La Monade Hieroglyphique de Jean Dee de Londres

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    J EAN DBBDE LONDRES

    LA MONADEHIROOLYPHIQUETRADUITE DU LATIN

    POUR .I,A PREMIRE FOISPAR

    GRILLOT DE GIVRY

    PA RBIBLIOTH:QUE CHACORNAC

    I I , QUAI SAINT-MICH.EI,, I IMCMXXV

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    LA MONADE HIROGLYPHIQUE

    I

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    DJA PARUS

    uvre s compltes de Paracelse , traduites pourl a premire fois de l 'allemand, et collationn es su rles ditions latines pa r GRILLO'r DE GIVRY. Tomes Iet II , (CHACORNAC.)An thologie de 1'Occultisme , choix des meilleu-

    res pages des auteurs qu i se sont illustrs dans lessciences hermtic1ues, depuis les temps anciens jus-qu' nos jours. Traductions, notices et prfaces pa rGRILLO'r DE GIVRY. Un volume in -8. (ditions de laSirne.)

    LES CLASSIQUES DE L'OCCULTE

    LA MONADEHIROOLYPHIQUEDE

    r Y\J EAN /D EE

    D B LO N DRE S

    TRADUITE DU LATINpour la premire fois

    PA RGRIL LOT DE GIVRY

    PARISBIBLIOTHQUE CHACORNAC

    1 1 , QUAI SAINT-MICHEL, 11MCM:XXV

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    r 13 Il L{ 1 5 ~ .D y

    NOTE

    La Monas Hieroglyphica, compose Londres,.ct termine en r564 Anvers par le Dr John Dee,astrologue de la reine Elisabeth, est un petit traitqui enseigne comment l'hiroglyphe mercuriel drivedu point central ou iod gnrateur.

    Nous l'avons reproduit intgralement avec sabelle prface Maximilien II .

    Nous avons seulement omis l'avertissement de lapremire dition au typographe Guillaume Si lvts,dans lequel Jean Dee recommande celui-cid'apporter un soin exquis la composition de son.livre et principalement la r e p r o d ~ t c t i o n des ( i g ~ t r e s q ~ l'illustrent, puis de n'en point dlivrer d' exemplaires aux gens du vulgaire (promiscuo homi-nnm generi), qui pouvaienten jaire m a ~ t v a i s usage.

    Ces pages eussent t superflues auiourd'hui.Outre que Silvius a trs imparfaitement obi la premire de ces monitions, puisq'ue toutes les.ditions de la Monade sont dshonodes par des

    ~ t r e s ignobles, inexactes, que pour la prem,ire/ois nous avons reconstitues scrupuleusen'tent s11i-

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    vant la pense 'mme de l'auteur, et conjor1nmentau texte, la seconde est d ' ~ t n e observation trop diffi-cile pour pouvoir ccnscrver quelque autorit ; ceslignes taient donc sans intrt.

    La prsente traduction est la premt.re qzti ext:steen langue vulgaire. Nous avons vainement cherchau British Museum la trace d'une prtendue tra-duction anglaise sig11ale par l'Encyclopdie Bri-tannique.

    Dans les num1 os 8, 9 et rz de l'Initiationde r893 a t publie une sorte de paraphrasede la Monade Hiroglyphique, signe P hilophotes,et qui ne mrite pas le nom de traduction.

    GRILL01' DE GIVRY

    LA MONADE HIEROGLYPHIOUEDE JEAN DEE DE LONDRES

    A

    MAXIMILIENPA R LA GRACE DE DIEU

    SA PIENTISSIME ROI DE S ROMAINSDE LA H ~ M E

    ET DE LA HONGRIE

    OU SE TAISE

    TERR[

    A iR

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    PRFACE

    A I, 'EXCE I,I ,EN1'ISSIME MAJESTDU GI,ORTEUX ROI MAXIMII,IEN

    J EAN DE E DE LONDRESSOUHAITE I,E Pl,US HEUREUX EMPIRE

    Les deux causes qwi peuvent animer W! homme decondition offrir un si grand Roi 1111 don si mi -nime sont celles qui m'ont port composer ceci; savoir:.ma trs grande affection pour Votre Majest et l'insigne.raret ainsi que l'excellence non mprisable d?-t don lui-mme, quoique fort petit.C'est $tne affection ternelle pour vous qu'ont exci te-et produite vos admirables v e r t t ~ s qui sont si grandes,q ~ t e ceux qui ne les ont pas constates de lettrs propresyeux ne croient que mdiocrement ceux qui en rapportentdes choses extraordinaires, quoique trs vraies. Maisceux qui ont contempl soigneusement et attentivementces mmes verttts avoueront qu'ils se trouven t, pour lesdcrire, en proie une trs grande i1zdigence et pauvretd'expressions et de mots, de telle sorte qu'ils dsirent.s'ten4re le plus possible en longs discours sur leur excel,zence. LMoi-mme, au mois de septembre dernier, ayantpass quelque temps Presbourg, ville de votre Royaumede Hongrie, i' ai reconnu, en tmoin oculaire les causestrs excellentes et diversement varies de cette difficultd'exprimer ces vertusJ

    ;

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    IO l 'RFACEQuant la raret du don (vraiment minuscule par sa:taille) j'en parlerai aussi brivement que possible endisant que le c o ~ t r s de la vie humaine se prsente moi,.entre autres opinions, comme devant tre, avec raison,considr, de tout l'effort de mon esprit investigateur,.comme partag en deux parties (dans l'une desquellespresque tous marchent prfrablement). En effet, peine

    la c o ~ e r t e priode de la premire enfance (infantia) etcelle de la seconde (pueritia) sont-elles passes, que l'oP-tion commence dj torture r l' dme des adolescents pourdcider dans quel genre de vie ils entreront ensuite ; il shsitent un peu devant la bifurcation qui se prsente leur jugement incertain ; puis ils se dcident enfin, ~ o i t (sduits par l'amour de la vrit et de la vertu) suzvrela voie philosophique, laquelle ils s'appliquent de toutesleurs forces pendant tout le reste de leur vie, soit (enlacspar les charmes mondains ou enflamms par la cupidit.des richesses) embrasser la vie dlicate ou avidementlucrative, d a ~ s laquelle ils s'efforcent ardemment de travailler par tous les moyens p o s s ~ b l e s de c e u xtu en trouveras certainement un millier, t't avec la plusgrande facilit, tandis que des premiers (c'est--direceux qui sincrement s'adonnent de tout cur la p h ~ -losophie) , tu pourras grand'peine m'.en mon_trer unseul, qui aura dgust seulement les p r e m ~ e . r s et verztablesfondements de la physique.[Et sur un mher de ceux q u ~ se sont adonns tout entiers l'tude de la sapience, ilen est peine un qui aura profondment et pleinementperscrut les causes du lever, de la ~ o u r s e et cl!ucherdes forces des action s et des corps celestes, et q u ~ meme enpourra e ~ p o s e r les principes lmentaires] . ,'Quel est-il donc, alors, c e l u ~ q u ~ , tou_tes ces ,dzfficultessurmontes, aura aspzr la spculahon et a la comprhension des vertus superclestes et des ~ n f l u e n c e s mtaphysiques ? O est-il, dans toztt l'orbe des terres(en ces temps dplorables qui so.nt les ntres) ce Magna-nime et cet unique HROS ? Puzsque selon la progresswnde n;tre proportion millnaire (que nous avons adoptenon sans motif), c'est PARMI CENl ' MYRIADES DE SIN-CRES PHILOSOPHES El ' PARMI CENl' MII,I,E MYRIADESD'HOMMES VUI,GAIRES QU E NOUS DEVONS Al'l 'ENDRECEl' UNIQUE El ' ' fRS HEUREUX ENFANl'!Reprsentons donc la mamre pythagorzque (commeon l'appelle) le Type HIROGI,Yl>HIQUE de cette RAREl'que nous venons d'exposer. Pq-r .ce moyen, l ~ s plus g ~ a n d s mystres qu'il faztt y c o n s ~ d e r e r vont s offrzr d e ~ t X -mmes Votre Excellence qui les contemplera plus attentivetnent, tels qu'ils ont t d ~ c r i t s suivant cette formule,dans nos Thories cosmopohtes.

    PRFACE I IL'HOMliiE SEI,ON

    I.E MONDE, I,E DESPOl'E'l'l'PANXO:E

    1.000 ~ . a ForceAHJM E (PouYoir)1.000.000 La Fraude

    \ Le Souci1.000.000.000\ 1.000TERRE

    49

    35

    L'HOMME SEI,ONI, 'ESPRil ', LE PHII,OSOPHE

    Il J \ J A T X O ~ AdeptaL FEU

    Le Supientl1 ~ O ' f ' O

    1.000.000OP T z8 ION

    A DOLEAC E

    PREMIRE

    SCENCEPUH!LENFA ' CE

    ARBRE DE RAREl';Et maintenant, dans quel gra,de de, cette .tri.Ple raret(p't.ilosophique), ci-dessus exposee ( C l e m e n t z s m ~ t e ROI),dsirerais-je que soit et se place ce don que 7e fazs ? !pzmme qui excelles surabondamment dans la cognztzondes arts les plus grands et des choses les plus sec.rtes,, tupourras le deviner aisment. je ne pense pas que 7e puzssearrogamment le placer q-u rang de la pre?ttire, et de la

    :J plzts profonde philosophze . C e p e n 1 ~ n t , quozque d ordreinfrieur on peut remarquer qu veut parfozs s leverbeaucoup plus haut ; et prcisment cause de ,ce degrd'excellence, j'ose promettre v.otre C e l s ~ t u d e qu on peutesprer de ce mien don des fruzts a b o , n ~ a n t s ; , qausegalement de la raret qui le caracterzse, pu zsq u estcompos, jusqzt'. la, dernire p h r a s ~ , d a n ~ ce m o ~ e d' ~ c ~ z r e suivant lequel 7e n az pu reconnaztre, nz par. l audztwn,ni par la comprhension, des monuments anczens, qu'aucun ouvrage absolu ait t fait jusqu' ce jour.Bien que je l'appelle H i r o g l y p h i q u ~ , . celui _qui l'au1aexamin plus attentivement avouera qu contzent cependant une lumire et une force en quelque sorte mathmatique ; ce que l'on sait avoir t assez rc:rement fait en ceschoses si rares. Et n'est-ce pas rare, 1e le demande, queles caractres astronomiques v z t ~ g a i r e s des Plantes(tirs des documents perdus ou z n e x ~ l z c a b l e s , t o u ~ aze moins presque barbares) puzssent etre produzts la

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    12 PRFACEvie immortelle et leurs forces particulires tre expliques.trs loquemment en toute langue et toute nation ? Aquoi vient s'ajouter, ce qui est trs rare galem ent qtte.les corps externes de celles-ci (par les meilleurs a r g u ~ e n t s Hiroglyphiques) sont rappels ou restitus leurs Symtries mystiques telles qu'elles existrent a ~ t t r e f o i s dansles premiers sicles, ou telles qu'elles durent tre choisiespar nos anctres. Dans les figures des Dodcatmories de.l'Ecliptique, que nous avons tent de reconstituer, la.chose est si rare qu'elle parat entirement nouvelle[Et.que tout ceci soit contenu dans cet unique caractre Hiroglyphique de Mer cure (muni d'une certaine figurepointue), voil qui est tout fait rarissimi}l Donc vraiment, notre livre peut tre nomm par nous le restituteur.et l'instaurateur de toute l'Astronomie; et, en ce genre,l'envoy de notre m n ~ de telle sorte que nous avonstabli nouveau, ou restaur par nos avertissements,.l'Art sacr de cette notation, totalement o ~ t b l i et disparu.compltement de la mmoire des hommes. Et ceci a tfait par nous de telle sorte qu'avec la plus grande placidit, et comme le plus naturellement du monde, toutes cesinterprtations Hiroglyphiques se placent d'elles-mmes.en leur lieu vritable sans qu'on pttisse rien trouver en.tout cet opuscule qui soit outr ou impropre. Et demme, tous seront forcs d'avouer qu'il est tout faitrare d'avoir, par notre Sceau LondoniBn (Londinensis)d'Herms, consign ces choses ( la mmoire ternelle.des hommes ) et de telle sorte que pour signifier ces choses(dont nous avons parl) il ne se t r o ~ w e en ce sceau 1 ~ i un point superflu ni un point dfectueux l Et entreautres ceux qui, dans les plus profondes disquisitions.de la philosophie et de la sapence, pourront dclarerpubliquement son nom.Ainsi les grammairiens en rendront tmoignage, p u i s ~ qu'ils se verront avertis que l'on donnera ici les raisonsdes formes de lettres, de leur place, de leur situation dans.l'ordre de l'Alphabet, de leurs diffrents liens, de leurvaleur numrale et de plusieurs autres choses (qui doivent tre considres dans l'Alphabet primaire des troislangues). Comme d'ailleurs, a ~ t s s i rare est le grammairien qui puisse exactement soutenir que la grammaire,qu'il faut apprendre d'un homme, soit une s c i e 1 ~ c e unique,que celui que nous avons dmontr tre rarissime sur la

    .terre et que nous avons dfendu autrefois apologtiquement (1). Mais plus de mystres sont manifests ici par(1) On lit en marge : En l'an 1557, dans le miroir de l'Unit,

    OU Apologie pour Roger Bacon, Anglais.

    PRFACE 13moi et qui ont de trs solides fondements (tant de cet art'de la Grammaire q ~ t e de ces mystres qui sont dvoils l'aide de celle-ci) jets dans les Sacra-saintes Ecrituresde DIEU omnipotent, que je n'en pourrais exposer en ungrand livre, l! i qu'on 1 ~ ' e n sattrait exiger ic i en un espacesi restreint. ft ne sois pas tonn, 6 illustre Roi des Romains, de m'entendre en ce moment, et incidemmentrapporter que cette littrature alphabtique contient degrands mystres, puisque Lui-Mme (l'Ipsit), qui estle seul Auteur de tous les mystres, s'est compar luimme la premire et la dernire lettre (A et Q). (Ceq t ~ i ne doit pas s'entendre simplement dans la seule Il"langue grecque, mais qui peut encore tre dmontr deplusieurs manires au moyen de cet art, soit dans lalangue hbraque, soit dans la langue latine)-)0 combien 1donc doivent tre grands, les mystres des lettres intermdiaires 1 rr) Et il n'est pas extraordinaire que ceciexiste da ns 't'es lettres, pu isque toutes choses visib les etinvisibles, manifestes ou occultissimes (naturellemento ~ t artificiellement) et manant de Dieu lui-mme, ontt examines par notts en une trs soigneuse recherche,en vue de clbrer et de proclamer sa Bont, sa Sapienceet sa Puissance. C'est pour9uoi saint Paul (Ep. attxRomains, ch. r, v. zo) e n s e ~ g n a i t que le genre humaintait inexcusable, mme s ' i l 1 ~ ' e t eu aucun autre monu

    ment crit, tmoignant de t o ~ t s ces mystres, que celtti qui,(1) Mystres insignes, en effet, sur lesquels nous nous effor-cerons de jeter quelque prcision, dans noire Jnlroduclion l'tude de la Jlabbale : " Tout ce qui est crit dans la loi deDieu, dit Guillaume Postel dans son commentaire sur le SepherIetzirab, est compris entre Alef et Tau, de telle sorle que, demme qu e la Sapience cre est le principe, est la fin, de mmele Verbe est le principe et la fin ". Ces paroles jettent unelumire admirable sur la nature occulte du Verbe incarn. C'estavec raison qu'il est dit dans l'Apocalypse il, 8; XXI, 6; xxu,13): Ego sum ,\/pha el Omega. Ces mots signifient non seule-ment : Je suis le principe el la fin ; mais encore : Je suis leVerbe, la Parole par excellence, puisque .\ et Q limitent latotalit des lettres au moyen desquelles se forment la totalit desparoles possibles. Nulle appellation ne convenait mieux Celuiqui est le Verbe. C'est pour cette raison qu'un vieux livreocculte, le 1'estamenlum duodecim Palriarcharum (apud Mar-garinum de la Bigne, Bibl patrum, inf 1610), appelle le

    Christ, le prlre nouveau, Sacerdos novum auquel Ioules lesparoles de Dieu seront rvles (Cap. Ill , texte Levi.) On pentconsulter avec fruit sur ce sujet Je commentaire de RabbiAbraham sur le Sepber letzirab (dit. Rittangelius, 1642), qu icontient une intressante tude sur l'emploi des mols OS O111et Verbum n n dans la Tborab et les Prophtes (G. de G. )

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    ~ F A C E par la cration a t trac par le doigt mme de D IE U'en toutes les c r ' a ~ t r e s . [Mais je n'ai p a ~ e ~ ~ ; Z n t la./ pr tention d'exip-er de. tous les ; ~ e n : qu sconnaissen t c e c ~ J de prendre m o ~ n ceux q u ~ -travaillent creuser les secrets mystres des o s e ~ , quenous avons prsent ( par notre Monade) ~ t n rare exempleen ce genre et de les avertir amicalement que les premires l e t t r ~ s Mystiques des Hbreux, des. Grecs et desRomains , formes par Dieu seul, et t r a n s m ~ s e s aux mor.tels ( queique chose que pu iss e o b j e c t e ~ l' arroga"!ce hu-

    \maine), ainsi que tous les. szgnes q ~ t les rep_resententont t produits par des pomts, des lzgnes droztes despriphries de cercles (disposes par un art mer.veleuxet sapientissime.) Et bten qtte l'Eternelle Sapunce denotre Pre Cleste nous apprenne que toute parole laloi Mosaque doit tre considre jusqu ' l'accomphsse-men t d ' ~ t n I ota et d'un point (S . Matth . cap. V, v .. I8},l'u ltime analyse de la considration lgale tant a ~ t e enquelque sorte toute entire dans le l oD et l e i r ~ c k (des quels surgi ssent toutes les lettres et ,voyelles hebratques ( r)cependant ceci n'e st pas contrazre a ce que nous d ~ s o n s , quePAR I /UN IT DU IIH I RECK OU AP EX, R ES TANT I MMOBI LE LA TR INI T DE S MONADES CONSUBSTANTI E LLE SES T ~ P E R U E DANS L'UNIT DE CE M ?\ lO D, E T ES TFOR ME PA R LA LIGNE D ROITE DESCENDANTE ET PARLES DEUX AUT RES PA R 'fiES DROITES QUI SEJOIGNENTTOUTES A LA PR I P H R IE . D'o nous dcouvrons parce mme travail assez approfondi, que les premiershommes n'ont pu former suivant de tels principes mys tiques,cette surprenante construction ~ e s lettres h b r a q u ~ s et des N el1udoth (2) sans etre p u ~ s s a m m e n t secondespar l'inspiration de l'Essence Dzvt1M. E t q u o ~ q u e , d ~ tous ces mystres, les plus i n f i ~ n e s soient les seuls q u _ ~ puissent tre examins par les 7 t t g e m e n t ~ des ?rammazriens vulgaires, cependant, pourvu qu s s accordent

    (1) Dans le lod, c'est--dire dans l' Unit , le lod ta nt consid rco mm e le point l'emblme t e u r . En ef!et, le l odet le Ilh ireck (qut n'e st autr e qu e le pomt- voye lle qUivalant auson i), sont se uls lment s de form ation des le ttresques . Ains i la lettre Alep h N est forme de quatre lod amstp lacs ,-_, . E t ain si pour les aut res le ttres Opus el c h a r a c lab so lu/a fig ura ex uno lod esse comp_osilos el formaJos, dttGuillaume Postel dan s son comm entatre sur le letztrah. Ilajoute plu s loin : A lef, Beth, Ife, Chef, Td h , etc ., constant du onumero, hoc est 4 lo d singul. (G. de G.)(2) Nekudoth ~ . J , les points-voyelles, c'est-.dire l'ensembl e.des s ig nes massor tiques. Voyez ce mot employe dans Canl1caCanlicoru m, I. 11. (G . de G. )

    P RFACEeu x-mmes, et par quel .merveilleux artifice, avec toutelettre et toute gnrat ion des Ne kudoth, les plus grandset les plus excellents de ces m ystres sont considrs parles plus e n ~ , et ins truisent ceux-ci p a ~ l'anagogieabsolutiss ime) LM ais abandonnant ces Phosophes dela l a n g ~ t e et des lettres, je veux m'attacher les M athmaticiens comme tmoins trs sincres de la raret de ce don .L' A rit!tmticien (je ne dis pas le Calculateur) ne sera-til pas merveill de voir que ses nombres, qu'il cachaitabstraits des choses corporelles et librs de toutes leschoses sensibles dans l'entendement pur (in Di anas),par d'obscurs dtours, et dont il traitait l, par diversesspculations de l'esprit, soient ici, dans notre uvre,prsents et devenus comme concrets et corporels, et queleurs times et leurs vies forme lles soient spares d'euxmmes, dans no's formules]Et ne sera-t-il pas .extrmement tonn de voir une si considrable productzon de laMon ade laquelle nulle au tre Mo nade ni aucztn nom bre n'est ajout ni ne peu t tre extrinsquement adjoint dessein de la multiplier ? Et ne sera-t-il pas remplide la plus grande admira tion que, dans cette rgle trssubtile et gnrale des revenus et des viens, l'valuationd'une chose proposee et inlermine (t an qu am Chaos).(et capable de rsoudre tout doute. a n t ! m t t ~ q u e ) a ~ 1 ~ s t que son intrt, et sa valeur, ou e s t z ! n a t ~ o n (de la ' f ! t t t ~sance C.IJ:.che t:n cette chose elle-meme) sott exphqueetoujottrs des le premier examen par le nombre. Dnazre,et plus rapidement que par les opratwns n n n u ~ t e u s e s de division et d'quation comme cet art le present ? LeGomtre ( mon R oi !) commencera hsiter et tretr.s di fficement d'accord avec lui -mme sur les principesde son art (ce qui est extrmement remarquable), tandisqu'ici, en secret, il les entendra murmurer, dsigner etdvoiler par le Mystre Quadratural, C ~ r c u l a z r e , et parfaitement gal, de cette Monade Hiroglyphique. I ci lesclbres travaux d'A rchimedes auraient pu tre abrgset couronns d'un succs complet, tandis qu'il n'a pasrsoltt le problme qu'il avait cherch. Il suffit qu'il enait voulu connatre les grandes lignes. Quel tonnementle musicien pourra bon droit manifester, lorsque, sansmouvement ni son, il comprendra ici les I-Iarmoniesinexplicables et clestes ? Et l'Astronome ne se repentira-t-il pas d'avoir souffert extrmement .de l ~ . r.igueurcltt froid, des veilles et d e ~ l.abeurs, , t a ? t d ~ s q'!"' tet, s a ~ z s avoir supporter aucune u r e de azr, abnt sous untoit, les fentres et les portes closes, p ourr a t?ut n ~ o -ment observer trs exactement de ses yeux les pnphones(c'est--dire les circonvolutions) des corps clestes ? Etceci vraiment sans aucunes machines ni instruments de

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    16 PRFACEbois ou de mtal ! Et l'opticien (persperctivus) ne con-.damnera-t-il pas la stupidit de son tale?"'t, lui qt!i auratravaill de toutes faons afin de c o n s t r u ~ r e un m ~ r o w ensuivant paraboliquement la ligne de la section du cne(convenablement trace en forme de cercle) _t par lemoyen duquel un e matire quelconque (capable de s'enflammer ) , lui prsente, puisse tre porte. uncroyable degr de chaleur pa r les rayons s o l a ~ r e s , t a n ~ ~ s qu'ici par la Section trigone du ttradre, est p r o d u ~ t e ttne li'gne. de la forme circulaire de laquelle on peut.fairett n miroir qtti (mme lorsque les nuages obscurctssentle soleil). peut rduire en poussires presque impalpables,et pa r la puissance de la chaleur (vraiment trs grande)toutes sortes' de pierres et de mtaux. Et celui qui pendant 'toute sa de aura travaill assidment de subtiles spcttlatiotls de poids (r), comme il jugera avoir bien employ et ses dpenses, et ses labeurs, lorsque le Magistre de not re J.l1onade lui enseignera ici, pa r une trs certaineexprimce que l'lment de la terre peut flotter sur l' eau(2).Et cettx qui ont agit soigneusement les raisons de laPlenitttde et de la vacuit (3) (argument controvers dsles dbuts de la Philosophie), verront que par cette lozet pa r le lien (commeindissoluble) de la nature (form pa r Diw le Tout-Puissant) les surfaces des lmentsvoisins sont coordonnes, unies et connexes, comme peuvent le montrer au x hommes avec certitude certains effetsmerveillettX dans le feu, l'air et l'eau, qui doivent trecondttits et excits (au gr de leurs dsirs) en haut et enbas, droite et gauche (ce qui les rend ainsi utiles au xnations, par divers.es dcouverte_s, comme le montre totttl'arti fiee des m a c h ~ nes hydraulzques, et autres thaumopetica(4) de Hron d'Alexandrie, comme on a coutumede les appeler maintenant. De plus, nu l ne renvendiqueracomme tant de sa profession, de pouvoir, a ~ t moyen d'unemachine quelconque, puiser ((exantlare) au moyen del' e a ~ t l'lment de la terre et l'lever dans le f e ~ t ; et cep e n d ~ nt nos thories de la Monade en dmontrent lapossibilit. 0 Sapientissime Roi, placez ces choses dansles Trsors trs secrets de votre esprit et de votre mmoire.Je viens maintenant au Kabbaliste hbreu qui, lorsqu'il

    (1) C'est--dire l'alchimiste.(2) Dans l'athanor ainsi que dans le Tohou-Bohou gnsiaque.(G. de G.).(3) Cf. Plutarque, de Iside el Osiride, XXIX (G. de G.).(4) Il faut lire videmment : Thaumatoptica, choses merveilleuses, tonnantes (G. de G.).

    PRFACH 17verra sa Gomtrie (r), et ses Notariacon et T zyruph (2)( q ~ t i sont comme les trois principales clefs de son art),tre exercs hors des limites de la tangue nomme Sainte,et mme que de tous cts (par les choses visibles et invisibles qu'il rencontre) les caractres et notes de cette tradition mystique (reue de Dieu) sont lis ensemble, alorsil appellera aussi cet art : saint (s'il le comprend agissant selon la vrit), et il avouera que c'est le mme Dieu,bnvolentissime, qui est, sans philosophie (ou partialit),non celui des Juifs seulement, mais celui de tous les peuples, de toutes les nations et de toutes les langues, et quenu l mortel ne se peut excuser de l'ignorance de notresainte langue (3). C'est elle que j'ai appele, dans nos

    ( Aphorismes au x Parisiens, la ](abbate vritable, ott deralit, tandis que j'appelle l'attire vulgaire, ou de paroles seulement ou grammaire Kabbalistique, qui s'appuiesur toutes les lettres que peut crire l'homme dans tous/ les alphabets connus . Cette Kabbale relle, qui nous estne avec la loi de la Cration (comme saint P a ~ t l l'indique) est aussi plus divine que la grammaire, puisquec'est elle qui est la trs fidle explicatrice de ces arts trsnottveaux et profondment abstrus, comme d'autres pour-(1) Jean Dee veut dire ici : Guemalria ~ ~ . : : - : : qui est un des

    modes de lecture Kabbalistique. L'arbre J{abbalistique a, en effet,trois branches principales:: - : > - , u : : ~ Guematria i ' ' " 1 ~ - " Notaricon; n ' ~ ; : , Themurah.

    dont les trois initiales forment m;, Jardin, autrement dit leGan-Eden, le Paradis, le lieu de la science suprme. Les initiales des quatre sens sacrs de la langue primitive formentgalement le mot Pards, qui signifie Paradis (G. de G.)(2) p.:. Ce mot est ~ m p l o y au Sepher Ietzirah, Cap. II,section 2, o on lit dans l'numration des oprations sacrespour la formation des lettres : i!l-ll - ~ m 1J"l1:1 l::J:n i?Fn.Guillaume Postel, dans son commentaire sur le Sepher Ietzirah, ne sachant comment rendre celle expression, traduit hardiment : Ziru{auit, il zirufa; >> et il ajoute: " pour exprimerune ide nouvelle, il faut ncessairement un mot nouveau. Ce mot, suivant lui, signifie mutation formelle, pa r opposition Temura, qui est la mutation de la matire informe. Il est, eneffet, l'volution ultime du litzer -,:;; ' de la Gense (chap. II,v. 7), et il marque, dans le plan organique, le circulus de vi eprogressant travers la matire, thorie dont le transformismemoderne n'est qu'une grossire caricature (G. de G. ).(3) Parce que chaque langue d'origine sacre sa kabbaleparticulire qui la rattache la langue primitive universelle.Consulter galement notre Inlroduclion l 'lude de la ftabbaie (G. de G. )

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    18 PRf:F.\ CFron t, d'ailleurs l'prouver pa r notre exemple. ] e sa isbien ( R oi) q ~ i e tu ne craindras pas, bien que ce so iten ta R oyale prsence, que _(ose proposer p arabozemagique . No tre Mona.de lneroglyplnque possede, cacheedans le centre du cenl!e un certain corps terrestre quela divine puissance par laquelle il doit agir, instru i t ellemme, sans paroles . et auquel, ds qu_'il aura ,agi , dev ratre jointe (par une allzance perpetuelle) Z z n f i ~ n c e gontiqu e (on gnratrice) , luna ~ r e et s o l a ~ r e b ~ e n , qttparavant, au ciel ou ailleurs, elles fussent c o m p l ~ t e m e nspares de ce mme corps . Cette, ttmo n (avec approbation de Dieu) tant consommee (celle que 1 traduite au x Parisiens par -:7,; (

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    20 PRFACEmystres d'Herms d'Ostans, de Pythagore, de Dmocrite et d'A naxagor'as, que n o ~ t ' s . condescendons a p p r o ~ ~ ver par nos dmonstrations h d r o g l y p h ~ q u e s , sans a g ~ r comme ceux qui au contraire,leur mendient un tmoignage. Et tant 'a;excellence est jointe tant de raretque nous protestons que ~ i e n n' a .t plac par nous e r ~ : quelque endroit que ce s o ~ t de ce hvre, ouvertementsecrtement, qui ne soit pas honnte, , ~ ~ n c r e , , conforme la dignit humaine, et trs ute l etude verztable dela religion et de la pit trs p a r f f ! ~ t e . Et comme 1!ul,certainement ne peut marcher en hgne drozte p a r m ~ desi ardus m y ~ t r e s , hormis celui qui possde toute leurparfaite amplitude, ainsi nu l ne montrera plus p r o m p ~ tement sa purilit, sa malice o ~ t . s o r ~ : arrogance que c e l u ~ qui osera condamner comme tmPte ou reJeter c o m ~ e frivole quelque chose de c e l l ~ s que no'f!s r:vor:s confiee.s votre sapience. Q ~ t i p e ~ t t etre pn s a temom c e e ~ , puisque le souverain R o ~ des , rots Ommpotent n a fattnu l plus puissant en a ~ t t o n t e , plus expert en p r a t ~ q u e de toutes choses, phts perspicace dans le Jug_ement, quele Roi Maximilien ? Votre auguste MaJeste sera doncenvers moi ce qu'elle ~ s t envers, tous les autres ;, ~ e s t - dire que toutes ces presentes theones l u ~ ayant e t ~ prouves et tant considres par elle comme dfimtwementfixes, non seulement elle clora ainsi la bouche de. beaucottP de grammaticastres de peu de valeur, mats ellerelvera mme les dmes de beaucoup de chercheurs dephilosophie, soit dj abattus par. l'incerti,tude proclame de si grands mystres, sott cratgnant, a cause de lararet des choses les jttgemen ts superbes des ignorantsqui ont coutume' de condamner les bonnes . tudes toutcomme les m a ~ w a i s e s ( a ~ t hasard, sans d ~ s c e r n e m e n t , cause de la s e ~ t l e similitude du nom). Puisque, parsuite de la perte extrmement dplorable des meilleurslivres on peut constater trs videmment que les ttnset 'les'autres de ces hommes ont souvent port, diversespoques, beaucott.P de dtriment la RPU;blique chrtienne c'est certatnement par un genze apte a comprendreet e'xpliquer de si grandes ch,oses, bien qu'elles _l'effraient tatti d'abord, et par c e t t ~ ~ t u d e des m y s t r e ~ , etudeuniverselle aussi noble que dtvzne, et condamnee grossirement vanitettsement par les jugements des igno-rants, qu'elle fera certainement bientt des progrs n o 1 ~

    mdiocres. Mais ce n'est pas ~ c ~ le he u de comparer achacune des sciences vritables, leurs mules, c'est--direles sciences f a ~ t s s e s , oisives, o d i e u ~ e s , incommodes etinutiles la socit des hommes, quz seules, et par cettemme raison qu'elles sont vulgaires_, captive;t't et cir.conviennent les hommes ; nous reconnazssons q ~ t elles d @ ~ v e n t

    ),

    PRFACE 21tre r e p o u s s e s ~ ~ conda_mnes, non seulement par le jugement du v ~ t . l g a ~ r e , n ~ a ~ s par ~ e l u t .du sapientissime ; etnqus c o n s ~ ~ l l o n s qu en sozt fa trs soigneusementa ~ n s L JI!ats comment ceux q u ~ , ne connaissant ni l' exist e n ~ e , m le he u et la qualit des premires, substantiellesv r a t m e ~ t t , et q u ~ ne sont que les ombres tnuissimes dec e l l e s ~ c t , osent-s et peuvent-ils avec quelque apparencede r a ~ s o n , ~ o n d a m n e r les tudes non vulgaires des hommesnon vulgazres ? Que iustice soit faite. Qu'il soit attribtt chacun ce qu'il mrite ; ces vulgaires demi-savantsqu.z, non seulement recherchent les ombres des grandess ~ t e n c e s , mats qut falszfient mme et adultrent sclrat ~ ~ s t 1 ' 1 1 : e t ' ; e n t celles-ci, nous attribuons les folies et toutel tmpzte des erreurs ; et au contrair_e, il me semble ( Roi),non seulement t n h u m a ~ n , mats tn1uste et presque impieou d'outrager ( .cause de la calomnie sans valeurvulgatre) ceux q u ~ sont avancs dans les bonnes et solidestudes, et. qui sont aussi illustres par leurs bonnes mursque g l o r ~ e u x par leur intgrit, ou d'exciter la hainecontre e u ~ nom et leurs tudes, ou d'attenter leur vie.Car de meme que, partout, toutes les ombres de quelquescorps que ce sott, ont des limites c o m m u ~ e s avec cesmmes corps (ce qui est trs connu des mathmaticiens)~ n m e i c ~ , les Sapients (Sophi), pour parler et pou;e c ~ t r e , proferenf des phrases commmzes la fois cesm.emes c.orps verztables et aux ombres de ceux-ci. Et lou les sznges tgnorants, tmraires et prsomptuettx nes'emparent que des orrtbres :eules, nues et vides, les philosophes1 plus sa_pzents, goutent le fruit trs agrable etla ~ o h d e doctrme des corps eux-mmes. (1) Et ainsivratment nous voyons qu'il adviendra que ce qu'ilscr?ya_zent possder ( qui n'tait qu'ombre), leur sera .tres JUStement arrache des matns. comme non solide ni .s ~ n c r e _ , tandis qu' ,ceux qui tudi_ent les corps, toutecogmtwn et comprehenswn honnete et lgitime desombres leur. sera en . mme temps acquise. Il convientdonc ( Roz) de chotstr avec rectitude entre l'Ombre etle Corps et de distin guer les limites les qualits et lest t s a g ~ s de l'un et de. l'autre. Ceci est le glaive royal etzmperzal de la ]usttce, qui trouve ici comme en beaucoup ~ a u t r e s circonstances, l'occasion d'exercer sonoffice d t ~ t n . Et cependant, par un certain art trs parfaitl ~ s Sapzents eux-mmes (Sopl) introduisent trs v o l o n ~ lurs quelques-unes de ces figures trompeuses (umbrati- 'les) dans les dtours sinueux ces mmes corps, depeur que les nes, se ruant grosstrement dans les jardins(l ) En marge: S . Luc. ch. 8.

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    22 PR:f:JIACEdes Hesprides, ne viennent dvorer les frui ts (lac tucre)lec tissimes, tandis que les chardons leur suffisent (I).Tu me pardonneras, ? Roi, de taxer le monde d'inj$tstic_e(de l' autorit du Chnst). Ce n'est pas que 1e veule zcz,en aucune maniere, numrer les ornements si clebresde ta sapience ; ce n'en est ni le lieu ni le temps, et ceserait mme tout fait superflu. ] e m'arrte donc ici.J'offre donc trs hwnblement Votre Srnissime Ma jest ce mien enfant (Londonien par sa conception, An versois pa r sa naissance) de la Monade Hiroglyphique ;en vous priant de toutes mes forces de ne pas ddaignerd'en devenir maintenant le parrain, afin qu'il ptssevraiment ensuite, lorsqu'il sera plus grand en ge etplus recommandable pa r son autorit, tre continuellement gard en votre prsence. Je veux ensuite, clme ntis si me Roi, qu'il soit ensuite considr comme vous appartenant, puisque, m'ayant considr vous-m me pendanttoute la parturition d'un regard trs favorable, vous l'avezrendu prsent mes yeux de telle sorte que le travail de lapublication de cette dition est devenu pour moi facileet rapide. Car moi qui l'avais port en gestation en monesprit (2) d'abord pendant sept annes conscutives, pa rvotre incroyable puissance magntique aprs un si longintervalle, je l'ai enfant avec la plus grande placiditen ce monde infrieur, dans l'espace de douze joursseulement. Qtt' l soit propice et favorable, tant votreAuguste Celsitude qtt' me s trs ardentes tttdes de lasincrissime Vrit, c'est ce que je prie de nO$tS accordercette sacra-sainte Trinit, qui, fonde avant tous lessicles, vi t et rgne sempiternelle dans l'omnipotence dela Monade ineffable ; et qui seule toute espece delouange, honneur, vertu et gloire soit, par toute crature,. jamais proclame et chante. Ame n .

    Anvers, anne 1564, 29 jan vier.

    (1 ) Les Alchimistes, entre autres, ont frquemment . us dece procd, en introduisant dessein dans leurs cnts, des.absurdits destines dr outer le vulgaire. Cf. Roger Bacon,De sec relis operibus ar is el na/uree. (G. de G.)(2) En ma rge : comme il apparalt dans nos Aphorismesprop deumatiques imprims Londres, en 1553, Aphor. 52 .

    LA MONADE HIROGLYPHIOUEDE J EA N DEE, DE LONDRES

    Mathmatiquement , Magiquement , Kabbal is t iquementet Anagogiquement expliqueAU SAPIEN'fiSSIME l\IAXIMILIEN,

    Ro i des Romains, de Bohme et de Hongrie.

    THORME PRE:\IIERC'est pa r la ligne droite et 1 cercle que fu t faitela premire et la plus simple dmonstration et repr sent ation des choses, aussi bien non-existantesque caches sous les vo iles de la nature (r).

    THORME I IE t ni le cercle sans la droite, et ni la droite sansle point ne peuvent tre artificiellement produits.C'est donc p ar la vertu du point et de la monade qu eles choses on t commenc d'etre, en prin-

    cipe. Et toutes celles qui sont affectesCl) 1 priphrie, quelque grandes qu'elless01ent, ne peuvent, en aucune manire,manquer du secours du point central (2).La monadehiroglyphique

    THORM E II IDonc, le point cent ral qu'on voit aucentre de la l\Ionade Hiroglyphique serapporte la Terre, autour de laquelletant le Soleil ~ u e la Lune et l es autres p l a ~ ntes accomplissent leurs cours. Pour cetteraison, puisque le Soleil possde la suprmedignit, nous le reprsentons pa r un cerclecomplet et un centre visible .

    ( 1) C'es t--dire non seulement les formes sensibles de la matire, mais les trajectoires des forces cosmiques et molculaires etles r vo lutions intrieures de l'immatire. (No le du traducteur.). (2) Le point central, l'lod g n r a t ~ u r et phallique, si bien prcts dans la planche pentagrammattque de JA mpl!ilhealrum d eKhunrath. Voyez galement une figure hermtique tr s crue duLiber Az olh ( Praclica line vil) de Paracelse. (G. de G .)

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    LA l\IONADE HIROGLYPHIQUE

    THORME IVBien qu e l'hncycle de la Lune soit comme suprieur et au-dessus du cercle solaire, cependant ilreconnat le Soleil comme son seigneur et roi ; et on

    voit qu'il se complat tellement en sa forme et sapro-imit, qu'il rivalise avec lui pa r la grandeur(apparente au x hommes vulgaires) du semi-diamtreet qu'il reproduit toujours sa lumire ; enfin il dsiretellement tre imprgn des rayons solaires que,presque transform en lui , il disparat compltementdu c1el jusqu' ce que, quelques jours aprs, il apparaisse, comme nous l 'avons reprsent, sous unefigure cornicule.THORME V

    Et je donne vraiment un complment au cerclesolaire P.ar le semi-cercle de la Lune. l) u soir et dumatin, 11 n' a t fait qu'un jour. Qu'il soit donc lepremier, celui pa r qui a t faite la Lumire des Pllosophes.

    THORME VINous voyons ici le Soleil et la Lune s'appuyer surla croix rectiligne. Celle-ci peut sig1fier fort propos, pa r raison hiroglyplque, soit le Ternaire,soit le Quaternaire. Le 1ernaire, en effet, pa r lesdeux droites et le point commun toutes les deux,comme copulatif. Le Quaternaire pa r les quatredroites renfermant quatre angles droits. (Chacun deces lments rpts deux fois, alors s'offre nous,secrtissimement, l'Octonaire, qu e je ne crois pa savoir t connu de nos prdcesseurs lesMages, et que tu considreras trs atten- tivement.) Le Ternaire magique des premiers Pres et des Sapients consistait en

    corps, esprit et me. D'o nous avons icile Septnaire primaire manifest, c'est-dire pa r les deux droites et leur pointcommun, ce qui fait trois, et pa r les quatredroites que forme ce mme point en sparant les deux premires.

    LA MONADE HIROGLYPHIQUE

    THORME VI ILes lments tant l o i ~ n s leurs places habi:tuelles, les parties homogenes d1sloques de ceux-clapprendront l'homme expriment que c'est pa r des

    lignes droites qu'elles effectueront ~ a t u r e f l e m e n t leur retour ces mmes places. Donc, tl ne sera J?,aSabsurde de reprsenter le mystre des quatre elments (en lesquels peut tre rduite chacune des

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    26 LA ~ I O N A D E TIIROGLYPHIQUETHORME IX

    On verr:;t que tout ici convient parfaitement auSOLEIL _et a la LUNE de notre MONADE, puisque, pa rla Mag1e des q u ~ t r e Elments, la SPARATION" trse x a c ~ e en leurs llgnes primitives aura t faite etensutte la CONJONC'riON circulaire dans le corn'plment SOLAIRE, par_les priphries de ces mmes lignes_(car quelle que sott la grandeur d'une ligne donneIl es t possible de dcrire un cercle passant pa r s e ~ extrmits d'aprs les lois de la Gomtrie). Alorsc;m ne peut donc nier combien est utile, au SOLEIL eta la LUNE de notre MONADE, la Proportion DNAIREde la Croix.

    THORME XLa figure suiYante de la Dodcatmorie (r) duBlier, en u age chez les Astronomes, est connue de toutle monde (comme un e sorte d'di-fiee tranchant et pointu) ; et il es t!' V "\ c o n ~ t a n t qu'elle indique l'origine, ence lieu du ciel, de la Triplicit Igne.Ainsi doue nous avons ajout le signe astronomique\.\. A du Blier pour signifier

    r . u N que (dans la pratique de0 cette MONADE) le minis-'oum. . tre du fe u es t requis. Etainsi, brivement, nousavons achev la cousi-T .:,.,;., " dration hiroglyphiquede notre MONADE quenous youlons rsumer(Y'\ ,Eu. ainsi, en un seul con-texte lroglyplque:LE SOLEIL ET LA LUNE DE CE'rTE i\IONADE VEULEKTQU E LERS L!IIEN1'S DANS LESQUELS LA PROPORTIONDNAIRE FLORIRA, SOIENT SPARS, ET CECI S'ACCOMPLIT PAR LE MINISTRE DU FEU.

    (1) Terme astrologique que Jean Dee emploie comme l'expression d'un signe du Zodiaque en enlier, tandis qu'il n'est, enralit, que le douzime d'une maison cosmique. Voir ce sujetManilius, lib. JI, vers 678 6Sr,, et Julius Maternus Firmicus,lib. Il, cap. 15. (G. de G. )

    LA MONADE HIROGLYPHIQUE 27THORME X I

    Le signe mystique du Blier, constitu par deuxsen-cercles, connexes en un point commun, esttrs justement attribu au lieu de la Nycthemre (r). ~ E q u i n o x i a l e . Car la priode de vingt-quatre heures,partage pa r le moyen de l'.fEquinoxe, dnote nosSecrtissimes proportions. Je dis nos pa r rapport la Terre.

    THORME X IILes trs anciens Sapients et Mages nous on t transmis cinq signes lroglyplques des Plantes, touscomposs des caractres de la r ~ U N E et du SOLmL,avec le s i g n ~ des E l m e n ~ s

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    LA MONADE HIROGLYPHIQUELUNAIRE, par la science des Elments, eu t accompliune premire rvolution autour de notre Terre, elletait appele mystiquement SA'l'URNE. Puis, lasuivante rvolution, elle avait no m JUPITER et gardait un e figure plus secrte. Enfin la Lune, lmentepa r un troisime tour, tait reprsente plus obscurment encore pa r cette figure qu'ils avaientcoutume d'appeler MERCURE. Voyez comment celui-ci es t LUNAIRE. Ou'il soit conduit une QUATRIME Rvolution, ceci ne serapas contraire notre secret dessein, quoiqu e prtendent certains Sages. De cette ma nire, le Purissime Esprit :Magique, la placede la Lune, administrera l 'uvre de l'albification,et pa r sa vertu spirituelle, SEUL avec nous, et commeau nlieu du Jour Naturel, il parlera Hiroglyphiquement sans paroles, introduisant et imprimant cesquatre figures . gogamiques dans la Terre purissime

    ) t iet simplicissime prpare pa r nous, ou cette dernirefigure au lieu de toutes les autres (r).THORME XIIIDonc le caractre mystique de Mars n'est-il pasform des hiroglyphes du SOLEIL et du BLIER, leMagistre lmental intervenant en partie ? Et c e l ~ .de VNUS, je le demande, n'est-il pa s form de celmdu SOLEIL et des Elments suivant la meilleure explication ? Donc ces plantes regardent la Priphrie

    ( 1) Ce thorme expose, dans un langage un peu obscur, lemystre de la gnration des t!tres. Il indique que la figuremercurienne, isole par un trait dans le pantacle grav, rsumeles quatre rvolutions lunaires qui prcdent l'tat de perfectiondu Mercure des Philosophes. Celui-ci, seul, dtermine le jour parfait quinoxial dans l'idale terre, l'Jiden Gnsiaque : et il estla puissance vitale elle-mme, qui nous soutient et nous anime.IG. de G.)

    LA MONADE HIROGLYPHIQUE 29SOLAIRE et l'uvre de revivification ( civ:xwm)pr,:n ).Dans la progression de laquelle nous verrons apparatre cet autre Mercure qm es t vraimentle frre utrin du premier (r). E t commepa r la complte Magie Lunaire et Solairedes Elments, ce t Hiroglyphe messager (z)nous parle trs distinctement, nous allonsplus attentivement l'examiner et l 'couter. E t (par la VOLONT de DIEU) il es tle MERCURE des Philosophes, ce trs clbreMICROCOSME et ADAM. Cependant, quel- .ques-uns parn les trs experts avatent coutume de placer au lieu et rang de celui-ci le SOLEIL lui-mme.

    3y

    Ce que nous ne pouvons pratiquer notre poque, moins que nous n'ajoutions ce t uvre chrysoco-

    (1) Toute cette dmonstration doit tre suivie su r la figure dela page 27 o l'on voit clai1 emeut la formation des deux Mercures. (G. de G.)(2) Nu,cius, allusion aux attributions du Dieu Mercure.(G. de G.)

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    LA MONADE HIROGLYPHIQUErallique ~ n e certaine AME, ~ p 3 : r e , du C O R P ~ pa r l 'artPyrononnque. Ce qu t es t diffice a accomplir, ~ t t r ~ s prilleux cause des feux. et d e ~ soufres qu e 1 e8pnt(halitus) apporte avec hu . Mats ~ e t t e AME, certes,pourra accomplir de s choses. n 1 . e r v e t l l ~ u s e s . Pa r exemple, lier Pil;r d ' i n d i s s o l n b l ~ s ltens au dtsque d

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    LA MONADE HIROGLYPHIQUE

    THORME XVIIl nous faut m aintenant philosopher un pe u en vu ede notre sujet. su r la CROIX. Bien que notre CROIXsoit forme de deux droites (comme nous l'avons di t )et vraimen t gal es ent re elles, celles-ci cependant nese dcomposen t pa s mutuellem en t en longueur sgales. Mais nou s av on s voulu employer en la distribution mystique de notre croix des parties t an tg ales q u ' i n e s . E lles montrent ainsi qu'une ve rt use cache auss1 d ans la pui ssance des diviswn s bi na ir esde la croix lE quil at re, pui squ 'e lles sont d 'gal e grandeur. Car , en gnral , la crmx d evant tr e form e dedroites gales, la jus ti ce de la n a ture elle-m m e demande qu ' elle soit fait e pa r la dcussation (1) parfaitem ent gale des lignes. Selon la norme de cett ejustice, nous proposon: d' examiner avec soin ce qu iva suivre, sur la Croix lEquilatre (qui es t la vingtet unime lettre d e l 'a lphabet latin). Si, pa r le pointcommun de section et les angles opposs p ar lesommet de la Croix R ect iligne, R ectangule et lE quila tre, on suppose un e dr oit e la traversant d e p arten p art , de chaqu e c t de la ligne ain si tr ave rsa nt e,se trouve nt formes deux part ies de la Croix , p arf ait em ent g ales et sem blables. E t la figur e de celles-ciest se mbl able ce tt e let t re de s L a ti ns qui es t reg arde com me la cin 1uime des voye lles et qui t a ittr s usit e p ar les tr s anci ens Philosop hes L a ti nspour repr se nt er le nombre cinq (2 ) . Ce qu e je con oisn' av oir pa s t fa it p ar eux hors de propos, pui squ 'e llees t l' exac t e m oit i de notre D naire. De ces p art ies de lafigure a insi double (J?ar cett e division hypothtiquede la Cr mx) q ui en pr ovient, nous som mesconduits par la r aison qu 'elles r ep rsent ent chacun e le Quin aire (bien qu e l 'un eso itd roit e, l' aut re renve rse) imitericila mu l t iplica tion ca rr e d es R acin es ca rres (ce qui ad vient ici m erv eilleu se m entd ans le nomb re circul au e (3), c'est--dire le Quinair e);

    (1) Position de deux lign es qui se croisent. (G. de G. )(2) La lellre V , indiffremment employe pour U se tr ouva it tr e, en effet , la cinquime voyelle, et, dans les chiffres romains ,reprsentait le nombre 5. (G. de G. )(3) Ainsi app el par ce que c 'est le seul qui, dans tou s ses multiples, produi se toujour s de s nombres dont le dernier chiffre est5. (G. de G. )

    LA MONADE IIIROGLYPHIQUE 33d'o le nombre vingt-cinq se trouve, en effet, produit(puisque cette lettre es t la vingtime de l 'alphabet (r) tla cinquime des voyelles). Nous considrerons maintenant un autre aspect de cette m me Croix l E ~ l n i l a -ire ; c'est le suivant, qui es t semblable la positionde notre Croix Monadique. Nous supposons qu'unesemblable division de la Croix en deuxparties, es t faite ici (comme plus haut). _jAlors se montre la figure gmine d'unedroite, l 'autre remerse et oppose; cetteautre lettre de l'Alphabet Latin : l'unelettre es t usite (d'aprs la trs an ciennecoutume des Latins) pour reprsenter lenombre cinquante. De l me semble qu'il faut d'abordtahlir ceci : de ce qu e ce signe du Qtnaire es t essentiellement tir de notre Dnaire de la Croix, mais quecell -ci es t place au sommet d tous les mystres, ils'ensuit qu e cette CROIX es t le signe lroglyphiqueparachev. D'o, renfermant dans sa force quinaire lapuissance du dnaire, elle s'jouit du nombre cinquante comme de sa propre production (2). 0 mo nDIEU, combien profonds sont ces mystres ! et leno m EL donn cette lettre ! E t mme, pour cetteraison, nous voyons qu'elle se rapporte la vertudnaire de la Croix, puisque, partir de la prenrelettre de l'Alphabet, elle marque ce mme dnaire dela Croix, et qu'elle se trouve galement au diximerang, en partant de la dernire (3). E t puisque nousmontrons qu'il y a dans la Croix deux pares int-

    (1) Jean Dee a pla c p lu s haut la lettre T au v ingt e t unimerang (cl ans l'a lphabet la tin ), parce qu'i l comp te alors les caractres JE el J. Mais en supprimant ,E ; en idenl ifi:mt J avec Iet U avec V, cette dernire se trouve la vingtime. (G. de G. )('2) En E'ffet, la lettre L vaut 51), c'e't -dile le produit du dnaire par le quinaire. Ainsi la Croix, mystrieusement construite su r les chiffres 5 et 10, tout en prsentant l'image du quat ernaire, est bien le signe par excellence du monde venir, dumonde toujours nouveau el renais,ant par la rdemption del'homme par l'homme, tandis que le p a ~ s s'engloutit dans l'absolue forme du ternaire. De plus, la lellre L se prononce commele mol hbreu EL, qui est le nom spcial de la divinit dansses manil'estations vers l 'homme. (G. de G.)(:1 La lellre Lest la dix ime de l'alphabet partir de A ou,en rtrogradant, partir de V.' , ", '1, s, r., 7. s, 9, 10, n, R, 7, Il, :l, 4, ?, 1,A, B, C, D, E, F, G, Il, I, L, M, N, 0, P, Q, H, S, T, V.En supprimant la le!lre J, qui n'est qu'une forme de 1, ainsi que

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    ?-tgrales semb lab les c ll e-ci (en considrant m aintenant 1 ur seu le Yeri.u nu m rale), il es t trs cla ir qu ele nombre cent en aire n es t produit. E t si. pa r la loides carrs, ces d ux parties su pp ort ent un e mu ltiplication mutuelle, elles nous doi1nent comme produit deux mille cinq cents ; ct ce carr, comparau carr du premier n mbrc circulaire et ap pli o 1 lui, prsente encore une diffrence d'un cen'ttuaire (1 ), de sort que la Croix elle-mme, s'expliquant suiYant la puissance de so n dnaire, es t n-counuc tre une ceuturie ; et cependant, puisquetout ccci n'est qu e dans un e seule et mme figure dela Cr ix, elle se trouye r prsenter aussi !'"Unit.Ici donc, pa r ces thori s de la Croix (les plus dignesd tout s), nous sommes dj induits nombre r etpr gnsser de cet .e manire : rn , dix, cent . Et c'estainsi qu e la proportion d uaire de la Croix se prsen te nous .

    'JTiftORl\ XVIIComme il es t ' idcnt, d'aprs le dixime Thorme,on peut ccnsidrer quatre angles droits, en notreCroix, chacun desquels le prcdent Thorme uousapprlnci attribuer la signification du quinaire, su:

    Yani. une premire manire de les placer ; et en leurdonnr.nt. uu e autre r:csition, le mme thorme ad m t.qu'ils de\"ennent l s sit n es h i r o ~ l y p h i q u e s dun mbre quinquagnaire, de so rt e qu'Il es t trs evi dent qu e l a Croix, Ydgairement, indique le dnaire ,ct de plus, dans l'ordre de l 'A lp habe t Latin, elle es tla yiugt et uni m e let.t.re (c'est pourquoi il est advenuque les Sages, appels Mecubales, dsignent le nomb reYingt et un pa r cette mme lettre). Enfin il peut t retrs simplement considr comme tant un simplesigne, quelque autre puissance qualitati ve et quantitathe qu'il possde. De toutes ces choses no usyoyor.s qu'il peut tre conclu, par la meilleure d-

    ]{, trang-er 1 l'alph abet latin, e t en identifiant U aYec V, onvoit qu e la lettre L est, en ell"et, mi-chemin de l'alph abet et audixime ran g de chaqu e ct. (G. de G.)(l ) Le carr du pr emier nombre circulaire V X = : ? ~ Leca rr du second nombre ci rculaire L X L = 2.500. Ces deuxnom b res sont les mlmrs, avec la seule difference qt:e le ch iffre des nits du pn mi cr se !r ouYe, dans le second, recul aurang des cen tai nes. (G. de G.)

    LA : l l O ~ ADE liiROGL YPHIQUl': 35monst!ation ~ l i s t i q q t ~ e notre Croix, pa r unmerveilleux a.brege, peut stgrnficr, pour les Initis :de ux cent cmquante-deux. Car quatre foi s cingrjtw.t.re fois cinquante, dix, vingt et un ct un d t ~ t.ionns, font deux cent cin quante-deux. De 'mmeque nous pouvons extraire ce nombre p ar deux autresmoyens encore, prcdemment n oncs, n ous recommandons au x kabbalistes encore inexpriment3 dele produire galement, en tudiant ain si sa. brivetet en j u g e a ~ t digne . ~ e l a c o n s i d . ~ a . t i o n des Philos phesla pr o 1uctton ,anee et tngemcuse de cc no :nbremagistral. E t je ne vous cacherai pa') ici un e autre1 ~ 1 y ~ t a g ~ g i e ~ n m o r . a ~ l e . En considrant q u notreCrmx deployee se dtYJSe encore en deux au tres lettressi nous c x a ~ n i n o n s d'abord d'une c e r t a m a n i r ~ ic ur Yertu numrale, de sorte que nous confrionspareillement ensuite leu r force vcrhale av e c tt en n:e c_r oix, nous comp rendrons avec un e suprme:tdnurabon qu e c'es t d.e l qu e nat la Lumire (LVX )le Verbe final et mag1stral (par cette union et conjonction du Ternaire, dans l'unit du Verb_) (r) .

    THOR:\IE XV I IID nos thormes douzime et t r - " i z i m ~ , il p_nttre infr que l 'Astronomie cleste es t com lasource et la directrice de l'Astronomie infrieureAyant donc lev au ciel nos ye ux a b b a l i s t i q(illumins pa r la cont emplatio n des my stre:> s usdits), nous ap ercevons tr exactement l 'An atom iede notre Monade se montrant ainsi nous toujoursdans la Lumire et la Vie de la Nature, et dco uvrantexplicit em ent ,, d e son propre mouvement, lestres secrets mysteres de cette Analyse ph ys ique.En fin lor sq ue nous avons contempl les actions clestes et diYines de ce cleste messager, nous avonst conduits ap pliquer cette coordination lafigure de l'uf. Car il est trs connu de tous les astronomes qu e, dans l' lEther, le circuit qu'il formepa r sa course es t figur pa r un ovale (z). Et, puisque

    ( 1) Le mot latin Lu .r, qui signifie lumire et qui s'crit LVXe n style lapidaire, est compos, en elfct, de Le t de V dont JeanDee vient de nous do nne r les valeurs symboliques, et de X qu ies t un e croix forme de deux V ou de deux L superposs. (G.de G .)(2 J ea n Dee nous livre ici le secret du mouvem ent vibratoire

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    LA MONADE HIROGLY.PHIQUEle Sapient doit comprendre demi-mot, vo1e1 nosinterprtations (ici hiroglyphiquement proposes)de ce cleste conseil, compltement conformes tout ce qu ia prcd. Ic i avertis, que lesmisrables Alchimistes (r) anprennent donc reconnatre

    leurs nombreuses erreurs, ctcomprennent ce qu'est l' ea u dublanc d 'uf , - ce qu'est l'huilede jaune d'uf ou la coquillecalcaire des ufs (z) ; qu'ilscomprennent donc leur dsespoir, ces inhabiles imposteurs,toutes les expressions semblables, si nombreuses ! Ic i nous. avons p r e s q ~ e tout proportionnselon la nature . Ce o es t l 'uf meme de l'Aigle, qu ele Scarabe bnsa. autrefois cause de l'injure qu ela cruaut et la v10lence de ce t oiseau avait causeau x ho_m_mes timides et simples. Car il en avait mmepourst11v1 quelques-uns qui fuyaient jusque dansl 'antre Scarabe o ils venaient implorer so n secours. Mals le Scarabe, seul estimant cause de tantd'insolence, que, de toute n{alre, cette injure devaittre venge pa r lui, puisqu'il tait d'un caractreardent, prpar accomplir ceci pa r la constance etla :rolont, et qu'il ne manquait ni de force ni d'intelligence, ce scarabe poursuivit l 'a igle de tous sesefforts e t usa de cette trs subtile ruse de laisserchoir une ordure dans le sein de J u p i t ~ r o l 'uf

    atomique. C'est le mystre de la cohsion, de la couleur de lachaleur, de la vi e elle-mme qu ' il nous expose. (G . de G.)(1) A l'poque de Jean Dee, on appelait particulirement alchi-mistes, les s o ~ W e u r s , c'est--dire ceux qui, malgr les multiplesrecommandatiOns des maitres. s'obstinaient travailler au Granduvre sur des m a t i r e ~ htroclites. Les vrais alchimistesrevendiquaient plutt le nom de Sages et de Philosophes . (G.de G. )(21 Term.es mystrieux de la s ~ i e n c e alchimique. L'uf quiest une "gigantesque cellule, suivant l'expression d'Yves De

    lage. est en effet un microcosme exactement semblable l 'ufg nsiaq ue orphique d ' ~ es t s ~ r t i l 'univers or ganis, et quele. S c ~ r a b e _tient enserr a l'architrave des temples. gyptiens.Lire a ce SUJet le pome de l 'uf dans les pomes hiroglyphiques de Simmias de Rhodes. (G. de G. )

    LA MONADE HIROGLYPHIQUE 37tait dpos, d e telle sorte que ce dieu , en s'en dbarrassant, prcipita terre l'uf qui s' y brisa (r).E t le Scarabe, pour cette raison ou pour d'autrese t compltement extermin de la terre la r a c ~ entire de l'aigle, si Jupiter, pour obvier un si grandmal, n'et dcid que, pendant le temps de l 'anneo les aigles veillent attentivement su r leurs ufsnu l s ~ a r a b e ne vnt voltiger autour de ceux-ci .conse11le _donc c ~ ~ x qui sont maltraits par la cruautde ce t o1seau, qu ils apprennent ce t ar t trs utile deces insectes du Soleil (He liocanthari) (qui vivent? - i n ~ i , cachs. pa r longs espaces de temps). Pa r lesmilices et s1gnesdesque ls il leu rserait vra imen ttrs agrable, bienqu'ils ne le fa ssent pa s e nc oreeu x -m mes, depouvoir tirer vengeance de leurennemi (z) . E t ilsavouera ien t (Roi! ) qu e ce n 'estpa s JEsopus , maisdipus qui m'incite agir, s'ilstaient prsents,ceux a ux m esdesquels il ent reprit pour la premi re fois, 9-e p arler .des suprmes mystres de laNature. J a1 su parfaitement qu'il y en a eu certains

    . ( 1) .Jean Dee rapporte si succinctement ce trait que, pour tremtel!Igible, nous avons d, contrairement notre habitudeampl_ifier les deux dernires li g nes d'aprs les my thologues. VoiCI le texte de Jean Dee : Unde variis conalibus aquilam~ l u ~ n per..equerelu': scarabeus : subtilissima fimi arle usus,tllws t ~ n d e _ m (velin J ~ v i s gremio deposilum) ovum , in lerramprctptlart adeoque ~ r u m p i effe:x:il.Cette histoire est purement alchimique; et il est facile de comprendre pourquoi l'auteur interrompt ses thormes astrologiques et cosmogoniques pour l'insrer ici. (G. de G.)

    (2)

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    LA li10NADE HIROGLYPHIQUEqui, pa r l'artifice du Scarabe, s'ils eussent disso usl'uf de l' aig le et sa coquille avec l 'a lbunne pu re,et eussent form d'abord un mlange du tout; pu is,s'ils eussent endtt ce m lange de toute la liqueur dujaune, pa r un procd habile, en le roulant et l 'enroulant sans cesse, comme les scarabes agglomrentleurs pelotes de terre, alors la gr and e mtamorpho sede l ' uf se f t accomplie (r), l'albumine elle-mmedisparaissant et comme cnY eloppe (comme si ungrand nombre de cercles hlicodes t aien t rvolus)d ans ce tte mme liqueu r du J aune. L a figure hi ro glyphiq ue ci-contre de cet artifice ne dpl air a pa sau x Ec onom es (ordonnateurs) de la Kature. Nouslisons que dans les premiers sicles, ce t artifice fu tclbr pa r le pl us graves et les plus anci en s philoso phes, comm e trs cer tain et utile. Anaxacrorasform a ensui te de ce Magistre un e trs excellentem de cine, comme on peut le voir dans so n livrer.Ept ~ ' ~ " ' b . a"i:poq";,., CfUat'l.ow (2). Celui qui s 'adonne sincrem ent ces mystres v rr a clairement ici que rienne peut exister sans la vertu hi roglyphique denotre Monade.

    THOR:\IE XI XQu e le Soleil et la Lune, beaucoup plus qu e toutesles aut res Plantes, dver cn t 1 ur s forces corporellesda ns tous les corps infrieurs lment s (3), c'estce que dmontre, en effet , l 'A nal yse Pyronomique detoutes les choses qui on t un corps, pu isq ue celles-ci

    1 1) En l a n ~ a g alchimique, l 'uf n'est pas l 'athanor. mais leMagistre lui-mme . Les trois te rmes : jaune, blanc et coquillereprsentent le triple compo' du soufre, du mercure et du 'el.(G. de G .)(2) Cet ouvrage, lu e nous ne connaissons pas, doit tre unlivre alchimique de a dcadence grecque, faussement attribue cet auteur. ll n'est mentionn ni dan s Diogenes La rce, nidans Suidas ; et l'on ne possde. de ce philosophe, que desfragm ents cits dans le commentaire de Simplicius sur la phys iqu e d'Aristote, runis dans les 1na.rago r C /azomenii frag-menta, Leipzig, 1827, e t dans les Frcgmenla p h i / o p h o r 1 1 m grcorum de Mullach , Paris, dition l)idot, ltitiU, tome 1. Letitre cit par Jean Dee ne s'v trouv e pas. Enfin il ne figure pas.non plus dans le catalogue de la bibliothque de Jean Dee, pu bli la suite de son Diary . (G . de G.)(3) C'est--dire forms des lment

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    LA ~ I O N A D E l l iROGLYPHIQUEOn dmontre ainsi qu'il n'en fait pas partie. Toutesles parties d'une ligne sont de s lignes. Or, celui-ci es tun point, cc qu e confirme l 'hypothse . Donc i l neforme pa s un e partie de ce Binaire et encore moinsfait-il partie de la proprit hyposta tique de ce Binaire. Ensuite , il faut remarquer par-dessus tout qu'ilpossde lui-mme so n hypostase propre, et qu'il n'estnullement contenu dans les tendues lineaires denotre Binaire. Mais puisqtt'on voit ainsi qu'il estcommun l'ttne et l'autre (de ces tendues), il estcens recevoir une certaine image secrte de ce Binaire .D'o nans dmontrons ici le Quaternaire se reposant(quiescens) dans le Ternaire. Pardonne-moi, mo nDieu ! si j'ai pch envers ta 1\Iajest en rvlant unsi grand mystre dans des crits livrs tous ! Maisj'espre qu e ceux-l s uls qu i sont dignes le comprendront vraiment ! Continuon s donc maintenanta traiter de ce quaternaire de n otre Croix que nousavons indiqu. Recherchons donc ens ui te si ce pointpeut tre loign de l'endroit o il es t reprsent. Or,les Mathmatiques nous enseignent qu'il peut trefacilemen t dJ?lac. Car no n seulemen t lor squ'il es tspar, ce qm reste est notre quaternaire, mais ildeviendra beaucoup plus clair et distinct au x yeuxde tous . Ce n'est pas une partie de sa proportion subs-tantielle, mais seulement le point superflu de confusionqui est rejet et loign (r). 0 Omnipotente MajestDivine, combien ?taus sommes contraints, nous, mortels ,de co11jesser quelle grande sapience et quelle ineffableinfinit de mystres l'sicle dans la loi que tu as dispose ,par tous ses points et ses lettres, si les plus grands se-crets et arcanes terrestres peuvent, par la multiple rv-lation cle ce point ltnique, plac et examin par moi (etdans ta lumire) tre expliqus et dmontrs trs fidle-ment ! De ce point qni n'est, certes, nullement superfludans le ternaire divin, mais de ce point qui, par contre,considr dans le rgne des quatre lments, est tn-breux alors, corntptible et bourbeux (z) . 0 trois et

    ( 1) Le Point tant sans longueur et sans paisseur peut ainsitre enlev du centre des quatre lignes de la croix sans queces lignes perdent la moindre partie de leur substance; elles setrouvent seulement spares et forment le quaternaire parfait.(G. de G. )

    (2) Ce n'est pas sans r ::t ison que Jean Dee a assign au pointcentral une importance suprme ds son deuxime thorme ;

    LA i \ I O ~ A D E HIROGLYPHIQUE 41quatre fois heureux ceux qui peuvent atteindre ce point(presque copulatif) du ternaire, et rejeter et loignercelui, sombre et superflu, du quaternaire ou elu Prin-cipe des tnebres. Ainsi no us parviend ron s au x ornement s des vtements blancs, clatants comme laneige, Maximilien ! qu e Dieu (par cette mystagogie) rende enfin le plus puissant de to us (ou quelqueaut re de la maison d'Autriche, tandis que moi, jeme reposerai dans le Christ), afin de fai re rgner l'honneur de so n nom redoutab le dans ces tnbres abominables et mme intolrables (d u point superflu su r laterre) . Mais de peur que, moi-mme, je me rpande enparoles sup erflues (c'est--dir e qu i ne sont pa s leurpl ace), je va is rentrer maintenant, tout de suite, dansles bornes de mon propos. E t puisque j'ai dj terminmo n discours pour ceux qu i placent leurs yeux dansleur cur, il faut maintenant transformer ma parolepour ceux qui, au contraire, placent leur cur dansIeurs yeux (r). Voici donc un figure de la croix quipeut, en quelque sorte, reprsenter ce que nou s enavons di t ici. D'abord en deux lignes ga les (gale

    \ nen t et ingalement croises), pa rle point ncessaire, comme on levoit en A ; ensuite en quatre lignesdroites distinctes comme en B(comme pa r un e sorte de vacuitproduite pa r le point retranch)spares du point qui, avant, leu rtait co mmu n, sans qu'il leu rsoit caus pour cela aucun prjudice. Ceci es t lavoie pa r laquelle notre 1\Ionade, progressant pa r le

    en faisant driver de lui tou te la construction de sa monadehiroglyphique, il a manifest une connaissance profonde desth ories kabbalistiqu es les plus leves. On sait que la mystrieuse letlre hbraque lod tait figure originairement parun point et sy mbolisait le principe sacr de la gnration universelle. Le driv phnicien de cette le ttre, le iota des Grecs,avait gard la mme signification ; et certaine p i ~ r a m m e peudcente du pote Ausone faisait usage de ce symboltsme :Ubi locari lola convenil longum

    I Epigr. CXX ad Ligurilorem).Voir notre prcdente note thorme I . (G. de G .)il ) C'est--dire ceux qui voient par la vue i n ~ r i e u r e de l'esprit et ceux qui ne voient que par la vue extneure des sens :la dmonstration. (G . de G .)

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    LA MONADE HIROGLYPHIQUEbinaire et le TrmKAIRE dans le QUATERNAIRE purifi,es t restitue elle-mme, unie pa r le proportion del'galit (et que maintenant le tout es t gal toutesseSJ)ariies) .Et tandis qu e ceci a lieu, notre monaden' a me t cependant rien des mts ni des nombresexternes, puisqu'elle se suffit trs exactement ellemme, absolutlssimc en tous ses nombres, dans l'amplitude desquels elle c t diffuse, tant pa r des modesmagiques que pa r un procd pe u vulgaire de l'artisan etfsnite ; et pour le plus grand ayantage (endignit et en puis ance) de cette monade elle-mme,elle es t restitue sa ,rropre matire premire, cependant qu e toul ce gm ne se rapporte pas sa proportion naturelle t hrditaire es t retranch avecle pl us grand soin ct dili"'ence, ct r ejet pour toujoursparmi 1 s impurets.

    TIIOR;\lE XX Ii ce qui tait cach intrieurement dans les profondeurs de notre 1\Ionade tait mis au jour, et qu e ,pa r contre, les parties premires, et comme extrieures de cette monade fussent enfermes au centre,

    vous avez vu plus haut quelle transformation philosophique de la J.VIonade se produirait alors. Nousvous expo erons donc maintenant une autre commutation locale d la ~ I o n a d e mystique, pa r ces partiesd'o no s caractres hiroglyplques des plantes suprieures se :ont d'abord offertes nous. Chacune desautres plantes tant, pour cette ra ison, retourne enhaut, chacune so n tour, et recevant cette positionque nous voyons souvent leur tre assigne pa r Platon, si donc elles sont prises convenablement danscette position, dans cette pointe du Blier se rassemblent Saturne, Jupiter. ~ l a i s , en descendant, la croix reprsente Vnus et Mercure; 'ensuivent enfin le Soleil lui-mme,et en bas la Lune. Mais ceci sera discutdans un autre endroit; cependant, commeje n'ai pa s voulu cacher ces trsors philosophiques de notre Monade, nous avonspr i. la rsolution de donner une raisonpour laquelle la situation de la Monadees t ainsi dplace. Mais voyez et coutezes autres secrets plus grands encore que je sais existerp::>ur votre utilit, touchant cette situation, et que j'ex-

    LA MOKADE IIIROGI;'>: P HIQUEpliquerai en peu de mots. Nous distribuons donc laMonade (place de cette nouvelle mamre) dans lemembres anatomiques B, D, C, o dans ce nouveauTernaire les figures le c r 0 1 s s a ~ 1 t de l.aI un e ce qui es t notre Bller (mms retourne mystlq.,ucn{ent). Ensuite le signe , l r o g l y p h i q ~ e _des Elm nls lu i es t annex. Q u a n t ~ ce qu1 a tra1t a la L ~ ~ n c redouble, ceci peut s'exphquer (selon la matlerepropose) : un double degr (gradus) de la Lune.l'arions donc de ces grades qu e les Physiciens expriments ne peuvent trouver q u ~ ~ nombre .de q t ~ a t r e entre toutes les substances creees ; savoa : etre,

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    LA .\IONADE IIIROGLYPHIQUEvivre, sentir et comprendre (esse, vivere, sentire etin telli gere). E t remarquant que les deux premiers deces grades se trouven t ici, nous dirons ainsi : la Luneexistante et vivante. Certains dterminent toute viepa r le mouvement ; or, il y a six espces principalesde mouvement. E t la Croix qui es t ajoute indiqueque l 'artifice des E lm ent s es t requis ici. En outre,puisque nous avons rapport trs souvent dans no sthories qu e l 'hiroglyphe de la Lune est comme undemi-cercle, :par contre, le cercle entier signifie leSoleil. Or, ic1, nous avons deux demi-cercles, maiss ~ p a r s (runi.s cependant au . point commnn) et qui,s 1ls sont conJugus (comme lfs le peuvent t re pa run certain art), peuvent nous reprsenter la plnitudecirculaire du Soleil. De toutes ces choses considresensemble, il ressort que nous pouvons ici , sommaie ~ 1 e et hiroglyphiquement. profrer la sentencesmvant e : La L7tne existante et vivante qui doit tretrazte (tr actand a) par le magistre des Elmentspossdant la puissance de ?eprsenter la plnitudesolaire par ses deux demi-cercles runis ensemble parun art secret (r). Qu e ce cercle (do nt nous avons p arl)q ~ e nous dsignons dans la figure pa r la let tre E,s01t donc achev et form. Rappelons-nous doncd'abord qu e ce degr solaire ne nous a pa s t prsent par la nature ; mais qu'il est ar tificiel et factice, etq ~ ' i l s'est i e ~ 1 qu e ;enyerse) so n sommet, et qu'elle es t aJoutee a ce meme B qmes t la figure mystique des Elments. .Puisque nous voyons pa r c e t t ~ ~ n a t o m , l e que, ducorps tuque de notre l\Ionade (ams1 spar: pa r notreart), c nouyeau ternarre se t ~ o u v e forme, nous nepouvons douter, pour cette rmson, qu e les membresqui le composent ne r e n f e ~ m e n t . et admettent ~ n t r e eu x t comme de leur plem gre, un e sympathie etune ' union monadique trs absolue. Ainsi, dans cesmembres se trouve une force magntique active.Enfin j'ai trom bo n de faire remarquer ici (parmanire de rcration) qu e ce mme B l'l:ous prsel?-tetrs clairement autant de lettres rustiques et m formes qu'il porte de points visibles en haut, au sommet et comme so n front, et ces lettres sontainsi :

    au nombre de trois, ou autrement au nombre de six(ou sommairement trois fois trois), et qu i sont trsgrossires et informes, pe u stables et m c o n s t a n ~ e s , faites de telle sorte qu'elles semblent formes d unou plusieurs demi-cercies. Mais le moyen de formerces lettres d'une faon plus stable et plus fe_rme < : S ~ dans les mains de s littrateurs exper,ts . J ar . ~ c ~ deyant les yeux un e infiit de m y s t e r e ~ ; _mars J mvoulu, pa r ce jeu, interrompre cette theone . Jecomprends cependar;t Eas les efforts de certmus qms'lvent contre m01, b1en qu e (notre _Monade tantre stitue en sa pre.ire situation m y s t r q u ~ et chacunde ses membres tant ordonn ayec ~ r t ) Je les averti sse et les exhorte au moins une fols de retrom;era,cc soin maintenant quel fu t ce Feu du Blier(1gnis A retinus) de la Tr ipli cit premire. Qu'est-

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    LA ~ I O K A D E III ROGLY PHIQUEce que notre f u q uinoxial ? Qui fu t cause qu e leSoleil pouvait tre exalt au-dess us de son gradevulgaire ? E t beaucoup d'autres choses plus excellentes qui dev ront tre tudies pa r d ' heureuses etsa pienti ssim es mditations. Mais, nous htant maintenant de pass r a nt re chose, nous avons vouluuniquem ent indiquer du doigt, non seulement am icalem ent , mais trs fidlement, le chemin qui conduit d'autres secrets (sur lesqu ls il convien t d'insister)en passant cependant sous silence (comme nous l'avons dit.) un e infinit remarquable d'autres m yst r es .

    TTIORfmE XX IIOn comp remlra facilement que les mystres denotre monade ne so ient p as encore pui ss, si j'offreici contempler votre Srnit Royale les vasesde l 'A rt acr (ceux-ci vraiment et compltementk abbalist iq ues). habilement tirs de l' officine de cettemme illouade et qu i ne doiYent tre rYls qu'auxseul initis. Donc, tous les liens qu i runi.;saient lesdi \erse parties de notre l\Jonade tant savam mentrompus, nous donnerons chacune d'elles (pou r lesd istinguer) un e lettre spciale, comme on le Yoit cicontre. ~ v u s avertirons donc qu 'e n :c se trouYe un

    AUBQiDMIM{ y \ ~

    ex.:111

    certain vase ar i fici el,form de A et de B, avec(et en extriorisant ainsile diamtre qu i es t commu n (r) l 'un et l'autre) la ligne lVI, et quin'est diffrent, commeon le voit, de cette premire lettre de l'alpha- be t grec, qu e pa r un ese ul e transposition locale des parties (2) . Carnous enseignons les premiers par la droite, lecercle et le demi-cercle,la v rit ab le symtrie mystique de celle-ci (quoique nousayons averti prcdemment que cett e symtrie pou-( 1) Voir le thorme suivant, pour celte mesure. (G. de G.)(2) En effet, le vase alchimiq.ue dont parle .Jean Dee, e t qui estle vaisseau de ~ u b l i m a l i o n dott lrc prsent sous la form e sui-

    LA : 0 : \ ' A D E HIROGLYPHIQUEvait tre forme seulement du cercle ct du demi-cerclt,ce qui abo utit nanmoins au mme propos mysti illC:).Emuite et sont tout d' abord comme les im ng< sdes autr s vases (savoir : celui de verre et Il celui deterre). ::.VIais en second lieu ct r) pe uv en t nous rapp('lc:r quelq ue chose du Pilon et u l\lortier qui cioi ,enti:trc prpars (vraiment) d'une telle matire, qu.enous puissions broyer avec eux, en poudres subt tlissimes, les perles arti ficiellcs non perfores, les lamelles de cristal et de bry l, les chrysol ithes, puis lesrubis prcieux. les escarboucles et autres rari ss im espierres artificielles. Enfin ce qu e l' on voit indiqupa r la lettre west un petit Yase rempli de Mystres (1 )c t q ui ne g n ~ d ~ c e t t ~ dernire, lettre d.e :\.1-phabet grec (restituee mamtenant a sa prumttvev s t a ~ o " qu e pa r une seule transposition app arente d e ~ parties, celle-ci consistant ga lem en t en deuxdemi-cercles. Quant aux figures vu lga ires ct ncessa ires ensuite de ces vases, ct la matire (de laquelleils doivent tr e faits) il n 'est pa s utile qu e nous entraitions ici. Cepe nd an t e1 devra tre consid r commeche rchant l 'occasio n d'exercer so n office pa r un trsse cr t et rapide a rtifice de respiration ( spiraculum) ,et le se l incorruptible pa r lequel se consene lep rin cipe premier des choses, ou bien ce qui ~ u r n a g c dans le vitriol aprs la dissolution (2) offnra aux

    v ante: H ; il ne diff re de l'alpha que par un e inclin aiso n diff rente el le renversement elu demi-cercle : :x (G. de G.)( 1) Sc rappeler que ce qui e ~ t en hant csl co mm e cc qui es ten bas, e l que l 'alhanor alchimique esl s iva nt la forme d es va 'e ' , J ea nDee donne en mme t e m p ~ la dir eclio n des divers mo u, cmentsdont le Cosmos est a nim , la fo rmule geomtrique des cnu rbesqu e d c rivent les astres e.t. de c e l ~ e s des vib.rat.ions p a r t i ~ _ u l e s infinitsimales de la mattere e t tl II\Te """' la cid de 1e vo lution des l res . C 'es t de la ci nma tique hvp e rph ysiq ue ettr ansce ndcntale . L'importance que l'auteur a donne au , as ea lchimique en forme .d:Omga n ~ > u s . inc ite . croire 9u'il, a e,uco nnaissance d'un trate grec de Zoz tme qut , au chapttte XLIX,co nti ent des llypomnmes su r la lettr e Omega ; celle le ttre , ditil, ,ep rse nte - tous l e ~ organes pour la prpa ration de l'eaudivine e t lous les fours mcaniques. (G. de G.)(2 ) Jean Dee a voil ici le secret du grand uvre dans uneassez mauvais e phrase ht'braque q u i ~ mle d ' a n a g r n m n ~ e s latins Htccessivement dnature par les tmpruneurs e l transcnteincor:.ec tement. esl devenue peu prs illisible . 1\'ous avons indiqu le sens littral, fort d o u t e < ~ x , qu 'o n peut lui a ttribuer.(G. de G.)

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    I.A MONADE HIROGI.YPHIQUEdbutants un spcimen primordial et trs bref denotre uvre, en attendant qu'une voie plus subtileet plus habile de prparer cet uvre vienne se rvler eux. Mais dans ),, le vase de verre (dans l'exercicede sa fonction particulire), tout air, ou vent extrieur apportera un grand dommaae.Corollaire. w es t l'homme agrable voir paratreen tout temps (omnium horarum homo) . Qui clonedj ne peut pressentir les fruits suavissimes et trssalutaires de la science sacre, qui naiss nt (clis-je),du mystre de ces deux lettres seulement ? Quelquesun s desquels nous tirerons (de notre jardin des Hesprides) et nous ferons voir d'un pe u plus lns commedans un miroir ; et l'on constatera qu'1ls ne sontforms d'autre chose que de notre Monade. Car laligne droite qui apparat dans Alpha es t homologuede celle qui, dans cette sparation de l'anatomiefinale de notre Croix, es t dj dsigne par la lettreM. On peut dcouvrir ainsi d'o proviennent les au tres. (Voir le tableau schmatique ci-contre .)Pa r ces quelques paroles, je sais que je donne nonseulement des principes, mais des dmonstrations ceux au dedans desquels vi t et se fortifie la vigueurig ne et l 'origine cleste, afi n qu'ils prtent dsormaisl'oreille au grand Dmocrite facilement : c'est undogme no n mythique, mais mystique et secret,selon lui, qu e le remde de l' me et librateur detoute souffrance a t prpar ceux qt veulent( ~ o u / , o f 1 v o t et, comme il l' a ehseign, qu'il es trecherch la voix du Crateur de l'Univers, afin quel'homme inspir de Dieu et engendr divinementapprenne au moyen de la disquisition parfaite et deslangages mystiques.

    THORi\IE X:XIIlKous prsenterons maintenant ici, soigneusementfigures, 1es symtries dj obs erves pa r nous dans laconstruction hiroglyphique de notre monade, etqui devront tre observes pa r ceux auxquels il seraagrable de les tracer sur des sceaux ou des anneaux,

    ou de les utiliser de quelque au tre manire. Au nomde Jsus-Christ, clou su r la croix, dont l'esprit critrapidement ces choses pa r moi (qui ne suis, je l 'espreet le crois, qu e le calame qui trace les caractres),nous tirerons maintenant de notre croix des Elments,

    I.A MONADE HIROGI.YPHIQUE 49

    Et re 1 Adam1exis tan t morte l Se En ve lopp

    0: dans

    1

    ava nt les mle mortifiant d 'ombrel ments et feme lle l' tab le

    :-- -----Consomation Offert enco nomi e de la llulocaustc' Croix C roixT

    1.. ) ~ ~ m e - u t a i gna logie su r la

    1'menlalre Croix- - - - --

    Et re Roiexistant ,\ D.Ul Sc Entirorr.ent drs Hois

    I(J) aprs le s l.IJ MOI\TEL re v ivifiant manifest en tou s1 lmen ts 1 1 lieux-Conu par 1

    1Semence1 Crationson Mariagede de la Principe 0:influence terrestrepuissance Matirepropre --

    j';1:l'Su pplici Dpuration 1\fartyreVertu Milieu +t e ns ev eli l men tale de la Croixd naire --Re s.msciLn n Triomphe

    Transfor- !llariagepar sa de la Fi n (J)mation divinverlu propre g loire

    4

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    so LA ~ I O N A D E HIROGLYPHIQUEtoute les mesures susdites. E t mme pa r la raison(selon la matire de l 'argumen t propos) 9 u ~ tout cequi, sous le ciel de la Lune, contient l e , p n n c t p ~ de. sagnration du bi n es t form de 1 agglomerationde s quatre lments, ou .hien est l' E ~ ~ e n c e lmentaireelle-mme et ce ct de dt verses mameres non connuesdu vulgai;e ; et parce que, da!ls nulle chose cre, leslments ne sont en prop rtwn ou en force gale,et que, cependant, pa r le moyen de l'art, ils pe menttre ramens l'galit en certaines c.hoses (commeles Sapients le savent), dans notre crmx, nous constituons des parties gales et no n g ales, ce que! .pourun e autre raison, nous pouvons nommer stmtl!tudcou diversit ou unit et pluralit, en admetta!lt ensecret la proprit (comme nous en avons averti plushaut) de la Croix lEquilatre. Mais si nous exposwnschacune des raisons (que nous connaissons) des symtries ainsi tab lies, ou bien que uous en dmontrionsls causes d'une autre manire que uous ne l'avons fa1t ,et assez abondamment (po ur les Sapients) en tout ce top uscule nous franchirions les limites qu e nous avo:J",' 110!1 sans r::tison, prescri tes p E: F notre discours.Un point quelconque tantdonn dans un plan, commeA, pa r exemple, on fait pas -

    cr pa r ce point et au del de1ui dans les deux sen , un edroite as ez longue, CAK ; etsu r la ligne CK on 'lYe un eperpendiculaire s ' tenda n tdans l'un et l'autre sens, suffi. amment loin ( l'infini, com me ou t coutun:e de dire les gomtres, et avec raison, tour-D -- '2=---:-+--=2:_-E 11antainsi la diffictt),qne l'on admettra tre DAE. Puis, en1

    3 AR , on prend un point ol'on voudra, soit B, et l'onobtiendra une premire distance AB (qui sera commela commune mesure de notreO L - ~ = - - l ' , - - 2 . ! _ . . J Q uvre). On prend le triple decelle-ci, et on le i?ortc c

    A yers C, soit AC ; puis on porte deux fo1s laiance AB n AH, puis en AD, de telle sorte CJ1 ctoute la distance DE soit le quadruple de AI.;;a lors nous avons form notre Croix lmentale, c'est-

    LA MONADE HIROGLYPHIQUE 51-dire pa r le quaternaire des lignes AB, AC, AD .etAE . Maintenant, su r la ligne BK on porte une distance gale AD et l 'on obtient BI . Du point Icomme centre et avec lB comme rayon, l'on dcritun cercle BR , 'qui coupe l a droite AK au point R ;et du point R vers K.. on porte sur Ja droite u.nelongueur gale AB, sm t RK , et du pomt K on ttreun e ligne droite, de s u ~ s ~ n t e longue.ur, formantangle droit de chaque cote de la drmte AK , et qmser-a PFK. De ce mme point K, prenons dans ladirection F une distance gale AD, soit KF , et pa rle point K comme centre, et avec KF comme rayon,on dcrit un demi-cercle FLP, de telle sorte que FK Pen soit le diamtre. Enfin au point C, on lve su rcette mme ligne AC une p e r p e n ~ c u l a i r e s u f f i s ~ m -ment t endue dans les deux sens, sm t OCQ ; ensmte,su r la ligne CO, nous portons du point C la distanceAB, soit CM, et de M comme centre avec MC commerayon, nous dcrivons un ~ r n i - c e r c l e CHO, d

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    J,A !110KADE IIIROGI,YPHIQUEs o l ~ i l , c'est:-clire s ~ ) U S la forme c o r . n i c ~ e , ce qu'ilobtiend ra SI, .d u pomt K, dans la directwn de R, ilporte cette d 1 ~ t u . (dont n o ~ s venons de parler) dnq_uart ou du cmq mem e de la ll.gne AB, et si, du pointau1s1 obtenu, comm e cent re, 11 trace avec le mmey o n lu nair e . la second e partie de la priphrie qu iv1endra ab ouh r, par un contact extrmement t n u ,

    au x deux exhm it s elu premier demi-cercle. Lam ~ m e opration p ut tre ga lem ent rpte au xpomt.s 1\I ct N, en leY:mt des perpendiculaires pa ru ~ . ~ u de ~ e s points, sur lesquelles on portera laSIXleme partte de AB ou un pe u moins ; d'o, commecen tr e, on dcrira extrieurement aYec les deux pr emiers rayons l\1 C et KC deux aut res demi- cercles.Enfin d s parallles peuvent tre traces de ch aqu ect des deux lignes d( notre croix, distantes chacunedes lign es du milieu de la huitime ou de la dixim epartie de ~ B , de t elle sorte que notre croix soit, de

    c . e t ~ c . mamere, forme comm e par quatre superficieshn eau es dont. la lar geur es t la quatrime ou la cinquime partie de cette mme droite AB. J'ai voulu,en quelque sorte, esq uisse r clans la figure ci-contreces ornements que chacun peut reproduire sa fantaisie : la condition cependant qu'aucune faute (mme minime), cont re no ssymtries mystiques, n' y soit in sre,d ~ p e ~ r que, par cette ngligence, lad1sc1plme nouvelle de ces commensurations hi ro glyphiques (et extrmem ent n cessaires) ne soit, dans lasui te p r o g r ~ s s i v e des temps, dtruiteou perturbee, et beaucoup plus profondment qu e nous n'avons pu ouvoulu l 'indiq.uer en ce l?etit 1ivre ;comme l' enseigner a la Vnt fille duTemps (avec le c o n s e n t e ~ e n t deDieu).

    Ma is nou s exposerons maintenant m thodiquem ent certaines clloses ]Ue pourra rencontrer sur sonchemin celui qu i s'exercera dans ces symtries denotre Monade. Nous montrerons pa r plusieurs exemples l' existenc e de quatre lignes disposes selon lequ aternaire des lignes de notre Croix et que l 'on nepeut , en considration de celui-ci, noncer simplement;pui s leur proportion t raison particulire et mystique qu'elles prennent rl'une autre manire duquaternaire de ces mmes lignes ; et troisime ment,

    LA ~ I Q ) < A D E HIROGLYPHIQUE 53m o n t r ~ r o n s qu 'il existe dans la Nature certames fonctwns utiles et dtermines pa r Dieu, aumoyen ~ e s nombres que nous avons soigneusementtirs, SOit de ce thorme, soit des autres qu i sontcontenus dans ce petit livre. Enfin d'autres chosesque nous insrerons en lieu opportun, et qui , si ellesconvenablement comprises, porteront de s fruits

    t r < : ~ abondants, ce p ar quoi nous terminerons trsbn evement .

    1

    DU QUATEfiNAIHEPYTIIAGOHIQUE

    2 3

    Toute la transposition (m /a-1 lh s) possible, est 24.1

    .4. ( La somme pythagorique( est JO .

    1 0 --:.,_.:::,_.::_.-=::;_::::,- '-""-...,.

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    54 LA MONADE HI;ROGLYPHIQUE

    DU QUATER AIRE ARTIFICIEL1

    1 3 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ s ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ -a - - - - ~ ~ ~ ~ - - -

    La multiplicationcontinue donne 12.1

    simple 8L'additiondonne t4

    3La Somme de l'addition des partiesde toutes les manires possiblesdonne 24.

    ce qui est egal tou te la mtathse possibledu quaternaireet qui dtermine la puretphysique et lasouveraine excellence de l'or 24 karats,lorsqu' il es tconsidr dansson existencepropre sur laTerre.

    Nos nombres possdent une telle dignit,que violer leurs loisest un pch co:1trela Sapience de laNature; laquelle veut,par ceux-ci, nous enseigner (dans les pl usgrands de ses mystres que nous devonsexaminer) , dansquelles units et proportions ils s'enchanent mutuellement.

    LA 1 \ f O ~ A D E HIROGLYPHIQUE 55

    lesquellessont

    )

    10. 20agtssante l radationexterne 3040

    \ Dnaire,acquise c'est--direinterne f Infinie

    ( ( 3\ Analytique/. -1Poids .

    Synthttquc

    1.10.100

    (. Le multtple

    suivant , Le sous-multiple

    1Prpara ionPu !rfactionSparation

    11 particuliers/ ConjonctionCoagulation

    ContritionImbibition

    131287654321

    T

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    LA MONADE IIIROGLYPIIIQvEnombres (comme nous l'avons promis), dans la pondration des Elments, dans les dfinitions des mesures des temps, dans la certitude des grades qu'onpeut assigner la puissance et la force des choses,c'est ce qu'il faut examiner dans les schmas suivants.(Voir page 57.)

    De s prcdents schmas, plusieurs choses peuventtre dduites, qu'il est prfrable d'tudier et d'approfondir silencieusementpluttque de divulguer ouvertement pa r desparoles. Cependant, nous avertirons d'uneseule chose parmi tant d'autres ( d i v u ~ g e pour la premire fois pa r nous, ainsi quetout ce t ar t nouveau), savoir, que nousavons tabli ici la cause rationnelle envertu de laguelle le Quaternaire ou leDnaire termment d'une certaine manireles sries numrales ; et nous affirmons que cettecause n'est pa s exactement telle qu e l 'ont dcriteles Matres qui nous on t prcds, mais telle qu enous l'avons rapporte ici.

    Puisque cette l\Ionade. a t intgralement et physiquement restitue elle-mme (c'est--dire qu'elleest vraiment la l\Ionade Unitissime, l'Unit prouvede s Images), il n'est au pouvoir ni de la Nature, nid'aucun art, d'exciter celle-ci un mouvement ou une progression quelconque, autrement qu e pa rquatre rvolutions superclestes (et de l es t engendr celui qu e nous avons voulu noterainsi cause de so n minence) ; et c'estpour cette raison qu'il n'est, dans lemonde lmental, cleste ou superclcste, aucune puissance cre, influentiale,dont elle n'ait pa s t absolument doueet enriclue. C'est l'effet vritable decelle-ci qu e quatre hommes illustres etamis de la Plulosophie ont atteint ensemble (autrefois) dans leur uvre; et tonns, un jour, d'un si grand miracle de cette chose, seconsacrrent d s le lendemain tout entiers chanteret prcher les louanges de Dieu, le Trs Haut, dece qu'il leur avait prodigu tant de Sapience et unpouvoir et un empire si grand sur les autres cratures.

    LA 1110::-. J.,.'"-w : . . ~ 1TERRESTRE 1 CLESTE 1THR SUPERCLESTE

    A I ~ S I .,-\ I ~ T J : FAIT I.E M O ~ I r:;

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    sB LA MONADE lliROGLYPHIQUE

    THORM:C XXIVDe mme que nous avons commenc l'exorde dece petit livre pa r le Point, la Droite et le Cercle, etqu e nous avons circonduit de notre point monadique l'extrme effiuxion linaire de no s lments

    en un cercle presque analogue l'lEquinoxial, qu iachve sa circuition en 24 heures, de mme maintenant enfin nous consommerons et terminerons lamtamorphose et la mtathse de toutes les manirespossibles du Quaternaire (dfinie pa r le nombre 2-J-),pa r notre prsent vingt-quatrime thorme, l'honneur et la gloire de Celui qu i (au tmoignage de J ea nl' Archiprresul des Mystres divins, dans la quatrimeet dernire partie du quatrime chapitre de l' Apocalypse), sige su r un Thrne, a utour et devant lequelles quatre Animaux (ayant chacun six ailes). disentNuit et Jour, sans repos : Saint, Saint, Saint es t leSeigneur Dieu Omnipotent, qui Etait et qui Est.et qui Viendra (ventttrus est) le mme que les 24vieillards dans les 24 cathdres places dans le cercle,adorent, prosterns (ayant jet leurs couronnes d'Or terre), disant : Digne es-t u , Seigneur, de recevoirGloire, Honneur et Vertu, parce que tu as cre touteschoses. et cause de ta volont, elles sont et on t t cres ' Amen,

    di tla quatrim : lettre

    .l

    Celui qui Dieu a donn la volont et l 'hab ilet (r}de connatre ainsi ce mystre divin pa r les monuments ternels des lettres. et de terminer placidissimement, le 25 janvier, ses trav