Art et Réforme grégorienne en Anjou: la participation des laïcs à la construction ecclésiale

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brmatore Isarn di Lavaur (107n Saturnino si può avere larotagonista tolosano delladi piìr. La seconda personalià

i, piìr vicina all'opera: si trarra> tra il 1100 e 1l ll02;ro epitaffio di marmo,ia all'inizio dell'Ottocentoattere ampolloso dello stile, perstici elegiaci leonini - e per ilLn grado d'istruzione e una ricer-ri. Esso costituisce, in effetti, unale quali è possibile valutare il Ii-

¿ione ecclesiasrica. Zelum dzitatisrte amore di Dio", dice I'iscrizieggi sicuramente relazionare que-¡ con le ecceziona-li creazioni ico-ra ¡omanica di San Saturnino.

età bizantina all'età ottoniana, yenezia

m programme, "Cahiers de civilisationes, Le cloître de Moissac, in N. Stratfordment,Paris 2010, pp. 157-169.; e deli'arpia opposra al coccodrillo so-piccoli rilievi di marmo bianco con unstati spesso attribuiti aI porta.le occi-

mâna: sono quasi sicuramente due par-go.' Volces-Tectosages, dzs Garumni et d¿s'énéenne. Et reclterches sur les Antiquitéslouse 1814, pp. 146-147;Id., Descnp-rulouse i835, ¡. 448.fu te¡minato nel XII secolo. Nel portalevia che si edificava, e lo stesso procedi-fo¡se i rilievi preparati per quesr'ultimo

reriore e furono poi reimpiegati altrove:t montanism€, a cura di Ernest Leroux,

ria monumental de k Baetica, in ActasHigania, Mérida 1993, pp. 63-76.tque du Nord et du Moyen-Orient aas de Toulouse, Catalogo della mostra,Jazes). La scope¡ta è anterioie al 1828.Lrtulario di San Satu¡nino (n. 547) co-Pradalié ha dimostrato che quest'atto è

u des inscriptions de k France médiéaalz.

et réforme grégorienne en Anjou:participation des larcs à la construction ecclésiale

Børbara Franzé

Bien souvent, en raison de documentations lacunaires, les pein-

Mes murales d'époque romane découvertes sur le territoire de la

France actuelle sont datées de manière approximative (comme

íest le cas pour les peintures poitevines situées "autour de 1100"),

0u selon des critères aléatoires, qui tiennent plus à I'appréciation

subjective des auteurs qu à une véritable analyse scientifique des

données stylistiques, iconographiques et historiques offertes par

I'objet d'étude'.On constate en outre la tendance généralisée à dater tardive-

ment les æuvres, tendance qui encourage à I'interprétation "diri-

gée" du document écrit, lorsqu'il existe. En effet, si celui-ci in-dique une datation haute pour la construction de l'édifice, son dé-

cor peint, s'il est encore visible, est fréquemment considéré com-

me postérieur. Dans ce cas, on considère soit qu il a été appliqué

après l'achèvement des murs, lors d'une intervention ultérieure sur

l'édifìce, soit qu'il appartient à une seconde phase de décoration,

se substituant ainsi aux peintures primitives.

Cette approche particulière du monument pose le problème de

laperception, à l'époque médiévale pose le problème de la percep-

don, à l'époque médiévale, de ce que I'on considère comme une

æuvre achevée: de la manière de résoudre cette question dépend

notre compréhension des événements marquants de I'histoire d'un

édifice, tels sa dédicace ou sa donation. En effêt, est-il vraisem-

blable qu'une cérémonie de dédicace puisse se dérouler dans un

chæur dénudé, exempt de couleur ou que I'on considère un édifi-

ce non orné approprié à la donation?

Les quatre peintures du corpus de cette étude peuvent être

considérées comme des cas exemplaires de ce rype de probléma-

tique. Elles sont dispersées sur un vaste territoire qui s'étend du

Poitou à la Bourgogne: Argenton-les-Vallées (Deux-Sèvres),

Tavant (Indre-et-Loire), Montoire-surle-Loir (Loir-et-Cher) et

Nevers (Nièvre). Malgré leur dispersion sur le territoire et leur ap-

partenance à des réalités historiques diverses, elles partagent néan-

moins des traits stylistiques communs.

Les points de comparaison résident essendellement dans la fi-gure du Christ en majesté occupant le centre de chaque composi-

tion (figg. l-4): de dimension imposante, la silhouette s'étend sur

toute la hauteur de la mandorle en amande dont la pointe supé-

lieure touche ou enveloppe la tête nimbée. Par leur finesse et leur

maigreur, la partie supérieure de la figure (torse, tête, main bénis-

sant) contraste avec la partie inférieure, dont I'assise est puissam-

ment représentée. Enfin, la manière dont les peintres disposent les

jambes du Christ présente un des aspects les plus caractéristiques

des æuvres du corpus: alors que la jambe droite, de profil, s'avance

résolument vers I'extérieur en formant un fort arrondi au niveau

du genou, la jambe gauche, de face, seft de point d'appui au Livre,

rantôt ouvert, tantôt fermé. Or, au lieu de disposer les pieds dans

le prolongement des jambes, les peintres ont choisi de les placer de

face, symétriquement, renonçant ainsi volontairement au réalisme

de la représentation.

Si chaque peinture est, on le verra, le reflet de réalités diverses

(limousine pour Argehton ou méridionale pour Nevers), les

conventions stylistiques adoptées pour I'ensemble de ces æuvres

permettent néanmoins de les situer dans une tradition commune,

qui s'affirme dans la région tourangelle ou angevine. C'est ce que

semble indiquer la concentration de peintures dans la région

(Tâvant près de Tours ou Montoire près de Vendôme) ainsi que

I'origine sans doute tourangelle d'une enluminure conservée au

trésor de la cathédrale d'Auxerre et dont les liens avec les æuvres

dt corpus, en particulier de Tävant et d'Argenton, sont manifestes

(fig. 5)'.

DatationLes liens stylistiques entre les ceulrres du corpus nous suggèrent de

situer leur réalisation au cours d'une même période. Or, ce pointde vue n'est pas adopté par les historiens de I'art. En effet, alors

que I'on convient d'une datation vers la fin du XI' siècle pour I'en-

luminure tourangelle et les peintures de Montoire3, celles de

Tävant sont datées très approximativement entre la première moi-tié, le milieu ou la seconde moitié du XII" siècle, sans qu aucun ar-

gument décisif autre que celui de la fidélité à la tradition établie

par Otto Demus, Paul Deschamps et Marcel Thibout ne soit pro-

poséa. Quant aux peintures d'Argenton, les études les plus récentes

tendent à les dater tardivement, entre le milieu et la fin du XIi"siècle5. Or, une lecture attentiye des documents écrits, particuliè-

rement explicites pour Argenton, et I'analyse srylistique des pein-

tures concourent à démontrer leur précocité, offrant ainsi un jalon

déterminant pour Ia datation de I'ensemble des æuvres examinées.

ArgentonEn 1069 l'évêque Isembert II de Poitiers confirme à I'abbé

Raimond et à ses moines de Bourgueil la donation de deux églises

du château d'Argentonu, donation que le chevalier Geoffroy de

Blois, seigneur d'Argenton, leur avait concédée peu auParavantT.

Une des deux églises, de fonction paroissiale, était alors pourvue

d'un cimetière et d'un baptistère; la seconde est vraisemblablement

notre église, dédiée à saint Georges. Selon les sources, cette double

construction était rendue nécessaire par I'agrandissement du châ-

teau et I'augmentation de la population, autant d'effets de I'enri-

chissement récent du seigneur du lieu: en tant que vassal du vi-comte Aimery IV de Thouars, Geoffroy de Blois participe à laconquête de I'Angleterre et se bat à ses côtés lors de la bataille

d'Hastings en 1066t. De retour chez lui, en Poitou, il destine une

partie du butin ramené d'Angleterre à la réalisation de ses projets

de construction.Si la nef est reconstruite vers 1493 par Philippe de Commynes,

nouyeau seigneur du lieuo, il paraît évident que la façade occiden-

tale, ainsi que le chæur et l'abside de l'église, construits en moyen

appareil régulie¡ appartiennent à l'église de Geoffroy (fig. 6).

Quant aux peintures qui ornent I'abside, et contrairement aux

études les plus récentes, des liens srylistiques entre celles-ci et des

æulrres angevines et limousines de la seconde moitié du XI" siècle

viennent plaider en faveur d'une datation haute (fig.7).En effet, un premier rapprochement peut être réalisé entre

l'æuvre poitevine et la Bible enluminée à Saint-Aubin d'Angers

dans le dernier quart du XI" siècle (Angers, BM, ms. 4, f.208), en

particulier les évangélistes entourant le célèbre Christ en majesté

(figg. B-11). Par ailleurs, certaines enluminures de la seconde Bible

de Saint-Martial (Paris, BnF, lat. 811) présentent des points de

comparaisons déterminant Pour ttoue propos, surtout si l'on

29r

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l. E,ali:t d,7;.gLttto;t r//t,zi/y't's pti;thr;'t,s rlc /',tbsi1¿, C,hrtsten najestó tclichr: L. y'i ß,l¡t;.di¡to)

2. E.qlist dt T¡z,t;tt. dlnzily't-r pc'i;tht;'t,s /¿ I tbsidt, Chr¡s,er nra,jesté ¡c/iclt,: L. y'ì Bt:it;,y'i¡to)

3 Ch,tpLl.L dt'1|e;2¡¡1j;,-¡tti.-/,,,Loi;,.,/,:tril ds pr'iittr¡ t,s r/t, /)tb:írlt,Christ en r:,'ajesté lciichrlL. .\Lz¡'ti;¡ot t

+. C,tt/tc:r/;äl¡ dt .,\'u.r;.:, t\,:r,iiI4,: pr i.!n! ¡.. 4¿ Lt1,:i,1,. (-.-..,.r

en majesté tc/icl¡,: L d.ì 8,,,,,1:, t¡

r,:'-.,"'-: t . .,, .:4.t: ,::,! -.., .¡.:-..: _ .,,:.:. consi¿ère ies igures iep:éseniéesd'Å;sc:: -. ì3g. r -- . .: :.

Ce rai¡¡rochenen¡ se åit à :il¿ Ì'em:lo' :oéciîque .-, ..rl..urouge et i,-i bianc slil- ril iònc oequarì¡ ali\ afrifìces chc:sis roiuglr¡es. i e choir des dé:ails _çe ,érl'on cons!il;e le: plis c:i \ e rc;r!

i.r rcL. s, âUli AnElr\ affonC!S \U:.lCq i

-solivent ieprésentés de :lois_quarroì-iris Ce grancls nimbc. ;ìg:. i_

i-a seconCe tsible ¿c Sarni_\d'.dciénrai, ab-bé ie 1063 à 11i+,',.Lrne periie ie 1'égÌise Sai:.rt-Saur ermcnas¡ère:r: Ðeut-etre fä,¡:-il t-o-r c

ténoignage d'.i déco¡ linous,n. aiSi 1es figuies grar-itanr a.,itcü: d

Iin:cusine. celui-ci r¿tllìÇi e. c- ì'-geau, teÌ cu'il apparai¡ dans l'absicGilles de À.{onroii e e¡ sui-:clrr à Sailuilin.rre cir-L t¡éscr d'Åu>,.ei.re, æuiI un a¡clie:- de .or:.

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A I ai ¿;1. ie: peìnru:-es c:-ne::: ¿

que 1a crr-pte, æu\.fes cie ceur éci.*Ieiois cians Ie, ni.;:tes ai::ée.: c'e.parenrés oe s¡'Ìe. Eiles soit darées,natrve, sou\.elìi tardir-enent da:rsd¡rarion la¡dir e dcs pei :c.. cc j

clenc. de, ìiens :cr-iisriq arcc Ài'e¡lali se aiienr;\.e des cioc,-in(¡ìi) e

L ég1ise paroissiaie Sai;:r-N.cc,asiuée slu- ia lir.e gauche de .a \'ier-:.r,)ane , donné en 98- à l'¿:bbar e dl-h:¡¿ud. fond¿¡eur Ce Il .. ig-..; ¡iennées 1060, ur-r conflir o:pose 3o

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4. Catbidtøla dc Neuers, dótaildas peintrras dc I'absida, Ch,risten majesté Glich¿ L. di Barardino)

i considère les figures représenrées debout, comme Ie saint Matthieu

rieurs, aux angles arrondis sur les manches, ou les traits des visages,

souvent représentés de trois-quarts dans la Bible angevine et en-

tourés de grands nimbes (figg. 14-15).

La seconde Bible de Saint-Martial a été réalisée du temps

d'Adémar, abbé de 1063 à IIl.4'o- Celui-ci fit recouvrir de fresques

une partie de l'église Saint-sauveur ainsi que les bâtiments de son

monastèrerr: peut-être faut-il voir dans les peintures d'Argenton un

témoignage du décor limousin, aujourd'hui disparu'

si les figures gravitant aurour du christ renvoienr à la tradition

limousine, celui-ci rappelle, on l'a dit, le style angevin et touran-

geau, tel qu il apparaît dans I'abside orientale de la chapelle saint-

Gill., d. Montoire er surrour à saint-Nicolas de Tävant et sur I'en-

luminure du trésor d'Auxerre, æuvre que Meyer Schapiro attribue

à un atelier de Tours".

Tttuant

A Tavant, les peintures ornent l'abside, la voûte du chæur ainsi

que la crypte, ceuvres de deux équipes de peintres travaillant tou-

iefois dans les mêmes années: c'esr ce que semblent indiquer les

parentés de sryle. Elles sont datées, on I'a dit, de manière approxi-

mative, souvent tardivement dans le XII" siècle (fig' 16)' Or, une

datation tardive des peintures, déjà remise en question par l'évi-

dence des liens srylistiques avec Argenton, se voit contredite par

l'analyse attentive des documents écrits.

Léglise paroissiale Saint-Nicolas de Tâvant, stratégiquement si-

tuée sur la rive gauche de la Vienne' dépendait du prieuré Notre-

Dame, donné en 987 à l'abbaye de Marmoutier par le chevalier

Thibaud, fondateur de la seigneurie de I'Ile-Bouchard'3' Dans les

années 1060, un conflit oppose Bouchard, héritier légitime, à son

oncle Geoffroy Fuel pour la possession du domaine"' Le conflit

aboutit à la destruction du prieuré par les trouPes de Bouchard,

sans doute dans les années 1064-67". Aussitôt semble-t-il, I'abbé

de Marmoutier s'emploie à reconstruire les bâtiments: en 1070, le

chantier est suffisamment avancé pour que le chapitre puisse ac-

cueillir la dépouille du seigneur Bouchard'6.

La construction de l'église paroissiale Saint-Nicolas a pu être

réalisée parallèlement au prieuré' au cours d'une période qui cor-

respond à un mouvement général de restaurarion monastique en

Touraine et qui touche plus particulièrement la région de Tâvant

et de I'Ile-Bouchard, petit territoire de quelques kilomètres qui

s'étend de part et d'autre de la Vienne (fig' 17). Alors qu à Tavant,

Marmoutier s'occupe dès la fin des années i060 de reconstruire le

prieuré Notre-Darne, l'Ile voit, au même moment' I'ouverture de

plusieurs chantiers: en 1067,l'abbaye berrichonne de Déols fonde

ie prieuré Saint-Léonard, tandis que la même année, I'abbaye de

Noyers fonde l'église paroissiale Saint-Gilles, qui sera terminée au

plus tard en 1075'-.

5. Cathidrale dAuxerre, lhésor

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Le choix d'installer, à moins de trois kilomètres de Saint-Gilles,une église paroissiale aLrtour de laquelle vient se greffer un bourgpourrait correspondre à Ia r-olonté de lt4armoutiei- de limiter I'im-portance croissante prise par I'abbave de Novers sur ce territoired'importance stratégique pour le contrôle du passage de laVienne"'. Quoi c1u'il en soit et malgré les rivalités ertre Marmolltieret No)'ers, il semblerait que les deur chantiers de Saint-Nicolas et

de Saint-Gilles aient progressé parallèlement: c'est ce que suggèrent.

d'une part, les similitudes du parti architectural (ref simple à l'ori-gine, facade avec portail surmonté d'une large fenêtre, tour s'éle-

vant sur la croisée du transept, figg. 1B-19), mais aussi le s¡-le des

portails (figg. 20-11) et. r-raisemblablement, celui Ces chapiteaur"'.Dans les deux églises, la nef est ornée de chapiteaux à feuiiles

lisses, les chapiteaur figurés étant réseru'és à I'omementation des

parties orientales des édifìces, le chæur et I'abside. Le sg-le et les

thèmes choisis s'inscrir,'ent dans la tradition poitevine: tandis que

les chapiteaur à feuiiles lisses fortement stvlisées s'apparentent aux

chapiteaux de la nef de 1'église Saint-Hilaire de Poitiers, datée parNlarie-Thérèse Camus des années 1010-80'u (figg. 22-13), les cha-

piteaux ornés de monstres, r'ariation du thème des lions aflìontés(fig. Zría-b), se retrouvent à Saint-Hilaire ainsi que, à la même

époque, à Saint-Jean de l\'lonti'

a Sainr-l\lairenr tfis. li): '

Le faisceau d'indices. l-ristor

diquer une datation Proche des

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Cette datation ccrresPond à la

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Selon toute évidence, les ch

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18. T¿unnt, iglise Saint-Nico las,

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19. Ila-Bottchard, église Sainr-Gillas,

lrçadc occidentalc (clichi

ll. Hu'tnanotaicz. Région Cantre. ltntuttaire gënóral, ADAGP)

20. Tauarzt, iglisa Sainr-Nico las,

portail ouesr (clich¿ G. Estèuc.

Miruistèt"c de la mhure, Midiathèqu.edc l'arc/¡it¿ctttrc cr rltr patrimoint.dffinion RtuIlV, rif PA00098123)

époque, à Saint-Jean de Montierneuf puis, vers la fin du XI" siècle,

à Saint-Maixent (fig. 25)r'.Le faisceau d'indices, historiques et srylistiques, semble ainsi i¡-

diquer une datation proche des églises poitevines pour la construc-

tion de Tavant, avec un début des travaux qui se situerait autour

de 1067 , date du lancement de plusieurs chantiers dans la région.

Cette datation correspond à la construction de l'église d'Argenton,

rapidement réalisée entre les années 1066-69.Selon toute évidence, les chantiers d'Argenton et de Tävant ont

donc progressé simultanément. Le décor peint des deux églises a,

lui aussi, sans doute été réalisé au cours d'une même période, soit

dès I'achèvement de l'église ou, du moins, de I'espace oriental oìr

sont réunies les peintures.C'est donc au cours des années 1060-70 que circule un modè-

le de réference unique pour les peintres, modèle que l'on retrouve

à Montoire-sur-le-Loir, proche de Vendôme, mais aussi en

Bourgogne puisqu'il est adopté par les peintres pour orner I'abside

occidentale de la cathédrale de Nevers.

Pour Montoire comme pour Nevers, les documents historiques

apparaissent beaucoup moins explicites que pour les cas précé-

2 l. Ile-Bouchard, iglisa S¿int-Gillcs,portail ouest (clichá E. Lefure-Pontalis, S ociéti f'ançaiscd'archáologie et Ministère de laa t lrure, M i diatb è qua dc

l'archi/Lcl rtt c t't du patri ntoittc,dffiuiorz RMN, rlf PA00097782)

dents. La recherche s'est néanmoins accommodée de ces lacunes,

établissant des datations sur des critères uniquement stylistiques et

iconographiques.

MontoireLa chapelle prieurale Saint-Gilles, situés dans la basse-cour du châ-

teau des seigneurs de Montoire, apparaît dans les années 1050-

1100 parmi les possessions de I'abbaye de Saint-Calais".C'est au cours de cette période que les peintures de l'abside

orientale auraient été réalisées (figg.26-27): c'est ce que semblent

indiquer, selon Jean Täralon etLorenza Cochetti Pratesi, les liens

stylistiques entre celles-ci et des æuvres poitevines datées autour de

1100, soit les peintures du baptistère Saint-Jean de Poitiers et

celles du porche de Saint-Savinti. Les relations entre Montoire et

la tradition poitevine se voient confirmées par la présence, à

Montoire comme à Saint-Hilaire de Poitiers, d'un motif iconogra-

phique rare: des médaillons entourés d'une paire de poissons si-

tués, à Montoire, sur I'arc triomphal de la chapelle et, à Saint-

Hilaire, sur les arcs de la nef (figg.28-29). Or, selon Marie-Térèse

Camus, les peintures de Saint-Hilaire auraient été réalisées entre

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22. Tauønt, église Saint-lVicoks,cdrr¿ du tr/tnsept, pilier sud-oust,

colonile engagae ouest (clichiM. Hermttnowicz, I n uentairtgénéral, ADAGR r¿f 1M37001114)

23. Poitiers, église Stünt-Hikitz,chapiteau à feuilles lisses (clichi

J. Mossot)

24 a- b. Tauant, iglisa Saìnt-Nicolø,croisáa du trrtTxsept, chapitcau auu

Tnonstres

25. Poitiers, églisa Saint-Hilaìrc,naf, chapiteau auec tnons*as ly'onius

Glicbé l. Mossot)

26. Mottto ire-str- le- Lo ir, uu'a

d'ensemble des Peintures d'e

la chapelle orientale (clichi

L. Martinot)

27. M on toi rc-s tr-le-Lo in pei nt u res

de I'abside orientale (clichë

L. Martittot)

28. A. Bretott' Montoire-sur-le-Loir'relevé des Peintures des rrois

chapelles, aq Itnrcll( (Mittistþre

de la Cttlturc. Miditrrltèqued.e l'architactt'tre at du Patrintoilxe- dffision R-lull{. n" PhototYPePMo046o8)

29. Ch. Hulault, Poitiers, église

Saint-Hilaire, relevé des peintures

de la neÊ aquarelle (Minisrùrc

de ln Culntic, Mídiathùqued.e I'architectt'trc et du Patrimoinc'Centre de reclterche das monuments

historiques - CRMH, dffisionRMfrl)

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1050 et 1080, soit entre la dédicace de 1049 et la fin des rrayauropérés dans la neFi.

Neuers

Quant à la cathédrale Saint-Cyr et Julitte de Nevers, les sources

textuelles indiquent qu'elle a été reconstruire du remps de l'évêqueHugues de Champallement (1011-1065) et consacrée par ses soins

en 1058ri. En 1227, un incendie détruit le cloître des chanoines er

une partie de la cathédrale. Celle-ci esr reconsrruire en intégrant la

partie occidentale de l'édifice primitif, soit la crypte, l'abside où

apparaissent nos peinrures er les chapelles du transept qui lui est

joint. Lidentification de cette parrie de l'édifice avec la cathédraleconsacrée en 1058 esr confirmée par l'étude architecturale de

Christian Sapin qui, en particulier, date les chapiteaux ornanr I'ab-side du deuxième quart du Xl" siècle, par comparaison avec des

chapiteaux de la crypte d'Auxerret6.

298

l

22. Tauant, iglisa Saint-Mcolas,cat.'r/ clu ffãnscpr. pi/it,r strd-otrast.co/o n t t c cttgagíc o trcsr (c/ i c/t,:M. Hcnnauo¿t'icz, In ucntnircçiniral, ADAGR réf IM3700I J r4)23. Po i tiers, igl isc Sa i nr-H i la i rc,:hapitcotr à fcuillcs lisscs ¡¡1¡¡þ,;r. Mossot)

?4a-b. Tizuant, église Saint-Mcolas,'roisée du ttnnsapt, cltapiteau auecnolßtres

5. Poitiars, iglise Saint-Hilaire,rcf chapiteau a.uac monstras /éoninsclichi J. Mossot)

26. Mo nto ira- szrr- le- Lo ir, u ra

d'ansembla des pcintures da

Lt chnpellc orientale (clichiL. Martinor)

l-. Mo n I o i rc¡ tt r-lc-Loi r. pcintu rcs

It I'abside oriantale (clicbé

L. Martinot)

28. A. Breton, Montoire-surle-Loir,relevé des peinrures des ¡roischapelles, aqrøre lle (Ministàrede la Culture, Midiathèquedc l'arc/itccntrc ct du patitttoine- dffiuiorz R-fufiV. n' photo4,pePMo04608)

29. Ch. Hutatzl4 Poitiers, église

Saint-Hilaire. relevé des peinruresde la nef, aquarelle (Ministèreda Lt Cttbure, Médiathàquatl¿ l'¡trchitccture ct dtr patrinoinc,Cantre de recharcltc das monutnentshistoriques - CRMH, diflusiottRMN)

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rlitte de Nevers, les sourcesstruire du temps de l'évêqueí5) et consacrée par ses soinsit Ie cloitre des chanoines et

_reconsrruire en intégrant la'. soir la crypre, I'abside oùelles du rransepr qui lui est: l'édifice avec la cathédraler l'étude a¡chitecturale de: les chapiteaux ornanr I'ab-par comparaison avec des

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30. Cathédrale de Neuers, aue

d'ensemble des peintures de I'absideoccid.entale Glich¿ L. di Berardino)

Pourtant, si les peintures visibles apparriennent bien au premierdécor, elles sont darées très tardivemenr, du milieu ou de la secon-de moitié duXII" siècle, voire après 1188, date de la réfection dela toiture (fig. 30)".

En rejetant I'intérêt des sources écrites pour la datation des

peintures et en I'absence d'une véritable analyse stylistique, celle-ci tient au seul argument d'une ressemblance iconographiqueentre les peintures niyernaises et des æuvres du second quarr et dumilieu du XII" siècle, tel ce manuscrit de Zwiefalten, qui onr encommun une mandorle du Christ couronnée de têtes nimbées(fig. 31)". O¡ à notre sens, I'argumenr iconographique n'esr pasun critère de datation valable, même si les peintures de Nevers onrpu inspirer des æuvres plus tardives: c'est ce que pourrait suggérerla découverte, dans l'abside de Montigny-aux-Amognes située àquelques kilomètres à l'est de Nevers, de ce motif iconographiqueappartenant à des peintures partiellement dégagées, datables dudeuxième quart ou du milieu du XII" siècle (fig. 32)2e. En re-vanche, outre les liens de parentés entre les peintures nivernaises etnos æuvres tourangelles et poitevines, des liens srylistiques aveccelles de Méobecq, dont l'église esr consacrée en 1048, plaident enfaveur d'une datation haure (figg.33-34),'.

En particulier, on notera les traits gras indiquant I'arrondi duventre, les visages aux grands yeux écarquillés, les rides du frontjoignant l'arête du nez, les cheveux ondulés se réunissant en poin-

te au sommet du crâne. Enfin, cette datation est confirmée par des

liens avec des enluminures de certains Bearus, dont celles de

Facundus datées de 1047 (Madrid, Biblioteca Nacional, ms. Vil14.2, f. t", figg. 33,35a-b).

Ces relations inattendues avec des æuvres espagnoles trouventleur explication dans la présence à Nevers, du temps de l'évêqueHugues II, de peintres originaires de la Péninsule ou instruits de la

tradition espagnole3'. De tels liens contribuent à considérer ces

peintures comme la plus ancienne reproduction connue du modè-le étudié qui se diffuserait, dès la fin des années 1060, en Poitou et

en Anjou.

La reproduction du modèle iconographique sur un aussi vaste

territoire pose le problème de sa rransmission: peur-êrre se faisait-elle sous la forme d'un dessin, tel qu il a été conservé au trésor de

la cathédrale d'Auxerre. Quant à la nature du lien unissanr ces

æuvres apparentées, on constare avec intérêt que rous les édificesconcernés figurent dans I'orbite d'un unique cercle familial, issu de

la dynastie des comtes de Nevers et d'Auxerre.A Nevers, à la date vraisemblable de la réalisation des peintures,

l'épiscopat est enrre les mains des seigneurs de Champallement,vassaux directs et peut-êrre, selon Yves Sassier, proches parents des

comtes de Nevers-Auxerre3?. Entre 1040 et 1083, le titre esr déte-nu par Guillaume I"', fidèle allié des rois de France er des comtes

d'Anjou. Les deux frères cadets d

gnon (vers 1025-1098) et GuY c

d'héritage à la mort de leur Père

1040, trouveront fortune à la cot

introduits par leur grande tante -1

et comte de Poitou Guillaume

Geoffroy Martel, comte d'AnjouPourvu entre 1041 et 1053

Craon puis, avant 1055-60, de

Bourguignon apparaît raPideme

tants vassaux du comte Geoffro

Eusèbe Brunon dans de nombr

societas de Marmoutier dès 10j

églises de Sablé et Craon35, man

forts de réforme engagés Par I'a

dans un premier temPs par Ge<

Pas accePtée Par son successeur'

qui s'opposera violemment au

Marmoutier3t.La politique du comte d'Anjc

des grands seigneurs, dont Rot

Guy. Ceux-ci prennent la tête d'

tuer Geoffroy le Barbu au Profitqui obtient finalement le titre cc

prend alors soin de favoriser la c¿

frère Guy de Nevers.

A la mort du comte de Ve

vembre 1066), on place I'héritie

neur, sous la tutelle de Gu¡ d'

Vendômere. Agissant au nom de

en outre attribuer le château de .

Vendôme. Situé à quelques kilorla Vienne, le château de Nouâtre

de Noyers qui, on l'a vu, étend

où s'élevait, entre 1067 et I}i(fig. I7)ao. C'est en raison de <

1070, Guy de Nevers aPParaît a

célébrées par I'abbé Barthélen

Foulque le Réchin et de Jean de

Dès 1075, aPrès avoir remi

Bouchard de Vendôme, GuY dt

du comte de Poitou GuY-Geo

tournant dans la carrière de

étroites entretenues Par GuY

lorsque, enfants, lui et son frèr

angevine, ils sont élevés aux côtr

Aigret et Guy-Geoffroy-Guillattard, lorsque celui-ci obtient L

Bourguignon, Robert Vestrol (1

nées 1078-92 comme un de se¡

Dans les mêmes années, s

Nevers est cité Plusieurs fois, r

nant I'abbaye de Montierneuf <

té¡ieurement au 9 décembre 10

donation de I'abbaye à ClunY, a

300

3 I. Sttttga i't, L¡ ¡ ul.:s bib li o tltcþ,B¡'t't. I 28, Nlanusclitde Ãr-iefalten, / 9z

3 2 l Io ittigi t1,-t7t tx-A t ì ta gi us( l'[í ì' t'¡ t ), d t: tai I. ds p c ii ttu; t:s drlg,zgr: ts

rl,zits /',tbsirlt (c/i¿lttt L. ¿li Btinidi¡to)

.f-

d'Anjou. Les deux frères caciets de Guillaume, Robert le Bourgui-gnon (\'ers 1025-1098) et Guv de Ner.-ers, qui se trouvent pri\-ésd'héritage à Ia mort de leur père, le comte Renaud, sur\.enue en1040, trouveront fortune à la cour des comtes d'Anjou oìi ils sontintroduits par leur grande tante Agnès. Veuve du duc d'Aquitaineer comte de Poitou Guillaume le Grand, elle épouse en 1032Geoffror' À,{artel, comte d'Anjou (1040-1060)ì.

Poun'u entre 10,11 et 1053 de l'imporrante seigneurie de

CL'aon puis, avant 1055-60, de l'honneur cie Sablé", Robert le

Bourguignon apparait rapidement comme l'un des plus impor-tants vassaux du comte Geoffror-, ûgurant aux côtés de l'ér-êque

Eusèbe Brunon dans de nombreuses donations. Admis dans lasocict,ts de Marmoutier dès 1055, i1 lui cède les droits sur les

églises de Sablé et Craonr', manifestant ainsi son soLltien aux eÊ

forts de réforme engagés par I'abbale tourangelle'"i. Encouragéedans un premier temps par Geoffrov Martel, la réforme ne sera

pas acceptée par son successelrr, Geofïror' 1e Ba¡bu ( 1 060- 1 067),qui s'opposera violemment àu\ tenrari\.es d'indépendance de

Ì\larmoutier' .

La politique du comte d'Anjou suscitera l'hostilité de l'Eglise et

des grands seigneurs, dont Robert le Bourguignon et son frère

Gur'. Ceux-ci prennent ia tête d'une vaste coalition visant à desti-¡uer Geoffrov ie Barbu au profit de son frère, Foulque le Réchin''.qui obtient finalement le titre comtal en 1067. Le nouveau comteprend alors soin de favoriser la carrière de Robert, et slrrtollt de son

lrère Guy de Nevers.

A la mort du comte de \¡endôme Foulque l'Oison (2 1 no-rembre 1066), on place I'héritier légitime, Bouchard III alors mi-neur, soLls la tutelle de Gur', d'ailleurs apparenté aux comtes de

\''endôme '''. Agissant au nom de Bouchard jusqu'en 1075, il se voiten oLrtre attribuer le château de Nouâtre, possession des comtes de

Vendòme . Situé à quelques kilomètres de Tävant, de I'autre côté de

La Vienne, le château de Nouàtre disposait féodale ment de I'abbaye

de Novers qui, on l'a vu, étendait son influence à l'Ile-Bouchardoùr s'élevait, entre 1067 et 1075, l'église paroissiale Saint-Gilles

{frg. 1;) '". C'est en raison de cette double attribution qlre, \.ers

10-0, Guy de Nevers apparaît aux funérailles de Bouchard de I'Ilecélébrées par l'abbé Barthélemv de À.{armoutier, aur côtés de

Foulque le Réchin et de Jean de Chinon".Dès l0-5. après aroir remis son pouvoir au comre lcgirime

Bouchard de Vendôme, G.t)' de Nevers apparaît dans l'entourage

du comte de Poitou Gu1-ç.o*ol'Guillaume (1058-1086). Ce

rour:nant dans la carrière de Guv s'explique par les relations

étroites entretenues par Gu1' et sa famille avec les poiter.ins:lorsque , enfants, lui er son frère Robert gasnent en 1032 la courangevine, ils sont éler'és aux côtés des deux fils d'Agnès, GuillaumeÅigret et Guv-Geoffror-Guillaume, dont ils étaient cousins''. Plus

rard, lorsque celui-ci obtient le titre comtal, le fils de Robert leBourguignon, Robert Vestrol (i avant 1 100), apparaît dans les an-

nées 10:8-92 comme un de ses proches conseillers".

Dans les mêmes années, soit entre 1076 et 1086, Guv de

Nevers est cité plusieurs fois, notamment dans des actes concer-

nant I'abbaye de Nfontierneuf de Poitiers". Dans un acte daté an-¡érieurement au 9 décembre 1076, il apparait comme témoin de la

dor.ration de 1'abbal'e à Clunl; aur côtés de l'archevêque Josselin de

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L. di Butz¡'diito)

35,t-b AI¡dt'id, Bibliottc¿ l{ttcioiml,;ns. \'it. 1+.2, Beatus de Facur-rdus,

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de Thcuars, seigneur de ce Geofïrc

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est cité avec son neveu ou son frèrdans une autre donation du comte

bave Saint-Eutrope de Saintes'''.

Quant aux seigneurs de Nlontotion de la chapelle castrale, ils éta

de Robert le Bourguignon et de I

I070, I' ltono¡' de N{ontoire est déte

dent seigneur. Nihard, et frère de

de lt{ontoire, que l'on retrouve fré,

comtes de Vendôme't. L.ln autre

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leu de Chassagne, située à 3 millconfins de I'Anjou et du Poitou. Ltaille de N4ouliherne, ses frères Mafrent le domaine à l'abbal'e de NIa

Les quatre peintures murales

trois régions dir-erses, le Poitou.donc vraisemblablement été réali

voit la construction de l'édifice, sc

entre la fin des années 1060 et ltArgenton. Tavant et l\lontoire. S

tures ne sont pas l'ceur-re d'unebien de plusieurs, chacune restan

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l'étude des peintures murales. mais aussi

de I'art médiér'al frar.rçais. J. \\-irth. Za rlz

200+, pp. 1 1-21.

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coi'ptts'.Paris, BnF. Nai. ms. 1659, f. 2 Lgevin et les ræurres du' co;ptts se iustifie d

iconoeraphique: les dettr' feuillets er-rlumi

à ceur retenus par Je misseì tourangeaiL. I

et la crucifìrion domìnée par le,Jour et l:

sés selon un schéma procbe.I L. Cochetti Pratesi. Gii 'tfitsclti rlll"fur'ista dell'Istituto nazionale d'archeolc

1981, pp. )09-a+-: J. Täralcn, '\lo¡toichéoloqique de France", 18!). BÌésois e

D art', ) I o ¡ t to i ¡ t'. S ¡t i n t- G i I I rs, Lo ii,',' t- C h,

t',t/ilc dtt Zal;. \'endônre 199-, p¡r. l3+-Orto Demus propose de .1are;- les Pe

Deschamps er À[¿rrcel Thibout de Ia ¡rrLainé ct Christiar-r D¿rrr'. lcs deux datat

Subcs propose de retarder cette daration

S.u]e Lor.nz¿ Cuchetti Prarc.i. <1ui rrt.les peintures et l'enluminure d'-A.r-txerre.

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Deschamps-\ [. Thibout. Ltt ltítútr;c' i,tttt't /'c:poqtr.r' ì0i)?ttitL. Pa¡is l9i 1, PP 1 15-

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Bordeaux, de l'évêque Isembert de Poitiers et du vicomte Aimeryde Thouars, seigneur de ce Geoffroy de Blois qui fit consrrui¡e les

églises d'Argentonai. En 1081, devenu moine à la Chaise-Dieu, ilest cité avec son neveu ou son frère Robert (Rotbertus Burgundu)dans une autre donation du comre de Poitou à Clun¡ celle de I'ab-baye Saint-Eutrope de Saintes''6.

Quant aux seigneurs de Montoire, à qui I'on doit la construc-tion de la chapelle casrrale, ils étaient vraisemblablement parenrsde Robert le Bourguignon er de son frère Guyl'. Entre 1059 et1070,1'honor de Montoire est détenu parAubri, gendre du précé-dent seigneu¡ Nihard, et frère de Mathieu et Dreux (ou Drogon)de Montoire, que l'on retrouve fréquemment dans l'entourage descomtes de Vendôme'is. lJn aurre frère, Hugues le Bourguignon,chevalier au service de Geoffroy Martel, esr en possession de l'al-leu de Chassagne, située à 3 milles du château de Nouâtre, auxconfins de l'Anjou et du Poitou. Lorsqu'en IO49 1l est tué à la ba-caille de Mouiiherne, ses frères Mathieu et Dreux de Montoire oÊfrent le domaine à I'abbave de Marmourierae.

Les quatre peintures murales de cette étude, appartenant àrois régions diverses, le Poitou, l'Anjou et la Bourgogne, onrdonc vraisemblablement été réalisées au cours du chantier quiyoit la construction de l'édifice, soir autour de 1058 pour Nevers,entre la fin des années 1060 et les premières années 1070 pourArgenton, Tävant et Montoire. Selon toute évidence, ces pein-rures ne sont pas l'æuvre d'une seule équipe de peintres, maisbien de plusieurs, chacune resranr fidèle à une tradition propre,

limousine et angevine pour Argenton, tourangelle et poitevinepour Montoire et Tavant, méridionale pour Nevers.

Toutefois, et malgré la fidélité de chacune de ces équipes à unstyle caractéristique, on constare avec grand intérêt qu'ils se sonttous efforcés de reproduire un modèle commun qui, peut-être, estinventé à Nevers avant de circuler jusqu'en Poitou, trouvant un ac-cueil particulièrement favorable en Touraine.

Lorsqu'on s'interroge sur les modalités de transmission du mo-dèle, on se rend compte que les églises dans lesquelles il est adop-té, soit deux chapelles castrales, une église paroissiale et une carhé-drale, æuvre d'un évêque qui était aussi un grand seigneur laTc,

font partie du cercle d'influence d'une seule famille, les comtes deNevers-Auxerre. Certains d'entre eux, en effet, en raison des jeuxd'héritage, sont conrraints de rrouver une situation auprès d'autrescours, en particulier en Anjou et en Poitou, où ils gravitent au plusprès du pouvoir comtal. Peut-on penser que ce sont eux qui ontimposé le modèle aux peintres, comme signe, empreinte de leur"appartenance"?

A ce propos, nous resrerons sans doute dans I'incertitude. Enrevanche, on sait qu'ils soutenaient la réforme grégorienne intro-duite par Cluny et, dans l'Ouest, par Marmoutier, agissant enAnjou à I'encontre de la politique comtale réfractaire à I'indépen-dance de leur Eglise. En ce qui les concerne, le soutien à la réfor-me est concrétisé par la restitution et la construction de nouvelleséglises et établissements monasriques. En tanr que "facteurs de co-hésion" entre les régions, les membres de cette famille nomade ontpu contribuer à la diffusion des styles et des modèles.

II

t

'Jean twirth a bien identifié et décrit les lacunes dont souffrent non seulemenr

l'éude des peintures murales, mais aussi l'ensemble de la discipline de l'histoirede l'art médiéval français. J. \Øirth, La datation dr k scuþture médiéuale, Genève2004, pp. 11-21.t Une seconde enluminure d'origine angevine pourrait rejoindre les æuvres ducorpu: Paris, BnF, Nal. ms. 2659, f 2. Lhypothèse d'un lien entre le missel an-gevin et les æuvres du corptß se justifie d'un p mais aussiiconographique: les deux feuillets enluminés p identiquesà ceux retenus par le missel tourangeau, le Chr acrée (f. 2)e¡ la c¡ucifixion dominée par le Jour et la Nuit (f. 1v). Ces thèmes sont organi-sés selon un schéma proche.I L. Cochetti Pratesi, Gli ffiachi della cappella di S¿int-Gilles a Montoire,"Rivista dell'Istituto nazionale d'archeologia e storia dell'arte", 3" série, 4. a.'.'ée,

"Congrès ar-259-289; C.romanes de la

Otto Demus propose de dater les peintures du milieu du XII" siècle, pauÌ

Deschamps et Ma¡cel Thibout de la première moitié du siècle. Pour MartineLainé et Chrisrian Dary, les deux datations sonr ecceprables; Marie-PasquineSubes propose de retarde¡ cette datation dans la seconde moitié du XlI" siècle.seule Lo¡enza cochetti Pratesi, qui note les relations srylistiques évidentes entreles peintures et I'enluminure d'Auxerre, suggère une datation vers la fin du Xl"siècle. Une datation précoce a aussi été proposée à l'issue de notre étude. pDeschamps-M. Thibout, La pcinørre nrtunle rotnane en France, le haut Moyen,4geu I'ipoque romãne, Pa¡is 1 95 1, pp. 1 1 5-1 17; O. Demus, La peintura *iralr,ìo-

6 Charte rédigée à N{i¡ebeau en 1069, en présence de Jean de Chinon, f¡ère defarchevêque Barthélemy de Tours: Cartulaire d.e Bourgueil, Jean GoupiÌ deBouillé, Château-La-Vallière, II, 11"série, 1983, B 39; R. Crozet, Ti:xteict do-cLon 'histoire t de la Renaissance),Poit hives hi , n.975.- Ca rgueil ci ¡éalisée le 28 fev¡ier1069 et confi¡mée par le vìcomte de Thouars, Aimery IV le 11 ma¡s de la mê-me année: A- Baudrillard (dir.), Dictionrnire d'l¡istoire et géograpbie eccly'sìastiques,I{ Paris 1930. pp.66-67.

303

-t

Barbast¡o qui l'enrichit. En 1066, il est chargé du commandemenr du deuxièmecorps de I'armée de GuiÌlaume le Conquérant, composée de 4000 Bretons,Poitevins et Angevins. A. Richard, Hktoìre dcs cotntas dc Poitou (778-1204), 2vol.,I, 778-ll20,Parts 1903, pp.298-300: M- Garaud, Las châtclains de Poitouet I'auènemcnt dtr. régitnc feodal, ru -XI siàclas, "Mémoires de la société des anri-quaires de I'Ouest", 4" série,l4Il 1964, p.4I er note 15.

" Crozet, Tbxtes ct ¿lontntants cit., p. 267, n. 977.'o D. Gaborit-Chopin, La dy'comtiotz dcs znanuscrits à Saint-Martial dc Linzogcs etcn Limousin úr IX ¿u XII sièclc,Paris-Genève 1969.

" "Ipse quippe navem monasre ri sancte crucis usque ad portamoccidentalem volvi, omneque um honeste deintus depingi acdeco¡ari fecit." Chroniqucs dc Lintogcs publiées d'apràs les nta-nt¿scrits originaux pour la Sociëtë dc I'histoirc de Fmnce par H. Duplàs-Agier, Paris1874, p.9.'' M. Schapiro, Tu,,o Rornattcsque and Somc lconographicProbluns, in Søtdics in Art and Litc ta Grectte , éd. D. Miner,P¡inceton 1954, pp. 331,-349.'' A. De Martonne, Chartc dc la fondation du prieuri dc Tàmnt, "Blbliothèque del'école de Cha¡tes", XIX 1858, 4" t.,pp.362-368. Dom Ma¡tene, Histoire d.e

Mannouticr, "Mémoi¡es de la Société archéologique de Touraine", )C(V 1824,p. and Reformars of Monastericsin in Honor of St Bencdict ofNt 67)' pp.B1-97,1c1 p. 89. Lado Ile, en 1020: Dom Martene,Histoirc dc Martnoutier cit., p.252.' Lorsque dans les années 1030-1040, Hugues, seigneur de 1'I1e-Bouchard,meurt, son fils Bouchard étant trop jeune pour prendre la succession, c'estl'oncle de ce dernie¡ Aimer¡ qui est désigné par le comte Thibaut de Blois pourgarder le domaine pendant quinze années. Lorsque Aimery se fait moine, cettecharge esr att¡ibuée à un autre oncle de Boucha¡d, Geoffro¡' Fuel. Dom Martene,Histoire de Marntouticr cit., pp. 419-420. En 7044, à la suite de la défaite ducomte de Blois face à Charles Martel, l'Ile Bouchard passe sous la dominationdu comte d'Anjou qui en chasse ses seigneurs légitimes. J. Boussard, L'originc tlcs

farnillas saigncurialcs dc la région de la Loira Tnoyetnu, "Cahiers de civilisation mé-diévale", V 1962, p.322, note 178. Ceux-ci récupéreront leur domaine quelquesannées plus tard: en 1061-1062, ainsi qu'en 1064, Geoffroy Fuel et son neveuBoucha¡d apparaissent rous les deux dans I'entourage de Geoffroy le Ba¡bu. O.Guillot, Lc cotntc dAnjou ct sorz cntoxü"agc au XJ siècle,Paús 1972, p. 33I, notes233 et 234; II, catalogue d'actes, n. C 233-'i Jusqu'en 1064, Bouchard et son oncle sont associés dans les actes de donations,ce qui n'est plus le cas à partir de 1067, où Boucha¡d apparaît seul. DomMartene, Histoire dc Marmouticr cit., pp. 419-421.'' Iui, p.222 et Guiìlot, Lc contte dAnjou cit., II, p. 192, n. C 302.'- En I de la nouvelle église sont béniespar l'a hevalie¡ Histoirc dc I'abbayc deNoyars "Mémoi¡es de la Société archéo-logique de Tou¡aine", )C(II 1873; R. Crozet, L'Ilc-Boucltard, in Actes du Congràsarchiologiquc de France, Tours 1948, pp. 302-313.'' Labbaye Not¡e-Dame de Noyers, dépendante feodalement de la seigneurie deNouâtre, vient s'installer dès 1031 sur la rive droite de la Vienne, à 16 km deTävant. D'abord confiée à Marmoutie¡ elle devient indépendante dès 1032. Dès1065, ses moines élabo¡enr le projer d'élever sur I'IÌe-Boucharcl l'église paroissialeSaint-GiÌles qui sewira de noyau à un nouveau bourg. En 1067 ou 1069, l'arche-vêque de Tours Barthélemy bénit les pierres de fondaticn de l'église paroissiale, quisera provoque toutefois la réactionde I qui conteste à Noyers la pro-pric Si le bon droir de Noyers iìnitPer lève ici ses c¡aintes face à l'im-portance croissante prise par une abbaye qui con"' C'est aussi Ì'avis de Charles Lelong, Totunine(coll. Du Zoàiaque, la nuit des temps VI), pp.piteaux de la prieurale Notre-Dame semblent apparenrés à ceux de l'église Saint-Nicolas.

'0 Le décor sculpté des deux églises aurait été réaiisé par la même équipe de sculp-teurs. La première église Saint-Hilaire, dédicacée en 1,049, est transfo¡mée dansles années 1070 et v¡aisemblablemenr terminée en 1078, lors du concile qui s'y¡éunit à f initiative de Goscelin, archevêque de Bo¡deaux et trésorie¡ de Saint-Hilaire. M.-T. Camus, La rcconstntction dc Saint-Hil¿irc le Gtand, "Cahiers decivilisation 1-

Jean de Mo r ILes chapite d

sés aussitôt la construction achevée, dans les années 1070 et au plus tard en

1 086, date de l'édification d'une rour sur la c¡oisée du transept. Id., Un chtuet à

dëambulatoire ct chapel/es ruUtoltlzzlttcs à Poitiers uers 1075: SaintJcan-drMontiernurf, "Cahiers de civilisation médiévale", )C(I 1978, n. 4, pp.357-354er Id.. Sntþtura rctn/¿ne du Poitou, 2 voll., I, Les gnnds chanticrs àr XI' siède,

Paris 1992.'' I. Obe¡son-Y. Blomme, Saint-Maixent, iglisc abbatialc, "Congrès a¡chéolo-

gique de France", Deux-Sèvres, 1.59,2004, pp.277-297.Jean

\X/irth a bien identifié et décrit les lacunes dont souffrent non seulemenr

l'étude des peintu¡es murales, mais aussi I'ensemble de la discipline de l'histoi¡ede I'art médiéval français. J. \Øirth, La datation de la sculpture médiévale,

Cenève 2004, pp. 11-21." D. Barthelemy, La sociáti dans la comty' de Vendôntois, de I'an nil au XIV siàcLe,

Paris 1993, p.414, nore 390.tt Les auteurs rapprochent Ìes peintures de la chapelle orientale de Montoire de

celles du baptistère Saint-Jean de Poitiers et du porche de Saint-Savin, datées au-

tour de 1 100. Les peintures des chapelÌes situées aux extrémités nord et sud du

transept auraient été réalisées plus tard, dans le second quart du XII" siècle. J.

Tä¡aion, Montoire. Chapclle Saint-Gilles cit.; L. Cochetti Pratesi, Gli rtfi'cschi dtL-

la cappella ctr.t' M.-T. Camus, Ltt raconstntction dc Saint-Hilaire lc Gr¿nd, "Cahiers de civilisa-

tion médiévale", )O(V 1982, pp. 101-120 et239-277, etId., Itnagcs d'itùluuetRéþnne g"igorienne datzs lcs iglises rotTtttnas de I'Oucst dc la Franca, in Mcdioctto:

imtnagini e ìdeologie, Actes du Colloque lnternational d'Etudes, Parma23-27septembre 2002, é¿. par A.C. Quintavalle, Centro Studi Medievali, Universitàdegli Studi di Pa¡ma, Milan 2005, pp.227-245. Les rravaux étaient peut-êrre

achevés lors de l'organisation du concile à Saint-Hilai¡e, en 1078.

'i Abbé Crosnie¡ Monogmphie de la cathidtnle dc Nalers, Nevers 1854, pp.7l-72. La cathédra-le était en cou¡s de construction en 1028.

'6 C. Sapin (dir.), La cathy'dralc dc Neucrs, du baptistère paliochrétien au cheurro-nnn (VI'-XI sièclcs),Paris 1995.t- Y. Christe, A propos de deux dy'couuertcs ry'centes: les pcinrurcs de la cnthiúnla de

Ncuers ct de Saint-Siluain de Chaliuoy-Milon, "Cahiers archéologiques", XLI1993, pp. 9 1 -98; Id., L'apo caþpsc de Jean: scns et d¿ualopperncnts dc scs t,isions tnt-thltiqucs, Paris 1996, pp. 182-184; J. Rollier-Hanselmann, Neuers, cathihnl,:Saint-Cyr, in D. Russo, Peitztures tnutnles mldiiuales, XII-XW sièclc. Rcgarls

cotnpnrés, Dijon 2005, pp. 125-126. Voir aussì mon arricle: Des paintutcs da

Neacrs aux æuures dc la réfornze du XIII sièclc: las ty'tnoins d'unc fiadition icono-

grãpbiqilc, "Bulletin du Cent¡e d'études médiévales - Auxerre", XII 2008, pp.

1 69 - 17 5, http://cem. revues.orglindex66B2.html

" Stuttgart, Landesbibl., Brev. 128, f. 9v. A.C. Esmeije¡ Diuitn quatcrnitas, APrcliminatlr Sntd1, in thc Mcthod and Application of Wnal Excgesis, Amsterdem1978. La datation tardive repose sur une remarque émise par Hélène Touber¡,qui fait le lien entre l'iconographìe de Neve¡s et celle des enluminures ù Lil¡u.Floriùrc de Lambe¡t de Saint-Omer, datés du milieu du XII" siècle, ainsi que les

peintures de Chalivoy-MiÌon, du deuxième quarr du XII" siècle. H. Touben,Introduction,in D'ocra ct d'azu'. Peinktres Tnutn/es an Bourgogttc, Catalogue d'ex-position, Musée archéologique de la ville de Dijon,4juillet-2O septembre 1992.

Drjon 1992, pp. 56-57.tn Cf. mon afücle, Des painturas de Netcrs cit.3n Selon F,lian s de ]'église dé-

dicacée en 10 iglise abbatialcdc Méobccq, u.as-das-Guituts,

Vendôma, Lc Plaincourmilt,Poitiers 19BB (Cahiers de l'inventaire, XV), pp. 13-19.:" Le sacramentaire pontifical réalisé pour Ìa cathédrale de Nevers (Paris BnF, lar.

17333), daté selon \Talter Cahn entre le milieu du XI" siècle et les dernières an-

nées de l'évêque Hugues le Grand (-l 1065) présente non seulemenr des liens s¡.listiques avec des æuvres clunisiennes contemporaines mais aussi, selon LorenzaCochetti Pratesi, avec des æuvres mozarabes. \Ø Cahn, Three Elet,cntl¡-Cuttt.tlManuscriptis forn Netcrs, in Etudes d'art midiiual ffirtes à Louis Grodccþi, dir.Mc K. Crosby ct alii,Paris 1981, pp. 63-71;L. Cochetti Pratesi, Elemanti rncri-dionali nalla zniniatua d.cllXI scco/o a Ncaers, "Nuovi annali deÌla Scuola specia-

le per archivisti e biblioteca¡i", IV 1990, pp. B9-91.

" Y. Sassie! L'cxpansion chmisict¿ne ut Niucrnais ct Atxerrois, in Stntcturcs du pou-?toir, royatrt¿ et res publica (Ftnnca, IX-XII sièclc),Rouen20O4, pp.7l-92.Leto-ponyme "Champallement" esr celui d'un village situé au nord-est de Nevers, oìr

les comtes possédaient une seigneurie. lJn autre membre de sa famille, Geoffror.de Champallement, esr évêque d'Au-xerre (1051-1076). Lttì succède Robert(1077-1095), fils du comte Guillaume de Nevers. Ld., Rechcrcbes nu. lc potrtoircotntal at Auxcrroìs du X au dlbut úr XIil siècle, Atuerre 1980.

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t:'O. Guillot, Lc clrnte àArrjotr' cit.; L. H¿

Genève I974;Y. Scott Jessee, Rol¡crt tha It025-I098, 'ùØashington 1984; i.-H. Fou

clësiastiqua, la qucstion du ligngc de G"Journal des Savants", janvier-juin 2001,r'' Foulon, Straty'gics cit., pp. 9-10.ri Donations confirmées en 1067 par Roì

le comte Foulque le Réchin, réunis au siè1

cotnte dAnjou crr.,Il, Catalogtrc d'actcs, C.

netions soulèveront des conflits entre Mapour l'église Saint-Malo de Sablé, entre

Vendôme pur la possession de l'église

conflit sera débattu lors du concile réuniBordeaux, en 1068. J.-lH. Foulon, Eglisc

liettx rëforruateu's et ecclésiologie dans les js iè c le s, BruxeIles 2008.ro L. Halphen, A Rafonn of Inucstiture ÌNorntnndy and England, "Haskins Socie¡1991, pp.8l-100.r- Le conflit entre Geoffroy le Barbu et I

la mort de 1'abbé Albert, le comte exige

de ses mains. Au refus des moines, I'abba1065, le Barbu s'aliène aussi l'archevêque

ter le choix de l'évêque du Mans. Malmeeu pape Alexandre II et aux évêques fran

Orléans: Rcczteil dcs actcs dc Philippe I', r'

Pa¡is 1908, pp.51-54, XVIII. Geoffroypape envoie son légat Etienne en Anjou.:" Les opposants à Geoffroy le Barbu se riRobert le Bourguignon et son frère Gu¡bés, i'archevêque Barthélem¡ Jean de Cde Moncontour. Guillot, Lc contte dAtt167 , C 255. Par sa présence, le légat EtiRome au mouvement d'opposition. Le

des opposants à Geoffroy le Barbu pourlla ville, de l'abbaye Saint-Florent, une <

Marmoutie¡: Halphen, A Reforrn cit.

, dans les années 1070 et au plus tard en¡ su¡ la croisée du transept. Id., U" cheaet à,ttcs à Poitiers uers t-Jean_dz_médiévale", )O(I 19 3j7_384

2, voll., I, Lcs grands XI siècle,

:ixent, ég/isc abbatialc, "Congrès a¡chéoÌo_2004, pp. 277-297.: les lacunes dont souffrent non seu.lement:ssi l'ensemble de Ia discipline de l'hisroire. La derarion de la sculprure midiévale,

,nty' de Wndôntois, da I'an mil atr XIV siècle,

'es de la chapelle o¡ientale de Montoi¡e deie¡s et du porche de Saint-Savin, datées au-elles situées aux ext¡émités nord et sud durd,

.dans Ie second quarr du XII siècle. J.

rs cir.; L. Cocherti Pra¡esi. Gli afrcschi det_

iaint-Hikira le Grand, "Cahiers de civilisa_120 et239-271, et Id., Imagcs d'y'uêqucs etmncs da l'Oucst dc la France, ín Mc)ioeuo:1ue InternationaÌ d'Etudes, parma 23_27Lvalle, Centro Studi Medievali, Unive¡sitàp. 22a-245. Les rravaux éraienr peut-êtreile à Saint-Hilaire, en 1078..¿thidrale dc Ncuers, Nevers 1854, pp.7l-rst¡uction en 1028.:rs, du baptistèrc paléochrítictz ¿tt. cbeuet ro-

'tcs r¿catztes: lcs ?cinturas de la cathédrale dery-Milot112: salß. Rollie:r¿les médiéuales,

Voir aussi mon[c siècle: les útnoes médiévales - Auxerre", XII 2008, pp.i6B2.html9v A.C Esmeije¡ Diuina quatantitas, Atpplication of Wnøl Exegcsil, Amsterdam.ne ¡emarque émise par Hélène Toubert,Neve¡s et celle des enluminures dt Liber

r¡ la cathéd¡ale de Nevers (paris BnF, lat.: milieu du Xl" siècle et les derniè¡es an_í5) présente non seulement des liens sw-rntemporaines mais aussi, selon Lorenzarabes. \Ø Cahn, Thrac Elcuetzth-Cctztttryt't nú¿i¿ual ffirtus à Louis Grodecþi, dír.-71; L. Cochetti Pratesi, E/cntetzti meri_rzers, "Nuovi annali della Scuola specia_, pp. 89-91.ucntais ct Atxcrrois, rn Structttrcs dtt pozt_I siùclc). Rouen 2004. pp.7j-92. Lerc-i viÌlage situé au nord-esr de Nevers, ouh autre membre de sa famille, Geoffroy:rre (105i-1076). Lui succède Robeitle Nevers. Id., Racherchas urr le pouuoir'II

siècle, Auxer¡e 1980.

"O. Guillot, Le conlre dArjou cit.; L. Halphen, Lc cotntë dAnjou att.XJ siàcle,

Genève 7974; \(4 Scott Jessee , Robert the Burgmdian ã72d the Comtts ofAnjou ca.

1025-1098, 'Washington I9B4; J.-H. Foulon, Stmtégìas lignagèru et r¿fortne ac'

clisiastique, la qucstion du ligtaga de Geffioy da Wndôtne (au. 1070-1132),'Journal des Savants", janvier-juin 200I, pp.3-35.r'Foulon, Stratigies cit., pp. 9-10.'¡ Donations confi¡mées en 7067 par Robert le Bourguignon, le roi Philippe et

le comte Foulque le Réchin, réunis au siège de Chaumont-su¡-Loire: Guillot, I¿tonte dAtlou cit.,1I, Cataloguc d'actas, C264, pp. 170-171. Ce¡taines de ces do-oadons soulèveront des conflits entre Marmoutier et Saint-Pierre de la Couture

pour l'église Saint-Malo de Sablé, entre Saint-Aubin d'Angers et la Tiinité de

Vendôme pur la possession de l'église Saint-Clément de Craon. Ce dernierconflit sera débattu lors du concile ¡éunit àTou¡s, en 1054, puis au concile de

Bo¡deaux, en 1068. J.-H- Foulon, Eglise et ry'fonne lut moyen âge, Papattty', rui'Lieux réformateurs et ecclësiologie dans les Pals de la Loira lzu tournant des XI'-XIIilùclø, Bruxelles 2008.

'" L. Halphen, A Reform of Inuestiture Bafore the Inuestiturc Strugle in Anjott,

Nonnandy and England, "Haskins SocieryJournal Studies in Medieval History'',1991, pp.81-100.i- Le conflit entre Geoffroy le Barbu et Marmoutier débute en 1064 lorsque, à

Ìa mort de I'abbé Albe¡t, le comte exige que son successeur reçoive I'investiturede ses mains. Au refus des moines, I'abbaye est détruite par l'armée comtele. Dès

1065, le Barbu s'aliène aussi l'archevêque Barthélemy dans sa tentative de lui dic-

rer le choix de l'évêque du Mans. Malmené par Ìe comte, Barthélemy s'en pÌaintau pape Alexandre II et aux évêques français, réunis à la cour du roi Philippe, à

Orléans: Rccucil d¿s actes de Philþpe I', roi de France (1059-1108), di¡. M. Prou,

Paris 1908, pp.5l-54, X\4II. Geoffroy est excommunié par l'archevêque et le

pape envoie son légat Etienne en Anjou.t'Les opposants à Geoffroy le Barbu se réunissent à Saumur en mars 1067: outreRobert le Bourguignon et son frère Gu¡ y apparaissent plusieurs évêques et ab-

bés, I'archevêque Barthélem¡ Jean de Chinon son f¡ère, Guy de Laval, Robertde Moncontour. Guillot, Le comte dAnjou cit., II, Catalogue d'actas, pp. 166-167, C 255. Par sa présence, le légat Etienne démontre le soutien de l'Eglise de

Rome au mouvement d'opposition. Le choix de Saumu¡ pour lieu de réuniondes opposants à Geoffroy le Barbu pourrait êt¡e déterminé par la présence, dans

la ville, de l'abbaye Saint-Florent, une des premières institutions réformée parMarmoutier: Halphen, A Refornr cit.

"'' Guy de Nevers est cousin de Foulque l'Oison. Barthelem¡ La sociiti cit."' En 1067, Guy de Neve¡s fait une donation à l'abbaye afin de pouvoir être en-

terré dans son cimetiè¡e. Chevalier, Histoira de I'abba1,e cir.

" Frère de I'archevêque Barthélemy de Tours (1053-1068), ce puissant seigneurangevin pa¡ticipa au mouvement de coalition formé en faveur de Foulque le

Réchin et apparaît, en 1069, comme témoin de l'acte visant à confirmer la do-nâtion des églises d'Argenton à I'abbaye de Bourgueil. Cartu/aire de Bourgueilcit., B 39.it Foulon, Stratigies cit. Guy-Geoffroy est le cousin germain du père de Guy et

de Robe¡t, Renaud I"'de Nevers.'r En 1078, il participe à un jugement entre laTiinité de Vendôme et I'abbaye de

Tà-lmont: Carurlaire saintongeaìs dc L¿ 7linité de Wndôme, Ch. Métais, Saintes

1893, p. 60, C33. Richard, Histoire dcs comtcs de Poitou cit., I, p. 379: "(Robert

Vestrol) cherchait à se créer à la cour du comte de Poitou une situation analogue à

ceÌle que son père avait trouvée auprès de Geoffroy MarteÌ". A partir de 1092, lesuccesseur de Guy-Geoffro¡ Guillaume X, semble éloigner les conseillers de son

père. A partir de cette date, on retrouve RobertVestrol à Sablé, auprès de son père.

'' Guy de Nevers y apparaît sous divers noms: Grúdonis Nauarttensis, \Mtido de

Ncucrt, ou Guid.one de Nauerz. Recuail des documents rclatifi à I'abbayc de

Montianrcttf de Poiticrs (1076-1319), publié par F. Villard, Poitiers 1973, r'n. I,2,6,16.'t lbid¿tn, n.2 et Rearcil das chartes de l'abbaye de Chm1t, formé par A- Bernard,

complété, revisé et publié par A. Bruel, IV (1027-1090), Paris 1BBB, pp. 610-612, n.3495."; Iui, pp.715-716, n. 3580, le 11 janvier 1081: "domnus \Øido, monachus de

Casa Dei, f¡ater comitis Nevernensis".

'- Scott Jessee, Robert the Bnrgtmdiaz cit.: selon I'auteu¡, on peut penser que lafamille de Montoire était des bourguignons établis en Vendômois lorsque Bodole Bourguignon, oncle de Robert, épousa la comtesse de Vendôme. Ils peuventdonc êt¡e parents.

' Ibidem et Barthelem¡ La sociiti cit., pp. 564-571. Avant Aubri, I'honor de

Montoire est détenu par Nihard (1038-1059), vassal de Geoffroy Martel. Après

Aubri, il passe à Hamelin II de Langeais (1073-1108), époux d'une petite-fillede Nihard, puis à son fils Pier¡e (1108-113211139). Les memb¡es de Ìa famillede Montoire apparaissent fréquemment dans les chartes aux côtés de Robert le

Bourguignon-

"' Chevaìie¡ Histoire de I'abbay cit., pp. CKV-CXV.

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