'analyse des offres et les éléments de notation au vu des critères retenus. Enfin, elle peut aussi solliciter un rendez-vous pour des explications complémentaires. Maîtrise d'ouvrage publique : pièges, réflexes et atouts, La Gazette des Communes, Cahier détaché n°2-1/2107-2 janvier 2012, 24 pages. Sous la direction d'Yvon Goutal (cabinets d'avocats Goutal, Alibert et associés), ce cahier propose de répondre à 55 questions sur les problématiques entourant la maîtrise d'ouvrage (MOA) publique. Subdivisé en quatre parties, le document évoque : la définition et l'organisation de la MOA publique; les relations entre la MOA et ses différents partenaires; la MOA publique et ses relations avec les entreprises de TP; et enfin, la MOA en situation de crise.  Marchés publics : La Loire-Atlantique veut protéger son laboratoire d'analyse, La Gazette des Communes, n°1/2107, 2 janvier 2012, p°10 Ce court article met en évidence les pratiques de plus en plus agressives de la concurrence privée sur les marchés publics du contrôle sanitaire des eaux. Le Conseil général évoque (et se plaint) "des offres tarifaires extrêmement basses, afin d'éliminer les derniers laboratoires publics". Le terme de dumping est d'ailleurs employé pour des prestations proposées parfois avec 70% de rabais sur leur prix catalogue.  Marchés publics : la signature prématurée d'un marché durant le délai de suspension implique le prononcé d'une sanction par le juge des référés, La Gazette des Communes, n°1/2107, 2 janvier 2012, p°45 Selon la directive communautaire du 11/12/07 ("directive recours"), la signature prématurée d'un marché durant le délai de suspension doit être sanctionnée par le juge des référés. Toutefois, un flou juridique persistait sur les critères que ce dernier pouvait prendre en compte pour prononcer la sanction. Le Conseil d'Etat a jugé, lors de la passation d'un marché qui avait eu lieu seulement deux jours après l'envoi à la société requérante l'informant du rejet de sa candidature, que le juge des référés pouvait

prendre en compte, notamment, "la nature et l'ampleur de la méconnaissance constatée". Transposée en droit français par une ordonnance du 7 mai 2009, la directive n°2007/66/CE du Parlement et du Conseil a notamment crée le référé contractuel. Conseil d'Etat, 30 novembre 2011, Société DPM Protection, n°350788 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192840&fonds=DCE&item=1 A lire également, sur cet arrêt du 30/11/11 (DPM Protection), l'article publié sur Localtis.info (03/01/2012) : Cumul possible du référé précontractuel et contractuel en cas d'omission du délai de stand-still http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250262953900 Des chiffres ronds pour les nouveaux seuils applicables aux marchés publics en 2012, Localtis.info, 04 janvier 2012 Cet article revient sur le décret n°2011-2027 du 29 décembre 2011 modifiant les seuils applicables aux marchés et contrats relevant de la commande publique, publié au JO du 30/12/11. Intégrés dans le droit national, ces nouveaux seuils "arrondis" à la hausse viennent modifier le code des marchés publics et le code général des collectivités territoriales. http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250262959701 Ce qui vous attend en 2012 : dix dossiers à suivre cette année, Le Moniteur, 06 janvier 2012, n°5641, pp°10-14 Dans ces dossiers, les acteurs de la commande publique s'intéresseront plus particulièrement au point n°7, "Comprendre et s'approprier les nouvelles règles du jeu" (p°13). L'article rappelle brièvement les thèmes phares et les enjeux pour 2012 : la création des contrats globaux de performance, les nouveaux seuils européens, la possibilité de mutualiser le dossier de présentation des entreprises ou encore la dématérialisation. Egalement évoquée, la révision des directives marchés publics visant à étendre les possibilités de négociation et à simplifier les formalités de candidature. Dématérialisation des marchés publics : la filière bâtiment construit son coffre-fort électronique, Le Moniteur, 06 janvier 2012, n°5641, p°33 Le président de la commission des marchés de Fédération française du bâtiment (FFB), François Asselin, revient sur un projet pilote d'échanges dématérialisés baptisé "eGovBat" s'inscrivant dans les travaux de simplification du droit engagés par les pouvoirs publics en 2011. Face aux difficultés administratives récurrentes rencontrées par les entreprises, l'idée d' "armoire numérique sécurisée" a été retenue comme prioritaire. L'objectif est de permettre, d'ici à 2014, la dématérialisation de l'ensemble des échanges entre les acheteurs publics et les entreprises, et de faire en sorte que tous les documents relatifs à un marché public soient structurés et homogénéisés dans le format interopérable "XML". Marchés publics : Quand le sport se heurte au code, La Gazette des Communes, 09 janvier 2012, n°2/2108, p°45 Cet article rappelle, à travers trois arrêts rendus par la Cour administrative d'appel de Lyon, que si les pratiques de soutien des collectivités aux manifestations sportives et culturelles sont courantes, il n'en demeure pas moins indispensable de respecter les règles de la commande publique : "transparence" et "libre concurrence". Cour administrative d'appel de Lyon, 15 décembre 2011, n°10LY02299; n°11LY00242; n°11LY00578

http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000024984586&fastReqId=1366895980&fastPos=1 http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000024984605&fastReqId=441219437&fastPos=1 http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000024984620&fastReqId=608859954&fastPos=1 A lire aussi sur ce thème : Les achats de places pour des manifestations sportives doivent répondre à un besoin, Localtis.info, 05 janvier 2012 Des marchés publics d'achats de places pour des manifestations sportives doivent définir la nature du besoin à satisfaire et permettre une mise en concurrence. Sans cela, ces marchés peuvent s'analyser comme des subventions déguisées. http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/Print/Actualite&cid=1250262957915 Commande publique : les sociétés publiques locales sont-elles soumises au Code des marchés publics ?, La Gazette des Communes, 09 janvier 2012, n°2/2108, p°53 Suite à cette question écrite du sénateur Jean-Louis Masson, le gouvernement a répondu qu'en principe, les sociétés publiques locales (SPL) sont soumises à l'ordonnance n°2005-649 du 6 juin 2005 relatives aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées et doivent respecter les règles de publicité et de mise en concurrence. Les SPL sont tenues de respecter les règles du Code des marchés publics quand elles agissent dans le cadre d'un mandat prévu par la loi "MOP" du 12/07/85. Question écrite de J-L Masson, JO du Sénat du 08/12/11, n°14896 http://www2.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ110618924&idtable=q241917&_c=question+n%B014896&rch=qs&de=20090110&au=20120110&dp=3+ans&radio=dp&aff=sep&tri=p&off=0&afd=ppr&afd=ppl&afd=pjl&afd=cvn Conclure un marché à procédure adaptée en 2012, La Gazette des Communes, 09 janvier 2012, n°2/2108, pp°54-55 Deux avocats, Yvon Goutal et Cyril Coupé, décryptent et commentent le décret du 09 décembre 2011 qui institue, depuis le 1er janvier 2012, un nouveau seuil de 15 000 euros hors taxes en deçà duquel les marchés à procédure adaptée (MAPA) peuvent, sous certaines conditions, être conclus sans publicité et sans mise en concurrence. Cinq points sont soulevés : 1) Profiter avec mesure du nouveau seuil 2) Utiliser la liberté de négocier 3) S'inspirer utilement des procédures formalisées 4) Informer les candidats évincés 5) Respecter les règles de la commande publique. Optimisation des achats publics : après les ministères, au tour des opérateurs de l'Etat, Le Moniteur.fr, 10 janvier 2012 Le Ministre du Budget, Valérie Pécresse, a lancé le 09 janvier, "Aïda", nom du programme visant à professionnaliser les opérateurs de l'Etat dans leurs achats. D'ici 2014, l'objectif est de réaliser 10% d'économies, soit des gains de 600 millions d'euros. L'idée est d'appliquer aux opérateurs de l'Etat les méthodes ayant permis une baisse significative du montant des achats des ministères depuis 2009. http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/871279-optimisation-des-achats-publics-apres-les-ministeres-au-tour-des-operateurs-de-l-etat A lire sur le même thème, Les opérateurs de l'Etat sur la piste des économies, Décision-Achats.fr, 11 janvier 2012 http://www.decision-achats.fr/Breves/Les-operateurs-de-l-etat-sur-la-piste-des-economies-43577.htm?ThemeID=46

Les collectivités ne peuvent plus refuser certaines offres transmises électroniquement, Localtis.info, 10 janvier 2012 Cet article met l'accent sur une thématique très en pointe : la dématérialisation. Il signale notamment que, depuis le 1er janvier 2012, un acheteur public ne peut plus refuser les plis électroniques pour les achats d'un montant supérieur à 90 000 euros HT. La pression est donc mise sur les pouvoirs adjudicateurs qui n'ont plus d'alternative, quelque soit l'objet du marché : le candidat choisit librement son canal de transmission. Mais d'une manière générale, "un niveau de dématérialisation plus étendu est souhaité". http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250263010975&cid=1250263007165 Les règles de passation des BEA police-gendarmerie sont précisées, Localtis.info, 10 janvier 2012 L'article revient sur un décret du 30 décembre 2011 précisant les règles de passation des baux emphytéotiques administratifs (BEA). Si les BEA restaient soumis aux principes européens de la commande publique (liberté d'accès, égalité de traitement, et transparence), la procédure de passation des BEA n'était toutefois pas encadrée et l'évaluation pas obligatoire. Désormais, en application de l'une des dispositions de la loi du 14/03/2011 (Loppsi 2), les collectivités ont la possibilité de conclure des BEA pour répondre aux besoins immobiliers de la police et de la gendarmerie. Décret n°2011-2065 du 30/12/2011 relatif aux règles de passation des BEA http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025060174&fastPos=1&fastReqId=1655401691&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250263010975&cid=1250262986498  Le Sénat a rejeté la proposition de loi relative à la simplification du droit et à l'allègement des démarches administratives, Sénat.fr, 11 janvier 2012 La proposition de loi du député UMP Jean-Luc Warsmann sur la simplification du droit, comporte 9 dispositions en lien avec les marchés publics, dont l’une concerne le relèvement du seuil de dispense d’obligation de publicité et de mise en concurrence de 4 000 à 15 000 euros. Le texte a cependant été rejeté en bloc, qualifié de « fourre tout législatif » par les parlementaires de gauche. Les sénateurs ont, en l’occurrence, adopté par 176 voix contre 167 une question préalable présentée par les groupes CRC (communistes) et RDSE (à majorité de gauche), qui équivaut à un rejet du texte. Le rapport avait été approuvé par l'Assemblée nationale le 17 octobre dernier, puis inscrit en procédure accélérée (une lecture par chambre). Toutefois, la commission des lois avait adopté une question préalable qui a donc été confirmée lors de l’examen de séance du 10 janvier. Le rapport sera donc soumis à l’appréciation de la commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) avant de revenir pour une ultime lecture devant le Parlement. http://www.senat.fr/les_actus_en_detail/article/simplification-du-droit.html Compte rendu des débats http://www.senat.fr/cra/s20120110/s20120110_6.html#par_180 A lire également sur le rejet de cette proposition : Loi de simplification du droit : les sénateurs refusent de discuter le texte, Le Moniteur.fr, 11 janvier 2012 http://www.lemoniteur.fr/160-administration/article/actualite/871298-loi-de-simplification-du-droit-les-senateurs-refusent-de-discuter-le-texte

Savoir utiliser les formulaires européens, Le Moniteur, 13 janvier 2012, n°5642, p°43 L'article revient sur les difficultés que peuvent avoir les acheteurs publics dans le choix des modèles de publicité à remplir et sur la manière de procéder. Récemment, les règles ont changé à ce sujet. Aux quinze formulaires préexistants, se sont ajoutés quatre nouveaux formulaires spécifiquement conçus pour les marchés de défense et de sécurité. La DAJ (Direction des Affaires Juridiques) de Bercy a publié une fiche technique pour aider les praticiens dans leurs démarches. Mais surtout, elle entend souligner l'importance à remplir de façon complète et précise ces formulaires sous peine de sanction. Egalement, il convient de bien identifier les rubriques obligatoires et celles qui sont conditionnelles, alternatives, facultatives ou sans objet. http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/conseil_acheteurs/fiches-techniques/preparation-procedure/utiliser-formulaires-europeens.pdf http://simap.europa.eu/buyer/forms-standard/index_fr.htm Maîtriser les nouveaux seuils de publicité, La Gazette des Communes, n°3/2109, 16 janvier 2012, pp°52-53 Dans cet article, l'auteur revient sur les seuils des marchés publics nouvellement modifiés. L'idée principale est : si le nouveau seuil de 15 000 euros (au lieu de 4 000 euros HT) limite le formalisme concurrentiel, il maintient toutefois une obligation de respect des principes fondamentaux. Deux autres points sont aussi relevés : une dispense totale de publicité est envisageable si cela est "impossible" ou "inutile", ainsi que l'absence d'harmonisation européenne. Enfin, on notera que le nouveau texte exige que l'acheteur veille, en dessous du seuil de 15 000 euros, à ne pas contracter systématiquement avec un même prestataire quand il existe une pluralité d'offres. Référé contractuel : les conditions de recevabilité précisées par le juge, Contrats Publics, n°117, janvier 2012, p°91 à 94 Dans cette analyse, l'avocat Nicolas Lafay revient sur l'instauration, en 2009, du référé contractuel et de ses rapports avec la procédure du référé précontractuel. De fait, le Conseil d'Etat a été confronté à des questions contentieuses, notamment celle de savoir si le référé contractuel était recevable en l'absence d'indication du délai de "stand still" dans une lettre de rejet, ainsi qu'en l'absence de notification, par le requérant, de son référé précontractuel au pouvoir adjudicateur. Pour son analyse, l'auteur s'est référé à trois arrêts du Conseil d'Etat : Conseil d'Etat, 24 juin 2011, Opievoy, n°346665 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=191423&fonds=DCE&item=1 Conseil d'Etat, 02 août 2011, Sté Clean Garden, n°347526 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=191942&fonds=DCE&item=1 Conseil d'Etat, 30 septembre 2011, Commune de Maizières-lès-Metz, n°350148 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192206&fonds=DCE&item=1 Dix dossiers à suivre – Commande publique : comprendre et s'approprier les nouvelles règles du jeu (4/10), Le Moniteur.fr, 16 janvier 2012 Bref article rappelant les enjeux importants et les points en devenir pour 2012 : par exemple, la probable mutualisation du dossier de présentation des entreprises pour ne le fournir qu'une fois/an à un même pouvoir adjudicateur; ou bien, côté dématérialisation, un projet de plate-forme unique pour les annonces de marchés publics.

http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/871838-dix-dossiers-a-suivre-commande-publique-comprendre-et-s-approprier-les-nouvelles-regles-du-jeu-4-10 Question écrite relative "aux difficultés croissantes des PME françaises à accéder à la commande publique", Assemblée nationale.fr, 18 janvier 2012 La députée Pascale Gruny (UMP) attire l'attention du Ministre du Budget "sur les difficultés croissantes des PME françaises à accéder à la commande publique" dues, selon elles, "aux actions de massification menées par le Service des achats de l'Etat (SAE), et à la volonté d'imposer l'UGAP comme centrale d'achat des collectivités territoriales". Dans sa réponse en forme de récapitulatif, le gouvernement rappelle les différentes mesures et pistes mises en place pour, précisément, pouvoir concilier impérativement la globalisation de l'achat public avec l'accès des PME à la commande publique : l'obligation d'allotir les achats; l'engagement de l'UGAP par le "pacte PME"; l'installation de chefs de mission achats dans les régions; l'interdiction d'exclure des candidats pour défaut d'expérience, la possibilité de réserver aux PME innovantes une partie des marchés de haute technologie, la réduction des délais de paiement, la simplification des formulaires.. Question écrite n°120113 de Pascale Gruny, publiée au JO le 18 octobre 2011 – Réponse publiée au JO le 17 janvier 2012 http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-120113QE.htm Une question similaire relative à "la nécessité de préserver l'accès aux marchés publics des PME" avait été posée par le député Lionel Tardy (UMP). La réponse du gouvernement a été publiée au JO le 17/01/2011 : il s'agit de la même réponse que celle concernant la question posée par Pascale Gruny. Question écrite n°117328 de Lionel Tardy, publiée au JO le 06 septembre 2011 – Réponse publiée au JO le 17 janvier 2012 http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-117328QE.htm Marchés publics : "un mémoire technique, cela ne s'improvise pas", Le Moniteur.fr, 18 janvier 2012 Entretien avec Pierre Battas, formateur dans les métiers du bâtiment, et qui aide les entreprises à optimiser leurs réponses aux marchés publics, notamment leurs mémoires techniques. Conseillant d'abord de ne négliger ni le fond ni la forme, P. Battas met l'accent sur le fait, surtout, de personnaliser le mémoire technique. Et en cas de rejet de l'offre, il rappelle que l'entreprise a le droit de demander les motifs détaillés du rejet en se référant à l'article 83 du Code des marchés publics. http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/871907-marches-publics-un-memoire-technique-cela-ne-s-improvise-pas  Marchés publics : qu'est-ce qu'une "offre inappropriée" ?, Le Moniteur.fr, 20 janvier 2012, Bref article rappelant, à partir d'exemples, ce qu'est une "offre inappropriée" ("une réponse sans rapport avec le besoin du pouvoir adjudicateur") et que faire dans ce cas. La distinction offres "inappropriées", "inacceptables" et "irrégulières" est également évoquée. http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/question-reponse/831854-marches-publics-qu-est-ce-qu-une-offre-inappropriee La question des "variantes" et de leur "traitement différencié" dans le Code des marchés publics (CMP), Question écrite n°117748, Assemblée nationale.fr Le député Pascal Terrasse a posé une question relative aux "variantes". Au vu de l'article 50 du CMP et selon le type de procédure (formalisée/adaptée), les variantes peuvent être

interdites ou autorisées. Dans un souci de sécurité juridique des procédures et d'accessibilité (notamment pour les petites collectivités), le parlementaire demande au gouvernement ce qui peut justifier ce "traitement différencié" des variantes. Le gouvernement a répondu que l'introduction de variantes rendait plus complexes l'examen des offres et de leur comparaison. Que donc : en procédure formalisée, les documents de la consultation mentionnent les exigences minimales que les variantes doivent respecter et les modalités de présentation; en procédure adaptée, ces mentions ne sont pas obligatoires, mais recommandées pour faciliter la comparaison des offres. Question écrite n°117748 de Pascal terrasse (PS, Ardèche), publiée au JO le 13/09/2011 – Réponse publiée au JO le 17/01/2012 http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-117748QE.htm La dématérialisation des appels d'offre : les acheteurs publics se sentent prêts, les entreprises moins, Le Nouvel Economiste.fr, 19 janvier 2012 Long article qui, tout en revenant sur la tendance lourde du moment, à savoir la "dématérialisation", met en avant les réticences et les difficultés des entreprises à profiter de cette nouvelle règlementation, alors même que les collectivités sont prêtes à passer cette échéance qui ne révolutionne pas leurs habitudes. Quatre points principaux sont évoqués : 1) le manque d'information et l'appréhension 2) la question de la signature électronique 3) le flou sur l'accès aux appels d'offres 4) la rupture de la chaîne de la dématérialisation http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/affaires-publiques-la-dematerialisation-des-appels-doffres-13376/ Code des Marchés Publics 2012 : 220 conseils, 260 pièges à éviter, La Gazette des Communes, cahier détaché n°2-4/2110 - 23 janvier 2012, 90 pages Le présent document, commenté par Jérôme Michon, professeur en droit des marchés publics et privés, propose article par article, 222 conseils pratiques, 267 pièges à éviter et plus d'une cinquantaine de commentaires utiles et jurisprudences. Le Code des Marchés Publics ayant fait l'objet de plusieurs réformes significatives ces derniers mois, touchant plus d'une centaine d'articles et modifiant durablement les pratiques des acheteurs, ce livret s'avérera précieux pour ces derniers. L'arrêt de la semaine. Marchés publics : se prémunir des candidats mal lotis, La Gazette des Communes, n°4/2110, 23 janvier 2012, p°43  Le Conseil d'Etat réduit encore le risque de référés précontractuels abusifs : telle est l'idée principale ressortant de sa décision du 23 décembre 2011, qui considère que "l'entreprise déclarée attributaire d'un contrat (…) n'a pas d'intérêt à agir contre la procédure de passation de ce contrat et n'est pas habilitée à en demander l'annulation par référé précontractuel". Mais la portée juridique de l'affaire semble se porter ailleurs pour le commentateur : en précisant ainsi le régime de "l'intérêt à agir" dans le cadre du référé précontractuel, les juges assurent une certaine sécurité juridique aux collectivités qui pourraient, à défaut, voir leurs marchés systématiquement attaqués par des candidats évincés. Conseil d'Etat, 23 décembre 2011, Département Guadeloupe, n°350231 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193234&fonds=DCE&item=1 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192131&fonds=DCE&item=2

Commande publique : les baux emphytéotiques administratifs en clair, Le Moniteur, 20 janvier 2012, n°5643, p°49 Cet article revient sur la nature juridique du "bail emphythéotique administratif" (BEA). S'agissant d'un contrat par lequel une collectivité territoriale confère à un tiers un droit réel sur l'un de ses biens immobiliers en vue de l'accomplissement d'une mission de service public ou de la réalisation d'une opération d'intérêt général, un décret du 30 décembre 2011 (n°2011-2065) vient d'en clarifier le régime. Il évoque aussi les différents cas de figure susceptibles de se présenter et donc les différentes formalités à accomplir (publicité, mise en concurrence, seuils, évaluation préalable …).  Un guide de la clause sociale, Citia.fr, 25 janvier 2012  Une deuxième édition du Guide de la clause sociale vient d'être publiée par l'Alliance Villes Emploi, association nationale des collectivités territoriales pour la formation, l'insertion et l'emploi. Il s'agit d'un guide destiné aux acheteurs publics et qui présente le rôle du facilitateur qui a pour mission d'aider l'acheteur public pour la mise en place de la clause sociale dans un marché public et d'assurer un suivi durant l'exécution du marché. http://www.citia.fr/1.aspx http://www.ville-emploi.asso.fr/wp-content/uploads/2012/01/GClauses2010.pdf  Marchés publics : 30 008, Le Moniteur, 27 janvier 2012, n°5644, p°51 30 008, c'est le nombre de questions auxquelles a répondu la Cellule d'information juridique aux acheteurs publics (Cijap) en 2011. Mise en place par Bercy, cette hotline est à l'usage exclusif des acheteurs publics locaux.  Règles relatives aux marchés publics, La Gazette des Communes, Cahier détaché n°2-5/2111, 30 janvier 2012, p°17 à 20 Intitulé "Départements et SIEG (service d'intérêt économique général)", ce cahier revient notamment, à travers sept questions-réponses, sur des "règles relatives aux marchés publics" face à l'échéance de la transposition et de l'applicabilité directe de la directive services. Ce document est centré sur la notion de "service d'intérêt économique général", notion de droit communautaire qui impacte les conditions dans lesquelles les collectivités publiques interviennent dans un certain nombre de secteurs de la vie économique et sociale : il intéressera plus particulièrement les départements qui pourront ainsi clarifier leurs relations avec les tiers bénéficiaires et le contenu des obligations de service public confiées aux tiers.  Directive marchés publics : ce qui devrait changer, Le Moniteur.fr, 01 février 2012 L'article revient sur le droit de la commande publique qui poursuit sans cesse son évolution. L'année 2011 aura été l'année durant laquelle de nombreux ajustements sont apparus dans le Code des Marchés Publics (CMP). Désormais, les regards se tournent vers Bruxelles : la Commission européenne a mis en ligne une proposition de directive sur la passation des marchés publics, laquelle remplacerait celle de 2004. Si certaines des nouvelles propositions sont déjà en vigueur dans le corpus juridique français, en revanche, pour d'autres, il s'agit de réelles nouveautés par rapport à notre droit national : l'article propose quelques morceaux choisis. http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/873155-directive-marches-publics-ce-qui-devrait-changer  

Candidature à un marché public et respect des obligations sociales et fiscales, Net-iris.fr, 01 février 2012 L'article aborde les obligations que doivent respecter les entreprises candidates à un marché public, notamment sociales et fiscales. Parmi ces obligations et les pièces à produire, les attestations : l'attestation fiscale et l'attestation de vigilance, lesquelles sont désormais délivrées en temps réel sur internet. Destinées à l'Urssaf et au Trésor public, ces attestations sont destinées, notamment, à lutter contre les filières de travail dissimulé réprimé par le Code du travail. http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/29272/candidature-a-un-marche-public-et-respect-des-obligations-sociales-et-fiscales.php  

*** PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE

*** Commande publique. Contrat de partenariat : retour sur les clés de sa réussite, Le Moniteur, 13 janvier 2012, n°5642, p°44-45 L'avocat Jean-Marc Peyrical, président de l'APASP (Association Pour l'Achat dans les Services Publics), propose des éclairages et des conseils sur le contrat de partenariat (CP). Celui-ci peut être une bonne réponse au besoin des collectivités publiques s'il est utilisé avec précaution, et si les étapes clés sont respectées, notamment : la définition précise du besoin; pour optimiser la phase du dialogue compétitif, l'inutilité à rédiger un programme technique trop détaillé en amont; la nécessité de rédiger le contrat avec rigueur et précision; l'attributaire pressenti ne doit pas profiter de la phase de mise au point pour renégocier l'accord en sa faveur; les recettes annexes ne conduisant pas automatiquement à une réduction des loyers, il ne faut pas miser sur cet outil pour réduire la facture; enfin, la phase de livraison-mise à disposition est délicate car l'ouvrage réalisé par son titulaire n'a pas vocation à être réceptionné par la collectivité. "Groupements d'intérêt public", Gouvernement.fr, 25 janvier 2012 Le ministre de l'économie a présenté, le 25 janvier dernier en Conseil des Ministres, un décret relatif aux "groupements d'intérêt public" (GIP). Créé en 1982 pour les besoins du secteur de la recherche, le GIP est un instrument qui a permis la mise en commun des moyens de partenaires publics et privés, pour mener à bien une mission d'intérêt général non lucratif. Devant la prolifération des GIP dans tous les domaines de l'action publique et de la multiplication des statuts, source d'insécurité juridique, la loi du 17 juillet 2011 a mis en place un statut unique des GIP. Le présent décret vient compléter la loi, en dotant les GIP d'un cadre de fonctionnement souple et adapté. http://www.gouvernement.fr/gouvernement/groupements-d-interet-public

*** JURISPRUDENCE

***  Signer un marché n'est pas une affaire courante, Citia.fr, 27 décembre 2011 Le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 23 décembre 2011, précise les règles applicables à la gestion des affaires courantes lors de la période de transition suite à une élection d'élus locaux. Pour la Haute juridiction, les décisions d'attribuer et de signer un marché ne relèvent pas de la gestion des affaires courantes d'une régie : ni la commission d'appel

d'offres, ni le conseil d'administration de la régie, toujours en place, ne sont compétents pour les prendre. Conseil d'Etat, 23 décembre 2011, Ministre de l'intérieur c/ SIDEN, n°348647 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193194&fonds=DCE&item=1 Contrat et marché : En MAPA, la référence à l'appel d'offres implique d'en respecter les règles, AJDA, 26 décembre 2011, n°44/2011, p°2542 Une communauté de communes avait lancé un marché à procédure adaptée (MAPA) auquel une société avait postulé sans succès. Le tribunal a estimé "qu'en prévoyant la prise en compte pour l'appréciation de la valeur des offres, de l'expérience des candidats et non pas exclusivement de la valeur intrinsèque des offres, la communauté de communes a entaché d'illégalité le règlement de consultation au vu duquel a été désignée l'offre économiquement la plus avantageuse; que cette illégalité est de nature à entacher d'irrégularité la procédure de passation de marchés litigieux". Tribunal administratif de Limoges, 13 octobre 2011, Société DTP terrassement c/ Communautés de communes Ussel-Meymac, n°1000631 Une amende pour violation du délai de standstill, Le Moniteur, 06 janvier 2012, n°5641, Cahier détaché n°1, pp°14-18 Dans une ordonnance du 26 octobre 2011, le Tribunal administratif (TA) de Lyon a décidé que l'acheteur public qui ne respecte pas les règles relatives à la suspension de la signature (pendant un délai dit de "standstill") et à l'information des candidats écartés peut se voir infliger une pénalité financière. TA Lyon du 26 octobre 2011, n°1106110, Sté Iserba c/ OPH Ambérieu Habitat Par ailleurs, la Direction des affaires juridiques (DAJ) de Bercy signale que, dans une décision du 30 novembre 2011, le Conseil d'Etat (CE) utilise pour la première fois ses pouvoirs de sanction financière. Il prononce une amende de 10 000 euros à l'encontre du pouvoir adjudicateur qui a omis de mentionner le délai de "standstill" prévu dans la lettre de rejet d'une offre. Conseil d'Etat, 30 novembre 2011, n°350788, Sté DPM Protection c/ Sté Cyno Garde http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192840&fonds=DCE&item=1        La phase de négociation ouverte aux candidats évincés … si le pouvoir adjudicateur le souhaite, Localtis.info, 05 janvier 2012 Dans un arrêt du 30 novembre 2011, le Conseil d'Etat (CE) a statué sur la possibilité d'admettre ou non à la phase d'ouverture des négociations un candidat ayant présenté une offre irrégulière, et rappelle que même confronté à une offre irrégulière, le pouvoir adjudicateur peut librement choisir de négocier ou non avec les candidats concernés sans "les éliminer d'emblée". Il peut ainsi rejeter leurs offres sans pour autant manquer à son obligation de mise en concurrence. Conseil d'Etat, 10 novembre 2011, Ministre de la Défense et des anciens combattants, n°353121 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192842&fonds=DCE&item=1 http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250262953995  

Responsabilité décennale : la responsabilité décennale du constructeur n'est pas subordonnée au caractère général et permanent des désordres constatés, La Gazette des Communes, n°3/2109, 16 janvier 2012, p°49 Dans une décision du 09 décembre 2011, le Conseil d'Etat juge que la surchauffe constatée (34°C) dans les salles de classe d'une école communale étant un désordre qui affectait l'immeuble pendant des périodes où les enfants sont scolarisés, était de nature à le rendre impropre à sa destination. Qu'en conséquence, cette élévation anormale de température résultait d'une mauvaise conception de la toiture du bâtiment, laquelle était imputable au maître d'œuvre. Conseil d'Etat, 09 décembre 2011, Commune de Mouans-Sartoux, n°346189 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192943&fonds=DCE&item=1  Contrat et marché : le déféré préfectoral dirigé contre un contrat est un recours de pleine juridiction, AJDA, n°1/2012, 16 janvier 2012, p°5  Renversant sa jurisprudence Commune de Sainte-Marie-de-la-Réunion (CE, 26 juillet 1991, n°117717), le Conseil d'Etat (CE) juge que le déféré par lequel un préfet demande au juge administratif l'annulation d'un marché public est un recours de plein contentieux. Dans l'affaire, un préfet contestait par la voie du déféré plusieurs marchés conclus par des établissements publics de coopération intercommunale. Le CE juge "qu'eu égard à son objet, un tel recours formé à l'encontre d'un contrat relève du contentieux de pleine juridiction". Conseil d'Etat, 23 décembre 2011, Ministre de l'Intérieur, n° 348647 et 348648 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193194&fonds=DCE&item=1 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193195&fonds=DCE&item=1  Marchés publics : pas de référé précontractuel pour l'entreprise attributaire, Le Moniteur.fr, 13 janvier 2012 Dans une décision du 23 décembre 2011, le Conseil d'Etat a clarifié un point débattu concernant l'exercice du référé précontractuel, et a fait évoluer sa position : il a jugé qu'une entreprise attributaire n'était pas habilitée à exercer un référé précontractuel pour faire annuler la procédure de passation de son marché. Conseil d'Etat, 23 décembre 2011, Département de la Guadeloupe, n°350231, http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193234&fonds=DCE&item=1 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192131&fonds=DCE&item=2 http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/871697-marches-publics-pas-de-refere-precontractuel-pour-l-entreprise-attributaire?tool=print "Un acheteur n'est pas lié par ses précédents marchés", Citia.fr, 18 janvier 2012 Le Conseil d'Etat a rappelé, le 16 janvier 2012, que pour rédiger les pièces d'un marché, un acheteur n'était pas lié par un précédent marché passé sur le même objet. Conseil d'Etat, 16 janvier 2012, Département de l'Essonne, n°353629 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193376&fonds=DCE&item=1 http://www.citia.fr/1.aspx  

Sous quelle condition une erreur matérielle peut-elle être caractérisée ?, Localtis.info, 19 janvier 2012 Une jurisprudence récente du Conseil d'Etat (21/09/11, n°349149) avait indiqué qu'un candidat pouvait, sous certaines conditions, rectifier une "erreur purement matérielle" de son offre après son dépôt. Afin de bien cadrer le principe de cette possibilité sans remettre en cause le principe d'intangibilité des offres, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 16 janvier 2012, apporte des explications sur la possibilité de régulariser le montant d'une offre par un candidat suite à une demande de précisions formulées par le pouvoir adjudicateur. Il précise qu'il ne peut s'agir que de la stricte et seule rectification d'une pure erreur matérielle. En effet, la possibilité ne permet que de procéder à une "précision" ou à une "traduction" de ce qui a été initialement mentionné dans l'offre, mais en aucun cas de modifier son offre. Conseil d'Etat, 16 janvier 2012, Département de l'Essonne, n°353629 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193376&fonds=DCE&item=1 http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250263066096 Garantie décennale pour les désordres apparents avant réception sans réserve, AJDA, 23 janvier 2012, n°2/2012, p°72 Dans un arrêt du 16 janvier 2012, le Conseil d'Etat précise qu'après réception d'un ouvrage prononcée avec réserves, les relations contractuelles entre le maître de l'ouvrage et les constructeurs se poursuivent s'agissant des seuls travaux objets de réserves. Toutefois, des désordres apparents avant la réception sans réserve de l'ouvrage, mais qui avaient préalablement fait l'objet de telles réserves, peuvent donner lieu à la mise en œuvre de la garantie décennale des constructeurs. Conseil d'Etat, 16 janvier 2012, Commune du Château-d'Oléron, n°352122 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=193374&fonds=DCE&item=1 Marchés publics : indemnisation du candidat évincé du fait d'un nouvel examen des offres, Le Moniteur.fr, 25 janvier 2012  Dans son jugement du 29 décembre 2011, le Tribunal administratif (TA) de Fort-de- France a rappelé les hypothèses dans lesquelles une commission d'appel d'offres (CAO) se trouve en mesure de procéder à un nouvel examen des offres, ainsi que les principes d'indemnisation en cas d'éviction irrégulière. TA de Fort de France, 29 décembre 2011, n°1100056 http://www.lemoniteur.fr/media/FICHIER/2012/01/25/FICHIER_20120125_16308347.pdf http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/872441-marches-publics-indemnisation-du-candidat-evince-du-fait-d-un-nouvel-examen-des-offres?tool=print  Contrat et marché : annulation d'un avenant au marché de maîtrise d'œuvre du chantier des Halles, AJDA, 30 janvier 2012, n°3/2012, p°126  Le Tribunal administratif (TA) de Paris, dans une décision du 06 janvier 2012, a annulé sur déféré préfectoral, le troisième avenant au marché de maîtrise d'œuvre conclu pour l'aménagement du quartier des Halles, considérant qu'il bouleversait l'économie du contrat initial. Pour fonder son jugement, le TA de Paris a rappelé les dispositions du Code des Marchés Publics et de la loi sur la maîtrise d'ouvrage public qui permettent d'adapter la rémunération du maître d'œuvre, mais interdisent un bouleversement de l'économie du contrat par voie d'avenant.

TA Paris, 06 janvier 2012, Préfet de Paris c/Sté Sempariseine et Ville de Paris, n°1111213 Une demande informelle n'est pas un ordre de service, Citia.fr, 26 janvier 2012, Dans un arrêt du 17 janvier 2012, la Cour administrative d'appel (CAA) de Douai est revenue sur certaines règles relatives au paiement des prestations réalisées par le titulaire d'un marché. Dans l'affaire, le titulaire d'un marché d'assistance informatique avait effectué pour une commune des prestations en l'absence d'ordre formalisé, à la demande des responsables de l'administration. Insatisfaite des prestations exécutées, la commune a refusé de payer : la CAA lui a donné raison car elle constaté que le titulaire n'établissait pas que les prestations litigieuses résultaient d'un ordre de service de la commune ou qu'elles étaient indispensables. Cour administrative d'appel de Douai, 17 janvier 2012, n°10DA00799 http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000025180022&fastReqId=1238926294&fastPos=1  Commande publique. Contrats d'aménagement : marche arrière pour les conventions d'aménagement, Le Moniteur (textes officiels), 27 janvier 2012, n°5644, p°35-36 Dans un arrêt du 18 novembre 2011, le Conseil d'Etat considère que les collectivités qui ont conclu des contrats d'aménagement sans mise en concurrence avant l'entrée en vigueur de la loi du 20 juillet 2005 sont désormais invitées à s'engager dans un processus de résiliation de ces contrats et à organiser une nouvelle procédure de mise en concurrence. Conseil d'Etat, 18 novembre 2011, SNC Eiffage Aménagement c/M.A, n°342147 http://arianeinternet.conseiletat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=192714&fonds=DCE&item=1  L'insécurité juridique de la procédure de dématérialisation de l'achat public : BIS REPETITA ! www.ncazeau.com Dans une décision du 10 mai 2011, le Tribunal administratif (TA) de Limoges rappelle les principes qui doivent guider les procédures de dématérialisation. L'idée qui prévaut est que "la collectivité demeure responsable du mauvais fonctionnement de la plate-forme de dématérialisation, et que ce dysfonctionnement ne doit pas, au final, préjudicier aux candidats". "Il appartient à la collectivité d'assumer l'entière responsabilité de la mise en œuvre de la procédure de dématérialisation, et le candidat ne peut-être pénalisé pour un motif technique" si son offre est envoyée de façon conforme au référentiel. Tribunal administratif de Limoges, 10 mai 2011, SAS Profils-1 Egal 2 c/Département de la Creuse, n°1100668 http://www.apasp.com/media/files/pdf/DEMATERIALISATION/TA_Limoges_10-05-2011.pdf http://www.ncazeau.com/L-insecurite-juridique-de-la-procedure-de-dematerialisation-de-l-achat-public-BIS-REPETITA-_a72.html

                      *** DSP ***

 Actualité du droit de la concurrence et de la régulation : Délégation de service public-Aide d'Etat, AJDA, 26 décembre 2011, n°44/2011, p°2508-2510 Il s'agit d'une nouvelle victoire pour la société Corsica Ferries, dans l'affaire qui l'oppose depuis des années à la collectivité territoriale de Corse : la délibération attribuant la délégation de desserte maritime de certains ports de Corse à ses concurrents vient d'être annulée. L'arrêt tire les conséquences : 1) d'un périmètre de service public (délégué) surdimensionné; 2) une clause de sauvegarde peut être constitutive d'une aide d'Etat. Cour administrative d'appel de Marseille, 07 novembre 2011, Société Corsica Ferries, n°08MA01604. http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000024802956&fastReqId=652683995&fastPos=1 Appréciation de la durée d'un contrat de délégation de service public, AJDA, 23 janvier 2012, n°2/2012, p°83 La durée maximale de vingt ans, prévue pour les délégations de service public (DSP) consenties dans le domaine de l'eau potable, de l'assainissement, des ordures ménagères et autre déchets, doit être entendue comme concernant la seule période d'exploitation de l'ouvrage, au cours de laquelle le délégataire se voit effectivement confier la gestion d'un service public, à l'exclusion de la période préalable de travaux. Cour administrative d'appel de Lyon, 03 novembre 2011, Sté Véolia Propreté, n°10LY00536 http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000024802164&fastReqId=1015225214&fastPos=1 Question écrite n°121359 relative à "l'indemnisation des investissements non prévus au contrat initial à l'issue d'une délégation de service public (DSP)", Assemblée nationale.fr Le député François Brottes (PS) interroge le Ministre de l'Ecologie "sur les inquiétudes exprimées par les délégataires de services publics de remontées mécaniques" suite à un rapport de juin 2011 laissant apparaître une "remise en cause du versement des indemnités des biens en fin de contrat". Le gouvernement répond que la durée d'une DSP doit et peut être définie de manière à permettre au concessionnaire d'obtenir un bénéfice raisonnable mais aussi l'amortissement intégral des investissements initialement prévus. Si tel est le cas, l'indemnisation n'a pas lieu d'être. En revanche, si des investissements non prévus apparaissent, ceux-là peuvent faire l'objet d'une nouvelle convention ou d'un avenant. Dans ce second cas, une indemnisation à la valeur nette comptable à l'échéance de la concession ou à la valeur réelle si celle-ci est inférieure à la valeur comptable peut-être contractuellement prévue. Ainsi, l'équilibre économique recherché, ménageant tant les intérêts des collectivités que ceux des exploitants pourrait être atteint. Un projet de circulaire est actuellement en cours. Question écrite n°121359 de M. François Brottes (PS, Isère), publiée au JO le 01/11/2011 – Réponse publiée au JO le 17/01/2012 http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-121359QE.htm   

*** UNION EUROPEENNE

*** L'intérêt transfrontalier certain, Ministère de l'Economie-Portail de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, 19 janvier 2012 La Direction des Affaires Juridiques (DAJ) de Bercy a mis en ligne une fiche technique sur la notion d'"intérêt transfrontalier certain". Le contexte est le suivant : les pouvoirs adjudicateurs qui passent des marchés inférieurs au seuil d'application des directives et des marchés de services non prioritaires, soumis à la procédure de l'article 30 du CMP, doivent au cas par cas s'interroger de savoir si ces marchés ne présentent pas un "intérêt transfrontalier certain" justifiant un niveau de publicité permettant aux opérateurs installés dans un autre Etat membre de l'Union d'être informés de la procédure de mise en concurrence et de pouvoir éventuellement candidater. En trois points, cette fiche explique donc : 1) ce qu'on doit entendre par "intérêt transfrontalier certain"; 2) quels sont les critères de définition; 3) quelles règles doivent être respectées pour ces marchés http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/conseil_acheteurs/fiches-techniques/champs-application/interet-transfrontalier-certain.pdf Marché intérieur : la Commission intervient pour assurer la mise en œuvre des règles de l'Union européenne pour la passation de marchés publics dans le domaine de la défense, Europa.eu-Le Portail de l'Union européenne, 26 janvier 2012 (référence IP/12/76)  Dans un communiqué de presse, la Commission européenne fait savoir qu'elle est intervenue, par avis motivé, pour faire en sorte que deux Etats membres (Allemagne et Pays-Bas) respectent leurs engagements au titre de la directive concernant les marchés publics dans le domaine –spécifique- de la défense (2009/81/CE) et d'accélérer le processus de transposition. En effet, si la directive n'est pas intégralement mise en œuvre dans tous les Etats membres, les entreprises et contribuables ne peuvent bénéficier d'un accès plus facile à un marché transparent et ouvert, donc plus concurrentiel. La Commission rappelle, à ce titre, l'objectif des règles de l'UE en la matière. http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/12/76&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr  Marchés publics : la Commission agit pour garantir la transparence de la procédure et assurer l'égalité de traitement des candidats dans le cadre d'un marché de travaux de modernisation d'infrastructures routières à Bucarest, Europa.eu-Le Portail de l'Union européenne, 26 janvier 2012 (référence IP/12/73)  Dans un communiqué de presse, la Commission européenne a demandé à la Roumanie, par avis motivé (2ème étape de la procédure d'infraction de l'UE) de respecter les règles de l'UE sur les marchés publics. En effet, en n'ayant pas accordé aux candidats un délai suffisant de préparation des offres et en ayant modifié durant la procédure certains éléments obligatoires de l'avis de marché (dont les critères de sélection), la Commission a estimé que la ville de Bucarest avait manqué aux règles européennes des marchés publics. La Commission en a profité pour rappeler le but des règles de l'UE concernant les marchés publics qui représentent, selon les estimations, 18% du PIB de l'UE. http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/12/73&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr

*** DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT

*** Quatre nouveaux documents des GEM, Citia.fr, 4 janvier 2012 L'OEAP (Observatoire Economique de l'Achat Public) a publié quatre nouveaux documents réalisés par les GEM (groupes permanents d'études des marchés) : une mise à jour de la recommandation nutrition, un guide relatif aux produits et prestations d'entretien des espaces verts, ainsi que de deux recommandations et cahier des charges fonctionnel concernant les couchettes pour enfants et les équipements et matériels sportifs pour l'éducation physique. Vous retrouverez ces 4 documents sur le lien ci-dessous : http://www.economie.gouv.fr/daj/29-decembre-2011-loeap-publie-quatre-nouveaux-documents-techniques Cantines, sport, entretien des espaces verts, sieste des petits : les nouvelles recommandations des GEM, Localtis.info, 09 janvier 2012 L'Observatoire économique de l'achat public (OEAP) a publié les résultats des travaux menés par les groupes d'études des marchés publics (GEM), mis à jour depuis le 10 octobre 2011. Ces documents entendent apporter des recommandations aux acheteurs publics pour leur permettre d'améliorer la gestion de leur collectivité et la réponse apportée aux besoins des usagers. Quatre domaines spécifiques sont concernés : la nutrition (GEM-RCN); les couchettes pour enfants de moins de six ans (GEM-EF); les équipements et matériels sportifs pour l'éducation physique et sportive (GEM-EF); les produits et prestations d'entretien des espaces verts (GEM-DD). http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250263003320&cid=1250262987146 La gestion des déchets, Contrats Publics, janvier 2012, n°117, p°21 à 88 Ce mois-ci, la revue offre un très important et volumineux dossier de plus de 60 pages, réparti en 16 articles, sur la "gestion des déchets". Au vu des sommes engagées par les communes et de l'impact environnemental, la thématique des déchets est ici abordée sous différents angles : la collecte, l'élimination, la valorisation et le recyclage. Certains articles intéresseront plus particulièrement les acheteurs publics, notamment : - La collecte pneumatique des déchets, par Olivier Raymundie, avocat (p°22 à 27) - Le contrat de partenariat, mode alternatif relevant du service public de traitement des déchets, par Jéhan Béjot, avocat (p°31 à 34) - Principe de proximité, élimination des déchets et commande publique, par Xavier Bigas, avocat (p°45 à 49) - Estimation prévisionnelle et égalité de traitement des candidats, par Christophe Cabanes et Vincent Michelin, avocats (p°54 à 56) - Gestion des déchets de chantier de travaux publics, par Pierre Pintat et Safia Djebbar, avocats (p°73 à 77) Passé, présent et avenir des contrats publics : "de l'intégration du développement durable dans les contrats de commande publique", Contrats Publics, Janvier 2012, n°117, p°19 Il s'agit ici d'une recension doctrinale dans laquelle la question est : décrire et systématiser le phénomène de l'intégration du développement durable dans la commande publique. Si à première vue, développement durable et commande publique paraissent antinomiques, force est de constater que le droit de la commande publique a

bel et bien intégré le développement durable. Pour approfondir le débat, on consultera : F.Wilinski, Contrats et marchés publics, n°12/2011, décembre 2011, Etude n°11, p°6. Signes de qualité : comment éclaircir les règles du jeu ?, Le Moniteur.fr, 13 janvier 2012 Un groupe de travail a remis au "Plan Bâtiment Grenelle" une série de recommandations mettant en évidence "la nécessaire remise en cause des processus de la filière afin d'intégrer un véritable système de qualité". Parmi les cinq points développés dans l'article, le point n°2 se penche sur : "définir les nouveaux critères de la commande publique". Comme suggestions : développer l'éco-conditionnalité des aides publiques; étendre l'attribution des aides au-delà de l'amélioration de la performance énergétique; soumettre l'attribution des marchés publics à la production des qualifications nécessaires; généraliser la certification NF démarche HQE à l'ensemble des projets de l'Etat et des collectivités http://www.lemoniteur.fr/143-immobilier/article/actualite/870073-signes-de-qualite-comment-eclaircir-les-regles-du-jeu Performance énergétique : des modèles de contrats publics seront diffusés début 2012, Le Moniteur.fr, 16 janvier 2012 A la demande du Ministère de l'Ecologie, un cabinet a été missionné pour "rédiger des modèles de marchés publics de performance énergétique, à destination des collectivités territoriales". Pour l'instant, une dizaine de modèles sont en cours de rédaction, adaptés selon les périmètres et procédures possibles : marchés de fourniture et services, en appels d'offres ou dialogue compétitif; marchés de travaux et services, en appel d'offres ou dialogue compétitif ou procédure adaptée; marchés globaux de travaux, fournitures et services, en dialogue compétitif. La mise à disposition de ces documents types était l'une des propositions phare du rapport Ortega (mars 2011). http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/actualite/870431-performance-energetique-des-modeles-de-contrats-publics-seront-diffuses-debut-2012 Qualité environnementale des bâtiments (QEB), Cahier pratique-Le Moniteur n°5643 (cahier détaché n°2), 20 janvier 2012, 18 pages. En 30 questions-réponses, Bureau Veritas explicite les apports de la QEB (Qualité Environnementale des Bâtiments) dans les projets de construction et les enjeux de demain. Regroupé en 7 rubriques (enjeux, évaluation, parties prenantes, mise en place, certifications, analyse du cycle de vie, marquage CE), ce dossier intéressera autant les maîtres d'ouvrage, que les maîtres d'œuvre, les entrepreneurs ou les gestionnaires et les usagers d'un bâtiment. "Dans le public comme dans le privé, l'achat responsable arrive à maturité", Le Moniteur, 27 janvier 2012, n°5644, p°51 Entretien avec Gérard Brunaud, vice-président de l'Observatoire des achats responsables (ObsAR) qui réunit les secteurs publics et privés. G. Brunaud revient sur les tendances pour 2012, notamment sur le fait que si l'achat responsable arrive à maturité, le secteur privé y recourt davantage pour des questions d'image et le public pour mieux maîtriser les coûts. Egalement, est posée la question des PME : le secteur public a le souci de leur faciliter l'accès au marché et tous ont intégré l'allotissement des marchés. Enfin, à la question "qu'est-ce qui reste problématique ?", la réponse est : raisonner en coût global complexe, les délais de paiement, la contrainte budgétaire, le manque d'indicateurs fiables, et aussi mieux évaluer les fournisseurs.

A lire également, sur le même thème : Achats responsables : un enjeu de taille dans le public et le privé, Décision-Achats.fr, 25 janvier 2012 http://www.decision-achats.fr/Breves/Obsar-43880.htm L'achat solidaire : un acte d'achat à part entière, Décision-Achats.fr, 25 janvier 2012 Entretien avec Laurence Herry de la Direction des achats de la Mairie de Paris (Cellule de développement durable et insertion sociale) qui fait le point sur les achats faits par la Ville aux entreprises de ce secteur. Parmi les sept questions posées, l'une d'elles concerne "les modes de passation des marchés publics" et la simplicité pour favoriser l'accès à la commande publique des ESAT/EA (Etablissement et Service d'Aide par le Travail / Entreprise Adaptée). http://www.decision-achats.fr/Breves/-L-achat-solidaire-un-acte-d-achat-a-part-entiere-43866.htm?ThemeID=46 Comment produire et consommer d'une manière plus durable ? La Commission vous invite à lui donner votre avis sur la question, Europa.eu, 01 février 2012 (référence IP/12/92) Dans un communiqué de presse, la Commission européenne annonce qu'elle a lancé, jusqu'au 03 avril 2012, une consultation publique sur la "consommation et la production durables" (CPD). Cette consultation invite toutes les parties intéressées à faire connaître leur point de vue sur la meilleure manière d'améliorer les politiques de l'Union européenne en matière de CPD dans quatre domaines spécifiques : le recyclage et la gestion des déchets; la performance environnementale des produits; la performance environnementale des organisations; et enfin, le domaine des "marchés publics écologiques" qui consistent à encourager les organismes publics à privilégier des solutions respectueuses de l'environnement. http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/12/92&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr http://ec.europa.eu/environment/consultations_en.htm