1. Introduction
Préambule
Les sources ?
2. Les combats et les pertes
Quelques aspects…
« Castor »
Des succès coûteux
Jour après jour
Bilan final
C.E.F.E.O.
Viêt Minh
3. Le devenir des blessés
La chaîne médicale
Un « mode dégradé »
La mission Huard
4. Le devenir des P.G.
5. Conclusion
J.J. Arzalier
Paris, 22 novembre 2003 Dien Bien Phu: les pertes humaines
Diên Biên Phu les pertes humaines
Dr Jean-Jacques Arzalier
D.E.A. en histoire militaire Médecin-en-chef des armées (R)
« 1954-2004: la bataille de Diên Biên Phu, entre histoire et mémoire »
21-22 novembre 2003, Ecole militaire, Paris
0.0
1. Introduction
Préambule
Les sources ?
2. Les combats et les pertes
Quelques aspects…
« Castor »
Des succès coûteux
Jour après jour
Bilan final
C.E.F.E.O.
Viêt Minh
3. Le devenir des blessés
La chaîne médicale
Un « mode dégradé »
La mission Huard
4. Le devenir des P.G.
5. Conclusion
J.J. Arzalier
Paris, 22 novembre 2003 Dien Bien Phu: les pertes humaines
Préambule Deux écueils à négocier
faire apparaître la souffrance des combattants derrière la sécheresse des chiffres
être en présence des acteurs de la bataille
La communication
exposé précédent, réalisé le 5 janvier 2000 au Centre d’études d’histoire de la défense [C.E.H.D.]
Les pertes
« pertes réelles » : tués au combat, décédés, disparus, déserteurs, rapatriés sanitaires
« pertes santé » prises en charge par les formations sanitaires
1.0
Toutes ces catégories seront présentes, sauf une, celle des évacués; dans leur immense majorité,
les blessés devront rester dans le camp retranché
1. Introduction
Préambule
Les sources ?
2. Les combats et les pertes
Quelques aspects…
« Castor »
Des succès coûteux
Jour après jour
Bilan final
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5. Conclusion
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Le problème des sources Les archives
G.O.N.O., détruites ou capturées
J.M.O. reconstitués : une certaine fragilité ?
Témoignages des acteurs
livres , courriers et entretiens
Ouvrages
2 auteurs parmi beaucoup, Rocolle & Fall
le service de santé: Accoce, Forissier, Lemaire
Les sources vietnamiennes ?
quelques ouvrages
pas d’accès aux archives…
1.0
L’ignorance des sources vietnamiennes fait que les conclusions de cette communication
ne peuvent être que provisoires
1. Introduction
Préambule
Les sources ?
2. Les combats et les pertes
Quelques aspects…
« Castor »
Des succès coûteux
Jour après jour
Bilan final
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5. Conclusion
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20 novembre 1953, l’opération « Castor »
Les pertes françaises à J1
environ 15 tués et 50 blessés soit :
2 % des 2 650 hommes engagés
6 % du seul 6ème B.C.P.
certainement plus pour ses 1ème et 3ème Cie
Les pertes Viêt-Minh [V.M.]
sous-estimation si décompte des corps (civils exclus…) et des armes
mais « surestimées, à Dien comme partout ailleurs pendant la guerre d’Indochine » [Allaire, courrier, 23 mars 2000]
1.0
Malgré le contrôle du terrain,
il n’existe pas de consensus sur les pertes.
Il est donc normal que les données recueillies au cours de la bataille soient au moins aussi confuses...
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Préambule
Les sources ?
2. Les combats et les pertes
Quelques aspects…
« Castor »
Des succès coûteux
Jour après jour
Bilan final
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5. Conclusion
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Paris, 22 novembre 2003 Dien Bien Phu: les pertes humaines
Béatrice et Gabrielle, des succès coûteux Perte des officiers et des P.C.
Trêve aux raisons obscures
L’importance des pertes V.M. ?
Béatrice, présomption de 500 tués ?
Gabrielle, une inflation des chiffres !!!
2 000 pertes (morts et blessés)
1 500 tués et des milliers de blessés [Mecquenem]
5 000 pertes : 2 000 tués et 3 000 blessés
2 000 tués et 7 000 blessés
3 000 morts [Castries]
1.0
L'arrêt de l'offensive laisse supposer que les pertes furent importantes... La bataille des « Cinq Collines » s’avère être aussi coûteuse. Giap change de tactique,
les assauts sont remplacés par l'étouffement…
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Préambule
Les sources ?
2. Les combats et les pertes
Quelques aspects…
« Castor »
Des succès coûteux
Jour après jour
Bilan final
C.E.F.E.O.
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Un « mode dégradé »
La mission Huard
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5. Conclusion
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Paris, 22 novembre 2003 Dien Bien Phu: les pertes humaines
Les pertes au combat, jour après jour Témoin de l’engagement des unités dans la bataille
exemple du 6ème B.C.P.
Cause des blessures
J.M.O. du 3/3 R.T.A.: balles en février, artillerie en mars : changement des conditions tactiques
1.0
A partir du 13 mars, les trois quarts des pertes sont provoquées par l’artillerie [Commandement en chef en
Extreme-Orient , Enseignements de la guerre d'Indochine, 1955]
0
10
20
30
40
13-mars 20-mars 27-mars 3-avr 10-avr 17-avr 24-avr 1-mai
Tués Blessés Disparus
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Les sources ?
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Paris, 22 novembre 2003 Dien Bien Phu: les pertes humaines
Les pertes au combat, jour après jour Témoin de l’engagement des unités dans la bataille
8 bataillons : 1er & 2ème B.E.P., 6ème B.C.P., 8ème B.P.C., 1/13 D.B.L.E., 3/3 R.E.OI., 1/2 R.E.I., 3/3 R.T.A.
0.5
0
50
100
150
200
250
300
350
13-mars 20-mars 27-mars 3-avr 10-avr 17-avr 24-avr 1-mai
Cinq Collines
Huguette
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Les pertes du C.E.F.E.O. Avant la bataille
l’évacuation de Lai Chau
le coût des « sorties » : 1 Btn pour la troupe + l’équivalent des cadres de 2 Btn
La bataille du 13 mars au 7 mai
15 104 hommes engagés
au 5 mai, 1 142 tués, 1 606 disparus, 4 436 blessés (dont 429 décès) et 1 661 déserteurs
le 7 mai, 9 789 prisonniers (sans inclure les 858 grands blessés qui seront libérés)
déduire 297 évacués en mars et 126 évadés
il manque 4 034 tués et disparus (déserteurs inclus)
1.5
Les états de pertes s’arrêtent à la date du 5 mai « les pertes subies du 5 au 7 mai ne sont pas connues »
[« Organisation et effectifs des unités engagées
à Dien-Bien-Phu (20 novembre 1953 - 7 mai 1954) », Vincennes, 10H 5977]
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Les pertes du Viêt Minh Difficiles voire impossibles à estimer ?
Des chiffres
7 000 tués et 15 000 blessés
minimum 20 000 pertes, voire 25 à 30 000, dont 10 000 à 12 000 tués [Navarre]
la proportion des tués dans l’infanterie, rapportés aux effectifs initiaux:
Div. 304 = 490 20,1%
Div. 308 = 2 650 35,8%
Div. 312 = 2 710 36,1%
Div. 316 = 1 200 15,1%
1.0
Selon Castries, « le chiffre de 30 000 serait admis par le Viêt-Minh »
[Rocolle, Pourquoi Diên Biên Phu ?, 1968]
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La chaîne médicale (d’évacuation…) Prévisions basées sur Na San
L’interdiction de la piste est « le fait majeur »
environ 300 évacuations avant le 28 mars
formations sanitaires isolées et engorgées
parachutage des A.C.P.
Quelques chiffres
environ 6 500 à 7 500 blessés passés dans les antennes et dans les infirmeries des bataillons
le 5 mai, « 1 444 blessés classés à évacuer dont 903 assis et 541 couchés, plus 531 en cours de triage provenant des combats du 4 mai »
1.0
« la fonction première des antennes […] n’est pas l’intervention chirurgicale, mais l’évacuation
dans les meilleures conditions possibles » [Rouault, courrier 2000]
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Un mode de fonctionnement « dégradé » Mortalité des blessés hospitalisés
elle diminue de 16% (Civil War 1861) à 2% (Corée 1951) en un siècle
en Indochine, elle diminue de 5,6% (1948) à 2,9% (1953) [Commandement en chef en Extreme-Orient , Enseignements
de la guerre d'Indochine, 1955]
1.0
Mortalité des blessés (pourcentage)
0
2
4
6
8
10
12
14
16
7 ANS 1861-65 14 - 18 41 -45 COREE D.B.P. VIETNAM KIPPOUR BOSNIE0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Globale
Abdomen
La mortalité dépasse 10% dans les antennes [Rapport du médecin général Jeansotte..., cité par Rocolle , Pourquoi Diên
Biên Phu ?, 1968]
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La missions Huard 858 blessés graves évacués
et 27 personnels de santé, dont les 2 médecins les plus gradés…
Le professeur Huard avait formé des médecins Viêt Minh à la faculté de médecine de Hanoï
0.5
« La Délégation de santé militaire française avait rencontré à deux reprises la Délégation Viet Minh, [..] mais sans succés. […] J’ai du porté de nouveau le grade
de Médecin Colonel et Chef de la Délégation pour rencontrer et négocier avec le côté Viet Minh. […] A ce moment, j’ai reconnu qu’ils étaient
mes anciens élèves à la Faculté de Médecine de HaNoi, Ils m’annoncèrent leur décision de libérer les blessés
français sans condition préalable.»
Nguyen Boi Hoan, « Professeur P. HUARD,
Le Médecin Militaire et Le Maître Respectable,
-www.emviet.com/txd/quany/NguyenBoiHoan%20462-465.pdf]
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Une mortalité importante en captivité Proportion des décès en captivité
un seul des 16 médecins
5,4% des officiers, 17,6% des sous-officiers [Pau : B.C.A.A.M, in Maestrati, Indochine, autopsie d’un échec, 1995]
les mortalités « ont été très différentes entre les camps de troupe et les camps d’officiers » [Préaud,
courrier, 2000]
1/2 R.E.I. : 75% des officiers et 50% du personnel non-officier libérés (sur les effectifs engagés, et non pas capturés)
1.5
L'absence « d'une quelconque intention délibérée de réduire quantitativement la population [des] captifs »
[Lemaire, Le service de santé militaire dans la guerre d'Indochine, 1997] « Il n’y eut pas plus de volonté délibérée d’anéantissement qu’il n’y avait de haine viscérale délibérément entretenue »
[Le Mire, Epervier, le 8e Choc à Diên Biên Phu, 1988]
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Paris, 22 novembre 2003 Dien Bien Phu: les pertes humaines
Les objectifs ont-ils été atteints ?
Le corps de bataille Viêt Minh a souffert
le général Navarre le juge neutralisé
Mais le C.E.F.E.O. l’est aussi
pertes de bataillons d’élite
pertes de cadres
1.0
L'ascendant moral est définitivement du côté du Viêt-Minh, lequel a montré qu'il était capable de vaincre selon le propre modèle « occidental »
de la guerre... Le coût psychologue de la défaite a ainsi plus que compensé les pertes de son corps de bataille
« Il paraît encore important de pouvoir dire que ceux qui sont morts à la guerre ne sont pas morts pour rien
. Quand ce n'est pas le cas, la colère se mêle au deuil » [Walzer (Michaël), Guerres justes et injustes, 1999]